UEMOA : baisse des taux d’intérêt des banques en 2018

Les taux d’intérêt débiteur moyen (calculé hors commissions et charges) appliqué par les banques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à leur clientèle a enregistré une baisse de 13 points de base au terme de l’année 2018 comparés à 2017, a appris APA samedi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Le coût de crédit est passé de 6,92% en 2017 à 6,79% en 2018. « Sur les neuf dernières années, les taux débiteurs ont chuté de 177 points de base », souligne l’institut d’émission.

La baisse du taux débiteur moyen a été relevée par la BCEAO dans la plupart des pays de l’UEMOA en 2018. C’est ainsi que le coût de crédit a, par ordre d’importance, diminué au Niger (-45,7 points de base), en Guinée Bissau (-20,1 points de base), au Mali (-12,9 points de base), au Bénin (-10,2 points de base), en Côte d’Ivoire (-9,0 points de base) et au Sénégal (-8,7 points de base).

En revanche, des augmentations ont été constatées au Burkina (+22,4 points de base) et au Togo (+6,4 points de base).

Selon les données de la BCEAO, les principales bénéficiaires de la réduction de coût des crédits sont les particuliers (-48 points de base), les sociétés d’Etat (-11 points de base), les entreprises privées (-13 points de base) et les entreprises individuelles (-7 points de base).

Du point de vue de l’objet du crédit, l’assouplissement de taux a été observé au niveau des concours pour l’habitation (-45,0 points de base), l’exportation (-26,8 points de base), la trésorerie (-18,4 points de base) et la consommation (-12,9 points de pourcentage). En revanche, le taux appliqué aux crédits d’équipement est en hausse de 23 points de base.

Au 31 décembre 2018, l’effectif du réseau bancaire de l’UEMOA s’est élevé à 127 banques contre 126 au 31 décembre 2017.

Quant aux établissements financiers, leur effectif est resté inchangé à 18 unités.

La marche de l’opposition pour la transparence des contrats pétroliers à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA mettent en exergue la marche du front de l’opposition « Aar Li nu Bokk » pour exiger la transparence des contrats pétroliers et gaziers.« Marche de protestation-Aar Li nu Bokk maintient la pression », note Walf Quotidien, rappelant que les manifestants ont remis ça hier pour exiger la transparence dans les contrats pétroliers et gaziers signés par l’Etat sénégalais avec des sociétés multinationales.

Dans ce journal, Barthélémy Dias affirme que « Macky Sall doit renégocier les contrats pétroliers et gaziers ».

De son côté, L’As note une faible mobilisation et indique que « Aar Li nu Bokk se fâche contre la masse ».

Ce qui fait dire au Quotidien que manifestant pour la gestion des ressources pétrolières, « Aar Li nu Bokk n’enflamme pas ».

Ce journal parle du canal Hlm-Fann et soulève « un collecteur de drames ». Mais le Préfet de Dakar rassure les impactés et leur promet une indemnisation.

A propos des polémiques sur l’Histoire générale du Sénégal (HGS), L’Observateur note : « Iba Der Thiam et la tragédie de l’Histoire ».

Nos confrères donnent la parole à l’historien Mbaye Thiam qui estime qu’ « il serait dommage qu’un projet de cette envergure soit pollué par des passions ».

« Histoire générale du Sénégal, CNRF, CNRI… Ces commissions polémiques de Macky Sall », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Le Soleil donne la bonne nouvelle aux populations en informant que pour les cancers du sein et du col de l’utérus « la chimiothérapie sera gratuite dès octobre » et qu’il y aura une réduction de 60% pour les autres types de cancers.

Sénégal : une passe d’armes sur Cheikh Anta Diop enflamme la toile

Le débat entre le journaliste Boubacar Boris Diop et le philosophe Souleymane Bachir Diagne sur la portée de l’œuvre du défunt historien Cheikh Anta Diop, alimente les pages « Tribunes » de plusieurs journaux, de même qu’il passionne beaucoup d’internautes qui via les réseaux sociaux souhaitent la poursuite des échanges intellectuels ou leur fin, car chacun des protagonistes a fait jaillir sa lumière.A un « Bachir tu permets ? » de Boris Diop, le professeur Diagne a répondu « Je vous en prie » dans une longue tribune publiée mardi et où il estime que ses propos ont fait l’objet d’une interprétation tronquée de la part du journaliste-écrivain.

Disciple de Cheikh Anta, ce dernier considère, dans sa première sortie, que Diagne « a enfoncé une porte ouverte » et se demande si le philosophe n’est pas en train de « suggérer que la belle réputation de Cheikh Anta Diop est largement surfaite ».

Il y a 20 ans, Diagne avait publié un hommage intitulé « In the Den of the Alchemist » (Dans l’antre de l’Alchimiste) et que la revue sud-africaine Chimurenga s’est fait le devoir de reprendre dans ses colonnes en avril 2018.

A la suite de la lecture de cet article, Boris Diop a soulevé plusieurs griefs à l’encontre de son compatriote philosophe, notamment le déni de la paternité du laboratoire de Carbone 14 à l’auteur de « Nations nègres et culture » et surtout le rappel de « la mention +honorable+ – disqualifiante – ayant sanctionné la thèse de Diop en Sorbonne, sans un mot sur le contexte idéologique et politique de cette soutenance très particulière ».

S’inscrivant en faux contre ces accusations, Souleymane Bachir Diagne, enseignant à l’université Columbia des Etats-Unis, renvoie le journaliste à cette phrase contenue dans l’article en question et qui témoigne de son respect pour l’égyptologue : « il y a un signe qui ne trompe pas et qui distingue les grands hommes, c’est la capacité de transformer l’exil en royaume. Diop (Cheikh Anta) a montré cette capacité ».

Et Bachir Diagne de poursuivre en reprécisant certains de ses points de vue, concernant notamment la querelle entre Cheikh Anta Diop et l’écrivain kenyan Ngugi Wa Thiong’o sur l’adoption des langues africaines pour le « remembrement du continent ». Là où le premier plaide pour un « pluralisme » linguistique, le second milite pour une « unification ».

Pour le philosophe, « les deux positions se défendent dans une discussion honnête et celle qui considère une langue comme instrument d’unification est en effet la définition du jacobinisme ».

Rappelant sa liberté de pensée en tant que philosophe, il assène : « On peut avoir sur tout des différences. Les exprimer comme telles, argumenter et contre argumenter, c’est le métier que j’exerce ».

Se délectant de ces échanges teintés de civilités et qui renseignent beaucoup sur l’œuvre du natif de Thieytou, mort en 1986 à l’âge de 62 ans, plusieurs internautes ont témoigné de leur satisfaction, tout en espérant une prochaine réponse de Boris Diop en vue d’enrichir le débat.

Ainsi, dans un forum de journalistes, certains souhaitent qu’on laisse « les deux s’affronter loyalement, (car) c’est l’intelligence en action » là où d’autres saluent ce « frottement (qui) est bénéfique à tous », au motif qu’on a affaire à deux « esprits éclairés ».

« Voilà un débat intellectuel contradictoire auquel on doit s’attendre : tous les deux auteurs pertinents dans leur argumentaire respectif », s’extasie un journaliste dont l’enthousiasme est tempéré par quelques confrères, craignant qu’un tel débat n’impacte négativement sur les relations sociales entre les deux intellectuels.

« Je pense, écrit un de ces +sapeurs-pompiers+, qu’il y a du respect dans la posture des deux hommes. Contrairement aux confrères, j’aurais souhaité que cela s’arrête là. Chacun a dit l’essentiel ».

Gouvernance sociale et histoire en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA abordent principalement deux sujets, à savoir les conclusions du président Macky Sall sur plusieurs questions d’ordre social notamment les inondations, hier jeudi en Conseil des ministres, et la polémique sur la rédaction de l’histoire générale du Sénégal.« Conseil des ministres : vers l’assaut technique des ouvrages d’assainissement », titre Le Soleil, notant que le gouvernement est invité à assister les populations victimes des inondations.

Mais pour Sud Quotidien, « Macky accélère son gouvernement » sur plusieurs sujets, dont le principal semble être les inondations.

En plus des « dispositions idoines » qu’il appelle à prendre sur ce sujet, le journal rapporte qu’il a été émis lors de ce rendez-vous gouvernemental « des fonds d’amorçage pour opérationnaliser les programmes +zéro déchet+ et +zéro bidonville+ ».

Vox Populi croit pour sa part que Macky Sall est « en colère » voilà pourquoi il « tape sur la table » lors du conseil. Selon le journal, « le chef de l’Etat presse Serigne Mbaye Thiam au sujet des inondations et recadre Mamadou Talla pour sa gestion de l’affaire Jeanne d’Arc ».

Sur cette affaire, L’Observateur note que les « retrouvailles (seront) impossibles entre Jeanne d’Arc et les élèves voilées » malgré qu’un dénouement ait été trouvé dans la nuit du jeudi entre l’administration de cette école privée catholique et le ministre de tutelle. Le journal rapporte toutefois les témoignages des parents sur « les blessures morales de leurs filles renvoyées ».

Sur un autre sujet, Walf Quotidien titre sur le projet de réécriture de l’histoire générale du Sénégal et note que le coordonnateur du comité d’écriture, le professeur Iba « Der (Thiam) se perd dans ses histoires ». Ainsi après la « levée de boucliers des familles religieuses », l’ancien ministre de l’Education nationale Kalidou Diallo « déchire la copie », souligne le journal.

Si Le Quotidien estime que « Iba Der (est) prêt à modifier son histoire », Vox Populi note pour sa part que « Iba Der revient à la charge, dément et apporte des précisions ».

Toutefois, indique l’ancien ministre Bamba Ndiaye dans le journal, « demain, je suis sûr que quand le livre sera lu par d’autres, il y aura d’autres protestations ».

En sport, L’Observateur rapporte l’annonce d’une « plainte » du président de la fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, qui a par ailleurs « dit ses vérités sur Aliou Cissé et la CAN 2019 ».

