Burkina-Russie : Élaboration d’une feuille de route pour lutter contre le terrorisme

L’ambassadeur russe accrédité à Ouagadougou, avec pour résidence Abidjan, séjourne dans la capitale Burkinabè où il a rencontré plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tembela.

« Nous allons élaborer une feuille de route de la coopération bilatérale. Et à partir de cela, on va voir ce que la Russie pourrait apporter au Burkina dans le cadre de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme », a déclaré jeudi l’ambassadeur de la Russie au Burkina Faso Alexey Saltykov, ce jeudi 11 janvier 2023, à l’issue d’un entretien à lui accordé par le Premier ministre Me. Apollinaire Kyélem de Tambèla.

Au-delà de la question sécuritaire, les échanges ont aussi porté sur les possibilités de formalisation d’une coopération technique et financière entre Moscou et Ouagadougou, souhait exprimé, au niveau politique par les deux Etats. L’ambassadeur Alexey Saltykov a ajouté que son pays est disposé à accompagner le Burkina à travers un transfert de technologies émergentes dans plusieurs secteurs. 

Les deux parties ont toutes les deux,  manifesté le désir d’aller vite et ont convenu de poursuivre les échanges pour définir dans les meilleurs délais les contours d’un cadre de coopération économique mutuellement avantageux.

« Nous avons acquis des succès surtout après les sanctions qui ont été instaurées envers mon pays et je suis sûr que plusieurs domaines de coopération pourront intéresser nos partenaires burkinabè », a-t-il affirmé.

Depuis début septembre 2022, des voix appellent régulièrement les nouvelles autorités à se rapprocher de la Russsie au détriment de la France, pour trouver une solution au terrorisme qui frappe le pays depuis sept ans. Le chef du gouvernement qui a séjourné à Moscou, a plusieurs fois affirmé la nécessité de diversifier les partenariats.

DS 

Près de 150 véhicules du profit du système éducatif ivoirien

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a remis ces matériels roulants aux directeurs centraux, régionaux, aux inspecteurs de l’éducation primaire et préscolaire ainsi que les chefs d’antenne de la pédagogie et de la formation continue.Ce sont 144 véhicules que la ministre Mariatou Koné a remis ce jeudi 12 janvier 2023 au personnel du système éducatif ivoirien, lors d’une cérémonie tenue au Lycée Sainte Marie de Cocody, dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

Ce fut une joie indicible pour la titulaire du portefeuille de l’Education nationale et de l’alphabétisation car cet acte, à ses yeux est un pas vers la matérialisation d’une école ivoirienne de qualité, en ce sens qu’il devra permettre de rendre plus aisé la tâche des acteurs du personnel en vue de résultats plus efficients.

Pour elle, « la mobilité des chefs de structures n’est pas un luxe, mais une condition de l’action efficace sur le terrain ». Cela devrait permettre un suivi régulier des enseignants, des élèves et de toutes les structures dans les villes et les villages les plus reculés du pays.

 La ministre de l’Education nationale a rappelé que cette dotation fait partie de sa vision depuis son accession à ce département ministériel en vue de l’atteinte des objectifs, en l’occurrence l’amélioration des traitements structurants du système éducatif.

« Ma vision est de faire en sorte qu’aucune école et aucun enfant ne se sente oublié. Je veux de la réactivité, de la proximité et de la proactivité », a-t-elle dit, engageant son personnel pour une école d’excellence.    

Au nom des bénéficiaires, l’inspectrice de l’Enseignement primaire et préscolaire de Gagnoa (Ouest), Marie-Noëlle Séa, a traduit les remerciements du corps enseignant au gouvernement pour cette dotation en matériels roulants.

« C’est un fait majeur dans l’histoire de notre ministère et nous mesurons à sa juste valeur tous les efforts inlassables faits pour l’acquisition de ces véhicules », dira-t-elle, avant de promettre de les utiliser à bon escient.

Cette dotation en véhicules pick-up, 4×4 et berlines vient porter le parc automobile du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation à 571 véhicules, favorisant ainsi une couverture optimale des besoins en matériels roulants des différents chefs de structures.

Guinée : une juridiction de la CRIEF libère Damaro Camara

La Chambre spéciale de contrôle de la Cour de Répression des Infractions économiques et financières (CRIEF) a ordonné la libération de Amadou Damaro Camara, ex-président de l’Assemblée nationale de la Guinée.En détention depuis le 26 avril 2022 suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par la junte le 5 septembre 2021, Amadou Damaro Camara est poursuivi pour « détournement présumé de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux », portant sur un montant de 15 milliards GNF. Sa défense avait introduit une demande de mise en liberté devant la Chambre spéciale de contrôle de la Cour de répression des infractions économiques et financières.

Ce jeudi 12 janvier 2023, une décision a été rendue en sa faveur. En effet, la Chambre haute de cette juridiction spéciale mise en place par les autorités de la transition, a ordonné la libération de Amadou Damaro Camara. Joint par le correspondant d’APA en Guinée, maître Santiba Kouyaté un des avocats de l’ancien président de l’Assemblée nationale, a exprimé sa joie et satisfaction.

Le dernier mot au Procureur

« Je suis satisfait et très content de cette décision. On attend désormais la réaction du Procureur spécial pour voir s’il va introduire un pourvoi en Cour de cassation » a déclaré la robe noire tout en précisant qu’en la matière « le délai du pourvoi et le pourvoi  sont suspensifs » citant le code pénal.

En plus de la confirmation de l’ordonnance de mise en liberté de l’ex-député, la Chambre spéciale de contrôle de la CRIEF a supprimé le cautionnement  de trois milliards cinq cent millions de francs guinéens qui était réclamé à Damaro Camara.

L’avocat insiste aussi sur l’état de santé de l’ex-président de la majorité parlementaire qui se serait dégradé ces derniers jours. « Amadou Damaro Camara est malade et le premier droit de l’homme est celui à la santé et le droit à la vie. L’appel que nous pouvons lancer au Procureur spécial de la CRIEF, c’est de bien vouloir accepter d’exécuter l’arrêt intervenu ce jour (jeudi 12 janvier) pour que monsieur Amadou Damaro puisse aller se soigner », a lancé son avocat.

En Guinée, plusieurs anciens dignitaires du régime déchu d’Alpha Condé sont en prison. Ils ont poursuivis par la justice pour des faits présumés de détournement des deniers publics. C’est le cas de l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana emprisonné depuis avril 2022 et dont les demandes de liberté provisoires accordées sont systématiquement rejetées par la Cour de Cassation sur pourvoi du Procureur.

Malawi : une épidémie de choléra fait 750 morts

Le bilan de l’épidémie de choléra qui sévit au Malawi est passé à 750 morts.Le nombre de nouvelles infections ayant augmenté de près de 600 en une seule journée, a déclaré mercredi le ministre de la Santé, Khumbize Chiponda.

M. Chiponda a indiqué dans un communiqué, que le pays a signalé 589 nouveaux cas dans les 24 heures mercredi dans l’après-midi, tandis que 17 décès ont été enregistrés au cours de la même période.

