« Sounkalo Solidarité » : le ministre Abdoul Kassim Fomba échange avec les jeunes de la commune VI

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Fomba, était en commune VI du district de Bamako ce jeudi 14 mars 2024 pour échanger avec les jeunes, dans le cadre des activités de l’opération « Sounkalo Solidarité ».

La rencontre qui a été marquée par une rupture collective suivie de la prière, s’est tenue sur le terrain ASCB de Magnambougou. Occasion pour le ministre  d’édifier ses interlocuteurs du jour sur les missions de son département  ainsi que  les réalisations en cours d’exécution, et de les inviter à l’union et au labeur.

« Nous avons échangé avec les jeunes sur leur compréhension de l’union de la jeunesse , de la citoyenneté en communion avec tous les autres acteurs de la jeunesse au niveau des communautés. Nous avons également  parlé de nos réalisations. Mais également cela nous permet de recueillir les préoccupations des jeunes », a expliqué le ministre Abdoul Kassim Fomba.

« Lorsqu’on échange aujourd’hui avec la jeunesse, il y a des préoccupations qui sont là mais on sent aussi qu’il y a une détermination à vouloir avancer, et à aider dans le cadre des changements en cours par rapport à la reconstruction du pays », a-t-il ajouté.

L’opération Sounkalo Solidarité 2024, placée sous le thème « Partageons ensemble dans la communion », a été lancée par le gouvernement le 12 mars dernier. L’ initiative du président de la transition à travers le ministère de la Santé et du Développement social, et celui des affaires religieuses, vise à renforcer la cohésion sociale et l’esprit de solidarité entre les Maliens.

Elle prévoit entre, autres, des ruptures collectives dans les mosquées, la distribution de kits de rupture de jeûne et de vivres secs, la subvention de 50% sur les produits alimentaires ou encore la distribution de kits pour la fête du Ramadan.

 

 

 

 

Journée Mondiale de l’aide humanitaire : le Mali dans le besoin

La journée mondiale de l’aide humanitaire  a été célébrée le 15 août à travers une conférence de presse à l’hôtel Kempiski de Bamako. Organisée par la communauté humanitaire, cette activité  a été animée par  la coordinatrice humanitaire résidente des Nations unies au Mali, assistée par le ministre de la Solidarité et de l’action Humanitaire et la chef du bureau OCHA.

« Les civils ne sont pas une cible ». Tel est le thème cette année de la journée mondiale de l’aide humanitaire célébrée le mercredi, avant la date retenue du 19 août. Cette anticipation n’enlève en rien à cet évènement sa substance. L’objectif est de  rendre hommage aux 22 personnes tuées dans l’attentat  du 19 août contre les bureaux des Nations Unies  à Bagdad et par extension à tous les travailleurs humanitaires.

Au Mali, la situation humanitaire ne cesse depuis  2013 de se détériorer. Les violences et les exactions dans le nord et centre du pays ont contraint les populations à une vie de délabrement, de déplacement et de souffrance. Face à cette situation,  les humanitaires en dépit de moyens limités tentent de répondre aux besoins des populations, souvent à leur risque.

L’initiative donc, cadre bien avec la circonstance. « Ce thème vise à rappeler à tous que dans les situations  de conflit, les civils, y compris les humanitaires, ne doivent pas être une cible », indique Mme Mbaranga Gasarabwe, coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Mali. L’occasion est un moment de « pensée envers ces personnes dont la vie et la dignité doivent être protégées par les parties en conflit », souligne la coordinatrice, estimant que « les attaques en direction des humanitaires et des infrastructures sociales de base freinent l’assistance et provoquent des retards dans la fourniture de l’assistance humanitaire ».

Pour Mme Ute Kollies, chef du bureau OCHA, le pays a urgemment besoin  de l’aide humanitaire. « Le Mali n’est pas sur la une en ce qui concerne la crise humanitaire, alors que nous  avons 5 millions 200 mille personnes qui ont un besoin aigue », a-t-elle regretté.

La situation d’insécurité dans ces parties du pays a contraint les populations à des déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Dans leur mission d’assistance, le contexte n’est pas toujours favorable aux interventions.  Depuis octobre, la communauté humanitaire dénombre 9 humanitaires  tués, 33 blessés et 7 autres kidnappés. Face à cela, Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité et l’action Humanitaire réagit. « L’objectif est faire cesser  les souffrances et la peur endurée par les civiles en zone de conflit », dit –il déplorant « des épisodes qui laissent des traces » sur les victimes. Selon lui, le gouvernement continuera à réserver une place importante à la  réponse  tout en renforçant des initiatives pour les résiliences des communautés.

