Ouverture à Brazzaville du 5-ème Forum « investir en Afrique »

Le 5-ème Forum « investir en Afrique » s’est ouvert ce mardi à Brazzaville en présence de cinq chefs d’État du continent et sous le thème « Tirer parti des partenaires pour promouvoir la diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines ».Félix Tshisekedi de la RD Congo, Faustin Archange Touadera de la République centrafricaine, João Lourenço de l’Angola, Paul Kagame du Rwanda et de Denis Sassou N’Gesso de la République du Congo ont pris part à l’ouverture des travaux du forum dont le but est de promouvoir la coopération entre la Chine et l’Afrique et d’accélérer les investissements sur le continent.

Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union européenne, est également présent à ces travaux qui réuniront jusqu’au 12 septembre 500 délégués venus de tous les horizons de la planète.

Organisé par le Congo, en partenariat avec la Chine et le groupe de la Banque mondiale, ce rendez-vous de l’Afrique et de la Chine vise notamment à promouvoir la diversification des économies africaines, la création d’emplois, afin de relever le niveau de vie des populations africaines dont près de 70% vivent en dessous du seuil de la pauvreté.

Le forum de Brazzaville intervient après, ceux tenus à Addis-Abeba en Éthiopie en 2015, à Greangdong en Chine en 2016, à Dakar au Sénégal en 2017 et en 2018, à Changsha en Chine.

Discours présidentiel et bataille au port de Douala en vitrine dans les journaux camerounais

Les journaux camerounais parus mardi supputent abondamment sur la teneur du discours à la nation, annoncé dans la soirée par le chef de l’État, évoquant par ailleurs la bataille qui fait rage au sujet de la gestion du parc à conteneurs du Port autonome de la métropole économique, Douala (PAD).«Le Cameroun en crises : Paul Biya parle». Sans donner l’impression d’avoir lu dans une boule de cristal, Le Jour plante le décor sociopolitique de l’adresse radiotélévisée de Paul Biya à ses concitoyens. Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui en fait sa grande manchette, se contente, en pages intérieures, de publier le communiqué laconique du directeur du cabinet civil de la présidence de la République.

«Le président va (enfin) parler. Le chef de l’État va s’adresser à la nation. Une fois n’étant pas coutume, le capitaine du navire des «grandes opportunités» rompt avec la tradition qui veut qu’il ne prenne la parole que deux fois seulement en une année (31 décembre et 10 février), pour imposer un nouveau discours en début septembre», soupire Le Messager.

«Climat sociopolitique délétère : ce que dira Biya aux Camerounais ce jour», renchérit Émergence, qui s’attend à «de nombreuses annonces», «à l’heure où le pronostic vital du pays est engagé». Moins excessif, Le Messager estime que le mystère autour du contenu de la communication de celui qui est, par ailleurs, le président national du Rassemblement démocratique du Cameroun (Rdpc, au pouvoir), n’empêche pas les observateurs de supputer.

«Au regard de la crise sécuritaire dans laquelle le Cameroun baigne depuis trois ans, il est fort à parier que Paul Biya évoquera enfin les contours du fameux dialogue inclusif que les Camerounais, notamment ceux de la partie anglophone, appellent de tous leur vœux.»

Et Mutations de rappeler que ce discours avait déjà connu, samedi dernier, une tentative avortée. Et, pour lui, le message présidentiel devrait logiquement, entre autres, porter sur les questions d’actualité au rang desquelles la résolution de la crise anglophone, en cours depuis 3 ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La sortie présidentielle, insiste la publication, fait suite à la tournée effectuée en mi-mai dernier dans ces deux régions par le Premier ministre, chef du gouvernement. A cette occasion, Joseph Dion Ngute avait annoncé l’offre de dialogue du «mendiant de la paix» qu’est Paul Biya.

Le seuil des angoisses est atteint, constate Le Point Hebdo, décrivant un leader ayant perdu le sommeil face aux multiples départs d’incendie à travers le pays.

Et, s’il y a une flamme qui ne semble pas vouloir s’éteindre, c’est bien celle autour du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition). En effet, rappellent Émergence, Le Jour et Le Messager, non seulement le leader de la formation, Maurice Kamto, son état-major et une centaine de ses partisans se trouvent derrière les barreaux pour avoir tenté de contester les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, mais, en plus la veille, son vice-président, Mamadou Mota, a été condamné à 2 ans de prison ferme dans le cadre de la mutinerie survenue le 22 juillet dernier à la prison centrale de la capitale, Yaoundé.

Chez Le Détective, le sujet dominant se trouve au PAD, une place portuaire aujourd’hui au cœur de la tourmente avec l’étrange mise à l’écart du concessionnaire du parc à conteneur, le groupement franco-suédois Bolloré-APMT. Et l’hebdomadaire de dénoncer des manœuvres sibyllines, en dehors des voies juridiques et règlementaires, visant à évincer précocement l’opérateur dont le contrat court pourtant jusqu’en 2023.

La confirmation de cette mise à l’écart constitue la principale manchette de Le Quotidien de l’Économie, qui s’exerce à soupeser les chances des deux principaux consortiums en lice : le géant émirati Dubaï Port Word et l’italo-suisse Terminal Investment Limited.

Mais qui en veut donc tant au groupe Bolloré au Cameroun ? s’interroge pour sa part Tribune d’Afrique, n’hésitant pas à évoquer «un complot» visant à attribuer la gestion du parc à conteneurs au 2ème groupement cité.

Pour CamerPress, la messe est loin d’être dite car l’actuel opérateur a saisi les tribunaux compétents pour contester la tentative d’éjection de la plus grande place portuaire du Cameroun.

Cameroun : 3,157 milliards FCFA pour rebâtir l’école en régions anglophones (ministre)

L’État camerounais a décidé du déblocage d’une enveloppe spéciale de 3,157 milliards FCFA pour reconstruire les écoles dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dévastées depuis 3 ans par un conflit sécessionniste, a appris APA lundi auprès des services compétents du ministère de l’Éducation de base (Minedub).Ce fonds sera dédié à la reconstruction des infrastructures scolaires publiques et privées détruites par le conflit armé, avec un reliquat sous forme de subvention au fonctionnement desdits établissements, dont le nombre n’a toutefois pas été précisé.

Reste que cet investissement d’urgence apparaît insuffisant, si l’on s’en tient aux estimations du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) qui évalue à «au moins» 11 milliards FCFA, pour l’année scolaire 2019-2020, la mise nécessaire à l’urgence scolaire dans les zones impactées.

Pendant les trois dernières années, l’organisme onusien précise que plus de 80% des écoles ont été fermées Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mettant plus de 600.000 enfants hors du circuit éducatif.

Sur le terrain même, les échos recueillis via l’électronique par APA font état d’une reprise toujours timide des classes, à l’entame de la 2ème semaine des classes pour le compte de l’année scolaire 2019-2020. Ici et là en effet, les populations demeurent d’autant plus prudentes que les messages des milices séparatistes sur le sujet apparaissent contradictoires, entre ceux ayant décrété un «blocus» intermittent et les forces favorables à la fin des années blanches.

En face, les pouvoirs publics ont déployé une opération baptisée «#OpenShoolsNow», à laquelle sont associées diverses forces vives du pays et qui semble faire modérément recette.

Hyatt Hotels Corporation va construire deux hôtels au Cameroun

L’État du Cameroun et la société américano-canadienne Glenview SA, propriétaire de la chaîne internationale d’hôtels «Hyatt Hotels Corporation», ont signé deux baux emphytéotiques, d’une durée de 35 ans chacun, pour la construction d’établissements touristiques de classe internationale dans le pays, a appris APA ce lundi auprès du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf).La première convention porte sur l’érection, à Yaoundé, d’un hôtel cinq étoiles de 31 niveaux. La deuxième infrastructure sera érigée dans la cité balnéaire de Kribi, située à 280 kilomètres de la capitale politique. D’un coût global de 135 milliards F CFA, les travaux de construction de ces deux hôtels dureront 30 mois.

Selon le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), l’État camerounais mettra à la disposition de l’investisseur une assiette foncière sécurisée relevant de son domaine privé.

En contrepartie, « Hyatt Hotels Corporation » s’engage à verser une redevance domaniale dont le montant est préalablement convenu d’accord parties.