« Le nombre cumulé de cas confirmés et de décès signalés depuis le début de l’épidémie est de 22 759 et 750, respectivement », a ajouté M. Chiponda.

La majorité des nouvelles infections quotidiennes ont été signalées dans la deuxième ville, Blantyre, avec 117 cas, suivie de la capitale Lilongwe (106), Balaka (90) et Mangochi (76), a-t-il précisé. Lilongwe a enregistré le plus grand nombre de décès quotidiens avec sept morts.

L’épidémie de Choléra s’est étendue à l’ensemble des 29 districts sanitaires du Malawi depuis la confirmation du premier cas en mars 2022 dans le district de Machinga.

Le choléra est une infection intestinale qui entraîne des diarrhées aqueuses et des vomissements. Si un patient n’est pas traité correctement et rapidement, il peut perdre l’eau de son corps, ce qui entraîne une déshydratation.

Un pré-rapport révèle les causes d’un grave accident à Yamoussoukro

L’incident, survenu le 5 janvier 2023 dans la capitale politique, à la suite d’une collision frontale entre un car et un mini car, a fait 14 personnes tuées et 73 blessés.Le Bureau des enquêtes et d’analyses accidents de transports en Côte d’Ivoire (BEA) du ministère ivoirien des Transports, a livré ce jeudi 12 janvier 2023 les résultats du pré-rapport d’enquête technique sur ce grave accident de la route qui a endeuillé plusieurs familles.  

Mme Anne-Marie Ekra, directrice du BEA du ministère des Transports, et conférencier principal, a indiqué que le bilan humain provisoire, fait état de 14 personnes décédées (05 hommes et 09 femmes) dont neuf décès sur le site de l’accident et cinq décès à l’hôpital.

Parmi les 14 personnes décédées, l’on dénombre 11 passagers du minicar et trois occupants de l’autocar de la compagnie UTB, a-t-elle précisé, ajoutant que 73 blessés ont été évacués au centre hospitalier de Yamoussoukro et au centre de santé Moscati de la Basilique Notre Dame de Yamoussoukro.

Le 05 janvier 2023, aux environs de 12h00 (GMT, heure locale), à l’entrée de la ville de Yamoussoukro, à hauteur de la station Districom, un minicar venant d’Abidjan à destination de Séguéla (Nord) et transportant 43 passagers, a fait une « série des dépassements » entrant en collision frontale sur la voie inverse avec un autocar UTB transportant 44 passagers, en provenance de Bouaké (centre) et se rendant à Abidjan.

Parvenu à l’entrée de Yamoussoukro, sur l’autoroute A3 de 2 x 3 voies séparées par une ligne continue, le mini car qui roulait dans le couloir du milieu s’est engagé dans une série de dépassements à vive allure, a relevé la directrice du BEA.

A la suite d’ « un double dépassement sur la gauche », dira-t-elle, le minicar s’est retrouvé sur le milieu de la voie de sens inverse face à l’autocar UTB qui partait de Yamoussoukro à destination d’Abidjan, créant une collision frontale entre les deux véhicules.

Le choc, très violent, occasionne des pertes en vies humaines, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. Le pré-rapport d’enquête technique rapporte que les constatations d’usages ont été effectuées par les services de la voie publique de la préfecture de Police de Yamoussoukro.

En outre, les blessés ont reçu des soins sur place puis ont été évacués par les sapeurs-pompiers militaires au CHR et à l’hôpital Moscati. Pour les personnes décédées, les corps sont conservés à la morgue du CHR de Yamoussoukro, à l’exception du conducteur de l’autocar UTB transporté vers Samatiguila (Nord).

L’enquête, toujours en cours, a permis de réaliser l’audit de terrain et de l’environnement de l’accident, la reconstitution des faits avec les services constats de la préfecture de police de Yamoussoukro, avec des prises de vue et la visualisation des caméras de surveillance d’une station-service à proximité de l’accident.

Mme Ekra a relevé que des prélèvements sanguins sur réquisitions ont été effectués sur les conducteurs impliqués dans l’accident aux fins d’analyses toxicologiques. Des dispositions ont été également prises à Odienné pour le conducteur de l’autocar UTB.

Le pré-rapport d’enquête révèle que le conducteur du car UTB était un homme âgé de 49 ans, alors que celui du minicar ayant provoqué l’accident était âgé 32 ans. Le mini car, mis à la disposition d’une famille en deuil, est « exploité par un transporteur en cours d’audition ».

Elle a fait savoir qu’après l’analyse de toutes les informations factuelles recueillies ou à compléter, des rapports d’expertises automobiles et environnementales et des rapports des audits administratifs des entreprises de transports et des exploitants des véhicules accidentés, les experts du BEA vont s’atteler à identifier tous les dysfonctionnements et non conformités qui ont pu favoriser l’accident, voire l’aggraver.

L’objectif final étant d’émettre des recommandations afin de prendre des actions correctrices par les structures et autorités compétentes pour éviter la répétition de tels événements et d’en atténuer les conséquences, a-t-elle conclu.

Centrafrique : deux militaires français arrêtés pour défaut de visas

Les soldats sont « deux membres » du personnel de consultants internationaux de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).Mardi 10 janvier aux environs de 16 heures (heure locale), deux soldats de nationalité française ont été arrêtés à leur arrivée à l’aéroport Bangui-M’Poko par les autorités centrafricaines.

Selon l’agence de presse turque Anadolu, citant la Minusca, les militaires français font partie du personnel de consultants de la mission onusienne déployé dans le pays. Dans un communiqué, la force de l’ONU en Centrafrique a indiqué être « en contact actuellement avec les autorités nationales centrafricaines afin de résoudre la situation ».

« Les militaires ont été arrêtés mardi dans l’après-midi et depuis là, ils sont détenus par la PAF (Police aux frontières) pour absence de visa », a déclaré à Anadolou, Steve Tangoa, conseiller du Président centrafricain Faustin Archange Touadéra.

A en croire Steve Tangoa, les visas des deux ressortissants français n’ont pas été demandés à Paris pour contourner les dispositifs de contrôle à priori mis en place par le ministère des Affaires étrangères.

« Ils espéraient ainsi passer entre les nasses en obtenant les visas à l’aéroport de Bangui. Cette procédure obsolète doit cesser. Mise en place pour faciliter les voyages vers la RCA de ressortissants de pays dans lesquels nous n’avons pas de représentations diplomatiques, elle est utilisée aujourd’hui de façon anarchique. Bref ! Les enquêtes sont en cours et si rien ne leur est reproché, ils seront élargis. Et c’est le lieu de rappeler la nécessaire coordination avec la Minusca pour la délivrance et le contrôle des accréditations », a-t-il affirmé.

Du côté de Paris, aucune réaction officielle n’a pour le moment été notée.

En février 2022, quatre militaires français qui constituaient l’équipe de protection rapprochée du général Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca, avaient été arrêtés à l’aéroport de Bangui avant d’être libérés par la suite.

Législatives au Bénin : l’opposition rejette les résultats provisoires

Le parti Les démocrates (LD) dénonce des fraudes et compte saisir la Cour Constitutionnelle.Le parti Les Démocrates (LD) rejette les résultats provisoires de la Commission électorale nationale autonome (Céna). L’organe électoral a attribué 28 sièges sur les 109 que compte l’Assemblée nationale au parti de l’ancien président de la République Boni Yayi. Une répartition contestée par les démocrates qui estiment qu’ils ont engrangé beaucoup plus.

