La France veut «changer» ses relations avec l’Afrique, affirme Macron à Abidjan

La France veut « changer » ses relations avec l’Afrique et aider le continent à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et le sport pour donner les moyens à la jeunesse de construire ses rêves, a dit samedi Emmanuel Macron, lors de l’inauguration d’une agora à Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan.A travers ces projets « c’est de changer la relation avec le continent africain et l’aider à bâtir des projets dans la culture, l’économie, l’entrepreneuriat et aussi le sport (qui sont) les moyens qu’ on donne à la jeunesse africaine de construire ses rêves », a déclaré Emmanuel Macron, à l’inauguration d’une agora,  complexe sportif à Abidjan. 

A cette cérémonie, étaient présents plusieurs membres des gouvernements ivoirien et français,  ainsi que le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Kablan Duncan et  M. Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat.

Avant de dévoiler la stèle inaugurale, M. Macron a donné le coup d’envoi d’un match de football avec à ses côtés l’icône du football Didier Drogba. Il s’est dit heureux d’inaugurer cette première agora, un « grand projet du président Ouattara et tout le gouvernement ».

Le président français a annoncé la construction de « 90 agoras (espace de rassemblement social, politique et mercantile de la cité) qui vont se déployer à travers tout le pays », la France étant «partenaire »  dans ce projet avant d’ajouter qu’une dizaine d’autres devraient être bâties à nouveau.

Ces agoras,  dira-t-il, sont « une chance donnée à la jeunesse africaine d’être fière d’elle-même et de construire ses rêves ». Ce qui devrait éviter aux jeunes de prendre des risques en tentant de traverser la méditerranée où plusieurs perdent la vie.

Ce projet vise à permettre à la jeunesse d’accéder au sport et de se former aux disciplines sportives, et aussi à la culture. Et « il y aura des résidences d’artistes, la formation, l’entrepreneuriat avec du micro-crédit » et l’accès à des services, a fait savoir M. Macron.

« C’est pour ça que nous avons voulu être les partenaires de ce projet d’agora », car « l’intuition qui est derrière est que ce qu’ on présente souvent comme un défi pour les uns et une menace pour les autres, une peur et une formidable richesse, c’est la jeunesse du continent africain », a-t-il souligné.

« La responsabilité qui est la nôtre et de tous les dirigeants,  est de donner les moyens à la jeunesse de bâtir ses rêves », a poursuivi le président Macron. 

En Côte d’Ivoire, le vice-président Kablan Duncan, a d’ailleurs rappelé que « 77,7% de la population a un âge égal ou inférieur à 36 ans ».

La France veut « apporter des possibilités aux jeunes africains d’accéder à ces agoras » et de s’offrir des chances d’une transformation sportive, culturelle, entrepreneuriale, ainsi que des services pour leur bien-être ». 

Cet accompagnement de la France illustre la poursuite de la mise en œuvre des engagements pris par M. Macron lors d’un discours à Ouagadougou en novembre 2017, qui a posé le cadre et les ambitions du président de la République dans la relation de la France avec le continent africain.

L’ambition est de mettre la jeunesse au cœur de la relation entre la France et le continent africain. Ce projet s’inscrit également dans l’esprit qui sera celui du Sommet Afrique France sur la ville durable à Bordeaux du 4 au 6 juin 2020.

Guinée : nouvelle manifestation du FNDC, après Noël

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a fait part de sa volonté d’organiser au lendemain de la fête de Noel une nouvelle manifestation en vue de s’opposer à toute modification de la constitution, un recours qui devrait permettre, selon elle, au président Alpha Condé de se donner la possibilité de briguer un troisième mandat.«Soucieux de ne pas perturber la fête de Noël de la communauté chrétienne de Guinée, le FNDC rassure sur son calendrier et informe le peuple qu’il maintient sa marche pacifique prévue le 26 décembre 2019 », souligne le FNDC dans une déclaration publiée au sortir d’une plénière, vendredi soir.

Le chef de l’Etat avoir commis un « parjure », en annonçant le projet de nouvelle constitution, souligne la déclaration avant d’ajouter qu’« en l’absence délibérée de la Haute Cour de Justice pour constater ce parjure, il revient au peuple de Guinée d’en tirer toutes les conséquences ».

Pour sa part, la Coalition démocratique pour une nouvelle constitution (CODENOC), un mouvement qui regroupe acteurs politiques de la mouvance présidentielle et quelques plateformes de la société civile, a publié une déclaration, dans laquelle elle salue, d’une part, la sortie du chef de l’Etat et appelle, d’autre part, ses adhérents  à la mobilisation.

« La Coalition démocratique, note la déclaration, précise qu’en matière de vie publique, le référendum demeure la voie la plus achevée de l’expression démocratique à même de trancher les matières relevant du « contrat social ».

Et d’ajouter : « La Coalition Démocratique pour une Nouvelle Constitution soutient qu’en raison du débat national qui a prévalu durant de longs mois, dans l’opinion publique et entre les acteurs de la vie nationale, le Président de la République n’avait d’autre choix que de recourir à l’arbitrage du peuple, seul dépositaire direct de la souveraineté, sur un processus hautement crucial ».

Côte d’Ivoire : « Macron apporte un soutien politique à Ouattara (Spécialiste)

La visite d’Etat du président français Emmanuel Macron à Abidjan, à un an de l’élection présidentielle de 2020, suscite quelques spéculations sur les probables « conseils » de l’Elysée à propos du projet « clair-obscur » de troisième mandat du président ivoirien Alassane Ouattara.S’il estime que le président français Emmanuel Macron, qui entame ce vendredi une visite de deux jours en Côte d’Ivoire, « n’aura officiellement pas de position » par rapport à l’éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara, Antoine Glaser, journaliste et spécialiste de l’Afrique, est convaincu que le patron de l’Elysée apportera un message de soutien à son homologue ou au régime parce qu’ils sont « à même de défendre les intérêts de l’Hexagone et de garantir la stabilité de la région ».

« Emmanuel Macron ne se prononcera jamais sur un éventuel troisième mandat d’Alassane Ouattara. Mais sa visite est, de toute façon, un soutien au chef de l’Etat ivoirien même si Amadou Gon Coulibaly (Premier ministre depuis bientôt trois ans) pourrait être le candidat du RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, mouvance présidentielle) », a d’emblée confié Antoine Glaser à APA.

De l’avis de l’ancien Rédacteur en chef de La Lettre du Continent, « la France, compte tenu de ce qui se passe au Sahel, considère la Côte d’Ivoire comme le cœur de son pré carré. C’est donc important pour Emmanuel Macron de renforcer la présence française » dans cette locomotive de l’Afrique de l’ouest francophone.

Toutefois, le journaliste français, co-auteur de l’ouvrage « Nos chers espions en Afrique », relativise l’influence de Macron sur son pair ivoirien.

« Cela fait très longtemps qu’Alassane Ouattara est en position de force en raison de la situation dans l’ensemble des pays voisins. Macron a une marge de manœuvre extrêmement faible. En outre, comme tous les chefs de l’Etat de l’ancien pré carré français, il a le monde entier dans sa salle d’attente », a argumenté ce spécialiste de l’Afrique.

En effet, la France perd du terrain en Côte d’Ivoire là où d’autres puissances mondiales en gagnent.

« On voit bien que le business français a énormément de difficultés en Côte d’Ivoire. La part de marché de la France dans ce pays pendant la guerre froide était de 30 à 40%. Maintenant, cette part est de l’ordre de 5 à 6% alors que celle de la Chine est chiffrée à 11% », a renseigné le journaliste.

Somme toute, la question sécuritaire dans une région en proie aux attaques terroristes sera l’un des fils conducteurs de la visite du président Macron en Côte d’Ivoire. Mais la perspective d’un troisième mandat de Ouattara et les ambitions présidentielles assumées de Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale, pourraient constituer un facteur perturbateur.

« La Côte d’Ivoire apparaît, de plus en plus, comme le dernier verrou de sécurité de la région. Et une crise politique fragiliserait le dispositif déjà compliqué de l’opération Barkhane et la lutte contre le terrorisme dans l’ensemble de la région ».

La France possède une base militaire à Port-Bouët où se sont installés quelque 900 soldats français. « C’est la base logistique de toutes les opérations de la force Barkhane dans le Sahel. Elle est stratégique pour la France. C’est la raison pour laquelle, il y a eu un renforcement de l’effectif ces dernières années », a expliqué Antoine Glaser.

Après la Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron fera une escale au Niamey où il s’entretiendra avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en perspective du Sommet de Pau prévu le 13 janvier 2020.

Guinée: avis divergents sur le projet de nouvelle constitution

Les acteurs politiques guinéens n’ont pas pris beaucoup de temps pour réagir à l’annonce, jeudi soir, du projet de la nouvelle constitution par le chef de l’Etat, Alpha Condé. Si les uns dénoncent, les autres apprécient.Pour Bah Oury, président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), le chef de l’Etat en annonçant sa volonté d’élaborer une nouvelle constitution en dépit de « l’inconstitutionnalité de cette procédure », plonge la Guinée dans « les incertitudes » et ouvre la voie à « la déstabilisation de son pays ».

