Mauritanie : un candidat malheureux demande l’annulation de la présidentielle

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle en Mauritanie, Sidi Mohamed Boubacar Boussalev, a, dans un communiqué reçu samedi à APA, demandé au Conseil constitutionnel d’annuler ce scrutin, au motif qu’il est entaché de «violations inacceptables».Les résultats provisoires annoncés dimanche soir par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) proclame le candidat du pouvoir, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, vainqueur dès le premier tour avec 52, 01% des voix.

Mais pour le directoire de campagne de Boubacar Boussalev, quelque 52.000 voix comptabilisées dans plus de 200 bureaux de vote ont été frauduleusement attribuées à M. Ghazouani.

Boussalev dénonce en outre le bourrage des urnes, des situations  où le nombre de votants est supérieur à celui aux inscrits et le renvoi de plusieurs de  représentants.

Le communiqué a également signalé le vote au nom de personnes absentes, l’usage public d’armes pour menacer les électeurs et la modification de résultats consignés dans les procès-verbaux lors du dépouillement des voix, sans parler de l’annonce faite par M. Ghazouani de sa victoire avant la proclamation officielle par la CENI.

Cette dernière mesure viole la loi et vise à mettre le peuple devant un fait accompli, a souligné le texte, appelant le Conseil constitutionnel à mener les investigations nécessaires pour établir la vérité.

Manifestations postélectorales : «une centaine d’étrangers» arrêtés en Mauritanie (ministre)

Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a annoncé qu’ « une centaine d’étrangers » ont été arrêtés lors des manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de samedi dernier, donnant vainqueur le candidat du pouvoir, Mohamed Ould Ckeikh Mohamed, plus connu sous le nom de Mohamed Ould Ghazouani.S’exprimant, mardi à soir à la télévision nationale, le ministre a ajouté avoir reçu les ambassadeurs de la Gambie, du Mali et du Sénégal pour les informer de la situation et les prier de demander à leurs ressortissants de « s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui perturbe l’ordre public en Mauritanie ».

« Les ambassadeurs ont été très compréhensifs et ils ont pris l’engagement de sensibiliser leurs concitoyens sur la nécessité de respecter les lois en vigueur en Mauritanie », a souligné Ismail Ould Cheikh Ahmed, avant de relever que les personnes arrêtées « ne représentent pas les communautés de leurs pays respectifs qui sont pacifiques et paisibles ».

Il a par ailleurs donné l’assurance que la Mauritanie restera un pays d’accueil et d’hospitalité pour tous ceux qui désirent s’y installer, mais « qu’elle ne tolérera jamais que des étrangers participent à des mouvements de protestation accompagnés de scènes de pillage».

Dénonçant ce qu’il qualifie de « complot ourdi par des parties extérieures », le ministre de l’Intérieur, Ahmedou Ould Abdallah, a martelé que les personnes arrêtées « seront sanctionnées conformément aux lois mauritaniennes », avant d’ajouter que tout rassemblement non autorisé sera dispersé par les forces de l’ordre.

Internet est coupé en Mauritanie depuis mardi après-midi

L’UA salue « le calme et la sérénité » de la présidentielle en Mauritanie

La mission d’observation de l’Union africaine pour l’élection présidentielle en Mauritanie s’est réjouie de la bonne tenue du scrutin de samedi dernier, soulignant que « tout au long » de celui-ci « le calme et la sérénité » ont prévalu.L’élection « « s’est déroulée dans des conditions satisfaisantes où le calme et la sérénité ont régné tout le long du processus électoral, notamment le jour du scrutin », a notamment le Camerounais Philémon Yang, chef  de la mission de l’UA, lors d’une conférence de presse lundi soir à Nouakchott.

La mission, a-t-il toutefois souligné, a relevé quelques petites insuffisances liées  aux retards de vote ou l’absence de facilités pour les personnes handicapés ou âgées et les femmes enceintes.

Par ailleurs, la mission a recommandé au gouvernement mauritanien d’approfondir le dialogue entre les différents acteurs politiques afin d’instaurer un climat de confiance apaisé, car gage de consolidation démocratique.

Les observateurs africains ont aussi recommandé de favoriser une plus grande ouverture de la Commission électorale nationale et indépendante (Céni) afin que les différentes sensibilités politiques y soient représentées.

Les candidats malheureux à cette présidentielle considèrent que la Céni qui a supervisé le processus électoral était composée uniquement de membres favorables au vainqueur du scrutin, le candidat du pouvoir Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany.

Selon les résultats provisoires de la Céni, annoncés dimanche soir, ce dernier a remporté le scrutin dés le premier tour avec 52,01% des suffrages.

Présidentielle mauritanienne : mise en garde du gouvernement contre les manifestants

Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a mis en garde, lundi dans un communiqué, contre toute manifestation non autorisée, au lendemain de la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle contestés par quatre candidats.« Tout regroupement non autorisé rend ses organisateurs responsables des conséquences qui en découlent en matière d’atteinte à l’ordre public et les expose aux sanctions prévues par les lois en vigueur dans ce domaine », a prévenu le ministère.

Pendant ce temps, les quatre candidats malheureux à la présidentielle du 22 juin 2019, à savoir Sidi Mohamed Boubacar Boussalev, Birama Dah Abeid, Kane Hamidou Baba et Mohamed Sidi Maouloud, ont reporté une marche qu’ils comptaient organiser ce soir pour protester contre les résultats proclamés par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).

Ces résultats ont donné vainqueur dès le premier tour le candidat de la majorité, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany avec 52,1% des voix.

Le report à jeudi prochain de la manifestation de l’opposition est justifié par la volonté de la préparer minutieusement.

Nouakchott et Nouadhibou, les deux plus grandes villes de Mauritanie, ont connu samedi et dimanche des manifestations émaillées de légères émeutes et accompagnées de slogans rejetant les résultats annoncés par la CENI, accusée de falsification au bénéfice du « candidat du pouvoir ».

Aprés la présidentielle, les Mauritaniens se passionnent pour les Mourabitounes

A peine sortis d’une élection présidentielle, sanctionnée par la victoire au premier tour du candidat du pouvoir Mohamed Ould Ghazouani, crédité de 52,01% des suffrages par la Céni, les Mauritaniens ont désormais le regard tourné vers l’Egypte où leur équipe nationale de football affronte ce lundi soir le Mali dans le cadre de la 1ére journée de la 32e Coupe d’Afrique des nations.Khadim Koné, 35 ans, électricien du bâtiment croisé dans les rues de Nouakchott, compte sur une belle victoire des Mourabitounes (surnom de la sélection mauritanienne), emmenés notamment par Ismaël Diakité et Moulaye Ahmed Khalil alias «Bessam», pour atténuer sa déception née de la défaite de son candidat,  Biram Dah Ould Abeid. Avec seulement de 18,58 % des voix, ce  dernier est arrivé deuxième mais loin derrière Ghazouani, le vainqueur du scrutin.

Quelque peu euphorique, Khadim déclare : « Ça fait longtemps qu’on joue au football (en Mauritanie), mais on ne s’était jamais qualifié même pour le tournoi Amilcar Cabral. Mais depuis l’arrivée de l’entraineur français Corentin Martins, on peut dire Machallah ».

Avant les pas de géant accomplis par le football mauritanien, il y a eu une traversée du désert que les supporters comme les joueurs n’ont pas oublié. « Nous avons été classés dans les derniers (206e sur 211 en 2012) avec les pays en guerre comme la Somalie ou d’autres qui ne jouent jamais au foot comme les îles Vierges britanniques », se souvient un ancien joueur dans Le Monde.