Dans une déclaration publiée mercredi dans la soirée, le parti de l’opposition estime que la commission électorale a usé de « stratagèmes » pour détourner la volonté du peuple à l’issue du scrutin du 8 janvier 2022. Le président de la principale formation d’opposition cite entre autres, des bourrages d’urnes, des achats de conscience à travers la « distribution de billets de banque dans les environs immédiats des centres de vote ».

Dans son communiqué, Eric Houndété évoque aussi des incohérences entre les listes électorales affichées et les listes d’émargement dans les bureaux de vote. « Le parti Les Démocrates rejette ce verdict qui ne reflète pas la volonté du peuple de faire de notre parti la première force politique de notre pays » écrit le chef du principal parti d’opposition au régime de Patrice Talon.

M. Houndété annonce que les résultats provisoires de la Céna seront attaqués devant la Cour Constitutionnelle pour que « le parti soit rétabli dans ses droits ». En attendant la décision de la Cour qui doit proclamer, dans quelques jours, les résultats définitifs des législatives, Les Démocrates invitent leurs militants au « calme et à la sérénité ».

Selon les résultats provisoires de la Céna, la coalition de Patrice Talon aura la majorité absolue à l’Assemblée nationale pour la neuvième législature. L’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) qui constituent la coalition présidentielle, décrochent 81 sièges sur les 109 en compétition.

D’après la commission électorale, seuls trois partis sur les sept qui étaient en compétition dans ces joutes électorales, seront représentés à l’Assemblée. Les autres formations n’ont pu rassembler au moins 10% des suffrages exprimés au plan national, comme l’exige la loi électorale.

Mozambique : la SADC va prendre des mesures sur le scandale des cadavres brûlés

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a réagi sur l’affaire des cadavres brûlés au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va prendre des « mesures appropriées » contre tout membre de sa force d’intervention au Mozambique qui serait lié à l’incident d’incinération de corps humains dans ce pays d’Afrique du Sud-Est, a déclaré jeudi le président namibien, Hage Geingob.

M. Geingob, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité, a déclaré que l’organisme régional prenait au sérieux cet incident au cours duquel des soldats non identifiés portant des uniformes similaires à ceux des troupes représentées dans la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM) ont été filmés en train de jeter des cadavres dans un tas de décombres en feu.

La SAMIM a déclaré en début de semaine qu’elle avait ouvert une enquête sur cet incident, qui se serait produit en novembre dernier dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, déchirée par les conflits.

« Je souhaite en outre souligner de manière catégorique que la SADC ne tolère pas les actes reflétés dans la vidéo et, une fois l’enquête terminée, elle prendra les mesures appropriées, conformément au droit international des conflits armés », a déclaré M. Geingob dans un communiqué.

L’incident a suscité des craintes d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées qui luttent contre une insurrection parrainée par l’État islamique dans la région mozambicaine riche en minerais. Le groupe de défense des droits Amnesty International a exigé jeudi une enquête indépendante sur ce scandale.

La SAMIM a été déployée en juillet 2021 dans la province de Cabo Delgado dans le cadre d’une réponse régionale visant à aider le Mozambique à combattre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent sur son territoire.

M. Geingob a salué le travail de la SAMIM jusqu’ici, affirmant que la force régionale a jusqu’à présent assuré « une amélioration considérable de la situation humanitaire et sécuritaire, ce qui a entraîné le retour des personnes déplacées dans leurs régions d’origine ».

Sénégal : lancement d’un nouveau projet de soutien à l’agriculture

L’initiative portée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais), vise à appuyer les chaînes de valeur agricoles.Au Sénégal et partout ailleurs dans le monde, la sécurité alimentaire est un défi pressant. Elle l’est devenue encore davantage à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce conflit met aux prises deux pays parmi les plus grands producteurs agricoles du monde. Le blocage des ports ukrainiens et les sanctions infligées à Moscou ont empêché la livraison de tonnes de céréales, menaçant de famine des millions d’individus à travers la terre. 

Dakar, grand importateur de denrées de premières nécessité, n’a pas échappé à cette nouvelle donne, obligeant les autorités à initier plusieurs programmes pour assurer l’approvisionnement suffisant en ressources alimentaires. De même, les autorités ont encouragé le consommer local mais aussi le développement des chaînes de valeur agricoles.

C’est sur ce dernier volet qu’intervient Feed the future Senegal Doolel Mbay (Nourrir l’avenir en soutenant l’agriculture) lancé ce jeudi 12 janvier 2023. Financée par l’USAID, cette initiative est un appui aux chaînes de valeur agricole qui s’inscrit dans une continuation du Projet Croissance Économique (2009 – 2014) et de Naatal Mbay +améliorer la production agricole+ (2015-2018). 

Doté d’un budget de plus de 25 milliards de FCFA, il cible les domaines d’interventions suivants : les systèmes de marché, les systèmes alimentaires et les chaînes de valeur agricoles, leur mise à l’échelle, et le développement positif des femmes et des jeunes.

Feed the future Senegal Doolel Mbay se positionne dans une perspective de renforcement de l’écosystème des affaires grâce à une approche inclusive et durable, la diversification des sources de revenus des ménages et communautés rurales ainsi que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la résilience aux chocs climatiques. 

A terme, il vise à atteindre 170 000 ménages (soit 60 % des ménages agricoles), 100 000 jeunes, 138 000 femmes et 230 000 Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) dans les sous-zones géographiques d’intervention que sont : la vallée du fleuve Sénégal (Nord), le sud du Saloum (Centre) et la Casamance (Sud).

« Il est évident que la réduction de la pauvreté demeure l’objectif principal de la coopération entre nos deux pays. Toutefois, ce projet cible le renforcement des marchés de produits alimentaires, de financement, et de services. Concrètement, il s’agit d’aider les agriculteurs à augmenter leurs productions grâce à des semences et des engrais de qualité », a indiqué l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Dakar, Michael Arthur Raynor. 

Selon le diplomate américain, ce projet permettra aussi de nouer des collaborations avec les banques locales pour débloquer des financements et de nouveaux instruments de crédit mieux adaptés aux besoins des producteurs sénégalais.

De plus, a-t-il poursuivi, Feed the future Senegal Doolel Mbay permettra de tirer parti des nouvelles applications informatiques pour fournir de meilleures informations sur les cours du marché et les conditions météorologiques. Et enfin, il aidera à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes.

D’une durée de cinq ans (2022-2027), ce programme mettra particulièrement l’accent sur l’inclusion et l’équité. L’objectif est de réduire les obstacles systémiques qui empêchent les femmes, en particulier, de créer et de gérer des entreprises prospères. 

Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, ce projet privilégie une approche à la fois globale sur les systèmes de marchés, inclusive et innovante pour le développement de six chaînes de valeur (riz irrigué et pluvial, mil, maïs, petits ruminants, légumes et mangues). Il contribue ainsi, d’après lui, à la réalisation des objectifs de Souveraineté Alimentaire Durable déclinés dans le Plan Sénégal Emergent.

