Biennale : la reprise ne fait pas l’unanimité

Plus de 10 ans que la Biennale artistique et culturelle, dans sa forme initiale, est à l’arrêt. Le gouvernement du Mali entend la relancer en juillet prochain à Mopti, où elle devait se tenir après la dernière édition de 2010 à Sikasso. Alors que les autorités justifient leur démarche par une recommandation des Assises nationales de la Refondation (ANR), de l’avis de certains acteurs culturels, « la Biennale n’est plus nécessaire ».

La Biennale artistique et culturelle va revenir 6 ans après l’organisation de l’édition spéciale de 2017 à Bamako. Elle se tiendra du 6 au 16 juillet 2023 dans la Venise malienne. « Elle est une forte recommandation des ANR et une volonté politique affichée du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. Elle s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement, du Cadre stratégique de la Refondation de l’État et de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, afin de répondre à une aspiration profonde des Maliens qui repose sur la paix, la quiétude, le vivre-ensemble, l’unité nationale », justifie Alamouta Dagnoko, Directeur national de l’Action culturelle (DNAC), structure en charge de l’organisation de l’évènement.

Le lancement officiel a été effectué à Mopti le 31 mars dernier, sur le thème « Le Mali, une histoire commune, une seule nation, un même destin », par Andogoly Guindo, le ministre en charge de la Culture. Signe que la reprise de l’activité culturelle est en bonne voie. Ce retour toutefois ne fait pas l’unanimité.

« La Biennale est une pratique d’un autre temps, certes populaire par la nostalgie du passé, mais imaginée pour prendre en charge des enjeux qui n’existent plus. Elle n’est pas en phase avec les réalités d’aujourd’hui et les enjeux de la culture et de la construction citoyenne. C’est d’ailleurs pourquoi les tentatives de reprise de l’événement ont échoué », a réagi l’opérateur culturel, Alioune Ifra NDiaye.

Selon ce dernier, à la place de la Biennale, il est souhaitable d’investir plutôt dans le développement d’un programme structurant, comme par exemple la création d’un réseau de diffusion sur l’ensemble du territoire. « Cela pourrait être un réseau de 70 équipements culturels, avec des espaces de 200 places en moyenne, capables de diffuser du théâtre, de la musique, de la danse, du cinéma, des expositions, des conférences-débats et d’accueillir des manifestations populaires. Ce qui ferait un potentiel de plus de 2 millions de spectateurs et de 10 080 dates par an pour les artistes et les acteurs culturels maliens », explique-t-il.

Khaira Arby : La voix du « bonheur » s’est tue

Comme son nom « Khaira » (bonheur), elle savait transmettre du bonheur à travers ses chansons. Révélée au grand public lors des biennales artistiques et culturelles du Mali, Khaira Arby  s’est définitivement tue ce 19 août 2018, à l’aube des ses 60 ans.

Elle laisse le souvenir d’une artiste talentueuse et profondément respectueuse. Avec sa voix mélodieuse, elle a  porté haut les couleurs du Mali à travers le monde.

« Je suis parmi les personnes qu’elle a beaucoup respecté. Elle était encadrée par l’un de mes meilleurs amis qui s’appelait Harouna Barry. Elle appelait ce dernier « mon père », elle faisait de même avec moi », se souvient Kardjigué Laïco Traoré, ancien directeur du ballet national et chef de DER Danse du Conservatoire Multimédia Balla Fasséké Kouyaté.

Comme de nombreux Maliens, il a appris le décès de Khaira Arby, à travers les ondes de la télévision nationale. Un choc pour lui qui a travaillé avec l’artiste, même s’il était au courant de sa maladie. Depuis sa chanson contre « l’Apartheid » en 1988, qui lui a valu le titre de meilleure soliste, lors de la biennale de cette année, elle n’a jamais quitté la scène. Au delà de la « grande artiste » que nous perdons, Traoré retient de Khaira Arby une personne caractérisée par « le respect de l’autre ». Toujours disponible pour la cause collective. « Chaque fois que l’on devrait faire des productions collectives, comme chanter pour la paix par exemple, elle était prête et venait d’elle-même », confie-t-il ajoutant qu’elle aimait le Mali et « son Tombouctou natal » où elle était vraiment la fille du pays.

Après son succès en 1988, lors de la biennale, elle entame une carrière solo en 1996 et sort un premier album. Accompagnée depuis, par Mamoudou Keita qui est devenu son manager et son conseiller artistique. « Je l’ai connue lors des biennales. Quand elle a voulu faire carrière solo en 1996, j’ai participé à son premier album, j’ai été son manager et son conseiller artistique » raconte-t-il.

C’est vers 20 heures ce 19 août qu’il a appris son décès, alors qu’il l’avait quitté à midi à l’hôpital. Plus qu’une artiste qu’il a accompagné, « c’est une sœur » qu’il perd. «  C’est une sœur  qui m’a quitté, ce n’est pas seulement des rapports professionnels, ce sont des rapports fraternels et d’amitié » qu’il entretenait avec Khaira Arby. « Elle avait  un sens élevé du social. Une dame qui avait un franc parlé et savait partager », note-t-il. Le Mali perd une grande défenseure de sa culture. Car elle s’était mise au service de la culture nationale et du peuple malien. Plusieurs fois grand-mère, cette icône de la musique malienne «  laisse un riche héritage discographique », selon son manager. Même si elle laisse un « grand vide, celui  d’une mère et d’une cheffe d’orchestre », elle  a su transmettre le savoir qu’elle avait, aux jeunes artistes qui ont été à son école, conclut Kéita.

 

Samuel Sidibé : « La photographie n’est plus seulement un portrait »

La biennale de la photographie se tient, actuellement, à Bamako du 2 décembre au 31 janvier 2018. Le délégué général de cette manifestation, depuis 2009, Samuel Sidibé, s’est livré au Journal du Mali sur l’organisation technique de ces rencontres. 

Journal du Mali : Pouvez-vous nous dire en quoi consiste cette rencontre ? 

Samuel Sidibé : Les rencontres sont une plateforme qui permettent aux photographes africains du continent et de la diaspora de montrer leur travail. Vous savez, la photographie s’est développée vers une approche artistique. On est aujourd’hui dans une approche différente. Elle est une démarche artistique pour les photographes qui cherchent ainsi par la photographie exprimer leur vision du monde, leurs préoccupations. Depuis plusieurs années, en Afrique, on essaie de faire de la photographie un moyen d’expression artistique. La biennale, c’est offrir l’opportunité aux artistes africains, qu’on appelle plus simplement photographes, de montrer ce qu’ils savent faire. Je pense en ce sens que la biennale est aujourd’hui devenu quelque chose de vraiment important pour les photographes africains en terme de visibilité internationale.

Pourquoi organiser cette biennale au Mali ?

La biennale existe depuis 1994 et a toujours eu lieu au Mali. C’est un concours de circonstances. En 1992, l’idée de faire cette biennale a émergé en marge de l’exposition de Françoise Huguier à Bamako. Par un jeu de circonstances, le milieu international de la photographie re-découvrait à cette époque les illustres photographes maliens : Seydou Keita et Malick Sidibé. L’idée de faire cette grande rencontre de la photographie en Afrique est apparue à ce moment et Bamako était considéré comme l’espace naturel pour initier ces rencontres. 

Pouvez-vous nous parler de ce que cela représente ?

Les rencontres constituent un plan majeur pour le Mali, à l’international. Et le fait qu’il soit organisé au musée contribue à donner une plus grande visibilité au musée national tout d’abord. Traditionnellement, les musées s’intéressent au passé. Le fait de s’investir dans la création contemporaine et artistique permet au musée d’élargir son offre culturelle. En élargissant l’offre culturelle au public, on attire d’avantage de personnes, notamment les jeunes.

Qu’est ce que c’est que d’organiser cette rencontre internationale à Bamako ? 

Le point de départ, c’est d’abord pour nous de choisir un commissaire, capable de prendre la responsabilité scientifique et artistique du projet. Cette personne en la personne de Marie-Ann Yemsi pour cette édition nous a proposé une thématique qui est « Afrotopia » qui sera une sorte de réflexion sur les utopies africaines et sur comment l’Afrique peut à partir de ces propres valeurs, et de son potentiel s’interroger sur son avenir. A partir de cela, les photographes ont développé leur propre approche artistique. Nous avons reçu tout un ensemble de travaux de différentes natures qui montraient la façon dont les photographes réagissaient aux phénomènes divers dans la société tels que l’urbanisation, les questions politique et sociale, ou plus prosaïquement la relation entre les hommes.Après avoir rassemblé tout ce travail, on a mis en place un comité qui a sélectionné les propositions des photographes. Cette dernière sélection a permis de choisir 40 photographes qui seront à Bamako.

