Mali – ADEMA- PASJ : report du congrès

Le congrès de l’ADEMA – PASJ (Alliance pour la démocratie au Mali – Parti africain pour la solidarité et la  justice) qui devait se tenir du 25 au 26 mars a été reporté au mois de mai selon des proches du parti. En cause, le choix du candidat devant porter les couleurs du parti pour la présidentielle prochaine, ainsi que celui du futur président de la formation politique. « Il y a une guerre par rapport au choix du candidat. Il n’y a pas eu d’unanimité autour de la candidature pour l’élection présidentielle. Certains veulent que le candidat vienne de l’ADEMA, c’est-à-dire qu’il soit un militant bon teint. C’est la position des anciens, tels qu’Ali Nouhoum Diallo. Par contre, d’autres sont dans l’option de soutenir un candidat qui a les moyens financiers de gagner la présidentielle. Le nom deSeydou Coulibaly, PDG du bureau d’études CIRA, est largement évoqué. C’est ce choix qui divise un peu les adémistes. L’autre guerre concerne l’instance dirigeante, dont la présidence de l’ADEMA. Comme candidate il y a l’ancienne maire de la Commune I, Mme Conté Fatoumata Doumbia, et il paraît que l’ancien ministre de la Communication, Yaya Sangaré nourrit la même intention. Mais il ne l’a pas fait officiellement savoir », explique une source.

Congrès FDP – Malikura : Un Mali nouveau sur les rails ?

Quelques mois après sa création en août 2019, par les soutiens de l’actuel ministre des Réformes institutionnelles et des relations avec la société civile, Amadou Thiam, le nouveau parti politique Forces démocratiques pour la prospérité au Mali (FDP – Malikura) tiendra son premier congrès ordinaire les 7 et 8 février 2020 à Bamako. Un rendez-vous symbolique, pour lancer solennellement ce nouveau-né, dont le leader s’est déjà construit un CV correct.

Le congrès se tiendra au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) et verra la participation de militants venus des quatre coins du Mali. De Kayes à Taoudéni, en passant par Tombouctou et Kidal, toutes les régions seront représentées.

Créé dans  le but de renforcer la gouvernance démocratique et de réussir les réformes portées par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans un contexte post DNI, afin d’accélérer le retour définitif de la paix dans le pays, les FDP – Malikura veulent tout mettre en œuvre pour la réalisation de leur vision, qui est de faire du parti l’espoir du peuple malien pour un Mali nouveau.

« C’est pour continuer notre lutte politique que nous avons décidé de créer ce parti, qui mobilisera les hommes et femmes, les jeunes de l’intérieur et de la diaspora, pour un nouveau départ », indique le ministre Amadou Thiam, leader des FDP – Malikura.

Le parti entend également devenir une véritable référence dans le Landerneau des organisations politiques du Mali, de l’Afrique et du monde, en se positionnant sur la première ligne des combats pour une meilleure participation des Maliens de la diaspora à la gouvernance nationale, avec une représentation dans toutes les institutions de la République.

Objectif législatives ?

Visiblement, les FDP – Malikura ne participeront pas pleinement aux prochaines législatives, puisque le nouveau parti compte présenter des candidats seulement dans quelques circonscriptions.

« Notre congrès se tiendra juste à cinq jours de la date limite de dépôt des candidatures aux élections législatives. De ce fait, nous apporterons notre soutien aux listes des partis signataires de l’Accord politique de gouvernance et concentrerons nos efforts sur les élections post législatives », précise M. Thiam.

Le Comité national d’organisation, présidé par l’Honorable Bakary Diarra, député élu à Sikasso, est à pied d’œuvre pour les derniers préparatifs de ce premier congrès ordinaire, qui s’inscrit dans « un contexte particulier pour le Mali, qui commande une mobilisation nationale autour de l’essentiel ».

HCI : Les dessous du congrès

Le 21 avril, à la suite d’un consensus, Ousmane Chérif Madani Haidara est devenu le nouveau Président du Haut conseil islamique du Mali. Pour y parvenir, les négociations furent longues et délicates et les protagonistes difficiles à convaincre.

Quinze jours avant le congrès du Haut conseil islamique, le Groupement des leaders religieux reçoit, chez son Président, Ousmane Madani Haidara, l’Union nationale des femmes musulmanes. Dans le salon du guide religieux, les dames tentent de le convaincre. En mission depuis deux mois, elles ont rencontré toutes les autres associations susceptibles de présenter un candidat pour le congrès. Objectif, éviter une élection qui se déciderait au vote et, par extension, de « possibles divergences ». Afin de se faire entendre, elles brandissent la menace d’un boycott du vote si un consensus autour d’un candidat n’est pas trouvé d’ici là. Convaincus par le plaidoyer, une rencontre est décidée quelques jours plus tard entre Thierno Hady Thiam, du Groupement des leaders religieux, Aboubacar Camara, de la Ligue des imams du Mali (LIMAMA) et Mohamed Traoré, Président de l’Association des prédicateurs. Un aparté inédit entre  des membres de tendances présentées comme opposées (Tidjanis – Wahabites). « Nous sommes responsable devant Dieu. Nous devions nous effacer, oublier les tendances. Il n’y a qu’un seul Islam, c’est la pensée islamique qui diffère », raconte Thiam, aujourd’hui deuxième Vice-président du HCI. « Le pays avait beaucoup de problèmes, nous ne voulions pas en rajouter ». S’ensuivent deux premières réunions, pour instaurer un climat de confiance entre les deux groupes. Sept réunions en tout, qui se sont pour la plupart étirées tard dans la nuit, ont été nécessaires pour rassembler les différents points de vue. Entre les deux premières et la toute dernière, le groupe de négociation, qui s’était entre temps élargi, avait réussi à convaincre la plupart des protagonistes. Soufi Bilal mis à part. Ce dernier, candidat à la présidence et qui n’était avec aucune des deux entités, s’est dit opposé à l’accord. Selon l’une des personnes présentes aux négociations, le poste de sixième Vice-président qui lui avait été proposé ne lui convenait pas. Mais, à la dernière minute, selon Hady Thiam, se rendant compte de son handicap face à cette alliance inattendue, le guide de la communauté soufi décidera de se retirer en échange de la fonction de Président du Poste de contrôle. Plus rien ne pouvait donc s’opposer à la victoire de Chérif Ousmane Haidara. Tout nouveau Président, le guide des Ancar a assuré devant l’assistance n’avoir jamais demandé cet honneur, mais y avoir été contraint par ses admirateurs.

Oui, non, oui

Le Groupement des leaders religieux confie avoir décidé depuis un moment de faire de Haidara son candidat. Informé des intentions de l’association, le leader religieux aurait accueilli la nouvelle avec froideur. Néanmoins, honoré de la marque d’attention de ses collaborateurs, il a accepté sous conditions. Avant le meeting du 10 février du l’ancien Président Mahmoud Dicko, durant lequel il était absent, son représentant, à l’évocation du nom de Haidara, avait été conspué. À son insu, quelques jours avant le congrès, lors du dépôt des candidatures, l’un de ses collaborateurs en déposait une à son nom. Courroucé, il reçut une délégation du groupement dans une ambiance lourde. Cette dernière arrivera tout de même à le convaincre, en présentant la situation comme irrévocable. « C’est Dieu qui t’a choisi, tu ne peux plus refuser », lui dira-t-on.  Ce à quoi Haidara a rétorqué « je vous fais confiance ».

Sylvain Usher, Directeur exécutif de l’AAE : « 40% de la population africaine n’a pas accès à l’eau potable »

Bamako accueille ce dimanche le dix-neuvième congrès de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) sur le thème « accélérer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement face aux défis du changement climatique ». L’occasion pour le directeur exécutif de l’organisation de faire un état des lieux des défis encore nombreux à relever.

Journal du Mali: L’accès à l’eau potable et au service d’assainissement constitue un défi dans plusieurs villes en Afrique. Quelles sont les principales difficultés à cet accès?

La situation n’est pas très reluisante en matière d’accès à l’eau potable en Afrique. Le lien entre approvisionnement fiable en eau potable et la réduction de la pauvreté est bien documenté et n’est plus à démontrer, et le gouvernant devrait tenir compte de cet aspect pour intensifier les investissements dans le secteur.  Près de 40% de la population du continent n’a pas accès à cette ressource. Certes des progrès importants ont été  accomplis pour améliorer l’accès à  l’eau en Afrique subsaharienne. En effet au cours des 20  dernières années, plus  de  230  millions  de  personnes ont  pu accéder à l’eau potable. Néanmoins avec  l’urbanisation rapide sur le continent et une population de près de 1 milliard, l’approvisionnement en eau en Afrique subsaharienne a eu du mal à suivre l’évolution de la demande.  Les  taux  de  couverture en  eau  potable n’ont  augmenté que de 11% au courant de la même période.

Mais il n’y a pas que les défis liés à l’accès à l’eau. Aujourd’hui une des préoccupations majeures est l’accès à l’assainissement. En effet en Afrique subsaharienne, il est plus courant d’avoir un téléphone mobile que d’avoir accès à des toilettes. Le manque d’accès à l’assainissement est l’un des facteurs les plus aggravants de la propagation des maladies dites d’origine hydriques. Les toilettes jouent un rôle crucial dans le développement d’une économie forte. Dans les pays en développement en général et en Afrique En particulier, l’accès à un assainissement adéquat reste un luxe pour une grande partie de la population. Ainsi, 2,4 milliards de personnes dans le monde dont 700 millions en Afrique subsaharienne, n’ont pas de service adéquat d’assainissement.

A quoi sont dues ces difficultés ?                                                                    

Ces chiffres continuent d’augmenter en fonction de la croissance démographique. Au cours des 15 dernières années, la population urbaine d’Afrique subsaharienne a presque doublé. Dans la même période, les interventions pour améliorer l’assainissement dans cette partie de l’Afrique ont atteint seulement moins de 20% de la population. Le manque d’investissements dans le secteur est l’une des principales difficultés. Les réseaux de distribution d’eau dans nos villes africaines sont non seulement vieillissants, mais ils n’atteignent pas l’ensemble des populations faute de plans directeurs précis pour l’agrandissement des villes  et les ressources en eau s’amenuisent dans certaines contrées  à cause de l’utilisation que nous faisons de cette ressource. Beaucoup trop de gaspillage. Pour ce qui concerne l’assainissement le problème est encore plus grave, car les villes se sont développées sans tenir compte de l’assainissement et maintenant il faut rattraper le retard en trouvant des solutions innovantes et des modèles économiques viables pour faire face à ce déficit.

Quelles sont les moyens pour faire face à ces difficultés ?

Il faut déjà que les populations changent de comportement vis-à-vis de cette ressource qui se raréfie. Il faut éviter le gaspillage de l’eau, il faut en faire une utilisation rationnelle. Mais ce gaspillage n’est pas seulement l’affaire des populations. Les opérateurs du secteur de l’eau doivent aussi faire un effort pour rationaliser leurs opérations et éviter les pertes d’eau dans leur réseau et améliorer leur rendement. Et cela passe inéluctablement par un renforcement des capacités des Sociétés de production et de distribution de l’eau.  Pour ce qui concerne l’assainissement aujourd’hui le constat est qu’une prise de conscience est en train de s’installer en Afrique et de plus en plus nous assistons à la création de structures gouvernementales directement dédiées à la gestion du secteur de l’assainissement. Une plus grande part des budgets des gouvernements devrait être concentrée sur la gestion de l’assainissement. Et il faut croire après l’échec total pour l’atteinte des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD – 2000/2015) en matière d’assainissement pour l’Afrique, qu’avec les nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD – 2015/2030) la situation devrait connaitre une amélioration substantielle.