L’initiative portée par l’USAID s’appuiera sur trois composantes. La première est l’augmentation de la productivité des petits exploitants le long des chaînes de valeur alimentaires par l’adoption accrue de technologies et de services à valeur ajoutée et l’augmentation de l’accès aux ressources productives, notamment la terre, l’eau et l’énergie ainsi que la mécanisation agricole et les infrastructures post-récolte.

La deuxième composante a trait à l’augmentation de l’emploi et développement des entreprises dans les chaînes de valeur clés par l’accès des Micro Petites et Moyennes Entreprises aux services de développement des affaires ; l’amélioration des compétences entrepreneuriales, managériales et techniques, en particulier pour les jeunes et les femmes en milieu rural et l’accès élargi et amélioré au financement.

La 3e et dernière composante portera sur l’accès accru aux marchés et au commerce à travers l’augmentation des liens commerciaux entre les différents acteurs et le renforcement des capacités des parties prenantes des chaînes de valeur alimentaire à répondre aux demandes du marché.

Mali : Le GSIM revendique l’attaque meurtrière contre l’armée dans le centre

L’armée malienne a annoncé la mort de 14 soldats dans eux attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) dans le centre.Le 10 janvier dernier, une patrouille de l’armée a été la cible de deux attaques meurtrières sur l’axe Tenenkou-Macina, dans la région de Mopti (centre). La première opération qui s’est déroulée sur le tronçon reliant Dia et Diafarabé, a été menée à l’aide d’un engin explosif improvisé (EEI) sur lequel un véhicule militaire a sauté. Quant à la seconde attaque, elle est survenue sur l’axe Koumara et Macina. Pour celui-ci, les jihadistes ont fait recours à au moins trois engins explosifs improvisés (EEI), avant d’engager des combats avec les militaires.

Le bilan établi par l’état-major des armées du Mali fait état de 14 militaires tués, 11 blessés et 1 véhicule détruit. La même source indiquent que les jihadistes ont perdu 31 des leurs et un autre blessé récupéré. Par contre, l’armée ne fait pas cas des dégâts matériels.

Revendiquant ces attaques, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) – ou JNIM en arabe ( Jamaat Nosrat al-Islam wal-Muslimine) – affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a affirmé avoir tué 12 militaires parmi lesquels 5 dépouilles d’hommes blancs attribuées aux « mercenaires de Wagner ». 

Dans un enregistrement d’un peu plus de deux minutes authentifié par plusieurs sources spécialisées, le groupe expose le butin récupéré après les combats à savoir deux véhicules militaires dont un équipé d’une mitrailleuse 14,5, 4 kalachnikovs, une mitrailleuse PKM, de nombreuses caisses de munitions, etc. Aussi, l’intervenant dans cette vidéo affirme la destruction de deux véhicules militaires. Il déclare que les assaillants ont perdu 5 des leurs.

Depuis le début de l’année, le GSIM mène des opérations dans le centre du Mali et élargit son champ d’action vers l’Ouest non sans assumer son ambition de « ceinturer» Bamako. 

Burkina Faso : Alexis Ouédraogo, nouveau représentant de Sitarail

Alexis Ouédraogo était jusqu’à sa nomination, le Coordonnateur des Services de Sitarail, à Bobo Dioulasso, au Burkina Faso.Alexis Ouédraogo est depuis le 1er janvier 2023, le nouveau représentant de Sitarail au Burkina Faso. Il remplace à ce poste Lazare Banssé, qui fait valoir ses droits à la retraite.

Diplômé en droit public de l’Université Mohamed I d’Oujda, au Maroc, en Droit des Affaires de l’Université de Ouagadougou et en Administration des services financiers de l’Ecole nationale des Régies financières (ENAREF) du Burkina Faso, Alexis Ouédraogo a débuté sa carrière professionnelle dans l’administration publique burkinabè avant d’intégrer Sitarail en 2007.

Il y occupa successivement les postes de Chef du département juridique, directeur des Approvisionnements et marchés, puis de Coordinateur des Services de Sitarail à Bobo Dioulasso. C’est donc un cheminot comptant 16 années de carrière au sein de l’entreprise à des postes importants, qui vient d’être porté à cette fonction.

« Cette nomination s’inscrit dans le cadre de notre politique de valorisation des compétences internes à Sitarail. Cadre compétent et expérimenté, Alexis Ouédraogo apportera sa contribution à la consolidation des acquis de l’entreprise. Je remercie son prédécesseur,

Lazare Banssé, pour toutes les actions réalisées, le travail accompli et son investissement personnel durant la dizaine d’années passée à Sitarail », a indiqué Quentin Gérard, Directeur Général de Sitarail.

« Je suis honoré par cette nomination et mesure l’ampleur de la tâche qui est désormais la mienne. Je sais pouvoir compter sur l’attachement à leur outil de travail qui caractérise les cheminots, pour mener à bien ma nouvelle mission », a déclaré Alexis Ouédraogo.

A propos de SITARAIL

SITARAIL est la filiale de Bolloré Africa Logistics opérant les chemins de fer en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Elle a son siège social à Abidjan, en Côte d’Ivoire et une Représentation Nationale au Burkina Faso. La société est concessionnaire de l’exploitation du réseau ferroviaire entre ces deux pays depuis août 1995. Fleuron du transport ferroviaire en Afrique

de l’Ouest, SITARAIL transporte en moyenne 1 000 000 de tonnes de fret chaque année. Avant l’apparition de la COVID-19, l’entreprise transportait annuellement 200 000 voyageurs entre Abidjan et Ouagadougou. Elle emploie en moyenne 1 500 collaborateurs et constitue, grâce à ses actions en faveur de la santé, de l’éducation et de l’environnement, un vecteur essentiel de développement socio-économique et d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

Contact presse :

Mathieu SOUBEIGA, Responsable Communication SITARAIL

Tél : (+226) 56 94 53 93 / (+225) 07 99 97 51 29 – mathieu.soubeiga@bollore.com

Forum de Rabat: le Togo appelle à des solutions innovantes pour réduire les coûts des transferts de la diaspora africaine

L’importance des envois de la diaspora africaine dans l’économie de leurs pays et dans le quotidien des ménages n’est plus à démontrer. Cependant, les coûts de ces transferts demeurent exorbitants au niveau du continent. Un forum est organisé à Rabat pour débattre des solutions innovantes en vue de la réduction des coûts des transferts de la diaspora africaine.Un forum sur la « réduction des coûts de transferts de la diaspora africaine » s’est ouvert, jeudi à Rabat, sous la coprésidence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue togolais, Robert Dussey.

Dans son allocution d’ouverture de ce conclave, marqué par la présence de directeurs de banques centrales africaines et d’experts africains, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, a mis l’accent sur l’importance des envois de la diaspora africaine dans l’économie de leurs pays et dans le quotidien des ménages, rappelant que les transferts monétaires vers le continent se sont élevés à 85 milliards de dollars en 2019 et 78,4 milliards de dollars en 2020 et représentent une contribution moyenne comprise entre 7 et 10% du PIB de les différents pays africains.