À quoi aura droit le public du 2 décembre au 31 janvier 2018 ?

Au musée national, il y aura une exposition panafricaine qui sera inaugurée dès le 2 décembre. Cette exposition fera l’objet d’une évaluation par un jury et des prix seront attribués à certains artistes dont le prix Seydou Keita financé à hauteur de 5000 euros par le ministère malien de la culture. Pour développer un nouveau public autour de la création artistique et permettre aux jeunes de développer une sensibilité artistique. 
Aussi du 2 au 5 décembre, a eu lieu la semaine professionnelle. Les rencontres sont certes une occasion parfaite pour rencontrer un lot important d’artistes. Toutefois, nous souhaitons que le travail artistique et celui intellectuel se rejoignent. Ainsi des intellectuels, des commissaires, des directeurs de musée, de galerie et tout un ensemble de gens des mondes de la culture de l’Afrique, de la France, de Brésil, de l’Espagne, de l’Angleterre seront présents pour organiser des débats, des masters class, des discussions autour de la photographie afin d’enrichir la biennale d’un débat intellectuel. Car, je le rappelle, la photographie est perçue, pour les photographes, comme un moyen d’expression. Les photographes réfléchissent sur les problèmes sociaux, et leur art est une forme d’écriture. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement un clic de l’appareil. C’est toute une réflexion. La plupart des photographes tiennent un discours et veulent à travers leur photographie dire leur façon de penser le monde. On s’est demandé comment les photographes et les intellectuels peuvent se rencontrer pour partager leur vision sur la relation de la photographie avec le discours politique par exemple, ou la relation de la photographie avec les questions d’identité. 
Au musée du district, il y aura un regard de la photographie africaine des indépendances, particulièrement la joie de vivre illustrée par James Barnor. Il y aura ensuite une exposition à la galerie medina sur l’afro-futurisme, une réflexion sur l’Afrique future, et à l’institut français sur « La part de l’autre ». En marge, des montages-vidéos de la biennale seront projetés dans les espaces publics afin de toujours élargir le public. 

Biennale de la Photographie : clics sur Bamako

Le monde et l’Afrique de la Photographie se donnent rendez-vous dès ce 2 décembre à Bamako pour une rencontre devenue incontournable dans le calendrier artistique du continent. La Biennale de Photographie s’ouvre avec sa semaine professionnelle et elle promet pour les deux mois à venir.

« Afrotopia », c’est le thème des Rencontres de Bamako édition 2017, qui se tiendront du 2 décembre au 31 janvier prochains. « Ces Rencontres de Bamako sont une escapade heureuse de la situation que notre pays a connue », se réjouit N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture du Mali. « Leur tenue est, à chaque fois, un défi organisationnel et surtout une jauge unique de la confiance des partenaires en notre pays. Ce partenariat est en premier lieu celui que nous avons avec nos illustres artistes invités », poursuit-elle.

Pour le Délégué général de la Biennale, non moins Directeur du Musée national du Mali, Samuel Sidibé, cet évènement est « une plateforme qui permet aux photographes africains du continent et de la diaspora de montrer leur travail. La photographie s’est développée vers une approche artistique, une approche différente. La photographie n’est plus seulement le portrait. Elle est une démarche artistique pour les photographes qui cherchent ainsi à exprimer leur vision du monde, leurs préoccupations ». « La photographie au centre des catalyseurs possibles de notre développement endogène. Par la culture, et ceci est une autre forte conviction des autorités du Mali, le développement économique est possible. Par la culture, le développement social s’impose », estime pour sa part la ministre de la Culture.

Les utopies africaines

Sous la direction de Marie-Ann Yemsi, Commissaire de cette 11ème édition, « Afrotopia » se veut une réflexion sur les utopies africaines et sur comment l’Afrique peut, à partir de ces propres valeurs et de son potentiel, s’interroger sur son avenir. De cette réflexion sont sorties les œuvres de la quarantaine de photographes, qui ont développé leur propre approche artistique, qui exposeront à Bamako. Elles portent sur des phénomènes divers dans la société tels que l’urbanisation, les questions politique et sociale, ou plus prosaïquement la relation entre les hommes. .

La Biennale existe depuis 1994 et a toujours eu lieu au Mali. La semaine professionnelle qui s’ouvre le 2 décembre est un espace permettant « que le travail artistique et le débat intellectuel se rejoignent », comme l’explique le Délégué général. Des intellectuels, des commissaires, des directeurs de musée, de galeries, tout un ensemble de gens des mondes de la culture d’Afrique, de France, du Brésil, d’Espagne, d’Angleterre, seront présents pour organiser des débats, des master classes, des discussions autour de la photographie, afin d’enrichir la Biennale d’un débat intellectuel.

Renaissance pour les « Rencontres Photos » de Bamako

«Telling Time », le temps conté ». C’’est l’idée derrière les 10è rencontres de la photo à  venir. Evènement phare de la vie culturelle malienne, les Rencontres de Bamako s’étaient tues un moment, en raison des troubles politiques qui ont secoué le Mali en 2012 et mis en berne de nombreuses activités culturelles. Créativité en berne, caches des appareils fermés, les photographes maliens et africains, ont du ronger leur frein à  l’idée de tous ces clichés non accessibles au grand public. Mais dans toute chose, la patience est une vertu. Puisqu’en Novembre 2015, les Rencontres de Bamako devraient avoir lieu, en plein C’œur de la capitale malienne. Au cours d’une conférence, Samuel Sidibé, Délégué général et directeur du Musée national de Bamako et Bisi Silva ont largement expliqué les contours de cette renaissance des Rencontres de Bamako. Explorer le temps passé, présent, futur Pour cette édition, il ne s’agit pas forcément de raconter ce qui s’est passé ces deux dernières, mais d’envisager ce temps africain, ou « African Time », explique Bisi Silva, Directrice Artistique pour cette 10è édition. Ainsi, les photographes sont invités à  utiliser leur art pour explorer la notion de temporalité à  travers une narration, du passé, du présent et du futur. Bisi Silva, d’origine nigériane, est la Fondatrice du Centre d’Art contemporain de Lagos depuis 2007. Commissaire de plusieurs expositions de photos internationales, elle est une référence dans le monde de la photographie contemporaine : « Par la photo, J’invite les artistes à  penser au temps dans lequel nous vivons, à  penser à  l’avenir aussi ». In extenso, les artistes, sont en outre encouragés à  impliquer la population malienne, les quartiers, à  établir des ponts entre l’Afrique et d’autres continents, cela grâce à  des expositions, des ateliers etc. Pour soutenir cette 10è édition des rencontres de Bamako, l’ambassade de France a débloqué 125 millions de francs CFA : « La France s’engage parce qu’elle a confiance », soutient Gilles Huberson l’ambassadeur, qui ajoute que cet évènement va permettre un retour à  la normale, dans le monde culturel. De son côté, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture du Mali, soutient que la Biennale de la photo, en plus d’être un évènement majeur de l’agenda culturel malien, va relancer l’image d’un pays meurtri par la crise. Et aussi catalyser de nombreux autres festivals au Mali. Cette biennale, 10è édition, devrait ainsi en filigrane, évoquer la réconciliation nationale et pourquoi pas s’exporter dans les villes du Nord du Mali comme Gao, Tombouctou, à  travers des activités de proximité et gagner en profondeur… « J’espère que la biennale va jouer un rôle dans la réconciliation nationale, pour parvenir à  cette cohésion sociale tant souhaitée », a exprimé la ministre convaincue. Rendez vous en Novembre 2015 !