Aujourd’hui, les Mourabitounes sont 21e en Afrique et 103e dans le monde, un prodigieux bond en avant qui est le fruit d’un projet amorcé en 2011 par Ahmed Yahya, président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM).

Le journal français rappelle que Ahmed a commencé sa carrière de dirigeant au FC Nouadhibou où, avec Aziz Boughourbal, un ami d’enfance, il crée à l’âge de 24 ans un club dans la capitale économique de la Mauritanie. Les deux hommes, tous deux patrons d’une société de pêche, travaillent au développement des infrastructures (centre de formation, salle de sport, soutien scolaire…) en misant sur la durée.

« Nos familles nous prenaient pour des fous, mais on a tenu bon, se souvient Ahmed Yahya. On a agi comme des passionnés mais en essayant de faire des choix responsables ». Depuis lors, le FC Nouadhibou, à nouveau sacré champion de Mauritanie en 2019, enchaîne les titres nationaux.

Aujourd’hui, à l’opposé des frictions qu’occasionne la politique, le football est le commun rassembleur des les Mauritaniens, à en croire Abdoulaye Dieng, un primo-votant trouvé, samedi jour de la présidentielle, au centre de vote du stade olympique de Nouakchott, lieu où le vainqueur du scrutin a glissé son bulletin dans l’urne.

« Après la qualification de l’équipe nationale à la Coupe d’Afrique, tout le monde était comme un seul homme. Et on était tous sortis pour les accompagner à l’aéroport » quand ils se rendaient en Egypte, se souvient le jeune homme, partisan de Baba Hamidou Kane (4e avec 8,71 %).

Si la sélection mauritanienne a déjà disputé deux fois (2014 et 2018) le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), une compétition réservée aux joueurs locaux, sans l’once d’une victoire, les supporters espèrent tout de même voir leur sélection aller le plus loin possible dans la Can égyptienne.

« J’aimerais vraiment que cette équipe fasse un long parcours. Nous avons de très bons joueurs tels que Mamadou Wade, Adama Ba et Guidilèye Diallo », affirme avec emphase Khadim Koné.

A priori,  la tâche semble difficiles pour les Mourabitounes qui partagent la poule E avec de grosses pointures telles que l’Angola, la Tunisie et le Mali, leur adversaire de ce soir.

Peu connus au plan international, les joueurs de la sélection sont un mélange de locaux et d’expatriés évoluant dans des clubs de seconde zone en Afrique, en Europe et dans les pays du golfe. Le Mali ferait une erreur en les prenant de haut, oubliant que les Mauritaniens ont fait sensation lors des éliminatoires en faisant tomber notamment le Burkina Faso du virevoltant attaquant lyonnais Bertrand Traoré.

Durant leur stage de préparation à Marrakech, au Maroc, ils ont battu en match amical Madagascar (3-1) avant de chuter sur le même score face au Bénin.

Un bilan mitigé qui fait dire à Moustapha Sall, l’entraineur adjoint des Mourabitounes : «aujourd’hui, nos adversaires se méfient de notre équipe. L’effet de surprise ne joue plus en faveur des Mauritaniens. C’est le plus difficile qui commence ».

Présidentielle mauritanienne : quatre candidats rejettent les résultats et menacent de manifester

Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Hamidou Baba Kane et Mohamed Ould Maouloud, quatre candidats à l’élection présidentielle de samedi dernier, ont refusé d’accepter les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale et indépendante(Ceni), menaçant d’organiser une manifestation ce lundi soir à Nouakchott.Au cours d’une conférence de presse, tenue dimanche soir à Nouakchott, Mohamed Ould Maouloud a réclamé la publication des résultats bureau par bureau afin de les comparer avec les procès-verbaux de vote.

Selon les résultats communiqués par la Ceni le même jour, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir, est vainqueur du scrutin dès le premier tour avec 52,01 % des suffrages valablement exprimés.

Dans la foulée, les quatre perdants ont informé qu’ils comptent organiser une manifestation, lundi soir à Nouakchott, pour marquer leur désaccord. En outre, ils ont soutenu en avoir informé le ministre de l’Intérieur. Et ce dernier leur a demandé d’apaiser leurs partisans.

Lors de l’entretien avec le ministre de l’Intérieur, les candidats malheureux ont expliqué que les manifestations sont dues à la décision de Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani de s’autoproclamer président de la République avant même la fin du dépouillement des bulletins de vote.

Mauritanie : un homme de l’«ombre» accède au fauteuil présidentiel

Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed dit Ould Ghazouani, vainqueur de l’élection présidentielle mauritanienne avec 52,01% des suffrages, selon les résultats provisoires de la Ceni, est si proche du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz que d’aucuns le présentent comme son « ombre ».C’est au début des années 1980 que démarre leur compagnonnage, quand  Aziz et Ghazouani suivent la même formation militaire à Meknès au Maroc.

Sur le champ politique, ils affichent également leur complicité à travers deux coups d’Etat fomentés en 2005 et 2008 par Abdel Aziz. Lors du dernier putsch, celui de 2008, Ghazouani, devenu chef d’état-major des armées, s’avère d’un appui décisif car son ami s’empare enfin des rênes du pouvoir.

Un an plus tard, il organise et gagne la présidentielle, se conférant ainsi une légitimé. Durant les deux mandats de cinq ans que Aziz passe à la tête de la Mauritanie, Ghazouani est à ses côtés. Une fidélité récompensée sous la forme d’une nomination à la tête du ministère de la Défense. En outre, lorsque Aziz blessé accidentellement par balle en octobre 2012 va se soigner en France, Ghazouani joue discrètement les intérimaires en veillant en coulisses sur le fauteuil présidentiel.           

Ainsi, c’est naturellement que le président Aziz, écarté de la présidentielle de cette année par la Constitution qui limite à deux les mandats du chef de l’Etat, choisit Ghazouani pour lui succéder.

Ce dernier quitte alors le ministère de la Défense en novembre 2018 et annonce, le 1er mars 2019, sa candidature à la présidentielle du 22 juin dernier.

Agé de 62 ans, Ghazouani, fils d’un chef de confrérie musulmane, originaire de la wilaya (préfecture) de l’Assaba (sud de la Mauritanie) peut sortir enfin de l’ « ombre » de son frère d’armes et se forger tout seul un destin présidentiel.

Durant la campagne présidentielle, Ghazouani qui passe pour un homme « plus posé » que son ami Aziz, ne le cède en rien aux cinq autres candidats, tous de l’opposition. En plus d’apprendre à donner des coups comme tout bon politicien, il décroche plusieurs souteneurs en enrobant ses discours de promesses mirobolantes comme celles de « construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes », une fois décrochée la magistrature suprême.

Pour l’opposant Mohamed Maouloud, par ailleurs candidat à la présidentielle, Ghazouani fait dans la continuité car il est simplement un «des piliers du système» mis en place par Aziz.

Qu’importe, Ghazouani n’en continue pas moins de tisser sa toile et, provocateur, il suscite la colère de l’opposition en s’autoproclamant vainqueur du scrutin, quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Dimanche soir vers 23h, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) lui donnera raison en le déclarant vainqueur au premier tour.

Vu sa grande discrétion en ce qui concerne sa famille, c’est par bribes qu’on obtient des informations sur sa vie privée. Selon un journaliste mauritanien interrogé par l’envoyé spécial de APA, Ghazouani a « cinq enfants » dont deux avec son actuelle épouse, Mariem Dah, une dentiste formée en Syrie.

L’un de ces deux enfants, est un « autiste », d’après le confrère, soulignant que ce handicap a poussé sa mère à créer une association dédiée aux personnes atteintes par ce trouble et enclines au repli sur soi.