Ces transferts, fait savoir le chef de la diplomatie togolaise, représentent plus de 20% du PIB de certains pays comme le Cap Vert, la Gambie et le Lesotho. Au Togo les transferts financiers représentent entre 8% et 10% du PIB.

Selon le dernier rapport de la banque mondiale, les envois des fonds des migrants africains vers leurs pays d’origine ont connu une augmentation de 6,2%. Les principaux pays bénéficiaires sont le Nigeria, le Ghana, le Kenya et le Sénégal.

En dépit des différentes actions menées et des mesures prises par la communauté internationale sur la question à l’instar du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui réaffirme, entre autres, l’importance des transferts de fonds des migrants et recommande de ce fait aux Etats à travers son objectif 20 de « rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux de manière à favoriser l’inclusion financière des migrants », certaines régions du monde notamment le continent africain demeurent toujours victimes de coûts de transferts très élevés par rapport à la moyenne, constate M. Dussey.

Selon lui, ces transferts sont astreints à des taux exorbitants et les retenues pratiquées par les organismes de transfert peuvent, selon certaines études, atteindre 15% représentant ainsi quelque 1,6 milliard d’euros de manque à gagner pour le continent africain.

« Cette situation est déplorable et va à l’encontre des objectifs de développement durable et de l’agenda 2063 de l’Union africaine », a-t-il relevé.

Pour y remédier, le ministre togolais recommande de mener des réflexions approfondies pour trouver des approches de solutions innovantes à même de répondre au besoin d’optimisation des transferts de fonds de la diaspora.

Pour lui, il est impératif de mettre en place des infrastructures adéquates et renforcer les cadres réglementaires favorables à ces actions. « Nous devons aussi agir en synergie et nous inspirer des bonnes pratiques existantes en la matière sur le continent ou ailleurs, pour plus d’efficacité », a plaidé le ministre togolais.

M. Dussey a en effet lancé, au nom de son pays, un appel aux Etats africains pour qu’ils conviennent « d’un cadre et d’une procédure pour engager très rapidement des négociations formelles avec les principales agences de transfert de fonds afin de les amener à réduire les coûts de leurs prestations ».

Par ailleurs, le développement de solutions technologiques innovantes pour les envois de fonds permettrait, selon le ministre, de réduire les frais, d’accélérer les transactions, de renforcer la sécurité et de lier les envois de fonds à une gamme complète de services financiers afin d’inciter les migrants et les membres de leurs familles à investir dans les économies africaines.

Il a aussi appelé à renforcer le partenariat entre les institutions financières africaines, les centres de recherches, les incubateurs de talents et les organisations des diasporas africaines afin « d’explorer toutes les options technologiques, opérationnelles et stratégiques en vue non seulement d’infléchir les coûts des transferts mais aussi d’accroître les possibilités des migrants à contribuer au financement des projets de développement dans leurs pays d’origine notamment par l’utilisation des nouveaux instruments pour capter les placements ».

Ce forum constitue l’un des projets prioritaires du plan d’action de la décennie des racines africaines et de la diaspora africaine. Cette décision, qui intervient sur proposition du Togo, a pour objectif de replacer les diasporas africaines et les afro-descendants au cœur des priorités des instances de l’organisation continentale et de ses États membres, vise à mobiliser et à canaliser les contributions des Africains vivant à l’extérieur en vue de la réalisation des programmes de développement du continent.

En réduisant de manière substantielle les frais de transferts, d’importantes ressources financières pourraient être dégagées chaque année au profit des ménages les plus vulnérables et orientées vers des investissements productifs créateurs d’emplois.

UEMOA : légère baisse de l’inflation en 2023

L’inflation se maintiendra à un niveau encore élevé en 2023, à 7,5%, dans l’UEMOA, selon le rapport mensuel sur la conjoncture, publié le 9 janvier 2023. Après s’être établie à 8,4% en octobre 2022, elle a ensuite enregistré une légère baisse, à 8,0%, consécutive à un léger repli des prix des produits alimentaires enregistré suite à l’arrivée des nouvelles récoltes. Des prix néanmoins élevés malgré une hausse de la production céréalière d’environ 16%. Et en raison essentiellement des coûts encore élevés des denrées alimentaires importées par l’Union. Notamment le riz, dont les prix ont augmenté de 42%, le lait, de 22,2% et le blé de 12,8%.

À ces facteurs se sont ajoutées les difficultés d’approvisionnement des marchés locaux, aggravées par les effets des crises sécuritaires et politiques. Même si la composante Transports a connu une baisse, à 7% en novembre par rapport aux 8% du mois d’octobre, l’augmentation des prix à la pompe de l’essence sur une année, est restée très importante pour tous les pays. Au Mali, elle s’est située à 22,3% pour l’essence et à 36,4% pour le gasoil.

La décélération de l’inflation se poursuivra en 2023, selon les perspectives de l’UEMOA. De 7,9% en décembre 2022, elle pourrait se situer à 7,5% en janvier 2023. Mais la baisse restera liée à la poursuite de la commercialisation des nouvelles récoltes. Une dynamique qui devrait être soutenue par des politiques d’aide des autorités au pouvoir d’achat et le relèvement des taux directeurs. Mais elle pourrait être limitée par la persistance de l’insécurité affectant les circuits de distribution.

Sénégal : décès du financier Pathé Dione, patron de Sunu et Bicis

Le financier sénégalais Pathé Dione, 81 ans, est décédé jeudi 12 janvier à Paris, en France, a appris APA de sources médiatiques.Très célèbre dans le monde des finances en Afrique, le fondateur du groupe d’assurances Sunu est mort ce jeudi en France où il a découvert le métier d’assureur il y a plus de 40 ans. Il a tiré sa révérence à l’âge de 81 ans laissant derrière lui une œuvre colossale pour le secteur des assurances et bancaire.

Ancien professeur de mathématiques, ce docteur en sciences économiques a fondé le groupe Sunu fin 1990 après avoir occupé les fonctions de directeur Afrique de l’Union des Assurances de Paris (UAP). Sunu Group a évolué jusqu’à coiffer aujourd’hui une quinzaine de sociétés d’assurances réparties dans neuf pays d’Afrique francophone.

Six mois avant son décès, M. Dione avait racheté plus de 54% des parts du français BNP Paribas au sein de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis), faisant de lui l’actionnaire majoritaire de cette filiale bancaire sénégalaise. Pour cette acquisition, il « était en compétition avec Vista Bank Holding, propriété de l’homme d’affaires burkinabè Simon Tiemtoré », rappelle le site d’informations sénégalais IGFM.

Application du port du casque : faut-il changer de méthode ?

Depuis quelques mois, autorités de Transition et organisations de la société civile s’activent pour informer les citoyens sur l’importance du port du casque. La sensibilisation « d’immense envergure » tarde cependant à produire ses effets sur les usagers. Faut-il procéder par la manière forte ?

