Collectivités territoriales : une grève aux conséquences multiples

L’Intersyndicale des travailleurs des Collectivités territoriales est depuis le 8 mai en grève de 5 joursUne grève dont les conséquences sont déjà visibles.

Dans ses revendications, 11 points sont inscrits, dont la création par arrêté des corps de la Fonction publique des Collectivités territoriales et l’élargissement des Conseils d’administration du Centre de formation des Collectivités territoriales et de l’Agence nationale d’investissements des Collectivités territoriales aux travailleurs des collectivités, notamment. De la mairie du District à la mairie de la Commune IV, en passant par les services techniques, les bureaux sont fermés et des usagers désespérés en quête de documents administratifs le constatent avec amertume. Fatoumata Tembely, une étudiante vivant à Kalaban Coura, a fait le tour de plusieurs mairies avant de se rendre en Commune IV, espérant y obtenir une fiche individuelle pour passer le concours de l’École militaire inter armes (EMIA). « J’avais rendez-vous à la mairie de la Commune V le lundi. Malheureusement, c’était fermé à cause de la grève. J’ai fait le tour de plusieurs mairies sans succès. Je suis éligible pour le concours de l’EMIA, mais le dépôt des dossiers a commencé lundi et prend fin ce vendredi, soit l’intervalle de la grève ». Un désarroi que la jeune dame partage avec beaucoup d’autres personnes. Plusieurs se plaignent de ne pouvoir légaliser leurs documents ce qui les empêche de concourir à des offres. Une autre conséquence de cette grève. L’agence nationale de sécurité routière (ANASER) avait donné un ultimatum de 72 heures pour libérer le domaine public routier illégalement occupé par des commerces. Des opérations devaient être menées, mais selon des responsables de l’ANASER, des agents de la mairie sont sollicités pour mener à bien ses actions. Les syndicalistes, qui précisent que cette grève concerne principalement les agents des mairies, ajoutent qu’un accord avait été trouvé sur 9 des 11 points depuis longtemps, mais qu’il n’a pas été respecté jusqu’à ce jour « Nous allons observer la semaine, pratiquement tous les agents sont à la maison au niveau des collectivités, nous restons ouvert au dialogue avec le gouvernement jusqu’à la fin de la semaine pour voir si on peut trouver ensemble des points d’accord » explique Issa Sanogo, secrétaire général du syndicat des travailleurs des municipalités. Toutefois, à l’issue de la grève, une évaluation est prévue. Elle permettra de décider des prochaines actions. Selon certains responsables, une grève illimitée n’est pas à exclure.

Douanes : le décret de la discorde

Dans un communiqué daté du 23 avril 2023, le Syndicat national des travailleurs des Douanes (SNTD) a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève pour les 25, 26 et 27 avril 2023. S’il s’agit d’un soulagement pour les acteurs de l’économie, ce mot d’ordre intervient sur fond de divergences entre les soldats de l’économie, dont les performances avaient été saluées récemment par les autorités.

La grève a été suspendue notamment en raison des derniers évènements qui ont touché le pays et fait des victimes civiles et militaires. Les responsables du SNTD évoquent également l’implication de plusieurs personnes ressources grâce auxquelles ils ont suspendu le mot d’ordre de grève pour « donner une chance aux négociations », précise le communiqué, signé par le Secrétaire général du syndicat, Issiaka Moussa Kaboré.

L’une des motivations de ce préavis est à chercher dans le rejet du décret du 16 mars 2023 modifiant le décret de 2013 portant statut particulier du cadre des Douanes. Le décret n’apporte qu’une modification concernant l’introduction des grades d’inspecteur général et de colonel-major, qui sont étendus à tous les inspecteurs de classe exceptionnelle. Un décret qui leur « attribue des galons » mais ne leur accorde aucun avantage et leur retire ceux accordés par la loi de 1982, se plaint le SNTD. En outre, « un décret ne peut abroger l’ancienne loi de 1982 », soutient M. Kaboré.

Statut particulier ?

En lieu et place du statut particulier, c’est l’annexe du décret de 2013 qui a été reprise, explique un cadre.  Tous ceux qui ne sont pas inspecteurs de la catégorie A et B2 sont frappés par cette note. Les agents subalternes sont tous concernés.

Le décret de 2013, qui n’a pu être appliqué, n’a pas tenu compte de l’ancienneté et beaucoup peuvent se retrouver avec des années d’ancienneté dans des grades inferieurs. Mais le problème est « qu’il n’y a aucun intérêt économique et c’est ce qui est dérangeant », insiste-t-il.

Mais, alors qu’ils se disent toujours prêts au dialogue, les responsables du SNTD  déplorent le refus de la direction des Douanes de les recevoir pour discuter. Ce qui a d’ailleurs conduit au préavis de grève, selon eux. Ils espèrent donc que l’accalmie ainsi observée sera mise à profit pour trouver une solution qui aboutira à une relecture du décret incriminé.

Les responsables des services des Douanes se sont réjoui des recettes record de 70,620 milliards de francs CFA en décembre 2022 et ont été encouragés par les autorités à poursuivre dans le même sens en 2023.

