Noms des rues à N’Djaména : les autorités baptisent, les populations débaptisent

Lancé en 2016 par le maire de l’époque, Ali Haroun, l’adressage des rues et avenues de N’Djamena tarde à connaître une réussite à cause notamment des habitants de la capitale tchadienne qui, très conservateurs, ignorent les nouvelles appellations des places fortes de la ville.Ce faisant, ils continuent toujours de désigner les rues et avenues de N’Djamena par des noms bien à eux, tirés de l’activité qui s’exerce dans ces lieux, du nom d’une personnalité qui y habite où y a résidé. Quelquefois, le nom est tiré simplement d’un arbre ou d’un animal   

Indifférents aux baptêmes officiels tous azimuts, les N’Djamenois parlent toujours de     « Chari mongo, rue des mangues »,  « Chari birmil, rue du fût » et « Chari arbiyine, rue de 40 mètres ». De l’avenue « Maldom Bada Abbas », un nom donné par les officiels mais que les populations préfèrent à El-Nemeiri, l’ancien président soudanais, partent plusieurs ruelles dont les noms les plus célèbres sont donnés par les populations :   « Chari taladjatt, rue des réfrigérateurs », « Chari gaz, rue du gaz » et « Chari tamouraye, rue de tamarinier ».

Comme on le devine, ces noms renvoient à l’activité menée dans ces lieux. A la rue des réfrigérateurs, il y a un atelier de réparation desdits appareils électroménagers là où une station de vente de bonbonnes de gaz trône au beau milieu de la rue du gaz.   

Par ailleurs, si vous voulez vous rendre au célèbre croissement des feux tricolores entre l’avenue Maldom, Tombalbaye et la rue de 50 mètres, demandez à n’importe quel N’Djamenois la place Adoum Tcheré, du nom d’un homme politique du temps de l’indépendance.

Pour certaines places fortes de la capitale, leurs appellations sont popularisées à partir d’une image placardée au hasard sur un mur : rond-point « Hamama, statuette d’un pigeon », rond-point « Gazelle » ou encore rond-point « Gouroune bagarre, cornes des bœufs ».

Selon Abdelhakim, un habitant de N’Djaména, « l’analphabétisme joue un rôle très important dans le maintien et le développement de ce phénomène. Lorsque tu dis à quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire d’aller au rond-point Hamama avant d’aller vers un tel quartier, c’est facile pour lui »,

« A N’Djaména, renchérit cet autre habitant, même les intellectuels s’orientent à travers ces objets et noms de personnalités. Il est très rare que quelqu’un te dise je suis au premier arrondissement, rue telle et concession numéro tel. C’est inexistant ».

Rosine, une prof d’histoire se rappelle avoir, un jour, demandé à ses élèves s’ils savent où se trouve la rue du 26 août, officiellement baptisée de la sorte à cause du passage par cet axe des troupes tchadiennes et africaines en partance pour la Seconde guerre mondiale.

« Aucun élève n’a reconnu cette avenue », dit-elle, suggérant que s’il avait utilisé le nom populaire que les N’Djamenois donnent à cet axe ses potaches s’y seraient facilement retrouvés.

Tchad : Grogne des commerçants et hausse des prix des produits de première nécessité

Le grand marché de la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï et principale ville du grand nord du Tchad, est fermé, mardi, par les commerçants qui protestent contre les comportements des agents des douanes.Selon plusieurs sources dans la ville, la fermeture du marché est liée à l’état d’urgence suite aux affrontements interethniques qui autorise les forces de l’ordre à faire des perquisitions. A en croire les commerçants, les douaniers viennent dans leurs boutiques pour exiger le dédouanement de certains produits importés des pays voisins. 

Pour eux, le dédouanement se fait à la frontière, à l’entrée des postes de douanes et non dans les marchés. Les douaniers exigeraient que les produits soient à nouveau dédouanés. Les commerçants, eux, restent, catégoriques et refusent de payer de nouvelles taxes. 

Déjà, les commerçants craignent une rupture de stocks de leurs marchandises à cause de la fermeture des frontières avec la Libye et le Soudan qui leur permettaient d’alimenter les marchés du nord et de l’Est en sucre, pattes, farine, ustensiles et autres produits de première nécessité. 

La fermeture des frontières du Tchad avec la Libye et le Soudan a des répercussions sur les provinces de l’Est et du Nord du pays avec une hausse des certains produits importés et risque de rupture de stocks. 

Interrogé par APA, l’économiste Mahamat Saleh Yacoub, enseignant dans la ville d’Abéché, explique que la fermeture des frontières a des conséquences perceptibles dans cette partie du pays.

Malgré les corridors pour le passage des marchandises, M. Yacoub souligne que cela ne suffit pas. « Ces corridors sont des points de filtrage et non des points qui permettent les flux d’activité commerciale », dit-il ajoutant par ailleurs que, « les prix des produits de première nécessité ont augmenté en une semaine. Il faut compter 40% plus cher pour un sac de sucre de 50 kilogrammes ».

Selon M. Yacoub, si l’état d’urgence se prolonge, les stocks de farine, d’huile ou encore des œufs, prévus pour tenir jusqu’à la fin de la saison des pluies, seront épuisés. Le nord et l’est du Tchad risqueraient une pénurie de marchandises qui pourrait toucher aussi la capitale tchadienne, alerte l’économiste.

