Exercice militaire conjoint de forces spéciales américaines et ivoiriennes à Abidjan

Cet exercice militaire conjoint vise à améliorer les capacités opérationnelles et tactiques de prévention, de réponse et d’arrêt de l’extrémisme violent des forces spéciales ivoiriennes.Dans ce contexte, une équipe de soldats du Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique a conclu une formation d’échange conjoint (JCET) de sept semaines à Abidjan le 8 septembre 2022. L’équipe américaine s’est entraînée avec des éléments des forces spéciales ivoiriennes.  

Selon le contre-amiral Jamie Sands, commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis en Afrique, les JCET ont pour objectif de « renforcer les relations des États-Unis avec les pays partenaires en améliorant la préparation et l’interopérabilité conjointes et alliées (car) aucune nation ne peut résoudre seule le défi de l’extrémisme violent », 

« L’extrémisme violent au Sahel menace les pays situés le long de la côte ouest africaine », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, ajoutant que son pays « partage la conviction des autorités ivoiriennes que la solution est de renforcer les liens entre l’État et la population, et que le meilleur moyen d’y parvenir passe par le renforcement de la démocratisation, du respect des libertés individuelles et du professionnalisme des services de sécurité ».

Le JCET récemment organisé est l’une des nombreuses activités conçues pour renforcer les relations de sécurité américano-ivoiriennes et améliorer la sécurité nationale et régionale. La Côte d’Ivoire a accueilli dans cet élan Flintlock 2022, le plus grand exercice d’entraînement annuel des forces d’opérations spéciales du U.S. Africa Command, et sera un partenaire clé de Flintlock 2023. 

Les États-Unis ont annoncé en avril une stratégie américaine de dix ans pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité, un cadre de partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana, la Guinée et le Togo sur une approche régionale intégrée pour prévenir les conflits, promouvoir la résilience et la stabilité et faire progresser le développement économique.

Mozambique : les Shebab se livrent à une folie meurtrière

Le groupe jihadiste somalien est accusé, par le président mozambicain Filipe Nyusi, de massacrer des civils innocents dans la province de Cabo Delgado.Une barbarie sans nom ! Les Shebab ne reculent devant rien dans leur projet d’expansion. Originaire de la Somalie, ce mouvement jihadiste a étendu ses tentacules au Mozambique via l’océan Indien.

À Nampula, troisième ville la plus peuplée du pays, sept civils ont été sommairement exécutés par des combattants shebab. Des troupes de la force d’intervention de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle anglais) étaient pourtant à leurs trousses.

Une nonne italienne, âgée de 83 ans, fait partie des victimes. Selon Mety Gondola, Secrétaire d’État de la province de Nampula, deux autres missionnaires ont dû fuir pour sauver leurs vies. Les autorités locales annoncent aussi que trois civils enlevés n’ont toujours pas été retrouvés.

Pour justifier leurs actes, y compris l’incendie d’une église, de maisons et la destruction de récoltes, les extrémistes ont soutenu que la religieuse tuée était « allée trop loin dans la propagation du christianisme ». Du côté des jihadistes, six personnes ont été arrêtées. Depuis 2017, les attaques des Shebab ont fait des milliers de morts à Cabo Delgado, une province mozambicaine riche en ressources gazières.

Mali : l’Onu évalue les menaces contre les déplacés internes

Au total, 504 ménages ont cherché refuge à Ansongo.Des membres du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont procédé à l’évaluation des menaces qui pèsent contre les populations civiles à Ansongo, une commune de la région de Gao située dans le nord du Mali. Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag Aklini, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés.

« L’autorité administrative a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres », rapporte un communiqué de la Minusma reçu mercredi à APA.

Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la Minusma a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre.

L’engagement et les efforts de la Minusma pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection. Cette dernière inclut la lutte contre l’insécurité afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

G5 Sahel : quelles implications pour la visite de Damiba au Mali ?

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a choisi le Mali pour son premier déplacement hors du Burkina Faso.Le chef de la junte burkinabè a rencontré, il y a quatre jours, à Bamako, son homologue malien, le colonel Assimi Goïta. Ce voyage a été effectué au lendemain de la mort de plusieurs dizaines de civils au nord du Burkina Faso après l’attaque de leur convoi et quatre mois après le départ du Mali du G5 Sahel, une alliance militaire qui lutte contre les groupes terroristes de la région depuis sa création en 2014.

L’enjeu était donc grand pour Ouagadougou qui partage avec Bamako une frontière de plus d’un millier de kilomètres, une zone touchée par de nombreuses attaques meurtrières de groupes djihadistes. Après avoir envoyé en avril une délégation composée de ses plus proches collaborateurs pour évoquer la coopération militaire, « il était de bon ton de (venir cette fois) rencontrer les autorités » maliennes, a indiqué Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Avec son homologue malien, le président de la transition burkinabè affirme avoir discuté ainsi des moyens de renforcer la coopération opérationnelle entre les forces armées des deux pays contre les groupes terroristes. « Nous entendons, dans les jours à venir, mieux examiner et renforcer le partenariat militaire qui existe entre nous pour davantage relever les défis sécuritaires auxquels les populations, nos peuples sont confrontés », a dit le militaire, arrivé au pouvoir en janvier dernier après la chute du président Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, le retour du Mali au G5 Sahel n’a pas été évoqué publiquement même si le Burkina Faso et le Niger avaient invité Bamako à « revenir assumer ses responsabilités » dans le cadre de cette coopération sous-régionale de lutte contre le djihadisme. « Nous avons passé en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense. (…) Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », avait plaidé le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou, au sortir d’une audience en août dernier avec le lieutenant-colonel Damiba à Ouagadougou.

Trois mois auparavant, le Mali avait invoqué une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein du G5 Sahel pour acter son retrait de cette organisation militaire régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

Toutefois, des observateurs estiment que Ouagadougou fera tout pour nouer une alliance militaire solide avec Bamako si les négociations pour son retour au G5 Sahel échouent. L’enjeu est de parvenir à unir leurs forces respectives pour combattre les groupes terroristes qui franchissent régulièrement la frontière malienne pour se retrouver au Burkina Faso.

« Pour le président Damiba, il y a désormais la nécessité de créer un cadre bilatéral afin de rendre les opérations de lutte contre le terrorisme plus efficaces. Bamako comme Ouagadougou doivent optimiser leurs actions anti-terroristes et lutter contre un phénomène qui les touche tous deux », a expliqué sur la chaîne TV5 Windata Zongo, membre du Centre africain d’analyses et de recherches diplomatiques et stratégiques.

Burkina : 35 morts dans l’explosion d’une bombe artisanale

Au Burkina, l’explosion d’une bombe artisanale tue 35 civiles dans le nord du pays.Au lendemain de l’adresse à la nation du président de la transition du Burkina Faso Paul Henri Damiba, le Burkina Faso enregistre une nouvelle attaque meurtrière.

Cet Etat du Sahel en proie au jihadisme a enregistré un nouvel incident sécuritaire. Lundi 5 septembre, un convoi escorté par des militaires, en provenance de la ville de Djibo pour Ouagadougou a heurté un engin explosif improvisé (EEI).

Selon le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-Colonel Rodolpho Sorgho, « le bilan provisoire à la date du 5 septembre à 17 heures fait état de 35 morts et 37 blessés, tous civils ».

Le nombre élevé de victimes civiles est dû au fait que le convoi était essentiellement composé de camions et de véhicules de transports en commun, seul moyen pour les populations de plusieurs localités du nord du Burkina Faso de sortir de blocus décidés par des groupes jihadistes, face à un Etat impuissant.