CHU Gabriel Touré : l’éternel malade

L’affluence était très modérée à l’hôpital Gabriel Touré ce 29 décembre 2020. Moins d’une dizaine de personnes sont présentes dans le hall d’entrée qui en accueille habituellement des dizaines. Raison : Le personnel de l’hôpital observe un arrêt de travail ces 29, 30 et 31 décembre 2020 et tous les lundis et mardi du mois de janvier 2021.  Après 3 jours de grève en octobre 2020, et 4 jours du 1er au 4 décembre 2020, l’hôpital Gabriel Touré renoue avec les grèves. L’amélioration des conditions de vie et de travail des agents ainsi que des conditions d’accueil des patients restent les motifs évoqués par le syndicat.

« Le service minimum est strictement observé », note le surveillant général de l’hôpital. « Les urgences fonctionnent comme d’habitude, la maternité et certains services » sont opérationnels comme en temps normal, assure t-il.

En effet, il faut se rendre au service des consultations médicales pour constater l’effectivité de la grève. Habituellement huit médecins « officient » dans ce couloir où les chaises vides témoignent de l’absence d’activité. Un seul médecin est présent. « C’est celui qui assure la garde », nous explique un agent. Pour s’occuper notamment des urgences et des malades hospitalisés dont le suivi « est correctement effectué », assure le médecin.

Aucune nouvelle revendication n’est à l’ordre du jour pour ce mot d’ordre. Des revendications récurrentes dont l’insatisfaction justifie amplement le mouvement, explique le syndicat.

Il s’agit d’abord des primes des bi-appartenant, qui « sont injustement prélevées depuis le début de cette année sur les salaires des seuls travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré », dénonce M. Djimé Kanté, le secrétaire général adjoint et porte parole du comité syndical du CHU Gabriel Touré.

L’une des revendications du Syndicat national de la santé et de l’action sociale et de la promotion féminine  (SNAS/PF) concerne aussi la situation des contractuels de l’hôpital dont il demande « le reversement à la fonction publique ». Alors même qu’il existe un accord dans ce sens depuis environ 10 ans, selon M. Kanté, ce changement n’est pas encore effectif pour tous ces travailleurs.

L’amélioration des conditions d’accueil et d’hospitalisation des malades est également une des préoccupations du syndicat qui tire la sonnette d’alarme, surtout en cette période de pandémie à coronavirus ou la très grande affluence au niveau des guichets d’entrée constituent autant de risques pour les malades et les soignants. Il serait judicieux selon le syndicat de décentraliser ces guichets au nouveau des différents services pour une prise en charge efficace et sans risque des patients. Des patients dont les conditions d’hospitalisation laissent à désirer tant certaines salles ne sont plus dignes d’un hôpital à cause du manque d’hygiène qui a atteint des proportions inquiétantes. L’aménagement des espaces externes de l’hôpital constitue également pour le syndicat une urgence pour faciliter l’accès et l’accueil des patients et leurs accompagnants.

Enfin, le syndicat demande l’exécution de tous les accords précédents issus des procès verbaux signés entre lui et les autorités.

Education nationale : Après les grèves, la marche

La crise qui paralyse le secteur de l’éducation nationale n’en finit plus. Après les grèves répétitives des enseignants de l’école fondamentale et du secondaire, suivies de celles lancées par l’AEEM, la situation ne semble pas près de se décrisper. Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont battu le pavé mercredi 6 mars pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Les enseignants ont été nombreux à répondre à l’appel de leurs syndicats sur toute l’étendue du territoire national. A Bamako, vêtus de rouge et affichant des messages relatifs à leurs doléances, ces hommes et femmes de l’éducation, plus que jamais déterminés à se faire entendre, ont marché depuis la place CAN dans l’ACI 2000, jusqu’au rond pont Kwameh Nkrumah, en passant devant le siège du gouvernorat. « Nous avons pour objectif d’informer l’opinion nationale et internationale sur la crise actuelle que vit l’école malienne. Le gouvernement n’a pas honoré les points d’accords qui ont été obtenus depuis des années », explique Adama Fomba, secrétaire général du SYPESCO et porte-parole des syndicalistes.

Au cœur des blocages entre les enseignants et le gouvernement, reviennent trois revendications principales. L’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret N°529 P-RM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnité au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3, ainsi que l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.

Dans la déclaration finale qui a sanctionné l’issue de la marche, les enseignants syndicalistes disent constater, dans un premier temps, que « l’école des enfants des pauvres n’est pas une priorité pour les autorités du Mali ». Par ailleurs, ils affirment suivre avec intérêt les différentes sorties médiatiques de la ministre du Travail ces derniers jours, qui n’ont, selon eux, d’autres buts que de « discréditer les enseignants ».

A en croire M. Fomba, la marche a été largement suivie partout au Mali, dans les cercles et communes. « Vu la mobilisation, il est clair que c’est le peuple qui est derrière les enseignants pour une école performante et pour l’obtention de meilleures conditions de vie et de travail des enseignants du Mali », indique t-il.

Déterminés à ne pas céder aux « intimidations, menaces et pressions de toute nature de la part du gouvernement », les enseignants assurent user de tous les moyens légaux pour atteindre leurs objectifs. Le gouvernement de son coté, affirme que les revendications sont « irrationnelles et insoutenables ». Et en attendant, les élèves sont privés de cours…

Moussa Niangaly : « Préserver l’éducation, qui nous appartient à tous »

Face aux mouvements de grèves intempestifs des syndicats de l’enseignement signataires du 15 octobre 2016, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a à son tour appelé à un arrêt des cours, pour 72h, des élèves et étudiants sur toute l’étendue du territoire national. Moussa Niangaly, secrétaire général de l’AEEM, revient sur cette décision pour Journal Du Mali.

