Sénégal : 1600 milliards de la Bid pour des projets de développement

Le groupe de la Banque islamique de développement (Bid) a pris un nouvel engagement de 1 629,1 milliards CFA à l’intention du Sénégal pour la période 2023-2027.Le Sénégal conforte sa place de première pays partenaire de la Banque islamique de développement (Bid) en Afrique subsaharienne. L’institution financière basée à Djeddah en Arabie Saoudite va allouer une enveloppe de près de 1 700 milliards CFA à Dakar dans le cadre de la nouvelle Stratégie de Partenariat des pays membres. 

La cérémonie de signature de ce protocole d’accord a eu lieu ce vendredi à Diamniadio entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Mme Oulimata Sarr, et le président du groupe de la Bid, Muhammad Sulaiman Al Jasser.

« Le présent document énonce la stratégie globale et l’engagement de la BID au Sénégal pour la période 2023-2027 pour une enveloppe de 2,7 milliards de dollars », a indiqué M. Al Jasser, soulignant que ces fonds vont permettre « de renforcer de la sécurité alimentaire, améliorer des infrastructures de soutien au secteur agricole, accroître l’accès au financement et la création d’emplois ».

La Stratégie de Partenariat paraphé par les deux parties contient principalement une analyse et des conclusions sur les enjeux clés du développement du pays, ainsi que les grandes orientations stratégiques définissant les interventions de la Bid en sa faveur dans les cinq prochaines années. Ces éléments sont le fruit d’un dialogue de huit mois entre le Gouvernement du Sénégal et la BlsD, ainsi que de missions de discussions auprès de toutes les parties prenantes, lit-on dans un document remis aux participants.

Saluant l’exemplarité de la coopération entre Dakar et la Bid, Mme Sarr a noté que cette nouvelle stratégie de partenariat est un « instrument de planification en phase avec les priorités nationales du Sénégal ».

La relation entre l’institution financière islamique et le Sénégal est empreinte d’« un dynamisme réel avec un cumul de financements approuvés de près de 4,77 milliards de dollars américains, soit près de 2 862 milliards de FCFA », a soutenu le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Le Maroc pour l’opérationnalisation effective de la ZLECAf

Le Maroc a plaidé devant le Comité des Représentants Permanents de l’Union africaine (COREP) qui poursuit à Addis-Abeba les travaux de sa session préparatoire au prochain Sommet de l’Union, pour l’opérationnalisation effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) comme étant une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration régionale du continent.L’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors d’une réunion du Sous-comité du COREP sur les questions économiques et commerciales, tenue sous la présidence du Maroc, a souligné que l’opérationnalisation de la ZLECAf constitue une étape cruciale vers la réalisation de l’intégration régionale du continent, insistant sur la nécessité de s’appuyer sur les stratégies et les projets pertinents de l’UA afin d’accélérer ce processus.

En effet, l’opérationnalisation de la ZLECAf permettrait d’ouvrir un marché de 1,2 milliard de consommateurs et d’accroitre le commerce intra-africain, en éliminant les barrières tarifaires et non-tarifaires à l’échelle de l’Afrique, a relevé le diplomate marocain.

Ceci va contribuer à créer plus d’opportunités et d’emplois pour les citoyens africains, à développer les chaines de valeur régionales et à renforcer les infrastructures et les bases du commerce intracontinental, a-t-il ajouté.

Arrouchi n’a pas manqué de souligner que, de par sa portée politique et géostratégique, la ZLECAf constitue un accélérateur de la mise en place du marché intérieur africain en vue de parvenir à la création de la Communauté économique africaine prévue par le traité d’Abuja, en 2028.

Cette réunion a également permis de mettre en avant l’importance de l’implication des jeunes, des femmes, de la diaspora africaine et du secteur privé africain dans le processus de mise en œuvre de la ZLECAf.

Le Comité des Représentants Permanents de l’Union africaine avait débuté la semaine dernière à Addis-Abeba, les travaux de sa 45eme session ordinaire préparatoire au prochain Sommet de l’UA prévu en février prochain.

Côte d’Ivoire : 48,78 milliards Fcfa pour le bitumage de l’axe Niakara-Tortiya

En visite dans la Région du Hambol (Nord ivoirien), le vice-président de la République Tiémoko Meyliet Koné, a procédé au lancement des travaux de bitumage de la voie Niakara-Tortiya, longue de 53 Km.Ce sont 48,78 milliards de francs Cfa qui ont été mobilisés par l’Etat ivoirien pour la réalisation de cette voie. Selon Tiémoko Meyliet Koné ces travaux qui seront exécutés sur une période de 24 mois, viennent « concrétiser une autre promesse du chef de l’Etat, Alassane Ouattara ».

Il a fait savoir que ce tronçon vise notamment à « rapprocher davantage les populations du Hambol avec leurs sœurs et frères des régions du Béré et du Poro, en facilitant cette intégration culturelle et socio-économique », lors du lancement des travaux ce 26 janvier 2023.

Le maire de la commune de Niakara, Pierre Koné, a déclaré qu’« un rêve de plus de 50 ans est devenu aujourd’hui une réalité ». Longtemps attendue, cette voie devrait permettre de désenclaver la localité qui regorge de beaucoup de potentialités économiques.

Le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Kouakou, a noté que cette route sera à terme prolongée jusqu’à Dikodougou, créant ainsi une liaison directe entre le peuple Tagbanan et le grand peuple Sénoufo dans un cadre d’intégration régionale.

Ce projet aura un impact considérable sur les activités socio-culturelles et économiques de la Région. Le ministre a annoncé que la route sera projetée et consistera en l’aménagement et au bitumage de la route actuelle en une route bidirectionnelle, c’est-à-dire une 2×1 voie.

Chaque voie aura une largeur de 3,5 m à laquelle s’ajoute un accotement de 1,5 mètres en rase campagne et de 2 mètres en traversée d’agglomération, a-t-il dit. De plus, il est prévu la construction d’un pont sur la rivière Bou à la sortie de Tortiya.

Le linéaire total à bitumer y compris les voies d’accès au pont est de 53 kilomètres. La structure de chaussée prévue se compose de 5 cm de béton bitumineux, 18 cm de grave bitume et de 20 cm de Grave non traitée (GNT). La durée de vie minimale de la chaussée sera de 15 ans.

Des aménagements connexes dans les localités traversées seront par ailleurs réalisés pour améliorer la sécurité routière et le cadre de vie des populations telle que le bitumage de 07 Km de voiries, la construction de clôture de centre de santé et école, la construction de forage et la construction de marché le long de la route pour permettre aux commerçants de mener en toute sécurité leurs activités commerciales.

Le Niger réinsère des jihadistes repentis

Plus de 300 ex-combattants du groupe Boko Haram ont pu réintégrer la société nigérienne grâce à un programme de déradicalisation et de formation professionnelle initié par l’Etat selon le Directeur général de l’Administration et de la Décentralisation du ministère de l’Intérieur, Abdoulaye Haidara.Au Niger, la sensibilisation contre les groupes jihadistes à travers les radios communautaires porte ses fruits. Selon le Directeur général de l’Administration et de la Décentralisation du ministère de l’Intérieur, Abdoulaye Haidara, « trois cent vingt combattants » de Boko Haram ont décidé de déposer les armes et entamer un processus de réintégration dans la société.