Biennale de la photographie : de Bamako à Addis

Le vernissage de l’exposition de photographies s’est déroulé hier mardi à  l’Alliance française en Ethiopie. Etaient présents l’Ambassadeur du Mali en Ethiopie Boubacar Gouro Diall, le délégué général de l’Alliance Olivier Dintinger, des responsables artistiques des rencontres de Bamako et d’une foule de curieux et de professionnels de la photo. Occasion pour l’Ambassadeur Diall de féliciter l’Alliance française pour cette initiative qui selon lui permet de « parler du Mali en bien pendant cette période difficile de l’histoire de notre pays », rapporte le conseiller en communication de l’ambassade Alassane Diombélé. l’exposition qui va durer trois semaines propose au public une cinquantaine de tableaux d’une douzaine d’artistes du continent parmi lesquels les œuvres de Fatoumata Diabaté et Mohamed Camara du Mali. Ces artistes font partie de la nouvelle génération de photographes maliens, qui maintiennent le flambeau de leurs illustres prédécesseurs comme Malick Sidibé. Le délégué général de l’Alliance Ethio-Française a profité de l’occasion pour annoncer l’arrivée à  la fin de ce mois à  Addis Abeba de l’artiste musicien Vieux Farka Touré pour un show dans la capitale Ethiopienne. Une occasion supplémentaire de porter haut les couleurs du Mali en particulier des régions du nord du pays qui sont sous occupations islamistes depuis plus de dix mois maintenant. Pour rappel, les Rencontres africaines de la photographie sont organisées autour d’expositions de photographes contemporains et de rétrospectives, dans différents lieux culturels de la capitale tels que le Musée national du Mali, la Bibliothèque Nationale du Mali, le Mémorial Modibo Keà¯ta, et le Musée du district. à€ cela s’ajoutent des colloques et des projections de film. Depuis 2004, la manifestation est sous l’égide de la Maison africaine de la photographie.

Rencontres de Bamako : Pour un monde durable…

l’annonce a été faite ce mardi 20 septembre par l’Ambassadeur de France au Mali au cours d’une conférence de presse au Musée national. A ses côtés, le ministre malien de la culture, et le Chef de la Délégation de l’Union européenne. Le diplomate français s’est réjoui de sa première expérience à  vivre cet évènement depuis son affectation au Mali, et il a annoncé la présence du ministre français de la culture, Frédéric Mitterrand. Pour l’ambassadeur, cela explique l’importance que la France accorde à  la promotion du secteur de la photo en Afrique et au Mali en particulier. Le délégué général a expliqué de son côté que les «Â Rencontres Africaines » de la photo jouent un rôle majeur dans la vie culturelle malienne et continentale. «Â l’itinérance des expositions à  travers le monde, poursuit Samuel Sidibé, contribue à  asseoir au plan international l’image d’une photographie africaine créatrice et dynamique ». La photo face aux enjeux climatiques Organisée par l’Institut Français, en partenariat avec le ministère malien de la culture à  travers la Maison africaine de photo, et la Délégation de l’Union européenne, la Biennale africaine de la photographie est l’une des plus importantes manifestations culturelles autour de la photo sur le continent. Elle vise à  favoriser l’émergence d’évènements nationaux et régionaux sur la photographie. Créatrice et dynamique, cette rencontre se veut un cadre de rencontres et de promotion des professionnels de l’image virtuelle. Pour les organisateurs, il s’agit de promouvoir une politique de conservation et de promotion du patrimoine photographique africain. Prévue du 1er novembre 2011 au 1er janvier 2012, cette 9ème édition s’articulera autour du thème «Â pour un monde durable ». Le choix n’est pas fortuit, comme l’explique le délégué général de l’évènement, M. Samuel Sidibé. Qui précise qu’il s’agit d’une thématique d’actualité qui posera effectivement la problématique de la durabilité de notre monde. «Â Les enjeux des changements climatiques ne sont plus à  démontrer, explique-t-il. Ajoutant que l’édition 2011 posera une réflexion sur la quête d’un monde durable avec la volonté d’esquisser un état des lieux et de prêter une attention particulière aux signes et aux formes de résistances possibles ». Près de 300 photos exposées Pour ces rencontres 2011 de Bamako, 326 dossiers ont été reçus, 45 ont été sélectionnés, plus 10 vidéastes à  travers des critères comme la pertinence du sujet, la vision dégagée par le photographe à  travers son œuvre. Environ 285 photos seront exposées à  travers des sites comme le Musée national de Bamako, l’Institut Français, le Mémorial Modibo Keà¯ta et la Galerie de l’Institut national des Arts (INA). «Â Les différentes œuvres présentées approchent la thématique à  travers des démarches documentaires et journalistiques ou des récits métaphoriques et fictionnels », a expliqué le Délégué général des rencontres de Bamako. Pour qui les variétés des thématiques et des langages choisis par les artistes, permet de faire le point sur la production artistique du continent et de la diaspora. «Â Elle donne une mesure de l’effervescence et du renouveau permanent de la scène cinématographique africaine, avec l’émergence d’une nouvelle génération qui invente ses propres codes expressifs », a déclaré M. Samuel Sidibé. Qui annonce une manifestation artistique riche en créations et en opportunités. La 9ème édition des Rencontres de Bamako, C’’est aussi des expositions en off à  travers plusieurs quartiers de la capitale. Ce qui fera dire au ministre de la culture, Hamane Niang, qu’il s’agit d’un évènement majeur sur le continent autour de l’image virtuelle. Pour le ministre malien de la culture, la Biennale de la photo est une opportunité et un facteur de développement pour les photographes.

Biennale Artistique et Culturelle 2012 : Mopti reçoit la Mascotte

Le ballet de véhicules d’immatriculation du district n’a pas faibli ce week-end à  Mopti. On connait cette ville d’habitude très sale, mais cette semaine, la mairie avait pris soin d’«Â assainir » quelques rues, o๠la délégation officielle était susceptible de passer. Ce n’est pas tous les jours que Mopti reçoit un tel évènement. Car il s’agissait pour «Â la Venise malienne » d’abriter deux cérémonies de haute importance, tant pour le chef de l’Etat que pour les populations de la région : la finale de la «Â Super-coupe ATT », et la remise officielle du fanion de la biennale 2012 par le gouverneur de Sikasso à  son homologue de Mopti. La Super coupe d’ATT éclipse la cérémonie de la biennale Il est 16 heures 35 ce samedi 17 septembre au stade Barema Bocoum de Mopti quand le président de la République fait son entrée. Accueilli sous les notes de fanfare de la Garde nationale, Amadou Toumani Touré prend place à  la loge officielle après l’exécution de l’hymne national. Rarement on aura vu ATT faire l’impasse sur son traditionnel bain de foule. Mais ce jour, le natif de région de Mopti a préféré saluer du haut de la tribune officielle, o๠il était entouré de huit membres du gouvernement (dont le représentant de Mme le Premier ministre), de deux candidats à  la présidentielle de 2012, Modibo Sidibé et Soumaà¯la Cissé ainsi que de l’ancien Premier ministre du Niger, etc. Officiellement, la cérémonie du samedi 17 accordait la primauté à  la remise du fanion de la biennale artistique et culturelle 2012 prévue à  Mopti en décembre. Mais le coup de théâtre a été spectaculaire quand à  l’annonce du programme, le maitre de cérémonie a complètement ignoré tout aspect relatif la biennale. Interpellé sur sa gaffe, le pauvre commentateur qui avait essuyé les critiques acerbes de la délégation du ministère de la culture et d’autres observateurs, a précisé qu’il n’a fait que lire le programme qu’on a lui remis. Il n’y a donc pas de doute, la « Super-Coupe » du président avait « bouffé » l’essentiel : C’’est-à -dire la cérémonie de la biennale. Les organisateurs ont heureusement vite pris la mesure de leur erreur et rectifié en annonçant la remise du fanion après la démonstration des parachutistes. Mopti reçoit officiellement le flambeau Sur la pelouse du stade de Mopti, plein-à -craquer, et devant le président de la République, le gouverneur de la Sikasso, Ibrahim Féfé Koné, a officiellement passé le témoin à  celui de Mopti, avec le témoignage du ministre de la culture, Hamane Niang. En recevant le fanion, Seydou Toumani Camara a pris l’engagement (devant plus de 25.000 spectateurs, le chef de l’Etat et les membres du gouvernement) de « réussir » le pari de l’organisation de la biennale artistique et culturelle 2012. Pour lui, le défi est de taille, mais le relever est un devoir, au regard, dit-il, de l’importance de la manifestation tant pour la région que pour la valorisation du patrimoine culturel de notre pays. Le chef de l’exécutif régional, qui a sollicité l’implication de toutes les populations de la région, a promis que Mopti emboitera le pas à  Bamako en 2003, à  Ségou en 2005, à  Kayes en 2008 et à  Sikasso en 2010. l’idée de décentraliser l’évènement, est de responsabiliser davantage les régions, une première expérience (réussie) en 2005 par la région de Ségou. Le caractère tournant de l’évènement s’inscrit dans la dynamique de faire de la biennale un facteur de développement pour la région qui l’abrite, et de renforcer le sentiment d’appartenance à  un même pays, en favorisant la circulation des artistes et de leurs œuvres, etc. La biennale artistique et culturelle offre l’occasion pour les régions d’acquérir des infrastructures, notamment culturelles, à  travers la construction de salles de spectacles de plus de 1.000 places. Le chantier, qui avance à  pas de charge, à  Mopti, constitue un motif de satisfaction pour les acteurs de la biennale dans cette région. La cérémonie de remise du fanion a inauguré la pose de la première pierre de la « Mascotte de la biennale » à  l’entrée de la ville. C’’était en présence des ministres de la culture, de la jeunesse, et de la décentralisation. La fin de la construction de ce moment est prévue, dit-on, dans trois mois.