Solidarité, un couteau à double tranchant

Dans le dictionnaire de la langue française, le mot « solidarité » désigne le « sentiment qui pousse les hommes à  s’accorder une aide mutuelle ». Il s’applique à  « l’attitude responsable consistant à  aider les personnes qui en ont le plus besoin ». Cette définition est universelle car elle représente bien l’image de ce concept dans les sociétés humaines. Il est donc question du principe que, tout comme les maillons d’une même chaine sont solidaires, les êtres humains sont reliés entre eux et, partageant une communauté de destin, se doivent assistance. Autant dans les sociétés traditionnelles que dans notre monde moderne, cette valeur reste la mieux partagée. Il apparait cependant que le contenu mis dans cette notion de solidarité a bien changé de celle des auteurs de la charte de Kurukan Fuga, qui stipule en son article 2 que « si solidarité nous voulons dans la parenté et le bon voisinage, il faut que nous nous soutenions et que nous nous considérions mutuellement ». De devoir moral dans la tradition malienne, la solidarité a pris une autre dimension avec la religion. Dans l’Islam, la solidarité signifie l’entraide entre les hommes dans leurs préoccupations ici-bas et même dans l’au-delà . Pour la religion chrétienne, C’’est l’entraide sur le plan spirituel et socioéconomique qui s’explique par l’amour du prochain, l’amour divin et le partage. l’islam comme le christianisme, ainsi que toutes les autres religions pratiquées au Mali, prônent donc l’entraide entre les hommes. Depuis presque trois décennies, l’à‰tat malien a mis en place des outils pour soutenir ses citoyens les plus vulnérables, mais l’institutionnalisation des actions de solidarité date de 2001 avec la création d’un ministère dédié. Ainsi, le ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées a reçu pour mandat de mettre en œuvre la politique sociale du gouvernement à  travers des instruments comme le Fonds de solidarité nationale (FSN) et la Banque malienne de solidarité. Près de quinze années plus tard, après avoir plusieurs fois changé de dénominations et dans un contexte marqué par une grave crise sociale, politique et militaire qui a renforcé la vulnérabilité de communautés entières, le département est aujourd’hui en charge de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord, et le ministre Hamadou Konaté, est le numéro 3 du gouvernement. « La crise au Mali, et particulièrement dans les régions du nord, a fait naà®tre d’énormes besoins qu’il est urgent de combler », explique Adama Noumpounon Diarra, directeur général du Fonds de solidarité nationale, qui est, avec la Direction nationale du développement social, l’une des structures techniques en charge de la mise en œuvre de la politique nationale en la matière. Pour mettre en lumière les actions de solidarité et inciter les Maliens à  en accomplir au quotidien, le mois de la solidarité se tient chaque année. La 21ème édition, qui a débuté le 1er octobre et sera officiellement lancée le 12, est présidée par le président d’honneur de la Fédération malienne des personnes handicapées, M. Ismaà¯la Konaté. Elle a pour thème « Solidarité, un facteur de réconciliation, de développement et de consolidation de la paix ». La solidarité est donc une valeur commune, reconnue et recommandée et qui renforce le ciment social, en permettant de soutenir les plus faibles, de répartir les richesses communes. Et pourtant, elle est en perte de vitesse, particulièrement en milieu urbain. Couteau à  double tranchant ? « 1 riche et 9 pauvres. Revenez plus tard et vous trouverez 10 pauvres ». Ce proverbe illustre bien l’opinion de ceux qui pourfendent la « solidarité version moderne ». « Il ne fait plus bon être généreux par les temps qui courent. Vous vous retrouvez avec toutes sortes de requêtes et vos ressources ne profitent même plus à  votre famille », explique B. Diarra, sociologue. « Cela pousse les gens à  se renfermer et cela met à  mal la structure sociale malienne qui n’est pas habituée à  fonctionner ainsi ». Hali Cissoko, banquier, remet en cause la solidarité qui favorise « la fainéantise de ceux qui en bénéficient ». Dans nos familles aujourd’hui, vous trouverez une dizaine de gros gaillards assis à  boire le thé et une seule personne qui trime pour nourrir toute la grande famille », poursuit-il. « On n’apprend pas aux gens à  pécher, on ne les aide pas, en leur donnant tout ce dont ils ont besoin », explique A. Doucouré pour qui « C’’est plutôt la satisfaction personnelle de celui qui donne, puisque son don ne change pas durablement la vie d’autrui ». La solidarité « bling bling » se généralise, « avec les caméras présentes à  chaque fois que l’on offre un sac de riz », ajoute M. Cissoko. « Cette histoire de solidarité, désintéressée appartient au passé. Maintenant, celui qui donne ne cherche qu’à  satisfaire son égo », appuie A. Doucouré, économiste. « Le fonds culturel comme religieux est là , mais avec les vicissitudes du monde actuel et la prédominance de l’individualisme et du privé en ce sens que chacun veut avoir ses biens à  lui, ces valeurs se sont amenuisées progressivement », assure notre sociologue. Il donne pourtant comme exemple des communautés o๠l’entraide est toujours érigée en règle. Chez les Dogons, la solidarité s’exerce à  l’échelle territoriale, qui implique l’obligation de secours et d’entraide entre les familles, les quartiers et même les villages. Chez les Senoufo, « personne ne va demander un service les bras ballants. Un petit sac de mil, de riz, deux poulets, les accompagnent toujours à  titre de contribution. Dans le milieu sarakolé, quand le jeune débarque à  Bamako, il est automatiquement pris en charge et reçoit un pécule pour travailler. Dès les premières rentrées, le jeune doit contribuer en famille, avec un montant si minime soit-il », explique-t-il. Ce sont des formes de solidarité qu’il convient de documenter et de partager dans notre société d’aujourd’hui. La solidarité, obligation ou valeur partagée que l’on peut choisir de pratiquer ou non ? Chacun a certainement son opinion, mais tous sont d’accord pour affirmer qu’elle est un couteau à  double tranchant…

