Cameroun : 22 morts dans un accident de la circulation

Un accident de la circulation, survenu dans la localité de Lagoué (ouest) sur l’axe reliant Douala à Bafoussam, a fait 22 morts et 16 blessés, selon un bilan provisoire.D’après des témoins, le drame a eu lieu dimanche, quand un bus de transport interurbain de l’agence « Sincérité voyages », en provenance de Bafoussam, la capitale régionale de l’ouest, est entré en collision avec un camion.

Les blessés ont aussitôt été transportés dans divers hôpitaux où ils ont été pris en charge. A en croire des sources hospitalières, le bilan de l’accident pourrait s’aggraver puisque le pronostic vital de trois personnes est toujours engagé.

En attendant les résultats de l’enquête de la Police et la Gendarmerie, l’excès de vitesse serait la principale cause de cet accident même si la pluie tombait dru au moment du drame.

Cet accident est le plus meurtrier au Cameroun depuis le début de l’année. Selon le ministère des Transports, les accidents de la circulation sont la troisième cause de mortalité dans le pays avec une moyenne de 1200 décès par an.

Côte d’Ivoire/Apatridie : le HCR n’a aucune compétence pour donner la nationalité à quelqu’un (Magistrat)

Le Haut-Commissariat des réfugiés (HCR) n’a aucune compétence pour donner la nationalité à quelqu’un, a confié samedi à APA, en marge d’une cérémonie de délivrance de certificat de nationalité à 20 enfants trouvés ou abandonnés par leurs parents à Daloa (Centre Ouest), le Magistrat Evariste Delagoulé, Administrateur national de protection chargé de l’apatridie au bureau HCR de Guiglo (ouest-ivoirien).« Il est dit dans certaines contrées que le HCR travaille pour donner la nationalité ivoirienne. Absolument pas », insiste M. Delagoulé tout en rappelant que « la nationalité est un élément de la souveraineté nationale ».

 D’ailleurs poursuit-il, « les conditions d’obtention et d’octroi de la nationalité  sont prévues par la loi,  en dehors des conditions légales préétablies que le président de la République est habilité à prendre un décret de naturalisation ».

« Le HCR n’a aucune compétence pour donner la nationalité à quelqu’un. Il ne fait que faire le plaidoyer pour demander à l’Etat d’interagir », précise l’administrateur.

Sur la notion de l’apatridie, il indique qu’il s’agit  d’un « individu qu’aucun Etat ne reconnait  comme son ressortissant par application de sa législation (…) Quelqu’un qui n’a aucune nationalité déterminée »

 En ce qui concerne les activités du HCR,  il travaille « conformément  à son mandat international,  aux côtés de l’Etat de Côte d’Ivoire pour lui permettre d’accomplir  sereinement ses obligations internationales  consistant à faire en sorte que d’ici 2024, il n’ait aucune personne apatride sur son territoire».

 « Cela ne signifie pas  que l’Etat va donner sa nationalité à tous ceux qui vivent sur son territoire  mais trouver des solutions, faire en sorte  (…) que ceux qui peuvent légalement conformément à la loi ivoirienne ont droit  à la nationalité obtiennent les documents », réitère M. Delagoulé.

Par ailleurs l’organisme aide « ceux qui  peuvent  légitimement prétendre  à une autre nationalité puissent avoir les documents en lien  avec les représentations diplomatiques de leur Etat respectif en Côte d’ivoire ».

Les résultats d’une opération de cartographie des personnes apatrides et à risques d’apatridie en Côte d’Ivoire lancée, en août 2018, à l’initiative de l’Etat ivoirien et du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) seront bientôt  publiés. Pour l’heure, l’on dénombre environ 700 000 apatrides en Côte d’ivoire.

Quatre veuves sur cinq spoliées au Gabon (ONG)

Quatre femmes sur cinq sont spoliées à l’occasion du décès de leur l’époux au Gabon, a affirmé samedi à Libreville, la président de l’ONG l’Observatoire des droits de la femme de la parité (ODFP), Honorine Nzet Biteghe, à l’occasion de la journée internationale des veuves célébrée le 23 juin de chaque année.« Quatre femmes sur 5 cinq subissent des violences à l’occasion du décès du mari par les membres de la famille du disparu. Je vous exhorte donc à rechercher la bonne information afin de défendre vos droits », a expliqué Mme Nzet Biteghe lors de la clôture de la caravane de sensibilisation initiée depuis le 12 juin dernier par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO).

La journée internationale de la veuve célébrée par anticipation au Gabon a permis à la caravane d’édifier les femmes, mais aussi les hommes sur leurs droits en cas de décès d’un des conjoints, notamment le droit successoral contenu dans le Code civil gabonais.

« Les femmes, vous devez comprendre que le droit vous protège lorsque vous êtes légalement mariés avec votre conjoint. Nous avons rencontré des situations où une femme ne détient pas une copie de son acte de mariage, ni même les actes de naissance de ses enfants », a déploré Mme Nzet Biteghe, ancienne ministre et magistrat de formation, très engagée dans la défense des veuves et des orphelins.

En dépit d’un Code civil protégeant la veuve et l’orphelin, les us et coutumes demeurent encore vivaces au Gabon. Face ce péril sociétal, la Première dame du Gabon à travers un plaidoyer a réussi à faire instituer en 2010 par l’ONU, la journée internationale de la veuve célébrée le 23 juin de chaque année.

 

Retour au pays du 1000 ème réfugié ivoirien de l’année 2019

Quelque 79 ivoiriens ayant fui les crises ivoiriennes, ont franchi mercredi soir, les frontières ivoiriennes parmi lesquels l’on compte le 1000 ème réfugié de retour de l’année 2019, pour entamer « une nouvelle vie ».La paisible  localité frontalière (coté Libéria), de B’hahi, restera gravée dans la mémoire de plusieurs ivoiriens qui avaient fui la guerre qui a mis en mal la cohésion sociale  et fragilisé la paix dans leur pays.

 Leur présence dans cette localité marque la fin de 8 ans de présence au Libéria voisin, archivée avec des documents échangés par les responsables du Haut-Commissariat des Réfugiés  (HCR) du Libéria et de la Côte d’Ivoire.

Après la traversée de la frontière via un pont métallique, le retour au pays des ancêtres symbolisé par une vieille pancarte inclinée et affichant la mention « Côte d’Ivoire » malgré son état délétère, le confirme.

Les  réfugiés composés de 19 hommes, 24 femmes et  36 mineurs de retour dans leur pays, transitent par le camp du HCR. La fatigue qui se lie sur le visage n’altère en rien leur joie de fouler le sol ivoirien.

 Sur place, dans une ambiance de reggae distillée par le disc-jockey du jour, ils passent  au lavage des mains et s’imprègnent de conseils et autres consignes des autorités préfectorales de la région et du Représentant-Résident du HCR en Côte d’Ivoire, Askia Mohamed Touré dont la structure a voulu marquer  le retour du 1000 ème réfugié de l’année 2019.

 « J’ai tenu à venir moi-même les accueillir pour montrer la détermination du HCR mais aussi des autorités ivoiriennes pour promouvoir et faciliter le rapatriement de tous les réfugiés encore dans les pays limitrophes », a indiqué à l’accueil, Askia Mohamed  Touré.

Pour ce responsable de l’institution Onusienne, « il s’agit d’un retour symbolique car la délégation comprend le 1000 ème réfugié ».

« Nous espérons que cela va avoir un effet d’entraîner les autres. Ce rapatriement se fait de manière tripartite entres les autorités ivoiriennes, libériennes et le HCR qui permet de garantir les conditions juridiques de  durabilité de retour sécurisé », a expliqué M. Touré.

Klagnon Augusti Kpahou , âgée de 32 ans ne cache pas sa  joie de retrouver la terre de ses ancêtres.  Vêtu d’un tee-shirt vert avec un foulard blanc, elle représente ce symbole qui renvoie au chiffre «1000» des opérations pilotées principalement par le HCR en 2019.

« Je me sens très bien, je suis contente. J’ai décidé de venir chez moi », a confié dame Kpahou  qui a traversé la frontière, il y a huit ans pendant qu’elle portait une grossesse.

Selon son témoignage, elle  a bénéficié de parcelles pour faire de l’agriculture, saluant  l’hospitalité libérienne et les appuis du HCR Libéria.

 « Je compte faire le commerce », envisage l’ex-habitante de Bloléquin (ouest ivoirien) .

La Journée mondiale des réfugiés est une journée internationale ayant pour but de sensibiliser à la cause des réfugiés du monde. Elle a lieu le 20 juin de chaque année. La ville de Toulepleu (ouest) a accueilli la célébration, cette année en Côte d’Ivoire.

Vaste opération d’établissement des actes de naissance au Cameroun (gouvernement)

Le ministère camerounais en charge de la Décentralisation et du développement local vient de lancer au plan nationale une vaste opération de régularisation de l’état civil des personnes n’ayant pas d’acte de naissance.Dans un message porté à l’intention de tous les sous-préfets du pays, le patron dudit département, Georges Elanga Obam, demande la mobilisation des magistrats municipaux afin de procéder au recensement des individus ne disposant pas de cette pièce, de les régulariser en liaison avec les responsables des hôpitaux de district à travers la délivrance des certificats d’âge apparent.

De leur côté, les tribunaux de première instance sont invités à prendre des décisions de jugements supplétifs à la suite d’audiences foraines.