Elle était instituée pour être obligatoire à partir du 1er janvier 2023, mais finalement la mesure sur le port du casque a été redirigée dans un premier temps vers la sensibilisation. C’est dans ce cadre que les autorités de la Transition se sont engagées depuis un certain temps dans une large campagne sur l’importance du port du masque. Ainsi, le ministre chargé des Transports et celui de la Jeunesse et des sports ont procédé le 29 décembre dernier à une distribution gratuite de casques au pont Fadh de Bamako. L’initiative avait pour but « d’inciter les motocyclistes au port du casque de protection ». De même, le ministre de l’Éducation nationale a entamé cette semaine une opération de distribution de 3 000 casques aux élèves et étudiants du Mali. Elles furent 600 jeunes filles des lycées Ba Aminata Diallo et Notre Dame de Bamako à recevoir leur casque de protection des mains de la ministre Mme Dédeou Ousmane.

« L’approche privilégiée par le ministre des Transports et des infrastructures, conformément aux orientations des plus hautes autorités, a toujours été la sensibilisation et non une répression systématique qui serait contre-productive. C’est dans cette perspective qu’une vaste campagne médiatique de sensibilisation, accompagnée de distributions gratuites de casques aux utilisateurs de motos, a été entreprise », a indiqué le ministère.

Les sensibilisations tous azimuts continuent donc à Bamako, tout comme à l’intérieur du pays, notamment à Kadiolo, où le Conseil local de la Jeunesse a organisé une série d’activités en décembre dernier. Mais les résultats escomptés tardent pour l’heure. Sur les grandes artères de Bamako, le constat est patent : sur une centaine de conducteurs d’engins à deux roues seulement quelques-uns portent un casque. « Tant qu’on ne le rendra pas obligatoire, le port du casque ne sera jamais respecté au Mali. Combien de fois les gouvernants précédents ont procédé à des sensibilisations sans que les citoyens ne l’adoptent ? », se demande le sociologue Oumar Yattara. Selon lui, les autorités de la Transition doivent changer de méthode et rendre le port du casque obligatoire. « D’autant qu’il permet de sauver des vies maliennes », ajoute-t-il.

TLS Contact Maroc épinglé pour transfert illégal d’images vers des institutions gouvernementales étrangères

La société TLS Contact, prestataire de collecte de demandes de visa pour le compte des ambassades de quelques pays au Maroc se trouve dans la tourmente. Et pour cause, le transfert régulier (chaque 5 mn) d’images extraites des enregistrements de vidéo surveillance vers deux institutions gouvernementales à l’étranger. Chose qui constitue une infraction au regard de la loi.La Commission Nationale de Contrôle de la Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP) au Maroc a déclaré avoir reçu, pour audition en ses locaux, le 6 janvier 2023, la société TLS Contact, prestataire de collecte de demandes de visa pour le compte des ambassades de quelques pays au Maroc. Cette convocation fait suite à l’existence d’un transfert régulier (chaque 5 mn) d’images extraites des enregistrements de vidéo surveillance vers deux institutions gouvernementales à l’étranger.

“La non notification de ce transfert à la CNDP constitue en soi une infraction au regard des dispositions du chapitre VII de la loi n° 09-08 et expose son auteur aux sanctions prévues par celle-ci”, a précisé dans un communiqué le CNDP.

Faisant suite aux faits constatés et « sans préjuger des sanctions qui seront notifiées », la CNDP décide de poursuivre « l’instruction de ce dossier tout en ayant signifié au responsable de traitement l’obligation de mettre en conformité tous ses traitements de données à caractère personnel dans un délai ne dépassant pas le 28 février 2023 et d’aviser les autorités compétentes concernés ».

Autres mesures prises par la CNDP : « Malgré le fait que la législation en vigueur n’impose rien en la matière, pour des raisons de transparence et pour contribuer au mieux au climat de confiance numérique sur le territoire national, nécessaire au déploiement du digital, la CNDP mettra en place un Registre National pour le suivi des plaintes et des contrôles. Il sera rendu public le 31 mars 2023. En attendant, une page dédiée sur le site web de la CNDP permettra, à compter du jeudi 12 janvier 2023, aux personnes concernées de suivre les événements significatifs de contrôle”.

Sécurité routière : Macky Sall veut appliquer « sans délais » les mesures

La volonté du président Macky Sall à faire appliquer les dernières décisions du gouvernement sur la sécurité routière est le principal sujet traité par les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Le Soleil estime que « le gouvernement (est) déterminé » à mettre en œuvre, « sans délais », les « mesures arrêtées lors du conseil interministériel sur la sécurité routière » après l’accident de deux bus au centre du pays qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés.

« Ainsi, le président de la République a demandé au Premier ministre et aux ministres impliqués (Forces armées, Intérieur, Finances et Budget, Transports terrestres) de mettre en œuvre sans délais, avec l’implication de toutes les parties prenantes, les mesures arrêtées lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière. L’application des décisions retenues fera l’objet, en conseil des ministres, d’un suivi et d’une évaluation hebdomadaire », note le communiqué du Conseil des ministres de mercredi repris par le quotidien national, ajoutant qu’un « 41ème décès (a) été enregistré » dans cette tragédie à la suite de laquelle, « le Pape François présente ses condoléances au Sénégal ».

Le Quotidien estime que c’est « l’heure de départ » puisque sept parmi les vingt-deux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière au Sénégal « entrent en vigueur dès aujourd’hui ». « Lors de cette rencontre, instruction a été donnée au ministre de l’Intérieur et à celui des Transports +de prendre dans les 72 heures, un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulation des véhicules de transport de marchandises dans Dakar+ », note le journal.

Sur le rapport de la Cour des comptes, EnQuête note que le gouvernement s’est lancé dans une « opération déminage ». Il « multiplie les sorties pour calmer l’opinion et rassurer les partenaires » après que ce rapport a épinglé de supposées malversations dans la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19 avant de demander l’ouverture de douze informations judiciaires, rappelle le journal. « La bataille de l’opinion publique ne faiblit pas aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Après les félicitations des bailleurs, la Cour des comptes peut compter sur le Premier ministre » Amadou Ba, ajoute le journal.

En football, Stades se demande si Iliman Ndiaye, jeune prodige sénégalais évoluant en deuxième division anglaise, n’est pas « le futur grand de la Tanière ». L’attaquant de 22 ans qui a ébloui par son talent la dernière Coupe du monde avec le Sénégal « a tout pour l’être (…) vu son âge, son talent », encense El Hadji Diouf, ancien leader technique de l’équipe nationale qui a conduit le Sénégal à sa première Coupe du monde, en 2002.

Aminata Dramane Traoré : « l’ONU est aux ordres des membres du Conseil de sécurité et non à l’écoute des peuples souverains »

Sociologue, écrivaine, militante altermondialiste, Aminata Dramane Traoré a plusieurs cordes à son arc et autant de combats à mener. Depuis toujours, ou presque, elle questionne le pré-établi, pousse l’analyse et dénonce au besoin. Ses prises de position vont de la dénonciation de la politique française en Afrique au néolibéralisme ou encore aux questions des droits des femmes. Toujours avec l’intensité qui la caractérise, l’ancienne ministre de la Culture répond à nos questions.

Le Mali célèbre ce 14 janvier la « Journée nationale de la souveraineté retrouvée ». Estimez-vous que nous le pays a vraiment recouvré sa souveraineté ?