Le Thème du  19ème congrès de l’Association Africaine de l’eau, est « accélérer l’accès à l’assainissement et à l’eau pour tous, face aux défis du changement climatique ». Quelles mesures préconiser-vous pour faire face à ces nouveaux défis ?

Il faut d’abord noter qu’il est temps que les pays africains prennent conscience des réalités de l’existence du changement climatique et surtout des effets négatifs que ce changement apporte au quotidien des populations. Ce changement climatique affecte non seulement  les ressources en eau, mais aussi la gestion de l’assainissement. D’où le thème de la 19ième édition du Congrès international et exposition de l’Association Africaine de l’eau. Le congrès de Bamako a la particularité de mettre en exergue pour la première fois dans l’histoire de l’AAE le secteur de l’assainissement sous toutes ses facettes, s’agissant des aspects techniques avec la gestion de l’assainissement autonome et des boues vidange ainsi que l’étude du financement de manière durable de ce secteur et aussi l’exploration des cadres institutionnels propices au développement rapide et soutenu de l’assainissement en Afrique, sans oublier les aspects des impacts négatifs du changement climatique  . Nous sommes certains que ce congrès pourra donner un coup de fouet important pour la prise en compte de l’assainissement et particulièrement l’assainissement autonome dans les stratégies de politiques de développement de nos États Africains.  Le secteur de l’eau potable n’est bien sûr pas en reste. De nombreuses communications seront partagées et discutées au niveau des experts africains et des autres continents.

Qu’est- ce que l’Association préconise pour atteindre l’objectif de l’accès universel à l’eau et à l’assainissement ?

Nos objectifs stratégiques sont avant tout d’accompagner nos membres dans leurs efforts pour atteindre les objectifs de développement durable, de promouvoir une approche équilibrée des entreprises basée sur une gouvernance d’entreprise saine et une bonne commercialisation du produit. Nous visons également à promouvoir les partenariats entre les membres, à soutenir les efforts de plaidoyer auprès des gouvernements et des institutions africaines, enfin à renforcer la capacité des services et à soutenir la recherche et la production scientifique. Pour l’AAE la réponse à tous ces défis commence par le renforcement des capacités des opérateurs. Ceci est l’objectif que nous cherchons à atteindre par la mise en place de divers programmes de renforcement de capacités soutenus par nos partenaires financiers. La majeure partie des programmes de renforcement de capacité de l’AAE est basée sur le partenariat entre opérateurs dans lequel les meilleurs dans des domaines spécifiques forment ceux qui ont sollicité un renforcement de capacité  dans ces domaines.

Ainsi, les Partenariats des Opérateurs de l’Eau (WOP Africa) et les Partenariats des opérateurs de l’Assainissement (SOP Africa) visent à renforcer les capacités et à transférer les connaissances pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable et au service d’assainissement aux populations africaines.

Crise anglophone : le Sdf reporte la date de son congrès

Le chairman Ni John Fru Ndi estime que le contexte actuel ne permet plus la tenue de ce rassemblement, initialement prévu ce mois d’octobre 2017.

Le Social democratic front (Sdf) ne tiendra plus son congrès ordinaire ce mois d’octobre. L’information a été publiée ce jeudi 5 octobre 2017, dans un communiqué signé du leader de ce parti, le chairman Ni John Fru Ndi. Cette décision fait suite à l’enlisement de la situation dans les deux régions anglophones, observé les 22 septembre et 1er octobre derniers.

« La situation déplorable des droits de l’Homme dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest suite à la répression massive et brutale des populations par les militaires et les forces de maintien de l’ordre lors des manifestations du 22 septembre et du 1er octobre met à nu la nature haineuse du régime de monsieur Biya », affirme Ni John Fru Ndi en introduction de ce communiqué.

Le Sdf pense que le régime du président Biya a « facilité et soutenu les discours de haine, la promotion des fausses allégations de terrorisme et des provocations savamment planifiées ». Ce qui est la preuve d’un régime « affaibli et moribond », qui tend vers sa chute et qui a décidé de « supprimer autant de vies de camerounais que possible ».

Ni John Fru Ndi regrette le décès du maire adjoint de Ndu, Martin Yembe, décédé lors de ces tristes événements, et lance un appel aux différentes victimes, à participer à la collecte des preuves matérielles contre ces crimes flagrants et ces violations sans précédent des droits de l’Homme.

En août dernier, le vice-président du Sdf, Joshua Osih, avait confié à la rédaction de journalducameroun.com que le congrès prévu en octobre n’avait pas pour vocation de désigner le candidat du Sdf à la présidentielle de 2018, mais qu’il allait plutôt porter, entre autres, sur le renouvellement de certains organes du parti.

Congrès de la CAF au Caire : le billet de Sepp Blatter

Le message est adressé aux africains par le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Sepp Blatter dans le cadre du Congrès de la Confédération africaine de football (Caf), qui se tiendra les 7 et 8 avril 2015 au Caire (Egypte). « Le football africain a dû s’armer de patience pour poser des bases solides. Jusqu’en 1970, les phases finales de Coupe du monde se sont ainsi déroulées sans aucun représentant de la Confédération africaine de football (Caf), à  l’exception de l’à‰gypte en 1934. Il a même fallu attendre 1974 pour voir apparaà®tre une équipe d’Afrique subsaharienne, en l’occurrence le Zaà¯re. Mais le football africain regorge aujourd’hui d’une telle vitalité que sans lui, les grands championnats européens et asiatiques ne rencontreraient pas le même succès. Les immenses réservoirs de talents que sont les clubs et fédérations d’Afrique jouent un rôle prépondérant dans la popularité de la discipline aux quatre coins du globe. Le Congrès de la Caf, organisé la semaine prochaine au Caire, sera pour nous l’occasion de témoigner au football africain l’estime et le respect qu’il mérite. Le talent rafraà®chissant et la finesse technique des sélections issues de ce continent comptent parmi les principales attractions de la Coupe du monde. Leur progression constante est par ailleurs validée par la présence de deux d’entre elles en huitièmes de finale, l’an dernier au Brésil. Le mérite de ce développement revient aussi à  Issa Hayatou, le président de la Caf. En s’appuyant sur son habileté stratégique et son sens des relations politico-sportives, il a réussi à  maintenir l’unité de ce continent immense, marqué par une grande diversité linguistique, ethnique et culturelle. En Afrique, notre sport revêt peut-être plus d’importance que partout ailleurs car il est un dénominateur commun à  tous les peuples, tous les pays et toutes les tribus. Comme on dit en Afrique, « quand tout le monde est dans le même bateau, il faut ramer ensemble » ». Sepp Blatter, Président de la FIFA

ADEMA, les équations d’un congrès

Le dernier week-end du mois de mars sera le week-end de vérité pour l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) qui prépare intensément son congrès. Joutes de vérité, de la réconciliation ou de l’officialisation d’un partenariat majeur avec le Rassemblement pour le Mali (RPM) au pouvoir ? Difficile de répondre à  la question. l’heure est aux négociations. En interne, le dernier candidat du parti, le tout nouveau ministre Dramane Dembélé est hors-piste. Il ne peut prétendre à  aucun poste du fait d’un manque de légitimité et d’une absence de base politique. Il lui est reproché d’avoir négocié son poste ministériel sans prendre langue avec le parti. Iba Ndiaye ayant démissionné, le bureau exécutif national cherche un leader rassembleur et charismatique. Un ancien ministre d’ Amadou Toumani Touré commence à  faire l’unanimité mais la carte Soumeylou Boubéye Maà¯ga pose problème. Fin renard politique, l’ancien ministre de la défense sait jouer aux échecs. Avec un groupe parlementaire, un parti en massification constante et de bonnes ramifications dans l’arène politique nationale, il pourrait dissoudre sa formation dans l’Adema et s’emparer de la direction de ce parti. l’intronisation de Soumeylou Boubéye Maà¯ga est fortement souhaitée par le parti du président IBK. Le Rpm a le pouvoir et les moyens financiers et une alliance avec l’Adema lui garantit une machine politique doublée d’un grenier électoral fort. En direction du congrès de mars, le rôle du président Dioncounda Traoré devient prépondérant. Le désormais ancien président intérimaire a accepté de présider le congrès pour donner plus d’envergure à  la manifestation. Il compte réussir ce retour sous les projectures de l’actualité par l’intronisation d’un leader consensuel et cerise sur le gâteau la présence du président IBK à  la cérémonie officielle d’ouverture du congrès qui serait alors transformé en messe de l’Adema originelle. Dioncounda Traoré réussira-t-il le hold-up politique parfait ? Le président IBK a ouvertement dit à  ses lieutenants qu’il n’a pas été élu par le RPM. Il ne compte pas sur son parti pour sa réélection et donc n’esquivera pas une main tendue par un Dioncounda Traoré dont le seul désir est de relancer l’Adema en vue d’un retour aux affaires après IBK.

L’URD tient son 3è congrès sous le signe du renouveau

Il était un peu plus de 10 heures ce samedi 22 novembre 2014, lorsque l’élu de Niafunké Soumaà¯la Cissé, tout de blanc vêtu, fait son entrée au palais de la culture Amadou Hampaté Ba, sous les ovations du public. Outre les militants et sympathisants du parti vert et blanc, l’ouverture des travaux a enregistré les représentants des partis politiques invités du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Après l’exécution de l’hymne du parti, actualité oblige, la cérémonie a débuté par une sensibilisation sur la maladie à  virus Ebola. Le point focal du virus Ebola à  la direction nationale de la santé de Bamako, Dr Diarra Réné, a rappelé les modes de transmission et les mesures à  prendre pour éviter la contamination. s’en suit une projection de film d’une demi-heure environ, retraçant la vie de l’URD de 2003 à  2014. Le retard enregistré dans la tenue de ce troisième congrès s’explique essentiellement, selon M. Cissé par l’occupation du nord du pays par les djihadistes et le coup de d’Etat de mars 2012. « l’URD a dénoncé très tôt, toutes les tentatives de division de notre pays. Elle a clamé haut et fort son attachement à  la République, à  l’intégrité du territoire national et à  la laà¯cité de l’Etat. l’URD est fier d’avoir été un des animateurs essentiels du FDR. l’histoire du pays retiendra les combats faits par les militants de l’URD pour sauver la République et la démocratie au risque de leur vie » a déclaré M. Cissé. Pendant son intervention, il a rendu hommage au président sortant du parti, Younoussi Touré et l’a invité à  la tribune pour recevoir un Ciwara pour les services rendus à  l’URD. « Nous aurions voulu te voir continuer à  guider notre action politique mais tu as souhaité passé le relais mais nous respectons ta décision. Ton exemple sera toujours pour nous une référence de l’action réfléchie, de l’action efficace et de l’action efficiente » a affirmé l’élu de Nianfunké. Visiblement ému, M. Touré s’est dit sensible à  cette marque de confiance et de sympathie. Il a dédié la distinction à  l’ensemble des militants qui ont « Âœuvré pour que l’URD soit aujourd’hui ce qu’elle est ». Il a également souhaité que le congrès soit celui d’unité et de cohésion renforcée au sein du parti. Un autre temps fort de la cérémonie est l’adhésion de Ibrahima N’Diaye, désormais ancien président par intérim de l’Adema PASJ à  l’URD. Pour M. N’Diaye, « l’Adema est aujourd’hui dans les liens d’une alliance qui porte préjudice à  sa crédibilité ». C’est pourquoi, il a décidé de « tourner le dos et de reprendre » sa « liberté ». «Etant un militant convaincu, de surcroà®t que J’ai des choses à  faire, que je n’ai pas envie de me lancer dans la création d’un parti politique, J’ai opté rejoindre un parti qui partage les convictions qui ont fondé mon engagement politique, humanitaire et social. (…) Mon choix s’est porté sur l’URD, membre du FDR, de l’opposition et deuxième force politique. En même temps, le leader de ce parti fut le porte étendard de notre plateforme politique commune aux dernières présidentielles » a-t-il ajouté. Tour à  tour, les partis politiques invités se sont succédé à  la tribune pour livrer leur message. Le congrès prend fin ce dimanche avec l’adoption des amendements et le renouvellement des organes.

