Hadj : le quota accordé aux agences privées fait polémique

Se sentant lésées dans la répartition du quota des pèlerins maliens, des agences de voyage regroupées au sein d’un collectif de 57 membres ont animé une conférence de presse ce 29 avril. Selon eux, ils doivent bénéficier de 20 pèlerins au minimum et 600 au maximum par agence de voyage, 300 pèlerins au minimum et 600 au maximum par agence ou groupement d’agences de voyage. Mais d’après, le directeur général de la maison du hadj, le quota n’appartient pas au privée mais au gouvernement, et les autorités saoudiennes ne reconnaissent pas les agences de voyage. Une commission nationale de suivi et évaluation des agences privées a été mise en place par le ministre en charge des affaires religieuses. Composée de 13 membres c’est cette commission présidée par le directeur de la maison du hadj avec son adjoint en appui qui assure la répartition des quotas. Selon Mahamane Adamou Cissé, directeur général adjoint de la maison du Hadj, les agences qui n’ont pas eu de quota ne remplissent pas les conditions qui vont du paiement des impôts, ou au fait d’avoir un siège. D’après le directeurs général adjoint, parmi ceux qui ont formé le collectif, certains sont persona non grata en Arabie Saoudite. Les responsables de la maison du Hadj précisent que la commission est habilitée à apporter des changements dans la clé de répartition. Le Mali pourra envoyer 13.323 pèlerins contre 6000 en 2022. Sollicité, l’association des agences de voyages et de tourisme n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat.

Pèlerinage Maâya Sira : pour la restauration de nos valeurs ancestrales

Maâya Sira est un pèlerinage annuel qui veut restaurer le patrimoine traditionnel et culturel subsaharien à travers des récits oraux, des initiations sacrées et des pratiques cultuelles. La 6ème édition s’est tenue du 16 au 22 décembre dernier.

« Tant que les Noirs continueront d’être embarqués dans les wagons religieux des autres, nous ne sortirons jamais du dogmatisme destructeur, de l’esclavage mental, des souffrances multiformes, de la pauvreté spirituelle et matérielle, de la maladie mentale et nous resterons sous la domination des autres», lance Kôrêdjo – Missa Doumbia, Président fondateur de Maâya Blôn, une association panafricaine culturelle, spirituelle et philosophique organisatrice du pèlerinage Maâya Sira.

Cette série de dévotions a lieu maintenant depuis six ans, non en respect des religions révélées, mais pour célébrer « nos ancêtres ». Son but est de réhabiliter la « tradition spirituelle ancestrale » en revalorisant les valeurs fondatrices de la société malienne, et africaine en général.

L’initiative vient de Kôrêdjo – Missa Doumbia, un ingénieur électricien diplômé de l’Institut polytechnique de Leningrad, en ex-Union Soviétique, et d’un Master spécialisé en informatique industrielle en France. « Nous l’avons initié pour remettre à l’endroit tout ce qui a été mis à l’envers par la violence effroyable de l’histoire, rebâtir nos valeurs civilisationnelles et tout ce qui a été détruit par les fossoyeurs de l’humanité », explique-t-il.

Dans un pays à forte majorité musulmane, comment réussir un tel travail de conscientisation qui peut se buter à de nombreux obstacles ? « Nous sommes en mission des ancêtres, pour laver leur honneur. Nous ne sommes pas dans une logique de confrontation avec qui que ce soit. Est-il digne et acceptable pour un être sensé que d’autres influences (Islam, Christianisme) trouvent leur place dans sa propre maison et non sa tradition spirituelle ?», répond le Président fondateur de Maâya Blôn.

Le pèlerinage Maâya Sira se tient sur plusieurs sites avec différentes activités. Les journées de conférences se tiennent dans la ville de Bamako. Quant aux cultes, ils se tiennent dans un village du Manden. Les cérémonies initiatiques ont lieu dans un village du Djitoumou et un village du Bélédougou a été choisi pour les cérémonies de célébration de mariages et de baptêmes traditionnels.

Difficultés

L’organisation du pèlerinage Maâya Sira n’est pas sans difficultés pour l’association Maâya Blôn. La première est d’ordre financier. En six ans d’existence, le pèlerinage n’a jamais bénéficié de l’accompagnement de l’État. « Nos membres sont en majorité des ruraux très pauvres. Les autorités du Mali ne nous ont jamais accordé un franc CFA pour nous soutenir. Elles ne répondent même pas à nos invitations pour présider la cérémonie d’ouverture ».

Cependant Kôrêdjo – Missa Doumbia reconnaît que pour l’édition 2020 la ministre de la Culture Kadiatou Konaré était présente au lancement des activités. En outre, à cause de leurs prises de position en faveur des valeurs traditionnelles maliennes et africaines en général, certains membres de Maâya Blôn sont constamment traités « d’athées », s’exposant ainsi à des menaces et injures.

« Dans le dévoilement des faits réels de l’histoire, ou même du présent, il y a toujours un risque à lever le voile qui couvre les secrets. Ce risque est celui que comporte toute recherche de la vérité lorsqu’elle met en cause des intérêts puissants. Ce que nous dénonçons, c’est l’exploitation criminelle de la religion et non la religion elle-même », explique M. Doumbia.

Cependant, il en faudra beaucoup plus pour détourner Maâya Blôn de sa mission. L’association entend continuer à se dresser comme une véritable sentinelle pour la restauration de « nos valeurs traditionnelles ancestrales, réhabiliter nos cultes, nos rituels sociétaux, afin que la jeunesse sache de quoi il s’agit ».

Elle demande également au gouvernement d’instituer une journée pour sa fête. « Cette indifférence des autorités nous désole énormément », conclut Kôrêdjo – Missa Doumbia.

Hadj 2018 : La sécurité au centre des attentions

Dans quelques jours, deux millions de personnes vont effectuer le pèlerinage à la Mecque. Trois ans après les évènements tragiques qui l’ont endeuillé, l’Arabie Saoudite a pris de nombreuses mesures pour assurer un séjour en toute sécurité aux fidèles musulmans.

Le 24 septembre 2015, durant le Hadj, une énorme bousculade avait entrainé la mort de nombreux pèlerins. Le bilan officiel donné par l’Arabie Saoudite fait état de 769 morts, bien en deçà de ceux avancés par des agences de presse, qui dépassaient le millier de victimes. L’Iran et le Mali ont été les pays les plus durement touchés par cette tragédie. Pointé du doigt, notamment par l’Iran qui mettait en doute sa capacité à organiser un évènement qui réunit chaque année deux millions de pèlerins, le royaume des Saoud avait rapidement réagi. Des survivants avaient également reproché à la police d’avoir fermé des routes et d’avoir mal contrôlé les mouvements de foule. Des mesures ont donc été prises par les autorités saoudiennes pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise. Parmi lesquelles l’installation de caméras supplémentaires près des lieux saints et l’augmentation du nombre d’agents de sécurité entre autres. En 2016, ils étaient plus de 100 000, épaulés par près de 260 000 agents de santé.

