Air France : la reprise des vols au Mali attendra

Oui et finalement non. Air France ne reprendra pas ses vols en direction de Bamako demain vendredi 13 octobre. Mardi, la compagnie aérienne annonçait recommencer à desservir le Mali « en coordination avec les autorités maliennes », avec trois vols hebdomadaires à compter. Ces vols vendus par Air France ne seraient plus assurés par des avions de la compagnie, mais par « un Boeing de la compagnie portugaise Euro Atlantic Airways », spécialisée dans la location d’appareils à des compagnies tierces, a précisé un porte-parole d’Air France à l’AFP. Toujours auprès de l’AFP, la compagnie a précisé que la reprise était « reportée jusqu’à nouvel ordre». Le ministère des Transports a alors expliqué dans un communiqué daté d’hier 11 octobre que la demande de reprise d’Air France était en cours d’examen et que « les vols d’Air France demeurent suspendus pendant cette procédure d’examen ». Le colonel Drissa Koné, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) qui avait donné son aval aurait été limogé selon plusieurs informations, mais aucune annonce officielle n’a été faite à ce sujet. Contacté, un responsable du ministère des Transports oriente vers les prochains communiqués du conseil des ministres pour confirmation ou non. Depuis que le ministère français des Affaires étrangères a placé tout le Mali en zone rouge début août, il est techniquement impossible pour la compagnie de se rendre au Mali. « Selon cette classification, il est déconseillé aux ressortissants français, y compris au personnel navigant des compagnies aériennes, de se rendre dans le pays. Le Burkina Faso qui était également concerné par la suspension des vols a fait de la déclassification du pays en zone rouge une condition préalable à la reprise des activités de la compagnie. Pour rappel, le 7 août dernier Air France avait suspendu ses 7 vols hebdomadaires vers le Mali, justifiant cette décision par le « coup d’État au Niger » et « la situation géopolitique » au Sahel. Cette suspension avait ensuite été prolongée à plusieurs reprises. Après la suspension des liaisons Paris-Bamako par Air France, les autorités maliennes avaient décidé, le 11 août, d’annuler l’autorisation de la compagnie d’exploiter cette ligne qualifiant la suspension de « manquement notoire » aux termes de l’autorisation d’exploitation accordée à la compagnie.

Biennale : la reprise ne fait pas l’unanimité

Plus de 10 ans que la Biennale artistique et culturelle, dans sa forme initiale, est à l’arrêt. Le gouvernement du Mali entend la relancer en juillet prochain à Mopti, où elle devait se tenir après la dernière édition de 2010 à Sikasso. Alors que les autorités justifient leur démarche par une recommandation des Assises nationales de la Refondation (ANR), de l’avis de certains acteurs culturels, « la Biennale n’est plus nécessaire ».

La Biennale artistique et culturelle va revenir 6 ans après l’organisation de l’édition spéciale de 2017 à Bamako. Elle se tiendra du 6 au 16 juillet 2023 dans la Venise malienne. « Elle est une forte recommandation des ANR et une volonté politique affichée du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. Elle s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement, du Cadre stratégique de la Refondation de l’État et de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, afin de répondre à une aspiration profonde des Maliens qui repose sur la paix, la quiétude, le vivre-ensemble, l’unité nationale », justifie Alamouta Dagnoko, Directeur national de l’Action culturelle (DNAC), structure en charge de l’organisation de l’évènement.

Le lancement officiel a été effectué à Mopti le 31 mars dernier, sur le thème « Le Mali, une histoire commune, une seule nation, un même destin », par Andogoly Guindo, le ministre en charge de la Culture. Signe que la reprise de l’activité culturelle est en bonne voie. Ce retour toutefois ne fait pas l’unanimité.

« La Biennale est une pratique d’un autre temps, certes populaire par la nostalgie du passé, mais imaginée pour prendre en charge des enjeux qui n’existent plus. Elle n’est pas en phase avec les réalités d’aujourd’hui et les enjeux de la culture et de la construction citoyenne. C’est d’ailleurs pourquoi les tentatives de reprise de l’événement ont échoué », a réagi l’opérateur culturel, Alioune Ifra NDiaye.

Selon ce dernier, à la place de la Biennale, il est souhaitable d’investir plutôt dans le développement d’un programme structurant, comme par exemple la création d’un réseau de diffusion sur l’ensemble du territoire. « Cela pourrait être un réseau de 70 équipements culturels, avec des espaces de 200 places en moyenne, capables de diffuser du théâtre, de la musique, de la danse, du cinéma, des expositions, des conférences-débats et d’accueillir des manifestations populaires. Ce qui ferait un potentiel de plus de 2 millions de spectateurs et de 10 080 dates par an pour les artistes et les acteurs culturels maliens », explique-t-il.

NBA : Golden State encore tout seul ?

Après quatre mois d’attente, la NBA va faire son grand retour. Dans la nuit du mardi 16 octobre, les stars de la NBA vont rechausser les baskets et viser au bout de la centaine de matchs que compte la saison le titre de champion.