« La CEDEAO est ainsi directement interpellée », indique Bah Oury, tout en soulignant que l’acte du président Condé va au-delà des frontières guinéennes. « Sa décision, se désole-t-il, est ainsi une source supplémentaire de facteurs de tensions et de conflits dans cette région. De son côté, l’UA doit veiller à appliquer les pertinentes dispositions de la Chartre africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (en vertu de laquelle) la décision du président Condé à un coup d’État ».

Cependant, l’ancien ministre de la Communication, Alhousseini Makanera estime que le président de la République vient d’offrir une opportunité à la Guinée. « La nouvelle constitution tient compte des attentes de la génération actuelle sans occulter l’avenir des générations futures. Il nous faut quitter les débats de caniveaux », a-t-il lancé.

A en croire M. Makanera, le président de la République, « en bon démocrate, s’est mis au-dessus de la mêlée et a écouté le peuple ». « Après avoir consulté beaucoup de Guinéens à travers le Premier ministre, il a préparé une nouvelle constitution pour nous envoyer au référendum. Seul le référendum permettra de savoir où se trouve la majorité des Guinéens », ajoute Makanera, par ailleurs ancien Premier ministre.

Dans un discours à la nation, jeudi soir, le président Condé a annoncé un projet de nouvelle constitution qui, selon lui, sera vulgarisé auprès des Guinéens avant son adoption. Cette réforme de la constitution est rejetée par la société civile et l’opposition qui estiment qu’elle vise à permettre au président sortant de briguer un 3ème mandat.

Mauritanie : l’ex président Aziz avertit contre la tentation du Parti-Etat

L’ancien président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a mis en garde contre la tentation pour l’Union Pour la République (UPR, au pouvoir) de s’ériger en Parti-Etat, estimant qu’une telle démarche serait une menace pour la démocratie mauritanienne.« Le président de la République ne peut pas être le président d’un parti », a soutenu Mohamed Ould Abdel Aziz lors d’un point de presse tenu jeudi soir dans son domicile, à Nouakchott.

L’ancien chef de l’Etat, visiblement en froid avec son successeur, a indiqué que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En tout cas, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Ghazouani semblent se disputer le contrôle de l’UPR. En effet, de retour d’un long voyage après la présidentielle, l’ancien président a convoqué une réunion du Comité de gestion de l’Union Pour la République afin de se proclamer chef du parti.

Cette initiative a aussitôt provoqué de vives protestations de la part de nombreux élus du parti au pouvoir qui, à travers des communiqués et des réunions, ont fait savoir qu’Ould Ghazouani est la seule « référence » de l’UPR.

Dans son propos, Mohamed Ould Abdel Aziz a signalé avoir subi de multiples tracasseries dans l’organisation de son point de presse que des hôtels ont refusé d’abriter, sans compter que les télévisions locales n’ont pas voulu le retransmettre en direct.

Législatives en Guinée : tout candidat du RPG devra être «accepté par la population» (Alpha Condé)

Le président Alpha Condé a promis de veiller personnellement au choix des candidats du Rassemblement du peuple de Guinée/Arc-en-ciel aux élections législatives, donnant l’assurance que tous ceux qui seront choisis auront l’onction «de la population».« A l’uninominale, comme sur la liste nationale, nous allons veiller pour que ça soit des gens qui sont réellement acceptés par la population » et tous ceux qui ont « distribué de l’argent », pour figurer sur les listes du parti au pouvoir, seront éliminés, a dit Alpha Condé, à l’ouverture, jeudi à Conakry, de la convention nationale du RPG/AEC.

« S’ils (ces candidats) veulent, ils n’ont qu’à aller créer leur parti et distribuer de l’argent. Parce que le RPG n’est pas un parti d’argent et de petits copains », a martelé le président guinéen.

Sur un tout autre plan, il a dénoncé la pratique consistant à réserver « des miettes » aux partis alliés dans le cadre des investitures. Lors  des élections communales de février 2018, le parti au pouvoir s’était arrogé 80% des candidatures contre 20% pour ses alliés.

Pour les législatives en vue, Alpha Condé Mais a promis qu’ « il y aura des endroits où nous allons présenter des partis alliés, il faut que cela soit très clair. La convention sera une convention du RPG, pas RPG opportuniste ou argent ».

Cette sortie du président de la République intervient à quelques jours du début de dépôt des candidatures. A ce sujet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé les cautions à 50 millions GNF pour chaque candidat à l’uninominal et 200 millions GNF pour chaque liste nationale.

Les frais de campagne sont, eux, plafonnés à 7 milliards GNF.

Alpha Condé annonce un projet de nouvelle constitution

Dans un adresse à la nation, jeudi soir, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé un projet de nouvelle constitution, promettant ainsi de le vulgariser avant son adoption.Selon Alpha Condé, c’est après examen du projet de constitution par la Cour constitutionnelle et réception de l’avis conforme de celle-ci, qu’il a « décidé de rendre public le contenu du texte ». 

« Ce projet fera l’objet d’une large vulgarisation avant son adoption par la Cour suprême », a-t-il indiqué.

Poursuivant son allocution, le président de la République a souligné avoir instruit au ministre de la Justice et tous les autres départements ministériels concernés d’organiser des explications approfondies sur les principales articulations du projet de la nouvelle constitution. 

« Cela doit permettre à la population de s’approprier du contenu et de se prononcer le jour venu (lors d’un référendum) pour ou contre en toute connaissance de cause », a-t-il dit.

Cette réforme de la constitution est rejetée par l’opposition et la société civile regroupées au sein du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) qui organise des manifestations qui ont déjà fait une vingtaine de morts.

La convention d’investiture du candidat du PDCI à la présidentielle de 2020 fixée en juin prochain

La convention d’investiture du candidat du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) à l’élection présidentielle ivoirienne de 2020 a été fixée du 12 au 14 juin 2020 à Abidjan, a annoncé jeudi cette formation politique au terme de son douzième Bureau politique.Selon le communiqué final de cette réunion qui a été présidée par Henri Konan Bédié, le président du PDCI, le Bureau politique a adopté à l’unanimité le  bilan des activités du 15 novembre 2019 au 18 décembre 2019, les dates, le lieu de la tenue de la convention ( du 12 au 14 juin 2020 pour la convention nationale à Abidjan et le 06 juin 2020 pour les conventions locales régionales) et les modalités de l’organisation de la convention d’investiture du candidat du PDCI à l’élection présidentielle d’octobre 2020.

 Le thème final de la convention, adopté à l’unanimité s’intitule « le PDCI-RDA: expérience et sagesse pour le changement de  la gouvernance et la construction d’une  Côte d’Ivoire réconciliée, unie, et prospère ».

Auparavant, dans un discours d’orientation de ce Bureau politique du PDCI, son président Henri Konan Bédié a fait une présentation globale de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire critiquant la gouvernance du régime du président Alassane Ouattara dont il a été l’allié politique pendant près d’une décennie.

Par ailleurs, M. Bédié a instruit le secrétaire exécutif de son parti Maurice Kakou Guikahué à mettre en œuvre plusieurs diligences. Au nombre de celles-ci,  la poursuite de la finalisation du projet de société et du programme de gouvernement 2020-2025 du PDCI et la sélection dans « les prochains jours » d’un cabinet de communication de notoriété internationale qui sera chargé de conduire avec la direction de la communication du parti le plan et la stratégie de communication avant et pendant l’élection présidentielle.

« La Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien ont besoin d’un nouvel ordre politique, économique et social que seul le PDCI-RDA est capable de leur offrir dans la dignité et le respect des institutions », a estimé le président du PDCI.

 Depuis sa rupture politique avec le président Alassane Ouattara consacré par le retrait du PDCI du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir), M. Bédié a rejoint l’opposition et s’est allié au Front Populaire ivoirien ( FPI) de Laurent Gbagbo pour la reconquête du pouvoir à l’élection présidentielle de 2020.

Le retour à Abidjan de Guillaume Soro par vol privé prévu dimanche reporté à lundi (proche)

Le retour à Abidjan de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, après plus de six mois hors du pays, initialement prévu dimanche par vol privé, a été reporté à lundi à la suite d’une «décision administrative d’interdiction du ciel ivoirien par tout aéronef civil pour la journée du dimanche 22 décembre 2019», selon son entourage.L’annonce de ce report a été faite, jeudi à Abidjan par Méité Sindou, un proche collaborateur, lors d’un point de presse du Comité d’orientation de coordination de Générations et peuples solidaires (GPS, mouvement citoyen) sur le retour en Côte d’Ivoire de son président Guillaume Kigbafori Soro.

« Le Comité d’organisation a décidé du report du retour de M. Guillaume Soro du dimanche 22 décembre 2019 au lundi 23 décembre 2019. Cette décision marque le plein engagement de GPS à adopter une démarche républicaine et à concourir à la consolidation de la solidarité nationale et de la paix civile en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

M. Méité Sindou a expliqué que depuis l’annonce « solennelle » du retour de M. Soro, le Comité d’organisation qu’il préside, a pris attache avec les services officiels de la République de Côte d’ Ivoire, à l’effet de les informer de cet événement et pour convenir conjointement de toutes les dispositions idoines à prendre pour un « accueil populaire » de l’ex-chef de l’Assemblée nationale.

Dans cet élan, la préfecture de police d’Abidjan, a à l’issue de deux séances travail, fait état au Comité d’organisation pour le retour de M. Guillaume Soro de la visite officielle du président de la République française, M. Emmanuel Macron, du 20 au 22 décembre 2019, a-t-il fait savoir.   

