Forum de Bamako 2023 : des recommandations à concrétiser

Les rideaux sont désormais tombés sur la 23ème édition du Forum de Bamako. Les travaux, comme à chaque édition, se sont soldés par une présentation de la synthèse des échanges mais aussi et surtout des points autour  desquels s’articulent les  recommandations et propositions issus du Forum, lors de la cérémonie de clôture tenue samedi 20 mai 2023.

Durant trois jours des experts venus du Mali, du continent africain et d’autres contrées du monde se sont planchés sur des questions liées au développement local. Des échanges que le Pr. Alioune Sall a résumés en 3 étapes analytiques. A l’en croire, après avoir procédé à une clarification conceptuel du terme « développement local », les participants du Forum de Bamako ont ensuite posé un diagnostic avant d’essayer au final d’identifier des éléments de réponses aux différents maux repérés.

Les 8 panels et 2 side events qui ont meublé les trois jours du forum se sont accentués autour de 4 axes majeurs à savoir la prise en compte importante de la démographie, la  transformation structurelle des économies, les dynamiques socio-spatiales et de structures sociales, ainsi que gouvernance la territoriale.

Plusieurs allocutions ont été prononcées au cours de la cérémonie de clôture, notamment celles des représentants diplomatiques (Canada et Suède) et du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, ou encore du Haut Représentant du Président de la Commission de l’UA, entres autres. Tous ont insisté sur la pertinence du thème autour duquel se sont tenus les échanges du forum et appelé l’Etat du Mali à une prise en compte des recommandations et propositions qui en sont issues.

Toutes ces  différentes recommandations et propositions du Forum n’ont pas été communiquées de manière exhaustive. Dans son résumé, le Professeur Alioune Sall  a surtout effleuré quelques points autour desquels elles seront effectuées plus tard et disponibles dans le rapport détaillé dans les jours qui suivent la fin du forum.

Il s’agit entre autres, d’ « accroitre la compréhension du développement local, expliquer, transformer le monde,  avec une implication plus importante des communautés dans leur propre développement », a-t-il souligné.

« Le niveau local est à investir, et doit être un espace d’actions privilégié pour l’Etat. Cela ne peut être dissocié de la problématique globale de la gouvernance national », a indiqué pour sa part El Ghassim Wane, le Chef de la Minusma qui a par ailleurs proposé que le thème de la prochaine édition porte sur la culture et la paix.

Assises nationales de la refondation : les Maliens en faveur d’une prolongation de la transition de 6 mois à 5 ans

Les conclusions des Assises nationales de la refondation (ANR) ont été rendues publiques, jeudi 30 décembre, à l’issue des travaux de la phase nationale. La recommandation la plus attendue était celle du délai de la transition, en faveur duquel les Maliens ont proposé une durée de 6 mois à 5 ans. Alors que la CEDEAO exige la tenue de la présidentielle pour le  27 février 2022, faute de quoi le pays pourrait s’exposer à des sanctions économiques.

ANR, les autorités de la transition ne jurent que par ces trois lettres afin de parvenir à un Mali nouveau. Le « diagnostic sans complaisance » a enfin été rendu public. Et l’ultime recommandation attendue par les Maliens et la communauté internationale était celle du délai de la transition, en faveur duquel les Maliens se sont exprimés pour une prolongation de 6 mois à 5 ans. Cette proposition tranche avec la position de la CEDEAO et de la communauté internationale qui presse le Mali de tenir la présidentielle le 27 février 2022.

Lors de son sommet ordinaire du 12 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, l’organisation sous-régionale a menacé le pays de nouvelles sanctions qui pourraient être économiques, en janvier 2022 si « la situation n’évolue pas au plus tard fin décembre 2021 ».

Selon certaines informations, le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, et le président du Panel des hautes personnalités des Assises nationales de la refondation, Zeini Moulaye, sont attendus à Accra ce vendredi 31 décembre. Sans doute pour calmer le jeu.