Adema : le congrès national reporté sur fonds de crise

La première formation politique du Mali, continue sa descente aux enfers après avoir été fragmentée à  la suite des élections présidentielles. « Il faut une véritable refonte de notre parti qui a perdu sa force à  cause du choix des candidats aux échéances électorales», déclare un proche de Dramane Dembélé, candidat battu aux dernières présidentielles, mais aussi aux législatives à  Ségou. Une source dans le parti, prétend que le clan Dramane Dembélé, voudrait se positionner pour la direction du parti, contre les vieux barons et caciques de la ruche. Parmi ces têtes de l’Adema, il faut citer l’ex député Assarid Imbarcawane, Mme Konté Fatoumata Doumbia, maire de la commune I, Tiémoko Sangaré, président intérimaire du parti, Moustapha Dicko, actuel ministre de l’enseignement supérieur. Un bras de fer opposerait donc la jeune génération du parti et la vieille garde politique de l’ADEMA, raison véritable du report du congrès. La crise est loin d’être finie dans la mesure o๠la commission de travail qui devait être constituée pour le congrès, n’a pu l’être. Pour Mamoutou Thiam, chargé de communication du bureau politique national, joint par téléphone, aucune date n’a été communiquée pour le congrès. La crise de l’Adema s’est aggravée avec l’ascension soudaine du candidat Dramane Dembélé lors de la dernière présidentielle, ce qui a provoqué le départ de certains cadres mécontents de ce choix. Parmi eux, Sékou Diakité, ancien ministre et Soumeylou Boubèye Maà¯ga, respectivement deuxième et cinquième vice-présidents, et qui ont claqué la porte. Si le premier a viré à  la Codem, le second a créé son propre parti, l’ASMA qui s’est positionné dans la majorité présidentielle. A cette saignée, s’est ajoutée la démission d’Ibrahim N’Diaye, ancien président du parti par intérim, et au moment crucial, o๠Dramane Dembélé a appelé son clan à  reporter ses voix sur le candidat IBK contre la volonté du parti qui avait signé un protocole d’accord avec le FDR, pour soutenir Soumaila Cissé au second tour. Depuis, le ver vit dans le fruit.

Le 3ème congrès africain du riz à Yaoundé

Les travaux seront menés sous forme d’un forum réunissant les représentants des secteurs privé et public, les partenaires au développement, les décideurs politiques, les investisseurs, les producteurs, les distributeurs, et les transformateurs. Il s’agira de fournir une plateforme de discussions sur la science et la technologie rizicoles visant à  améliorer la production, la transformation et la commercialisation tout le long de la chaà®ne de valeur, tout en préservant les services environnementaux et en s’adaptant au changement climatique. Le congrès ambitionne de servir de plateforme pour les organisations de développement, les associations de producteurs, la société civile, le secteur privé, les organisations de recherche en vue de communiquer et d’interagir pour un impact plus grand et équitable sur la sécurité alimentaire et le développement de la chaà®ne de valeur. Au cours du congrès, les participants vont aussi discuter d’outils politiques et d’investissements efficaces aux échelons national, régional et continental pour les petits producteurs et le développement de l’agro-industrie pour relancer le secteur rizicole sur le continent… Cinq mini-symposiums organisés en sessions parallèles, deux débats en plénières sur les questions clés de recherche pour le développement rizicole, un «café-découverte», une exposition ainsi que le lancement du livre «Réalisation de la promesse rizicole en Afrique» sont aussi au programme.En dépit des récentes augmentations de la production du riz en Afrique, le continent a, en 2012, importé 12 millions de tonnes de riz évalués à  5 milliards de dollars.

ADEMA–PASJ: vers un échec du congrès extraordinaire ?

Le comité exécutif sous la direction du 2ème vice-président Tiémoko Sangaré a bénéficié de l’aide du Pr. Dioncounda Traoré qui est intervenu pour jouer le rôle de médiateur afin de maintenir la cohésion au sein du parti en vue d’une élection législative réussie. La crise que traverse l’Adema a atteint son paroxysme après la défaite du candidat Dramane Dembélé au premier tour des élections présidentielles de juillet 2013. M. Dembélé avait alors soutenu Ibrahim Boubacar Kéita (président élu le 11 août dernier) contre le candidat de l’URD, Soumaà¯la Cissé, le choix du parti. Dramane Dembélé et ses partisans s’activeraient depuis dans les coulisses pour convaincre les secrétaires généraux des sections de la nécessité d’un congrès extraordinaire afin de prendre définitivement le contrôle du parti. Selon des sources concordantes, de gros moyens ont été mobilisés pour parvenir à  cette fin. « Dramane Dembélé proposerait 500.000 FCFA aux secrétaires généraux de l’Adema pour avoir l’organisation du congrès extraordinaire » nous confie un « adémiste ». Mais certains caciques du parti s’opposent et formeraient actuellement un front pour déjouer le « coup » de Dramane Dembéle. « Tourner la page noire de l’Adema » Selon un proche d’Ibrahima N’diaye (ex-président par intérim du parti, démissionnaire en août dernier) des réunions se tiennent en permanence au siège à  Bamako Coura. « Adversaires et partisans, supposés ou réels du candidat Dramane Dembélé, semblent vouloir tourner la page de Dramane comme une page noire de l’Adema » déclare –t-il. Quant aux responsables, ils ne ménageraient plus d’efforts pour recoller les morceaux. Un cadre du parti affirme que la tenue d’un congrès extraordinaire est inopportune pour l’Adema dans la mesure o๠les militants se préoccupent d’organiser une élection législative dans la cohésion. D’autres sources indiquent que Tiemoko Sangaré a envoyé des correspondances dans les différentes sections pour donner des indications claires. Il s’agit bien de mettre l’accent sur la discipline afin d’éviter le pire dans la ruche.

Communiqué final du Congrès de la Communauté Arabe du Mali

l’an deux mille douze du 03 au 05 juin s’est tenu à  Nebkett Lahwach en Mauritanie le premier Congrès de la Communauté Arabe du Mali . Le congrès a adopté la déclaration qui suit : Considérant l’occupation des principales villes du Nord Mali par des groupes armés et la déclaration unilatérale d’indépendance de l’Azaouad par le MNLA ; Considérant que l’Azawad est constitué des communautés, Songhoà¯, Peulhs ,Arabes et autres en plus de la Communauté Kel –Tamasheq de laquelle sont issus les principaux séparatistes ; et qu’en conséquence la légitimité et la légalité de la proclamation d’indépendance passe par la prise en compte de toutes ces communautés ; Considérant qu’une grande partie du territoire occupé constitue le terroir traditionnel, espace de vie séculaire des populations arabes du Mali Considérant que du fait de cette occupation et de l’insécurité généralisée ,les populations de toutes les communautés nationales ont été contraintes à  l’exil , par crainte de représailles et d’actes de vandalismes multiples mais aussi pour protester contre l’occupation et l’anarchie; Conscient que cette situation de dérive a coà¯ncidé avec une crise institutionnelle grave résultant de malaises profonds de l’ensemble de la société nationale ; Conscient que la mauvaise gouvernance et la corruption généralisée au Mali ainsi que la gestion principalement sécuritaire du Nord ont été les sources fondamentales d’effritement des pouvoirs de l’autorité traditionnelle, de la cohésion sociale ainsi que l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat, Conscient que la principale conséquence de l’occupation a été de semer la panique et de creuser de nouveau un fossé d’incompréhensions et de suspicions entre les principales communautés du nord et entre les différents corps de notre armée rendant encore plus difficile le sursaut national indispensable pour recouvrer l’unité nationale et l’intégrité territoriale. Déclarent • leur attachement à  l’unité et l’intégrité territoriale du Mali ; • que la Communauté Arabe attachée à  la république ne saurait en aucune manière renoncer à  son terroir traditionnel, son espace de vie séculaire qui est une partie intégrante du Mali ; • son attachement au processus de décentralisation au Mali et en particulier la création des régions de Taoudeni et de Menaka ; • leur attachement indéfectible à  la cohabitation pacifique entre toutes les communautés nationales en général et celles du nord en particulier et s’engagent à  consolider l’unité et la cohésion sociale, seul gage pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord Mali ; • leur engagement à  contribuer à  la bonne gouvernance au Mali à  tous les niveaux pour créer les conditions d’une paix durable dans toute la zone Sahélo- saharienne. Le Nord du Mali ne doit plus être une source d’instabilité et d’insécurité pour les pays voisins et la communauté internationale ; • leur adhésion notamment à  toute initiative en conformité avec l’esprit et les principes énoncés dans le Pacte National, allant dans le sens du retour et de la préservation de la paix, la sécurité, • Souligne que tout dialogue pour le retour d’une paix juste et durable dans le Nord du Mali, devrait être élargi à  toutes les parties prenantes de l’Azaouad et prendre en charge toutes les questions de fonds restées sans réponse de l’indépendance à  nos jours ; • souscrit à  toute initiative de résolution pacifique de la crise actuelle par l’engagement d’un dialogue rapide et inclusif notamment sous l’égide de l’Algérie, médiateur historique dans toutes les crises qu’à  connu le Nord du Mali . Recommandent • La mise en œuvre urgente de dispositions idoines pour le retour effectif des cadres civiles et militaires dans leurs corps et fonctions respectifs, retour indispensable pour recouvrer l’unité nationale et l’intégrité territoriale • l’amélioration de la communication et la sensibilisation en direction des communautés pour aider au retour de la paix et faciliter la réconciliation nationale • La création d’une commission vérité et réconciliation l’Alliance lance un appel pressant à  tous les intégrés arabes de l’armée et des forces de sécurité du Mali à  rejoindre dans les meilleurs délais leurs corps d’origine ; Elle s’engage à  continuer à  ouvrer pour la cohésion et la reconcilliation de toutes les composantes de la Communauté Arabe, Décide de la création de l’Alliance de la Communauté Arabe du Mali. Cette Alliance a pour buts : a) de veiller à  la défense et à  la préservation, des droits et devoirs légitimes ainsi que des intérêts spécifiques et stratégiques de la communauté arabe du Mali dans un Mali un et indivisible. b) de contribuer à  la restauration et à  la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi qu’à  la paix, la sécurité et le développement. Il s’agit pour ce faire : • d’organiser la communauté arabe du Mali, de fédérer ses initiatives afin de valoriser et de pérenniser sa contribution à  l’instauration et à  la consolidation d’un climat durable de paix et de sécurité dans les régions du Nord Mali ; • de contribuer à  l’Intégration du Nord Mali par le Développement et la Démocratie en d’autres termes à  promouvoir par tous les moyens une meilleure gouvernance seule a même d’asseoir les conditions durables de l’intégrité Nationale. Fait à  Nebkett Lahwach en Mauritanie, le 05 juin 2012

CNJ : Vers une nouvelle scission ?