La préfecture de police, ajoutera-t-il, a relevé « la focalisation et la mobilisation des services officiels de l’Etat de Côte d’Ivoire sur cette visite officielle du chef de l’Etat français ainsi que les contraintes que cet événement officiel ne manquera d’imposer au maintien de l’ordre public ».

« De plus, les autorisations de vol que nous avons demandées à l’ANAC (Autorité nationale de l’aviation civile), en charge de la sécurité aéroportuaire pour l’atterrissage de l’avion privé affrété pour le retour du président Guillaume Kigbafori Soro ont été refusées », a-t-il déploré.  

« Ces demandes d’autorisations se sont heurtées à une décision administrative d’interdiction du ciel ivoirien par tout aéronef civil justement pour la journée du dimanche 22 décembre 2019 », a-t-il poursuivi.

Cette décision administrative intervient en dépit d’une audience du Groupe Rassemblement au Parlement ivoirien auprès du ministre chargé de la Sécurité intérieure, le général Vagondo Diomandé, qui a « honoré » cette représentation parlementaire proche de M. Guillaume Soro.  

« Nous appelons tous nos adhérents, les partis politiques et mouvements alliés ainsi que nos sympathisants, et le peuple d’Abidjan, à se mobiliser pour réserver un accueil populaire au président Guillaume Kigbafori Soro le lundi 23 décembre 2019 », a-t-il lancé.

Interrogé par APA, M. Méité Sindou a confié : « ils ont répondu à notre avionneur qu’il y avait une interdiction de survol et qu’ils n’étaient pas en mesure (de décoller). On a fait vérifier de l’avionneur à l’expéditeur, et on a envoyé une équipe technique chez nous même, ils ont dit la même chose ».      

La conférence de presse était notamment animée par M. Méité Sindou avec l’ancien ministre des Sports, Alain Lobognon, député de Fresco (Sud-Ouest), au nom du Comité d’organisation mis en place pour coordonner le retour en Côte d’ivoire de leur « leader » Guillaume Kigbafori Soro.  

M. Soro a au cours de son séjour hors de la Côte d’Ivoire déclaré qu’il sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Auparavant proche du pouvoir, il a rejoint la plate-forme de l’opposition, regroupée au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP).

Algérie : Le nouveau président prête serment

Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, élu à 58,13% des voix au 1er tour de la présidentielle du 12 décembre, a prêté serment lors d’une cérémonie publique à Alger.Main droite sur le Coran, le nouveau président a prononcé la formule prévue par la Constitution, jurant notamment de « respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l’Etat », mais aussi « d’agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du Peuple ».

Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre puis chef de gouvernement du président Bouteflika, âgé de 74 ans, a été élu dès le premier tour, président de la république algérienne en recueillant 58,15% des suffrages a annoncé vendredi l’Autorité nationale des élections.

Dans ce scrutin, plus de 24,5 millions d’Algériens étaient appelés à élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika parmi cinq candidats, dans une atmosphère très tendue marquée par des protestations sociales qui durent depuis le 22 février dernier.

C’est le troisième scrutin présidentiel que les autorités tentent d’organiser cette année, après ceux du 18 avril dernier qui devait ouvrir la voie au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant qu’il ne soit contraint à démissionner, et du 4 juillet 2019 qui avait dû être annulée, aucun candidat ne s’étant déclaré face à l’ampleur de la contestation sociale.

Au lendemain de son élection, Abdelmadjid Tebboune a « tendu la main au Hirak » et lui a proposé un « dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle », pour mettre fin à la crise politique en Algérie. Mais dès le lendemain de l’élection, une foule nombreuse a conspué le chef de l’Etat fraîchement élu, réaffirmant que le « Hirak » se poursuivrait. Un nouvel appel à manifester vendredi 20 décembre a été lancé.

Alassane Ouattara a inauguré à Yamoussoukro le siège du Sénat ivoirien

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a procédé mercredi à Yamoussoukro, la capitale politique du pays, à l’inauguration du siège du Sénat, la deuxième Chambre du Parlement, lors d’une cérémonie.Cet édifice, bâti sur une superficie de 8 000 m2 dont 3 000 m2 de superficie utile, comprend 55 bureaux répartis sur deux niveaux. Le Sénat, installé en avril 2019, tenait la majeure partie de ses réunions à la Fondation Félix Houphouët-Boigny. 

Le président de la République, Alassane Ouattara, s’est félicité de la réalisation du siège de cette institution, tout en réitérant sa détermination à œuvrer au « transfert effectif » de la capitale à Yamoussoukro, ville nationale d’Houphouët-Boigny.  

Ce Sénat, le premier de l’histoire de la Côte d’Ivoire, comprend 99 membres. Soixante-six (66) membres ont été élus par un collège de grands électeurs (deux par région). Le tiers, estimé à 33 sénateurs, est nommé par le chef de l’Etat.

Le président du Sénat de Côte d’Ivoire, Jeannot Kouadio Ahoussou, lui, a été élu en avril 2018. Issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), il a rejoint le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir.  

L’opposition ivoirienne maintient son meeting et délocalise le lieu du rassemblement

L’opposition ivoirienne a annoncé mercredi le maintien de son meeting à Abidjan le samedi 21 décembre 2019, affirmant tenir son rassemblement au stade Seny Fofana de Port-Bouët (Sud) à la suite d’un arrêté de la marie de Yopougon (Ouest) interdisant leur manifestation à la Place Ficgayo.« Nous tiendrons notre meeting le même samedi 21 décembre 2019 à 11 heures au stade Seny Fofana de Port-Bouët dont nous avons obtenu l’autorisation », a dit Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lors d’une conférence au siège du parti. 

Suite à une demande de la Place Ficgayo par l’opposition, le 26 novembre 2019, en vue du meeting initialement prévu le 14 décembre, la mairie avait fait savoir que cette mythique place était occupée pour le Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le parti au pouvoir, pour installer ses coordinations.

Selon M. Guikahué, secrétaire permanent de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plateforme de l’opposition, le maire a donné son « OK pour le 21 décembre 2019 » et dans l’attente de l’autorisation l’arrêté est sorti interdisant tout meeting sur l’espace jusqu’au 5 janvier 2020.

Et ce, pour éviter des risques de troubles, a-t-il dit, avant d’ajouter : « nous n’avons jamais organisé notre activité en pensant au président français Emmanuel Macron », qui effectue une visite officielle en Côte d’Ivoire les 20,21 et 22 décembre 2019.

Un arrêté pris par le maire de Yopougon, commune à l’Ouest d’Abidjan, réputée comme fief de l’ancien président Laurent Gbagbo, interdit « toute manifestation dans toute la commune de Yopougon du 7 décembre 2019 au 5 janvier 2020 ».

« Les démarches pour rencontrer les autorités municipales ont été vaines », déplore M. Guikahué qui dénonce « un agissement anti-démocratique », parce que ce meeting vise « la réconciliation nationale et la paix en Côte d’Ivoire ».

La question de la réforme de la Commission électorale indépendante fait partie de l’ordre du jour du meeting. L’opposition ivoirienne appelle à une CEI consensuelle qui évite mort d’homme à la prochaine élection présidentielle d’octobre 2020.

Elle exige en outre la « gratuité » de l’établissement de la Carte d’identité nationale (CNI) et « la prolongation du délai de validité des anciennes cartes d’identité », ce qui devrait permettre à un plus grand nombre de participer à la prochaine présidentielle. 

M. Guikahué a poursuivi, indiquant que l’opposition donnera de la voix pour demander « le retour au pays de l’ancien président Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé du Cojep (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) pour donner une chance à la réconciliation nationale».

Pour sa part, Assoa Adou, un cadre du parti de M. Gbagbo, a appelé les populations à Abidjan et en Côte d’Ivoire à « se mobiliser » pour ce meeting, qui selon lui n’a pas été expressément fixé à la période de la visite de Macron, mais se trouve dans l’emprise de son séjour suite à un report consécutif à l’occupation de la Place Ficgayo le 14 décembre.  

« Nous voulons la paix pour toute la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique », a-t-il déclaré lançant à l’endroit des militants de l’opposition « rendez-vous le 21 décembre à Port-Bouët ». Ce meeting conjoint de l’opposition intervient après celui du 14 septembre 2019 au Parc des sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan. 

Gambie : quelles leçons tirer des manifestations contre Barrow ?

Les commentateurs et analystes ressassent encore sur les réseaux sociaux la manifestation organisée lundi contre le président gambien Adama Barrow, la plus importante depuis le retour de la démocratie dans le pays, il y a trois ans.Cette manifestation qui s’est déroulée dans une ambiance pacifique s’est terminée par la remise d’une pétition par les organisateurs, regroupés autour du mouvement ‘Three Years Jotna’ (Les trois ans sont révolus !).

Le document donne au président Barrow un mois pour se décider à renoncer au pouvoir, conformément à sa promesse de campagne de ne rester que trois ans à la magistrature suprême.

Immédiatement après la manifestation, le journaliste et commentateur social Baboucar Ceesay a déclaré à l’Agence de presse africaine qu’il y avait trois à quatre choses à retenir de cette action populaire.

Pour lui, la première remarque c’est que le mouvement avait réussi à attirer une foule plus importante que les prévisions, de l’ordre de 30.000 manifestants ou même plus.