Édition sans épidémie « Des travaux d’agrandissement des voies ont été entrepris afin de rendre plus fluides les déplacements des pèlerins », explique Bandiougou Kanté, PDG de l’agence de voyage Muzdalifa. Présent chaque année sur le terrain, Kanté note une amélioration depuis 2015. « C’est le royaume qui s’occupe désormais de la nourriture de nos pèlerins, même s’il est vrai que nous payons ». Son agence, qu’il a ouverte en 2000, est spécialisée dans le pèlerinage. En plus de 2 médecins, 11 personnes sont chargées d’assurer la sécurité de sa délégation. « Ils se déploient dans les lieux saints de manière à assurer la sécurité de chacun de nos pèlerins », affirme-t-il. Avec 260 personnes cette année, il a dû « étoffer » son équipe pour éviter tout incident. Le dispositif est le même pour la Maison du Hadj. Sans donner d’indications sur leur nombre, Hamza Moustapha Maiga, premier responsable de la structure, fait part de la présence de militaires, de policiers et d’agents de la protection civile dans la délégation.

Le nouvel homme fort du royaume, le prince héritier Mohamed Ben Salmane, souhaite attirer six millions de pèlerins durant le Hadj. Pour y arriver, il entend offrir des garanties sécuritaires aux différentes délégations. Ainsi, l’Arabie Saoudite a interdit aux véhicules transportant des dromadaires d’entrer dans la ville de la Mecque pour éviter aux pèlerins de contracter des maladies contagieuses durant le l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam.

Pèlerinage à la Mecque : A quel prix?

Au total 13 323 pèlerins maliens feront le voyage pour les lieux saints de l’Islam cette année. Si leur nombre est conforme au quota accordé par l’Arabie Saoudite, selon les autorités, le coût du Hadj ne cesse d’augmenter, s’élevant à près de 3 000 000 de francs CFA pour la filière privée. S’il n’est pas considéré comme un luxe par les fidèles musulmans, le voyage à la Mecque est un devoir religieux dont l’accomplissement est lié à la situation économique dans le pays hôte.

La hausse annuelle du coût du pèlerinage est une réalité, particulièrement cette année, où les autorités saoudiennes ont décidé d’une augmentation de 5% de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) sur tous les  produits et de celle du prix de l’essence d’environ 130%, explique M. Hamza Moustapha Maïga, Directeur Général de la Maison du Hadj. Des mesures qui se sont répercutées sur les dépenses de  transport, de restauration ou encore de logement effectuées par les organismes ou les pays désireux d’envoyer leurs pèlerins à la Mecque.

Estimé à environ 2 850 000 francs CFA pour les pèlerins de la filière privée, le pèlerinage coûte cette année 2 363 000 francs pour ceux de la filière gouvernementale, « grâce aux efforts des autorités », selon les responsables de la Maison du Hadj. Une différence qui s’explique par la prise en charge de certaines vaccinations et de la visite médicale.

S’il peut être jugé élevé par les citoyens ordinaires, ce tarif est jugé « peu cher », par M. Seyni Sana Diarra, un notaire qui s’apprête à effectuer pour la première fois le voyage aux lieux saints. S’estimant « heureux » d’avoir la chance d’effectuer le pèlerinage à 48 ans, il ajoute « nous dépensons de l’argent pour des causes plus futiles », alors qu’il s’agit là d’un devoir que tout musulman se doit d’accomplir s’il en a les moyens.

Des voyageurs sereins malgré tout

Dans la cour de la Maison du Hadj, l’heure est aux préparatifs. Il est presque 10 heures ce 3 août. Les pèlerins du quatrième vol de la filière gouvernementale en direction de la Mecque patientent en attendant leur enregistrement. Sereinement et avec « un sentiment de joie », une voyageuse attend d’être appelée au micro. « C’est ma première fois et j’espère que ça va bien se passer », confie cette médecin qui souhaite garder l’anonymat. De son inscription à maintenant, tout s’est déroulé sans anicroches, se réjouit-t-elle, « seulement, ce sont les horaires qui ne sont pas respectés. On nous a demandé de venir à 7 heures et 30 minutes, mais c’est seulement maintenant que l’on commence à nous appeler », dit-elle, avant d’ajouter, indulgente, que cela peut se comprendre, vu le nombre élevé de pèlerins. C’est aussi « la joie » et le sentiment d’avoir «  la chance » qui animent M . Founcha Dembélé, travailleur au service du Trésor effectuant le pèlerinage pour la première fois. Il estime cependant que l’organisation pourrait se parfaire avec une meilleure communication. « J’ai appris l’affichage des listes par un ami. Ils pourraient le faire par voie de presse pour atteindre un large public », suggère t-il.

Alors que c’est l’heure des dernières formalités, la direction de la Maison du Hadj se réjouit des améliorations apportées, même si quelques difficultés d’organisation demeurent. Dans son bureau, à l’étage, Monsieur Hamza Moustapha Maïga, le Directeur Général, nous reçoit entre deux entretiens. Des réglages de dernière minute et encore quelques documents à signer. « Nous avons commencé la campagne pour le pèlerinage 2018 le 19 mars et fermé les inscriptions le 27 juillet. Alors que dans certains pays de la sous-région cela ne dure que 3 semaines ».

Durant ces 4 mois, un guichet unique permettait aux pèlerins d’effectuer toutes leurs démarches au même endroit et dans des délais raccourcis. Gérant plus de 300 agences de voyage, réunies en 42 groupements « pour faciliter le travail », la Maison du Hadj a procédé à la répartition des quotas alloués à chacune d’elle. Une première  étape bouclée avec succès, se réjouit le Directeur Général.

A l’instar des autres pays, le Mali a bénéficié du quota accordé par l’Arabie Saoudite, 1 000 pèlerins pour 1 000 000 de musulmans. Par exemple, lorsque la population musulmane était estimée à 10 000 000 de personnes, le pays avait droit à 10 000 pèlerins. Avec l’accroissement démographique, ce nombre a été revu à la hausse et fixé à 13 323 cette année, « grâce aux bonnes relations qu’entretient notre pays avec l’Arabie Saoudite et à l’exemplarité des pèlerins maliens », selon Monsieur Maïga. Car ces dernières années, en raison de certains travaux entrepris par les autorités saoudiennes, « les quotas attribués à tous les pays ont été revus à la baisse », précise-t-il.

Une variété d’acteurs

Pour faire voyager ces milliers de pèlerins, depuis plusieurs années des agences privées de voyage se sont spécialisées. Avec des fortunes diverses, elles participent à l’organisation du Hadj en collaboration avec les autorités.

En regroupement avec une dizaine d’autres agences, Monsieur Babou Bagayoko, responsable de « Bamako voyage », attend le départ d’une vingtaine de pèlerins, après un premier vol de 230. Dans le domaine depuis 2010, il affirme que les principales difficultés rencontrées cette année ont été relatives à l’obtention de la carte NINA, obligatoire pour obtenir un passeport, par les aspirants au pèlerinage.

« La plupart de nos pèlerins viennent de localités éloignées du pays. Ils n’ont souvent aucune pièce d’identité. Il faut donc faire leur inscription au Recensement administratif à vocation d’état-civil (RAVEC) pour récupérer leur carte NINA et ensuite leur passeport ». Des démarches souvent lentes qui ont fait renoncer certains pèlerins à leur voyage cette année, regrette t-il.

Pour anticiper ces difficultés, le gouvernement a demandé cette année aux pèlerins de se procurer un passeport avant toute inscription. « Cette année, les pèlerins eux-mêmes ont effectué les démarches pour obtenir leurs passeports. Une innovation qui a permis à la Maison du Hadj d’éviter les retards accusés l’année dernière et ayant occasionné le départ tardif de plusieurs pèlerins, les candidats ne s’inscrivant qu’une fois leurs passeports obtenus », se félicite M. Maïga.