Qui va détrôner Golden State Warriors ? Une question qui revient souvent ces dernières années. Avec l’arrivée de Demarcus Cousins, venu se greffer à un effectif déjà XXL, la franchise d’Oakland semble mieux armée pour tout écraser sur son passage. Le traditionnel sondage réalisé auprès des managers généraux des 30 franchises le confirme à une écrasante majorité. A 87%, ils estiment que les Warriors remporteront un troisième titre consécutif. « On sera… je dirais notre pire ennemi. L’année dernière entre septembre et décembre, ça craignait (…) On n’a pas réussi à avoir le déclic que nous espérions. Je pense que l’on souhaite tous éviter de revivre ça. Cette année, on veut vraiment profiter. Il faut commencer du bon pied avec la bonne énergie, la bonne excitation, le bon élan » a prévenu le meneur de l’équipe Stephen Curry lors du NBA Media Day. Lors du même évènement, où toutes les franchises organisent leur conférence de presse pour la nouvelle saison, son coach Steve Kerr avait, lui, affiché une certaine confiance. « Je ne pense pas que nos joueurs doivent ressentir une pression folle, ils doivent se concentrer sur l’importance que cela a de tenter de gagner encore le titre et sur la chance qu’on a d’être dans cette situation». Au-delà de ce qui pourrait être perçu comme de la démagogie de la part des Warriors, le championnat semble joué d’avance. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle manquera d’intérêt. La lutte à l’Ouest devrait être féroce. Houston battu en sept matchs la saison dernière par Golden State, est plus déterminé que jamais à renverser la montagne. Emmené par le MVP du dernier exercice, James Harden, les Rockets pourront également compter sur les talents de passeur de Chris Paul, et la précision clinique de Carmelo Anthony au shoot.

Quid de l’Est ? La conférence souffre de la comparaison avec sa consœur de l’autre côte. Encore plus dégarnie après la signature de Lebron James chez les Lakers, ce départ devrait néanmoins faire un heureux. Les Celtics Boston, systématiquement battus par les Cavs de James, devraient se voir ouvrir un boulevard vers les finales NBA.

La Banque mondiale soutient la reprise économique au Mali

WASHINGTON, 18 novembre 2014 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement à  l’appui des politiques de développement en faveur de la République du Mali, composé d’un crédit de 36 millions de dollars et d’un don équivalant à  27 millions de dollars destinés à  la Première opération de soutien à  la reprise économique et à  la réforme de la gouvernance. Ce financement, qui sera décaissé en une seule tranche et qui fait partie d’un programme prévoyant une série de deux opérations, cherche à  renforcer la responsabilité et la transparence de l’exécutif et à  améliorer l’efficacité des dépenses publiques. Conforme au 3e pilier du Cadre de stratégie pour la réduction de la pauvreté du Mali et aux premier et cinquième axes du Plan d’action du gouvernement pour la période 2013-2018, cette opération appuiera les efforts entrepris par les autorités en se focalisant sur des mesures qui visent à  : • conforter l’autonomie juridique et les capacités de la section des comptes de la Cour suprême et effectuer des audits des principales administrations locales ; • adopter des critères transparents de recrutement et de promotion pour les hauts fonctionnaires et engager un recensement de la fonction publique ; • appliquer le Code de transparence et la loi sur l’enrichissement illicite, et publier les conclusions de la vérification des dépenses hors budget réalisées en 2014 ; • créer une ligne budgétaire pour pérenniser les activités relevant de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives et publier l’inventaire de tous les contrats pétroliers et miniers actuels, et mettre en place le plan de relance du secteur de l’électricité dans le but de réduire les pertes de l’opérateur public enregistrées en 2014 ; • adopter et mettre en place un cadre d’action pour l’instauration de contrats de performance entre l’à‰tat et les autorités régionales ; • adopter et déployer le plan d’action conçu pour raccourcir les procédures de passation des marchés et réviser le code des marchés publics ; • créer une ligne budgétaire dédiée au financement d’études de faisabilité pour les projets publics d’investissement ; • publier chaque année le cadre des ressources externes à  moyen terme et intégrer formellement ce cadre dans les revues budgétaires conjointes et les réunions trimestrielles de haut niveau entre l’à‰tat et ses partenaires au développement. « La refondation de l’à‰tat du Mali passera par le renforcement de la responsabilité de l’exécutif, à  travers un contrôle accru de l’utilisation des finances publiques et une plus grande transparence. La crise de 2012 a suscité de multiples réactions sur la qualité des institutions maliennes et leurs capacités à  servir et protéger les citoyens de manière équitable ainsi que sur le rôle de facteurs extérieurs dans la déstabilisation du pays. Mais s’il y a un point qui a fait l’unanimité, C’’est la nécessité d’améliorer la gouvernance des autorités centrales et locales, pour renforcer la légitimité de l’à‰tat, indique Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. l’amélioration de la gouvernance ne peut se faire sans des institutions de contrôle plus solides et C’’est précisément sur ce domaine que porte le soutien fourni par cette série d’opérations, en ce qu’elle va étayer les efforts du gouvernement en la matière en contribuant notamment à  renforcer la transparence et les agences de vérification externes. ». « à€ court terme, le gouvernement est confronté à  un double défi, puisqu’il doit replacer l’économie malienne sur une trajectoire de croissance rapide et durable tout en s’attelant courageusement aux problèmes de gouvernance. l’opération approuvée aujourd’hui va aider les autorités à  Âœuvrer en ce sens, estime Sébastien Dessus, chef d’équipe du projet. Il s’agit, d’une part, d’améliorer la transparence, renforcer les procédures de contrôle fiduciaire et de contrôle des effectifs, limiter les occasions de corruption et réduire les subventions inefficaces et, d’autre part, d’optimiser la gestion des investissements publics, accélérer les procédures de passation des marchés et renforcer les capacités de gestion budgétaire des autorités locales. » La Première opération de soutien à  la reprise économique et à  la réforme de la gouvernance a été élaborée en concertation avec le Fonds monétaire international. Depuis l’éclatement de la crise politique, en 2012, les équipes du FMI et de la Banque mondiale collaborent étroitement afin d’apporter une réponse rapide et souple dans ce nouvel environnement. Elles travaillent aussi ensemble sur la gestion des finances publiques, chaque équipe conservant son domaine de spécificité, comme en témoigne la complémentarité entre les actions préalables de l’opération envisagée et les repères structurels de la facilité élargie de crédit, laquelle met l’accent sur l’amélioration du recouvrement des impôts et de la gestion du Trésor.

