Soham Wardini, nouveau maire de Dakar

Soham Wardini a été élue maire de Dakar, au terme d’un vote des membres du Conseil municipal convoqués ce samedi par le préfet de la capitale sénégalaise pour trouver un remplaçant au précédent maire, Khalifa Sall, révoqué par décret le 31 août dernier et actuellement en prison pour détournement de fonds publics.Soham Wardini, qui était l’adjointe de Khalifa Sall, a obtenu 64 voix des 90 conseillers municipaux présents lors du vote. Elle avait pour challengers Moussa Sy (maire des Parcelles assainies) et Banda Diop (maire de la Patte d’Oie).  Le député Zator Mbaye, autre candidat au poste de maire, s’est désisté peu avant le vote qui a enregistré l’absence de 10 conseillers municipaux.

Khalifa Sall était arrivé à la tête de la mairie de Dakar lors les élections locales de mars 2009, puis il avait été réélu à ce poste en 2014.

Poursuivi pour détournement de fonds publics, il a été révoqué par le chef de l’Etat Macky Sall qui s’est basé notamment sur la loi portant Code général des collectivités territoriales, l’arrêt de la Cour d’appel statuant en matière correctionnelle en date du 30 août 2018 et sur le rapport du ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

« En effet, force est de constater que la condamnation du maire de la ville de Dakar par la Cour d’Appel le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaires à l’exercice de ses fonctions », avait expliqué, dans un communiqué, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Yaya Abdoul Kane.

Au terme de son jugement en appel, Khalifa Sall, candidat déclaré à la présidentielle de 2019, avait, en plus du maintien de sa peine de 5 ans de prison ferme, écopé de la part du juge  Demba Kandji une lourde amende de 1,830 milliard de FCFA.

Sans commune mesure avec la première amende du tribunal correctionnel qui était de 5 millions de FCFA.

IBK regrette « profondément » les contestations nées de sa réélection

Le président malien Ibrahim Boubacar a déclaré, samedi à Bamako, qu’il regrettait « profondément » le fait que les résultats de l’élection présidentielle dont il est sorti gagnant au deuxième tour « n’aient pas été acceptés par tous » ses concurrents, un constat qui ne l’empêche, toutefois pas, de se poser en rassembleur qui a toujours « la main tendue ». »J’aurais souhaité que ces résultats de la présidentielle soient acceptés par tous afin que nous puissions consacrer nos énergies et nos intelligences à surmonter les adversités qu’affronte notre pays. Mes vœux n’ont pas été exhaussés. Je le regrette profondément », a notamment affirmé le président Keita dans son discours à la Nation à l’occasion des festivités du 58eme anniversaire de l’indépendance du pays qui étaient couplées à son investiture pour un second quinquennat à la tête du Mali.

Faisant allusion sans le nommer au candidat malheureux du second tour, Soumaila Cissé, qui se dit vainqueur du scrutin du 12 août dernier, il a martelé : « n’est pas démocrate qui veut. On n’est pas démocrate seulement quand on gagne. »

Hier vendredi, les partisans de Soumaila Cissé ont manifesté contre la réélection d’IBK.

Dans un élan de dépassement, Ibrahim Boubacar Keita a souligné qu’il avait la «main tendue » en direction de tous ses compatriotes car il est le président de tous les « Maliens » et de toutes les « Maliennes ». Partant de là, il a promis de « rassembler et de fédérer », posture que lui confère son « obligation d’écoute. »

C’était la première fois que le président Ibrahim Boubacar Keita s’exprimait publiquement sur les contestations de rue entretenues par l’opposition contre sa réélection, depuis la proclamation des résultats définitifs du second tour de la présidentielle.

Ce discours à la Nation de Ibrahim Boubacar Keita a été suivi d’un défilé militaire pour marquer le 58 ans d’indépendance du Mali. Des soldats de tous les pays voisins du Mali, ainsi que du Tchad, de la Minusma, de la force conjointe du G5 Sahel et de la force française Barhkane ont paradé aux côtés de leurs frères d’armes maliens.

Plusieurs chefs d’État étaient présents, notamment ceux du Congo Brazzaville, du Tchad, de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Niger.

Des pays comme le Sénégal et l’Algérie étaient représentés par leur Premier ministre. La France, elle, était représentée par son ministre des Affaires étrangères.

Plusieurs organisations internationales dont la Francophonie figuraient parmi les invités.

SG de l’OIF: la candidate du Rwanda sollicite le soutien du Burkina

La ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a sollicité lundi, le soutien du Burkina Faso pour sa candidature au poste de Secrétaire général (SG) de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dont l’élection est prévue le mois prochain.«Un pays francophone et important comme le Burkina, c’était un passage obligé pour moi de venir demander son accompagnement pour ma candidature à l’OIF», a déclaré la diplomate rwandaise, à sa sortie d’audience avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

 La  candidate africaine  a assuré qu’elle porterait les ambitions et les valeurs de l’Afrique, une fois élue à la tête de l’organisation internationale.

La ministre rwandaise qui a profité de son séjour pour revivifier les relations bilatérales entre Ouagadougou et Kigali s’est déjà rendue dans plusieurs  pays  d’Asie du sud-ouest,   de l’Europe et du Moyen-Orient, membres de la Francophonie, pour s’expliquer sur sa candidature.

L’élection du SG de l’OIF est prévue les 11 et 12 octobre prochain. Louise Mushikiwabo sera face  à l’actuelle SG de l’OIF Michaëlle Jean, candidate à sa propre succession.

