Accord pour la paix : bientôt le point de rupture ?

Des avions de chasse de l’armée malienne ont survolé ce mercredi Ber, Amassine, Anafis et Kidal dans le nord du pays. Dans une vidéo amateur qui circule depuis le début de l’après-midi, on entend des tirs qui visaient visiblement l’avion. La coordination des mouvements de l’Azawad, a rapidement publié un communiqué. Dans le document, la CMA dit prendre cette « malheureuse aventure comme une violation patente du cessez-le-feu du 23 mai 2014 et une provocation grave opérée sous les yeux de la communauté internationale garant des arrangements sécuritaires et de l’accord pour la paix ».  Ce nouvel épisode intervient alors que le processus de mise en œuvre de l’accord est bloqué. Les groupes signataires de l’accord réunis au sein du CSP ont suspendu leur participation en décembre 2022. L’incident survient également la veille de la déclaration de la prétendue « indépendance » de l’Azawad. Les autorités de la transition n’ont pas encore réagi.

Dossier Ramadan : Des vertus du jeûne…

Journaldumali.com : Que signifie le jeûne ? Ousmane Salia Traoré : Louange à  Allah. Paix et salut sur son prophète. Jeûner en arabe (As-Siyaam) signifie linguistiquement : ‘’s’abstenir de » ou ‘’ se retenir … ». Dans la terminologie de la charia, cela veut dire l’abstinence, de boire et manger et d’ avoir des relations sexuelles et de tout ce qui est susceptible de rompre le jeûne de l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Journaldumali.com : Est-ce que le jeûne est une obligation pour les fidèles musulmans ? Il fut institué un lundi du mois de Chaabane de la 2ème année de l’hégire (642 ap. J. C) par le verset coranique : « à” croyants ! On vous a prescrit As-Siyam comme l’a prescrit à  ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété (sourate/ verset 183). Il a été ordonné aussi par la parole du prophète Mohamed(PSL) qui : « les de fondements de l’islam sont au nombre de cinq : l’attestation qu’il n’y a de divinité qu’Allah et que Mohamed est son prophète ; l’accomplissement de la prière, de la Zakat, du pèlerinage et du jeûne du mois de Ramadan. (Recueil de Boukhari et Mouslim). En effet le jeûne est obligatoire pour toute personne musulmane adolescente qui jouit de ses facultés mentales et qui n’a pas une cause lui permettant de ne pas jeûner comme le voyage ou la maladie. Journaldumali.com : Pouvez-vous nous parler de quelques mérites du jeûne ? Ses mérites on tété reconnus par les hadiths et du prophète qui dit que le jeune préserve de l’enfer tel un bouclier au combat (Recueil d’Ahmed). Selon lui, celui qui jeûne un jour pour l’amour de Dieu sera éloigné du feu de la distance parcourue en 70 années. (Recueils Bouhkari et Mouslim). l’invocation de celui qui jeûne sera exaucée chaque fois qu’il rompt son jeûne le soir (Recueil d’Ibnou Maja). Une des portes du paradis appelée ‘’Porte de Rayane » c’est-à -dire porte des rafraà®chissements. Seuls ceux qui jeûnent la franchissent. Il sera dit : « O๠sont ceux qui jeûnaient ? ». Ils se lèveront alors et entreront. Aucune autre personne ne la franchira. Elle se refermée. (Recueils d’Abou Sonni AbouNaim)

France-Afrique : la rupture ?

