L’Egypte veut reprendre les négociations sur le grand barrage éthiopien

L’Egypte a exprimé son intérêt à reprendre les négociations avec l’Ethiopie et le Soudan sur le remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).Le changement de position de l’Egypte est intervenu à la suite de discussions à distance tenues jeudi entre le Premier ministre éthiopien, le Dr Abiy Ahmed, et le Premier ministre soudanais Abdala Hamdok.

L’Ethiopie a déclaré qu’elle lancerait le remplissage du réservoir du GERD en juillet, malgré l’insistance de l’Egypte et des Etats-Unis pour que le remplissage de ce barrage controversé se fasse après la conclusion d’un accord entre les trois pays.

Le Service d’information national, citant jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué que « l’Egypte est toujours prête à entamer des négociations et à participer aux prochaines réunions pour parvenir à un accord juste, équilibré et global ».

Les PM éthiopien et soudanais, dans leurs discussions, ont convenu de solutions amiables concernant le GERD, pour résoudre les problèmes en suspens et les incompréhensions entre les deux parties.

En réponse à la récente proposition de l’Ethiopie sur le remplissage du barrage, le Soudan s’est rangé du côté de l’Egypte et a demandé un accord entre les trois pays avant tout remplissage.

L’Egypte a récemment adressé une lettre au Conseil de sécurité des Nations Unies pour protester contre le projet de l’Ethiopie de commencer à remplir le barrage.

Selon le bureau du Premier ministre éthiopien, l’inquiétude du Soudan porte sur l’environnement, la sécurité du barrage et les problèmes d’échange de données.

Le bureau a estimé que le Soudan et l’Ethiopie avaient convenu de poursuivre les discussions sur les niveaux techniques, des échanges qui devraient être dirigés par les ministres de l’Eau des deux pays.

L’Etat ivoirien décaisse 4,4 milliards FCFA pour 20 000 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire va autoriser un soutien d’un montant de 4, 4 milliards FCFA à 20 326 travailleurs ivoiriens qui ont vu leurs contrat de travail résiliés ou suspendus par leurs employeurs du fait de la Covid-19, a annoncé vendredi à Abidjan, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances au terme d’un Conseil présidentiel présidé par le président Alassane Ouattara.« Le Conseil présidentiel va autoriser un  soutien de l’Etat pour 20326 travailleurs enregistrés à fin avril 2020. Le soutien de l’Etat se traduira par le versement à titre exceptionnel d’un montant de 4 407 240 000 FCFA correspondant à des paiements mensuels par tête, par catégorie sur une période  de deux mois », a fait savoir M. Coulibaly qui rapportait le communiqué final de cette réunion qui portait sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan de soutien économique, social et humanitaire de l’exécutif ivoirien contre la crise sanitaire de la Covid-19.

 Poursuivant, il a précisé ce soutien « exceptionnel » mensuel est réparti  par catégorie professionnelle à raison de 60 000 FCFA pour les ouvriers, 120 000 FCFA pour les agents de maîtrise et techniciens et 240 000 FCFA pour les cadres supérieurs. 

Depuis le début de la crise sanitaire liée à la maladie à Coronavirus, le gouvernement ivoirien à mis en place plusieurs fonds spéciaux pour soutenir les différentes couches socio-professionnelles impactées par cette maladie.  

État d’urgence : Suffisant pour tout légitimer ?

Depuis quelques semaines, certains Maliens dénoncent des arrestations extrajudiciaires sur les réseaux sociaux. D’autres se plaignent que leur liberté d’expression ne soit plus garanti. Ces « entraves » à l’état de droit peuvent-elles être légitimées par l’état d’urgence.

Entré en vigueur, sans interruption, depuis novembre 2015, après l’attaque d’hommes armés contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, l’état d’urgence a une nouvelle fois été prorogé d’un an en octobre 2019 au Mali, jusqu’au 31 octobre 2020. Sous l’état d’urgence, certaines libertés fondamentales peuvent être restreintes, comme la liberté de circulation ou la liberté de presse.

Juridiquement, l’état d’urgence trouve son fondement dans la Constitution. Il renforce les pouvoirs des autorités administratives et judiciaires, des forces de police et même de l’armée, car la situation est telle qu’il faut renforcer le pouvoir exécutif.

Mais, il est instauré au détriment des libertés publiques. « L’état d’urgence est une situation exceptionnelle, une mesure qui viole les libertés publiques. C’est un pouvoir en soi, donc s’il faut tout légitimer par cet état, on sera dans un état de non droit.

L’état d’urgence est nécessaire dans certaines situations. Mais il est bon de se demander s’il a produit les résultats escomptés », estime Maître Makan Diallo, avocat inscrit aux barreaux du Mali et de Paris. L’important, selon lui, est de savoir ce que ce régime d’exception a apporté au Mali.

Certaines interdictions sont des garanties qui normalement sont prévues par la loi et doivent accompagner l’état d’urgence. « On est dans un état de droit, où les gouvernants, tout comme les gouvernés, sont soumis à des règles de droit. Donc, si l’État ne joue pas son rôle, les gouvernés ont le droit de manifester leur désapprobation », ajoute-t-il.

Dr Ali Maïga, représentant des universités du Mali à la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) et Président de la sous-commission promotion, abonde dans le même sens que l’avocat. « Il n’y a rien de plus naturel que le droit d’aller et de venir. Lorsque vous privez quelqu’un de sa liberté de se déplacer, vous faites une atteinte assez grave à ses droits fondamentaux ».

Il reconnait au citoyen le droit de montrer que ces « droits, qui outrepassent le cadre national et qui sont universels, ne doivent pas être violés sans justification ». Toutefois, il affirme que casser et brûler ne sauraient être des droits pour la population, mais plutôt des délits.

Aminata Keita

Le ministre ivoirien de la Justice annonce une enquête après des échauffourées à la prison d’Abidjan

Le ministre ivoirien de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a annoncé mercredi une enquête à la suite d’échauffourées entre des gardes pénitentiaires à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays.« Ce mercredi 20 mai 2020, des échauffourées ont éclaté entre des agents pénitentiaires en service à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan », indique un communiqué du ministère de la Justice et des droits de l’Homme.

Informé de ces faits, le garde des sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’Homme s’est immédiatement rendu sur les lieux, souligne le communiqué qui relève qu’à la suite des échanges qu’il a eus avec lesdits agents, il a demandé qu’une enquête soit ouverte.

Cette enquête devrait permettre de situer les responsabilités dans la survenue de ces événements malheureux, selon le ministre de la Justice qui précise qu’ « il n’y a eu ni mutinerie ni évasion à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ».

Sur les réseaux sociaux, des internautes évoquaient mercredi une « révolte » à la MACA suscitée par un agent pénitentiaire, Kassoum Coulibaly alias « La Machine », qui impose sa loi dans cette prison même à ses supérieurs hiérarchiques.  Il a essuyé la colère des détenus alors qu’il avait orchestré un soulèvement. 

Selon le ministère de la Justice et des droits de l’Homme « le calme est revenu au sein de l’établissement pénitentiaire ». Cet épisode intervient après le règne d’un certain « Yacou Le Chinois» qui imposait son dictat aux détenus au sein de la MACA.