Selon des données concordantes, environ 40% de ce pays de plus de 24 millions d’âmes, particulièrement dans les régions septentrionales, ne disposent pas d’actes de naissance. Les causes généralement invoquées sont la méconnaissance de la procédure de leur établissement, le monnayage de prestations gratuites, l’absence d’objectifs planifiés ou encore le mauvais accueil des usagers dans les centres d’état civil.

En novembre 2017, le gouvernement, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a mis en place un dispositif de production accélérée d’actes de naissances à travers le programme d’appui à l’amélioration de la qualité de service aux usagers (Paaqsu), lequel s’appuie notamment sur le renforcement des capacités des communes par la réorganisation du fonctionnement du service d’état civil, la planification et l’organisation du travail, l’acquisition du matériel, la mobilisation de la contribution des populations par le paiement des frais médicaux et de justice, en vue de la production des leurs actes de naissance.

Réduction du temps moyen de coupure d’électricité par an en Côte d’Ivoire

Le temps moyen de coupure d’électricité par an a été réduit de moitié en Côte d’Ivoire passant de 48 heures en 2011 à 22 heures à fin 2018, a annoncé vendredi à Abidjan, Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.« De 2011 à fin 2018, le temps moyen de coupure d’électricité a été  réduit de moitié en passant de 48 heures à 22 heures par an. Le nombre  de clients a doublé en passant de 1 100 000 à 2 200 000 clients. Plus de  1694 postes de haute tension et basse tension ont été construits et  plus de 2700 km de ligne haute tension et plus de 4450 km de ligne basse tension ont été réalisées », a dit M. Cissé, rapportant  l’évolution des indicateurs de performance du secteur électrique  ivoirien.

 Il s’exprimait dans une allocution de bienvenue  au président sénégalais Macky Sall qui visitait en présence du  vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, la centrale thermique de  la Compagnie ivoirienne de production d’électricité ( CIPREL, la plus  grosse du pays avec une puissance totale de 556 MW) située à Vridi dans  le Sud de la capitale économique ivoirienne.

 Cette visite du président  sénégalais à la CIPREL s’effectue dans le cadre de sa visite d’État  qu’il effectue en Côte d’Ivoire depuis jeudi. Poursuivant le ministre du  pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables a rappelé l’objectif du gouvernement ivoirien à  fournir aux populations une énergie abondante, de qualité et à un coût  abordable. 

« En ce qui concerne le secteur de l’électricité, trois  principales mesures ont été arrêtées. Il s’agit de la réduction de 20%  du prix du KWh des clients abonnés au tarif social domestique 5 ampères  et l’accélération du programme national d’électrification rurale (  PRONER) ainsi que l’intensification du programme d’électricité pour tous  ( PEPT)», a souligné M. Cissé parlant du Programme social du  gouvernement ivoirien ( PSGouv 2019-2020). 

« Je voudrais vous assurer  excellence Monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal de  notre volonté à entretenir et à renforcer les relations de coopération  notamment, sur le plan énergétique avec le Sénégal », a-t-il promis  annonçant un accroissement des échanges d’énergie avec ce pays dans « un  horizon proche».  

« Ce que nous avons vu cet après-midi montre que la  Côte d’Ivoire a osé assez tôt. Je ne peux que me réjouir de ce que j’ai  vu», a dit pour sa part, le président sénégalais Macky Sall au terme de  cette visite à la CIPREL estimant que l’énergie est le « moteur de la  croissance économique ». 

La Compagnie ivoirienne de production  d’électricité ( CIPREL) a été créée le 20 juillet 1994.  330 milliards  FCFA ont été investis en vingt ans pour une puissance installée de 556  Mégawatts, a, entre autres,  indiqué pour sa part, Kadidjatou Diallo, la  directrice générale de la CIPREL dans un discours de présentation de  son institution. 

Concernant les perspectives de la CIPREL,  elle a  annoncé la construction, l’exploitation et le transfert  d’une nouvelle  centrale électrique dénommée projet CIPREL 5 dont la convention de  concession a été signée en 2018 avec l’État de Côte d’Ivoire. 

« Cette  centrale ( CIPREL 5) permettra de fournir de l’énergie à partir du  premier réseau d’électricité de 400 000 V à environ 2,8 millions  d’habitants. D’une puissance de 390 MW, la centrale CIPREL 5 sera dotée  de la 1ère turbine à gaz de classe F en Afrique subsaharienne ( 225  MW)», a expliqué Mme Diallo.

Violences de Béoumi : le bilan s’alourdit à 16 morts (officiel)

Le dernier bilan officiel des violences intercommunautaires des 15, 16 et 17 mai dernier à Béoumi (Centre) fait état de 16 morts après la découverte de deux nouveaux corps au bord de la Rivière Kan, un affluent du fleuve Bandama, situé à l’Ouest de cette ville du Centre-Nord ivoirien, a appris APA de source officielle.L’information a été donnée, vendredi, dans la mi-journée, par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné, à l’occasion de sa troisième conférence de presse qu’il animait depuis l’ouverture de l’enquête officielle sur cette affaire.

Il s’agit selon le procureur de Bouaké, des corps de Touré Yaya et Mamoud Wahigalo, deux bouviers, portés disparus depuis les premiers jours du conflit communautaire de Béoumi.       

 « L’enquête a permis d’appréhender les présumés auteurs du meurtre des deux bouviers portés disparus pendant cette crise », a fait savoir M. Koné, ajoutant que les restes des corps des deux victimes « ont été découverts au bord de la rivière dite Kan à proximité du campement Kouassi Mian ».

 «Nous enregistrons au total 27 personnes interpellées » à ce jour, dont le 3è adjoint au maire et maire résident de Béoumi, Kouadio K. Armand, le leader d’opinion et chargé de communication de Monsieur le maire de Béoumi, Konan Saint Rodolphe « même si ce dernier déclare ne l’avoir pas nommé à cette tâche » ainsi que le chef du village et le président des jeunes de Bélakro (cités parmi les présumés assassins de Dao Djan) et les présumés meurtriers des deux vieilles femmes, brulées vives dans leur maison.

Selon lui, si les dernières cités figurent parmi les 22 premières personnes déjà placées en détention préventive, le maire résident et le chargé de la communication de la mairie sont quant à eux entendus pour incitation au meurtre, divulgation et diffusion de rumeurs ou fausses informations à relent raciste ou tribaliste sur les réseaux sociaux et sur une radio en ligne.

« Le premier cité (le communicateur Konan Saint Rodolphe) s’est saisi des réseaux sociaux pour inciter la communauté Baoulé à attaquer celle des Malinkés. Certes, il a demandé pardon mais sa responsabilité pénale demeure entière », quant au second, a poursuivi  le procureur Braman Koné « à savoir le maire résident (Kouadio K. Armand), il a fait une déclaration sur les antennes d’une radio en ligne dénommée #PDCI 24 TV# où il déclarait dans la matinée du jeudi 16 mai 2019 que les jeunes Malinkés étaient en train de tirer sur la population avec des armes à feu de type Kalachnikov ».

Pour Braman Koné, il n’y a aucun doute sur la responsabilité de ces deux personnalités sur l’exacerbation du conflit de Béoumi qui s’est envenimé après leurs différentes interventions, passant d’un décès par arme blanche et 45 blessés au 1er jour du conflit à 8 décès dont 6 du côté des Malinkés et 2 du côté des Baoulés et une centaine de blessés pour la seule journée de jeudi (2è jour du conflit).                                                   

C’est pourquoi se disant déterminé à faire toute la lumière sur cette affaire, qui viendra mettre « fin à l’impunité en Côte d’Ivoire » il a en a profité pour « donner un signal fort aux hommes politiques, guides religieux ou chefs traditionnels pour leur rappeler que les propos haineux ou à relent raciste ou tribaliste sont sévèrement punis par les lois de la République de Côte d’Ivoire ».

Le mercredi 15 mai 2019, une altercation survenue à la gare routière de Béoumi entre un chauffeur de véhicule de transport commun appelé « Massa » et un conducteur de mototaxi, a dégénéré en une bagarre rangée entre d’une part les chauffeurs et apprentis des minicars et d’autre part les conducteurs de mototaxi.

Côte d’Ivoire: les réfugiés invités «à sortir de l’état d’assisté» pour se prendre en charge

La 19ème Journée internationale des réfugiés a été commémorée, jeudi à Toulepleu, a constaté APA sur place dans cette localité, située à environ 580 kilomètres d’Abidjan dans l’ouest ivoirien.C’est  le Préfet de Toulepleu, Brahima Cissé, qui a lancé ce cri de cœur à  l’endroit des 78 réfugiés, fraîchement, venus, la veille, du Libéria.

L’autorité  administrative insisté sur la nécessité  «  de sortir de l’état  d’assisté pour se prendre en charge », souhaitant que l’arrivée  successive des réfugiés « contribue valablement à la cohésion sociale et  au retour définitif  de la paix en Côte d’Ivoire  et en particulier  dans le  Cavally ».

Auparavant  le Représentant –Résident du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) en  Côte d’Ivoire, Askia Mohamed Touré,  a indiqué qu’« aujourd’hui plus que  jamais, accueillir et protéger les réfugiés relève d’une responsabilité  mondiale ».

Askia  Touré a salué la légendaire tradition d’accueil des réfugiés de la Côte  d’Ivoire de même que les efforts fournis par les autorités.

