Covid-19: « l’Afrique doit adopter une approche panafricaine » (expert)

Les gouvernements africains doivent adopter une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie du Covid-19 selon un ancien fonctionnaire de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui s’est exprimé dans un entretien avec APA.Jeggan Grey-Johnson, responsable de la communication au sein du Projet de suivi et de plaidoyer pour la gouvernance en Afrique (AfriMAP), a déclaré à l’Agence de presse africaine (APA) qu’il est difficile de voir le continent dans son ensemble devenir un épicentre où les infections seraient plus probablement fortement concentrées dans une ou deux de ses régions.

D’où la nécessité pour les gouvernements africains d’élaborer une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie.

Selon l’ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ce n’est pas le Covid-19 en lui-même qui est un problème, mais les conséquences sur d’autres secteurs non liés à la santé, comme le tourisme.

« Il en résultera le chaos, l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, un aventurisme militant, des régimes illégitimes, une crise constitutionnelle, un détournement généralisé de fonds d’urgence… pour ces raisons, nos systèmes de santé ne pourront pas faire face », prévient cet expatrié gambien basé en Afrique du Sud.

 Selon lui, les systèmes de santé ne s’effondrent pas seulement en Afrique sous le poids des cas du Covid-19, ce qui rend difficile la capacité du continent à faire face et à gérer la pression croissante. 

 « Par exemple, dans mon pays natal, la Gambie, il n’y a pas de système de santé viable et ailleurs en Afrique, au moins 25% des systèmes de santé sont ruinés. Seuls 20% ont une capacité fonctionnelle en temps normal. L’Afrique du Sud a le meilleur système et même eux ne sont pas prêts. Récemment, une injection d’un demi trillion de rands a été annoncée, des hôpitaux de campagne sont en cours de construction mais le tableau est sombre », souligne-t-il. 

 Les systèmes de santé individuels étant paralysés pour de nombreuses raisons, le Dr Matshidiso Moeti, chef de la Région Afrique de l’OMS, avertit dans une étude récente que seule une stratégie proactive pourrait sauver le continent de la probabilité que le Covd-19 fasse partie de la vie des gens de façon permanente au cours des prochaines années.

 Pour Jeggan Grey-Johnson, « la seule voie de salut est la résolution de cette pandémie, de sorte que nos risques, nos investissements et nos charges soient partagés. Sinon, la résurgence à l’automne (septembre-novembre puis en hiver) sera terrible », prévient-il.

 Alors que de plus en plus de pays africains commencent à assouplir les mesures de confinement adoptées il y a quelques semaines pour endiguer la vague d’infections, ils réalisent à quel point ces restrictions ont été efficaces pour stopper le virus et éviter un scénario dans lequel les crises dans leur secteur de la santé n’auront pas d’effets sur tous les secteurs de l’économie.       

Toutefois, une étude de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) fait des projections pour le moins terrifiantes avec un scénario désespéré dans lequel plus de 1,2 milliard d’Africains seraient infectés si les bonnes mesures ne sont pas prises pour empêcher la maladie de se propager plus loin sur le continent.

L’OMS affiche ses craintes sur l’Afrique

 C’est un chiffre stupéfiant compte tenu des 1,3 milliard d’habitants que compte l’Afrique.

 Il y a quelques jours, l’OMS avait soutenu que nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait faire plus de 190.000 morts en Afrique d’ici an, faisant du continent l’épicentre de la pandémie, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont également émis des avertissements similaires dans un passé récent, mais comment un tel scénario est-il possible dans un continent où la pandémie connaît une évolution lente ?

 Actuellement, avec 60.000 cas confirmés et un peu plus de 2000 décès dus à la pandémie, le continent surprend les observateurs en ne représentant qu’une fraction des trois millions d’infections au Covid-19 à travers le monde.

Depuis que le virus a fait son apparition à Wuhan, en Chine, en décembre dernier, l’Afrique a surpris plus d’un avec un taux d’infection plus lent que prévu par rapport autres régions du monde

 Selon l’OMS, l’expérience acquise dans la lutte contre les grandes maladies du passé, comme le virus Ebola, en particulier en Afrique de l’Ouest, est considérée comme un facteur important de la lenteur de la transmission sur le continent.

 Mais l’OMS prévient que d’ici la fin de l’année, tout cela pourrait changer, avec une projection de 10 millions de cas confirmés sur le continent.

 Des projections qui soulèvent quelques inquiétudes s’agissant de la capacité de l’Afrique à résister à l’épidémie. Un continent qui serait de facto avec de tels chiffres macabres, le nouvel épicentre de l’épidémie. 

 Mais ce scénario tant redouté peut-il arriver dans les 54 pays du continent? 

Force est de constater que la plupart des pays africains ont des systèmes de santé qui manquent de ressources. Ils sont très peu outillés pour faire face à certaines pandémies comme celles qui se sont produites par le passé comme Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014.

Côte d’Ivoire/Covid-19: les personnes handicapées reçoivent des kits hygiéniques et des vivres

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert vendredi à Abidjan, des vivres et des kits hygiéniques aux personnes aveugles et handicapées physiques dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).A l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (INIPA) de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, les pensionnaires de cet institut et l’ONG Aube Nouvelle en charge des personnes aveugles, ont reçu  des vivres et non vivres ainsi que des kits hygiéniques.

Le directeur de l’INIPA, Pokou Komenan et le président de l’ONG Aube Nouvelle, Yao Kouassi, ont tour à tour salué cette «marque de solidarité» du gouvernement ivoirien en faveur des populations vulnérables.

La Mutuelle des handicapées de Côte d’Ivoire a également reçu des dons similaires pour aider ses membres à lutter contre le Covid-19.

« Ce sont des personnes qui sont très vulnérables et qui pour la plupart exercent dans le secteur informel. L’arrêt des activités leur créé beaucoup de désagréments. Alors nous avons apporté également des kits alimentaires pour les aider à la subsistance », a expliqué la ministre Mariatou Koné lors d’une cérémonie de remise.

Poursuivant, elle a indiqué à cette occasion que les personnes handicapées seront bénéficiaires de deux fonds sur les quatre mis en place par le gouvernement ivoirien contre la pandémie du Covid-19.

A savoir, le fonds de soutien au secteur informel et le fonds de la solidarité. « On  ne peut pas vous oublier. On est ensemble pour vous relever. On est ensemble pour votre dignité», a assuré Mme Koné appelant les personnes handicapées à se protéger et à faire respecter les mesures barrières contre cette maladie.

Avant elle, Jean-Pascal Néné, le président de cette mutuelle qui revendique près de 310 personnes  handicapées en Côte d’Ivoire,  a exprimé la gratitude des siens au gouvernement ivoirien, exhortant à son tour les membres de son organisation au «respect rigoureux» des gestes barrières pour faire reculer la pandémie.

« On n’est pas sans savoir que 80% des personnes en situation de handicap exercent dans le secteur informel. Depuis le début de la pandémie,  toutes les activités se sont arrêtées», a regretté M. Néné estimant que ce don fait aux handicapées est  un « début de grand espoir».

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, environ 453 000 personnes en situation de handicap ont été dénombrées en Côte d’Ivoire avec 90% d’handicapés physiques et 10% d’handicapés psychiques.

Côte d’Ivoire: un accident de la circulation fait trois morts sur l’autoroute du Nord

Une collision entre un véhicule de type particulier et un camion a fait cinq victimes dont trois décès «certains» vendredi sur l’autoroute du Nord, voie Sud PK 142, a appris APA de source sécuritaire. Dans une note d’information, le  Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) qui a été alerté aux environs de 08h 11 mn ( Heure locale et Gmt) pour secourir les victimes de cet accident, a indiqué qu’il s’agit d’un véhicule de particulier qui a quitté sa voie et percuté un camion qui venait dans le sens opposé.