Mais cette innovation n’occulte pas les autres difficultés rencontrées dans l’organisation. La première étant l’espace trop réduit de la Maison du Hadj, qui ne permet pas aux pèlerins d’accomplir leurs démarches dans le confort.

Un espace trop exigu

La Maison du Hadj dispose de dortoirs pouvant accueillir de 300 à 400 personnes. Les pèlerins qui viennent de l’intérieur du pays peuvent y séjourner avant leur départ. « Une gestion difficile », avoue le Directeur Général, qui ajoute que malgré les efforts consentis en matière d’assainissement des locaux, avec le recrutement d’environ une douzaine de personnes, cet espace n’est pas propre à hauteur de souhait.

L’autre difficulté est relative à l’absence de certains pèlerins de Bamako pour leur enregistrement avant le départ. « Les pèlerins sont enregistrés selon leur ordre d’inscription. Ceux qui ne se présentent pas le jour indiqué sont reportés sur un autre vol, ce qui pose souvent des problèmes d’incompréhension », ajoute le Directeur.

Au titre des changements apportés cette année, les organisateurs du Hadj ont formé les pèlerins pour la première fois dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti, l’ambition étant à terme d’organiser les formations dans toutes les régions du Mali, précise Monsieur Maïga. Les pèlerins des deux filières, privée et gouvernementale, bénéficient de cette formation théorique et pratique d’un mois, destinée à les « rassurer », explique le Directeur Général de la maison du Hadj.

A total, 5 vols, dont le dernier est parti ce 7 août, ont amené en Arabie Saoudite les pèlerins de la filière gouvernementale. Ils passeront 8 jours à Médine avant de rejoindre la Mecque.

Turkish Airlines et Al Omra consolident leur partenariat

 

 

 

La compagnie aérienne turque, Turkish Airlines, présente au Mali depuis 2 ans et l’agence de voyage Al Omra s’associent pour rendre accessible le pèlerinage (Umrah)  aux fidèles musulmans. De 2 250 000, le voyage aux Lieux Saints coûtera désormais 1 500 000 francs CFA.

Ce prix promotionnel est le fruit du partenariat scellé ce 24 janvier  2018 entre les deux sociétés.  Créée en 1988, l’agence Al Omra s’est depuis, spécialisée dans l’organisation des voyages aux lieux Saints avec le pèlerinage et la Umra. Habituellement effectué pendant la période de ramadan, « en raison du caractère hautement sacré de ce mois », l’Umrah peut s’effectuer en toute période de l’année, à part de celle de Hadj, précise Monsieur Bassaro Sylla, représentant de l’agence Al Omra. En partenariat avec la compagnie Turkish Airlines, depuis son installation officielle en 2015, Al Omra souhaite « consolider ce partenariat à travers ce spécial Umra 2018 ». En effet au lieu de plus de 2 000 000 de francs CFA, les pèlerins débourseront seulement 1 500 000 avec les  mêmes commodités. « Ce prix a été rendu possible grâce une collaboration  avec notre  partenaire qui a bien voulu baisser le prix des billets », ajoute Monsieur Bassaro Sylla, représentant de l’agence.

Partenariat solide

A travers ce partenariat, Turkish Airlines qui est passé de 3 vols par semaine à ses débuts, à 5 vols actuellement propose aux voyageurs qui veulent profiter de cette offre promotionnelle, de visiter la Turquie et certains lieux symboliques comme la mosquée bleue dans le quartier de Sultanamet et le mont Jebel-Joudi sous lequel l’Arche du prophète Nouhoum se posa après le déluge. La compagnie turque qui a transporté 14 millions de passagers en 2005, selon son représentant, en a transporté 69 millions en 2017. Présente dans 51 pays en Afrique et 34 en Europe, elle a été déclarée première compagnie en Europe pour la troisième année consécutive, selon son représentant. Les responsables de la compagnie espèrent que la réussite de ce partenariat leur permettra d’apporter de nouvelles innovations afin de satisfaire davantage les clients. La présente offre professionnelle reste en vigueur jusqu’au 1er avril 2018.

 

Hadj 2015 : Un pélérinage sans couac?

Le plus grand pays du Golfe, l’Arabie Saoudite, accueillera quelques 10 millions de fidèles, comme chaque année, parmi lesquels trois millions sont des pèlerins. Le Gouvernement du Mali, qui organise le Hadj depuis des décennies, a, lors du Conseil des ministres du jeudi 25 juin 2015, attribué le marché de la filière gouvernementale du Hadj 2015 au groupement Compagnie Flynas/Agence malienne de services aériens (AMSA), qui devra assurer le transport des pèlerins maliens sur les lieux saints de l’Islam, la restauration, l’accès aux soins de santé, l’hébergement, ainsi que toutes les conditions nécessaires pour la bonne exécution du pèlerinage. Ce sont 1 500 pèlerins qui seront concernés, 500 de plus que l’année dernière, pour un coût global de plus de 2 milliards de francs CFA. Pour ce voyage, le pèlerin de la filière gouvernementale devra débourser 2 550 000 francs CFA contre 2 741 000 de francs CFA l’année dernière. Le prix est donc encore une fois en baisse, à  comparer avec les 2 800 000 francs CFA que facturent les agences privées de voyage. Toutefois, le pèlerin aura également à  sa charge le prix du mouton (70 000 francs CFA) et celui du passeport (50 000 francs CFA). Les inscriptions pour la filière gouvernementale ont commencé le 15 juin dernier et s’achèveront le 15 août, le départ étant prévu pour le 27 août prochain. Conflit entre l’à‰tat et les privés « Au Mali, nous avons le coût le plus cher par rapport aux autres pays de la sous-région, alors que les pèlerins maliens sont les plus mal traités », se lamente M. Touré, pèlerin en 2014. Pour remédier aux nombreux couacs, le ministère des Affaires religieuses et du Culte, gère depuis cette année toute l’organisation matérielle du voyage, en collaboration avec celui de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, auquel il a confié 7 500 pèlerins répartis entre 140 agences de voyage privées. Du fait de l’état sinistré du secteur touristique malien, elles sont de plus en plus nombreuses à  se tourner vers le pèlerinage. Aussi, souhaitent-elles le retrait de l’à‰tat de la composante commerciale du voyage en terre sainte, estimant qu’il doit se limiter à  un rôle de régulation, de contrôle et d’accompagnement : «Nous voulons que l’organisation du Hadj soit la seule affaire de la filière privée», déclare Mme Cissé Fatimata Kouyaté, Présidente de l’Agence malienne de voyage et de tourisme (AMAVT), qui représente la filière privée pour le Hadj 2015. « l’à‰tat ne fait pas du commerce, mais l’à‰tat régule (…) Pour que nous nous retirions, il faudrait quand même qu’elles (les agences privées) tamisent un peu leur semoule et que nous soyons avec les bons grains pour le bonheur des pèlerins, déclarait Thierno Amadou Hass Diallo, ministre des Affaires religieuses et du Culte, dans une interview accordée à  notre confrère Les Echos le 22 juin 2015. Le manque de sérieux de certaines agences est, aux yeux du ministre, un facteur qui les décrédibilise et renvoie d’elles une image qu’elles ne veulent pas changer : «Je suis ce ministre de la République qui pense que le dernier mot revient à  l’à‰tat. Et cela, je l’assumerai dans le respect des agences sérieuses, crédibles pour le rayonnement du secteur privé.» Innovations pour éviter les déconvenues à‰vènement spirituel mais aussi lucratif, le Hadj est toujours l’objet des plaintes des pèlerins relatives à  leurs conditions. Comme ce fut le cas en 2014 lorsque ceux de la filière gouvernementale dénoncèrent les logements insalubres et inadaptés. « Sur la liste de répartition affichée au Centre islamique de Bamako, on devait être quatre pèlerins par chambre. Arrivés à  Médine, nous étions 500 personnes accueillies par un seul agent à  la réception de l’hôtel. Et là , il n’y avait plus de protocole, nous avons été balancés dans les chambres à  6, 7 et 8 ! Le pèlerinage n’est pas difficile, ce sont les conditions dans lesquelles se trouve le pèlerin qui le rendent dur », renchérit Moussa Ben Deka Diabaté, assureur et pèlerin de la filière gouvernementale de 2014. Toutes choses que le ministre Thierno Amadou Hasse Diallo n’a aucun mal à  admettre : «Il faut dire que nous partons pour chercher Dieu, ce n’est pas pour être dans le confort. Je suis d’accord que lorsqu’on fait sortir les pèlerins, il faut bien les traiter. Nous n’allons jeter l’anathème sur personne. Cette année, nous ferons en sorte que cela ne se reproduise pas. C’’est pourquoi il y a des innovations ». En termes d’innovations, contrairement aux autres années, le ministre explique qu’en plus du délégué, il y a deux adjoints issus du milieu religieux. Il a également été créé un poste de superviseur assisté du directeur de la maison du Hadj et d’un membre des agences de voyage, ceci pour garantir la fonctionnalité «des lieux d’hébergement », «les promesses tenues par les agences aux pèlerins, et la restauration ». Pendant les deux mois de la campagne du Hadj, le ministre a bon espoir que toutes les conditions seront réunies. En outre, poursuit Thierno Amadou H. Diallo, à  la différence des autres années, ce n’est plus le ministère de l’Administration territoriale qui envoie le quota des pèlerins au département du Tourisme, et le transport ne sera pas non plus assuré par le ministère des Transports : «Cette année, nous avons tout centralisé». Moussa Ben Deka Diabaté reste pessimiste malgré ces garanties. Pour lui, « le gouvernement envoie d’abord 100 à  200 personnes à  La Mecque, gratuitement et qui seront prises en charge par les pèlerins qui ont payé ». Ensuite, il y a «ces guides qui n’apportent rien aux pèlerins, mais qui, logés confortablement, se prennent pour la projection orthogonale de Dieu sur terre !». «En 2014, 144 agences privées étaient impliquées, 110 n’avaient pas d’hôtels pour loger les pèlerins. Mais l’à‰tat gagne dans ça, C’’est une manne financière », ajoute-il. Et de proposer qu’on ramène le pèlerinage à  deux semaines au lieu d’un mois, «parce que le pèlerinage, ce n’est que Arafat ». Cette année, le ministère en charge de l’organisation du pèlerinage est déterminé à  tout mettre en œuvre pour éviter le scenario catastrophique vécu par les pèlerins en 2014, et qui en gardent le souvenir comme une relique. On ne peut que le prendre au mot.