« Celles-ci  se manifestent aussi bien dans le domaine de l’identification, de la  santé que de l’autonomisation des réfugiés », a-t-il noté.

« Notre  engagement auprès des réfugiés et des rapatriés s’inscrit dans une  responsabilité interinstitutionnelle collective, au sein de laquelle le  HCR en Côte d’Ivoire apporte sa compétence en matière de protection et  son expertise en matière de réintégration », a par ailleurs expliqué M.  Touré lors cette cérémonie.

C’est  pourquoi, a insisté le premier responsable du HCR en terre ivoirienne,  «  il est indispensable que tous les acteurs de bonne volonté répondent,  dans la mesure de leurs capacités, aux besoins immenses des communautés  de réfugiés, de demandeurs d’asile, de rapatriés et d’apatrides ».

 La  Côte d’Ivoire comptait environ plus de 300 000 réfugiés dans les pays  limitrophes au lendemain de la crise post-électorale de 2010-2011 dont près de 271 000 sont retournés en Côte d’Ivoire.

La Teranga, la vitrine de la cuisine sénégalaise à Abidjan

Célèbre restaurant sénégalais à Abidjan, La Téranga, apparaît comme la vitrine de la cuisine sénégalaise aux bords de la lagune Ebrié.Sis à Treichville, une commune cosmopolite, dans le sud d’Abidjan, la Teranga ne désemplit pas, chaque jour, entre 9 h et 18h, sauf dimanche. Avec une clientèle « selecte» qui s’est fidélisée aux spécialités sénégalaises et africaines proposées par le maître des lieux, Fallou Diop.  

Ce jeune restaurateur, à l’allure d’un gentleman, un peu au-dessus de la cinquantaine, est le modèle achevé du self-made-man, rare sous les tropiques. Son parcours est aussi édifiant que sa réussite dans un secteur qu’il ne connaissait guère. « Seuls le travail, la foi et la détermination comptent », dit-il à APA. 

De fait, raconte son neveu Thiam N’djouga, son assistant, Fallou Diop  a débarqué en Côte d’Ivoire, il y a 36 ans. L’aventure a commencé dans l’adolescence quand M. Diop décida de quitter les siens  à Dakar pour Abidjan via Bamako par le train. « C’est après une semaine de route entre Bamako et Abidjan qu’il est arrivé en Côte d’Ivoire ».

Comme la plupart de ses compatriotes, Fallou Diop travaille dans la bijouterie d’un parent avant d’exercer quelques petits autres métiers qui lui permettent de voyager. « C’est au cours de ses nombreux voyages où il mangeait dans les grands restaurants que l’idée de se lancer dans la restauration a germé dans sa tête », poursuit Thiam N’djouga.

Depuis 12 ans, La Teranga a vu le jour à Treichville « sans apport extérieur ». Pour proposer à sa clientèle qui se recrute aussi dans la haute sphère ivoirienne que dans la classe moyenne, un authentique tchep sénégalais agrémenté de délicieux jus naturels (ananas, bissap, gingembre, passion, tamarin…).

Comme pour promouvoir l’intégration, Fallou Diop  n’a pas hésité à ajouter au menu de La Teranga les spécialités ivoiriennes, notamment, les kédjénous  de pintade ou de poulet, la soupe de poisson et bien d’autres célébrités de la gastronomie locale.  

« Il faut satisfaire toute la clientèle qui débourse son argent », souligne M. Thiam. « C’est la marque de fabrique de la Teranga », apprécie un client (cadre dans une institution internationale) qui suivait, discrètement, l’entretien avec APA. 

Pour Fallou Diop, « la réussite n’a pas de secret. Il faut croire en ce qu’on veut faire, sans jamais baisser les bras », conseille-t-il en bénissant ce pays, la Côte d’Ivoire qui l’accueilli « à bras ouverts » afin de se « réaliser ». 

Aujourd’hui, la Teranga compte parmi les grands restaurants abidjanais qui  font la livraison à domicile et dans les bureaux en attendant « la plateforme de la commande en ligne  dans moins d’un mois », précise l’assistant de Fallou Diop dont l’ambition est de multiplier les restaurants Teranga dans la capitale économique ivoirienne. 

«Outre ce projet, nous comptons ouvrir la Teranga version ivoirienne à Dakar pour valoriser la gastronomie de la Côte d’Ivoire au Sénégal », indique Thiam N’douga. Symbole de l’intégration ! En attendant, La Teranga Abidjan et son patron Fallou Diop qui se confond avec son personnel mixte (sénégalais et ivoirien) font la fierté des Abidjanais en matière culinaire. 

Violences interethniques en RDC : plus de 300 000 déplacés en deux semaines (HCR)

Les nombreuses attaques entre les groupes ethniques Hema et Lendu dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) auraient déplacé plus de 300 000 personnes depuis début juin, rapporte un communiqué du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) reçu mercredi à APA.« La situation dans la province de l’Ituri (nord-est) s’est dégradée depuis le milieu de la semaine dernière, avec de nombreuses attaques entre les groupes ethniques Hema et Lendu », souligne le HCR, précisant que les deux communautés ont formé des groupes d’autodéfense et sont impliquées dans des meurtres motivés par la revanche.

Par ailleurs, des déplacements massifs de populations fuyant les attaques et contre-attaques dans le territoire de Djugu, ont été signalés dans trois des cinq territoires administratifs de l’Ituri : Djugu, Mahagi et Irumu.

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés dit en outre craindre que cette escalade fasse basculer de vastes régions de la province dans un cycle de violence.

« Nous demeurons vivement préoccupés pour la sécurité des civils après avoir reçu des informations faisant état de meurtres, d’enlèvements, de mutilations et de violences sexuelles perpétrés contre des personnes », a notamment dit le porte-parole du HCR, Babar Baloch, cité dans le communiqué.

Des opérations militaires seraient actuellement en cours dans le territoire de Djugu pour tenter de maitriser la situation, soutient l’agence onusienne.

Les attaques interethniques entre les deux communautés avaient entraîné des déplacements massifs à la fin 2017 et au début 2018, mais la situation s’était calmée. De nouveaux déplacements ont été récemment observés, principalement dans les provinces de l’est de la RDC, y compris les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

La RDC avec environ 4,5 millions de déplacés internes est le troisième pays au monde avec plus de déplacés internes, derrière la Colombie (près de 8 millions) et la Syrie (plus de 6 millions).

Un rapport africain sur le bien-être de l’enfant présenté à Abidjan

L’édition 2018 du Rapport africain sur le bien-être de l’enfant, réalisé par African Child policy forum (ACPF), a été présentée mardi à Abidjan au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), lors d’un plaidoyer sur la responsabilité des Etats à l’égard des enfants.Selon Yehualachet Mekonen, chef de projets à ACPF, institut africain indépendant basé à Addis-Abeba, intervenant notamment dans la protection de l’enfance, il est une « obligation » pour les gouvernements de mettre en place des politiques pour permettre aux enfants de grandir dans la liberté et la dignité. 

Ce rapport de 130 pages a été présenté dans le cadre d’un Forum de lancement et de plaidoyer fondé sur les résultats du Rapport africain sur le bien-être de l’enfant 2018, organisé par le CNDH, en collaboration avec l’ACPF et le Forum des ONG et associations d’aide à l’enfance en difficulté. 

Avec pour thème « L’Afrique que nous voulons pour nos enfants : Vers des mesures radicales et transformatrices », cet événement se veut de plateforme de dialogue et de plaidoyer en faveur de l’adoption d’un programme radical et transformateur en faveur des enfants.

La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, s’est dite « heureuse » d’accueillir cette initiative qui vise à « promouvoir des mesures urgentes et transformatrices, attendues des gouvernements africains afin de réduire significativement la malnutrition, améliorer l’accès à l’emploi, à la santé et à l’éducation ».

Ce forum vise à promouvoir à interpeller les dirigeants afin d’investir massivement dans les enfants et dans la jeunesse et de réduire significativement la malnutrition, d’améliorer l’accès à la santé et la qualité de l’éducation et de créer des opportunités d’emplois pour les générations futures.   

Le rapport note que la responsabilité de l’Etat est “indispensable” pour éradiquer la malnutrition qui demeure un problème persistant dans la plupart des pays africains, où en moyenne, « environ 30 % des enfants souffrent d’émaciation et de retards de croissance chroniques ».  

Le « Rapport africain sur le bien-être de l’enfant 2018 : Bienveillance envers les enfants – Progrès des gouvernements africains », 5e publication de cette série éditée tous les deux ans, examine les performances des Etats africains dans la réalisation de leurs engagements envers les enfants.

Sur la base de l’Indice de bienveillance envers les enfants (IBE), une méthode statistique avancée, le rapport relève les indicateurs sur la protection des droits des enfants. Il présente un large éventail de données indexant la responsabilité des Etats sur les enfants.  

La Côte d’Ivoire qui a fait des droits humains une priorité, a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 et la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples du bien-être de l’enfant de 1990, des textes qui mettent l’accent sur l’intérêt supérieur de l’enfant et la protection de la famille. 

Le pays se classe au 25e rang sur 52 États en Afrique dans l’Indice de protection de l’enfance avec un score de 0,68 contre 0,95 pour l’Ile Maurice, 1er africain, selon le rapport qui note que le Togo est l’un des rares pays à voir complètement interdit les châtiments corporels à l’école et dans les foyers.  