En proie à des affrontements entre communautés, l’est et le nord du Tchad sont mis sous état d’urgence depuis quelques jours. Dans les provinces du Ouaddaï, Sila et Tibesti, les forces de l’ordre et l’armée, ont reçu ordre de désarmer et d’instaurer la paix par tous les moyens possibles. 

Départ des premiers pèlerins tchadiens pour le hajj

Le premier vol pour le pèlerinage à la Mecque s’est envolé ce samedi, de N’Djaména en direction de Djeddah en Arabie Saoudite, avec à son bord 280 fidèles tchadiens, appelés à accomplir le cinquième pilier de l’Islam.Le départ des pèlerins a eu lieu à l’issue d’une cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence de la République Kalzeubet Payimi Debeut, ayant à ses côtés le président du comité permanent du hajj, le général Idriss Dokony Adiker, et l’Ambassadeur de l’Arabie Saoudite du Tchad, Jameel Abdulraman Shesha.

Au total, 6 590 pèlerins effectueront le hajj à partir du Tchad. Ils seront transportés par 22 vols étalés entre le 27 juillet et le 3 août 2019.

Le président de la commission permanente du hajj, Idriss Doukouni Adiker, tout en rassurant les pèlerins que son équipe veille pour une bonne organisation du hadj, a déclaré que les directives et orientations données par les plus hautes autorités de la République, seront respectées pour que cette mission ne souffre d’aucune d’ambigüité.

Le général Adiker s’est félicité de l’augmentation des places accordées au Tchad pour le hajj, passées de 4 000 l’année passée à environ 7 000. Pour sa part, le coût a connu une baisse, passant de 2 millions Fcfa en 2018 à 1 650 000 Fcfa, cette année.

Représentant le gouvernement, Kalzeubet Payimi Debeut, ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, a exhorté les pèlerins à faire preuve de solidarité et d’être strict dans le respect du pays d’accueil en faisant preuve d’un comportement digne des Tchadiens.

Des investisseurs arabes promettent 500 milliards f cfa au Tchad

Des investisseurs de huit pays arabes (Algérie, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabe uni, Maroc, Oman, Qatar et Soudan), réunis à N’Djaména du 26 au 29 juin 2019, ont promis 500 milliards f cfa au Tchad.Ces promesses ont été faites lors du forum international « Tchad-monde arabe », qui fait suite à celui tenu à Paris (France) en 2017 pour le financement du plan national de développement (PND) 2017-2021.

Pour l’édition 2019, le comité d’organisation a reçu plusieurs promesses d’investissements de 815 millions dollars US, soit près de 500 milliards de franc cfa.

Ces fonds seront injectés dans 12 projets relatifs aux infrastructures, l’énergie, l’urbanisme, l’assainissement et l’habitat, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les mines et les carrières, les hydrocarbures et le tourisme.

Le ministre tchadien de l’Economie et de la Planification du Développement, Issa Doubragne a expliqué que si le Tchad s’est tourné vers le monde arabe, c’est pour concrétiser certains investissements dont les promesses ont été faites à Paris en 2017.

« Les résultats ont été concluants, s’est réjoui un membre du comité d’organisation ». En effet, un accord de financement d’un montant de 216 millions de dollars US, pour un projet de modernisation des infrastructures de télécommunication a été signé avec le gouvernement chinois.

Pour la construction du nouvel aéroport de Djermaya, des négociations assez approfondies ont été menées avec le groupe turc SUMMA et ont permis de définir les principaux aspects techniques et financiers de cette infrastructure.

Pour sa part, le Maroc a promis d’apporter son assistance technique et financière dans le développement des secteurs de l’urbanisme, de l’eau et de l’assainissement, des transports urbain et ferroviaire, de l’énergie et des mines.

La Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), présente au forum de N’Djaména, désignera un expert international pour assurer une meilleure coordination des projets, des actions des partenaires arabes et la diligence du décaissement des fonds.

Face aux bailleurs du monde arabe, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby, les a rassurés que le Tchad est une terre d’opportunités, citant les ressources nationales, notamment dans les secteurs de l’élevage, de l’agriculture, de la pêche…

Le président Déby a dit « s’engager personnellement à veiller à la mise en œuvre des projets ».

Le président de la BADEA, le Mauritanien Sidi Ould Tah a fait savoir que son institution mettra en place un conseil présidentiel pour l’amélioration du climat des affaires au Tchad, insistant, par ailleurs, sur l’engagement de sa banque en faveur d’un rôle accru du secteur privé, mais aussi pour trouver des solutions idoines face aux difficultés auxquelles feraient face les investisseurs au Tchad.

Bac au Tchad : l’épreuve de français démarre avec un nouveau sujet

L’épreuve de français du baccalauréat de l’enseignement du second degré qui avait été suspendue ce lundi au Tchad à cause d’une fuite du sujet dans les réseaux sociaux a finalement démarré après quelques heures de retard, un temps mis pour trouver un autre sujet, a constaté le correspondant de APA à N’Djaména.C’est le ministre de l’Enseignement supérieur, David Houdeingar accompagné de son collègue de l’Education nationale qui a donné le coup d’envoi, soulignant notamment que l’incident « ne devrait pas affecter le bon déroulement du bac car nous avons la possibilité d’avoir des épreuves dans la base des données pour pallier à des éventuelles fraudes ».

Auparavant, l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs) s’était réuni en urgence pour sortir de nouveaux sujets et veiller avec beaucoup de vigilance sur leur acheminement aux centres d’examen.