J’ai pris part à la mobilisation du 14 janvier 2022 parce qu’indignée par les sanctions infligées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA. C’est un combat d’avant-garde, en raison de l’importance stratégique des enjeux de souveraineté de nos jours. Ils sont politiques, géopolitiques, militaires, sécuritaires, mais aussi économiques, sociaux, culturels et écologiques. Un jalon important vers l’affirmation de notre souveraineté a donc été franchi ce jour-là. La souveraineté étant une quête de tous les jours, les acquis doivent être entretenus et consolidés. Tel est le sens à donner à la « Journée nationale de la souveraineté retrouvée ».

Dans cette quête de souveraineté, les autorités de la Transition ont pris de nombreuses décisions qui ont créé des tensions avec certains partenaires, notamment la France ou certains voisins. Cette quête doit-elle être aussi conflictuelle ?

La conflictualité de cette quête ne dépend pas que du Mali. Elle rend compte de la volonté de puissance de la France dans ses anciennes colonies d’Afrique, ainsi que des failles dans la coopération sous-régionale, bilatérale, multilatérale et internationale. Notre pays est un véritable cas d’école.

Le Mali redéfinit ses alliances dans une période très polarisée, notamment par la guerre en Ukraine. Comment tirer son épingle du jeu dans cette situation ?

La guerre en Ukraine jette une lumière crue sur les buts des guerres des temps présents, dont celle qui a été imposée au Mali au nom de « l’anti-terrorisme ». Je n’ai pas cessé, dès 2012, de contester et de déconstruire ce narratif français à la lumière de ce que je sais des interventions militaires étrangères. J’ai exprimé mon désaccord en ayant à l’esprit ce qui s’était passé en Irak et surtout en Libye. Alors comment choisir son camp entre des puissances qui s’autoproclament « démocratiques » et les autres (Chine, Russie, Turquie), qu’elles considèrent comme autocratiques parce qu’elles n’adhèrent pas à leurs principes politiques ? C’est le non alignement qui nous sied le mieux pour nous frayer notre propre voie, conformément aux besoins de nos peuples qui n’en peuvent plus des fausses promesses de développement, de démocratie et de gouvernance.

Vous avez symboliquement été candidate au poste de Secrétaire général de l’ONU. Selon vous, pourquoi la réunion demandée par le Mali en août dernier concernant un soutien présumé de la France aux terroristes n’aboutit-elle pas ?

Permettez-moi de rappeler d’abord que cette candidature symbolique au poste de Secrétaire général des Nations-Unies, auquel les femmes étaient invitées à se présenter, était l’occasion pour moi de rappeler que la crise de la démocratie libérale est stratégique. Le fait d’être homme ou femme à ce poste ne fait pas de différence dans l’ordre congénitalement injuste et violent du capitalisme. L’ONU est aux ordres des membres du Conseil de sécurité et non à l’écoute des peuples souverains.

Il n’y a de ce fait rien d’étonnant au mépris avec lequel la demande du Mali a été traitée au sujet d’une réunion autour d’une question qui fâche la France et perturbe ses alliés occidentaux. C’est pour cette raison que je souligne dans la vidéo que je consacre à l’ONU que la réforme dont elle a besoin va bien au-delà de la représentation de ses membres au Conseil de sécurité. Sa mission est à repenser à la lumière des crises qui s’amoncellent et s’aggravent, du fait de la loi du plus fort qui est la règle du jeu.

L’affirmation de la souveraineté du Mali ou d’un nouveau narratif du pays ne passe-t-elle pas aussi par la rupture des relations diplomatiques avec la France, accusée par les autorités de soutenir les terroristes ?

Ces relations sont à repenser et à refonder en se respectant et en s’écoutant mutuellement sur tous les sujets, y compris ceux qui fâchent comme le soutien de la France aux terroristes. En s’y refusant, Paris conforte l’idée selon laquelle elle est au-dessus du droit international, qu’elle prétend défendre, et aggrave la crise de confiance qui remonte aux premières heures de l’Opération Serval, suite à l’interdiction de l’accès à Kidal aux FAMa.

Qu’avez-vous ressenti à l’annonce du départ des soldats français du pays ?

Bien entendu un sentiment de fierté. La guerre dite « anti-djihadiste » étant sous nos cieux une nouvelle étape de l’impérialisme et de la recolonisation par l’intervention militaire.

Mais la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée depuis…

Il en est ainsi parce le diagnostic est erroné. Les conséquences sont érigées en causes. Nombreux sont les analystes avisés qui rappellent que le terrorisme est un mode opératoire et non un ennemi spécifique. Le phénomène prend de l’ampleur au fur et à mesure que les mécanismes du pillage de nos richesses, du délitement du lien social et de la destruction de l’environnement s’accentuent au profit des banques, des grandes entreprises et de leurs actionnaires. L’ennemi principal est, en somme, le néolibéralisme, que nos élites s’interdisent de nommer pour ne pas scier la branche de l’arbre sur laquelle elles sont assises.

Des discours anti politique française se font de plus en plus entendre au Sahel, mais dans des pays qui ont en commun d’être dirigés par des militaires. Cette dynamique pourra-t-elle être maintenue après le retour à l’ordre constitutionnel ?

Les discours anti politique française ont largement contribué à l’éveil des consciences et à la libération de la parole. Ils ont également alerté la France sur l’impérieuse nécessité de changer son fusil d’épaule. Les dirigeants qui succéderont aux militaires se rabaisseront aux yeux de leurs concitoyens et des opinions publiques en jouant au béni-oui-ouisme.

Selon certains analystes, les raisons profondes de la crise au Mali sont d’abord économiques. Partagez-vous cette analyse ?

Ces analystes ont parfaitement raison. Je dis la même chose sans pour autant être sur la même longueur d’onde que la plupart d’entre eux, parce qu’il y a économie et économie. Pour moi, il ne s’agit pas d’approfondir les politiques néolibérales au nom d’une prétendue intégration dans l‘économie mondiale. Il s’agit, à la lumière des inégalités entre Nations et à l’intérieur de chaque pays, de réinventer l’économie afin qu’elle devienne une réponse à la faim, à la soif, à la peur et à la haine. L’état actuel des vieux pays industrialisés, comme celui des émergents, en pleine tourmente, invite à méditer sur ce que « développer économiquement » veut dire.

Pour atteindre notre souveraineté, nous avons donc besoin de transformer notre économie ? Par quoi cela passe-t-il selon-vous ?

C’est une excellente question dont nous devons nous saisir toutes et tous et à tous les niveaux. La tâche est colossale et exaltante. J’abonde dans le sens de Kako Nubukpo, Commissaire de l’UEMOA, qui plaide pour la révision de fond en comble des accords de libre-échange entre l’UE et les ACP (pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique), du néoprotectionnisme et du « juste échange ». Il faut dans cette perspective (la liste n’est pas exhaustive) : une pensée économique et politique autonome, nourrie des enseignements de ces 62 ans d’essais de développement, la confiance en nous-mêmes et en les autres, la solidarité, dont le patriotisme économique est l’une des clés. On achète et on consomme Malien et Africain au lieu de continuer à importer tout et n’importe quoi, dont les restes des consommateurs des pays « émergés » ou « émergents ». Il faut une intégration sous-régionale basée non pas sur la compétition à mort mais sur la conscience de notre communauté de destin et des valeurs que nous avons en partage. Les femmes et les jeunes doivent être les fers de lance de cette quête d’alternatives.