Douze recommandations pour construire la ville ivoirienne de demain

Le séminaire international sur la formulation de la Politique Nationale de la Ville ivoirienne a pris fin, vendredi à Abidjan, par l’adoption de douze recommandations pour relever le défi que représente la place des villes dans la transformation structurelle de la Côte d’Ivoire.Pour les 140 experts participants venus de 12 pays d’Afrique et d’Europe, il incombe au gouvernement ivoirien d’inscrire la Politique de la Ville dans la vision 2040 de la Côte d’Ivoire, puissance industrielle, unie dans sa diversité culturelle, démocratique et ouverte sur le monde, de sorte qu’elle contribue à la transformation structurelle de l’économie ivoirienne et à la promotion de son attractivité et de sa compétitivité.

Le séminaire recommande de définir la Politique Nationale de la Ville dans « l’objectif d’améliorer de manière continue les conditions et le cadre de vie des habitants, dans le souci de l’équité pour tous, notamment vis-à-vis des populations les plus vulnérables, et spécifiquement les jeunes, les femmes, et les populations souffrant de handicaps « .

Selon Pr Téné Sylla qui a lu les recommandations,  les autorités ivoiriennes doivent revisiter et actualiser les cadres institutionnels, légaux et règlementaires de la gestion des villes, de leur financement, et des capacités humaines nécessaires.

En outre, poursuivent les participants, il faut « réhabiliter la pratique de la planification urbaine et territoriale comme recommandé par les Nations Unies, avec une attention particulière sur la gestion foncière » et « encourager le développement de projets de villes, des laboratoires et des démonstrateurs urbains, en vue d’explorer la création de nouvelles centralités urbaines, de décongestionner la métropole abidjanaise, d’améliorer la fonctionnalité des villes ivoiriennes et la gestion de la mobilité ».

« Considérer que les collectivités territoriales sont en première ligne dans la gestion de l’urbanisation, ce qui implique pour la Politique Nationale de la Ville, d’avoir une préoccupation particulière sur l’approfondissement de la décentralisation, un meilleur partage des ressources publiques entre l’Etat et les collectivités territoriales, l’identification d’une assiette fiscale propre aux collectivités territoriales, et la mise en œuvre de solutions de financement innovantes », indiquent-ils.

 

Par ailleurs, le séminaire estime qu’il faut mettre en place une politique vigoureuse d’investissement dans les infrastructures et services urbains de base, pour coller à la croissance urbaine rapide, et aussi combler le déficit d’investissements et d’équipements accumulé dans les villes ivoiriennes au cours des dernières années.

A cet égard, explique le séminaire, une attention particulière devra être accordée aux centres ruraux, aux petites villes et aux villes intermédiaires, pour lesquels un programme concerté de mise à niveau devra être spécialement conçu.

En outre, il faut également mettre la Politique de la Ville en cohérence avec les agendas continentaux et mondiaux, notamment « l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ; l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable ; les Accords de Paris sur les changements climatiques ; le Nouvel Agenda Urbain Mondial ».

C’est tout « satisfait » de la qualité des travaux et surtout de ces recommandations baptisées « Délaration d’Abidjan » que le ministre ivoirien de la Ville, Albert François Amichia, initiateur du séminaire a clos la rencontre avec l’engagement de faire de « ce document stratégique un outil de plaidoyer » pour construire la ville ivoirienne de demain.

Sénégal : interdit de rassemblement, un groupement de la société civile persiste

La plateforme « AAR LI NU BOKK » (préserver le bien commun), fondée au lendemain de l’enquête de la BBC sur les contrats pétroliers au Sénégal, a, en dépit d’une interdiction préfectorale, décidé de maintenir son rassemblement « pacifique » prévu ce vendredi à 15h à la Place de la Nation de Dakar.La manifestation de cette plateforme regroupant plusieurs organisations et personnalités de la société civile, dont un imam, vise à exiger de l’Etat de revoir les contrats pétro-gaziers qui sont à l’origine de l’enquête de la BBC. Intitulée « Scandale à 10 milliards », l’enquête accuse notamment Aliou Sall, le frère du président Macky Sall, d’avoir reçu des pots-de-vin.

En conférence de presse vendredi matin,  « AAR LI NU BOKK » réclame toute la lumière sur cette affaire, par le biais surtout de la justice.

Par ailleurs, le porte-parole du jour de la plateforme, Aliou Sané du mouvement « Y’en a marre », a expliqué que c’est vendredi « à 9h », qu’on leur a notifié l’arrêté d’interdiction après que les organisateurs de la marche se sont rendus au commissariat. Au demeurant, M. Sané a reconnu avoir eu vent la veille, dans les médias, de cette mesure prise par le préfet de Dakar.

Les motivations qu’il a avancées, selon M. Sané, sont entre autres « les menaces réelles de trouble à l’ordre public » et le « risque d’intrusion d’individus malintentionnés ».

Par ailleurs, il soutient que la plateforme avait déposé une « lettre d’information » à l’intention du préfet pour la tenue de ce rassemblement, mais que la réponse de ce dernier est datée du « 8 mai 2019 ». Ce qui à ses yeux est problématique au point de vue des procédures.

Toutefois, a précisé Aliou Sané, entouré de ses camarades qui ont chanté en communion l’hymne national avant de parler à la presse, AAR LI NU BOKK est en conformité avec « les lois et règlements » du pays en suivant leur logique. Pour lui, la Constitution sénégalaise permet aux citoyens de manifester quand ils sont en « désaccord » avec la gestion des pouvoirs publics.

Et « l’enjeu aujourd’hui est plus forte que toute crainte. (…) Nous avons appelé à une manifestation pacifique », a-t-il insisté, ne se faisant point de doute sur la menace qui pèserait sur « l’intégrité physique » des manifestants.

« Il n’est pas donné à n’importe qui de faire partie de ceux qui écrivent l’histoire de leur pays », a souligné le y’en-a-marriste, estimant que « les actes que nous poserons auront un impact » sur le futur du Sénégal.

Par ailleurs, Aliou Sané ne voit pas de mélange de genre par rapport à leur manifestation et l’ouverture de l’information judiciaire du procureur sur cette affaire des contrats pétro-gaziers… même s’il note qu’il y a « une crise de confiance entre l’institution et les citoyens ».

« Abidjan est candidate à devenir une des grandes métropoles mondiales » (Dominique Strauss-Kahn)

L’ancien Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), le Français Dominique Strauss-Kahn a estimé, mercredi dans un entretien avec APA, qu’Abidjan est « candidate à devenir une des grandes métropoles mondiales ».Interrogé par APA en marge  du séminaire sur la formulation de la politique nationale de la ville en Côte d’Ivoire, organisé par le ministère ivoirien de la Ville, Dominique Strauss-Kahn a fait remarquer que « la croissance démographique, très forte en Côte d’Ivoire, est un signe de la vitalité » avec « l’explosion » de la ville d’Abidjan.

« Avec Lagos, Luanda et quelques autres grandes villes du continent, Abidjan est certainement une candidate à devenir une des grandes métropoles insérées dans le réseau des métropoles mondiales qui, aujourd’hui, fonctionnent, un peu, comme à l’écart des états », indique M. Strauss Kahn ajoutant que « les métropoles sont devenues des entités qui vivent elles-mêmes et qui créent leurs propres économies ».

Si ce n’est pas encore le cas en Afrique, l’économiste français espère que « ça va le devenir et qu’Abidjan est un des cas qui peut réussir ».

Mais pour y parvenir, recommande-t-il, « il y a plusieurs politiques à mener qui luttent contre les logements insalubres, politiques d’infrastructures, problèmes de financement, problèmes d’inégalités sociales, problèmes d’environnement… », se réjouissant du séminaire qui est, déjà, « une réussite », car à sa connaissance, « c’est une des premières fois en Afrique qu’on se préoccupe directement des problèmes de la ville », souligne l’ancien Dg du FMI. 

Un séminaire de trois jours réunit, depuis mercredi à Abidjan, autour du thème « Construire ensemble la ville ivoirienne de demain » de nombreux experts en provenance de France, de Belgique, du Sénégal, du Maroc, du Rwanda, du Mali au nombre desquels Dominique Strauss-Kahn, ancien Directeur général du FMI, Pierre Andriamampianina, secrétaire général adjoint du Sommet Afrique-France 2020, Michèle Sabban, Administratrice du Fonds mondial de développement des villes…

Ghana : arrestation de huit présumés ravisseurs de jeunes Canadiennes

Huit personnes soupçonnées d’avoir kidnappé deux adolescentes canadiennes qui séjournaient au Ghana dans le cadre d’une mission de volontariat ont été appréhendées à Kumasi, a appris APA jeudi.Les suspects, dont trois Nigérians, ont été arrêtés mercredi matin au cours d’une vaste opération ayant conduit au sauvetage des filles enlevées, a indiqué le ministre de l’Information, Kojo Oppong Nkrumah, qui faisait face à la presse à Accra.

L’opération a été menée par les agents de sécurité ghanéens sans le soutien d’aucun service de renseignements étranger, a indiqué le ministre, ajoutant que la sécurité nationale, le département des enquêtes criminelles de la police du Ghana, le Bureau des enquêtes nationales (BNI), l’équipe spéciale des armes et tactiques et les renseignements de la défense étaient les agences mises à contribution pour secourir les filles et arrêter les suspects.

Poursuivant, il a souligné que l’ensemble de l’opération de sauvetage des filles n’a duré que 25 minutes au cours desquelles il y a eu un échange de tirs avec les deux Nigérians qui gardaient les otages Canadiennes. 

