Oumar Aldjana : « L’ANSIPRJ va complètement intégrer le MNLA »

Oumar Aldjana, chef politique et militaire de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), jette l’éponge. Il met un terme à son combat armé pour défendre la cause peule et rejoint le MNLA. Les intrigues politiques des leaders peuls à Bamako, les divisions, la suprématie des combattants de la Katiba Macina dans le centre du Mali, l’ont amené à prendre cette décision. « Quelque part dans l’Azawad », où il se trouve actuellement, l’ancien leader de la cause peule a expliqué au Journal du Mali ce revirement brutal, ainsi que les nouveaux combats qu’il compte mener.

Pourquoi avez-vous décidé de cesser de défendre la communauté peule ?

J’ai décidé cela après avoir analysé la situation de la communauté peule, à Bamako et sur le terrain. J’arrête le combat parce que les Peuls ne sont pas solidaires. À Bamako, ils ne mènent que des luttes politiques, qui sont des luttes de revenus, pas pour un revenu général, mais pour un revenu individuel ou de groupe. Ils sont très mal organisés, ils n’ont pas pu faire sortir la communauté de la crise. Tous les responsables de ces associations peules sont tous divisés. Nous n’arrivons plus à nous comprendre autour d’un même objectif. Je ne serai pas un pion du virus qui frappe ma communauté. J’ai voulu contribuer à la cause des Peuls et non créer le désordre. Mais je continuerai, en tant qu’observateur, à soutenir la cause peule à 100 %.

Comment vos hommes ont-ils réagi à votre décision ?

Vous savez, sur le terrain, beaucoup de Peuls sont engagés pour mener une lutte qui est le djihad.  Moi, je suis dans ma région et j’applique ma religion, mais je ne suis pas prêt à me convertir ou à convertir les miens à intégrer les rangs des moudjahidines. Les Peuls qui ont embrassé cette cause refusent qu’il y ait une autre force peule sur le terrain, une force qui ne soit pas djihadiste. Je ne souhaite pas combattre ces gens et mes moyens ne me permettent pas de les combattre. Après de longues concertations avec nos différents bureaux politiques, mes hommes ont convenu que mon idée était la meilleure, car nous ne sommes pas actuellement en position de combattre les djihadistes. Je sais que beaucoup de Peuls ne vont pas me comprendre, mais le temps seul me jugera.

Que va devenir votre mouvement, l’ANSIPRJ ?

L’ANSIPRJ, branche politique et combattante, va complètement intégrer le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et désormais en suivre les règlements et idéaux.

Pourquoi le MNLA ?

Je faisais partie du MNLA avant de fonder l’ANSIPRJ. Je crois en ce que le MNLA fait, j’ai confiance en Bilal Ag Acherif. Je n’ai jamais démissionné du MNLA. Il n’y a jamais eu une rupture de contact entre nous. J’ai été démarché par plusieurs mouvements, comme le CPA, le HCUA, le MAA. Je ne veux pas faire partie d’un groupe qui lève son arme pour l’injustice ou l’amalgame. Je crois donc qu’il est mieux de revenir dans mon mouvement, le MNLA.

C’est une bonne opération pour le MNLA, avec les listes de combattants à fournir en vue du DDR. Combien êtes-vous à le rejoindre ?

Effectivement, notre venue au MNLA va nous permettre d’intégrer et de respecter le processus de l’Accord d’Alger. Je n’ai pas le nombre exact de nos combattants qui vont rejoindre le MNLA, parce que chez nous c’est la majorité qui compte et que cette majorité a été d’accord pour rejoindre le mouvement.

Que pouvez-vous apporter au MNLA, alors que son aura est affaibli au sein de la CMA ?