Des sources proches de l’Onecs confient que la fuite est venue de la ville d’Ati, chef-lieu de la province du Batha, au centre du pays. Les enfants du gouverneur auraient favorisé la fuite des sujets de français et de mathématiques en déchirant la caisse où ils se trouvaient.

Aucune déclaration officielle n’a confirmé cette accusation ; de même une enquête n’a pas encore été ouverte. N’empêche, le ministre de l’Enseignement supérieur a dit qu’il attend d’avoir de plus amples informations sur ces fuites avant de se prononcer.

Au total, 83 141 candidats toutes séries confondues subissent les épreuves écrites du bac. Ils sont répartis dans 96 centres d’examen dont 26 à N’Djaména.

Tchad : un ancien vice-gouverneur de la BEAC nommé ministre des Finances

Tahir Hamid Nguilin, ancien vice-gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), a été nommé ministre des Finances du Tchad à l’issue d’un réaménagement gouvernemental marqué également par la désignation de deux nouveaux ministres à la Sécurité et à l’Eau.Selon un décret rendu public dimanche soir, Tahir Hamid Nguilin remplace au ministère des Finances Allali Mahamat Abakar, un ex cadre de la BEAC qui a longtemps occupé ce portefeuille ministériel.

Le même décret nomme Ismaël Chaîbo à la Sécurité, en remplacement de Mahamat Abali Salah (désigné ministre de la Défense), et Mahamat Ibrahim Djamaladine à l’Eau, en remplacement de Siddick Abdelkerim Haggar qui quitte le Gouvernement..

Le départ du désormais ex ministre des Finances est un peu une surprise car ces temps derniers, il est souvent monté au créneau pour défendre le bien-fondé de la politique économique du pays.

Quant à son successeur, il a outre le poste de vice-gouverneur de la BEAC, eu à occuper d’autres fonctions dont celles de Directeur général du trésor, des Impôts et de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT),

Kebir Abdoulaye, un responsable au ministère des Finances, décrit le nouveau ministre des Finances comme «un cadre d’une grande qualité professionnelle et technique, un travailleur méthodique doublé d’un intellectuel confirmé».

Baccalauréat au Tchad : l’épreuve de français suspendue à cause d’une fuite

L’épreuve de français du Baccalauréat au Tchad qui devait se tenir ce lundi a été suspendue, suite à une fuite notée sur les réseaux sociaux.La fuite concerne également l’épreuve de mathématiques. Pour le Baccalauréat de cette année 83.141 candidats sont concernés.

  

Tchad: création d’une nouvelle coordination générale de l’opposition

Des partis politiques tchadiens, réunis samedi en plénière, ont crée une nouvelle Coordination générale de l’opposition (CGO), dont le coordonnateur est le député Saleh Kebzabo.Contacté par APA, le premier rapporteur de la CGO, le député Clément Djimet Bagaou a fait savoir que 90% des partis politiques de l’opposition sont dans la nouvelle structure. 

« Cette coordination englobe la majorité de regroupements des partis de l’opposition. L’objectif est d’avoir une synergie d’action, parler d’une seule voix, travailler en synergie et surtout avoir un cadre de toute de l’opposition pour se retrouver facilement », a-t-il expliqué. 

Il a ajouté: « Nous ne voulons pas continuer dans la division de regroupements des partis politiques de l’opposition. On a eu trop de division en oubliant même qu’on devrait travailler ensemble pour le bien-être de la population ».

Le nouveau chef de file de l’opposition, Felix Romadoumngar Nialbé a affirmé que « l’opposition démocratique tchadienne ne saurait être un démon à deux ou trois têtes ».

La nouvelle Coordination générale de l’opposition est dirigée par un bureau de cinq membres. 

Hausse des recettes pétrolières du Tchad au 1er trimestre 2019

Les recettes pétrolières du Tchad s’élèvent au premier trimestre de cette année à 76,5 milliards de Fcfa contre 46,6 milliards Fcfa à la même période de 2018, soit une augmentation de 64,05 %, révèle la note sur le secteur pétrolier du ministère des Finances et du Budget dont APA a obtenu copie samedi.Cette amélioration des recettes pétrolières, lit-on dans la note, s’explique par l’augmentation en volume de la production du pétrole brut et la dépréciation du taux de change USD/FCFA.

« Au 1er trimestre 2019, le paiement dû à la SHT (société des hydrocarbures du Tchad) s’estime à 31,0 milliards de FCFA, dont 0,7 millions USD sont de retenus au titre de cash sweep (seuil de cours de baril à 56,0 USD). Les redevances en espèces versées au trésor public au titre de redevances dues sur des cargaisons de CNPC s’établissent à 54,0 millions USD, soit 31,0 milliards de FCFA », affirme le ministère des Finances dans son document.

En termes de consommation, les gaz et kérosène étaient en chute. En effet, relève-t-on dans la note, « la consommation du kérosène et du gaz de pétrole liquéfié (GPL) a diminué respectivement de 30,3 % et 25,8 % par rapport au 1er trimestre 2018 ».

Cette situation s’explique, à en croire les techniciens, par la faiblesse des stocks qui n’a pas pu couvrir la demande lors de la cessation des activités de production de la raffinerie de Djarmaya pour des raisons des travaux de maintenance.

En revanche, la consommation du gasoil et de l’essence a augmenté, respectivement de 16,3% et 1,8 % par rapport au 1er trimestre 2018.