Ces dernières ont été transportées à Accra pour évaluation, a dit M. Nkrumah.

Ouverture à Abidjan d’un séminaire international sur la construction de la ville ivoirienne de demain

Un séminaire international de formulation de la politique nationale de la ville s’est ouvert, mercredi soir dans un grand hôtel abidjanais autour du thème « construire ensemble la ville ivoirienne de demain » sous l’égide du ministère ivoirien de la ville, a constaté, sur place APA, dans la capitale économique du pays.Selon le ministre de la Ville Albert François Amichia, la problématique de la ville, mieux, de la ville durable est aujourd’hui au centre de toutes les attentions, de par les défis et les opportunités qu’elle représente. 

Cette donne , a-t-il poursuivi dans son allocution d’ouverture, s’est particulièrement illustrée ces dernières années par les récents accords internationaux qui, pour la première fois, reconnaissent « les villes comme des acteurs de premiers plans pour agir et faire face aux défis mondiaux que sont le changement climatique, les migrations, la sécurité, l’inclusion sociale, l’emploi, l’égalité femmes–hommes ou encore la formation des jeunes ». 

«La Côte d’Ivoire qui connait un taux d’urbanisation avoisinant les 50%, à ce jour, avec une projection estimée à plus de 60% en 2030, doit aujourd’hui faire face aux vulnérabilités inhérentes à  l’urbanisation subie et parfois mal maîtrisée » a indiqué le ministre Amichia François.

Selon lui, l’armature territoriale ivoirienne repose sur trois catégories de villes, que sont: les grandes villes, telles qu’Abidjan, San-Pedro (deuxième ville portuaire du pays) et Yamoussoukro qui sont également des connecteurs globaux ; les villes régionales indispensables aux échanges commerciaux et qui relient les grandes villes du pays à la sous-région et les petites villes qui concentrent l’essentiel de la production agricole du pays. 

« Ces deux dernières catégories représentent les villes secondaires ou intermédiaires. Aujourd’hui, les disparités qu’elles présentent nous exigent d’y agir dans le cadre d’une stratégie équitable et concertée. Nous sommes appelés à bâtir les cités de demain, à repenser les villes ivoiriennes comme l’a souligné une étude récente de la Banque mondiale, qui indique d’ailleurs que notre pays se situe sur une trajectoire vertueuse pour accéder au statut des pays à revenu intermédiaire d’ici à 2030… », a-t-il fait remarquer. 

Cependant, l’accès a ce statut est intimement corrélé à un impératif de gestion rationnelle de l’urbanisation, autrement dit,  la croissance économique isolée des questions de croissance urbaine (démographique) ne suffit pas à stabiliser un développement durable. 

« C’est donc ce tableau mettant en relief les défis urbains et les opportunités qu’elles présentent qui nous conduit aujourd’hui à envisager une politique urbaine concertée, connectée et savamment projetée », a-t-il justifier la tenue du séminaire qui durera trois jours. 

De façon spécifique, a précisé M. Amichia, la ville ivoirienne  de demain devra être « une ville productive, basée sur le développement économique équitable comme composant essentiel à toute ville durable et génératrice d’emplois décents …, une ville inclusive favorisant la mixité et la cohésion sociale, une ville planifiée se projetant sur le long terme, une ville écologique intégrant l’efficacité carbone, une ville résiliente ayant une capacité d’adaptation aux différentes formes de contraintes et une ville sûre et saine, c’est-à-dire, une ville qui pratique l’inclusion et améliore la qualité de vie de ses citoyens…», a-t-il espéré. 

Auparavant, Michèle Sabban, Administratrice du Fonds mondial pour le développement des villes (FMDV), saluant l’initiative ivoirienne qui peut être accompagnante pour les autres pays, a émis le vœu de « trouver des solutions curatives pour les villes d’aujourd’hui (…) et planifier les villes de demain  et des enjeux à venir avec une population urbaine qui dépassera le milliard d’habitants dans moins d’une génération ». 

« Nous devons planifier dès à présent des villes accessibles, abordables et vivables pour toutes et pour tous. Et si les récents accords internationaux répondent à ces défis qui n’ont pas de prix pour l’humanité, ils ont en revanche un coût important pour la puissance publique et particulièrement en Afrique », a déclaré Mme Sabban. 

Sur les 90 milliards de dollars estimés nécessaires de mobiliser dans les 30 prochaines années  pour atteindre ces objectifs, seuls 25% viendront des ressources publiques et 75% de l’investissement privé, a-t-elle révélé appelant à « innover pour à la fois accompagner les politiques et dispositifs publics  à se développer dans les cadres fixés par les  accords tout en stimulant l’engagement des investisseurs privés ». 

Représentant le Premier ministre Amadou Gon, président de la cérémonie, le Ministre d’Etat, ministre de la défense Hamed Bakayoko a relevé que « nos villes sont au cœur de la création de richesses et d’emplois » car elles abritent avec leurs périphéries, « en majorité les industries et les entreprises » avec 70% du Produit intérieur brut (PIB) mondial. 

« La croissance démographique des villes constitue un enjeu majeur pour tous les gouvernants  et une préoccupation pour les populations elles-mêmes. Pour maintenir la cohésion sociale et garantir la sécurité, nos Etats ont la responsabilité de trouver des solutions concrètes aux problèmes de transport, de logement et de nuisance dans nos villes », a souligné M. Bakayoko, indiquant qu’en Côte d’Ivoire, « la politique de développement urbain a toujours été au cœur  de l’action gouvernementale ». 

Il a, par ailleurs, traduit l’engagement du gouvernement aux côtés du ministre de la ville pour donner « un contenu à son département comme le présent séminaire dont le gouvernement attend des solutions appropriées » le démontre.

De nombreux experts en provenance de France, de Belgique, du Sénégal, du Maroc, du Rwanda, du Mali au nombre desquels Dominique Strauss-Kahn, ancien Directeur général du FMI, Pierre Andriamampianina, secrétaire général adjoint du Sommet Afrique-France 2020 participent à ce séminaire meublé de table-rondes thématiques et qui sera sanctionné par un rapport général et des recommandations.

Mali : début d’un deuil national de 3 jours, après l’attaque de Sobanou

Le Mali a entamé ce jeudi un deuil national de trois jours, en hommage aux victimes de l’attaque terroriste de Sobanou qui a fait officiellement 35 morts, annonce le gouvernement dans un communiqué rendu public mercredi soir« Le Président de la République a déclaré un deuil national de trois (03) jours, à compter du jeudi 13 juin 2019 à zéro heure, sur toute l’étendue du territoire national en hommage aux victimes de l’attaque terroriste perpétrée le 10 juin 2019 contre les populations du village de Sobanou dans la Commune rurale de Sangha, Cercle de Bandiagara, Région de Mopti », souligne le communiqué, ajoutant que durant cette période les drapeaux seront mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics.

Par ailleurs, le gouverneur de la région de Mopti, région dont relève Sobanou, a été limogé, annonce le gouvernement qui avoir pris cette mesure en droite ligne des « leçons » tirées du « drame » de Sobanou.

Le gouverneur Sidi Alassane Touré était sur la sellette depuis que les tueries de masse se sont multipliées dans le centre du pays en début d’année.

Bien avant le massacre de Sobanou survenu dimanche dernier, un autre village du centre du Mali, en l’occurrence Ogassagou, a été le 23 mars dernier le théâtre d’une attaque sanctionnée par la mort de 160 personnes. Auparavant, 39 personnes avaient trouvé la mort le 1er janvier 2019 dans une attaque à Koulogon, autre village au centre du Mali.

Sénégal : Aliou Sall suspend sa plainte contre la BBC

Aliou Sall a suspendu les poursuites judiciaires promises contre le British Broadcasting Corporation (BBC) après la publication de l’enquête intitulée « Le scandale énergétique de 10 milliards de dollars (5855 milliards F CFA) », annonce l’avocat du frère du président Mack Sall, dans un communiqué dont APA a reçu copie mercredi.D’emblée, Me Mouhamadou Moustapha Dieng fait remarquer que son « client avait publiquement manifesté sa ferme volonté d’intenter des poursuites judiciaires contre les auteurs, co-auteurs ou complices de cette production ».

Toutefois, a-t-il souligné, « le ministre de la Justice a annoncé la saisine du Procureur Général de la Cour d’Appel de Dakar pour l’ouverture d’une enquête portant sur les mêmes faits ». Partant de là, l’avocat à la Cour a précisé que « les dispositions de la Loi pénale en vigueur font temporairement obstacles à cette détermination ».

A cet effet, le juriste a convoqué l’article 226 alinéa dernier du Code de Procédure Pénale qui dispose : « Dans toute autre circonstance et envers toute autre personne non qualifiée, lorsque le fait imputé est l’objet de poursuites commencées à la requête du Ministère Public, ou d’une plainte de la part du prévenu, il sera, durant l’instruction qui devra avoir lieu, sursis à la poursuite et au jugement du délit de diffamation ».

Par conséquent, Me Mouhamadou Moustapha Dieng en a conclu que « toute action judiciaire, engagée dans ces conditions, risque d’être paralysée par l’action du parquet. C’est pourquoi, nous avons engagé un recours non juridictionnel en attendant l’issue de l’action du ministère public ».