Pourquoi avoir déclenché une grève de 72h ?

Nous avons deux points de revendications. Le premier concerne l’arrêt des cours aux niveaux des établissements publics à cause de la grève des enseignants. Le deuxième point, c’est l’occupation illicite de l’espace universitaire par le maire de la Commune V. Nous constatons depuis un moment qu’il y a des chantiers en cours sur l’espace universitaire. Nous avons fait beaucoup de rencontres par rapport à cela et pourtant, jusqu’à preuve du contraire, cela continue. Nous avons donc jugé nécessaire d’y mettre complètement fin. Mais le plus important c’est la grève des enseignants. Depuis un moment, nous la constatons, de façon intempestive. Quand elle a commencé, nous avions d’abord mis en place une commission, uniquement constituée de nos membres, pour démarcher les deux parties. Nous avons rencontré les syndicats ainsi que les autorités en charge de l’éducation. Nous aurions voulu trouver une solution à travers la médiation, mais cela n’a pas été possible. Finalement, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure. C’est pourquoi nous avons déclenché 72 heures de grève, du lundi 25 février au mercredi 27 février 2019. Nous avons appelé les élèves et les étudiants à ne pas se rendre aux cours pendant cette période.

Vous voulez mettre fin aux grèves des enseignants en lançant une autre grève. Comment expliquez-vous cela ?

Nous sommes dans un État de droit où nous avons tous droit à la formation. Nous avons constaté, que pendant le temps où les enseignants sont en grève dans les établissements à caractère public et que certains élèves sont à la maison, ceux qui sont dans les établissements privés continuent de suivre les cours normalement. Mais, en fin d’année, c’est le même sujet qui sera proposé à tous ces élèves aux différents examens. Nous avons donc jugé nécessaire de suspendre les cours partout. Si toutefois la grève continue, les élèves seront traités sur le même pied d’égalité. Maintenant, cela concernera tous les établissements du Mali, sans exception.

Qu’attendez-vous de l’État après cette grève ?

Nous attendons une réaction rapide. Et une solution durable, parce que chaque année nous vivons ces grèves répétitives. Nous souhaitons donc qu’une solution définitive soit trouvée pour qu’elles cessent. L’école, c’est l’avenir du pays. Si l’éducation ne marche pas, nous ne pouvons pas compter sur un Mali émergent demain. Il va donc falloir qu’on trouve une solution à cette situation et que la formation et l’excellence soient mises au dessus de tout.

En dehors de la responsabilité de l’État, appelez-vous aussi les enseignants à assouplir leur position ?

Nous avons parlé avec les enseignants. Nous savons que, dans une revendication, tout ne peut pas être obtenu en même temps. Si les enseignants sont en grève, nous sommes obligés d’évoluer ensemble. Sinon, nous, au niveau de l’AEEM, avons depuis un certain moment choisi de revendiquer en restant en classe. Nous appelons les enseignants à prendre en compte la formation, l’avenir des élèves, pour rester en poste. Revendiquer certes, mais préserver ce qui nous appartient à tous, l’éducation.

D’autres mesures sont-elles prévues après la grève ?

Nous avons d’autres méthodes de lutte, plus fortes. La grève de 72h n’est qu’un début. Nous sommes déterminés à ne pas céder si aucune solution durable n’est trouvée.

Point de presse de l’ UNTM : nouvelles discussions en vue

l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a satisfait de nouveau à  sa tradition établie qui consiste à  faire le point de l’action syndicale à  la veille de chaque 1er mai. Réunis à  la Bourse du travail, Yacouba Katilé, Secrétaire Général de l’UNTM, reviendra sur les dernières négociations de son bureau avec le gouvernement sur les 17 revendications de la centrale. Selon le Secrétaire Général, le traitement et la mise en œuvre de ces différentes revendications se déroulent conformément au chronogramme arrêté. Il précisera ensuite que l’application de la nouvelle valeur indiciaire sera constatée sur les bulletins de paie dès fin juillet. Quant aux textes sur le SMIG et les allocations qui se trouvent actuellement au Secrétariat Général du gouvernement, Yacouba Katilé dira que ces acquis sont insuffisants à  réduire la précarité des travailleurs et même des populations du Mali. De nouvelles revendications en cours Le point de presse de ce mercredi 29 avril 2015 a permis à  l’UNTM à  travers son secrétaire général de relancer leur volonté à  formuler de nouvelles revendications. Les points ciblés qui pour le moment ne sont pas connus permettront sans nul doute d’améliorer les conditions de vie des travailleurs du Mali. « Sachez qu’il y a disparité dans les traitements des fonctionnaires d’Etat et des fonctionnaires des collectivités » a lancé Yacouba Katilé. Quant à  la question de la crise du nord, de l’école, de la santé, de la gestion des subventions de l’Etat en faveur des agriculteurs, le secrétaire général assure que des suggestions seront bientôt sur la table du gouvernement. Car conclura-t-il « il nous faut la paix, sans elle il n’y a ni république, ni président, ni chef de l’opposition, ni partis politiques, ni syndicats. »