Le président du Sénat ivoirien appelle à « l’ouverture d’un dialogue franc entre les partis du Rhdp

Le président du Sénat ivoirien, Jeannot Ahoussou-Kouadio, a appelé dimanche à Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, à l’ouverture d’un dialogue franc entre les partis du Rhdp, (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, après le retrait du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), un grand allié.« J’appelle à l’ouverture d’un dialogue > franc entre tous les partis membres du Rhdp, un dialogue sincère : oui, rien n’est impossible », a dit  M. Ahoussou-Kouadio, lors d’une journée d’hommage au maire de Koumassi, Raymond N’Dohi, à l’espace Inch’Allah.

Pour M. Ahoussou-Kouadio, il urge pour tous ces partis de faire leurs « autocritiques pour ne pas tomber dans le manichéisme des extrêmes », en parlant « autrement pour forger positivement l’opinion des Ivoiriens vers la paix ». Et ce, dans l’optique d’améliorer l’offre politique.

Le Pdci, un grand allié du Rassemblement des républicains (Rdr, le parti du président Alassane Ouattara), réclame une alternance politique à son profit en 2020 au sein du Rhdp, la coalition au pouvoir. Cette vision n’est cependant pas partagée par le parti au pouvoir.

L’ex-parti unique qui a décidé d’examiner  son adhésion ou non au Parti unifié Rhdp, formation politique regroupant les membres de la coalition au pouvoir, à son prochain congrès prévu après la présidentielle de 2020, s’est retiré début août de la coalition présidentielle.

« Je respecte les positions de certains de mes frères de mon parti et des autres partis qui appelle incessamment à une séparation de 13 ans de mariage,séparation sans préavis, je dis non, regardons ce que nous pouvons encore reprendre » ensemble, a-t-il lancé.

Il a en outre invité « les dirigeants des partis politiques qui se réclament de la philosophie de Houphouët-Boigny au sursaut et à plus de patriotisme pour penser collectif (…) afin de ne pas laisser détruire tant d’années de sacrifices consacrées pour construire la paix et la réconciliation nationale ».

Le Patron du Sénat ivoirien, cadre du Pdci, a laissé croire que « le président Henri Konan Bédié (leader du Pdci) et Alassane Ouattara, issus de la même école politique, celle de Félix Houphouët-Boigny, l’école des bâtisseurs des Nations, ne peuvent en aucune manière écrire l’histoire en l’envers ».

« Quel que soit ce qui semble les opposer aujourd’hui, nous avons le devoir de les aider, de les accompagner pour préserver l’entente et la concorde entre eux » car ces « deux co-pilotes du navire Ivoire, à travers le Rhdp ont permis le retour de la Côte d’Ivoire sur le chemin du développement », a-t-il poursuivi.

Le Pdci et ses alliés du Rhdp se sont engagés séparément dans la course aux prochaines élections municipales et régionales prévues le 13 octobre 2018. Ce qui semble afficher une certaine rupture entre l’ex-parti unique et la coalition présidentielle.

Candidat à la mairie de Koumassi pour le compte du Pdci, le premier magistrat de la cité et sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi, est titillé par le Parti unifié Rhdp. Il a assuré qu’il ne bougera pas, après 17 ans à la tête de la commune, promettant laisser « un développement de distinction ».

« Je reste à la barre avec vous », a-t-il lancé aux populations, se félicitant de ce que leur participation nombreuse à cette journée d’hommage est une « réponse à ceux qui clamaient dans les bureaux feutrés que plus personne n’était derrière N’Dohi, que c’en était fini pour lui et ceux qui maladroitement pour soutenir leurs ambitions disaient que N’Dohi a trop duré, il doit partir».

Henriette Bédié, l’épouse de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, était l’invitée spéciale de cette journée d’hommage au Sénateur-maire, Raymond N’Dohi. Cette présence sonne comme un soutien de la tête du Pdci au premier magistrat de la commune de Koumassi.

L’Agence Marocaine de Coopération Internationale publie sa première brochure en langue chinoise

L’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) a publié, ce dimanche 2 septembre 2018, sa première brochure en langue chinoise, en marge du 3e sommet du Forum sur la coopération Chine Afrique (FOCAC) qui se déroule les 3 et 4 septembre courant à Beijng, en Chine.Cette édition spéciale de la brochure institutionnelle de l’AMCI sera largement diffusée lors de cet important évènement marqué par la présence de 54 chefs d’Etats et de gouvernements africains en Chine, aux côtés des dirigeants chinois et permettra de mettre en exergue sur l’engagement du roi Mohammed VI pour le développement humain durable de l’Afrique.

La brochure donne un aperçu global sur la politique marocaine de l’Afrique (formation, migration, accords de coopération, réalisations, etc.), les projets structurants du Royaume en Afrique (Gazoduc Maroc-Nigeria, création d’unités de production d’engrais, etc.), les domaines d’intervention de l’AMCI, les pays d’intervention (46 pays africains) ou encore ses principales réalisations sur le continent africain.

Parmi les réalisations de l’AMCI figurent notamment la formation de 25.000 étudiants africains, les formations et perfectionnements fournis aux cadres africains dans différents domaines (douane, eau et assainissement, agriculture, santé, etc.), l’assistance technique, le développement humain durable et les interventions humanitaires au profit des pays africains

 Pour rappel, cette brochure en langue chinoise vient enrichir les éditions de l’agence éditées en langues arabe, française, anglaise et espagnole. Elle vient appuyer l’intérêt porté par le Maroc au partenariat stratégique Maroc-Chine lors de la visite du Roi Mohammed VI à Pékin en 2016 et permettra de mieux vulgariser le rôle important que joue le Maroc dans le développement humain et durable en Afrique.

