« Pas de favori, aucun chouchou » (chercheur)

Kader Abdelrahim, spécialiste de l’Algérie et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) analyse pour APA les enjeux de l’élection présidentielle algérienne de ce 12 décembre 2019. Cet entretien initialement diffusé le 07 novembre est remis en ligne aujourd’hui en raison de sa pertinence.Le 02 novembre, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a finalement retenu sur 22 postulants sélectionnés à partir du système des parrainages des électeurs les noms d’Ali Benflis (75 ans), Abdelmadjid Tebboune (73 ans), Azzedine Mihoubi (60 ans), Abdelkader Bengrina (57 ans) et Abdelaziz Belaïd (56 ans).

Ces personnalités ne sont pas inconnues du bataillon politique algérien, comptables plus ou moins du bilan de près de 20 ans de Bouteflika, parti en avril du pouvoir sur chaise roulante, affaibli depuis quelques années par un AVC.

Son projet de 5è mandat soutenu par ses proches collaborateurs s’est finalement heurté à la résistance du peuple algérien, à travers des manifestations pacifiques hebdomadaires.

Les profils des candidats retenus ne semblent pas répondre aux aspirations des manifestants qui réclament le départ des dignitaires et caciques du défunt régime et le renouvèlement de la classe politique.

« Pas de favori, aucun chouchou »

En effet Benflis et Tebboune sont deux anciens Premier ministres, même si le premier se présente depuis quinze ans comme le principal opposant de Bouteflika. Le second se définit pour sa part comme candidat « indépendant ».

Azzedine Mihoubi fut ministre de la Culture jusqu’en mars 2019, mais n’a pas été collègue de gouvernement d’Abdelkader Bengrina lorsque ce dernier assurait le portefeuille du Tourisme (1997-1999). Ce dernier bénéficie dans sa candidature du soutien de la coalition islamiste, dont l’un des députés a été élu en septembre à la présidence de l’Assemblée populaire nationale.

Enfin, Abdelaziz Belaïd n’a pas été certes membre d’un gouvernement de Bouteflika, mais le benjamin des candidats est néanmoins un dirigeant d’un parti peu représentatif (le Front El Moustakbel) qui a eu à soutenir l’action du défunt pouvoir.

Mais parmi ces cinq qui incarnerait le renouveau tel qu’exigé par le mouvement de contestation ?             Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb et de l’Islamisme est catégorique : « Aucun ! C’est très clair… ».

Cependant, « le seul candidat à propos duquel il faudrait peut-être que je nuance ma réponse, c’est Ali Benflis. Il était une fois Premier ministre et deux fois candidat à l’élection présidentielle. Il a carrément rompu avec le président sortant Bouteflika. C’est le seul qui aurait pu éventuellement jouer un rôle par rapport aux manifestations que l’on voit depuis presque neuf mois en Algérie ».

« Mais dès l’instant qu’il s’est porté candidat, et puis il a été chahuté dans la banlieue d’Alger samedi dernier, c’est quand même de très mauvais augure », a poursuivi M. Abdelrahim, auteur du livre « Géopolitique de l’Etat islamique » paru lundi dernier dans les éditions Eyrolles.

Toutefois, souligne-t-il, les candidats partent à chances égales vu le cas de figure qui montre « une compétition à peu près équitable » entre eux. En plus, ils ne « représentent pas un danger pour le régime politique » qui s’accommodera « très bien » avec le prochain chef d’Etat.

Cette situation où l’on assiste à un semblant de divorce entre les politiques et la population n’est pas qu’algérienne ou arabe, selon le chercheur, par ailleurs maître de conférences à SciencesPo de Paris. Elle traverse même le continent africain au regard « des manifestations dans tout le monde arabe (Liban, Yémen,) ».

C’est la conséquence du « rejet profond du personnel politique par des citoyens qui estiment qu’il faut en finir avec la corruption devenue endémique et avec la nature des régimes politiques qui se sont installés depuis les indépendances et qui ont fait la preuve de leur incompétence, de leur inconsistance », analyse Kader Abdelrahim.

Le jour terrible du « DouzDouz » (chronique)

Le 12 décembre, l’Algérie va voter, ou pas, pour élire le successeur de Abdelaziz Bouteflika, 20 ans au pouvoir, poussé à la démission par d’impressionnantes manifestations pacifiques et la reprise en main sur le pays du général Ahmed Gaïd Salah, tout puissant chef d’Etat-major. Une chronique exclusive pour APA du célèbre journaliste-écrivain et chroniqueur algérien, Chawki Amari.« Un taux acceptable ». C’est le chargé de la communication à l’ANIE, Autorité nationale indépendante des élections, Ali Drâa, dont le nom signifie « de force » en Algérien, qui donne cette estimation de la participation au vote de la communauté algérienne à l’étranger, qui a déjà commencé. Devant le refus d’une majorité de la population qui conteste ce scrutin dans ces conditions, la participation est l’enjeu. Mais qu’est ce qui est acceptable et ne l’est pas ? Pour la majorité des Algérien(ne)s, c’est la reconduction du système contre lequel ils se sont soulevés qui est insupportable, « du Bouteflika sans Bouteflika, autant récupérer l’ancien et le laisser continuer rouler sur sa chaise jusqu’à ce qu’il tombe sur un mur », ironise un médecin algérois. C’est justement cette impasse d’une élection sans électeurs qui se dessine, et devant ce dilemme, on craint des affrontements, à Alger, dans les grandes villes et en Kabylie, les forces de sécurité ayant été largement déployées en prévision du « DouzDouz », terme employé comme fin du monde (ou début) pour le jour du vote, 12 décembre. Qui sera suivi d’une nouvelle grande marche prévue. Pour le vendredi 13.