Eto’o, Mugabe, politique et justice en vedette dans les journaux camerounais

Les journaux camerounais parus ce lundi se font l’écho de la retraite annoncée de la star nationale du football Samuel Eto’o Fils, de même qu’ils s’intéressent à l’actualité politico-judiciaire ainsi qu’à la disparition de l’ex-président zimbabwéen, Robert Mugabe.En costume et nœud papillon, la main droite levée à la manière d’un artiste quittant la scène, le goléador et ancien capitaine de la sélection, les Lions indomptables, orne la couverture de L’Indépendant qui titre : «Samuel Eto’o : the end». C’était «Eto’o fils du Cameroun», salue Le Jour sous forme de baisser de rideau.

«L’artiste se retire», applaudissent également en chœur le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune et son confrère à capitaux privés Mutations, évoquant la fin de deux décennies prolifiques, pour le meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) avec 18 réalisations.

Considéré comme un des plus grands joueurs africains de tous les temps, Samuel Eto’o Fils a, rappelle L’Essentiel, remporté les Jeux olympiques de Sydney en 2000 et deux CAN (2000-2002) avec le Cameroun, été élu quatre fois meilleur joueur africain de l’année, record codétenu avec l’Ivoirien Yaya Touré. Dans son pays, rappelle le bihebdomadaire, il s’agit d’une icône à l’instar de Roger Milla.

Nommé au sein du Conseil du président de la Confédération africaine de football (CAF), notamment pour assurer les relations avec les fédérations, Samuel Eto’o compte bien troquer ses crampons contre le costume d’entraîneur, prévient Défis Actuels, qui lui consacre pas moins de 3 pages.

Sauf que, relativise The Guardian Post, avoir été un pur talent sur le terrain pendant 20 ans n’en fait pas forcément le meilleur sur le banc de touche. Dans tous les cas, tranche Cameroon Tribune, le «grand 9» est un homme charismatique ayant également fait ses preuves dans d’autres domaines à l’instar de la lutte contre le racisme, ou encore du droit à l’éducation et à la santé des enfants.

Aussitôt sorti des arènes sportives, voici que Défis Actuels, Eden, L’Anecdote, Le Jour, Essingan, Mutations et The Guardian Post rappellent qu’en fin de semaine dernière s’est ouvert, au tribunal militaire de la capitale, Yaoundé, le procès du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto et une centaine de ses partisans accusés, entre autres, d’«insurrection», «hostilité contre la patrie» et «rébellion».

«Ça commence bien», soupire Le Jour à propos de ce procès sous haute tension : plusieurs militants arrêtés pour s’être un peu trop rapprochés du lieu d’une audience à huis clos, puis relâchés, des médias refoulés et, finalement, une impression de gâchis politique, s’agissant de prévenus ayant simplement, et pacifiquement, décidé de dénoncer le «hold-up électoral» de la présidentielle du 7 octobre 2018.

C’était un show judiciaire, acquiesce Mutations, pendant que Défis Actuels et L’Anecdote décrivent le film d’une audience sous haute tension et que La Voix du Centre plante le décor d’«un déni de justice». Cameroon Tribune et Le Messager, pour leur part, annoncent le renvoi de la cause au 8 octobre.

À tous ceux qui se plaignent de ce que le procès se déroule devant un tribunal spécial, La Nouvelle rappelle cette «ruse de l’histoire» : depuis de longs mois, le président du MRC et ses avocats usent de tous les artifices juridiques pour que les prévenus ne soient pas jugés par le tribunal militaire alors que c’est M. Kamto himself qui, en son temps, a présidé la commission en charge de la mise sur pied des textes régissant actuellement ladite cour.

Avec la prétention proclamée de relater «les coulisses de l’affaire Kamto», L’Indépendant rentre de plain-pied dans la grogne actuelle des avocats du pays qui annoncent une grève du 16 au 20 septembre, un mouvement présenté comme une autre «bombe à retardement», pour le pouvoir.

Les choses semblent même se corser, répond en écho The Sun, précisant que la réunion de crise, convoquée la semaine dernière par le gouvernement, n’a pas permis de lever les équivoques. Totalement paniqué, le gouvernement se bat pour empêcher les avocats de faire grève, appuie The Guardian Post.

Ce sujet faisait-il partie du menu du discours avorté du chef de l’État, samedi dernier ? InfoMatin, Mutations et La Voix du Centre ne sont pas loin de le croire, qui ici semblent avoir été les seuls dans le secret de cette adresse exceptionnelle de Paul Biya, pour laquelle les médias à capitaux publics avaient déjà été mobilisés pour son enregistrement au palais présidentiel, et qui a avorté à la dernière minute sans la moindre explication.

Lunettes noires au-dessus d’un cri silencieux, la main droite ouverte en signe d’exhortation, Robert Mugabe occupe quasiment les trois-quarts de la couverture de The Post. Le bihebdomadaire de langue anglaise consacre un dossier à la vie et à l’œuvre de l’ex-président du Zimbabwe décédé vendredi à l’âge de 95 ans.

Un autre dirigeant révolutionnaire africain tire sa révérence, titre Eden, alors que Cameroon Tribune évoque revient sur ses batailles pour la libération de son pays du joug de l’apartheid.

Avec lui, la toile perd son plus grand citateur, soupire L’Essentiel : les internautes ont souvent fait de Robert Mugabe l’auteur de plusieurs proverbes, conseils et blagues, et sa disparition est saluée par une touche d’humour à la hauteur de ses citations.

Samuel Eto’o : célèbre en football, malheureux en affaires

Des flots d’hommages enregistrés depuis que, samedi dernier, à 38 ans, il a annoncé sa retraite des stades de football, l’on ne retient que le talent du célèbre «numéro 9» camerounais Samuel Eto’o Fils, un homme qui s’est pourtant cassé les dents dans le domaine des affaires.En février 2013, les employés Set’Mobile entrent en grève à travers le Cameroun pour réclamer le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire. Quelques semaines plus tard, la compagnie de téléphonie «Samuel Eto’o Mobile», lancée en grandes pompes le 22 décembre 2011, met la clé sous la porte.

L’enthousiasme, autour de l’aura du promoteur de l’entreprise au capital de 100 millions F CFA, s’était effondré en quelques semaines seulement. Proposant des formules prépayées de téléphonie mobile, disponibles sur le territoire via un réseau de distribution dédié, beaucoup se rendront rapidement compte qu’il ne s’agissait que d’un revendeur de services, dont la valeur tant vantée ajoutée était parfois plus onéreuse que ce que proposaient les opérateurs de téléphonie mobile dûment agréés.

Autour du promoteur Samuel Eto’o Fils, beaucoup questionnèrent le business-plan et surtout un entourage pas toujours désintéressé. Ce fut le même scénario en septembre 2014, lorsque cessèrent les activités de la section sportive de la Fondation Samuel Eto’o (Fundesport), domiciliée depuis 2005 dans la métropole économique, Douala, et qui promettait à ses pensionnaires à l’instar de Fabrice Essono Olinga, une belle carrière footballistique.

Le quadruple Ballon d’or africain tentera, au Gabon voisin, d’implanter un projet de la même veine, mais ne connaîtra pas davantage de succès. Entre-temps, le goléador, loin de se décourager, entreprend l’acquisition d’un terrain de 7,559 hectares dans la cité balnéaire de Kribi située à quelque 300 kilomètres de la capitale, Yaoundé, où est annoncée la construction d’un centre international de formation sportive.

Les tractations avec les populations autochtones sont menées avec l’aide du gouvernement, et des dizaines de millions de FCFA sont versés. Ici encore, le «Pichichi» laissera des plumes au bord de l’Océan atlantique.

En mi-novembre 2018, au sortir d’une audience avec le Premier ministre, l’ex-capitaine des Lions indomptables du Cameroun annonce la mise en œuvre d’un Programme international de charité 2019, associé à l’organisation par son pays de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Samuel Eto’o Fils annonce, entre autres, l’organisation d’un concert de musique, un match de gala avec des stars camerounaises et mondiales, soirée de gala pour la collecte de fonds en faveur de programmes sociaux destinés aux jeunes, ainsi qu’un autre programme de construction d’infrastructures sportives de proximité.

De ces autres projets, plus personne n’en parle depuis que la Confédération africaine de football (CAF) a, pour des raisons d’impréparation, attribué ladite compétition à l’Egypte et fait «glisser» celle du Cameroun en 20121.

«A la vérité, glisse un ami d’enfance du footballeur, si personne ne peut dénier à Samuel Eto’o Fils son altruisme légendaire, c’est également cette même générosité qui l’aura trahi avec un entourage sulfureux et parasite. Des courtisans nocifs, mauvais conseillers et qui l’avaient littéralement pris en otage.»

Aux dernières nouvelles, Samuel Eto’o Fils a fait le ménage autour de lui avant d’annoncer sa retraite sportive.