Khalifa Sall révoqué de ses fonctions de maire de Dakar

Khalifa Ababacar Sall a été révoqué de ses fonctions de maire de la ville de Dakar aux termes d’un décret dont APA a reçu copie vendredi.« Monsieur Khalifa Ababacar Sall est révoqué de ses fonctions de maire de la ville de Dakar », lit-on dans le décret signé par le chef de l’Etat Macky Sall, se basant notamment sur la loi portant Code général des collectivités territoriales, l’arrêt de la Cour d’appel statuant en matière correctionnelle en date du 30 août 2018 et sur le rapport du ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

« En effet, force est de constater que la condamnation du maire de la ville de Dakar par la Cour d’Appel le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaires à l’exercice de ses fonctions », tente d’expliquer un communiqué signé par le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Yaya Abdoul Kane.

Cette décision présidentielle fait suite à la confirmation du jugement de première instance hier jeudi par la Cour d’appel de Dakar, condamnant notamment dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar le maire Khalifa Sall à 5 ans de prison ferme.

Le juge Demba Kandji soutenant que l’édile est « coupable des faits qui lui sont reprochés » a également corsé l’amende de 5 millions FCFA prononcée lors du premier jugement par le tribunal correctionnel de Dakar en la portant à 1,830 milliards de FCFA. Une somme que Kalifa Sall et ses co-accusés devront désormais payer en guise de dommages et intérêts à l’Etat du Sénégal.

Actuellement en détention à la prison dakaroise de Reubeuss, Khalifa Sall a dans une déclaration de presse faite le 16 juillet annoncé qu’il est candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019, mais sa formation politique dont il est exclu, le Parti socialiste (Ps, mouvance présidentielle), réuni en secrétariat exécutif, a déclaré qu’il se rangeait derrière le président sortant, Macky Sall.

Dissident du Parti socialiste (mouvance présidentielle) à la veille du référendum sur la réforme constitutionnelle du 20 mars 2016 pour lequel il avait appelé ses partisans à voter «Non», Khalifa Sall dirige depuis 2009 la ville de Dakar.

Le 30 décembre 2017, lui et 64 responsables, ont été exclus du Parti socialiste.

Décès de l’opposant tchadien Ali Golhor

Le porte-parole de la Coordination des Partis Politiques pour la Défense de la Constitution (CPDC), l’une des plus importantes coalitions de l’opposition tchadienne, Ali Gabriel Golhor est décédé dans l’après-midi du jeudi des suites d’une maladie, a appris APA vendredi.Originaire de l’extrême sud du Tchad, dans la région du Moyen Chari, l’ancien député Golhor, président du parti Convention pour la Démocratie et le Fédéralisme (CDF), a été d’abord un compagnon de lutte de l’opposant fédéraliste Yorangar, avant de fonder de sa propre formation politique.

Il était l’un des précurseurs de l’accord politique du 13 août 2007 dont il avait assuré la présidence du comité de suivi. Interrogé par APA, un de ses camarades de la CPDC reconnait en Golhor un homme de parole qui n’hésitait jamais de dire ce qu’il pense d’une situation politique quelconque. « C’était un homme franc », reconnaissent ses compagnons de la CPDC.

Présidentielle malienne : pas de consigne de vote pour Cheick Modibo Diarra

L’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, arrivé 4e au premier tour de l’élection présidentielle malienne avec 7,46% des suffrages, a annoncé qu’il ne donnerait aucune consigne pour le 2e tour de ce scrutin prévu dimanche, laissant ainsi ses militants voter « selon leur conscience» entre Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé. « Ni l’un ni l’autre (…) aucun des candidats ne représente le changement et remplacer Ibrahim Boubacar Keita par Soumaila Cissé reviendrait à un jeu de chaises musicales », a déclaré sur les réseaux sociaux et au nom de son leader Coumba Bâ, la chargée de communication de Cheick Modibo Diarra.

A l’issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keita, président sortant, est arrivé premier avec 44, 42 % des suffrages contre 17,8 % des suffrages pour l’opposant Soumaila Cissé, classé deuxième.

FPI: après les deux congrès, haro sur l’unité du parti de Gbagbo (Papier d’angle)

En l’intervalle d’une semaine, les deux factions du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) ont organisé, chacune, « son » 4è congrès ordinaire pour renouveler ses instances, laissant à la remorque l’unité du parti.Et pourtant chaque camp a mis un point d’orgue sur « l’organisation d’un dialogue sincère inclusif entre le pouvoir, l’opposition et la société civile en vue d’engager un véritable processus de réconciliation nationale, gage d’une paix durable dans l’intérêt supérieur de la Nation ».

Mieux, les deux tendances opposées du FPI, comme si elles s’étaient concertées estiment que « la vraie réconciliation nationale passe par la libération du président Laurent Gbagbo, de tous les prisonniers politiques militaires et civils, le retour des exilés et l’arrêt de l’acharnement judiciaire contre nos militants et cadres », lit-on dans les différentes résolutions de chaque camp. 

Alors, pourquoi le parti de Laurent Gbagbo ne commence-t-il pas à créer les conditions de « sa propre réconciliation interne » au lieu d’étaler un bicéphalisme irritant à la face du monde ? La tendance légale, reconnue par les autorités ivoiriennes, conduite par Affi N’guessan avait même reporté son congrès, initialement prévu en août 2017 pour, disait-elle, donner une chance à la réconciliation interne. 