Inauguration d’un nouveau champ pétrolier au sud du Tchad

Le ministre de l’Energie et du Pétrole, Mahamat Hamid Koua, représentant le chef de l’Etat, a présidé vendredi à Daniela, une localité située à 70 km de Bousso (sud), l’inauguration d’un champ pétrolier exploitée par la société pétrolière chinoise, China National Petroleum Company Internation Chad (CNPC).Le champ pétrolier de Daniela a une capacité de 15 000 barils/jour. Les techniciens de la CNPC soulignent que les trois vannes, Daniella, Rafia et Tani, tous dans le Chari Baguirmi, représentent 48% de la production de cette société chinoise.

Coupant le ruban de l’ouverture officielle, le ministre tchadien du Pétrole, Mahamat Hamid Koua a déclaré que le champ pétrolier de Daniela constitue une étape importante dans la découverte des réserves, estimant que « le pétrole reste un levier important du développement du Tchad ».

Le directeur de la CNPC, Zoung Youn, tout en rappelant que sa société est présente au Tchad depuis 2003, dès le début de l’exploitation du pétrole, a déclaré qu’elle a pleinement exploitée ses talents. « La production du pétrole, a-t-il dit, est passée de 60000 barils par jour en 2011 à 100.000 barils par jour actuellement ».

M. Zoung Youn a rassuré la partie tchadienne que la CNPC va assumer sa responsabilité sociale afin de servir les communautés et les habitants, avant d’ajouter la protection de l’environnement et le recyclage des sols contaminés seront garantis.

Issa Yaya, premier arbitre tchadien sélectionné pour la Can

Le Tchad, dont l’équipe nationale de football ne s’est pas qualifiée à la Coupe d’Afrique des Nations 2019 prévue en Egypte du 21 juin au 19 juillet, y sera tout de même représenté par Issa Yaya, le premier arbitre du pays sélectionné par la Confédération africaine de football (Caf) pour prendre part à cette compétition.Issa Yaya qui a quitté N’Djaména pour le pays des Pharaons est venu au football en tant que pratiquant, mais sans succès avec le ballon il opte pour l’arbitrage. Mettant toutes les chances de son côté, il effectue de nombreux stages à l’étranger, notamment en Afrique du Sud et au Maroc, jusqu’à devenir aujourd’hui arbitre assistant.

Agé de 40 ans, Issa Yaya mesure l’ampleur de la tâche en Egypte et déclare à ce propos : « Il y a une compétition entre les équipes et les arbitres. Je vais me battre pour mériter mon poste et faire honneur à ma nation ».

Djimta Yamtamadji nommé sélectionneur des Sao du Tchad

La Fédération tchadienne de football a désigné, mercredi à N’Djamena, le staff Technique de l’équipe nationale de football, Les Sao du Tchad, notamment l’entraîneur et ses adjoints.Le poste d’entraîneur est confié à Djimtan Yamtamadji, avec comme adjoint Amane Adoum Tounia.

La Fédération tchadienne de football a précisé que ce staff a pour objectif la qualification de l’équipe nationale sénior à la phase du Championnat d’Afrique des Nations des Joueurs Locaux (CHAN). 2020.

« Le nouvel entraineur a pour mission de diriger le staff, de participer à des missions de détection et de supervision technique des joueurs tchadiens sur le territoire national ou à l’étranger, de sélectionner les joueurs de l’équipe nationale, procéder de façon autonome et indépendante à la composition de l’équipe Sao Séniors (choix des joueurs, coaching, animation et remplacement) », a mentionné la fédération dans son cahier des charges du nouveau staff technique.

Le gouvernement tchadien aux USA:pas d’«ingérence dans nos affaires intérieures»

Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif, dans un communiqué reçu mardi à APA, a réagi fermement aux observations de l’ambassade des Etats-Unis sur le processus électoral du pays, en martelant que N’Djamena ne permettra « sous aucun prétexte » une quelconque « ingérence dans ses affaires intérieures ».« Le gouvernement du Tchad ne permet, sous aucun prétexte, une forme quelconque d’atteinte à sa souveraineté, ou une ingérence de quelle que nature que ce soit dans ses affaires intérieures pour mettre à mal la stabilité et le consensus national forgés au prix d’énormes sacrifices », souligne le communiqué qui, sans le destinataire, est une réponse à une récente sortie de l’ambassades Etats-Unis, signée de son chargé d’affaires.

Vendredi dernier, Richard Bell avait déclaré que le gouvernement tchadien avait « la responsabilité de faciliter la participation à toutes les étapes du processus électoral, cela comprend, entre autres, l’autorisation sans délai des partis politiques qui répondent aux critères établis légalement ».

Dans son communiqué, le ministre des Affaires étrangères affirme avec force que « le choix de la démocratie comme mode de gouvernance au Tchad n’a jamais été imposé de l’extérieur, et les textes régissant la création et le fonctionnement des partis politiques sont établis conformément à la Constitution et aux lois de la République, comme l’atteste le libre exercice des activités de plus de 200 partis politiques ».

Partant de là, le ministre Mahamat Zene Chérif invite « toutes les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Tchad à exercer leurs activités sans interférer dans ses affaires intérieures et dans le respect de leur obligation de réserve ».