La présence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, en France le jour de l’élection présidentielle, le 6 mai dernier, pour une visite d’Etat et celle du candidat socialiste sénégalais au siège du Parti Socialiste le soir de la victoire de François Hollande, témoignent de la nature des rapports entre la France et les pays africains, notamment ses ex-colonies. Battu ce soir du 6 mai, le président sortant Nicolas Sarkozy était le candidat mal-aimé des Africains. Cependant, faut-il se réjouir de ce retour de la gauche au pouvoir? Aucun changement fondamental ! Pour Dr Etienne Oumar Sissoko, la réponse C’’est oui, si on est homme de gauche. Pour ce professeur d’économie à  l’Université internationale « Sup-Management » de Bamako, la nouvelle fait plaisir, car il consacre « la fin d’une politique catastrophique qui a régné pendant cinq ans ». Cependant, prévient l’universitaire, il ne faut pas céder à  l’euphorie. Car, dit-il, pour l’Afrique, un Français en vaut un autre, et sera préoccupé par la sauvegarde des intérêts français en Afrique. « Que les Africains ne se fassent pas d’illusions, cette politique ne changera absolument rien aux politiques françaises en Afrique et ne contribuera nullement à  améliorer les conditions de vie des Africains, ni même amorcer un processus de développement », nous déclare le Dr Sissoko. « Il ne sera donc pas étonnant de voir que la libération des Français détenus au nord Mali soit plus au centre des débats, coté français, que la libération du nord de notre pays et le recouvrement de notre souveraineté », tranche l’économiste qui ajoute que les Africains, surtout de l’Afrique subsaharienne, doivent être très attentifs aux orientations que le nouveau Président donnera à  sa politique vis-à -vis des pays africains. « Hollande est élu pour les Français, et non pour les Africains ! » Beaucoup d’Africains reprochent à  Sarkozy son comportement vis-à -vis du continent. Et le tollé suscité par les déclarations de Dakar, faisant croire que « l’Afrique n’a pas d’histoire » a ajouté à  la colère des ex-colonies. Pour d’autres, C’’est la pilule du durcissement des conditions d’immigration qui ne passe pas. En général, C’’est surtout « le style Sarkozy agace. Et si Hollande veut se démarquer, il doit d’abord supprimer la cellule Afrique de l’Elysée. On doit refonder les relations entre l’Afrique et la France. Le problème sous Sarkozy C’’est une politique à  géométrie variable. Et cela a été perceptible au Niger avec Tandia, au Cameroun avec Paul Biya, en République démocratique du Congo avec la réélection de Joseph Kabila, en Libye sous Kadhafi, etc. », analyse un conseiller d’un ministère sous le couvert de l’anonymat. Mais notre interlocuteur est formel : « Hollande est élu par et pour le français et non pour les Maliens ». Un visage humain à  l’immigration Si cet avis est largement partagé par de nombreux observateurs, ils attendent du nouveau président français « une coopération normale entre la France et l’Afrique basée sur le principe de respect des Droits de l’homme ». En ce sens, expliquent-ils, il doit donner un visage humain à  notre coopération notamment dans le domaine de l’immigration en renonçant à  la politique d’ « immigration choisie » de son successeur. « Le tout nouveau président a bien les moyens de le faire, car l’Afrique compte pour lui et il comptera pour l’Afrique s’il parvient à  recoller un continent divisé et déstabilisé par Sarkozy », martèle un ancien expulsé de France, aujourd’hui militant de l’Association malienne des expulsés (AME). La fin du supposé soutien français au MNLA Adama Coulibaly, spécialiste en sciences politiques (ancien étudiant de la Sorbonne à  Paris), s’attarde lui sur l’implication de la France dans la crise au nord du Mali. Selon lui, parmi les aspects de la coopération Afrique–France qui vont changer, il y aura la fin du «soutien au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dont les responsables ont été reçus en grande pompe par Sarkozy ». Ce qui va aussi changer, ce sont les conditionnalités démocratiques dans les Etats africains. « Hollande, comme l’a fait Mitterrand, va sans doute se montrer plus exigeant envers les démocraties africaines avant de les soutenir », analyse-t-il. Pour cet assistant parlementaire à  l’Assemblé nationale, « l’Aide publique au développement allouée par la France, devrait augmenter, notamment en direction du Mali, dans le cadre du programme socialiste de lutte contre l’immigration. « Je crois que Hollande va mettre l’accent les aspects du développement local. Car cela va constituer une réponse à  l’immigration, en permettant de fixer le potentiel migratoire », conclut notre interlocuteur.

Ramadan: faut-il fermer les bars ?