Je vais désormais me battre pour l’Azawad et pour la communauté nomade, pour tout ce que Bilal Ag Achérif peut demander et qui est légitime. Pour moi, la CMA fait trop profil bas. Quand je vois ces multiples rencontres à Bamako, ces chefs rebelles qui sont trop intéressés par les perdiem alors que des communautés leur on fait confiance pour les mettre à leur tête, cela me déçoit beaucoup. Je ne comprends pas tous ces chefs rebelles qui siègent à Bamako. Je suis Peul, mais aussi Tamasheq. Je veux mener ces combats au côté de mes frères nomades, car la lutte continue.

 

CSA ministériel : un accord en vue entre la CMA et la Plateforme

Un pas vient d’être franchi dans la mise en œuvre l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Les ennemis d’hier, CMA et la Plateforme, semblent enterrer la hache de guerre pour donner une chance au dialogue intergroupe.

Ce vendredi 10 février se tient à l’hôtel Amitié le Comité de Suivi de l’Accord (CSA) ministériel, en présence d’une délégation de la CMA conduite par les secrétaires généraux du MNLA, du HCUA et du MAA (Bilal Ag Achérif, Alghabass Ag Intalla et Ibrahim Ould Sidati), des représentants de la Plateforme et d’autres mouvements dissidents.

Il s’agit au cours de cette rencontre de haut niveau, de donner un coup d’accélérateur au processus de paix et de réconciliation au Mali en panne depuis quelques temps.

En tout cas l’espoir est permis. Le leader de la plateforme Me Harouna Toureh était à Kidal le 07 février dernier où il a échangé avec les leaders de la CMA. Cette visite visait à ramener les ex-rebelles dans le processus de paix, après que ces derniers aient suspendus leur participation aux travaux du comité de suivi de l’Accord. « Je suis venu voir mes frères de la CMA qui ont suspendu leur participation aux instances du CSA pour des raisons qui leur sont propres, mais que nous partageons. La CMA est un élément clé du processus, son absence pèse beaucoup sur la mise en œuvre de l’accord», explique Me Harouna Toureh.

Même si le déplacement de Me Toureh est considéré au sein de la Plateforme comme une initiative personnelle, il a été tout de même très apprécié au niveau de la CMA. «Cette visite a été vraiment positive parce que ces derniers temps, la Plateforme et la CMA se sont beaucoup concertées pour avoir une nouvelle vision politique et mettre en place un cadre de travail qui va faciliter la mise en œuvre de l’Accord », souligne un cadre de la CMA. « Au cours de cette rencontre, Me Harouna Toureh nous a réaffirmé que les propos de Fahad ne l’engage pas du tout et que s’il y a un différend entre GATIA et CMA, ça se réglera entre eux hors de la Plateforme », a-t-il ajouté. Malgré cette différence d’appréciation entre les responsables de la Plateforme, le secrétaire général du GATIA Fahad Ag Mahmoud a souligné une possible entente entre la CMA et la Plateforme au cours de cette réunion de haut niveau.

« Entente » à Bamako, bras de fer entre Gatia et CMA à Kidal

Tandis que les chefs des groupes armés sont tous à Bamako, depuis dimanche, pour entériner le document d’Entente avec le gouvernement et prendre part à l’anniversaire de la signature de l’Accord de paix et de réconciliation. Ce début de semaine a vu un fort regain de tension entre le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), occultant par là même ce qui se passe dans la capitale malienne.

