Procès du 28 septembre: Alpha Condé et Sékouba Konaté réclamés à la barre

En Guinée, les avocats de la défense de Moussa Dadis Camara ont fait une demande particulière auprès de tribunal exceptionnel des crimes du 28 septembre 2009.À l’occasion de la 13ème journée de la comparution de Moussa Dadis Camara, président de la Guinée au moment des massacres du 28 septembre 2009, la parole était à la défense de l’ex homme fort du Comité national pour la démocratie et le développement (CNDD).

Dadis Camara qui est poursuivi dans ce procès pour « meurtre, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, torture, enlèvement et séquestration, violence sexuelle, attentat à la pudeur », a toujours nié sa responsabilité dans la commission de ces crimes.

Aux premiers jours de son interrogatoire, l’ex chef d’État guinéen a accusé son ancien ministre de la Défense et numero 2 du CNDD, le général Sékouba Konaté d’avoir comploté avec son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, afin de l’évincer du pouvoir dans l’unique but de le remettre à Alpha Condé, président de la Guinée de décembre 2010 à septembre 2021.

« Le mobile de ceux qui ont planifié et exécuté ce complot était de saboter son pouvoir et faciliter son éviction du pouvoir. Chose qu’ils ont obtenue », a déclaré Maître Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la défense.

Ce mercredi 18 janvier 2023, lors de la 13ème comparution l’ex chef de la junte, sa défense a fait une demande exceptionnelle au tribunal criminel de Dixinn par rapport aux deux anciens présidents de la Guinée sous et après la transition de 2009-2010.

« Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, qui a commencé à jaillir dans votre tribunal, ordonnez la comparution de Sékouba Konaté et Alpha Condé par rapport à toutes les questions que nous avons soulevées ici », a-t-il sollicité auprès du juge Ibrahima Sory II Tounkara.

Cette requête de la défense de Dadis Camara n’a pas été examinée par le tribunal. Son interrogatoire va continuer le 23 janvier, date à laquelle l’audience a été renvoyée.

Ces derniers jours de l’interrogatoire de l’ex président ont été marqués par des révélations de la défense de Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, accusant Dadis de s’être rendu au stade le jour des massacres en passant par une issue de secours du camp Alpha Yaya, qui faisait office de palais présidentiel de la Guinée, à l’époque.

Economie et ressources hydriques au menu des quotidiens marocains

Les défaillances d’entreprises au Maroc, le déssalement de l’eau de mer et la problématique de la pollution de l’oued Oum Rabii sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur les défaillances d’entreprises au Maroc, écrit que cette année encore, les risques de défaillances d’entreprises sont toujours là, d’après des messages et préoccupations émanant de la réunion du Conseil national de l’entreprise de la CGEM.

Aujourd’hui, après les incertitudes et les chocs des crises inédites, le pays n’a d’autre choix que de vivre avec, en travaillant à débusquer la relance dans des recoins insoupçonnés et à multiplier les investissement notamment industriels et d’infrastructures, préconise le quotidien, estimant que la Charte et le Fonds Mohammed VI seront les leviers de cette dynamique.

Dans toute politique, les résultats ne se produisent pas par hasard, ils sont la somme de plusieurs actions et décisions judicieuses, qui ont permis de tenir bon, sans perdre de vue les priorités stratégiques, estime-t-il.

L’année 2023 sera encore une année à risques multiples et il faudra plus « mouiller la chemise » ensemble, public et privé, suggère-t-il, soulignant que l’enjeu est de “coordonner cette architecture” et de “rebrancher tous les câbles qui ont lâché en cours de route”.

+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au déssalement de l’eau de mer, relève que la mise en œuvre de la stratégie de dessalement de l’eau de mer avance à un rythme soutenu au Maroc. Ainsi, 400.000 mètres cubes de volume d’eau sont produits chaque jour pour une irrigation de 15.000 ha, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 19 janvier.

 Le meilleur est encore à venir. À travers ce projet de grande envergure, le gouvernement prévoit qu’environ 50% des eaux potables soient dérivées du dessalement de l’eau de l’eau de mer. Citée par le quotidien, Khadija Elmaskoune, responsable au sein du groupe Solarexport a rappelé que la plus grande station de dessalement du continent sera située à Casablanca. Cette station, qui disposera d’une capacité de 300 millions de mètres cubes d’eau, pour un investissement de 10 milliards de dirhams, sera opérationnelle à la mi-2023.

« Le recours accru aux stations de dessalement aura un impact fort sur l’agriculture, durement frappée par le stress hydrique. Les méthodes d’irrigation vont ainsi réduire leur dépendance vis à vis de la pluviométrie et permettre l’accroissement des rendements agricoles. Ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie nationale », souligne le quotidien.

Le grand Agadir a pris de l’avance sur ce registre. La sécurisation de l’alimentation en eau potable de la capitale du Souss et sa région est désormais basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer. D’un coût global de 2,7 milliards de dirhams pour sa composante eau potable, l’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer de Chtouka bénéficie actuellement à une population d’environ 1,6 million d’habitants de la région.

 Aujourd’hui, la capacité totale de production de la station a atteint 1700 l/s, soit près de 150.000 m3/jour de quantité d’eau dessalée produite pour l’alimentation en eau potable du Grand Agadir sur une capacité globale de 275.000 m3/jour, incluant les besoins en eaux d’irrigation (125.000 m3/jour. La station, dont les travaux ont démarré en 2018, augmentera sa capacité à terme à 400.000 m3/jour, répartie à parts égales entre les besoins en eau potable et d’irrigation.

+L’Opinion+, qui aborde la pollution de l’oued Oum Rabii, écrit que l’impact de ce drame écologique, dont les causes sont essentiellement les déchets industriels et les ruissellements agricoles contenant des pesticides et des fertilisants, est perceptible sur la biodiversité et la population des poissons, comme en témoigne l’épisode des tonnes de poissons retrouvés morts, en 2021, sur les rives de l’Oued.

La raison est que, depuis de longues années, le bilan d’inventaire et de sécurisation des biens du domaine public hydraulique est particulièrement faible, sans oublier que le recours aux mécanismes juridiques de protection a toujours été limité, estime la publication, appelant à fédérer les efforts pour sauver, non seulement ce fleuve, mais tout le domaine public hydraulique du Royaume.

Des mesures drastiques, mais nécessaires, sont également de mise, telles que l’application du principe “pollueur-payeur” sur les industries, en plus d’“une police de l’eau forte, indépendante et dotée des moyens nécessaires pour assurer son rôle de gendarme”, ajoute-t-il.

Suspension des vols humanitaires du PAM : Ouagadougou s’explique

Le gouvernement avait décidé, mercredi 11 janvier 2023, de suspendre les vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial.Que s’est-il passé entre le gouvernement de transition du Burkina et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour que les hélicos affretés par l’agence onusienne afin d’achminer les vivres dans les zones sous blocus jihadiste soient cloués au sol ? « Il y a eu un problème de communication et un malentendu assez sérieux dans le ravitaillement de la flotte aérienne du PAM », a argué la ministre de l’Action humanitaire, Nandy Somé.

