Découverte d’un diamant bleu de 20 carats en Afrique du Sud

La mine de diamants sud-africaine Petra Diamonds a découvert un diamant bleu de 20 carats à Cullinan.Décrivant le joyau comme un diamant de qualité « exceptionnelle » de 20 carats, la société a déclaré mardi que la découverte de ce diamant montre que la mine de Cullinan reste une source importante de diamants bleus rares dans le monde.

« Cette découverte démontre non seulement la qualité des actifs de Petra car,  la mine de diamants de Cullinan demeure une source importante de diamants bleus rares, mais elle confirme également la présence de pierres exceptionnelles dans le gisement de Cullinan ainsi que la capacité de l’usine de la mine à récupérer le spectre complet des diamants », a déclaré la société dans un communiqué.

Fondée en 1905 et source de la collection de diamants royaux britanniques, Petra n’en est pas à sa première découverte de diamants rares car, ayant déjà découvert un diamant exceptionnel de 424,89 carats à la même mine en avril 2019.

Il y a quatre ans, le mineur a découvert « The Blue Moon of Josephine » (un diamant bleu de 29,6 carats) qui a atteint un prix de 48,5 millions de dollars US, dans ce qui était alors présenté comme un prix record mondial par carat aux enchères pour tout diamant.

Visite en Afrique du Sud de la jeune famille royale britannique

La jeune famille royale britannique comprenant le prince Harry, son épouse Meghan et son fils Archer, sont arrivés au Cap lundi pour une visite de dix jours en Afrique du Sud et se sont rendus directement dans l’un des quartiers les plus défavorisés du pays, le Township de Nyanga, dans la Ville mère.Officiellement connu sous le nom de duc et de la duchesse de Sussex, le couple a rendu visite au programme d’autonomisation des filles de Nyanga Mbokodo, où il a parlé à des enfants de la rue et interagi avec la communauté, alors que la presse prenait des photos de la famille royale qui souriait en dansant avec des filles habillées en costume traditionnel.

Le Prince Harry a déclaré : « Nous sommes extrêmement reconnaissants de pouvoir vous écouter et d’apprendre de vous sur les questions qui façonnent votre vie de tous les jours dans cette communauté. C’est ce dont il s’agit: une communauté où hommes et femmes ont un rôle vital à jouer ».

« En ce qui concerne ce que votre président (Cyril Ramaphosa) a déclaré la semaine dernière (concernant la violence sexiste), aucun homme n’est né pour nuire aux femmes. C’est un comportement appris et un cycle qui doit être rompu. Meghan et moi sommes vraiment inspirés par votre résilience, votre esprit, votre sens de la communauté et votre conviction en un meilleur avenir pour tous ceux qui sont ici », a-t-il poursuivi.

La duchesse Meghan, qui défend les droits des femmes, a déclaré que « lorsque les femmes sont responsabilisées, toute la communauté s’épanouit. Votre engagement envers ce qui est juste nous donne à tous de l’espoir. Vous devez continuer ».

En dehors de l’Afrique du Sud, le prince Harry devrait se rendre seul en Angola, au Botswana et au Malawi, selon le programme établi. Pendant ce temps, Meghan et Archer resteront en Afrique du Sud.

La Mauritanie suspend l’exploitation du sable noir du littoral

La ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Mariem Bekaye a annoncé, vendredi à Nouakchott, que son département a suspendu les autorisations d’exploitation du sable noir dans les zones du littoral.S’exprimant au cours d’un point de presse, Mme Bekaye a expliqué que cette zone a connu l’émergence de nombreuses activités multisectorielles sans tenir compte de la fragilité de l’écosystème ni du type d’exploitation.

Elle avait présenté jeudi dernier au Conseil des ministres une communication concernant les impacts environnementaux de l’exploitation du sable noir du littoral. Cette communication met en exergue l’intérêt de la ceinture de protection contre l’Océan atlantique que représente le cordon dunaire pour la ville de Nouakchott.

La ministre a insisté sur l’urgence de la suspension de toute autorisation d’exploitation des terres noires en attendant une évaluation stratégique environnementale de l’écosystème du littoral mauritanien.

Une telle évaluation, a-t-elle souligné, permettra de déterminer les zones à risques qui nécessitent un arrêt immédiat de l’exploitation.

La BM finance un projet énergétique au Mozambique et au Malawi

L’Association internationale de développement (AID), l’organisme de prêt de la Banque mondiale, a approuvé des subventions et des prêts totalisant 57 millions de dollars pour un projet visant à interconnecter les réseaux électriques mozambicain et malawien.La partie mozambicaine du projet comprend la construction d’une ligne électrique de 135 kilomètres et de 220 kilovolts reliant le poste de Matambo à Phombeya, au Malawi.

Du côté du Malawi, environ 75 km de ligne de transport de 220 kilovolts seront construits et une nouvelle sous-station de 220 kilovolts serait installée à Phombeya.

Comme ailleurs en Afrique, les deux pays ont connu des pénuries chroniques d’électricité et le projet constitue une nouvelle étape dans le développement d’un réseau électrique en Afrique australe.

La Banque mondiale a déclaré vendredi dans un communiqué que son conseil d’administration a accepté d’accorder au Mozambique un don de 42 millions de dollars, tandis que le Malawi recevra un prêt de 15 millions de dollars, tous deux de l’AID.

Le projet, indique le communiqué, permettra aux deux pays de s’engager dans le commerce bilatéral et régional d’électricité dans le Southern African Power Pool (SAPP).

« Le nouveau projet d’interconnexion régionale Mozambique-Malawi établira une liaison de transmission entre les deux pays pour répondre à la demande croissante d’électricité au Malawi et créer des opportunités de commerce dans le cadre du SAPP », a déclaré Dhruva Sahai, chef de l’équipe spéciale du projet.

« Le projet répond aux priorités sectorielles du Mozambique pour devenir une plaque tournante régionale de l’énergie, en exportant de l’électricité au Malawi. Cela augmente également le potentiel d’exportation d’électricité du pays par le biais du SAPP vers de nombreux autres pays à l’avenir », a noté Mark Lundell, Directeur régional de la Banque mondiale au Mozambique.

Afrique du Sud – Xénophobie: 315 Nigérians rapatriés après des attaques

Un deuxième groupe de trois-cent-quinze nigérians, fuyant les violences xénophobes en Afrique du Sud, est arrivé mercredi soir au Nigéria, accueilli à l’aéroport international Murtala Muhammed de Lagos par le gouvernement qui a remis 50 dollars à chacun d’entre eux.Le rapatriement a été effectué par Air Peace, une compagnie aérienne privée qui a déployé à cette fin un avion B777 portant le numéro d’enregistrement 5N-BWI.

A sa descente d’avion, Chuks Okoma, l’un des rapatriés, a remercié Dieu d’avoir épargné sa vie face aux épreuves auxquelles sont confrontés ses compatriotes en Afrique du Sud.

Dans le pays de Nelson Mandela, Okoma affirme y avoir vécu six ans sans travail, au même titre que Michael Udoh. Ce dernier, pour sa part, s’était heurté maintes fois au renouvellement de son permis de travail, faisant de lui un sans-emploi.

Les rapatriés ont été reçus par Abike Dabiri-Erewa, présidente de la Commission des Nigérians de la diaspora, Allen Onyema, président d’Air Peace et Jermaine Sanwo-Olu, Assistant spécial du gouverneur de l’Etat de Lagos pour la diaspora, qui a remis l’aide au nom du gouverneur Babajide Sanwo-Olu.

Selon Jermaine Sanwo-Olu, qui qualifie de « palliatif » le don en espèces, les rapatriés de l’Etat de Lagos seraient transférés au Fonds d’affectation spéciale pour l’emploi de l’Etat de Lagos (LSETF) où ils devraient être formés à l’acquisition de compétences.