« La décision du report du congrès a été motivée par le fait que nous tenons absolument à l’unité du parti. Nous avons fait droit à un certain nombre d’initiatives en Côte d’Ivoire et à l’extérieur du pays, venant de personnalités qui souhaitent que ce congrès soit reporté afin de finaliser les actions qu’elles ont entreprises», avait expliqué le président Pascal Affi N’guessan. 

A ses assises du 28 juillet 2018, au Palais des Sports de Treichville, le camp Affi a fait l’impasse sur cette volonté affichée en public. 

Pour la tendance Sangaré, qui se fait appeler les GOR (Gbagbo ou rien), le discours se radicalise davantage vis-à-vis du président statutaire du parti. L’éternelle rengaine est servie sans jamais à en apporter une seule preuve. « Affi est acheté, c’est un judas ou il a trahi Gbagbo…. ». 

Cette faction du FPI, selon ses animateurs, incarne la « ligne originelle » du parti et n’ont plus rien « en commun » avec  Pascal Affi N’guessan. « Non, c’est faux ! », rétorque un analyste politique. 

« Les deux camps ont commun le sigle du parti, les couleurs du parti. Ils se réclament de Laurent Gbagbo, avec pour objectifs de libérer Gbagbo et reconquérir le pouvoir d’Etat avec lui », explique l’interlocuteur. 

La difficulté du FPI de refaire son unité réside moins dans l’idéologie  de chaque camp que  dans les querelles de personne. L’un comme l’autre camp est allé « trop loin dans les invectives et insultes gratuites » fait remarquer cet observateur qui interroge « comment le FPI va-t-il reconquérir le pouvoir d’Etat sans unité ». 

Aux dernières présidentielles que la tendance Sangaré a boycottées, Affi N’guessan avait été crédité d’un score de 9%, très loin des 49% de La majorité présidentielle (LMP) de Laurent Gbagbo en 2010. 

Dans leur for intérieur, les dirigeants de chaque camp savent que cette division dessert le FPI mais les égos des uns et des autres ont pris le pas sur les intérêts du Front populaire ivoirien. Quid de la pensée de Laurent Gbagbo « asseyons-nous et discutons » ? Le bicéphalisme à la tête du parti  peu productif  a encore de beaux jours dans le parti rose.

Présidentielle malienne : incidents au centre et au nord du pays (observateurs)

Le vote ce dimanche pour l’élection présidentielle au Mali se déroule globalement dans le calme, même si des incidents ont été notés au Centre et au nord du pays, ont annoncé dans la mi-journée plusieurs observateurs.Ainsi, concernant Bamako, la capitale, la mission de l’Union européenne, par la voix de son chef, Cecile Kyengué, a déclaré que « 70% des bureaux de vote où sont présents nos observateurs ont ouvert à l’heure. 30% ont ouvert avec du retard ».

La Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (COCEM), l’une des plus fortes missions d’observation avec 1001 observateurs sur le terrain, a signalé que « 96 de bureaux de vote ont ouvert à l’heure et 4% ont ouvert entre 8 heures 15 et 9 heures 30.»

Elle a toutefois noté des incidents qui ont empêché le déroulement du vote dans certaines localités du nord et du centre.

« Dans la région de Tombouctou, cercle de Gourma-Rhassouss, 17 urnes ont été emportées dans la nuit du 28 au 29, les bureaux de 4 centres du cercle en question n’ont pas pu ouvrir. Dans le cercle de Nianfunké, commune de Dianké, des individus ont saccagé le bureau de vote et pris le matériel, le vote est toujours interrompu. Dans le cercle de Douentza (région de Mopti dans le centre) 3 centres de vote ont été détruits par des assaillants et le bureau de vote a été détruit », a déploré Maiga Fatoumata S. Dicko, présidente de la COCEM.

Poursuivis par la justice, trois députés béninois perdent leur immunité

Les députés béninois ont procédé à la levée de l’immunité de trois de leurs collègues, appelés à répondre devant la justice d’accusations de mauvaise gestion, de corruption, d’enrichissement illicite et de trafic de faux médicaments.Les députés, réunis mardi en session extraordinaire, se sont penchés cas par cas sur la situation de leurs collègues Idrissou Bako, Valentin Djenontin et Atao Hinnouho, tous membres de la minorité parlementaire.

Ainsi, concernant Idrissou Bako, accusé de malversations financières lorsqu’il était directeur général de l’ex-Société nationale de la promotion agricole (SONAPRA), les députés ont, par 59 voix pour, 18 contre et 1 abstention, voté la levée de son immunité.

Accusé de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux dans sa gestion de la filière coton, alors qu’il était ministre Valentin Djènontin,  a perdu son immunité au terme d’un vote sanctionné par 58 voix pour, 18 contre et aucune abstention.

Enfin, c’est par un vote de 60 voix pour, 18 contre et 1 abstention que le député Atao Hinnouho, a été livré à la justice pour répondre de son implication dans l’affaire faux médicaments, une accusation qui lui vaut un séjour en prison depuis le 13 mai 2018.

Ces levées d’immunité font suite au rapport d’une commission spéciale mise en place pour étudier le dossier de chaque mis en cause et des possibilités de poursuite judiciaire à engager contre eux.

La relation entre Ouattara et moi «résiste aux intempéries d’entourages quelquefois excessifs» ( Soro)

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a affirmé que la relation entre le président ivoirien Alassane Ouattara et lui, « résiste aux intempéries des deux entourages quelquefois excessifs ».M. Soro s’exprimait lors d’un entretien diffusé dimanche sur les antennes  de Radio France internationale ( RFI). « La relation entre M. Ouattara et Guillaume Soro résiste aux intempéries des deux entourages quelquefois excessifs et j’en subis très souvent le courroux», a déclaré le chef du parlement ivoirien soulignant que « notre relation demeure solide et excellente ». 