Yacouba Katilé/UNTM : le Gouvernement fait du « dilatoire »

Journaldumali.com : Monsieur le secrétaire, la situation semble tendue entre l’Untm et le gouvernement. O๠en êtes-vous avec les négociations ? Yacouba Katilé : Avec le gouvernement, nous étions à  l’arrêt puisqu’à  la reprise des négociations le lundi 8 de ce mois, le gouvernement a tout de suite après l’ouverture demandé une suspension jusqu’au 12 pour avoir les différents éléments afin de pouvoir faire des contre propositions. Le gouvernement dit ne pas être prêt, chose que nous n’avons pas comprise puisque depuis longtemps nous sommes sur le sujet. Nous avons accepté la demande du gouvernement et avons mis à  sa disposition ce que nous avions préparé comme éléments afin qu’il fasse des propositions. Le vendredi, les ministres n’ont pas fait de propositions concrètes, ils se sont limités à  énumérer les questions relatives à  l’incidence financière avant de dire que notre requête est trop élevée et que l’Etat ne peut pas faire face à  cette incidence financière. Nous avons compris que le gouvernement n’est pas dans les dispositions pour négocier avec les syndicats raison pour laquelle nous nous sommes retirés et avons informé la base. Est-ce du dilatoire de la part du gouvernement ? A chacun d’interpréter. Le gouvernement a en tous cas une semaine et passé ce délai, nous prendrons des dispositions pour la suite de nos activités. Journaldumali.com : Monsieur le secrétaire, que réclamez-vous exactement sur l’aspect financier ? l’argent est le nerf de la guerre et en réalité au début nous avions dix sept points qui constituaient un ancien protocole d’accord qui date d’octobre 2011 et dont nous avons demandé l’extinction. Dans l’ancien protocole, seuls quatre points avaient été vidés d’o๠son caractère obsolète. Les autres questions concernent le relèvement de la valeur indiciaire notamment l’abaissement de l’ITS et l’annulation systématique des tarifs d’électricité parce qu’il faut rappeler que le gouvernement avait promis de baisser les tarifs après les investissements et les travaux sur le réseau de distribution mais en lieu et place C’’est une augmentation tous azimuts et cavalière sans discussion avec les partenaires sociaux. Nous ne pouvons pas l’accepter tout comme nous récusons que l’allocation familiale ne soit passée que de 1000 à  1500 francs depuis l’indépendance or il y a des handicapés dans les familles. Nous avons proposé 6000 francs pour les handicapés majeurs, 4000 francs pour les moyens et 3500 pour les autres. Ce sont des propositions concrètes que le gouvernement doit analyser pour faire des propositions mais jusqu’ici le gouvernement est aphone sur ces questions. A la suite de la lettre que nous avons adressée au gouvernement pour lui fixer un délai d’une semaine, peut être que le pouvoir réagira et si tel n’est pas le cas nous prendrons nos responsabilités. Journaldumali.com : Monsieur le secrétaire, vous donnez l’impression de ne pas croire aux dires du gouvernement qui soutient ne pas avoir les moyens d’accéder à  vos requêtes financières ? Nous n’y croyons pas. Vous savez, nous n’agissons pas au pied levé. l’Untm, C’’est un ensemble et nous sommes au courant de la situation du pays. Nous sommes à  tous les niveaux de l’Etat. Nos experts financiers savent si les dépenses actuelles de l’Etat en valent la peine ou pas. Nous avons fait nos propres simulations et savons que le gouvernement peut faire quelque chose. Je donne l’exemple d’une dame qui gagne 80 000 francs et met 30 000 francs sur l’électricité. Le reste du salaire est consacré au transport, aux enfants et au loyer (domaine o๠il n’y a pas de régulation), C’’est intenable. Le gouvernement joue avec le temps or on doit discuter de façon responsable. Au début, nous faisions face à  cinq ministres puis trois et à  la dernière rencontre seuls deux ministres se sont présentés et certains ministres ne viennent même plus. Aucun ministre ne doit endosser les responsabilités de structures ne relevant pas de son département. Il faut que le gouvernement fasse attention et ne pas prendre les choses à  la légère. Journaldumali.com : Monsieur le secrétaire, vous voulez prendre langue directement avec le Président ? Non, un ministre est nommé pour assumer des responsabilités et au besoin il se réfère au chef du gouvernement ou au Président de la république. Un ministre qui ne peut pas s’assumer est un démissionnaire. Journaldumali.com : Le succès de votre dernière grève vous fonde à  bousculer le gouvernement ? Non, nous ne fonctionnons pas ainsi. Nous ne voyons que les préoccupations des travailleurs. Nous ne faisons pas des calculs axés sur la mobilisation passée ou à  venir. Nous défendons les travailleurs et dans cette optique nous n’avons pas besoin de publicité autour de ce que nous faisons car les travailleurs savent que nos revendications sont légitimes. La grève est, pour nous, un dernier recours. Journaldumali.com : Monsieur le secrétaire, l’idée de geler les salaires des ministres ne prouve t-elle pas que l’Etat ne peut pas satisfaire les exigences financières de l’UNTM ? Quoiqu’on fasse nous sommes dans tous les secteurs de l’Etat. Nous avons nos militants partout donc nous sommes informés et savons se qui se passe. Il est quasi impossible de cacher des choses à  l’UNTM. Nous savons que ce que nous demandons est possible. Nous nous battrons jusqu’au bout puisque nous savons que ce que nous réclamons est possible. Journaldumali.Com : N’êtes-vous pas un bras armé de l’opposition politique ? Non, non (catégorique). Notre mission est incompatible avec la politique. Aucun parti politique ne vous dira que nous sommes en contact avec ses leaders. Nous faisons du syndicalisme et nous refusons tout amalgame.