Doctrine « Zéro morts»

C’est la promesse du chef d’Etat-major Ahmed Gaïd Salah, celui qui a décidé du DouzDouz pour en finir après deux scrutins présidentiels annulés sous la pression des manifestants, en avril et en juillet. Depuis le Hirak, mouvement de contestation du 22 février né contre l’intention de Bouteflika de briguer un cinquième mandat, il n’y a pas eu un seul mort directement lié à la répression. Sauf qu’il n’y a pas que la mort dans la vie et il y a quelques jours, la ligue des droits de l’Homme n’a pas fait dans l’estimation en donnant des chiffres inquiétants : 1000 interpellations et 200 mandats de dépôt prononcés contre des manifestants et militants depuis 10 mois. 200 emprisonnements, c’est plus que les oligarques et dirigeants arrêtés dans la foulée de l’éviction de Bouteflika, une cinquantaine dont les plus visibles, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, anciens premiers ministres, ou Ali Haddad, hommes d’affaires très proche du clan présidentiel, ont été condamnés à de lourdes peines deux jours avant le vote du 12 décembre pour donner de la crédibilité à la justice, et par ricochet, rassurer sur l’honnêteté du scrutin. C’est le point capital, lié à cette même participation ; habitué à la fraude, la population est convaincue que le régime va d’abord gonfler le taux de participation pour ensuite faire passer son candidat, Azzedine Mihoubi, ex-ministre de la Culture et Secrétaire général du RND, l’autre parti au pouvoir, clone du FLN et repaire d’affairistes opportunistes. D’autant que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est dirigée par un ancien ministre de la Justice de Bouteflika. « On veut faire passer à une élection censée être contre Bouteflika un ancien ministre de Bouteflika par un ministre de l’intérieur de Bouteflika, le tout contrôlé par un ancien ministre de Bouteflika », résume une jeune manifestante bien décidée à poursuivre le mouvement.

Les cinq doigts de la main invisible du marché

C’est pourtant une première, les rares votants ont peur, pas du régime pour une fois, mais de la population qui considère les votants comme des traitres, alors que c’est l’élection la plus ouverte depuis l’indépendance, même si le profil des candidats a de quoi décourager. Parmi les 5 prétendants, 2 sont des anciens chefs du gouvernement ou Premier ministre de Bouteflika, 4 ont été ministres sous Bouteflika toujours et les 5 ont grandi à l’intérieur du sérail, 5 doigts de la même main de l’ancien Président Bouteflika, dont l’ombre plane encore sur le pays. « C’est de notre faute, on ne s’est pas entendus sur un candidat du hirak, du coup, on n’a que des candidats du régime », explique, déçu, un militant du RCD, parti d’opposition.

Demain c’est le DouzDouz, jour de vote, et il y aura vote, même avec une faible participation. Comme lors du dernier scrutin, les résultats seront annoncés le soir même, les décideurs étant très prompts à compter, mais très lents à changer, deuxième tour probable prévu quelques jours après entre Mihoubi et Benflis, avec évidemment Benflis en candidat le moins pire, c’est-à-dire le plus éloigné de l’ancien régime.

Pour « le day after », quel que soit le Président, il sera mal élu, avec un taux de participation entre 10 et 20%, si le manomètre n’est pas utilisé pour le gonflage. Mais le thermomètre ne baissera pas pour autant, le Hirak va continuer chaque vendredi. Si c’est Azzedine Mihoubi, le candidat du régime, il va user de la manière forte sur les conseils du Général pour tenter d’en finir avec ces manifestations qui durent depuis 10 mois. Si c’est Ali Benflis, avocat, ancien militant des droits de l’Homme et opposant depuis 15 ans, il va laisser faire en attendant de convaincre qu’il est pro-Hirak. Ou du moins un pro tout court, ce qui manque cruellement à l’Algérie.

250 chameaux de l’UE pour l’unité méhariste en Mauritanie

L’unité méhariste relevant de l’état-major de la Garde mauritanienne a reçu le premier lot de chameaux accordé par l’Union européenne (UE) et qui compte 250 bêtes, a-t-on appris de source officielle samedi à Nouakchott.Ces chameaux accompagnés de leurs équipements (selles, gourdes, etc..) ont été remis lors d’une cérémonie organisée dans la ville d’Achemim, plus de 1.000 kilomètres à l’est de Nouakchott.

Ils s’inscrivent dans le cadre du programme de sécurité et de développement conjoint entre la Mauritanie et l’UE et devraient renforcer l’action de cette unité chargée de surveiller les zones reculées du sud-est mauritanien.

Les bêtes remises contribueront notamment au succès de l’approche sécuritaire qui permet de faire face à tous les types du crime organisé transfrontalier, a expliqué le chef d’état-major de la Garde mauritanienne, le général Mesgharou Ould Sidi.

Le général Sidi a souligné les capacités de mobilité de l’unité méhariste dans les endroits difficiles et reculés pour stabiliser la sécurité et éradiquer le crime, en plus de l’assistance des citoyens dans les domaines sociaux comme la santé et l’enseignement.

Selon lui, cette unité gagnera la confiance des citoyens et sera plus proche d’eux dans toutes les conditions.

Créée en 1912 avec la naissance de la Garde nationale composée alors exclusivement de méharistes et de cavaliers, cette unité est devenue autonome en 1992.

Ses missions portent sur le maintien de l’ordre, la police judicaire et l’extinction des feux de brousse, en plus des tâches sociales et de développement liées à la vie quotidienne des populations.

190 migrants clandestins interceptés au large de la Mauritanie

Les garde-côtes mauritaniens ont intercepté vendredi 190 migrants clandestins à bord d’une embarcation qui se dirigeait vers l’Espagne, a-t-on appris de sources sécuritaires à Nouakchott.Ce groupe qui comprend 11 femmes et 2 enfants a été appréhendé au large du village de Nouamghar, situé à 330 kilomètres au nord de Nouakchott sur l’Océan atlantique, ont précisé les mêmes sources.

Il avait quitté le littoral de Banjul lundi dernier avec à bord des passagers essentiellement de nationalité gambienne.

Une autre embarcation venant de Gambie et se dirigeant toujours vers l’Espagne a chaviré mercredi au large de Nouadhibou faisant au moins 63 morts parmi ses passagers et 85  rescapés.

Cette embarcation qui transportait 150 migrants illégaux, gambiens pour la plupart, avait quitté la Gambie le 27 novembre dernier avant d’être renversée par les vagues à une vingtaine de kilomètres de la capitale économique mauritanienne.

Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan passe à 63 morts

Cinq nouveaux corps de migrants ont été repêchés, jeudi soir, par les secouristes mauritaniens qui signalent que le nombre des décès issus du naufrage d’une pirogue, survenue mercredi au large de Nouadhibou (745,2 km de Nouakchott), passe ainsi de 58 à 63.ayant péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes de l’Océan atlantique ont été récupérés jeudi soir par les autorités mauritaniennes, a-t-on appris de source sécuritaire à Nouadhibou.