Abidjan compte 43 000 maquis et bars avec au moins 215 000 employés (préfet)

Abidjan, la capitale économique ivoirienne compte 43 000 maquis (buvettes) et bars avec au moins 215 000 employés, selon le préfet Vincent Toh Bi Irié qui exhorte les acteurs du secteurs au respect des mesures barrières pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19.« Les maquis et bars d’Abidjan sont estimés à 43 000, avec un minimum de 215 000 travailleurs. Et, ce sont des centaines de milliers de personnes qui fréquentent ces lieux chaque jour », écrit le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi Irié, sur sa page Facebook, appelant au respect des gestes barrières liés à la Covid-19.

Exhortant les populations sur le strict respect des mesures barrières imposées par l’Etat de Côte d’Ivoire, le préfet d’Abidjan, habitué à communiquer avec ses administrés sur les réseaux sociaux, a fait observer que les maquis étaient envahis « sans aucune protection ».     

Les autorités ivoiriennes ont allégé mi mai 2020 les mesures de restrictions liées à la pandémie de la Covid-19, ouvrant notamment la brèche aux propriétaires des maquis et restaurants de rouvrir, après deux mois de fermeture, sauf les bars et les lieux de spectacles. 

Les restaurants et maquis sont un souffle économique important pour le pays. Leur réouverture permet d’ailleurs à plusieurs filières, entre autres, viande, poulet, poisson, boisson, de conforter leurs chiffres d’affaires.  

Il a fait observer que le pays, qui compte plus de 2100 cas de personnes infectées à la Covid-19, est toujours confronté à cette crise sanitaire, toutefois « il a paru nécessaire et vital d’assouplir les mesures pour remettre à flots la vie économique et sociale ». 

« Cet assouplissement est un appel à la responsabilité individuelle et collective, quand je me protège par les masques et les mesures barrières, je protège les autres, quand je protège les autres, je me protège », a-t-il lancé. 

Descendant dans des maquis de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan et de Bingerville,  à l’Est de la capitale économique ivoirienne, la veille, M. Vincent Toh Bi Irié,  a passé un « message de prudence à la plate-forme des propriétaires de maquis et bars d’Abidjan ». 

Pour le préfet d’Abidjan, il faut s’auto-discipliner pour éradiquer vite le Coronavirus afin de reprendre une pleine vie sociale, économique et religieuse. Alors que les activités ont repris à l’intérieur du pays, le Grand Abidjan, isolé, reste encore soumis à des restrictions sanitaires. 

Aujourd’hui, les restaurants et maquis ont repris, cependant ils ne devront pas excéder plus de 200 personnes, autorisées dans les rassemblements contre 50 auparavant. Il est évident que si des maquis deviennent des foyers de contamination, des mesures plus restrictives seront prises, a-t-il prévenu. 

Certes, la reprise de leurs activités est vitale, mais « cette reprise sera permanente si propriétaires, travailleurs et clients sont plus disciplinés dans l’observance des règles contre la propagation du Coronavirus », a-t-il poursuivi.

Dans un langage facile et familier, le préfet d’Abidjan exhorte fréquemment ses concitoyens à respecter les normes sociales pour préserver leurs vies. « Donc la go (jeune fille), le gars (jeune homme), faut t’enjailler (t’adonner au plaisir) mais faut pas te tuer », ironise-il.

La Plate-forme des propriétaires de maquis, restaurants et bars de Côte d’Ivoire,  a peu avant l’allègement des restrictions sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19, élaboré un document préconisant une distanciation physique de deux mètres contre un mètre requis par le gouvernement, avec le port de masque.  

Côte d’Ivoire: Etienne N’Ponon, complice du cyber activiste «Serges Koffi Le drone», déféré

Etienne Daïpo N’Ponon, l’un des complices du cyber activiste ivoirien dénommé «Serges Koffi Le drone» et « Sekongo Koné », notamment poursuivi pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, annonce le procureur de la République, Richard Adou, dans un communiqué publié mardi.« Des investigations ont conduit à l’interpellation du nommé N’Ponon Daïpo Etienne. Et, ce dernier a été inculpé par le juge d’instruction et placé sous mandat de dépôt », indique un communiqué du Parquet d’Abidjan, signé par le procureur de la République, Richard Adou. 

M. Yapo Ebiba François alias « Sekongo Koné et Serges Koffi Le Drone», selon le parquet avait « avoué qu’il publiait certaines fausses nouvelles dont il n’était pas l’auteur mais qu’il recevait de certaines personnes à cet effet ».

De ce fait, le parquet d’Abidjan a engagé des investigations, encore « en cours pour identifier, rechercher et interpeller tous ses complices, en vue de leur faire subir la rigueur de la loi pénale »,  rapporte le texte.  

Serges Koffi Le drone, recherché suite à une vingtaine de plaintes à son encontre, est l’auteur de plusieurs publications sur les réseaux sociaux, de nouvelles fausses dont l’une des dernières a été un appel à la destruction du matériel destiné à la construction du Centre de dépistage de la Covid-19 à Yopougon BAE (dans l’Ouest d’Abidjan), dans la nuit du 05 au 6 avril 2020, renseigne le communiqué.  

Une information judiciaire a été ouverte à son encontre des chefs d’atteinte à la défense nationale, troubles à l’ordre public, diffamation et outrage sur les réseaux sociaux, diffusion de données informatiques frauduleusement obtenues, publication de fausses informations tendant à faire croire qu’une atteinte aux personnes va être commise, poursuit le communiqué. 

Dans le cadre de la poursuite de cette infraction, des agents de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) ont procédé le 07 mai 2020, à l’interpellation du nommé Yapo Ebiba François, 36 ans, Ivoirien, domicilié à Yopougon, cyber activiste, agissant sur les réseaux sociaux sous les profils de «  Serges Koffi  Le Drone » et « Sékongo Koné ».

Selon la législation ivoirienne les faits incriminées, notamment « punis par les articles 151, 153, 161 et 179 du Code Pénal et les articles 11, 32, 60, 65 et 70 de la loi n0 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la Cybercriminalité, sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans » d’emprisonnement.    

Le procureur de la République qui appelle à « la modération et à la responsabilité » des uns et des autres quant à la publication d’informations sur les réseaux sociaux, dit observer « depuis plusieurs mois, une recrudescence de la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ». 

La diffusion des informations aussi mensongères que tendancieuses, qui ont pour objectif soit de diffamer des personnes tant physiques que morales, soit de porter atteinte au moral de la population et à l’ordre public en jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, est constitutive d’une infraction pénale, prévient le procureur de la République.                                              

Bénin : le journaliste Ignace Sossou « sortira en juin » de prison (Tribunal)

La cour d’appel de Cotonou a revu mardi à la baisse la condamnation en première instance du journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, qui va désormais purger six mois ferme de prison au lieu de dix-huit.Jugé pour cyber-harcèlement dans une affaire l’opposant au procureur de la République, le reporter de Bénin Web TV fut d’abord condamné le 24 décembre 2019 à 18 mois de prison.

Ce jugement a été infirmé mardi matin en appel, et est ramené à 12 mois dont six mois ferme. Le journaliste devra aussi s’acquitter d’une amende de 500.000 FCFA contre 200.000 prononcée en première instance.

Le 18 décembre 2019, dans le cadre d’un séminaire consacré à la lutte contre les fake-news en période électorale, organisé par CFI Média, l’agence française de développement médias, Ignace Sossou cite sur Twitter et Facebook des propos attribués au procureur de la République du Bénin, Mario Metonou, qui fait partie des panélistes.