« Ces résultats sont le fruit d’un long processus qui a débuté au sein des familles des repentis jusqu’à l’administration centrale, en passant par les communautés et les autorités locales », a expliqué M. Haïdara en marge de la Conférence de haut niveau sur la région du Lac Tchad tenue à Niamey du 23 au 24 janvier 2023.

Ces repentis ont répondu à l’appel du gouvernement nigérien qui a promis l’amnistie à tous ceux qui acceptent de déposer les armes.

Ces ex-jihadistes ont bénéficié du programme de déradicalisation et de formation professionnelle initié par l’Etat nigérien depuis 2016 au centre de Goudoumaria (Sud-Est). Ils y sont formés en mécanique, plomberie, menuiserie, couture ou soudure.

A la fin de leur capacitation, des outils leur ont été octroyés pour leur permettre de lancer leur propre activité. Un fonds de roulement leur est également accordé pour leur permettre de développer leur projet.

Pour éviter tout rejet de ces ex-combattants, une enquête de perception est menée auprès des communautés censées les recevoir pour s’assurer que celles-ci sont prêtes à les pardonner et à les accueillir, a expliqué Abdoulaye Haidara.

A en croire ce dernier, seules trois personnes bénéficiaires de ce programme ont fait défection et sont retournées vers Boko Haram où elles ont été tuées par leurs frères d’armes pour trahison.

Le succès rencontré dans cette première phase a encouragé Niamey à le rééditer dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger proche du Mali et du Burkina Faso. Cette immense zone transfrontalière est le théâtre, depuis 2017, d’actions sanglantes de mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat Islamique (EI).

Somalie: l’IATA se félicite du rétablissement de l’espace aérien

L’Association internationale du transport aérien (IATA) se félicite de la reclassification, après trois décennies, de l’espace aérien au-dessus de la Somalie et de la région environnante en classe A.Cette reclassification a eu lieu le 26 janvier 2023 à 00h01, lorsque les services de contrôle du trafic aérien ont été rétablis de manière opérationnelle dans l’espace aérien, officiellement connu sous le nom de Région d’information de vol (FIR) de Mogadiscio.

Elle couvre la masse continentale entourant la Corne de l’Afrique et s’étend dans l’océan Indien. « La reclassification de la FIR de Mogadiscio en espace aérien de « Classe A » améliorera considérablement la sécurité dans la région et renforcera l’efficacité », a déclaré jeudi Kamil Al-Awadhi, vice-président régional de l’IATA pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

« Cela est dû aux efforts de collaboration de l’équipe de coordination spéciale de l’espace aérien de la Somalie, qui comprend l’Autorité de l’aviation civile, l’IATA, l’Organisation de l’aviation civile internationale, les FIR adjacentes et les compagnies aériennes », a ajouté M. Al-Awadhi.

La reclassification de l’espace aérien et la reprise opérationnelle du contrôle du trafic aérien dans la FIR de Mogadiscio ont été rendues possibles par l’installation et la mise en service d’une infrastructure moderne de radionavigation et d’autres technologies.

Elle fait suite à un essai réussi qui a débuté en mai dernier. « La modernisation de la gestion du trafic aérien et l’amélioration de l’infrastructure de navigation et de communication permettront d’améliorer la connaissance de la situation le long d’un couloir aérien de plus en plus fréquenté et de ses intersections avec les routes reliant de nombreuses régions du monde », a déclaré M. Al-Awadhi.

Tous les vols effectués dans l’espace aérien de classe A doivent être autorisés par le contrôle du trafic aérien, qui est également responsable du maintien de la séparation latérale et verticale entre les aéronefs, indique l’IATA, qui représente quelque 300 compagnies aériennes représentant 83% du trafic aérien mondial.

Religion / Etat : quelle laïcité pour le Mali ?

Inscrit au Préambule de l’avant-projet de nouvelle Constitution, le terme est devenu hautement sensible dans les débats politiques. Et pour cause : plusieurs leaders religieux sollicitent sa suppression de la Loi fondamentale. Sur la scène publique et dans les mosquées, l’indignation s’intensifie.

Sous les ventilateurs fatigués de la petite mosquée de Sirakoro Meguetana, ce 20 janvier 2023, la température est un peu chaude. Tout comme le discours de l’Imam de ce lieu de culte, toujours en construction. « Au nom de la laïcité, au Mali on réfute les enseignements du Coran », lâche le religieux en plein sermon du vendredi. « Dans ce pays, on se dit tous Musulmans, à commencer par les plus hautes autorités du pays, mais nous refusons de le montrer aux yeux du monde. Par exemple, pourquoi, avant de commencer leurs discours, elles [les autorités] ne commencent pas par invoquer Allah et le Prophète Mohamed (PSL) ? Tout cela à cause de cette soi-disant laïcité importée des pays non Musulmans. Il faut que ça change », s’exaspère-t-il.

À quelques mètres du prêcheur, un fidèle hoche la tête pour marquer son assentiment. Un autre, tout de blanc vêtu, acquiesce à son tour et murmure : « l’Imam dit vrai, les Musulmans doivent se montrer plus fermes sur cette histoire de laïcité ».

De même que dans la petite mosquée de Sirakoro, ces discours s’amplifient dans la capitale malienne. Quelques jours plutôt, le 7 janvier, une dizaine de personnes se regroupait à l’invitation du Collectif des associations musulmanes du Mali, à la Maison de la presse, pour débattre d’une laïcité « négative, sectaire, agressive et intolérante », qui, selon elles, marginalise et exclut délibérément la communauté musulmane de presque toutes les instances de décision du pays.

« La laïcité est un système qui exclut les églises de tout pouvoir politique, administratif,  spécifiquement de l’organisation de l’enseignement. Dans notre cas, il faut remplacer église par la religion. Étant définie comme cela, qu’est-ce qui reste à la religion dans la gestion de l’État ? », s’interrogeait Mohamed Kimbiri. Déterminé, le Président du mouvement haranguait la foule : « tout ce qui se fait sans toi se fait contre toi. Nous n’allons plus quitter la scène politique soi-disant que ça ne nous concerne pas. Et, pendant ce temps, au moment des élections, nous devenons des bêtes électorales dont on sollicite les votes et après on les exclut de la vie politique ».  L’assistance approuve. Le religieux enchaîne : « on constate que depuis l’indépendance tous ceux qui ont essayé de réviser la Constitution ne se réfèrent pas à nos réalités, telles que définies dans la Charte de Kurukanfuga, mais font plutôt un copier-coller de la Constitution française. Alors que nos réalités diffèrent. Par exemple, la loi de 1905 qui a institué la laïcité en France, dans son article 2, dit que « la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte ». Cette forme de laïcité est antireligieuse et ne se conforme pas à notre histoire et à notre tradition », certifie-t-il. Même son de cloche au niveau du Dr Ahmadou Bolly. Également membre du Collectif, il estime qu’on ne peut pas construire le Mali Kura avec l’héritage colonial. « La souveraineté idéologique doit être cherchée via la Constitution », renchérit-il.