Les mêmes sources font état de 85 rescapés qui étaient parmi les 150 à 180 passagers ayant pris place à bord de la pirogue. Des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans voyageaient dans l’embarcation qui, selon le ministère mauritanien de l’Intérieur, était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère de l’Intérieur avait fait savoir que « tous les rescapés ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Les ambassades et consulats dont les ressortissants figurent parmi les victimes ont été impliqués dans l’opération de secours par souci de transparence, indique le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des 58 morts ont été enterrés dans des tombes individuelles à l’extérieur de la ville.

Medi 1 TV Afrique se met aux couleurs de la Côte d’Ivoire pendant 24 heures

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), était à l’honneur, jeudi , sur la chaîne de télévision marocaine Medi 1 TV Afrique dans le cadre d’une caravane dénommée « La voie du co-développement » qui présente le potentiel d’émergence des pays Africains. La « Journée de la Côte d’Ivoire », programmation exclusive dédiée aux mutations économiques, sociales et culturelles de l’un des pays leaders d’Afrique de l’Ouest, a eu lieu le 5 décembre 2019 sur Medi1TV Afrique, chaîne d’information en continu panafricaine francophone, accessible sur le bouquet Canal+ Afrique n° 177 et sur afrique.medi1tv.com.

Cette journée intervient après une première escale au Sénégal, la deuxième étape de la caravane « La voie du co-développement » qui présente le potentiel d’émergence des pays africains, fait escale en Côte d’Ivoire.

Medi1 TV Afrique propose notamment à ses téléspectateurs d’explorer trois axes majeurs : les grands projets structurants et sociaux, le potentiel économique de la Côte d’Ivoire ainsi que l’industrie culturelle et le dynamisme de l’écosystème des startups porté par les jeunes entrepreneurs.

Plusieurs personnalités ivoiriennes ont été interrogées sur les performances économiques et sociales du pays, entre autres, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, et le ministre des Sports, Paulin Danho.

Omar Dahbi, directeur des Rédactions & contenus de Medi1TV et Medi1 radio s’est dit heureux que le groupe audiovisuel offre une programmation globale qui traitera des réalisations et des enjeux économiques, sociaux,  environnementaux et culturels de ce pays en pleine transformation ». 

Pour lui, c’est « un pari réussi » pour Medi1TV Afrique d’avoir pu donner une voix à l’ensemble des acteurs qui transforme le pays, que ce soit les décideurs, les experts, le secteur privé et la société civile en mettant un accent particulier sur la jeunesse entreprenante qui façonne la Côte d’Ivoire de demain.  

Pendant 24 heures, les spectateurs ont eu droit à des reportages, des entretiens et des débats, ainsi qu’un tour d’horizon des réalisations et des enjeux économiques, sociaux et culturels de la Côte d’Ivoire. Les diffusions devraient se poursuivre jusqu’au 7 décembre 2019.

Les plans diffusés ont présenté de grands projets d’aménagement urbain, le dynamisme du secteur privé, le rôle des institutions financières dans le développement national, la compétitivité des filières agricoles, la coopération interafricaine et le potentiel touristique du pays. 

Les transformations structurelles opérées montrent une amélioration des conditions de vie des populations, l’autonomisation des femmes, l’employabilité des jeunes, les startups innovantes qui répondent à des défis sectoriels, puis des initiatives en faveur de la protection de l’environnement.

Un zoom sur le sport a permis de voir une avancée des travaux concernant les infrastructures d’accueil  de la CAN 2023, surtout le stade d’Ebimpé, au Nord-est d’Abidjan. La scène artistique ivoirienne a été également mise en orbite à travers ses stars musicales, ses stylistes de renom et ses cinéastes. 

Le taux d’investissement global de 14% du Produit intérieur brut (PIB) ivoirien en 2012 s’est établi à 21% en 2018 avec un objectif de 23% en 2020. Le pays, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, a un secteur primaire dynamique qui représente près de 20% du PIB.

La Côte d’Ivoire recèle d’un potentiel de croissance des plus importants au monde. Le secteur privé du pays représente deux tiers (2/3) du total des investissements et 83% des emplois, et contribue pour 90% des ressources de l’Etat. 

La Journée de la Côte d’Ivoire est un « projet multimédia TV, radio et digital » afin d’apporter la meilleure expérience possible à l’audience du groupe audiovisuel, avec des entretiens et des émissions diffusés sur Medi1 radio, fréquence FM 97.2 qui s’est mise aussi aux couleurs de la Côte d’Ivoire. 

Le projet devrait se poursuivre en février 2020 autour d’une conférence organisée par Medi1TV Afrique sous le thème « Côte d’Ivoire : A l’orée de l’émergence », avec des échanges sur deux thèmes majeurs, « Les fondations structurelles de l’émergence » et « Une croissance inclusive pour le progrès social ». 

Medi1TV est un bouquet de 3 chaînes d’information en continu – Maghreb, Afrique et Arabic – diffusé en français et en arabe. Medi1 TV Afrique, chaîne d’information panafricaine francophone basée à Tanger au Maroc, a été lancée en 2017 avec l’objectif d’élargir son offre audiovisuelle sur le continent.

58 morts dans le naufrage d’une pirogue de migrants près des côtes mauritaniennes (officiel)

Cinquante-huit migrants ont péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes bordant l’Océan atlantique, annonce le ministère de l’Intérieur mauritanien dans un communiqué reçu jeudi à APA.Il y a eu 85 rescapés mais 10 d’entre eux sont dans une situation qui demande une hospitalisation d’urgence, ajoute le communiqué, précisant que le drame a eu lieu au large de Guelb Ejmel, non loin de Nouadhibou.

Selon le communiqué, entre 150 et 180 personnes dont des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans étaient à bord de l’embarcation qui était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

« Tous les rescapés, note le communiqué, ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Par souci de transparence, les ambassades et consulats des pays d’où sont originaires les passagers ont été impliqués dans l’opération de secours, rassure le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des victimes ont été enterrés la nuit dernière dans des tombes individuelles, à l’extérieur de la ville.