Le partage de la gestion socio-économique et sécuritaire de Kidal et des villes de la région, semble encore être au coeur des tensions entre mouvements armés à Kidal. Le pillage, de l’entrepôt de vivre du Programme Alimentaire Mondial (PAM), le 6 juin dernier, a été un point d’orgue dans les tensions vives qui règnent entre ces deux groupes. Le Gatia se sentant lésé dans ce partage qui bénéficie majoritairement à la CMA. Depuis, la situation va en se dégradant. Le Gatia a établi deux checkpoints de sécurité autour de Kidal, sur la route venant de Gao et sur celle menant à Tessalit, un autre checkpoint a été dressé à Tessalit. «  À présent ils contrôlent et taxent les camions qui desservent les villes en vivre, les camions qui quittent Gao et surtout ceux qui viennent d’Algérie. Ce n’est pas pour les bloquer, ils les arrêtent et leur font payer des taxes. Ça a fortement déplu à la CMA et ça a rehaussé le niveau des tensions qui existaient déjà déjà entre eux », révèle une source locale. Le Gatia a indiqué que ces checkpoints étaient des mesures de sécurité car le quartier de Kidal qu’ils contrôlent se trouve sur cet axe. Dimanche soir, au plus fort des tensions, des salves de tir à l’arme lourde ont raisonné dans la ville de Kidal, provenant des deux camps. Ces tirs avaient pour but d’intimider l’adversaire et de mettre les armes à niveau, en vue d’un éventuel conflit. Des renforts ont rallié la ville, des deux côtés, et les combattants patrouillaient en tenue et en arme, faisant craindre à la population l’imminence d’un affrontement.

Sur place, confrontée à la dure réalité du carème, à la chaleur, à l’absence de courant électrique et aux tensions entre groupes armés, la population ne semblent pas touchée par les tractations des chefs à Bamako. « On en entend parler sur les réseaux sociaux, sinon les gens ici ne commentent même pas ce qui se passe là-bas», indique cet habitant. La préoccupation première de la majorité, c’est qu’il n’y est pas d’affrontement. « Ce qui est en train de se jouer c’est plus un bras de fer entre le Gatia et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), pour avoir le leadership. Même si les autorités interimaires determineront qui dirigera, il va y avoir des oppositions vives, pour trancher qui de la CMA ou de la Plateforme aura la gestion de la ville. C’est une bataille de poste », confie cet employé d’une ONG locale.

À Kidal, les services sociaux ne sont plus présents depuis 2012, il n’y a pas d’école, pas d’hôpitaux, la ville ne connaissait pas ces problèmes avant la crise. « Le retour de l’administration et de l’armée, la majorité des gens le souhaite. Mais la majorité reste silencieuse car elle craint la minorité qui dirige. Dans cette minorité, une petite partie ne souhaite pas un retour de l’État, mais maintenant ils sont perdus. Leur chef, Bilal Ag Achérif, est arrivé à Bamako dimanche dernier, pour participer à l’anniversaire de l’Accord. Depuis, ils disent que Kidal est vendu, et ils n’ont plus d’espoir sur personne. Que ce soit chez les groupes armés ou dans la population, les gens sont devenus fatalistes », conclut cette source.

Bilal Ag Achérif : « l’essentiel n’est pas la signature de l’Entente, mais plutôt comment l’appliquer sur le terrain ».

Les secrétaires généraux de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dont Bilal Ag Achérif, et plusieurs protagonistes de l’Accord d’Alger ont pris part, lundi 20 juin à Bamako, à l’anniversaire de la signature de l’Accord de paix et de réconciliation. Les parties, soutenues pas la médiation algérienne et la communauté internationale, ont signé ce même 20 juin, un document intitulé « Entente » qui fixe le calendrier et les modalités de mise en oeuvre des autorités interimaires. En marge de ces rencontres officiels, Bilal Ag Achérif, secrétaire général du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), a répondu aux questions du Journal du Mali.

Nous sommes à l’an I de la signature de l’Accord de paix, le jugez-vous toujours satisfaisant ?

La CMA, a négocié toute une année à Alger avec le gouvernement malien. Nous avons signé l’Accord malgré les lacunes et les réserves, c’est notre accord et nous l’assumons. Nous avions fait beaucoup d’observations et d’amendements par rapport à l’Accord et si ces amendements et observations avaient été pris en compte, aujourd’hui on n’en serait pas là. La population malienne, le gouvernement en particulier et la population qui vit dans des zones qu’on appelle Azawad, doivent tirer des leçons des accords passés au cours de cinquante ans de conflit périodique. Il n’est pas utile de répéter les mêmes erreurs qui nous conduisent au même résultat. Le Mali n’a pas su trouvé de solution au conflit qui l’oppose à l’Azawad. Ce qui fait que le conflit revient tous les cinq ou dix ans. On a perdu tout ce temps, alors que nous pouvions oeuvrer à la construction et au développement d’une démocratie dans une cohésion sociale entre les populations où chacun ait son droit.