Pour Dabiri-Erewa, ils seraient identifiés en fonction de leurs états d’origine afin d’accompagner les efforts du gouvernement fédéral pour leur réintégration, ajoutant qu’il y avait une équipe médicale sur le terrain pour fournir une assistance aux personnes souffrant de problèmes de santé.

Par ailleurs, a-t-elle souligné, la Haute Commission du Nigeria (ambassade) travaillait avec les autorités sud-africaines pour réduire les retards inutiles qui caractérisaient jusque-là les opérations d’évacuation.

Environ 506 Nigérians attendent encore d’être évacués après avoir volontairement manifesté leur intérêt pour le retour au bercail.

Selon plusieurs rapports, le président de la compagnie aérienne Air Peace a déclaré que certains Nigérians étaient bloqués en Afrique du Sud depuis plus de quatre ans et ne pourraient pas rentrer chez eux en raison de difficultés financières et du manque de documentation appropriée.

« Ce qu’Air Peace fait pour évacuer les Nigérians d’Afrique du Sud s’inscrit dans le cadre de notre soutien au gouvernement du président Muhammadu Buhari et nous le faisons sans réserve », a-t-il indiqué, appelant le « gouvernement de poursuivre son action pour faciliter le retour en douceur des Nigérians ».

Robert Mugabe : la chute d’un héros devenu un « démon »

Peu de dirigeants africains ont autant marqué le monde que Robert Mugabe, l’ex président zimbabwéen décédé le 06 septembre 2019 à l’âge de 95 ans. Selon les convictions politiques des uns et des autres, « Oncle Bob » (son surnom) était un héros, un méchant, un démon ou un ange.Admiré pour ses prouesses oratoires et sa profonde conviction quant au rôle subalterne des noirs dans les affaires mondiales, Mugabe était l’un des rares dirigeants africains à pouvoir captiver un auditoire, grâce à sa capacité à articuler avec éloquence les problèmes mondiaux du point de vue des pays du Sud.

Né le 24 février 1924 dans le district de Zvimba au Zimbabwe, Mugabe était le champion de la libération politique et économique des Africains. Il n’a jamais été facilement intimidé par les répercussions de sa résistance ou de sa remise en question de l’hégémonie occidentale.

Pour cette raison, le Zimbabwe et lui-même ont eu à souffrir des sanctions économiques que l’Occident leur a imposées depuis 2003.

Il était l’un des rares partisans de la réforme du système financier international, qui impose des conditions strictes à l’aide au développement de l’Afrique.

Il a toujours insisté sur le fait que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, dominés par les Etats-Unis, adoptaient des approches biaisées et sélectives, et devaient être réformés de manière à répondre aux besoins de développement de l’Afrique et du reste du monde en voie de développement.

Mugabe a donné un message d’espoir et d’unité à des millions de ses compatriotes lorsqu’il est devenu le premier noir nommé Premier ministre au Zimbabwe, devenu nouvellement indépendant le 18 avril 1980.

Durant les premières années de son règne, il n’a pas déçu à propos de sa promesse d’améliorer les conditions de vie des Zimbabwéens. L’un de ses succès a été sa capacité à mettre en place un système éducatif gratuit dans les années 1980 et 1990, qui était envié par de nombreux pays voisins du Zimbabwe et même par d’autres pays plus lointains.

Sous son règne, le Zimbabwe est resté l’un des pays ayant l’un des taux d’alphabétisation les plus élevés d’Afrique subsaharienne, dépassant en moyenne 90% de la population au cours de la plus grande partie des 30 dernières années.

Le système de fourniture de soins de santé du Zimbabwe était l’un des meilleurs en Afrique au cours de la première décennie de son indépendance, avant qu’il ne commence à s’effondrer à la fin de ses 37 ans de règne, en raison d’un manque d’aide budgétaire et de la corruption.

Cependant, la plupart de ses réalisations survenues au début du règne ont été gâchées par un certain nombre de mauvais choix.

Selon certains observateurs, le dirigeant zimbabwéen a opéré un tournant décisif en janvier 1992, à la mort de sa première femme, Sally, considérée par beaucoup comme la seule personne qui était capable de le conseiller et de le retenir.

Sarah Francesca Hayfron, plus connue sous le nom de Sally, était une Ghanéenne que Mugabe a rencontrée lorsqu’il enseignait dans ce pays d’Afrique de l’ouest et qu’il a épousée en avril 1961.

Environ quatre ans après la mort de Sally, Mugabe officialisa son union avec sa petite amie, Grace Marufu, avec laquelle il entretenait une relation amoureuse, alors que sa première femme se battait contre une maladie du rein qui lui a coûté la vie.

Le couple s’est marié en août 1996, mais avait déjà trois enfants. Le premier est né alors que Sally était encore en vie.

Les choses ne furent plus jamais les mêmes pour l’homme que chérissaient jadis les Zimbabwéens.

L’ancien président du Zimbabwe a été à l’origine de la colère de l’Occident lorsqu’il a ordonné aux agriculteurs blancs de quitter leurs propriétés en 2000 dans le cadre d’un vaste programme de réforme agraire qu’il considérait comme nécessaire pour remédier aux inégalités historiques dans l’appropriation des ressources naturelles du pays.

Le programme visait à allouer des terres à plus de 300.000 familles, mais sa mise en œuvre n’a pas été bien menée, ce qui a entraîné des pénuries alimentaires et la fermeture d’entreprises dont la matière première dépendait des productions agricoles.

Les difficultés du pays ont été à leur paroxysme en 2008 lorsque l’inflation a atteint le taux de 230 milliards, pendant que les produits alimentaires disparaissaient des rayons de magasins.

Confronté à une crise économique et face aux perspectives de défaite électorale, Mugabe s’est transformé en despote qui matait toute velléité de contestation par l’opposition.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été son retournement contre ses propres lieutenants, notamment le limogeage de son confident de toujours, Emmerson Mnangagwa, en novembre 2017. Pour rappel, Mnangagwa était alors le vice-président du Zimbabwe.

Il s’en était suivi un coup militaire qui a renversé Mugabe au cours du même mois.

Mugabe dont le corps est arrivé au Zimbabwe mercredi dernier en provenance de Singapour devrait être enterré lors d’une cérémonie privée dans son village natal la semaine prochaine.

Désaccord sur le lieu d’inhumation de Mugabe

L’ex président zimbabwéen, Robert Mugabe s’avère être une épine dans le pied de son successeur dans la mort comme il l’était de son vivant.Mugabe est décédé à Singapour le 6 septembre et sa dépouille est arrivée à Harare, mercredi, avec une série d’activités organisées pour permettre aux Zimbabwéens de lui rendre un dernier hommage, dont le point culminant sera son enterrement la semaine prochaine.

Toutefois, le lieu de son inhumation fait l’objet de malentendu entre la famille Mugabe et le gouvernement du président Emmerson Mnangagwa et le parti au pouvoir, la ZANU PF.

Ce jeudi, la famille de Mugabe est en discussions avec Mnangagwa sur l’endroit où le défunt homme fort du Zimbabwe sera enterré.

La famille a déclaré dans un communiqué qu’elle n’est pas contente que le gouvernement veuille l’obliger à accepter un programme d’obsèques qui a été élaboré sans consultation. Selon sa famille, Mugabe avait exprimé des souhaits et qu’elle ne pouvait aller à l’encontre de ceux-ci.

« Nous sommes prêts et disposés à travailler avec le gouvernement pour élaborer un programme de funérailles et d’inhumation de feu Robert Gabriel Mugabe qui soit conforme à ses souhaits sur la manière dont sa dépouille mortelle sera enterrée », indique le communiqué.