Changement climatique : l’Afrique à l’écart de la recherche des solutions (Universitaire)

Pendant que se tient à Madrid en Espagne la 25ème conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP 25), l’Afrique, continent le moins émetteur de gaz à effet de serre (GES), continue de souffrir de sa vulnérabilité aux divers impacts du réchauffement planétaire.Les 54 pays d’Afrique qui ne contribuent qu’à hauteur de 4% aux émissions mondiales de GES, selon les statistiques de la Banque Mondiale, sont plus que jamais concernés par le thème de la COP 25 axé sur les océans.

Cependant, « la voix de l’Afrique ne compte pas dans le domaine international parce qu’elle ne peut pas se faire entendre », a fait remarquer le professeur Abdelkader Abderrahim, chercheur à l’institut des Relations Internationales et Stratégiques.

Dans une interview avec APA en marge de la 4è édition de l’Africa Security Forum tenue du 1er au 3 décembre à Rabat (Maroc) sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », le Professeur de Sciences-Po Paris reconnait que la gouvernance mondiale est en train d’émerger dans un contexte de troisième révolution numérique.

« Si l’Afrique ne peut faire entendre sa voix par la parole et le dialogue, alors il faut utiliser d’autres méthodes », martèle-t-il, soulignant la nécessité de coordonner et d’harmoniser les politiques des pays africains en vue de faire face au « chantage » du « cynisme international ».

« Il faut un Etat fort capable de donner des directions et de fixer des priorités de l’Afrique », suggère le Professeur non sans reconnaitre que cet « indispensable » leadership n’est « pas facile » à instaurer.

Avec l’émergence de nouveaux acteurs internationaux comme la Russie et l’Inde qui viennent en Afrique avec des idées nouvelles, le continent est « obligé de tenir compte de toutes ces réalités et s’y adapter ».

Face aux nombreux défis de l’Afrique comme le changement climatique sur le continent, M. Abderrahim souligne l’importance d’instaurer des plateformes de rencontres et d’échanges comme l’Africa Security Forum, pour permettre aux décideurs, acteurs de la société civile et chercheurs africains de réfléchir ensemble sur les problématiques et les enjeux de l’heure.

« La coopération sud-sud est indispensable parce que s’il n’y a pas de coopération entre les pays concernés par la question climatique, alors tout le monde va mourir sans que personne ne parvienne à trouver une solution tout seul », souligne le chercheur à l’Iris.

Par ailleurs, il soutient qu’au-delà du changement climatique, d’autres menaces planent sur l’Afrique, notamment la mauvaise gouvernance, le terrorisme et la sécurité alimentaire.

Sur la question du terrorisme fortement liée aux enjeux du développement et de la gouvernance, l’universitaire plaide pour des solutions africaines aux problèmes du continent.

« Pourquoi l’Afrique n’est pas capable de penser des solutions locales en instaurer par exemple un FBI africain ? », s’interroge-t-il.

La mise en place d’un système africain de renseignements permettrait, selon lui, d’anticiper des réponses au terrorisme dans les zones affectées comme le Sahel.

Co-organisée par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), la 4ème édition de l’Africa Security Forum qui a pris fin mardi portait sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique ».

Plus de 350 experts venus d’une soixantaine de pays dont 35 du continent africain ont planché sur trois axes majeurs du thème central de la rencontre : la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, l’accroissement démographique et le développement agricole ainsi que l’anticipation des solutions de demain.

Mauritanie : cinq nouveaux sites archéologiques inscrits au patrimoine de l’ISESCO

Cinq nouveaux sites archéologiques mauritaniens ont été ajoutés à la liste du patrimoine de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a appris APA mardi auprès du ministère de la Culture mauritanien.Ces sites dont les plus connus sont ceux d’Azougui, d’Aoudaghost et de Koumbi Saleh ont été inscrits à ladite lors d’une réunion extraordinaire tenue par la commission du patrimoine du monde islamique relevant de l’ISESCO, lundi au siège de celle-ci à Rabat, a précisé la même source.

Située dans la région de l’Adrar, à quelque 500 kilomètres au nord de Nouakchott, l’ancienne ville d’Azougui a été fondée par le dirigeant almoravide Aboubakr Ibn Amer au 10ème siècle. Elle est matérialisée aujourd’hui par le mausolée de l’imam Al-Hadrami, auteur du célèbre ouvrage « Al-ichara vi tadbiril imara ».

Pour ce qui est d’Aoudaghost (plus de 1.200 kilomètres au sud-est de Nouakchott), elle serait fondée vers le 5ème siècle avant de devenir, au Moyen-âge, un centre commercial important pour les Berbères aux abords de l’empire du Ghana. Ce royaume en fit sa capitale après l’avoir conquis en 990.

Quant à Koumbi Saleh (1.200 kilomètres environ au sud-est de Nouakchott), elle n’a été localisée qu’en 1913 suite à des fouilles archéologiques. Elle était considérée comme la capitale politique de l’empire du Ghana à partir du IVe siècle et servait de dépôt de sel et d’or, en liaison avec l’Afrique du Nord. Au XIe siècle, sa population avoisinait les 30.000 habitants.

Les deux autres sites sont deux ksours  (villages fortifiés) dans les villes d’Atar (440 kilomètres au nord de Nouakchott) et de Tidjikja (500 kilomètres à l’est de Nouakchott).

ASF 2019 : le changement climatique, un facteur aggravant des conflits en Afrique

La dégradation des moyens de subsistance, les sécheresses et les inondations, entre autres conséquences du changement climatique, constituent des facteurs qui exacerbent les conflits en Afrique, ont reconnu plusieurs experts réunis lundi à Rabat dans le cadre de la 4ème édition de l’Africa Security Forum, placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.« Les conséquences du changement climatique sont particulièrement destructives sur les sociétés qui ne disposent pas de mécanismes ou d’institutions efficaces de gestion de crise », a fait remarquer El Ghasim Wane, haut fonctionnaire de l’Union Africaine.

Le diplomate mauritanien qui estime qu’il n’y a pas de lien direct entre le changement climatique et conflit, souligne toutefois la « nécessité d’approfondir notre connaissance sur la nature du lien entre le changement climatique d’une part et la paix et la sécurité ».

Sans cela, soutient-il, il sera difficile d’apporter des solutions durables aux phénomènes des changements climatiques dans le continent.

Entre autres recommandations, l’ancien Secrétaire général-adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Union Africaine insiste sur la production « de savoir africain sur les problématiques auxquels le continent est confronté » et « l’engagement à long terme des dirigeants africains sur la problématique du changement climatique ».