Lors d’un discours à la nation prononcé en avril, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a renversé Roch Marc Kaboré quatre mois plus tôt, avait promis de renverser la tendance. Faisant bilan d’étape de l’opération reconquête du pays, le président de la transition burkinabè a noté une remobilisation de « nos forces », mettant en déroute « nos ennemis ». « L’intensification des actions offensives conduites souvent en coordination avec les VDP, ont visé surtout à désorganiser le dispositif ennemi. Sur le plan purement opérationnel, cet objectif-là est atteint », estime-t-il.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste qui a fait plusieurs milliers de morts et des millions de déplacés.

Libye : le nouvel envoyé spécial des Nations Unies connu

Le Sénégalais Abdoulaye Bathily remplace le Slovaque Jan Kubiš ayant démissionné depuis plus de dix mois.Dans la nuit de vendredi à samedi, António Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu), a désigné Abdoulaye Bathily comme envoyé spécial pour la Libye. Le diplomate sénégalais, pressenti à cette fonction depuis début août, a vu sa nomination retarder par la réticence de l’une des parties libyennes.

Selon le gouvernement basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah, l’ancien homme politique sénégalais ne disposait pas assez d’expériences pour accomplir une telle mission. gé de 75 ans, Abdoulaye Bathily est finalement devenu le 8e envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye. C’est le premier Africain à occuper ce poste après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

La principale mission d’Abdoulaye Bathily « sera d’organiser un dialogue entre les gouvernements libyens rivaux avec comme objectif ultime d’organiser des élections consensuelles », a expliqué une source onusienne à Radio France Internationale (RFI).

Le dialogue national tchadien a des enjeux africains (analyste)

Expert de la géopolitique du Sahel et de l’Afrique, le journaliste nigérien Seidik Abba analyse pour APA les enjeux du dialogue national tchadien lancé le 20 août dernier mais temporairement suspendu à cause de certains désaccords.Deux semaines après son ouverture, le dialogue national inclusif tchadien est momentanément suspendu. Qu’est-ce qui motive cette décision ?

On peut évoquer plusieurs facteurs pour expliquer cette suspension. Il y a d’abord la volonté des autorités de donner une chance au caractère encore plus inclusif du dialogue. Outre les mouvements politico-militaires, il y a une partie de la classe politique, au premier rang de laquelle les Transformateurs de Succès Masra, qui ne participe pas au dialogue. Il en est de même pour une partie de la société civile, à l’image du collectif Wakit Tama. Avec ces absences, il y a le risque que le dialogue n’ait pas le caractère inclusif souhaité en vue d’obtenir un consensus plus large possible sur les décisions qui sortiront. Les autorités ont estimé qu’il fallait donner une dernière chance aux tractations avec les parties qui ne sont pas présentes. Les facilitateurs qataris étaient à N’Djamena. Ils ont rencontré certains dirigeants politiques et de la société civile dans le but de les persuader. L’espoir n’est pas perdu. Beaucoup regardent aussi du côté de la France pour savoir si elle peut contribuer à une plus large participation. Donc, les tractations se poursuivent pendant cette période de suspension.

L’autre raison est de permettre à tout le monde de prendre connaissance le plus largement possible des projets de textes qui ont été préparés pour la discussion. Des tractations sont également en cours avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) pour les convaincre de participer au dialogue. Le Fact a posé un certain nombre de préalables, notamment la libération des personnes détenues, une amnistie des garanties. Il a estimé que tout cela n’a pas été pris en compte et qu’il ne pouvait pas participer. Mais des médiations sont en cours. La suspension vise justement à favoriser les derniers obstacles et réticences pour que le dialogue reprenne de plus belle et qu’il soit le plus consensuel et le plus inclusif. C’est quand même la première fois dans l’histoire politique du Tchad qu’on a un dialogue aussi large que celui-là, avec un caractère souverain et des décisions qui devraient être totalement exécutoires.

Pourquoi la nomination d’un comité ad hoc pour faciliter la participation de toutes les composantes de la société tchadienne au dialogue a provoqué le retrait de certaines organisations ?

Ce retrait symbolise la difficulté de la classe politique tchadienne. Au moment où on cherche à élargir, d’autres se sont retirés. Ils estiment avoir déjà fait preuve de bonne volonté en venant au dialogue et ne voient pas d’un bon œil le fait d’aller supplier les absents. Tout cela démontre l’absence de sérénité dans laquelle les choses se font. C’est surtout cette volonté de concession qui a heurté un certain nombre d’acteurs. A mon avis, ce n’est pas la meilleure façon de favoriser le dialogue. Mais avec les tractations en cours, avec la volonté des uns et des autres, tout le monde pourrait être amené à reconsidérer sa position. A partir du moment où on est déjà présent à N’Djamena, c’est qu’on a accepté l’idée de dialogue.

Le dialogue se tient avec une quarantaine de groupes politico-militaires, mais sans le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort du président Idriss Deby. Cette absence remet-elle en cause la crédibilité des discussions ?

Le Fact, un des plus grands mouvements politico-militaires au Tchad, a choisi de s’absenter parce qu’il estime que les conditions préalables qu’il a posées ne sont pas respectées. Il s’agit entre autres de la libération de détenus politiques, la création d’un cadre serein pour l’ouverture et la tenue du dialogue, des garanties de sécurité, etc. C’est clair que c’est un élément important, qu’il aurait été plus correct que le Fact soit présent à la discussion. Mais cette absence n’invalide pas le dialogue. Si ce dernier obtient de bons résultats, l’absence du Fact pourrait se retourner contre lui. Le boycott est toujours une arme à double tranchant. Aujourd’hui, l’enjeu c’est le résultat du dialogue. Si au terme, on réussit à trouver un consensus sur la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques, sur la structure chargée de les organiser et sur une nouvelle Constitution, le Fact pourrait être le grand perdant. Pour cette raison, il faut être présent pour pouvoir faire changer les choses. Puisqu’il était entendu qu’il n’y a pas de tabou, tout pourrait être mis sur la table et discuté. La bonne méthode aurait été de venir et de voir comment créer le rapport de force. De mon point de vue, il n’y a pas de risque que la crédibilité des décisions soit affectée par l’absence du Fact, à condition qu’elles soient bonnes. S’il y a un consensus sur les principaux enjeux (élection présidentielle, libération de détenus, …), les gens ne se soucieront pas tellement de la non-participation d’une entité (quelle que soit sa dimension).

Avant l’ouverture du dialogue, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Sénégalais Macky Sall, a rencontré le président de la transition tchadien à N’Djamena. Quelles devraient être les retombées de cette visite ?

En sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, le président Macky Sall était à N’Djamena, à la veille de l’ouverture du dialogue, pour encourager les parties tchadiennes et soutenir la démarche. Il est important que les Tchadiens sentent qu’ils sont soutenus dans leur démarche par l’Afrique d’abord, ensuite par la communauté internationale. Le président Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, est venu l’exprimer. Le Tchad est quand même un pilier de la question sécuritaire au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad. Toute approche qui viserait à encourager le dialogue et la solution négociée entre les parties tchadiennes ne peut que profiter à la stabilité de l’Afrique et de la sous-région. Le Tchad est engagé dans la lutte contre Boko Haram et les autres groupes terroristes au Sahel occidental, notamment dans la zone des trois frontières. Les soldats tchadiens y sont déployés en soutien au Niger et au Burkina Faso. Donc, il est important que le président Macky Sall vienne encourager les parties tchadiennes et les aider à convaincre les réticences qu’il peut y avoir par rapport au dialogue.