Le plus farouche des religieux et le plus connu, qui se mobilise contre la présence de la notion de laïcité dans la Constitution est Mohamed Mahi Ouattara. L’Imam de Sébénikoro, l’un des prédicateurs les plus suivis sur les réseaux sociaux au Mali, multiplie les prêches depuis novembre 2022 pour dénoncer « une laïcité qui constitue une entrave pour la religion musulmane » et « au nom de laquelle on se permet de tout faire dans le pays ».

Les raisons d’une révolte

Musulmane, chrétienne, animiste, athée… Plusieurs croyances sont pratiquées au Mali et la religion n’a jamais divisé le pays. De même que la notion de laïcité, qui a été toujours présente dans les anciennes Constitutions. Alors, pourquoi une polémique maintenant sur le sujet ?

« Au niveau de la communauté musulmane, vu qu’on estime le nombre de musulmans à plus de 90% de la population, on veut que la Constitution leur confère un pouvoir dans l’optique de prévenir tout ce qui pourrait faire entrave à leur religion. C’est ce qui suscite la révolte de certains leaders religieux. La laïcité telle que définie par la France ne leur convient pas. Ils pensent que si on laisse le mot laïcité dans la Constitution, tout peut être voté sur la base de ce terme. Je pense par exemple à l’homosexualité. C’est pourquoi ils veulent que cela soit carrément supprimé de la Constitution », explique l’enseignant-chercheur Mady Ibrahim Kanté, instructeur temporaire à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.

Ainsi, depuis octobre 2022 plusieurs leaders religieux se montrent de plus en plus critiques envers la laïcité, ce principe qui sépare la société civile et la société religieuse. À la fin de ce mois était apparue sur les réseaux sociaux une vidéo mettant en scène Mamadou Dembélé, un adepte du kémitisme, piétinant le Coran après avoir tenu des propos blessants sur l’Islam. L’acte avait provoqué une grande polémique au sein de la société et une vive colère des Musulmans.

« S’il est vrai qu’un mouvement de ce genre, qui insulte Allah, notre prophète et le Coran, existe au Mali, nous demandons aux autorités du pays de déchirer le récépissé dès demain. Si le mouvement continue d’exister, cela prouvera que les autorités ont failli à leur mission. À ce moment-là, les Musulmans agiront en conséquence », avait réagi le président du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Cherif Madani Haidara, suite à la publication des images blasphématoires. Dans une vidéo, sur la question de la laïcité, sans l’évoquer directement, il s’était montré ouvert aux différentes religions, estimant que nous avons hérité nos obédiences de nos ascendants et qu’en conséquence il était nécessaire de laisser les autres, notamment les Chrétiens, pratiquer leurs cultes en paix.

Vers un bras de fer ?

Engagées dans un processus d’adoption d’une nouvelle Constitution et d’une loi pour encadrer les prêches, les autorités de la Transition risquent de se confronter aux religieux, en plus des acteurs politiques qui demandent son abandon. Déjà, fin décembre, le Collectif des associations musulmanes du Mali, estimant être écarté du Comité d’Observation Stratégique (COS), de la Commission de Rédaction de la Nouvelle Constitution (CRNC), de l’Autorité Indépendante de la Gestion des Élections (AIGE) et de la liste additive des membres du CNT, avait indiqué via un communiqué qu’il entendait rester « mobilisé » pour « répondre au besoin » aux appels, à tout moment et en tous lieux, pour militer contre « une Constitution copie-conforme certifiée du modèle colonial ».

Le risque est grand et les autorités le savent. Depuis l’avènement de la démocratie et la création du Haut conseil islamique du Mali, en 2002, la réussite de plusieurs manifestations politiques a été rendue possible par la capacité de mobilisation des leaders religieux. Avec presque toujours l’Imam Mahmoud Dicko en première ligne. Le soulèvement contre le projet de loi portant Code des personnes et de la famille en 2009, c’est lui. Les manifestations ayant conduit à l’éviction de Soumeylou Boubèye Maïga de la Primature en 2019, c’est encore lui. De même, l’Imam à la barbe grisonnante a fortement contribué à la chute de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta, qu’il avait pourtant soutenu en 2013. Va-t-il de nouveau se dresser contre l’Exécutif pour la suppression de la laïcité dans la nouvelle Constitution ? La question suscite débat. Début janvier, lors d’un sermon du vendredi, le natif de Tonka, 69 ans, a montré son désaccord face à ce principe. « Partout dans le monde, les pays se glorifient d’être des pays laïcs, c’est à dire qu’ils gèrent leurs affaires sans Dieu. C’est le projet qui est en cours. Ils veulent diriger le monde sans Allah, le Créateur de ce monde. Ça ne marchera jamais », a-t-il fustigé. La CMAS, Coordination de mouvements et associations portant son nom, et dont il est le parrain, a également appelé les autorités de la Transition à surseoir à la révision de la Constitution le 9 janvier dernier, estimant « qu’aucune disposition du droit positif ne donne compétence au Président de la Transition pour élaborer une nouvelle Constitution et la faire aboutir par voie de referendum ».

Un modèle de laïcité à la malienne ?

Au Mali, où la religion occupe une place considérable dans l’espace public, la laïcité « à la française » est remise en cause. Sans autant militer pour un État islamique, certains religieux optent pour une laïcité à la Malienne, « qui respecte nos traditions, nos cultures et croyances », s’exclame Mohamed Kimbiri. Par exemple, comme celle de la Suisse, où la Constitution commence par le nom de Dieu, ou celle de l’Allemagne, où dans le préambule il est écrit « devant Dieu et devant le peuple allemand ». Nous souhaiterons aussi que le nom de Dieu paraisse dans notre Constitution ».

Dans une chronique publiée en novembre dans « Opinion Internationale », l’ancien Premier ministre Moussa Mara trouve aussi qu’il est indispensable de définir « notre propre voie » de la laïcité. « Cela contribuera à faire en sorte que les citoyens sachent que la religion est aussi un facteur de stabilité si elle est bien comprise. Seule la religion bien comprise permettra de lutter efficacement contre l’intégrisme religieux et les intolérances religieuses. En se fermant à la religion, on détourne son regard d’elle et on la confine dans un espace qui facilitera la radicalisation et, à terme, la violence », explique l’homme politique, selon lequel « plus que jamais l’État doit sortir de sa léthargie face à la religion, la considérer comme une donne incontournable et un facteur d’harmonie sociale. Donc une chance plutôt qu’une menace ! ».

Cela suffira-t-il à faire baisser la tension ? « Peut être que oui, peut être que non. Mais l’option d’un modèle de laïcité à la Malienne mérite d’être soigneusement réfléchie par les autorités du pays. Ne serait-ce que pour contenir la colère des religieux, capables d’élire un Président, de le démettre de ses fonctions ou de faire annuler une loi votée par l’Assemblée nationale », signale l’enseignant-chercheur Mady Ibrahim Kanté.