Avant la marche, les détracteurs du mouvement avaient décrit leur activisme comme une cause malavisée et incompatible avec les voeux de l’opinion publique en Gambie.

« Cependant, pour autant que je me souvienne, une telle foule ne s’est jamais rassemblée pour manifester dans ce pays … J’étais là dès 8 heures et j’ai vu comment la foule augmentait au fur et à mesure que la manifestation s’apprêtait à démarrer « , a-t-il déclaré.

Sous le règne de l’ancien président Yahya Jammeh au pouvoir pendant plus de 20 ans, les Gambiens protestaient rarement car le moindre geste de protestation contre l’autorité centrale était très sévèrement réprimé.

Ceesay, fondateur et directeur du journal Monitor, a ajouté qu’un autre point à retenir de la manifestation est le fait rassurant que le pays a définitivement franchi une étape en ce qui concerne l’activisme pour les droits civiques.

Il a expliqué qu’en respectant leur promesse d’une marche pacifique, les dizaines de milliers de manifestants semblaient bien canalisés par les dirigeants du mouvement.

Barrow, qui s’était emmuré à la présidence à Banjul, a envoyé le porte-parole du gouvernement, Ebrima Sankareh, qui a d’abord été hué par les manifestants dont certains le voyaient « trop jeune » pour recevoir la missive au nom du chef de l’Etat.

Beaucoup de manifestants estiment qu’il s’agit de manque de respect de la part du président Barrow qui semble se considérer « trop digne » pour y répondre de par sa présence.

Cependant, les dirigeants du mouvement Three Years Jotna avaient réussi à appeler la foule à faire preuve de retenue et à s’abstenir de franchir les barrières menant au pont.

Bien que quelques-uns d’entre eux aient réussi à franchir les barrières mises en place par la police, la marée montante des manifestants est restée en grande partie « dans les limites autorisées» pendant les négociations.

C’est ainsi que finalement, Sankareh a pris le mémorandum à transmettre au président Barrow.

Un autre point à retenir selon M. Ceesay est le fait troublant de savoir que la protestation est loin d’être à son épilogue, étant donné que le mouvement dans sa lettre au président Barrow a déclaré avec fermeté qu’il allait lancer d’autres manifestations à Banjul, s’il ne revenait pas sur sa promesse électorale de démissionner en janvier 2020, soit exactement trois ans depuis sa prise de fonction..

Les manifestants ont également déclaré qu’ils ne demanderaient pas d’autorisation à la police pour les prochaines séries de manifestations.

Ils ont juré d’occuper les rues tant que Barrow restera au pouvoir.

Dans la perspective des élections de décembre 2016 qui l’ont vu évincer Jammeh, le président Barrow, à la tête d’une coalition de partis d’opposition, avait promis de diriger un gouvernement de transition de trois ans, après quoi il démissionnerait et organiserait de nouvelles élections auxquelles il ne participerait pas.

Cependant, trois ans plus tard, alors que les Gambiens le considèrent généralement comme voulant renier cette promesse électorale, beaucoup pensent qu’il est encore excusable, étant donné que la constitution du pays stipule qu’un président élu peut faire un mandat de cinq ans s’il le souhaite.

Cependant, pour Jeggan Gray-Johnson, un autre citoyen gambien déplore la situation actuelle et semble dire que les choses sérieuses ont commencé.

« La décision que va prendre Barrow permettra de savoir si nous allons survivre ou couler en tant que pays ; mais ses choix sont extrêmement limités et les moments qu’il vit ne lui appartiennent pas », a-t-il confié à APA.

Crise postélectorale: ouverture du procès de Blé Goudé à Abidjan mercredi

Renvoyé en procès dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne, Charles Blé Goudé, sera jugé dès mercredi pour « viol, torture et meurtres », a dit mardi à Abidjan, Me Claver Ndry, l’un des avocats de son Conseil, ajoutant face à la presse que «nous n’allons pas y être».«On vous confirme que nous n’allons pas y être parce que nous n’avons pas à y être, notre confrère Me Suy Bi, certainement, puisqu’il a exercé un recours, certainement qu’il va s’y rendre pour essayer de voir quelle suite sera donnée à cette affaire »,  a dit Me Claver Ndry.

Selon Me Claver Ndry, le fait que l’Etat ivoirien a décidé, en mars 2014, de remettre M. Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI), cela veut dire que l’Etat s’est dessaisi.  Par conséquent, il ne peut être jugé en Côte d’Ivoire pour les mêmes faits que lui reproche cette juridiction pénale internationale.

Le Conseil de M. Blé Goudé s’est déporté le 6 novembre 2019 devant la Chambre d’instruction. Me Suy Bi, un avocat de la défense, a fait un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Chambre d’instruction.  Me Dohora Blédé, présent à cette conférence, a soutenu qu’« il ne peut pas être jugé devant un tribunal criminel ».

Me Blédé s’est insurgé du fait qu’il a été décidé de juger devant un tribunal criminel M. Blé Goudé, actuellement en liberté conditionnelle à la Haye, sans qu’il ne soit informé et ne puisse se défendre, alors qu’il attend un dénouement total de son jugement à la CPI.

Initialement poursuivi pour « crimes contre populations civiles et prisonniers de guerre », des faits abrogés par le Code pénal, la Chambre d’instruction a requalifié les infractions. Me Claver Ndry a fait savoir qu’ il est retenu contre lui des faits de « viol, torture, meurtres ».  

Le parquet, dit-on, « aurait demandé une requalification des infractions, c’est possible, mais pas au moment où nous étions dans la salle, la décision ayant été rendue le même jour, je me pose la question de savoir quand est-ce que le procureur a fait cette demande », s’est interrogé Me Claver Ndry.

« Le procureur général, en notre présence n’a jamais demandé la requalification (des infractions ) » contre M. Blé Goudé, a poursuivi Me Claver Ndry. Lors d’une conférence de presse, le procureur général avait laissé entendre une requalification des faits. 

En matière criminelle, en Côte d’Ivoire, on ne peut juger un accusé sans avocat. S’il n’y a pas d’avocat présent mercredi à l’audience, le procureur général devra adresser une demande au bâtonnier de l’Ordre des avocats aux fins de désigner un avocat pour que le procès puisse se ternir. 

Les parlements marocain et gabonais appelés à contribuer au renforcement des relations bilatérales (Président de l’AN gabonaise)

Les parlements marocain et gabonais sont appelés à contribuer à la consolidation des relations entre les peuples des deux pays, a affirmé, lundi à Rabat, le président de l’Assemblée nationale du Gabon, Faustin Boukoubi.Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le responsable gabonais a affirmé que le Gabon tire déjà profit des excellentes relations avec le Royaume notamment sur le plan économique où les investisseurs marocains exercent dans différents secteurs de l’économie gabonaise.

Sur le plan social, les étudiants gabonais qui ont poursuivi leurs études au Maroc contribuent au processus de développement de leur pays, a-t-il fait observer, évoquant aussi les fortes relations bilatérales sur le plan culturel.

En vertu du mémorandum signé ce lundi entre les parlements marocain et gabonais, les deux institutions s’engagent à consolider les relations dans divers domaines et à organiser des visites et des rencontres bilatérales pour les délégations parlementaires afin de faciliter l’interaction entre les deux institutions dans divers domaines déterminés d’un commun accord.

Le mémorandum d’entente ambitionne de consolider les relations entre le groupe d’amitié « Gabon – Maroc » à l’Assemblée nationale du Gabon et le groupe d’amitié « Maroc – Gabon » à la Chambre des représentants marocaine, à travers l’intensification des contacts et l’échange de plusieurs visites.

Gambie : des manifestants donnent un mois à Barrow pour démissionner

Environ 30.000 manifestants ont marché, lundi, dans la banlieue de Banjul, la capitale gambienne, donnant ainsi un ultimatum d’un mois au président Adama Barrow de respecter sa promesse électorale et de se retirer après trois ans au pouvoir.Les manifestants promettent de se réunir à nouveau à Banjul si le président Barrow ne tient pas sa promesse de démissionner.

A l’appel du mouvement «Three years jotna (3YRS)», les manifestants s’étaient rassemblés à une intersection, à environ 7 kilomètres de là, lundi matin, et s’étaient dirigés vers le pont Denton brandissant des pancartes et des banderoles anti-Barrow sur fond de musique et de danse dans une atmosphère de carnaval.

Le mouvement avait initialement prévu d’organiser leur manifestation depuis Westfield Junction au cœur de la plus grande ville du pays, Serrekunda, et de se déplacer comme en procession vers Banjul et le siège du gouvernement au siège de l’Etat, où ils devaient exprimer leur grief au président.

Cependant, la police gambienne craignait l’infiltration des manifestants par des criminels et des anarchistes pour semer la pagaille.

Selon la directive de la police aux organisateurs de la manifestation, leur procession devrait commencer à 10 heures au point de rassemblement connu sous le nom de Sting Corner et se terminer « à environ 200 mètres du pont de Denton » à 14 heures.

Ebrima Sanrakeh, porte-parole du gouvernement, a déclaré lundi à une radio privée que la procession n’était pas autorisée autour des villes car, elle va perturber la libre circulation, notamment dans la ville de Serrekunda très animée en ce début de semaine.

Dans les jours précédents, des internautes se moquaient des dirigeants du mouvement, ironisant sur « l »idée absurde d’organiser une manifestation dans un no man’s land ».