Religion : le Sénégal au rythme du Magal de Touba

Ce jeudi 11 décembre 2014 se tient le grand Magal de Touba. Cet événement qui commémore le départ en exil du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba (fondateur de ladite ville), est un des évènements les plus importants du calendrier religieux mouride. En effet, Le 18 safar (2e mois du calendrier de l’Hégire) a une portée significative pour les mourides du Sénégal et du monde entier. C’’est à  cette date qu’est célébré le grand Magal de Touba, l’un des plus grands événements religieux du Sénégal. à€ Touba (lieu saint des mourides), le Magal (terme wolof qui signifie « rendre hommage, célébrer » commémore, le départ en exil du fondateur de la confrérie, cheikh Ahmadou Bamba, arrêté et exilé pour ses convictions religieuses. Durant cette journée, les seules activités autorisées sont la lecture du Coran et des Khassaà¯des (œuvres écrites par Cheikh Ahmadou Bamba), et des actions de grâce en offrant des repas, chacun suivant ses moyens. Environ 3 millions de pèlerins ont fait le déplacement de la ville sainte. Ils viennent des quatre coins du pays, de la région (du Mali, de Mauritanie, du Gabon) et même d’encore plus loin (de France, d’Espagne, d’Italie et des Etats-Unis). Touba, centre religieux et économique Touba abrite la plus grande bibliothèque musulmane au Sénégal o๠sont rassemblés des livres du Saint Coran, des livres de nombreux érudits musulmans et des écrits du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Les cimetières de Touba sont situés à  l’est de la mosquée. Tous les mourides sont appelés à  y être enterrés. Chaque année, le Magal impacte considérablement, et à  bien des égards, l’économie locale. Cependant, à  en croire Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, président du comité d’organisation du Magal, par ailleurs porte-parole du khalife, Touba, en tant que collectivité, ne profite pas encore de cette manne économique. Mieux, selon le marabout, le Magal de Touba participe chaque année à  hauteur de 250 milliards F CFA dans l’économie du pays. A son avis, la ville sainte de Touba devrait donc avoir droit « à  une restitution d’au moins cinquante milliards F CFA par an ». Et cette manne financière pourrait servir dans la construction d’infrastructures pour une amélioration du cadre de vie de ses populations.

Au deuxième jour du pélerinage, les croyants affluent sur le mont Arafat

Des centaines de milliers de fidèles se rassemblaient vendredi pour une journée de prières et d’invocations sur le Mont Arafat, au deuxième jour du pèlerinage à  La Mecque, l’un des plus grands rassemblements annuels musulmans au monde. «Je suis comme un nouveau-né, sans aucun péché», explique les larmes aux yeux Taofik Odunewu, un Nigérian, peu après son arrivée sur le Mont Arafat. Ce pèlerin, dont le pays est endeuillé par une vague de violences attribuée au groupe islamiste extrémiste Boko Haram, dit «prier pour la prospérité (…), pour mon pays». Vêtu de deux pièces de tissu blanc non cousues, symbole d’un état de pureté et d’égalité entre les pèlerins, Taofik Odunewu est «heureux» d’avoir eu l’occasion d’effectuer le hajj, l’un des cinq piliers de l’islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens. Les fidèles ont commencé dès le lever du jour à  affluer vers le Mont Arafat, également appelé «Jebal Al-Rahma» (Mont de la Miséricorde). «O Dieu me voilà  répondant à  ton appel», répétaient en chœur les pèlerins qui, en bus, en train ou à  pied, avaient parcouru lentement les quelque 6 km séparant le Mont Arafat de la vallée de Mina, o๠le pèlerinage a commencé jeudi par une journée de prières. Certains se déplaçaient avec leurs valises et autres effets personnels, les plus âgés dans des chaises roulantes, avant de passer la journée dans une cité de tentes blanches leur offrant des abris temporaires. De nombreux pèlerins ont cependant dressé leurs propres tentes, certains se créant des abris sommaires avec des sacs poubelle colorés, d’autres étalant des matelas à  même le sol. Les autorités saoudiennes, qui ont mobilisé 85 000 agents de sécurité, affirment que le hajj se déroule sans incident parmi les 1,3 million de pèlerins venus de l’étranger et les centaines de milliers de fidèles de l’intérieur du royaume. En milieu de journée, les fidèles doivent participer à  une prière collective à  la mosquée Namera, bâtie sur le site o๠le prophète Mahomet a, selon la tradition, prononcé son dernier prêche il y a plus de 14 siècles. Au coucher du soleil, ils mettront le cap sur la vallée de Mouzdalifa, à  quelques kilomètres de là , pour y passer la nuit. Selon la tradition, ils y ramasseront des cailloux en prévision du rituel de lapidation de Satan dans la vallée de Mina, au premier jour de l’Aà¯d al-Adha, la fête du sacrifice célébrée à  partir de samedi.