Xénophobie en Afrique du Sud : Félix Tshisekedi « consterné »

Le président Félix Antoine Tshisekedi de la RD Congo s’est dit, vendredi, « consterné » par les « événements malheureux » qui se passent en Afrique du Sud.« J’exprime mon inquiétude et ma consternation face à ce qui se passe en Afrique du Sud.  Des événements malheureux que je condamne avec la plus grande fermeté », a déclaré le chef de l’Etat congolais lors de l’ouverture à Kinshasa de la 5ème édition du Forum Makutano, un cadre d’échanges entre les secteurs privé et public.

Par ailleurs, des médias ont rapporté qu’en signe de protestation contre ces événements, le président Félix Tshisekedi a boycotté le 28ème  Forum économique mondial qui se tient du 4 au 6 septembre dans la ville sud-africaine du Cap.

Pendant ce temps, la capitale congolaise a vécu vendredi au rythme d’un chassé-croisé entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient s’en prendre, en guise de représailles aux actes de xénophobie commis contre les étrangers en Afrique du Sud, à l’ambassade et aux entreprises sensées relever des intérêts sud-africains.

Déjà jeudi soir, la police a dû s’employer efficacement en usant notamment des gaz lacrymogènes pour empêcher la mise à sac du supermarché « Shoprite » supposé appartenir à des Sud-Africains.

Vendredi matin, malgré l’omniprésence de la police dans les rues de Kinshasa, un shop de la compagnie de téléphonie mobile « Vodacom » a été incendié dans la commune de  Limete par des manifestants en furie. Cette société d’intérêts sud-africains qui revendique plus de 12 millions d’abonnés en RD Congo pour un chiffre d’affaires estimé à 420 millions USD a condamné, dans un communiqué largement diffusé à Kinshasa, les actes de xénophobie perpétrés en Afrique du Sud.

Par ailleurs, l’hôtel de ville  de Kinshasa n’a pas autorisé une marche de protestation prévue vendredi par des jeunes d’un parti  de la coalition au pouvoir au motif que  l’investiture du  gouvernement était prévue le même jour.

« Le climat politique caractérisé par l’investiture et la mise en place du gouvernement de la République dont les premiers jours d’existence doivent être apaisés », a-t-on  expliqué à l’hôtel de ville de Kinshasa.

Des ressortissants congolais figurent parmi les étrangers  visés par ces violences xénophobes en Afrique du Sud.

Bénin : six arrivées portent le gouvernement à 24 ministres

Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a procédé à un remaniement ministériel marqué par trois départs et six arrivées qui portent le gouvernement à 24 ministres.Au nombre des entrées, il y a celles de Véronique Tognifodé au ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance, d’Éléonore Ladekan Yayi au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de Jean-Michel Abimbola au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, d’Hervé Hehomey au ministère des Infrastructures et des Transports, de Sadia Assouma au ministère de l’Industrie et du Commerce et enfin d’Alain Orounla au ministère de la Communication et de la Poste.

C’est le Secrétaire Général du gouvernement qui a lu, jeudi soir, à l’antenne de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB, public) le décret portant composition de la nouvelle équipe gouvernementale.

Voici la liste du nouveau gouvernement du Bénin :

Ministre d’Etat en charge du Plan et du Développement : Abdoulaye Bio Tchané

Gardes des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation : Sévérin Quenum

Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération : Aurélien Agbénonci

Ministre de l’Economie et des Finances : Romuald Wadagni

Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique : Sacca Lafia

Ministre du Cadre de vie et du Développement Durable : José Tonaté

Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche : Gaston Dossouhoui

Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale : Alassane Séidou

Ministre du Travail et de la Fonction Publique : Adidjatou Mathys

Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance : Véronique Tagnifodé

Ministre de la Santé : Benjamin Hounkpatin

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Eléonore Yayi Ladekan

Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle : Mahougnon Kakpo

Ministre des Enseignements Maternel et Primaire : Karimou Salimane

Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts : Jean Michel Abimbola

Ministre du Numérique et de la Digitalisation : Aurélie Adam Soulé Zoumarou

Ministre des Infrastructures et des Transports : Hervé Hêhomey

Ministre de l’Industrie et du Commerce : Sadia Assouman

Ministre de l’Energie : Dona Jean-Claude Houssou

Ministre de l’Eau et des Mines : Samou Adambi

Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi : Modeste Kérékou

Ministre des Sports : Oswald Homeky

Ministre de la Communication et de la Poste : Alain Orounla

Ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la Défense Nationale : Fortunet Nouatin

Une mission technique du FMI attendue mardi à Brazzaville

Une mission technique du Fonds monétaire international (FMI) séjournera, du 10 au 16 septembre, à Brazzaville afin d’assister le gouvernement congolais dans la mise en œuvre de son programme économique et de préparer la première revue du programme de Facilité élargie au crédit (Fec), a annoncé Alex Segura-Ubirgo, conseiller et chef de mission pour le Congo au département Afrique du FMI dans une lettre reçue vendredi à APA.Grâce au programme de Facilité élargie au crédit (Fec), le Congo a bénéficié d’un montant de 227 milliards F CFA le 11 juillet dernier.

La mission technique du Fonds monétaire international (FMI) s’emploiera aussi à mettre à jour le cadrage macroéconomique, à effectuer l’analyse économique du Congo, à faire le point sur l’état d’avancement des réformes structurelles engagées par les autorités et à analyser les perspectives de succès de la restructuration de la dette congolaise.

Le Congo est frappé, depuis plusieurs années, par une sévère crise économique due à la volatilité des cours pétroliers (principale ressource du pays). Cette situation a précipité ce pays de l’Afrique centrale dans une récession économique avec des déficits budgétaires élevés.

Vers le recrutement d’un entraîneur pour les Lions indomptables du Cameroun (Fecafoot)

Le processus de recrutement d’un nouvel entraîneur pour l’équipe nationale est « en cours », a déclaré le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya, dans un tweet posté ce jeudi.« Un groupe de travail est penché sur la question et ne tardera pas à livrer les résultats. Plus globalement, nous sommes en train de travailler à une réforme de nos sélections nationales », a soutenu le patron de l’instance faîtière du football camerounais.

Toutefois, M. Mbombo Njoya n’a pas indiqué si le choix du nouveau sélectionneur se ferait après un appel à candidatures.

Suite à l’élimination du Cameroun en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, le technicien néerlandais Clarence Seedorf et son adjoint Patrick Kluivert ont été limogés en juillet dernier.

Tchad : hausse de 38,6% des recettes pétrolières au deuxième trimestre 2019

Les recettes pétrolières tchadiennes recouvrées au deuxième trimestre 2019 se chiffrent à 154,9 milliards de FCFA contre 111,8 milliards de FCFA à la même période de l’année dernière, soit une augmentation de 38,6%, renseigne une note du ministère des Finances parvenue à APA jeudi.« Cette amélioration des recettes pétrolières s’explique par l’augmentation en volume de la production de pétrole brut, la hausse du cours de Brent et la dépréciation de taux de change USD/FCFA », souligne le document.

« Le volume de la production et des exportations de pétrole brut augmente respectivement de 22,9 % et 23,9 % par rapport au 2e trimestre de l’année précédente ». Cette situation s’explique, d’après le document du ministère, par l’augmentation de la production de pétrole brut des opérateurs CNPCIC (+47,3%) bien que d’autres comme Glencore (-0,6%) et EEPCI (-11,1%) ont connu des baisses de production.

Par ailleurs, une hausse de la consommation de l’essence et du Fuel Lourd a été constatée, notamment au cours de ce trimestre, « respectivement de 21,1% et 184,6% par rapport au 2e trimestre 2018 ».

« En revanche, les consommations du gasoil, du kérosène et du gaz de pétrole liquéfié, quant à elles, diminuent respectivement de 7,8%, 0,1% et 4,5% par rapport au 2e trimestre 2018 », ajoute le même document.

Vent de crises en vedette dans les journaux camerounais

Les crises dans les secteurs de la justice, de la politique, de l’école et de l’économie s’affichent en bonne place dans les journaux camerounais parus jeudi.C’est une sorte de réquisitoire de la démocratie qui fait la grande manchette de Mutations avec l’ouverture, vendredi devant le tribunal militaire de Yaoundé, la capitale, du procès du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), Maurice Kamto et plusieurs cadres de sa formation, qui avaient entrepris de contester le «hold-up électoral» de la présidentielle d’octobre 2018.