Alger, 3è phase : ne pas franchir les lignes rouges…

Après plus d’une dizaine de jours de pause, C’’est reparti pour les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger. Les négociations directes entre le gouvernement du Mali et les groupes armés devaient reprendre le 19 octobre. Mais la rencontre a été ajournée en raison de l’absence de certains membres des délégations des groupes armés. Un fait qui avait déjà  eu lieu lors de la seconde phase des pourparlers. l’équipe de médiation internationale, sous la houlette de l’Algérie, a elle aussi tenu une rencontre samedi pour valider la synthèse des propositions faites par le gouvernement du Mali et les groupes armés en septembre dernier. La délégation malienne a aussi tenu une séance de travail. Pour Abdoulaye Diop et ses collègues Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la réconciliation nationale et Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité, Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, l’objectif était de mettre au même niveau d’information tous les membres de la délégation. Le document de synthèse élaboré par les experts de la médiation internationale réitère évidemment les lignes rouges marquées par le gouvernement malien. Il s’agit en l’occurrence de l’intégrité territoriale du Mali, la laà¯cité et la forme républicaine de l’Etat. Le document en question doit en principe, être remis officiellement aux différentes parties à  l’occasion de l’ouverture officielle de cette seconde manche des négociations. Le conseil de sécurité des Nations Unies salue la reprise des pourparlers Dans une déclaration à  la presse, les membres du Conseil ont salué la rôle de facilitateur joué par l’Algérie, à  la demande des autorités maliennes, pour organiser des pourparlers de paix formels et pour réunir le gouvernement du Mali et les groupes armés qui ont signé et adhèrent à  l’Accord de Ouagadougou de juin 2013. « Les membres du Conseil de sécurité ont appelé les parties maliennes à  respecter pleinement leurs engagements inscrits dans la feuille de route signée le 24 juillet 2014 et à  s’impliquer de bonne foi et avec un esprit de compromis dans les pourparlers de paix à  Alger quand ils reprennent », ajoute la déclaration à  la presse. Ils ont exhorté toutes les parties « à  respecter pleinement l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 ainsi que la déclaration de cessation des hostilités signée à  Alger le 24 juillet 2014 et à  éviter toute action qui pourrait mettre en péril les perspectives de paix. » Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde préoccupation concernant la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord du Mali et ont réitéré leur ferme condamnation de toutes les attaques meurtrières contre la Mission des Nations Unies (MINUSMA). Ils ont exhorté les groupes armés à  coopérer avec les Nations Unies pour arrêter immédiatement et condamner les attaques contre les Casques bleus, conformément à  la déclaration qu’ils ont signée le 16 septembre 2014 à  Alger. De son côté, à  la fin de sa troisième visite au Mali, l’expert indépendant des Nations Unies Suliman Baldo a déclaré vendredi qu’il ne fallait pas que la primauté du droit soit remplacée par des arrangements politiques qui se font au détriment des victimes des violations graves des droits de l’homme survenus depuis le début de la crise. « Les progrès observés au cours de ma deuxième mission en février 2014 dans le domaine du renforcement de l’autorité de l’Etat, du redéploiement de l’administration dans le nord et de la lutte contre l’impunité ont été remis en question suite aux évènements de mai 2014 à  Kidal », a affirmé l’expert indépendant. Les négociations directes sont annoncées pour ce lundi 20 octobre 2014 dans l’après- midi. Gageons que cette fois, de réelles avancées seront faà®tes sur le dossier.

Après la fête, dure, dure la reprise…

La reprise dans l’administration est plutôt morose ce mardi, après la fête de tabaski qui a coà¯ncidé avec la rentrée scolaire. De l’administration publique aux établissements privés, en passant par les marchés, partout C’’est la lenteur. Chacun se remet de la fête à  son rythme. A la cité administrative de Bamako, l’atmosphère est assez calme et exprime à  suffisance l’absence de nombreux travailleurs en dépit de la journée du lundi déclarée férié. Il faut croire qu’elle n’aura pas suffi aux plus récalcitrants. Les parcs automobiles et motos eux sont moins pleins. Pareils dans les bureaux ou l’on peut constater des fauteuils vides. Un calme olympien règne dans les couloirs de la cité administrative ponctué par les « Sambé Sambé » et vœux les uns aux autres : « Beaucoup ne sont pas venus travailler parce que la fête continue encore», témoigne Aminata Diarra, secrétaire de direction dans un département ministériel. D’autres bien malins sont tout simplement venus se présenter au bureau avant de disparaitre sous prétexte d’inscriptions des enfants à  l’école. Un tour au grand marché de Bamako et vous verrez beaucoup de boutiques et magasins fermés. La plupart des commerçants sont allés fêter la Tabaski au village. Ailleurs, l’absentéisme fait pester certains. Adama Sissoko, chef de personnel dans une société privée de gardiennage qui emploie une cinquantaine de personnes, déplore que beaucoup d’agents se soient évaporés dans la nature après émargement. Rien à  faire. La rentrée scolaire y est pour beaucoup. Saliou Guindo, comptable dans une petite entreprise minière a du s’absenter lui pour ce même motif, emmener les enfants à  l’école. Et selon le surveillant de cette structure, c’est au moins deux tiers des travailleurs qui ne sont pas présentés à  l’exception du Directeur, de son adjoint et de quelques responsables de services. Seule exception à  ce farniente généralisée. Les banques, assurances, et sociétés de télécommunications comme Orange ou Malitel. D’après cet employé de banque, une absence non justifiée peut conduire un agent en conseil de disciplines. Raison pour laquelle, la présence est effective dans ces structures financières pour la satisfaction des besoins des clients.