Biennale Artistique : Sikasso passe le témoin à Mopti

Après Bamako en 2003, Ségou en 2005, Kayes en 2008, Sikasso en 2010, C’’est au tour de la 5ème région d’avoir, l’année année prochaine, la lourde responsabilité de recevoir la diversité artistique et culturelle malienne. Un évènement important et un facteur de développement pour cette région choisie par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré le 29 décembre 2010 à  Sikasso à  la faveur de la cérémonie de clôture des festivités de l’édition précédente. Pour cela, une importante délégation du ministère de la culture, accompagnée d’artistes et de journalistes, devront effectuer, à  partir de ce jeudi 15 septembre, une caravane sur Mopti. A la tête de cette délégation, comprenant la mascotte de la biennale, le ministre de la culture Hamane Niang, accompagné de certains membres de son cabinet. Mopti face au défi de l’organisation La mission sur Mopti a pour objectif de procéder à  la remise officielle du fanion de la biennale artistique et culturelle. l’évènement, qui est fortement attendu par les populations de la Venise devra donner un avant goût de ce que sera la Biennale 2012 dans cette région. Au cours de ce voyage à  Mopti, le gouverneur de la région sera en effet investi par son homologue de Sikasso de la lourde responsabilité de l’organisation de l’importante manifestation prévue en décembre 2012. l’un des temps forts de cet évènement sera marqué par une soirée culturelle du 16 septembre au stade Barema Bocoum avec la participation d’artistes de la région et d’autres localités du pays. Cette soirée, devra, selon le programme, être couplée avec la finale de la «Â Coupe ATT 2011 ». La caravane de la remise du fanion de la biennale intervient en effet trois mois après le Forum de Mopti qui a réuni plus de 200 participants. Cette rencontre (organisée du 26 au 30 mai derniers) a consacré la réflexion des acteurs sur le mode de financement, d’organisation, et de diffusion des œuvres de la biennale, mais également sur l’amélioration de la qualité de la prestation des troupes artistiques pour une meilleure commercialisation des œuvres sur le marché. Le Forum de Mopti a donc constitué une étape décisive dans la préparation de la prochaine biennale artistique et culturelle. La tribune de Mopti a permis d’améliorer la nouvelle configuration de l’organisation de la biennale, de renforcer les capacités d’organisation des cadres de la région, de développer le partenariat public et privé autour de l’organisation de ladite manifestation. 51 ans nous célébrons notre culture Activité majeure du ministère de la culture, la Biennale artistique et culturelle constitue le carrefour de l’expression artistique et de la diversité culturelle de notre pays. Cadre de rencontre et de dialogue entre les jeunes et les acteurs culturels des huit régions du pays plus le district de Bamako, la biennale a été créée en 1958 sous le nom de «Â Festival africain de la jeunesse ». En 1962, elle se réduit à  la dimension nationale pour prendre le nom de «Â Festival national de la jeunesse ». De 1963 jusqu’en 1970, la manifestation a existé sous l’appellation de «Â Semaine nationale de la jeunesse ». A partir de cette date (1970) jusqu’en 1988, elle devient officiellement «Â Biennale sportive, artistique et culturelle ». Dès lors, ce fut une longue période d’inexistence jusqu’en 2001 oà¹, grâce à  l’ancien ministre de la culture, feu Pascal Baba Coulibaly, la manifestation renaà®t sous l’appellation «Â Semaine nationale des arts et de la culture ». Devenue «Â Biennale artistique et culturelle » en 2003 avec le ministre Cheick Oumar Sissoko, elle s’inscrit en droite ligne de la volonté des autorités de notre pays d’en faire un facteur de développement pour la localité qui l’abrite, et de renforcement de l’unité nationale, et de la cohésion sociale. La manifestation de célébration de la culture du Mali est aussi vieille que son indépendance. La remise du fanion à  Mopti devra donner les prémisses d’une fête grandiose en décembre 2012, à  mois d’un éventuel report pour cause d’élections. Issa Fakaba SISSOKO

Biennale 2012 : un fonds spécial pour la Culture

Réunis dans la Venise malienne, du 26 au 30 de mai derniers, les participants à  ce forum (venus des huit du pays plus le district de Bamako) ont adopté une batterie de recommandations visant à  impulser une nouvelle dynamique à  la biennale de Mopti 2012. Organisé par le ministère de la culture en partenariat avec le Projet de renforcement des capacités et de promotion de l’action culturelle de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement, le Forum culturel de Mopti avait, en effet, pour objectif d’améliorer la nouvelle configuration d’organisation de la biennale. De nouvelles directives pour la biennale La première étape du Forum Mopti (trois jours) a été consacrée aux réflexions sur le mode de financement, d’organisation, et de diffusion des œuvres de la biennale, mais également sur l’amélioration de la qualité de la prestation des troupes artistiques pour une meilleure commercialisation des œuvres sur le marché. Au sortir de leurs travaux, les participants ont mis l’accent (au plan institutionnel) sur l’élaboration d’un document formalisant la politique culturelle du Mali avec la Biennale comme axe important. Sa création, son organisation, doivent faire l’objet, selon les acteurs, d’une loi et d’un décret d’application, impliquant tous les ministères concernés. l’institutionnalisation d’un calendrier fixe tenant compte des nombreuses contraintes, des réalités nationales, des besoins touristiques, des conditions climatiques : de préférence le mois de décembre, ont été également des directives adoptées par les professionnels de la culture à  Mopti. Sur le plan du financement, le recours aux fonds des institutions sous régionales (comme l’UEMOA et la CEDEAO, ainsi que la Coopération bi et multilatérale), est indispensable selon eux. A cela il faut ajouter la mobilisation des ressources auprès de la diaspora malienne. Sur le plan de l’exploitation des ressources et produits de la Biennale, le Forum de Mopti préconise la mise en place de dispositifs appropriés pour un enregistrement de qualité des produits, l’offre d’espaces de promotion dans les média publics, la possibilité d’exploiter les produits de la biennale par les troupes nationales, et le centre de la cinématographie tout en prenant en compte les questions liées aux droits d’auteurs. Bientôt un nouvel inventaire pour le patrimoine culturel La deuxième étape de l’atelier de Mopti a concerné l’inventaire général du patrimoine culturel du Mali. Il s’agissait pour les participants de faire le point du patrimoine inventorié inscrit et classé dans le patrimoine national, élaborer et adopter le calendrier général de l’inventaire, et de procéder enfin au lancement officiel de l’inventaire du patrimoine culturel sur toute l’étendue du territoire national. Les débats intenses qui ont eu lieu ont porté sur des questions relatives à  l’ancienneté de certains sites, la non disponibilité des textes législatifs et règlementaires, etc. Au cours de cet atelier les participants se sont également planchés sur la thématique de «l’Inventaire des patrimoines culturels liés au fleuve Niger dans le cadre du projet Niger-Loire », « la problématique de la conservation des sites du patrimoines culturels, etc. l’issue des discussions a été sanctionnée par l’adoption de plusieurs recommandations, comme la création d’une synergie entre les structures en charge du patrimoine culturel, la relecture des textes réglementaires sur la commission nationale de sauvegarde du patrimoine, l’information et la formation des directeurs régionaux de la culture et des missions culturelles, la mise à  disposition des directions régionales de la culture, de tous des textes disponibles réagissant le patrimoine. Pour le Forum de Mopti, l’inventaire général du patrimoine offre une heureuse occasion au Mali pour mieux connaitre le riche patrimoine. Cela, afin que son exploitation contribue au développement, au renforcement de l’identité nationale, à  la valorisation de la diversité de nos expressions, au rayonnement culturel de notre pays et à  notre ouverture au Monde. Le ministre de la culture, M. Hamane Niang, qui fonde beaucoup d’espoirs sur les conclusions de cette rencontre de Mopti, a promis de tout mettre en œuvre pour la mise en application des présentes recommandations. De cela, dira-t-il, dépendra notre capacité à  impulser une nouvelle dynamique à  la promotion et à  la valorisation des activités et initiatives culturelle au Mali.