Selon l’Office de la sécurité routière (OSER), 95% des accidents de la circulation qui surviennent en Côte d’Ivoire sont dus à des facteurs humains. En 2019, les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts en Côte d’Ivoire.

eSwatini: une application mobile pour les secours en cas de catastrophe

L’Agence nationale de gestion des catastrophes d’eSwatini a lancé, ce vendredi, une application mobile qui permet aux Swatis de tracer leurs parents et amis dans les zones sinistrées et d’afficher les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé sur la pandémie de coronavirus en cours.L’agence a déclaré dans un communiqué que l’application PHEPHA fournit des informations sur la préparation aux catastrophes et que la plateforme est « conçue pour aider à fournir des services d’urgence au public dans le besoin et dispose également d’une ligne gratuite 24 heures sur 24, le 112, disponible pour les appels sur tous les opérateurs de téléphonie mobile ».

« Nous vous présentons l’appli PHEPHA qui est une plate-forme mobile d’alerte aux catastrophes qui fournit des informations sur la préparation aux catastrophes, la cartographie des incidents par le système d’information géographique, des nouvelles pertinentes sur les catastrophes et les risques…», a déclaré l’agence.

La plateforme permet de signaler les incidents en temps réel et alerte sur les dangers et les incidents de catastrophes, y compris les incidents vérifiés, ainsi que la localisation et le rayon des zones touchées.

Elle fournit aussi des informations sur les installations de secours comme les centres de santé, les postes de police et les écoles.

Maintien de l’isolement d’Abidjan pour lutter contre la propagation du Covid-19 (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir le maintien de l’isolement du « Grand Abidjan» ( Abidjan et banlieues) pour réduire la propagation de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire.Cette mesure mise en oeuvre depuis le 29 mars dernier interdit toute entrée ou sortie du Grand Abidjan, isolant la capitale économique  ivoirienne du reste du pays et du monde. 

« L’isolement du Grand Abidjan est maintenu et sera renforcé avec des contrôles de sécurité et des contrôles sanitaires systématiques afin de veiller au respect du transport des marchandises et des déplacements des personnes autorisées», a fait savoir M. Ouattara dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI,service public). 

De son avis, le maintien de l’isolement du Grand Abidjan est  un « facteur déterminant»  de réduction de la propagation de la pandémie.  « Les contrôles aux points d’entrée et de sortie seront accentués. De même, la délivrance des autorisations de sortie sera plus restrictive», a assuré M. Ouattara. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis le 29 mars dernier toute entrée ou sortie du  Grand Abidjan. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1571 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Le couvre-feu levé à l’intérieur du pays et maintenu à Abidjan avec des réaménagements

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, la levée du couvre-feu à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et son maintien avec des réaménagements dans le Grand Abidjan, l’épicentre de la maladie à Covid-19 dans le pays.« Au regard du constat qu’aucun cas positif ( de Covid-19) n’a été détecté depuis le 21 avril 2020 à l’intérieur du pays, le couvre-feu est levé à compter du vendredi 8 mai 2020. Néanmoins, il sera immédiatement rétabli dans les localités qui pourraient connaître des cas positifs du Covid-19», a indiqué le président ivoirien dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

« Concernant le Grand Abidjan, le couvre-feu est maintenu jusqu’au vendredi 15 mai 2020. Les horaires sont réaménagés de 23 heures à 4 heures du matin à compter du vendredi 8 mai 2020», a ajouté M. Ouattara. 

Par ailleurs, a poursuivi le numéro un ivoirien,   les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle sont levées  à l’intérieur de la Côte d’Ivoire à compter du vendredi  8 mai 2020.  En outre, les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes à l’intérieur du pays. 

«Les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur dans le Grand Abidjan », a toutefois fait savoir M. Ouattara, soulignant que ces mesures de restrictions seront levées le 15 mai prochain dans la capitale économique ivoirienne et ses banlieues si les indicateurs d’évolution de la pandémie continuent de s’améliorer. 

C’est depuis le 24 mars dernier que le chef de l’État ivoirien avait décrété l’état d’urgence et instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national de 21h à 05h du matin pour lutter contre la propagation du Covi-19d. A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1571 cas de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

La société civile ivoirienne invite l’Etat à «reconsidérer» le retrait de sa déclaration de compétence à la Cour africaine des droits de l’Homme

La Convention de société civile ivoirienne (CSCI) invite l’Etat de Côte d’Ivoire à « reconsidérer » sa décision relative au retrait de sa déclaration de compétence à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, empêchant les ONG d’ester auprès de la juridiction.La CSCI exhorte le président de la République à « reconsidérer la décision de l’Etat de Côte d’Ivoire du 28 avril 2020 relative au retrait de sa Déclaration de compétence à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples », indique une note transmise jeudi à APA.

L’organisation qui « encourage vivement (l’Etat) à prendre des mesures qui visent à préserver durablement l’harmonie sociale en cette période déjà difficile », invite les acteurs politiques à « plus de retenues et à être des acteurs de paix au lieu d’être des tensio-générateurs sociaux (TGS) ». 

En dépit de cette situation, la Convention de la société civile ivoirienne appelle les acteurs de la société civile à « poursuivre inlassablement la lutte pour la construction d’un Etat de droit et à la promotion de l’intégration régionale et sous-régionale ».

Au cours de sa séance du 22 avril 2020, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné à l’Etat ivoirien de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre M. Guillaume Soro. Suite à cet arrêt, l’ex-chef de l’Assemblée nationale ivoirienne a été condamné à 20 ans de prison ferme. 

La Cour a également demandé à l’Etat de surseoir aux mandats de dépôts émis contre certains de ses proches parmi lesquels des élus de la nation. Puis de faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvre de ses mesures dans un délai de 30 jours.

Suite à cet arrêt de la Cour, le gouvernement ivoirien, à l’issue d’un Conseil des ministres le 29 avril 2020, a décidé du retrait de sa déclaration de compétence prévue par le protocole de la Charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples, qu’il a émise le 19 juin 2013, en application de l’article 34 alinéa 6 dudit protocole.

De ce fait, les citoyens ivoiriens et les ONG, perdent le pouvoir de saisir directement la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Dans son communiqué, le porte-parole du gouvernement s’est insurgé contre .la décision de la Cour dans l’affaire Guillaume Soro et ses proches, incarcérés.

Pour le gouvernement ivoirien la décision de la Cour africaine est « de nature à entraîner une grave perturbation de l’ordre juridique interne des Etats et à saper les bases de l’Etat de droit, par instauration d’une véritable insécurité juridique ».

La décision de l’Etat ivoirien fait suite, selon le gouvernement, « aux graves et intolérables agissements que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples s’est autorisés, dans ses actions, et qui portent atteinte à la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire ».  

« Cette situation qui a l’air d’un imbroglio juridico politique préoccupe au plus haut niveau la Convention de Société Civile Ivoirienne», estime l’organisation qui souligne que par ce retrait la société civile se trouve fortement fragilisée en matière de promotion et de protection des droits de l’homme dans le pays.

La CSCI rappelle que cet instrument juridique chèrement acquis de haute lutte est le fruit d’un engagement collectif. Pour elle, ce retrait dénote d’une « atrophie juridique » surtout à l’approche des échéances électorales de 2020.

Rwanda: 2900 personnes arrêtées pour violation du confinement

Au total, 2900 personnes ont été arrêtées par la police nationale du Rwanda au cours des deux dernières semaines pour avoir violé le confinement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, selon une source policière.Depuis lundi dernier, les 2900 contrevenants ont été temporairement détenus avant d’être libérés, selon le porte-parole de la police, le commissaire John Bosco Kabera.