Un nouveau plan pour relancer le dialogue entre Bamako et les groupes armés

« Sur instructions du Président de la République du Mali, soucieux de faire la paix, nous avons élaboré un plan pour que le dialogue et les négociations reprennent entre tous les fils du Mali », a déclaré à  l’AFP le ministre, Zahabi Ould Sidy Mohamed. Selon les grandes lignes de ce plan que l’AFP a pu consulter, M. Zahabi Ould Sidy Mohamed effectuera prochainement une visite dans plusieurs pays voisins du Mali pour convaincre les dirigeants des groupes armés, dont la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), « de rejoindre la table du dialogue ». « Dégager une plateforme commune » Il se rendra notamment à  Ouagadougou, Nouakchott et Alger, accompagné de l’ancien Premier ministre malien Modibo Kéà¯ta, récemment nommé « haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien ». Les deux responsables maliens rencontreront également les chefs d’Etat des pays visités. « Dans un premier temps, tous les groupes armés du nord du Mali seront invités à  participer en Algérie à  une réunion exclusivement consacrée à  eux, pour qu’ils dégagent une plateforme commune, pour harmoniser leurs points de vue avant le début du dialogue », précise le plan. Les représentants de la société civile de toutes les régions administratives du Mali ainsi que des représentants du gouvernement malien assisteront également aux futures négociations, indique le même document. « Nous comptons évidemment sur d’autres partenaires privilégiés comme la France, la mission de l’ONU au Mali (Minusma), sur l’Union européenne, sur le Maroc, l’Algérie, le Burkina Faso et d’autres pays pour jouer un rôle de facilitateur, afin de soutenir le processus de paix », a commenté le ministre malien de la Réconciliation nationale. Selon lui, une fois les « premières démarches effectuées, en principe, dans soixante jours, les négociations directes se dérouleront à  Bamako ». Les négociations entre le gouvernement malien et les différents groupes armés, notamment touareg, du nord du Mali avaient repris timidement il y a quelques semaines, chaque partie accusant l’autre de ne pas respecter ses engagements.