La famille indique que Mugabe est décédé avec un sentiment d’amertume et n’a jamais pardonné à Mnangagwa et aux autres hauts responsables de la ZANU PF qu’il accusait de l’avoir trahi.

Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe pendant 37 ans, avait été brusquement destitué du pouvoir en novembre 2017 à la suite d’un coup d’État militaire organisé par Mnangagwa, son adjoint de confiance.

Le coup d’État avait été déclenché par la décision de Mugabe de licencier Mnangagwa, alors vice-président. En conséquence, il s’est senti trahi par les siens et on comprend qu’il ait dit à sa famille qu’il ne voulait pas être enterré au National Heroes Acre à Harare où sa première femme, Sally Mugabe, née au Ghana, repose.

Il souhaitait être enterré dans sa maison rurale à Zvimba, à environ 85 km de Harare. « Sa dépouille sera exposée en chapelle ardente à Kutama dimanche soir…Puis elle sera inhumée en privé (lundi ou mardi).C’est la décision de toute la famille », a déclaré jeudi son neveu, Leo Mugabe à la presse.

Une vingtaine de dirigeants africains attendus aux obsèques de Mugabe

Au moins, 11 présidents africains en exercice et huit chefs d’Etat ont confirmé leur présence aux funérailles nationales de l’ancien président zimbabwéen, Robert Mugabe, prévues samedi, a appris APA jeudi à Harare.Selon le porte-parole de la Présidence, George Charamba, les présidents de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, du Ghana, Nana Akufo-Addo, et du Malawi, Peter Mutharika ont confirmé leur présence.

Les autres chefs d’Etat en fonction, dont Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Hage Geingob (Namibie), Joao Laurenco (Angola), Filipe Nyusi (Mozambique), Uhuru Kenyatta (Kenya), Edgar Lungu (Zambie) et Brahim Ghali (République démocratique arabe sahraouie) sont également attendus.

D’anciens chefs d’Etat, notamment Thabo Mbeki et Jacob Zuma (Afrique du Sud), Joaquim Chissano (Mozambique), Kenneth Kaunda et Rupiah Banda (Zambie), Festus Mogae (Botswana), ainsi que Sam Nujoma et Hifikepunye Pohamba (Namibie) devraient arriver dans le pays.

« Nous précisons que la liste pourrait changer à mesure que d’autres informations nous parviennent, relativement aux participations », a indiqué M. Charamba dans un communiqué.

Mugabe est décédé à Singapour le 6 septembre 2019 à l’âge de 95 ans.

Le service funéraire de samedi doit se tenir au stade national des sports de Harare et devrait être suivi de l’inhumation prévue la semaine prochaine au cours d’une cérémonie privée, a informé la famille Mugabe.

L’ONU presse le Botswana de signer un traité sur les droits culturels

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les questions relatives aux minorités, Fernand de Varennes a exprimé sa déception devant la non-signature par le Botswana du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.Dans un rapport parcouru mercredi par APA, M. de Varennes a noté que si le Botswana n’est pas un État partie signataire de ce pacte, diverses dispositions de la Constitution du pays et d’autres textes législatifs les reconnaissent implicitement.

« Le Rapporteur spécial est déçu que le Gouvernement n’ait pas commencé à envisager la signature et la ratification du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et de son Protocole facultatif », a déclaré M. de Varennes.

Il a déclaré que l’explication du gouvernement quant à la raison pour laquelle le PIDESC et son Protocole facultatif n’ont pas été ratifiés indique que le Botswana a l’ambition de respecter, protéger et réaliser les droits contenus dans le Pacte et reconnaît déjà l’importance de certaines des dispositions dans ses lois nationales.

« Bien que le Botswana puisse actuellement se considérer comme dans l’impossibilité de ratifier le pacte et son Protocole facultatif car, il n’est pas encore en mesure d’en appliquer les dispositions, le Rapporteur spécial indique clairement que la ratification de celui-ci est une étape nécessaire pour que le gouvernement réalise son ambition de garantir ces droits », a déclaré de Varennes.

Lors de sa visite dans ce pays d’Afrique australe, le gouvernement du Botswana a indiqué au rapporteur spécial qu’il n’envisage pas actuellement de ratifier ce traité et son protocole facultatif.

Mais, M. de Varennes a rappelé que ce pacte est un cadre pour guider les États parties vers la réalisation progressive des droits culturels.

Malawi : la chute des cours du tabac due à la mauvaise qualité et à la surproduction

Le Malawi a récolté 216 millions de dollars de la vente de tabac pendant la campagne de commercialisation 2018-2019, a annoncé lundi le ministre de l’Agriculture, Takondwa Nankhumwa.Selon le ministre, les recettes provenaient de la vente de 147 kilogrammes de tabac dans les quatre salles de vente aux enchères du pays.

Les registres montrent que les producteurs de tabac ont gagné 330 millions de dollars sur 202 kg de la récolte sur les marchés locaux.

La saison de commercialisation 2018-2019 a débuté en avril et devrait se terminer le 16 septembre.

Nankhumwa a toutefois assuré aux agriculteurs qui ne seraient pas en mesure de vendre leur récolte à la date de clôture, de ne pas s’inquiéter, car “une solution serait trouvée comme le prévoit la réglementation” s’ils demandaient au gouvernement de vendre la production excédentaire.

Cela entraînerait toutefois une pénalité financière pour les ventes de la récolte excédentaire. Les agriculteurs reçoivent un quota (montant) de la quantité de tabac à cultiver pendant la saison agricole.

Certains des agriculteurs ont toutefois dépassé les quotas, empêchant ainsi la culture de tabac de qualité, selon la Commission du tabac du Malawi.

Ceci a entraîné cette année, une baisse notable des prix du tabac sur le marché, a déclaré la Commission.

Le tabac est la principale source de devises du Malawi.

Botswana : la sécheresse menace de décimer le bétail et les animaux sauvages

Confronté à des sécheresses fréquentes et de plus en plus hostiles qui ont emporté plusieurs de ses bovins et d’autres appartenant à des éleveurs traditionnels, Leungo Dirang perd lentement confiance dans l’élevage.Ses craintes et sa perte de confiance dans les activités agricoles ne sont pas sans fondement. En effet, plus de 38.000 bovins et plus de 2.000 hippopotames ont été touchés, tandis que plusieurs hectares de cultures ont flétri du fait de la sécheresse.

Au lieu de se réjouir d’un regain d’espoir suscité par l’annonce récente d’une amélioration probable des précipitations pour la prochaine saison 2019-2020, Dirang et d’autres éleveurs estiment que les conditions météorologiques extrêmes actuelles devraient persister.

“Durant ma jeunesse, je rencontrais des problèmes tels que le réchauffement de la planète et le changement climatique dans les manuels scolaires et je pensais que c’était des choses qui ne pourraient se produire que dans le monde occidental”, a déclaré Dirang, un diplômé du premier cycle.

Selon Thato Raphaka, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Faune, la sécheresse actuelle a gravement affecté le bétail et la faune dans la partie nord-ouest du Botswana, autour du lac Ngami, situé à environ 1.000 kilomètres de la capitale Gaborone.

Il a révélé que le lac Ngami, qui fournit de l’eau à des milliers d’hippopotames, d’éléphants et de bovins, a vu son eau de surface s’assécher lentement, créant ainsi de l’argile miroitante et collante.

« Environ 38.000 têtes de bétail dépendent des eaux du lac Ngami, mais les animaux ont été frappés par une sécheresse invalidante », a déclaré le responsable, ajoutant que le bétail et les animaux sauvages ont été piégés par le bourbier ainsi créé.

« Le bétail, constitué principalement de bovins et de chèvres, meurt chaque jour en essayant de se frayer un chemin dans la boue », a-t-il déclaré.