Il y a quelques mois, l’ambiance était tendue entre les entourages des deux hommes entraînant parfois des violences verbales tenues ça et là dans la presse et sur les réseaux sociaux. 

Au cours de cet entretien, M. Soro qui est également l’un des vice-présidents du Rassemblement des republicains ( RDR), le parti présidentiel ivoirien,  a passé en revue plusieurs questions de l’actualité de son pays dont la création du nouveau parti unifié RHDP ( Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la réconciliation nationale, la présidentielle de 2020 et le bilan de la gouvernance de M. Ouattara après plus de sept années au pouvoir.

Dakar accueille l’université populaire des mouvements citoyens africains

La première édition de l’Université Populaire de l’Engagement Citoyen (UPEC) se tiendra à Dakar du 23 au 27 Juillet 2018, a annoncé, vendredi à Dakar, Fadel Barro coordonnateur de « Y en a marre », un des mouvements organisateurs.« Cette université populaire  se veut un espace de débats et de réflexions entre différents activistes indépendants, membres engagés de mouvements citoyens, intellectuels, artistes et autres acteurs citoyens de l’Afrique et du monde », a expliqué Fadel Barro au cours d’une conférence de presse.

 L’UPEC abordera thèmes  portant sur « Mouvements citoyens : qui s’engage et pourquoi ? », « Mouvement citoyens : Avenir de la démocratie en Afrique », « Mouvement citoyens : Afrique réinventée », « Plaidoyer des mouvements sociaux et le lancement des mouvements citoyens».

Elle est organisée par Yen a marre (Sénégal),  la Lucha et Filimbi (Rdc), le Ballai citoyen (Burkina), Ras le bol (Congo), Wake Up (Madagascar), GT Jeunes (Côte d’Ivoire), entre autres mouvements citoyens.

Selon Fred Bauma  du mouvement Lucha (lutte pour le changement) de la République Démocratique du Congo, « la réunion des mouvements citoyens de décembre 2016 au Gorée Institute (Dakar) a permis aux mouvements citoyens de la Gambie, de la Cote d’Ivoire, de la RDC, du Tchad, de Madagascar, du Burkina Faso, du Cameroun et du Sénégal de s’entendre sur la création d’un cadre d’actions panafricain».

L’objectif de l’UPEC est d’offrir un cadre de rencontres et d’échanges pour mener une réflexion introspective sur les mouvements citoyens et renforcer le réseau panafricain pour « susciter un éveil mondial citoyen».

L’enjeu de cette université est de fournir des cours sur les mouvements citoyens, l’histoire et la sociologie des luttes « afin de permettre aux acteurs de mieux s’organiser et construire des mouvements pérennes ».

L’université populaire de l’engagement citoyen accueillera plus de 20 pays africains.

Selon les organisateurs de l’Université Populaire de l’Engagement Citoyen (UPEC), le mouvement social africain connaît ces dernières années une effervescence. Au-delà des revendications institutionnelles, les mouvements sociaux se forment et cristallisent les énergies des citoyens autour de questions sociales, citoyennes, environnementales et culturelles.

« Cette forme de radicalisation républicaine constitue une alternative citoyenne aux extrémismes meurtriers ou aux chemins de l’émigration clandestine », disent-ils.

Togo: Un émissaire de la CEDEAO consulte les protagonistes du dialogue politique

Le général béninois, Francis Behanzin, Commissaire des affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao, a rencontré jeudi à Lomé, des délégations des protagonistes du dialogue politique.Annoncée quelques jours plus tôt par la presse locale, cette rencontre vise à faire le point de la situation dans le pays, quelques jours après le dernier round du dialogue politique tenu le 27 juin 2018, sous la conduite de Nana Akufo-Affo et d’Alpha Condé, les facilitateurs mandaté par la CEDEAO.

« Tout reste à faire. Il y a 57 personnes encore détenues. Le gouvernement dit avoir libéré 19 personnes, mais en réalité, 12 avait déjà fait l’objet de libération provisoire de manière judiciaire. Donc, c’est en réalité sept personnes seulement qui ont été libérées depuis le passage des Chefs d’Etat à Lomé », a déclaré Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, au sortir de sa rencontre avec l’émissaire de la CEDEAO.

La présidence togolaise avait annoncé, mardi 17 juin dernier, avoir accordé la grâce présidentielle la veille à sept détenus dans le cadre des manifestations depuis août 2017, et la libération provisoire de 12 autres.

«Ces mesures témoignent une fois de plus de la volonté manifeste du président de la République, premier Magistrat du pays, de poursuivre les initiatives visant l’apaisement de la situation sociopolitique et la préservation de la concorde nationale, gages de tout développement», avait commenté la direction de l’information et de la communication de la présidence dans son communiqué.

Lors de leurs travaux du 27 juin 2018 à Lomé, les facilitateurs avaient plaidé pour la poursuite des mesures d’apaisement, après avoir salué la libération d’une vingtaine de détenus quelques jours plus tôt.

Le Parti unifié RHDP est «une affaire privée» selon l’opposant ivoirien Gnamien Konan

Le Parti unifié RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), regroupant les membres de la coalition au pouvoir, est « une affaire privée » selon l’opposant ivoirien Gnamien Konan, leader du mouvement La Nouvelle Côte d’Ivoire.« C’est une affaire privée (et) il ne faut pas lui donner l’importance d’une affaire nationale ou une affaire d’Etat », a estimé Gnamien Konan, dans un entretien téléphonique à APA mardi. 