Le confinement national a été imposé au Rwanda le 21 mars dernier, avant d’être assoupli en début de semaine.

Alors que le pays commence à lever les mesures du confinement pour éviter certaines conséquences économiques, divers services des secteurs public et privé ont été autorisés à reprendre leurs activités, mais les gens ne devraient aller à leur travail « essentiel » qui ne peut pas être effectué à domicile.

Les grandes entreprises devraient introduire le travail posté pour veiller à la distanciation physique, selon les nouvelles instructions officielles.

La plupart des hôtels et restaurants seront autorisés à rouvrir pendant des heures limitées, mais les bars resteront fermés et tous les moyens de transport, notamment les véhicules individuels ou les bus publics et les motos, ne sont pas autorisés, en particulier dans la ville de Kigali.

Les lieux de culte et tous les rassemblements sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Toutes les activités scolaires resteront suspendues jusqu’en septembre.

Le Rwanda a confirmé sept nouveaux cas de coronavirus, portant le total à 268, avec un nouveau patient guéri hier mercredi.

La période de deux semaines d’assouplissement du confinement, qui a commencé en début de semaine, permettra aux responsables de la santé de déterminer si le processus va se poursuivre ou non.

Rwanda: des glissements de terrain font au moins 13 morts

Des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies mercredi soir ont tué au moins 13 personnes dans plusieurs régions du nord et de l’ouest du Rwanda, a appris APA jeudi à Kigali auprès des responsables administratifs locaux.Les districts les plus touchés sont Nyabihu (nord-ouest) et Gakenke (nord), avec respectivement cinq et huit victimes de fortes pluies.

Le maire du district de Gakenke, Deogratias Nzamwita a expliqué que plusieurs dizaines de personnes ont également été blessées après l’effondrement de leurs maisons.

Certaines routes principales et des ponts reliant plusieurs parties de la province du nord ont été également détruits.

Au moins 70 personnes ont été tuées tandis que 177 ont été blessées par des catastrophes naturelles provoquées par de fortes pluies au Rwanda entre janvier et septembre 2019, selon les données publiées par le ministère de la Gestion des situations d’urgence.

Afin d’atténuer les conséquences des pluies torrentielles et des catastrophes, le gouvernement rwandais a décidé de déplacer les ménages des zones à haut risque pour éviter des dommages.

L’exercice se concentre sur les maisons construites sur les pentes des collines autour de la ville de Kigali, notamment le mont Kigali dans le district de Nyarugenge, Jali à Gasabo et Rebero à Kicukiro.

Pendant le processus d’expropriation, les autorités rwandaises envisagent de donner des maisons alternatives au lieu d’une compensation financière.

Côte d’Ivoire: 19 pro-Soro dont 14 militaires interpellés pour atteinte contre l’autorité de l’Etat (procureur)

Dix-neuf personnes dont 14 militaires proches de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, ont été interpellés pour tentative de complot et atteinte contre l’autorité de l’Etat, a annoncé mardi le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, face à la presse.Les infractions retenues concernent « des faits de tentative de complot et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, et surtout pour ces personnes d’avoir tenté de dissimuler des armes pour la plupart du temps », a dit Richard Adou, lors d’une conférence de presse, au tribunal d’Abidjan-Plateau. 

Selon le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, le juge d’instruction, suivant une commission rogatoire datée du 27 décembre 2019, a instruit la section de recherches de la gendarmerie à l’effet de procéder à des perquisitions. 

L’enquête, en court, a abouti à la saisie de 17 véhicules dont quatre ayant servi au transport d’armes et de munitions initialement stockées au siège du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, présidé par M. Soro) sis à Cocody Riviera-Golf, en direction de la ville balnéaire d’Assinie pour y être précipitamment immergées dans la lagune en prévision d’éventuelle perquisition.

Cette découverte vient corroborer «l’appel à l’insurrection lancé par un groupe de personnes, dont des députés, au siège du mouvement GPS », a-t-il  soutenu, avant d’ajouter qu’ « aujourd’hui, l’enquête permet d’établir que le siège de ce mouvement politique servait à l’entreposage d’armes ». 

« Il a été également découvert à ce siège un lot de matériel militaire de communication dont un appareil permettant de capter les mouvements des forces armées, ainsi que des documents qui ne laissent aucun doute sur les actions et les objectifs de ce mouvement politique », a-t-il poursuivi. 

Les quatre véhicules ayant servi au transport d’armes et de munitions à Assinie, une banlieue d’Abidjan, appartiennent à M. Zebré Souleymane, en fuite, a précisé le procureur, soulignant que ce dernier avait déjà été cité dans le dossier de la découverte des caches d’armes à Bouaké (centre). 

M. Zèbré avait d’ailleurs nié les faits. Les premières perquisitions à l’annonce d’un complot contre l’autorité de l’Etat, avaient permis la découverte, dans le fond lagunaire d’Assinie, des armes et munitions : 50 kalachnikovs AK-47, 12 lance-roquettes RPG, 4 fusils mitrailleurs FM et un millier de munitions et d’obus. 

Le procureur a fait savoir que les agents enquêteurs ont procédé à diverses auditions, notamment à celles d’employés de maison et de militaires, précédemment chargés de la sécurité de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

A ce stade de l’enquête, les éléments montrent, à en croire M. Richard Adou, des « traces digitales sur les armes sorties de la lagune, les données de téléphones portables et certains documents » ayant permis l’interpellation de ces 19 personnes.

Ces 19 personnes comprennent notamment 14 militaires (deux officiers supérieurs et 12 sous-officiers) et 5 civils en lien avec les faits. Quinze parmi elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt le 17 avril 2020. 

M. Guillaume Soro, qui a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a été condamné le 28 avril dernier à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards Fcfa d’amende et à 7 ans de privation de droits civiques. 

Le tribunal a également prononcé la confiscation du bien immobilier incriminé au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire. Il lui est reproché un détournement de deniers publics de 1,5 milliard Fcfa et recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. 

Lancement d’une campagne de sensibilisation dans les marchés d’Abidjan contre le Covid-19

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité Homme -Femme (GOFEHF), une organisation de la société civile ivoirienne, a lancé lundi à Abidjan une campagne pour sensibiliser les femmes dans les marchés du district autonome d’Abidjan contre la maladie à Covid-19. « C’est pour jouer sa partition que le GOFEHF, avec l’appui des personnes de bonne volonté, a initié cette campagne de sensibilisation des acteurs et actrices intervenant dans les marchés des 13 communes du district d’Abidjan. Nous avons voulu à travers ce projet apporter notre contribution à la lutte contre le Covid-19 en sillonnant les différents marchés du district», a expliqué, Rachel Gogoua, la présidente de cette ONG dans un discours de lancement.

 Selon Mme Gogoua, ces femmes seront sensibilisées afin qu’elles transmettent à leur tour ce message aux usagers des marchés. Du matériel de protection composé de seaux, de savon, de gel et dépliants seront remis et des affiches  seront collées dans ces lieux et autres endroits publics», a-t-elle indiqué soulignant que les équipes de mise en œuvre de cette campagne sont au nombre de dix  à raison de trois  personnes par équipe.

 «Les attitudes d’indifférence ou d’insouciance face au coronavirus font de vous un grand danger pour vous et un danger pour les autres», a dit Mme Gogoua aux populations estimant que « c’est par la solidarité et le civisme que notre pays devra son salut face à cette pandémie ».