Comme le début d’un malaise sonnant dans la Tanière, le quotidien spécialisé Stades voit pour sa part un « divorce consommé », consécutif au « yoyo du DTN » Mayacine Mar qui est en même temps « fragilisé par Me Senghor ».

Sénégal : l’école Sainte Jeanne d’Arc réintègre ses élèves voilées

L’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA) qui avait renvoyé 22 de ses élèves pour port du voile, est revenue sur sa décision, suite à « un consensus » trouvé au terme d’une réunion, annonce le ministre de l’Éducation nationale dans un communiqué reçu jeudi à APA.« Les vingt-deux (22) élèves seront réintégrées dans l’établissement, pour l’année scolaire 2019/2020, à compter du 19 septembre 2019 », souligne le ministère de l’Education nationale, faisant état d’un « consensus » arraché lors d’une réunion, tenue « jusqu’à 1h du matin ce jeudi 12 septembre », dans le bureau du ministre.

Si « les filles voilées de Sainte Jeanne d’Arc reprendront le chemin des classes », cela est dû à certaines conditions posées par l’école et acceptées par le ministère de tutelle.

« Ces élèves porteront l’uniforme assorti d’un foulard, de dimensions convenables, fourni par l’établissement et qui n’obstrue pas la tenue » et « les familles seront reçues individuellement par la direction de l’établissement en présence de l’Inspecteur d’Académie qui veillera au respect, par les élèves, des conditions définies », précise le communiqué.

C’est au début de ce mois de septembre que l’ISJA, un établissement privé catholique,  avait mis en application certaines dispositions de son règlement intérieur, portant notamment sur l’interdiction du port du voile. Cette décision avait été communiquée aux parents d’élèves depuis mai dernier, soit peu avant la fin de l’année scolaire écoulée,

A l’époque, le ministère sénégalais de l’Education avait rappelé à l’ordre l’école qui se définit comme un établissement scolaire « biculturel français et sénégalais ».

Mais à la suite du renvoi de ces filles au début de cette année scolaire, une grosse polémique a surgi au sein de l’opinion publique qui a apprécié diversement la mesure.

Présente au Sénégal depuis les années coloniales, en 1939, l’ISJA qui dépend de la Congrégation Saint Joseph de Cluny a un programme d’études dont une partie est calquée sur celui de la France. Cette congrégation opère dans 57 pays dont le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.

En dehors de l’ISJA, le lycée Jean Mermoz de Ouakam et les cours Sainte Marie de Hann font partie des établissements scolaires français présents au Sénégal.

Plaidoyer pour un «processus organisé» vers la future monnaie de la Cedeao

Le ministre sénégalais de l’Économie et du Plan, Amadou Hott, a souligné jeudi à Dakar l’importance d’avoir un « processus organisé » dans la mise en œuvre de l’Eco, la future monnaie de la Cedeao, pour que les entreprises de la zone puissent être viables et compétitives.« Il est extrêmement important d’avoir un processus organisé pour que l’Eco voit le jour dans des conditions qui permettent à nos entreprises de pouvoir prospérer dans cette zone qui aura une monnaie unique, stable avec un marché beaucoup plus intégré et compétitif », a déclaré M. Hott, intervenant à la 18e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds).

Cette édition du Meds réfléchit cette année sur le thème : « L’avenir de notre monnaie : le Franc CFA ! », là où en juin 2019 les chefs d’Etat des 15 pays membres de la Cedeao ont pris la décision d’accélérer le processus de mise en œuvre de la monnaie unique, « avec un régime de change flexible assorti d’un cadre monétaire », a souligné le ministre sénégalais.

Ces dernières années, des « débats multiformes » et « parfois passionnés » sur le franc CFA, une monnaie coloniale adoptée par les huit pays de l’Uemoa et garantie par la France, ont animé l’espace public.

Toutefois, a reconnu Amadou Hott, « l’on peut se féliciter des contributions constructives faites par les acteurs privés comme publics. Leur principal souci était de favoriser un débat serein sur un sujet d’une grande complexité, mais d’une sensibilité aussi certaine qui peut soulever beaucoup de passions au regard de la dimension culturelle, économique et sociale, mais (au regard aussi de) la géopolitique d’une monnaie ».

Sur ce plan, il a salué le Meds qui est « un creuset de réflexions et d’initiatives ».

Saisissant la balle au bond, le président du Meds, Mbagnick Diop, a estimé que la position du secteur privé sur le débat sur l’avenir du franc CFA « n’est pas tranchée » et que « c’est la première fois » que lui et ses collègues du secteur privé se retrouvent pour discuter de ce sujet.

Toutefois, il a salué les nouveaux leviers continentaux tels que la Zlec (Zone de libre-échange économique) qui est « une excellente chose » pour ses collègues du secteur privé et qui peut en même temps « aider l’Eco ».

Comme pour les rassurer, le ministre Amadou Hott a indiqué que les « Etats sont également conscients de la nécessité d’approfondir l’intégration régionale en Afrique de l’ouest, en vue de construire un marché régional intégré ».

«Il est extrêmement important que nous en Afrique de l’ouest nous ayons un marché régional intégré, fort, avec une monnaie stable, forte et compétitive qui permet aux entreprises locales de pouvoir conquérir les marchés dans la Cedeao », a–t-il ajouté, saluant par ailleurs la santé de la coopération au sein de l’Uemoa.

« Les interrogations sur notre monnaie sont faites dans un contexte où notre union monétaire reste marquée par une croissance soutenue, en moyenne au-delà de 6%, avec une certaine hausse des échanges intercommunautaires et une inflation qui est maitrisée venant conforter la stabilité monétaire dont jouit notre zone depuis très longtemps », s’est réjoui le ministre sénégalais de l’Économie et du Plan.

Le dénouement dans l’affaire Sainte Jeanne d’Arc en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par le dénouement dans l’affaire de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc qui a finalement levé l’interdiction de ne plus recevoir dans ses locaux des élèves portant le voile.« Affaire ISJA : Jeanne d’Arc dépose les armes », titre Walf Quotidien, soulignant que les élèves voilées ont été réintégrées après des « négociations » avec le ministère de tutelle, note pour sa part Le Soleil.

Après la polémique causée par le renvoi de certaines de ses élèves pour port du voile, poursuit L’Observateur, « l’Institution Jeanne d’Arc recule », acceptant par ailleurs de les réintégrer « sous conditions ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien titre sur la « guerre ouverte à l’Ipres », l »institution de prévoyance retraite du Sénégal. Sous le calembour « Mbengue Sy loin de Racine », le journal rapporte des propos du directeur général de cette institution (Mamadou Sy Mbengue) qui indique que Racine Sy (PCA) lui a demandé de quitter.

Mamadou Sy Mbengue « se perd dans ses explications », note Libération, avant de souligner que la gestion de l’Ipres par ce dernier est émaillée d’une « série de scandales, un népotisme, une rupture de médicaments, un retard dans le paiement des pensions ».

Sénégal : une école catholique crée une polémique en interdisant le voile islamique

L’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA), un établissement de l’enseignement privé catholique basé à Dakar et dont le programme des études est calqué sur celui de la France, est au centre d’une vaste polémique au Sénégal, pour avoir maintenu sa décision d’interdire l’accès de ses locaux à toute élève portant le voileEn vérité cette décision du « règlement intérieur » de l’ISJA avait été communiquée aux parents d’élèves depuis mai dernier, soit peu avant la fin de l’année scolaire écoulée. Toutefois, le ministère sénégalais de l’Education avait réagi sous forme d’un rappel à l’ordre à ladite école qui se définit comme un établissement scolaire « bi-culturel français et sénégalais ».

Selon la tutelle, dans son communiqué, les établissements privés comme publics sont tenus de respecter la Constitution du Sénégal, qui est une république « laïque, démocratique et sociale » ; d’où toute discrimination d’ordre socioculturel est bannie.

Ce rappel semble n’avoir pas été entendu par l’ISJA qui, à l’ouverture de ses classes durant le mois courant, a maintenu son nouveau règlement intérieur, consistant notamment à renvoyer ses pensionnaires voilées.

Si le ministère de l’Education nationale sénégalais a tardé à se faire réentendre, il en est autrement  certains leaders d’opinion comme le khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy.

Dans une sortie faite hier, mardi, le guide religieux a demandé « la fermeture de l’école en cas de refus » de tout compromis, martelant que l’établissement « n’a ni respect ni considération pour le Sénégal ».

Moins radicales, d’autres personnes appellent à ne pas déplacer le débat dans le domaine religieux, histoire de couper l’herbe sous les pieds aux « forces étrangères » cherchant à saper la cohésion nationale du Sénégal, faite d’un vivre-ensemble parfait entre les 95% de musulmans et le reste de la population constitué surtout de chrétiens.

Pour ce faire, l’ancien député Moustapha Diakhaté propose de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément » si « la rencontre de la dernière chance » d’aujourd’hui, comme le souligne le journal L’AS, n’aboutit à rien.

Pour, l’Union nationale des parents d’élèves de l’enseignement catholique du Sénégal (Unapecs) soutient l’ISJA, en clamant que « l’inscription vaut l’adhésion au règlement intérieur ».

Présente au Sénégal depuis les années coloniales, en 1939,

L’ISJA qui dépend de la Congrégation Saint Joseph de Cluny, opérant dans 57 pays dont le Sénégal où elle est présente depuis 1939, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.

Sur son site internet, elle souligne être sous la tutelle du ministère de l’Education nationale sénégalais et de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

En dehors de l’ISJA, le lycée Jean Mermoz de Ouakam et les cours Sainte Marie de Hann font partie des établissements scolaires français présents au Sénégal.

Amélie Mbaye, une comédienne bien dans sa peau

Après avoir effectué ses débuts sur le petit écran en 1987 comme téléspeakerine à l’Office de Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (ORTS, publique), Amélie Mbaye s’est rendue aux Etats-Unis où elle a participé à des films documentaires et à des longs métrages. Cette dame à la noirceur d’ébène est récemment rentrée au bercail pour se mettre dans la peau de Madjiguène Gaye alias Mage, l’un des principaux personnages de la série « Golden » qui cartonne au box-office.C’est la mi-journée à Sacré-Cœur 3, un quartier de la capitale Dakar. Amélie, vêtue d’une robe noire, se repose autant que faire se peut dans son appartement après une éreintante nuit de tournage. Accrochés aux murs, un tableau et un masque édifient sur le goût artistique de la maîtresse des lieux.