Ses enjeux dépassent largement le cadre tchadien et sous-régional, notamment le bassin du Lac Tchad, pour concerner toute l’Afrique de l’ouest. A partir du moment où ça implique la stabilité de tout le continent, c’est important que le président en exercice de l’Union africaine vienne dire aux parties tchadiennes que « l’Afrique vous regarde, l’Afrique est avec vous ».

Conflit libyen : le Rwanda accueille 101 réfugiés supplémentaires

Kigali a accueilli, le 26 septembre 2019, un premier groupe de 66 personnes en provenance de Tripoli.En 2021, le gouvernement rwandais, l’Union Africaine (UA) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ont signé un avenant au protocole d’accord du mécanisme de transit d’urgence paraphé le 10 septembre 2019.

Objectif, poursuivre l’évacuation des réfugiés et demandeurs d’asile sur une base volontaire de la Libye vers le Rwanda. Dans ce cadre, 101 individus sont récemment arrivés au Centre d’accueil construit à Gashora, au Sud de Kigali. Tous ont au préalable subi des tests Covid.

Le Rwanda, dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence, héberge aussi des réfugiés et demandeurs d’asile provenant de l’Érythrée, du Soudan, du Soudan du Sud, de la Somalie, de l’Éthiopie, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun.

Mali : baisse des violations des droits humains attribuées aux FAMa

Les exactions commises par les groupes jihadistes ont également baissé.Les Forces armées maliennes (FAMa) ont fait une avancée considérable en termes de respect des droits humains et du droit humanitaire international. C’est ce qui ressort de la dernière note trimestrielle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), couvrant la période du 1er avril au 30 août 2022.

Les violations des droits de l’Homme qui leur sont imputables ont baissé de 62%, passant de 320 entre la période de janvier à mars à 122 au cours de la période couverte par la note. Les exactions mettant en cause les Fama sont liées à « des exécutions, des actes de tortures et d’autres mauvais traitements ainsi que des arrestations arbitraires, dont certaines massives ».

A ce sujet, la Minusma indique qu’« au cours de la période en revue, 96 civils ont été tués, sept disparus et 19 blessés lors d’opérations conduites par les militaires maliens ».

La mission onusienne cite l’exemple de Hombori, dans la région de Douentza, où, le 19 avril dernier, une opération de ratissage de l’armée malienne, accompagnée de « personnel militaire étranger », a fait 50 morts parmi les civils et conduit à l’arrestation de 500 autres. Cette opération fait suite à l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage de leurs convois dans cette localité du centre du Mali.

« Le 24 avril 2022, après les attaques simultanées menées par les groupes armés tels que JNIM (l’acronyme arabe du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) et autres groupes similaires contre les camps des FAMa de Sévaré, Niono et Bapho, un militaire malien aurait exécuté sommairement 20 des 27 civils qui étaient détenus au camp des Fama de Hombori », lit-on dans la note de la Minusma, ajoutant que « parmi les 20 victimes, 16 auraient été tuées tandis que 4 auraient succombé à leurs blessures ».

Sur la découverte d’un « charnier » près de la base de Gossi rétrocédée le 19 avril par les militaires de l’opération Barkhane aux autorités maliennes, dans le cadre de leur retrait du Mali sur fond de tension diplomatique entre Paris et Bamako, l’enquête de la Minusma a conclu que les dépouilles ensevelies dans ce camp avaient été transportées sur les lieux le 20 avril, sans préciser par qui.

Quant aux groupes extrémistes, ils sont responsables de 64% des atteintes aux droits de l’Homme qui se chiffrent à 467 durant la période en revue. « Comparativement au trimestre précédent, la Minusma a documenté 297 atteintes aux droits de l’Homme imputables aux groupes tels que JNIM, EIGS et autres groupes similaires, ce qui représente une baisse de 27% (410 entre la période de janvier à mars 2022) », la mission onusienne.

S’agissant des milices d’auto-défense communautaires, la Minusma leur attribue 34 actes de violence, soit une hausse de 126%, alors que les groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali se sont rendus coupables de 14 atteintes aux droits de l’Homme, soit une augmentation de 16% par rapport au trimestre précédent.

Entre le 1er avril et le 30 avril 2022, la Minusma, dont le mandat a été renouvelé le 30 juin, a documenté 682 incidents sécuritaires au Mali. Le centre constitue l’épicentre de l’insurrection jihadiste avec 320 incidents sécuritaires recensés par la mission onusienne.

Depuis le 24 mai 2021, le Mali est gouverné par des militaires qui avaient renversé neuf mois plus tôt le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK).

Sahel : une otage américaine libérée par les forces spéciales US

Les forces spéciales américaines ont libéré une religieuse de 83 ans enlevée début avril au Burkina Faso.La sœur Suellen Theresa Tennyson est libre. Enlevée le 4 avril à Yalgho, dans le Centre nord du Burkina Faso, la religieuse américaine de la congrégation des Marianites de Saint-Croix a été libérée lors d’une opération des forces spéciales, a révélé mercredi 31 août le chef d’Etat-major général des armées armées des États-Unis, le Général Mark Milley à l’occasion d’une cérémonie marquant le transfert du commandement du SOCOM (Commandement des Opérations spéciales des Etats-Unis) du Général Richard Clarke au Général Bryan Fenton.

Selon un responsable du Département d’Etat américain cité par Info Chrétienne, la libération de la nonne de 83 ans s’est déroulée au Niger, sans autres détails.

« C’est avec grande joie et reconnaissance à Dieu que nous portons à la connaissance de tous que la sœur Suellen Tennyson, la religieuse enlevée à Yalgo dans la nuit du 4 au mardi 5 avril, a été libérée par ses ravisseurs », s’est réjoui, de son coté, dans un communiqué du 30 août, Monseigneur Théophile Naré, évêque de Kaya, ville située à 112 kilomètres, au sud-ouest de Yalgho.

« Complètement épuisée », d’après la sœur Ann Lacour, présidente de la Congrégation des Marianites, la religieuse octogénaire qui se trouverait actuellement à Niamey, est attendue prochainement aux Etats-Unis. « Elle est en sécurité », a-t-elle assuré dans un entretien avec Clarion Herald, média officiel de l’archidiocèse de la Nouvelle Orléans.

Après une carrière dans l’enseignement aux Etats-Unis, Suellen Theresa Tennyson s’est établie au Burkina Faso en 2014. En raison de l’insécurité qui s’est installée dans le nord du pays depuis cette année et qui est le fait d’insurgés appartenant à des groupes jihadistes, la sœur de la congrégation des Marianites avait été invitée à quitter la zone, en vain.

Lors de son enlèvement survenu dans la nuit du 4 au 5 avril, des témoignages indiquent que ses ravisseurs ne lui ont pas laissé le temps de prendre ses lunettes, ses médicaments, ses chaussures et son téléphone.

Joseph Kony ou l’histoire d’une si longue traque

Le sanguinaire chef de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA, sigle anglais), une milice opérant entre l’Ouganda et le Soudan, a jusque-là déjoué tous les plans de ses ennemis.Ces dernières années, Joseph Kony mène vie mystérieuse. Ne montrant pratiquement aucun signe de vie à ceux qui le pourchassent. Visé depuis 2005 par un mandat de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le fondateur l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) est entré en rébellion, il y a 35 ans, pour renverser le président Yoweri Museveni et instaurer un régime fondé sur les Dix commandements en Ouganda.

A bientôt 61 ans, il fêtera son anniversaire en septembre, Joseph Kony n’a plus été vu depuis près de vingt ans. Les États-Unis, durant le magistère de Barack Obama, ont dépensé entre 600 et 800 millions de dollars pour le mettre hors d’état de nuire. Si l’Armée de Résistance du Seigneur a été réduite à sa plus simple expression, le chef de guerre demeure toujours introuvable. Ce qui renforce le mythe autour de l’homme.