Selon Raphaka, les agriculteurs parcourent désormais de longues distances « dans l’espoir de trouver des prairies plus vertes pour leurs animaux ».

« Certains succombent à la chaleur et des fois, on peut voir les vautours se régalant de leurs cadavres dans la boue du lac asséché », a poursuivi Raphaka.

A Gaborone, la sécheresse a contribué aux niveaux historiquement bas du barrage de la ville, qui est la principale source d’eau courante de la capitale.

A la fin de 2015, la demande en eau à Gaborone avait dépassé l’offre de près de 33 millions de litres par jour.

Le président Mokgweetsi Masisi a déclaré que la saison 2018-2019 serait une année de sécheresse.

Afrique du Sud : Malema accuse les « Blancs » d’être à l’origine des attaques xénophobes

Le chef de l’opposition sud-africaine, Julius Malema a accusé la population blanche du pays d’être responsable des violentes attaques et manifestations xénophobes qui ont opposé les migrants africains à leurs hôtes.Lors d’un point de presse, le chef de l’EFF (Economic Freedom Fighters) a déclaré que son parti ne participerait pas aux manifestations qui, selon lui, étaient clairement criminelles, ajoutant que les allégations selon lesquelles des étrangers volaient des emplois à des Sud-Africains n’étaient pas fondées.   Au lieu de cela, le leader de l’opposition a blâmé la population blanche et sa mainmise économique sur le pays pour avoir créé de l’animosité parmi les Africains, ce qui, a-t-il conclu, a conduit à l’agitation actuelle.  

« Il n’y a aucun Nigérian qui a volé une industrie et n’a employé que des Nigérians. Il n’existe aucun Zimbabwéen qui possède des grandes fermes dans lesquelles il n’a employé que des Zimbabwéens », a indiqué Malema qui a soutenu que les industries sont « contrôlées par les Blancs qui emploient des étrangers et leur paient un maigre salaire. C’est ça qui vous pousse à croire que vos frères africains vous volent vos emplois ».

C’est pourquoi, il a demandé à ses frères xénophobes d’« arrêter de glorifier les frontières qui séparent les africains ». Il a dit que les Blancs en Afrique du Sud emploient des ressortissants étrangers dans leurs restaurants, leurs fermes et leurs magasins de détail. Ce qui, à son avis, sème la haine de soi et la discorde dans la population sud-africaine.

« Et parce que nous sommes au chômage, et parce que nous avons un gouvernement qui n’a pas de solutions aux crises de pauvreté et à l’écart grandissant entre les riches et les pauvres, nous commençons à penser comme ça. Le secteur privé, le capital monopolistique blanc, doit donc assumer l’entière responsabilité de ce gâchis auquel nous sommes confrontés », a déclaré Malema.  

AfSud : les violences xénophobes ont fait « au moins » 10 morts (Ramaphosa)

Le président de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa a exhorté ses compatriotes à mettre fin aux violences xénophobes qui, en l’espace de cinq jours, ont, selon lui, fait « au moins dix » morts.«Nous savons qu’au moins 10 personnes ont été tuées dans ces violences, dont deux étaient des ressortissants étrangers. Aucun niveau de colère, de frustration et de griefs ne peut justifier de tels actes de destruction et de criminalité. J’appelle chacun d’entre nous à ne pas alimenter un climat de peur et de confusion », a déclaré Cyril Ramaphosa, dans un message à la nation, jeudi soir.

Le pays a été profondément traumatisé par les actes de violence visant des ressortissants étrangers, a souligné M. Ramaphosa avant de marteler qu’« Il n’y a pas d’excuse pour les attaques contre les foyers et les entreprises de ressortissants étrangers, tout comme il n’y en a pas pour la xénophobie ou toute autre forme d’intolérance ».

Rappelant l’appui des Etats africains durant la période la plus sombre vécue par son pays, il a déclaré : « Les peuples d’autres pays de notre continent nous ont soutenus dans notre lutte contre l’apartheid. Nous avons travaillé ensemble pour vaincre l’apartheid et surmonter les divisions qu’il a créées »..

Mort de Robert Mugabe, ex président du Zimbabwe

L’ancien président du Zimbabwe, Robert Mugabe, est décédé à l’âge de 95 ans, a annoncé ce vendredi sur tweeter son successeur Emmerson Mnangagwa.Robert Mugabe qui s’est battu pour l’indépendance de son pays, a été Premier ministre en 1980, à l’accession à la souveraineté internationale du Zimbabwe, avant d’en être le président de 1987 à 2017.

Botswana: des sacs à dos solaire au service de l’excellence scolaire

Au Botswana, deux organisations sont venues au secours de milliers d’enfants originaires des zones à faible densité démographique, parcourant presque tous les jours de longues distances pour se rendre à l’école mais ne pouvant pas étudier la nuit à cause de l’absence d’électricité dans leurs foyers ruraux.Le fait que l’approvisionnement en électricité du Botswana soit plombé par la demande croissante en énergie ne résout pas ce problème. Les grands déficits en matière d’électricité sont comblés en effet par les importations.

Face à cette situation, la Fondation Botswana de la First National Bank (FNB) et la Botswana Power Corporation (BPC) ont lancé un programme dans le cadre duquel elles fournissent des sacs à dos solaires et des fournitures scolaires à plusieurs villages et villes dans le but de rendre l’éducation plus accessible et d’enrôler plus d’enfants.

Les deux organisations, en collaboration avec le ministère des Gouvernements locaux et du Développement rural, envisagent de lancer cette semaine l’initiative à l’école primaire de Ramonaka, dans le district de Kgatleng (sud du pays).

Selon la porte-parole du ministère, Nonofo Zwinila, ce lancement fait suite à des lancements récents dans d’autres villages et villes du Botswana.

Le dernier lancement, qui sera effectué par le ministre adjoint des Gouvernements locaux et du Développement rural, Botlogile Tshireletso, aura lieu le 7 août.

« L’objectif principal de cette initiative est de doter les enfants des écoles primaires de zones reculées de sacs à dos solaires afin de soutenir leur apprentissage à la maison », a déclaré Zwinila.

Elle ajoute : « Les élèves des classes supérieures (classes 4-7) dans les écoles sélectionnées recevront un sac à dos solaire équipé d’une lampe, tandis que ceux des classes inférieures (réception selon la norme 3) recevront des fournitures scolaires. Ce don sera ensuite étendu à d’autres districts du pays ».

Les sacs à dos solaires sont fabriqués de manière à ce que les élèves puissent porter confortablement leurs livres à l’école, tandis que le panneau fixé au sac se charge au soleil pendant la journée de sorte que l’ampoule encastrée dans le sac produise suffisamment de lumière pour permettre aux élèves de bien étudier chez eux pendant la nuit.

La FNB Botswana et la BPC ont déclaré s’être engagées conjointement dans une approche unique pour soutenir le développement et la croissance des enfants du primaire pour améliorer leurs performances scolaires.

C’est dans ce contexte que les deux entités ont jugé utile de collaborer pour atteindre un objectif commun, à savoir procurer l’énergie solaire à ceux qui ont besoin de lumière pour se cultiver.

Les partenaires veilleront ainsi à ce que le suivi des performances académiques des étudiants bénéficiaires soit assuré, afin de mesurer l’impact du sac à dos solaire sur l’autonomisation des citoyens.

Kelebogile Disang, le responsable de la FNB au Botswana, a déclaré que la banque était d’avis que l’accès aux sacs solaires contribuerait à améliorer les performances des élèves, car ils seraient en mesure de lire la nuit sans être gênés par le manque de sources de lumière à la maison.

Kesejwang Setlabosha, le responsable de BPC, a pour sa part estimé que cette initiative visait à aider les élèves bénéficiant d’un éclairage de base pour leurs études, dans le but d’améliorer leurs performances académiques.