Burkina : Ce que va toucher chaque VDP

Le gouvernement de la Transition a signé, mercredi 25 janvier 2023, les arrêtés fixant les avantages financiers accordés à chaque supplétif civil de l’armée.Les burkinabé qui se sont engagés aux côtés de l’armée dans la guerre contre les groupes jihadistes seront bien rémunérés. Chaque volontaire pour la défense de la patrie (VDP) bénéficiera d’une prime mensuelle d’opération de 60 000 FCFA pendant la durée de son contrat qui est de 12 mois, renouvelable, selon un arrêté signé par les ministres des Finances, Aboubacar Nacanabo et de la Défense, le Colonel-major Kassoum Coulibaly.

Les auxiliaires de l’armée recevront également une prime d’opération, une prime journalière d’alimentation, une prise en charge de soins de santé, des allocations financières d’invalidité permanente, des frais d’inhumation, une assistance financière aux ayants-droit, et un appui au fonctionnement du groupe communal des VDP.

Une prime alimentaire journalière de 1 500 FCFA est aussi versée à chaque supplétif, pendant sa formation et au cours des interventions auprès de Forces de défense et de sécurité.

Aussi, de la formation à la fin du contrat d’un an, une allocation de soins de santé, estimée à 2 000 FCFA, est accordée mensuellement, à chaque VDP par mois. En cas d’incapacité liée à une blessure sur le front, le VDP perçoit 30 000 FCFA par mois, pendant 5 ans non renouvelable.

En cas de décès, l’Etat octroie à la famille du défunt, des frais d’inhumation à hauteur de 100 000 FCFA. « Les ayants-droit du Volontaire décédé dans l’exercice de sa mission, bénéficient d’une assistance financière d’un montant de 1 000 000 de FCFA en un seul et unique versement », a précisé l’arrêté conjoint.

Le gouvernement a aussi décidé de prendre en charge les VDP communaux. Chaque groupe de 150 combattants perçoit 200 000 FCFA par mois, contre 300 000 FCFA pour le groupe ayant plus de 150 supplétifs.

Le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre dernier, repose sa stratégie de lutte contre le terrorisme sur les Volontaires pour la défense de la patrie. Il en a fait recruter plus de 50 000 en novembre 2022.

Un Fonds de soutien patriotique d’un montant de près de 100 milliards FCFA a été mis en place pour financer les VDP et leurs équipements. Plus de 370 millions FCFA ont été récoltés, à cet effet, à la date du 25 janvier 2023.

Théâtre de deux coups d’État en huit mois, le pays est occupé à plus de 40% par les groupes armés djihadistes dont les exactions ont coûté la vie à plusieurs milliers de personnes et entraîné le déplacement de près deux millions civils dont des enfants et des femmes.

La Zambie enregistre quatre cas de choléra et un décès

Le pays fait face à une flambée de cas de choléra.La Zambie a enregistré quatre cas confirmés de choléra et un décès alors que l’on craint une épidémie dans la province de l’Est, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Sylvia Masebo.

Dans un communiqué, Mme Masebo a déclaré que les cas confirmés et le décès ont été signalés dans le district de Vubwi depuis le 22 janvier.

Sept autres cas suspects font l’objet d’une enquête dans la même région.

« Nous avons jusqu’à présent identifié toutes les personnes en contact avec les cas et établi que les communautés touchées jusqu’à présent comprennent potentiellement jusqu’à 719 personnes dans six villages du district de Vubwi », a déclaré Masebo.

Les villages touchés se trouvent dans les zones d’attraction des centres de santé ruraux de Chikoma, Chipanje, Mbande et Mzigawa, a-t-elle précisé.

Le gouvernement a mis en œuvre son mécanisme de réponse rapide pour faire face à l’épidémie, en dépêchant des responsables de la santé au niveau des districts, des provinces et du pays dans les zones touchées.

Cette annonce intervient un jour après que l’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre la propagation rapide du choléra en Afrique, dix pays ayant signalé des épidémies à ce jour.

La maladie a fait plus de 1 000 victimes au Malawi voisin depuis mars 2022, tandis qu’un autre voisin, le Mozambique, a connu au moins 16 décès liés au choléra au cours des dernières semaines.

Le choléra est une maladie qui provoque une diarrhée sévère, qui peut être traitée, mais qui peut entraîner la mort par déshydratation si elle n’est pas rapidement combattue – et qui est causée en grande partie par l’ingestion d’aliments et d’eau contaminés par un mauvais assainissement.

Tchad : au moins 20 morts dans un accident routier

Le président de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby Itno promet des« mesures fortes pour mettre fin à ces tragédies répétitives ».Dans la nuit de jeudi à vendredi, un accident routier survenu entre Abéché et Oum-Hadjer; à l’est de N’Djamena, a fait une vingtaine de mort, selon un bilan provisoire. 

L’accident implique un bus appartenant à l’agence de voyage Abou Islam qui avait à son bord 31 passagers dont le chauffeur et l’apprenti-chauffeur et un gros porteur. 

D’après une source, tombé en panne et garé au bord de la route, le gros porteur n’aurait pas pris le soin d’installer un panneau de signalisation pour prévenir d’un danger, comme l’exige le code de la route. Le chauffeur du bus, roulant à vive allure, est tombé nez à nez avec le camion qu’il n’a pu éviter, raconte notre source. Le choc est tel que toute la toiture du bus est partie en lambeaux et le corps du chauffeur démembré.  

Des secours arrivés d’Abéché ont évacué les blessés parmi lesquels quatre graves. Sorti indemne de cet accident, l’apprenti-chauffeur a pris la fuite, confie notre interlocuteur. 

En février 2022, un accident similaire s’est produit dans le même département de Batha Ouest. Deux bus étaient en collision entre Mangalmé et Oum-Hadjer. Au moins 40 personnes ont été tuées dans cet accident. Ce qui avait amené les autorités en charge de la sécurité routière et de la sécurité publique à interdire les voyages de nuit entre 21heures à 5heures. Mais la mesure a été très vite levée. 

Sur Twitter, le chef de l’Etat tchadien, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a réagi, présentant ses condoléances aux familles des victimes. Le président de la transition a également annoncé des « mesures fortes seront prises pour mettre fin à ces tragédies répétitives ».

Une pinasse chavire sur la lagune Ebrié à Abidjan

L’incident s’est produit ce vendredi 27 janvier 2023 entre 6h07 et 6h30 (GMT, heure locale) sous le pont Félix Houphouët-Boigny, à la suite d’une « panne de moteur » de la pinasse.La pinasse « Espérance 2 » s’est renversée avec à son bord plus d’une centaine de personnes. Les premiers résultats avancés indiquent « 110 passagers et trois membres d’équipage sauvés », avec probablement « aucune perte en vue humaine ». L’on enregistrait dans la foulée un blessé léger pris en charge. 

La panne de moteur est survenue au niveau l’Ecole des douanes ivoiriennes, alors que la pinasse quittait Abobo-Doumé, un quartier de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, pour la cité de Treichville, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.

Grâce à un bateau-bus de la SOTRA, une société publique opérant sur le plan lagunaire abidjanais, les premiers secours ont été apportés aux passagers de la pinasse qui ont eu la vie sauve, ainsi qu’avec l’aide de plongeurs et des éléments de la police maritime.

Les services techniques d’enquête et les inspecteurs de la police maritime étaient sur les lieux pour déterminer les causes réelles des circonstances de l’accident en vue de situer les responsabilités.