Elle a affirmé que lorsque le PAM a informé le gouvernement de l’acquisition des nouveaux cargos, l’agence onusienne a reçu l’autorisation de l’exécutif pour faire venir ces helicopteres humanitaires au Burkina.

Lors d’une première réunion avec les acteurs humanitaires, « j’ai demandé si l’Etat peut aussi convoyer des vivres avec ces trois aéronefs. Ils ont dit que dans le principe humanitaire, il n’est pas en mesure de convoyer les vivres de l’Etat », a expliqué la ministre Somé.

A l’occasion d’une seconde rencontre, elle a réitéré sa demande d’aide en expliquant que le pays dispose de vivres longtemps stockés dans les magasins, qui risquent d’être avariés s’ils ne sont pas acheminés le plus tôt vers les populations. « Le coordonnateur par intérim du Système des Nations unies, Abdouraouf Gnon-Konde a reconnu que c’est logique mais a voulu d’abord se référer au siège du PAM dans le but de poser la préoccupation avant de nous revenir pour la suite », a ajouté Nandy Somé.

En retour, selon la ministre de l’Action humanitaire, le PAM a donné son accord mais a exigé une contrepartie à l’Etat burkinabè, parce que les trois hélicos Chinook ont été loués pour une période de trois mois et devaient transporter en tout 10 000 tonnes de vivres. Elle a estimé la contrepartie burkinabè entre 13 et 15 milliards FCFA (20 à 25 millions de dollars) pour transporter 7 000 tonnes de vivres.

« Pendant que nous étions dans ces discussions (…), ils ont commencé leurs vols sans qu’un protocole ne soit établi…. Parce qu’à l’image de l’hélicoptère qui était déjà là, il fallait qu’avec les Chinooks, on s’accorde sur les mêmes principes : avoir les plans de vol 72 heures avant, le contenu et les quantités des vivres transportés, connaître leur destination… Personne ne les avait autorisés à voler. Voilà ce qui nous a amenés à leur dire de suspendre les vols », a expliqué la cheffe du département en charge de la question humanitaire.

Toutefois, elle a rassuré que les échanges sont en cours pour que les vols humanitaires reprennent. Pour elle, la mesure du gouvernement lui permet de voir clair sur les questions de coopération.

Nouvelle Constitution : Assimi Goïta va-t-il céder à la pression politique ?

Enclenché en juin 2022, le processus d’adoption d’une nouvelle Constitution, en remplacement de celle du 25 février 1992, se poursuit. Mais, à l’approche du référendum prévu pour mars prochain, de plus en plus d’acteurs politiques s’y opposent, appelant à un abandon du projet. Le Président de la Transition, déjà tourné vers la finalisation du texte de l’avant-projet de nouvelle Constitution, va-t-il céder à cette pression et surseoir à l’adoption de cette nouvelle Loi fondamentale du Mali ?

C’était l’une des recommandations fortes des Assises nationales de la refondation (ANR), fin 2021. L’adoption d’une nouvelle Constitution figure également dans le Plan d’action du gouvernement de transition approuvé par le Conseil national de transition en août 2021.

Mais, dès le départ, le sujet a toujours divisé la classe politique. Si le constat est unanime sur les limites de l’actuelle constitution et la nécessité de la réviser ou de la remplacer, les positions sont par contre très tranchées sur la période et le contexte de l’adoption d’une nouvelle Constitution et sur le contenu de l’avant-projet rendu par la Commission de rédaction en octobre dernier.

Vague d’oppositions

Au sein de la classe politique, quelques partis sont farouchement opposés à l’adoption d’une nouvelle Constitution. C’est le cas de Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS Faso Hèrè). Dans un communiqué, le 10 janvier 2023, le parti de l’ancien Premier ministre de transition de 1991, Zoumana Sacko, s’est une nouvelle fois insurgé contre l’adoption d’une « Constitution octroyée » dont le « peuple militant du Mali » n’a pas besoin.

« La CNAS-Faso Hèrè invite à nouveau les autorités issues du double coup de force militaire du 18 août 2020 et du 25 mai 2021 à renoncer définitivement et sans condition à leur entreprise antirépublicaine et antidémocratique de démolition de la Constitution démocratique, dont le Peuple malien s’est librement doté au prix des larmes, de la sueur et du sang, en tant qu’acquis essentiel de la lutte de plusieurs générations contre la dictature CMLN/UDPM », écrit le parti, pour lequel le retour à l’ordre constitutionnel doit se faire dans le « cadre inchangé de la Constitution adoptée le 12 janvier 1992 ».

Même son de cloche au parti FARE An Ka Wuli de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, où l’on estime que toute révision de la Constitution actuelle devrait être limitée et rigoureusement encadrée par les dispositions déjà prévues. « Le parti FARE demande au Président de la Transition d’abandonner le projet de nouvelle Constitution en cours et l’invite à reprendre l’initiative en créant les conditions d’inclusivité autour des forces politiques et sociales pour une refondation réelle du Mali en crise », indique son  Secrétariat exécutif national.

Cette position est partagée par la plateforme politique « Espérance Nouvelle – Jigiya Kura » autour de la Codem de l’ancien ministre de l’Éducation nationale Housseini Amion Guindo, qui avait demandé dès juillet 2022 aux autorités de transition de surseoir à la rédaction d’une nouvelle Constitution, en raison des « motivations floues » qui entouraient cette démarche. Pour ce regroupement politique, le contexte de « crise multidimensionnelle, où la sécurité des personnes et des biens est plus que jamais menacée », n’est pas propice à modification de la Constitution.

Pour la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’Imam Dicko, « aucune disposition du droit positif ne donne compétence au Président de la Transition pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle Constitution et de la faire aboutir par voie de référendum ».

Ballan Diakité, analyste politique, pense que plusieurs facteurs expliquent les appels à l’abandon du projet qui se multiplient. « D’abord, les partis politiques ne sont pas rassurés par le contenu du texte de la nouvelle Constitution. Ensuite, au-delà du contenu, je pense qu’il y a un climat défavorable entre les partis politiques et les militaires au pouvoir. On sait que depuis le début de la Transition les militaires ont tout fait pour écarter les partis politiques de la gestion du pouvoir, ce qui a conduit à l’instauration d’une méfiance entre les deux parties », analyse-t-il.

Pour autant, selon lui, le Président de la Transition ne doit pas surseoir au projet d’adoption de la nouvelle Constitution mais plutôt établir un cadre de dialogue plus sincère avec les partis politiques, plus participatif, de sorte que leurs préoccupations puissent être prises en compte dans l’élaboration du nouveau texte.

« En  période de mandature normale, le Président qui va conduire cette révision de la Constitution risque de revoir son mandat présidentiel repartir à zéro. Pour éviter des tensions sociopolitiques dans les années à venir, il est important que la Transition puisse conduire cette révision de la Constitution ».