Le soleil se couche sur Bamako, la majorité des fidèles musulmans courent vers les mosquées ou leurs maisons. Au même moment, quelques uns se dirigent vers les bars, buvettes et autres lieux de retrait à  la recherche d’une goûte d’alcool. Juste une petite goûte afin de taire une soif dont seul l’alcool peut calmer. « Il est difficile d’abandonner, moi je bois depuis des années et pendant le Ramadan, J’essaye d’observer le jeûne, il faut tout de même souligner que C’’est seulement la nuit que je touche à  la bouteille», confesse M. Tall, un agent commercial. Entre religion et vieilles habitudes Le Mali est un pays a majorité musulman (plus de 90%). Mais cependant, le caractère laà¯c donne à  chaque citoyen le droit de jouir de ses passe-temps dans la légalité. C’’est pourquoi on porte peu de jugement aux musulmans pratiquants qui passent la journée sans boire, sans manger et sans toucher à  la femme du lever au coucher du soleil ; histoire d’abandonner certaines habitudes qui ne vont pas avec les règles de l’islam. « Le Ramadan ne se limite pas au jour. Il y a aussi la nuit », a lancé un prêcheur. Les bars interdits dans les années 80 Pendant le régime militaire, le gouvernement exigeait la fermeture des bars et maisons closes au mois de Ramadan. Mais avec l’avènement de la démocratie, ce sont certains chefs religieux qui ont demandé en premier que cette mesure soit levée. Ousmane Chérif Haà¯dara, prêcheur très célèbre disait « ouvrez les bars et maisons closes. Ce n’est pas fait pour les musulmans. Si vous les fermez, vous pénaliserez au même titre les non musulman. C’’était une façon pour lui d’expliquer le caractère laà¯c du pays et de demander au gouvernement de laisser tous les citoyens profiter de ce qui leur semble bon. Bien entendu si cela ne dérangeait personnes. Evolution oblige Si dans le temps, les villes maliennes étaient paralysées par le mois de ramadan, aujourd’hui, les gens ont tendance à  reprendre les activités après la rupture du jeûne. Les hommes d’affaires, les opérateurs économiques, etc, rattrapent le temps perdu pendant le jour. Des rendez sont fixés dans les lieux habituels. C’’est là  que certains n’hésitent pas à  reprendre la bouteille. Entre boisson sucrée et boisson alcoolisée, le choix est vite fait qu’on soit amateur ou habitué de la dernière. Ramadan et Bamako by-night Aux environs de 19h, les rues de la capitale malienne sont désertes. Seuls quelques retardataires fréquentent les grandes artères reliant leurs lieux de travail et leurs domiciles. Après la coupure et la prière, quelques noctambules se laissent guider par leur flair à  la recherche d’un endroit animé. Parmi les endroits les plus fréquentés pendant le jeune musulman, on peut énumérer les rues princesses de l’Hippodrome et de Badalabougou. Dans ces endroits, les usagers ne viennent pas uniquement pour prendre un verre, mais aussi pour traiter affaires, ou encore apprécier le défilé de quelques belles de nuits. Selon un gérant de bar que nous avons interrogé dans le quartier de Quinzambougou, la consommation de l’alcool baisse. Je vends à  peine le cinquième de ma provision pendant le mois de Ramadan. Devant les maisons closes, l’affluence est aussi de moins en moins faible. «Avec le mois de carême, nous avons peu de clients. On se demande si on pourra payer la maison à  la fin de ce mois », a expliqué une professionnelle de sexe.