Mopti bientôt doté d‘un nouveau complexe culturel…

En visite dans la localité, en marge de l’atelier d’évaluation de la biennale artistique et culturelle délocalisée et de la semaine nationale du patrimoine culture qui se tient depuis jeudi, le chef du département s’est rendu sur le chantier devant abriter la future salle des spectacles de Mopti. C’’est cette salle, faut-il le rappeler, qui doit abriter le passage des troupes artistiques devant les officiels pendant la biennale 2012. Bâti sur une superficie d’un hectare, le nouveau complexe culturel et sportif coûtera 345 millions de francs CFA. D’une capacité d’accueil de 1.250 places assises, la nouvelle salle des spectacles devra certainement être baptisée au nom d’une figure emblématique de la culture de la région. Cela à  l’image de Koulikoro o๠elle a pris le nom de Siramory Diabaté, à  Kayes, baptisée Massa Makan Diabaté, à  Sikasso, dédiée à  Lamissa Bengaly, etc. Le complexe de Mopti comprend, en plus de la salle de spectacle, un terrain de football et de basketball, une salle de gym, etc. Pour le directeur régional des arts et de la culture de la région, ce chantier constitue une chance pour Mopti et sa jeunesse. Car, explique M. Aly Kampo, la nouvelle salle va répondre aux attentes des prestations artistiques de grandes dimensions. « Beaucoup d’artistes veulent passer par Mopti. Mais le manque d’infrastructures les handicape énormément. Ceux qui acceptent de se produire ici, sont obligés de jouer au stade Barema Bocoum. Cette infrastructure a une autre vocation que les concerts. La future salle va combler cette insuffisance », espère le directeur régional de la culture. « C’’est une salle multidisciplinaire, située au centre de la ville, poursuit M. Kampo. Ce qui rend son accès plus facile aux usagers. On ne peut pas imaginer le développement de la jeunesse sans les infrastructures. Et je crois que nous en ferons bon usage » a déclaré M. Kampo. Qui ajoute que la région a par ailleurs l’habitude d’abriter de grands forums, et que la nouvelle salle sera un cadre approprié pour recevoir les rencontres de grande envergure. Le ministre de la culture, Hamane Niang, qui a apprécié l’état d’avancement des travaux, a rappelé aux techniciens du chantier toute l’importance de cette salle dans la réussite de la prochaine édition de la biennale artistique et culturelle prévue à  Mopti en décembre 2012. Selon Hamane Niang, l’objectif de la construction de cette salle (et d’autres dans plusieurs localités) s’inscrit dans le cadre de la politique nationale du gouvernement malien d’impulser une nouvelle dynamique à  la promotion des activités et initiatives culturelles à  travers la multiplication des cadres d’expressions artistiques et culturelles. « Il nous faut parvenir à  l’objectif que l’art puisse nourrir son homme. Et pour cela, il faut créer le cadre » dira le ministre de la culture. La salle des spectacles de Mopti est en effet est construite après celles de Sikasso, Koulikoro, et Kayes (toutes d’une capacité d’accueil de 1.200 places), bientôt Tombouctou, Gao, et Kidal. Aussi, des cercles comme Baraouélé, Koro, Niafunké, Diré, Douenza et Markala ont déjà  leurs salles de spectacles. D’autres sont incessamment attendues dans les localités comme Diéma, Kita, Kati, Kolondjéba, Yorosso, Rhaous, Tessalit, les communes I et V du district de Bamako. Comme pour dire que la politique gouvernementale de construction d’infrastructures culturelles est véritablement en marche.

Biennale 2012 : Les enjeux du Forum de Mopti

Etape décisive pour la prochaine biennale Organisé par le ministère malien de la culture, en partenariat avec le Projet de renforcement des capacités et de promotion de l’action culturelle de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement, ce Forum s’inscrit dans le cadre de l’atelier d’évaluation de la biennale artistique et culturelle délocalisée et les perspectives de la semaine nationale du patrimoine culturel. Pour cet important forum, une forte délégation quittera Bamako ce mercredi et sera composée d’artistes, de directeurs de troupes artistiques et culturels, les directeurs régionaux des arts et de la culture, et autres acteurs de la biennale artistique et culture. Le Forum de Mopti, qui constituera la première sortie officielle du nouveau ministre de tutelle à  l’intérieur du pays, sera un cadre de rencontre et d’échanges entre les acteurs de la biennale de notre pays. Il constituera également une étape décisive dans la préparation de la prochaine biennale artistique et culturelle. La tribune de Mopti, explique t-on au ministère de la culture, vise en effet à  améliorer la nouvelle configuration de l’organisation de la biennale, de renforcer les capacités d’organisation des cadres de la région, de développer le partenariat public et privé autour de l’organisation de ladite manifestation. Un calendrier pour le projet d’inventaire du patrimoine l’accélération des préparatifs de la prochaine Biennale à  Mopti (en décembre 2012), constitue en effet un défi majeur pour le nouveau ministre de la culture Hamane Niang. Il est vrai que le présent gouvernement ne se maintiendra pas jusqu’à  décembre 2012 (date de la tenue de la prochaine édition), mais la réussite de cette biennale de l’après élections générales de 2012, dépendra fortement des actions entreprises dès maintenant. Et le ministre Niang aura une lourde responsabilité à  jouer. On comprend alors que le ministre et son staff fondent beaucoup d’espoir sur les résultats de ce Forum de Mopti. Cela, afin d’impulser une nouvelle dynamique aux préparatifs. Mopti devra également procéder au lancement officiel de l’inventaire du patrimoine culturel sur toute l’étendue du territoire, et se plancher sur l’élaboration et l’adoption de son calendrier général. Cet inventaire, faut-il le rappeler, constitue l’un des chantiers les plus importants du ministre de la culture. Initié par l’ancien ministre, Mohamed El Moctar, ce projet devra permettre l’identification et la connaissance de l’héritage culturel de notre pays. Il permettra d’apprécier en outre son état de conservation, ses valeurs et son interprétation, afin d’assurer sa protection et sa promotion. Le forum de Mopti prévoit donc des échanges fructueux autour de thèmes aussi riches que variés entre les professionnels des arts et de la culture de notre pays.

Affaire de Sikasso : pourquoi la diva malienne a été accusée d’indécence

A quoi sert la plume d’un journaliste au Mali ? On se le demande lorsqu’on lit certains articles dénués de toute objectivité et bourrés de jugements à  tire larigot sur une personnalité dont on devrait rester fier ! La prestation de la diva malienne à  la Biennale de Sikasso 2010, Oumou Sangaré, a fait les choux gras de la presse people en mal de sujets cette semaine. On lui reproche d’avoir bu, d’avoir incommodé le parrain Malamine Koné et son épouse lors d’un show. Des paroles ont été reprises, puis interprétées, d’autres rajoutées ! Et on l’a accusé de tout, on a oublié qui elle était ! On a mêlé le personnel au public, mais o๠devrait donc s’arrêter la plume du journaliste ? Voici des citations qui ont échaudé la presse, vous jugerez : Et alors ? O๠est le mal de dire à  quelqu’un qu’on l’aime ? Malamine Koné n’est-il pas un mécène bienfaiteur et qui contribue à  faire rayonner l’image du Mali tout comme Oumou Sangaré, à  travers sa musique, sa fondation, ses affaires ? Qu’ya-t-il de réellement choquant dans ces propos de la diva sur scène. Et ce même si elle a peu bu, comme on le dit ? Autres propos de la diva qui choquent un journaliste local : écrit-il. Là  encore, on accuse Oumou de heurter la susceptibilité collective. Ah décidément, si les artistes ne peuvent plus s’exprimer, qui va le faire ? Bon la diva a peut être un peu sucré ses mots, mais il est intéressant de voir qu’à  la moindre incartade, les journalistes se lâchent, croquent du sensationnel. Et pendant ce temps, on se demande ce qu’en pense l’intéressée, la cible de ces reproches ? Qu’apporteront ces dires au lecteur ? Sinon de déverser une bile injuste comme on peut le lire sur certains commentaires d’un site fort bien connu. Exemple : . Cet internaute croit-il que Oumou à  elle seule peut faire la honte du Mali ? Heureusement d’autres internautes restent lucides : . Enfin reste t-il un peu de bon sens aux journalistes, pour ne pas envenimer ou enfler ce qui n’a pas lieu de l’être ? Peut-on se limiter à  une prestation seule et juger une performance d’artiste sans entrer dans le privé et déformer la réalité en cabbale personnelle. Mais Oumou tu restes une diva à  l’aura inégalée !