Pèlerinage 2014: un pactole de plus d’un milliard pour les agences

Le pèlerinage à  la Mecque est l’un des cinq piliers de l’Islam. Il est recommandé mais pas obligatoire du fait de son coût onéreux. En conséquence, il demeure une traite pour les voyagistes qui profitent du mois de ramadan pour lancer leur campagne de communication en direction des potentiels candidats. Les voyagistes agréés pour le business du pèlerinage sont au nombre de cent dix au Mali. Constitué en agence, chaque voyagiste jette son va-tout dans la communication pour séduire environ cinq cents clients. La télévision, l’affichage, la radio et la presse sont inondés de publicité ayant trait aux inscriptions mais que proposent les agences de voyage ? Les voyagistes mettent en avant leur agrément IATA pour exhiber une crédibilité et un sérieux certifiés par un organisme international. Chacun se targue d’avoir été félicité par les autorités saoudiennes pour sa bonne campagne précédente. Chaque voyagiste communique sur le confort de ses avions, la qualité de ses encadreurs, ses bus climatisés entre Jeddah et Médine, sa franchise bagages, son hébergement de qualité et la proximité de ses résidences avec la grande mosquée des lieux saints. s’agissant du tarif, les 2 800 000 francs exigés sont pratiqués par toutes les agences de voyage qui cachent certaines vérités. En vérité, le point focal du pèlerinage reste la Maison du Hadj au Centre Islamique de Hamdallaye. Ici, la formation des pèlerins permet à  tous les candidats au départ de comprendre les procédures et les secrets du pèlerinage. l’Etat qui commercialise mille places met dans ce centre toutes les informations importantes à  la disposition du pèlerin. Mieux, l’Etat a des tarifs moins chers puisqu’il demande 2 740 000 francs pour le pèlerinage aux lieux saints. Ce business d’environ un milliard et demi de francs CFA aiguise bien des appétits et les voyagistes privés profitent de la faible communication commerciale de l’Etat pour gagner de bonnes parts de marché. Les premiers vols sont prévus vers le 12 septembre et les retours à  la mi-octobre.

Pèlerinage de Kita : les catholiques du Mali prient pour la Paix

Situé à  190 km de Bamako, la ville de Kita a été prise d’assaut ce samedi par les pèlerins catholiques et des adeptes d’autres confessions. Le secteur «Â Mission » a refusé du monde. La ville qui a reçu les premiers Pères missionnaires en 1888, abrite depuis près de cinquante ans le pèlerinage national de l’Eglise catholique du Mali. La tenue de ce pèlerinage est annuelle. Son organisation est rotative entre les six Diocèses que compte l’église du Mali. Cette année, C’’est année, l’organisation est confiée à  Bamako. l’archidiocèse n’a ménagé aucun effort pour réserver aux fidèles un accueil charmant. Ce pèlerinage, 42ème du genre, a pour thème «Â  En Jésus, fils de Marie, retrouve ta dignité ! ». Le choix de ce thème, selon Monseigneur Jean Baptise Tiama, répond aux crises que vit le Mali. «Â Nous voulons emmener l’Homme malien à  se remettre en cause, à  se réapproprier sa dignité qui semble sombrer… », explique le président de la Conférence épiscopale du Mali. Rite pénitentiel l’évènement à  véritablement démarré samedi après midi, après l’arrivée de la dernière vague de pèlerins. Aussitôt les fidèles se sont dirigés dans le sanctuaire pour subir le rite pénitentiel. Une phase o๠chaque fidèle est sollicité à  faire acte de pénitence, et à  recevoir le pardon du Seigneur. Ensuite, la nuit, ce fut la cérémonie scénique à  la colline mariale. Ce site, situé à  près de 2km du site du pèlerinage, est rallié par les pèlerins qui se suivent en file indienne. La cérémonie marquée par les chants de la chorale et des paroles s’effectue autour du thème « la dignité de l’homme ». Elle est suivie d’une messe. Le matin du dimanche, le sanctuaire est vite pris d’assaut par certains fidèles craignant le manque de place. Aussitôt démarre la grande messe du pèlerinage donné par le patron de l’archidiocèse, Monseigneur jean Zerbo… Sanctuaire limité Construit depuis 1996, le gigantesque bâtiment nommé « sanctuaire marial » n’est pas arrivé à  contenir les 10 000 fidèles. Le responsable du comité d’organisation du pèlerinage national, Théodore Diop, a annoncé le démarrage très prochain des travaux d’extension du sanctuaire. Cette nouvelle a été bruyamment ovationnée par les fidèles. Conçu avec 5000 places à  l’intérieur, le joyau à  la forme hexagonale n’arrive plus à  contenir la marée humaine qui déferle sur Kita. Entouré de ses confrères évêques, Jean Zerbo a livré un message sur le comportement qui doit être celui de tout chrétien. A savoir, vivre dans la dignité. l’évêque de Bamako a ensuite prié pour la paix et la sécurité au Mali. l’évènement à  surtout vu la présence du Nonce apostolique nommé pour le Mali, Martin Cleps, venu représenter le Pape Benoit XVI. Le Gouvernement y a marqué sa présence à  travers trois ministres, dont notamment, celui des Affaires religieuses et du culte, Yacouba Traoré. Ce dernier a livré un discours assez dense et a notamment demandé aux chrétiens de prier davantage pour le retour à  la paix et à  la stabilité. Après le salut au Saint sacrement, les fidèles ont amorcé le chemin du retour. A l’année prochaine !

Hadj 2012 : jour J – 17

8000, dont 1240 pour le gouvernement. C’’est le nombre de pélerins que le Mali est autorisé à  envoyer cette année dans le cadre du Hadj à  la Mecque. Le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, et son collègue en charge des Affaires religieuses et du culte, Yacouba Traoré, étaient le 7 juillet à  la Maison du Hadj de Hamdallaye pour s’enquérir de l’état d’organisation du pèlerinage. Le Mali aurait pris du retard dans l’organisation, ce qui explique le report de la date limite d’inscription au 14 septembre. 1077 personnes sont officiellement inscrites pour le moment et 1044 ont déjà  effectué le versement. 581 passeports ont été traités et remis à  l’ambassade du royaume d’Arabie Saoudite pour obtenir les visas nécessaires. Au niveau des uniformes pour les pèlerins, 729 tissus ont été livrés. 2.400 000 FCFA par pèlerin Au cours de leur visite, les deux ministres ont fait le tour des différents services pour se rendre compte de la logistique et mieux comprendre les différentes étapes qui jalonnent la démarche des pèlerins. Les frais de pèlerinage sont estimés cette année à  2 400 000 FCFA par personne. Moussa Sinko Coulibaly a invité les pèlerins à  se rendre à  la maison du Hadj pour remplir les formalités du voyage. Des sessions de formations sur les différents aspects du pèlerinage seront par ailleurs organisées du 15 au 20 septembre. Les premiers convois pour ce Hadj 2012 doivent partir de Bamako les 27, 28, 29 septembre 2012. Retour prévu fin octobre.

L’heure du Hadj a sonné !