Par ailleurs, la sécurité avait été renforcée à Serrekunda et à Banjul 24 heures avant la manifestation en réponse aux inquiétudes d’un public méfiant qui craignait des débordements.

Lundi, les Gambiens se sont réveillés avec une forte présence des forces de sécurité dans les rues, en particulier celles qui mènent à des zones commerciales et industrielles.

Le mouvement « Three Years Jotna (Three Years is Up) » a pour objectif de faire pression sur le président Barrow pour qu’il démissionne conformément à sa promesse électorale de 2016 de rester au pouvoir pendant une période transitoire de trois ans.

L’approche originale du mouvement est de mener une série de campagnes de désobéissance de masse qui encouragent les fonctionnaires à ne pas se présenter au travail.

Cependant, un autre mouvement en faveur de l’intention du président de faire un mandat de cinq ans, comme le prévoit la Constitution, a rapidement été lancé pour contrecarrer le mouvement « Three Years Jotna ».

Ce contre-mouvement a depuis perdu de sa vigueur, mais ses dirigeants ont également demandé à la police l’autorisation d’organiser une procession rivale à une date ultérieure pour soutenir le souhait de Barrow de rester au pouvoir jusqu’en 2021.

A la veille des élections de décembre 2016 qui l’ont vu chasser son prédécesseur Yahya Jammeh, le président Barrow avait promis de diriger un gouvernement de transition pendant trois ans, après quoi il allait démissionner et organiser une nouvelle présidentielle à laquelle il ne serait pas candidat.

Cependant, même si les Gambiens considèrent qu’il a renié sa promesse électorale, beaucoup pensent que c’est excusable étant donné que la constitution du pays prévoit qu’un président élu puisse servir pendant cinq ans.

Le Roi Mohammed VI félicite le nouveau président algérien et appelle à ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Abdelmjid Tebboune, suite à son élection en tant que président de la République algérienne.Dans ce message, le Souverain exprime ses sincères félicitations et ses vœux de plein succès à Abdelmjid Tebboune dans ses hautes missions.

Il réitère son précédent appel pour ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays voisins, sur la base de la confiance mutuelle et du dialogue constructif.

Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre puis chef de gouvernement du président Bouteflika, âgé de 74 ans, a été élu dès le premier tour, président de la république algérienne en recueillant 58,15% des suffrages a annoncé vendredi l’Autorité nationale des élections.

Dans ce scrutin, plus de 24,5 millions d’Algériens étaient appelés à élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika parmi cinq candidats, dans une atmosphère très tendue marquée par des protestations sociales qui durent depuis le 22 février dernier.

C’est le troisième scrutin présidentiel que les autorités tentent d’organiser cette année, après ceux du 18 avril dernier qui devait ouvrir la voie au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant qu’il ne soit contraint à démissionner, et du 4 juillet 2019 qui avait dû être annulée, aucun candidat ne s’étant déclaré face à l’ampleur de la contestation sociale.

Algérie : Tebboune, l’apparatchik favori de l’armée, élu président

Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, était le favori parmi les cinq autres candidats tous issus du système au pouvoir dont le mouvement de protestation massif qui secoue l’Algérie depuis dix mois réclame la chute. Portrait.Si une longue expérience du pouvoir suffit à faire un bon président, l’Algérie tient le sien. Ce vaste pays nord-africain aux quarante millions d’habitants et riche en hydrocarbures a un futur nouveau président à la carrière gouvernementale solide : Favori présumé du général Gaïd Salah, patron de l’armée et homme fort de facto du pouvoir algérien, Abdelmadjid Tebboune, un apparatchik du régime de 74 ans, a été déclaré vendredi par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle organisé la veille, jeudi 12 décembre. 

Avec 58,15% des suffrages il n’a laissé que des miettes à ses quatre adversaires selon les chiffres provisoires annoncés par l’ANIE. Ses rivaux, tous comme lui « des enfants du système », ont recueilli respectivement 17,38 pour Abdelkader Ben Krina, 10,55% pour Ali Benflis, 7,26% pour Azeddine Mihoubi et 6,66 pour Abbdelaziz Belaid,

Diplômé de l’Ecole nationale d’administration en 1969, cet ancien Wali (Gouverneur) incarne la vieille administration d’Etat, qui avec l’armée constitue l’un des milliers majeurs du système au pouvoir en Algérie depuis l’indépendance. Le natif de Mechria, dans l’ouest du pays, qui a été wali de plusieurs régions comme Adrar, Batna, Tiaret et Tizi-Ouzou, est entré au gouvernement pour la première en 1991 lors qu’il avait été désigné ministre délégué aux collectivités locales par le Chadli Bendjedid, Après une longue traversée du désert qui a duré sept ans, il est rappelé en décembre 1999 par Abdelaziz Bouteflika, élu comme président huit mois auparavant, au  poste de ministre de la Communication et de la Culture. Six mois plus tard, il retourne au poste de ministre délégué chargé des Collectivités locales. 

Nommé en 2001 ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, il est remercié en 2002. Ce départ du gouvernement ne l’empêche, cependant, pas d’être plusieurs fois désigné par le président Bouteflika pour le représenter à l’étranger. De retour en 2012 au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, il est ensuite nommé en janvier 2017 ministre du Commerce à titre intérimaire, avant d’être promu quatre mois plus tard comme Premier ministre. 

Selon les médias algériens, sa volonté d’assainir alors certains secteurs de l’administration et de l’économie a poussé ses adversaires à réclamer départ. Les services de la présidence de Bouteflika qui a fini par le remercier au bout de seulement trois mois a justifié sa destitution par son « harcèlement contre les hommes d’affaires. Deux mois après sa prise de fonction, le chef de gouvernement au plus court règne dans l’histoire de l’Algérie, avait adressé plusieurs mises en demeure à de grandes entreprises locales et étrangères adjudicataires d’importants marchés publics d’infrastructure les menaçant de résilier les contrats pour des chantiers en retard. Parmi elles, une entreprise appartenant à Ali Haddad, un jeune homme d’affaires qui dirige le puissant Forum des chefs d’entreprises (FCE), une organisation patronale très proche de Saïd Bouteflika, frère et conseiller très écouté du chef de l’État.

Ces mesures lui ont valu une certaine sympathie au sein d’une partie de de l’opinion publique.

Cette posture de « casseur des oligarques » et de « Monsieur Propre ne l’a pourtant pas empêché de s’afficher comme un fervent défenseur d’une candidature pour un cinquième mandat de Bouteflika avant que le veux président affaibli par la maladie depuis plusieurs années ne soit contraint d’y renoncer puis d’être « démissionné » par l’armée sous la pression de ce qui deviendra plus tard le hirak: ce mouvement populaire massif qui depuis février secoue l’Algérie réclamant un changement radical du pouvoir et qui a tout fait pour empêcher le déroulement de cette élection présidentielle à l’issue de laquelle Tebboune a été déclaré élu vendredi. .

Sans que cela soit de manière directe et personnelle, le futur nouveau président algérien est lui-même touché par des histoires « d’argent sale ». En pleine campagne électorale, un de ses proches soutiens a été arrêté et emprisonné pour des faits présumés de corruption. Son propre fils est détenu dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent impliquant un homme lié à une importante saisie de cocaïne effectuée en mai 2018 dans le port d’Oran, dans l’ouest du pays. 

Des dossiers parmi d’autres, sur lesquels celui qui lors de son éphémère passage à la tête du gouvernement disait qu’il voulait « séparer la politique et les affaires » sera sans doute très surveillé.

Algérie: la nuit la plus longue de l’élection la plus courte (Chronique)

Surprise ! Un ancien Premier ministre de Bouteflika, qui n’a ni parti ni popularité ni soutiens officiels, est proclamé 11ème Président de la jeune république algérienne. Récit de cette nuit du douzdouz, où tout s’est joué, et des réactions violentes qui vont suivre. Une chronique exclusive pour APA du célèbre journaliste et écrivain algérien Chawki Amari.Alors que tout était une forte abstention et tout allait vers des résultats plus ou moins équivalents pour les 5 candidats avec une victoire du candidat du consensus, Azzedine Mihoubi, c’est Abdelmadjid Tebboune, qui est élu au premier tour, avec 58,15% des voix.

Naturellement, la nuit la plus longue est le 21 décembre, équinoxe d’hiver du à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. Mais tout le monde le sait, la planète bleue a déjà tourné au rouge et elle ne tourne plus bien rond, à cause entre autres du dérèglement climatique. A Alger, un peu en avance cette année sur les contestations mondiales, la nuit la plus longue fut celle du 12 au 13 décembre, pas vraiment froide mais avec des rafales de vents tournantes.

19h

 Heure officielle de fermeture des bureaux de vote. De l’avis général, des sondeurs, observateurs, militants de partis et coiffeurs assermentés, la participation est faible, entre 10 et 20%, semblable à celle des Algériens de l’étranger, annoncée officiellement à moins de 10%. « On ne les aime pas vraiment parce qu’ils sont censés vivre mieux que nous », explique un mécanicien d’Alger qui attendait le second tour pour voter, « mais ce sont quand même des Algériens. » En effet, il est plus difficile de truquer un scrutin à l’étranger qu’ici. En Algérie, peu de votants, des manifestations permanentes, qui ont, le soir même du vote, nuit tombée, dégénéré en affrontements directs avec les forces de sécurité à Alger.