A peine remis de la crise qu’il traversait, le Conseil National de la Jeunesse réconcilié (CNJ) semble rentrer dans une nouvelle période difficile. Des délégués venus de tout le Mali hormis les trois du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) se sont réunis à  Bamako ce week-end. Leur porte parole, Moussa Sow, a indiqué que « l’heure est venue pour la jeunesse malienne de reprendre toute sa place dans le développement socio économique du pays. C’’était « prévisible » Ce Congrès doit être perçu comme le point culminant d’une crise qui ne date pas d’aujourd’hui. l’on se rappelle qu’une querelle de leadership, consécutive au renouvellement de l’ancien bureau, a, en 2010, secoué le CNJ. Ladite crise avait été désamorcée grâce à  l’implication des autorités maliennes qui n’ont ménagé aucun effort pour que l’entente revienne. Mais il semble qu’elle ne fut que de façade. Les raisons évoquées par ces jeunes pour la tenue de ce congrès extraordinaire du CNJ sont entre autres : la politisation du bureau du CNJ, la violation du texte statutaire du CNJ et la limite d’âge (35 ans) qui frappe beaucoup de jeunes du bureau d’Abdoulaye Touré. Le président de la commission de crise, Mody Samaké, a fustigé le bureau Touré qui a soutenu par exemple de projet de réforme constitutionnel du président ATT. « Ce bureau s’était politisé », explique-t-il en ajoutant que l’ancien bureau a fait que la représentativité des jeunes dans les structures publiques n’est plus une réalité. « Nous ne sommes pas là  en mission commandée. Mais nous sommes là  pour recadrer les missions du CNJ afin que la crise qui secoue notre organisation soit jugulée ». Election express Cinq minutes de concertations auront suffit pour qu’il ait un consensus autour du nouveau président. En effet, C’’est Oumar Maà¯ga qui présidera désormais aux destinées de la plus haute instance de la jeunesse malienne. Fort de 23 membres, le nouveau bureau qu’il préside, sera sans doute confronté à  un problème de légitimité. l’ «héritier» de Abdoulaye Touré, élu par les délégués du congrès, a promis de rendre visite aux jeunes du nord Mali pour exprimer leur solidarité. « Nous sommes là  parce que l’autre CN a lamentablement échoué. C’’était un bureau de farfelus, de corrompus, de malhonnêtes » a-t-il déclaré. Bras de fer inévitable l’ancien bureau du CNJ n’est pas prêt à  capituler. Les membres du bureau Touré continuent leurs activités, comme si de rien n’était. Il faut cependant noter qu’Abdoulaye Touré est porté disparu depuis l’éclatement de la crise socio-politique le 22 mars dernier. Pour s’enquérir de sa position, nous avons pu joindre son vice président, Alioune Gueye. Selon lui, cette méthode du congrès extraordinaire des jeunes n’est ni démocratique, ni républicaine. « Nous ne savons pas qui sont les commanditaires de ce congrès. Mais après avoir eu l’information, J’ai sillonné toutes les communes de Bamako et contacté toutes nos structures de bases à  l’intérieur du Mali qui ont confirmé ne pas être au courant de la mise en place de ce bureau parallèle. Nous sommes dans une situation o๠la priorité est de libérer les régions du nord Mali et non de créer le désordre. Dans les jours à  venir, nous vous édifierons à  travers une conférence de presse», a-t-il expliqué.

La République autoproclamée de l’Azawad tient son premier congrès

Pendant que la transition malienne était en discussion à  Abidjan, au dernier sommet des chefs d’états de la CEDEAO, une rencontre pour le moins unilatérale se tenait à  Gao. Azawadiens et Azawadiennes s’y rencontraient malgré les condamnations de la communauté internationale à  l’encontre de la république de autoproclamée par le MNLA un 6 Avril 2012. Alors que des contacts dits « positifs » avaient été établis à  Nouakchott dernièrement, le mouvement rebelle prend les devants et entend imposer son idéologie en prenant acte de sa déclaration d’indépendance. Face à  l’envoi des forces de la CEDEAO au Mali, le porte parole du MNLA, Mossa Ag Attaher est virulent :  » Le MNLA suit de près cette intrusion et a déjà  mis en garde contre les conséquences désastreuses de toute action militaire d’une telle force sur le territoire de l’Azawad…La CEDEAO de l’Azawad est prête pour toute éventualité ». « Organiser la république de l’Azawad » L’objectif de la rencontre de Gao, qui aurait réuni près de 1000 personnes à  Gao, était en premier lieu de mettre en place des structures ayant acquis l’adhésion des Azawadiennes et Azawadiens, car jusque-là  le MNLA était dirigé par un Bureau exécutif constitué dans l’urgence suite au déclenchement des hostilités avec l’armée malienne. Face à  la situation d’insécurité qui prévaut au nord du Mali, la démarche irrite : « Ils veulent prendre les devants et saboter la négotiation », commente cet observateur. Mais ils ne sont en aucun légitimes dans leur démarche. Ils ne peuvent à  cause d’un petit regroupement prétendre parler au nom de toutes les communautés du nord » Ces mêmes communautés réfugiées et déplacées suite à  l’occupation du terrain par divers groupes islamistes et rebelles. Désormais, c’est le FNLA, le front national de libération qui contrôlerait une partie de Tombouctou selon les dernières informations. , »Se démarquer des groupes islamistes » Si à  Gao, Aqmi avait une main mise, c’est pourtant là , dans cette capitale du nord, que les délégués de l’Azawad ont élu conclave pour convaincre du bien fondé de leur revendications. Selon Mossa ag Attaher, porte parole du MNLA en Europe, le congrès du MNLA et de la société civile de l’Azawad sortira avec des dispositions claires et fermes concernant l’attitude à  adopter quant aux groupes islamistes qui sont entrain d’agir dans l’Azawad et qui tentent d’y semer terreur et violence. Le MNLA aura à  mettre en place une stratégie pour combattre ces groupes et neutraliser leur nuisance dans le pays. Sur le terrain, les choses se compliquent davantage. Avec les sécessionnistes d’une part, les idéologues d’un islam radical d’autre part, vient s’ajouter une troisième mouvance qui ne se situe ni d’un côté ou de l’autre. Le nord Mali est-il devenu un vaste terrain de jeu o๠chacun vient chercher, disputer une certaine influence?

Coup de projecteur sur l’uranium de Faléa

A l’initiative de l’ONG «Â International Physicians for the Prevention of Nuclear War » et de l’Association des ressortissants et amis de la commune de Féléa (ARACF), le Centre international de conférence de Bamako abritera du 16 au 18 mars un congrès international consacré à  «Â l’uranium, la santé et l’environnement ». Le choix de Bamako pour cet événement n’est pas anodin. Le Mali, après son voisin nigérien, aiguise l’appétit des compagnies minières multinationales pour ses réserves en uranium. Malheureusement, regrettent les organisateurs, la population et les décideurs politiques ont des connaissances limitées au sujet de l’exploitation de ce minerai et de ses conséquences. Explorations en cours par compagnie canadienne En quatre ans, des dizaines de puits de carottage sont apparus sous des terres de cultures vivrières. L’exploitation minière proprement dite n’y a pas encore débuté. Mais le groupe canadien «Â Rockgate » poursuit la phase d’exploration, pour déterminer l’emplacement des meilleurs gisements et leur profondeur. Ce n’est plus qu’une question de mois, dit-on. Pour les habitants mobilisés contre cette opération minière au sein de l’ARACF, le temps presse. Les représentants du ministère des Mines seront particulièrement attendus au congrès, qui sera également l’occasion pour les candidats à  l’élection présidentielle de faire connaà®tre leur position sur le sujet. « l’enjeu est énorme sur le plan politique, économique et social », commente le représentant de l’ARACF Many Camara. Il rappelle que « les éléments toxiques de l’uranium se propagent dans la nature ». La candidate à  l’élection présidentielle française absente l’eurodéputée et candidate à  l’élection présidentielle française Eva Joly ne sera pas du déplacement cette fois. La farouche opposante au nucléaire s’était rendue à  Faléa en mars 2011 avant de rencontrer Amadou Toumani Touré. « Le président a promis d’arrêter les forages, de ne pas délivrer de permis d’exploiter et de désormais favoriser l’agriculture plutôt que les industries polluantes », avait-elle alors déclaré. Une déclaration contredite peu après par l’entourage de la présidence, selon qui « il n’y a pas eu de prise de décision de faire arrêter tout de suite les forages ».

Fièvre à Dakar

23 décembre 2011. l’ambiance est tendue dans la capitale sénégalaise Dakar, qui accueille deux événements politiques importants. Ce vendredi se tiennent en effet deux congrès aux objectifs totalement opposés. Le parti au pouvoir organise un « Congrès d’investiture » pour valider la candidature de Wade. Au même moment, le Mouvement du 23 juin tient un « congrès du peuple » pour dire non à  cette même candidature. Les deux camps s’observent en chiens de faà¯ence et les observateurs craignent plus que jamais des débordements. Les entreprises ont fermé et libéré leurs employés par crainte de violences. La ville s’est vidée et la tension est perceptible au niveau des quartiers généraux des partis. Déjà  hier, la mairie de Sicap-Mermoz-Sacré C’œur et le domicile du maire Barthélémy Dias, qui est de l’opposition (PS) ont été attaqués ce jeudi par un groupe de nervis. Le maire réputé avoir la gâchette facile n’a pas hésité à  tirer sur les assaillants. Bilan: un mort côté nervis et trois blessés par balle. «J’ai tiré deux coups en l’air, C’’est ce que dit la loi, le reste, J’ai ouvert le feu sur les gens. Je reconnais avoir touché trois personnes, J’espère qu’elles ne sont que blessés, si elles sont mortes je présente mes condoléances anticipés à  leur famille. Comme Abdoulaye Wade a dit Œil pour Œil dans pour dent, je lui souhaite la bienvenue au Far West», déclare Dias. Démocratie en danger A moins deux mois de la présidentielle, ce regain de violence fait craindre le pire aux observateurs de la vie politique sénégalaise. Jamais le pays n’avait été aussi près du chaos. Entre le pouvoir et son leader qui refusent de renoncer à  une candidature jugée irrecevable et grosse de danger pour la stabilité du pays, une jeunesse qui a fait du Y en a marre son cri de guerre, une opposition déterminée à  se battre pour le respect de la constitution, il y a fort à  craindre que la vitrine démocratique tant adulée ne se fissure. Le président de la Ligue sénégalaise des Droit de l’Homme, Me Assane Dioma Ndiaye appelle les sénégalais à  la retenue, car le contexte actuel fait planer sur le pays « le syndrome ivoirien ou encore libérien ». « Nous avons toujours eu à  faire des alertes précoces. Il faut que les Sénégalais arrêtent de penser que notre pays est à  l’abri de la violence. Parce que nous faisons face à  une crise démocratique. Si l’Etat n’arrive plus à  assurer la sécurité de tous, les citoyens sont obligés d’assurer leur propre sécurité», a-t-il déclaré à  la presse ce jeudi 22 décembre. Agé de 85 ans, Abdoulaye Wade est au pouvoir depuis 2000. Il a été réélu en 2007 pour cinq ans et se représente pour un nouveau mandat de sept ans après une modification de la constitution rétablissant le septennat.