Joseph Kony a perdu beaucoup de combattants lassés de vivre dans la brousse et épuisés par des décennies de combat. D’anciens rebelles se sont notamment reconstruit en République centrafricaine.

En 2013, le leader de l’Armée de Résistance du Seigneur était déclaré mourant. On disait même qu’il était prêt à négocier les conditions de sa reddition avec le président centrafricain de l’époque, Michel Djotodia. C’est la raison pour laquelle l’Ouganda et les États-Unis ont convenu qu’il était inutile de poursuivre leur chasse à l’homme. Joseph Kony ne représentant plus pour eux une menace crédible pour la sécurité de cette partie de l’Afrique.

Malgré tout, selon des informations tout droit sorties de l’imagination, puisque jamais confirmées en avril 2022, le rebelle aurait été localisé au Darfour, une région instable du Soudan.

L’Armée de Résistance du Seigneur, née des flancs de la rébellion ougandaise dirigée par Alice Lakwena, était principalement composée d’enfants soldats. Jusqu’à 60.000 enfants auraient été enrôlés de force. De petites mains qui, d’après les Nations Unies, ont pris part aux massacres de 100.000 personnes et au déplacement de deux millions d’individus.

Surnommé « le Messie sanglant », Joseph Kony est un ancien enfant de chœur d’une église de l’Ouganda. Né à Odek, dans le Nord du pays, il commande toujours des centaines d’hommes à cheval sur la République démocratique du Congo, la Centrafrique, le Soudan du Sud et le Soudan. Une récompense de cinq millions de dollars est promise à toute personne qui fournirait des informations déterminantes dans sa capture.

Afrique du Sud : plus de 700 kg de méthamphétamine saisis

La valeur de cette quantité de la drogue de synthèse est évaluée à 16,9 millions de dollars américains.Ce week-end, la douane sud-africaine a saisi à l’Aéroport International Oliver Reginald Tambo de Johannesburg une cargaison de méthamphétamine. Selon le Service fiscal du gouvernement sud-africain (SARS, sigle anglais), il s’agit de 785 kg de ce puissant stimulant destinés au marché australien.

Pour réussir leur coup, les trafiquants ont présenté la marchandise prohibée comme « un tapis antidérapant à usage multiple ». Mais lors du contrôle, « il s’est avéré que le tapis avait été utilisé pour dissimuler de la méthamphétamine en cristaux », a déclaré le percepteur des recettes.

Le commissaire du SARS, Edward Kieswetter, a félicité les agents de la douane sud-africaine pour leur « travail louable » et averti les organisations criminelles. « L’excellente coopération avec les autres organismes chargés de faire respecter la loi nous permet de porter un coup fatal à ces activités illégales. Nos agents sont vigilants et travaillent d’arrache-pied pour arrêter ceux qui utilisent nos portes d’entrée et de sortie pour commettre ce type de délits », a-t-il prévenu.

Désormais, le dossier est confié à la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires de la police sud-africaine pour un complément d’enquête. La méthamphétamine est un stupéfiant qui crée rapidement un état d’euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne. Elle est hautement addictive et affecte le système nerveux central, d’après les experts médicaux.

Ethiopie : reprise de la guerre au Tigré

Addis-Abeba accuse le TPLF d’avoir lancé de nouvelles attaques contre différentes positions de l’armée régulière.Un vent de guerre souffle à nouveau dans la région du Tigré, en Ethiopie, alors que les troupes fédérales et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) se livrent à un massacre, suscitant des appels de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour une désescalade.

Les préoccupations exprimées par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, au sujet du carnage résultant de la reprise des hostilités, semblent être ignorées par les belligérants qui poursuivent le conflit avec une vigueur renouvelée après une accalmie malaisée et de courte durée.

« Le président appelle fermement à la cessation immédiate des hostilités et exhorte les parties à reprendre les pourparlers pour rechercher une solution pacifique », a déclaré l’UA dans un communiqué publié mercredi soir.

M. Faki a réitéré l’engagement de l’UA à travailler avec les parties pour soutenir un processus politique consensuel dans l’intérêt du pays.

Cependant, les deux parties semblent loin d’écouter et échangent plutôt des accusations de violation de la trêve, qui a vu les hostilités s’arrêter de manière inquiétante.

Le gouvernement éthiopien a accusé les rebelles du TPLF d’avoir repris les hostilités en lançant de nouvelles attaques sur différentes positions du front oriental tôt mercredi, notamment à Bisober, Zobil et Tekulesh.

Il a déclaré que le mouvement rebelle démontre sa position belliqueuse contre toute propension à un processus qui assurerait une paix durable.

Le TPLF, quant à lui, a accusé les forces fédérales de cibler ses troupes, une accusation rejetée par Addis-Abeba qui l’a décrite comme un prétexte des rebelles « pour poursuivre leur comportement belliciste ».

Dans un contexte de détérioration des niveaux de malnutrition, l’Éthiopie connaît actuellement la pire sécheresse depuis 40 ans, et 17 millions de personnes sont visées par l’aide humanitaire, selon le porte-parole de l’Onu.

L’acheminement de l’aide humanitaire vers la région du Tigré n’a repris que récemment, après que le gouvernement fédéral et le TPLF ont convenu d’une cessation conditionnelle des hostilités, qui permettrait d’acheminer sans entrave les secours aux personnes déplacées prises au piège des combats.

Depuis le début des hostilités, l’armée de l’air éthiopienne a affirmé que ses troupes avaient abattu un avion qui était entré dans le pays depuis l’espace aérien soudanais et qui aurait transporté des armes à destination des rebelles.

Le TPLF et Khartoum, avec qui Addis-Abeba entretient des relations difficiles depuis un conflit frontalier l’année dernière, n’ont pas fait de commentaires.

Lutte contre le jihadisme : le Burkina et le Niger font bloc

Les ministres de la Défense des deux pays ainsi que leurs proches collaborateurs ont récemment eu une séance de travail à Ouagadougou, la capitale burkinabè.Lundi dernier, Alkassoum Indattou, le ministre nigérien de la Défense s’est rendu au Burkina pour y rencontrer notamment son homologue, le Général Barthélémy Simporé. Une visite placée sous le sceau de la lutte contre le terrorisme au Sahel.

« Nous avons fait le tour de la situation sécuritaire dans nos deux pays (et analysé) les conditions dans lesquelles nos différentes forces sont en train de travailler », a indiqué Alkassoum Indattou. L’objectif, a expliqué le ministre de la Défense du Niger, était d’imaginer « ensemble les solutions qui pourraient nous permettre de reprendre le contrôle de la situation et de sécuriser nos populations ».

Par conséquent, le Burkina et le Niger, « au-delà des opérations ponctuelles, envisagent de mener (conjointement) des opérations régulières et permanentes sur le terrain pour permettre à nos forces armées d’occuper et de prendre le contrôle du terrain pour qu’on ne puisse pas laisser un seul centimètre aux terroristes », a déclaré M. Indattou.

Suite à leur séance de travail, les deux ministres de la Défense ont été reçus en audience par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président de transition du Burkina Faso, pour faire le point.

« Il nous a encouragés par rapport à ce travail et nous a apporté tout son soutien, comme le président du Niger l’a fait, pour aboutir à des résultats palpables », a soutenu Alkassoum Indattou. Le Burkina et le Niger sont tombés d’accord sur la nécessité d’agir ensemble à travers le renforcement de leur coopération dans le domaine de la défense. Un accord de coopération militaire va ainsi permettre de multiplier les opérations conjointes sur le terrain.

Les deux pays souhaitent enfin revoir leur coopération avec le Mali pour une meilleure synergie d’actions, mais aussi travailler avec le Bénin pour plus de résultats probants au niveau des frontières.