En d’autres termes, le conseil du Directeur Général de la Caisse de dépôts et consignations (CDC) a indiqué que « cette voie de droit (leur) commande de saisir au préalable la BBC d’une réclamation qui l’oblige à ouvrir une enquête sur la fiabilité des informations ainsi que sur le respect par la journaliste Mayeni Jones des normes éthiques régissant l’exercice de la profession ».

En cas de rejet de cette réclamation, l’avocat d’Aliou Sall se réserve le droit de porter l’affaire devant l’Office Fédéral de la Communication du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord (Ofcom), non sans mentionner que c’est « la seule instance de recours habilitée à se prononcer en appel » sur cette affaire.

Enfin, l’avocat à la Cour a informé que la « requête sera déposée auprès du médiateur de la BBC à Londres (Angleterre), ce mercredi 12 juin 2019».

Dans une enquête, la chaîne britannique a révélé qu’Aliou Sall aurait permis à Frank Timis, un homme d’affaires roumano-australien, de décrocher des contrats pétro-gaziers au Sénégal moyennant des rémunérations indues, c’est-à-dire 25.000 dollars (14,6 millions F CFA) par mois et pendant cinq ans. Ce qui fait un pactole de 1,5 million de dollars (878 millions F CFA) versé à Aliou Sall.

Pour l’heure, le mis en cause a nié en bloc toutes les accusations de corruption et son avocat Me Mouhamadou Moustapha Dieng a soutenu que « les faits rapportés (par la BBC) sont inexacts ».

Charm-el-Cheikh abrite le 1er Forum africain de lutte contre la corruption

La ville égyptienne de Charm el-Cheikh va abriter à partir de mercredi le premier Forum africain de lutte contre la corruption, avec la participation de 51 pays africains.Par Mohamed Fayed

Cette initiative égyptienne de coopération et de transfert d’expertise dans ce domaine, sera l’occasion d’aborder des efforts nationaux déployés par les pays africains en matière de lutte contre la corruption dans la perspective de mettre en œuvre les engagements continentaux et internationaux.

Ce forum, qui verra la participation des ministres africains de  la justice et de l’intérieur, des responsables des organes de lutte contre la corruption et des organes chargés de la reddition de comptes et des gains illicites dans les pays africains, se planchera sur  le rôle de la lutte contre la corruption dans le  développement du continent ainsi que du renforcement des capacités dans les divers aspects de la lutte contre ce fléau.

Selon les organisateurs, cette rencontre a pour objectif principal d’encourager les pays africains à adopter des politiques et des plans d’action pour éliminer la corruption, sensibiliser aux dangers de la corruption et mettre l’accent sur les efforts de développement et de modernisation à travers l’échange d’informations, d’expériences et la sensibilisation aux mesures et expériences nationales relatives à la lutte contre la corruption.

Le continent africain perd environ 50 milliards de dollars par à cause des flux financiers illégaux qui nuisent à l’économie et sapent les efforts de  développement du continent.

La police et des acteurs judiciaires échangent sur les violences basées sur le Genre

Des experts ont échangé, mardi à Abidjan, sur la coopération entre la police et les acteurs judiciaires dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon la Chef de Cabinet du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Elise Ouattara, «  la question de la prise en charge  des violences basées sur le genre a un long chemin qui a connu beaucoup de ralentissement ».

« Je pense que   nous sommes entrain de faire un bond qualitative et nous devrons nous en féliciter  », a-t-elle ajouté.

« Les acteurs judiciaires ne peuvent pas considérer cette question comme une question non essentielle parce que ça fait partie d’un de nos indicateurs de performances  dans toutes les actions d’évaluation du gouvernement », a insisté l’experte en Genre.

Mamadou Konaté, Coordinateur–projet du Programme d’appui au secteur  de la sécurité au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Représentant le représentant-Résident a précisé que son institution « depuis le début de l’année et l’ambassade des Etats Unis se sont engagées  pour faire  renforcer la réponse nationale  à la  problématique des violences sexuelles  basées sur le genre ».

Le projet d’appui au renforcement de la justice et des services de sécurité intérieure dans la réponse aux VSBG en Côte d’Ivoire (PARR/VSBG) se propose de renforcer « le professionnalisme des forces de sécurité intérieure dans la prise en charge des VSBG , l’efficacité de la justice en matière de prise en charge des cas de VSBG”.

Ce renforcement prendra également en compte  la confiance des populations dans les instruments légaux mis en place pour leur protection, les capacités nationales et celles des services de sécurité en matière de coordination et de collecte d’information sur les VSBG ».

Des agents des forces de sécurité et de défense du pays, des magistrats et plusieurs organisations internationales ont participé  à ces travaux.

Au terme de l’atelier qui réunit une trentaine de participants, un rapport final  sera remis au ministre de la justice pour la mise en œuvre d’une bonne prise en charge de ces violences.

Des affrontements entre transporteurs font 1 mort dans le sud d’Abidjan, (Préfet)

Des affrontements survenus lundi entre acteurs du transport ( Syndicalistes appelés gnambros dans le jargon ivoirien) ont fait un mort et des blessés à Koumassi dans le sud d’Abidjan, a appris APA mardi de source officielle.« Hier lundi 10 juin 2019, ont eu lieu des affrontements  entre acteurs du monde du transport de la commune de Koumassi. Ces  affrontements ont causé le décès d’un jeune homme de 16 ans. Des blessés  d’une certaine gravité ont été enregistrés dans quelques formations  sanitaires», a indiqué Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’Abidjan dans une  note d’information, soulignant que la cause de cette altercation est la  gestion des gares du grand carrefour de Koumassi.  

M. Toh Bi qui est allé  s’enquérir mardi de la situation dans cette commune, a regretté que les  affrontements de ce genre sont récurrents et ont atteint une «  dimension de violence particulière » ces dernières semaines. 

«  L’activisme des groupes isolés violents ou criminels au sein d’une  communauté aussi importante et stratégique que la communauté du  transport sera combattu», a prévenu l’administrateur mettant en garde « tous ceux qui participent à de telles violences, acteurs ou complices».

Iftar à Médine : un grand moment de partage de nourriture sur fond de piété

La coupure du jeûne dans l’immense Masjid al-Nabawi (mosquée du Prophète) de Médine, la « ville lumineuse » où reposent Mohammed (Paix, bénédictions et salut sur Lui, PBSL) et ses compagnons Abou Bakr et Omar, est un inoubliable moment de partage de nourriture orchestré par des milliers de fidèles dont la générosité n’est en rien freinée par la différence de leurs lieux de provenance.Deux heures de temps déjà avant l’âzane du crépuscule, l’appel à la prière symbolisant l’heure de la coupure du jeûne, le service de distribution alimentaire est enclenché à l’intérieur de la mosquée. Sur de longues toiles étalées devant chaque rangée de fidèles sont déposés plusieurs mets : pain, dattes, boites de lait caillé, noix de cajou et café chaud.

Au fur et à mesure qu’on orne les toiles et qu’approche l’heure de la coupure, des fidèles récitent fiévreusement le Coran là où d’autres, debout devant le mausolée du Prophète (PBSL), formulent tous les souhaits qu’ils ont en tête, conformément au récit mohammadien qui enseigne que la prière avant l’iftar est de facto exaucée.

Quelques fidèles, dans l’attente de l’appel à la prière, font preuve de générosité en partageant avec leurs voisins une partie de la nourriture qu’ils viennent de recevoir.

C’est le cas de ce Pakistanais. Venu à Médina après sa oumra, il a confié à l’envoyé spécial de APA que le nom du « Sénégal » ne lui disait rien, mais s’est par contre montré très généreux en partageant son eau de « zam-zam », ses dattes et son lait caillé. Ce breuvage est mélangé ici avec une épice avant qu’on y trempe son pain.

Si dans les mosquées sénégalaises, on coupe le jeûne avec des dattes, du café et quelques gorgées pour ensuite prier, le procédé est tout autre à Médine ou à La Mecque. Dans ces deux villes « sacrées », séparées par une distance de 400 km, l’Iftar (ndogou, en wolof) est plus consistant. Ainsi, il  peut prendre une bonne dizaine de minutes avant la prière du crépuscule.

Quand à un peu plus de 19h, retentit l’âzane dans cette ville qui a accueilli le prophète Mohammed (PBSL) il y a 1440 années, les fidèles coupent aussitôt leur jeûne, qui démarre en Arabie Saoudite à un peu plus de 4 heures du matin.

Grand moment de solidarité et de partage, la rupture dans la sainte de Médine donne lieu à incessant échange de nourritures où les gobelets d’eau et les dattes volent de main en main.  Chaque fidèle cherchant coûte que coûte à partager avec son « frère », dans le but d’avoir une pluie de bénédictions divines.

Toutefois à La Mecque et à Médine, n’importe qui n’est pas habilité à distribuer de la nourriture pour l’Iftar, selon Cheikh Horma, journaliste mauritanien qui atteste avoir regardé « beaucoup de documentaires » sur les pratiques du Ramadan en Arabie Saoudite.

Selon ce confrère, la distribution alimentaire pendant le Ramadan est depuis des siècles la « chasse gardée » de certaines familles ou tribus de La Mecque et de Médine. A l’en croire,  l’opération qui « s’hérite de père en fils » s’avère délicate, surtout dans sa phase concernant le respect de la configuration des rangées des fidèles.

De même, soutient-il, ces familles — dont certaines sont parmi les exploitants du pétrole — sont les seules ayant la possibilité de distribuer de la nourriture dans l’enceinte de la mosquée, puisqu’elles ont une autorisation publique « renouvelée » en permanence.