La dégradation de ressources naturelles en raison de phénomènes climatiques extrêmes constitue également un facteur favorable à l’expansion du terrorisme.

Dans le Sahel par exemple, les chefs d’Etat ont vite établi une relation directe entre la sécurité et le développement.

« Aujourd’hui, la lutte contre l’insécurité alimentaire va de pair avec la lutte contre le terrorisme », a reconnu le Directeur-adjoint du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS) du Niger, Garba Abdoul Aziz.

Il estime que les jeunes africains qui n’ont pas d’emplois sont plus sensibles à certains discours un peu violents et radicaux.

« En créant les conditions d’emploi et de participation des jeunes au développement de nos pays, je pense qu’une grande partie de nos problèmes sera réglée », a souligné l’expert nigérien.

Co-organisée par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), la 4ème édition de l’Africa Security Forum qui porte sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », prend fin ce mardi.

Plus de 350 experts venus d’une soixantaine de pays dont 35 du continent africain planchent sur trois axes majeurs du thème central de la rencontre : la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, l’accroissement démographique et le développement agricole ainsi que l’anticipation des solutions de demain.

Décès de Sidaty Ould Abba, interprète du 1er hymne national mauritanien

Sidaty Ould Abba, interprète du premier hymne de la Mauritanie indépendante s’est éteint ce jeudi à l’aube à Nouakchott, a-t-on appris auprès de la familiale de ce griot de renommée internationale.Agé de plus de 90 ans, Ould Abba appartenait à l’une des plus grandes familles artistiques en Mauritanie, Ehel Abba, installée dans la région du Tagant, au centre du pays.

Sidaty, comme on l’appelait familièrement, est le père de la star, aussi célèbre que lui, Dimi Mint Abba, décédée en juin 2011 au Maroc.

Le défunt est également le père de la jeune diva Garmi Mint Abba, une des plus populaires chanteuses en Mauritanie.

Présidentielle tunisienne : Ennahdha soutient Kaïs Saïed au second tour

Le parti Ennahdha arrivé troisième au premier tour du scrutin présidentiel anticipé en Tunisie a annoncé, vendredi, son soutien au candidat indépendant Kaïs Saïed lors du second tour prévu le 6 ou le 13 octobre 2019, a appris APA auprès du parti islamiste modéré.Selon son porte-parole, Imed Khemiri, le bureau exécutif du parti a décidé majoritairement de « soutenir le choix du peuple », en l’occurrence le constitutionnaliste Kaïs Saïed lors du second tour.

Abdelfattah Mourou, candidat du parti Ennahdha, a obtenu 12,9% des voix, derrière Nabil Karoui du parti Qalb Tounès lui crédité de 15,6%. Ce dernier encore en détention provisoire pour fraude fiscale et blanchiment d’argent présumés devra affronter l’universitaire Kaïs Saïed, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle avec 18,4%.

Cet indépendant a déjà reçu l’offre de soutien d’autres candidats malheureux du premier tour, notamment l’ancien président de la République Moncef Marzouki, Lotfi Mraihi (6,6%), Seifeddine Makhlouf (4,4%) et Mohamed Abbou (3,6%).

Présidentielle tunisienne : le second tour prévu le 6 ou 13 octobre (Officiel)

L’Instance Supérieure Indépendante des Elections en Tunisie (ISIE) a annoncé, vendredi, l’organisation le 6 ou 13 octobre 2019 du second tour du scrutin présidentiel anticipé qui opposera le candidat indépendant Kaïs Saïed à l’homme d’affaires Nabil Karoui du parti « Qalb Tounès ».La décision fait suite au dépôt de recours auprès du tribunal administratif de Tunis. L’ISIE précise que le second tour ne pourrait plus avoir lieu le 29 septembre, soit 15 jours après le premier tour, conformément au Code électoral tunisien.

Selon un membre de l’Instance des élections, Farouk Bouaskar, le second tour de la présidentielle pourrait se tenir le 6 octobre prochain seulement si les recours sont vidés en première instance.

Par contre, souligne Bouaskar, si les candidats font appel suite aux verdicts du tribunal administratif, le second tour aura lieu le 13 octobre.

La date définitive sera donc fixée après la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Le tribunal administratif de Tunis a enregistré jeudi dix recours dont ceux du Premier ministre sortant, Youssef Chahed de Tahya Tounès, Seifeddine Makhlouf de la Coalition pour la dignité et Slim Riahi d’Al Watan jadid, ainsi que des indépendants Abdelkarim Zbidi, Hatem Boulabiar et Neji Jalloul.

Tunisie : décès de l’ex-chef de l’Etat Ben Ali en Arabie saoudite

L’ex-président tunisien Zine el Abidine Ben Ali est décédé jeudi à l’âge de 83 ans en Arabie saoudite, où il vivait en exil depuis sa chute en 2011, a appris APA de sources médiatiques.L’information est confirmée par son avocat Mounir Ben Salha sur sa page Facebook et par le ministère tunisien des Affaires étrangères, selon plusieurs médias comme JeuneAfrique, ajoutant que Ben était hospitalisé à Djeddah où il a succombé à sa maladie.

gé de 83 ans, celui qui avait pris le pouvoir en 1987 a fui en Arabie saoudite après avoir été chassé en 2011 au début du Printemps arabe.

Il n’a fait depuis que de très rares apparitions publiques ou déclarations.

Présidentielle tunisienne : Kaïs Saïed et Nabil Karoui au second tour (officiel)

Le second tour de la présidentielle tunisienne opposera les candidats Kaïs Saïed et Nabil Karoui arrivés en tête du scrutin du 15 septembre 2019, selon les résultats officiels publiés mardi par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).Selon le président de l’ISIE, Nabil Baffoun qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, l’universitaire Kaïs Saïed et l’homme d’affaires Nabil Karoui ont obtenu respectivement 18,4% et 15,5% des suffrages.

Abdelfattah Mourou, candidat du parti Ennahdha qui détient la majorité au parlement, est arrivé troisième avec 12,88% des suffrages tandis que Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense, a obtenu 9,4% et Youssef Chahed, Premier ministre sortant 7,4%.

L’ISIE a par ailleurs souligné que taux de participation est de 49% à l’intérieur du pays et de 19,7 % à l’étranger.

Au total, 26 candidats dont deux femmes participaient à cette présidentielle anticipée.