Deux jours plus tard, il est convoqué à l’Office central de répression de la cybercriminalité où il est interrogé au sujet de ces publications sur les réseaux sociaux. À l’issue de l’audition, il est maintenu en garde à vue avant d’être condamné, le 24 décembre, lors d’une audience en comparution immédiate au tribunal de première instance de Cotonou.

Il a été notamment reproché au journaliste d’avoir rapporté des propos tronqués et déplacés de leur contexte.

Sa détention fait l’effet d’une onde de choc dans le milieu des organisations internationales de défense de la liberté de la presse à l’image de Reporters sans frontières et Internet sans frontières, qui contestent le jugement.

L’ONG des droits humains Amnesty International avait aussi exprimé en février que le procès en appel du journaliste d’investigation « doit aboutir à sa libération ».

Cela ne sera par ailleurs pas possible avant plus d’un mois, selon Me Brice Houssou, un de ses avocats. Il estime dans RFI que son client « devra recouvrer sa liberté le 24 juin ».

A l’audience ce mardi matin, Ignace Sossou a reçu le soutien de ses collègues, venus nombreux, tout comme ses avocats qui « se sont dits déçus ». Le rédacteur en chef adjoint de Bénin Web TV dit regretter son maintien en détention et confie qu’Ignace « manque à la rédaction ».

Afrique du Sud: « le gouvernement doit protéger les mineurs contre le licenciement » (Syndicat)

Le gouvernement sud-africain devrait protéger les travailleurs des mines contre la victimisation de leurs employeurs qui risquent d’utiliser la pandémie de coronavirus comme excuse pour licencier leurs employés, a déclaré lundi un responsable syndical.Le président de l’Association des mineurs (AMCU), Joseph Mathunjwa, a demandé au gouvernement d’être strict dans l’application des règlements visant à protéger les mineurs contre le licenciement à leur retour au travail après un confinement de sept semaines.

 Il a exprimé sa crainte que les propriétaires de mines, dont la plupart sont des investisseurs étrangers, ne décident de réduire la main-d’œuvre.

 

« Comme nous le savons, la Covid-19 a eu un impact négatif sur l’emploi pendant le confinement. Et lorsque nous passerons du niveau 4 actuel au niveau 3 en juin, cela donnera certainement l’occasion aux propriétaires de mines de se restructurer et d’utiliser la Covid-19 comme prétexte pour licencier des travailleurs », a déclaré M. Mathunjwa.

 Les mineurs et les agriculteurs font partie des 1,5 million de travailleurs autorisés à retourner au travail après un assouplissement des mesures de restrictions annoncé la semaine dernière.

 En raison de cet assouplissement, les mines fonctionnent à 50% de leur capacité dans une industrie dont le pays dépend le plus pour ses revenus en devises étrangères.

 

Mathunjwa a également exhorté le gouvernement à se lancer dans un projet de valorisation des minéraux du pays, et à ne pas continuer à exporter tous les produits miniers vers des usines étrangères pour traitement, comme c’est le cas actuellement.

 « Je pense que le confinement est une opportunité pour le gouvernement de contraindre les compagnies minières à ne pas exporter 100% de leurs minéraux en Europe, mais plutôt à travailler sur un ratio de 60/40 », a déclaré M. Mathunjwa.

 Par ailleurs, la mine de platine d’Impala, dans le nord de la province de Limpopo, a fermé après que 19 travailleurs ont été testés positifs au coronavirus.

 L’Afrique du Sud compte actuellement 15.515 cas confirmés de coronavirus dont 264 morts, a déclaré le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

COVID-19 : Le Zimbabwe reconduit les mesures de confinement

Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a décrété la prorogation des mesures de confinement de niveau 2 face à la propagation de la maladie à coronavirus dans le pays.Selon le chef de l’Etat, cette décision est nécessaire pour s’assurer des impacts d’une politique gouvernementale de confinement de plus de six semaines jugée jusque-là salutaire dans la lutte contre la pandémie. 

« Le Zimbabwe maintiendra donc le niveau 2 de confinement pour une durée indéterminée », a déclaré le Président dans un discours à la nation samedi retransmise à la télévision.

Face à cette mesure prise depuis le 2 mars et qui devait expirer ce dimanche, les secteurs essentiels tels que les banques, l’agriculture, les mines et la vente au détail sont autorisés à rouvrir mais en observant strictement la distanciation sociale et les conditions d’hygiène.

Le président Mnangagwa a déclaré que « le gouvernement effectuerait régulièrement des rapports intermédiaires semi-mensuels pour évaluer la mesure ».

Cette mesure devrait nous accorder du temps pour renforcer la prévention et les approches de gestion des cas pour plusieurs personnes à risque », a ajouté le chef de l’Etat.

Il a annoncé que les horaires d’ouverture et de fermeture des commerces seraient réajustés dès lundi, passant de 8h-15h (soit de 6h à 13h GMT) à 8h-4h30.

Les établissements scolaires devraient restés fermés en attendant les discussions sur une réouverture progressive.

L’interdiction des rassemblements et des activités ludiques est toujours maintenue.

A ce jour, le Zimbabwe compte 44 cas confirmés de COVID-19, dont 13 guérisons et quatre décès.

Côte d’Ivoire : 39 morts enregistrés par les pompiers pendant le couvre-feu sanitaire

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a enregistré au total 6693 interventions et 5167 victimes prises en charge dont 39 morts pendant la période du couvre-feu sanitaire en Côte d’Ivoire allant du 23 mars au 14 mai 2020, a appris APA samedi auprès de cette institution.« Durant la période du couvre-feu, le GSPM a vu le nombre total de ses interventions tripler en enregistrant plus de 180 interventions journalières. Ce sont au total 5167 victimes qui ont été prises en charge pour 6 693 interventions», rapportent les pompiers dans une note d’information.

Poursuivant les « soldats du feu»  précisent que sur la première période du couvre-feu allant du 23 mars au 07 mai 2020 (de 21h à 05h), ils ont  enregistré 35 décès et pour la deuxième période allant du 08 au 14 mai 2020 (de 23h à 04h), 04 décès.

Ces statistiques, conclut le GSPM, ne concernent que les horaires du couvre-feu. Le couvre-feu instauré depuis le 24 mars dernier en Côte d’Ivoire pour casser  la chaîne de transmission de la maladie à la Covid-19, a été levé par les autorités ivoiriennes à l’intérieur du pays (depuis la semaine dernière) et à Abidjan depuis vendredi dernier.

La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2017 cas de maladie à la Covid-19 dont 942 guéris et 24 décès.

Décès à Abidjan du député ivoirien Dominique Adjé des suites d’une crise cardiaque

Dominique Adjé, le député de la commune de Bouaflé, une localité du centre-ouest ivoirien, et président du Parti pour la République et pour la démocratie (PRD), est décédé samedi à Abidjan des suites d’une crise cardiaque, selon son entourage.M. Adjé, évacué d’urgence dans une clinique dans le Sud d’Abidjan, la capitale économique du pays, a succombé tôt le matin. Cette nouvelle a affolé la toile, où des proches témoignent de lui d’un homme attachant.

Son agenda, devrait le conduire « cette semaine » à Bouaflé, une circonscription où il occupait le poste de député depuis 2016. Ex-secrétaire général adjoint du Rassemblement des républicains (RDR, le parti d’Alassane Ouattara), il dirige aujourd’hui le PRD.

Le décès de cet homme politique, ancré dans la Région de la Marahoué, intervient un peu plus de cinq mois après le départ d’un « monument » de cette région, Charles Koffi Diby, ex-président du Conseil économique, social, culturel et environnemental de Côte d’Ivoire.