« C’est également une poursuite de nos efforts pour améliorer la vie des jeunes et une contribution au secteur de l’éducation, vous le savez peut-être, en plus de ces sacs », a-t-elle conclu.

Stuart Baxter démissionne de son poste de sélectionneur des Bafana Bafana

Le sélectionneur sud-africain Stuart Baxter a démissionné vendredi, affirmant qu’il s’agissait d’une décision personnelle prise après avoir réfléchi aux problèmes qui auraient affecté la performance des Bafana Bafana pendant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en Égypte. “Je sens que je peux plus continuer à travailler avec le professionnalisme et la passion nécessaires comme je l’ai fait, et à m’occuper des nombreux problèmes liés à ce programme. Je pense qu’il est temps que quelqu’un d’autre prenne la relève », a-t-il déclaré.

 C’est la deuxième fois que l’Anglais quitte le poste des Bafana Bafana, après 2006, lorsqu’il n’avait pas réussi à qualifier son équipe à la Coupe du Monde organisée en Allemagne cette année-là.

 Il a repris son poste en 2017 et a mené la nation à la CAN égyptienne en juin où l’équipe a été éliminée par les Super Eagles du Nigeria en quart de finale. 

Mozambique : le Frelimo et la Renamo signent un « dernier accord » de paix

Sous un grand chapiteau installé sur un terrain de football pris d’assaut au pied de la montagne de Gorongosa, le président mozambicain Filipe Nyusi et le chef de la Renamo, principal parti d’opposition, Ossufo Momade, ont signé jeudi un accord mettant fin à près d’un demi-siècle d’hostilités qui ont couté la vie à plus d’un million de personnes.Des diplomates étrangers, notamment des courtiers et des experts internationaux de la paix, de hauts responsables politiques et des officiels locaux ont assisté à la cérémonie de signature marquée par des cris de la foule rassemblée à Gorongosa, le fief-lieu de la Renamo dans la province centrale de Sofala, à 1239 km au nord-est de la capitale Maputo.

Selon des analystes, les deux parties au conflit de faible intensité qui a pris racine dans les années 1970 semblent se lasser de nouveaux conflits, surtout à un moment où le Mozambique se prépare pour les élections générales de l’année prochaine.

Le Frelimo (au pouvoir) et la Renamo pèsent ainsi leurs chances dans les sondages. Et avant cette signature historique, divers accords ont été signés et rompu par les deux poids lourds politiques du Mozambique.

Malgré la fin officielle de la guerre civile il y a 27 ans, la Renamo avait maintenu un groupe de milices armées accusé d’une série d’escarmouches avec les forces gouvernementales, notamment dans la province de Sofala.

Les Mozambicains sont donc prudents face au dernier accord de paix qui bannirait une fois pour toutes les résidus de la guerre civile.

Cependant, le président Nyusi a fait le choix de regarder du côté positif. « La paix est là pour rester et le Mozambique ouvre un nouveau chapitre plus prometteur, libéré de la guerre et du conflit qui avait ralenti son développement. Gorongosa n’est plus associé à la violence », a-t-il déclaré à une foule de plus de 1.000 personnes rassemblées pour la cérémonie de signature.

La Renamo a combattu le gouvernement socialiste du Frelimo durant une guerre civile de 16 ans, avant qu’un cessez-le-feu ne mette fin à l’effusion de sang en 1992.

Cependant, des violences ont sporadiquement éclaté au cours des années qui ont suivi les résultats controversés des élections générales de 2014 qui, selon la Renamo, ont été truqués en faveur du Frelimo.

Le pacte de paix de jeudi précède un processus qui aboutira à la signature d’un accord plus large à Maputo la semaine prochaine, et qui devrait être organisé en grande pompe, mais dont l’efficacité reste à démontrer.

Pour la Renamo, qui participera pour la cinquième fois aux élections générales du 15 octobre prochain et qui devrait gagner un certain nombre de provinces, un traité de paix aiderait à affirmer son statut de parti politique légitime.

Le dirigeant de la Renamo, Momade, qui a remis un fusil AK47 au président Filipe Nyusi pour symboliser son engagement à mettre fin aux hostilités, a déclaré que son parti était désormais déterminé à faire en sorte que les élections soient libres, justes et transparentes.

« Avec cet accord pour la cessation définitive des hostilités militaires, nous souhaitons faire comprendre à notre peuple que nous avons évité la logique de la violence comme moyen de résoudre nos différends », a indiqué Momade.

Poursuivant sous des applaudissements nourris de la foule, il ajoute : « De cette nouvelle page, nous pensons que la paix est là pour rester et que la coexistence multipartite sera la marque des partis politiques. Nous pensons qu’avec cet accord, on peut parler du Mozambique de manière favorable par-delà les frontières ».

La signature a mis fin à un long processus de négociations de paix initié par le chef historique de la Renamo, Alfonso Dhlakama, décédé en mai dernier.

A partir du milieu des années 1970, la Renamo a mené une guerre civile brutale qui a duré 16 ans contre le gouvernement du Frelimo, faisant un million de morts avant la fin des hostilités en 1992.

Malgré la fin de la guerre civile et la transformation du mouvement en parti politique, cette formation conserve une branche armée.

De nouveaux affrontements avaient à nouveau éclaté entre les forces gouvernementales et les soldats de la Renamo de 2013 à 2016.

 

Eswatini: une élection Miss pour combattre la stigmatisation des albinos

Comme dans beaucoup de pays africains, les personnes atteintes d’albinisme en Eswatini sont confrontées à des clichés, certains allant même jusqu’à mettre leur vie en danger pour cause de sacrifices.De la stigmatisation et du manque d’accès aux produits essentiels de la peau aux aides inadéquates des gouvernements ou des entreprises, en passant par la menace omniprésente de devenir les victimes de gangs meurtriers à la recherche d’albinos pour des sacrifices rituels, les albinos d’Eswatini ont souvent le sentiment que le monde conspire contre eux.

Pour Sakhile Dlamini, âgée de 18 ans, étudiante en comptabilité dans un établissement d’enseignement supérieur de la capitale Mbabane, la vie n’a pas été une promenade dans un parc. Elle a toujours eu le sentiment de ne pas être une personne normale et a toujours vécu dans la crainte de devenir victime de ritualistes.

Racontant les péripéties de sa vie et comment elle a grandi avec un sentiment d’inaptitude, Dlamini se souvient parfaitement d’avoir été bombardée de mythes sur son état, notamment qu’elle disparaîtrait sans laisser de traces dans les montagnes à sa mort et que sa famille ne donnerait jamais à son corps une sépulture décente.

« Je n’ai commencé à me sentir à l’aise avec ma condition que lorsque je suis allée au lycée, parce que mes parents m’avaient inscrite dans une école privée où j’avais appris la logique biologique de la couleur de ma peau », explique Dlamini.

Elle a toutefois révélé qu’elle n’a jamais cessé d’être effrayée par des menaces de meurtres rituels à tout moment de l’année.

« A un moment donné, ma famille a voulu m’emmener en Afrique du Sud, mais des nouvelles faisant état d’albinos chassés, enlevés et assassinés ont commencé à faire la Une des journaux », raconte-t-elle.

Pour la grande majorité de la population, l’intégration des albinos dans la société est aussi épuisante et décourageante que tenter d’éradiquer le racisme. La société traite durement les personnes atteintes d’albinisme, en les condamnant souvent à éviter les entreprises humaines ordinaires.

Cependant, tout cela pourrait devenir une vieille histoire dans le Royaume d’Eswatini d’Afrique australe.