Diffusée en prime time par la Télévision Futurs Médias (TFM, privée), la série « Golden » narre les péripéties d’une entreprise d’exploitation minière implantée au Sénégal. « La société appartient à une famille sénégalaise qui la dirige sans aucune influence de l’extérieur. Elle a été créée par mon mari Alioune Badara Guèye et moi. Mon conjoint en était le président et quand il est parti à la retraite, notre fils Djamil Gaye a pris le relais », explique Amélie.

Fille d’Ousmane Mbaye, l’un des tout premiers africains à avoir exporté la musique du continent en Amérique et en Europe, Amélie a très tôt eu un penchant pour les beaux-arts. « J’ai été influencée par mon père. Quand j’étais élève au lycée Blaise Diagne de Dakar, je jouais des pièces de théâtre. J’aimais beaucoup la comédie », fait-t-elle savoir.

Marchant sur les traces de son papa, Amélie vit pendant 25 ans au pays de l’oncle Sam. Diplômée en tourisme international et en aéronautique, la mère du rappeur Alain Ousmane alias « Boogie Fresh » décroche un poste dans l’administration américaine, non sans renoncer à sa passion. « J’ai toujours fait, souligne-t-elle, mes activités cinématographiques parallèlement à mon travail. Généralement, je profitais de mes vacances pour tourner des films ».

Mais en jouant dans Frontières, Amélie Mbaye a eu une vision claire de son avenir : « C’est un très long film qui m’a pris énormément de temps. On l’a tourné dans six pays différents (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin, Nigeria et Côte d’Ivoire). C’est à partir de ce moment que j’ai vraiment pris la décision de me consacrer pleinement à ma carrière d’actrice ».

Ce drame de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré met à nu la corruption et le non-respect de la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce film a remporté le Prix Paul Robeson et le Prix des institutions au Fespaco 2017 et obtenu deux nominations au Festival du film francophone d’Angoulême en 2017.

Convaincue d’avoir une âme d’artiste, cette ancienne hôtesse de l’air, après des séjours au Burkina Faso, en France et au Brésil, est finalement rentrée au Sénégal. Elle explique ainsi ce come-back : « Ce que je voyais ne me rassurait pas. Les productions n’étaient faites qu’en wolof. Elles n’étaient pas sous-titrées et traitaient de sujets anodins. La proposition de Marodi (maison de production) m’a paru intéressante car j’aime les productions dans lesquelles, la femme est mise en valeur».

Par ailleurs maîtresse de cérémonie et chanteuse, la Sénégalaise a dû repousser les limites de son talent en acceptant le rôle de Mage. « Golden est la première production dans laquelle, je dialogue en wolof (une des principales langues nationales). En général, je m’exprime en français ou en anglais », a-t-elle reconnu. Posté le 31 août dernier sur la chaîne YouTube de Marodi, l’épisode 32 de cette série à succès a déjà enregistré près de 500 mille vues.

Toutefois, Amélie regrette le fait que des Sénégalais ne puissent toujours pas faire la différence entre un personnage et la personne qui l’interprète. « On accorde, déplore-t-elle, beaucoup plus d’importance au personnage et on l’associe à la personne. Quand je sors, certains ne voient pas Amélie mais Mage. Un jour, une dame m’a insultée dans un supermarché à cause d’une scène de la série Golden ».

Cette mésaventure n’a nullement entamé sa motivation. Droite dans ses bottes, Amélie Mbaye poursuit son petit bonhomme de chemin en espérant connaître la gloire de son idole Oprah Winfrey, classée à cinq reprises « célébrité la plus puissante du monde » par le magazine Forbes.

Les télénovelas sous l’éteignoir des séries télévisées sénégalaises

Les séries télévisées sénégalaises ont connu, ces dernières années, un bond fulgurant qui leur a permis de reléguer au second plan les dramatiques et autres télénovelas, il y a peu très prisées des téléspectateurs. Surfant sur le succès de ces produits du cru, des maisons de production s’emploient à fournir constamment de nouveaux feuilletons à un public qui en redemande.Au Sénégal, la production de séries télévisées est devenue une véritable industrie en moins d’une décennie seulement. « Un Café avec… », « Mbettel », « Wiri-Wiri » ou encore « Idoles », voilà autant de productions ayant su conquérir le cœur de bon nombre de téléspectateurs et d’internautes avides d’histoires à rebondissements.

« Nous avons produit beaucoup de séries dont +Pod et Marichou+. C’est actuellement la série la plus suivie au Sénégal. Nous avons également mis sur le marché +Nafi+, +Adja+, +Maîtresse d’un homme marié+ et +Golden+. Nous avons aussi réalisé des séries commerciales comme +Le rêve Akys+ et +Li Nu Bolé+ », énumère El Hadj Oumar Diop dit Pod, le Directeur artistique de la maison de production « Marodi ».

Fin connaisseur du septième art, Aboubacar Demba Cissokho a couvert huit éditions du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabè. Pour ce journaliste culturel de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique), « il est plus facile de produire des séries composées d’épisodes. Par contre, la réalisation de fictions ou de documentaires prend du temps. Elle est soumise à des recherches de financement, à des repérages… Les séries intéressent les sponsors et il y a donc plus d’argent ».

« Marodi », l’un des précurseurs de cette activité au Sénégal, compte plus d’un million et demi d’abonnés sur sa chaîne YouTube créée le 21 août 2013. Les vidéos qu’elle a postées sur ce média social ont enregistré près de 700 millions de vues.

« Depuis 2010, il y a au Sénégal une prolifération des maisons de production de contenus multimédia. Celles-ci utilisent deux canaux de diffusion : Internet (YouTube principalement) mais aussi la méthode traditionnelle à savoir la télévision », explique Mountaga Cissé, Directeur de l’agence digitale SIMTECH.

Friande d’histoires à suspense, Seynabou Ngoma Seck suit très souvent les séries télévisées sénégalaises sur YouTube grâce à son téléphone dernier cri. « C’est plus commode et plus flexible. A la télé, ces programmes sont diffusés à des heures fixes qui peuvent ne pas me convenir. Je préfère de loin les séries sénégalaises. J’y trouve mon compte. D’ailleurs, depuis plusieurs années, je ne regarde plus de télénovelas sud-américaines », explique-t-elle.

D’après l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), le taux de pénétration d’Internet au Sénégal est actuellement de 68,49 %. Et plus de 98 % des internautes se connectent avec leur smartphone.

« L’accessibilité des séries sur Internet, à travers quelques plateformes numériques, est un avantage considérable. Les gens n’ont pas souvent le temps de regarder la télévision à l’heure de diffusion de leurs séries préférées. Ils peuvent donc choisir le moment opportun pour consommer ces productions avec différents types de supports : téléphone, tablette ou ordinateur. Il faut simplement qu’ils payent la connexion à Internet », dissèque M. Cissé, par ailleurs formateur en nouveaux médias.

Plus qu’un phénomène de mode, les séries télévisées alimentent les discussions dans les grand places et cours de récréation où naissent quelquefois des vocations de comédien. Cette révolution s’accompagne de la création de fortes communautés de fans sur la toile.

Selon Mountaga Cissé, « il y a des maisons de production qui sortent du lot en développant des stratégies digitales. Celles-ci ne se limitent pas à mettre en ligne les contenus. Certaines maisons de production ont aussi une page Facebook dans laquelle, les gens partagent leurs avis avant, pendant et après la diffusion d’un épisode. Il y a aussi les interviews avec des acteurs et les partages de photos ».

Ce mode opératoire peut rapporter gros d’après ce consultant et blogueur : « YouTube est la plateforme la mieux visitée au Sénégal. C’est un canal où l’on n’a pas besoin d’avoir un niveau intellectuel élevé. Il suffit juste de l’ouvrir et de savoir, en fonction des visuels proposés, quel contenu consommer. En activant la monétisation, les maisons de production qui y postent leurs contenus, peuvent gagner de l’argent afin de soutenir la production ».

La vitalité de ce secteur hyper concurrentiel montre que cela fonctionne bien. « YouTube nous aide à monétiser nos productions. On s’en sort vraiment grâce au nombre de vues sur cette plateforme. En moyenne, nous en avons plus d’un million par épisode. YouTube nous rémunère chaque mois et cela gonfle nos caisses », jubile Pod.

Au Sénégal, les analphabètes représentaient 54 % de la population globale en 2017. L’usage du wolof, l’une des principales langues nationales du pays dans les séries télévisées, a considérablement boosté l’audimat de quelques chaînes qui s’arrachent ces produits.

« Nous avons, révèle El Hadj Oumar Diop, collaboré avec trois télévisions sénégalaises : Sen TV, 2S TV et TFM. Nous travaillons sous forme de partenariat avec les télés qui ne participent pas à la production. Elles sont juste un support. Nous nous partageons ensuite les recettes publicitaires ».

« Marimar », « Luz Clarita », « La Tour de Babel » et plus récemment « Rubi » sont des feuilletons sud-américains qui faisaient fureur de la fin des années 90 jusqu’au début des années 2000. Désormais, ils ont été rangés aux oubliettes grâce aux séries télévisées sénégalaises.

« J’ai vécu au Brésil mais les séries que j’ai vues là-bas n’ont rien à voir avec celles qu’on nous balance. Au Sénégal, nous recevons des histoires à l’eau de rose aux antipodes de notre culture. Je suis vraiment contente que nos séries télévisées prennent le dessus. Elles sont écrites et produites par des Sénégalais, puis jouées par des acteurs locaux », se réjouit la comédienne Amélie Mbaye.

Pour occuper davantage le devant de la scène, les maisons de production sénégalaises peuvent notamment compter sur le Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica) institué en 2002 par l’Etat du Sénégal. Alimenté pour la première fois en 2014, le Fopica a vu son budget de financement passer d’un à deux milliards F CFA.