Covid-19: rétablissement des horaires de travail dans l’administration publique ivoirienne

Le ministère ivoirien de la Fonction publique a annoncé vendredi dans un communiqué le rétablissement des horaires de travail dans l’administration publique qui sont fixés désormais de 07h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30 à partir de lundi prochain.En mars dernier, en raison de la maladie à Covid-19, les horaires de travail de la fonction publique avaient été  aménagées de 08h à 14h. « Les horaires de travail sont rétablis conformément au décret N°2012-04 du 11 janvier 2012 instituant le système de la journée continue dans les administrations de l’État, les établissements publics nationaux et les collectivités locales à compter du lundi 18 mai 2020: Le Matin de 07h30 à 12h30 et l’après-midi de 13h30 à 16h30», rapporte le communiqué.

 Poursuivant, le ministère de la Fonction publique indique que pendant toute la durée de la crise du Coronavirus, les services doivent être organisés pour tenir compte des mesures barrières arrêtées par le gouvernement. Notamment, le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou leur désinfection avec une solution hydroalcoolique, le port obligatoire du masque et la distanciation physique d’au moins un mètre entre les agents dans un  bureau. 

Le conseil national  de sécurité ( CNS) a annoncé la levée du couvre-feu à Abidjan et à l’intérieur du pays ainsi que la levée de plusieurs mesures de restrictions liées à la Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1971 cas de maladie à Covid-19 dont 930 guéris et 24 décès.

Sénégal : des activités du Ramadan peu impactées par la Covid-19

Au Sénégal, les fidèles musulmans vivent habituellement le mois de jeûne du Ramadan avec l’organisation de conférences et la distribution de nourriture. Ces pratiques sont adaptées en conséquence dans le contexte de la pandémie à coronavirus.Retraité des pelouses de football, l’ex-international Alassane Ndour s’est tracé depuis quelques années un chemin sur le terrain de l’humanitaire. Avec des amis comme le rappeur Moustapha Dieng, il initie « La Marmite du Cœur ». Elle se donne comme objectif de nourrir des nécessiteux durant le « mois béni », qualifié aussi de partage au-delà de la multiplication des actes de dévotion.

Ce jeudi 14 mai, l’équipe de Alassane a « reçu l’autorisation » de quitter Dakar pour se rendre à Thiès, les transports interurbains étant interdits malgré l’allègement de l’état d’urgence. Ils parcourent environ 40 km à bord de camionnettes avant d’arriver à la commune de Diass, où est construit l’aéroport international Blaise Diagne. Sur place, ils font le tour de maisons pour distribuer sacs de riz, sucres, bouteilles d’eau minérale et autres vivres.

Les précédentes années toutefois, ils servaient de copieux repas aux populations de certains quartiers qui dégustaient devant les caméras du partenaire télévisuel avant de se dire au revoir en prières.

Mais pour Alassane Ndour, c’est le « même format » qui est reproduit. Sauf que cette fois, « on ne cuisine pas », dans le but de respecter l’interdiction des rassemblements censés faciliter la propagation du virus.

Depuis le début du mois de jeûne, ils ont distribué des vivres à « près de 450 familles et daaras (écoles coraniques) ». Toutefois, assure l’ancien joueur de la Ligue 1 française, les frais de cette année sont plus importants. « Quand tu donnes en natures, le budget est beaucoup plus haut », estime-t-il, refusant néanmoins de donner une estimation des dépenses effectuées.

Le ministère de la Femme dit avoir retiré de la rue 2015 enfants, dont des talibés, depuis le début de la pandémie au Sénégal. Certains sont retournés à leurs familles, à l’intérieur du pays, tandis que d’autres sont confinés dans leurs daaras. La Marmite du Cœur leur apporte son soutien « ne serait-ce que pour le mois de Ramadan », ajoute M. Ndour.

Prêcheur 2.0

Le Ramadan dans le pays de la Teranga ou hospitalité, rime aussi avec les conférences organisées à chaque coin de rue et animées pour certaines par d’illustres prêcheurs comme Taib Socé. Avant que le coronavirus n’ait gagné le pays, il s’était « engagé pour quatre conférences ». Mais il notifiera aux « promoteurs de patienter jusqu’à la fin de l’épidémie ».

Malgré tout, Oustaz n’a pas mis en berne sa mission d’enseignant religieux. Il retrouve son public dans les espaces virtuels et son message « passe comme avant ». A la demande, il enregistre des prêches qu’il partage dans certaines plateformes privées. Le coronavirus n’est « pas un problème » pour ses activités.

Ayant fait sa renommée dans les médias traditionnels, Oustaz Taib anime « Tafsir Al Qur’an » sur la radio privée RFM. Dans cette émission diffusée de 15h à 16h, il interprète les textes du Livre Saint et la tradition prophétique. Il « préfère » d’ailleurs son audience radiophonique qui est « internationale » à celle des conférences, circonscrite à « un quartier » ou un groupe limité de personnes.

Dans son enseignement, il adapte les « thèmes » au contexte de crise sanitaire. « Je viens de terminer un important dossier sur l’éducation et la santé en rapport avec la pandémie, et où j’ai donné le point de vue de l’islam », confie-t-il, en parfaite symbiose avec ses publics.

Des religieux comme lui répètent que la Covid-19 est un « châtiment divin » à l’image des épidémies qui l’ont précédé. En revanche, souligne-t-il, ces calamités ont « une durée de vie, certaines ayant disparu au bout de trois jours et d’autres après trois mois ».

A la question de savoir si la réouverture des mosquées peut solidifier l’idée d’une reprise des conférences religieuses, il répond que « cela n’en vaut pas la peine ». Mais : « Qui veut peut aller prier dans les mosquées. Sauf que la raison qui faisait qu’on les avait fermées est toujours en vigueur et encore plus grave ».

En outre, il recommande de faire respecter les mesures barrières « comme c’est le cas dans certains pays qui ont permis à leurs fidèles de reprendre les prières » dans les lieux de culte.

A la date du vendredi 15 avril, le Sénégal recense 2310 cas de Covid-19 dont 890 guéris, 25 décès et 1394 patients sous traitement.

Maroc : Le conseil des droits de l’Homme lance une plateforme sur la liberté d’expression dans l’espace numérique

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a lancé une plateforme interactive sur la liberté d’opinion et d’expression dans l’espace numérique, indique l’institution des droits de l’Homme dans un communiqué.Cette plateforme vise à interagir avec les spécialistes, les différentes parties prenantes et le grand public autour du droit à la liberté d’opinion et d’expression et de ses limites, en se basant sur les principes internationaux qui consacrent ce droit, explique le CNDH.

Cela implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, ajoute-t-on de même source.

Citée par le communiqué, la présidente du CNDH, Mme Amina Bouayache a souligné que « le droit à la liberté d’expression est un droit fondamental en soi et un droit qui permet la réalisation d’autres droits et libertés. Sur cette base, la liberté d’expression est la pierre angulaire de toute société où règnent liberté et  démocratie ».

A travers cette plateforme, le Conseil se propose de contribuer au débat public sur la manière de relever les défis liés à la garantie de l’exercice de nouvelles formes de liberté d’opinion et d’expression et dans la réflexion collective sur les dimensions liées à l’éthique de l’utilisation des technologies numériques et des médias sociaux comme outils d’exercice des libertés.

Cette initiative tend aussi réfléchir à la manière de s’inspirer de certaines expériences et bonnes pratiques dans ce domaine, afin d’élaborer une charte déontologique nationale de l’utilisation de l’espace numérique dans l’espace public.