Un bateau a coulé dans la lagune Ebrié, en mars 2022, au niveau de la Caréna au Plateau, lors d’une opération de retrait d’un navire sur un dock. Le bateau ayant subi un dommage avait coulé, mais aucune perte en vie humaine n’avait été déplorée.

Guinée: « Toumba n’est coupable de rien » (famille)

Plus de quatre mois après l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre 2009, le père de Aboubacar Sidiki Diakité, un des principaux accusés, a brisé le silence.Chez lui à Béhanzin, un quartier de la commune de Matoto, dans la périphérie de Conakry, Mamadi Diakité, reçoit ce jeudi 26 janvier un groupe de journalistes dans un cadre sobre. Le vieil homme, colonel de l’armée à la retraite et ancien garde du corps du premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré, tue le temps dans un hamac, s’amusant avec ses petits-fils. Une façon pour lui d’oublier sommairement le « triste » sort de son fils.

gé de plus de 80 ans, Mamadi Diakité est le père d’Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba, l’un des principaux accusés du massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom. Le procès se tient devant le tribunal criminel de Dixinn, à Conakry et voit défiler une dizaine d’accusés, dont l’ancien président de la junte, Moussa Dadis Camara dont l’interrogatoire a pris fin mardi 25 janvier.

Ancien aide de camp de ce dernier, Toumba Diakité a comparu en octobre dernier et nié être le cerveau des événements tragiques du 28 septembre qui ont fait 157 morts et une dizaine de femmes violées, selon un décompte des Nations unies.

Son père qui suit le procès de loin devant son poste téléviseur n’en est pas moins convaincu. « Toumba est présenté comme l’ennemi du peuple, tout le monde rejette la faute sur lui pour dire qu’il a tiré, seul Dieu sait, mais il n’est pas coupable. Il ne ferait jamais ça », tente-t-il de convaincre. « Jamais au grand plus grand jamais, mon fils n’est pas coupable », insiste le vieil homme.

Pour disculper son fils, il s’appuie sur les traits de caractère de cet accusé qui est « quelqu’un de véridique » et « respectueux de la vie humaine ». En effet, plaide M. Diakité, l’ancien aide de camp de Dadis Camara a « démontré depuis le début de sa comparution » qu’il n’est en rien mêlé à ce qu’on lui reproche.

Indiquant qu’il fait confiance aux « juges de ce tribunal » qui sont des « personnes réfléchies », l’octogénaire croise toutefois les doigts en priant « Dieu » pour qu’il « sauve » son fils.

Sénégal : un ancien chef du parquet répond à Ousmane Sonko

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur la sortie de l’ancien chef du parquet au tribunal de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, pour répondre aux accusations de l’opposant Ousmane Sonko depuis l’éclatement de l’affaire de mœurs intitulée « Sweet Beauté ».Le Quotidien indique que l’ancien procureur de la République Serigne Bassirou Guèye est allé « à la barre » pour répondre aux accusations de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire de mœurs intitulée « Sweet Beauté » et dans laquelle le leader du parti Pastef, troisième avec plus de 15% des suffrages à la dernière présidentielle, est accusé de viols et menaces de mort par la jeune masseuse Adji Sarr.

Le maire de Ziguinchor (sud), renvoyé récemment devant la chambre criminelle, a toujours soutenu que cette affaire est « un complot politique », impliquant entre autres l’ancien chef du parquet de Dakar qui a dirigé l’enquête préliminaire, dans le but d’invalider sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024.

Cependant, le magistrat a affirmé hier, face à la presse, qu’« Ousmane Sonko ne connaît pas son dossier, c’est la politique qui l’intéresse. Je le défie de publier le vrai rapport de la gendarmerie ». Pour Le Soleil, « Serigne Bassirou Guèye clarifie et avertit ». « Si je dois revenir, ce sera avec d’autres éléments », a-t-il ajouté.

Après avoir assisté au point de presse de l’ancien procureur devenu président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), L’Observateur voit un « avis de tempête » et une « marée Bass dangereuse pour Sonko ». « Le devoir, ma formation et mon éducation m’ont imposé le silence tout ce temps. Mais j’ai de la famille, des amis, des collègues et des supérieurs qui me mettent la pression et attirent mon attention sur le fait que personne ne me défendra si je ne le fais pas moi-même », a argué M. Guèye.

L’ex-Premier ministre Aminata Touré, déchue de son poste de député, a également fait face à la presse hier et « engage la résistance » contre Macky Sall et son pouvoir, selon Sud Quotidien. « Dans ce combat, j’y laisserai mon dernier souffle, s’il le faut, car avec lui, je m’attends à tout », a-t-elle dit alors que « la majorité parlementaire nie toute violation de la loi » en l’excluant de l’Assemblée nationale. En revanche, « les organisations féminines de la société civile dénoncent un musèlement du leadership féminin ».

En football, Stades affirme que le Sénégal et la Mauritanie qui s’affrontent ce vendredi soir en Algérie vont jouer « une place pour les demi-finales » du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays. Pour gagner cette rencontre, le technicien Badara Sarr estime que le Sénégal doit « répondre au défi physique et être efficace devant ».

L’objectif des Lions est de « gagner et faire plaisir au peuple sénégalais », affirme le sélectionneur Pape Thiaw. Toutefois, « nous voulons continuer à rêver », a prévenu son homologue franco-comorien de la sélection des Mourabitounes, Amir Abdou.

G5 Sahel : une redynamisation presque impossible sans le Mali

Depuis quelques semaines, les pays membres du G5 Sahel affichent une volonté de redynamisation de l’organisation sahélienne, dont le fonctionnement était au ralenti ces dernières années. Multiplication des rencontres ministérielles, appels du pied au Mali, qui s’en est retiré en mai dernier, Sommet extraordinaire des Chefs d’États en vue, le G5 Sahel semble tourné vers une difficile « renaissance » sans le Mali.

L’année 2023 est-elle partie pour être celle de la redynamisation du G5 Sahel ? Depuis son début, les réunions se multiplient entre les 4 pays membres restants pour « préserver et redynamiser » l’organisation.

Le 10 janvier, les ministres en charge de la Défense des pays membres se sont retrouvés en Séance extraordinaire à N’Djamena, au Tchad, pour parler du fonctionnement de l’organisation et faire des recommandations pour la lutte efficace contre le terrorisme dans le Sahel, vocation première du G5 Sahel depuis sa création, en 2014.

Dans le cadre du redimensionnement du Commandement et du renforcement des capacités de combat de la Force conjointe du G5 Sahel, pour la rendre plus opérationnelle et efficace, ils ont décidé de l’augmentation du nombre de bataillons à 14. Le Burkina Faso va désormais compter 5 bataillons, de même que le Niger, et la Mauritanie et le Tchad, 2 chacun.

Toujours dans la capitale tchadienne, les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel se sont rencontrés le 18 janvier pour faire l’état des lieux de l’organisation, « en relation notamment avec le retrait du Mali », auquel ils ont à nouveau exprimé leur « souhait de voir rejoindre sa famille naturelle qu’est le G5 Sahel ». Ces diplomates ont également recommandé une mobilisation des ressources croissantes, organisées et efficaces des États-membres.