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Est-ce que votre présence à Bamako pour ce premier anniversaire est un signal fort pour la paix, lorsqu’on que sait vous étiez absent lors de la signature de l’accord ?

Pendant toute une année, nous avons observé comment s’établissait la confiance, le désir et la bonne volonté de tout un chacun pour appliquer cet accord, malgré les lacunes et les réserves que nous avions. Aujourd’hui, il est nécessaire que nous soyons là pour appuyer et aider à faire avancer le processus. Le président IBK a appelé les mouvements, leurs chefs, pour vraiment créer une mesure de confiance et nous avons répondu positivement à son appel, afin qu’on puisse avancer dans cette phase du processus pour obtenir un résultat concret sur le terrain. Le fait que nous soyons présents à Bamako, c’est pour réaffirmer notre volonté pour la mise en œuvre de cet accord. Pour nous, la paix, la vraie paix, c’est quand le simple citoyen sent qu’il y a du résultat. Ce n’est pas seulement entre les chefs, dans les bureaux ou dans les réunions, que la paix doit être effective, il faut que les populations des campagnes, hameaux en bénéficient. Il y a la paix lorsque des milliers de réfugiés rentrent chez eux et se sentent en sécurité.

Peut –on dire qu’avec cette « Entente » signée, il y a une confiance mutuelle assumée entre les groupes armés et le gouvernement ?

Pour moi, la confiance entre les parties est une chose qui vient au fur et à mesure qu’on avance dans l’application de l’Accord, qu’on avance dans le respect des engagements. C’est comme cela qu’on pourra gagner la confiance de l’un et de l’autre. Cela n’est possible que lorsqu’on travaille et qu’il y a du sérieux. Pour moi la signature du document intitulé ‘’Entente’’ est une étape très importante dans la mise en œuvre de l’accord. Mais l’essentiel n’est pas la signature de l’Entente, mais plutôt comment l’appliquer sur le terrain.

Le calendrier d’exécution des mesures, dans ce document d’Entente, n’est-il pas trop ambitieux ?

Si on se conforme au calendrier de la mise en œuvre de l’Accord, on devrait déjà en avoir fini, parce que les mesures devaient intervenir 60 jours après sa signature. Nous sommes fin juin, dans le calendrier, on doit commencer le travail à la mi-juillet. Il s’agira d’un test pour voir si les engagements sont respectés, ce qui créera plus de confiance. Cela dépendra de la mise en place du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). Aujourd’hui, le seul appareil ou mécanisme sur lequel, il y a unanimité, c’est le MOC. On doit lui donner les moyens et les matériels nécessaires afin qu’il mène sa mission pour sécuriser les zones. Sur ce point, il y a l’engagement de la communauté internationale.

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Justement par rapport à ce financement du MOC ,une réunion était prévue avec les partenaires techniques et financiers, où en sommes-nous exactement ?

C’est vrai, il est prévu de faire une rencontre avec les partenaires par rapport à ce point, mais ce qui est demandé est plus grand que les réponses de ce document. Le MOC est là, et a besoin de beaucoup d’aide. Aujourd’hui, le MOC n’existe que symboliquement, un peu à Gao, alors qu’il doit exister dans les cinq régions. Cela demande de fournir encore des efforts de la part des mouvements armés, du gouvernement malien et des partenaires. Pour que le MOC existe réellement sur le terrain, et pouvoir concrétiser ce qui est prévu dans l’Accord, c’est-à-dire respecter les dates et les chronogrammes, il faut un MOC robuste pour mener à bien la mission de sécurisation.