L’affaire Sainte Jeanne D’Arc fait la une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés principalement par les rebondissements dans l’affaire de l’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA), du nom de l’établissement scolaire qui a renvoyé certaines de ses élèves pour port de voile.« Affaire Jeanne D’Arc : un voile, 100 débats », titre Le Quotidien, rapportant des propos du khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy, qui estime que « l’institut n’a ni respect ni considération pour le Sénégal ».

Si ce dernier, dans L’Observateur, « demande la fermeture de Sainte Jeanne D’Arc », l’Union nationale des parents d’élèves catholiques du Sénégal (Unapecs) défend pour sa part l’institution scolaire et note que « l’inscription vaut l’adhésion au règlement intérieur ».

« Voile de la discorde », titre de son côté Sud Quotidien, qui souligne que le ministre de l’Education nationale est passé du « rappel à l’ordre à la négociation » là où « les cours Sainte Marie de Hann rejettent à leur tour les 23 voilées ».

Dans le journal aussi, l’ancien député Moustapha Diakhaté propose l’alternative de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément ».

Plus radical, dans L’AS, le khalife général des Tidianes « demande la fermeture de l’école en cas de refus » de tout compromis. Cela fait dire ainsi à ce journal qu’on va assister aujourd’hui à « la rencontre de la dernière chance » entre le ministre de tutelle et les responsables de l’ISJA.

Sur un autre sujet, le même quotidien informe que l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) « freine l’ONAS », l’office national chargé de l’assainissement, sur l’attribution du marché relatif à la dépollution de la baie de Hann.

Faisant écho à plusieurs sujets qui brulent l’actualité économique du pays (« tensions de trésorerie, hausse des prix, déficit bloqué »), Walf Quotidien alerte sur « les germes d’un ajustement structurel ».

Sur les conséquences des pluies diluviennes, Le Quotidien renseigne que deux personnes ont été tuées à Tivaouane Peulh pendant que Rufisque est « sous les eaux ».

Ce ne fut qu’un « effroyable calvaire » qu’ont vécu les sinistrés de ce département de même que ceux de la banlieue dakaroise, indique L’Observateur qui rapporte en même temps les propos des rescapés du drame des pêcheurs de Kayar.

« Lorsque la foudre a frappé, du sang coulait des oreilles de Moustapha Ngom », rapporte un témoin cité en manchette du journal qui rend compte également de « l’insoutenable souffrance des parents du jeune pêcheur disparu dans l’océan ».

La RAM, transporteur officiel du tournoi de l’UFOA au Sénégal

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, s’est engagée à transporter les seize équipes participant à la deuxième édition de la Coupe des nations de l’Union des Fédérations Ouest-Africaines (UFOA) de football, prévue du 28 septembre au 13 octobre 2019 dans la ville sénégalaise de Thiès (70 km à l’Est de Dakar).Un accord a été signé à cet effet lundi à Dakar entre la RAM et ESPN-Africa (Entertainment Sport Programming Network), un réseau de télévision thématique orienté sur le sport.

Selon les termes de l’accord, la RAM doit offrir des billets d’avion pour assurer le transport aux 16 équipes participantes et procéder à des réductions tarifaires pour leurs accompagnateurs.

S’exprimant lors d’un point organisé à cette occasion, le délégué général Afrique de RAM, Ahmed Benrbia s’est félicité de l’association de la RAM à « cette manifestation de grande ampleur qui joue un rôle capital dans le rayonnement de la compagnie et de son image au Sénégal, en Afrique en général et en Afrique de l’ouest en particulier ».

Cité la MAP, Ahmed Benrbia a également indiqué que la participation de la RAM à cet événement en tant que transporteur officiel est d’une importance stratégique pour la compagnie car cette manifestation couvre une bonne partie des pays de l’Afrique de l’ouest où la RAM est très présente.

Il faut rappeler que la sélection marocaine prendra part à ce tournoi sur invitation des organisateurs en remplacement de la Sierra Leone, suspendue par la FIFA.

Seize nations participeront à cette compétition. Il s’agit notamment du Sénégal, pays hôte, du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria et du Togo.

L’Etat sénégalais sollicite 50 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UMOA

Après une émission réussie le 6 juin 2019, le gouvernement du Sénégal à travers le trésor public sollicite à nouveau les investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) à travers une émission simultanée d’obligations assimilables du trésor (OAT) pour un même montant de 50 milliards de FCFA (environ 85 millions de dollars) programmée pour le 13 septembre 2019, a appris APA lundi auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Comme pour l’émission du 6 juin 2019, celle programmée en mi-septembre se fera à travers trois types d’OAT avec des maturités et taux d’intérêt différents. Les premières ont une durée de 36 mois avec une échéance fixée au 16 septembre 2022 et un taux d’intérêt de 5,85%.

Le deuxième type d’OAT a une durée de 60 mois avec une échéance fixée au 16 septembre 2024 et un taux d’intérêt de 6%.

Le dernier type d’OAT a une durée de 84 mois avec une échéance fixée au 16 septembre 2026 et un taux d’intérêt de 6,15%.

Pour les différents types d’OAT, l’émetteur s’est engagé à les rembourser en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance ou remboursement in fine. En revanche, le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année.

Achoura au Sénégal : une fête longtemps victime de ses pratiques païennes

Ce lundi soir, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer l’Achoura ou « Tamxarit », une fête ayant tendance à perdre de son faste d’antan à cause, surtout, de la charge des islamologues qui ne cessent de lui reprocher son côté païen.A y bien réfléchir, ils n’ont pas tort, dans la mesure où l’Achoura qui correspond au dixième jour de l’année musulmane est le prétexte à beaucoup de pratiques fantaisistes nées dont on ne sait de quelle imagination. Toujours est-il qu’il est de coutume de manger le soir du couscous à la viande jusqu’à …s’étouffer.

Si on n’est pas rassasié, on risque deux choses, selon la tradition : se faire tirer par les jambes jusqu’à tomber du lit par les aïeux non contents de votre ventre vide ou, pire, on va passer l’année à avoir une faim insatiable.

Partant de là, le couscous du « Tamxarit » est l’objet de toutes les attentions de la part des femmes qui ne reculent devant aucun ingrédient susceptible de relever son goût. Partant, d’aiguiser à vif l’appétit des gourmands.

Au sujet de ce couscous, Marième Ndiaye, 72 ans, rappelle que durant sa jeunesse, le mets se cuisinait avec sept graines d’arachide, du niébé et des tubercules comme le « yomb » (courge) et le « gang », censées conférer longue vie. Marième n’oublie pas également la viande qui va avec et qui nécessairement provenait du « tong tong » (partage) du bœuf acheté par les dirigeants de la mosquée du coin grâce aux cotisations des pères de famille.

Aujourd’hui, ces atours du couscous sont remplacés par d’autres plus modernes et moins conviviaux. Ainsi, le bœuf a cédé la place au poulet acheté dans les marchés, supermarchés ou auprès des aviculteurs du dimanche là où les tubercules de grand-mère, réputées donner longue vie, sont oubliées au profit du beurre, du sucre, des raisins et autres produits industriels qui donnent au couscous un meilleur goût.

Très répandue de nos jours, cette manière d’apprêter le couscous de la « Tamxarit » fait se dresser les cheveux des nutritionnistes qui avertissent contre le diabète et l’hypertension mais qu’importe : le « bomb céré » a encore de beaux jours au Sénégal.

Dans son sermon de vendredi dernier, l’imam de la mosquée de Mermoz, quartier à la périphérie du centre-ville de Dakar, a assuré avoir vu de ses propres yeux trois personnes mourir le soir d’une Achoura, après avoir abondamment mangé du couscous apprêté suivant la recette de nos jours.

De tels témoignages devraient ramener à la raison les Sénégalais qui, dans leur grande majorité, ont cessé de faire du « Tadjaboon ».

Une des pratiques les plus décriées de la «Tamxarit », il consiste à se déguiser en hommes pour les femmes et vice-versa avant d’aller demander des étrennes dans des processions rythmées de chants et de battements de tams-tams, de castagnettes ou de tout autre ustensile susceptible de faire un bruit du tonnerre. Et pour cause, il faut forcer la main à la personne sollicitée pour qu’elle donne de l’argent ou des vivres.

Gare au réticent ou à l’avare : il risque de se faire voler un de ses biens. Ce, sans un quelconque remords, car la tradition veut que le bon Dieu pardonne durant cette nuit tous les mauvais actes, prémédités ou non…

S’étranglant presque de rage à l’énoncé du mot « Tadjaboon », l’arabisant Oustaz Fall, martèle qu’il s’agit là d’«une pratique interdite par l’Islam».

A la place de tous ces us et coutumes de l’Achoura qu’il assimile à du paganisme, Oustaz Fall renseigne qu’il faut, au lendemain du 10-éme jour de l’année, « jeûner, se couper les ongles, caresser la tête d’un enfant et passer son temps à lire le Coran ».

On est vraiment loin du « Tadjaboon » et de cette autre pratique traditionnelle consistant à se mettre du khôl autour des yeux pour, au sortir du lit, scruter le ciel où la tradition enseigne qu’on peut y voir la fille prophète (PSL), Fatoumata Binetou, décrocher prestement d’un séchoir les vêtements de son linge annuel…

La politique en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par la politique, notamment les polémiques et débats sur l’entourage du président Macky Sall et les remous au PDS de l’ex-président Wade.« Macky est isolé institutionnellement et politiquement », analyse dans Sud Quotidien le journaliste Momar Diongue, estimant que pour « sortir de cette situation », le chef de l’Etat doit former un « gouvernement de majorité présidentielle élargi à certains leaders de l’opposition dont les partisans de Me Abdoulaye Wade et de l’ancien député maire de Dakar Khalifa Sall ».

Si Sud Quotidien pense à une « sortie de secours » pour Macky Sall, Walf Quotidien liste, pour sa part, les « forces et faiblesses des héritiers » quant à sa « succession » pour l’après-2024, marquant la fin de son second et dernier mandat. Le journal dresse ainsi six profils, dont cinq sont encore dans le gouvernement et un autre qui dirige une institution (CESE) hautement placée.