Dlamini est l’une des candidates au prochain concours de beauté Miss/M. Albinisme organisé par l’Association des personnes atteintes d’albinisme en Eswatini (SAPA), dans le cadre des efforts visant à éliminer les obstacles qui empêchent l’intégration des albinos dans la société, à travers la sensibilisation à leur situation.

Le président de la SAPA, Philemon Gama a déclaré que le concours proposé, prévu pour le 10 août à Mbabane, serait l’une des initiatives de l’association visant à sensibiliser le public à la situation et à développer l’estime de soi chez les personnes atteintes d’albinisme.

Environ 20 candidats ont été choisis pour le concours. L’objectif principal est non seulement de montrer que les personnes vivant avec l’albinisme sont capables de tout, mais aussi de sensibiliser les gens à leur affection.

Le Conseil national des arts et de la culture d’Eswatini (ENCAC) a estimé que le concours est une occasion pour les personnes atteintes d’albinisme de renforcer leur confiance, de se familiariser avec les droits humains en général et de sensibiliser davantage aux problèmes qui affectent ces personnes.

« L’ENCAC fournira aux candidats tout le soutien dont ils ont besoin, y compris une orientation culturelle, pour s’assurer qu’ils représentent convenablement Eswatini lors de compétitions internationales », a affirmé son Directeur général, Stanley Dlamini.

Les gagnants du concours représenteront le pays au concours régional de l’Afrique australe prévu en octobre au Zimbabwe, selon Stanley Dlamini.

Il a ajouté qu’à cette occasion, les jeunes partageront également leurs expériences avec leurs homologues d’autres pays, tout en apprenant comment résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, et même acquérir les compétences nécessaires pour créer des entreprises génératrices des revenus.

Cedeao : la monnaie Eco devient +réalité+, après 20 ans de gestation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui compte 15 membres, a dévoilé la feuille de route finale pour la mise ne place d’un régime de monnaie unique d’ici janvier 2020.Lors de la session ordinaire du bloc régional à Abuja, la CEDEAO a approuvé Eco comme nom de la monnaie unique.

L’Eco, similaire à l’Euro de l’Union européenne (UE), s’il est adopté en tant que monnaie unique, sera une réalisation qui s’ajouterait à la libre circulation des personnes à travers les frontières au fil des ans sans aucune obligation de visa ou parfois sans passeport, autre que toute identification valable.

Aujourd’hui et depuis de nombreuses années, les pays de la CEDEAO ont le même passeport international avec les pays d’affectation indiqués au dos du document. Il s’agit d’un jalon important.

Cependant, les marchandises circulent, mais avec beaucoup de restrictions, ce qui porte atteinte aux règles mises en place par les pays en violation de l’accord de la CEDEAO, qui permet la circulation sans droits de douane.

L’accord du 29 juin 2019 signé lors de la 55ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja sur l’Eco, une idée de monnaie commune au four depuis 20 ans, pourrait être un coup d’arrêt aux perturbations commerciales.

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou a également été élu président de la CEDEAO pour accélérer la réalisation de l’objectif de 2020 pour ce cours légal unique.

Issoufou est l’un des présidents des huit pays francophones de la CEDEAO qui ont eu une monnaie unique, le Franc CFA ouest-africain et pourrait être un bon moteur du processus sous-régional.

Le Franc CFA existe déjà pour faciliter l’intégration économique entre les pays qui l’utilisent, mais les pays anglophones ont dû reporter à quatre reprises depuis 2004, les efforts pour réaliser la même initiative.

M. Mustapha Suleiman, secrétaire permanent du ministère nigérian des Affaires étrangères, a déclaré que la session a chargé la Commission de la CEDEAO de travailler avec l’Institut monétaire ouest-africain et les banques centrales pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route révisée concernant le symbole de la monnaie unique.

Ceci intervient alors que le 7 juillet 2019 a été fixé comme la date limite pour l’entrée en vigueur de la Zone continentale de libre-échange pour l’Afrique (ZLECA) conçue pour créer un marché continental unique pour les biens et les services, avec la libre circulation des personnes et des investissements, ainsi que le développement significatif du commerce intra-africain.

« La monnaie unique peut aider à résoudre les problèmes monétaires de l’Afrique de l’Ouest, à renforcer la confiance des investisseurs et à promouvoir le commerce dans la sous-région », a déclaré le président nigérian, Muhammadu Buhari, qui a accueilli la session, après avoir promis de signer l’accord de la ZLECA après un décalage.

Malgré les écueils notables, notamment la détermination du taux de change, le remboursement de la dette et la perturbation des traités internationaux des pays, le président nigérien Mahamadou Issoufou a déclaré qu’il existe une « volonté politique réelle et ferme » d’intensifier les efforts avant l’échéance prévue en janvier 2020.

« Nous sommes d’avis que les pays qui sont prêts lanceront la monnaie unique et que les pays qui ne sont pas prêts rejoindront le programme plus tard lorsqu’ils auront rempli tous les critères », a expliqué le président Issoufou.

Selon ces critères, les banques centrales de chaque pays assureront « un financement par emprunt inférieur à 10% des recettes fiscales de l’année précédente, une inflation à un chiffre inférieur ou égal à 5%, la consolidation d’une union douanière, une couverture des importations par les réserves extérieures brutes pendant au moins trois mois et la libéralisation et la promotion du commerce régional.

M. Eze Onyekpere, directeur du Centre pour la justice sociale à Abuja, s’est dit sceptique quant à la possibilité que la monnaie unique devienne une réalité dans un proche avenir.

« Aujourd’hui encore, on a l’impression que les Nigérians veulent s’accrocher au naira, les Ghanéens au cedi et les pays francophones au CFA. Il y a d’autres raisons d’être sceptique, surtout au Nigéria, qui utilise le naira. Les pays d’Afrique de l’Ouest sont très différents. Les entrepreneurs nigérians sont très dynamiques. Ils ne veulent rien qui puisse nuire à leur production », a-t-il déclaré.

Mais le professeur Abdulgafar Ijaiye du Département d’économie de l’Université d’Ilorin a déclaré : « Si nous suivons le principe de l’intégration économique, je ne vois rien de mal à cela. D’autres pays l’ont fait, généralement ceux d’Europe ».

« Le plus grand avantage de la monnaie unique, c’est qu’elle facilite les transactions transfrontalières. Si nous avons une monnaie unique, je peux me rendre au Ghana et dans d’autres pays adhérents sans avoir à me rendre dans un bureau de change pour chercher la monnaie du pays dans lequel je veux faire des affaires », a dit l’universitaire.

De son côté, Gboyega Isiaka, comptable agréé et analyste financier a soutenu que ce n’est pas une mauvaise idée pour les pays d’Afrique de l’Ouest d’avoir une monnaie unique. « Ce dont nous parlons ici, a-t-il indiqué, c’est de la possibilité d’avoir une économie plus vaste pour commercer sans barrières monétaires. L’essentiel, c’est que nous n’avons plus à nous soucier du change de devises ».

David Aworawo du Département d’histoire et d’études stratégiques de l’Université de Lagos a quant à lui déclaré : « Je n’appuie pas l’abandon de notre naira parce que c’est notre symbole de souveraineté. Je pense que notre naira et la monnaie de la CEDEAO peuvent circuler en même temps ».

De l’avis du Chef de l’Unité Nationale de la CEDEAO au ministère des Affaires étrangères du Nigeria, Musa Nuhu a assuré aux Nigérians que la question serait traitée par les technocrates, en particulier les banques centrales.

« Parce que lorsque nous parlons de monnaie, vous parlez de la ligne de vie d’un pays, vous parlez du rythme cardiaque d’un pays, parce que c’est quelque chose qui a à voir avec les politiques fiscales et monétaires », a-t-il souligné.