Tchadia Airlines inaugure la ligne N’Djaména-Bangui

La compagnie aérienne tchadienne, Tchadia Airlines, va inaugurer, le 6 juin prochain, sa nouvelle ligne N’Djaména-Bangui à raison de deux vols par semaine (jeudi et vendredi), a appris APA vendredi, auprès de la compagnie.Avec cette nouvelle destination, Tchadia va couvrir la République Centrafrique (RCA) et le Cameroun (N’Djaména-Douala). Le tarif sur ce dernier trajet tourne autour de 110 000 Fcfa, celui de N’Djaména-Bangui sera, quant à lui, dévoilé avant le démarrage officiel de cette nouvelle ligne, confie le service communication de Tchadia.

Après Bangui, « nous tenterons de desservir les villes de Niamey (Niger) Kano (Nigéria) et Khartoum (Soudan) », promettent les responsables de la compagnie aérienne tchadienne.

Deux grosses pluies font de N’Djaména une mare

Deux grosses pluies, tombées sur N’Djaména, mercredi fin de journée et très tôt ce jeudi matin, ont certes rafraîchi la capitale tchadienne, en proie à une chaleur caniculaire, mais rendent difficile le déplacement des ses habitants, notamment dans les quartiers périphériques où les rues baignent dans les eaux.« N’Djaména biga bouta » (N’Djaména est devenue une mare), c’est le constat fait par plusieurs habitants de la cité capitale, obligés de patauger dans les eaux stagnantes pour pouvoir vaquer à leurs activités.

Pour certaines personnes, circuler à bord de leurs motocyclettes est pratiquement impossible. « Chez moi, dans mon quartier, c’est difficile de sortir avec la moto à cause de la boue », lance Oumar, qui après avoir retroussé son pantalon pour patauger dans l’eau, s’est décidé à aller prendre le bus.

« Je suis tellement en retard pour le boulot, faute de sortir avec ma moto », maugrée Nadji, tout en se rendant à son travail aussi rapidement que lui permettent les flaques d’eau.

En dehors de l’impraticabilité des routes, la première pluie accompagnée d’un vent a fait quelques dégâts dans certains quartiers.

Des sources proches de la voirie renseignent que plusieurs toits de maisons, des hangars et des murs en tôle ont été emportés, de même que des maisons construites en terre se sont effondrées.

« On se demande ce que font les dix communes d’arrondissement et la mairie centrale pour pallier à ce problème récurrent de l’impraticabilité des rues dans les quartiers », martèle, furieux, un groupe de jeunes gens.

L’un d’eux, voyant des agents d’une mairie d’arrondissement en train de curer les tuyaux de canalisation d’une route,  n’a pu se demander avec ironie s’ils ne feraient pas mieux de s’occuper de « l’intérieur des quartiers » où règnent en maître les eaux.

Conflits intercommunautaires : plusieurs chefs traditionnels tchadiens suspendus

Le sultan du Ouaddaï, Mahamat Ourada, et plusieurs autres chefs traditionnels de cette partie de l’Est du Tchad, théâtre ces derniers jours de meurtriers affrontements intercommunautaires, ont été suspendus de leurs fonctions, aux termes de deux arrêtés publiés ce jeudi par le ministre de la Sécurité publique.Mahamat Abali Salah reproche aux concernés un « laxisme avéré et (une) complaisance à outrance dans la gestion des affaires du sultanat, laissant ainsi s’instaurer un désordre total engendrant une confrontation meurtrière entre communautés ».

Le sultanat du Ouaddaï, un des plus anciens du pays, et les sous-préfectures nomades d’Abougoudam, de Marfa, de Chokoyan et d’Abdi, fiefs des chefs traditionnels mis en cause, se trouvent dans les provinces du Ouaddaï et Sila, zone des conflits intercommunautaires meurtriers.

Selon un bilan dressé par des organisations de défense de droits de l’Homme, environ 50 personnes ont trouvé la mort suite aux conflits ayant opposé des éleveurs nomades à des agriculteurs.

Tchad : près de 4000 candidats au recrutement d’enseignants

Au total, 3898 candidats ont passé, mercredi à Ndjamena, le test de recrutement des enseignants scientifiques, organisé par le ministère de l’Education nationale.Les candidats à cet examen ont composé dans les lycées techniques Félix Eboue et N’djari.

Sur les 3898 candidats, 1439 seront sélectionnés en vue de signer un contrat avec l’Etat tchadien. Ils seront ensuite affectés dans les régions où ils ont déposé leurs dossiers pour ce recrutement.

Les besoins sont ainsi répartis : 37% de places sont accordées aux candidats de la discipline Mathématiques, 31% pour la Physique-Chimie, 28% pour la Science de la vie et de la terre (SVT) et 4% pour les informaticiens et les techniciens en informatique.

C’est la première fois que l’Etat organise un test de recrutement pour la contractualisation des enseignants. Selon des sources proches du ministère de l’Education nationale, le contrat n’a pas une durée « clairement définie », mais « l’Etat peut le résilier à tout moment en cas de difficultés financières ou tout autre ».

Certains candidats ont signalé n’avoir pas vu leur nom sur la liste des postulants, mais le coordonnateur du pool d’inspecteurs pour la ville de N’Djamena, Mahamat Alhabib Bahar les a exhortés déposer une requête afin que la coordination puisse statuer sur leur cas.