Biennale 2010 : Bamako est entré en scène

Le cinquantenaire dans tous ses états Après la fastueuse cérémonie d’ouverture du samedi, la biennale artistique et culturelle 2010 est entrée dans le vif du sujet. Le lundi, C’’était la troupe de Bamako qui a été la première à  compétir devant le grand jury. Avec une timide entrée en scène imputée à  la brève coupure d’électricité, les jeunes bamakois ont démontrés tous leur savoir et savoir faire. Selon certains spectateurs conquis, le petit désagrément n’a pas empêché les jeunes de montrer un spectacle à  la hauteur des attentes. Depuis toujours, les bamakois sont des adversaires craints par les autres concurrents. l’esprit de créativité et la maà®trise de leur art sont leurs principales forces et selon leurs fans, la pièce de théâtre a été une véritable. Intitulée ‘les naufragés’, elle a séduit à  travers une illustration de la situation de l’école malienne de l’indépendance à  aujourd’hui. On y voit la responsabilité de tous les acteurs de l’école, des élèves, en passant par les parents, l’administration scolaire, l’Etat… Jouée en un unique acte, la pièce a respecté le temps qui lui était imparti et l’occupation scénique a été bien respectée par les acteurs. Quant à  la prestation de l’orchestre, il s’agissait d’un mélange des terroirs bobo et bambara. Les joueurs ont entonné un premier chant dédié à  l’indépendance du Mali. Chantée en langue bobo par une douzaine de jeunes filles, il interpelle les uns et les autres à  célébrer la fête du cinquantenaire dans l’union, la convivialité, la paix et la cohésion sociale. Après ce premier chant en bobo, la chorale interprètera un morceau en bambara. La belle orchestration du bara de Ségou a aussi enflammée le public sikassois. Bamako menacée par les régionaux ambitieux Pour certains dans le public, Bamako les a laissé sur leur faim. s’attendant à  un spectacle hors du commun comme on en avait l’habitude avec les délégations bamakoises des précédentes éditions, ils ont été quelque peu déçus par le peu de thèmes touchés par les prestations. s’il est vrai que la biennale est l’un des évènements phares du Cinquantenaire, il ne fallait pas selon eux, tout axer sur ce même sujet. Pour preuve, les responsables des autres troupes des huit régions du pays ont avoué être agréablement surpris. « On n’est pas loin de leur niveau » a déclaré l’un d’entre eux avec un sourire satisfait à  la fin du spectacle. « Le trophée ira cette année encore en région » jette-t-il, confiant. Pour le directeur de la troupe de Kidal, Abdou Tomota, il n’y a aucun doute Kidal va gagner. « Nous avons assez de temps pour préparer nos jeunes. Je ne vois vraiment pas qui pourrait nous battre cette année. Nous sommes venu à  Sikasso pour le trophée, nous repartirons avec parce que nous sommes les meilleurs. » Les prochaines troupes compétiront ce soir au stade Babemba Traoré. Que le meilleur gagne !

Biennale artistique et culturelle 2010: C’est parti pour 10 jours de fête

Du « festival africain de la jeunesse » à  la biennale Après Kayes en 2008, la biennale des arts et de la culture se transporte à  Sikasso dans la troisième région administrative du pays. La cité du Kènèdougou accueille les troupes de Kayes, Koulikoro, Bamako, Ségou, Mopti, Gao et Kidal, en bien sûr celle de l’hôte, Sikasso. Cette 26e édition de la biennale artistique et culturelle du Mali, s’inscrit sous le signe du cinquantenaire du pays. Sikasso a donc la chance d’abriter cette biennale du cinquantenaire qui accueille des milliers d’artistes et d’invités. C’’est 1958, sous l’impulsion du président Modibo Keita, que s’ouvrit la toute première édition alors dénommée «premier festival africain de la jeunesse ». l’objectif était de donner à  la jeunesse malienne, un espace d’expression et de vulgarisation de la culture malienne dans toute sa diversité. Quatre ans plus tard, il changera de nom pour s’appeler « le premier festival national de la jeunesse ». Au départ le festival était annuel et se tenait uniquement dans la capitale Bamako. Mais après la 7e édition, elle deviendra biennale et se tiendra tous les deux ans afin de permettre aux troupes de mieux se préparer pour défendre leurs régions. Ainsi en 1970, sous le règne de l’ancien président Moussa Traoré ; il sera initié « la première édition de la biennale artistique, culturelle et sportive ». Cependant, la biennale se tiendra régulièrement jusqu’en 1978. Elle ne reprendra timidement qu’en 1988. Pratiquement 13 ans après l’avènement de la démocratie au Mali, les nouvelles autorités du pays décident de renouer avec la passé. Retour de la biennale En 2001, sous l’impulsion du président Alpha Oumar Konaré, sera organisée la « semaine nationale des arts et de la culture » à  Bamako. Cela dit, les spécialistes du secteur ont estimés qu’il était impératif de redonner le nom de « biennale des arts et de la culture » qui traduit mieux le contenu de l’évènement. Ainsi en 2003, elle retrouvera son nom et Bamako abrite la 23e édition de la biennale artistique et culturelle du Mali. Elle accueille des milliers de participants venus des quatre coins du pays. Après les deux éditions successives de Bamako, le gouvernement jugera nécessaire de délocaliser la manifestation. Celle-ci s’inscrivant dans la politique de décentralisation du président Amadou Toumani Touré. En 2005 donc, C’’est Ségou qui accueille la 24e édition de la biennale artistique et culturelle du Mali. Et logiquement, l’édition suivante devait se tenir en 2007 mais elle sera reportée à  cause de l’élection présidentielle. En 2008, la première région Kayes recevra donc la 25e édition de la biennale. Cette seconde biennale organisée en région, démontre la réussite de cette politique de la décentralisation. Chaque région organisatrice reçoit une aide financière du ministère de la culture, en plus des ressources qu’elle doit elle-même recueillir pour l’entretien des troupes déplacées. Tous à  Sikasso Les jeunes artistes promettent que la fête sera belle. Particulièrement la troupe de Sikasso qui menaçait à  quelques semaines du début des festivités, de boycotter l’évènement. Se plaignant notamment de la mauvaise condition dans laquelle les artistes se trouvaient. Mais tout est finalement rentré dans l’ordre et elle promet de rafler la victoire cette année. Le jury de cette édition est composé de célèbres hommes et femmes de la culture du Mali : Youssouf Doumbia (journaliste culturel à  l’essor), Racine Dia (professeur d’arts dramatiques), M’baye Boubacar Diarra (réalisateur), Gaoussou Diawara (écrivain), Diarrah Sanogo (comédienne), Oumar Kanouté (professeur de lettres), Pr Mamadou Bani Diallo (conseiller technique au ministère de la culture), Kadiatou Konaré (éditrice) et Fly Kondé (fondatrice de la galerie Makéda). La cérémonie d’ouverture a donné un avant-gout aux participants et au public qui a fait très nombreux hier le déplacement de Sikasso. Le clou était le mouvement d’ensemble exécuté par 300 enfants a été le clou de cette cérémonie. Intitulé « l’aubergine du roi », il s’agit d’une hymne au courage, à  l’engagement et au dévouement de la femme malienne. Une belle occasion de rendre un hommage mérité aux femmes du pays dans le cadre des festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance pour leur combat en faveur du développement de la patrie avant et après l’Indépendance. Il faut noter que dans la matinée, le président de la république avait procédé à  l’inauguration d’un certain nombre de réalisations. Il s’agit du musée de Sikasso, du monument Samory Touré et de la place du cinquantenaire. Une soirée, dite « La Nuit du parrain », grande innovation sikassoise, a permis à  Malamine Koné, parrain de la biennale de s’adresser à  la jeunesse et de distinguer aussi des femmes méritantes.