Can 2019 : le Sénégal s’impose contre la Tanzanie (2-0)

L’équipe nationale du Sénégal a dominé sans coup férir celle de la Tanzanie sur le score de deux buts à zéro, dimanche soir au Caire (Egypte), en match comptant pour la première journée de la Coupe d’Afrique des Nations.Les Lions démarrent tambour battant la partie. Alerte, Idrissa Gana Guèye intercepte, dans la moitié de terrain adverse, un ballon qu’il transmet aussitôt à Mbaye Niang. Le tir de l’avant-centre est repoussé du bout du pied par le portier tanzanien (3ème mn).

Le Sénégal défend en avançant. Sur un pressing haut, Pape Alioune Ndiaye dérobe le cuir et lance Mbaye Niang. L’attaquant de Rennes (Ligue 1 française) effectue un contrôle long qui l’excentre. Sa frappe en bout de course trouve le petit filet (6ème mn).

Le rouleau compresseur sénégalais étouffe la Tanzanie. Salif Sané retombe mal sur un duel aérien. Touché à la cheville, le défenseur central est contraint de céder sa place à Cheikhou Kouyaté (20ème mn). Ce coup du sort ne fragilise aucunement les Lions.

Dans un dépassement de fonction, Idrissa Gana Guèye décale idéalement Keita Diao Baldé dans la surface de réparation. L’ailier de l’Inter Milan (Italie) contrôle le ballon et enchaîne avec une frappe sèche du gauche qui termine au fond des filets (1-0, 28ème mn). Pourtant sur la trajectoire, le gardien tanzanien n’a pas eu la main assez ferme.

Mis en confiance par ce but, Keita Diao Baldé se défait du marquage de son vis-à-vis avant de trouver au second poteau Ismaïla Sarr. Le virevoltant ailier se saisit de la balle et effectue un centre en retrait pour Idrissa Gana Guèye dont la reprise instantanée s’envole (30ème mn).

Le Sénégal croit avoir fait le break par l’intermédiaire d’Ismaïla Sarr mais ce pion est refusé pour une faute de main de Cheikhou Kouyaté impliqué dans l’action (34ème mn). Visiblement affecté par son manque de réalisme devant le but, Mbaye Niang gâche un autre caviar d’Idrissa Gana Guèye (41ème mn). Avec 14 tirs dont 5 cadrés, le Sénégal a dominé à outrance la première période.

Dès l’entame de la seconde mi-temps, Krépin Diatta, à la réception d’un centre de Diao Keita Baldé, s’élève plus haut que la défense tanzanienne pour reprendre le ballon de la tête. Mais d’une claquette, le gardien des Taifa Stars repousse le danger (46ème mn).

C’est finalement Krépin Diatta qui permettra au Sénégal de creuser l’écart. Sur un corner botté par Keita Diao Baldé, le ballon est renvoyé par la défense adverse. Le milieu du FC Bruges (Belgique), bien placé à l’entrée de la surface de réparation, envoie un missile (2-0, 64ème mn).

Les Lions auraient dû alourdir le score mais de nombreuses occasions ont été mal négociées par les hommes d’Aliou Cissé. Le Sénégal rencontrera, jeudi prochain, l’Algérie pour son deuxième match de la compétition.      

Le Mozambique et le Zimbabwe libéralisent leur espace aérien

Le Mozambique et le Zimbabwe ont signé un accord autorisant les compagnies aériennes nationales des deux pays à desservir n’importe quelle destination de l’autre pays, a appris APA vendredi.L’accord a été signé jeudi par le ministre des Transports et des Communications du Mozambique, Carlos Mesquita et son homologue zimbabwéen, Joel Matiza.

L’accord permet à Linhas Aéreas du Moçambique et à Air Zimbabwe de desservir toutes les destinations des pays respectifs sans restrictions.

Le Directeur exécutif de l’Institut de l’aviation civile du Mozambique, João Abreu a déclaré que cet accord est conforme à l’initiative du marché unique du transport aérien africain, qui prévoit la libéralisation totale de l’espace aérien sur le continent.

« L’accord permettra aux deux pays d’effectuer des vols sans limites », a déclaré Abreu.

Le responsable a révélé que le Mozambique a également signé des accords similaires avec d’autres pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

La déclaration sur l’établissement d’un marché unique du transport aérien en Afrique est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

eSwatini : l’inflation annuelle ramenée à 1,6% en mai

Le taux d’inflation annuel en eSwatini a légèrement diminué en mai pour se retrouver à 1,6%, en raison de la baisse du coût des commodités et de l’essence au cours du mois, a appris APA mardi.Selon les données du Bureau central de statistique, le taux d’inflation annuel du pays a été inférieur de 0,2 point à celui de 1,8% enregistré en avril.

Cette baisse est imputable à la baisse des coûts des logements, de l’électricité, de l’eau, du gaz et d’autres combustibles, dont les hausses sont passées de 0,9% en avril à 0,3% en avril.

Le ralentissement du taux d’inflation s’est produit en dépit de légères augmentations des frais de restauration, qui sont passées de 0,1% en mai à 1% le mois précédent.

  

Le PM d’eSwatini fait un atterrissage forcé au Botswana

Un avion transportant le Premier ministre d’eSwatini, Ambrose Dlamini a été contraint, vendredi, d’effectuer un atterrissage d’urgence au Botswana, suite à un problème technique, alors qu’il revenait de la Guinée équatoriale.Le Premier ministre retournait chez lui après un séjour à Malabo, en Guinée équatoriale, où il a assisté aux Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).

Le porte-parole du gouvernement d’eSwatini, Percy Simelane a confirmé l’information à APA, tout en précisant que les détails de la cause du problème étaient encore flous.

“Nous sommes toujours en train de prendre toutes les dispositions utiles pour que le Premier ministre puisse enfin arriver en eSwatini et nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation”, a-t-il déclaré.

Dlamini devait initialement arriver vendredi à l’aéroport international OR Tambo de Johannesburg, en Afrique du Sud, puis prendre un vol pour son retour au bercail.

eSwatini en alerte après une épidémie de polio au Mozambique

Les autorités sanitaires du Royaume d’eSwatini sont sur le qui-vive, face aux inquiétudes grandissantes quant à l’impact possible des cas de poliomyélite rapportés au Mozambique voisin, a annoncé mercredi le ministre de la Santé.La ministre de la Santé, Lizzie Nkosi a déclaré que les autorités d’eSwatini renforcent la surveillance aux points d’entrée pour détecter les cas de poliomyélite parmi les personnes voyageant entre les deux pays.

« L’épidémie de poliovirus en circulation dans des pays comme le Nigeria et le Mozambique voisin est une source de préoccupation », a déclaré Nkosi au cours d’une réunion du Comité interétatique de certification de la polio qui s’est tenue mercredi à Ezulwini.

Un certain nombre de cas de poliomyélite ont été signalés au Mozambique depuis fin 2018, obligeant les autorités locales à se lancer dans une opération de vaccination.

eSwatini est exempt de poliomyélite depuis 30 ans, le dernier cas ayant été signalé en 1989.

Plus de 64 milliards FCFA de la BAD pour le financement du programme Kandadji au Niger

La République du Niger et la Banque africaine de développement ont signé, mardi, à Malabo un accord de financement de 128,8 millions de dollars américains (plus de 64 milliards FCFA) pour la réalisation du Projet d’appui au programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN).L’accord a été paraphé par la ministre du Plan du Niger, Aïchatou Kane Boulama et Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la BAD, en marge des Assemblées annuelles 2019 de la BAD et du Fonds africain de développement (FAD) qui s’ouvrent officiellement, mercredi, dans la capitale équato-guinéenne. 

Mme Boulama a exprimé la gratitude du gouvernement nigérien à la Banque, relevant dans la foulée, le leadership dont a fait montre celle-ci dans le processus de développement du programme Kandadji.