Le Gouvernement tchadien a pour «priorités» l’organisation des élections (Déby)

Les « priorités » du gouvernement tchadien sont notamment d’organiser cette année des élections inscrites « dans le strict respect des textes » réglementaires, a déclaré, mercredi à N’Djaména, le président Idriss Déby, révélant que dans le cadre de ces consultations l’Etat débloquera sur fonds propres une enveloppe de 30 milliards de FCFA.Concernant cette contribution étatique, des premiers décaissements ont été faits en faveur de Commission électorale nationale indépendante (Céni) et du  Bureau permanent des élections qui ont reçu respectivement 900.000.000 FCFA et 436.640.000  FCFA, a affirmé le chef de l’Etat, au cours d’une audience accordée aux membres de la Céni et du Cadre du dialogue.

«Les démarches sont entreprises auprès de nos partenaires traditionnels pour la mobilisation du gap potentiel des budgets de ces élections », a-t-il ajouté non sans relever : « nous ne sommes qu’au stade des annonces d’intention de contributions, (et) le Gouvernement ne désespère pas de voir ce gap comblé à l’effet de nous accompagner à créer dans notre pays les conditions qui s’accordent avec les principes universels d’organisation du suffrage universel, selon les règles démocratiques ».

Tout en invitant la « CENI à redoubler d’efforts, pour se montrer digne de la confiance qui lui est accordée, pour l’organisation dans les meilleurs délais des élections annoncées », le président Déby a fait part de sa conviction que « des élections libres, démocratiques et transparentes que tout le monde appelle de tous ses vœux, ne peuvent être que le fruit de l’action déterminée de toutes les parties prenantes au processus ».

Tchad : la CENI annonce des législatives en 2019

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Kodi Mahamat a déclaré, lundi à N’Djaména, que son « institution s’engage à travailler avec méthode, célérité et dans la rigueur pour la tenue d’une compétition loyale en vue du renouvellement de la représentation nationale ».Depuis sa mise en place il y a deux mois, l’équipe dirigeante de la CENI qui faisait face à la presse, a évoqué pour la première la tenue des élections législatives en 2019 sans donner, ni le mois ni une date exacte.

« L’année 2019 est belle est bien une année électorale », a lancé Kodi Mahamat, avant d’ajouter que « le pari d’organiser des élections ne peut être tenu que si tous les différents acteurs du processus électoral collaborent activement avec la CENI pour réunir les conditions favorables à une compétition loyale ».

Tout en rassurant que le pari sera tenu à la satisfaction de tous, M. Kodi a reconnu que « le chronogramme des élections n’est toujours pas prêt pour des raisons de préparation ».

Face à la contestation de sa personne et des autres membres de l’institution, M. Kodi a appelé tous les acteurs politiques à s’engager aux côtés de la Ceni dans le processus enclenché et qui est désormais irréversible.

De ce fait, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit prête à recevoir toutes suggestions, propositions et sollicitations pour la bonne marche du processus électoral.

Tchad: le Conseil islamique regrette les affrontements meurtriers à l’est du pays

Le deuxième vice-président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad (CSAI), Cheikh Ahmat Nour Mahamat Al-Hilou a regretté, jeudi à N’Djaména, les affrontements sanglants entre musulmans qui ont fait plusieurs morts dans deux régions de l’est du pays.Dans une déclaration à la presse, Al-Hilou a invité les belligérants à conformer aux ordres de Dieu et à mettre fin à la crise. Le CSAI qui dit avoir suivi avec beaucoup de regrets ces évènements malheureux, « ne comprend pas, comment des musulmans se battent avec mort d’hommes en ce mois béni du ramadan ».

Tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, le Conseil islamique a appelé à la cessation des hostilités et demande aux deux communautés en conflit de revenir à la raison.

Le vice-président du Conseil islamique, Cheikh Ahmat Nour Mahamat Al-Hilou a ainsi instruit ses bureaux provinciaux et les prédicateurs des régions concernées de prêcher les paroles religieuses pour que la situation redevienne normale.

Tchad : une commission pour récupérer les armes des civils

Le gouvernement tchadien a mis en place mercredi une commission dont la principale tâche est de récupérer toute arme illégalement détenue par un civil, une mesure faisant suite aux affrontements meurtriers entre les agriculteurs et éleveurs nomades dans les provinces du Ouaddaï et du Sila, à l’Est du pays.Composée des gardes forestiers, de la gendarmerie nationale et des forces armées, cette commission est placée sous la direction de deux officiers supérieurs. Elle va ainsi confisquer et collecter toute arme sans licence détenue par les personnes civiles.

« La force commune s’emploie à ramasser les armes sans autorisation auprès des citoyens et à les présenter au tribunal qui punira les contrevenants à cette décision, conformément à la décision signée par le ministre d’État et ministre secrétaire général de la présidence de la République », indique le décret instituant la commission.

Tchad : 46 morts dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs nomades

Des affrontements opposant actuellement à l’est du Tchad des agriculteurs et des éleveurs nomades ont fait un « bilan provisoire » de 46 morts, annonce la Convention tchadienne de défense des Droits de l’Homme (CTDDH) dans un communiqué reçu mardi à APA.Selon le communiqué signé par le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ibedou,  24 des morts sont dénombrés dans la province du Sila et 22 dans celle du Ouaddai.

Cinquante blessés dont une dizaine qualifiés de graves, sont également à déplorer, selon la CTDDH qui s’inquiète de ce que des renforts en hommes et en armes affluent du Soudan pour prêter main forte à l’un des camps.