 La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1432 cas confirmés de maladie à COVID-19 dont 693 guéris et 17 décès.

Poursuite du programme de l’électrification en Côte d’Ivoire malgré l’impact négatif du Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire poursuit son programme d’électrification rurale, en dépit de l’impact négatif du Covid-19 sur le secteur de l’énergie, selon le ministre de tutelle Abdourahamane Cissé, qui a procédé lundi à la mise sous tension du village d’Ono 14, dans le Sud-Est du pays.Depuis plusieurs années le village  d’Ono 14 attendait l’électrification. Aujourd’hui, c’est chose faite, cette localité rurale de 2 100 habitants de la sous-préfecture de Bongo (département de Grand-Bassam), dans la Région du Sud-Comoé, est connectée au réseau électrique.

Les habitant de ce village qui changeront désormais de «vie et d’habitudes» ont célébré ce raccordement du réseau qui s’étend sur 10,5 km avec l’installation de 149 poteaux électriques et 102 lampadaires.

Cette électrification intervient cependant dans un contexte où « cette pandémie a clairement un impact négatif sur la mise en œuvre de l’ensemble du programme », a indiqué à la presse le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé. 

« Les choses ne sont pas faciles », certes, mais  pour le gouvernement ivoirien, la crise sanitaire liée au Covid-19 « ne doit pas empêcher » de continuer son programme social. Et ce, « conformément aux instructions du président de la République », Alassane Ouattara qui tient à tenir ses promesses de campagne.   

« Nous nous sommes toujours engagés à faire en sorte de tenir les promesses qui avaient été faites », a dit M. Abdourahamane Cissé qui a annoncé un taux de couverture d’électricité de « 71% contre 69% à fin 2019 et 33% à fin 2011 ».

Entre janvier et mars 2020, 186 localités additionnelles ont été mises en service en Côte d’Ivoire dans le cadre du Programme national d’électrification rurale (PRONER). Un programme social du gouvernement dénommé « Ps Gouv », devrait permettre à fin 2020 d’électrifier l’ensemble des localités de 500 habitants dans le pays.

Cet effort du gouvernement ivoirien devrait, pendant cette période, permettre aux populations vulnérables de pouvoir disposer des éléments de base, entre autres l’eau et l’électricité, a fait savoir le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.  

« Nous allons veiller à faire en sorte que l’objectif du Programme social du gouvernement, visant à améliorer les conditions de vie des populations, permette entre autres aux villageois de mener des activités génératrices de revenus ou aux élèves de mieux étudier », a-t-il renchéri. 

Malgré le fort impact du Covid-19 sur le budget ivoirien, l’État continue son développement. Selon le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, le programme d’extension du réseau électrique devrait se poursuivre au profit des populations.  

A la faveur de cette cérémonie, le ministre Cissé qui a réaffirmé l’ambition du gouvernement d’électrifier tous les villages de Côte d’Ivoire, a remis, au nom du Président de la République, des lampes basses consommation à la chefferie du village, permettant ainsi aux ménages bénéficiaires d’économiser de l’énergie.

Dans le cadre du Programme électricité pour tous (PEPT), de janvier 2020 à fin février 2020, ce sont 11 782 branchements qui ont été réalisés sur toute l’étendue du territoire national.

Par ailleurs, le ministre Cissé a également, dans le même élan de solidarité, remis des kits sanitaires pour aider la population à mieux lutter contre la propagation du coronavirus dans cette localité. Au nom des habitants d’Ono 14, Bamba Zoumana, adjoint au chef du village, a remercié le gouvernement ivoirien car cela fait plus d’une dizaine d’année qu’ils attendent l’électricité.

Transport public : 90 véhicules mis en fourrière à Abidjan pour non-respect des mesures contre le Covid-19

Quelque 90 véhicules ont été mis en fourrière à Abidjan pour non-respect des mesures gouvernementales de lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus dans le secteur du transport public, a annoncé le ministère ivoirien des transports dans une note d’information transmise dimanche à APA.« (…) Une opération de contrôle et de répression conduite par la gendarmerie nationale et la police spéciale de la sécurité routière police nationale a démarré le samedi 02 mai dans plusieurs communes d’Abidjan. Cette opération a permis aux forces de l’ordre de procéder à la mise en fourrière de 90 véhicules sur 5954 véhicules contrôlés en cette première journée», indique la note. 

Cette opération de contrôle et de répression,  qui intervient,  après plus d’un mois de campagne d’information et de sensibilisation, a débuté simultanément dans plusieurs communes d’Abidjan dont Port-Boüet, Abobo, Yopougon, Treichville, Koumassi, Adjamé, Marcory. 

« Partout les conducteurs et usagers de la route ont été rappelés à l’ordre, soit pour non-respect des mesures de réduction du nombre de passagers ou pour non-port de masque », a expliqué le ministère des transports précisant que cette opération de contrôle durera 45 jours.

 La Côte d’Ivoire,  qui a pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de cette pandémie, enregistre à ce jour, 1362 cas confirmés de maladie à Covid-19, 622 guéris et 15 décès.

Covid-19 : la livraison express a le vent en poupe au Sénégal

En ces temps troublés, le coronavirus ne laisse pas le choix au gouvernement du Sénégal qui déconseille les déplacements non essentiels. Une aubaine pour les professionnels de la livraison rapide.Du haut du balcon, Oumar Basse donne délicatement des directives à quelques livreurs qui sont dans une camionnette garée sur le parking. A seulement 28 ans, il est le co-fondateur de Yobanté express (envoyer un colis en wolof, langue dominante au Sénégal). Cette start-up, en quinze mois d’exploitation, a fait son trou dans ce secteur.

Au siège de la société à Dakar, à proximité du Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices), le natif de l’Île à Morphil (près de 400 kilomètres au nord de la capitale), supervise avec entrain les opérations.

« On a beaucoup plus d’activités en cette période de crise sanitaire. Les gens préférent rester à la maison et faire des commandes. Yobanté express leur présente une offre répondant à leurs besoins », explique Oumar.

Le Sénégal, comme 52 autres nations africaines, fait face au Covid-19. Ce pays a franchi, depuis le 1er mai, la barre du millier de cas. Et plus le virus se répand, plus la population a la boule au ventre. Certains s’enferment à double tour et se ruent vers les services de livraison.

Yobanté express (Yes) s’est rapidement adaptée à la nouvelle donne. « En partenariat avec plusieurs boutiques et magasins de la place, (on) vous propose de faire vos courses quotidiennes », annonce l’entreprise sur sa page Facebook.

Pour être livré, le client dresse sa liste de produits puis effectue le règlement via une application de paiement électronique. Par mesure de précaution, « on a sensibilisé nos livreurs internes et indépendants sur les comportements à adopter comme la distanciation sociale, le port de gants ou de masque et l’utilisation du gel hydroalcoolique », insiste M. Basse.

Grâce à une tarification « très abordable », Yes se positionne aujourd’hui comme un acteur de taille de la livraison dont l’essor fulgurant s’associe à celui du commerce en ligne.

Par exemple dans la région de Dakar, divisée en six zones, les coûts varient en temps normal de 1200 à 4000 F CFA (entre 1,8 et 6 euros). Si le poids du colis dépasse 10 kilogrammes, l’excédent est facturé à 250 F CFA (38 centimes d’euros) le kilo.

« Les clients sont rassurés qu’on leur livre les produits de leurs supermarchés et boutiques préférés. On fait des achats pour des particuliers et des entreprises. Cela augmente considérablement nos opérations », se réjouit cet entrepreneur au physique imposant.

Yobanté express possède une flotte composée de quatre camions, d’une trentaine de scooters et de deux tricyles. En plus, elle s’appuie sur un « réseau résilient » de 250 points relais et 300 transporteurs indépendants déployés sur toute l’étendue du territoire national.