Lors de la cérémonie de conclusion des ANR, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, a déclaré qu’un chronogramme électoral sera bientôt soumis à la CEDEAO et a appelé la communauté internationale à accompagner le Mali dans l’organisation des élections. « Conformément aux recommandations issues des Assises nationales de la refondation, le gouvernement mettra très prochainement en place un chronogramme visant à assurer le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé. Par la même occasion, je voudrais saluer et remercier la communauté internationale et la CEDEAO en particulier pour son accompagnement du processus de la transition. C’est pourquoi je souhaite que les pays frères de la CEDEAO accompagnent davantage le Mali dans la réalisation d’actions soutenant l’organisation prochaine des élections. J’en appelle également à leur solidarité agissante en vue de permettre au peuple malien d’atteindre ses objectifs de changement et de développement harmonieux», a lancé le président de la transition.

Au-delà de la recommandation phare sur la prolongation de la transition, les  ANR ont permis aux Maliens de parcourir 13 thématiques qui ont accouché d’un document de 46 pages de recommandations comme l’élaboration d’une nouvelle constitution, l’organisation des municipales avant la présidentielle et les législatives, la mise en place d’un organe unique indépendant de gestion des élections, etc.

Les résolutions issues des ANR seront exécutoires pour le futur gouvernement qui sera installé à l’issue de la présidentielle prochaine. Un comité de suivi et d’évaluation sera mis en place ainsi qu’une « phase technique intense  qui va élaborer une stratégie cohérente pour coordonner l’action publique dans tous les secteurs, tout en engageant une estimation budgétaire du coût de la refondation. »

Les ANR se sont « tenues dans 725 communes sur un total de 759, incluant les six communes de Bamako, soit un taux de réalisation de 95,52%. Elles ont été organisées dans 51 cercles sur 60, soit un taux de réalisation de 85%. » Elles n’ont pas pu se tenir dans 9 cercles de Kidal, et de Ménaka. En outre, plusieurs politiques ont aussi boycotté les assises.

Dialogue politique inclusif : Éviter les erreurs du passé

Annoncé pour les prochains jours, le dialogue politique inclusif au Mali crispe les attentions et suscite des réactions de part et d’autre dans la classe politique et dans la société civile. Mais, pour que le pays tire profit de ce dialogue, il est aujourd’hui impératif que les leçons soient tirées des dialogues précédents. Cela passera aussi par la mise en œuvre intégrale des principales recommandations issues des débats.

Le dialogue politique inclusif « ne sera point une Conférence nationale souveraine, comme celle que le pays a organisée en 1991. Il ne sera pas non plus une porte ouverte à la mise en veilleuse des institutions actuelles et leur remplacement par un régime de transition. Le dialogue devra s’inscrire dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République et être un atelier d’incubation d’idées nouvelles », indique dans sa partie « Contexte et justification », le document des TdR relatif au processus. C’est à croire donc que ce rendez-vous se veut différent de ceux que le pays a connu par le passé et que les résolutions qui y seront prises seront diligemment mises en œuvre.

Comment réussir ?

« Il faut que le triumvirat œuvre vraiment à ce qu’il y ait une unanimité autour de ses membres, parce que ce sont eux qui doivent fédérer l’ensemble des efforts », souligne l’analyste politique Salia Samaké. « Si jamais eux ils dérapent, cela peut vraiment amener la défection au sein des acteurs. C’est pour cela qu’ils doivent entreprendre une démarche inclusive, sans a priori concernant tel ou tel aspect », prévient-il.

Du côté des Fare An ka wuli, pour que le dialogue politique inclusif soit une réussite, il faut impliquer tous les citoyens maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur, des hameaux comme des villes, et tenir compte de l’avis de chacun d’eux. « La crise est tellement profonde qu’on ne peut plus faire du replâtrage, comme on a l’habitude de le faire, et prendre des gens qui viennent uniquement pour les per diem. Pour nous, il faut laisser la liberté totale aux Maliens de se prononcer par rapport au présent et à l’avenir du pays », estime Bréhima Sidibé, Secrétaire général adjoint du parti.