Maquis et restaurants d’Abidjan rouvrent, les boîtes de nuit et bars restent fermés

Le Conseil national de sécurité (CNS) a annoncé jeudi au terme d’une réunion présidée par le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, la réouverture des maquis et restaurants dans le Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) à partir du vendredi 15 mai et a maintenu cependant la fermeture des bars, boîtes de nuit, cinéma et lieux de spectacle jusqu’au 31 mai prochain.Cette réouverture des maquis et restaurants, a souligné le CNS devra se faire « dans le strict respect des mesures barrières de lutte contre la Covid-19, notamment le lavage régulier des mains au savon ou avec une solution hydroalcoolique, le port du masque et la distanciation physique d’au moins un mètre étant entendu que les hôtels restent ouverts ».

Plusieurs autres mesures ont sanctionné cette rencontre, notamment la reconduction de l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au 31 mai prochain et le maintien de la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Depuis mars dernier, les maquis et restaurants ont été contraints à fermer en Côte d’Ivoire pour casser la chaîne de transmission de la maladie à Covid-19 dont le pays enregistre à ce jour 1971 cas confirmés avec 930 guéris et 24 décès.

Mali : Amnesty demande une « enquête » impartiale » sur la mort de trois jeunes

Amnesty International demande l’ouverture d’une « enquête impartiale et transparente » sur la mort de trois jeunes à Kayes, à l’ouest du Mali, en marge de manifestations débutées lundi et mettant en cause la police.« La mort d’un jeune motocycliste le 11 mai dans la nuit suite à des tirs par balles d’un agent de police qui n’était pas en service, a suscité des manifestations et des violences qui ont continué jusqu’à hier dans la ville », déplore Ousmane Diallo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest pour l’organisation non gouvernementale spécialisée sur les droits humains, dans un communiqué parvenu jeudi à APA.

Cette ville de l’ouest malien, frontalier au Sénégal, est le théâtre ces deux derniers jours d’émeutes consécutives à la mort d’un jeune homme lundi soir. Il a reçu une balle d’un policier alors qu’il circulait à moto.

« Outre le motocycliste, deux autres personnes dont un mineur, ont été tuées par balles, lors des manifestations, et plusieurs autres ont été gravement blessées. Nous condamnons fermement cet usage excessif de la force qui a résulté en la mort de trois individus et à la blessure de plusieurs autres », a dit M. Diallo, appelant les autorités maliennes à faire la lumière sur ces incidents.

« Nous les exhortons à mener une enquête impartiale et transparente afin de situer toutes les responsabilités dans ces atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique des individus. Tous les responsables de ces différentes violations doivent être poursuivis et jugés à travers un procès équitable ».

« Les autorités doivent également revoir les modes de procédure des forces de sécurité afin de prévenir dans le futur tout usage excessif de la force lors des interpellations et dans la gestion des rassemblements publics », a ajouté le chercheur.

Bamako appelle au calme

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a dirigé une réunion de crise mardi 12 mai et une enquête a été ouverte.

« Devant la gravité de la situation », le gouvernement a dépêché mardi matin dans la ville une « mission de haut niveau du ministère de la Sécurité » qui compte notamment le directeur général de la police nationale et l’inspecteur en chef des services de sécurité et de la protection civile, a fait savoir dans JeuneAfrique Yaya Sangare, le ministre de la Communication, appelant « les populations au calme ».

Dans le même sillage qu’Amnesty, la société civile de Kayes demande « justice » pour la mort du jeune homme.

« C’est la première fois que cela se passe au niveau de notre ville. La plupart des jeunes sont dans l’économie informelle. Avec le couvre-feu, cela a beaucoup impacté leurs activités. Ils dénoncent leurs conditions de vie et de travail. Donc, aujourd’hui, les jeunes sont dans cette dynamique », a exposé sur RFI Mamadou Coulibaly, son président.

Le Mali compte à ce jour 758 cas positifs de Covid-19 dont 412 guéris, 44 décès et 302 sous traitement.

Maison d’arrêt d’Abidjan : une «enquête en cours» après la «séquestration» d’un journaliste (Ministre)

Le ministère ivoirien de la justice et des droits de l’homme a diligenté une enquête qui « est en cours» en vue de faire la lumière sur l’affaire « Claude Dassé», un journaliste ivoirien qui aurait été séquestré, violenté et menacé de mort la semaine dernière par des gardes pénitentiaires de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA), la plus grande prison du pays.« (…) Le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a instruit le procureur de la République près le Tribunal de Yopougon de diligenter une enquête, qui est en cours, en vue de faire la lumière sur cette affaire», rapporte un communiqué de ce département ministériel transmis mercredi à APA.

« En  tout état de cause, le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, tient à indiquer qu’une suite sera réservée aux conclusions de cette enquête», ajoute le communiqué signé par Bernard Kouassi, le directeur de cabinet du ministre Sansan Kambilé. 

Mercredi dernier, le journaliste ivoirien Claude Dassé  a affirmé avoir été séquestré, violenté et menacé de mort par des gardes pénitentiaires de la MACA alors qu’il y était dans le cadre d’une enquête journalistique sur cette prison.

Covid-19: l’Eglise du Sénégal maintient la suspension des messes publiques

La Province ecclésiastique de Dakar a décidé, dans un communiqué reçu mercredi soir à APA, de ne pas mettre fin aux dispositions en vigueur dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, notamment la suspension des messes à caractère public.

« Nous avons encore aujourd’hui la lourde responsabilité de nous adresser à vous, dans l’urgence du moment, au sujet de la position de l’Eglise du Sénégal dans la gestion de cette maladie du coronavirus », ont solennellement déclaré les Evêques du Sénégal.

Ces derniers, voulant « rester fidèles à (leur) devoir de protéger partout et en toutes circonstances la santé et la vie des populations », ont convenu de maintenir « toutes les dispositions (de prévention) déjà prises » compte tenu de l’évolution de la Covid-19 au Sénégal.

Pourtant, le président de la République Macky Sall a annoncé la réouverture des lieux de culte, non sans poser certaines conditions. Mais le chef de l’Etat, dans son message à la nation du 11 mai dernier, a soutenu ceci : « plus que jamais, la responsabilité de chacune et de chacun de nous est engagée ».

Ainsi, les Evêques de la Province ecclésiastique de Dakar demandent « à tous de vivre en conséquence ». De ce fait, les religieux invitent les fidèles « à entretenir (leur) vie de foi, à travers les moments de prière en famille, dans un esprit de communion spirituelle avec l’Eglise Universelle ».

Poursuivant, Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar, qui s’exprime au nom des Evêques de la capitale, a réconforté les chrétiens : « Avec vous, nous, vos Pasteurs, Evêques et Prêtres, restons en communion intime de cœur et d’esprit, spécialement quand nous disons la Sainte Messe en privé à vos intentions et à travers nos différentes célébrations qui vous sont accessibles par les médias ».

Enfin, les Evêques encouragent les fidèles « à tenir ferme dans les efforts déjà consentis » afin de « venir à bout de la Covid-19 », tout en les exhortant à éviter « les déplacements non nécessaires et (à respecter) les gestes barrières ».

Covid-19: la Guinée enregistre le taux de mortalité le plus bas de la MRU

La Guinée a le taux de mortalité dû au coronavirus le plus faible de l’Union du fleuve Mano (MRU), selon des chiffres officiels rendus publics mercredi.Selon le bilan des décès de Sanusi Research & Consulting de l’Union, qui regroupe la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, 73 personnes ont succombé au Covid-19.