Poursuivis pour «hostilité contre la patrie», «outrage au chef de l’État», «rébellion», «incitation à l’insurrection» et «terrorisme», les prévenus, manifestement convaincus de l’issue défavorable dudit procès, veulent désormais gagner la bataille de l’opinion. Et, même si leur présence à la barre est hypothétique, ces opposants sont théoriquement exposés sinon à la peine de mort, qui n’a plus été exécutée au Cameroun depuis plus de 3 décennies, du moins la prison à vie.

«Je m’attends à la peine de mort», déclare, dans les colonnes de Le Jour, l’industriel Jean-Baptiste Homsi, un des cadres du MRC incarcéré depuis le 28 janvier 2019, dans le cadre de la même affaire.

Reste qu’avant de juger les autres, la justice du pays se trouve elle-même sur le banc des accusés avec, rappelle The Guardian Post, la grève annoncée par l’Ordre national des du 16 au 20 septembre, pour dénoncer les maux dont souffre le corps judiciaire ainsi que les tracasseries et maltraitances dont sont l’objet ses membres.

Face aux risques d’enlisement, rapporte le quotidien à capitaux privés de langue anglaise, le ministre de la Justice et le chef de la police ont convoqué, la veille, les membres du barreau afin de s’accorder sur les multiples griefs soulevés par les femmes et hommes en robe noire.

Un groupe de travail a ainsi été annoncé à l’issue de ladite concertation de plus de 10 heures, renchérit son confrère à capitaux publics Cameroon Tribune. Selon le bâtonnier de l’Ordre, Charles Tchakounte Patie, cité par la publication, «la colère n’a pas été totalement dissipée, mais elle est quelque peu apaisée».

Mais davantage, cette publication focalise sur la reprise des classes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avec l’audience accordée, la veille, par le Premier ministre Joseph Dion Ngute au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la sous-région, François Lounceny Fall, lequel a appelé les populations de ces deux régions, en proie à une guerre séparatiste féroce, à laisser les enfants regagner l’école après deux années blanches.

Et The Post de constater que beaucoup se perdent dans cette histoire de reprise des cours sur fond de mot d’ordre de paralysie générale lancé par les sécessionnistes, de fusillades et de manipulation politique.

Pour L’Anecdote, il ne s’agit rien moins que d’une «duperie des sécessionnistes», qui tantôt se désolidarisent dudit mot d’ordre décrété par des séparatistes de la diaspora, qui eux-mêmes affirment avoir retrouvé le chemin de la raison, une autre fois tiennent un langage équivoque alors que leurs propres enfants, eux, poursuivent sereinement leur cursus scolaire en Occident et aux États-Unis.

«Bonne année scolaire 2019», titre L’Action, du nom de l’hebdomadaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), qui relaie les vœux du secrétaire général dudit parti à la communauté éducative, pour qui l’éducation des enfants est la promesse d’une citoyenneté compétente, dynamique et responsable pour la prise en charge des destinées du pays.

Et, alors que beaucoup ont les yeux rivés vers les zones sous conflit séparatiste, InfoMatin fait un constat tout aussi préoccupant : à Yaoundé, des centaines d’enfants sont encore dans la rue par manque de moyens financiers. C’est la même image que projette Le Jour, expliquant ce phénomène par les innombrables sollicitations auxquelles font face plusieurs parents généralement désargentés.

Sur le front de l’économie, L’Anecdote plante le décor autour du récent décret signé par le Premier ministre, défiscalisant les investissements afin d’attirer les opérateurs pour le développement des régions sinistrées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de l’Extrême-Nord où l’ombre de la secte islamiste Boko Haram continue de planer.

Une autre initiative de la même veine, qu’évoque Mutations, est la mise sur pied, par le ministère des Relations extérieures et l’Agence française de développement (AFD), d’un programme entrepreunarial en faveur de la réintégration des Camerounais vivant en Hexagone.

Quelques colonnes plus loin, la même publication salue, en matière d’aménagement routier, «la bonne pioche des travaux en régie» attribuées aux opérateurs privés. Un autre son de cloche vient pourtant de Cameroon Tribune, qui interpelle ainsi les mêmes prestataires : «Malgré les lourds investissements consentis par l’État en vue de doter le pays d’infrastructures de communication modernes, force est de constater que le secteur de la construction et de l’entretien des routes bitumées, ou en terre, montre quelques insuffisances.»

L’Oapi va s’investir dans le changement climatique (dirigeant)

Le directeur général de l’Organisation africaine de la propriété Intellectuelle (Oapi), Denis. L. Bohoussou, a déclaré à APA que l’institution dont il a la charge va désormais s’investir dans le changement climatique.Interrogé à Yaoundé, la capitale camerounaise, en prélude à la célébration, le 13 septembre 2019 à N’Djamena (Tchad), de la 20ème édition de la Journée africaine de la technologie et de la propriété intellectuelle, il a justifié cet intérêt par le fait que le système de la propriété intellectuelle est un maillon important dans sa mission de contribution au développement technologique et économique des États.

«Il s’agit de sensibiliser les décideurs politiques, les opérateurs économiques, les chercheurs et la communauté scientifique, sur le rôle que joue la propriété intellectuelle dans l’approche des solutions aux effets du changement climatique.»

Selon lui, la technologie et la propriété intellectuelle peuvent offrir des solutions aux effets de changement climatique à travers l’exploitation de l’information technique contenue dans les brevets d’invention, toute chose qui devrait être utilement exploitée par les États, notamment dans les domaines de l’énergie, de la production d’eau et des techniques agricoles.

«Le contenu de ces brevets peut d’une part, être librement exploité, lorsque les brevets y relatifs sont tombés dans le domaine public, et d’autre part contribuer à soutenir l’innovation de nos chercheurs afin de développer des solutions endogènes aux problématiques de notre environnement», explique Denis. L. Bohoussou.

Par ailleurs, et selon lui, le développement et l’exploitation de nouvelles variétés végétales, plus aptes à résister aux effets de changement climatique, permet de renforcer la productivité agricole et contribuer ainsi à la sécurité alimentaire.

C’est dans cette optique que s’inscrit le projet de protection et de promotion du système des obtentions végétales, avec pour enjeu, pour l’Oapi, de renforcer et de promouvoir le système de protection des obtentions végétales dans les 17 pays membres afin de stimuler la productivité agricole, contribuer à la sécurité alimentaire et promouvoir le développement durable de ces États.

Et Denis. L. Bohoussou d’inviter la société civile, le monde de la recherche, les acteurs économiques à redoubler d’efforts pour créer une synergie nationale, afin de réfléchir aux solutions pérennes face aux défis de l’environnement africain, et d’intégrer pleinement la technologie et la propriété intellectuelle comme moyens efficaces de résilience face au changement climatique qui affecte désormais toutes les strates socioéconomiques.

Le groupement Bolloré-APM Terminals dénonce une «tentative d’éviction» du port de Douala (responsable)

Le directeur du groupe Bolloré pour la région golfe de Guinée, Mohamed Diop, a dénoncé une «tentative d’éviction, en dehors des voies juridiques et règlementaires», du groupement Bolloré-APM Terminals de l’appel à concurrence pour le recrutement d’un nouvel opérateur dans le cadre de la gestion du terminal à conteneurs du Port autonome de Douala (PAD), la métropole camerounaise.S’exprimant mardi face à la presse, il a marqué son étonnement de voir le consortium franco-danois, en place depuis 2005, être écarté en janvier dernier de la préqualification pour la désignation d’un nouveau concessionnaire pour la même prestation. Ledit groupement logisticien-armateur, sous l’identité de Douala International Terminal (DIT), avait en effet, avant le terme de son mandat de 15 ans, obtenu en décembre 2017, une prorogation d’exercice jusqu’en 2023.

«Nous contestons les critères non communiqués de la mise en concurrence qui nous évincent de Douala, et demandons à être traités selon les lois et règlements du Cameroun», explique Mohamed Diop. Et de prendre l’exemple d’une sélection détentrice du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, mais à laquelle on refuse le droit de disputer les éliminatoires pour remettre son titre en jeu. «Nous allons nous battre par toutes les voies légales, afin que la transparence règne dans le processus en cours.»

Pourtant, affirme-t-il, dans le protocole d’accord de prorogation signé en fin 2017 avec le PAD, Bolloré-APM Terminals s’était engagé à verser à la partie camerounaise une contribution exceptionnelle  d’un montant de 24 milliards FCfa à laquelle il faut ajouter l’augmentation de 10 à 30%  des actifs des nationaux dans le capital de DIT, le doublement de la redevance à verser au Cameroun pour la concession supplémentaire, mais également la réalisation de nouveaux investissements de l’ordre de 20 milliards FCfa.