CHU Gabriel Touré: bras de fer entre le syndicat et le directeur

Le secrétaire général du bureau syndical, Loséni Bengaly, était face à  la presse vendredi 22 novembre à  l’hôpital Gabriel Touré pour exprimer le mécontentement des syndiqués et évoquer leurs revendications. Depuis quelques mois, c’est les dépôts de préavis de grève et l’organisation de sit-in pacifique. Selon Loséni Bengaly, C’’est l’actuel directeur général de l’hôpital, Lancéni Konaté, qui est à  l’origine de l’exacerbation de la situation. « Ce qui se déroule actuellement à  l’hôpital Gabriel Touré est la suite logique des conséquences d’une gestion catastrophique de cet hôpital depuis plusieurs années. l’hôpital va très mal et l’absence de concertation et le manque de discernement et d’engagement approprié n’ont pas permis à  son directeur général et aux autorités de tutelle de prendre conscience de la gravité des faits », déplore t-il. Les principales préoccupations actuelles du comité syndical du CHU Gabriel Touré s’articulent autour de trois axes à  savoir : l’amélioration des conditions de travail et le renforcement des capacités des travailleurs, l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière et la préservation et l’amélioration des acquis sociaux du personnel. Autre problème perceptible au sein de l’hôpital, C’’est l’insalubrité avancée avec des eaux usées partout dans cet établissement hospitalier de référence au Mali. Aussi, le syndicat accuse le directeur d’avoir confié le suivi du logiciel de gestion des caisses de l’hôpital à  son propre fils qui n’est pas du personnel de l’hôpital. « Outre la pharmacie, l’armoire des urgences pour prendre en charge les patients sont vides faute de moyens financiers » a soutenu Kassambara du bureau syndical.

Levée de mandats d’arrêts: les magistrats expriment leur désaccord

Le week-end dernier, le ministre de la Justice Me Mohamed Ali Bathily annonçait sur RFI que des mandats d’arrêts émis contre des membres des groupes armés allaient être levés. Pour le gouvernement, il s’agit de favoriser le déplacement de certains chefs de groupes armés afin qu’ils puissent prendre part aux négociations de paix en cours. « Lever le mandat, c’est restituer la liberté de mouvement, mais ce n’est pas exonérer ou dédouaner la personne des charges qui peuvent peser sur elle. Donc, l’instruction continue, les enquêtes continuent » avait précisé Me Bathily. « Violation du principe de la séparation des pouvoirs » Cette démarche n’est pas du goût des magistrats, pour qui le ministre est sorti de ses prérogatives. Dans un communiqué publié lundi soir, le syndicat autonome de la magistrature a exprimé son désaccord avec la mesure qu’elle a assimilée à  une « violation du principe de la séparation des pouvoirs ». « Nous ne sommes pas contre le principe. Si C’’est pour aller à  la réconciliation nationale, nous sommes d’accord. Mais il faut laisser la justice faire sereinement et librement son travail » a déclaré Issa Traoré, président du syndicat autonome de la magistrature. La chambre d’accusation a été saisie et doit statuer sur la levée des mandats. « Les juges doivent pouvoir statuer tranquillement sans pression afin de ne pas porter préjudice à  l’indépendance de la magistrature » a poursuivi Issa Traoré.

Collège Horizon : les enseignants maliens traités comme des esclaves!

Au sein du Collège Horizon de Bamako, le malaise est perceptible entre les promoteurs et les enseignants. Ces derniers se plaignent du traitement qui leur ai fait par la direction de l’établissement. Sept enseignants ont en effet été licenciés pour activité syndicale. Autre sujet de discore, les contrats à  durée indéterminée de ceux qui en bénéficiaient ont été modifiés unilatéralement par l’employeur en contrats à  durée déterminée. Une mesure que rejette le Syndicat des enseignants. La rentrée scolaire perturbée ! Effective depuis le 1er octobre, comme dans la majorité des établissements sur le territoire national, la rentrée scolaire 2013-2014 a été perturbée par les enseignants du collège qui ont organisé un sit-in devant l’établissement pour manifester leur mécontentement. La principale revendication exprimée, c’est la réintégration des enseignants licenciés abusivement et la suppression de la décision de modification de leurs contrats respectifs. Selon Issiaka Diarra, secrétaire général du Syndicat du collège, lui-même licencié, « le seul tort du syndicat est d’avoir mené la lutte syndicale. En guise de représailles, la direction a décidé de licencier les sept enseignants», s’est indigné M. Diarra. Or, C’’est un devoir pour un syndicaliste de protéger ses camarades. Il explique également qu’au niveau de l’inspection du travail, la décision de licenciement de la direction du collège est qualifiée d’injuste et abusive. « Malgré tout, l’établissement privé turc ne veut pas fléchir et maintient sa décision de licenciement, tout en foulant aux pieds la loi malienne. » Lors d’une conférence de presse samedi dernier, Housseyni Ben Barka, de l’UNTM a assuré les enseignants licenciés de l’implication de sa structure pour une issue favorable. « Je vais impliquer le secrétaire général du ministre de l’éducation, voire saisir le premier ministre pour cette affaire » avait-il déclaré.