Toutefois, souffle notre source, Ould Ghazouani avait auparavant convolé en premières noces avec sa cousine, Khadidiatou Gazhouani, puis avec Mariem Lahah, nièce… du président Abdel Aziz.

Mauritanie : Ghazouani remporte la présidentielle dès le premier tour (Ceni)

Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, candidat du parti au pouvoir, a remporté dès le premier tour l’élection présidentielle en Mauritanie grâce à un score de 52,01% des suffrages, a annoncé dimanche soir à Nouakchott Mohamed Vall Ould Bellal.Selon le président de la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni) qui donnait un point de presse sur les résultats provisoires de la présidentielle organisée hier samedi, le général Ghazouani est suivi par les cinq candidats de l’opposition Birama Dah Dah Abeid (18,58% des voix), Sidi Mohamed Boubacar Boussalev (17,87 % des voix), Kane Hamidou Baba (8,71 % des voix), Mohamed Sidi Maouloud (2,44 % des voix) et Mohamed Lemine El Mourteji Wavi (0,40% des voix).

La proclamation définitive des résultats sera faite par le Conseil constitutionnel.

Un million et demi d’électeurs étaient inscrits pour ce scrutin dont le taux de participation est de 62,66%.

Mohamed Ghazouani, un général qui veut devenir président de la Mauritanie

Soutenu par le pouvoir sortant pour la présidentielle mauritanienne de 2019, le candidat Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, 62 ans, présenté comme le « frère de l’ombre » du président sortant Abdelaziz, serait en train de vivre une seconde odyssée si les résultats qui circulent çà et là se confirment.L’attraction est à son comble quand il franchit le bureau 8 du centre de vote du stade olympique de Nouakchott pour accomplir son devoir civique. Journalistes, caméramans et photographes, personne ne veut rater ce moment… sauf un représentant d’un candidat de l’opposition qui proteste face à cette situation qui l’empêche de bien voir.  

Insouciants, ils immortalisent les faits et gestes de celui qui est présenté comme le favori de ce scrutin, qu’il dispute en même temps avec cinq candidats de l’opposition, dont l’ancien Premier ministre de transition Ould Boubacar et le militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid.

Mais l’ancien ministre de la Défense, emmitouflé dans un boubou traditionnel blanc et accompagné de son « troisième » et actuelle épouse Mariem Dah, a paru zen devant la cacophonie autour de lui, se contentant juste après son vote de féliciter son peuple en arabe pour « sa maturité démocratique ».

Cette forme de communication est nouvelle dans la palette d’homme public de ce général. Réellement, Ghazouani a fait son entrée en politique il y a juste trois mois quand il a quitté son poste de ministre de la Défense en novembre 2018, à six mois de la présidentielle du 22 juin. Il déclare en effet, le 1er mars 2019, sa candidature à ce scrutin auquel ne peut participer Abdelaziz selon la Constitution.

Celui-ci est son frère d’arme de longue date avec lequel il a suivi sa formation militaire à Meknès (Maroc) au début des années 1980.

Malgré leur long cheminement, Ghazouani, fils d’un chef de confrérie musulmane, originaire de la wilaya (préfecture) de l’Assaba, dans le Sud, est toujours resté fidèle et loyal à Abdelaziz. Voilà pourquoi il l’a ouvertement soutenu pour lui succéder à la tête du pouvoir, indiquant qu’avec Ghazouani la Mauritanie ne va pas descendre de la voie du succès qu’il lui a tracée.

En 2005 et 2008, Ghazouani, chef d’état-major des armées depuis 2008, l’aide à fomenter deux coups d’Etats. Par la suite Abdelaziz, qui va céder le pouvoir en août prochain, est élu démocratiquement en 2009 pour son premier mandat. En 2012, son compagnon de toujours assure en coulisse l’intérim du pouvoir lorsqu’il est soigné en France après une blessure par balle.

Malgré que certains Mauritaniens expriment leur volonté de voir la gestion de leur pays quitter les mains des militaires, le candidat Ghazouani a par contre plusieurs soutiens qui croient, entre autres, en ses promesses de « construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes ».

Pour l’opposant Mohamed Maouloud, président de l’UFP et candidat à cette présidentielle, Ghazouani n’est rien d’autre qu’un « des piliers du système ».

Quelques heures après le dépouillement, dans la nuit du samedi au dimanche, Ghazouani a revendiqué la victoire, suscitant ainsi la colère des opposants qui ont qualifié cette réaction du candidat du pouvoir de « provocation ».

Pourtant, Ould Ghazouani est perçu comme « moins sanguin » que le président Abdelaziz, ayant en effet un style « plus à l’écoute et plus posé »… même s’il apprend bien à donner des coups dans l’arène politique.

Très discret auparavant, surtout du côté de sa famille, un journaliste mauritanien nous confie néanmoins queGhazouani a « cinq enfants » dont deux avec son actuelle épouse, Mariem Dah, une dentiste formée en Syrie.

Parmi ces deux enfants, notre confrère révèle que l’un est « autiste ». Ce qui a obligé leur mère a créé une association dédiée aux personnes atteintes par ce trouble affectant la fonction cérébrale, rendant impossible l’établissement d’un lien social avec le monde environnant.

Toutefois, souffle notre source, Ould Ghazouani s’était déjà marié avec sa cousine, Khadidiatou Gazhouani, puis avec Mariem Lahah, nièce… du président Abdelaziz.

Présidentielle mauritanienne : de faibles manifestations éclatent avant l’annonce des résultats

Plusieurs personnes ont été aperçues dimanche au crépuscule manifester dans les rues de Nouakchott avant d’être réprimées par les forces de l’ordre, peu avant la proclamation des premiers résultats de la présidentielle malgré des tendances qui donneraient vainqueur le candidat du pouvoir, Ould Ghazouani.Les policiers, en tenue noire et dans leurs véhicules, ont lancé  des grenades lacrymogènes aux manifestants qui, à leur tour, ont riposté par des pierres, érigeant sur certains passages des barrières. 

Mais leur manifestation a été visiblement maîtrisée. Certaines sources révèlent qu’ils voulaient se rendre au siège de la Commission électorale pour manifester au regard des premières tendances qui sont en train d’être communiquées. Mais ils ne sont pas arrivés à leur fin.

Parmi les manifestants, on voyait des femmes et plusieurs jeunes.

Par ailleurs, depuis le début de la soirée l’internet fonctionne au ralenti.

L’élection présidentielle mauritanienne se tenait hier et mettait en lice cinq candidats de l’opposition contre un autre, le général Ould Ghazouani, soutenu par le parti au pouvoir. 

Le président Abdelaziz, terminant son second mandat en août, ne peut plus se représenter.

Dans la nuit du samedi au dimanche, Ould Ghazouani a revendiqué la victoire. 

Réunis ce dimanche matin, Sidi Mohamed Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud et Kane Hamidou Baba, quatre candidats de l’opposition, ont toutefois rejeté la possibilité de remporter le scrutin dès le premier tour.

Présidentielle mauritanienne : l’opposition veut un second tour

Quatre candidats à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie ont rejeté, dimanche à Nouakchott, la possibilité de remporter le scrutin dès le premier tour.Sidi Mohamed Boubacar, Biram Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud et Kane Hamidou Baba ont indiqué que les informations dont ils disposent démontrent l’impossibilité d’un candidat de passer dès le premier tour pour lequel plus d’un million cinq cent mille électeurs étaient appelés aux urnes.