Pour barrer la route au nouveau coronavirus, le chef de l’Etat du Sénégal Macky Sall a décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu de 20 heures à 6 heures. A Yes où les livraisons pouvaient s’exécuter de 9 heures jusqu’à 20 heures, un réaménagement du travail s’imposait.

Désormais, « on ouvre de 8 heures à 17 heures pour permettre aux employés de rentrer tranquillement chez eux. On privilégie également le télétravail pour l’équipe commerciale et celle de la communication », explique Oumar, doctorant en Machine learning (technologie d’intelligence artificielle) à l’Université de Piacenza, en Italie.

Avec l’interdiction formelle du transport transrégional, le patron de la start-up concentre principalement ses forces à Dakar. Pour lui, la mesure prise par le gouvernement sénégalais est « pertinente » dans le cadre de l’offensive contre l’envahisseur : le Covid-19.

A l’instar de Yobanté Express, les livreurs informels de la capitale tirent aussi profit de l’auto-confinement de bon nombre de citadins. Sous le couvert de l’anonymat, l’un d’entre eux confirme cette tendance haussière : « Mon activité a bondi avec la livraison de nombreux produits vendus dans des commerces en ligne ».

Dans ce contexte, de grandes surfaces comme Auchan comptent booster leurs ventes en misant sur un service de livraison sur mesure. L’enseigne d’origine française permet aux consommateurs sénégalais de faire leurs courses sur son site internet puis d’aller les récupérer en magasin.

A travers ce nouveau service, la multinationale veut « offrir à chacun la possibilité de se nourrir » sans risque de contamination. Auchan peut ainsi décongestionner ses supermarchés surtout en cette période où les autorités étatiques incitent les citoyens à rester chez eux afin de limiter les infections.

L’Afrique du Sud va créer une nouvelle compagnie aérienne

Le gouvernement sud-africain a annoncé la création d’une nouvelle compagnie aérienne pour remplacer South African Airways (SAA) au bord de la faillite a appris APA dans un communiqué .Lourdement endettée, South African Airways va bientôt disparaître pour laisser la place à une nouvelle compagnie  « restructurée qui sera le porte étendard de l’Afrique du Sud » selon communiqué du ministère des Entreprises publiques.

Les bases de cette nouvelle compagnie sont déjà posées ajoute le communiqué.  « Les parties prenantes (…) se sont mises d’accord sur une vision et une stratégie à long terme en vue de la création d’une nouvelle compagnie aérienne dynamique ». 

 La future compagne prendra les airs pour remplacer South African Airways (SAA) devenue un gouffre financier et symbole de la mauvaise gestion des entreprises publiques sud-africaines ces dernières années. 

Le mois dernier, le gouvernement a refusé de verser une énième aide d’urgence de 10 milliards de rands (500 millions d’euros) à la compagnie, la condamnant à une mort programmée.

SAA est sous perfusion permanente avec l’argent public et n’a plus réalisé de bénéficie depuis 2011. 

La pandémie du Covid-19 a porté le coup de grâce avec l’arrêt de la quasi totalité du trafic aérien mondial pour ce fleuron de l’économie sud-africaine qui emploie aujourd’hui 5.200 salariés.

L’Afrique du Sud  va tourner près d’un siècle d’histoire d’une compagnie créée en 1934 et qui était considérée comme une fierté nationale.

« Ce ne sera pas l’ancienne SAA mais le début d’un nouveau voyage vers la constitution d’une nouvelle compagnie. La transition vers la nouvelle compagnie pourrait exiger des sacrifices », a indiqué le communiqué qui précise qu’une partie des salariés de l’actuelle SAA “pourraient être déplacés ». 

La pandémie de Covid-19 devrait causer un recul de -5,8% de la croissance du pays en 2020, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).

Selon le dernier bilan, plus de 5.600 cas d’infection, dont 103 mortels, ont été répertoriés en Afrique du Sud.

Covid-19: le PM ivoirien annonce des mécanismes pour un minimum de revenu aux travailleurs mis en chômage

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a indiqué vendredi que le gouvernement était activement au travail pour trouver des mécanismes afin que les travailleurs mis en chômage technique du fait du Covid-19, bénéficient d’un minimum de revenu, à l’occasion de la fête du travail.« Pour sa part, le gouvernement est activement au travail pour opérationnaliser les différents instruments de soutien économique et social, en liaison avec le secteur privé », a dit le Premier ministre ivoirien Gon Coulibaly, dans une déclaration face à des centrales syndicales à la Primature. 

Selon le chef du gouvernement ivoirien,  « il s’agira de trouver des mécanismes afin que les travailleurs mis en chômage technique bénéficient d’un minimum de revenu pour satisfaire à leurs besoins » en cette période.  

« Je me propose d’ouvrir des discussions avec le Patronat sur cet important sujet afin de parvenir à des points d’accord, dans l’intérêt des entreprises et des travailleurs », a assuré le Premier ministre ivoirien. 

Le point fait au gouvernement par le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, à la date du 17 avril 2020, ressort « 706 entreprises qui ont pris des mesures de mise en chômage technique d’une partie de leurs employés », a fait savoir M. Gon Coulibaly. 

« Il s’agit de 18 755 travailleurs qui sont concernés; autant de familles qui risquent de se retrouver dans la précarité (et) j’appelle le Patronat à privilégier l’utilisation des mécanismes mis en place pour préserver les emplois », a ajouté M. Gon Coulibaly. 

Selon lui, « c’est seulement lorsque toutes les solutions auront été épuisées que le recours au chômage technique peut se comprendre, surtout dans une situation aussi inédite. (Mais), en tout état de cause, le licenciement ne devrait pas intervenir dans cette situation ». 

Le gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

En outre, les autorités ivoiriennes ont mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards de FCFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards de FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire qui est doté de 170 milliards FCFA. 

Il a été également mis en place un Fonds spécial d’appui aux acteurs du secteur informel, destiné notamment à octroyer des soutiens à ceux d’entre eux qui sont impactés par la crise sanitaire et à refinancer les institutions de crédits, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de financement des acteurs du secteur informel.

Dans le cadre du volet social de ce plan de riposte lié à la pandémie du Covid-19, depuis le 23 avril 2020, 177 198 ménages impactés bénéficient d’une aide directe de l’Etat de Côte d’Ivoire, d’un montant de 13,3 milliards de FCFA. 

Condamnation de Soro à 20 ans de prison: «Il n’y a pas de chasse aux sorcières » ( Sidi Touré)

La condamnation à 20 ans de prison ferme de Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux « n’est pas une chasse aux sorcières », a soutenu jeudi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, par ailleurs, porte-parole du gouvernement.« (…) Donc, vraiment il n’y a pas de chasse aux sorcières. Il y a juste des gens qui refusent d’assumer, qui disent qu’ils ont la télécommande. Des gens qui avouent avoir tenté un coup d’État en Côte d’Ivoire. Après il ne faut pas nous accuser de chasse aux sorcières», a affirmé M. Touré dans une «conférence de presse en ligne»  organisée par l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire (APECI) sur sa plateforme Whatsapp.

sous le coup d’un mandat d’arrêt international, M. Soro est également poursuivi pour atteinte à l’autorité de l’État.

« Est-ce parce que M. Guillaume Soro savait les casseroles qu’il traînait, qu’il a précipitamment annoncé sa candidature à la présidence de la République? En tout état de cause en tant que citoyen ivoirien, nous sommes tous justiciables», a estimé M. Touré invitant l’ancien chef de l’hémicycle ivoirien « à venir plutôt s’expliquer ».