Deux prétendants, notamment Mohcen Marzouk, président du parti Machroua Tounes (Projet de Tunisie) et Salim Riahi, chef du parti de l’Union libre (UL), s’étaient retirés de la course à 48heures du scrutin mais leurs bulletins étaient cependant mis à la disposition des électeurs le jour du vote.

Présidentielle tunisienne: Kaïs Saïed et Nabil Karoui en tête (résultats provisoires)

Le candidat indépendant, Kaies Saïed et l’homme d’affaires, Nabil Karoui du parti Qalb Tounès, sont en tête du premier tour de l’élection présidentielle tunisienne du 15 septembre 2019, selon les résultats du dépouillement de 40% des procès-verbaux fournis lundi par l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).Saïed et Karoui obtiennent respectivement 18,9% et 15,0% des suffrages exprimés.

Si les tendances se confirment, le second tour devra opposer deux candidats atypiques. Kaïs Saïed, un universitaire sans parti politique, mais connu pour ses critiques au système de gouvernance du pays, qui n’a tenu ni meeting ni conférence de presse.

D’autre part, Nabil Karoui, 56 ans, en prison depuis le 23 août pour blanchiment et fraude fiscale présumés, s’était résolu à faire sa campagne à partir de sa cellule.

Selon l’organe national chargé des élections qui poursuit la supervision des opérations de dépouillement et de comptage des voix, Abdelfattah Mourou est arrivé troisième du classement avec 13,1%, suivi du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi qui obtient déjà 9,9% des suffrages.

Le Premier ministre Youssef Chahed du parti Tahya Tounès et Lotfi Mraihi de l’Union Populaire Républicaine ont recueilli respectivement 7,2 et % 7% des voix pour les 5è et 6è places.

Les 20 autres prétendants, dont deux qui s’étaient retirés de la course vendredi dernier, se retrouvent avec des pourcentages variant entre 6 et 0%.

Le taux de participation a atteint 45,02 %, selon le président de l’ISIE, Nabil Baffoun qui indique que ce chiffre s’établit à 19,7 % pour les Tunisiens résidant à l’étranger.

Présidentielle en Tunisie : 45,02 % de taux de participation (officiel)

Le taux de participation au premier tour de la présidentielle en Tunisie est de 45,02 % à la fermeture des bureaux et centres de vote à travers les 27 circonscriptions électorales du pays, a indiqué dimanche l’Instance Supérieure Indépendante des Élections (ISIE).Au cours d’une conférence de presse au terme des opérations de vote, l’ISIE a souligné que le taux le plus élevé est de 58,5% enregistré dans la circonscription de Guebel alors que le plus faible s’élève à 22,8 dans la circonscription de Beja.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée, était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi.

 Selon l’instance de la surveillance des élections, ce chiffre se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45,02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Les résultats préliminaires de cette présidentielle anticipée sont attendus en début de semaine tandis que la commission électorale devra annoncer ensuite les résultats définitifs, et ce, après l’expiration de recours, s’il y a lieu.

Selon, le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, les opérations de vote se sont déroulées globalement dans de bonnes conditions car « les infractions enregistrés étaient minimes et n’avaient pas perturbé le processus électoral ».

Présidentielle en Tunisie : début du dépouillement des voix

Les opérations de dépouillement des voix ont commencé aussitôt après la fermeture des bureaux de vote à 18h (17h GMT) du premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie organisé dimanche.Un peu plus de sept millions de Tunisiens inscrits sur les listes électorales votaient pour choisir un successeur à Caid Béji Essebsi décédé le 25 juillet dernier, à deux mois de l’expiration de son mandat présidentiel.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi, à travers les 27 circonscriptions électorales du pays.

 Selon l’instance de la surveillance des élections (ISIE), le taux de participation se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45, 02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Présidentielle en Tunisie : un taux de participation de 16,3% à la mi-journée

Le taux de participation pour le premier tour de la présidentielle de dimanche en Tunisie a atteint 16,3% à 13 heures (12H00 GMT), a appris APA auprès de l’Instance Supérieure Indépendante pour les élection (ISIE).A titre comparatif, le taux de participation de la présidentielle de 2014 se situait à 12% à la mi-journée avant d’atteindre 60% à la clôture des bureaux de vote.

Sur un total de 26 candidats dont les dossiers ont été validés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, notamment l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel Salma Elloumi Rekik.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi

Quelque 7 millions de Tunisiens sont attendus à cette consultation pour choisir le successeur d’Essebsi dont l’épouse est également décédée ce dimanche à l’âge de 83 ans.

Décès de la veuve du défunt Béji Caid Essebsi

Chadlia Farhat Caid Essebsi, veuve de l’ex-président tunisien, Feu Béji Caid Essebsi, est décédée dimanche à l’âge de 83 ans, a appris APA de source familiale.L’annonce a été faite par son fils Hafedh Caid Essebsi, secrétaire exécutif du parti Nidaa Tounes, sur sa page facebook.

Le décès de l’ex-Première Dame Chadlia Farhat Caid Essebsi, 50 jours après celui de son époux, coïncide avec le vote de la présidentielle en Tunisie qui met en lice 24 candidats.

Son défunt époux, Béji Caid Essebsi est lui-même décédé à l’âge de 92 ans, le 25 juillet dernier, jour de la célébration de la fête de la République.

Présidentielle en Tunisie : veillée d’armes avant un scrutin à suspens

Après une campagne électorale de deux semaines qui s’est achevée vendredi sur une note d’incertitude, les Tunisiens s’apprêtent à choisir dimanche leur président parmi 24 candidats en lice pour le premier tour de cette élection anticipée.Outre le Premier ministre Youcef Chahed au bilan contesté et l’homme d’affaire Nabil Karoui actuellement en détention pour une affaire de blanchiment d’argent présumée, ou encore le premier candidat du parti islamiste Ennahda, Abdelfattah Mourou, d’autres personnalités politiques et publiques comme l’ancien ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi (Nidaa Tounes) et l’avocat Mohamed Abbou du Courant démocrate briguent le fauteuil présidentiel.

Sur un total de 26 prétendants dont les dossiers de candidature ont été validés parmi les 97 déposés, seuls 24 sont désormais en course. Deux candidats, à savoir Mohsen Marzouk du parti Machrou Tounes et Slim Riahi du parti Union Patriotique Libre ont décidé vendredi, de se retirer de la course et appelé leurs sympathisants à voter en faveur du candidat indépendant Abdelkarim Zbidi.