L’OSCA veut un dialogue 100% inclusif

l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad(Osca), qui représente des réfugiés, des déplacés, des populations des régions du Nord Mali, la voix des autorités coutumières et traditionnelles de ces régions du septentrion malien, s’inquiète de la démarche partielle de la préparation des négociations, entamée jeudi 13 février 2014, par les autorités maliennes, sous le parrainage de Bert Koenders, le représentant spécial de l’ONU au Mali. Si nous saluons vivement, le retour à  la table des négociations, des belligérants armés, (groupes armés du Nord, et l’à‰tat malien), pour la poursuite d’une recherche de paix durable, les rencontres préparatoires en cours, en ce moment, ne tiennent cependant pas compte, de l’article 21, de l’Accord de Ouagadougou, qui mentionnait : « le nouveau gouvernement du Mali, entamera, avec l’accompagnement de la communauté internationale, des pourparlers de paix avec toutes les communautés du nord, les signataires ainsi que les groupes armés ayant adhéré au présent accord en vue d’aboutir à  l’établissement d’une paix globale et définitive », « Ce dialogue inclusif » porterait, entre autres, sur les questions suivantes : – l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier les régions du nord du Mali désignées par certains sous le terme Azawad ; – l’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique ; – la protection et la promotion des droits de l’Homme au Mali ; – la justice et la réconciliation. Or, « la feuille de route de sortie de crise » élaborée par le ministère de la Réconciliation nationale et du Développement des régions du nord, fixant les éléments du calendrier pour la suite des négociations, ne mentionne à  aucun moment, de manières précise et pertinente, les points cruciaux mentionnés ci-dessus, dans les thèmes des discussions, prévus par l’agenda de cette feuille. Deuxièmement, la mise en œuvre, de cette « feuille de route de sortie de crise », consultée et divulguée par la presse internationale, omet, (volontairement ?), l’implication des représentants, de certaines communautés, pourtant, éligibles au dialogue inclusif, car acteurs «des sociétés civiles», «représentants de communautés du nord» et «forces vives des trois régions du Nord», mentionnées, noir sur blanc, dans les parties III et V de ladite feuille de route. Nous ne pourrons, de fait, plus parler de dialogue inclusif, et de solutions viables pour tous, si les représentants d’environ 80% des populations, notamment de la région de Tombouctou, sont écartés des pourparlers en cours. Avaient-ils eu tort, de n’avoir pas pris les armes contre leur pays ? Ou de l’avoir, au contraire défendu ? Sont-ils écartés voire ignorés pour leur pacifisme ? Pour le bien, et pour l’avenir de ce pays, nous dénonçons avec la plus grande énergie, la gestion, inappropriée, parfois clanique, voire familiale, ou issue du copinage ou des relations d’intérêts, qui s’opère, dans le choix des interlocuteurs du nord, pour discuter d’un problème aussi grave qu’est la crise cyclique que connaà®t le Mali, et dont nos populations innocentes souffrent affreusement. Nous nous étonnons, par exemple, que «l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad » mobilisatrice des masses, depuis 2012, contre les groupes armés, groupuscules terroristes et djihadistes, opérants dans le Nord-Mali ; pionnière pour le plaidoyer, du dialogue inclusif, (C’’est-a-dire incluant toutes les sociétés civiles, ainsi que les représentants traditionnels et coutumiers de toutes les communautés du Nord-Mali), comme seule voie possible pour poser, pertinemment, le problème récurrent au Nord-Mali, et y trouver des solutions, adéquates, consensuelles et définitives, ne soit ni impliquée, ni même informée du déroulement du processus en cours et à  venir. Alors que tant de citoyens sont représentés par notre organisation. Nous tenons à  la rappeler : l’équilibre du Mali ne pourra être retrouvé durablement qu’avec l’implication de tous, sans exception, et en premier lieu, les chefs coutumiers qui tiennent les bases populaires et traditionnelles de toutes les régions maliennes. Comme nous le disions, dans nos précédentes communications : les pourparlers de paix doivent se poursuivre sous l’égide d’un conseil des sages. Nous interpellons les autorités maliennes, ainsi que la communauté internationale, afin qu’elles veillent scrupuleusement, dans la durée, à  la question de la justice et de la réparation, pour assurer une vie paisible entre les populations, particulièrement au nord, pour garantir la reconstruction d’un tissu social complètement déchiré par des crises répétitives. Enfin, nous tirons la sonnette d’alarme : il faut à  tout prix, éviter de rassembler, aujourd’hui,les ingrédients d’une future rébellion. En n’impliquant pas tous les acteurs concernés par le dialogue inclusif et en ne discutant pas des questions de fond, cela ne présagera rien de bon pour l’avenir du Mali. Bamako, le 14 Février 2014, « l’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad », Le président, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud

Accord de Ouaga: reprise des discussions, 60 jours après la formation du gouvernement

La signature de l’accord préliminaire de Ouaga le 18 juin dernier a ouvert la voie à  la tenue des deux tours de l’élection présidentielle le 28 juillet et le 11 août sur l’ensemble du territoire malien. Le document comprenant 25 articles décrit le « processus post électoral » qui devra permettre, après la formation du nouveau gouvernement l’établissement d’une « paix globale et définitive ». L’accord prévoit la reprise des négociations 60 jours après la nomination d’un nouveau gouvernement. « La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante. (…) Je veux réconcilier les C’œurs et les esprits, rétablir une vraie fraternité entre nous afin que chacun dans sa différence, puisse jouer harmonieusement sa partition dans la symphonie nationale. (… ) A cet effet, en tant que Président de la République, je m’attellerai sans relâche à  restaurer l’autorité de l’Etat. Nul ne sera au-dessus de la loi. » a déclaré le président IBK dans son discours d’investiture le 4 septembre dernier. Méfiance des mouvements touaregs Avant l’ouverture du dialogue, les mouvements du nord Mali se préparent, font monter les enchères et maintiennent la pression. Lors de l’investiture du Président IBK, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) avait appelé la population du nord à  manifester. Pour Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA, il s’agissait d’interpeller le nouveau président dès son entrée en fonction. « C’’est pour dire au président qui vient d’être investi que derrière les mouvements de l’Azawad, il y a une population qui est en attente, une population qui n’est plus disposé à  partir avec une tête bricolée… Pour l’instant, IBK a été vague dans le discours même s’il a parlé de justice, de réconciliation, C’’est des choses très importantes. Cependant, il faut qu’il soit précis.» a-t-il déclaré sur une radio internationale. De son côté, Sidi Brahim Ould Sidatt, Secrétaire général adjoint du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et représentant du mouvement auprès de la commission de suivi et d’évaluation des accords de Ouagadougou affirme que « le Mali de lui-même ne va pas régler le problème ». « s’il n’y a pas une réelle force d’opinion internationale pour faire pression sur le Mali, il n’y aura pas de solution définitive pour ce problème. Nous attendons à  ce que le président fasse ses preuves. On a beaucoup fait confiance, on a finalement rien trouvé donc nous allons continuer notre mouvement armé, nos revendications jusqu’à  ce que les choses soient appliquées comme c’est écrit dans l’accord. » a-t-il poursuivi. Les débats s’annoncent compliqués et l’issue des discussions sera décisive. Les questions du désarmement des rebelles, de leur intégration ou réinsertion et du statut des régions du Nord doivent être tranchées. « Nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays.. » a indiqué le président IBK lors de son discours.

Marche de l’AEEM: « On veut étudier »!