« Les Saoudiens aiment partager, surtout en période de Ramadan. Partout ils hèlent les gens à venir couper leur jeûne avec eux. C’est une culture ici », a conclu Cheikh Horma.

Cette assertion s’est vérifiée loin de La Mecque et de Médine quand, à la mosquée de l’aéroport de Djeddah où s’apprêtait à embarquer pour le retour l’envoyé spécial de APA,  un groupe d’hommes assis en cercle l’a chaleureusement prié de venir partager l’Iftar. Au menu de ce dernier repas pris en terre sainte de l’Islam : du pain et du lait caillé.

ODD:le PNUD disposé à accompagner la Côte d’Ivoire pour relever de nouveaux défis

Mme Ahunna Eziakonwa, Directrice du Bureau Régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner le gouvernement ivoirien dans le relèvement des nouveaux défis en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD), rapporte le communiqué qui a sanctionné sa visite du 22 au 28 mai à Abidjan.Au cours de ses différentes rencontres avec les ministres Nialé Kaba (Plan et Développement), Amon-Tanoh (Affaires Etrangères) et Alain Donwahi (Eaux et forêts), Mme Ahunna et les autorités ivoiriennes se sont mutuellement félicités de la qualité du partenariat entre la Côte d’Ivoire et le PNUD. 

« La Directrice a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner le Gouvernement dans le relèvement des nouveaux défis en lien avec les ODD dont la mise en œuvre, selon elle, + oblige a changé de manière de travailler pour plus d’inclusivité et de durabilité+ », indique le communiqué. 

En compagnie du ministre Alain Richard Donwahi, la Directrice du Bureau régional  Afrique s’est rendu dans la Forêt classée de Besso, située dans le Département d’Akoupé (140 km à l’Est), couvrant une superficie de 21.565 ha en réaménagement dans le cadre d’un partenariat public-privé.

 Cette visite a conforté l’engagement du PNUD de renforcer son partenariat avec la Côte d’Ivoire en faveur du renforcement de la gouvernance forestière et développement de l’économie verte.  

A cet effet,  Ahunna Eziakonwa a déclaré que « l’établissement d’un Laboratoire d’accélérateurs pour adresser les défis du secteur serait une opportunité pour faire éclore des solutions innovantes et engager davantage les jeunes à s’y investir », renseigne le texte.   

Mme Ahunna s’est également entretenu avec la société civile sur le rôle des femmes et de jeunes dans le relèvement des défis politiques et socio-économique de la Côte d’Ivoire ainsi qu’avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) « compte tenu du rôle important que le secteur privé joue dans la réalisation des ODD ».

« Avant de conclure sa visite en Côte d’Ivoire, Mme Ahunna Eziakonwa a eu une séance de travail avec les Partenaires Techniques et financiers sur l’aide au développement et le rôle que le PNUD doit jouer dans le renforcement de son efficacité et du dialogue de haut niveau avec les autorités nationales », indique-t-on. 

Elle a profité de cette occasion pour rappeler « l’engagement et l’avantage comparatif du PNUD à soutenir la planification stratégique du développement pour la réalisation des ODD et explorer les moyens de promouvoir des financements innovants en faveur des ODD ». 

Le PNUD forge des partenariats à tous les niveaux de la société pour aider à construire des nations résilientes, afin de mener à bien une croissance qui améliore la qualité de vie de chacun.  

Présent dans environ 170 pays et territoires, le PNUD offre  une perspective mondiale et des connaissances locales au service des peuples et des nations. 

 

Affaire «Taxis-motos à Abidjan » : « l’entreprise Heetch a violé la mesure d’interdiction » (Ministère)

Le ministère des Transports dément avoir autorisé l’entreprise Heetch Côte d’Ivoire à exercer son activité de « motos taxis à la demande à Abidjan », estimant que cette entreprise « a violé la mesure d’interdiction », rapporte un communiqué de Samou Diawara, Chef de service Communication et Relations publiques au ministère, transmis jeudi à APA.En effet, explique M. Diawara, à travers son communiqué daté du 2 mai 2019, le ministère des Transports a souligné l’interdiction sur l’ensemble du District d’Abidjan, de l’activité de transport public de personnes par les engins à deux et trois roues, communément appelés « motos taxis ». 

«En dépit de cette interdiction, il nous a été donné de constater depuis quelques jours que la société Heetch Côte d’Ivoire a lancé une phase expérimentale de + location de motos taxis avec chauffeurs à Abidjan +, en violation du communiqué du 02 mai 2019 », déplore-t-il. 

Selon lui, le ministère des Transports affirme que « sa position sur ce sujet a été clairement exprimée au représentant de la société Heetch Côte d’Ivoire, au cours d’une séance de travail tenue le lundi 27 mai 2019 ».

« Aussi, le ministère des Transports se réserve le droit de faire appliquer la mesure d’interdiction de transport public de personnes par les engins à deux et trois roues dans le District d’Abidjan », conclut-il, saluant « le civisme des compatriotes qui exerçaient dans les motos taxis et qui ont accepté de se soumettre » à la décision du gouvernement.

Hausse du prix du kilogramme de la viande de bœuf sur des marchés d’Abidjan

Le prix du kilogramme de la viande de bœuf a connu une légère hausse sur des marchés d’Abidjan passant de 2200 FCFA/kg à 2400 FCFA pour la « viande avec os» et de 2500 FCFA/kg à 3000 FCFA pour la « viande sans os», a constaté APA jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« L’augmentation est due au nouveau tarif lié à la modernisation de l’abattoir. Le tarif d’abattage qui était de 4000 FCFA par bête est passé à presque 25.000 FCFA. Donc cela entraîne un coût supplémentaire auprès de ceux qui nous approvisionnent », a expliqué jeudi à APA, un boucher du marché « Au Bar de Samaké» dans la commune populaire d’Abobo, au Nord d’Abidjan.

Selon lui, malgré cette légère hausse, « il n’y a pas de rupture d’approvisionnement contrairement à ce qui se dit». Poursuivant, il a assuré que les autorités de tutelle ont indiqué au terme d’une rencontre avec les grévistes,  qu’une solution sera trouvée à cette crise d’ici lundi prochain.

 Comme lui, plusieurs autres bouchers interrogés,  ont confirmé  cette augmentation du prix de la viande de boeuf. Après la mise en service du nouvel abattoir de Port-Bouët, le plus grand parc à bétail de la capitale économique ivoirienne, les chevillards et bouchers dudit abattoir ont appelé depuis le 20 mai dernier à un arrêt pour disent-ils, protester contre une hausse des taxes d’abattage des bêtes.

Dimanche, ils ont appelé les autorités ivoiriennes à la discussion craignant une pénurie de viande sur le marché. 

De son côté, le ministère des ressources animales et halieutiques ( la tutelle) a estimé que les bouchers et chevillards sont réfractaires à la modernisation de l’abattoir assurant par ailleurs, les populations que « toutes les dispositions ont été prises en vue du ravitaillement des marchés d’Abidjan en viande saine et de qualité ainsi que l’approvisionnement en bétail de tous les abattoirs d’Abidjan ».

Des journalistes Africains formés sur le développement durable par la BAD à Abidjan

Vingt et sept journalistes issus de différentes régions de l’Afrique ont entamé jeudi au siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, une formation sur les questions du développement durable avec à la clé la visite d’un pôle de croissance à Yamoussoukro.Durant trois jours, ces journalistes seront instruits sur le  développement durable et le Programme High 5 de la BAD, la feuille de  route de l’institution financière, qui met l’accent sur cinq grandes  priorités pour transformer la qualité de vie des populations  africaines. 

Les High 5 prônent notamment une  croissance inclusive et verte. Elles allient l’Agenda 2030 de  l’Organisation des Nations-Unies (ONU) ainsi que l’Accord de Paris sur  le climat à l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). 

Cet  atelier vise à amener les journalistes participants, au-delà des  déclarations et des communiqués de presse, à diagnostiquer les besoins  réels des communautés à travers l’Afrique, avec des regards de décideurs  pour comprendre que le monde des affaires peut jouer un rôle dans le  développement durable.  

A Yamoussoukro, la  capitale politique du pays, située dans le centre ivoirien, les  journalistes auront à faire, vendredi, un reportage dénommé « Projet  Bélier ». Cela devrait leur permettre d’enquêter, analyser et de rendre  compte dans des groupes de travail. 

Selon  Victor Oladokun, directeur de la communication et des relations  extérieures de la BAD, « les journalistes ont un rôle critique dans le  plaidoyer » pour une croissance inclusive et un développement durable du  continent. 

La formation, faite en  collaboration avec la Fondation Reuters, propose des outils et des  astuces pour identifier des idées innovatrices susceptibles de répondre  aux besoins des populations dans leurs pays. Et ce, en vue de susciter  le débat autour du développement durable. 

La  Fondation Thomson Reuters, la branche caritative du Groupe Thomson  Reuters et leader mondial de l’information, propose aux journalistes  professionnels une formation continue autour de sujets diverses et du  principe d’une couverture indépendante, factuelle et fiable de  l’actualité.  