Ces décès ont été enregistrés en Côte d’Ivoire (21), en Guinée (11), au Libéria (20) et en Sierra Leone (21).

Cependant, avec 4.754 cas enregistrés dans la MRU, la Guinée compte le plus grand nombre de cas (2.298), suivie de la Côte d’Ivoire (1.857), de la Sierra Leone (387) et du Libéria (212).

Sur les 1.819 cas de guérisons enregistrés dans la MRU, 45% se trouvent en Côte d’Ivoire, 45% en Guinée, 5% au Libéria et 5% en Sierra Leone.

Malgré la menace du Covid-19 et le boycott de l’opposition, la Guinée a organisé en mars dernier, un référendum constitutionnel qui selon ces opposants devrait permettre au président Alpha Condé de continuer à diriger la Guinée pendant 12 ans encore.

Côte d’Ivoire: Chantal Nanaba Camara nommée présidente du Conseil supérieur de la magistrature

La magistrate hors hiérarchie Chantal Nanaba Camara a été nommée mercredi présidente du Conseil supérieur de la magistrature pour une durée de trois ans par le président ivoirien Alassane Ouattara, a appris APA de source officielle.« Au titre du Conseil supérieur de la magistrature et conformément à l’article 145 de la constitution, le président de la République a procédé à la signature d’un décret portant nomination de Mme Chantal Nanaba Camara, présidente de la Cour de cassation en qualité de présidente du  Conseil supérieur de la magistrature pour une durée de trois ans», a annoncé Patrick Achi, le ministre Secrétaire général de la présidence de la République dans un communiqué.

 Le 03 avril dernier, rappelle-t-on, la magistrate hors hiérarchie, Chantal Nanaba Camara, réputée pour sa rigueur, a été nommée présidente de la Cour de cassation.

Covid-19: la Zambie rouvre le site touristique de Victoria Falls

Le président zambien Edgar Lungu a ordonné la réouverture pour les touristes, des chutes Victoria et des hôtels locaux, dans le but de redonner vie à un secteur touristique paralysé par l’impact de la pandémie de coronavirus.L’annonce à faite mardi à la suite d’une visite du site de Victoria Falls à la frontière avec le Zimbabwe, au cours de laquelle il a été noté que le niveau d’eau dans la station touristique avait considérablement augmenté au cours des derniers mois et que l’économie de la ville frontalière de Livingstone s’était presque effondrée en raison de la fermeture du site au public.

« Les chutes sont à leur apogée cette année après plusieurs années de faibles niveaux d’eau, mais il n’y a pas de touristes ici », a déclaré Lungu.

Il a ajouté que les chutes, l’une des sept merveilles naturelles du monde, devraient être ouvertes aux touristes afin de « sauver des emplois » et relancer l’économie comateuse de la ville de Livingstone qui dépend des revenus touristiques du site.

Il a cependant ordonné aux opérateurs touristiques et à leurs clients de respecter une stricte distanciation sociale et d’autres protocoles de santé nécessaires pour réduire la propagation du coronavirus.

Le dirigeant zambien a noté que la fermeture des chutes Victoria étouffait le secteur du tourisme, qui représentait 1,8 milliard de dollars américains pour l’économie, soit 6% du produit intérieur brut du pays.

Plus de 300.000 personnes dépendent du secteur du tourisme en Zambie.

M. Lungu a autorisé ces dernières semaines la réouverture progressive des secteurs économiques, plus d’un mois après avoir ordonné la fermeture de toutes les entreprises le 25 mars, dans le cadre de mesures visant à contenir la propagation du coronavirus.

La pandémie a infecté mardi 441 personnes en Zambie, un pays qui compte à ce jour sept décès.

Côte d’Ivoire : un cyber-délinquant déféré devant les tribunaux pour «appel à la rébellion»

Le cyber-délinquant ivoirien Yapo Ebiba François Fiacre dit «Serge Koffi Le Drone» ou encore «Sekongo Koné» sur la toile, interpellé par la police ivoirienne la semaine dernière à Yopougon dans l’ouest d’Abidjan, sera déféré devant les tribunaux pour répondre des faits de «trouble à l’ordre public, incitation à la haine, appel à la rébellion et à la destruction de biens publics et injures sur internet ».L’information a été donnée mardi par la police nationale ivoirienne après une présentation à la presse du mis en cause. « Il était l’objet de plus d’une vingtaine de plaintes et était recherché par les services de police.

 Au cours de l’interrogatoire, il a reconnu être le détenteur de ces comptes facebook avatars. Il prétend informer les populations, mais ne prenait pas le temps de vérifier la véracité  des informations qu’il recevait de ses sources moyennant de l’argent », a expliqué dans une note d’information « Police Secours », une plateforme numérique de la police ivoirienne.

Selon cette plateforme, les sources d’information de ce cyber-délinquant qui n’est pas journaliste, mais plutôt informaticien, provenaient de la politique, des forces de défense et de sécurité avec «pour objectif de créer la discorde, la diffamation, l’incitation la haine et à la révolte ».

A en croire la police,  plusieurs «fausses informations» ont été ainsi diffusées sur la toile par Serge Koffi Le Drone.  Il s’agit entre autres des « Fake news» sur  la construction des centres de dépistage du Covid-19 à Yopougon BAE.

 « C’est le lieu de rappeler que tous ceux qui publient ou relaient de fausses informations sous des avatars seront tôt ou tard recherchés et interpellés par la plateforme de lutte contre la cybercriminalité», a prévenu l’institution policière ivoirienne.

Logements sociaux ivoiriens/Covid-19: report des échéances des souscripteurs en difficulté de paiement

Le secrétaire d’Etat chargé du logement social en Côte d’Ivoire, Lataille Nguessan, a annoncé lundi le report des échéances des souscripteurs en difficulté de paiement pour les mois de mars, avril et mai 2020 concernant les logements sociaux, en raison des impacts liés à la pandémie du Covid-19.Le secrétariat d’Etat chargé du logement social a décidé que « les échéances pour les souscripteurs en difficulté de paiement pour la période des mois de mars, avril et mai 2020 soient reportées », a dit M. Lataille  Nguessan, lors d’un point de presse gouvernemental sur la situation du Covid-19. 

En accord avec les prometteurs des logements sociaux, M. Lataille Nguessan a indiqué qu’il a été décidé que le travail en alternance soit sans incidence sur la rémunération des travailleurs. 

Pour les loyers impayés dans les cités gérées par la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière SICOGI (publique), le secrétaire d’Etat chargé du logement social a annoncé une « suspension des expulsions » sur la période allant de mars, avril à mai 2020. 

Il a été décidé par ailleurs de « la suspension de toutes les poursuites des locataires de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (SICOGI) sur la période allant de mars à juin 2020, a fait savoir le secrétaire d’Etat chargé des logements sociaux », face aux caméras.

La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a affecté les ménages,  les entreprises et les activités socio-économiques du pays. Pour ce faire, l’Etat de Côte d’Ivoire a élaboré un plan de riposte élevé à 1 700 milliards de francs CFA. Concernant les ménages, l’État à arrêté qu’ aucun locataire ne soit expulsé sur ces trois mois. 