Revoir l’avant-projet

Certains partis politiques sont favorables au principe d’adoption de la nouvelle Constitution mais ont relevé des insuffisances dans le texte de l’avant-projet et apporté d’importants amendements, sur la forme et le fond, qu’ils entendent soumettre à la Commission chargée de la finalisation du projet.

« Nous pensons que la période de transition est la période idéale pour aller vers une nouvelle Constitution. Pour l’APR, la Constitution du 25 février 1992 a atteint ses limites au cours de ces dernières années et n’a pas permis d’apporter des atténuations aux crises répétitives qu’a connues le Mali. Elle doit être réformée pour faire face aux circonstances changeantes du moment et tenir compte de l’évolution de la société et de la matière constitutionnelle », clame Oumar Ibrahim Touré, Président de l’Alliance pour la République (APR).

Le parti a relevé les dispositions encourageantes contenues dans l’avant-projet, à l’instar de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature par les citoyens, la révocation du Premier ministre sans que celui-ci ne présente sa démission ou encore la fixation du nombre de membres du gouvernement au maximum à 29.

Mais l’APR pointe des dispositions « problématiques », comme le « bicamérisme inégalitaire » et la disparition du contrôle parlementaire de l’action gouvernementale, un risque de constitutionnalisation des coups d’État jugé « dangereux ». Il souligne en outre plusieurs dispositions manquantes, parmi lesquelles « l’absence d’un mécanisme de révision parlementaire » ainsi que de « démocratisation dans la saisine de la Cour constitutionnelle » et la « non constitutionnalisation des candidatures indépendantes ».

De son côté, la Coalition des forces patriotiques (COFOP), regroupement de partis politiques, propose entre autres que le poste de Premier ministre soit remplacé par celui d’un Vice-président, élu au même titre que le Président de la République, qui peut exercer le pouvoir en cas d’empêchement de ce dernier, que le Conseil économique, social, culturel et environnemental soit supprimé ou encore qu’avant leur nomination par le Président de la République les postulants à une responsabilité ministérielle présentent et défendent avec succès un « projet de société relatif au poste qu’ils désirent occuper ».

L’Union pour la République et la Démocratie (URD) affiche également son accord avec le gouvernement de transition pour l’adoption de la nouvelle Constitution. « Au Mali, toutes les Constitutions ont été faites dans des situations exceptionnelles. Aujourd’hui, nous sommes dans une transition et il est mieux pour nous de trouver la solution maintenant pour faire passer cette Constitution que d’attendre une prochaine fois », déclare son Président, Gouagnon Coulibaly.

Une finalisation très attendue

Beaucoup d’espoirs d’aboutir à un projet de Constitution consensuel reposent désormais sur la Commission chargée de la finalisation du projet, où les politiques souhaitent la prise en compte effective de leurs différentes suggestions et recommandations.

Créée par décret présidentiel le 19 décembre 2022, cette Commission, qui a pour mission d’examiner et d’amender, le cas échéant, l’avant-projet de Constitution, sera composée de 51 membres, parmi lesquels des représentants du Président de la Transition, du gouvernement, du CNT, des partis et regroupements politiques, des organisations de la société civile et du Conseil national des jeunes, entre autres.

Les membres de cette Commission n’ont pas encore été nommés. Selon nos informations auprès de quelques structures qui doivent la composer, ces dernières n’ont pas encore été sollicitées pour envoyer les noms de leurs représentants.

Comme lors des trois tentatives de révision constitutionnelle par le passé (1999, 2008 et 2017) qui n’ont pas abouti, le Président de la Transition va-t-il reculer devant les opposants ? Pour l’heure, aucun signe ne laisse présager d’un abandon du processus d’adoption de la nouvelle Constitution.

Selon une source proche du gouvernement, les autorités de la Transition ne sont pas dans l’optique d’y renoncer. « Elles peuvent essayer de discuter et de prendre en considération quelques amendements, mais le projet en soi ne sera pas abandonné ». Le ministre d’État Abdoulaye Maïga a clairement affiché le 12 janvier dernier, lors de la rencontre du Cadre de concertation avec les partis politiques, l’intention du gouvernement de poursuivre et d’achever l’adoption de la nouvelle Loi fondamentale avec l’organisation du référendum.

« Je voudrais dire à ceux qui pensent qu’il faut surseoir au référendum que c’est hors mandat. L’idée d’avoir une nouvelle Constitution est antérieure à la transition. Le DNI (Dialogue national inclusif) en a parlé. Bien avant le DNI, nous avons d’anciens Chefs d’État qui ont essayé de le faire. Cela n’a pas abouti. Les ANR l’ont très clairement mentionné. Je pense que la vision politique du chef de l’État est d’appliquer systématiquement, autant que faire se peut, toutes les recommandations des ANR », a-t-il clarifié, insistant sur le fait que la Transition « ne peut pas laisser le soin à un parti politique d’entraver ce processus ».

Mais, comme pour illustrer le peu d’engouement de la classe politique sur le sujet, seulement 50 partis politiques sur 281 saisis par le ministère de l’Administration ont pris part à cette rencontre.  Certains analystes n’excluent pas la possibilité de création d’un grand bloc de partis politiques pour empêcher le référendum, qui, au vu du retard accusé, pourrait faire l’objet d’un glissement de date.

Célébration du cinquantenaire de l’ICCO à Abidjan en avril

Cette festivité sera également marquée par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda global pour une économie cacaoyère durable.Le Conseil des ministres, en Côte d’Ivoire, a approuvé ce mercredi 18 janvier 2023 l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO).  

En accord avec la décision de l’ICCO, prise lors de la 105e session ordinaire de l’institution tenue en avril 2022, le Conseil a approuvé l’organisation de la célébration du cinquantenaire de l’ICCO, qui aura lieu le 17 avril 2023, à Abidjan.

Placé sous l’égide du président de la République, il sera marqué par la célébration du 10e anniversaire de la Déclaration d’Abidjan relative à un Agenda Global pour une Économie Cacaoyère Durable, adopté en novembre 2012.

Le siège de l’Icco délocalisé à Abidjan, a été inauguré le 25 avril 2017, quittant définitivement Londres, après 44 ans. Et ce, à la suite de 16 ans d’offensive diplomatique des autorités ivoiriennes, qui ont introduit en 2001 une requête auprès de l’organisation en vue d’accueillir le siège statutaire.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao avec 2,2 millions de tonnes, veut afficher son leadership en matière de gouvernance de la cacao culture. Cet espace sera l’occasion de dérouler sa vision sur une cacao culture durable et protectrice de l’environnement.

Maroc: La Banque centrale dément tout dépréciation du dirham

La Banque centrale marocaine a démenti toute dépréciation de la monnaie locale, le dirham, face à l’euro et du dollars. Une information circulant sur certains sites et les réseaux sociaux faisant état d’une dévaluation vertigineuse du dirham, dans la mesure où l’euro vaut actuellement 18 dirhams.Dans un communiqué publié ce mercredi 18 janvier, la banque centrale du Maroc dément formellement toute dépréciation du dirham et assure que le cours de change pour cette journée s’est établi à près de 11 dirhams pour un euro.