20h

Tout le monde attend le taux de participation officiel, en général donné toutes les deux heures par les officiels et le soir même du scrutin. A 17h, il était annoncé à 20%. On commence à sentir l’entourloupe. Pourtant, l’ANIE, Autorité nationale et indépendante des élections, mise en place pour sécuriser le scrutin, explique l’impossibilité de la fraude « grâce à des nouveaux moyens informatiques » selon son directeur Mohamed Chorfi, ancien ministre de la justice de Bouteflika. Il a donné, verbalement, toutes les garanties, mais son Autorité est essentiellement composée d’apparatchiks du sérail qui préfèrent le poste aux postures. De quoi douter de l’Intelligence Artificielle, du futur numérique et de la validité du scrutin, les Algérien(ne)s aimant les traditions, la vérité et le soleil du jour.

21h

Le calme revient à Alger, chacun est rentré chez lui en attendant les résultats officiels. Des mouvements de véhicules noirs sont visibles, une effervescence inhabituelle et des rumeurs contradictoires. La participation aux élections est annoncée à 39%, soit 10 millions de votants sur 24. Le doute s’installe. Les Algérie(ne)s aiment les rumeurs et dormir la nuit.

Minuit

Il était le favori du régime, mais vieillissant, âgé de 71 ans, directement impliqué dans la gestion Bouteflika dont il a été ministre et même Premier ministre, il est surtout empêtré dans une histoire de cocaïne. Son propre fils, lié à l’importation d’énormes quantités de drogue mélangées dans des containers de drogue dure à destination de l’armée, 10 milliards de dollars par an de budget, le seul en hausse encore cette année, a été mis en prison, puis relâché sous conditionnelle, et régulièrement entendu par la justice. Une affaire toujours pas réglée, qui empoisonne son profil et le fait passer pour un mafieux.

Le Général Gaïd Salah se réunit sur les hauteurs d’Alger avec le ministre de l’intérieur, Nourredine Bedoui, qui roulait pour Mihoubi, en compagnie d’autres convives importants dans le dispositif. La nuit sera longue, le FLN et le RND, partis conservateurs et nationalistes au pouvoir, assistés des organisations satellites, ont tous appelé à voter Azzedine Mihoubi, plus jeune, moins marqué par l’ère Bouteflika, poète mais d’une soumission totale à la puissance dominante. C’est pendant ces quelques heures que le destin bascule.

8h

C’est vendredi, jour férié de repos hebdomadaire, équivalent du dimanche chez les Chrétiens mais point d’achoppement avec les Musulmans : » Dieu a créé la Terre en 6 jours et s’est reposé le 7ème, c’est-à-dire le dimanche ? » s’interroge une infirmière partisane de Gaïd Salah, « ce n’est donc pas un Dieu s’il doit se reposer. » Pour l’élection algérienne, il n’y a eu effectivement aucun repos et le Général Gaïd Salah n’a pas dormi. Mais il a pris sa décision et a convaincu les autres.

9h

On est déjà le 13/12 et le « douzdouz » est derrière, ce jour est le lendemain du vote, un vendredi 13. L’APS, agence officielle, annonce étrangement des résultats pour l’élection dans une semaine, précisant que le deuxième tour aura lieu entre la fin décembre et le début janvier. Pourtant, des fuites annoncent Abdelmadjid Tebboune Président, au premier tour.

10h

Alors que l’Algérie Presse Service (service public) ne donne toujours rien, pas même la tenue d’une conférence de presse ou de résultats préliminaires, quelques médias non officiels sur internet annoncent une conférence de presse à 11h du président de l’ANIE, l’autorité de surveillance des élections.

 11h

L’agence officielle ne publie toujours rien, mais à 11h et quelques, Mohamed Chorfi, directeur de l’ANIE, annonce d’une voix froide la victoire de Abdelmadjid Tebboune, au premier tour, à 58,15%. C’est l’étonnement, pas même de 2ème tour. Dialogue rapide dans un café abasourdi, « le 2ème tour n’est pas dans nos traditions », ce à quoi lui répond un opposant, très déçu ; « Les élections ne sont pas dans nos traditions. » 

Débat sur l’Algérie profonde, « ils ont voté Tebboune », même si personne ne l’apprécie au fond, ce à quoi on répond que non, « la profondeur n’est pas la stupidité », le trucage semble évident, malgré les promesses et presque un an de Hirak.

Midi

L’islamiste Bengrina serait en tête et aurait faussé le scrutin et provoqué la décision de le changer. Ce à quoi on répond qu’il n’a aucune chance, l’Algérie, bien que traditionaliste et plus ou moins religieuse, est vaccinée contre l’islamisme politique. Mais ce qui justifie pour d’autres le trucage en faveur de Tebboune. C’est donc bien un alibi, le même.

 13h

Les hélicoptères entament leur survol des grandes villes du Nord, où la population est la plus dense et la plus hostile à ces élections.

 14h

C’est la sortie de la grande prière hebdomadaire, heure traditionnelle où les manifestants du matin rencontrent les manifestants de l’après-midi. Pratiquants et non pratiquants fusionnent, occasionnant d’immenses rassemblements contre les élections, des millions, contre le général Gaïd Salah, contre tous ceux qui sont liés de près ou de loin au régime Bouteflika, et pour un état civil, non militaire. Et évidemment contre Tebboune, le nouveau Président.

15h

C’est en tous cas la première fois qu’un Président, soutenu officiellement par le FLN, n’est pas élu.  Ce qui signe la fin de ce parti historique et inaugure d’une nouvelle reconfiguration de l’échiquier politique.

Dehors, il y a foule, les manifestants sont très en colère et la police ne sait pas quoi faire. Des affrontements sont à prévoir, à ce moment personne ne sait où tout cela va aller. La promesse pacifiste des manifestants de tout le pays, qui en avait fait un modèle mondial, est en train d’être touchée par une forme nécessaire de la violence, pendant que plusieurs parties, elles aussi partisanes de la méthode de pression douce, sont contaminées par l’idée de Lénine, « la guerre est un accélérateur d’Histoire. » La nuit d’hier a été longue. Pourtant, elle n’a accouché d’aucune lueur de l’aube.

Guinée : le groupe national de contact désapprouve le débat sur la constitution

Le Groupe national de contact et de dialogue pour la paix (GNC), une organisation composée d’anciens ministres, a désapprouvé, vendredi à Conakry, le débat sur la constitution.Selon l’ancien ministre de la Justice, Pr Salifou Sylla, président dudit groupe, ce débat qui soupçonne le président Alpha Condé de vouloir changer la constitution pour briguer un troisième mandat, n’est fondé « ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation ».

« Le groupe national de contact estime que les conditions du débat actuel sur la constitution est une violation de la loi fondamentale qui régit le fonctionnement de l’Etat jusqu’à nouvel ordre. Cette loi fondamentale doit être respectée de tous », a affirmé Pr Salifou Sylla au cours d’une conférence de presse.

A son avis, ce débat « paralyse l’administration, oppose les citoyens, perturbe l’économie nationale, exacerbe l’ethnocentrisme, corrompt nos transactions économiques et financiers avec l’étranger et occasionnent des pertes en vies humaines ».

« A défaut d’un arrêt pur et simple de ce débat qui n’est fondé ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation, le Groupe National de Contact recommande de surseoir purement et simplement à ce débat et d’arrêter toutes manifestations de part et d’autre », a martelé l’ancien ministre de la Justice, indiquant que « l’avenir de la Guinée et des Guinéens en dépend car, il n’y aura pas de paix et de développement sans la sécurité et la justice pour tous les fils du pays ».

Les manifestations du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) contre toute modification constitutionnelle devant permettre au président Condé de briguer un troisième mandat se multiplient depuis plusieurs semaines en Guinée. Elles ont fait une vingtaine de morts.

Présidentielle algérienne: Abdelmadjid Tebboune élu au 1er tour avec 58,15%

L’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Algérie du jeudi 12 décembre avec 58,15 % des voix, a annoncé vendredi le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.Abdelmadjid Tebboune, 74 ans et candidat indépendant, devance largement ses concurrents, respectivement Abdelkader Bengrina (17,38 %), Ali Benflis (10,55 %), Azzedine Mihoubi (7,26 %) et Abdelaziz Belaïd avec 6,66 %.

Tebboune succède ainsi à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en avril dernier par un vaste mouvement de protestation contre le système en place.

Par ailleurs, le scrutin a enregistré un très faible taux de participation (39,83 %), même si le président de l’Anie a salué « l’ambiance de fête » dans lequel il s’est déroulé, sans omettre de remercier l’armée.

Algérie : Abdelmadjid Tebboune, un commis de l’Etat à la tête de la magistrature suprême

Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre puis chef de gouvernement du président Bouteflika, âgé de 74 ans, a été élu dès le premier tour, président de la république algérienne, a annoncé vendredi l’Autorité nationale des élections. Il a recueilli 58,15% des suffrages contre 17,38 pour Abdelkader Ben Krina, 10,55% pour Ali Benflis, 7,26% pour Azeddine Maihoubi et 6,66 pour Abbdelaziz Belaid.Diplômé de l’Ecole nationale d’administration en 1969, Abdelmadjid Tebboune a longtemps travaillé avec l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, contraint de quitter le pouvoir suite à un mouvement populaire massif.