Electricité: les sénateurs ivoiriens adoptent le projet de loi ratifiant l’ordonnance sur le Fonds PEPT

Le projet de loi ratifiant l’ordonnance du 24 octobre 2018 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Fonds pour le Programme Electricité pour Tous (Fonds PEPT) présenté, par le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a été adopté lundi à Yamoussoukro, à l’unanimité par les membres de la Commission des affaires économiques et financières du Sénat.Cette ordonnance vise d’une part à offrir un cadre juridique rassurant aux bailleurs de Fonds institutionnels tels que l’Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD) mais également à permettre aux couches sociales à faibles revenu d’accéder à l’électricité.

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables a saisi cette occasion pour faire un point sur les activités du gouvernement dans le secteur de l’énergie, rapporte une note d’information transmise à APA.

Selon lui, le nombre de localités électrifiées a doublé en 8 ans et demi avec un taux de couverture qui est passé de 33% en 2011 à 71% en fin mars 2020.

« Plus précisément, nous avons aujourd’hui 6 045 localités électrifiées en Côte d’Ivoire contre 2 818 localités électrifiées en 2011. L’objectif est d’arriver à 100% en 2025 », a-t-il expliqué.

Quant aux abonnés à l’électricité, le ministre Cissé a indiqué que le nombre est passé d’un million en 2011 à plus de 2,5 millions à fin mars 2020. Il a par ailleurs précisé que 803 000 abonnés (soit environ 5 millions d’habitants) parmi ceux-ci ont bénéficié du PEPT qui est un programme couvrant le paiement du coût du branchement sur environ 10 ans.

Covid-19 : Macky Sall assouplit l’état d’urgence au Sénégal

Le président de la République Macky Sall a décidé, lundi soir, de réajuster des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence décrété depuis deux mois pour lutter contre le coronavirus.Ayant « consulté à cet effet une équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux », le chef de l’Etat a fait savoir que cette nouvelle phase qui va commencer demain mardi, va durer « non pas quelques semaines, mais au moins trois à quatre mois ».

« Nous devons désormais apprendre à vivre en présence du virus, en adaptant nos comportements individuels et collectifs à l’évolution de la pandémie », a-t-il soutenu.

Ainsi, le premier allègement porte sur les horaires du couvre-feu. Maintenant, il est en vigueur de 21h à 5h, au lieu de 20h à 6h auparavant. Le Sénégal avait préféré cette mesure plus souple au confinement total ou partiel choisi par certains pays africains.

Désormais, il sera également possible de rapatrier les Sénégalais décédés du coronavirus à l’étranger « dans le respect des conditions sanitaires requises ». Pourtant, un collectif d’avocats des émigrés vent debout contre le refus catégorique du gouvernement, a récemment été débouté par la Cour Suprême.

Sur la Radio Futurs Médias (RFM, privée), Me Abbdoulaye Tine a salué cette marche arrière de l’Etat, tout en émettant l’idée de l’exhumation des corps pour leur rapatriement.

Par ailleurs, le président Sall n’a pas fait mention d’une réouverture des frontières terrestres et aériennes.

Cependant, les marchés et autres commerces, dont les jours d’ouverture étaient réduits, seront ouverts six jours et resteront fermés un jour dédié au nettoiement. Il « sera déterminé par l’autorité compétente en fonction des contingences locales », précise le chef de l’Etat.

Les marchés hebdomadaires, communément appelés « loumas », seront aussi rouverts, « mais dans les limites de chaque département ». Sur les 45 départements du pays, 22 ne comptent pas de malade du Covid-19, s’est-il réjoui.

Il sera aussi procédé à la réouverture des lieux de culte, sous réserve de « consultations nécessaires » des ministres de l’Intérieur et de la Santé d’une part, les guides spirituels et les associations religieuses d’autre part, « pour convenir des conditions et modalités ».

Dans ce contexte du Ramadan, des fidèles musulmans fustigeaient la fermeture des mosquées. Dans certaines localités, des leaders religieux ont été convoqués par la police après avoir bravé cette mesure.

L’indispensable masque

Comme annoncé depuis quelques semaines, les cours reprendront le 2 juin pour les classes d’examen, c’est-à-dire pour le CM2, la troisième et la terminale. Ils seront « 551.000 élèves, du public et du privé réunis, sur les 3.500.000 » à retourner dans les écoles.

Toutefois, l’année scolaire et le calendrier des examens seront adaptés en conséquence. Les élèves des autres classes continueront de suivre les cours sur les plateformes télévisuelle, radiophonique et numérique, a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne l’Université, le ministre de l’Enseignement supérieur poursuivra les concertations avec les différentes académies « pour aménager les enseignements à distance ».

En outre, le gouvernement « veillera particulièrement » à ce que la fréquentation des lieux de culte, des établissements scolaires et autres espaces publics « obéisse strictement aux mesures de distanciation sociale et aux gestes barrière, notamment le port obligatoire du masque et le lavage des mains ».

A cet effet, Macky Sall annonce que 10 millions de masques sont produits localement et seront distribués dans les écoles, les lieux de culte, les marchés et les transports publics.

Tout en saluant la « compétence et le courage remarquables » du personnel de santé, le président Sall s’est dit « heureux » des initiatives locales qui fleurissent. Il s’agit entre autres des tailleurs qui confectionnent des masques alternatifs, des étudiants, enseignants et chercheurs qui fabriquent du gel hydroalcoolique et créent des robots, des respirateurs artificiels et des machines pour se laver les mains.

« Toutes ces compétences et ces savoir-faire locaux nous parlent, pour nous dire que du pire, nous pouvons tirer le meilleur, qu’il n’y a pas de défi au-dessus de nos moyens et que rien ne peut épuiser la force mentale d’un peuple résolu à affronter les épreuves et maîtriser son destin », a déclaré le chef d’Etat.

Dans le plan de relance de l’économie nationale post Covid-19, il dit avoir « la ferme intention » de soutenir toutes ces énergies positives et intelligences créatives « parce qu’elles portent les promesses généreuses d’un futur plus moderne et plus prospère ».

A ce jour, le Sénégal compte 1886 cas positifs de coronavirus dont 715 guéris et 19 décédés. 1151 malades sont sous traitement et 7182 cas contacts suivis par les services de santé.

Covid-19: le Rwanda va rapatrier ses ressortissants bloqués aux Émirats arabes unis

Des centaines de ressortissants rwandais bloqués aux Emirats Arabes Unis (EAU) en raison de l’interdiction des voyages internationaux pour cause de pandémie de coronavirus seront rapatriés cette semaine, a révélé lundi une source diplomatique à Kigali.Les médias locaux ont indiqué que des membres de la diaspora rwandaise dans les différents émirats arabes, notamment Dubaï, Abou Dabi, Sharjah, Ajman, Umm Al Quwain, Ras Al Khaimah et Fujairah, et qui étaient bloqués après la fermeture de toutes les activités économiques, font partie du groupe devant être rapatrié cette semaine.

En raison de la situation aux EAU, les Rwandais qui travaillent et vivent à Dubaï ont souhaité rentrer chez eux et attendre que la situation se stabilise, a déclaré l’ambassadeur du Rwanda aux EAU, Emmanuel Hategeka.

Il est prévu que tous les passagers seront soumis à des tests médicaux et que les symptômes du Covid-19 ne seront pas autorisés à embarquer.

Les passagers seront également contrôlés à leur arrivée au Rwanda et mis en quarantaine pendant 14 jours dans les structures gérées par le gouvernement, y compris dans les hôtels.