Le 16 août dernier, le tribunal administratif de Douala, saisi par DIT, a pris une ordonnance suspendant le processus de désignation d’un nouveau concessionnaire à Douala, une sentence contre laquelle le PAD a formé un pourvoi. Parallèlement, une procédure internationale d’arbitrage a été engagée par l’opérateur, «et suit son cours à Paris».

«La tournure prise par le dossier DIT nous fait très mal, souligne Mohamed Diop. Être évincé à une phase de préqualification, sans la moindre explication, est injuste. Nous sommes traités de façon inéquitable, mais restons ouverts à toute discussion avec nos partenaires du Cameroun.»

En attendant la fin des tractations, Bolloré-APM Terminals, à travers DIT, a néanmoins depuis début mars 2019, «pour se battre à armes égales avec la concurrence», déposé son dossier de candidature pour l’appel à manifestation d’intérêt du PAD.

38,9 milliards F CFA pour la préservation de la forêt tropicale au Congo

Le président Emmanuel Macron a signé une lettre d’intention où il s’engage, au nom de son pays et au nom de plusieurs partenaires de la communauté internationale, à financer la préservation de la forêt tropicale en République du Congo pour un montant de 65 millions de dollars, soit 38,9 milliards F CFA.La conclusion de cet accord est intervenue, hier mardi, à l’occasion de la visite de travail en France du président congolais Denis Sassou N’Guesso.

La libération des 38,9 milliards de F CFA est ainsi répartie : France, qui assume cette année la présidence de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), la Norvège et l’Union européenne apporteront une contribution de 45 millions de dollars (26,9 milliards F CFA) là où l’Agence française de développement (AFD), le Département britannique du développement international (DFID) et le Ministère fédéral allemand de l’environnement (BMU) mettront sur la table 20 millions de dollars (11,9 milliards F CFA).

Au Congo, les forêts couvrent près de 23,9 millions d’hectares, soit 69,8% du territoire national. Cela représente l’équivalent de la superficie de la Grèce et du Portugal réunis et constituent par conséquent une source inestimable de biodiversité et un stock de carbone.

L’accord entre le Congo et ses partenaires prévoit notamment la mise en œuvre de plans d’utilisation des sols favorisant la protection et la gestion durable des tourbières du Congo, en interdisant tout drainage et assèchement.

Découvertes en 2017 dans le bassin du Congo, ces tourbières revêtent une importance vitale dans la lutte contre le changement climatique car elles contiendraient près de trois années d’émissions mondiales de gaz à effet de serre. A la faveur de cette entente, le Congo devrait maintenir le plus bas possible son taux de déforestation en diversifiant notamment son économie.

C’est la troisième lettre d’intention liant la Cafi à un pays partenaire après la République Démocratique du Congo en 2016 et le Gabon en 2017. S’étendant sur  près de 240 millions d’hectares, les forêts de l’Afrique centrale sont considérées comme le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie.

Crise à la Ligue de foot et rentrée scolaire à plusieurs vitesses en couverture des journaux camerounais

La réforme à marche forcée de la Ligue de football professionnel (Lfpc) et la difficile rentrée scolaire, dans les zones anglophones en crise sécessionniste, meublent les colonnes des journaux camerounais parus mercredi.Le limogeage du président de la Ligue, le général d’armée à la retraite Pierre Semengue par le bureau exécutif de la Fédération nationale de la discipline (Fecafoot), orne la principale manchette de La Revue qui n’hésite pas à parler de «déclaration de guerre». «Affaire Fecafoot-Lfpc : coup d’État contre Pierre Semengue», renchérit Le Messager, indiquant qu’un comité transitoire a été mis sur pied pour assurer la gestion de l’organe jusqu’en 2021.

Ces mesures, rappelle The Post, interviennent 11 jours après la suspension, par l’instance fédérale, des activités de la Ligue dont le patron, comme lot de consolation, a été nommé président d’honneur de la Fédération avec des privilèges spéciaux.

Sauf que le limogé, qui ne l’entend pas de cette oreille, déclare à Le Jour qu’il défendra son mandat de 4 ans jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au 27 juillet 2020. Semengue n’abdique pas, résument en chœur Mutations et Repères.

Aussitôt la mise au point faite, la première publication citée est allée à la rencontre des jeunes «déplacés de guerre» du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui depuis la rentrée scolaire de lundi dernier vivent un autre enfer dans la région de l’Ouest, où ils ont trouvé refuge. Là-bas en effet, c’est désormais la surpopulation qui est devenue le nouveau casse-tête des autorités : les effectifs, dans salles prévues pour 60 élèves, ont plus que doublé.

«Dépassés, les ministères en charge de l’éducation sollicitent l’aide des élites de l’Ouest pour financer la construction des salles d’accueil.»

Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, lui, est loin de voir les choses sous le même angle qui, au deuxième jour, mardi, de la rentrée scolaire, a constaté une affluence grandissante dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest où, passées les premières heures d’incertitudes du fait de l’insécurité, les jeunes renouent avec les bancs désertés pendant 3 ans.

Depuis 3 ans de crise dite anglophone, l’école est prise en otage par des bandes armées qui tirent profit de cette insécurité, justement, pour semer la terreur sur fond de sécessionnisme louche, farouche et radical, mais aussi de chantage et de prédation, soupire Repères.

Mais pour Le Messager, c’est bien le pouvoir de Yaoundé, qui s’arcboute sur un orgueil mal placé, qui en refusant d’organiser le dialogue inclusif annoncé depuis des mois, qui prend en otage non seulement l’école, mais aussi toute une partie du pays.

Les bonnes affaires des vendeurs de café à Brazzaville

Brazzaville, la capitale de la République du Congo, est un lieu par excellence des petits métiers dont le plus en vue est sans nul doute celui de vendeur de café. Si on ne voit pas les vendeurs de café installés aux coins de rue, carrefours et grandes artères, on a de fortes chances de les croiser, poussant devant eux un chariot contenant une bouteille de thermos remplie d’eau chaude, des boîtes de café, du lait, une poêle à frire et des œufs.Bref, dans ces garde-manger mobiles drivés par des garçons de 10 ans ou des jeunes hommes de 20 ans, il y a tout ce qu’il faut pour se payer un bon petit-déjeuner avant de se mettre au travail. C’est ce que comprennent bien les chauffeurs, les apprentis, les commerçants et les manœuvres et autres fonctionnaires, obligés de quitter tôt le matin leur domicile pour se rendre au travail.

Principaux clients des vendeurs de café, ces derniers s’agglutinent par petits groupes devant les chariots pour faire à tour de rôle leurs commandes. Lesquelles vont du simple café noir au café au lait, en passant par une omelette sur le plat.    

Entre habitués connaissant bien les prix, on ne marchande pas : on commande et patiente un, le temps d’être servi. Ainsi, pour le café noir servi fumant dans un verre à jeter c’est 100 FCFA, contre 150 FCFA quand il faut y ajouter du lait et 300 FCFA lorsqu’on a envie d’une omelette.   

Buvant goulûment son café, Galikira, chauffeur de bus, lâche entre deux gorgées : « Nous sortons tôt le matin et on a même pas le temps de prendre un bout de pain à la maison ; d’où ce service public nous soulage et nous donne du réconfort, surtout ces jours-ci où il fait froid le matin. »

C’est par des hochements de tête approbateurs que Allassane Sané accueille cette sortie d’un de ses clients. Agé de 16 ans et originaire d’un pays d’Afrique de l’Ouest, l’adolescent confesse avoir gagné son indépendance financière grâce à la vente de café.  Cette activité, ajoute-t-il dans une pointe de fierté, « me procure quotidiennement ce dont j’ai besoin pour vivre décemment ».

André Moutou, un Congolais, ne voit lui aussi que du bonheur dans la vente de café, une activité qu’il regrette avoir découvert sur le tard.

« Au départ, j’avais honte, mais face aux difficultés de ma famille à m’aider à cause de mon âge, j’ai pris la résolution de me jeter à l’eau », déclare-t-il, avant d’ajouter que par un heureux retournement des choses il aide maintenant ses proches à s’en sortir.

Tout en poussant son chariot, il raconte avoir appris, à l’instar des chauffeurs de taxi, comment lancer des coups d’œil circulaires pour ne rater aucune sollicitation de clients avides de café chaud ou d’omelette sur le plat.

Comme Moutou, beaucoup de Congolais  se sont lancés dans cette activité considérée au départ comme l’apanage des étrangers du fait qu’ils ont été les premiers à l’exercer.