Ils réagissaient ainsi à l’annonce faite, ce dimanche à l’aube, par le candidat de la majorité, Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany qui s’est autoproclamé vainqueur dès le premier tour

Les quatre candidats de l’opposition ont qualifié l’auto-proclamation de Ghazouany de « détournement de résultats non encore annoncés officiellement par la partie compétente » et condamné sa sortie.

Le taux de participation au scrutin présidentiel en Mauritanie est de 62,67%.

Présidentielle mauritanienne : un taux de participation aux alentours de 55%

Le taux de participation au scrutin présidentiel organisé samedi en Mauritanie était aux alentours de 55% au moment de la fermeture des bureaux de vote à 19h (heure locale et universelle), a appris APA au sein de certains membres de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).En dépit de la fermeture des bureaux, les opérations de vote se poursuivent dans certains bureaux de vote.

Selon la loi électorale, toute personne qui se trouve en position devant les bureaux de vote à 19h (heure de fermeture des bureaux de vote) est admise à remplir son devoir citoyen quel que soit le temps que cela prendra.

Pendant ce temps, les opérations de dépouillement ont commencé au niveau de certains bureaux de vote.

Dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulé dans le calme en dépit de plaintes exprimées des candidats de l’opposition sur des irrégularités portant essentiellement sur la partialité de la CENI en faveur du candidat de la majorité présidentielle, l’ex ministre de la Défense Mohamed Ould Ghazouani.

Aucune estimation de délai n’a encore été fournie pour l’annonce officielle des résultats dont le principal enjeu est, dans cette phase, l’existence ou non d’un second tour.

  

 

 

Présidentielle mauritanienne : l’opposition décèle des « signes peu encourageants »

L’ancien Premier ministre Sidi Mouhamed Ould Boubacar, un des cinq candidats de l’opposition à la présidentielle mauritanienne, a déclaré samedi, peu après son vote, avoir constaté des « signes peu encourageants » du scrutin, là où un autre opposant, Mohamed Ould Mouloud, a posé des conditions avant de reconnaître un quelconque résultat.« Les candidats de l’opposition et moi-même sont entrés dans ce processus avec la volonté de participer de bonne foi. Mais malheureusement, nous décelons certains signes peu encourageants », a dit Ould Boubacar, candidat jouissant du soutien du parti islamiste Tawassoul, principale force de l’opposition.

Il dénonce un parti pris de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), soulignant qu’elle est « déséquilibrée » vis-à-vis des camps de l’opposition et de la majorité.

« Certaines personnes influentes ont réussi à placer à la tête de certains bureaux de vote des personnes qui ne sont pas du tout en faveur de la transparence », a déploré Ould Boubacar, ajoutant que ces mêmes personnes ont également empêché à des représentants de candidats de l’opposition de siéger.

Par ailleurs, « nous avons aussi noté le refus d’inviter les observateurs internationaux et des violations de la loi en matière d’impression des bulletins de vote. Le plus important marché a été attribué à un imprimeur qui est le principal bailleur de fonds du candidat du pouvoir », a-t-il indiqué, appelant ainsi « vivement » la Ceni « à donner suite à (leurs) recours ».

Toutefois, des observateurs de l’Union africaine ont été aperçus ce matin dans certains centres de Nouakchott. Leur chef, Philémon Yang, avait déclaré à la presse qu’il attendait le compte-rendu de ses représentants sur les autres régions du pays pour pouvoir donner son appréciation générale du déroulement du scrutin.

Pour sa part, le candidat Mohamed Ould Mouloud, soutenu par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, a déclaré : « Si la fraude ne prend pas une dimension excessive, nous souhaitons que l’heureux gagnant soit accepté par tout le monde. Et nous serons les premiers à reconnaître les résultats des élections ».

Toutefois ce matin, le candidat du parti au pouvoir sortant, Mouhamed Ould El Ghazouani, s’était dit « fier » de l’expression et du déroulement « du climat démocratique » dans son pays après avoir « accompli (son) devoir citoyen ».

 

 

Présidentielle : le candidat Ghazouani « fier du climat démocratique en Mauritanie »

Mouhamed Ould El Ghazouani, candidat de l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir sortant en Mauritanie, a félicité samedi, jour du scrutin présidentiel, le peuple mauritanien, se disant par ailleurs « fier » de l’expression et du déroulement « du climat démocratique » dans son pays.« J’ai accompli mon devoir citoyen. Je suis fier de ce climat démocratique en Mauritanie. C’est  un climat de sérénité, de calme », a constaté l’ancien ministre de la Défense après son vote qu’il a effectué peu après 12h, faisant suite à son arrivée mouvementée au centre du stade olympique de Nouakchott, tout de blanc vêtu et sous bonne escorte.

« Je félicite le peuple mauritanien pour sa maturité politique, son éveil pendant la campagne électorale qui a été calme », a poursuivi l’ex-général, assailli par de nombreux journalistes et caméramans auxquels il s’est adressé en arabe.

Mouhamed Ould El Ghazouani, proche du président Mohamed Ould Abdelaziz qui termine son dernier mandat en août, est l’un des favoris de cette présidentielle qu’il dispute avec cinq autres candidats : Ould Boubacar, Biram Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Mouloud,  Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Baba Hamidou Kane.

Ouverts depuis 7h, les bureaux de vote n’ont pas reçu une forte affluence dans la matinée. Mais selon une source proche de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), le taux de participation s’élevait « à 30% à midi ».

Le fichier électoral mauritanien compte « plus d’un million » de personnes là où les bureaux de vote sont estimés à près de 5000.

La Mauritanie, pays de près de 4 millions d’habitants souvent marqué par des coups d’Etat, s’apprête à travers cette élection à la remise démocratique du pouvoir.

Présidentielle mauritanienne : vote de Ghazouani, le candidat du pouvoir

Le candidat de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), Mouhamed Ould El Ghazouani, a voté samedi, peu après 12h à Nouakchott, pour l’élection présidentielle en Mauritanie dont il est l’un des grands favoris.Arrivé au centre du stade olympique de Nouakchott, tout de blanc vêtu et sous bonne escorte, l’ancien ministre de la Défense a rempli son devoir civique au bureau 8.

Après le vote, il s’est adressé en arabe, deux minutes environ, aux nombreux journalistes et caméramans, avant de s’en aller à bord de son véhicule.

Peu avant son arrivée, certains de ses sympathisants avaient confié à APA toute leur confiance de voir leur leader Ghazouani triompher à l’issue du scrutin. Cinq autres candidats briguent le fauteuil présidentiel, à l’écart duquel s’est tenu le président sortant, Mohamed Ould Abdelaziz, qui termine son dernier mandat en août prochain.

 Taghi Cheikhna, partisan de Ghazouani, décrit l’ex-général comme « le candidat de l’espoir » et du « consensus ». Il ajoute que l’ancien ministre de la Défense « a pris l’engagement de construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes » dans une population mauritanienne estimée à près de quatre millions d’habitants.

« Je ne voudrais pas de second tour pour mon candidat (Ghazouani). Mais si cette situation se présente nous allons nous remobiliser pour l’élire », a, pour sa part, promis cette universitaire, se disant pour le moment « satisfaite » du déroulement de l’élection.

Jusque-là, relève-t-elle, il n’y a eu que «quelques couacs» notés au début du scrutin. Elle fait allusion aux difficultés de certains électeurs à retrouver leur bureau de vote.

Hormis Ghazouani, les cinq autres candidats à la présidentielle sont tous de l’opposition : l’ancien PM Ould Boubacar, le militant antiesclavagiste Biram Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Mouloud soutenu par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, le fonctionnaire du Trésor Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et le journaliste Baba Hamidou Kane.