Conjurant ces menaces, la CTDDH appelle à la retenue les belligérants et les exhorte à « s’affranchir de l’emprise des personnes haut placées qui n’ont de cesse de les instrumentaliser ».

Pour sa part, le gouvernement tchadien a dépêché sur place son ministre en charge de la Sécurité publique, le général Mahamat Abali Salah, qui a eu de rencontres avec les deux parties en conflit.

Pour apaiser la tension, le ministre a supprimé la Dia (prix du sang) que les communautés payent en guise de réparation en cas de meurtre.

Le président de la Bad en visite de travail au Tchad

Le président de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina, accompagné d’une forte délégation a entamé, jeudi à N’Djaména, une visite de travail de 48 heures au Tchad, a constaté APA.Akinwumi Adesina a été accueilli à l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djaména par le ministre tchadien de l’Économie et de la Planification du développement, Issa Doubragne.

Dans sa première déclaration, le président de la Banque africaine de développement (Bad) a souligné qu’il est venu au Tchad pour deux raisons. La première, selon M. Adesina, c’est « pour dire merci au grand frère Idriss Déby pour le travail qu’il effectue dans son pays et dans la sous-région, surtout dans le domaine sécuritaire qui est très important pour le développement ».

A en croire Akinwumi Adesina, la seconde raison est qu’il doit « discuter avec le président Déby sur le financement du Tchad et l’engagement de la Bad dans la région dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture et de l’énergie ».

Plusieurs rencontres entre le président de la Bad et le chef de l’Etat Idriss Déby sont prévues durant ce séjour.

Tchad: des produits alimentaires exonérés de TVA et de droits de douane

Un arrêté signé par les ministres des Finances, Mahamat Allali Abakar et par celui du Commerce, Ahmat Mahamat Bachir exonére certains produits alimentaires de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et droits de douane.Les produits concernés par cette décision sont le riz, la farine, l’huile et les pâtes alimentaires.

Les responsables des Douanes et Impôts sont instruits de mettre en œuvre cette décision qui intervient quelques jours après le lancement de l’opération « juste prix » par la Chambre de commerce consistant à réduire de 15% certains produits alimentaires de première nécessité.

Tchad : l’activiste Kemaye inculpé de « complicité d’atteinte à l’ordre constitutionnel »

L’activiste Tokama Kemaye, arrêté le 25 avril dernier lors de la marche de protestation contre la pénurie du gaz, a été inculpé, vendredi, par le parquet d’instance de N’Djaména de « complicité d’atteinte à l’ordre constitutionnel », a appris APA.Tokama Kemaye incarcéré à la maison d’arrêt d’Amsinéné, un quartier périphérique de N’Djaména, risque une peine allant de 20 à 30 ans de prison, selon le code pénal tchadien.

Tokama Kémaye a été arrêté avec douze autres personnes, artistes et activistes pour avoir braver l’interdiction d’une marche contre la pénurie du gaz. En libérant ses codétenus, le procureur l’avait retenu pour, disait-il, « un autre dossier que la marche ».

Selon des sources judiciaires, la police a reçu d’une personne tierce un document daté du 4 août 2018 et dans lequel Tokama Kemaye est désigné « conseiller spécial chargé de mission auprès du secrétaire général » de la rébellion du CCMSR (Conseil de commandement militaire pour le salut de la République) ».

Après sa nomination, Kemaye a confié l’acte à une de ses proches, qui, à son tour, l’a passé à une autre femme, explique notre interlocuteur, soulignant que c’est de cette dernière qu’est venue la fuite.

Tchad: la presse privée dénonce la « sorcellerie politique »

Des responsables d’organes de presse privés tchadiens ont organisé, vendredi à N’Djaména, un sit-in devant l’hôtel où la journée mondiale de la liberté de presse a été commémorée, pour laisser entendre leur colère contre ce qu’ils appellent la « sorcellerie politique ».Pancartes en main, directeurs de publication et rédacteurs en chef sont restés sur l’esplanade de l’hôtel pour dénoncer ce qu’ils appellent « une sorcellerie politique contre la presse privée ».

Sur leurs pancartes, on pouvait lire : « Non à ces injures incessantes à l’endroit des organes de presse privée. C’en est de trop », « subvention des médias ou rien », « la commémoration d’une journée  de liberté de la presse n’est pas une occasion de partager des pécules ».

L’un des manifestants, Juda Allahoundoum, directeur de publication de l’hebdomadaire Le visionnaire, a déclaré sans plus de détails « qu’ils sont mécontents et ont exprimé leur mécontentement à travers ce sit-in ».

Certains responsables des organes de presse regrettent que depuis quelques années, le gouvernement ne donne plus l’aide à la presse alors qu’il continue à décaisser la subvention des partis politiques et autres organisations.

Dans son discours lors de la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse, le ministre de la Communication, Oumar Yaya Hissein a promis de transmettre les doléances des médias tchadiens aux plus hautes autorités de la République pour qu’une suite leur soit donnée.

Marche contre la pénurie de gaz : une dizaine de personnes arrêtées à N’Djaména

La police a tué dans l’œuf une marche de protestation contre la pénurie de gaz au Tchad en procédant ce jeudi matin à l’arrestation d’une dizaine de personnes qui voulaient manifester en s’ébranlant du siège de l’Assemblée nationale jusqu’à Gassi, un quartier de N’Djaména, la capitale tchadienne, a constaté APA sur place.L’échec de cette manifestation est due en partie aux dissensions notées chez ses initiateurs. En effet, là où certains d’entre eux ont appelé au maintien  de la marche, d’autres se prononçaient pour son annulation.