Mali : bras de fer entre Total Mali et les travailleurs

En cette période de crise au Mali, Total Mali et son sous-traitant, la Société malienne de nettoyage et de services (Somanets) se sont engagés dans une guéguerre avec le comité syndical des travailleurs des stations Total Mali. Les faits remontent en mars 2013, quant deux travailleurs de la station Total Sam se sont vus jetés à  la porte de la société sans motif valable. Le syndicat dans son rôle de défense des intérêts des travailleurs avait déclenché une grève de 48 heures (du 28 au 30 mars). C’est suite à  cette grève que quatre travailleurs chargés de la distribution du gaz ont été licenciés comme des malpropres. Toute chose qui a provoqué l’ire du comité syndical qui a menacé de remettre ça pour 144 heures – 22 au 27 avril, mais des négociations engagées ont permis la suspension de ce mot d’ordre. Une autre vague de renvoi Des jours passèrent et les travailleurs licenciés, qui ne se voient remettre dans leurs droits, ont réactivé le syndicat. Sans tarder, les syndicalistes ont remis sur le tapis le préavis qui était en stand by, pour un débrayage de 144 heures. La grève a été bien suivie du 20 au 25 mai. Le directeur général de Somanets et certains gérants de stations-service procèdent alors à  un licenciement massif. 33 agents sont ainsi victimes de cette mesure arbitraire. Certains ont été mis en congé forcé tandis que d’autres sont en punition. « On ne sait plus ou donner la tête. La grève au Mali est synonyme au licenciement », nous a confié un travailleur licencié. Il faut signaler que ces travailleurs sont dans la plus grande précarité. Sans prime, ils bénéficient de l’un des salaires les plus bas de la place. Pis, sur ce maigre salaire, les employeurs prélèvent les cotisations sociales qu’ils ne reversent jamais à  l’INPS. Une situation qui exaspère les syndicats qui entendent bien défendre leurs militants et les rétablir dans leur droit à  un travail décent et équitablement rémunéré.

Syndicat-Direction HGT : vers la fin du bras de fer ?

Depuis plusieurs semaines, les travailleurs de l’hôpital manifestent leur mécontentement. Meeting, sit-in, conférence de presse, tous les moyens ont été utilisés pour amener la Direction à  se pencher sur leurs revendications. Cela fait un an que le syndicat réclame le paiement des primes de garde, la régularisation de la situation de leurs parcelles de terrain à  Banancoroni, l’équipement du bloc technique de l’hôpital, la réparation du scanner en panne, la réparation de la radio conventionnelle et la dotation de la pharmacie en produits. Depuis le mois de mars, une nouvelle doléance s’y est ajoutée : le départ du directeur Abdoulaye Nene Coulibaly. Les usagers laissés pour compte Chaque mardi et jeudi depuis plus d’un mois maintenant, les travailleurs tiennent un sit-in de deux heures dans les locaux même du CHU, laissant les malades et leurs accompagnateurs à  leur impatience et surtout incompréhension. Cet usager est révolté : « en fréquentant l’hôpital Gabriel TOURE, on a l’impression que tout Bamako est malade. Considérant que cette structure est la vitrine des hôpitaux, il ne faut pas perdre une seconde pour consulter ou administrer un médicament à  un patient. l’hôpital est le dernier recours pour un patient et ses parents. Mais le syndicat invite les médecins à  baisser les bras, n’est ce pas la un crime ?» fulmine –t-il. C’’est donc surtout pour assurer un service minimum que les travailleurs ont décidé d’observer une trêve de deux semaines, selon le Dr. Loséni Bengaly, secrétaire général du syndicat. Cette décision a été annoncée lors de leur sit-in bihebdomadaire de ce jeudi 17 mai. Incompréhension ou mauvaise foi ? A la direction du CHU Gabriel Touré, Abdoulaye Nene Coulibaly affirme pourtant que les droits des travailleurs sont respectés à  plus de 70%. Il ajoute que le bras de fer actuel ne se justifie pas, d’autant plus que le pays se trouve dans une situation délicate. Le Dr Coulibaly affirme que toutes les dispositions ont été prises afin de donner satisfaction aux travailleurs de sa strcuture. En outre, pour parer au plus pressé en ce qui concerne la radio numérique tombée en panne, un appareil du Point-G est disponible et fonctionne correctement. s’agissant du scanner un don de la Fondation Orange et qui était tombée en panne, le DG a qu’il est en réparation en ce moment. Enfin, pour l’équipement du bloc technique composé de cinq salles d’opération, les trois blocs équipés sont opérationnels, assure-t-il. Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et la promotion féminine a pris les choses en main et entend s’impliquer pour arriver à  une solution consensuelle entre les deux parties. Il a deux semaines pour y arriver.