Hématologie en Afrique, les chercheurs affutent leurs armes

Le 6ème congrès de la société africaine francophone d’hématologie (SFHEMA) a ouvert ses travaux hier au Centre International de Conférence de Bamako, sous la présidence du représentant du Ministre de la Santé, M. Mamadou Soungalo Traoré, Secrétaire Général du Département. Ce rendez vous de la capitale malienne regroupe les participants de la Côte D’ivoire, du Sénégal, du Cameroun, de la France etc. Les thèmes retenus pour les débats des trois jours sont entre autres: la drépanocytose, sa physiologie et ses complications, les pathologies de l’hémostase (il s’agit des maladies qui saignent), les hémopathies malignes (les cancers de sang), les soins palliatifs (les douleurs), les cancers et le VIH (la prise en charge psychologie). Pour le représentant du ministre, Mamadou Soungalo Traoré, les différents thèmes qui seront débattus au cours de ce congrès sont d’actualité et abordent des questions majeures de santé publique pour le Mali. Le Mali a élaboré une politique nationale et un plan stratégique de lutte contre les MNT dans lesquelles, les cancers et la drépanocytose occupent une bonne place. Le cancer constitue de nos jours la première cause de mortalité dans le monde. Plus de 70 % des décès causés par le cancer surviennent dans les pays à  faibles revenus et à  revenus intermédiaires ou les ressources susceptibles d’être affectés à  la prévention, au diagnostic et au traitement du cancer sont limités voire inexistantes. Pour le doyen des hématologistes, Lazar Kaptue, le Mali est une fierté. « Le beau pays, le Mali qui nous a accueilli fait la fierté de l’Afrique. La démocratie au Mali est un modèle. La santé aussi est un modèle. Le Mali a été le premier pays à  introduire les produits pharmacopées dans les officines de la santé. C’’est au Mali que nous avons le centre de recherche de lutte contre le paludisme, dirigé par le professeur Ogobara Doumbo » a dit Lazar Kaptue.

Santé : L’hématologie s’invite à Bamako…

l’hématologie est une discipline transversale qui s’occupe d’affections du sang dont certaines posent aujourd’hui de véritables problèmes de santé publique dans le monde et en Afrique. Discipline en perpétuelle mutation, elle demande de la part des spécialistes du domaine, une formation continue en collaboration avec les praticiens des autres disciplines médicales et chirurgicales. C’’est conscient de ces nécessités que les spécialistes en hématologie et en oncologie d’Afrique ont décidé de mettre en place des sociétés francophone d’hématologie. Elle a été créée en 1991, au niveau du Mali et la société malienne d’hématologie et d’oncologie a vu le jour en décembre 2007 . Selon le professeur Daba Diallo «Â En 2009, le Cameroun a abrité le congrès et C’’est au tour de l’Afrique de l’ouest d’organiser le congrès. Ce qui explique le choix du Mali pour devenir le pays organisateur ». Cette année, 300 participants sont attendus à  Bamako. Ils échangeront sur la drépanocytose, les pathologies de l’hémostase (ils s’agit des maladies qui saignent) , les hémopathies malignes(les cancers de sang), les soins palliatifs(les douleurs), les cancers et le Vih (la prise en charge psychologie). Ce congrès sera une occasion pour les congressistes d’élire le président de la société Africaine Francophone d’Hématologie(SAFHEMA). Un poste qui est vacant depuis le décès d’Amadou Sangaré . Un tel événement d’envergure international demande un coup. C’’est ainsi qu’un budget prévisionnel de 94 millions a été dégagé. Mais selon les conférenciers, seulement 40 millions sont encaissés venant des différents départements ministériels. La société africaine francophone d’hématologie) a été crée en 1993 à  Abidjan sous l’impulsion de feu le professeur Amadou Sangaré. Actuellement l’intérim de la présidence est assurée depuis cette date, par le vice président de la société en la personne du Pr Léon Tshilolo de la République Démocratique du Congo. Quant au Mali, la société malienne d’hématologie et d’oncologie a été créée en 2007 autour de 4 objectifs essentiels. Il s’agit de renforcer les capacités des professionnels de la santé en hématologie et en oncologie au Mali, participer à  l’amélioration des connaissances en hématologie et en oncologie (…). La présidence de la société est assurée par le professeur Dapa A Diallo de la faculté de Médecine de pharmacie et d’odonto-stomalogie de BAMAKO . Le président d’honneur est le professeur Yaya Fofana, professeur honoraire d’Hématologie de ladite faculté.

Congrès du RPM: démonstration de force avant 2012

On s’attendait un peu à  le voir investi au terme de ce congrès. Il faudra donc attendre encore un peu avant de voir IBK annoncer sa candidature pour 2012, ce qui ne fait pas de doutes. ll a donc plutôt été question de la vie du parti qui a fêté, on s’en souvient, le 30 juin dernier, ses 10 ans. Les militants se sont donc déplacés très nombreux au Centre International de Conférences de Bamako pour dresser le bilan et évoquer les perspectives, avec ben entendu en ligne de mire, les prochaines élections. Outre les tisserands, on pouvait voir dans la salle de nombreux invités, en l’occurrence des chefs de partis amis venus exprimer leur soutien : Dioncounda Traoré, flanqué de deux vice-présidents, Iba Ndiaye et Sekou Diakité, Tiébilé Dramé, Zoumana Sacko, Mountaga Tall, Blaise Sangaré et d’autres encore. IBK très en verve et visiblement requinqué Dans un discours comme lui seul en a le secret, le chef des tisserands est revenu sur les premiers pas de la formation sur l’échiquier politique malien. Selon lui, la ligne de conduite du parti depuis sa création, a été de faire la politique autrement. « Ensemble nous avons pris devant notre vaillant peuple, l’engagement de n’être pas un détenteur de récépissé de plus, de faire en sorte, par notre pratique et notre sens élevé de l’éthique de faire désormais autrement la politique », a-t-il souligné. Et de rappeler les militants à  resserrer les rangs pour faire taire ceux qui disent le parti moribond et en perte de vitesse à  l’intérieur du pays. « Aux quatre coins du pays, les Maliens comptent sur nous. Ils comptent sur le parti politique qui comprend leurs réalités, qui leur tient un langage de vérité, et qui porte leur Espérance ». Il a évoqué l’actualité politique du pays, de la réforme constitutionnelle à  la nomination de la première femme Premier Ministre du mali, la déclaration de politique générale de cette dernière et bien entendu les prochaines élections. Se revendiquant d’une foi inébranlable en Dieu, IBK a rassuré ses partisans dont beaucoup craignent qu’il ne soit touché par la limite d’âge si la réforme constitutionnelle en cours est validée. « Croyez moi, à  66 ans, je suis loin, très loin de la retraite politique par la grâce d’Allah »a-t-il déclaré devant une foule en délire, complètement acquise à  sa cause. Son parti, selon lui, a toujours promu la concertation et le dialogue, et C’’est pour cela que le RPM participe à  tous les cadres de discussions pour permettre de créer des convergences et d’aboutir à  des accords politiques. « Personne n’a l’apanage du patriotisme et personne ne pourra ni gagner seul ni gérer seul » dira-t-il avant d’ajouter qu’aucun parti ne pourra faire face à  tous les défis en comptant sur ses seules forces. Il a conclu en appelant tous ceux qui aiment le Mali à  dépasser les intérêts partisans et à  s’unir pour travailler à  sa construction. « Aucun de nous ne vaut le Mali » a-t-il conclu. l’allocution d’IBK a été suivie d’interventions des invités, au nombre desquels Dioncounda Traoré, qui venait tout juste d’être officiellement désigné candidat aux primaires de l’Adema. Des renforts en perspective Le 3ème Congrès ordinaire du parti a aussi été l’occasion d’annoncer une fusion avec le Parti Espoir et Renouveau (PER), qui s’est auto-dissout, avant de rejoindre le RPM. Certains de ses membres d’ailleurs été nommés au sein des instances renouvellées du RPM. Par ailleurs, le MIRIA, parti créé par Feu Mamadou Lamaine Traoré, a également annoncé un prochain ralliement au RPM, qu’il considère que « le parti le mieux en phase avec ses convictions ». Appel à  la mobilisation en guise de clôture Lors de la clôture du Congrès, le dimanche 24 juillet, IBK a remercié les militants « venus le C’œur ouvert, plein d’espérance, pour livrer le message de la base, le message du Mali profond, le message que le Peuple est avec nous et compte sur nous ! » Sans révéler qu’il serait candidat, il a appelé à  la mobilisation. Oui, levez vous peuple du RPM ! Nous devons nous mobiliser pour ensuite aller à  la rencontre de tous les maliens, dans chaque village, dans chaque hameau, chaque fraction, aux quatre coins du pays, au-delà  des mers, et même plus loin encore, pour transmettre cette foi que nous avons en un Mali meilleur, cette conviction que l’Espérance que nous voulons porter pourra un jour triompher ! C’est donc au milieu d’une foule en liesse, galvanisée, remobilisée, qu’IBK, président du parti a clôturé le 3ème COngrès, et pris date pour l’avenir.

Congrès du RPM, vers un couplage avec le 10ème anniversaire du parti

La dernière conférence nationale du Rassemblement pour le Mali (RPM) avait demandé au Bureau politique national (BPN) d’organiser le 3ème congrès ordinaire du parti avant le 31 décembre de 2010. Mais ce rendez-vous n’avait pas été respecté à  cause du retard constaté dans le renouvellement des organes du parti à  la base. Dans certaines localités o๠le parti n’existait pas jusqu’ici, il fallait implanter des structures. Dans d’autres o๠le RPM s’était affaibli, suite au départ de militants, il fallait en conquérir de nouveaux. A en croire des responsables du parti, « tout ce travail ne peut se faire dans la précipitation, surtout quand consigne est donnée par le BPN de mettre en place des structures crédibles pour faire gagner le parti en 2012 ». Ce sont les raisons qui ont expliqué le premier report du congrès au 23 et 24 avril 2011. Un parti en reconstruction Le problème des structures de base au sein du RPM demeure le souci premier du parti. Car contrairement aux autres grandes formations politiques maliennes, l’ADEMA et l’URD, qui ont maintenu leurs implantations à  l’intérieur du pays, le RPM était en perte de vitesse depuis 2007, faute de moyens financiers et à  cause d’une certaine démobilisation. Sur les 55 sections que compte le parti d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK), environ 80% sont renouvelées à  ce jour. A Bamako les deux sections retardataires sont les communes II et IV. A présent, il s‘agit pour les Tisserands (emblème du parti), de refonder les bases en accueillant des nouveaux militants, tout en limitant certaines frustrations. l’agenda du président Le programme du parti semble être également perturbé par l’agenda international du président du RPM, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale. Depuis 2010, IBK est en effet très sollicité à  l’extérieur et prend part à  divers évènements internationaux. Pas plus tard que la semaine dernière, il a dirigé une mission d’observation des élections présidentielles au Tchad, et devrait siéger début mai à  une session du Parlement panafricain à  Johannesbourg en Afrique du Sud. Est-ce l’une des raisons qui a motivé un nouveau report ? Le congrès pourrait en effet difficilement se tenir en l’absence du président du parti. Le 10ème anniversaire en préparation Aux dernières nouvelles, il semble que le Congrès devrait avoir lieu en même temps que les célébrations du 10ème anniversaire du parti, prévu à  la fin du mois de juin. Créé en juin 2001 par Ibrahim Boubacar Keita, fraichement démissionnaire de la présidence de l’Adema, le RPM était devenu à  la faveur des élections législatives de 2002 la première force politique du pays, avec plus d’une quarantaine de députés à  l’Assemblée nationale, ce qui avait permis à  IBK son élection au perchoir. En couplant les deux événements, les dirigeants du RPM entendent ainsi donner un écho plus puissant à  ce grand rassemblement en rappelant les valeurs qui unissent les militants et leur charismatique président. Ce Congrès devrait ainsi sonner le rappel des troupes et la mise en branle de la machine pour la conquête de Koulouba en 2012. Pressenti comme l’un des candidats les plus sérieux à  la magistrature suprême, IBK ne pourra faire l’économie d’un parti restructuré et en ordre de marche s’il veut succéder à  Amadou Toumani Touré. Cela vaut bien un énième report.