Cette année, de nombreuses innovations ont été opérées pour le bien-être des pélerins. Chaque année, ils sont des centaines à  fouler le sol des lieux saints de l’Islam à  la Mecque (en Arabie Saoudite) pour accomplir le cinquième pilier de la religion musulmane, à  savoir le pèlerinage saint. Majoritairement composés de personnes du troisième âge, les pèlerins ont besoin d’un réel encadrement tout au long du Hadj. C’’est en tout cas la conviction qui semble animer les plus hautes autorités maliennes qui n’ont pas manqué d’insuffler, sur le plan national, une nouvelle dynamique dans l’organisation du Hadj. Surtout que, cette année, le nombre de pèlerins maliens est porté à  7 000. Le gouvernement s’implique Toutefois, sur les 7 000 pèlerins, le Gouvernement malien a accepté de confier 5 500 à  des Agences de voyage privé, et d’assurer la prise en charge et l’accompagnement de 1 500. Selon le Directeur Général adjoint de la Maison du Hadj, Hassana Arama, «Â C’’est dans un souci d’équité et de bonne gestion que le Gouvernement malien a décidé de diviser la poire en deux ». Cependant de nombreuses différences existent dans la prise en charge des pèlerins de la filière gouvernementale et ceux de la filière privée. Cette différence se joue d’abord au niveau des frais d’inscription. Par exemple, cette année, le pèlerin qui veut s’inscrire au compte de la filière gouvernementale devra payer 2 100 000 F CFA (tout frais compris), par contre, ceux qui choisissent la filière privée devront payer en moyenne 2 500 000 F CFA (tout frais compris). l’autre différence se joue au niveau des compagnies de voyage. Si les 28 Agences de voyages retenues doivent se partager les 5 500 pèlerins à  travers différentes compagnies de voyage, la compagnie attitrée de la filière gouvernementale demeure «Â Ethiopian Airlines ». Par ailleurs, tous les pèlerins de la filière gouvernementale sont soumis à  la visite médicale, seul critère de validation de leurs inscriptions. Ce qui n’est pas forcément le cas chez les Agences privées. Limitation de poids Pour couper court aux nombreux problèmes nés autour des bagages, la Maison du Hadj et les responsables de la Compagnie «Â Ethiopian Airlines » ont œuvré à  la limitation du poids des bagages. Ainsi, le volet calibrage des bagages n’autorise que 56 kg par pèlerin. En terme d’innovation, la Direction de la Maison du Hadj a pensé à  initier la formation de ses pèlerins, c’est-à -dire ceux de la filière gouvernementale. Selon le DGA de la Maison du Hadj, Hassana Arama, cette formation qui se déroule les samedi est non seulement théorique mais aussi pratique. Et elle vise surtout à  faire apprendre aux pèlerins l’accomplissement des formalités administratives ainsi que les rites du pèlerinage. Notons que les inscriptions ont effectivement démarré le 04 août dernier et prendront fin le 08 octobre 2011. Comme à  l’accoutumée, la seule banque qui encaisse l’argent des pèlerins à  l’inscription C’’est la Banque de développement du Mali (Bdm sa). Le guichet unique se trouve implanté au sein de la Maison du Hadj, histoire de faciliter les choses aux pèlerins.

Pèlerinage national catholique à Kita : ATT a prié avec les chrétiens

Une première historique En 40 ans de pèlerinage, ça ne s’était jamais vu. Le président de la République a fait le déplacement du Sanctuaire de Kita et a pris part à  l’évènement qui rassemble tous les ans non seulement la famille catholique malienne, mais également des fidèles d’autres confessions religieuses. Le jeu en valait la chandelle, d’autant plus que le thème choisi se situait autour de la paix: « Marie mère de l’Eglise au service de la justice, la réconciliation et la paix ». Pour la circonstance, ATT était accompagné de ses proches collaborateurs dont notamment, le ministre en charge du culte, Kafougouna Koné, et le ministre de l’élevage, Mme Diallo Madeleine Bah. Parti depuis vendredi, les uns à  train, et les autres bus, les pèlerins ont été accueillis par une foule en liesse à  Kita. Le Conseil diocésain de Kayes n’a pas lésiné sur les moyens pour les réserver, comme d’habitude, un accueil digne de ce nom. Le pèlerinage proprement dit a commencé avec la confession (l’acte de repentance pour tous les chrétiens). Cela a été suivi par la veillée à  la colline mariale située à  1 km du site du pèlerinage. Cette veillée a commencé par une longue procession des fidèles munis de bougies. La symbolique de la bougie est très grande pendant le pèlerinage, elle est l’expression de la « lumière ». Au pied d’une colline se trouve dressé un gigantesque statue de la « vierge Marie » (la mère de Jésus). Commença alors une longue cérémonie ponctuée de chants et de prières et de mise en scène sous forme de projection. C’’est la Chorale de Mopti qui a tenu en haleine le public venu très nombreux. La projection a abordé plusieurs thématiques telles que la Genèse (l’origine du monde), l’histoire de l’Eglise au Mali, les relations de l’église avec l’Etat malien. Suivirent des séances d’adoration à  Dieu. Ferveur et recueillement aux pieds de Marie, mère de Jésus Le lendemain, place était à  la Grande messe. Depuis 6heures du matin, les fidèles ont pris d’assaut l’enceinte du sanctuaire mariale, pour une messe qui devait commencer à  9heures. Conçu avec des milliers de place, cet ouvrage se révèle aujourd’hui exiguà«, tant l’engouement pour Kita grandit à  travers le Mali et même au delà . La commission d’organisation fait souvent recours à  des écrans géants pour permettre à  ceux qui n’ont pu trouver de place à  l’intérieur, de vivre les moments forts de la messe. l’arrivée tardive du chef de l’Etat, ATT, a entrainé le décalage de la messe qui finalement a commencé à  10heures pour finir à  13 heures. l’évêque de Mopti, Monseigneur Géorges Fonghoro, qui présidait la messe, après avoir souhaité la bienvenue aux autorités maliennes, a longuement entretenu les fidèles sur le thème de ce 40ème pèlerinage national. Ainsi, a-t-il rappelé, ce pèlerinage coà¯ncide avec le cinquantenaire du Mali. Après avoir fait des prières pour le Mali, il a surtout exhorté le peuple de Dieu, le peuple malien à  construire un pays dans lequel justice, réconciliation et paix riment ensemble. Le ministre en charge du culte, Kafougouna Koné a lui rappelé la symbolique de Kita. En effet, dira-t-il, c’est depuis 1965 que l’Eglise catholique du Mali, a fait de Kita, un haut lieu de pèlerinage.  » L’Etat continuera à  soutenir la dynamique enclenchée par l’Eglise. Et nous ne nous lasserons jamais d’œuvrer à  l’amélioration des conditions du pèlerinage et des pèlerins ». A la fin de la messe, ATT, habillé d’un boubou blanc, tenue de circonstance, a été invité à  prendre la parole. Pour ATT, le pèlerinage marial a atteint sa vitesse de croisière. Il a ensuite félicité l’Eglise de Montpellier (dont l’évêque était présent) qui, jumelé au Mali depuis déjà  plusieurs décennies, ne cesse d’apporter son soutien. Selon ATT, le choix du thème de ce pèlerinage vient à  point nommé, d’autant plus qu’il se situe autour de la « Paix ». « L’exercice le plus difficile c’est la sauvegarde de la paix ». Le pèlerinage a pris fin dimanche soir après le salut au Saint-Sacrement.