« Les grèves à  répétition, nous n’en voulons plus! », « On veut étudier! », « Ouvrez nos facs! »…Les slogans étaient nombreux mais tous trahissaient le même sentiment de ras-le-bol du monde estudiantin face à  la situation des universités au Mali. En effet, les facultés sont de nouveau fermées suite à  un débrayage du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP). l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a organisé hier une marche pacifique de la FAST à  la Primature pour remettre au Premier Ministre une pétition pour la reprise immédiate des cours. En plus de la grève qui leur fait craindre une année blanche, les étudiants protestaient contre le comportement des forces de l’ordre qui ont disperser dans la violence le mardi dernier un sit-in des étudiants de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’ondoto-stomatologie (FMPOS). Ils demandent que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé ce jour là , plusieurs dizaines d’étudiants ont été bastonnés et certains ont été grièvement blessés, d’autres interpellés et incarcérés. La troisième revendication de l’AEEM concerne la situation des bourses de toutes les universités et des grandes écoles du pays, bloquées depuis le début de la crise en 2012. Bamako paralysée, aucun débordement Pendant pratiquement trois heures, les marcheurs ont battu le pavé. Provoquant du même coup d’énormes embouteillages dans la capitale. Le parcours des manifestants était quadrillé par un impressionnant dispositif de sécurité composé de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale de même que la Cité administrative qui abrite la Primature. Dirigée par les responsables du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), la manifestation pacifique n’a connu aucun débordement. C’est le Chef de Cabinet du Premier Ministre qui a reçu les étudiants représentés par une quinzaine de leaders. Ces derniers étaient conduits par le secrétaire général de l’AEEM,Sékou Diallo. A Boubacar Sow, ils ont exposé leurs préoccupations en particulier la crainte d’une nouvelle année blanche, après celle de 2011 invalidée pour cause de perturbations récurrentes.Ils exigent purement et simplement la reprise des cours et des négociations entre l’à‰tat et leurs professeurs. Ainsi que la réparation des locaux saccagés lors de la dispersion du sit-in de mardi dernier et la restitution des effets personnels enlevés ce jour-là . Toutes ces exigences ont été consignées dans une déclaration qui a été remise pour le chef du Gouvernement, Diango Cissoko.

La BAD appuie la reprise économique du Mali avec plus de 30 milliards FCFA

Ce montant sera prélevé sur les ressources du Guichet du Fonds africain de développement (FAD) et contribuera au financement du Programme d’urgence d’appui à  la reprise économique (PUARE). Le PUARE est un appui budgétaire d’urgence, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort concerté de la communauté internationale destiné à  aider le Mali à  sortir des crises successives (sécuritaire, politique, institutionnelle) que le pays a traversé, en appuyant le rétablissement des services publics et en favorisant la reprise économique. l’opération contribuera à  la consolidation des efforts de paix et de cohésion sociale entrepris par les autorités maliennes dans le cadre de la transition en cours et favorisera la reconstruction du pays, y compris le rétablissement des capacités de l’Etat. Il permettra de promouvoir l’amélioration du cadre macroéconomique et budgétaire et de créer les conditions de la reprise économique. Les résultats spécifiques escomptés de la mise en œuvre du Programme sont, entre autres, la restauration du fonctionnement et le renforcement des capacités de l’administration publique, la restauration de l’accès aux services sociaux de base, en particulier, les services de santé et d’éducation et le soutien à  la reprise de la croissance, qui passerait de -1,2% en 2012 pour osciller autour de 5% en moyenne entre 2013 et 2014. Le Gouvernement de transition du Mali a élaboré un Plan d’actions prioritaires d’urgence (PAPU), dont les principaux objectifs sont de rétablir le fonctionnement normal de l’administration, restaurer l’accès des populations aux services sociaux de base, et relancer l’économie. Le PUARE vise à  aider l’Etat à  répondre aux besoins sociaux et économiques urgents nés des crises successives que le pays a connues en contribuant à  sa mise en œuvre. Par ailleurs, cette opération, conforme à  la stratégie d’intervention de la Banque au Mali, est reflétée dans la Stratégie d’appui à  la gestion de la transition (2013 – 2014), qui s’articule autour de deux objectifs : atténuer l’impact de la crise et renforcer la résilience des populations et consolider la stabilité de l’Etat et les bases de la reprise économique. Les bénéficiaires du Programme sont, de façon générale, les populations maliennes dans leur ensemble, soit près de 15,4 millions d’habitants, et en particulier les populations habitant dans le Nord du pays, notamment celles qui ont été déplacées à  cause du conflit. Il s’agit plus spécifiquement de personnes vivant dans la précarité en raison de l’absence de services publics de base dans les zones sinistrées et à  leur engorgement dans les zones d’accueil. Les principales structures bénéficiaires sont constituées du réseau scolaire, des services de santé publique, et, plus généralement, de l’administration publique qui doit retrouver un fonctionnement normal. l’Etat pourra ainsi consolider sa légitimité et retrouver sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. A ce jour, les financements en cours accordés par le Groupe de la Banque africaine de développement au Mali s’élèvent à  près de 140 milliards de francs FCFA. La BAD est déterminée à  accroà®tre et à  renforcer son appui aux Etats fragiles et aux pays touchés par un conflit.