Si les remous n’en sont qu’à leur début au sein du parti présidentiel, il en est autremant au Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) de l’ex-président Wade où on note « la révolte des frondeurs », d’après Le Quotidien.

Le journal souligne en effet que ces derniers, avec à leur tête l’ancien coordonnateur Oumar Sarr, ont initié une « tournée nationale » dans le but, certainement, de dénoncer la nouvelle ligne adoptée par Abdoulaye Wade qui a formé un nouveau Secrétariat général. Un casting qui à leurs yeux donne les pleins pouvoirs à son fils Karim Wade, pourtant en exil au Qatar depuis 2016.

Sur un autre sujet, intitulé « Abdoul Mbaye accule Pape Oumar Sakho », EnQuête note que l’ancien Premier ministre « indispose » le président du Conseil constitutionnel sur son mandat à la tête de cette institution judiciaire, soulignant que le décret portant son renouvellement est « introuvable ». Dans ce cas, estime M. Mbaye, « toutes les décisions prises depuis le 13 août 2016 sont nulles et non avenues ».

En fait divers, L’Observateur rapporte « la pression qui a libéré les 2 Italiens dans l’affaire de la cocaïne ». Dans cette affaire où 1036 kg de drogue dure ont été récemment saisis au port de Dakar, le journal note toutefois que la liberté provisoire a été « refusée au Sénégalais Babacar Coumba Diop ».

En football, Stades note que « la cote de Sadio Mané a explosé » au cours de son « année 2019 extraordinaire » durant laquelle il est passé « de 2,6 à 79 milliards FCFA ».

Diminution de la capacité d’épargne des ménages sénégalais

La capacité d’épargne actuelle des ménages sénégalais a diminué de 2,8 points au deuxième trimestre 2019 comparé au trimestre précédent, selon une récente enquête de la Direction de la prévision et des études économiques.Il résulte du solde d’opinion de ces ménages que leur capacité d’épargne est passée de 11,3 point au premier trimestre 2019 à 8,5 points un trimestre plus tard.

En revanche, leurs opinions relatives à leur possibilité d’épargne future et à l’opportunité de faire des achats importants se sont respectivement améliorés de 11,5 points (moins 34,2 points contre moins 45,6 points au premier trimestre) et 7,3 points (moins 44,6 points contre moins 51,9 ponts au premier trimestre).

Toutefois, les soldes d’opinions des ménages demeurent au-dessus de leurs moyennes respectives de long terme.

Concernant la situation économique du pays, les ménages sont plus optimistes au deuxième trimestre 2019 qu’au trimestre précédent. Les soldes d’opinion correspondants à leur niveau de vie présente et futur se sont respectivement améliorés de 1,5 point et 0,4 point sur la période. Néanmoins, ils sont restés en dessous de leurs moyennes respectives de longue période.

« Par ailleurs, souligne la DPEE, les craintes des ménages sur une éventuelle hausse du chômage se sont atténuées (-4,4 points), le solde correspondant se situant au-dessus de son niveau moyen.

Globalement, la confiance des ménages sénégalais s’est améliorée au deuxième trimestre 2019, comparativement au trimestre précédent. C’est ainsi que l’indicateur qui la synthétise a gagné 5,8 points, s’établissant à 104,9 points au deuxième trimestre contre 99,1points au premier trimestre. L’indicateur synthétique se situe au-dessus de sa moyenne de long terme qui est de 100 points.

Mugabe et violences xénophobes au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais reçus ce samedi à APA s’intéressent notamment aux violences xénophobes en Afrique du Sud et à la mort de l’ex président zimbabwéen, Robert Mugabe, survenue à Singapour, loin de son pays qu’il a dirigé sans partage pendant 37 ans.« Décès du président Robert Mugabe : L’Afrique perd le héros de l’indépendance du Zimbabwe », titre en rez-de-chaussée (bas de page de une) Le Soleil avant de renvoyer en pages intérieures les analyses qu’il fait de la vie politique du défunt. Sur deux pages, le quotidien national dissèque, sous le titre « Grandeur et décadence d’un leader nationaliste», le parcours de Robert Gabriel Mugabe, né le 21 février 1924 dans la mission catholique de Kutama, au centre du Zimbabwe appelé à l’époque Rhodésie du Sud.

Le Soleil analyse également l’action économique du défunt dans un article intitulé « Du grenier de l’Afrique australe à la catastrophe économique ». Ce titre édifie sur l’échec de Mugabe, souligne le Soleil qui se penche également sur ses relations heurtées avec l’Occident, dans un article titré : « Robert Mugabé et l’Occident : De l’idylle au divorce ». Dans un quatrième article où on le voit avec Nelson Mandela, Mugabé est peint sous un meilleur jour car décrit comme « un héros de la lutte contre le racisme et l’apartheid.

« Robert Mugabe, souligne le quotidien national, a joué un rôle capital dans la lutte contre le pouvoir raciste en place dans son pays et contre l’Apartheid en Afrique du Sud. Plusieurs chefs d’Etat africains ont salué « son combat pour la libération de l’Afrique et pour sa défense courageuse du continent ».

Le Quotidien et Sud Quotidien ont également parlé de Mugabe, mais en se basant sur des articles de la presse internationale. Ce faisant, ils ont titré respectivement : « Décès de l’ancien président zimbabwéen : Camarade Bob rend les armes » et « Disparition de l’ancien président du Zimbabwe : Robert Mugabe, une mort solitaire loin du pays ».

Jetant un regard dans le pays voisin du Zimbabwe, les journaux ont déploré les violences xénophobes en Afrique du Sud, non sans chercher à savoir les raisons d’une telle situation. Dans Le Soleil, c’est l’écrivain Alioune Badara Bèye qui s’étrangle d’indignation à travers un écrit intitulé « Afrique Sud : la mémoire de Nelson Mandela bafouée! ». Entres autres avertissements, M. Bèye écrit : « L’Afrique du Sud doit se ressaisir en fermant définitivement cette page négative de son histoire pour ouvrir d’autres perspectives plus resplendissantes, plus éclairées, plus mobilisatrices ». « L’Afrique du Sud doit prendre de la hauteur, ouvrir ses frontières à ceux qui l’ont appuyée et soutenue à des moments difficiles de son histoire », affirme Alioune Badara Bèye avant de conclure par cette phrase de Nelson Mandela : « Un peuple qui opportune un autre ne saurait être libre ».

Pour en savoir un peu plus sur ces violences xénophobes, L’Observateur a recueilli les explications de Modou Ndiaye, député de la diaspora sénégalaise en Afrique du Sud. Selon ce dernier, marié à une Sud-africaine et qui vit au pays de Mandela depuis 25 ans «Ce qui se passe en Afrique du Sud, c’est du banditisme ». A l’en croire, les Sénégalais ne figurent pas au nombre des victimes, mais il est clair, soutient-t-il, que « Si les autorités sud-africaines avaient pris les précautions idoines dés le début, les choses n’auraient peut-être pas dégénéré à ce point ».

Malgré tout, affirme le député, il faut noter que « ce qui se passe est un cas isolé, les Sud-africains ne sont pas violents. C’est l’œuvre de bandits qui profitent de la situation pour piller les boutiques et maisons des gens ».

            

Campagne 2019-2020 : les riziculteurs sénégalais ont besoin de 4,55 milliards FCFA

Les besoins de financement exprimés par les producteurs de riz au niveau de la vallée du fleuve Sénégal (Nord) pour la campagne 2019-2020 sont évalués à 4,55 milliards FCFA (environ 7,735 millions de dollars), selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue samedi à APA.Par rapport à la campagne 2018-2019, ces besoins de financement connaissent une hausse de 22,7%. « Cette progression des besoins de financement résulte, principalement, du retour de certaines organisations de producteurs (Dagana, Podor et Matam) vers la Caisse nationale de crédit agricole (devenue Banque agricole), suite au remboursement total de leurs dettes ou à l’acceptation de moratoires », précise la DPEE.

Concernant les prévisions d’emblavure pour l’hivernage 2019/2020, elles sont estimées à 35 345 hectares, en baisse de 18,3% par rapport à 2018-2019, du fait, principalement, du recul des surfaces prévues pour le riz (-22,8%), dans un contexte de repli des intentions de mise en valeur des producteurs.

« Au total, prévoit la DPEE, la campagne rizicole 2019/2020 s’annonce moins performante que la précédente, du fait des baisses simultanées des réalisations en saison sèche chaude (-2,2%) et des prévisions de mise en valeur pour l’hivernage (-22,8%) ».

En ce qui concerne la saison sèche chaude, le recul des réalisations rizicoles est expliqué par la non-participation de la délégation de Bakel (Est) et de certaines organisations de producteurs de Podor et Matam qui n’ont pas bénéficié de financement, suite au non remboursement des crédits des campagnes passées.

Le championnat sénégalais en passe de reprendre après une subvention de la fédération

Face au retard accusé par le démarrage du championnat national à cause des difficultés financières de la Ligue de football professionnel (LSFP), la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé hier jeudi, au sortir de la réunion de son comité exécutif, de mettre la main à la poche en subventionnant à hauteur de « 150 millions FCFA » cette instance qui peine toujours à trouver un cadre viable après 10 ans pourtant de « professionnalisme ».La fédération a décidé de solder pratiquement toutes les dettes de  la LSFP : des arriérés de frais d’arbitrage pour la saison 2018-2019 aux autres frais évalués à « 50 millions », sans compter la « subvention exceptionnelle » de 150 millions FCFA qui lui « sera remise » pour la nouvelle saison 2019-2020.

Le président Saer Seck et ses collaborateurs de la Ligue peuvent pousser ainsi un ouf de soulagement, puisque la FSF va aussi prendre en charge les « frais de fonctionnement et d’organisation des compétitions pour les saisons 2019-2020, suivant le budget provisionnel soumis au comité exécutif ».

Ce dernier s’est également positionné pour une prise en charge des arriérés de récompenses des clubs lauréats depuis la saison 2016-2017, « selon un échéancier à définir par la Fédération sénégalaise de football ».