Mali : le 2e Bataillon des Casques bleus ivoiriens déployé à Tombouctou

Le deuxième Bataillon des Casques bleus ivoiriens, intervenant dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a été déployé à Tombouctou, selon une note de l’armée ivoirienne, publiée mardi.« Le deuxième Bataillon projetable des forces armées de Côte d’Ivoire a achevé la semaine dernière son déploiement à Tombouctou dans le cadre de la Minusma », annonce l’Etat-major général des armées ivoiriennes, indiquant que ces Casques bleus viennent en relève de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable qui ont totalisé entre 18 et 30 mois en terre malienne. L’opération de déploiement s’est déroulée les 19, 20 et 21 août 2022.

Avec ce déploiement, c’est désormais un contingent au grand complet qui va commencer son mandat huit mois après l’arrivée de ses 225 précurseurs présents à Tombouctou depuis le 6 janvier 2022.

Le Bataillon autonome des forces armées de Côte d’Ivoire est désormais constitué. Et ce, après cet épisode de huit mois qui a vu cette unité scindée en deux, et le déploiement début janvier des 225 premiers soldats qui devaient être rejoints deux semaines plus tard par 425 autres restants.

La relève de ces Casques bleus ivoiriens aura donné à voir un véritable ballet aérien trois jours durant. Tout a commencé le jeudi 18 août 2022 au cantonnement de AK Camp par l’adresse du chef d’Etat-major général des armées, le général Lassina Doumbia, aux soldats.

Le général Lassina Doumbia a dit son soulagement de voir enfin cette relève s’effectuer après plusieurs reports, réitérant ses propos galvaniseurs, tenus sur ce même lieu la veille de la date initiale annoncée de déploiement du contingent, le 24 janvier 2022.

Il a ensuite exprimé toute sa confiance dans la capacité du bataillon à exécuter la mission, tout en évoquant avec cette troupe, les conditions particulières de ce déploiement, notamment, la situation des 49 soldats de la NSE 8.

« Vous devez rester des soldats ivoiriens, c’est-à-dire ceux qui ont une parfaite connaissance de la mission et qui savent l’exécuter avec professionnalisme. Vous devez porter encore plus haut, cette renommée acquise durement en mission extérieure et qui est reconnue dans les instances onusiennes », a-t-il déclaré.

« Mais surtout, vous devrez faire preuve d’élévation sur les contingences du moment et rester concentré sur votre mission. Au Mali, vos faits et gestes seront certainement observés tout comme votre attitude », a-t-il conseillé.

Evoquant les nouvelles dispositions réglementant l’exploitation par la MINUSMA de l’espace aérien malien, il a recommandé le professionnalisme aux soldats, faisant savoir que « les appuis aériens ne viendront certainement pas quand ils seront le plus attendus ».

« Vous ne devrez compter que sur vous-mêmes en cas de coup dur. Si cela advenait, sachez que vous avez été mieux formés que l’ennemi. Il s’agira seulement d’appliquer vos actes réflexes et élémentaires », a-t-il poursuivi.

Au lendemain de cette adresse, un Boeing 737 est posé à Abidjan, et 71 soldats y ont pris place pour rallier directement Tombouctou où les attendaient 71 de leurs prédécesseurs du Bataillon pilote projetable impatients de regagner leur pays au terme de cette mission.

Ce sont, au total, six rotations que l’appareil effectuera pour acheminer la totalité des 425 Casques bleus montants. Avec cette relève, le bataillon pourra effectuer les missions de son mandat au nombre desquelles le contrôle de positions avancées dans le fuseau Ouest.

Le bataillon a également pour mission les patrouilles de sécurisation et des escortes de convois de ravitaillement. Le deuxième « CIV-Batt » est fort de 650 soldats au nombre desquels 56 officiers. Il compte 25 femmes et est déployé pour un engagement de 12 mois à Tombouctou dans le Nord-Ouest du Mali.

Ce déploiement intervient après que 49 militaires ivoiriens, considérés comme des « mercenaires », ont été inculpés et déférés au Mali. Selon l’Etat ivoirien, ces soldats font partie des Éléments nationaux de soutien (NSE) et constituent le 8e détachement.

Maroc: Décès d’Abdelhak Khiam, ex-patron du BCIJ

Abdelhak Khiame, ancien patron de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) est décédé ce mardi 23 août au matin à Casablanca à l’âge de 64 ans, apprend-on de source proche.Né à Casablanca, Abdelhak Khiam avait fait ses armes au sein de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). En 2004, il avait été placé à sa tête, à une période particulièrement sensible : un an auparavant, avaient eu lieu les attentats du 16 mai ayant frappé la capitale économique. 

Véritable expert en terrorisme et crime organisé, Abdelhak Khiame avait été appelé à prendre la tête du BCIJ dès sa création en 2015.

Il a passé le relais en novembre 2020 à Habboub Cherkaoui. Depuis, il était chargé de mission au cabinet du patron du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi.

Au sein du BCIJ, Khiam avait été au cœur de la coopération sécuritaire avec les pays étrangers, dont notamment la France et l’Espagne. À la tête de ce que la presse avait appelé le « FBI marocain », Abdelhak Khiam avait aussi initié la communication sur les actions anti-terroristes du Maroc.

Afrique du Sud : importante opération de sécurisation dans le Gauteng

Plus de 2000 individus suspects ont été arrêtés ce week-end dans cette province située au Nord du pays.Installation de barrages routiers, descente dans les repaires de malfrats, fouilles poussées…, la police sud-africaine a sorti les gros moyens pour faire changer la peur de camp dans la province du Gauteng où se trouvent Pretoria et Johannesburg.

Selon Mavela Masondo, porte-parole de la Police sud-africaine, cette opération d’envergure s’inscrit dans le cadre d’initiatives de sécurisation suite à l’augmentation de 11,5 % du taux de criminalité dans tout le pays entre avril et juin 2022.

« Des interpellations ont eu lieu lors de la recherche de suspects ayant commis des viols, meurtres, agressions… », a indiqué M. Masondo. Si certaines personnes ont pu être libérées après le paiement d’amendes, d’autres devront comparaître cette semaine devant les tribunaux du Gauteng, a déclaré l’officier de police.

Olivier Dubois : 500 jours de captivité

Le dimanche 21 août 2022 a marqué le 500ème jour de captivité d’Olivier Dubois, seul otage français connu dans le monde. Enlevé le 8 avril 2021 à Gao par le JNIM alors qu’il était en reportage, deux preuves de vie ont été diffusées depuis par vidéo, le 5 mai 2021 dans laquelle, il confirmait lui-même son enlèvement et le 13 mars 2022. Pour l’occasion, le 20 août dernier, une vidéo rassemblant plusieurs personnalités du monde des médias, des proches ou encore d’anciens otages a été diffusée en soutien à Olivier Dubois. Une vidéo réalisée à l’initiative du comité de soutien pour la libération d’Olivier Dubois. Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire lors d’une entretien hier dimanche avec Francetvinfo espère que la fin de l’opération Barkhane soit un facteur positif pour la libération d’Olivier Dubois. « C’est une question qu’on a reposée officiellement au ministère des Affaires étrangères cette semaine, il nous a été répondu que le retrait de l’opération Barkhane du Mali ne diminue en rien la mobilisation de la France et que les relations franco-maliennes n’avaient pas d’impact sur l’affaire. C’est vraiment ce qu’on espère. C’est un groupe jihadiste qui détient Olivier Dubois au Mali, un groupe jihadiste qui était, comme d’autres, la cible de l’opération Barkhane. Donc le fait que l’opération Barkhane soit terminée doit devenir un facteur positif pour obtenir sa libération. »

Somalie : le bilan de l’attaque terroriste d’un hôtel s’alourdit

Le bilan de l’attaque terroriste d’hôtel Hayat à Mogadiscio, la capitale somalienne, est passé à 20 mortsL’attaque survenue dans la nuit de vendredi à samedi avait causé un bilan provisoire de 13 morts vendredi soir. Elle est attribuée à des militants du groupe extrémiste al- Chabab qui ont des liens avec Al-Qaïda.