Le « SYPAM TTD » pour relancer la filière coton

Ils seront plus de 600 les 25 et 26 février à  Koutiala à  l’occasion du premier congrès constitutif du Syndicat des paysans du Mali-Terre-Travail-Dignité (SYPAM-TTD). Une nouvelle organisation pour « donner une nouvelle impulsion à  la lutte pour la promotion des producteurs maliens ». Pour atteindre cet objectif, explique Abdoulaye Diarra, responsable du bureau provisoire, « il est important d’assurer la formation syndicale et civique des agriculteurs ». Le syndicat aura notamment pour mission d’ «Â Âœuvrer au renforcement des liens de solidarité entre les différents mouvements syndicaux du Mali pour amener une unité d’action contre la domination et l’exploitation ». S’unir en temps de crise l’un des objectifs du SYPAM-TTD sera de lutter contre la spéculation foncière. Devenue monnaie courante, selon Abdoulaye Diarra, ce phénomène handicape fortement les paysans et la production agricole. La protection de l’environnement et l’élaboration de politiques favorables à  un développement rural humain font également partie des axes prioritaires du combat du SYPAM-TTD. La création de ce syndicat intervient dans un contexte de crise. Le cercle de Koutiala, zone de production cotonnière par excellence, était considéré comme la première ville industrielle du pays. Aujourd’hui, la ville n’est plus que l’ombre d’elle-même. La descente aux enfers du secteur du coton et la fermeture de nombreuses usines a contraint des producteurs à  l’émigration. De 800.000 tonnes il y a quelques années la production cotonnière a chuté de plus de 50%. En 2011 la campagne n’a enregistré que 308.107 tonnes, contre 560.000 prévues. 50.000 producteurs ont jeté l’éponge Le défi pour le SYPAM-TTD est d’organiser les producteurs afin de faire face aux défis de la relance du secteur du coton et des conséquences de la privatisation de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). A cause des difficultés d’accès aux intrants et aux matériels agricoles, à  la baisse régulière du prix du coton sur le marché et la dévalorisation du secteur due à  la mauvaise gestion des fonds, plus de 56.000 exploitants (sur 1.720.000 immatriculés à  la CMDT) ont abandonné ces derniers temps la culture du coton au profit d’autres jugées plus rentables.

Energie : le syndicat en grève de 24h

l’information a été rendue publique, le lundi 29 mars, par le Secrétaire général du SYNACOME, Fousseyni Touré qui donnait une conférence de presse à  la Bourse du Travail. Préavis de grève Déposé le 22 mars sur la table du ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat, le préavis de grève sera une réalité à  partir de ce matin. Selon le Secrétaire général du SYNACOME, cette grève est motivée par le non-respect des termes du Protocole d’accord signé entre le gouvernement et le bureau exécutif du SYNACOME le 20 août 2009 à  la faveur d’une réunion de la Commission de conciliation mise en place par le ministère du Travail pour statuer sur le premier préavis de grève (du 5 août 2009) déposé par le Syndicat. A la suite de cette réunion, il a été convenu entre l’Etat et le Syndicat de rehausser les primes de résidence et de technicité pour le corps des constructions civiles, des industries et des mines ; l’octroi d’un prime de découverte ; la mise en œuvre d’un plan social en faveur des travailleurs à  l’occasion de la fermeture des mines ; la réalisation des travaux de construction de l’immeuble de la Direction Nationale de l’Hydraulique. A ces points s’ajoutent la création des meilleures conditions de travail ; la participation des travailleurs au capital et au conseil d’administration de l’EDM SA et des sociétés minières ; l’application de l’accord d’établissement à  ESKOM et les avantages spécifiques au personnel de l’administration des secteurs d’électricité et de l’eau. Selon le Secrétaire général du SYNACOME, Fousseyni Touré, les huit points n’ont pas connu une satisfaction depuis le 20 août. Alors qu’au terme du protocole d’accord, la date butoir de l’exécution de tous ces huit points a été fixée, au plus tard, le 31 décembre 2009. A en croire une source proche de l’EDM.SA, cette grève de 24 h au niveau de sa société concernera, uniquement, le secteur de l’électricité. « Le service minimum sera assuré. Mais, le secteur eau n’est pas concerné. Seulement, les clients constateront des délestages selon leurs zones », a précisé la même source.