Ces derniers jours, la presse rapportait que la LSFP faisait face à « un déficit budgétaire de plus de 200 millions FCFA (…) en raison d’un déficit de partenaires ».

Pourtant la LSFP avait paraphé l’année dernière un contrat de 10 ans avec le média chinois StarTimes pour un montant global de 6,3 milliards FCFA . Mais le médias chinois connait un contentieux judicaire en cours de route entraînant la suspension du contrat et un manque à gagner de 600 millions pour la ligue lors de la défunte saison.

Déjà avant la venue des Chinois, la Ligue avait perdu son partenaire majeur, en l’occurence la société de téléphonie Orange, obligeant les présidents de clubs, souvent cités comme les principaux bailleurs, à se serrer de nouveau la ceinture.

Ainsi quatre mois après la fermeture de la défunte saison, les championnats de Ligue 1 et Ligue 2 peinent à reprendre leurs droits, au moment où le champion de L1 Génération Foot est engagé en préliminaires de la Ligue des champions africaine en dépit de son manque de compétitions.

Les recettes de la CAN pour perfuser la ligue pro?

Les Académiciens, qui espèrent intégrer les phases de groupes de cette compétition continentale pour la deuxième fois dans l’histoire du foot local sénégalais après la légendaire Jeanne D’arc de Dakar, ont passé le cap du premier tour en éliminant le mois dernier à Thiès (70 km de Dakar) les Libériens de LRPC. Ils devront cependant passer ce mois-ci sur l’obstacle égyptien Zamalek pour arriver à leurs fins.

Mais si la fédération a décidé de se mettre dans une position de bailleur, cela est peut-être dû aux recettes de près de deux milliards qu’elle a obtenues lors de la CAN 2019, avec un bénéfice de près de 1,5 milliards FCFA. L’équipe nationale, toujours première nation africaine dans le classement FIFA, était allée en effet jusqu’en finale de cette compétition organisée en Egypte avant de perdre 1-0 face à l’Algérie.

Paradoxe du football sénégalais, le visage radieux de l’équipe nationale contraste mal avec le football local dont le modèle « ne repose que sur un pied », comme l’affirme d’ailleurs le président de la FSF Augustin Senghor.

« Le problème aujourd’hui est que notre football repose sur un seul pied, c’est à dire le capital joueur puisque nous ne sommes ni subventionnés ni accompagnés  par les sponsors comme c’est le cas dans certains pays », déplorait en fin août dans le quotidien sportif Stades Augustin Senghor, non moins président de l’US Gorée.

« Les clubs sont obligés de vendre chaque année leurs joueurs pour pouvoir s’engager dans la saison suivante. Nos joueurs locaux touchent des salaires infimes par rapport à ce qui se fait ailleurs en Afrique et Europe. Les présidents de clubs sont fatigués », a-t-il dit, considérant que les choses changeraient positivement « si chaque club percevait un appui de 50 millions en échange de plus de visibilité pour (…) les sociétés nationales ».

Sénégal : les SFD allouent 454 milliards FCFA de crédit au 1er semestre 2019

Au terme du premier semestre 2019, les Systèmes financiers décentralisés (SFD) du Sénégal ont alloué à leur clientèle un encours de crédits de 454,322 milliards FCFA (environ 772,348 millions de dollars), selon les données de la Direction de la réglementation et de la surveillance des SFD.Comparé à son niveau du premier trimestre 2019 où il s’élevait à 436,962 milliards de FCFA  cet encours a augmenté de 17,360 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Par rapport au deuxième trimestre 2018 cet encours connait également une forte augmentation 51,596 milliards de FCFA.   Pour ce qui est des dépôts enregistrés par les SFD, ils s’élèvent à 356,390 milliards de FCFA contre  344,915 milliards de FCFA au premier trimestre 2019, soit une hausse 11,475 milliards de FCFA.

Une hausse plus soutenue de 33,606 milliards de FCFA est notée au niveau de ces ressources collectées par rapport au deuxième trimestre 2018 où elles s’élevaient à 322,784 milliards de FCFA.  

Le taux de créances en souffrance s’est amélioré de 1,01 point de pourcentage, passant de  5,31% au deuxième trimestre 2018 à 4,30% un an plus tard.

L’ONU sensibilise les jeunes sénégalais sur l’éducation et le volontariat

Les jeunes sénégalais ont été invités vendredi à Dakar, au cours de la célébration de la 34e édition de la Journée mondiale de la jeunesse, à s’impliquer davantage dans l’éducation et le volontariat, en travaillant notamment sur les différentes « thématiques » que renferment ces concepts.A la Place du Souvenir africain, devant de multiples écoliers et jeunes qui passent actuellement leurs vacances, la coordonnatrice régionale des Volontaires de l’ONU au Sénégal, Afke Bootsman, a encouragé les volontaires qui « forment des jeunes à devenir des citoyens avertis ».

Ces jeunes, dont elle a souligné leur « engagement » et leur « dynamisme » au Sénégal, devraient toutefois continuer de « travailler sur les thématiques qui les intéressent », notamment l’éducation, comme pour coller au thème de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la jeunesse : « Transformer l’éducation : construire et partager les capacités grâce à l’engagement volontaire des jeunes ».

Ainsi parmi toutes les régions, a déploré Afke Bootsman, « l’Afrique subsaharienne a les taux les plus élevés d’exclusion de l’éducation ».

« Plus d’un cinquième des enfants âgés d’environ 6 à 11 ans n’est pas scolarisé, suivi par un tiers des enfants âgés d’environ 12 à 14 ans. Selon les données de l’ISU, près de 60 % des jeunes âgés d’environ 15 à 17 ans ne sont pas scolarisés ».

Abondant dans le même sens que sa collègue, Lana Savelli, Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, a également souligné les « inégalités » dont sont confrontés les jeunes en matière d’éducation.

Toutefois, s’est-elle réjouie, ces derniers continuent d’être des  « leaders » et ont une « conscience morale » allant de l’action pour le climat à la consolidation de la paix, en passant par l’éducation.

« Acteurs décisifs » de la transformation de l’éducation « que nous appelons de nos vœux », a souligné Mme Savelli, leurs idées et leur esprit d’innovation « doivent être entendus » afin d’atteindre les objectifs communs inscrits dans le Programme 2030, « qui est notre meilleure chance de construire des sociétés plus inclusives et plus justes ».

En effet, la stratégie Jeunesse 2030 « nous appelle à travailler avec et pour les jeunes et requiert de nouvelles approches et de nouveaux partenariats  impliquant les Etats membres, les entreprises, la société civile », a-t-elle expliqué, saluant les « efforts considérables » de l’Etat du Sénégal dans l’éducation et la formation des jeunes.

Dans ce sens, le directeur de cabinet du ministère de la Jeunesse a souligné la « disponibilité » du gouvernement sénégalais à travailler avec le système des Nations unies dans « l’accompagnement » des jeunes.

Au cours de cette journée organisée dans le cadre d’un partenariat entre des agences du système des Nations (VNU, UNFPA, Unicef  et Unesco) et plusieurs associations de jeunes en plus du ministère de la Jeunesse du Sénégal, il est prévu un panel de discussion interactif, l’organisation d’un Marketplace et plusieurs activités récréatives au profit des participants.

Education et politique au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la décision de l’Etat de ne plus orienter les nouveaux bacheliers dans les établissements privés à partir de la prochaine année universitaire mais aussi de politique avec le statut du chef de l’opposition qui divise.Le Soleil rapporte les propos de Cheikh Oumar Hann, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation selon qui, « tous les nouveaux bacheliers seront orientés dans le public ». Le quotidien national fait savoir que « cette décision a été prise après la réunion de coordination des Recteurs élargie à l’ensemble des responsables d’établissements publics pour échanger sur les dispositions et mesures à prendre pour une bonne rentrée 2019-2020 ».

Selon M. Hann, cité par Le Soleil, « l’Etat du Sénégal va accompagner les universités publiques pour leur permettre de recevoir l’ensemble des bacheliers (et) s’engage à mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, les actions visant au renforcement des conditions pédagogiques et sociales ».

L’année dernière, il y a eu 57.130 nouveaux bacheliers. Pour l’heure, 52.200 ont déjà effectué leur inscription sur la plateforme Campusen. Sud Quotidien en déduit que « l’Etat abandonne le privé ». Dans les colonnes de ce journal, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a déclaré : « Je ne suis pas content. Le ministère n’est pas content. Les étudiants ont exprimé leur mécontentement ».

En effet, Cheikh Oumar Hann dit, dans Sud Quotidien, ne pas comprendre le renvoi des étudiants orientés par l’Etat dans les établissements privés d’enseignement supérieur (Epes) étant donné que « le gouvernement reste constant dans sa volonté de payer les arriérés dus ». L’Etat du Sénégal a déjà payé 8 sur les 12 milliards F CFA dus aux Epes.

Sous le titre « Dialogue sans issue », Le Quotidien décortique le statut du chef de l’opposition. Ce journal souligne qu’ « entre le boycott du PDS (Parti Démocratique Sénégalais) et la démarche entre opposants, la question relative au statut du chef de l’opposition sera difficile à trancher. La Commission politique du dialogue national, qui doit s’y pencher en dernier ressort, a du pain sur la planche ».

Interviewé par Le Quotidien, Moundiaye Cissé, le directeur de l’ONG 3D soutient que « les membres de l’opposition ne seront jamais d’accord parce qu’il n’y a pas de concordance entre le chef de la majorité parlementaire (Abdoulaye Wade) et le chef issu de l’élection présidentielle (Idrissa Seck).

Pour sa part, L’Observateur s’intéresse aux « raisons de la panne du dialogue » entre le pouvoir et l’opposition. Ce journal indique que « les pôles de l’opposition, de la majorité et des non-alignés étaient en réunion hier (jeudi) à Dakar avec le comité technique du dialogue politique pour la présentation du rapport concernant le bulletin unique et le mode d’élection des maires (et) présidents de Conseils départementaux (ainsi que) de leurs adjoints ».