Il est devenu pour la première fois, brièvement, ministre délégué en 1991, sous la présidence de Chadli Bendjedid et c’est aux prémisses de sa présidence que Bouteflika le rappelle au gouvernement en 1999 où il reste jusqu’en 2002.

Abdelmadjid Tebboune redevient ministre en 2012, jusqu’en 2017 lorsqu’il prend la tête du gouvernement dans un contexte déjà marqué par la baisse drastique des recettes pétrolières et une montée en puissance des oligarques fédérés au sein du Forum des chefs d’entreprises (FCE, principale organisation patronale).

Au bout de trois mois seulement, il est limogé par Saïd Bouteflika, le frère du président, après s’être attaqué aux oligarques gravitant dans l’entourage du chef de  l’Etat, dont la plupart sont aujourd’hui emprisonnés dans des dossiers de corruption présumée à l’instar de l’homme d’affaires Ali Haddad.

Premier ministre pour brève durée de 2 mois et 21 jours (du 25 mai 2017 au 15 août 2017), la plus courte à la tête de l’Algérie.

En dépit du rejet massif de cette élection, Abdelmadjid Tebboune était jusqu’alors vu comme un favori du scrutin, jusqu’à une récente campagne contre lui par des médias proches du pouvoir.

Membre du Comité central du Front de libération nationale (FLN), il s’est présenté sans l’étiquette de l’ex-parti unique et formation. Il se définit désormais comme « indépendant » bien que réputé très proche du général Ahmed Gaïd Salah, le nouvel homme fort du pays.

Algérie : Le taux de participation globale est de 39,93% (ANIE)

Le taux global de participation au premier tour du scrutin présidentiel en Algérie a atteint 39,93%, a annoncé, vendredi, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.Le taux global de participation à ce scrutin, après fermeture des bureaux de vote, est de 39,93%, a fait savoir lors d’une conférence de presse, précisant que le nombre de votants est de 9.692.077.

Au niveau national, le taux de participation est de 41,41% et de 8,69% pour les Algériens de l’étranger, a indiqué le président de l’ANIE, relevant que le nombre d’inscrits sur les listes électorales est de 23.559.853 personnes.

Le taux de participation avait connu une progression graduelle en enregistrant 7,92 % à 11h00, puis 20,43% à 15h et 33,06% à 17h00.

Il a de même souligné que les résultats préliminaires de ce 1er tour seront annoncés vendredi à 15H00 (14H00 GMT), alors que les résultats définitifs seront annoncés par le Conseil constitutionnel entre le 16 et le 25 décembre.

Dans ce scrutin, plus de 24,5 millions d’Algériens étaient appelés à élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika parmi cinq candidats, dans une atmosphère très tendue marquée par des protestations sociales qui durent depuis le 22 février dernier.

Algérie : Le taux de participation s’établit à 41,14% (ANIE)

La participation au premier tour de l’élection présidentielle en Algérie s’établit à 41,14% à 19H00, soit à la fermeture des bureaux de vote, a annoncé Mohamed Charfi, le président l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) à la télévision nationale algérienne.Ce taux est le plus faible des présidentielles pluralistes de l’histoire du pays. En 2014, il était de 50,7%, à l’occasion de la 4e élection du préseident Abdelaziz Bouteflika, alors qu’il avait atteint 75,68% lors de la première présidentielle pluraliste en 1995, remportée au 1er tour par le général Liamine Zeroual.

Les résultats de ce premier tour seront annoncés vendredi à 15H00 (14H00 GMT), a indiqué Charfi.

Le Conseil constitutionnel proclamera les résultats définitifs entre le 16 et le 25 décembre, avait indiqué plus tôt l’ANIE, dans un communiqué, précisant qu’un éventuel second tour se déroulerait entre le 31 décembre 2019 et le 9 janvier 2020.

L’élection présidentielle en Algérie était catégoriquement rejetée par les contestataires, qui y voyaient une « mascarade » et une manoeuvre du régime pour se régénérer.

Algérie : Le taux de participation devrait « avoisiner ou dépasser les 50% » (ANIE)

Le taux de participation à l’élection présidentielle en Algérie devrait avoisiner ou dépasser les 50%, a estimé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.A 17H00, le taux de participation a atteint 33,06% à 17h00, a fait savoir Charfi. Les bureaux ont fermé à 19H00 locales mais aucun chiffre provisoire n’était immédiatement disponible.

Dans ce scrutin, 24.474.161 électeurs étaient appelés à élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika au niveau des 61.014 bureaux de vote répartis à travers le territoire national.

En course pour la magistrature suprême du pays figurent l’ancien Premier ministre et président du parti « Talaie el Hourriyet », Ali Benflis, l’ancien chef de gouvernement, Abdelmadjid Tebboune, l’ancien ministre de la Culture et actuel secrétaire général par intérim du Rassemblement National Démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, l’ancien ministre de Tourisme et président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina et le président du parti « Front Al-Moustakbel », Abdelaziz Belaid.

Le « Hirak », qui a obtenu la démission en avril de M. Bouteflika, était farouchement opposé à ce scrutin que le pouvoir, aux mains de l’armée, a tenu à organiser coûte que coûte.

Ce mouvement exige la fin du « système », aux manettes depuis l’indépendance en 1962, et le départ de tous les anciens soutiens ou collaborateurs des 20 ans de présidence Bouteflika.

C’est le troisième scrutin présidentiel que les autorités tentent d’organiser cette année, après ceux du 18 avril dernier qui devait ouvrir la voie au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant qu’il ne soit contraint à démissionner, et du 4 juillet 2019 qui avait dû être annulée, aucun candidat ne s’étant déclaré face à l’ampleur de la contestation sociale.

Ce scrutin présidentiel est organisé, pour la première fois, par l’Autorité nationale indépendante des élections, une instance créée dans le sillage des revendications du mouvement populaire enclenché le 22 février dernier. Cette instance électorale est chargée de « superviser toutes les étapes du processus électoral, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats préliminaires ».

En Algérie, l’élection présidentielle a lieu au scrutin uninominal, à deux tours, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si au premier tour du scrutin, aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, un deuxième tour est alors organisé dans un délai qui ne doit pas dépasser les 30 jours.

Les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour, participent au second tour.

Présidentielle algérienne : le taux de participation est de 20,43% à la mi-journée

Le taux de participation à la présidentielle de jeudi en Algérie était de 20,43% à 15H00 (14H00 GMT), a indiqué le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.Les Algériens votent aujourd’hui pour élire le successeur du président Abdelaziz Bouteflika emporté par une contestation populaire massive.

Selon l’Anie, ce taux se situait à un peu moins de 8% à 11h. Dans les 48 Wilayas, ce chiffre était estimé au plus fort à 15,51% à Tamanrasset et 0,02% à Tizi-Ouzou en Kabylie connue pour ses vastes mobilisations anti-régime.

Ce scrutin présidentiel perçu comme une manoeuvre de survie du régime est sans doute boycotté par les Algériens et Algériennes qui manifestent tous les mardis et vendredis, depuis dix mois, contre le « système » en place et l’organisation de cette élection.
Le «Hirak», mouvement anti-régime né le 22 février et ayant obtenu la démission en avril du président Bouteflika, reste farouchement opposé à ce scrutin que le pouvoir, aux mains de l’armée, veut organiser coûte que coûte.

D’ailleurs, une journée du Hirak a été improvisée dans la matinée dans plusieurs grandes villes, nécessitant l’intervention de la police.

Le mouvement dénonce une « mascarade électorale » et exige la fin du « système » au pouvoir depuis l’indépendance en 1962 et le départ de tous ceux qui ont soutenu ou pris part aux 20 ans de présidence de Bouteflika.

Les cinq candidats à la présidentielle sont tous considérés par la contestation comme des enfants de ce « système » et accusés de lui servir de caution.

Les quelque 61.000 bureaux de vote ont ouvert depuis 08H00 (07H00 GMT) à travers le pays et doivent fermer à 19H00 (18H00 GMT), mais aucun chiffre ne devrait être disponible immédiatement.

Présidentielle bissau-guinéenne : Baciro Dja soutient Simões Pereira

Baciro Dja, le candidat malheureux du Front patriotique du salut national (Frepasna) à l’élection présidentielle a déclaré, jeudi à Bissau, qu’il compte soutenir Domingos Simões Pereira, le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) qualifié au second tour du scrutin prévu le 29 décembre prochain.Pour matérialiser cette entente, Baciro Dja, le chef de file du Frepasna et Adiatu Djaló Nandigna ont signé un accord au siège du Front patriotique du salut national. Crédité de 7226 voix au premier tour, soit 1,28 % des suffrages valablement exprimés, Baciro Dja qui fut Premier ministre, est persuadé que Domingos Simões Pereira est « le mieux préparé » pour diriger le pays.

Avant de se décider, M. Dja affirme qu’il a été démarché par les partis des deux candidats en course. Il s’agit du PAIGC de Domingos Simões Pereira et du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15) d’Úmaro Sissoco.

« Des deux candidats, nous concluons que Domingos Simões Pereira est le plus responsable. Il a montré qu’il est temps d’unir les Bissau-guinéens. Pour les résultats du premier tour, nous constatons que des électeurs de toutes les religions et de tous les groupes ethniques lui ont fait confiance », a assuré Baciro Dja.