Marche des étudiants pour la reprise des cours : Un signal fort

«Â Chaque génération doit, dans une relative opacité découvrir sa mission, l’accomplir ou la trahir ». Cette formule lapidaire de Frantz Fanon hantait-elle les étudiants marcheurs du mercredi dernier ? Difficile de ne pas le penser au regard de la détermination des marcheurs de mettre fin à  leur calvaire de 100 longs jours d’oisiveté et de farniente. Le mot d’ordre était on ne peut plus clair : reprendre le plus tôt possible le chemin des amphithéâtres. l’objectif l’était tout aussi, ils refusent d’être sacrifiés sur l’autel des revendications corporatistes et catégorielles. A contrario, ils veulent bénéficier de leurs droits à  l’éducation pour accomplir leur devoir générationnel de fortifier l’édifice Mali. Revendications légitimes Plus d’un Malien a été séduit par la déferlante d’étudiants aux cris rageurs en faveur d’une reprise imminente des cours. Pour nombre de nos compatriotes, la marche du mercredi peut-être interprétée comme une amorce de révolution dans le microcosme scolaire. Ils s’accordent sur la justesse et la légalité de la revendication estudiantine. Et espèrent sur une rupture de stratégie de la part de la puissante Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM). En effet, les étudiants étaient réputés être abonnés aux sorties intempestives, débrayages et autres vacances fantaisistes. Sans oublier leur inféodation aux hommes politiques qui avait fini de porter un sacré coup à  l’école malienne. Le piteux niveau des élèves et étudiants depuis une vingtaine d’années en est une illustration éloquente. Signal fort Mamadou Kéita, professeur d’anglais à  la retraite, ne cache pas son émotion : «Â C’’est un signal fort envoyé par les étudiants qui prennent conscience de l’importance des études. J’avoue être agréablement surpris par cette attitude de l’AEEM. C’’est de bon augure pour la suite ». Son collègue Adama Traoré, professeur de Mathématiques embouche la même trompette : «Â cette marche marque une rupture dans le bon sens pour l’AEEM. Les étudiants ont compris qu’ils sont maà®tres de leur avenir qui passe par les études ». Il faisait partie des marcheurs du mercredi et fonde beaucoup d’espoir quant à  une issue favorable de leur revendication. Il, C’’est Makan Kéita, étudiant à  la faculté des sciences juridiques et politiques, en compagnie de ses camarades de fac qui se retrouvent tous les jours chez lui autour du thé pour noyer leur stress et ennui. l’aspirant juriste et ses camarades formulent en chœur le vœu de reprendre très bientôt le chemin des facultés. Le meilleur vœu qui soit pour eux pour ce nouvel an ! .

Rentrée difficile pour l’Université de Bamako

Il n’est pas encore 8h00 à  la Faculté des sciences et techniques (FAST) de Bamako. Dans l’un des amphithéâtres, une cinquantaine d’étudiants attendent leur professeur de géologie en vain. «Â Nos professeurs ne sont pas assez réguliers. On dirait qu’ils ont d’autres chats à  fouetter », se plaint un étudiant assis au premier rang. Au fond de la salle, d’autres d’étudiants font part de leur indignation. «Â Nous demandons aux professeurs d’honorer leur contrat avec l’Etat. Ils doivent montrer l’exemple », lance le plus prolixe d’entre eux. Un enseignant soutient que l’emploi du temps proposé par les départements d’enseignement et de recherches (DER) de la FAST n’arrangent pas forcement ses collègues . Selon lui l’administration ne tardera pas à  les réajuster. Des amphis toujours bondés Après plus de six mois de pause forcée et la division de l’Université de Bamako en quatre facultés, de nombreuses filières n’ont pas encore d’emploi du temps ni de cours. C’’est le cas de la section Philosophie de la Faculté des lettres, langues, arts, et sciences humaines (FLASH) et du DER des Sciences de l’éducation. Les cours n’ont en fait véritablement repris que pour les premières années en Sciences juridiques, en Géographie et en Histoire. Un retard imputable au manque d’infrastructures pour le déroulement des cours. A la Flash, seul le DER « Lettres modernes » a pu caser ses étudiants, grâce au faible effectif dans cette filière. L’un des amphithéâtres de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS), conçu pour 500 personnes, accueille quant à  lui 2200 étudiants. La ministre reconnait la persistance de problèmes Dans ces conditions les étudiants doutent que l’année universitaire soit partie pour de bon, même s’ils admettent une certain amélioration des infrastructures. «Â Les mêmes problèmes persistent, témoigne Sidiki Traoré, responsable de classe à  la FLASH. On s’attendait à  de nouveaux amphi et de nouveaux enseignants. Nous avons toujours les mêmes enseignants, pas forcement au top… » l’administration universitaire reconnaà®t que le manque d’enseignants est préoccupant. Pour pallier à  cette carence, certaines facultés ont été contraintes de recruter de jeunes assistants moins qualifiés. Un directeur de DER à  la Flash affirme que 80% des enseignants sont des assistants. «Â l’Etat ne forme pas assez de professeurs pour répondre au besoin », explique le Dr Daouda Sakho, maà®tre de conférences à  la FSJP. Des lits encore insuffisants Commes les amphis, les lits manquent dans les résidences universitaires. Même si des travaux ont été réalisés par l’Etat pour plus de 2 milliards de FCFA, le pavage de la cour de l’internat de la Fast n’est pas encore achevé et les 2200 nouveaux lits ne suffisent pas encore à  loger les milliers d’étudiants sans logis à  Bamako. « La finition des travaux de la Cité universitaire serait une très bonne chose », indique Moctar Sylla, agent de saisi au Centre national des œuvres universitaires. Le complexe universitaire de Kabala devrait quand à  lui être opérationnel pour la rentrée prochaine. En attendant, des immeubles ont été loués dans la capitale.