CNJ : Quand le PDES divise la jeunesse du Mali

Un conseil à  deux têtes Le bicéphalisme consommé au sein du CNJ a donné deux bureaux, l’un dirigé par le président de la jeunesse de la commune IV Abdoulaye Touré par ailleurs chargé de mission et l’autre par l’ancien secrétaire général du bureau sortant du CNJ Mali, Alioune Gueye. Hier jeudi, Alioune Gueye a présenté son bureau à  la presse et expliqué les pressions exercées sur son clan à  Tombouctou par Abdoulaye Touré et ses acolytes. « Tombouctou a été un véritable calvaire pour nous, on a été mal accueilli là -, et on nous traitait comme si nous n’étions pas des maliens » fustige Moussa Guindo l’un des délégués. Les révélations de Yacouba Diakité, le directeur de campagne d’Alioune Gueye, sur les manœuvres qu’ils sont parvenus à  déjouer à  Tombouctou, ont été particulièrement remarquées. Des jeunes manipulés ? Aux dires de Diakité, Dramane Diarra, magistrat de son état et acquis à  la cause d’Abdoulaye Touré, étant présent au congrès en se présentant comme en mission du ministre de la justice, l’un des vices président du parti du PDES. « M. Diarra mélangeait les pédales à  Tombouctou entant que délégué du congrès, se déclarait en mission du ministre Marafa Traoré et donnant l’ordre aux policiers d’interdire la salle aux délégués du clan Alioune Gueye » s’indigne-t-il. Selon les conférenciers, Abdoulaye Touré et ses camarades ont misé gros dans ce congrès pour obtenir par force la présidence du CNJ. Plus de 12 véhicules 4X4 étaient à  leur compte, des nouveaux téléphones portables étaient distribués aux délégués pour acheter leur conscience, l’argent liquide circulait à  flot etc. Pire, certaines autorités de la région étaient à  la solde du clan de l’enfant de Tombouctou. Soutien du PDES ? « Quand on investit des millions pour briguer la présidence du CNJ, il est facile de comprendre que ce n’est pas pour servir la jeunesse malienne mais pour servir d’autres intérêts obscures » a dit Alioune Gueye. Autre fait aberrant évoqué par le clan Alioune Gueye lors de cette conférence, certains cadres de l’Etat disaient sur le lieu avoir reçu l’instruction de ne pas être au service de Gueye. C’’est pourquoi beaucoup de jeunes affirment aujourd’hui que le parti PDES s’est immiscé dans ce congrès pour soutenir leur militant Abdoulaye Touré et ses collègues avec la bénédiction du ministre de la justice et ses collègues ministres du PDES. D’autres affirment par ailleurs que ce congrès avait pris une véritable connotation régionaliste. En tout cas le bureau Aliou Gueye se dit légitiment élu et n’ayant pas connaissance deux bureaux. « Nous n’avons pas connaissance de deux bureaux au conseil national de la jeunesse, le seul président légitime élu par l’ensemble des jeunes du Mali à  l’issue du troisième congrès ordinaire est ma modeste personne » a-t-il pour conclure. Le président sortant Sirima Traoré a annoncé au cours de ce point de presse, qu’il passera officiellement le témoin dans les jours à  venir à  Alioune Gueye.

Notariat au Mali : une profession méconnue

Qui est le notaire ? « Beaucoup confondent cette profession à  celles des avocats, des magistrats et des huissiers et qui rend la profession méconnue » a laissé entendre Amadou Touré, l’un des présidents de la chambre du notariat du Mali. C’’est lors de la conférence de presse sur le 22ème congrès des notaires d’Afrique que cette révélation a été faite par les conférenciers. C’’était hier jeudi à  la Maison de la presse. Selon Gaoussou Haidara, cette profession existe depuis l’ère romaine, et au Mali il n’y en a que 33 trois en exercice. Le notaire est un auxiliaire de justice et il travaille sur des actes. Prendre des conseils auprès des notaires est gratuit mais son service n’est pas gratuit, car il est le plus grand collecteur des impôts. « Comme la profession demande une grande discrétion, le notaire finalement n’est pas connu, et beaucoup le confondent à  d’autres professions telle que les avocats, les magistrats, les huissiers » déplore Amadou Touré. Une occasion pour le président de la Chambre du notariat du Mali, Gaoussou Haà¯dara de rappeler que le notaire a le pouvoir de conférer un caractère authentique à  tous les actes qui lui sont demandés. Il assure également la conservation des minutes, dont la perte ou la divulgation peut conduire le notaire à  se présenter devant la juridiction adéquate pour « divulgation involontaire de données privées ». Il a le pouvoir d’émettre un titre exécutoire dans certains domaines précis, mais faut-il encore que les parties requièrent ses services de leur propre initiative. Le 22ème congrès des notaires d’Afrique est prévu du 2 au 4 décembre à  Bamako Plus d’une centaine de participants en provenance de tous les continents se rendront à  Bamako. Il sera couplé à  la 5e Université du notariat francophone, qui se tiendra du 20 novembre au 1er décembre Maà®tres Fatimata Dicko Zouboye et Gaoussou Haà¯dara, tous deux membres de la Chambre du notariat du Mali, ont parlé de ces deux grands rendez-vous qui verront la participation d’un parterre d’éminences de la grande famille notariale et judiciaire d’Afrique et du monde. Me Fatimata Dicko Zouboye a précisé que l’Université qui aura pour thème « le notaire commis par le juge », est un séminaire professionnel visant à  améliorer cette fonction; Il est ouvert à  tous les membres de la famille judiciaire. S’agissant du 22e Congrès des notaires d’Afrique, Me Fatimata Dicko Zouboye a déclaré que cette rencontre se déroulera du 2 au 4 décembre à  Bamako. Il s’articulera autour du thème « l’amélioration du climat des affaires en Afrique : quel rôle pour le notariat ».

FIBA Africa : le 15ème congrès se tiendra à Bamako

l’information a été donnée aux journalistes lors d’un point de presse, au ministère de la jeunesse et des sports par le président délégué de la Commission d’organisation du congrès, M. Issa Tiéman Diarra ; le président étant le ministre Hamane Niang. C’’était en présence du président de la Fédération malienne de basket-ball, Abdallah Haà¯dara. 53 fédérations Africaines de basket à  Bamako Premier du genre dans l’histoire malienne, cet événement rassemblera les 53 Fédérations nationales africaines de basket-ball, deux délégués de chacune d’elles étant attendus à  ce congrès. Dans son allocution, M. Issa Tiéman Diarra a indiqué que le choix de Bamako par la FIBA (Fédération internationale de basket-ball) Afrique pour abriter ce congrès qui se tient tous les 4 ans, n’est pas fortuit. «Il est en effet la résultante des efforts et des points indéniables engrangés par nos basketteuses et basketteurs ces dernières années, tant sur le plan continental que mondial ». Les préparatifs, qui ont démarré depuis le mois de juin, sont à  présent bouclés. Pour ainsi dire, le Mali est fin prêt pour accueillir ses différents hôtes dans de très bonnes conditions. «Cet événement a un caractère national. C’’est pourquoi tous les départements ministériels sont associés dans son organisation. C’’est un défi que nous devons ensemble relever pour satisfaire la FIBA Afrique qui a fait confiance au Mali», a-t-il précisé. Un budget de 34 millions de francs Pour lui, ce 15è congrès de FIBA Afrique dont l’organisation par le Mali est estimée à  environ 34 millions de francs Cfa sans compter l’hébergement, permettra à  notre pays de vendre son image étant donné qu’un stand sera mis en place pour permettre aux congressistes de découvrir le parcours du Mali dans le domaines du basket-ball. Ainsi, pour allier le côté festif au volet culturel, ces congressistes auront droit aux dà®ners d’ouverture et de clôture agrémentés par une bonne brochette d’artistes maliens de renommée internationale. Et le 17 juillet, C’’est-à -dire la veille de l’ouverture du congrès, ils auront droit à  une journée touristique qui sera meublée par la visite au Musée national, à  la Maison des artisans et la visite de certaines infrastructures sportives de proximité si leur agenda le leur permet. Ils pourront aussi suivre une partie de la finale du Top 12 de basket-ball qui se déroule actuellement au Pavillon des sports du Stade Modibo Kéà¯ta de Bamako. Placée sous le signe du Cinquantenaire de l’indépendance de notre pays, l’ouverture de ce 15è congrès de FIBA Afrique sera placée sous l’égide du président de la République, Amadou Toumani Touré qui sera même décoré pour ses efforts en faveur de la promotion du basket-ball au Mali. Le Championnat d’Afrique de Basket Et Issa Tiéman Diarra d’indiquer que le Mali sera bien prêt pour abriter, en 2011, le championnat d’Afrique de basket-ball. « C’’est ce qui motive d’ailleurs la construction d’un grand pavillon des sports à  l’ACI 2000 ». l’autre point de satisfaction du conférencier porte sur la présence à  ce 15è congrès de Bamako du président de FIBA monde. Il est à  retenir que dans l’optique de la préparation de cette rencontre en terre africaine du Mali, une réunion extraordinaire du bureau central de FIBA Afrique s’est tenue le 30 mai dernier à  Abidjan en Côte d’Ivoire. En prélude à  ce 15è congrès, le Mali abritera des réunions des organes de FIBA Afrique. En effet, une réunion du Comité exécutif se tiendra le 14 juillet 2010, tandis que la dernière réunion du bureau central sortant se déroulera les 15 et 16 juillet 2010. La série de réunions s’achèvera avec celle du nouveau bureau central qui se tiendra le 19 Juillet 2010. Au terme de cette dernière réunion, révèle le président de la Fédération malienne de basket-ball, Abdallah Haà¯dara, C’’est la République Démocratique du Congo (RDC) qui présidera aux destinées de FIBA Afrique.

Congrès Africain du riz : quelles perspectives pour la filière riz au Mali ?