Pour la mise en œuvre des futures recommandations, plusieurs acteurs souhaitent la création d’un comité ad hoc de suivi, dont les membres seront désignés de manière consensuelle. « Que ce soit les gouvernants ou même les différents participants, chacun doit y mettre du sien pour que ce qui sortira du dialogue soit appliqué et que l’on aille de l’avant, car il en va de la survie même de la Nation », conclut M. Samaké

UE : Rapport final de la Mission d’observation entre irrégularités et recommandations

La mission d’observation de l’Union européenne a présenté ce mercredi à l’hôtel Sheraton  son rapport final sur l’élection présidentielle passée.  La cheffe de la mission, Cecile Kyenge a évoqué des irrégularités et formulé plusieurs recommandations.

Plus de deux mois après la tenue du second tour de l’élection présidentielle au Mali, la mission d’observation de l’UE publie son rapport.

Le rapport détaille l’analyse du processus électoral et formule 29 recommandations techniques à prendre en compte dans les futurs scrutins. La mission a observé des irrégularités lors du scrutin mais « pas des fraudes dans les bureaux de vote ».

Ses recommandations visent le renforcement  du processus électoral. « J’insiste sur  la création d’une division électorale  permanente au sein du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation à fin de renforcer l’organisation des élections et la coordination avec les autres organismes électoraux constitués par la Commission électorale nationale indépendante et la Délégation générale aux élections »,  propose-t-elle.  Cécile Kyenge a aussi indiqué que, « les autres recommandations s’articulent essentiellement sur la transparence  et l’inclusivité ». Elles visent à « inscrire dans la loi la publication des résultats provisoires bureau de vote par bureau de vote, à actualiser le fichier électoral ainsi qu’à allonger le calendrier électoral  pour une campagne effective lors du second tour », énumère-t-elle. Le rapport souligne que  le processus s’est déroulé dans un réel climat d’insécurité,  en particulier dans le centre du pays.  En plus d’une équipe  de dix d’experts, une centaine d’observateurs de la mission  avaient  été déployés  dans les parties sud, ouest du pays ainsi qu’à Gao au nord.

Sur la question des résultats  définitifs proclamés  par la Cour constitutionnelle, Kyenge dit que la mission a pris acte de cette décision souveraine et reconnait ces résultats.  Alors qu’au même moment, le chef de file de l’opposition, l’honorable Souamaila Cissé  les rejettent. D’ailleurs, la mission l’avait rencontré avant cette présentation du rapport, de même que le président IBK.

Ces différentes recommandations seront partagées  avec les acteurs électoraux et politiques ainsi que la société civile « à fin de faciliter un débat en vue de de leur adoption ».  Le travail d’observation a  été mené du 19 juin au 30 août 2018.

Réformes politique et institutionnelle : les acteurs politiques en discutent

La session de facilitation sur les réformes politiques et institutionnelles est organisée par le National Democratic Institute (NDI) avec l’appui financier de l’USAID. La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le directeur de NDI Mali de saluer la présence massive des acteurs politiques, preuve de leur engagement à  contribuer à  des élections locales régionales inclusives et à  une gouvernance démocratique renforcée au Mali. l’objectif général de cette rencontre est d’amener les acteurs politiques à  échanger sur les réformes politique et institutionnelle prioritaires et à  dégager des recommandations pour leur amélioration. Selon la directrice du NDI Afrique de l’Ouest, les maliens peuvent regarder l’avenir avec optimisme et courage. « En tirants les leçons de la crise que le pays a traversé, les maliens et les maliennes peuvent envisager les reformes électorales, politiques, institutionnels, sociales et économiques, à  même de créer des institutions proches des institutions fortes et durables » assure-t-elle. Pour M Gary Juste, directeur de l’USAID, les réformes politiques et institutions sont inéluctables pour sortir le pays de la situation actuelle. « Elles sont indispensables dans la vie d’une Nation et doivent mettre le pays et ses dirigeants sur la voie de la satisfaction des services sociaux de base de nos populations, la voie de la transparence et du renforcement de la bonne gouvernance sans la laquelle on ne saura parler de démocratie » déclare –t-il. Le gouverneur du district de Bamako Hay Traoré n’a pas manqué de saluer l’initiative de NDI pour le renforcement des institutions.