«Il a été porté à la connaissance de Bank Al-Maghrib (Banque du Maroc) que certains sites d’information affichent que l’euro vaut actuellement 18 dirhams. Bank Al-Maghrib tient à démentir catégoriquement cette information et assure que le cours de change de référence pour la journée du 18 janvier s’est établi à près de 11 DH pour un euro», lit-on dans le communiqué de la banque centrale.

Pour l’institution monétaire, la seule source fiable pour les cours de change du dirham est son propre portail, ainsi que Bloomberg et Refinitiv pendant les heures d’ouverture du marché de change marocain.

«Vous pouvez vérifier le niveau du cours de change de l’euro face au dirham à travers le lien  suivant: 
https://www.bkam.ma/Marches/Principaux-indicateurs/Marche-des-changes/Cours-de-change/Cours-de-reference», indique le communiqué.

La Brvm, résiliente, affiche une évolution positive en 2022

Les indicateurs de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’Uemoa sont dans le vert dans un contexte international d’inflation, de resserrement massif des politiques monétaires et de la guerre en Ukraine, où les principales bourses mondiales se sont affichées dans le rouge.Le directeur général de la Brvm de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Dr Edoh Kossi Amenounve, a présenté ce mercredi 18 janvier 2023, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’institution, à Abidjan, les évolutions en 2022 et les perspectives pour 2023.

En dépit d’un environnement macroéconomique particulièrement difficile, caractérisé par des hausses sans précédent des taux directeurs de la plupart des banques centrales de la planète pour lutter contre la poussée inflationniste, la Brvm a enregistré une croissance positive.

Selon Dr Edoh Kossi Amenounve, « 2022 a été une excellente année pour la Brvm » qui a enregistré en fin d’année une admission à la cote qui a permis à la capitalisation boursière de la bourse de « progresser d’environ 25% ».

« Nous sommes aujourd’hui à 7.560 milliards Fcfa de capitalisation actions au 31 décembre 2022, ce qui est extraordinaire », dit Edoh Amenounve, rappelant que la Brvm avait « commencé beaucoup beaucoup moins que ça », mais ce chiffre a été quasiment multiplié par six depuis le démarrage.

La Brvm a enregistré un marché obligataire qui a progressé avec 19 nouvelles introductions à la cote du pour environ 2.400 milliards de Fcfa de ressources levées.

Ces données permettent à la Brvm de renforcer sa position sur le continent en tant que 6e Bourse africaine. Les volumes de transactions ont progressé affichant « presque 255 millions de titres échangés » et en valeur de transactions environ 492 milliards de Fcfa échangés sur le marché.

Le marché, en 2022, était dominé par les émetteurs souverains (79% des admissions), une baisse des taux souverains, 5,88% en moyenne contre 6,05% en 2021 (toutes les maturités confondues). L’on enregistre une introduction de trois emprunts du secteur privé contre zéro en 2021.

Au cours de l’année 2022, l’on note « 5 IPO sur les bourses africaines » : Macro Group (The Egyptian Exchange), Société tunisienne d’automobile (STA), Miwa Sugar Ltd (Mauritius stock exchange), Akdital (Bourse de Casablanca) et Orange Côte d’Ivoire (Brvm).

Les données de la Brvm indiquent pour l’exercice précédent une capitalisation boursière du marché des actions portées à 7 560,177 milliards de FCFA (+24,23 %) avec 46 sociétés cotées ; l’admission de 19 lignes obligataires pour un montant de 2 469,06 milliards de FCFA.

Cela a porté, précisément la capitalisation du marché obligataire à 8 926,897 milliards de FCFA (+23,18 %). En outre, les indicateurs indiquent un volume de transaction qui a progressé de 3,02 % avec 255,22 millions de titres échangés en 2022 contre 247,73 millions de titres en 2021, pour une valeur de 469,637 milliards de FCFA.

Pour l’année 2023, le directeur général de la Brvm espère une « détente au niveau de la politique monétaire mondiale ». Les bourses mondiales ont, en 2022, perdu 18.000 milliards de dollars en raison de la conjoncture économique internationale.

La Brvm envisage de créer un marché de la Fintech, outre le marché des matières premières. Elle enregistre aujourd’hui 46 sociétés cotées, 107 lignes obligataires, trois sukuks cotés, 1.020.883 titres échangés en moyenne journalière et 1,88 milliard de Fcfa transigés en moyenne journalière.

Le Burkina relève son ambassadeur à l’ONU

La décision a été prise en Conseil des ministres.Le Burkina Faso a mis fon aux fonctions de son représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), mercredi 18 janvier 2023. 

« Monsieur Seydou Sinka, Ambassadeur, est relevé de ses fonctions d’Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’Organisation des Nations unies à New York », a rapporté le compte rendu du Conseil des ministres, tenu en l’absence du président de la Transition, Ibrahim Traoré. 

Les raisons de son éviction ne sont pas encore connues. Le gouvernement n’a pas justifié sa décision. 

Il y a un mois, le gouvernement avait expulsé la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies à Ouagadougou, Barbara Manzi, après qu’elle a avoir voulu retirer le personnel non essentiel des agences onusiennes au Burkina. 

Seydou Sinka, 53 ans, avait été nommé à ce poste en septembre 2021. Auparavant, M. Sinka a été Chargé d’Affaires par intérim à l’Ambassade du Burkina Faso à Washington, entre novembre 2014 et mars 2018, après avoir été Premier conseiller de la Mission, d’août 2013 à octobre 2014.  

Bayt Mal Al-Qods Acharif: Près de 65 millions USD de dons reçus lors des 25 dernières années

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a reçu environ 64,9 millions de dollars américains de dons au cours des 25 dernières années, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur chargé de la gestion de l’Agence, Mohamed Salem Cherkaoui.Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de l’Agence au cours des 25 dernières années (1998-2022) et du programme de célébration de son jubilé d’argent, M. Cherkaoui a précisé que ce montant comprend 22,3 millions de dollars de dons d’États dont la contribution du Maroc s’élève à 75%, 27,1 millions de dollars de dons institutionnels et 15,5 millions de dollars de dons de particuliers.

Grâce à ces fonds, l’Agence, qui relève du Comité Al-Qods que préside le Roi Mohammed VI, a réalisé 200 projets qui ont bénéficié à toutes les catégories de la société maqdessie.

Le coût des projets sociaux s’élève à 64 millions de dollars, répartis entre les secteurs de la construction, de la restauration, de l’acquisition immobilière, de la santé et de l’enseignement, outre des projets agricoles, commerciaux et de soutien à l’économie locale, médiatiques, culturels et d’édition, de jeunesse, de sports et d’enfance, d’autonomisation, de développement humain et d’aide sociale (orphelins, veuves, personnes âgées et en situation de handicap), a-t-il précisé.