Biennale 2010: La troupe de Sikasso menace de boycotter

Les artistes hôtes de la biennale sont mécontents La position clairement affichée des membres de la troupe de Sikasso risque de constituer du cheveu sur la soupe de la biennale artistique et culturelle prévu du 19 au 29 décembre prochain. En effet, si de leur coté, les plus hautes autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour que la fête soit belle, la Commission d’organisation, elle, est sévèrement critiquée pour sa propension à  minimiser les artistes qui réclament une rémunération de 150 000F CFA au lieu des 75 000 F CFA initialement prévu pour leurs deux mois d’internat. Il faut préciser que, depuis le 15 octobre dernier, Sikasso est en internat. A moins une semaine de la biennale, c’est la tristesse et la désolation sur les visages. En effet, si certains regrettent de s’être fait enrôlés dans les troupes, d’autres par contre menacent de quitter les rangs si la situation de « maltraitance » perdure. Même son de cloche pour ce jeune chorégraphe du conservatoire national des arts. C’est dire qu’un nuage plane sur l’évènement s’il venait à  se dérouler sans la région qui l’organise. « La région n’a pas les ressources financières pour vous payer à  150000F CFA. La porte est grandement ouverte pour ceux qui ne peuvent pas faire le travail à  75000F CFA. Car sans vous la biennale aura bel et bien lieu ». Voilà  ce que répondrait le président de la nébuleuse Commission régionale d’organisation, à  savoir le gouverneur de région lui même. Loin de calmer les troupes, ce discours ne fait qu’augmenter la tension. Cependant, pour le responsable de la troupe de Sikasso, Monsieur Mando Goà¯ta, pense que les revendications de sa troupe sont légitimes, mais que C’’est la manière qui n’y est pas. En outre, a-t-il laissé entendre, ces dernières prennent la biennale pour une vache laitière. « Il faut que les jeunes soit animés de la fibre patriotique, sans laquelle l’évènement ne saurait réussir ». Il a indiqué, la commission d’organisation a affiché sa volonté de d’accorder des majorations sur les 75 000F CFA si seulement la troupe gagnera le trophée. Une Commission sourde aux appels des jeunes Selon nos sources, la Commission présidée par le Gouverneur Mamadou Issa Tapo fait montre d’une grande inflexibilité et de manque de sensibilité face aux besoins des artistes. Pourtant ce ne sont pas les fonds qui manquent. Les autorités régionales ont lancé un appel à  tous les sikassois, o๠qu’ils se trouvent, de soutenir l’initiative, afin que la région puisse relever le défi. C’est ainsi que même le plus grand indigent de la région a été sollicité pour mettre quelque chose dans la cagnotte. Mieux, en plus des centaines millions récoltés ça et là  auprès des organisations, associations et autres donateurs, la Commission d’organisation a perçu une portion consistante des fonds issus de la vente de la Sotelma. Ainsi, les plus hautes autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour que la fête soit belle. Les jeunes ne comprennent donc pas pourquoi, eux qui sont les principaux acteurs de l’événement devraient n’en recevoir qu’une portion congrue. Toujours selon nos sources, la Commission d’organisation use une stratégie de musellement. C’’est ainsi que le porte-parole de la troupe de Sikasso, Souleymane Togola, s’est fait intimidé par le Commissaire de police de Sikasso. Face au refus de Goita de transmettre ses doléances aux autorités régionales, la troupe de Sikasso a menacé de plier bagage avant même l’ouverture de la biennale. La biennale va-t-elle être privée de la participation des « locaux » ? Espérons que non et qu’une solution consensuelle sera trouver dans les jours voire les heures à  venir.

Biennale de la danse : Bamako, carrefour de la création artistique

‘’En attendant le touareg » La tenue de la huitième édition du festival « Danse l’Afrique danse » est fortement appréciée par les amateurs, et le ministère de la culture qui s’est donné comme objectif principal, de stimuler la création. Notons que le festival a qui regroupé plus de 200 participants venus de 16 pays d’Afrique, d’Europe et de l’océan indien, est financé par le gouvernement du Mali, l’Union européenne et la fondation Puma créative. La directrice du festival 3Danse Bamako danse3, Ketly Noà«l a d’ailleurs salué l’implication personnelle de l’Etat malien à  investir financièrement dans l’évènement. Cette chorégraphie est un duo entre le Kenya et le Bénin. Il s’agit du kenyan Opiyo Okach et du béninois Koffi Kôkô. Le duo, lors de sa dernière prestation au palais de la culture Amadou Hampaté Bah, était accompagné par la malienne Sadio Kouyaté au chant. l’instrumentiste Zani Diabaté et son groupe étaient à  la partie technique. Pendant près d’une heure, l’ensemble a tenu en haleine, le public bamakois. Cette danse a ensuite été suivie d’une prestation de la chorégraphe haà¯tienne installée au Mali depuis des années Ketly Noà«l ‘Ti Chèlbè’. ‘’Ti Chèlbè » Cette chorégraphie de Kettly est une sorte de radiographie d’un rapport de force. Elle l’interprète avec le jeune chorégraphe malien Aly Karembé. D’abord seule, éperdue, robe et soutien-gorge superposés sur un pantalon sombre, une femme monte sur le plateau. Celui est entouré de palissades en tôles ondulés. Une danse aux arêtes vives, ses bras vibrent et cisaillent l’espace. Sa déambulation vagabonde sera tout à  coup interrompue par l’entrée d’un homme. Les deux se regardent et elle danse jusqu’à  lui. C’’est d’abord un duo sans contact. Ils dansent ensemble puis au fur et à  mesure, ils se rapprochent l’un de l’autre et cela devient une danse d’amoureux s’étant retrouvés après de longs moments. l’homme la jette sur le sol, elle lui saute sur le dos, le redresse et le frappe. Il se bagarrent jusqu’à  la fin et finalement, le match se termine par un score nul : Egalité. Un spectacle fabuleux qui en a émerveillé plus d’un dans la salle. Le jeune footballeur Modibo Sidibé explique : « je ne connais rien à  la danse, à  l’art et au théâtre. Mais ce soir je suis venu voir ce spectacle et J’avoue que je ne regrette pas du tout. C’’est un plaisir pour les yeux et également pour la culture et la connaissance. A travers ce que J’ai compris, Ketly fait ressortir l’égalité entre l’homme et la femme, aussi bien en amour que dans la vie professionnelle. C’’était tout simplement merveilleux. ». Bintou Sissoko est danseuse dans une compagnie de danse à  Bamako. Elle a été charmée par le premier, notamment le duo bénino-kenyan. « J’ai beaucoup apprécié ce brassage de culture. à‡a a donné un beau mélange avec d’une part, une chanteuse malienne, de la musique malienne et d’autre part, les danses béninoises et kenyanes. l’Afrique est immensément riche. Je crois que nous conjuguons nos efforts en matière de culture, nous irons loin, très loin. » Le spectacle continue jusqu’au 5 novembre prochain. Ne vous laissez pas raconter !

Biennale de la danse à Bamako : En piste !

Donner à  la danse, la place qu’elle mérite Bamako est durant une semaine, la capitale de la danse contemporaine africaine. La 8e édition de la biennale internationale ‘danse l’Afrique danse’ débute ce vendredi dans la cité des trois caà¯mans. C’’est bien la première fois que notre pays abrite cet important évènement qui est passé par la Tunisie, Madagascar, la France et bien d’autres pays à  travers le monde. La directrice artistique du festival ‘Danse Bamako danse’, Ketly Noà«l est la principale instigatrice de la biennale à  Bamako. Vivant au Mali depuis des années et propriétaire de l’espace Donko Seko, elle s’attelle à  promouvoir la création et les expressions contemporaines. Les combinaisons comme elle le dit, sont possibles. C’’est d’ailleurs l’esprit de l’évènement : Faire le brassage des cultures et traditions de différents horizons. Elle a souhaité que la biennale ‘Danse l’Afrique Danse’ soit amené à  Bamako parce que le Mali est un pays au patrimoine culturel riche et varié. Il paraissait donc important pour elle, que le monde découvre la diversité culturelle de ce pays qui devient depuis quelques années, le carrefour de nombreux rendez-vous artistiques. La déléguée générale de « Danse l’Afrique danse, Sophie Renaud explique que la biennale est une manifestation emblématique portée par la création artistique africaine. De plus en plus, le secteur de la danse prend une dimension extraordinaire sur le continent. En témoigne les créations d’écoles et de compagnies de danse, en plus des festivals au Mali, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire… Cela permet une véritable économie de la danse et de la culture en Afrique. Notons que le festival présente à  chaque édition, plus de 250 compagnies de danse, 300 professionnels venant des quarts coins du globe et près d’une centaine postulants pour les concours se tenant pendant la biennale. Olga Mesa présente « le corps proche » La chorégraphe et danseuse espagnole Olga Mesa présentera ce soir le spectacle « Le corps proche » à  l’espace Donko Seko. Elle évolue en parallèle avec ses créations scéniques. La nécessité pour elle de construire des espaces de transmission et de formulation avec le public. Olga Mesa à  travers cet atelier, développe une pratique intuitive de création entre la sensation et la réflexion. A cela s’ajoutent l’écriture, puis l’enregistrement vidéo autour de l’expérimentation sur le visible et le non visible. Il faut dire que l’introduction de la vidéo dans le spectacle, permet à  l’interprète un dialogue et une pratique de l’observation dans un dispositif de captation spatial. Elle permettra également au public malien d’être face à  un spectacle hors du commun et de découvrir une autre manière de jouer.