Enfin, WalfQuotidien renseigne qu’il y a un « malaise à Taxawu Sénégal » puisque les « pro-Idy et les Khalifistes s’entredéchirent ». A en croire ce journal, si Idrissa Seck et Khalifa Sall (actuellement en détention à la prison de Rebeuss) ne retiennent pas leurs troupes, on s’achemine tout droit vers l’éclatement de la coalition Taxawu Sénégal. Et pour cause, les Khalifistes et les rewmistes se livrent à une bataille sans merci depuis quelques temps, s’accusant mutuellement de deal avec le pouvoir ».

Sénégal : hausse de 4,2% du sous-secteur de l’élevage

Le sous-secteur de l’élevage a progressé de 4,2%, en rythme trimestriel, au deuxième trimestre 2019 comparé au trimestre précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).« Cette évolution est en phase avec l’accroissement de la production contrôlée de viande bovine (+ 4,0%), ovine (+ 3,3%) et caprine (+8,8%)», souligne la DPEE. Les abattages de petits ruminants se sont ainsi considérablement renforcés sur la période, notamment, à l’occasion de certaines fêtes religieuses.

En glissement annuel, le sous-secteur de l’élevage s’est consolidé de 9,5% au deuxième trimestre et 6,8% sur le premier trimestre 2019. Sur cette dernière période, les abattages contrôlés de bovins (+4,6%), d’ovins (+9,6%) et de caprins (+17,8%) ont sensiblement crû, du fait de nouvelles opportunités de marché (supermarché, boucheries modernes etc.), d’une meilleure organisation des structures internes et d’une lutte plus accentuée contre les abattages clandestins.

Par ailleurs, la rareté des pâturages a entrainé un déstockage de troupeaux sur la période.

Le PDS de Wade à nouveau dans une zone de turbulence ?

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) de maître Abdoulaye Wade, retourné dans l’opposition après 12 ans de présidence (2000-2012), est-il à nouveau dans une zone de turbulence ?En tout cas, des signes de dissidence font jour dans ce premier parti de l’opposition sénégalaise depuis que le 9 août dernier, Abdoulaye Wade a, dans un communiqué, annoncé le renouvellement des instances du PDS avec la suppression du poste de coordonnateur confié jusqu’ici à Oumar Sarr. La faute de ce dernier ? Sa participation au dialogue national initié par le chef de l’Etat Macky Sall, sans avoir reçu au préalable l’autorisation de Wade, Secrétaire général national et fondateur en 1974 du PDS.

La mise à l’écart d’Oumar Sarr n’est pas sans rappeler la disgrâce de Madické Niang, longtemps considéré comme un fidèle lieutenant de Wade. Devant l’impossible candidature de Karim Wade, le fils de Wade, Madické a défié le PDS et son mentor en se présentant à la présidentielle 2019. Son anecdotique 5e place sur 5 candidats ne le dissuada pas moins de quitter le PDS pour fonder son propre parti.

Oumar Sarr n’en est pas encore là, mais Me Wade, décidé à faire sans lui, a dans ses réformes au sein du PDS confié le Secrétariat général adjoint chargé de l’Organisation, de la Modernisation et de l’Elaboration des Stratégies politiques à… Karim Wade. Le fils biologique qui a maille à partir avec la justice sénégalaise et vit en exil au Qatar depuis 2016

Déjà acquis à l’idée que Karim, en dépit de son absence, tire les ficelles au sein du parti, beaucoup d’observateurs voient dans l’acte que vient de poser Wade père un passage de témoin à la tête du parti. Tel un héritage, le PDS serait-il  servi sur un plateau d’argent au fils biologique ?

En réaction, Dr Cheikh Tidiane Seck, ex-secrétaire général adjoint du parti libéral chargé des cadres, a eu des mots durs pour fustiger les décisions de Wade : « Ce Secrétariat national est le Secrétariat de Karim Wade et de ses amis (…) c’est du banditisme politique qui est en train de se dérouler au PDS ». Doutant du leadership de Wade fils, il s’est dit non convaincu de le voir « mener le PDS à la reconquête du pouvoir ».

Rappelant dans leur démarche l’opposition qui, en  2012, taxait Wade père de se livrer à une «dévolution monarchique», les dissidents qui se font jour au PDS sont en train de poser des actes tendant à empêcher la mainmise de Karin sur le parti.

C’est dans ce sens qu’ils ont créé l’«Alliance Suxali PDS», un mouvement visant à relancer le parti sur de « bonnes bases ». Tout autre est l’avis des mouvements de jeunes du PDS (UJTL et MEEL) qui voient dans l’attitude de Oumar Sarr et compagnie une démarche visant à «diviser le parti ».

Allant plus loin dans leur soutien à Abdoulaye Wade, certaines fédérations régionales du PDS ont pris sur elles de renvoyer leurs responsables. C’est le cas de Babacar Gaye de Kaffrine (centre) qui avait commencé à prendre des positions tranchées depuis le soutien à la candidature de Madické Niang.

A la suite de Kaffrine, les fédérations régionales de Ziguinchor (sud) et de Saint-Louis (nord) ont réitéré leur ancrage derrière leur Secrétaire général national, Abdoulaye Wade.

Nullement ébranlés, les frondeurs considèrent aujourd’hui que le PDS doit fonctionner sur des bases démocratiques et non reposer sur les décisions unilatérales d’un seul homme, bien qu’étant son fondateur.

Pendant ce temps, Karim Wade, considéré comme le responsable de ce charivari, ne dit rien et semble se complaire dans le nouveau poste stratégique que vient de lui offrir son père. Depuis le Qatar qu’il aurait, selon la presse, quitté pour un bref séjour à Kigali, Wade fils assume quasiment le poste de numéro deux du PDS.  

Jusqu’à quand va-t-il rester hors du pays ? Mystère et boule de gomme quand on sait qu’une amende de plus de 130 milliards FCFA plane sur sa tête. Elle a été prononcée contre lui par la Cour de répression et d’enrichissement illicite (Crei) avec ordre d’une contrainte par corps s’il met les pieds à Dakar sans payer l’amende.

Gouvernance et justice en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent essentiellement de l’impulsion que le président de la République Macky Sall compte donner à son gouvernement pour notamment trouver des solutions aux mortels accidents de la route.Sous le titre « Le pouvoir en Sall d’urgence », L’Observateur informe que le président de la République Macky Sall, lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, a signifié à ses ministres le nouveau rythme qu’il veut imposer au gouvernement ».

Le Soleil indique que « Macky Sall presse son gouvernement » pour qu’il s’occupe efficacement de l’insécurité routière, de la rentrée scolaire et de la santé. En effet, rapporte le quotidien national, le chef de l’Etat relève l’urgence de resserrer les conditions de délivrance des permis de conduire, et de renforcer les contrôles systématiques et les présences dissuasives des forces de défense et de sécurité sur les différents axes autoroutiers et routiers du pays ».

Selon Le Soleil, le chef de l’Etat « soucieux de promouvoir une culture de la performance et de la stabilité dans le système éducatif, invite le gouvernement, en relation avec les acteurs de l’Ecole et de l’Université, dans le cadre d’un dialogue social inclusif et responsable, à mettre en synergie toutes les bonnes volontés et les actions appropriées en vue de garantir le succès d’une année scolaire et universitaire apaisée ».

En ce qui concerne les violences xénophobes notées ces derniers jours en Afrique du Sud, le quotidien national précise qu’il n’y a eu « aucune victime sénégalaise contrairement aux informations véhiculées dans les réseaux sociaux ». Toutefois, Moïse Sarr, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères en charge des Sénégalais de l’extérieur a conseillé, dans les colonnes du Soleil, ses compatriotes établis dans la nation arc-en-ciel « de rester chez eux et d’éviter les zones à risque ».

EnQuête souligne que « l’Afrique du Sud renoue avec ses vieux démons. Les 1er, 2 et 3 septembre, le pays de Nelson Mandela a été le théâtre de violentes attaques d’autochtones contre des étrangers africains. Armés de machettes et de haches, ils ont pillé et brûlé une cinquantaine de magasins, des entreprises et des gros-porteurs appartenant à ceux qu’ils considèrent être des envahisseurs ». Pour l’instant, cinq personnes ont perdu la vie dans ces heurts.

En tout cas, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg (le Sénégal que l’on veut, en langue wolof), a demandé au gouvernement du Sénégal de « convoquer l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud à Dakar (afin de) lui remettre une lettre de protestation au nom du peuple sénégalais ».

Dans l’affaire Adama Gaye, Le Quotidien fait savoir que ce journaliste-consultant « a été entendu hier (mercredi) par le Doyen des juges pendant quatre heures. Il a maintenu devant le magistrat-instructeur certains propos (tout) en niant évidemment les insultes ». Ce journal renseigne qu’ « après ce face-à-face, ses avocats ont introduit une demande de liberté provisoire qui sera appréciée par le juge qui dispose de cinq jours pour statuer ».

Formé au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information de Dakar (Cesti), Adama Gaye est poursuivi pour « offense au Chef de l’Etat » et pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » en raison de ses publications sur les réseaux sociaux (surtout Facebook)

Sénégal : léger repli des prix de production industrielle en juillet

L’activité industrielle au Sénégal est marquée, en juillet 2019, par un repli des prix de production de 0,3%, en rythme mensuel, a appris mercredi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon l’ANSD, cette baisse est imputable à celle des prix de production dans les industries chimiques (-3,7%), des matériaux de construction (-0,8%), et mécaniques (-0,4%).

L’agence note toutefois un relèvement des prix dans les industries de production d’énergie (+2,8%).

Quant aux prix de production dans les industries extractives, alimentaires, textiles et du cuir, du papier et du carton, ainsi que ceux des autres industries manufacturières, ils n’ont pas connu de variations sensibles sur la période.

Par rapport à ceux de juillet 2018, les prix de production industrielle ont augmenté de 0,1%.

Sur les sept premiers mois de 2019, l’ANSD relève que les prix moyens ont progressé de 0,9%, comparativement à ceux de la période correspondante de l’année précédente.