Présidentielle mauritanienne : faible engouement des électeurs dans la matinée

Le scrutin pour l’élection présidentielle en Maurtanie, démarré ce samedi à 7h locales et pour lequel 1,5 millions délecteurs sont appelés à choisir entre six candidats, ne suscitait pas en milieu de matinée un réél engouement, notamment à Nouakchott, la capitale, où les rangs devant les bureaux de vote sont clairsemés.

Devant le bureau de vote 8 du centre du stade olympique de Nouakchott, une file d’électrices vêtues en «meulfeu», tenue traditionnelle des Mauritaniennes, est assis à même le sol. Comme pas levées du bon pied ou juste par habitude en adoptant cette posture en ce samedi matinal, ces femmes font face à un autre fil d’électeurs qui sont par contre debout. Des hommes pour la plupart dans grand leur boubou traditionnel.

A l’intérieur, les mouvements sont partagés entre les votants, les représentants de candidats et le président du bureau de vote, sans compter le personnel de sécurité à l’entrée.

Toutefois, beaucoup d’électeurs peinent à trouver leur bureau de vote, demandant à tout va.

Cette élection met aux prises six candidats dont le candidat du parti au pouvoir, Mouhamed Ould El Ghazouani, attendu vers 12h, selon une source. Il votera dans ce centre qui regroupe plus d’une dizaine de bureaux.

Trouvé assis dans un des compartiments de cette enceinte sportive, Abdoulaye Dieng, 21 ans, vient voter « pour la première fois », mais n’arrive pas encore à trouver son bureau.  Malgré une voix un peu chancelante, il ne semble pas pour le moins s’inquiéter puisqu’il estime attendre un appel téléphonique l’édifiant dans ce sens.

Par ailleurs, le jeune homme est très ouvert quant au choix qu’il fera, en la personne du militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid. Avec celui-ci, il espère qu’il y aura moins de « discrimination » et de « racisme ». Aussi, les richesses du pays, « en mer, en or et en pétrole », seront partagées équitablement pour tous les Mauritaniens. « J’ai confiance en lui » et en ses chances, déclare Abdoulaye.

Tout près de lui, l’étudiant en master Cheikh Anne a déjà voté mais il garde secret le choix qu’il a fait même si son « candidat est un opposant ». Puisque « je milite pour le changement ».

« Si le candidat du parti au pouvoir (Ghazouani) gagne, ce sera alors la perpétuation du régime », a-t-il souligné, craignant par ailleurs pour « la transparence » du scrutin.

Sur ce plan, le chef de la mission de l’Union africaine (UA), Philémon Yang, a déclaré à la presse, peu après le début du vote, que « ce qu’on a vu était bien ».

Toutefois, il précise ne pas pouvoir faire une appréciation large de la situation vu qu’ils viennent d’assister à l’ouverture. Ils attendent ainsi de « voir beaucoup plus » à partir des équipes déployées « un peu partout » sur le territoire mauritanien.

Début du vote pour la présidentielle mauritanienne

Les Mauritaniens ont commencé à voter samedi dès l’ouverture des bureaux à 7H (heure locale et universelle) pour choisir leur nouveau président de la République, a constaté APA.De très longues files se sont formées rapidement devant les bureaux de vote installés dans des édifices publics comme les écoles sous la protection de forces de sécurité.

La course au fauteuil présidentiel est disputée par 6 candidats : Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany (candidat de la majorité), Sidi Mohamed Boubacar Boussalev, Birama Dah Dah Abeid, Mohamed Sidi Maouloud, Mohamed Lemine El Mourteji Wavi et Kane Hamidou Baba.

Le nombre de bureaux de vote s’élève à 3.862 sur l’ensemble du territoire mauritanien.

Le scrutin est observé par des équipes dépêchées par l’ONU, l’Union Africaine, le Centre Carter International et les chancelleries occidentales à Nouakchott, en plus d’organisations locales de la société civile.

Mauritanie : la Ceni « prête » pour un bon déroulement de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle mauritanienne prévu, ce samedi 22 juin 2019, pour départager les six candidats, va se tenir dans le respect de « toutes les mesures relatives à l’organisation » d’une élection, au point de vue de la « logistique » et des « ressources humaines », a confié vendredi à APA, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).« Depuis quelques mois déjà, nos structures sont un peu partout à l’intérieur ou à l’étranger. Elles ont commencé par le recensement à vocation électorale, et aujourd’hui elles ont reçu le matériel électoral nécessaire : bulletins de vote, extraits, PV et tous les autres éléments rentrant dans le cadre du renforcement de la transparence », a expliqué Ethmane Ould Bidiel, trouvé dans les locaux de la Ceni, où il y a beaucoup de mouvements en cette veille du scrutin.

Soulignant que beaucoup de mesures prises jusque-là « sont inhérentes » aux décisions prises de façon collégiale avec les différents candidats, le président de la Ceni mauritanienne note également que tous les problèmes que ces derniers avaient soulevés « sont réglés », à l’exception de ceux qui pourraient « surgir au fur et à mesure du processus ».

Et un des problèmes, comme il le souligne, pourrait résider au niveau du bulletin électoral. « Leur (candidats) principale doléance était l’impression du bulletin électoral. Parce que c’est une première. Nous avons accordé le marché à une société mauritanienne, mais ceux-là qui n’avaient pas compris l’étaient à cause d’une certaine ignorance des textes », a dit Ould Bidiel, précisant que les candidats de l’opposition ont été reçus tour à tour.

« La Ceni en Mauritanie est soumise au Code du marché, qui ne peut pas exclure une quelconque société sur la base de la nationalité. (…) S’il s’agit (d’une crainte) de fraude ou de problèmes, cela peut arriver alors que l’impression est faite ailleurs », a-t-il poursuivi, citant l’exemple de l’élection de 2009 qui avait « fait couler beaucoup d’encre » malgré que l’impression fût gérée par une société anglaise.

Toutefois, a-t-il assuré, « les précautions que nous avons prises et qui ont rassuré sont la réquisition de ladite société (mauritanienne) en assurant une sécurité extérieure et intérieure (vidéosurveillance) ».

Par ailleurs, le président de la Ceni renseigne que le fichier électoral mauritanien compte plus d’un million cinq cent mille d’électeurs, soit une augmentation de 300.000 électeurs en comparaison avec les élections municipales, législatives et régionales organisées en 2018.

En même temps, « il y a une forte proportion de femmes compte tenu de leur nombre en Mauritanie, qui est estimé à 53% à l’échelle nationale », a ajouté Ethmane Ould Bidiel.

Pour cette présidentielle, ne prendra pas part le sortant Abdelaziz. En effet, il boucle son second et dernier mandat en août prochain, conformément aux textes qu’il a décidés de respecter.

Toutefois, son parti, Union pour la République (UPR), a décidé de soutenir l’ex-général Mouhamed Ould El Ghazouani, son ex-ministre de la Défense.

Ce dernier semble bénéficier d’un atout supplémentaire, puisque partout dans le pays son image est omniprésente.

Hormis lui, le militant anti-esclavagiste Biram Dah Ould Abeid, l’ancien Premier ministre de transition (2005-2007) Ould Boubacar et le journaliste Baba Hamidou Kane, candidat malheureux à la présidentielle de 2009 (moins de 2%), sont probablement les plus connus que les deux autres.

Il s’agit de Mohamed Ould Mouloud, soutenu par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah et de Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire du Trésor mauritanien.