Par ailleurs, a-t-il fait observer, l’Agence n’a reçu aucune contribution de la part des États depuis 2011, faisant ainsi du Royaume du Maroc le seul bailleur de fonds de cette institution à hauteur de 100% en termes de dons d’États et d’environ 70% en termes de dons provenant d’institutions et de particuliers.

L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif organise sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, tout au long de l’année 2023 une panoplie d’activités en célébration de son 25è anniversaire sous le signe « un nouveau départ pour consolider la position d’Al-Qods et son statut religieux et civilisationnel ».

Uemoa : le taux de l’épargne estimé à 20% du PIB

L’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), veut assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière.Le président de l’Autorité des marchés financiers en Afrique de l’Ouest de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Uemoa), Badanam Patoki, a animé ce mercredi 18 janvier 2023 une conférence de presse à Abidjan, au cours de laquelle il a fait un bref bilan sur la mobilisation de fonds au sein de l’espace Uemoa ces trois dernières années.

Cette conférence de presse qui a regroupé des médias locaux et internationaux, a eu lieu en prélude à la célébration des 25 ans de l’Amf-Uemoa, un évènement qui devrait être marqué par un colloque et un Dîner Gala ce 19 janvier 2023 sur les bords de la lagune Ebrié.

Le président Badanam Patoki, est revenu dans son exposé sur les activités de l’Autorité de régulation des marchés financiers, auparavant Crempf (Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers). Et ce, aux fins de montrer l’enjeu de la mission de l’institution financière. 

Selon le président de l’Amf-Uemoa, de 2020 à 2022, les flux financiers mobilisés dans l’espace Uemoa s’élèvent à environ 8.000 milliards de Fcfa, soit 2.018 milliards de Fcfa pour l’année 2020, 1.950 milliards pour l’an 2021 et 3.727 milliards de Fcfa en 2022.

Concernant la croissance du taux de l’épargne dans la contribution du Produit intérieur brut (PIB), M. Badanam Patoki a déclaré : « nous avons pu noter que le taux d’épargne qui était en 1998 de 14,4% du PIB, est estimé aujourd’hui à 20% du PIB ».  

Pour lui, ces avancées s’accompagnent de défis importants, entre autres, « assurer une éducation financière des populations et leur permettre d’avoir une culture boursière ». Il défendra que c’est lorsque les populations ont de l’épargne qu’elles peuvent l’utiliser pour investir sur le marché.

Il a, par ailleurs, évoqué la problématique de l’adressage des coûts des transactions, estimant qu’« il faut qu’on travaille à les réduire. Parce qu’aujourd’hui, les acteurs veulent opérer des actions sur le marché, mais la dette doit être à un coût raisonnable ».

Un autre enjeu majeur, fera-t-il observer, est de travailler à ce que tous les acteurs comprennent la nécessité d’appliquer les textes, avant d’ajouter que « notre rôle n’est pas de sanctionner, mais plutôt d’accompagner, de rédiger la réglementation et de veiller à son application ».  

Le président de l’Amf-Uemoa a expliqué que « lorsque l’application n’est pas faite, nous avons cet attribut de sanctionner. Pour justement éduquer ceux qui ne le sont pas à la nécessité de respecter les règles du marché ».  

M. Badanam Patoki a annoncé qu’au cours du colloque qui se tiendra ce 19 janvier 2023 dans la capitale économique ivoirienne, il sera officiellement dévoilé la toute nouvelle dénomination de l’Autorité qui a été choisie pour donner plus de visibilité à l’organe relativement à ses missions.

À N’Djaména, le G5 Sahel veut se « redynamiser »

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’alliance militaire ont été reçus ce mercredi par Mahamat Idriss Déby Itno, le président du Tchad.Depuis le retrait du Mali, le 15 mai 2022, à cause du refus qui lui était opposé d’assurer la présidence, le G5 Sahel « bat de l’aile », souligne un communiqué de la Présidence de la République du Tchad.

Réunis autour du chef de l’État Général Mahamat Idriss Déby Itno, les chefs de la diplomatie de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger entendent « apporter un appui politique » afin de « donner un nouveau souffle » à l’institution communautaire.

En compagnie notamment de Mohamed Salem Ould Merzoug, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, ministre coordonnateur, ils « sont venus rendre compte de l’état d’avancement de leurs travaux et recueillir les orientations du président en exercice du G5 Sahel », indique le document.

Le texte rappelle qu’ « en marge du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA), le 25 novembre 2022 en terre nigérienne, le chef de l’État tchadien et président en exercice du G5 Sahel, Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait présidé une réunion de concertation des chefs d’État des pays membres » avec pour objectif d’impulser un nouvel élan qui permettra de lutter efficacement contre les groupes jihadistes présents au Sahel.

Sénégal : la visite de Marine Le Pen fait grincer des dents

Le séjour de la cheffe de l’extrême droite française au pays de la Teranga ne laisse pas indifférent ceux qui se revendiquent du panafricanisme.Personnes anonymes ou personnalités de premier plan, ils sont nombreux à fustiger la visite de Marine Le Pen au Sénégal. La cheffe de l’extrême droite française séjourne au pays de la Teranga depuis lundi 16 janvier 2023. La candidate malheureuse aux deux dernières élections présidentielles (2017-2022) est venue exposer aux acteurs politiques, économiques et à la société civile ce qu’elle présente comme un nouveau projet de partenariat entre l’Afrique et l’Europe. Comme attendue, sa venue a suscité un tollé notamment sur les réseaux sociaux.

« Que vient faire au Sénégal Marine Le Pen qui incarne en France le racisme et la xénophobie depuis des décennies ? », s’interroge sur Twitter l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, avant d’affirmer que « comme militante antiraciste, je ne lui souhaite absolument pas la bienvenue au Sénégal ! »

Pour l’ancienne collaboratrice du président Macky Sall, devenue récemment l’une de ses plus virulents détracteurs, « la politicienne la plus raciste de France depuis des décennies Marine le Pen n’aurait jamais dû être autorisée à fouler le sol sénégalais ».

Le Franco-béninois Kemi Seba, auteur grand pourfendeur de Paris sur le continent noir, fustige également ce déplacement. « Marine Le Pen autorisée à entrer au Sénégal, pendant que je suis interdit d’y fouler le sol…Tellement d’amour pour ce pays, mais tant de blessures… », peste-t-il sur Twitter.

Il est consolé sur le même réseau social par Nathalie Yamb, autre dénonciatrice de la politique française en Afrique et grande défenseuse de la cause de la Russie. « Je te comprends, le sang. Je ressens tellement ta douleur. Un jour, cela changera. Nous nous en assurerons », promet-elle. Elle est rejointe par Cheikh Tidiane Niasse qui déclare : « Nous avons la douloureuse peine de vivre cette ignoble contradiction. Mais résigne-toi frère. Tu seras pour bientôt rétablis dans tes droits : sous peu l’Afrique sera aux Africains ».