Troupe de Gao : En route pour la biennale artistique

Crée en 2002, la Troupe artistique de Gao est l’une des troupes les plus connues pour son travail et son sérieux dans la région de Gao. Un ensemble composé essentiellement de jeunes entre 13 et 23 ans. Troupe nationale et sous-régionale Ayouba Ag Mouslem est à  la tête de la troupe depuis plus deux ans. A la question de savoir quelle a été le secret de son groupe qui cartonne sur le plan régional, l’encadreur de la troupe a indiqué que son seul cheval de bataille est le travail bien fait. Par ailleurs, les jeunes se sont appropriés ce principe qui aujourd’hui fait sa fierté. La Troupe est composée de chanteurs, de danseurs, de batteurs, et guitaristes…L’un des objectifs que la troupe s’est fixé, est de remporter le trophée de la prochaine biennale culturelle et artistique. Prévu pour décembre prochain, cette compétition culturelle aiguise les envies. La Troupe véhicule de nombreux messages, dont des tubes de sensibilisation sur les divers maux de la société malienne (Chomage, pauvreté, drogue, effritement des valeurs éducatives…). A travers chants et pièces de théatres, elle sensibilise les populations sur les différentes pandémies telles que le VIH/Sida, la tuberculose, les maladies sexuellement transmissibles. Dans une de ses oeuvres, la troupe de Gao fait le bilan des 50 ans d’indépendance du Mali. Un bilan assez mitigé à  travers lequel, la troupe véhicule des conseils pertinents et constructifs d’un Mali debout sur les chantiers du développement. Très confiant sur la participation de ses mentors à  la prochaine biennale, Ayouba Ag Mouslem a lancé un immense défi aux participants de la prochaine biennale culturelle du Mali. Mais avant, pour cela, le responsable de la troupe appelle au soutien de toute la région. « Il faut que la population nous accompagne fortement. Que leur appui soit constant… ».

Biennale Artistique et Culturelle 2010 : La Mascotte est arrivée à Sikasso

C’est plus précisément du 20 au 29 décembre 2010 que Sikasso, la capitale du Kénédougou, sera au coeur de la prochaine Biennale artistique et culturelle du Mali après Kayes en 2008. En route pour la Biennale 2010 Aussi une forte délégation guidée par le Ministre de la Culture Mohamed El Moctar et et le Gouverneur Kayes, composée de journalistes et d’artistes ont pris la route samedi matin pour faire parvenir la mascotte de la Biennale à  Sikasso. La caravane s’est ainsi arrêtée dans plusieurs villes comme Ouelessébougou, Keleya, Bougouni, Koumantou, Niena, Heremakono pour entrer à  Sikasso ET saluer les autorités et présenter la mascotte face à  une foule en liesse. C’est Mamadou Issa Tapo, gouverneur de Sikasso qui recevra de la région de Kayes la Mascotte. Une manifestation qui s’organise depuis des mois, avec la mise en place d’un comité à  Sikasso en 3è région du Mali. La Biennale de Sikasso constitue l’une des dernières activités des festivités du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali, chose saluée par le ministre El Moctar, à  Bougouni. L’une des premières étapes de la caravane : « C’est un honneur pour nous d’être à  Bougouni et de partager avec vous ces instants de communion autour de la Biennale artistique et culturelle de Sikasso… » C’est en effet Kayes, qui avait organisé la Biennale 2008. Forte Mobilisation A chaque étape de la caravane, après Bougouni, Koulantou, Keleya et même Niena, la ville de naissance du parrain de la Biennale Mr Malamine Koné, et dont la délégation était présente, la population était au rendez-vous pour saluer les autorités et accueillir la mascotte et son sourire du cinquantenaire. Chants et danses, coups de fusil des chasseurs Donzons, chaque étape a été un véritable bain de foule et de partage. N’eut été ce triste accident survenu dans la caravane à  quelques kilomètres de Koumantou et dans lequel, Boubacar Ouattara, un jeune apprenti chauffeur, a perdu la vie, l’euphorie de la Caravane eut été complète. Une perte à  laquelle le Ministère de la Culturelle s’est associé pour partager la douleur des proches. Soirée artistique au Stade Babemba Traoré La Caravane de la mascotte est entrée à  Sikasso aux environs de 20h, après une longue route, et un voyage chargé en émotions. La délégation a été accueillie au Gouvernorat par une assistance joyeuse et la mascotte a défilé devant les autorités, celles de Kayes, qui l’ont remises à  celles de Sikasso, avant le mot du Ministre de la Culture, qui n’a pas manqué de demander une minute de silence, pour le jeune apprenti chauffeur. Après cet élan, la mascotte a été acheminée au Stade Babemba Traoré de Sikasso, pour égayer la soirée artistique et culturelle, retransmise en direct sur l’ORTM, la chaà®ne nationale, avec des artistes comme Nahawa Doumbia, Abdoulaye Diabaté et d’ autres.

Lauréats de la Biennale de Bamako : Le Nigéria décroche le prestigieux prix « Seydou Keita »

Dédié à  une photographie de reportage, pour un(e) photographe d’origine africaine, caribéenne ou du pacifique, le prix de l’Union Européenne est attribué à  la Sud africaine Jodi Bieber pour la qualité et la précision de son travail. Le prix jeune talent offert par le groupe Bolloré Africa logistic, est enlevé par Baudouin Mouanda de la république démocratique du Congo. Un des membres du jury, Manthia Diawara explique que ce prix est décerné à  une personne vivant de préférence en Afrique, sans pour autant mettre de côté, la qualité artistique du travail. Le jury estime que Baudouin Mouanda crée une œuvre équilibrée et tendre. La composition est forte et dynamique. En traitant la destruction, le photographe révèle beaucoup de sensibilités. Le prix du jury est remis au photographe tchadien Abdoulaye Barry et à  la vidéaste zimbabwéenne Berry Bickle. Les deux œuvres s’opposent par leur approche. Celui de Berry Bickle est plus conceptuel selon le jury, alors que celui d’Abdoulaye Barry plus traditionnel. Il estime que les deux travaux sont modestes et parviennent à  créer des fixions, des strates et des écrans. Le prix de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) est attribué est au vidéaste Guy Wouété du Cameroun. Cet artiste présente un travail simple mais, très puissant, selon le jury. Et l’artiste crée une image qui se détruit d’elle-même. Le prix élan remis par l’agence française de développement, offre au photographe, l’édition de sa propre monographie. Il est décroché par le malien Salif Traoré. Il aura le privilège de recevoir une monographie de l’ancien prix, également décerné à  un malien, en plusieurs centaines d’exemplaires. Le prix Casa Africa est quant à  lui, exclusivement décerné à  une femme résidant en Afrique. La qualité artistique du travail étant bien évidemment mise en exergue. La Sud africaine Zanélé Muholi est l’heureuse gagnante. « Je voudrais remercier tous ceux qui ont participé à  la décision de ce prix. Mon travail est une création visuelle de l’histoire africaine. J’espère qu’il créera des chemins pour tous ceux qui s’engageront dans ce genre de travail. C’’est lui qui illumine les rapports et aussi, notre compréhension des relations sexuelles. Puis la sexualité est quelque chose dont il faudrait être fier, plutôt que d’y tourner le dos. » Dit-elle au bord de l’émotion. Le prestigieux prix Seydou Keita de cette 8e biennale de la photographie africaine, est décerné au nigérian Uché Okpa Iroha. Son prix lui est remis par le ministre malien de la culture Mohamed El Moctar. Le jury estime que l’œuvre d’Uche, traverse les frontières. Son travail tendant vers le reportage, fictionnalise l’espace et devient théâtral. Il révèle le ton et le mouvement, et comment les frontières et les hommes se déplacent. « Je suis vraiment touché parce que je ne m’y attendais pas, et je voudrais remercier Jésus Christ pour m’avoir donné la foi, la chance et le courage. » déclare le lauréat. Ces 8e rencontres de la photographie de Bamako, fermeront leurs portes jusqu’aux 7 décembre prochain. Les œuvres des photographes restent exposés tout au long des rencontres au musée national du Mali, au centre culturel français de Bamako, à  la galerie d’art de l’institut national des arts et au palais de la culture Amadou Hampathé Bah.