Inefficace sans le Mali 

Si la volonté de redynamisation de l’instance sahélienne est clairement affichée, plusieurs analystes s’accordent à dire qu’elle sera difficile et inefficace sans le Mali. Cela semble d’ailleurs être le cas des autres pays membres du G5 Sahel, qui ne cessent de plaider pour son retour dans l’organisation.

Le Mali, de par sa position géographique, était le seul pays qui se retrouvait dans 2des 3 fuseaux du G5 Sahel (Fuseaux Ouest avec la Mauritanie et Centre avec le Burkina Faso et le Niger).

« Sans le Mali, le G5 Sahel perd son élément le plus essentiel dans la lutte qu’il entend mener pour la sécurisation du Sahel. Aucune redynamisation sans ce pays et sans une capacité de financement propre aux États membres ne saurait donner à l’instance ses lettres de noblesse », tranche Soumaila Lah, Coordinateur national de l’Alliance pour la réforme du secteur de la Sécurité.

« Le Mali est frontalier de 3 des 4 autres pays membres du G5 Sahel et partage une superficie quadrilatère de plus de 300 000 km² avec deux d’entre eux. Cette portion constitue aujourd’hui l’épicentre du terrorisme dans le Sahel et aucun succès dans cet espace commun entre 3 pays ne saurait être viable et durable sans une véritable coordination entre eux », poursuit-il.

Mahamadou Sawadogo, chercheur burkinabè spécialiste des questions de sécurité, abonde dans le même sens. « Le Mali, le Burkina et le Niger forment le Fuseau central du G5 Sahel. Avec le retrait du Mali, il est difficile que ce Fuseau central survive. Ce qui veut dire que l’organisation a besoin du Mali pour contrôler ce Fuseau central, qui est d’ailleurs l’épicentre de la menace terroriste, parce que c’est à ce niveau que se trouve la Zone des 3 frontières », souligne-t-il.

Selon Soumaila Lah, le retrait du Mali de l’organisation constitue un véritable casse-tête  parce que le pays était jusque-là le maillon à partir duquel il était possible d’affirmer une certaine puissance sur les groupes armés terroristes et le banditisme transnational. Un retour du Mali, comme le souhaitent les autres pays membres, apparait comme essentiel pour une redynamisation efficace du G5 Sahel.

Mais cette possibilité a déjà été écartée par les autorités de la Transition, qui estiment que cette instance est noyautée par l’étranger. Dès lors, pour beaucoup d’observateurs, la « mort » annoncée du G5 Sahel semble inévitable.

Côte d’Ivoire : des travaux routiers de plus de 44 milliards Fcfa lancés

Le vice-président de la République, Tiemoko Meyliet Koné a procédé ce jeudi 26 janvier 2023, à Dabakala (Nord), au lancement des travaux de bitumage de la voie Dabakala -Satama Sokoro.Le lancement de ces travaux d’infrastructures routières s’est fait, en présence d’un parterre de personnalités, dont le Premier ministre Patrick Achi et des populations sorties nombreuses pour assister à l’évènement.

Ces travaux s’inscrivent dans une politique inclusive de développement du chef de l’État, qui met un point d’honneur sur les infrastructures, en particulier, les routes afin de relier les différentes régions et départements du pays, faciliter le commerce et améliorer les conditions de vie des populations.

Selon le vice-président ivoirien, les travaux de bitumage Dabakala -Satama Sokoro d’un coût de plus de 44 milliards F CFA constituent la concrétisation d’une promesse du chef de l’Etat faite lors des travaux de lancement de bitumage de Bouaké-Satama Sokoro- Santama Sokoura en novembre 2019.

Meyliet Koné a exhorté le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, a veiller à la qualité des travaux qui seront effectués afin d’offrir dans 24 mois, une route d’excellente qualité aux populations.

Le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, a expliqué ce jeudi 26 janvier 2023 à Dabakala, lors du lancement des travaux de bitumage de la voie Dabakala – Satama Sokoro, que cette section routière constitue une voie stratégique pour la Région.

Le projet, dira-t-il, sera réalisé grâce à un financement de l’Etat de Côte d’Ivoire pour un montant de 44, 434 milliards Fcfa et la durée des travaux est de 24 mois. Le tronçon permettra de relier les peuples Djamala et Djimini d’une part, et d’autre part assure la liaison vers les régions du Gbêkê (Centre) et du Tchologo (Nord).

La réalisation de cet itinéraire procurera à n’en point douter, des avantages socio-économiques indéniables pour les usagers grâce à la réduction du temps de parcours, du coût d’exploitation véhicules et du coût du transport.

Ces voies permettront, par ailleurs, aux populations de la Région d’écouler facilement leurs productions vers les centres de commercialisation et rentabiliser leurs investissements », a-t-il fait observer.

M. Amedé Koffi Kouakou a relevé que cet axe vertical Dabakala – Satama Sokoro d’une longueur de 56 Km est le chaînon manquant de la route Bouaké-Kong dont la section Kong-Dabakala est en cours de réalisation.

En outre, l’aménagement du projet prévoit une route bidirectionnelle c’est-à-dire une 2×1 voie. Chaque voie aura une largeur de 3,5 m à laquelle il faut ajouter des bandes d’arrêt d’urgence de 1,5 m en rase campagne et de 2 m en traversée d’agglomération, a-t-il précisé.

La durée de vie minimale de la chaussée sera de 15 ans, a fait savoir le ministre, annonçant qu’il est prévu des aménagements connexes dans les localités traversées, dont 8 Km de voiries, la construction de forages et de clôtures d’écoles et de centres de santé.

Pour la réalisation des travaux, le choix a été porté sur l’entreprise Score dirigée par un jeune entrepreneur Ivoirien. Le ministre Amedé a réitéré l’engagement de l’État à fournir des infrastructures routières de qualité aux populations.

Ce sont environ 1.000 Km de routes en renforcement actuellement et 1.922 Km de routes neuves en cours dans le pays, a indiqué le ministre Amedé Kouakou, tout en exhortant les populations à accompagner le gouvernement dans la réalisation de ces projets.

Côte d’Ivoire: Eranove et IFE en partenariat pour booster l’employabilité

En faveur de la mise en place de Eranove Academy, une cérémonie de signature de convention et de partenariat entre Eranove et Facilité d’investissements pour l’emploi (IFE) s’est tenue, ce jeudi 26 janvier 2023, à la Maison de l’Entreprise au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.Le groupe Eranove est actif dans la gestion des services publics et la production d’eau et d’électricité dans plusieurs pays en Afrique. En consortium avec trois entreprises basées en Côte d’Ivoire, l’entreprise a développé un programme visant à former des ingénieurs et des cadres industriels sur le continent.

Il s’agit pour le groupe de les qualifier en vue d’exercer des métiers très demandés et de leur donner une solide formation technique, mais aussi des connaissances en gestion, techniques commerciales et marketing.

Le directeur général du Groupe CIE-SODECI, Ahmadou Bakayoko, a fait savoir que dans un souci majeur d’avoir un personnel qualifié, sa structure a mis en place le centre de métiers de la CIE, qui a permis de former plus de 5.000 collaborateurs depuis sa création en 2014.  