Etats généraux du Foncier : vers la mise en œuvre des recommandations

Un plan d’action et un chronogramme Ces assisses, qui ont regroupé 4 618 représentants de tous les acteurs concernés par la question foncière, avaient pour objectif d’aboutir, de manière consensuelle, à  l’élaboration et à  la mise en œuvre d’une politique domaniale et foncière adéquate. Le rapport de synthèse de l’ensemble des travaux vient d’être finalisé par la Commission d’organisation. Un plan d’action et un chronogramme détaillé de mise en œuvre des recommandations seront prochainement soumis au gouvernement. S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du PDES et figurant dans le plan d’action d’accélération de la croissance économique au Mali sur la période 2008-2012, les Etats généraux du foncier ont été la plus grande rencontre d’envergure jamais organisée par notre pays autour de la question du foncier. Ils traduisaient donc une volonté politique de privilégier et de renforcer le débat démocratique autour de ce sujet très sensible. Mdernisation de la gestion foncière Au vu des résultats, on peut affirmer que l’objectif principal assigné a été atteint et aujourd’hui, le rapport de ces assises qui vient d’être finalisé est un document important pour la modernisation de la gestion foncière et doit, en principe, permettre à  notre pays de tourner la page des nombreuses difficultés (insécurité foncière, litiges, confusion juridique, marchandisation de la terre…) liées au foncier. Ce document de référence permettra, dans les jours à  venir, de doter le Mali d’une politique domaniale et foncière adéquate devant permettre d’assainir la gestion domaniale et foncière, sécuriser les droits de propriété et d’usage et promouvoir des investissements. Pour cela, quatre axes stratégiques ont été déterminés : l’adaptation de la législation et de la réglementation domaniale et foncière au contexte socio-économique du pays qui est en évolution ;l’harmonisation de la gestion domaniale et foncière avec les politiques sectorielles de développement ; la mise en place d’outils appropriés de maà®trise de ladite gestion et le renforcement des capacités des services et autres institutions en charge du foncier. Face à  tous ces axes une panoplie de recommandations ont été formulées par les assises nationales qui se sont ouvertes sous la présidence du Chef de l’Etat. Dans ces centaines de recommandations, on peut retenir, entre autres, la relecture du Code domanial et foncier ainsi que les textes d’application, leur traduction dans les langues nationales et leur large diffusion, la relecture du Code minier, la délimitation de toutes les réserves foncières, l’immatriculation systématique des exploitations agricoles, la poursuite de la déconcentration des services techniques chargés du foncier, la délimitation, le balisage, et la signalisation des zonages et équipements proposés par le schémas directeur d’urbanisation. Autres recommandations de taille, l’inventaire des grands systèmes coutumiers en vue de leur codification, la définition claire des rôles et responsabilités des autorités communales et traditionnelles dans la gestion domaniale et foncière, la mise en cohérence des textes et dispositions légales sur le foncier, un meilleur suivi