Interrogé de savoir s’il pourrait à l’avenir adhérer au Parti unifié RHDP, M. Gnamien Konan a répondu que bien qu’étant « neveux » d’Houphouët-Boigny, dont ce parti retrace les valeurs, il n’irait pas dans cette formation politique « pour tout l’or du monde », réitérant l’avoir « déjà dit ». 

Sur des bases démocratiques, a-t-il estimé, chacun devrait «choisir librement et dans la paix» son entité politique. Plusieurs cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) favorables au parti unifié RHDP sont en froid avec la base de leur formation politique.

Pour lui «c’est dommage, un président devrait pouvoir dans un pays comme la Côte d’Ivoire se mettre au-dessus des partis», trouvant le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, président du Parti unifié RHDP «trop partisan» parce qu’ « il doit être le président de tous les Ivoiriens».  

Interrogé à ce propos par APA, le Dr en science politique, Claude Prégnon, également enseignant-chercheur à l’Université de Korhogo (publique, extrême Nord) indique que  «la constitution actuelle de la Côte d’Ivoire n’empêche pas le Président de la République d’être chef d’un parti politique».

M. Ouattara, désigné président du Parti unifié RHDP, a appelé le PDCI, ex-parti unique, à l’adoption du parti unifié. Ce grand parti allié qui réclame « l‘alternance » à son profit, a décidé de s’y prononcer à son prochain congrès prévu après la présidentielle de 2020.

« Je ne veux pas que le PDCI soit casé en bloc pour rejoindre le Parti unifié RHDP», a déclaré Alassane Ouattara, lors de l’Assemblée générale constitutive du Parti unifié RHDP, tenue lundi dans un hôtel d’Abidjan, en présence de milliers de partisans et sympathisants. 

Le président de La Nouvelle Côte d’Ivoire, Gnamien Konan, qui a occupé plusieurs portefeuilles ministériels sous le mandat de l’actuel chef d’État, a créé ce mouvement pour selon lui « répondre à une aspiration ressentie et exprimée par tous les Ivoiriens » à savoir « la soif du changement ». Alors Président de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) Gnamien Konan a été membre du RHDP de 2011 à 2017.

Parti unifié: «les militants du PDCI ne sont pas concernés», réitère Henri Konan Bédié

Le Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Henri Konan Bédié, a indiqué, lundi, dans un message que les militants de son parti politique ne sont pas concernés par l’Assemblée générale constitutive du parti unifié -Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), prévue cet après-midi en présence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.«Je réitère mon information donnée en date du 13 juillet 2018 faisant savoir que les militants du PDCI-RDA ne sont pas concernés par cet événement », écrit l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié,  dans un message parvenu à APA.

Pour Henri Konan Bédié « si l’on voit à cette cérémonie des personnes en uniforme du PDCI-RDA, cela relèvera de la pure manipulation et de l’imposture ».

«Le PDCI-RDA et ses militants ne sont pas concernés par cette Assemblée Générale. Et aucun responsable du PDCI-RDA à quelque niveau que ce soit n’est autorisé, à participer à cette Assemblée Générale », conclut le texte.

Des sources proches de l’entourage avaient annoncé qu’une délégation d’ « observateurs », devrait prendre part à l’Assemblée générale constitutive du parti unifié RHDP.

 Le ministre des ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, par ailleurs, président exécutif du Mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny», cadre de ce parti  avait également  lancé, samedi, à Brobo (25 km à l’Est de Bouaké), un appel à la mobilisation des militants du PDCI en vue de leur participation effective à cette Assemblée.

AG constitutive du parti unifié RHDP: Adjoumani appelle à la mobilisation des militants du PDCI

Le président exécutif du Mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny», Kobenan Kouassi Adjoumani, a lancé, samedi, à Brobo (25 km à l’Est de Bouaké), un appel à la mobilisation des militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-parti unique) en vue de leur participation effective à l’Assemblée générale (AG) constitutive du parti unifié Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), prévue lundi, dans la capitale économique ivoirienne à Abidjan.M. Adjoumani, également ministre des ressources animales et halieutiques, s’exprimait lors d’une double cérémonie d’installation de l’ex-député Jean Louis Abonouan en tant que vice-président chargé de la région de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) du mouvement «Sur les traces d’Houphouët-Boigny» et de mobilisation et de sensibilisation des militants autour du parti unifié RHDP.

« Je lance donc un appel à l’endroit de tous nos militants pour que ce lundi tous viennent à l’hôtel Ivoire à l’occasion de la grande célébration du parti unifié puisque ce sera l’Assemblée constitutive », s’est exprimé Kobenan Kouassi Adjoumani, en présence de plusieurs militants du parti septuagénaire et de leurs alliés du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).

 Pour le ministre Adjoumani, « depuis toujours nos chefs ont travaillé ensemble, précisément depuis 2005 jusqu’à maintenant et depuis cette période il y a eu plusieurs étapes et l’étape finale c’est la mise en place du parti unifié. Nos chefs se sont accordés là-dessus. Il est maintenant question de rendre effective cette ambition ».

« L’accord politique a été adopté par les différents partis membres», a-t-il ensuite fait savoir, regrettant par la suite que « malheureusement en ce qui concerne le nôtre (PDCI) les statuts n’ont pas encore été adoptés parce que semble-t-il la base n’est pas d’accord ».

Selon lui, « on ne peut pas rester à Abidjan et faire croire à nos chefs que la base n’est pas d’accord avec le parti unifié. Nous sommes venus, nous avons parlé avec nos militants de base et vous avez vu leur réaction. Même les chefs de village s’accordent à dire que c’est en restant ensemble qu’on peut faire des érudits ». 