Selon plusieurs témoins, l’attaque a commencé par des explosions à l’extérieur de l’hôtel s’est poursuivie par un échange de tirs avec les forces de sécurité dans l’enceinte de l’établissement.

Le porte-parole de la police somalienne, Abdifatah Adan Hassan, a déclaré à la presse que l’explosion avait été causée par un kamikaze.

Les forces somaliennes tentaient toujours de mettre fin au siège de l’hôtel près de vingt-quatre heures après le début de l’attaque.

Des coups de feu pouvaient encore être entendus samedi soir alors que les forces de sécurité tentaient de contenir les derniers hommes armés qui se seraient retranchés au dernier étage de l’hôtel.

L’attaque est revendiquée par le groupe islamiste lié à Al-Qaida, les Chabab qui mène depuis quinze ans une insurrection contre le gouvernement fédéral somalien.

Tchad: lancement du dialogue national inclusif sans le Fact

Plusieurs fois repoussé, le dialogue national inclusif souverain s’est ouvert ce samedi 20 août au Tchad en présence de plusieurs figures politico-militaires.Le dialogue national inclusif tchadien devrait aboutir à l’organisation d’élections démocratiques pour le retour des civils au pouvoir. Pendant trois semaines au palais de N’Djamena, la capitale, quelque 1400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du Conseil militaire de transition (CMT) vont entamer des discussions sur la réforme des institutions et une nouvelle Constitution. A travers différentes commissions, ils évoqueront aussi les questions liées à la paix et des libertés fondamentales avant de soumettre leurs propositions à un référendum.

Cette grande concertation entre les acteurs politico-militaires du Tchad, a été longtemps voulu par Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) après la mort de son père Idriss Déby, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant trente ans. Pour lui, ce dialogue avec l’opposition doit permettre le retour du pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois.

Plusieurs chefs de groupes rebelles sont arrivés à N’Djamena ces derniers jours. Ils sont des dizaines de leaders, tous signataires de l’accord de paix conclu en début de semaine dernière à Doha au Qatar. Il s’agit entre autres de Mahamat Nouri et Timan Erdimi, deux figures de la rébellion tchadienne rentrées jeudi dans la capitale après plus de quinze ans d’exil. Ils ont été accueillis à l’aéroport par une foule de proches et de sympathisants. Tous deux appellent à un vrai dialogue qui instaurera définitivement la paix dans le pays.

Toutefois, le dialogue se tient en l’absence du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), l’un des principaux groupes rebelles à l’origine de l’offensive qui a coûté la vie à l’ancien président tchadien Idriss Déby. Non signataire de l’accord de Doha, le Fact avait laissé entendre qu’il ne participera pas à ce dialogue « biaisé d’avance ».

Malgré tout, Mahamat Idriss Déby Itno avait lancé mercredi 10 août, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du Tchad à la souveraineté internationale, un nouvel appel aux groupes « politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position » sur le dialogue national inclusif souverain.

« Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad. Je lance, une fois de plus, un sincère appel à l’endroit de nos frères politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position, en vue de saisir cette opportunité historique d’un nouveau départ pour notre cher et beau pays », invite le jeune général.

Bamako promet « plus de succès » après le départ de Barkhane

Pour le gouvernement de transition malien, la force française Barkhane était un frein dans la reconquête d’une grande partie du territoire des mains des groupes jihadistes.Une nouvelle ère pour l’armée malienne ? Cinq jours après la fin du processus de retrait de la force française Barkhane du Mali, les autorités de la transition ne s’inquiètent pas sur les conséquences de la lutte contre les groupes terroristes qui occupent une grande partie du pays depuis plusieurs années. Selon Bamako, Paris a longtemps constitué un obstacle pour les militaires maliens sur le terrain jihadiste.

« Le gouvernement de la transition prend acte de ce retrait définitif de la force Barkhane et rassure la population malienne que grâce à la montée en puissance des vaillantes Forces Armées Maliennes (FAMa), plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes, la sécurité des populations sera considérablement améliorée et les biens ne faibliront point », a indiqué le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole, dans un communiqué reçu à APA samedi.

Le gouvernement malien « souligne que la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l’intervention de la France et ses alliés en Libye ». Bamako réitère ainsi les accusations formulées mercredi contre Paris en saisissant le Conseil de sécurité des Nations unies. 

Le chef de la diplomatie malienne avait dénoncé les violations de l’espace aérien de son pays par la France. Il affirme détenir des preuves de soutien en « armes » et en « renseignements » de Paris aux groupes terroristes opérant au Mali, et plus généralement dans la région sahélienne.

La France n’a pas tardé à réagir, rejetant les accusations portées par le Mali dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies. « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », a indiqué sur Twitter l’ambassade de France au Mali, rappelant que 53 soldats français étaient morts dans ce pays au cours des neuf dernières années. 

« C’est particulièrement insultant de voir que l’on puisse penser qu’on alimente des terroristes », a noté de son côté le général Bruno Baratz, le commandant de la force française Barkhane, redéployée aujourd’hui au Niger, voisin du Mali.

Malgré la brouille avec la France, le gouvernement de transition malien « réitère sa disponibilité à coopérer avec tous les Etats du monde en vue de juguler la menace terroriste, à condition que cette relation s’inscrive dans le (…) respect de la souveraineté du Mali », le respect de ses « choix stratégiques opérés » et « la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises ».

MINUSMA : le Sénégal ne s’est pas désengagé du Mali (armée)

Contrairement à certaines informations parues dans la presse, l’armée sénégalaise réaffirme son engagement dans la mission onusienne au Mali.Au lendemain de la visite du président sénégalais Macky Sall, effectuée lundi dernier à Bamako, certains journaux ont indiqué que Macky Sall a négocié avec le colonel Assimi Goïta la « libération » de soldats sénégalais engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Au nombre de 3500 soldats et policiers dont 850 Sénégalais, ils auraient été bloqués par les autorités de transition maliennes « à cause des différends géopolitiques et diplomatiques » entretenus ces derniers mois avec une bonne partie de la communauté internationale.

Face à la presse hier, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a déclaré que « Macky Sall a rapatrié les quelques éléments sénégalais qui étaient là-bas (Mali, Ndlr), non pas en tant que Sénégalais, mais parce que la France lui avait demandé d’envoyer des troupes ».

Cependant, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) du Sénégal déclare que l’histoire sur le retour de casques bleus sénégalais du Mali ne s’est pas passée telle que racontée par certains acteurs politiques et des médias.

« Contrairement à certaines informations données dans la presse, le Sénégal ne s’est pas désengagé du Mali. Le Sénégal a entamé cette semaine la relève périodique de ses contingents engagés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), à l’instar d’autres pays contributeurs de troupes », a précisé la Dirpa dans un communiqué reçu vendredi à APA.

Cette relève périodique est « une opération normale de rotation visant à remplacer, nombre pour nombre, les troupes engagées par notre pays sur le théâtre malien depuis 2013 dès les premières heures de la crise, d’abord au sein d’une mission de la CEDEAO (MICEMA), puis de l’Union africaine (MISMA) avant même l’arrivée de l’ONU », explique l’armée sénégalaise.