Seules deux femmes sont en lice, notamment l’avocate à la Cour de cassation, Abir Moussi et l’ancienne ministre du Tourisme, et directrice du cabinet présidentiel Salma Elloumi Rekik.

Initialement prévue en novembre, après les législatives du 6 octobre, l’élection présidentielle a été avancée de deux mois, en raison du décès le 25 juillet dernier du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi

Une situation qui a en effet chamboulé les plans de tous les partis politiques et imposé un nouveau calendrier électoral alors que le premier tour était prévu pour novembre 2019.

La course à la présidence a aussitôt divisé les partis politiques mais aussi les Tunisiens, entre démocrates, conservateurs et libéraux. Sur les 26 candidats dont les dossiers ont été validés par l’ISIE, on compte Youssef Chahed, l’actuel chef du gouvernement mais aussi

Dimanche, près de 7 millions d’électeurs tunisiens, sur une population totale de 11 millions, devront accomplir leur devoir civique.

A l’étranger, les quelque 386.053 électeurs inscrits dans 44 pays étrangers ont commencé à voter depuis vendredi septembre et ce jusqu’à dimanche 15 septembre.

Samedi, jusqu’à midi, seuls 15 117 Tunisiens résidant à l’étranger avaient voté, soit 3,9 du total des inscrits.

Mauritanie : vente de 7,3 milliards FCFA de bons du trésor

La Mauritanie a vendu, cette semaine, des bons du trésor pour un montant global de 460 millions d’ouguiya MRU, soit 7,3 milliards FCFA), annonce la Banque centrale de Mauritanie (BCM) dans un communiqué reçu vendredi par APA.Ce montant a été vendu pour une échéance de 13 semaines à un taux moyen pondéré de 4,80%, précise le communiqué.

La BCM et le Trésor mauritanien avaient lancé conjointement mardi dernier un appel d’offres pour la cession de bons du trésor pour un montant global de 660 millions d’ouguiya MRU, soit 10,49 milliards FCFA.

La date limite de règlement pour cette mise en adjudication avait été fixée au 12 septembre courant.

Mauritanie : mise en adjudication de 10,4 milliards de FCFA de bons de trésor

La Banque centrale de Mauritanie (BCM) et le Trésor mauritanien ont lancé conjointement, mardi, un appel d’offres pour la cession de bons de trésor d’un montant global de 660 millions d’ouguiya MRU, soit 10,4 milliards de FCFA.Ce montant est divisé en trois tranches selon les échéances, précise la BCM dans un communiqué consulté par APA à Nouakchott.

Il s’agit de 460 millions d’ouguiya MRU pour une échéance de 13 semaines, 100 millions pour 26 semaines et 100 autres millions pour 52 semaines.

La date limite de règlement pour cette mise en adjudication a été fixée au 12 septembre courant.

Trois personnes dont un couple meurent dans un incendie à Nouadhibou

Un couple et un proche parent ont trouvé la mort la nuit dernière dans un incendie à Nouadhibou (470 kilomètres au nord de Nouakchott), a appris APA mardi auprès de témoins oculaires du drame.L’homme et sa femme ainsi que la troisième victime, un proche parent de l’épouse, ont été surpris dans leur sommeil par l’incendie qui s’est déclaré en pleine nuit, précisent les mêmes sources.

Selon elles, tout serait parti de l’explosion au niveau d’un poteau électrique, planté à proximité du domicile des victimes, situé dans un quartier populaire de Nouadhibou.

Les voisins ont dû casser les fenêtres de l’extérieur pour extraire les corps sans vie qui ont été transportés à l’hôpital pour constater les décès.

Les corps n’ayant pas été calcinés, tout porte à croire que la mort est survenue par suffocation due à la fumée.

La RAM, transporteur officiel du tournoi de l’UFOA au Sénégal

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, s’est engagée à transporter les seize équipes participant à la deuxième édition de la Coupe des nations de l’Union des Fédérations Ouest-Africaines (UFOA) de football, prévue du 28 septembre au 13 octobre 2019 dans la ville sénégalaise de Thiès (70 km à l’Est de Dakar).Un accord a été signé à cet effet lundi à Dakar entre la RAM et ESPN-Africa (Entertainment Sport Programming Network), un réseau de télévision thématique orienté sur le sport.

Selon les termes de l’accord, la RAM doit offrir des billets d’avion pour assurer le transport aux 16 équipes participantes et procéder à des réductions tarifaires pour leurs accompagnateurs.

S’exprimant lors d’un point organisé à cette occasion, le délégué général Afrique de RAM, Ahmed Benrbia s’est félicité de l’association de la RAM à « cette manifestation de grande ampleur qui joue un rôle capital dans le rayonnement de la compagnie et de son image au Sénégal, en Afrique en général et en Afrique de l’ouest en particulier ».

Cité la MAP, Ahmed Benrbia a également indiqué que la participation de la RAM à cet événement en tant que transporteur officiel est d’une importance stratégique pour la compagnie car cette manifestation couvre une bonne partie des pays de l’Afrique de l’ouest où la RAM est très présente.

Il faut rappeler que la sélection marocaine prendra part à ce tournoi sur invitation des organisateurs en remplacement de la Sierra Leone, suspendue par la FIFA.

Seize nations participeront à cette compétition. Il s’agit notamment du Sénégal, pays hôte, du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria et du Togo.

Renouvellement de l’accord de pêche mauritano-européen

L’accord de pêche qui lie la Mauritanie et l’Union européenne a été renouvelé pour une année, a appris APA de source autorisée au sein du ministère des Pêches mauritanien, vendredi à Nouakchott.Un tel renouvellement a été convenu mercredi par deux délégations des deux parties à l’issue de discussions à Bruxelles, a précisé cette source.

Aucune modification n’a été apportée à l’ancien accord.

La Mauritanie et l’UE avaient conclu en juillet 2015 un accord de pêche sur 4 ans qui accorde aux pêcheurs européens la possibilité de capturer jusqu’à 280.000 tonnes de poissons par an dans ses eaux.

Les espèces prévues par cet accord comprennent les crevettes, le thon et les petits pélagiques mais excluent le poulpe très prisé par les consommateurs européens.

En contrepartie de ces captures, Bruxelles verse à Nouakchott quelque 60 millions d’euros par an, sans compter les prix des licences des bateaux européens.