« C’est cela que nous sommes venus expliquer à nos parents et c’est ce qui justifie aussi la mise en place de ce mouvement qui n’est pas un parti politique et qui adhère d’ailleurs aux statuts du PDCI et donc l’objet consiste à rassembler tous les enfants d’Houphouët-Boigny autour du parti unifié », a-t-il conclu.

Dans une note d’information transmise, vendredi, à APA le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, a affirmé que son parti « n’est pas concerné» par l’Assemblée générale constitutive du parti unifié du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP, coalition au pouvoir) prévue lundi à Abidjan.

« Je tiens à porter à votre connaissance que le PDCI-RDA n’est pas concerné par cette Assemblée générale », a indiqué M. Bédié demandant par conséquent « à tous les militants et à toutes les  militantes du PDCI-RDA de ne pas s’associer à cet événement, ni d’y participer ».

Mais, une source a déclaré samedi à APA, que le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, a finalement décidé d’envoyer une délégation d’ « observateurs », lundi, à cette assemblée générale constitutive du parti réunifié RHDP.

Cette « délégation comprend Charles Koffi Diby, Président du Conseil économique, social, culturel et environnemental (chef de la délégation), Patrick Achy, Secrétaire général de la présidence de la République et Siandou Fofana, ministre du Tourisme », précise la même source.

Depuis plusieurs semaines, les relations sont tendues entre le parti présidentiel et son grand allié, le PDCI-RDA,  au sujet de la création du parti unifié RHDP. Ces deux grandes formations politiques de la coalition au pouvoir sont divisées entre pro et anti-RHDP.

Dans une déclaration mercredi, le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, indiquait n’avoir « ni été consulté, ni informé » par le président ivoirien Alassane Ouattara pour la formation du nouveau gouvernement rendu public mardi et  dans  lequel 13 personnalités sont issues de son parti.

C’est dans cette ambiance délétère au sein de l’alliance au pouvoir, que l’Assemblée générale constitutive du parti unifié RHDP, (pomme de discorde entre les deux grands de la majorité présidentielle) a été convoquée pour lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

AG constitutive du parti unifié RHDP: le PDCI «pas concerné» (Bédié)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, a affirmé vendredi que son parti « n’est pas concerné» par l’Assemblée générale constitutive du parti unifié du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP, coalition au pouvoir) prévue lundi à Abidjan. « Je tiens à porter à votre connaissance que le PDCI-RDA n’est pas concerné par cette Assemblée générale », indique M. Bédié dans une note d’information transmise à APA demandant par conséquent « à tous les militants et  à toutes les  militantes du PDCI-RDA de ne pas s’associer à cet événement, ni d’y participer ».

 Depuis plusieurs semaines, les relations sont tendues entre le parti présidentiel et son grand allié, le PDCI-RDA,  au sujet de la création du parti unifié RHDP. Ces deux grandes formations politiques de la coalition au pouvoir sont divisées entre pro et anti-RHDP.

Dans une déclaration mercredi, le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, indiquait n’avoir « ni été consulté, ni informé » par le président ivoirien Alassane Ouattara pour la formation du nouveau gouvernement rendu public mardi et  dans  lequel 13 personnalités sont issues de son parti. 

C’est dans cette ambiance délétère au sein de l’alliance au pouvoir, que l’Assemblée générale constitutive du parti unifié RHDP, (pomme de discorde entre les deux grands de la majorité présidentielle) a été convoquée pour lundi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Togo : pouvoir et opposition d’accord pour prolonger le mandat des députés

Le gouvernent togolais et l’opposition se sont mis d’accord, mercredi soir à Lomé, au terme d’une rencontre avec les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de Guinée pour la prolongation du mandat des députés.A Lomé pour la poursuite des discussions, les Présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de Guinée se sont félicités « de l’accord entre les parties (pouvoir et opposition, Ndlr) pour la poursuite des activités du parlement conformément à la constitution au-delà de l’échéance prévue », informe un communiqué lu par Jean-Claude Brou, président de la Commission de la CEDEAO.

« Durant cette période, les préparatifs des élections restent suspendus, étant entendu qu’il est souhaitable que ces élections se tiennent avant fin novembre 2018 », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié le 12 juin 2018, la Cour constitutionnelle avait demandé à la Commission électorale et au gouvernement de prendre les dispositions qui s’imposent pour organiser les élections législatives avant fin 2018, rappelant au passage que le mandat des députés prend fin le 19 août prochain.

En réponse, l’opposition avait dénoncé une « manipulation partisane et inacceptable » de son président.

Guinée-Bissau : l’Assemblée nationale approuve le programme du gouvernement

L’Assemblée nationale populaire de la Guinée-Bissau a approuvé, mardi, à l’unanimité le programme du gouvernement axé sur les accords de Conakry et de Lomé, dont l’objectif principal est d’organiser des élections et de consolider les finances publiques.Après la présentation du programme par le Premier ministre, Aristides Gomes, les 89 députés présents à l’Assemblée ont voté pour.

Toutefois, la session budgétaire s’ouvre ce jeudi 21 juin 2018.

Le dernier programme gouvernemental approuvé par l’Assemblée nationale populaire de la Guinée-Bissau remonte à 2014, juste après les élections législatives remportées par le Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dont le gouvernement a été dirigé par Domingos Simoes Pereira.

Après la démission de Domingos Simoes Pereira et la chute de son gouvernement en 2015, le Parlement bissau-guinéen n’a pas réa-prouvé les programmes gouvernementaux et a finalement été fermé à cause des différends entre le PAIGC et le PRS, les deux plus grandes formations politiques du pays.