Mardi dernier, le Tribunal correctionnel d’Abidjan a condamné M. Soro par contumace à 20 ans de prison ferme,7 ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards de FCFA d’amende et 2 milliards de FCFA de dommages et intérêts à l’État de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics portant sur la somme de 1,5 milliard FCFA et de blanchiment de capitaux.

Maroc : Une femme tue ses trois enfants et tente de se donner la mort

Un terrible drame a secoué la ville de Casablanca en ce mois sacré du Ramadan. Une femme a commis le forfait de tuer ses trois enfants en coupant les artères de leurs poignets à l’aide d’un objet contondant avant de tenter de se donner la mort en assénant avec le même objet des coups au niveau du poignet et du ventre. Et pour cause des différends familiaux.En effet, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué que les techniciens de la scène du crime et les officiers de la police judiciaire du District de police de Hay Hassani à Casablanca ont entamé, jeudi après-midi, les procédures d’examen des corps de trois frères, âgés respectivement de 9, 7 et 3 ans, retrouvés au domicile familial avec les artères de leurs poignets tranchés avec un objet contondant.

Les techniciens de la scène du crime et les officiers de la police judiciaire ont également examiné la mère des trois victimes, trouvée inconsciente avec des blessures au niveau du poignet et du ventre, infligées par le même objet tranchant, a précisé la DGSN dans un communiqué, soulignant que la mère a laissé un message écrit qui fait référence à sa volonté de se donner la mort pour des différends familiaux.

Des médicaments susceptibles d’avoir été utilisés pour droguer les enfants victimes avant leur assassinat ont été saisis sur la scène de crime, a poursuivi la même source, notant que la mère blessée a été placée sous surveillance médicale à l’hôpital, alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte par le service préfectoral de la police judiciaire sous la supervision du parquet compétent.

L’enquête se poursuit avec le mari pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire, ajoute le communiqué, ajoutant que le message écrit ainsi que des contenues numériques échangés par la mère avec sa famille avant la commission de ces actes criminels ont été soumis à l’expertise technique et informatique, et ce pour s’assurer de l’éventualité d’un crime de meurtre accompagné de tentative de suicide.

Covid-19: plus de 19 000 travailleurs mis au chômage en Côte d’Ivoire (centrale syndicale)

Plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises en Côte d’Ivoire ont été mis au chômage en raison de la pandémie liée au Covid-19, selon la centrale syndicale Humanisme qui à l’occasion de la Fête du travail, ce 1er mai 2020, plaide pour qu’ils soient payés par le Patronat.Aujourd’hui, « ce sont plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises qui ont été mis au chômage, et ces derniers ont basculé dans la vulnérabilité du fait du Covid-19 », annonce la centrale syndicale Humanisme, dans une déclaration lue devant la presse par son secrétaire général, Mamadou Soro.

La centrale syndicale Humanisme qui appelle le gouvernement à prendre « une mesure forte pour interdire tout licenciement en cette période de Covid-19 », propose que « les mois de mars et avril 2020 de ces 19 000 travailleurs soient payés intégralement par le Patronat ».

Elle recommande également « une prise en charge effective et urgente des travailleurs des secteurs du transport, de l’industrie, de l’hôtellerie, des restaurants, des bars, des boîtes de nuit, des artistes, des petits commerçants,  des enseignants du privé…»

Par ailleurs, l’organisation syndicale souhaite « un dialogue inclusif au plus haut sommet (de l’Etat), qui intègre les partenaires sociaux dont les centrales syndicales (…) en vue de la création d’un Comité national de lutte contre le Covid-19 et ses conséquences », intégrant le Patronat.

Dans ses recommandations, la centrale syndicale Humanisme suggère la mise sur pied, au ministère de l’Emploi et de la protection sociale d’un Comité technique chargé de décliner les décisions issues du Comité national de lutte contre le Covid-19.

En outre, la centrale syndicale Humanisme qui indique avoir investi le terrain, rapporte que « du 25 mars au 30 avril 2020, c’est près de 50 000 travailleurs qui ont été touchés dans 19 secteurs d’activités, avec des kits de prévention pour une valeur de 10 millions Fcfa ».

La Côte d’Ivoire, touchée par la pandémie du Covid-19, enregistre aujourd’hui plus de 1 270 cas confirmés. Abidjan, la capitale économique du pays représente plus de 93% des cas notifiés dans le pays.

« Il n’y a pas de crise humanitaire au Cameroun », (Gouvernement)

Le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a démenti les informations faisant état d’une crise humanitaire au Cameroun particulièrement dans les régions anglophones où sévit une guerre séparatiste.Paul Atanga Nji a fait cette déclaration samedi à Yaoundé à l’occasion de l’envoi par le président Paul Biya d’un convoi spécial de 100 camions transportant des vivres, des kits sanitaires et du matériel de couchage en faveur des déplacés internes desdites zones. Il a affirmé lors de cette visite qu’«il n’y a pas crise humanitaire au Cameroun». Avant d’ajouter que «la situation est parfaitement sous contrôle et les déplacés internes continuent de bénéficier de l’attention toute particulière du Président de la République.»

S’inscrivant en faux contre certains chiffres, qualifiés de fantaisistes, provenant d’organismes spécialisés et parlant d’environ 600.000 milles déplacés internes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il a indiqué que le Cameroun à ce jour n’a que 152.000 déplacés internes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et environ 6000 à 9000 déplacés internes dans les autres régions du pays. À ces nécessiteux fuyant les exactions diverses, le gouvernement a attribué une enveloppe de 12,7 milliards FCFA.

Paul Atanga Nji s’est employé à dénoncer le rôle trouble de certains organismes humanitaires, estimant que «la gestion de l’action humanitaire dans les pays en crise est un business de gros mensonge et surtout un fonds de commerce». Il a ajouté que dans « les zones sous conflit, les forces de défense et de sécurité ont interpellé des véhicules censés transporter des blessés ou de l’aide, mais qui en réalité aidaient au déplacement des séparatistes activement recherchés ainsi que des armes et munitions.

«Confronté à ce trafic dangereux de certains partenaires ou de ceux qui travaillent pour le compte des groupes séparatistes, le gouvernement exige désormais plus de transparence et plus de responsabilité dans les opérations de leur part dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a martelé le ministre en charge de l’Administration territoriale.

Egypte : Au moins six morts dans l’accident d’un bus touristique

Au moins six personnes ont été tuées samedi et 32 autres blessées dans un accident de la route survenu dans la cité balnéaire de Ain Soukhna, au bord de la mer rouge, selon des sources sécuritaires égyptiennes.Par Mohamed Fayed

L’accident s’est produit suite à une collision frontale entre deux bus, ajoutent les mêmes sources, précisant que parmi les morts figurent trois touristes asiatiques auraient.

Aucune information officielle n’a cependant encore été dévoilée quant à l’identité des victimes.

Burkina: l’activiste Kémi Séba condamné à deux mois avec sursis

L’activiste franco-béninois Kémi Séba, de son vrai nom, Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été condamné ce vendredi par la justice burkinabè à deux mois avec sursis et une amende de 200 000 F CFA, a appris APA vendredi de source judiciaire.Selon la décision du tribunal, le prévenu interpellé par la gendarmerie, puis mis en garde à vue à Ouagadougou, depuis le week-end dernier, est poursuivi pour « outrage au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré et d’autres chefs d’Etat étrangers ».

Le jugement de Kémi Séba, par ailleurs, président de l’ONG « Urgences panafricanistes », a eu lieu jeudi au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou.