PMU Mali : le torchon brûle

Sous la houlette de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), l’atmosphère délétère qui régnait entre le personnel et la direction du PMU-Mali s’était calmée suite à  des compromis de part et d’autre. Ce qui avait favorisé la reprise du travail par tous les grévistes et sur l’ensemble du territoire. Non respect des engagements : la grève décrétée ] La tension est de nouveau montée entre les travailleurs du PMU-Mali et leur direction, la semaine dernière. Et pour cause, les engagements pris par la direction lors des négociations n’ont pas été honorés. C’’est pourquoi, une grève de 72 heures a été décrétée le 8 septembre par le comité syndical des travailleurs permanents, des agents de traitement et des revendeurs. Mais ces mouvements qui ont déjà  occasionné un manque à  gagner de plus d’un milliard de francs au PMU-Mali, et cela ne semble pas « émouvoir » la direction de l’entreprise. Toute chose qui irrite ses travailleurs qui, après une nouvelle assemblée générale au siège de la société, ont décidé à  l’unanimité d’aller en grève de 72 heures. (b l’UNTM ne jouerait plus la carte des travailleurs Selon certains syndicalistes, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui jouait le rôle de médiateur, au lieu de défendre les travailleurs, se sont penchés du côté de la direction. Pourquoi cette attitude de la part des représentants de l’UNTM censés défendre les travailleurs affiliés à  cette centrale syndicale ? A en croire nos sources, l’UNTM aurait été tout simplement achetée par la Direction de PMU, contre la bagatelle de 200 millions. C’’est pourquoi, le comité syndical des travailleurs de PMU-Mali aurait décidé de faire cavalier seul et n’entend pas baisser les bras. A noter que les revendications précédemment élaborées étaient : l’exécution sans délai des deux procès verbaux de conciliation, le respect des clauses de l’accord d’établissement notamment son article concernant le recrutement du personnel et la formation, la demande d’une copie de la résolution du conseil d’administration concernant l’externalisation des agents de traitement et autres vacataires, le retrait des agents d’Aptitude Conseil des locaux du PMU-Mali et la régularisation des autres chefs d’antenne et bureaux. Aussi, les travailleurs du PMU-Mali accusent leur direction, de népotisme car, celle-ci recruterait et nommerait qui elle veut. Exemple, cet ex-syndicaliste nommé à  la tête du service des Points de Courses en Direct (PCD) ainsi qu’un autre devenu le chef du service administratif. Injustices internes Il y a aussi le cas de cet autre agent recruté en 2005, et qui, en quatre ans est détenteur de 7 échelons (de B4 à  B11) alors que le règlement autorise l’échelonnement tous les deux ans. Selon nos sources, le même agent, chef de division de la finance, qui était en suspension après détournement d’au moins 4 millions de FCFA a repris le travail et propulsé au rang d’administrateur. En outre, par souci de faciliter le traitement des billets, le syndicat a suggéré, le recrutement des agents de traitement et cette fois en exigeant qu’ils soient de jeunes diplômés sans emploi, car ces derniers travailleront mieux que les fonctionnaires qui brillent toujours par leur absence. Par ailleurs, selon un travailleur ayant demandé l’anonymat, chaque année le PMU envoie en formation des agents à  coût de millions en France, mais ceux-ci sont choisis en catimini par la direction et à  leur retour, ne sont pas à  la hauteur des attentes. Toujours au titre des points de désaccord, il y a aussi, le refus du PDG de tout intéressement du syndicat à  la gestion de l’entreprise et à  la représentation des travailleurs au C.A. Les syndicats en colère Le syndicat se plaint enfin de l’absence totale de structure de contrôle au niveau du PCD, de la situation des chefs d’agences et bureaux, des modalités de recrutement et de nomination, du port des badges de PMU par les agents de traitement du Bureau de placement d’aptitude conseil etc… Le chapelet des griefs formulés par les travailleurs du PMU-Mali est long, très long. Et, il urgent que les uns et les autres s’attèlent à  faire des concessions afin que le PMU-Mali qui apporte tant au Trésor public et fait vivre des maliens ne s’effondre définitivement à  l’instar de la défunte Lonama.

Affaires étrangères : le torchon brûle entre les syndicats et le ministre Moctar Ouane.

Face au non respect des dispositions du procès-verbal du 19 février 2009, signé entre l’Administration des Affaires étrangères pour l’adoption des textes relatifs au statut de ses fonctionnaires, la section syndicale des Affaires étrangères menace d’aller en grève les 22 et 23 juillet prochain. D’aucuns se demandent jusqu’o๠ira le bras de fer ? C’’est au terme de longues et houleuses discussions, que le département des Affaires Etrangères géré par Moctar Ouane, avait pris l’engagement de satisfaire au 30 juin dernier, la totalité des doléances soumises (le 19 février 2009), par la section syndicale des Affaires étrangères. A savoir la relecture du Statut particulier des fonctionnaires des Affaires étrangères et l’élaboration d’un plan de carrière adapté aux réalités du moment. Selon le secrétaire général de la Section syndicale des Affaires Etrangères, M. Adama Coulibaly, les dites doléances restent insatisfaites depuis près de cinq ans. Toujours selon Mr Coulibaly, C’’est l’ensemble du personnel des Affaires Etrangères, qui est déterminé à  obtenir satisfaction. « Nous nous battrons jusqu’à  l’aboutissement de nos revendications, car notre carrière et notre survie en dépendent ». Pour le secrétaire général de l’UNTM, M. Siaka Diakité, la syndicale des Affaires Etrangères a fait preuve d’humilité juque là  : « Si le gouvernement ne se résoud pas à  respecter ses engagements, nous utiliserons d’autres moyens d’actions pour nous faire entendre ! Et C’’est l’ensemble des 15 sections syndicales de l’administration d’Etat qui s’approprieront la lutte ». Une revendication de longue date Depuis bientôt deux ans, le torchon brûle entre le ministre Ouane et son personnel. Et cette grève risque d’aggraver les choses, car le syndicat estime avoir épuisé toute patience. Ce même syndicat avait décidé d’aller en grève les 26 et 27 février derniers pour les mêmes raisons. Reprochant au ministère de ne pas favoriser les jeunes du département (tous spécialisés) quant à  la diplomatie ; Dénonçant aussi l’omniprésence d’hommes…politiques peu qualifiés en la matière, mais affectés à  de juteux postes de responsabilité, brisant ainsi l’espoir des professionnels d’exercer leur métier. Déterminé, le syndicat s’estime prêt à  aller loin si les choses ne changent pas, et il commencera par une grève prévue pour les 22 et 23 juillet prochain.