A ce propos, Isidore Mbala, un ressortissant de la RD Congo, très tôt versé dans la vente de café s’est constitué une solide clientèle qui a l’habitude de le trouver aux abords d’un arrêt de bus où il officie. Agé et n’ayant plus la force de pousser son chariot, il attend patiemment au lieu habituel ses clients.     

« Je suis sur place ici et je commence ma journée très tôt le matin quand il fait encore froid (…) au milieu de la journée, quand les gens sont fatigués, ils viennent toujours demander un petit café. Ainsi, ils auront la force de terminer la journée », explique Isidore, en bon connaisseur des humeurs de ses clients.

Travaillant jusqu’à 21h, il se retrouve avec une recette de 15.000 FCFA dont une partie va dans ses économies et la satisfaction de ses besoins personnels, l’autre partie étant réinvestie dans l’achat du nécessaire (café, lait, sucre, œuf.etc) apte à faire fonctionner son commerce.

Foot en Centrafrique : le championnat démarre mardi

Le coup d’envoi de la nouvelle saison de la Ligue de football de Bangui sera donné, demain mardi au stade Barthélémy Boganda, avec la rencontre qui mettra aux prises Gbagré Sport au Stade Centrafricain (Scaf).Selon Placide Mapouka, le président de la Ligue de football de Bangui, 12 clubs en première division et 6 autres en seconde participeront au championnat. Pour un bon démarrage de la compétition, la Fédération Centrafricaine de Football a apporté son soutien aux différents clubs dans l’acquisition d’équipements.

Se jouant en matchs aller et retour, ce championnat permet de déterminer les équipes qui représenteront la République Centrafricaine dans les compétitions de la Confédération africaine de football (Caf).

L’année dernière, le championnat a été remporté par l’AS Tempête Mocaf qui vient d’être éliminé en préliminaires de la Ligue africaine des Champions par Al Nasr de Benghazi (Lybie).

Rentrée scolaire et grogne des avocats en vedette dans les journaux camerounais

Le retour à l’école, sur fond de crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi la grève annoncée des avocats, sont en vedette dans les journaux camerounais parus lundi.C’est donc «le grand jour» pour des milliers d’élèves du primaire et du secondaire, annonce le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui traduit à la fois l’ambiance des préparatifs, le climat dans les états-majors, l’anxiété des parents et, surtout, les mesures spéciales de sécurité prises par les autorités.

«Rentrée scolaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : voici venu le jour-J !» s’exclame l’hebdomadaire de langue anglaise The Sun, décrivant un climat marqué par l’espoir, l’anxiété et l’incertitude.

Sur instructions du chef de l’État, toutes les mesures sont prises pour une rentrée sans heurts particulièrement dans les zones sous conflit séparatiste où, selon InfoMatin, les pouvoirs publics viennent de débloquer d’énormes moyens financiers en termes de fournitures aux apprenants et de construction de nouvelles infrastructures.

«Rentrée scolaire : Paul Biya convoque un conseil de guerre», titre Essingan au sujet du conclave élargi de défense et de sécurité, tenu en fin de semaine dernière sur instructions du président de la République contre les ennemis de l’école. «Sécurisation optimale», confirme L’Indépendant.

«Les élèves du Nord-Ouest et du Sud-Ouest iront-ils à l’école aujourd’hui ?» s’interroge L’Essentiel. «Des appels se sont fait entendre dans les régions anglophones. Ceux de l’élite, artistes, sportifs, ministres, leaders d’opinion, mères d’enfants ou élèves ont plaidé pour la reprise des classes. La ferveur patriotique portée par les initiateurs du mouvement ‘’Back to School » a séduit l’ensemble des citoyens camerounais à l’intérieur du pays et dans la diaspora. Nous verrons aujourd’hui, jour de rentrée, si le plaidoyer a porté les fruits. L’espoir d’une rentrée normale demeure pour les élèves de cette partie du pays privés d’école par les séparatistes depuis trois ans.»

Le scénario se répète depuis trois ans tel un disque de platine rayé, à chaque veille de rentrée scolaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, prolonge Mutations : au concert d’appels des autorités publiques en vue de la reprise des classes s’oppose le tintamarre des mises en garde des leaders des bandes armées qui sèment la terreur dans ces régions.

Il est malheureusement regrettable et douloureux aujourd’hui de se rendre à l’évidence qu’aucun camp ne veut lâcher sur l’école. L’école est désormais prise entre deux feux. Elle semble condamnée à vie dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest. L’action de l’armée et les résultats aux examens officiels brandis depuis trois ans n’y changent pas grand-chose. Or, il est universellement admis que si l’on veut compromettre l’avenir d’une nation, l’on s’attaque à l’école. Il faut donc sauver l’école. Le dire ce n’est pas faire le jeu d’un camp au détriment de l’autre. Le dire, c’est simplement prendre sa part, toute sa part pour le respect d’un droit humain fondamental : le droit à l’éducation.»

C’est la rentrée des batailles rangées, confirme Intégration : dans le guerre à trois autour de la reprise des classes en régions anglophones, l’armée mise sur la géostratégie alors que la rue et les séparatistes, eux, tablent sur l’émotionnel avec des élèves et parents pris entre deux feux.

Malgré les réunions préparatoires et les nombreux appels au retour des classes dans les deux régions, de nombreuses écoles restent fermées en ce jour de rentrée, déplore La Voix du Centre.

Défis Actuels, pour sa part, s’intéresse à ce qu’il qualifie d’illusion de la gratuité dans l’éducation de base où les frais d’association des parents d’élèves, de cours d’informatique, matériels d’hygiène, de rames de papier, d’examens séquentiels, l’achat quasi-obligatoire de tables-bancs par les géniteurs, etc. pour inscrire les enfants au primaire, s’avère longue et annule toute notion de gratuité telle que vantée par le gouvernement.

Au lieu de venir résoudre les problèmes que connait l’enseignement primaire au Cameroun, la gratuité en a plutôt apporté plus qu’il en existait depuis l’année scolaire 2000/-2001.

Prenant délibérément de la distance avec cette rentrée à hauts risques, Le Jour, Repères et The Post focalisent sur le boycott des tribunaux annoncé du 16 au 20 septembre par l’Ordre national des avocats du Cameroun. Le régime s’offre une nouvelle grève des auxiliaires de justice, soupire Le Messager.

L’entrave à l’exercice professionnel et les atteintes physiques contre les avocats sont des préoccupations récurrentes au Cameroun et, une fois encore, l’un des points inscrits à l’ordre du jour de la toute dernière session du conseil de l’Ordre tenue samedi dernier, acquiesce Le Jour.

L’un après l’autre, les membres de l’Ordre des avocats ont voté la même motion : du 16 au 20 septembre prochain, ce sera «justice morte » dans tous les tribunaux du pays, renchérit Défis Actuels qui annonce un mouvement de protestation contre le mépris du droit de la défense, des cas de tortures ou de brutalité policière, etc.

Cette décision, qui met en exergue leur mécontentement, n’a pas été prise sur un coup de tête si on se réfère à la résolution du Conseil de l’ordre qui part de plusieurs constats d’entraves à la bonne exécution de la justice, confirme Mutations.

Au sujet des lenteurs judiciaires et des violations des droits de la défense, les avocats et le ministère de la Justice sont parfaitement en phase. Et de rappeler que le 30 juillet 2019 le chef dudit département, Laurent Esso, a interpellé les chefs des cours d’appel des 10 régions du pays pour leur demander de lui faire parvenir, «d’extrême urgence», «des amendements et réaménagements susceptibles d’être envisagés dans les dispositions du code de procédure pénale». Preuve est donc faite que même la Chancellerie reconnaît la réalité des récriminations soulevées par les hommes en robe noir.

Les avocats camerounais entrent en grève le 16 septembre (officiel)

L’Ordre national des avocats du Cameroun a annoncé, par voie de communiqué reçu dimanche par APA, la suspension du port de la robe assortie du boycott des tribunaux du 16 au 20 septembre pour dénoncer les maux dont souffre le corps judiciaire ainsi que les tracasseries et maltraitances dont sont l’objet ses membresA l’expiration de ces 5 jours de boycott des audiences, les auxiliaires de justice indiquent que d’autres mesures, allant dans le même sens, «pourraient être prises, s’il y a lieu».

Il s’agit de la manifestation d’un ras le bol, à la suite du constat de plusieurs maux qui minent la justice du pays et que listent les protestataires.