Kita : ville de pélerinage des chrétiens du Mali

De par son histoire, Kita est l’une des plus vieilles localités maliennes et qui n’a pas fini de livrer ses mystères. La localité faisait partie intégrante du royaume ( Manding) de l’emblématique Soundjata Keita. Distante de Bamako de seulement 180 km, Kita se singularise par sa réputation de ville carrefour de grandes civilisations. A mi-parcours entre Kayes et Bamako, la ville est peuplée de plus de plus de 34 000 habitants. Kita se distingue aussi par son relief accidenté et une végétation touffue. On y voit des grandes montagnes qui portent l’histoire. Kita Koulou, la montagne des génies Selon Madou Tounkara, griot, « Kita koulou » est la montagne qui abrite les génies protecteurs de la ville. l’activité dominante est l’agriculture. Les populations misent beaucoup plus sur les cultures de rente telle que l’arachide. C’’est d’ailleurs pourquoi la localité porte le nom : «la cité des arachides». Pour avoir jouéun rôle dans la culture malienne, Kita, C’’est également la cité des griots du manding. Nombreux sont ces artistes maliens qui sont sortis des entrailles de Kita. Entre autres, on peut citer le rossignol Kandia Kouyaté, Mariétou Diabaté, Soumaila Kanouté, MBaou Tounkara… Kita, ville des pères missionnaires C’’est dans cette petite ville de la région de Kayes que les premiers missionnaires (pères blancs) de l’Eglise catholique ont déposé leur valise. C’’est là  que l’évangélisation a commencé au Mali. C’’était en 1888. Avec cette présence des missionnaires évangélisateurs, l’Eglise malienne a commencé son aventure. « C’’est à  Kita que la graine de blé a pris corps et a porté ses fruits », a confié le Père Gérard, prêtre. Un haut lieu de pèlerinage Pour pérenniser le site de Kita, l’Eglise catholique y organise chaque année le pèlerinage national du Mali. Voilà  un événement religieux qui attire chaque année des milliers de fidèles à  travers le pays et ailleurs. Situé en plein C’œur de la ville, dans le quartier « Mission », C’’est le majestueux sanctuaire marial qui accueille les fidèles. A 2 km du sanctuaire se trouve dressé sur la colline la magnifique statue de la vierge Marie (la mère de Jésus). C’’est là  que se recueillent les pèlerins la nuit de leur arrivée dans la ville.

Pélerinage 2009 : 4 agences de voyages suspendues par l’Arabie Saoudite

Usages de faux documents, problèmes d’avions, problèmes d’hébergement…Voilà  la panoplie de raisons qui ont concouru à  la suspension par le ministère du Hadj de l’Arabie Saoudite, de 4 agences de voyage privées maliennes. L’organisation du Hajj au Mali Au Mali, le pèlerinage est organisé à  deux niveaux. Il y a la filière gouvernementale qui est chargé de l’accompagnement de 1500 pèlerins, et de la filière privée dirigée par les agences de voyages, en compte 5250. Ainsi, les 5250 pèlerins que compte la filière privée sont répartis entre chaque agence de voyage, sur la base de sa compétence, son dynamisme et son sérieux. Mais C’’est surtout du coté de la filière privée que le bas blesse. Car nombreuses sont ces agences de voyage privées qui ne remplissent pas leur contrat avec le pèlerin. En effet, ici toutes les règles élémentaires de « bientraitance » du pèlerin sont foulées au pied. Malgré tout, on assiste, d’année en année, à  une floraison de ces agences privées. Le secteur semble rapporter gros…au dos du pèlerin. Selon le DG de l’Office malien du tourisme, il est inconcevable que les agences suspendues pour l’opération continuent à  faire des publicités du reste « mensongères » sur les chaà®nes de télévision. Il faut rappeler que l’OMATHO est la structure de tutelle des agences de voyage. Aux dires de M. Touré, les agences de voyages sont censées véhiculer la bonne image du Mali. « Il ne peuvent pas se soustraire de la mission de traiter les pèlerins dans les bonnes conditions ». Pour ce qui est de l’organisation du pèlerinage 2009, M. Touré a laissé entendre que toutes les dispositions sont prises pour que les agences de voyage se conforment à  la norme. Ainsi, dit-il, il a été mis en place plusieurs niveaux de contrôle, à  savoir, l’OMATHO et la Maison du Hadj. Il y a également un contrôle à  la Mecque. « Nous reconnaissons qu’ il y aura toujours des problèmes. Mais nous notre mission C’’est de minimiser ces problèmes », a indiqué le DG de l’OMATHO. Au nombre des agences de voyages suspendues, il faut citer Tam voyage, Delta voyage, Danaya voyage, Marouah Voyage. Toutes ces agences ont été interdites de s’immiscer dans l’organisation du pèlerinage 2009. Les raisons de cette décision prise par le Ministère du Hadj de l’Arabie Saoudite sont bien connues. Irrégularités dans l’organisation A l’encontre de la première, il a été reproché une panoplie d’irrégularité dont, la plainte des pèlerins pour non coordination de leur présence à  Médine avant le Hadj, la non présence de l’organisateur avec les pèlerins et son retour dans son pays les laissant derrière lui, la non existence de contrat de bail pour le logement à  leur arrivée à  Médine, obligeant le Ministère d’en établir pour eux afin de leurs éviter des souffrances, le non respect des obligations de préservation du service exigé, Comme sanctions, Tam voyage a été frappé par une interdiction définitive d’organiser le voyage des pelerins en Arabie Saoudite, ainsi que l’ensemble des travailleurs de cette agence pour la gravité de la violation des droits du pèlerin. Pour ce qui est de l’agence Delta voyage, pendant les années précédentes, elle a fait débarquer les pèlerins après la date du contrat, et s’est ensuite rendue coupable de la confection de faux contrats à  la Mecque, qui ont été ensuite légalisés afin d’obtenir 47 visa pèlerins. Conséquences de ces manœuvres : l’agence a été interdit pour cette année d’organiser le pèlerinage des pèlerins en Arabie Saoudite afin de qu’elle s’efforcer à  appliquer les instructions dans les années à  venir. Une autre agence qui a fait l’objet de suspension par le Ministère du Hadj Saoudien, C’’est Duniya voyage. Cette agence s’est illustrée par l’absence d’un responsable d’agence ou son adjoint, l’arrivée des pèlerins avant la date du contrat, le non hébergement dans le bâtiment indiqué dans le contrat, le manque de suivi…Comme sanction, cette agence a écopé d’une interdiction définitive d’organiser le voyage des pèlerins en Arabie Saoudite ainsi que l’ensemble des travailleurs de cette entité pour la gravité des observations et la violation. s’agissant de l’Agence Marouah, elle est arrivée avec les pèlerins avant la date du contrat. De ce fait, il a été La nouvelle à  très mal ressentie par ces agences qui semblaient pourtant requérir une certaine maturité dans la prise en charge des pèlerins sur le lieu saint du pèlerinage. C’’est dans le souci de réserver et d’assurer une bonne organisation du pèlerinage, l’Arabie Saoudite a donné un grand coup de balai auxdites agences.