Au niveau de la SODECI, il a relevé qu’un centre des métiers d’eau construit sur plus de 6 hectares, a à son actif plus de 2.000 jeunes formés cette année au profit du secteur et de l’entreprise. Ce qui, au cumul, nous renvoie à plus 10.000 collaborateurs formés en 15 années de formation continue.

« C’est pour dire que nous avons un historique de formation aux métiers assez important au sein du Groupe CIE-SODECI. Donc grâce à ce partenariat nous allons pouvoir développer les potentiels de nos centres de métiers », s’est-il prononcé.

M. Marc Alberola, le directeur général de Eranove a souligné que ce partenariat vise à offrir une  formation en vue d’un personnel qualifié pour l’industrie africaine. Et ce, du fait que la pénurie de main-d’œuvre qui contribuerait à freiner le développement des infrastructures continentales.

Poursuivant son propos, il a précisé que dans de nombreux pays africains, le développement des infrastructures peine à suivre la croissance de la population et de l’industrialisation croissante. C’est pourquoi, des investissements massifs sont nécessaires dans l’approvisionnement en électricité, le traitement et l’élimination de l’eau, la digitalisation et de nombreux autres secteurs.

Le développement des infrastructures n’est pas seulement une question de financement puisqu’il s’agit avant tout de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée permettant de planifier, construire et d’exploiter les installations, a-t-il poursuivi.  

Cela vaut également pour les énergies renouvelables. « Notamment, les entreprises industrielles d’Afrique de l’Ouest déplorent régulièrement le manque de ressources humaines hautement qualifiés dans les métiers techniques », a -t-il conclu en ces termes.

Quant à Anké Afflerbach, directeur général de l’IFE, il a confié que sa structure assure le cofinancement de projets d’investissements à forts impacts sur la création d’emplois en recherchant une allocation optimale des financements disponibles aux projets présentant un potentiel élevé de succès.

La Facilité d’investissements pour l’emploi (IFE) est un mécanisme d’investissement créé par la KFW, le Banque de développement allemande, dans le cadre de l’initiative spéciale Emploi décent pour transition juste du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et de développement (BMZ), a-t-elle expliqué.

C’est pourquoi Mme Anké Afflerbach mentionnera que la sélection des projets repose sur un processus de candidature compétitive qui donne la priorité aux propositions de haute qualité, mûres et prêtes à être exécutées. La facilité ne finance que les projets qui ont des chances réalistes d’être mis en œuvre.

Côte d’Ivoire : octroi de 40 minibus à des transporteurs

Ces engins, sortis tout droit de l’usine d’assemblage de Sotra Industries, participent du projet de renouvellement du parc auto ivoirien.Ces minibus ont été remis ce jeudi 26 janvier 2023 à des transporteurs d’Abobo et de Yopougon, dans le District d’Abidjan, en présence du ministre des Transports, Amadou Koné et de son homologue de la Solidarité et la lutte contre la pauvreté, Mme Belmonde Dogo.

En remettant cette dotation, le ministre des Transports a décliné les objectifs poursuivis, entre autres l’amélioration de l’offre de transport, la lutte contre la pollution de l’environnement et l’insécurité routière, ainsi que la création d’emplois et de richesses.

« En effet, elle marque, dans le cadre du Projet de Renouvellement du Parc Automobile, un important acte additionnel d’amélioration des conditions de mobilité des populations », a-t-il ajouté.

Le ministre Amadou Koné s’est dit heureux de remettre à ces acquéreurs ces 40 véhicules au nom du gouvernement, tout en incitant les autres acteurs du transport à saisir les opportunités offertes par l’Etat pour professionnaliser le secteur.

Il n’a pas manqué de rappeler l’ambitieux programme de modernisation du système des transports en Côte d’Ivoire, axé sur la construction d’infrastructures routières, le rajeunissement du parc automobile, l’offre de transport de masse de qualité et la sécurité routière.

Cela, soulignera-t-il, a conduit le 10 janvier 2022, à la réception par le Premier ministre Patrick Achi, de l’unité de montage des véhicules Iveco par Sotra Industries, un pas qui marque le début de l’ère de l’industrialisation de la construction automobile en Côte d’Ivoire.

Ce programme de rajeunissement du parc auto ivoirien a permis d’enregistrer un accroissement des ventes de véhicules neufs de 20% l’an pour atteindre 26% en 2020 et 56 % de croissance de mise en circulation de véhicules neufs en 2022, selon la direction générale des douanes.

« Ici et maintenant, je voudrais lancer un appel à l’endroit des entreprises bénéficiaires de véhicules minibus de type Gbaka ; dans le cadre du Projet de Renouvellement du Parc Automobile ivoirien afin qu’elles intègrent, absolument et nécessairement, les méthodes de gestion rigoureuses et modernes, de suivi, de contrôle et de supervision de ces véhicules », a-t-il dit.

Il a insisté sur le fait pour les transporteurs de « garantir le niveau de qualité exigé par les services du ministère des Transports, en termes d’aspect général des véhicules, d’accueil des clients, de respect du code de la route, et de la réglementation en vigueur ».

Le ministre a, en outre, invité ces acteurs à faire de cette phase pilote une réussite afin que d’autres personnes ou entités puissent en bénéficier après eux. Retenons que c’est sur un appel à candidatures que cette liste de bénéficiaires a été arrêtée. Il a annoncé la tenue d’États généraux dans le mois de février.

Charles Blé Goudé reçu en audience par Bédié à Daoukro

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », à la tête d’une délégation, a décliné les raisons de sa visite au chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), dans sa ville natale, à Daoukro (Est), à l’issue de leurs échanges.« Depuis que je suis venu, le 26 novembre 2022, nous sommes dans une démarche de reconnaissance », a déclaré ce jeudi 26 janvier 2023 le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition), Charles Blé Goudé.

Pour Charles Blé Goudé, le président Bédié ayant perdu son neveu, lui et son équipe sont venus d’abord pour « pleurer » avec lui. Ensuite. Ensuite, c’est le nouvel an et c’est l’occasion de lui présenter les vœux pour la nouvelle année.

Il a rappelé que quand il était dans le quartier pénitentiaire de Scheveningen à La Haye, le chef du Pdci a dépêché son directeur de Cabinet pour lui apporter son « soutien moral ». De même que le secrétaire exécutif du Pdci, Kakou Guikahué, qui a été aussi dépêché auprès de lui.

« Je suis venu lui dire merci, merci d’avoir été à mes côtés en ces temps difficiles où je ne savais même pas à quoi m’accrocher, mais il a été là », a-t-il dit, ajoutant être aussi venu « prendre conseil auprès du président Bédié », l’ancien chef d’Etat ivoirien.

De retour au pays, Blé Goudé s’est inscrit dans « une démarche de reconnaissance ». Dans cet élan, il a eu un entretien avec le leader du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, pour le remercier pour son soutien dans l’épreuve judiciaire, lors d’une visite au siège du FPI à Abidjan.

Il a rencontré plusieurs personnalités politiques, mais ne s’est pas encore entretenu, à Abidjan, avec son mentor l’ancien président Laurent Gbagbo, son co-accusé dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011.