Le Mali est aussi un pays de paradoxes, « une population pauvre assise sur des richesses ». Est-ce à cause des politiques menées depuis l’indépendance, qui n’étaient pas assez ambitieuse ?

Les régimes successifs n’ont pas manqué d’ambition. Ils ont rarement eu les marges de manœuvre nécessaires. La Première République a été torpillée et farouchement combattue par la France parce que le Président Modibo Keita avait opté pour la souveraineté en vue d’un développement conforme aux intérêts supérieurs des Maliens. Les régimes suivants ont été contraints et obligés par les institutions de Bretton Woods à désétatiser, en faisant du secteur privé, dont les tenants et les aboutissants échappent totalement aux Maliens ordinaires, le moteur du développement. L’immense majorité de nos élites refusent d’admettre que le capitalisme malien et africain gagnant est sans issue.

Vous menez aussi depuis plusieurs années un combat pour les femmes. Que pensez-vous du mouvement féministe au Mali, qui semble se développer ?

Le mouvement de libération des femmes africaines, dont les Maliennes, souffre, à bien des égards, comme le processus de développement, des mêmes stigmatisations, du mimétisme et de la volonté de rattrapage de l’Occident. Le prix à payer est considérable aux plans économique, social, culturel, politique et écologique. Nous sommes de grandes consommatrices d’idées, de biens et de services. La question des postes et des places dans un tel système est, de mon point de vue, secondaire. Hommes ou femmes, notre capacité d’analyse des faits, de propositions d’alternatives et d’anticipation est défiée comme jamais auparavant.

D’où vient votre engagement pour tous les combats que vous menez ?

Ma mère, Bintou Sidibé, m’a marquée par sa conception du monde et des relations humaines. C’est ce qui me pousse à m’emparer de tout ce qui peut contribuer à les améliorer au niveau local (le pavage de mon quartier, la conception d’un marché malien des produits faits main), à investir dans la défense des droits des migrants et des réfugiés (Migrances) et dans celle de notre pays et de l’Afrique, partout où l’on tente de nous piétiner, de nous humilier.

Mali : l’Onu constate une détérioration de la sécurité

Le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS, sigle anglais) a dévoilé récemment son rapport semestriel couvrant la période allant du 23 juin 2022 au 30 décembre 2022.Ces six derniers mois, la situation sécuritaire au Mali ne s’est pas améliorée, selon le rapport du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS, sigle anglais) présenté mardi 10 janvier par sa cheffe par Intérim, Giovanie Biha. Selon le document consulté à APA, la sécurité s’est détériorée dans ce pays sahélien surtout après le départ de Barkhane, précipité par la brouille diplomatique entre Paris et Bamako, sur fond de rapprochement des autorités de la transition malienne avec Moscou et un supposé recours aux mercenaires de Wagner.

Dans des zones comme celle dite des « trois frontières », les affrontements entre groupes jihadistes rivaux, l’Etat islamique et le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ainsi que des mouvements impliqués dans le processus de paix ont fait monter le niveau d’insécurité, constate l’Onu. Cette situation a causé de nombreux morts et des blessés parmi les civils ainsi qu’un mouvement sans précédent des populations fuyant vers des zones relativement plus sécurisées au niveau des régions de Gao et Ménaka.

L’une des conséquences de cette insécurité est l’accroissement du nombre de personnes déplacées internes au Mali qui s’établit à plus de 400 000 individus. Ce, alors que les besoins humanitaires vont crescendo, les financements pour y faire face ne sont pas à hauteur de souhait.

Selon l’ONU, en 2022, 7,5 millions de personnes ont eu besoin d’assistance humanitaire dans le pays, contre 5,9 millions en 2021. Toujours l’année dernière, elles étaient 12,9 millions de personnes (contre 11,7 millions en 2021) à être affectées dont 52% de femmes et 56% d’enfants, parmi lesquelles, 7,5 millions (contre 5,9 millions en 2021) sont considérés en besoins d’assistance humanitaire dont 2,4 millions présentent des besoins aiguës. Ainsi, 36% de la population totale, soit plus d’une personne sur trois, a besoin d’une assistance humanitaire.

Football: Le Maroc ne participera pas au CHAN prévu en Algérie

Le Maroc ne prendra pas part à l’édition 2023 du CHAN qui se déroulera en Algérie du 13 janvier au 4 février. Un communiqué de la FRMF vient de trancher sur cette question après que l’autorisation définitive du vol Royal Air Maroc (RAM), de Rabat vers Constantine n’ait pas été confirmée.La sélection marocaine de Football n’est pas en mesure de faire le déplacement à Constantine (Algérie) pour y disputer la 7ème édition du Championnat d’Afrique des Nations de Football (CHAN) qui sera organisée en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023  et défendre son titre. L’autorisation définitive de son vol Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des Sélections Marocaines de Football, de Rabat vers Constantine n’a pas été confirmée, annonce la Fédération Royale marocaine de Football (FRMF) dans un communiqué.

La FRMF indique que « suite à sa demande d’autorisation d’un vol RAM de Rabat vers Constantine, la fédération a été informée en date du 22 décembre 2022 par la Confédération Africaine de Football (CAF), en tant qu’instance en charge de l’organisation du CHAN 2022, qu’une autorisation de principe avait été obtenue », souligne-t-on.

Sur la base de cette autorisation de principe, la FRMF a « communiqué les détails du plan et des coordonnés de vols de la sélection marocaine afin d’obtenir l’autorisation définitive du vol RAM de Rabat vers Constantine et poursuivi la préparation du voyage et de la participation de la sélection marocaine au CHAN 2022, notamment le stage de préparation au Complexe Mohammed VI de Football à Salé du 6 au 10 janvier 2023 au cours duquel deux matchs amicaux contre l’Ethiopie ont été disputés », précise la même source.

« Alors que le déplacement de la sélection marocaine de Rabat vers Constantine est organisé par la FRMF et que le coup d’envoi du CHAN 2022 est prévu le 13 janvier 2023, soit dans 24 heures, la FRMF prend note avec regret que l’obtention de l’autorisation définitive du vol RAM de Rabat vers Constantine n’a malheureusement toujours pas été confirmée par la CAF », conclut la FRMF.

Pour rappel, le Comité Directeur de la Fédération Royale  Marocaine de Football (FRMF), réuni le 27 décembre 2022, avait pris une  décision relative à la participation du Maroc au CHAN 2022, visant à  assurer le déplacement de la Sélection Marocaine de Rabat vers  Constantine à bord d’un vol RAM.

Le Maroc est le tenant du titre des deux précédentes éditions du CHAN, une compétition destinée aux joueurs locaux.

Pour rappel, les avions marocains sont interdits de survoler l’espace aérien algérien depuis septembre 2021, une mesure prise par l’Algérie après la suspension de ses relations diplomatiques avec le Maroc en août de la même année.