Le gouvernement rwandais avait précédemment annoncé son intention de commencer un rapatriement progressif de ses citoyens bloqués à l’étranger depuis l’épidémie de Covid-19, qui a été suivie de mesures de confinement en mars dernier.

Dans le cadre de ces mesures, la compagnie aérienne nationale du Rwanda, RwandAir, a opéré deux vols au départ d’Amsterdam (Pays-Bas), de Londres (Royaume-Uni) et de Bruxelles (Belgique) pour ramener des centaines de ressortissants rwandais bloqués dans ces pays européens.

Entre-temps, les autorités sanitaires du Rwanda ont signalé dimanche quatre nouveaux cas confirmés de Covid-19, portant le nombre total à 284.

Des informations officielles indiquent que 140 personnes sont sorties des hôpitaux depuis la détection du premier cas le 21 mars.

Covid-19 : don de masques du Compendium à Attinguié, au Nord-Ouest d’Abidjan

La BASE, une initiative du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, visant à soutenir les populations vulnérables face à la pandémie du Covid-19, a été lancée samedi à Attinguié, village situé au PK30 sur l’Autoroute du Nord, au Nord-ouest d’Abidjan.Le lancement de cette initiative de solidarité a été fait par la conseillère spéciale du président de la République, chargée du Genre, Euphrasie Kouassi Yao, qui conduisait une forte délégation, à l’occasion d’une journée de don de masques. 

Cette première action de la BASE (Banque d’Amour et de Solidarité Efficace) a visé les femmes et les hommes du marché d’Attinguié. Elle intervient deux semaines après la présentation du projet dans les locaux de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » à Abidjan. 

Au cours de cette journée de don de masques, précédée par une cérémonie traditionnelle d’ouverture des portes par les autorités coutumières, la BASE a été présentée aux femmes et hommes du marché, frange de la population souvent guidée par la recherche du mieux-être de leur modeste famille. 

La BASE est un mouvement citoyen, un investissement dans le capital humain fondé sur le leadership des femmes, des hommes et des jeunes en vue d’apporter une contribution à l’effort national afin de faire face à la vulnérabilité des populations exacerbées par la pandémie du coronavirus.  

Dans un langage en français facile, traduit en Attié (langue locale) et en Malinké, les messages de sensibilisation pour l’adhésion à la BASE ont tourné autour du triple rôle de la femme dans la société (Reproductif, Productif et Communautaire), et de son pouvoir en tant qu’actrice et non victime dans la lutte contre la propagation du Covid-19. 

Mme Euphrasie Yao a insisté sur la nécessité de se protéger, de protéger sa famille et par ricochet sa communauté, et mis un point d’honneur sur la dynamique d’une solidarité efficace  pour subvenir aux besoins vitaux des populations vulnérables impactées par les restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la maladie.  

L’adhésion à l’initiative de la BASE, ouverte à tout citoyen, est soumis au paiement d’un droit d’au moins 1000 F CFA via l’un des trois opérateurs mobiles en Côte d’Ivoire, et selon la position sociale  du contributeur.

Le port du masque étant désormais obligatoire dans le Grand Abidjan, encore isolé de l’intérieur du pays parce que représentant l’épicentre de la pandémie dans le pays, la délégation a sensibilisé les populations aux respects des mesures barrières.  

Des masques de protection offerts par une adhérente vivant aux Etats-Unis, répondant aux standards internationaux, ont été en outre distribués aux commerçants du marché, à la chefferie, aux guides religieux, à l’organisation de la jeunesse et à celle des femmes. 

Les populations, très enthousiastes, ont par la voix du député de la circonscription remercié Mme Euphrasie Yao pour l’initiative ingénieuse de la BASE qui constitue un instrument d’espérance et de développement pour ces populations.

Ces populations,  dira-t-il, veulent au travers de cette action se mobiliser autour de nouveaux modèles de développement durable et équitable basé sur l’investissement dans le capital humain, encadrés par les valeurs d’excellence, d’amour, de solidarité et d’audace.

La mission a été confiée à la présidente des femmes aux fins de veiller à ce que le message porté par la délégation de la BASE ne reste pas sous le boisseau mais atteigne toute la population d’Attinguié et produise le résultat escompté qui est celui de l’adhésion à l’initiative de solidarité.  

A la suite de Mme Euphrasie Yao, sont intervenues mesdames Attia Kassi Eugénie, responsable chargée de la confection et production des masques,  Guéi-Ecaré Pascale, responsable de la composante « Levée de fonds et transferts monétaires » Alice Loba, présidente de l’ONG Impact’Ell d’Attinguié.   

RD Congo: le procès de Vital Kamerhe renvoyé au 25 mai

Le Tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa, a renvoyé au 25 mai le procès de Vital Kamerhe, ouvert ce lundi.Ce renvoi des audiences pour poursuivre les instructions a été demandé par les avocats de M. Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Ils veulent ainsi pouvoir mieux prendre connaissance du dossier.

Vital Kamerhe est en détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.

Il comparaît en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

Zimbabwe: le Covid-19 entraîne le retour des évadés de prison

La pandémie du Covid-19 a entraîné un retour massif au Zimbabwe de prisonniers qui s’étaient évadés pour aller vivre dans les pays voisins.Des dizaines de criminels qui avaient traversé les frontières pour se rendre au Botswana ou en Afrique du Sud sont revenues au bercail en grand nombre, facilitant leur arrestation par les agents des forces de l’ordre.

Le porte-parole de la police, Paul Nyathi, a déclaré que les agents des forces de l’ordre ont établi une liste de criminels qui s’étaient enfuis vers d’autres pays, après avoir commis leurs forfaits au Zimbabwe.

A ce jour, le pays a accueilli des centaines parmi eux revenus des pays voisins, d’Asie, d’Europe et des Etats-Unis.

Il a déclaré que la police a identifié un certain nombre de criminels recherchés parmi ceux rapatriés chez eux par d’autres pays, ajoutant que ces fugitifs seraient arrêtés dès leur sortie des différents centres où ils sont mis en quarantaine obligatoire de 21 jours.

Un chauffeur de taxi de la station balnéaire de Victoria Falls a été arrêté la semaine dernière, peu après sa libération du centre de quarantaine après son retour du Botswana. Prosper Dziwanyika s’était enfui au Botswana en février avant même d’avoir terminé ses travaux d’intérêt général à la suite de sa condamnation pour vol et dégâts matériel.

Il a depuis comparu devant un magistrat de Victoria Falls qui a annulé une décision antérieure de commuer une peine de 12 mois en service communautaire et restitution des biens volés. Le fugitif a été condamné à purger la totalité des 12 mois de prison après sa fuite en février.

Selon la police, le Zimbabwe compte plus de 4500 évadés de prison, dont la plupart se cachent dans les pays voisins.

RD Congo: ouverture ce lundi du procès de Vital Kamerhe

Le procès du directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe sera jugé, ce lundi, pour un détournement présumé de plus de 50 millions de dollars de fonds destinés au Programme des cent jours.En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, ses avocats se disent confiants et demandent à ce que son procès soit retransmis en direct pour prouver que leur client « n’est pas un voleur ».

M. Kamerhe doit comparaître, devant le Tribunal de grande instance de La Gombe, en même temps que l’homme d’affaires libanais Jammal Samih et le chargé du service import-export à la présidence de la République Jeannot Muhima Ndoole.

Ses partisans voient dans ce procès un complot orchestré par le gouvernement contre un adversaire politique. Mais certains Congolais estiment qu’avec cette affaire, c’est la fin de l’impunité.