Aux sources du jeûne musulman : la nuit du Destin

La Nuit du Destin Lors des dix derniers jours, les musulmans intensifient leur jeûne par la pratique du Zikr, ou récitation du Coran et cela dans le but de recueillir des bénédiictions divines. On dit que la Nuit du Destin ou « Layla Tul Qadr », durant laquelle le Coran a été révélé, est une nuit bénie entre milles. Les anges descendent au ciel le plus bas pour recueillir les prières des mortels et celui qui prie jusqu’à  l’aubre verra ses péchés pardonnés et ses voeux exaucés. Les fidèles veillent alors en prière et avec ferveur. Cette nuit se trouverait entre les dix dernières du Mois de Ramadan et particulièrement les nuits impaires. Généralement située à  la 27è nuit, l’heure est au recueillement et au pardon. Don de soi Instauré par le Coran et la Souna, le jeûne, élément central du Mois Saint, relève de l’exercice physique et mental pour ceux qui se livrent au rituel. Certaines personnes en sont exemptées telles que les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques ou mentaux, les femmes enceintes, en période de menstruation ou d’allaitement, ou encore certains voyageurs. Le jeûne musulman comporte une dimension purificatrice et expiatoire symbolisée par l’acte de renoncer à  manger, à  boire, à  avoir des relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Il relève aussi de l’ascèse spirituelle. Le Ramadan est en effet une période d’intense recueillement et d’adoration profonde d’Allah. Don à  Dieu Par la prière, le fidèle se plonge dans l’ascèse qui le purge de ses pêchés. Ces instants doivent le rapprocher de Dieu et des préceptes coraniques. Cinq fois par jour, le jeûneur (Soumbaka) rend gloire à  Dieu et à  son prophète Mahomet. Vers quatre heures du matin, la communauté des fidèles s’éveille pour la première coupure du jeûne. Elle sera accompagnée une heure plus tard d’un instant de recueillement, jusqu’à  6 heures du matin. Cette prière ouvre le bal des suivantes, scandant quotidiennement la vie du fidèle pendant un mois lunaire. « A 6 heures, tu te lèves deux fois, à  14 heures, tu te lèves quatre fois, à  16h, tu te lèves quatre fois, à  18h, tu te lèves deux fois, à  20h, quatre fois », explique Aboubacar. A 18h30, lorsque la nuit tombe, le jeûne est rompu jusqu’à  4 heures. Mais le partage spirituel se poursuit. Après 20 heures, durant la « Nafla », ou grande prière du soir, le fidèle s’inclinera dix-sept fois. Certains se retrouvent à  la mosquée pour l’accomplir et réciter des prières correspondant chacune à  un trentième du Livre. La lecture intégrale, individuelle ou collective du Coran se pratique donc tout au long du Mois Saint. Une façon de renouer avec les enseignements de l’Islam. Don et partage Les autres actions menées par les jeûneurs durant le Mois saint se font dans un esprit de don et de partage. Les opérations de charité menées par la communauté musulmane s’intensifient : distribution de repas par les femmes aux abords des mosquées, don de vivres et de denrées alimentaires (riz, sucre principalement). Le Ramadan est aussi l’occasion de faire des cadeaux à  la famille ou aux amis, d’offrir des vêtements ou des chaussures aux plus démunis. Le mois de jeûne permet donc aux musulmans du Mali de renouer avec autrui dans le respect de valeurs très fortes telles que l’entraide et la solidarité. En famille, la pratique consiste à  distribuer du sucre à  ses parents. On va ainsi de maison en maison avec un ou deux kilos de la précieuse denrée pour contenter les siens. On peut aussi donner de l’argent oou des fruits, apporter des repas lors de la coupure. C’est une forme de rapprochement et de partage entre membres d’une famille élargie.

Ramadan : que consomment les maliens à la rupture du jeûne?

Les fidèles musulmans profitent du mois béni de ramadan pour se faire pardonner leurs pêchés et aussi goûter à  la sensation de faim. Et cela dans le but de se mettre à  la place des démunis qui connaissent constamment la faim et la soif. Cela permet à  beaucoup d’éprouver de la pitié et de la compassion pour les nécessiteux. C’’est probablement cet aspect qui fait dire à  certains que le jeûne est réservé uniquement aux plus nantis, qui ne connaissent pas souvent la faim. Pas du tout, le jeûne du ramadan est réservé à  tout croyant bien portant. Que consomment les maliens à  la rupture du jeûne ? Dans plusieurs familles maliennes, la rupture du jeûne fait l’objet d’un casse-tête incroyable. Les dépenses sont doubles car le mêt doit être consistant et en quantité. Les poulets par ci, les poissons grillés ou braisés par là . Sans omettre une multitude de boissons, de jus de fruits et de thé… Les plus nantis cuisinent un plat pour la rupture et un autre pour le dà®ner. Très sincèrement, on a tendance à  confondre les deux. Oui, parce que pour la rupture, vous avez des poulets grillés, des frites, la banane grillé (ou alloco), la bouillie de mil et le quinquéliba (boisson chaude). Le dà®ner quant à  lui est composé de poissons frit et doré, accompagné soit de frites, soit de petits pois et du pain à  l’appui. Il est évident qu’on sera vraiment bourré avant même d’attaquer le plat principal. Les familles les plus modestes elles, font également la bouillie qui est présente dans toutes les familles, riches ou pauvres. Ensuite, il y a la laitue, des frites de pomme de terre, de la viande grillée et du pain sans oublier les jus, boissons chaudes et dattes. Pour le dà®ner, on attend le retour de la mosquée pour se gaver de riz à  la sauce tomate, arachide, gombo, saka-saka etc… Un repas léger pour les plus démunis Les plus démunis eux se contentent pour la rupture de bouillie de mil, de quelques dattes, de quinquéliba et d’un peu de riz à  la sauce. Mais généralement, ces familles bénéficient du soutien des voisins et des dons effectués à  la mosquée du coin. Signalons également que beaucoup de fidèles musulmans n’ayant pas les moyens, effectuent leur rupture à  la mosquée o๠tous les soirs, des femmes apportent de la nourriture. Chacune donne ce qu’elle peut : de la bouillie, des dattes, du riz bien fumant, des boissons fraà®ches et chaudes… D’autres personnes de bonne volonté aussi apportent du sucre, du lait, des denrées de toutes sortes pour les plus nécessiteux. La solidarité malienne ne fait jamais défaut durant le mois de ramadan. Les plus riches aident les plus pauvres quoi qu’il arrive!