Le leader du Frepasna, voulant aider son favori à accéder à la magistrature suprême, a martelé qu’il est en mesure de fournir 4 % de voix, son score aux Législatives du 10 mars dernier, à Domingos Simões Pereira.

A en croire Adiatu Djaló Nandigna, le soutien du Frepasna mettra son candidat à l’aise au second tour, non sans saluer la « clairvoyance » de Baciro Dja pour s’être positionner « du bon côté ».

« Domingos Simões Pereira est un candidat d’envergure nationale qui a le soutien de différents mouvements et citoyens ayant compris que l’intérêt de la Guinée-Bissau est au-dessus de tout », a expliqué Adiatu Djaló Nandigna.

Le profil de l’union douanière Ceeac/Cemac se dessine

Les travaux du Comité technique sur les questions économiques et commerciales de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (Copil/CER-AC) se tiennent depuis mercredi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, avec pour objectif affiché de parvenir à une union douanière entre la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) et la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), a constaté APA sur place.Les délégués des différents pays se penchent ainsi sur l’étude d’une structure de tarif extérieur harmonisé en Afrique centrale, mais également d’un code des douanes commun.

Selon le ministre camerounais délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong, il a été constaté que l’existence, côte à côte, de deux communautés économiques en Afrique centrale constitue une entrave assez sérieuse au processus d’intégration régionale.

Pour lui, il est question de fusionner la Ceeac et la Cemac afin de parvenir à un marché et des débouchés plus importants pour les produits de ces 11 pays, mais aussi de permettre à la sous-région de jouer sa partition vers l’intégration économique et régionale africaine.

À en croire des sources proches du dossier, après être parvenus à la fusion des deux zones de libre-échange, les experts s’attèlent actuellement à fédérer les avis sur l’avènement d’une union douanière et le rapprochement des cadres institutionnels.

En avril 2015, se souvient-on, le Minepat avait, au terme de la 3ème réunion du Copil/CER-AC, avoué par voie de communiqué que les textes relatifs aux questions sécuritaires, à la libre circulation des personnes et des biens ou encore au mécanisme de financement n’avaient «pas fait l’objet d’un consensus au niveau des experts», leur examen ayant été renvoyé.

En effet, apprenait-on alors, des projets de textes portant examen de 5 des 12 domaines et qui concernent les questions sécuritaires, commerciales, de libre circulation des biens, de cadre de coordination et de mécanisme de financement, seuls ceux relatifs aux questions commerciales, notamment les projets de décision conjointe sur l’harmonisation de l’agrément au tarif préférentiel en Afrique centrale et sur l’harmonisation de la procédure d’agrément au tarif préférentiel Ceeac/Cemac, avaient été adoptés après quelques amendements.

Le projet de fusion, qui bénéficie de l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) pour un budget de fonctionnement initial de 300 millions FCFA, traîne ainsi en longueur depuis des années.

Il convient de noter que si la Cemac, qui a vu le jour en 1994 à N’Djamena (Tchad), réunit le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad. La Ceeac, créée en octobre 1983 à Libreville (Gabon), s’étend quant à elle à l’Angola, au Burundi, à la République démocratique du Congo et à Sao Tome & Principe.

Maroc : L’OCI fête ses 50 ans

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a célébré ce jeudi ses 50 années d’existence dans la capitale du Maroc, Rabat, qui a vu la naissance de cette organisation le 25 septembre 1969.Une cérémonie est organisée à cette occasion en présence de ministres marocains, du secrétaire général de l’OCI, d’anciens Secrétaires généraux de l’OCI et d’une pléiade de diplomates et des personnalités de divers horizons.

Au début de cette cérémonie, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a donné lecture d’un message du Roi Mohammed VI à cette occasion dans lequel il a affirmé que le bilan fructueux d’un demi-siècle de travail constructif et assidu « nous conforte dans notre volonté de corriger la trajectoire suivie dans e cadre de l’action islamique conjointe, car il faut in fine assurer la stabilité politique, la prospérité économique, le bien-être social auxquels aspitent les peuples musulmans ».

Le Souverain a  rappelé que l’OCI s’est activement employée à renforcer le dialogue inter-religieux et interculturel, à contrecarrer deux défis majeus du monde musulman : extrémisme et tentation du repli sur soi. Elle a également concouru à faire régner un climat de concorde et de tolérance entre les peuples et les nations, à consolider la paix et la stabilité internationales.

Il a appelé à l’adoption d’une feuille de route nouvelle pour mettre à profit « nos ressources humaines et nos richesses naturelles et favoriser in fine une amélioration significative de la qualité de vie dans les pays musulmans ».

Ce défi, a poursuvi le Roi, implique une redéfinition des modèles de développement en vigueur selon un schéma qui intègre les postulats spécifiques de l’ordre économique mondial, qui tire parti des expériences réussies, axées principalement sur le dévelopement et la mise à niveau de l’élément humain. Le but ultime est d’atteindre l’essor souhaité et de poser les jalons d’un renouveau civilisationnel à vocation économique, sociale et environnementale, a-t-il dit.

La célébration d’un demi-siècle de l’OCI a été l’occasion pour passer en revue le contexte de sa création ainsi que les efforts qu’elle a déployés par l’organisation dans divers domaines et notamment en faveur du peuple palestinien qui milite pour l’instauration d’un Etat palestinien indépendant avec comme capitale Al-Asharif.

Pour rappel, l’OCI a été créée sur décision du sommet historique qui a eu lieu à Rabat, le 25 septembre 1969, à la suite de l’incendie criminel de la Mosquée al-Aqsa.

L’OCI, devenue la deuxième plus grande organisation après les Nations unies, est composée de 57 États membres en plus de pays observateurs comme la Russie.*

Actuellement, l’OCI dispose d’organismes dans divers secteurs comme l’économie, le culturel et l’humain. Dès le départ, la création de l’OCI s’est assignée pour objectifs d’améliorer et consolider les liens de fraternité et de solidarité entre les États membres, sauvegarder et protéger les intérêts communs, soutenir les justes causes des États membres et coordonner et unifier les efforts des États membres face aux défis auxquels se trouvent confrontés le monde islamique en particulier et la communauté internationale en général.

Le Roi Mohammed VI souligne l’impératif d’établir un diagnostic précis et objectif de la situation dans le monde islamique

Le Roi Mohammed VI a souligné, jeudi, l’impératif d’établir un diagnostic précis et objectif de la situation dans le monde islamique, qui devrait être évaluée, de manière approfondie et impartiale.« A cette fin, des stratégies et des programmes de développement appropriés, en parfaite adéquation avec les spécificités nationales, doivent être élaborés et mis en œuvre, selon l’idéal de solidarité et de coopération qui constitue l’esprit de la Charte de l’Organisation», a relevé le Souverain dans un message adressé aux participants à la cérémonie commémorative du cinquantenaire de la création de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), organisée à Rabat, et dont lecture a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Il a, dans ce cadre, préconisé l’intensification de la coopération Sud-Sud dans la perspective d’augmenter les capacités productives des pays musulmans et de rendre leurs économies plus résilientes, exhortant les Etats membres à participer activement à la prise de décision politique et économique, à l’échelle internationale, pour mieux défendre les intérêts de la région islamique.

Le Roi a également lancé un appel pressant à une lecture proactive de l’avenir permettant d’élaborer les stratégies et les plans les mieux adaptés aux générations futures, de manière à relever les grands défis à venir.

Il n’a pas manqué de saluer toute initiative visant à développer les groupements économiques dans la perspective de la création d’une zone de libre-échange à l’intérieur de l’espace islamique, « épine dorsale d’un développement durable intégré, centré sur le facteur humain ».

Au sujet de la question palestinienne, le Souverain, Président du Comité Al -Qods, a réitéré l’engagement constant du Maroc à défendre Al-Qods Acharif et la Palestine, faisant part de son intime conviction que la paix au Moyen-Orient passe nécessairement par l’établissement d’un Etat palestinien indépendant, défini selon les frontières de 1967 et dont la capitale est la partie orientale d’Al-Qods.

Il a exhorté, dans ce contexte, la communauté internationale « à une implication responsable pour l’élaboration d’une nouvelle feuille de route permettant de mettre en œuvre les résolutions de la légalité internationale et les accords de paix conclus jusqu’ici, de trouver ainsi des solutions pratiques à la situation de crise au Moyen-Orient ».

Le Souverain a mis l’accent, par ailleurs, sur les projets concrets supervisés par l’agence Beit Mal Al-Qods Acharif, pour appuyer la résistance des Maqdissis face aux politiques systématiques de judaïsation, visant à altérer le statut juridique, historique et démographique de la ville sainte.

Pour rappel, l’OCI a été créée sur décision du sommet historique qui a eu lieu à Rabat, le 25 septembre 1969, à la suite de l’incendie criminel de la Mosquée al-Aqsa.

L’OCI, devenue la deuxième plus grande organisation après les Nations unies, est composée de 57 États membres en plus de pays observateurs comme la Russie.

Actuellement, l’OCI dispose d’organismes dans divers secteurs comme l’économie, le culturel et l’humain. Dès le départ, la création de l’OCI s’est assignée pour objectifs d’améliorer et consolider les liens de fraternité et de solidarité entre les États membres, sauvegarder et protéger les intérêts communs, soutenir les justes causes des États membres et coordonner et unifier les efforts des États membres face aux défis auxquels se trouvent confrontés le monde islamique en particulier et la communauté internationale en général.