Conflits intercommunautaires : plusieurs chefs traditionnels tchadiens suspendus

Le sultan du Ouaddaï, Mahamat Ourada, et plusieurs autres chefs traditionnels de cette partie de l’Est du Tchad, théâtre ces derniers jours de meurtriers affrontements intercommunautaires, ont été suspendus de leurs fonctions, aux termes de deux arrêtés publiés ce jeudi par le ministre de la Sécurité publique.Mahamat Abali Salah reproche aux concernés un « laxisme avéré et (une) complaisance à outrance dans la gestion des affaires du sultanat, laissant ainsi s’instaurer un désordre total engendrant une confrontation meurtrière entre communautés ».

Le sultanat du Ouaddaï, un des plus anciens du pays, et les sous-préfectures nomades d’Abougoudam, de Marfa, de Chokoyan et d’Abdi, fiefs des chefs traditionnels mis en cause, se trouvent dans les provinces du Ouaddaï et Sila, zone des conflits intercommunautaires meurtriers.

Selon un bilan dressé par des organisations de défense de droits de l’Homme, environ 50 personnes ont trouvé la mort suite aux conflits ayant opposé des éleveurs nomades à des agriculteurs.

Les filets sociaux toucheront les populations du village Anonkoua-Kouté d’Abobo (Ministre)

Les populations du village Anonkoua-Kouté d’Abobo, dans le Nord d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne seront touchées par les filets sociaux productifs, a annoncé, mercredi, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté Pr Maritou Koné.« Anonkoua-Kouté qui a souffert de la crise postélectorale a su relever les défis (…) », a déclaré  la ministre Mariatou Koné qui s’exprimait au cours d’une cérémonie de don aux femmes de ce village dans la foulée de la célébration de la fête des mères.

«Vous devrez être des ambassadrices de la paix, de la cohésion sociale. Evitons de nous faire justice nous-mêmes par ces violences qui endeuillent les familles», a-t-elle lancé aux femmes rassemblées au foyer des jeunes du village, insistant que « nous devrons cultiver et entretenir la culture de la paix ».

Cette crise postélectorale de 2010-2011 a été marquée par des « pillages » d’Anonkoua-Kouté dont des habitants ont été parfois contraints à « l’exil ».  Selon la ministre Mariatou Koné, sept personnes de ce village ont trouvé la mort pendant ces événements malheureux.

Répondant aux doléances formulées par les populations, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a rassuré que le village Anonkoua-Kouté bénéficiera également des filets sociaux productifs mis en place par le gouvernement avec l’appui de la Banque mondiale.

Le projet filets sociaux vise à améliorer les revenus des populations vulnérables dans les régions rurales, sélectionnées parmi les plus pauvres du pays, et à créer une « résilience de long terme » basée sur les capacités des bénéficiaires à auto-générer les conditions de leur autonomisation sociale et économique.

Quelque 35 000 ménages ont bénéficié dans la phase pilote de cette aide directe à travers des transferts monétaires, financée à hauteur de 25 milliards FCFA par la Banque mondiale (BM) sur la période 2015-2020. La contribution de l’Etat ivoirien est de 10%, soit 2,5 milliards FCFA.

La Banque mondiale prévoit 100 millions de dollars US (56,48 milliards FCFA) supplémentaires. Et ce, en vue de permettre à un grand nombre de personnes vulnérables de sortir de la pauvreté à travers des activités génératrices de revenus.

Six chefs d’Etat attendus aux obsèques d’Etienne Tshisekedi, jeudi

Six chefs de l’Etat africains sont attendus aux obsèques de l’opposant et ancien Premier ministre, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, père de l’actuel président de la République, décédé à Bruxelles, en Belgique, le 01er février 2017 des suites d’une embolie pulmonaire à l’âge de 84 ans.Ces six chefs d’Etat sont le Congolais Dénis Sassou Nguesso, l’Angolais Joao Lourenco, le Zambien Edgar Lungu, le Togolais Faure Gnassigbe, le Guinéen Alpha Condé et le Rwandais Paul Kagame.

Au programme de ces obsèques qui vont se dérouler du 30 mai au 01er juin à Kinshasa, il est notamment prévu l’arrivée de la dépouille le 30 mai ainsi que des hommages officiels le vendredi 31 mai au stade des Martyrs avant l’inhumation prévue le samedi 01er juin au mausolée spécialement conçu à cet effet dans la commune de la N’sele, à l’Est de Kinshasa.

Le gouvernement a décrété que la journée du jeudi 30 mai sera « chômée et payée » à Kinshasa afin de permettre à la population de réserver « un accueil digne » au premier ministre honoraire Etienne Tshisekedi.

Dans la ferveur de la Omra, le très couru petit pèlerinage

Moins populaire et moins protocolaire que le hajj auquel prennent part annuellement des millions de fidèles du monde entier, la Omra ou petit pèlerinage draine tout de même d’immenses foules constituées de personnes, désireuses de sacrifier à ce rite surérogatoire dont le point focal est la Sainte Kaaba (Masjid al Haram).Parmi les milliers de fidèles tournant inlassablement ce dimanche 26 mai autour de la Kaaba après la prière crépusculaire, se trouve le Marocain Aboubaker Abisourour. En tenue de sacralisation (une étoffe blanche autour des hanches, une autre étoffe sur le torse et ne laissant déborder que l’épaule droite), Abisourour est aux anges en effectuant sa troisième Omra. La première qu’il qualifie de « spéciale » avait eu lieu en 1998.

Vivant aujourd’hui à Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, cet ancien fonctionnaire de la Banque mondiale a profité de son invitation à la conférence sur les valeurs de la modération et du juste milieu à la lumière du Coran et de la Sunna prophétique, organisée par la Ligue islamique mondiale, pour goûter à nouveau aux joies du rite surérogatoire.

Ce faisant,  Abisourou qui a monté aux USA l’académie « Ibn Haldoun » pour participer à l’éduction islamique des enfants « nés dans la diaspora » et a aidé à organiser une grande conférence à New York pour montrer le vrai visage de l’islam, boit presque comme un néophyte les paroles du Mauritanien Mohamedy, lui servant de guide dans sa Omra.

Habitué de la Mecque, ce dernier, commerçant de son état, y passe très souvent ses ramadans. Il est ainsi très au fait des pratiques et invocations du petit pèlerinage.

Il est subdivisé en trois principales étapes : la sacralisation à faire avant l’entrée à la Mecque pour les étrangers, la circumambulation de la maison sainte (Kaaba) et les allers et retours au pas de course entre Safa et Marwah, à sept reprises pour chaque randonnée.

L’une des étapes les plus pénibles, la circumambulation de la Kaaba demande une certaine assise physique. Un obstacle que semblent ignorer les hommes et femmes du troisième âge. Mus par la foi,  ils rivalisent d’ardeur aux côtés des personnes plus jeunes et parviennent à toucher dans un élan d’extase la Kaaba, un édifice multimillénaire construit par le prophète Abraham et son fils Ismaël.

Dans le même temps, des handicapés n’ayant peut-être pas les moyens de payer de gros bras pour bénéficier d’une chaise roulante, trouvent des ressources puisées on ne sait d’où pour faire comme n’importe quelle personne valide le tour de la Kaaba.

La même ardeur est observée chez les valides ou invalides faisant 7 fois le trajet de 450 mètres entre Safa de Marwah, soit plus de trois kilomètres avalés au rythme d’incessantes invocations.

Cette étape symbolise l’errance de Hajar, l’épouse d’Abraham, à la recherche d’eau pour son fils Ismaël dans le désert. Une errance qui fut d’ailleurs payante : puisque d’après les récits scripturaires, c’est de là-bas que l’Ange Gabriel est venu la secourir, faisant ainsi jaillir miraculeusement d’un puits l’eau de « zam zam ».  Depuis lors, ce point d’eau continue de désaltérer tout musulman se rendant à la Mecque.

C’est après cette étape, ponctuée de deux prières faites à la suite de la circumambulation devant la Kaaba, que prend fin pratiquement la Oumra. Avant ce gong final,  il y a des pratiques méritoires à accomplir : s’enlever des touffes de cheveux ou se raser la tête et se couper les ongles.

Par ailleurs, se rendre à la Mecque pour le pèlerinage est considéré comme une « chance » par beaucoup d’étrangers, notamment les musulmans africains. Cette ville sainte est considérée comme le lieu d’exaucement par excellence des prières adressées à Allah. De ce fait, le pèlerin emporte beaucoup de recommandations de ses proches et connaissances afin de prier pour eux pour un avenir radieux, pour le paradis pour les morts et la protection contre le mauvais sort.

Ainsi, ce journaliste sénégalais, venu couvrir la conférence de la Ligue islamique mondiale, a reçu, entre autres recommandations, des prières à formuler pour une de ses amies qui souhaite trois choses : « une santé de fer, un meilleur emploi et un bon mari ».

Une autre connaissance lui a demandé de se concentrer «10 minutes» devant la Kaaba en pensant à elle là où une autre veut qu’il touche pour elle l’édifice sacré.

Quoi qu’il en soit, la Omra attire de nombreux musulmans dont ceux du Caucase. Ces derniers ne sont pas découragés dans leurs dévotions par la forte canicule mecquoise, contre laquelle des vapeurs d’eau artificielle sont, telles des pluies fines, déversées sur les fidèles faisant la circumambulation.

Si, pour renforcer leur foi et multiplier les prières à La Mecque, beaucoup profitent du Ramadan, qui tire à sa fin, pour faire la Omra, d’autres, comme cet avocat sénégalais, compte rester dans la ville sainte bien après l’Aïd-el-fitr  (Korité ou fin du jeûne), histoire de recueillir le maximum de bénédictions.