Dans son communiqué en effet, le barreau camerounais égrène un chapelet de griefs, dénonce moult entraves à l’exercice professionnel, ainsi que des atteintes physiques et récurrentes contre les avocats de la part des forces de l’ordre.

De même, l’Ordre pointe la poursuite des interpellations et détentions arbitraires, l’accaparement des dossiers par certains chefs de juridictions, à l’origine de l’engorgement artificiel et des lenteurs judiciaires qualifiées d’inacceptables.

Le barreau constate également que les droits de la défense, consacrés par des lois et traités internationaux ratifiés par le Cameroun, «sont de manière récurrente violés, tant à la phase d’enquête préliminaire qu’à celles d’instruction et de jugement».

Le Cameroun expose son potentiel minier

Plus de 300 anomalies géologiques, récemment relevées, seront présentées aux potentiels exploitants lors de la 3ème édition de la Conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun (Cimec) qui s’ouvre lundi prochain dans la capitale, Yaoundé.Pour le ministère en charge des Mines, ce sera l’occasion de montrer au monde le cadastre minier informatisé du pays établi avec l’appui de la Banque mondiale, mais aussi les nouvelles découvertes qui viennent s’ajouter à un potentiel sans doute le plus important de la sous-région.

Grâce en effet à des levés aéro-magnétiques et gravimétiques suivis d’études géochimiques et géologiques sur plus de 18.000 échantillons prélevés, des anomalies significatives de divers minéraux tels que l’or, les métaux de base, les éléments de terres rares, le rutile, l’uranium et bien d’autres, ont été identifiées dans 5 régions du pays. Selon le gouvernement, avant septembre 2019, le nombre de nouvelles occurrences «dépassera largement les 500 dans lesdites régions, en attendant les résultats définitifs de 5 autres régions.

La Cimec sera également l’occasion de dérouler le Code minier révisé, présenté par les autorités comme «favorable aux investisseurs, ainsi que d’autres incitations sectorielles offertes par le gouvernement camerounais aux sociétés minières».

Coopération, économie et football au menu de la presse congolaise

La rencontre Emmanuel Macron –Denis Sassou N’Guesso à l’Elysée à Paris(France), le 3 septembre prochain, la demande d’une ONG pour la transparence dans l’exploitation du pétrole au Congo et l’amertume des sportifs née de l’élimination des clubs congolais en Coupes africaines sont les principaux sujets traités ce samedi par la presse nationale.« France-Congo : rencontre Emmanuel Macron –Denis Sassou N’Guesso à l’Elysée », annonce le quotidien les dépêches de Brazzaville. « Le chef de l’Etat français et son homologue congolais auront un entretien en tête, le 3 septembre, au Palais de l’Elysée, dans le cadre d’une visite de travail que le président Denis Sassou N’Guesso va effectuer en France à compter de dimanche prochain, a-t-on appris de source diplomatique à Brazzaville », précise ce quotidien.

La semaine africaine, elle, s’intéresse, à la demande de l’ONG  »Publiez ce que vous payez » formulée à l’endroit des autorités au sujet de l’exploitation du pétrole congolais.

« Se référant à la découverte d’un gisement pétrolier dans la cuvette dénommé ‘’Le DELTA de la Cuvette », cette ONG demande plus de transparence et de respect des engagements internationaux », souligne La semaine africaine.

En football, les éliminations en coupes africaines des clubs de l’Etoile du Congo et l’As Otoho font dire à La Semaine africaine, aux Dépêches de Brazzaville et au Patriote que « la mission (est) précocement terminée pour » les représentants du pays sur la scène continentale.

« L’amertume est immense dans les milieux sportifs et à Rabat aux Jeux africains du Maroc, les performances du Congo ne sont pas auss 
meilleures. On retrouve le Congo vers le vingtième rang ».

Une étude sur les morsures de serpent en cours au Cameroun (laboratoire)

L’Institut Pasteur a lancé une étude sur les morsures de serpent en vue d’évaluer la tolérance et l’efficacité cliniques d’un sérum antivenimeux (SAV) enregistré au Cameroun, a appris APA samedi auprès des services compétents du ministère de la Santé publique (Minsanté).D’une durée de deux ans, l’enquête couvrira 14 centres de santé des zones de forêt et de savane où l’écologie des serpents est différente. L’ouverture desdits sites devra s’étendre à 8 centres opérationnels d’ici fin 2019, afin de toucher 470 sujets mordus par un serpent pendant les deux dernières années.

Ces dernières années, le SAV produit par le laboratoire Sanofi-Pasteur était le traitement de référence pour les morsures de serpent venimeux en Afrique subsaharienne, mais l’arrêt de sa production, en 2014, a rendu nécessaire son remplacement par d’autres sérums dont les mesures d’efficacité et de tolérance à court, moyen et long termes en conditions réelles restent insuffisantes.

Le Minsanté a, en 2015, reconnu les morsures de serpent comme problème de santé prioritaire, son relevé hebdomadaire ayant, pendant la première année, révélé que l’incidence annuelle desdites morsures était de 11,4 sur 100.000 habitants. Soit plus de 2500 morsures par an dont 43 décès et un taux de létalité atteignant 6% dans certaines régions.

Selon la même source, les zones de savanes sèches et arborées de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord représentent 40% de l’incidence et 77% de la mortalité des envenimations dans le pays alors qu’au Sud plus forestier, l’incidence et la mortalité correspondent respectivement à 32% et 16%.

L’Institut Pasteur précise que ces estimations sont très inférieures à la réalité, en raison d’un relevé partiel de données ainsi que du recours fréquent aux tradi-praticiens, sans référencement dans une structure sanitaire.

Une ONG érige le riz camerounais en cause nationale

Vendredi en milieu de matinée, 7 147 personnes, sur un objectif de 7500, avaient déjà signé la pétition lancée par l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) en vue de sauver la filière rizicole du Cameroun, délaissée au profit des importations massives.Dénommée «Riz camerounais : le scandale du siècle à Yagoua et Maga. Arrêtons ça !», cette campagne, lancée le 5 août dernier, entend contraindre les dirigeants à promouvoir la production locale, et à imposer un quota de riz local aux importateurs et distributeurs.

L’initiative de l’Acdic est née d’un passage de ses enquêteurs dans les magasins de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), dans la région de l’Extrême-Nord, où ils ont découvert que 160.000 tonnes de riz paddy (non décortiqués) étaient en souffrance dans ses entrepôts pour cause de mévente.

Dans le même temps, s’indigne l’ONG, le Cameroun avait importé en 2017 plus de 800.000 tonnes de riz pour plus de 150 milliards FCfa. Tour à tour, la société civile dénonce le manque de transparence dans les importations et commerce de cette denrée parmi les plus consommées du pays, mais aussi l’opacité sur les sommes investies par le gouvernement dans la promotion de la riziculture locale.

Durant la semaine, le ministère du Commerce a, au cours d’une réunion sur le sujet, tenté de minimiser le phénomène, expliquant qu’il n’y a pas 160.000 tonnes, mais plutôt 74 tonnes de riz blanchi et 7622 tonnes de paddy entreposés à la Semry.

Mais, pour l’Acdic, il s’agit d’«une autre manifestation d’irresponsabilité des gouvernants, qui abordent le sujet avec une légèreté déconcertante». Pour le président de l’ONG, Bernard Njonga, il ne s’agissait pas d’une réunion pour résoudre mais pour banaliser le «scandale du riz» camerounais.

Cameroun : augmentation de 2% des prix de production industrielle

L’activité industrielle du Cameroun est marquée au premier trimestre de 2019 par une augmentation de 2% de ses prix de production comparativement à la même période, l’année dernière, où le taux était fixé à 21,02%, renseignent les données publiées vendredi par l’Institut national de la statistique (INS).Cette hausse est justifiée par l’accroissement (+12,5%) des prix de production dans l’agroalimentaire, la fabrication du papier (+7,5%), les matériaux minéraux (+5,3%) et les industries textiles (+3,0%).

La tendance se trouve néanmoins ralentie par le repli des prix de production dans les industries de machines et d’équipements (-18%), dans le raffinage pétrolier et la cokéfaction (-14,6%) ainsi que dans les industries extractives (-7,7%).

L’indice des prix à la production industrielle (IPPI) mesure l’évolution des prix des transactions de biens industriels produits à l’intérieur du territoire économique, et comprend les prix départ usine payés aux producteurs, hors taxes et subventions, et hors marge de transport. Il se rapporte au secteur secondaire et prend en compte la nomenclature des activités des États membres de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat), explique le document.

Au Cameroun, l’échantillon de l’indice est constitué de 103 entreprises couvrant 328 produits-entreprise, 177 gammes, 48 classes d’activité, 38 groupes et 24 divisions.