Côte d’Ivoire : Timide reprise du travail chez les fonctionnaires

Lundi 18 avril 2011. Cela fait exactement une semaine jour pour jour que l’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo a été mis aux arrêts par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. A la suite de cette arrestation, le nouveau Président de la République Alassane Ouattara, entré en plein possession de son pouvoir, a appelé ses compatriotes à  la reprise du travail. Nous avons visité quelques services administratifs pour voir si cet appel a été attendu. Ce lundi matin donc, il est 10 heures passées lorsque nous arrivons à  la fonction publique, au Plateau. Ce n’est pas l’affluence des jours ouvrables ordinaires que connait ce lieu. Pour autant, l’endroit n’est pas désert. Quelques agents assis à  l’intérieur de la cour lisent tranquillement les journaux du jour. Lorsque nous déclinons notre identité, les deux gendarmes montant la garde à  l’entrée du bâtiment principal nous laisse entrer à  l’intérieur. Le sous-sol du bâtiment qui donne accès au premier étage est encore dans un état délabré. La poussière et l’odeur de la moisissure sont un peu partout. La terrasse est quelque peu inondée par l’eau coulant certainement des climatiseurs. Au premier étage, ce n’est pas non plus la reprise du travail après un week-end ordinaire. Mais des agents sont à  leur poste. Ils nous informent qu’ils ont répondu à  l’appel de leur nouveau patron, Gnamien Konan, nouveau ministre de la Fonction publique et de l’Emploi. « Vous êtes ici dans le bureau des pensions. C’’est ici que nous traitons les dossiers des retraités. Nous sommes à  notre poste. Mais il faut avouer que cela n’est pas facile », confie un agent. Pour lui, les gens ne pourront reprendre le service que lorsqu’ils auront de l’argent. « Un fonctionnaire qui a un salaire de 100 000FCFA et qui passe deux mois sans percevoir ce salaire, vous comprenez que C’’est compliqué pour lui de reprendre le travail après une telle crise. C’’est ma fille qui m’a donné 1000 FCFA pour venir au travail. Les gens sont prêts. Mais, en plus des moyens financiers, il y a le problème de transport, surtout pour ceux qui sont à  Yopougon », indique un autre agent. Au moment o๠nous quittions les lieux, le ministre Gnamien Konan était en réunion avec les principaux directeurs de son département. A la trésorerie générale d’Abidjan sud par contre, il y a de l’animation. Les agents font le rang devant le vigil pour marquer leur présence. D’autres se donnent des accolades. On se croirait à  une reprise des cours après de longues vacances. Assistante comptable Mlle Kouakou Amoin Thérèse ne cache pas sa joie de reprendre le travail. Pour elle, il ne fait aucun doute que la vie commence à  reprendre son cours normal à  Abidjan. « Je viens du Plateau-Dokui (commune d’Abobo). J’ai pu rallier le Plateau sans grande difficulté. Après mon inscription sur la liste du vigile, je monte à  mon bureau pour voir mon patron », indique-t-elle. Au quatrième étage, le directeur général du budget et des finances, M Tahi Michel Martial est à  son bureau, s’apprêtant à  recevoir les sous-directeurs. l’année 2011, confie-t-il à  la presse nationale et internationale commence véritablement pour la Côte d’Ivoire en ce lundi 18 avril 2011. Pour ce premier jour de travail, l’urgence note-t-il est de régler le salaire des quelques 120000 à  130 000 fonctionnaires ivoiriens. « Les services ont commencé à  travailler pour que les pièces justificatifs qui permettent le positionnement des salaires soient classés. Le Président de la République a promis de payer les salaires et les arriérés de salaires. C’’est cela la priorité actuellement », affirme-il. Sa direction se réjouit-il, n’a pas subi de grands dommages, à  part les véhicules qui ont été emportés. « A la suite de l’élection du Président Alassane Ouattara, nous avons été reconduits à  notre poste, mais le gouvernement de l’ancien chef de l’Etat avait nommé un intérimaire à  ma place. Vraisemblablement mon bureau n’a pas été occupé, car je l’ai retrouvé tel que je l’ai laissé il y a 4 mois », note-t-il. De la trésorerie générale, nous mettons le cap sur les tours ministériels. Pour ce premier jour de reprise, après la fin de l’ère Gbagbo, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique habituellement logé à  la tour C, a dû tenir sa réunion de rentrée à  la tout B. « Nos bureaux sont encore fermés. Nous sommes à  la recherche de serrurier et d’huissier pour les rouvrir », explique M Hibault Alexis, directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo. Le cabinet, poursuit-il, a convoqué cette réunion afin de mettre à  la disposition du ministre les informations permettant une reprise effective dans les jours à  venir. «C’’est l’enthousiasme chez les agents. Tout le monde est content de reprendre le travail là  o๠nous l’avons laissé depuis le 04 décembre 2010 », indique le directeur de cabinet, non sans appeler les retardataires à  vite rejoindre le train. Le moins que l’on puisse écrire, C’’est que l’appel du Président de la République a été entendu par les fonctionnaires. Toutefois, l’ardeur de ces derniers semble être freinée par les difficultés de trésorerie et de déplacement. Tous attendent la réouverture des banques.