 L’activiste franco-béninois avait été interpellé le samedi 21 décembre dans son hôtel à Ouagadougou, après une conférence à l’Université Joseph Ki Zerbo sur le franc CFA, dont il est un farouche détracteur.

Pour son avocat, Me Prosper Farama, « ce qui choque le plus, au-delà de la peine prononcée, c’est le principe de la tenue même de ce procès ». 

L’homme de droit se dit « écœuré » de voir que « dans le contexte national, de ce que le président Macron a pu dire aux présidents africains, l’on puisse en arriver à un procès comme celui-là ». 

«Je n’imagine pas qu’un citoyen français eût été poursuivi en France parce qu’il aurait traité le président Macron de petit président. C’est écœurant qu’en Afrique on continue de vouloir noyer le fond par la forme», s’est offusqué Me Farama.

Quant au prévenu, il a promis de continuer le combat après l’annonce de ce verdict.  « C’est la quatrième fois qu’on m’envoie en prison et à chaque fois j’en ressors plus fort. Personne sur cette terre ne pourra nous empêcher de dire ce que nous pensons» a martelé le polémiste.

La condamnation de Kémi Séba, suscite beaucoup de commentaires dans la presse nationale et sur les réseaux sociaux.

Pendant que certaines personnes pensent qu’il n’y avait pas de chat à fouetter à propos des propos prononcés par l’activiste « à côté des dossiers judiciaires plus sérieux », d’autres estiment qu’un simple recadrage suffisait.

Ce n’est pas la première fois que Kémi Séba a des ennuis judiciaires dans un pays africain. Courant aout 2017, il avait été incarcéré puis jugé avant d’être relaxé à Dakar (au Sénégal) pour avoir brûlé publiquement un billet 5000 CFA pour protester contre la « Françafrique ».

Deux morts et 17 blessés dans un accident de la circulation pendant la Noël à Abidjan

Un accident de la circulation a fait deux morts et dix-sept blessés sur l’axe N’Dotré-Yopougon reliant le Nord et l’Ouest d’Abidjan mercredi soir pendant les festivités de la Noël, a annoncé jeudi le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) dans une note d’information.« Le mercredi 25 décembre 2019 aux environs de 21 heures, le GSPM a été alerté pour un accident de la circulation à Yopougon ( Route N’Dotré, hauteur cité Ado). Sur les lieux, il s’agit d’une collision entre un mini-car de transport et un véhicule de particulier avec un bilan lourd de 19 victimes dont un incarcéré et deux décès certains», rapportent les pompiers.

Après les manœuvres de désincarcération, précisent les « soldats du feu»,  les 17 blessés ont été transportés par ambulance au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud d’Abidjan).

Les accidents de la circulation ont fait 12 564 victimes dont 303 morts en Côte d’Ivoire au premier semestre 2019 selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM).

Une douzaine de morts dans un accident de la route en Mauritanie

Quelque 12 personnes ont trouvé la mort mercredi matin dans un accident de la route à quelque 340 kilomètres au nord de Nouakchott, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales dans la capitale mauritanienne.Au moins 3 autres personnes ont été sérieusement blessées dans l’accident causé par la collision entre un bus de transport venant de Nouadhibou et un camion stationné au bord de la route.

La violence du choc a été telle que le bus est entré sous le camion, compliquant ainsi le retrait des passagers.

Selon les mêmes sources, une partie des victimes n’ont pas été tuées sur le coup mais ont succombé à leurs blessures parce qu’elles n’ont reçu aucun soin primaire dans une zone ne contenant aucune structure sanitaire.

Le nouveau ministre de la Santé mauritanien a annoncé récemment une décision consistant à placer des véhicules d’ambulance dans de nombreux points des axes routiers interurbains dans le but de venir en secours aux accidentés.

Son collègue de l’Intérieur a lancé une campagne de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route pour limiter les excès de vitesse et faire respecter le code de la route.

La Mauritanie connait depuis quelques années un nombre croissant d’accidents de la route mortels dus à l’état des routes selon les usagers et aux comportements de ceux-ci selon les autorités.

Maroc : Un taureau en furie sème la panique à Rabat

Un taureau, qui s’est échappé d’un abattoir dans les environs de Rabat a semé la panique parmi les habitants et des promeneurs sur la côte de Rabat de la capitale.Dans sa course folle, la bête a au passage blessé un homme et une femme et endommagé des véhicules stationnés dans le quartier de l’Océan près de la plage de Rabat.

La bête n’a pas été facile à neutraliser. Fort heureusement, les dégâts ont été limités rapidement. Elle a été capturée dans un filet avant d’être ligotée par les services de sûreté et les passants. Elle a été conduite à l’abattoir d’où elle s’est enfuie.

Les deux blessés, quant à eux, ont été transportés dans un centre hospitalier pour recevoir les soins nécessaires.

L’arrestation d’opposants inquiète des défenseurs de droits de l’homme ivoiriens

La Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l’homme MIDH), deux organisations de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire se disent préoccupées et inquiètes après l’arrestation de certains opposants et la virulence du discours politique en Côte d’Ivoire à moins de 10 mois de la présidentielle de 2020. « …Au regard de ce qui précède, de la cristallisation des positions des acteurs politiques, de la virulence des discours et déclarations politiques, la LIDHO s’inquiète de ce que l’on assiste à la construction du contexte qui a prévalu à la survenue des événements de 1999, 2002 et 2010», indique cette organisation dans une déclaration transmise mardi à APA.

 « A 10 mois de l’élection Présidentielle, la LIDHO voudrait interpeller tous les acteurs politiques quant à leur responsabilité individuelle et collective dans le maintien et la consolidation d’un environnement favorable à la tenue d’élections transparentes, impartiales, inclusives et crédibles, garantie de la stabilité et de l’État de Droit», ajoute la déclaration.

«  Le MIDH constate avec tristesse et amertume que l’espace démocratique est en train de se rétrécir gravement en Côte d’ivoire à moins d’un an de l’élection présidentielle», a fait remarquer de son côté  dans un communiqué, Yacouba Doumbia, le président du Conseil d’administration du MIDH qui dit être préoccupé par cette situation dans le pays.

Selon lui, « la construction de l’État de droit passe par le respect des règles démocratiques et de l’opposition politique».

Auparavant, le PCA du MIDH a rappelé l’actualité politique ivoirienne dominée par l’affaire Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne dont l’avion attendu à Abidjan lundi, a été dérouté sur Accra (Ghana) et contre qui la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international. Par ailleurs, plus de quinze proches de M. Soro dont cinq députés et un maire, ont été interpellés par les autorités sécuritaires ivoiriennes.

Biram Dah Abeid pour une enquête onusienne sur l’esclavage en Mauritanie

Le président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme en Mauritanie (IRA), Biram Dah Abeid, a appelé à l’ouverture d’une enquête onusienne sur l’esclavage dans son pays, au motif que ses compatriotes juges ne font rien pour combattre cette pratique.Les juges mauritaniens continuent de fermer les yeux sur les agissements des esclavagistes alors même que leurs agissements se font de plus en nombreux, a dénoncé Dah Abeid, au cours d’une conférence de presse, lundi à Nouakchott.

Pour le chef d’IRA, la complaisance des autorités mauritaniennes à l’égard des esclavagistes ne sert ni l’intérêt de la société ni celui de la justice mauritanienne. Face à cette situation, l’élite du pays doit contribuer au combat contre l’esclavage, a-t-il martelé.

Officiellement aboli en Mauritanie en 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être qualifié « crime contre l’humanité » et jugé «imprescriptible » par une nouvelle législation en 2015.