En outre, les effectifs du Sénégal au sein de la Minusma sont estimés à 1300 hommes et femmes. Ce sont des militaires, des gendarmes et des policiers qui font de leur pays « le deuxième contributeur de troupes de ce théâtre en termes d’effectifs après le Tchad », rappelle la Dirpa.

Bamako accuse Paris de soutenir les jihadistes et saisit les Nations Unies

Le Mali affirme détenir des preuves d’une assistance de la France aux groupes terroristes opérant sur son territoire.Le bras de fer diplomatique s’intensifie. Deux jours après la fin du processus de retrait de la force française Barkhane du Mali, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a adressé une lettre au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu) pour dénoncer des violations de l’espace aérien de son pays.

Le chef de la diplomatie malienne a également accusé l’armée française de soutenir les groupes jihadistes actifs au Mali et plus généralement au Sahel. « Le gouvernement du Mali dispose de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions », affirme M. Diop dans la missive datée du 15 août, jour où les soldats français de Barkhane ont annoncé leur retrait définitif du territoire malien.

Depuis début 2022, les autorités de transition maliennes indiquent avoir documenté « plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, opérés par les forces françaises sous différentes formes ».

Il s’agit de « drones, d’hélicoptères ou d’avions de chasse » qui auraient survolé le Mali « sans autorisation ». Dès lors, le ministre malien des Affaires étrangères a dénoncé des « activités d’espionnage » et de « subversion » à travers la publication d’images collectées illégalement et « montrant des civils tués » en avril dernier à Gossi (Nord), non loin d’une base rétrocédée à l’armée malienne par les militaires français.

« Les résultats de l’enquête judiciaire menée par les services compétents du Mali établissent que les corps y avaient été déposés bien avant l’arrivée des forces maliennes à Gossi », a expliqué Abdoulaye Diop. De son côté, Paris affirmait avoir filmé des hommes blancs en treillis, présentés comme des mercenaires du groupe russe Wagner, en train d’enterrer des corps à proximité de la base de Gossi.

La réaction de Paris attendue

Concernant les nouvelles accusations du Mali, la France n’a pas encore réagi. Mais sa réponse ne devrait pas tarder compte tenu de la guerre diplomatique que se mènent l’ex-puissance coloniale et l’ancien Soudan français.

Le gouvernement du Mali a rappelé que c’est « en raison des suspicions des manœuvres de déstabilisation de la France (qu’il) s’est fermement opposé à la demande de soutien aérien de la France à la Minusma », la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali.

En fait, Bamako ne voulait pas que Paris, sous le couvert de la mission onusienne, mène « des opérations subversives visant à fragiliser davantage » la région du Sahel. Tout en demandant au Conseil de sécurité de l’Onu la tenue d’une « réunion d’urgence sur ces questions », le Mali se réserve « le droit de faire usage de la légitime défense » en cas de « persistance » par la France « dans cette posture qui porte atteinte à (sa) stabilité et à (sa) sécurité ».

Présente militairement au Mali depuis près d’une décennie pour combattre le jihadisme, la France est entrée en conflit avec la junte au pouvoir. Qualifiés d’« illégitimes », les auteurs du coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 sont accusés par le président Emmanuel Macron d’avoir favorisé l’arrivée de Wagner, groupe de mercenaires russes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé Paris à ordonner le retrait de la force Barkhane en février dernier.

Tchad : Mahamat Idriss Déby relance le Fact et Cie pour le dialogue

Le président de la transition a appelé les groupes « politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position » sur le dialogue national inclusif.Mahamat Idriss Déby Itno, président du Conseil militaire de transition, s’est adressé dans la soirée du mercredi 10 août aux Tchadiens, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale. Un moment festif qui cache mal les dissensions politiques internes, sur fond de luttes armées, ayant conduit en avril 2021 au meurtre du président en exercice, Idriss Déby Itno, alors qu’il était parti combattre les rebelles au nord du pays.

Aujourd’hui, son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, a repris le pouvoir et tente de ramener la paix. Lundi dernier, à Doha, au Qatar, où ont eu lieu des pourparlers avec les groupes rebelles, il a décroché la signature d’une quarantaine d’entre eux en vue de leur participation au « dialogue national inclusif », prévu le 20 août à N’Djamena, la capitale. Certaines factions, comme le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), à l’origine de la mort de son père au front, ont refusé toutefois d’y participer. Mais Mahamat Idriss Déby ne désespère pas. Il leur a lancé un nouvel appel pour sortir le Tchad de ses décennies de luttes internes.

« Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad. Je lance, une fois de plus, un sincère appel à l’endroit de nos frères politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position, en vue de saisir cette opportunité historique d’un nouveau départ pour notre cher et beau pays », a déclaré le dirigeant qui souhaite, à travers cette discussion, permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Il s’est voulu aussi rassurant par rapport à la souveraineté du dialogue national, promettant qu’aucun sujet ne sera laissé en rade. « Toutes les questions d’intérêt national seront mises sur la table du dialogue. À cet égard et conformément à mes précédentes déclarations, sur la souveraineté du dialogue national inclusif, nous allons, dans les jours qui suivent, prendre un acte qui consacrera officiellement la souveraineté du dialogue national inclusif dont les résolutions seront exécutables », a indiqué le jeune général dont le père a dirigé le Tchad pendant 30 ans.

Le Maroc et l’Espagne discutent des questions sécuritaires

Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, s’est entretenu, mercredi à Rabat, avec son homologue espagnol, Francisco Pardo Piqueras.Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté Nationale (DGSN), cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite de travail qu’effectue M. Piqueras au Maroc à la tête d’une délégation sécuritaire de haut niveau composée du Commissaire général d’information, Eugenio Pereiro Blanco, du Commissaire général de la police judiciaire, Rafael Pérez Pérez, du Commissaire général des étrangers et des frontières, Juan Enrique Taborda Alvaraz, du chef de la division de la coopération internationale, Alicia Malo Sanchez et du conseiller du Directeur général, Jesus Ramirez Jara.

Cette visite incarne la ferme volonté de consolider et de développer davantage le partenariat et les relations de coopération qui lient les services sécuritaires marocains et espagnols, dans l’objectif d’en faire un partenariat avancé fondé sur des bases solides de confiance et de crédibilité, au service des intérêts communs des deux pays, à même d’assurer la sécurité et la stabilité, tout en favorisant le partage d’expériences et d’expertises en matière de lutte contre la criminalité transnationale organisée, ajoute la même source.

La rencontre a également été l’occasion, poursuit le communiqué, de discuter et d’échanger autour d’un ensemble de questions sécuritaires d’intérêt commun, notamment celles liées à la lutte contre les menaces des groupes terroristes extrémistes et des réseaux criminels organisés actifs en Méditerranée occidentale, ainsi que des moyens de faire face aux activités criminelles liées à la traite humaine et au trafic international de drogue et de psychotropes, en plus du renforcement des mécanismes et des canaux d’échange de données opérationnelles liées au domaine sécuritaire. 

Les deux parties ont aussi examiné les moyens d’accroître les partenariats institutionnels dans des domaines vitaux tels que la sécurité des passages frontaliers et la police scientifique et technique, et de renforcer les programmes de formation policière dans diverses disciplines professionnelles, notamment en ce qui concerne la qualification des équipes de police d’élite et leur mise à niveau sur le plan de la gestion des interventions de haute sensibilité.