La Mauritanie à l’heure des préparatifs pour élire un nouveau président

A quelques heures de l’élection présidentielle du 22 juin 2019 de la Mauritanie, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit fin prête pour un bon déroulement du scrutin, au moment où dans plusieurs quartiers de Nouakchott, la capitale, l’ambiance d’une élection peine à se faire ressentir… malgré cette échéance décisive pour l’avenir du pays qui met à l’épreuve six candidats.Debout devant un mortier et des briques de construction, Oumar Dia et Malick Sall, deux collégiens de 19 ans, sont venus faire le métier de manœuvre dans ce chantier en ce début de vacances scolaires. Avec leur visage qui en dit long sur leur jeune âge, ces primo-votants n’en sont pas moins conscients sur ce qui doit se décider demain pour leur pays. Et ils vont bien y participer, parmi les « 1,5 million d’électeurs » mauritaniens, dans le but de « changer les choses ».

Voulant devenir « médecins » à la fin de leurs études, ces deux bonhommes ont déjà leur candidat en la personne du militant anti-esclavagiste, Biram Dah Ould Abeid, qui par ailleurs semble bénéficier de plusieurs sympathisants dans la communauté noire.

« Il faut sonner la fin de la discrimination et que les Mauritaniens soient mis au même niveau d’égalité au point de vue des postes à pourvoir », a soutenu Oumar Dia en face d’une grande affiche de Mouhamed Ould El Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir, dans cette rue de Tavragh Zein relativement calme.

Comme partout ailleurs dans la capitale de ce pays de près de quatre millions d’habitants, répartis entre les arabo-berbères, les haratines (descendants d’esclaves) et les afro-mauritaniens d’ethnies subsahariennes (wolof, peul et soninké), c’est cette ambiance anecdotique qui fait la loi. A côté, l’image de Ghazouani, ex-général et ancien ministre de la Défense, est omniprésente comme Big Brother dans « 1984 » de Georges Orwell.

Par ailleurs, cette ambiance est toute « naturelle », selon Saidou Dia, laveur de voitures. Il soutient « qu’il n’y a même pas eu de campagne ».

Nourrissant toutefois l’espoir de voir « un bon président » pour son pays, ce père de famille a lui, par contre, un penchant pour Hamidou Kane Baba, journaliste et candidat malheureux à la présidentielle de 2009. Ce dernier avait assisté à l’époque à l’élection de Mohamed Ould Abdelaziz pour son premier mandat au pouvoir, qu’il va céder en août au vainqueur du scrutin dont le premier tour est prévu demain samedi.

Par ailleurs, M. Dia, qui voit pour la première fois « deux candidats noirs » dans une présidentielle en Mauritanie, réclame lui aussi plus de justice et d’équité de la part du futur chef de l’Etat.

Dénonçant le « racisme » et la discrimination dont les noirs sont victimes dans le pays, il note que ceux-ci ne sont pas assez unis pour combattre ce fait. Il souligne que certains leaders parmi eux font tout pour perpétuer le système à cause des avantages qu’ils y tirent, déplorant de ce fait « les salaires de misère » que les personnes de son genre ont auprès des berbères.

« Dans le village d’où je viens, le maire peul de la localité a demandé aux habitants de voter pour Ghazouani. Il a dit que ce pays ne sera jamais dirigé par un noir », a-t-il confié, notant déjà que « les achats de voix » ont commencé.

Toutefois, Khadim Koné, un électricien du bâtiment, croit bien en la possibilité d’un « second tour ».

Rencontré au détour d’une rue, ce bambara va voter pour Biram Abeid même s’il déclare avoir « plus d’affinités » pour Hamidou Kane Baba, « du côté surtout de ma mère qui est halpulaar ». Mais ce qui fait la différence pour lui est que le militant antiesclavagiste, emprisonné plusieurs fois pour ses prises de position, « est plus proche de la population des discriminés. Tout le contraire de l’autre qui ne se présente qu’en ces moments ».

Malgré tout, il veut que les choses changent et « que le pouvoir quitte enfin la main des militaires pour celle des civils » dans ce pays qui a longtemps vécu avec les coups d’Etat.

La campagne électorale a pris fin hier vendredi pour les six prétendants à la succession d’Abdelaziz, dont l’ancien Premier ministre Ould Boubacar qui est l’un des plus connus. Ce dernier jouit du soutien du parti islamiste de Tawassoul, principale force politique d’opposition.

Mohamed Ould Mouloud est soutenu pour sa part par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), atteint par la limite d’âge de 75 ans.

Le moins populaire se trouve être Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire du Trésor mauritanien.

Le G5 Sahel n’a toujours pas reçu de moyens pour fonctionner (président Aziz)

Le G5 Sahel qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad n’a toujours pas reçu de moyens pour fonctionner, en dépit des nombreuses promesses de la communauté internationale, a déploré le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.« Nous avons demandé 560 millions d’euros pour démarrer et 130 millions par an pour fonctionner, mais on n’a rien reçu jusqu’à présent», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse, tenue jeudi soir à Nouakchott.

Ould Abdel Aziz a ajouté que le G5 Sahel fait face à « un mur d’incompréhension » de la part de l’ONU qui, selon lui, ne veut pas l’aider.

Dans une logique de comparaison, il a souligné que la force onusienne au Mali reçoit un financement d’un milliard de dollars, même si elle n’a pas une « mission précise ».

Pour lui, la force onusienne au nord Mali « doit être une mission de combat et non une mission de stabilisation ».

Ould Abdel Aziz a considéré que l’ONU s’est trompée de cible dans son traitement de l’insécurité au Sahel et qu’elle ne comprend pas ce qui se passe dans ce pays.

La conférence de presse du président mauritanien intervient 36 heures avant un scrutin présidentiel auquel il n’est pas candidat.

Les « bleus » de la CAN : Qui sont-ils ?

Ils sont sur la liste des 24 qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qui se déroulera en Égypte du 21 juin au 19 juillet. Ils ont un style de jeu ondoyant et c’est pourquoi l’on ne saurait dire avec précision à quoi s’attendre avec eux sur le rectangle vert au pays des Pharaons. Pourtant, ils ont tous un point commun : leur première participation à une phase finale de la CAN de football. Mauritanie, Madagascar et Burundi sont les trois « bleus » de cette compétition continentale. Deuxièmes de leurs groupes lors des éliminatoires de la CAN Total 2019, ce sont donc de véritables trouble-fêtes qui font entrer leurs couleurs nationales dans le prestigieux rendez-vous africain du ballon rond.

Madagascar

Les Bareas, encore appelés Zébus, ont été les premiers à glaner leur ticket qualificatif, le 16 octobre 2018, en battant la Guinée Équatoriale 1 but à 0. Les joueurs de Nicolas Dupuis, qui sont passés par le tour préliminaire avant de rejoindre les qualifications, ont enchainé les victoires pour faire partie de cette 32ème édition. Pourtant, l’équipe reste inconnue du peloton des meilleures sélections africaines de football, avec des joueurs évoluant majoritairement sur la Grande île. Les éléments clés de cette sélection sont offensifs, à l’instar de l’attaquant Faneva Andriatsima ou de Lalaina Nomenjanahary du Paris FC. Le défenseur lyonnais Jérémy Morel est l’atout expérience des Zébus, grâce à ses acquis en Ligue 1 française avec le FC Lorient et l’Olympique de Marseille. L’équipe n’étant pas comptée parmi les outsiders de la CAN, sa faiblesse pourrait s’adosser à son inexpérience des compétitions de haut niveau. Même s’ils ont quasiment fait un sans-faute lors des éliminatoires, les Malgaches attendent impatiemment de se frotter à leurs adversaires du groupe B.