Togo : faible bilan de la prise en charge des victimes des violences politiques

Seules 67 victimes des violences politiques survenues au Togo entre 1958 et 2005 ont bénéficié d’une prise en charge médico-psychologique à ce jour, a révélé le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN)Présentant vendredi à Lomé, un bilan à mi-parcours des activités de l’institution qu’elle dirige, Awa Nana-Daboya, la présidente explique que « le HCRRUN s’était donné pour objectif d’épuiser au cours de cette première phase, les 137 victimes de 2005 telles que recensées par la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation, Ndlr) ».

A en croire l’ancienne présidente de la Cour de justice de la CEDEAO, par ailleurs Médiatrice de la République, « les raisons de ce nombre étant simplement dues à l’état de vulnérabilité très prononcée de certaines victimes; un état de vulnérabilité constitué de pathologies importantes et nécessitant une attention particulière et soutenue à accorder aux victimes ».

Et d’annoncer la poursuite des activités de la prise en charge psycho-médicale et l’indemnisation des victimes vulnérables entamées en décembre 2017.

Mis en place depuis 2014 par le président de la République, le HCRRUN  vise à mettre en œuvre les recommandations de la CVJR dont les travaux ont porté sur les violences à caractère politique subies par les populations entre 1958 et 2005.

Togo : début des travaux du comité préparatoire pour le dialogue politique

Le comité préparatoire du dialogue politique au Togo a entamé ce jeudi à Lomé, ses travaux pour définir, entre autres, la composition des participants et l’agenda des discussions devant mettre un terme à la crise politique que connait le pays depuis aout 2017.Annoncé depuis quelques jours par la médiation, ce comité est composé des délégations du parti présidentiel, Union pour la République (Unir), et de la coalition des 14 partis politiques de  l’opposition, assistées des ministres Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale et Gilbert Bawara de la fonction publique.

La délégation de la formation politique de Faure Gbassingbe est composée d’Aklesso Atcholé, secrétaire général, de Djigbodi Tsegan, la trésorière et de Kanka Malick-Natchaba, le président du mouvement des jeunes du parti.

Du côté de l’opposition, on note la présence de Ouro-Dikpa Tchatikpi, conseiller du président du Parti national panafricain (PNP), de Jean Kissi, secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et d’Eric Dupuy, conseiller du président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).

Chapeauté par la médiation du Ghana, ce comité devra également discuter du cas personnes  faisant l’objet de détention provisoire dans le cadre de l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, et des manifestations publiques organisées depuis le 19 aout 2017.

Un parti politique mauritanien dénonce le « crime » de meurtre du pêcheur sénégalais

Le parti de l’Alliance populaire progressiste (APP) en Mauritanie a dénoncé le meurtre d’un pêcheur sénégalais par les gardes-côtes mauritaniens samedi dernier et l’a qualifié de « crime ».« C’est un crime sans précédent commis par le gouvernement mauritanien », a considéré l’APP dans un communiqué rendu public vendredi à Nouakchott.

L’armée mauritanienne a indiqué que le pêcheur tué se trouvait à bord d’une embarcation sénégalaise en situation de pêche non autorisée.

Elle a affirmé dans un communiqué que les gardes-côtes ont tiré sur le moteur pour immobiliser l’embarcation après le refus de celle-ci d’obtempérer aux ordres répétés de s’arrêter et ses tentatives de percuter la frégate mauritanienne pour l’endommager.

Après l’incident, des manifestants sénégalais ont pillé une boutique mauritanienne à Saint-Louis du Sénégal.

Le parti de Messaoud Ould Boulkheir (APP) a appelé les deux gouvernements à « agir sérieusement pour contenir cette crise et à adopter les nouvelles dispositions proposées pour l’organisation du secteur des pêches entre les deux pays ».

Il a souligné la profondeur des liens historiques et économiques unissant les peuples mauritanien et sénégalais, notamment dans le domaine des ressources naturelles : maritimes, pastorales et autres.. .

Le président Macron à Dakar pour une visite de trois jours au Sénégal

Le président français Emmanuel Macron est arrivé jeudi soir à Dakar pour une visite officielle de trois jours au Sénégal durant laquelle il prendra part notamment à la 3-ème Conférence de reconstitution des fonds du Partenariat mondial pour l’éducation.Outre le président sénégalais et son hôte français qu’il a accueilli au nouvel aéroport international Blaise Diagne aux arrivons de 23h30, cette grande réunion qui se tient ce vendredi verra la participation de neuf chefs d’Etat africains.

Sont déjà arrivés à Dakar, depuis hier, les présidents du Tchad, Idriss Déby, du Niger, Mahamadou Issoufou, de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, et du Mali, Ibrahim Boubacar Keita. Les dirigeants du Ghana, Nana Akufo Addo, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et du Togo, Faure Ggnassingbé sont attendus à Dakar ce vendredi matin, de même que le président de la Banque mondiale, Jim Ying Kim, la Secrétaire générale et l’Administrateur de la Francophonie, Michaëlle Jean et Adama Ouane, mais aussi 66 ministres de l’Education.   

Parallèlement à cette réunion, le président français poursuivra sa visite au Sénégal en ayant avec son homologue sénégalais un tête-à-tête, suivi d’une signature d’accords de coopération et de visites d’infrastructures dont la Maison du Train express régional (TER).

Emmanuel Macron se rendra également en compagnie de son hôte, demain samedi, à Saint-Louis (257 km de Dakar) pour une visite d’un quartier de pêcheurs de Guet-Ndar, menacé par l’érosion marine.