Mondial basket masculin : toutes les équipes africaines éliminées au 1er tour

Les cinq représentants de l’Afrique à la Coupe du monde de basketball, qui se joue en Chine depuis le 31 août, ont tous été éliminés, à l’entame de la 3e journée du premier tour où, en 14 sorties, ils ont connu 12 défaites contre seulement deux victoires.Après la Tunisie, vainqueur de l’Iran (79-67), la deuxième victoire africaine a été obtenue ce mercredi par le Nigéria qui a écrasé la Corée du Sud (108-66). Pour le reste, il n’y a eu que des défaites, à l’image de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et de la Tunisie, tous battus de leur ultime match de poule.

Avant de dominer et de battre à plate couture la Corée du Sud, le Nigeria avait aligné deux défaites de rang face à la Russie (82-77) et à l’Argentine (94-81).

Pour sa part, l’Angola a perdu sur le fil devant les Philippines (84-81). Après deux déroutes, contre la Serbie et l’Italie, les Angolais ont bien réagi en remportant les trois premiers quarts avant de déjouer dans le dernier acte. C’est finalement dans la prolongation que les Philippines ont pris le dessus sur une vaillante formation de l’Angola.

Dominée par la Pologne (63-80), la Côte d’Ivoire a concédé sa troisième défaite d’affilée. Si le premier quart temps a été à l’avantage des Eléphants, les trois autres ont été parfaitement contrôlés par les Polonais.

Auréolée de sa victoire contre l’Iran qui effaçait sa première sortie ratée, la Tunisie, incapable de surfer sur la vague de succès, a baissé pavillon pour sa 3e sortie devant le Porto Rico : 67 à 64.

Logé dans le groupe H, le Sénégal dispute, demain jeudi à 07h30 GMT, son dernier match face au Canada. Avec deux défaites face à l’Australie (81-68) et  la Lituanie (101-47), les Lions sont comme les autres équipes africaines, éliminés du Mondial de basketball qui prend fin le 15 septembre prochain.

Education et gouvernance, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement du différend opposant l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar au Collectif des parents d’élèves mais aussi de la reprise imminente des activités de la plateforme Aar Li Nu Bokk (défendre le bien commun, en langue wolof).Le Quotidien informe que « la polémique relative au port du voile islamique à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar, qui avait agité la fin de la (précédente) année scolaire, n’est pas dépassée ». En effet, souligne ce journal, la direction de cet établissement privé catholique a mis sa menace à exécution hier mardi lors de la rentrée des classes des élèves du primaire et du moyen (puisque) des élèves « voilées ont été sorties de leurs salles de classe, (isolées dans un amphithéâtre avant d’être) renvoyées plus tard de l’école en présence d’un huissier ».

Cela fait dire à EnQuête que c’est « le voile de l’exclusion ». Cette décision de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar a provoqué l’ire des parents d’élèves. L’un d’entre eux, interviewé par ce journal, soutient que « lors de la remise des bulletins du second semestre (de la précédente année scolaire), la direction leur avait fait croire que (l’interdiction du voile islamique) n’était qu’une rumeur ».

Cette école, souligne le journal, a élaboré un nouveau règlement intérieur à l’insu des parents d’élèves et dans lequel, « il n’est pas écrit que le port du voile est autorisé ou interdit mais juste que l’élève doit se présenter découvert ».

Dans L’Observateur, Rayanna Tall, la Proviseure de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar bat en brèche les propos de ce parent d’élève en déclarant : « Nous n’avons pris personne par surprise. Dès le mois de juin dernier, nous avons bien présenté à toutes les familles le règlement intérieur applicable pour l’année scolaire 2019-2020. Toutes les familles qui ont inscrit leurs enfants ont accepté de le signer ».

Dans les colonnes de ce quotidien, l’Imam Ahmadou Makhtar Kanté se dit « choqué par la violence de la direction de cette école », non sans souligner que cette mesure « va traumatiser ces élèves ». Partant de là, il souhaite que « les parents (d’élèves) saisissent le ministre (de l’Education nationale), la société civile et toutes les personnes de bonne volonté pour dire à la direction de cette école de savoir raison garder et (de) laisser ces enfants venir faire les cours comme tout le monde ».

Sur un tout autre sujet, EnQuête indique que « Aar Li Nu Bokk repart au front ». En conférence de presse hier mardi, « ce mouvement invite tous ses membres et alliés à plus d’engagement dans le combat collectif » et annonce qu’ « une marche aura lieu le vendredi 13 septembre prochain ».

Aar Li Nu Bokk, cité par EnQuête, est déterminé à poursuivre le combat « en dépit des manœuvres dilatoires initiées par le régime à travers le Procureur de la République. (Ce dernier) a choisi de conduire une procédure pénale inédite basée sur un appel à témoins, en lieu et place d’une enquête en bonne et due forme, fondée sur le rapport de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) et des dossiers de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption) ».

Selon le mouvement Aar Li Nu Bokk, « au même titre que l’affaire Petro-Tim, le dossier sur la gestion du fer de la Falémé est nébuleux », rapporte Le Quotidien. A en croire Babacar Thioye Bâ, le porte-parole du jour, « en plus de l’opacité, le régime de Macky Sall a décidé de faire la politique de l’autruche pour couvrir ses forfaits. Notre seule réponse est celle de la mobilisation populaire ».

Football : des Africains ont animé le mercato d’été

De nombreux mouvements de footballeurs africains, dont le transfert de l’international ivoirien Nicolas Pepe à Arsenal (Premier League anglaise) pour 80 millions d’euros (52,4 milliards F CFA), ont rythmé le mercato d’été européen.Transfuge de Lille (France), Pepe est âgé de 24 ans. L’attaquant ivoirien a rejoint l’artificier gabonais Pierre-Emerick Aubameyang chez les Gunners. Meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, Ismaël Bennacer s’est engagé avec l’AC Milan. Le milieu défensif algérien portait les couleurs d’Empoli.

Son compatriote Ramy Bensebaini a quitté le Stade Rennais (France) pour le Borussia Mönchengladbach (Allemagne) là où Islam Slimani a été prêté par Leicester (Angleterre) à Monaco (France).

N’ayant jamais réussi à faire son trou à l’Olympique de Marseille (France), Clinton Njie a finalement pris la direction du Dynamo Moscou (Russie). En raison de la relégation de Fulham en Championship (Angleterre), le milieu de terrain André-Frank Zambo Anguissa est parti en prêt à Villarreal (Espagne).

C’est la même raison qui a poussé l’Ivoirien Jean Michael Séri à offrir ses services à Galatasaray (Turquie) sous la forme d’un prêt.

L’international égyptien Mahmoud Hassan «Trézéguet», éliminé en huitièmes de finale de la Can 2019, jouera la Premier League anglaise avec Aston Villa. Un autre Pharaon, Amr Warda est passé du PAOK Salonique à Larissa (Grèce).

En provenance de Nîmes (France), le Gabonais Denis Bouanga a jeté l’ancre à Saint-Etienne (France). Mario Lemina a quant à lui été prêté par Southampton (Angleterre) à Galatasaray (Turquie).

Amadou Diawara, en qui la Guinée place beaucoup d’espoir, est devenu un joueur de l’AS Rome (Italie). Le milieu de terrain portait la tunique de Naples (Italie). En filant à Southampton (Angleterre), l’attaquant malien Moussa Djénépo a franchi un cap après s’être révélé avec le Standard de Liège (Belgique).

Promis à un bel avenir, le milieu malien Diadié Samassékou a signé à Hoffenheim (Allemagne) en provenance du RB Salzbourg (Autriche). Pour sa part, Alex Iwobi a paraphé un contrat de cinq saisons avec Everton. L’attaquant nigérian n’était pas un titulaire à Arsenal mais avec les Toffees, il aura certainement la possibilité d’avoir plus de temps de jeu.

La pépite nigériane Victor Oshimen disputera la Ligue européenne des Champions avec Lille (France) après avoir étalé sa classe à Charleroi en Belgique. C’est aussi en France qu’Idrissa Gana Guèye s’est installé en s’engageant avec le Paris Saint-Germain pour 20,9 milliards F CFA.

Enfin, Watford (Angleterre) a cassé sa tirelire (19,6 milliards F CFA) pour s’attacher les services du supersonique Ismaïla Sarr qui a fait ses preuves avec le Stade Rennais.

Mondial basket masculin : les équipes africaines à la traîne

Les sélections nationales masculines de basketball de l’Afrique, à l’exception de la Tunisie, ont raté leurs débuts dans la Coupe du monde qui se dispute en Chine du 31 août au 15 septembre prochain en ayant chacune concédé deux défaites en autant de sorties.Le Sénégal, logé dans le groupe H, a essuyé un revers ce mardi face à l’Australie (81-68). Lors de leur entrée en lice dans la compétition dimanche dernier, les Lions ont été lourdement battus par la Lituanie (101-47).

Dans le groupe A, la Côte d’Ivoire a été surclassée, samedi dernier, par la Chine (70-55) pour son premier match. Les Ivoiriens ont ensuite été battus sur le fil, hier lundi, par le Venezuela (87-71).

Le Nigeria, dans la poule B, s’était déjà incliné face à la Russie (82-77). Les D’Tigers ont encore courbé l’échine contre l’Argentine (94-81).

L’Angola, balayée par la Serbie, vice-championne du monde (105-59), a une nouvelle fois perdu face à l’Italie (92-61) hier lundi.

Ces quatre sélections africaines sont mathématiquement éliminées de la compétition. Tout le contraire de la Tunisie dans le groupe C. Après avoir mordu la poussière face à l’Espagne (101-62), les Champions d’Afrique en titre ont su se relancer en venant à bout de l’Iran (79-67).

Programme de la 3ème et dernière journée des équipes africaines :

-Mercredi 4 septembre : Angola–Philippines (07h30 GMT), Côte d’Ivoire-Pologne (08h GMT), Corée du Sud-Nigeria (08h30 GMT) et Porto Rico-Tunisie (08h30 GMT).

-Jeudi 5 septembre : Canada-Sénégal (07h30 GMT).