Burundi

Les Hirondelles du Burundi, ou encore les Intamba mu Rugamba, n’étaient pas donnés favoris du groupe C lors des éliminatoires de la CAN Total Égypte 2019. Et pourtant. Les Burundais ont outrepassé les pronostics en ne perdant qu’un match et en terminant meilleure attaque du groupe, devant le Mali, avec 11 réalisations. Les hommes d’Alain Olivier Niyungeko ont mis hors-jeu le Gabon de Pierre Emerick Aubameyang, qui était le joueur vedette de cette poule lors des éliminatoires. Sur le plan offensif, « cette équipe du Burundi a quand même  des arguments à faire valoir, puisque le coach burundais peut compter sur des garçons comme Fiston Abdul Razak, de la JS Kabylie d’Algérie, qui a terminé meilleur buteur de son équipe lors des éliminatoires avec 6 réalisations et Cédric Amissi, qui évolue en Arabie Saoudite à Al Taawon et qui a pu marquer 3 buts », explique Willy Ndong, analyste sportif et directeur de l’information à Téléafrica au Gabon. À ces noms il faut ajouter l’attaquant Saido Berahino, ancien Espoir de l’Angleterre, qui a opté pour les Hirondelles en août 2018 et qui évolue à Stoke City. Logé dans le groupe B, le Burundi croisera le fer avec Madagascar et les habitués de la compétition que sont la Guinée et le Nigéria. Les Hirondelles pourraient surprendre, comme lors des éliminatoires, et composter leur ticket pour le second tour.

Mauritanie

Il faut dire que les Mourabitounes ont bien réussi à tirer leur épingle du jeu lors des éliminatoires. C’était face à l’Angola, au Botswana et au Burkina Faso. Avec au compteur quatre victoires et deux défaites, la Mauritanie s’est qualifiée aux dépends des Étalons du Burkina Faso, grand favoris et demi-finalistes de la CAN 2017. Logée dans le groupe E, elle va affronter l’Angola et les deux redoutables adversaires que sont le Mali et la Tunisie. Avec des joueurs comme l’attaquant de l’US Tataouine Ismaël Diakité, qui évolue en Tunisie, et le milieu du DRB Tadjenanet d’Algérie Mohamed Dellahi Yali, le sélectionneur Corentin Martins compte aussi dans ses rangs une pépite de 21 ans, Moctar Sidi El Hacen El Ide, premier Mauritanien à avoir foulé les pelouses du championnat d’Espagne avec le Real Valladolid. « Ces noms, on les cite, mais ce ne sont pas forcément des joueurs de guerre. Ni des joueurs stars sur le continent africain. Même si Angolais et Mauritaniens se sont déjà affrontés lors des éliminatoires 2019, cela ne sera certainement pas suffisant pour que les Mourabitounes arrivent à s’en sortir face aux supers favoris que sont le Mali et la Tunisie. Dans ce groupe, Angolais et Mauritaniens vont certainement essayer de bousculer la hiérarchie », conclut l’analyste Willy Ndong.

Le président mauritanien lance la réhabilitation d’un affluent du fleuve Sénégal

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a donné mercredi le coup d’envoi de la réhabilitation de l’affluent de Koundi qui s’étend sur une longueur de 145 kilomètres à partir du fleuve Sénégal.Cet affluent traverse une vaste zone arable non exploitée à cause de l’irrégularité de la présence d’eau.

Le projet comporte l’approfondissement de 36 kilomètres de l’affluent dans le but de mettre en valeur 5.000 hectares de cultures de décrue et 10.000 hectares de cultures irriguées.

Selon le ministère du Développement rural mauritanien, ces travaux s’inscrivent dans le cadre du programme de nettoyage et d’approfondissement des cours d’eau pour assurer l’approvisionnement durable des périmètres irrigués.

Il s’agit aussi de réaliser des passerelles pour faciliter la circulation des personnes et des animaux sur l’affluent.

Les travaux financés à hauteur de plus de 251 millions d’ouguiyas (6,7 millions de dollars US) par le Fonds saoudien de développement et l’Etat mauritanien devront durer 15 mois.

Présidentielle mauritanienne : Ould Maouloud promet de régler le passif humanitaire

Le candidat à l’élection présidentielle de samedi prochain en Mauritanie, Mohamed Ould Maouloud a promis de régler le passif humanitaire et de rendre justice à ses victimes, dans un discours lors d’un meeting à Sélibaby (500 kilomètres au sud-est de Nouakchott).Il a considéré que le régime du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas réglé les problèmes des mauritaniens rapatriés du Sénégal depuis 1989.

Ould Maouloud a également exprimé son intention, s’il est élu, d’unifier les différentes couches de la société mauritanienne au sein d’un Etat civil.

Il faut que les fils émigrés de Sélibaby obtiennent leurs documents civils dans leurs lieux de travail, a-t-il prôné, assurant qu’il examinera la question des demandes de double nationalité.

Le candidat a expliqué que l’insouciance manifestée par l’Etat à la situation de ces émigrés préjudicie leurs investissements qui représentent une ressource économique et une source de devises pour le pays.

Ma candidature vise à rendre justice aux citoyens défavorisés, aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pauvres qui ont tant souffert pendant la dernière décennie, a-t-il aussi dit.

Selon lui, cette catégorie de citoyens n’est plus capable aujourd’hui de satisfaire ses besoins par le revenu de son travail à cause des politiques du régime en place.

Ould Maouloud a annoncé un plan d’urgence consistant à baisser les prix, à venir en aide aux éleveurs et agriculteurs, à augmenter les salaires des fonctionnaires et à doubler ceux des enseignants, à réformer l’enseignement, à promouvoir la santé et à créer des emplois pour les jeunes.

Présidentielle mauritanienne : Ould Ghazouani veut promouvoir le tourisme

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani a promis, en cas d’élection, de promouvoir le secteur touristique dans le pays.Il a fait cette promesse lors d’un meeting à Atar, haut lieu du tourisme en Mauritanie, avec ses villes historiques, ses oasis verdoyantes et ses paysages splendides.

La promotion du tourisme permettra d’améliorer le niveau de vie des populations de cette wilaya (province), a-t-il dit, s’engageant à apporter un appui conséquent aux oasis et à doter la ville d’Atar d’une usine de traitement des ordures.

Ould Ghazouani a également exprimé son intention de mettre en œuvre une stratégie claire de lutte contre la pauvreté et d’éradication des disparités et de toutes les formes d’injustice et de marginalisation.

Il a prévu, s’il gagne l’élection, de créer une agence nationale de protection sociale dotée d’un budget étatique de 200 milliards d’ouguiya sur 5 ans, avec pour mission d’appuyer les pauvres en vue d’améliorer leur vécu quotidien.

Le candidat a en outre prôné une distribution plus juste des richesses, précisant que son programme électoral se caractérise par l’ambition, l’objectivité et une vue globale pour les solutions des problèmes posés.

Evoquant l’enseignement, il a dit que l’école retrouvera son véritable rôle, celui des valeurs républicaines et de la consolidation de l’unité nationale à travers des réformes radicales du système pédagogique.

Un tel système, a expliqué Ould Ghazouani, offrira à tout enfant en âge de scolarisation l’opportunité d’accéder à une école publique moderne pour préparer les générations de l’avenir à assumer leurs responsabilités envers le pays et à accompagner les mutations de l’époque.