Le président du Cojep a sollicité une audience aux fins de rencontrer l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo, le président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), mais il attendre toujours le retour de son courrier. Selon le porte-parole du PPA-CI, Katinan Koné, pour voir son « père », Blé Goudé peut joindre M. Gbagbo sans passer par le moyen d’un courrier. 

Taxé de trahir la lutte par des partisans de Laurent Gbagbo, pour n’avoir pas rejoint le PPA-CI, Charles Blé Goudé affiche ainsi sa volonté de tracer son propre chemin politique afin d’éviter les batailles et querelles autour de la succession de M. Gbagbo.

Niger : belle moisson du Fongip à Niamey

Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) du Sénégal a obtenu une ligne de garantie de portefeuille de 15 milliards CFA du Fonds de Solidarité Africain (FSA).Trois mois après la signature d’un accord-cadre entre le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip), les deux entités ont signé, ce jeudi 26 janvier à Niamey au siège du FSA, une convention d’une ligne de garantie de 15 milliards CFA.

Cette ligne de garantie va être exécutée en co-garantie (Fongip/FSA) et en garantie seule du FSA. Elle donnera à l’institution sénégalaise les moyens d’intervenir : en couverture dans des secteurs d’activités initialement exclus de son champ d’intervention, mais qui sont éligibles aux critères du FSA. Elle lui permettra aussi de soutenir des dossiers qui nécessiteraient une garantie supérieure à la quotité d’intervention de 50 % ; des soumissions dont le montant de couverture sollicité en garantie dépasserait la limite d’intervention du Fongip, fixée à 500 millions FCFA et sur des dossiers des grandes entreprises.

« En acceptant d’allouer, dans un premier temps, au FONGIP une ligne de garantie de portefeuille de quinze milliards (15.000.000.000) de Francs CFA destinée à l’accompagnement des grandes entreprises et PME/PMI sénégalaises, le FSA compte jouer sa partition dans la relance de l’économie sénégalaise », s’est réjoui Thérèse Faye Diouf, l’Administrateur Général du Fongip.

Mme Faye a assuré de l’engagement de son équipe et d’elle-même à ne ménager aucun effort dans la gestion de cette ligne de garantie.

Le Maroc et le Bahreïn signent six accords de coopération bilatérale

Six accords bilatéraux de coopération couvrant de nombreux domaines ont été signés, jeudi à Manama, entre les royaumes de Bahreïn et du Maroc, à l’occasion de la tenue de la cinquième session de la Haute commission mixte.Cette session a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et son homologue bahreïni Abdullatif bin Rashid Al Zayani.

Le premier accord porte sur un mémorandum d’entente concernant la coopération industrielle, et vise à développer la coopération industrielle entre les deux pays, notamment dans les domaines de la politique industrielle, des structures d’accueil industrielles, des cahiers des charges, de la promotion de la qualité et de la propriété industrielle et commerciale.

L’accord englobe l’échange d’expériences et d’expertise dans le domaine de la planification et de la mise en œuvre de la politique industrielle, le partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les secteurs public et privé, l’encouragement de la coopération entre les instituts de formation et le renforcement des capacités afin d’encourager le transfert de connaissances et d’expertise dans le domaine industriel.

Quant au second accord, il porte sur un protocole d’accord de coopération dans les domaines de la normalisation et des marques de conformité aux spécifications normatives.

Dans le cadre de ce mémorandum, les deux parties encouragent l’action commune, les consultations et l’échange d’informations et d’expériences acquises entre elles dans les domaines de la normalisation et des marques de conformité à travers l’échange et l’unification des spécifications normatives en vigueur dans les deux pays, sur la base des normes arabes et internationales, et l’harmonisation des normes en vigueur dans les deux pays.

Le mémorandum vise à supprimer les obstacles techniques au commerce et à encourager les acteurs économiques de chaque pays à participer aux activités de normalisation dans l’autre pays.

Un protocole d’accord a également été signé dans le domaine de la coopération commerciale, visant à établir un cadre approprié pour accroître et diversifier le volume des échanges commerciaux entre les deux parties conformément aux lois et règlements en vigueur dans les deux pays.

Le mémorandum sera mis en œuvre à travers la conception et l’exécution de programmes efficaces, le renforcement de la coopération entre le secteur privé en encourageant les milieux d’affaires des deux pays à établir des partenariats commerciaux, l’appui à la création d’un conseil d’affaires conjoint et le renforcement de la coopération entre les chambres de commerce, d’agriculture, d’industrie, des services et les agences de développement du commerce des deux pays.

Le quatrième accord porte sur un mémorandum d’entente dans le domaine de la protection des consommateurs, qui vise à fixer le cadre général de coopération et de coordination entre les deux parties dans le domaine de la protection des consommateurs, à travers l’échange de législations relatives à la consommation dans les deux pays.

Selon l’accord, des programmes de formation conjoints seront développés au profit des consommateurs, et des canaux de communication seront établis entre les structures de la société civile des deux pays, en plus de l’échange des données sur les produits importés les plus importants qui sont saisis et qui constituent une menace pour la santé du consommateur.

Quant au cinquième accord, il concerne un programme exécutif d’un mémorandum d’entente dans le domaine de l’artisanat.

Ce programme exécutif vise à renforcer la coopération à travers la revitalisation et la valorisation des produits d’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, l’échange d’expériences et du savoir-faire, et le développement du partenariat entre les deux pays dans le domaine de la formation des artisans.

Le dernier accord porte sur un programme exécutif pour l’accord de coopération dans le domaine des Habous et des affaires islamiques pour les années 2023-2024.

Ce programme vise à échanger les expertises et les expériences, ainsi qu’à rapprocher les positions des deux pays lors de conférences et de réunions officielles, et à travailler sur l’échange d’idées et d’informations concernant les moyens de faire face aux idées d’extrémisme et d’intolérance, et œuvrer à la promotion et à la diffusion des valeurs de tolérance en montrant l’image rayonnante de l’islam à l’étranger.

L’armée ivoirienne lance un nouveau test de recrutement

Dans une note officielle, le ministère d’Etat, ministère de la Défense annonce le recrutement de sous-officiers et militaires du rang spécialistes des domaines techniques et technologiques.Selon les modalités et conditions de candidature, les postulants devront être âgés de 18 ans au moins et de 26 ans, au plus, au 31 décembre 2023 et avoir une taille minimale de 1,65 pour les hommes et 1,60 m pour les femmes.

En outre, ils doivent être médicalement et physiquement aptes. Les préinscriptions en ligne sont prévues du 06 au 16 février 2023 et les inscriptions et dépôts des dossiers au Bureau concours de l’Etat-Major général des armées du 06 au 25 février 2023.

La note renseigne que les détails des profils recherchés et les qualifications requises sont consultables sur le site web du Bureau concours qui sera mis en service le lundi 30 janvier 2023:
https://bureauconcours.armees.gouv.ci

Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont organisé, il y a quelques jours, des tests de présélection en vue de créer un vivier de potentiels personnels de l’armée de l’air. Ces tests ont eu lieu du 16 au 21 janvier 2023 à la Base aérienne d’Abidjan.