L’expérience de l’initiative riz Ces dernières années, la hausse du prix des céréales s’est généralisée. Malheureusement, selon les spécialistes, cette tendance est appelée à  se poursuivre les années à  venir. Un défi de taille que le pouvoir entend relever par l’initiative riz concernant le Mali. A Koulouba, cette initiative se conçoit comme « la mise en œuvre d’un plan d’opération riz pour la campagne 2008/2009 ». Mais aussi « une réponse structurelle à  la crise actuelle du riz » et « une étape vers la volonté du chef de l’état de faire du Mali une puissance agricole ». Booster la filière, créer l’autosuffisance alimentaire Au regard des résultats flatteurs de l’initiative précédente, les résultats attendus pour la campagne 2009/2010 ont prévu quelques 2003040 tonnes de riz paddy. Pour autant, le rêve est-il permis ? Dans la mesure o๠il s’inscrit dans la perspective de « l’autosuffisance alimentaire » de notre pays, l’initiative riz est à  saluer. Le Mali n’a jamais produit autant de riz. Avec 1 607 647 tonnes de paddy, la campagne 2008-2009 affiche un excédent rizicole de 259.190 Tonnes. Une production qui équivaut à  99,34% des prévisions pour la même période. Soit 19% de l’excédent céréalier qui s’estime à  1.389.970 Tonnes, toutes céréales confondues. Pour une fois, le riz malien se révèle de nature à  alimenter de riz le marché. Et même à  contribuer ainsi à  une baisse substantielle des prix à  chaque maillon de la chaà®ne de commercialisation. Ce que vise le Congrès qui vient de se dérouler à  Bamako, accrôitre , intensifier la production rizicole de manière générale. Le riz paddy et Nieleni : variétés les plus produites par les zones rizicoles du Mali La problématique de l’accès aux autres ressources de production telles que la terre, la main-d’œuvre, le crédit, les équipements se pose avec acuité, et beaucoup plus pour les femmes. La commercialisation du riz, du moins les conditions de commercialisation, n’est guère meilleure. Bref ! Autant de problèmes qui ouvrent une fenêtre sur les capacités réelles de notre pays à  « soutenir la compétitivité et la mise sur le marché du riz produit ». La récolte C’’est à  une période bien déterminée de l’année. Or, nous le savons. En effet, les producteurs ne disposent pas de moyens de stockage et de conservation adéquats. Extension des surfaces rizicoles aux étrangers On sait cependant que chez les producteurs de l’Office du Niger l’heure n’est pas à  l’espérance avec les nouvelles mises en culture tournées lentement mais sûrement vers l’extérieur. Les projets d’extension en sont une belle illustration. En effet, les étrangers s’en sortent avec quelques 360 000 hectares contre 9 000 pour les petits paysans. A cela s’ajoutent les 15 000 hectares d’un groupe à  capitaux américains et sud-africains, pour 15 000 hectares et les 11 000 hectares de l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest africain). Le Millénium Challenge Account relatif à  14 000 hectares aménagés sur financement du Gouvernement américain en partenariat avec le Mali et les 100 000 hectares octroyés à  la société Malibya n’arrangent rien. Sans oublier la situation bien heureuse des terres libyennes, précisément situées au début des canaux d’irrigation. Coûts de production élevés Par ailleurs, sans un tel soutien, les augmentations de la production rizicole auxquelles nous avons eu droit ces dernières années ont toutes les chances de ne pas durer sans oublier la rareté des financements publics. Comment alors financer des coûts de production rizicole qui croissent d’initiative en initiative ? Le coût global de l’initiative 2009/2010, par exemple, s’estime à  53 milliards Fcfa dont 8,1 milliards Fcfa sur financement de L’Etat. La mendicité à  coup de fanfare, n’étant pas aussi une solution crédible et durable, le peuple est en droit de poser des questions sur la viabilité même de l’Initiative riz au Mali.

Congrès des femmes de l’ Adema: duel dans la ruche

l’une est maire de la Commune I du district de Bamako, et l’autre est vice-présidente du Comité d’organisation du cinquantenaire du Mali. La troisième  » Fatoumata  » GUINDO, ministre porte-parole du gouvernement, a jeté l’éponge. s’il y a eu consensus autour du congrès ordinaire de la jeunesse du parti Adema du 23 au 24 janvier 2010, le 3 ème congrès ordinaire des femmes s’annonce rude. Prévu pour les 15 et 16 janvier, le congrès des femmes a été reporté au 6 février au centre international de conférence de Bamako. Depuis l’annonce de la tenue du congrès par le secrétaire général du parti Adema à  travers des lettres circulaires, le positionnement de la bataille semble déjà  enclenché au sein du mouvement des femmes, en témoigne les candidatures de ces deux baronnes. Ces deux amazones ont toutes un dénominateur commun : le changement de leadership. Mme Conté Fatoumata Doumbia, maire en commune I Professeur d’enseignement secondaire, spécialité histoire géographie, elle a formé beaucoup de jeunes cadres aux différents lycées du Mali. Piquée par le virus de la politique à  la faveur de l’avènement de la démocratie, elle a laissé la craie pour se lancer dans la marre aux diables. Selon une source Mme Konté, s’est révélée oratrice en Commune I, lors des débats sur l’opportunité de convoquer un congrès extraordinaire en 2000. Ses sorties, bien appréciées au cours des assemblées générales, lui ont permis d’être désignée, avec d’autres, au compte de sa commune. A l’issue de ce forum, elle se retrouvera membre du Comité Exécutif. Rapidement, les deux Soumaà¯la (Cissé et Boubèye Maà¯ga) la propulsent à  la présidence du Mouvement des femmes. Par ailleurs elle est secrétaire générale de l’association des municipalités du Mali(AMM). Mme Zouré Fadimata Maiga ou la force tranquille Administrative aux postes et services financiers, Mme Zouré est titulaire d’un master en management financier. Femme battante, engagée et ambitieuse, elle a longtemps milité en Commune VI, avant de retourner dans son Ménaka natal pour contribuer à  faire avancer les choses. Posant des actes louables dans sa localité, elle a été élue conseillère municipale dans cette commune. Membre du Comité Exécutif du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice depuis 2004, Mme Zouré a été remarquée dans son combat de titan à  la réélection d’ATT en 2007, en mobilisant les femmes ADP qui ont payé la caution de 10 millions de FCFA pour la candidature du locataire de Koulouba. Mme Zouré a également une solide expérience de l’Etat, qu’elle a longuement pratiqué. En effet, elle a été Chef de cabinet au ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration (1997-2000) et Chargée de mission au ministère du Développement Social (2000-2008). Depuis le 15 septembre dernier, elle est Vice-présidente du Comité d’organisation du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Soutien à  la base Des sources proches du parti, assimilent toutes ces gesticulations à  la bataille de positionnement entre Mme Conté Fatoumata Doumbia et Mme Zouré Fadimata Maiga en vue de la présidence du mouvement des femmes. Quant Mme Zouré bénéficie le soutien de la base en raison de sa détermination pour la cause des femmes du parti, et son expérience en matière de gestion des affaire d’Etat, Mme Konté serait soutenue par certains barons de l’instance dirigeante pour barrer la route à  Mme Zouré soupçonnée d’avoir des liens avec le régime au pouvoir. Sinon Mme Konté fut la présidente du mouvement des femmes de l’Adema pendant quelques années. Ayant eu énormément de difficultés pour gérer ses sœurs, elle a fini par jeter l’éponge en 2003. Depuis, le Mouvement est paralysé. A la grande surprise des gens, Me Konté signe son retour pour ce poste alors Mme Zouré avait annoncé sa candidature depuis longtemps. Sans risque de se tromper, on peut dire que de belles empoignades sont en perspective pour le parti rouge blanc.

ADEMA-PASJ : Un bureau dédié à la conquête du pouvoir

Placé sous le signe de la refondation et de la maturité, le 3e congrès ordinaire du mouvement national de la jeunesse du Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) tenu, les 23 et 24 janvier, au palais de la culture Amadou Hampathé Bah s’est achevé le dimanche tard dans la nuit. La cérémonie de clôture des travaux était placée sous la présidence du président du parti, Pr. Dioncounda Traoré. Un nouveau bureau pour la jeunesse Adema Elle s’est déroulée en présence de l’ensemble des cadres du parti, des délégués venus du district, de l’intérieur et de l’extérieur, des représentants des partis amis et frères et des invités de marque. Les présentes assises se sont soldées dimanche par l’élection d’un nouveau bureau composé de 71 membres pour relever les défis de la jeunesse du parti au cours des trois (3) prochaines années particulièrement aux échéances électorales de 2012. Après l’adoption par acclamation d’un bureau consensuel par la commission d’organisation, le nouveau bureau a été approuvé par une majorité écrasante des délégués présents. Sur 307 délégués, 18 seulement ont voté contre et zéro abstention. Deux jours durant, les participants se sont penchés sur un certain nombre de sujets variés qui ont abouti à  différentes résolutions, notamment la formation des cadres et des jeunes du mouvement national de la jeunesse, la limitation de l’âge d’appartenance au mouvement à  35 ans, l’interdiction de tout système clanique au sein du parti, l’application strict du contenu de l’article 55 des statuts et du règlement intérieur du parti. Adresse du nouveau président Lazare Tembely Dans son adresse, le nouveau président du mouvement de la jeunesse, M. Lazare Tembely, a tout d’abord félicité le bureau sortant pour son abnégation et son courage dont il a fait preuve durant les mandats écoulés. Il a aussi invité ses camarades jeunes à  se mobiliser davantage et de s’engager avec détermination en vue de fortifier les instances du parti. A ce propos, il a lancé un appel solennel à  ses camarades à  beaucoup de passion pour servir le parti en tant que militants actifs du mouvement national de la jeunesse. Par ailleurs, il a exhorté les responsables à  une synergie d’actions afin que le parti puisse reconquérir sa place normale aux échéances électorales de 2012 pour le bien être de la nation malienne toute entière. Pour sa part, le président du parti, Pr. Dioncounda Traoré, a assuré les congressistes que les souhaits formulés seront examinés de très près. « à‰prouvons-nous un véritable sentiment de soulagement pour la tenue de ces assises dans un climat de convivialité. Mon assurance aujourd’hui est le fait d’avoir une jeunesse engagée pour la cause du parti. Je suis assuré et je pense que les militants sont aussi assurés », a expliqué le président, Pr. Dioncounda Traoré. « Je veux qu’on revienne à  nos valeurs cardinales. Donnez-vous la main car nous avons pour ambition de récupérer le pouvoir que nous avons perdu il y a quelques années. Chaque fois que nous nous unissons, les résultats sont spectaculaires mais quand le contraire se produit il y a l’échec. J’espère que ce ne sera pas le cas en 2012 », a conclu en substance le président du Parti africain de la solidarité et de la justice.