Mali : 42 soldats tués dans l’attaque de Tessit

Le précédent bilan faisait état de 21 victimes dont 17 soldats et 4 civils.Les autorités maliennes annoncent un nouveau bilan de l’attaque du 7 août 2022 dans la commune de Tessit (nord-est) attribuée à des jihadistes. Selon un document officiel circulant, mercredi 10 août 2022, sur les réseaux sociaux, 42 soldats ont perdu la vie dans ces attaques qui ont visé les Forces armées maliennes (Fama) stationnées dans cette zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Dimanche dernier, en début d’après-midi, les Fama indiquent avoir « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée des groupes armés terroristes » à Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1345 kilomètres à l’est de Bamako.

Des sources locales confient à APA que les combats auraient duré quatre heures à l’issue desquelles, les assaillants se seraient repliés.

Il n’y pas encore de revendication. Mais pour de nombreux observateurs, il n’y a aucun doute. C’est l’Etat islamique au Sahel. Le groupe jihadiste a été très actif dans la même zone depuis le début de l’année.

Le 21 mars dernier, l’armée malienne avait perdu quatre soldats dans une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Sahel dans cette localité qui fait partie de la région des trois frontières, où se croisent le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Pourparlers tchadiens : le Fact boude l’Accord de Doha

Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort au front d’Idriss Déby Itno, a quitté la table des négociations parce que le texte signé au Qatar « ne prend pas en compte (ses) revendications ».Ce lundi 8 août, le fils d’Idriss Déby Itno, Mahamat, actuellement chef de la junte qui dirige le Tchad, s’est entendu avec 42 groupes rebelles à Doha (Qatar) pour asseoir les bases du dialogue national prévu le 20 août prochain à N’Djamena et qui doit aboutir à l’organisation des élections.

L’accord, sanctionnant cinq mois de négociations sous l’égide du Qatar, prévoit notamment un cessez-le-feu permanent, la libération des prisonniers de guerre, l’engagement du Conseil national de transition à ne pas mener d’opérations militaires ou policières contre les groupes signataires sur le territoire tchadien ou dans les pays voisins et une entente sur la nécessité de désarmer les groupes rebelles et de les intégrer dans l’armée.

Mais cinq factions rebelles, dont la plus connue est le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), ont refusé de parapher l’Accord de Doha. « Ce rejet est lié à la non prise en compte de nos revendications qui sont entre autres la parité des délégués au Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), la mise en place d’un nouveau Comité du dialogue national inclusif (Codni), la libération des prisonniers à compter de la signature de l’accord, la modification de la charte
de la transition », a déclaré ce week-end Issa Ahmat, le porte-parole du Fact qui reste néanmoins « disponible pour négocier et résoudre la question tchadienne par le dialogue ».

Ce groupe a tué Idriss Déby Itno en avril 2021 dans des combats à l’arme lourde dans le Nord du Tchad. Le président avait endossé son costume de maréchal dans le but de guider l’armée face aux colonnes rebelles parties de la Libye voisine pour marcher sur N’Djamena.

Mali : l’Etat islamique veut le départ de l’armée du Gourma

Une attaque jihadiste attribuée à l’Etat islamique a fait 4 morts parmi les soldats maliens, selon l’Etat-major général des armées.Les Forces armées maliennes (Fama) continuent de compter leurs morts. Dimanche 7 août 2022, en début d’après-midi, elles ont « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée des groupes armés terroristes » à Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1345 kilomètres à l’est de Bamako.

Des sources locales confient à APA que les combats auraient duré quatre heures à l’issue desquelles, les assaillants se seraient repliés.

Il n’y pas encore de revendication. Mais pour de nombreux observateurs, il n’y a aucun doute. C’est l’Etat islamique au Sahel. Le groupe jihadiste a été très actif dans la même zone depuis le début de l’année.

Le 21 mars dernier, l’armée malienne avait perdu quatre soldats dans une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Sahel dans cette localité qui fait partie de la région des trois frontières, où se croisent le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Le groupe venait d’être promu province à part entière, après avoir été pendant trois années rattaché à l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, placé sous l’autorité d’un « wali » (Gouverneur) nigérian.

Un peu plus d’un mois avant ce raid, les Fama ont perdu huit soldats en réponse à une embuscade du même groupe.

Selon une source sécuritaire, l’attaque du dimanche 7 août pourrait occasionner plus de victimes, même si un bilan officiel fait état de six morts. Il s’agit de quatre militaires et deux civils qui sont des adjoints au maire de Tessit.

L’objectif, sous la houlette du chef jihadiste Moussa Moumini, serait d’éliminer toute présence des Fama dans cette région et d’envoyer un message aux civils accusés de collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

C’est un défi sécuritaire de plus pour les autorités de la transition déjà obligées de faire face à la volonté exprimée du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de s’attaquer à Bamako et aux centres urbains, après son audacieuse offensive à la voiture piégée du 22 juillet contre le camp militaire de Kati, considéré comme le cœur du pouvoir malien représenté depuis le 21 mai 2021 par le Colonel Assimi Goita.

Côte d’Ivoire : des véhicules de transport en commun suspendus

Jusqu’à nouvel ordre, trois voitures, impliquées dans des accidents routiers mortels, ont perdu l’autorisation de rouler sur toute l’étendue du territoire national.Le 1er août dernier, sur les axes Alépé-Abidjan et Kononfla-Yamoussoukro, des accidents de la circulation ont endeuillé plusieurs familles. Le bilan officiel est de 38 décès et 12 blessés. Pour lutter contre l’incivisme sur les routes, le ministère ivoirien des Transports a prononcé des sanctions.

Ainsi, les véhicules immatriculés 2252KB01, 5646CJ01 et 5299FG01 ne peuvent plus être utilisés dans le transport en commun. Histoire de boucler les enquêtes censées faire toute la lumière sur les circonstances de ces drames. Parallèlement, le gouvernement a apporté aux familles éplorées un soutien moral.

De plus, le président Alassane Ouattara a instruit le gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière. Celle-ci devrait notamment permettre le déploiement de la vidéo-verbalisation.

Mali : des regrets après le départ d’employés de l’ambassade des USA

Une partie du personnel de l’ambassade des États-Unis au Mali est rentrée à cause des attaques jihadistes à Bamako et dans d’autres centres urbains du pays.Pour le gouvernement malien de transition, ce n’est clairement pas un bon message envoyé aux groupes jihadistes. « Nous regrettons la décision souveraine des autorités américaines de diminuer leur présence de 25 %. J’ai eu des échanges très francs, très directs avec l’ambassadeur américain », a réagi Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali.

Le patron de la diplomatie malienne s’est exprimé, hier vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, en visite officielle au Mali du 4 au 6 août.

« À Paris, quand le Bataclan a été attaqué, nos ambassadeurs n’ont pas fui. Quand New York a été attaqué, ils n’ont pas fui. Mais pourquoi quand ça se passe chez nous, on dit que c’est à 15 kilomètres de Bamako, il faut qu’on parte », a fustigé M. Diop. De son côté, le département d’Etat américain affirme que « l’ambassade continue d’avoir une capacité limitée pour fournir une aide d’urgence » à ses ressortissants.

Le 21 juillet dernier, la ville garnison de Kati, à l’entrée de Bamako, a été la cible d’une attaque aux véhicules piégés menée par la Katiba Macina du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Selon un bilan de l’État-major général des armées maliennes, un soldat a perdu la vie lors de cette offensive qualifiée d’audacieuse par plusieurs observateurs de l’insurrection jihadiste que traverse le Mali depuis une décennie.

« Quand des kamikazes se lèvent, ils renoncent à leur vie. Ils peuvent donc frapper partout. Si les terroristes décident, ils vont le faire », a expliqué le ministre malien des Affaires étrangères.

À Kati, s’est félicité Abdoulaye Diop, la riposte des Forces armées maliennes a été « immédiate, vigoureuse et décisive » car « l’essentiel des suspects ont été arrêtés » avec le concours de la population.