« Nous voudrions saluer l’engagement fort de la Banque pour ce projet très important aux yeux des populations nigériennes. La signature de cet accord est un pas de plus vers sa réalisation, mais aussi vers la restauration de l’écosystème du fleuve Niger et l’aménagement de milliers d’hectares irrigués au bénéfice des Nigériens (…)», a souligné Mme Boulama accompagnée pour l’occasion du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget, Ahmat Jidoud.

« C’est un rêve vieux de 100 ans qui voit enfin le jour et nous sommes heureux d’y avoir contribué », a renchéri Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la Banque, promettant que «nous sommes à vos côtés et nous le resterons ».

La mise en œuvre du projet Kandadji prévue sur six ans (2019-2025) passe par la réalisation d’un barrage à buts multiples qui devrait créer un véritable pôle de développement dans la région de Tillabéry, une des plus vulnérables du Niger, où vivent trois millions de personnes.

Le financement de la Banque, chef de file de la dizaine de partenaires impliqués dans ce programme, se compose d’un prêt de 65,1 millions de dollars, d’un don de 49,7 millions de dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition (FAT).

Démarrage à Malabo des travaux de la 54è Assemblée annuelle de la BAD

Les travaux de la 54è Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) couplée à la 45è Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD) ont démarré, mardi, au Centre de conference Sipopo de Malabo, a constate sur place l’envoyé spécial de APA.Au cours de ces assemblées, le Conseil des gouverneurs examinera les activités de la Banque et du Fonds au cours de l’exercice précédent et donnera des orientations pour le prochain exercice, a expliqué Vincent Nmehielle, Secrétaire général de la BAD.

“Des décisions et conclusions pertinentes sur les activités de la Banque seront prises. Le Conseil examinera également, de manière plus poussée, l’impact et la mise de l’intégration régionale par la Banque, en tant que catalyseur du développement socio-économique de l’Afrique”, a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général de la BAD, les réunions son une excellente opportunité pour partager les produits de connaissances au cours de sessions phares et parallèles qui faciliteront des échanges entre participants, mais aussi les opportunités d’affaires.

Ces assemblées annuelles se tiennent sous le thème, “l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique”. A propos de la pertinence de ce thème, M. Nmehielle a souligné que l’intégration est le chemin le plus rapide et le plus sûr pour transformer les économies africaines. “L’intégration régionale symbolise le destin commun de nos pays membres régionaux”, a-t-il poursuivi.

La journée de mardi est meublée par l’Assemblée annuelle du Conseil de gouvernance de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), l’atelier des chefs des Institutions de financement et du développement (IFD) et la réunion du Comité exécutif de l’Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD).

Le programme du jour prévoit également, la réunion du Bureau des Conseil de gouverneurs, la réunion du Comité mixte des Conseils des gouverneurs, la 18è réunion du Comité consultative des gouverneurs et la distinction du meilleur banquier africain.

Ces travaux sectoriels feront place, mercredi, à la cérémonie d’ouverture officielle de ces assises en présence de plusieurs personnalités de haut rang dont le président de la République de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Les années 2018-2019 ont été décisives en matière d’intégration avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) lancée en mars 2018, puis ratifiée en avril 2019. Les ministres  africains du commerce se sont donnés rendez-vous le 7 juillet prochain pour travailler à sa mise en œuvre.

La zone de libre-échange continentale (ZLEC), est un projet de zone de libre-échange. Elle regroupera la zone tripartite de libre-échange, qui doit inclure le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la communauté de développement d’Afrique australe (SADC), avec d’autre part la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens.

 Le projet vise à regrouper au total 55 Etats dans une zone de libre-échange pour 1,3 milliard de consommateurs.

Malawi : la Commission électorale prend des mesures pour dissiper les tensions

La présidente de la Commission électorale du Malawi (MEC), Jane Ansah a demandé dimanche aux dirigeants politiques et à leurs partisans de maintenir la paix, à un moment où le pays attende toujours la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle de la semaine dernière.L’appel d’Ansah intervient à la suite d’incidents isolés de violence dans les régions du centre et du nord du pays, dont les images ont été diffusées à la télévision.

La présidente de la MEC a déclaré qu’elle apprécie l’impact du processus électoral sur la vie sociale en général, tel que le ralentissement des activités commerciales.

Le Botswana lève son interdiction de chasse aux trophées

Le Botswana a levé l’interdiction de la chasse aux trophées, qui avait fait l’objet de beaucoup de commentaires, a annoncé mercredi un haut responsable local.Dans un communiqué, la porte-parole du ministère de la Faune, Alice Mmolawa a déclaré que la décision avait été prise à l’issue de consultations approfondies avec les parties prenantes.

Mme Mmolawa a déclaré que les consultations avaient été effectuées par un Comité du Cabinet nommé par le président Mokgweetsi Masisi.

Elle a déclaré que le consensus général issu des consultations était que l’interdiction de chasser devrait être levée car elle avait un impact négatif sur les moyens de subsistance des communautés qui bénéficiaient auparavant de la chasse.

“Du fait de ces problèmes, le gouvernement a pris en compte et évalué les recommandations et levé la mesure de suspension”, a indiqué Mmolawa.

Le Botswana a hésité à prendre une décision sur la levée de l’interdiction de chasser, à un moment où les médias occidentaux accusaient ce pays d’Afrique australe, estimant qu’en autorisant la reprise de la chasse, il ouvrait la voie au braconnage des éléphants.

Ramaphosa promet de travailler avec tous les Sud-Africains

Le président sud-africain nouvellement réélu, Cyril Ramaphosa a déclaré que son prochain Cabinet travaillera avec tous les citoyens sud-africains de toutes tendances politiques pour faire avancer le pays.M. Ramaphosa s’exprimait mercredi soir au Cap devant le Parlement qui venait de l’élire à la tête du pays sans opposition.

S’adressant à la Chambre, le président a déclaré que la base de son gouvernement et de celle du prochain Cabinet sera celle de la collaboration, de la recherche de consensus et de la réalisation d’un changement positif pour le pays.

Selon lui, malgré leur appartenance à différents partis politiques, tous les membres du Parlement ont le mandat commun de construire une nation fondée sur les principes de justice sociale, de solidarité et d’égalité.

« Nous devons tous nous considérer comme porteurs des espoirs et des aspirations de notre peuple. Quant à moi, je m’engage à travailler jour et nuit, à travailler très dur pour les intérêts de notre peuple », a-t-il ajouté.

Cyril Ramaphosa sera officiellement investi dans ses fonctions de chef d’Etat le 25 mai à Pretoria.

Un ex-ministre du Zimbabwe décède en revenant d’Inde

L’ancien ministre zimbabwéen de l’Intérieur, Dumiso Dabengwa est décédé jeudi alors qu’il revenait de l’Inde où il était parti se soigner.Dabengwa, âgé de 79 ans, est décédé au Kenya alors qu’il se rendait au Zimbabwe depuis l’Inde où il avait été évacué d’urgence pour un traitement médical. Il souffrirait d’une maladie du foie.

Le président Emmerson Mnangagwa a transmis un message de condoléances à la famille Dabengwa à la suite de la mort de l’icône de la guerre de libération.

“J’avais un grand respect pour Dumiso et sa contribution au Zimbabwe en tant que combattant de la libération, ancien ministre de l’Intérieur et en tant qu’homme tout court. Mes plus sincères condoléances vont à ses amis et à sa famille en cette triste circonstance”, a déclaré Mnangagwa dans un message Twitter.

Dabengwa a été ministre de l’ancien président Robert Mugabe depuis la fin des années 1980, avant de se brouiller avec la ZANU PF, au pouvoir, et de former son propre parti au milieu des années 2000.

Au moment de sa mort, il dirigeait le parti ZAPU.