Emission bons du Trésor au Cameroun : des propositions de 218,33% enregistrées

L’Etat du Cameroun a enregistré un taux de couverture de 218,33% à l’émission des bons du Trésor assimilables (BTA) de 30 milliards FCfa, lancée mercredi sur le marché des titres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), rapporte un communiqué du ministère des Finances reçu vendredi à APA.Ainsi, sur le montant annoncé pour une opération à 26 semaines, les soumissions totales des souscripteurs ont eu lieu auprès de 7 banques et établissements financiers spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur, du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Ce succès contraste avec la désillusion enregistrée le 21 août dernier sur le même marché lorsque, pour une émission d’obligations du Trésor assimilables (OTA) de l’ordre de 50 milliards FCfa, le pays n’a réussi à en mobiliser que 10,5 milliards FCfa représentant 28%, toute chose qui laisse croire que les souscripteurs boudent les opérations d’épargne publique à long terme.

Le Cameroun, pour l’année budgétaire en cours, prévoit de lancer des émissions de titres publics pour montant total de 350 milliards FCfa dont le fruit est destiné au financement de projets de développement.

Épidémie d’Ebola en RDC : plus de 2000 morts pour 3000 cas recensés (média)

L’épidémie d’Ebola continue de faire des ravages en République démocratique du Congo où sur 3000 cas recensés on compte plus de 2000 morts, a appris APA vendredi de source médiatique.Selon RFI, l’Ouganda, pays frontalier de la RDC, a enregistré dans le même temps le décès d’une fillette de neuf ans qui, jeudi, avait été contrôlée au virus Ebola.

Citant l’AFP,  JeuneAfrique précise que la fillette était arrivée mercredi en provenance de la RDC. Elle a été recensée dans le district de Kasese, dans le sud-ouest de l’Ouganda, d’aprés le ministère ougandais de la Santé.

Justice, politique et rentrée scolaire à la une des journaux camerounais

Les couacs de la justice, sur fond de mal-gouvernance, s’étalent dans les journaux camerounais parus vendredi, lesquels continuent également de faire le compte à rebours en direction de la rentrée scolaire.La mine abattue, gandoura et chéchia blanches, coincé entre ses deux avocats sur un banc du tribunal, l’ex-directeur général de l’Office de l’audiovisuel public (Crtv), Amadou Vamoulke, s’affiche en couverture de L’œil du Sahel. Cela fait 3 ans, rappelle le tri-hebdomadaire, que cet homme a été arrêté pour des détournements présumés de deniers publics, 3 longues années pendant lesquelles l’accusation n’a pas pu réunir des preuves, ne le juge donc pas mais le garde en détention.

Arrêtés pour leur part en janvier 2019, 10 leaders séparatistes anglophones ont été condamnés à perpétuité le 20 août dernier pour complicité et apologie du terrorisme, insurrection ou encore révolution. Mais Ayuk Tabe et ses lieutenants, peut-on lire dans les colonnes de Mutations, ne comptent pas se résigner à leur triste sort qui viennent d’interjeter appel de la sentence du tribunal militaire.

Qu’ils soient politiques ou de droit commun, les prisonniers camerounais subissent toutes sortes de traitements dégradants dans les geôles du pays, relève Le Jour sur la base d’un rapport particulièrement accablant de l’ONG Human Rights Watch.

Il n’est pas jusqu’à l’ambassadeur des États-Unis à Yaoundé, Peter Henry Barlerin, qui ne s’inquiète pas de cette situation : dans une longue interview accordée à Mutations, le diplomate déplore «une diminution du respect des droits de l’homme» qui s’est accentué avec la crise sécessionniste anglophone, les violences étant imputées aussi bien à l’armée régulière que insurgés.

Et voici les carillons de la rentrée scolaire de lundi prochain qui sonnent dans le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui, citant des «autorités compétentes», assure que tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de la communauté éducative.

Plus facile à dire qu’à faire, répond en écho The Post, qui relate le drame survenu la veille dans le département du Ndian, dans la région du Sud-Ouest où un assaut de séparatistes, lors d’une cérémonie de lancement de l’année scolaire 2020-2021, a fait plusieurs blessés dans les rangs des enseignants.

Quoi qu’elles disent, soupire Le Messager, les autorités auront du mal à assurer une reprise des classes sereine dans les régions anglophones où une nouvelle année blanche se profile à l’horizon. Le retour à l’école est un impératif dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, insiste Le Quotidien qui affiche quelques portraits d’élites locales, bien décidées à briser la malédiction de la crise sécessionniste sur l’école.

L’américain Radisson Blu va investir 24 milliards FCfa pour un hôtel 5 étoiles au Cameroun (convention)

L’Agence de promotion des investissements (API) du Cameroun a annoncé la signature, avec l’enseigne américaine Radisson Blu, d’une convention en vue de la construction d’un hôtel cinq étoiles dans la métropole économique, Douala, pour un investissement de l’ordre de 24 milliards FCfa.Le groupe hôtelier bénéficiera des avantages fiscalo-douaniers prévus par la loi portant incitations à l’investissement privé. L’infrastructure, d’une capacité de 180 chambres, sera logée dans un immeuble transformé et réhabilité appartenant à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), avec laquelle la société Sky Towers Hospitality a également conclu un partenariat public-privé.

Le Radisson Blu de Douala devrait ouvrir ses portes premier trimestre 2021, à la veille du tournoi final de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qu’accueille le pays.

Noms des rues à N’Djaména : les autorités baptisent, les populations débaptisent

Lancé en 2016 par le maire de l’époque, Ali Haroun, l’adressage des rues et avenues de N’Djamena tarde à connaître une réussite à cause notamment des habitants de la capitale tchadienne qui, très conservateurs, ignorent les nouvelles appellations des places fortes de la ville.Ce faisant, ils continuent toujours de désigner les rues et avenues de N’Djamena par des noms bien à eux, tirés de l’activité qui s’exerce dans ces lieux, du nom d’une personnalité qui y habite où y a résidé. Quelquefois, le nom est tiré simplement d’un arbre ou d’un animal   

Indifférents aux baptêmes officiels tous azimuts, les N’Djamenois parlent toujours de     « Chari mongo, rue des mangues »,  « Chari birmil, rue du fût » et « Chari arbiyine, rue de 40 mètres ». De l’avenue « Maldom Bada Abbas », un nom donné par les officiels mais que les populations préfèrent à El-Nemeiri, l’ancien président soudanais, partent plusieurs ruelles dont les noms les plus célèbres sont donnés par les populations :   « Chari taladjatt, rue des réfrigérateurs », « Chari gaz, rue du gaz » et « Chari tamouraye, rue de tamarinier ».

Comme on le devine, ces noms renvoient à l’activité menée dans ces lieux. A la rue des réfrigérateurs, il y a un atelier de réparation desdits appareils électroménagers là où une station de vente de bonbonnes de gaz trône au beau milieu de la rue du gaz.   

Par ailleurs, si vous voulez vous rendre au célèbre croissement des feux tricolores entre l’avenue Maldom, Tombalbaye et la rue de 50 mètres, demandez à n’importe quel N’Djamenois la place Adoum Tcheré, du nom d’un homme politique du temps de l’indépendance.

Pour certaines places fortes de la capitale, leurs appellations sont popularisées à partir d’une image placardée au hasard sur un mur : rond-point « Hamama, statuette d’un pigeon », rond-point « Gazelle » ou encore rond-point « Gouroune bagarre, cornes des bœufs ».

Selon Abdelhakim, un habitant de N’Djaména, « l’analphabétisme joue un rôle très important dans le maintien et le développement de ce phénomène. Lorsque tu dis à quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire d’aller au rond-point Hamama avant d’aller vers un tel quartier, c’est facile pour lui »,

« A N’Djaména, renchérit cet autre habitant, même les intellectuels s’orientent à travers ces objets et noms de personnalités. Il est très rare que quelqu’un te dise je suis au premier arrondissement, rue telle et concession numéro tel. C’est inexistant ».

Rosine, une prof d’histoire se rappelle avoir, un jour, demandé à ses élèves s’ils savent où se trouve la rue du 26 août, officiellement baptisée de la sorte à cause du passage par cet axe des troupes tchadiennes et africaines en partance pour la Seconde guerre mondiale.

« Aucun élève n’a reconnu cette avenue », dit-elle, suggérant que s’il avait utilisé le nom populaire que les N’Djamenois donnent à cet axe ses potaches s’y seraient facilement retrouvés.