Pratique du Ramadan : quels effets sur la santé ?

l’un des cinq piliers de l’Islam est le jeûne. Pendant un mois,le fidèles musulmans doivent s’abstenir de boire et de manger du lever au coucher du soleil pendant 29 ou 30 jours. Par conséquent le jeûne a des effets sur la santé de certaines personnes. Qui sont ces personnes ? Le docteur Mamadou Boiré, médecin généraliste au centre hospitalier universitaire de l’hôpital Gabriel Touré donne des explications pour répondre à  cette question. Selon lui toute personne souffrant d’une maladie ne doit pas jeûnee. La maladie provoque un déséquilibre au niveau de l’organisme. Ce qui fait que le jeune peut être un facteur aggravant. « les maladies de longue durée ou de courte durée peuvent exposer le malade à  des complications si la personne s’efforce de jeûner » déclare t-il. Il s’agit notamment du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’ulcère de l’estomac, certaines formes de gastro ou les maladies drépanocytaires. Voir son médecin avant de jeune en cas de pathologie chronique Pour le diabète, explique le docteur Boiré, il y a deux cas : «les diabétiques qui contrôlent leur alimentation par un régime et ceux qui sont insulino-dépendants. Ceux qui font le régime, avec l’accord de leur médecin, peuvent jeûner à  condition de ne pas déséquilibrer leur alimentation. L’hypertension artérielle Par ailleurs, l’hypertension est à  surveiller.Ceux qui sont hypertendus et ne le savent pas, doivent consulter au préalable avant d’entamer le jeune, insiste le docteur Boiré. C’’est pourquoi il conseille à  toute personne, même bien portante, de consulter un médecin, une fois par an pour contrôler la tension et vérifier la glycémie. « Il y a par exemple certains médicaments qu’on peut prendre en une seule prise et qui peuvent durer toute la journée dans le sang. Avec l’accord du médecin et si C’’est une tension stable, la personne pourra alors jeûner. L’ulcère, contre le jeune Pour ceux qui ont de l’ulcère, le docteur Boiré déconseille de jeûner. Parce qu’en cas de faim, l’acidité de l’estomac se met en rapport avec la plaie, et provoque des douleurs qui se calment avec l’alimentation. Le jeune peut donc provoquer des saignements ou une perforation de l’estomac. C’’est pourquoi, pour certaines formes de gastrites (une sorte d’érosion à  l’intérieur de l’estomac), il faut d’abord consulter le médecin pour avoir son agrément. Parce que le médecin peut aider ces malades avec des médicaments ou leur déconseiller carrément de jeûner ; Et cela est en parfaite harmonie avec les règles de l’islam « . Quel régime alimentaire en période de carême ? Pour les gens qui s’apprêtent à  jeuner le mois de carême, le docteur Boiré donne les conseils suivants. Il s’agit de bien manger ; C’’est-à -dire manger en qualité et non pas en quantité. La qualité veut dire qu’à  la rupture du jeûne, il faut commencer par prendre des boissons sucrées (fraà®ches ou chaudes), car le corps manque de sucre durant la journée. Il faut donc prendre quelque chose qui apporte du sucre à  l’organisme. l’hypoglycémie vient de ce manque et peut plonger un malade dans le coma. Manger peu mais bien pendant le carême Heureusement que dans notre pays les traditions se conforment à  cette situation. Parce qu’on fait la rupture avec du « quinquéliba » (boisson chaude locale) ou du gingembre (boisson fraà®che locale). En conclusion docteur Boiré n’exclut pas de manger lourd mais il faut veiller à  ce que l’estomac ne soit pas trop plein. « Ce qui risque de causer une indigestion. Il faut également éviter qu’il y ait trop de viande et d’huile dans le repas principal qui doit être accompagné de fruits et légumes comme dessert. Car les fruits facilitent le transit intestinal et préserve de la constipation chronique. Ne pas sauter le repas de l’aube ! Mais, C’’est surtout à  l’aube qu’on doit beaucoup manger. Certains disent fréquemment qu’un seul verre de thé ou de café leur suffit pour tenir toute la journée. Mais, ce qui est conseillé, C’’est de moins manger à  la rupture et en consistance à  l’aube. Enfin, le docteur déplore l’effet inverse au Mali : une surabondance donc à  la rupture.