Lutte contre le Sida : les lignes directives de l’OMS en révision

Présidée par le secrétaire général du ministère de la santé, Ousmane Touré, cette rencontre regroupe les responsables nationaux de lutte pour la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (Adultes et enfants) et les responsables nationaux pour la prévention de la transmission de la mère à  l’enfant. Il s’agit d’aider les pays à  conduire le processus d’adaptation des nouvelles directives de l’OMS. 33,4 millions dans le monde personnes vivent avec le VIH Pour expliquer la pertinence de la rencontre, la représentante de l’OMS, Binta Tidiane Diallo rappelle que le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde a continué d’augmenter en 2008, pour atteindre un total estimé à  33,4 millions. Le nombre total des personnes vivant avec le virus en 2008 était plus de 20 % plus élevé que celui enregistré en 2000, et la prévalence était trois supérieure à  son niveau de 1990. l’Afrique subsaharienne reste la région la plus lourdement affectée, avec 71% de l’ensemble des nouvelles infections par le VIH totalisées en 2008. l’impact positif de l’anti rétro-viral Cet accroissement interrompu de la population des personnes vivant avec le VIH traduit les effets combinés du taux toujours élevé des nouvelles infections par le VIH et de l’impact positif des thérapies anti-rétro virales. « la couverture des thérapies Anti-rétro virales est passée de 7 % en 2003 à  42 % en 2008, avec des résultats en nette progression particulièrement en Afrique de l’Est et Afrique australe(48%). Si l’élargissement rapide de l’accès aux thérapies aide à  faire reculer la mortalité liée au Sida dans de nombreux pays et régions, il contribue aussi à  augmenter la prévalence du VIH », rappelle t-elle. Pour améliorer constamment la qualité de la prise en charge aux thérapies anti-rétro virales, l’OMS révise périodique ses directives. Maximiser l’efficacité des ARV Ces révisions visent à  optimiser les soins et la survie des personnes vivants avec le VIH et à  maximiser l’efficacité des ARV dans la réduction de la transmission verticale du VIH tout en minimisant leurs effets secondaires sur les mères et leurs enfants. En plus, la révision de ces lignes donne l’opportunité de simplifier et de standardiser les recommandations actuelles et de les mettre à  jour. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la santé, Ousmane Touré dira qu’au Mali, les acteurs de la lutte contre le VIH et le Sida restent constamment mobilisés, une preuve de cette mobilisation est l’entame de la révision, il y a quelques jours des politiques, normes et protocoles de prise en charge au Mali sous la coordination de la cellule du comité sectoriel de lutte contre le sida.

Clôture du Forum de Bamako : les recommandations

Les rideaux sont tombés sur la 10ème édition du Forum de Bamako dont le thème a porté sur : « l’Afrique 50 ans après : le défi alimentaire, la faim sur le continent ». Les travaux étaient présidés par le premier ministre Modibo Sidibé, en présence de nombreuses personnalités. Le défi de la faim sur le continent De nos jours, près d’1 milliard de personnes souffrent de la faim. Pis, l’analyse de la situation du continent de 1960 à  nos jours montre une récurrence de la faim et de la pauvreté avec des indicateurs très préoccupants. Les participants au Forum, après une analyse sans complaisance de la situation alimentaire qui prévaut sur le continent africain ont fait une déclaration finale. Ils dresseront entre autres, l’Etat des lieux de la faim et de la pauvreté en Afrique, les causes, les atouts des pays africains liés aux grandes potentialités agricoles, l’expérience de certains pays en matière d’agriculture, les défis à  relever pour le futur, et les stratégies à  mettre en œuvre. 7 recommandations fortes Les participants ont indiqué, l’amélioration du revenu de la population, le développement d’un capital humain performant, le financement pérenne de l’agriculture, la bonne gouvernance des Etats… Dans ses recommandations fortes, le Forum a choisi d’assigner à  l’agriculture une mission de service public en vue d’une dotation budgétaire conséquente, de la financer principalement par des ressources financières internes au pays afin de garantir sa la durabilité, d’élaborer et de mettre en œuvre une loi foncière sécurisante pour la production agricole afin d’amener les africains à  investir davantage dans le secteur agricole, de même qu’à  promouvoir l’emploi non agricole dans les zones rurales. Il a également été question de développer des stratégies d’adaptation des producteurs aux changements climatiques surtout dans les zones vulnérables, et de promouvoir la bonne gouvernance par l’application et le suivi des politiques agricoles mises en œuvre. Pour le vice président du Forum, Adoullah Coulibaly, la présente édition a incarné un véritable partenariat public privé, dans ou chacun des acteurs s’est approprié des débats. Combattre la faim coûte que coûte Le combat de l’alimentation doit être permanent. Il ne suffit plus de faire de grandes déclarations, quant on sait que depuis leur indépendance, les pays africains n’ont pas connu de déclic en matière d’agriculture et d’alimentation. « La grande majorité des habitants du continent souffre de la faim et cela malgré l’existence de fortes potentialités agricoles ». Depuis son lancement, le Forum de Bamako s’emploie au fil des années, et à  travers ses propositions et recommandations, à  devenir une source d’inspiration pour les dirigeants africains et un levier d’actions pour les acteurs économiques et politiques du continent. A noter que la présente édition du Forum de Bamako a réuni des spécialistes de l’agriculture, des scientifiques, des hommes politiques, des acteurs économiques et des hommes de médiasÂ