Pélerinage à la Mecque: les fidèles s’organisent

Au Mali,le pélerinage remonte au temps des empires. On se rappelle le pèlerinage effectué par l’empereur Kankou Moussa, puis par Askia Mohamed. Etant le 5è pilier de l’Islam, le hajj doit se faire en Arabie Saoudite, sur les lieux saints de l’Islam, chose qui nécessite un déplacement à  organiser minutieusement Les préparatifs du Hajj, la Maison du Hajj Au Mali, de façon légale, on ne peut faire le pèlerinage que par 2 voies : la filière gouvernementale et la filière privée qui sont l’apanage des agences de voyages par le biais de l’Omatho (Office du Tourisme Malien). Qu’il s’agisse de l’Etat ou du secteur privé, C’’est la Maison du Hadj qui reçoit et traite les demandes de passeport accompagnées de toutes les pièces exigées (carte d’identité nationale, certificat d’acte de naissance, fiche médicale,…). Cette maison assure aussi la formation des pèlerins. Par ailleurs une taxe de 20 000 francs Cfa par pèlerin est versée ici. La maison du Hadj est dotée de la police pour la confection des passeports des pèlerins. La maison du hadj envoie directement tous les passeports au niveau de l’Ambassade d’Arabie Saoudite pour les visas. Une information : au niveau de l’Arabie Saoudite, on ne reconnaà®t que les Etats ; C’’est dire que l’Etat vient en interface même dans les pays ou seuls les privés organisent le hadj Le pèlerinage : les étapes Dans la pratique la quasi totalité de nos compatriotes fidèles et pèlerins accomplissent à  la fois le [i Umra ou petit pélerinage puis le Hajj grand pélerinage ; On peut faire les deux en même temps. Il y a eu un peu d’évolution. Il y a des étapes qui ne sont pas faites de nos jours ; toute chose relevant soit du Umra ou soit de la surérogation (sunna surérogatoire). Ainsi dans le temps, les pèlerins partaient faire des prières dans la mosquée d’Alcoste d’Omar qui est dans la ville de Jérusalem. Il y a aussi l’étape ou il faut faire les 40 prières durent 8 jours soit 5 prières par jour à  Médine o๠se repose le Prophète Mohamed PSL. Ni le séjour de Médine n’est obligatoire, ni celui de la mosquée d’Alcoste à  Jérusalem. La phase rituelle commence à  partir de Mina. De Mina il faut aller à  Arafat… Le jour de Arafat est le sommet du pèlerinage. Des poteaux sont placés pour indiquer le site. Toute personne qui ne parvient pas à  entrer dans cette zone indiquée avant le coucher du soleil, on dit que cette personne a raté son pèlerinage ! Le jour d’Arafat coà¯ncide avec la Tabaski. Ce jour, les prières (14h et 16h) sont groupées et livrées « en gros ». Il faut quitter Arafat pour venir à  Muzdalifah pour la prière du crépuscule. Voila pourquoi on dit que le soleil ne tombe pas sur Arafat.Quelque soit les conditions ou le temps ; même après minuit ou à  l’aube, si vous arrivez à  Muzdalifah, vous ne devez pas faire la prière du crépuscule ou « fitri ». Le jour d’Arafat, à  une certaine heure, la police évacue tous les pèlerins qu’elle trouve sur le site pour les ramener à  Muzdalifah. Je vous rappelle C’’est pas une police répressive mais elle est là  pour que le pèlerin puisse accomplir son hadj afin qu’il soit valable. Muzdalifah Apres Arafat, il faut aller à  Muzdalifah. Ici la nuitée était obligatoire dans le temps. Mais maintenant, les gens juste après Arafat vont à  Muzdalifah pour ramasser les pierres avec lesquelles on lapide Satan. Dans le temps, on ramassait les 21 pierres mais de nos jours, des facilités sont faites. Les fidèles ne prennent que 7 pierres à  Muzdalifah et le restant, ils les complètent à  Mina. Il faut préciser C’’est à  Muzdalifah qu’on passe la nuit à  la belle étoile. Il n’y a pas de structures d’accueil, ni d’hôtels ou de restaurants. Les gens peuvent monter leurs petites tentes à  la belle étoile. Mina Apres l’étape de Muzdalifah, les pèlerins reviennent à  Mina pour lapider le Satan et immoler leur mouton. La lapidation du Satan dure 3 jours. Des mesures de sécurités sont prises car beaucoup de pèlerins perdaient la vie lors de la lapidation de Satan. Une fois Satan lapidé, le fidèle ne revient plus par le chemin par leque il est arrivé, ce qui fluidifie le trajet pour les autres qui sont sur le point de lapider. Makka ou la Mecque : le rite ou le tour d’adieu La Mecque est le lieu ou la Kaaba a été érigée. Il va de soi que le pèlerin vient ici pour la Tawaf et le Safa et Marwa. Le Tawaf est une procession de circonvolution du pèlerin 7 fois au tour de la Kaaba. Le Safa et le Marwa sont deux monts au tour desquels des allers-retours ont lieu sept fois. Comme tous les autre piliers de l’Islam, le pèlerinage repose principalement sur des piliers au nombre de 4 quatre : -l’intention de la sacralisation (Ihram) -La course entre Safa et Marwa -La station d’Arafat -Le circuit au tour de la Kaaba (Ifada) Règles à  respecter pour entreprendre le Hajj Il faut cependant retenir que pendant le pèlerinage, il ne peut être toléré ni épouses, ni libertinage (pour dire pas de rapports sexuels, de baisers ou de caresses, etc.) ni de disputes. Aussi, les pèlerins hommes doivent s’abstenir de vêtements cousus ; le corps ne doit pas subir d’embellissement ou de blessure et même les coupes d’ongles sont interdites. Le fidèle ne peut ni tuer, ni chasser et planter ou couper des végétaux! Une fois entrées en sacralisation, les femmes ne sont point soumises au rituel du grand lavage en cas de règles ou d’accouchement. Toutefois, des mesures sont exigées pour l’écoulement extérieur du sang. l’organisation aux sites du pélerinage Les pèlerins sont groupés par zone et ensuite par pays. Il y a la zone Asie, la zone Amérique, la zone Afrique etc. Par exemple dans la zone Afrique, vous avez l’Afrique noire, les pays du Moyen-Orient etc. Par rapport au pourcentage, nous sommes favorisés.Ce qu’il faut noter, c’est que les pèlerins viennent de partout. Nous étions 3 millions et demi en 2005. Prenez les pays comme l’Indonésie ou la Malaisie. Chez eux C’’est par programmation. Il y a des listes et des sous listes ou même des listes d’attentes. Et les gens disposent de moyens colossaux et ne sont pas loin des lieux saints mais ils ne peuvent pas participer comme ils le souhaitent. Par exemple un fidèle témoigne qu’il était programmé 9 ans avant que le tour lui soit arrivé. La plénitude de l’âge Le rite demande beaucoup d’efforts physiques. Il faut être dans la plénitude de son âge pour le faire. Il ne faut pas attendre la vieillesse pour accomplir le Hajj. Beaucoup de gens avaient du mal à  l’accomplir.  » J’ai lapidé Satan pour 2 ou 3 personnes », témoigne un fidèle. Et il est désormais dit que ceux qui ont plus de 65 ans ne pourront plus aller faire le pèlerinage ! Subvention de l’état De plus en plus l’Etat se désengage au profit du privé. l’état ne détient que 1/3 et les 2/3 reviennent au secteur privé. Les pèlerins de la filière étatique bénéficient d’une subvention, diminuant ainsi les coûts. Les pèlerins relevant du privé ne bénéficient pas de ces subventions. D’ailleurs, l’état est prêt à  subventionner pour tous les pèlerins maliens pourvus qu’ils acceptent les conditions gouvernementales.