« Marine Le Pen persona non grata au Sénégal ? Au contraire, déployons en sa faveur la légendaire Teranga. Servons-lui de l’eau du canari sacré, du jus de madd (Saba senegalensis) glacé, du ceebu jen (riz au poisson) estampillé Unesco ! A convertir en ambassadrice de la Teranga en France ! », recommande le journaliste Mademba Ndiaye.

Mardi 17 janvier, Marine Le Pen a effectué son premier déplacement à la Compagnie sucrière sénégalaise située au Nord du pays. De retour dans la capitale mercredi, elle a visité le centre hospitalier universitaire de Fann et échangé avec la direction autour des enjeux de la coopération entre la France et le Sénégal en matière de santé.

Par la suite, elle s’est entretenue avec le général Étienne du Peyroux, qui commande les Éléments français au Sénégal. Leurs discussions ont porté essentiellement sur la présence française dans la région et sur l’importance de la relation bilatérale entre Paris et Dakar, informe-t-elle sur Twitter.

Côte d’Ivoire : révision de la norme sur le ciment

Cette révision devrait permettre, avec l’intégration d’une matière première de substitution dans la fabrication du ciment, une « baisse du prix du ciment entre 5% et 10% ».Une communication relative à la révision de la norme sur le ciment en vue de l’intégration de la dolomite comme matière première de substitution au calcaire, entrant dans la fabrication du ciment, a été adoptée ce mercredi 18 janvier 2023, en Conseil des ministres.

La dolomite est un minéral cristallin se présentant sous la forme de marbre blanc, disponible en quantité abondante dans les pays de la sous-région ouest-africaine notamment au Ghana. Des recherches sont en cours pour trouver l’existence de gisements de dolomite en Côte d’Ivoire.

Des recherches, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, ont d’ailleurs montré que le ciment à base de dolomite est aussi performant que les autres types de ciment utilisant le calcaire dans leur fabrication.

Le calcaire, utilisé dans la production du ciment en Côte d’Ivoire, est importé d’Europe et d’Asie. Le nouveau dispositif ivoirien tient également compte des spécifications et critères de conformité de façon à permettre aux industriels d’inscrire la dolomite dans leur production de ciment.

Cela devrait permettre, en outre, de « valoriser cette ressource naturelle locale, abondante et accessible » et de « faire baisser le prix du ciment », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant qu’ « on estime à une baisse de prix du ciment entre 5% et 10% » avec l’introduction de cette matière.

Déjà, un décret pris en Conseil des ministres en 2022, autorise la recherche de la matière première de la dolomite à travers le pays. Cette communication, en Conseil des ministres, donne le feu vert aux industriels en vue de l’utilisation de la dolomite selon les normes requises.

Le secteur du ciment en Côte d’Ivoire a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en octobre 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.

Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles était au regard de la dynamique du secteur, projetées à près de 20 millions de tonnes à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production.

L’Ouganda va produire des vaccins anti-tiques

L’Ouganda va produire son propre vaccin anti-tiques pour lutter contre fièvre aphteuse qui menace son agriculture.Le ministère de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, par l’intermédiaire de l’Organisation nationale de recherche agricole (NARO), indique qu’il est à un stade avancé de la mise en place d’une infrastructure locale de fabrication de vaccins à Nakyesasa, dans le district de Wakiso, afin de produire des vaccins contre les tiques et la fièvre aphteuse.

Selon le ministère, l’Ouganda devrait commencer à fabriquer les vaccins dans environ deux ans. Cette information a été révélée mercredi lorsque l’équipe technique du ministère, dirigée par Ronald Ssegawa Gyagenda, sous-secrétaire et commissaire en charge des finances et de l’administration, s’est présentée devant le Comité des comptes publics pour répondre aux questions de l’Auditeur général concernant l’exercice financier 2020/2021.

« Nous prévoyons de faire fabriquer en Ouganda, par l’intermédiaire de la NARO, des vaccins contre les poux et contre la fièvre aphteuse, et l’installation de Nakyesasa a été mise en place. Nous allons produire une souche de vaccin qui peut être multipliée, mais nous avons accéléré la production de celui contre les tiques, qui est devenu si grave, et il est maintenant testé sur le terrain avant que nous lancions la fabrication complète », a déclaré Fred Mayanja, commissaire à la planification et au développement agricoles.

Mali : Des centaines de Burkinabè « en détresse » à Gao

Les exactions des groupes jihadistes ont poussé plusieurs burkinabè à s’exiler dans les pays voisins.Des Burkinabè qui avaient trouvé refuge dans le village de N’Tillit, dans le cercle de Gao, au Mali, ont reçu un ultimatum de présumés jihadistes d’abandonner ces lieux, a annoncé le représentant HCR à Bamako, Mohamed Askia Touré.

Il a ajouté que plusieurs centaines de déplacés et réfugiés burkinabé se sont rendus dans la ville de Gao, suite aux menaces des membres de ces groupes armés non étatiques.

« Des centaines de déplacées internes et réfugiés burkinabés en provenance de N’Tillit sommés par les groupes terroristes de quitter leur localité se retrouvent en détresse à Gao », a expliqué M. Touré, dans un Tweet, ce mercredi 18 janvier 2023.

Il a soutenu qu’ils ont bénéficié de « l’assistance d’urgence » de la part des acteurs humanitaires incluant le HCR.

Les exactions des groupes jihadistes ont poussé plusieurs burkinabè à se réfugier dans les pays voisins.

 Dans un rapport publié le 03 janvier dernier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a alerté sur les « vagues croissantes de déplacement vers les pays [voisins], d’où l’apparition de besoins urgents et l’aggravation des vulnérabilités sous-jacentes ».

A la fin d’octobre 2022, 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali, peut-on lire dans le même rapport.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, avec près de deux millions de personnes déplacées internes du fait du terrorisme.

Sénégal : l’Etat reste ferme malgré la grogne des transporteurs

La décision de l’Etat du Sénégal de rester ferme dans l’application des dernières mesures pour la sécurité routière en dépit de la grève illimitée décrétée par des syndicats de transporteurs est le sujet qui occupe la Une de la plupart des journaux reçus mercredi à APA.Sud Quotidien note que la « grève illimitée » des transporteurs débute ce mercredi pour protester contre les dernières mesures de l’Etat visant à renforcer la sécurité routière au Sénégal. Toutefois, le ministre des Transports « Mansour Faye avertit les fautifs », indiquant qu’il « ne lésinera devant aucun effort pour mettre en œuvre les décisions protectrices de la vie des citoyens ».

Malgré les « mouvements d’humeur des transporteurs », Le Quotidien rapporte que « Mansour (Faye est) ferme au volant » estimant que « l’Etat ne recule pas ». En revanche, s’est-il empressé de préciser, « ceux qui veulent ma démission doivent faire preuve d’endurance ».

Après les accidents routiers qui ont coûté la vie à plus de soixante personnes ces derniers jours au centre et au nord du pays, des Sénégalais ont réclamé la démission du ministre des Transports, Mansour Faye. Cependant, « droit dans ses bottes », remarque Bés Bi sous le titre « ministre assurance tous risques », le beau frère du président Macky Sall dit qu’il est « focus sur (ses) missions ».