A ce propos, le président du collectif contre la vie chère, Ndingamnyal Versinis, après une brève arrestation à la police, a publié un communiqué dans lequel il affirme que le gouvernement « a plaidé pour le report de la manifestation ».

Visiblement acquis à cette éventualité, Versinis invite les tenants de la marche à visiter la raffinerie où les techniciens s’activent à produire en quantité suffisante du gaz.

Tchad : un homme abattu devant la présidence par la garde présidentielle

Un homme a été abattu par la garde présidentielle tchadienne devant la présidence de la République, au petit matin de ce dimanche, a-t-on appris des sources hospitalières.La victime serait un cadre, chef comptable de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS). Selon des témoignages, la victime à bord de sa voiture a emprunté l’avenue passant devant la présidence.

« Généralement, lorsque vous vous arrêtez brusquement, ou par mal chance votre véhicule tombe en panne devant la présidence, les éléments de la garde présidentielle vous tirent dessus sans chercher à savoir si vous avez fait exprès ou pas », a confié à APA, sous le sceau de l’anonymat, une source sécuritaire.

Le corps criblé des balles a été déposé à la morgue de l’Hôpital général de référence nationale (HGRN). Le constat a été fait par le substitut du procureur de la République du tribunal de grande instance de N’Djaména.

En 2018, la circulation sur l’avenue qui longe la présidence de la République a été interdite par la mairie de N’Djaména aux usagers avant de lever la mesure suite à l’embouteillage monstre que cela a provoqué dans la capitale.

Tchad : prestation de serment des membres de la Commission électorale

Les membres de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) ont prêté serment, jeudi, au cours d’une audience solennelle de la Cour suprême.Malgré la contestation de l’opposition démocratique, le président de la CENI, Kodi Mahamat et les trente membres sont installés.

Après l’ouverture de l’audience par le président de la Cour suprême, Samir Adam Annour, le procureur général, Mahamat Abdramane a, dans ses réquisitions, rappelé les dispositions légales qui encadrent l’exercice des membres de la CENI.

« Vous devriez être impartiaux pour ne pas favoriser l’un des partis au dépend des autres et être objectifs. En ce sens, vous ne devriez pas faire intervenir des éléments affectifs ou personnels dans l’exercice de votre mission générale qui concerne l’organisation, la supervision et le contrôle du déroulement de toutes les opérations des échéances électorales », a dit le procureur général Mahamat Abdramane.

« Vous devriez, a-t-il ajouté, faire respecter les dispositions des lois électorales, coordonner toutes les opérations relatives aux élections locales au niveau national et proclamer les résultats provisoires des élections ».

Le juge Mahamat Abdramane a appelé les membres de la CENI à remplir leurs missions avec efficacité et à afficher une réelle neutralité politique.

Les membres de la CENI ont été désignés le 21 février 2019.

La Compagnie sucrière du Tchad menace de fermer ses portes

La Compagnie Sucrière du Tchad (CST), située à Banda dans la province du Moyen Chari à l’extrême sud du pays, confrontée à une mévente de son sucre, au total 36 500 tonnes, menace de fermer ses ouvertes, a appris APA jeudi d’un communiqué de la société.Le directeur général adjoint de la CST, Emmanuel Castells a déclaré que depuis huit mois sa société n’arrive plus à vendre ses stocks de sacs de sucre.

Il dit constater avec regret que le marché du sucre tchadien est contrôlé par un lobby très puissant dont les acteurs se voient au-dessus des lois de la République. « Malgré la décision interdisant l’importation du sucre et sa vente dans certaines zones du pays, ces personnes continuent d’importer et vendre là où elles veulent. Il y a des gens qui importent du Soudan, d’autres importent depuis le port de Douala», a affirmé M. Castells.

Le sucre importé du Soudan, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de la Thaïlande, et du Brésil se vend moins cher (entre 26 000 f cfa à 28 000 f cfa le sac) que celui produit localement par la CST vendu à 32 000 f cfa le sac de 50kg.

Tout en trouvant que la CST est soumise à une concurrence déloyale, Emmanuel Castells a indiqué que son entreprise n’a plus de trésorerie pour honorer ses engagements salariaux avec ses employés et d’autres charges nécessaires pour la production du sucre.

« La compagnie ne peut plus verser des impôts à l’Etat tchadien. Elle ne collecte plus la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) faute de ventes depuis 8 mois. Si rien n’est fait dans les tous prochains jours pour stopper l’importation frauduleuse de sucre particulièrement dans le sud du Tchad, la CST menace de fermer ses portes et mettre au chômage ses 2063 travailleurs », a regretté Emmanuel Castells, son directeur adjoint.

Le gouvernement tchadien a pris une série de décisions pour donner du souffle à la CST pour pouvoir vendre son sucre notamment, lui accordant ainsi le marché de toutes les provinces du sud du pays.

Les députés des régions sud du pays, après une visite à la CST, ont recommandé à l’Etat tchadien de baisser le prix du sucre de la CST par la réduction des coûts de production et l’exonération de la TVA pour un prix équitable par rapport à la zone septentrionale.

De centaines d’employés ont été déjà mis au chômage avec la fermeture de l’usine de N’Djaména il y a une dizaine d’années.