Présidentielle mauritanienne: un candidat promet l’autosuffisance alimentaire

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, Sidi Mohamed Ould Boubacar a promis de transformer les zones arables dans la région de Rosso en champs agricoles capables de nourrir tous les Mauritaniens.Il a considéré, dans un meeting samedi soir à Rosso, que le secteur agricole a beaucoup souffert au cours de la dernière décennie et que la région en général a été marginalisée pendant le régime du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le candidat a ajouté que l’agriculture a été privée de financements, ce qui a provoqué sa détérioration. « Si vous m’élisez le 22 juin, je transformerai cette terre en champs nourrissant tout le monde », a-t-il lancé à ses sympathisants.  

Ould Boubacar a par ailleurs souligné qu’il est le candidat de tous les Mauritaniens et non d’un parti politique, en dépit de son soutien par les islamistes de Tawassoul, plus grande formation politique de l’opposition.

Présidentielle mauritanienne: Ould Maouloud veut réduire les pouvoirs du président

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, Mohamed Ould Maouloud a promis, en cas d’élection, de réduire les prérogatives du président de la République.S’exprimant lors d’un meeting tenu samedi à Tidjikja (plus de 600 kilomètres au nord-est de Nouakchott), Ould Maouloud a aussi promis de renforcer les pouvoirs du Premier ministre.

Il a également promis de doubler les salaires et les pensions des retraités et de prendre des mesures urgentes pour corriger les nombreux déséquilibres hérités du pouvoir sortant.

Le candidat s’est en outre engagé à baisser les prix des biens de consommation nécessaires et à mettre en œuvre un plan national de développement de l’élevage et de l’agriculture.

Il a ajouté que son programme électoral prévoit le déblocage de 2 milliards d’ouguiyas (54 millions de dollars US) pour l’emploi des jeunes et l’appui aux petites et moyennes entreprises qui recrutent la main d’œuvre.

« J’œuvrerai à la réhabilitation de toutes les couches de la société mauritanienne et à la révision du système pédagogique dans le pays », a poursuivi Ould Maouloud.

Un observatoire électoral détecte des violations en Mauritanie

L’Observatoire électoral relevant de l’organisation Pour la Mauritanie a indiqué avoir détecté un certain nombre de violations au cours de la première semaine de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 22 juin 2019.La première de ces violations est la participation personnelle du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz en faveur de l’un des 6 candidats, en l’occurrence l’ex ministre de la Défense, Mohamed Ould Ghazouani, lors de l’ouverture de la campagne à Nouadhibou, a dit l’Observatoire dans un communiqué.

Une circulaire du premier ministre a accordé une autorisation électorale automatique de plus de 6 mois à tous les fonctionnaires, a poursuivi le communiqué rendu public samedi à Nouakchott.

Le texte a souligné que cette circulaire signifie la paralysie de l’ensemble de l’administration, y compris les institutions pédagogiques.

Il n’est pas normal que l’administration s’arrête à l’occasion de chaque échéance électorale, a déploré l’observatoire, dénonçant le fait que cette administration, notamment les services centraux et les ministères, appuient automatiquement le candidat soutenu par le pouvoir.

Le communiqué a en outre dit avoir noté l’utilisation des équipements relevant de l’administration, des établissements publics et des forces de sécurité entrain d’exercer des missions de campagne.

Il a par ailleurs dénoncé les violations répétées de certains candidats de la charte d’honneur qu’ils ont signée et qui stipule l’interdiction d’attiser les tendances tribales.

La Mauritanie condamne l’attaque d’un aéroport saoudien

Le gouvernement mauritanien, dans un communiqué reçu vendredi à APA, a vigoureusement condamné l’attaque de l’aéroport d’Abha (Arabie Saoudite) ayant causé la blessure de 26 civils de différentes nationalités dont trois femmes et deux enfants.« Nous condamnons avec la dernière énergie cette attaque terroriste. Nous exprimons notre soutien et notre solidarité au Royaume d’Arabie Saoudite dans tout ce qui est de nature à toucher à la préservation de sa sécurité, à l’intégrité de son territoire et à son rôle central dans la région et dans le monde », lit-on dans le communiqué.

L’attaque de l’aéroport d’Abha, en Arabie Saoudite, est survenue mercredi dernier. Elle a été ensuite revendiquée par la milice houthie soutenue par l’Iran. Le ministère mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération a indiqué que le « fait de viser des infrastructures civiles et des zones habitées et d’effrayer des innocents en sécurité est un acte contraire aux coutumes, aux valeurs et aux conventions internationales ».

La Mauritanie, liée par des relations privilégiées avec l’Arabie saoudite, soutient la coalition saoudienne engagée au Yémen. Toutefois, elle continue d’entretenir des relations diplomatiques avec Téhéran, ennemi juré de Ryad.

Présidentielle mauritanienne : Ould Ghazouani prévoit de recruter 6000 instituteurs

Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, compte, s’il sort vainqueur du scrutin, recruter 6000 instituteurs et construire 3500 salles de classe en Mauritanie.Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani s’exprimait, mercredi soir, lors d’un meeting à Aioun (800 kilomètres à l’est de Nouakchott). Le candidat de la mouvance présidentielle a aussi fait part de son souhait de créer une autorité de contrôle de la qualité de l’enseignement.

A en croire cet ex-ministre de la Défense, l’enseignant est « plus important que le ministre, le gouverneur ou le directeur ». Outre l’éducation, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani a promis « de construire 10.000 logements dans le cadre d’un programme nommé Dari (maison en arabe) visant à doter les citoyens pauvres d’un habitat décent ».

Dans le domaine de l’emploi, le candidat du président sortant veut offrir, dans les cinq prochaines années, un emploi à 50.000 jeunes. Il s’est par ailleurs engagé à s’attaquer aux disparités sociales afin de permettre aux couches défavorisées de recouvrer leurs droits.

Enfin, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani a exprimé son intention de réaliser une route reliant Aioun à plusieurs localités enclavées et de fournir de l’eau potable à la population à partir de la nappe de Dhar.

Au total, six candidats sont en lice pour la présidentielle du 22 juin à laquelle ne participera pas le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. En effet, la Constitution ne lui permet pas de se représenter pour un troisième mandat.

Ainsi, à la place du président sortant, c’est Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense, qui fera face à cinq opposants : Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Hamidou Baba Kane.

Présidentielle mauritanienne : Biram Ould Dah Ould Abeid promet une réforme sociale

Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, s’est engagé en cas de victoire, à procéder à une « profonde réforme sociale » afin de redonner de la dignité à une certaine frange de la population mauritanienne.En meeting mardi soir à Atar (400 km au nord de la capitale Nouakchott), Biram Ould Dah Ould Abeid a fait part de son souhait de mener une «profonde réforme sociale » conduisant notamment au retour à l’Etat de droit et à l’éradication de toutes les formes d’oppression.

A en croire ce militant anti-esclavagiste, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense et candidat de la mouvance présidentielle, a participé, aux côtés du président sortantMohamed Ould Abdel Aziz, à l’exclusion des Haratines (descendants d’esclaves) des promotions dans les Forces armées.

Biram Ould Dah Ould Abeid, classé deuxième à la présidentielle de 2014, a par ailleurs soutenu que le président sortant a ruiné le pays, avant de conclure que son candidat en fera de même s’il est élu.

Il a en outre affirmé que les hommes d’affaires mauritaniens refusent de contribuer au financement de sa campagne électorale « par crainte de Mohamed Ould Abdel Aziz ».

Au total, six candidats sont en lice pour la présidentielle du 22 juin à laquelle ne participera pas le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. En effet, la Constitution ne lui permet pas de se représenter pour un troisième mandat.

Ainsi, à la place du président sortant, c’est Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense, qui fera face à cinq opposants : Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Hamidou Baba Kane.