Député à l’Assemblée nationale et deuxième à l’élection présidentielle de juin dernier, Biram Dah Abeid n’est pas moins familier des prisons mauritaniennes où il a séjourné pendant plusieurs périodes pour avoir participé à des activités jugées illégales.

Il est aussi lauréat de nombreux prix, notamment celui des héros contre l’esclavage et la traite des personnes décerné par le Congrès américain et celui de l’ONU des droits de l’Homme pour son « combat non violent contre l’esclavage en Mauritanie ».

Ahmed Gaïd Salah, l’incarnation du pouvoir kaki algérien

Le général Ahmed Gaïd Salah, un des caciques de l’armée algérienne, a incarné jusqu’à sa mort survenue ce lundi des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 79 ans, la mainmise du pouvoir kaki sur le pays. Dernier exemple de « faits d’armes »  du Général : il a pris en avril 2019 la place d’Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir par la rue, pour s’investir corps et âme l’organisation de la présidentielle du 12 décembre ayant abouti à la victoire au premier tour d’Abdelmadjid Tebboune.

« Mission accomplie ! Chapeau bas Général ». Telle est l’exclamation pleine d’admiration d’un journaliste sénégalais à l’annonce de sa mort. Il est vrai que personne ne s’attendait à voir de sitôt disparaitre de la scène politique algérienne le désormais défunt vice-ministre de la Défense et chef d’Etat-major de l’Armée. Même si cet homme moustachu au visage pâle avait l’habitude de cacher ses quelques rides et son pénétrant regard derrière des verres correcteurs.

Il y a quatre jours Gaïd Salah assistait devant un parterre de dignitaires et hauts gradés de l’armée à l’investiture de l’ex-Premier ministre Tebboune, 74 ans, élu au premier tour du scrutin contesté du 12 décembre avec 58,13 % des suffrages.

Malgré l’élection du nouveau président de la République, beaucoup continuaient de considérer Gaïd Salah,  figure emblématique du « système » en Algérie, comme le véritable homme fort du pays.

Assumant ce choix, il s’est mis en avant depuis avril dernier à travers le haut commandement militaire, bravant le « Hirak » qui inlassablement organise les manifestations pacifiques, chaque mardi et vendredi.

 Après avoir poussé à la démission Bouteflika, candidat à un cinquième mandat, le « hirak » a voulu réserver le même à tous les dignitaires de l’ex-régime, dont sont issus les cinq candidats de la dernière présidentielle. Malgré la menace pesant sur la tenue du scrutin, Ahmed Gaïd Salah a su faire face en organisant le scrutin, au demeurant boycotté par 60% des inscrits.

Influent Général

Dans une précédente interview avec APA, Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb avait vu juste en soutenant que l’élection présidentielle aurait lieu « parce que le régime et principalement son chef d’état-major, le vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah, n’a pas face à lui une opposition structurée et organisée ».

Suffisant ainsi pour se faire une idée de la toute-puissance de cet homme, propulsé chef de l’état-major en 2004 par l’ancien président Bouteflika dont il faisait partie du pré carré de ses fidèles.

Ex-maquisard de l’Armée de libération nationale (ALN), Gaï Salah a, en 2014, joué de son influence pour baliser la voie d’un quatrième mandat à Bouteflika, pourtant victime d’un  AVC depuis avril 2013. Toujours fidèle à son mentor, Gaïd Salah l’a ensuite adoubé pour un cinquième mandat avant de changer de fusil d’épaule, un mois après le début de la révolution de rue du 22 février 2019.

Parallèlement à son cheminement aux côtés de Bouteflika, il a eu un riche parcours militaire jalonné par le grade de Commandant de groupe d’artillerie, puis de Commandant de brigade avant celui de général major en 1993. Devenu Commandant des forces terrestres l’année suivante, il est nommé le 3 août 2004 chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire. Il lui faudra attendre 2006 pour être promu général de corps d’armée et enfin vice-ministre de la Défense le 11 septembre 2013.

Après l’avoir qualifié de « moudjahid (martyr) », le communiqué de la présidence de la République signé du chef suprême des forces armées, Abdelmadjid Tebboune, a pour marquer l’évènement « décrété un deuil national de trois jours et de sept jours pour l’institution de l’Armée nationale populaire (ANP ».

Dans la même foulée, Gaïd Salah est remplacé par le général-major Said Chengriha, Commandant des forces terrestres, au poste de chef d’état-major par intérim de l’Armée nationale populaire (ANP).

Décès de Jean Claude Nekim, Dirpub de NDjaména Bi-hebdo

Le directeur de publication du bihebdomadaire NDjaména Bi-hebdo, Jean Claude Nékim, est décédé, dimanche, à Paris en France où il suivait des soins.Dès lannonce de son décès, beaucoup de ses confrères et collègues lui ont rendu un hommage mérité. « Mon DP, tu nous a juste précédé. Paix à ton âme », a notamment, écrit Alladoum Ngarhoulem, journaliste à NDjaména Bi-hebdo.

Jean Claude Nékim dirigeait NDjaména Bi-hebdo depuis plus d’une dizaine d’années après avoir occupé le poste de rédacteur en chef et chroniqueur politique avec des analystes pointus qui lui ont valu parfois des soucis avec les autorités de régulation des médias ou la justice.

Sur le plan associatif, Nékim était vice-président depuis novembre 2017 de l’AEPT (Association des éditeurs de presse au Tchad) et président de la section tchadienne du Forum des responsables des médias dAfrique centrale (FREMAC).

« A la presse tchadienne et à lAEPT nous perdons un grand homme, une excellente plume mais aussi une gueule qui crache la vérité crue sans peur », a affirmé, un de ses compagnons, Michael Didama, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Temps.

Paralysie cérébrale: plaidoyer pour renforcer le personnel médical d’un centre ivoirien

Korotoum Ouattara, la directrice de la pouponnière de Dabou (45 km à l’ouest d’Abidjan), un centre d’accueil d’enfants abandonnés et malades d’infirmité motrice cérébrale (paralysie cérébrale) et d’autres handicaps intellectuels, a plaidé vendredi pour le renforcement du personnel médical de cet établissement, a constaté APA sur place.« Nous avons un besoin de matériel. Le second besoin est le renforcement en ressources humaines. Pour les enfants d’ici, le cœur de la prise en charge, c’est le côté médical. Nous avons besoin des spécialistes, des neurologues, des psychiatres qui vont eux aussi venir intervenir pour pouvoir aider ces enfants», a dit Mme Ouattara à APA en marge d’un « arbre de Noël» organisé pour les enfants de ce centre par Emmanuel Esmel  Essis, le ministre ivoirien  auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé.

Poursuivant, elle a indiqué qu’au-delà du besoin en personnel médical, son établissement a également besoin de matériel d’équipement  et de spécialistes dans « tous les domaines d’intervention».

Présentant auparavant son établissement,  Mme Ouattara a souligné que la pouponnière de Dabou, n’accueille que  depuis 2015, des enfants abandonnés souffrant de diverses pathologies mentales ou physiques.

Pour sa part, le ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé Emmanuel Esmel  Essis, qui a offert à ces poupons plusieurs cadeaux en plus du matériel d’équipements pour leur centre (Matelas, berceaux, draps, cartons de médicaments…), a appelé à la solidarité des uns et des autres envers ces enfants malades.

« Aimons-nous et Dieu nous grandira. Que ces enfants sachent qu’ils ne sont pas seuls», a assuré  M. Essis.

Créée en 1950, la pouponnière de Dabou  compte 97 pensionnaires dont 44 filles. Depuis 2015, ce centre n’accueille que des enfants abandonnés et  souffrant d’handicap intellectuel et moteur. Il s’agit notamment de l’infirmité motrice cérébrale, la cécité et la surdité.