La signature de cette « Entente » a-t-elle été possible grâce à la médiation algérienne ?

L’Algérie a joué un rôle très important depuis le début des négociations, mais le résultat de cette Entente revient en premier lieu aux parties, gouvernement malien et mouvements signataires. En plus, toute la médiation internationale a joué un rôle important pour qu’on arrive à ce résultat. Mais le plus grand rôle revient aux parties.

Certains observateurs disent que ces autorités intérimaires sont une sorte de fédéralisme qui ne dit pas son nom, quel est votre avis sur la question ?

Le document qui est signé n’est que l’interprétation de l’Accord, c’était prévu dans l’Accord et ce n’est pas une chose nouvelle. Il s’agit juste de mettre en place ces autorités intérimaires dans les cinq régions de l’Azawad communément appelé Nord Mali. On ne doit pas avoir peur de ces appellations, l’essentiel c’est de construire un mécanisme, créer un climat pour que les populations que nous représentons tous, puissent vivre en paix et en harmonie entre elles pour un développement durable. Ce document appelé Entente n’est rien d’autre qu’une partie de l’Accord, donc, il n’y a pas lieu de parler de fédéralisme.

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Selon vous, le fédéralisme peut-il être une solution viable pour le Mali ?

On doit tout d’abord se poser certaines questions et la première c’est de savoir, quelles sont les solutions qui ont été trouvées aux différents problèmes qui se sont succédés depuis 1950. C’est-à-dire, si nous regardons depuis 30 ans tous les accords qui ont été signés avec les mouvements de l’Azawad, quels sont les accords qui ont apporté la stabilité pour le Mali ? Les Maliens doivent avoir le courage de trouver une solution aux problèmes qui sont posés à travers le dialogue. Il y a aujourd’hui des pays qui sont centralisés sur un pouvoir mais qui sont très faibles, il ya aussi des pays qui sont fédéraux mais plus forts. On doit sortir de cette prison qui consiste à croire que dès qu’on parle de fédéralisme, c’est affaiblir le Mali. Ce n’est pas le fédéralisme qui affaiblit le Mali, ce qui l’affaiblit c’est ce conflit à répétition qui nous ramène chaque année à la case de départ.

Peut-on obtenir une paix durable alors qu’il y a des tensions réelles, actuellement, entre groupes armés au nord ?

Aujourd’hui, il y a deux conflits différents. Le conflit entre le nord et le sud qui a fait profiter les autres conflits. Ce qui a même créé le conflit interne aux mouvements, entre les communautés et même à l’intérieur de Bamako. Les nombreux coups d’États sont les conséquences directes de ce conflit. Dès qu’on trouvera une solution exacte et adéquate à ce conflit entre le Nord Mali et le pouvoir central à Bamako, beaucoup de ces conflits vont disparaitre automatiquement, car ils ne sont que des conséquences. Il y a ce nouveau fléau, le terrorisme international, qui est rentré chez nous et a commencé à rendre la situation plus confuse, plus difficile et plus compliqué. Pour faire face à ce conflit qui est international, il faut d’abord résoudre le problème politiquement et unir nos rangs.

Tout récemment la France a clairement, par la voix de son ministre de la Défense Jean Yves le Drian, accusé le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) d’être un obstacle à la paix, que pensez-vous de cela ?

Je crois que le HCUA est un mouvement membre de la CMA et la CMA est un seul organe, qui a fourni beaucoup d’efforts pour arriver à trouver une paix. Les mouvements sont très solidaires entre eux, mais la CMA ne peut pas protéger les individus qui posent des actes solitaires qu’ils soient terroristes ou non. C’est-à-dire que tout individu qui mène des activités pareilles est condamnable par la CMA. Les mouvements qui composent la CMA ont beaucoup contribué pour la paix, mais chaque mouvement à son identité, mais ils ont tous beaucoup aidé pour parvenir à accomplir la mission, qui est de trouver une paix définitive.