Généralement, les protocoles de pêche mauritano-européens ont une durée de 4 ans, mais cette fois-ci, les deux parties ont décidé de reconduire l’ancien accord pour une seule année afin de prendre le temps de discuter un nouvel accord tranquillement et sans précipitations, explique-t-on à Nouakchott.

 

Mauritanie : limogeage du patron de la Snim

Le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a limogé l’administrateur directeur général de la Société nationale industrielle et minière (Snim), Hassenna Ould Ely, a-t-on appris auprès de la société, vendredi à Nouadhibou.Nommé à ce poste il y a seulement 9 mois, Ould Ely a été remplacé par l’ex ministre de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay.

Ce dernier a été approuvé dans ce poste au cours d’une réunion du conseil d’administration de l’entreprise, tenue jeudi à Nouakchott.

Le nom de l’administrateur directeur général de la SNIM revient au gouvernement mauritanien étant donné la prépondérance de ses actions dans le capital de ce fleuron de l’économie nationale.

La Snim qui produit annuellement entre 12 et 13 millions de tonnes de minerai de fer est considérée comme la plus grande entreprise en Mauritanie.

Elle emploie directement environ 6.000 personnes, contribue par 25% à 30% au budget de l’Etat et demeure la principale pourvoyeuse de devises pour le pays.

Mauritanie : l’inflation a augmenté de 0,8% en juillet dernier

Le taux d’inflation des prix des produits de grande consommation en Mauritanie a évolué de 0,8% pendant le mois de juillet dernier comparé au mois précédent, a indiqué l’Office national de la statistique en Mauritanie (ONS).Cette situation concerne principalement les produits  alimentaires et les boissons non alcoolisées (+1,3%), le logement, l’eau, le gaz, l’électricité et les autres combustibles (+0,8%) et la santé (+0,2%), a précisé l’ONS dans un rapport publié sur son site web consulté par APA.

Poursuivant, l’Office National de la Statistique en Mauritanie explique la hausse des prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées par la cherté des légumes (+3,8%), du pain  et des céréales (+2,6%), de la viande (+0,6%) et des fruits (+1,4%).

Cependant, souligne l’ONS, d’autres produits comme les poissons et fruits de mer (-1,1%) et le lait, le fromage et les œufs (-0,1%) ont connu des baisses contribuant à juguler l’inflation.

Pour le logement, l’eau, le gaz, l’électricité et les autres combustibles, la hausse tire son origine de l’augmentation des prix enregistrée au niveau des combustibles (+4,4%) et des loyers effectivement payés par les locataires (+2,0%), signale le document.

La Côte d’Ivoire remporte 18 médailles dont 5 en or aux 12èmes jeux africains

La Côte d’Ivoire a remporté 18 médailles (5 en or, 5 en argent et 8 en bronze) aux 12èmes jeux africains de Rabat (Maroc) qui se sont déroulés du 19 au 31 août dernier contre 26 médailles en 2015, a appris APA dimanche sur place dans la capitale économique ivoirienne.Avec 69 athlètes engagés dans 10 disciplines à ces jeux et 18 médailles raflées, la Côte d’Ivoire a terminé à la 12è place derrière le Cameroun (11è) et devant le Botswana (13è).

Sans conteste, l’Egypte a été le leader de cette édition en remportant un total de 273 médailles dont 102 en or, 98 en argent et 73 en bronze.

Le pays des Pharaons est arrivé en tête du classement bien loin devant le Nigeria avec 127 médailles (46 or, 33 argent et 48 bronze), l’Afrique du sud (87 médailles : 36 en or, 26 en argent et 25 en bronze) et l’Algérie avec 125 médailles (33 en or, 32 en argent et 60 en bronze).

Le Maroc s’est, quant à lui, contenté de la 5ème place avec 109 médailles (31 en or, 32 en argent et 46 en bronze).

En ce qui concerne les performances des athlètes ivoiriens par discipline, ce sont les onze taekwondoïstes engagés qui ont remporté le plus de médailles. Cissé Cheick Sallah et ses coéquipiers ont gagné en effet, 10 médailles comme en 2015 avec 03 en or, 02 en argent et 05 en bronze.

 En athlétisme, Marie-Josée Lou et ses compatriotes ont obtenu 03 médailles. Les cinq autres médailles ivoiriennes ont été l’œuvre des archers et des escrimeurs.

La douzième édition des jeux africains de Rabat s’est déroulée du 19 au 31 août 2019 à Rabat au Maroc. Plus de 6000 athlètes africains issus de 28 disciplines sportives différentes ont pris part à ces jeux.

Les Jeux africains ont été organisés pour la première fois en 1965 au Congo-Brazzaville, puis en 1973 au Nigeria, en 1978 en Algérie, en 1987 au Kenya, en 1991 en Egypte, en 1995 au Zimbabwe, en 1999 en Afrique du Sud, en 2003 au Nigeria, en 2007 en Algérie, en 2011 au Mozambique, puis en 2015 de nouveau au Congo Brazzaville.

Pluies diluviennes en Mauritanie: l’armée installe un hôpital de terrain

L’armée mauritanienne a annoncé avoir installé un hôpital militaire de terrain dans la ville d’Aleg (260 kilomètres au sud-est de Nouakchott) en prévision à d’éventuels dommages liés aux pluies diluviennes.Cet hôpital est doté d’un staff médical complet et d’équipements performants, précise l’armée dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

 L’unité sanitaire  comprend également un service de chirurgie disposant d’un bloc opératoire, d’une unité de traitement des maladies bucco-dentaires, d’un laboratoire médical, de deux unités de radioscopie et d’une pharmacie.

Selon le communiqué, l’installation dudit hôpital a pour but de rapprocher le service médical urgent aux citoyens installés dans les zones sud et est du pays qui continuent de recevoir d’importantes précipitations pluviométriques avec des conséquences parfois macabres.

Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans la ville de Sélibaby (plus de 500 kilomètres au sud de Nouakchott) et ses environs, suite à des pluies diluviennes qui ont atteint plus de 250 millimètres au cours des derniers jours.

L’effondrement de maisons en banco ou des cas de noyade sont les principales raisons des décès.

Par ailleurs, les services météorologiques émettent en permanence des alertes au sujet de possibles orages dans les parties sud et est de la Mauritanie.