Congrès des femmes de l’Adema : la bataille s’annonce rude

Depuis l’annonce de la tenue du congrès par le secrétaire général du parti Adema, le positionnement de bataille semble déjà  enclenchée au sein du mouvement des femmes, en témoigne les candidatures de ces deux baronnes du parti : Mme Conté Fatoumata Doumbia et Mme Zouré Fatoumata Maiga. Les dates retenues pour le congrès des femmes sont prévues pour les 15 et 16 janvier Qui sont t-elles ? Mme Conté Fatoumata Doumbia, professeur d’enseignement secondaire, spécialité histoire-géographie a formé beaucoup de cadres jeunes dans divers lycées. Piquée par le virus de la politique à  la faveur de l’avènement de la démocratie, elle a laissé la craie pour se lancer dans la marre aux diables. Elle s’est révélée véritable oratrice en Commune I, lors des débats sur l’opportunité de convoquer un congrès extraordinaire en 2000. Ses sorties, bien appréciées au cours des assemblées générales, lui ont permis d’être désignée, avec d’autres, au compte de sa commune. A l’issue de ce forum, elle se retrouvera membre du Comité Exécutif. Rapidement, les deux Soumaà¯la (Cissé et Boubèye Maà¯ga) la propulsent à  la présidence du Mouvement des femmes Mme Zouré Fadimata Maiga, une force tranquille Administrative des postes et services financiers, Mme Zouré est titulaire d’un master en management financier. Femme battante, engagée et ambitieuse, elle a longtemps milité en Commune VI, avant de retourner dans son Ménaka natal pour contribuer à  faire avancer les choses. Posant des actes louables dans sa localité elle a été élue conseillère municipale dans cette commune. Membre du Comité Exécutif du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice depuis 2004, Mme Zouré a été remarquée dans son combat de titan à  la réélection d’ATT en 2007, en mobilisant les femmes ADP et qui ont payé la caution de 10 millions de FCFA pour la candidature du locataire de Koulouba. Mme Zouré a également une solide expérience de l’Etat, qu’elle a longuement pratiqué. En effet, elle a été Chef de cabinet au ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration (1997-2000) et Chargée de mission au ministère du Développement Social (2000-2008). Depuis le 15 septembre dernier, elle est Vice-présidente du Comité d’organisation du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Madame Conté Fatoumata Doumbia, maire de la commune I de Bamako La bataille s’annonce serrée Des sources proches du parti assimilent toutes ces gesticulations à  la bataille de positionnement entre Mme Conté Fatoumata Doumbia et Mme Zouré Fadimata Maiga en vue de la présidence du mouvement des femmes. Quant Mme Zouré bénéficie le soutien de la base en raison de sa détermination pour la cause des femmes du parti, et son expérience en matière de gestion des affaire d’Etat, Mme conté serait soutenue par certains barons de l’instance dirigeante pour barrer la route à  Mme Zouré soupçonnée d’avoir des liens avec le régime au pouvoir. Sinon Mme conté fut la présidente du mouvement des femmes de l’Adema pendant quelques années. Ayant eu énormément de difficultés pour gérer ses sœurs, elle a fini par jeter l’éponge en 2003. Depuis, le Mouvement est paralysé. A la grande surprise des gens, Me Conté signe son retour pour ce poste alors Mme Zouré avait annoncé sa candidature depuis longtemps. A signaler que le parti Adema traverse des crises qui persistent, toute chose qui ne donne pas une bonne perspective au parti pour les élections 2012.

Femmes et sciences : un terrain encore vierge au Mali ?

La science, bête noire des femmes ? Dans notre pays, les filières littéraires sont le plus souvent, le domaine de prédilection des filles à  l’école. A l’entrée au lycée, 3 filles sur 5 optent pour la littérature, au détriment des sciences. Rares sont celles qui arrivent à  maintenir le cap des matières scientifiques. Les filles représentaient à  peine 15% dans les classes de sciences exactes au début des années 90, et 30% en série sciences biologiques, la même année. En effet, nombreuses sont les filles scientifiques qui optent pour la médecine après le baccalauréat. Contrairement à  la physique, la chimie appliquée, ou encore les maths. Progrès réalisés : la fondation Pathfinder Cependant, d’importants progrès ont été constatés au cours de cette décennie. Le ministère de l’éducation, sous l’impulsion de nombreuses organisations de lutte pour le droit des femmes, a initié un bon nombre de programme en faveur de l’éducation des filles. En particulier, l’accès des filles aux filières scientifiques. En témoigne le camp d’excellence de la fondation Pathfinder du Dr Cheick Modibo Diarra. En effet, chaque année, des concours sont organisés à  Bamako, et regroupent plusieurs filles du Mali et d’Afrique. Ces filles ont pour particularité d’être choisies dans les filières scientifiques. C’’est une manière pour la fondation, d’aider et encourager les filles à  embrasser des carrières scientifiques. En outre, l’actuelle ministre des logements, Mme Gakou Salimata Fofana, est la présidente des femmes Ingénieurs de Mali. Elle est architecte et ingénieur en bâtiment. Signalons que C’’est elle qui supervisait les travaux de construction des premiers logements sociaux du Mali, avant sa nomination au poste de ministre. Elle fait partie des rares femmes ingénieurs du pays. On les compte sur le bout des doigts. Elles ne sont pas beaucoup à  être au devant des prises de décisions. Dans la médecine Généralement au Mali, la plupart des femmes qui optent pour les sciences, se ruent vers la médecine. Et même là , elles vont vers la pédiatrie, la médecine générale ou encore la gynécologie. Ainsi, elles se font rares dans des disciplines telles que la neurologie, la chirurgie, la cardiologie etc… Manque de volonté l’absence des femmes maliennes dans les disciplines scientifiques, s’explique par un manque de volonté généralisée. D’une part, dans la société malienne, les femmes ont toujours occupé le second rôle. Elles étaient considérées dans un passé encore récent, comme les gardiennes de maison, juste bonnes à  s’occuper de la maison et de l’entretien des enfants. C’’est ce poids de la tradition qui domine toujours les esprits. Il a même contraint les femmes à  accepter l’idées que leur place ne se trouve qu’au foyer. Malgré cet état de fait, d’importants changements ont lieu. Rien n’est plus inaccessible à  la femme aujourd’hui. Elle est autant capable d’exercer les métiers exclusivement réservés aux hommes, que ces derniers. Malgré les efforts consentis pour l’implication des femmes dans les domaines scientifiques, le terrain reste vierge. Il faut plus de volonté politique et une volonté des femmes elles mêmes pour embrasser le secteur.

Politique : l’ US-RDA réunit les siens en congrès

l’actualité politique de ces dernières semaines reste marquée par les assises de la reconstitution de la grande famille de l’Union soudanaise pour le Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA). Après la conférence nationale tenue du 31 octobre au 1er novembre 2009, place au 5ème congrès ordinaire du BDIA Fasso Jigi, le week-end dernier au CICB. En effet, depuis longtemps, l’idée de rassembler les partis nés de l’escarcelle de l’USRDA est en bonne voie. Ces mutations qui ont donné lieu à  la formation d’autres partis politiques n’ont fait que fragiliser le parti du président Modibo Keita et de Tiéoulé Mamadou Konaté. Le parti a toujours émis son avis sur les questions d’intérêt national et international. Conférence Nationale Ainsi, la 5ème conférence nationale a donné mandat au bureau politique national de l’US-RDA d’engager le parti dans la voie de la réunification de la grande famille. Et de concrétiser le rassemblement autour de grands idéaux du RDA de Mamadou Konaté et Modibo Keita. Ainsi, le Pr. Baba Ahkib Haidara a été élu président d’honneur du parti, en remplacement du regretté El Béchir Gologo. En principe, sauf cas de force majeure, le congrès de réunification de la grande famille RDA se tiendra les 18, 19, et 20 décembre prochain.La question est revenue, week-end dernier, au centre du dernier congrès ordinaire du Bloc pour la démocratie et l’intégration Africaine (BDIA Faso jigi). Le parti BDIA, dont le projet social a été réelu en décembre dernier, demeure incontestablement le plus grand parti qui est sorti des mailles de l’USRDA. Pour son président, Souleymane M Doumbia, la réunification de la grande famille RDA sera bientôt une réalité. En effet lors de la cérémonie d’ouverture de ce 4ème congrès, les représentants des partis nés de l’USRDA ont, de vive voix, témoigné de l’adhésion de leur formation politique à  l’idéal de la reconstitution. Renouvellement du bureau Au cours de ce congrès, le BDIA devrait renouveler ses instances. Et le nouveau bureau qui présidera aux destinées du parti aura pour tâche de trouver les voies et moyens aidant le parti à  retrouver ses lettres de noblesse et à  prendre son envol pour un avenir meilleur. Aux dires d’un observateur de la scène politique, le bateau de l’USRDA a, pendant longtemps, tangué. Mais qu’à  cela ne tienne, il reste tendu comme un roc. Les acteurs ont à  C’œur de faire rayonner le parti qui a joué fort dans l’avènement de l’indépendance. Tout en perpétuant la mémoire de Modibo Keita, Isaac Dembélé, Mamadou Boré. «Â Les difficultés du moment ne sauraient émousser nos ardeurs. Nous nous devons, à  tout prix, de gagner le combat politique pour lequel nous sommes investi ». L’US-RDA, un parti historique Le parti saura tirer beaucoup d’enseignement du passé. Lors du congrès du BDIA, les partis amis comme l’URD et le CNID, ont, à  travers des discours témoigné de leur soutien à  la famille de l’USRDA. En effet ce parti est le tout premier qu’a connu le Mali indépendant. Il a constitué un sillon pour les beaucoup de politiciens de la première heure, et non les moindres. Pour Amadou Maiga, membre du Bureau national du BDIA Fasso Jigi, la reconstitution de la grande famille est un impératif pour renforcer les acquis des patriotes qui ont posé les premiers jalons du Mali. Il faut noter que la première femme députée, en République du Mali, est issue des rangs du RDA. Répondant au nom de Awa Keita, cette dame est incontestablement un repère pour la jeune génération de femmes battantes. Et pour cause, elle s’est remarquablement fait distinguer sur l’arène politique du Mali. Son nom sera à  jamais écrit en lettres d’or dans les annales de l’histoire politique du pays.

Neurosciences à Bamako : «Réduire les handicaps physiques et mentaux »

Qu’est-ce que la neuroscience ? La neuroscience est l’ensemble des disciplines scientifiques qu’on étudie à  travers le système nerveux. Des neurologues, psychiatres, neurophysiologistes, et neuro-épidémiologistes, sont donc réunis à  Bamako pour ce 1er congrès du genre dans notre pays. l’objectif de ces spécialistes est de faire en sorte que la santé mentale puisse bénéficier d’une approche globale. Et cela, à  travers les dépistages, les diagnostics, les soutiens et suivis de pathologies psychiatriques et neurologiques. Un concept multidimensionnel Le Pr. Kodio Eric, président du comité scientifique du congrès, déclare : « Les neurosciences constituent un concept multidimensionnel, et associent cultures, ethnies, langues, histoires, religions et croyances. La mobilisation au tour de ces pathologies psychiatriques et neurologiques constitue pour nous, une extraordinaire nécessité». Il explique que dans les pays Africains en particulier, la maladie est encore perçue comme une résultante du surnaturel, de la magie, ou de faits liés à  la religion. Au Mali, comme dans la plupart des pays Africains, la prise en charge des malades mentaux, constitue un lourd fardeau. C’’est en ce sens que le premier ministre malien, Modibo Sidibé, invite les scientifiques à  faire des recommandations susceptibles d’alléger ce fardeau. Le premier ministre signale : « Sans vouloir se fourvoyer dans une opposition entre médecine traditionnelle et médecine moderne, dans le traitement des maladies du cerveau, il apparaà®t clairement que ce dont il est question ici, sera d’élaborer le champ de collaboration qui s’offre aux spécialistes du Nord et du Sud, pour la recherche neurologique. » L’OMS tire la sonnette d’alarme l’organisation mondiale de la santé tire la sonnette d’alarme dans l’un de ses rapports. Les pays dits en voie de développement, entrent dans une période de transition démographique et épidémiologique. Dans les années à  venir, la santé mentale constituerait, pour les pays au sud du Sahara, un défi très important. Cependant, ces menaces seront prises en compte et discutées au cours de ce congrès.