« Nous, on est dans le temps de l’action et je conseille à ces citoyens qui réclament ma démission d’avoir plus d’endurance. Parce que je me focalise sur les missions que le président de la République a bien voulu me confier, et je ferai de mon mieux pour m’acquitter de mes tâches et essayer d’apporter des solutions par rapport aux préoccupations des Sénégalais », a-t-il rappelé dans le journal.

Sur un autre sujet, L’AS affirme que « le budget de 2022 (a été) exécuté dans de bonnes conditions ». « Procédant hier au lancement officiel de la gestion budgétaire de l’année 2023, le ministre des Finances s’est vanté de la bonne exécution du budget de 2022 qui, selon lui, a connu un taux d’engagement de 95,7% et d’ordonnancement qui s’élève à 95,4% », a souligné le journal à travers lequel le ministre Mamadou Moustapha Ba « rassure (également) sur les orientations prises par le gouvernement pour la mobilisation des crédits » pour l’année budgétaire en cours.

EnQuête se fait l’écho d’un « scandale tentaculaire » en évoquant le dossier Necotrans au sein du Port autonome de Dakar. En effet, « une enquête pour +corruption d’agents publics étrangers+ et +blanchiment de capitaux+ ouverte à Paris par le Parquet national financier contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel, anciens président directeur général et directeur général de filiale à Necotrans, secoue le milieu portuaire jusqu’au Port autonome de Dakar », ecrit le quotidien.

En football, Walf Quotidien indique que les Lions locaux sont « à la porte d’une qualification » au second tour du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu (1-0) samedi la Côte d’Ivoire et va affronter ce soir l’Ouganda pour son deuxième match de poule.

« Nous avons notre plan de jeu », précise le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw. Toutefois, « ça va être un match difficile », a-t-il prévenu dans le quotidien sportif Stades dans lequel son homologue, le Serbe Milutin Sredojević, répond que son équipe va « exploiter les failles de l’adversaire ». Malgré tout, l’ancien gardien international local, Mamadou Ba, qui a participé au Chan 2009 avec les Lions, estime que « le Sénégal part largement favori contre l’Ouganda ».

Burkina : L’armée sollicite du matériel pour ravitailler les zones sous joug jihadiste

Le gouvernement de Transition a suspendu, la semaine dernière, la rotation des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM), à cause d’un « manque de coordination ».L’armée Burkinabè a sollicité, mardi 17 janvier 2023, des moyens logistiques pouvant lui permettre d’approvisionner les localités sous blocus des groupes jihadistes, selon un communiqué du Chef d’Etat-major général des armées, parvenu à APA.

Le commandement militaire demande « à toutes les bonnes volontés de mettre à la disposition des Forces armées nationales, des camions avec conducteurs pour le transport des vivres et des denrées de première nécessité au profit de nos concitoyens en difficulté ».

L’armée sollicite ces moyens logistiques « à titre gratuit ou à prix social », dans l’optique de continuer à assurer le ravitaillement des populations vivant dans les zones à fort défi sécuritaire.

L’appel à mobilisation des camions intervient moins d’une semaine après la suspension des vols d’avions humanitaires du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour « manque de coordination ».

Le mercredi 11 janvier dernier, le gouvernement avait suspendu la rotation de trois nouveaux cargos Chinook, acquis par l’agence onusienne pour, selon elle, augmenter sa capacité de ravitaillement en vivres des villes sous blocus des groupes jihadistes. Les autorités ont pris cette mesure pour s’assurer que ces Chinook se limitent à leur rôle de cargo humanitaire, avaient rapporté des sources concordantes à APA.

Le pays est confronté à une crise humanitaire sans précédent. L’armée organise des convois humanitaires pour ravitailler les localités sous blocus jihadiste. Ces convois sont régulièrement la cible d’attaques terroristes.

Toutefois, le CEMGA espère pouvoir compter sur le patriotisme et l’esprit de solidarité des Burkinabè pour la réussite de cette opération.

Décès du vice-présidence gambien en Inde: Qui était Badara Alieu Joof ?

Le vice-président gambien Badara Alieu Joof est décédé en Inde, où il suivait un traitement médical, a confirmé la Présidence dans un communiqué publié mercredi à Banjul.La cause de son décès n’est pas encore rendue publique, mais des sources indiquent qu’il était diabétique depuis de nombreuses années et qu’il avait été transporté par avion en Inde à la fin du mois dernier.

Le président Adama Barrow a confirmé la nouvelle du décès de M. Joof avec « un cœur lourd » et a regretté avec les Gambiens, la perte d’un fonctionnaire compétent et dévoué dont l’honnêteté professionnelle était irréprochable.

Dans l’administration, M. Joof avait la réputation d’être un fonctionnaire honnête et sérieux. Il était également connu pour son éloquence et était loué pour sa volonté inébranlable de servir son pays avec distinction et honneur.

M. Joof a été nommé vice-président peu de temps après la réélection du président Adama Barrow en décembre 2021 et a mené ce qui a été décrit comme de solides initiatives de réforme visant à restructurer la fonction publique et à promouvoir la bonne gouvernance.

M. Joof, ancien professeur au Gambia College, puis secrétaire général du ministère de l’Education, a été ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, des sciences et de la technologie dans le premier cabinet du président Barrow, peu après que ce dernier a pris le pouvoir après sa victoire électorale surprise contre Yahya Jammeh en 2017.

Ce haut fonctionnaire a survécu à plusieurs remaniements ministériels sous Barrow et est finalement devenu un choix populaire pour la vice-présidence en 2022.

Peu de temps après, la cote de popularité nationale de Joof a grimpé en flèche grâce à son discours puissamment persuasif exhortant les hauts fonctionnaires de l’Etat à lutter contre la facilité et la corruption, tout en faisant cause commune avec les citoyens ordinaires pour que le gouvernement soit non seulement conscient des difficultés économiques cuisantes qui gâchent leur vie, mais qu’il agisse de manière décisive pour soulager cette détresse.

Titulaire d’une licence en éducation de l’université de Bristol, Joof a également obtenu une maîtrise en littérature anglaise de l’université d’East London et un diplôme similaire en économie du développement de l’université de Bath, toujours au Royaume-Uni.

Il a également occupé plusieurs fonctions au sein de la Banque mondiale, notamment en tant qu’agent de liaison pour la Gambie et en tant que spécialiste de l’éducation basé à Dakar, au Sénégal.

« Ma grande peur, c’est de trahir le peuple » (Capitaine Traoré)

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, a fait le tour d’horizon de la situation sécuritaire et partagé sa vision du pays, avec des étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, mardi 17 janvier 2023.Si ce n’est la tenue militaire, l’on aurait confondu Ibrahim Traoré à un enseignant d’université devant des étudiants au sein du campus de Ouagadougou. Avec un ton, tantôt rigoureux, tantôt pédagogue. Il a d’abord exprimé sa joie de revenir sur ce campus où il a étudié la géologie, il y a quelques années. C’est pourquoi il a dit être conscient de la situation des universités publiques du pays. Mais le président Traoré s’est voulu prudent. « Nous ne pouvons pas vous dire qu’on va résoudre tous les problèmes du campus. Si je vous dis cela, c’est que j’ai menti. Mais nous allons faire le nécessaire. Nous allons apporter notre réponse à la situation…», a indiqué le capitaine de 34 ans.

Ensuite, Ibrahim Traoré s’est étalé sur la situation sécuritaire qu’il a attribuée à la mauvaise gouvernance du pays, ces dernières décennies. « Cette guerre nous ne l’avons pas choisie. Le Burkina n’a attaqué personne. Le fond du problème du Burkina c’est la gouvernance. C’est ce qu’il faut changer », a soutenu le Chef de l’Etat.

Le capitaine Ibrahim Traoré a reconnu que les attaques terroristes se sont multipliées depuis son avènement au pouvoir en octobre 2022. Il a souligné que les groupes jihadistes n’ont pas laissé de répit aux nouvelles autorités et s’en prennent de plus en plus aux populations civiles. « Ce qui se passe, c’est que nous nous sommes résolus à résoudre cette situation (…). Mais sachez que nous les combattons. Les attaques se sont multipliées mais nous apportons notre réponse. Ils essaient de nous décourager », a-t-il admis.

Le président en a voulu pour preuve les actions offensives de l’armée et le recrutement de plus de 90.000 volontaires pour la défense de la patrie, dont la formation militaire s’achève en fin janvier et qui seront déployés sur le théâtre des opérations courant février 2023.

Dès lors, le capitaine Ibrahim Traoré a promis que la lutte contre le terrorisme va s’intensifier en vue de libérer le pays de l’hydre terroriste qui a fini par étendre ses tentacules dans toutes les régions du pays. « L’objectif de cette lutte, pour nous, c’est de montrer une certaine force parce que l’utilisation de la force dépendra de l’adversaire (…) S’il comprend, nous n’utiliserons pas cette force, mais s’il continue de tuer nos populations, nous nous verrons dans l’obligation…», a averti le président du Faso.

L’autre point qui a fait l’objet d’échanges entre le président Traoré et les étudiants, c’est la quête de souveraineté du pays. Ibrahim Traoré a annoncé la relecture de certains textes régissant la coopération entre le Burkina et des partenaires. « Mes préoccupations majeures sont que la jeunesse reste en veille. Le combat pour la souveraineté est un combat de longue haleine. Nous révisons un certain nombre de textes. Nous avons déjà commencé hier (lundi 16 janvier). Notre souveraineté, nous allons la prendre (…). Ma grande peur, c’est de trahir le peuple Burkinabè », a-t-il affirmé.

Selon nos informations, le gouvernement de transition a commencé la relecture de certaines conventions avec la France, la Russie, et les pays investisseurs miniers au Burkina Faso.

Education et politique au menu des quotidiens marocains

La réforme de l’école publique, la participation du Maroc au Forum économique de Davos et les enjeux du transfert du siège permanent de l’Institut panafricain pour le développement de Genève à Dakhla sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la réforme de l’école publique, écrit que sur le papier, tout le monde est d’accord sur ce qu’il faut faire, mais sur le terrain, c’est une autre réalité.

Quelques éclaircies apparaissent cependant, comme c’est le cas de l’accord sur le nouveau statut unifié de l’Education nationale qui vient d’être signé entre le gouvernement et les centrales syndicales, avec comme objectif de baliser le terrain pour la mise en œuvre de la fameuse feuille de route pour une école publique de qualité, relève l’éditorialiste.

Au même titre que les investissements et la création de richesse, l’éducation et la formation sont des ingrédients incontournables de la relance, mais l’école marocaine continue à enfiler des contre-performances accablantes à tous les étages, constate l’éditorialiste.

Aujourd’hui, c’est un projet de rupture nette dont a besoin l’école et non de pansements et de plâtre, soutient-il, notant que le travail sera très long, car « il faudra tout reprendre » et “arrêter de réformer, encore une fois, les réformes”, sinon, “on se retrouvera à la case départ pour une autre tentative dans 10 ans, peut-être”.

+L’Opinion+, qui aborde la participation du Maroc au 53e Forum économique de Davos, qui se tient 16 au 20 janvier, note que l’objectif affiché de cette grande messe de la globalisation est de définir l’agenda de l’année sur la manière dont les grands détenteurs de fonds et les gouvernements peuvent améliorer l’état du monde, sur fond d’une ère turbulente de faible croissance et de conflits géopolitiques.

Mais, touché de plein fouet par les goulots d’étranglement persistants dus à la pandémie et à la guerre économique, au point d’atteindre des niveaux historiquement élevés de dette publique, le Maroc n’attend pas grand-chose de cet évènement, tant que les dirigeants réunis dans la neige des Grisons ne s’engagent pas dans de nouvelles options de soutien à vocation structurelle en faveur des pays à faible revenu, estime le journal.

Si les défis majeurs des Etats africains, dont le Maroc, sont la dette et la cherté de la vie, comme en témoigne d’ailleurs le dernier rapport du WEF, les organismes financiers qui font partie des “guest-stars” de Davos devraient proposer des solutions techniques et des formules de financement appropriées à ces pays, qui, à leur tour, devraient engager des réformes structurantes ayant vocation à améliorer leur performance économique, estime-t-il.

Après tout, l’Afrique mérite bien un traitement spécial, vu son potentiel de devenir grenier du monde, mais, sous condition de soutenir et libérer son potentiel économique et agricole, ajoute-t-il.

Abordant les enjeux du transfert par l’Institut panafricain pour le développement de son siège permanent de Genève à Dakhla, +Assahra+ écrit que ce transfert est d’une grande importance, étant donné que le nouveau siège deviendra la plateforme institutionnelle centrale de la prise de décision dans la conduite des actions de l’Institut dans le continent africain et la mise en œuvre de ses stratégies de développement socio-économique en faveur des populations africaines.

Selon le secrétaire général de cet Institut, cette démarche revêt une double importance, puisqu’il s’agit de transférer le siège d’une organisation panafricaine de l’Europe vers l’Afrique et que l’établissement de ce siège permanent se fait à Dakhla, car “le Maroc joue un rôle très important dans la coopération Sud-Sud”, écrit le quotidien.

Ces déclarations qui expliquent l’importance de ce transfert sont « réjouissantes », car elles apprécient la philosophie royale et l’orientation du Maroc vers sa dimension africaine, ainsi que les progrès que le Royaume réalise au troisième millénaire, ajoute-t-il.

Dakhla est une ville marocaine et africaine qui a acquis un caractère mondial, estime-t-il, ajoutant que cette ville poursuivra son ascension pour devenir un véritable trait d’union entre le continent africain et les autres pays du monde.