JCI Bamako Elite solidaire des orphelins pour l’Aid

La jeune chambre internationale Bamako Elite a ce jeudi, la veille de la fête de l’Aà¯d El-Fitr, procédé pour la cinquième fois à  la remise de dons aux enfants orphelins et aux personnes démunies. Cette 5è édition de remise des dons s’inscrit dans le cadre de la JCI Solidarité. Composé de plusieurs paquets de thé, des kilos de la viande de bœuf, des bouteilles d’huile et des sacs de riz, mil et haricot, la remise des dons a été possible grâce a l’apport infatigable de son parrain, Sory Kemesso, a témoigné Abdel Karim Konaté, président de la JCI Bamako élite. La cérémonie a débuté avec la lecture du coran suivi du discours de quelques membres de l’organisation notamment Abdel Karim Konaté qui n’a pas hésité de mettre en exergue l’égalité de tous. Cette remise est faite a l’égard des enfants orphelins qui n’ont pas eu la chance d’avoir les parents en vie mais qui ont le droit de célébrer les moments de fête telle que celle de la fête de Ramadan, a t-il déclaré. A tour de rôle, chaque intervenant remerciera les partenaires stratégiques dudit projet. Deux grandes remises aux orphelinats, ASHED( association pour le soutient des handicapés et des enfants démunies) et ASE (association pour la sauvegarde de l’enfance) seront effectuées par le parrain accompagné du président de la JCI-Bamako élite. Un geste symbolique et notoire qui mettra fin à  la cérémonie.

Face à face Majorité-Opposition…au foot !

Ce rendez-vous politico-sportif sera joué sur le terrain du stade Mamadou Konaté le dimanche 12 octobre prochain. Les jeunes et les femmes des deux camps s’activent pour la réussite de cette manifestation alors que règne un climat politique très tendu entre la majorité et l’opposition. Une occasion aussi et une première dans l’histoire politique malienne de montrer un exemple de solidarité entre les jeunes, fer de lance de développement, quels que soient leurs opinions et bord politique. l’initiative du réseau des jeunes des partis politiques a été très bien accueillie dans les deux camps politiques. Selon Bengaly Guindo, président du réseau, ce match rentre dans le cadre du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Il explique également que cette rencontre entre l’opposition et la majorité prouvera à  suffisance la maturité démocratique au Mali, un pays o๠le vivre-ensemble reste une valeur cardinale. Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, les députés de la majorité et de l’opposition apprécient tous cette initiative. Selon Idrissa Maiga, cadre de l’Union pour la République et de la Démocratie (URD, opposition) « C’’est un bel exemple de la démocratie des jeunes des partis politiques ». Même son de cloche pour le parti majoritaire, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) qui donne déjà  le score de ce match. « Nous allons cartonner l’opposition encore. à‡a sera comme au deuxième tour des élections présidentielles de l’année dernière » affirme avec humour Issouf Diallo, un jeune du RPM.

Tournoi de la Paix : coup d’envoi ce samedi

Placé sous le haut patronage du président Ibrahim Boubacar Kéita, ce tournoi va regrouper près de 800 athlètes juniors issus de 16 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Pour le président de la commission d’organisation, le colonel Dramane Diarra, ce tournoi entre dans le cadre de la réconciliation et du renouveau pour la restauration, la stabilisation et la paix dans notre pays. « Le but de la compétition est d’utiliser le pouvoir du sport pour promouvoir le dialogue, la solidarité, la compréhension mutuelle entre la communauté malienne et celle des pays engagés au côté de notre pays dans la résolution de la crise » a indiqué le Col Diarra. Les participants vont compétir dans quatre disciplines à  savoir le football, le basket-ball, l’athlétisme et le tennis de table. La première partie concerne le football et mettra aux prises sept pays à  savoir l’Algérie, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Mali. Les matches de basket-ball se dérouleront au nouveau Palais des sports sis à  l’ACI 2000. Quant au tournoi de tennis de table, il aura lieu au Pavillon des sports du stade Modibo Keà¯ta. La compétition prend fin le 28 février.

La société civile du Sahel au chevet du Mali

Se tenir debout aux côtés du peuple malien et montrer son implication dans la recherche de solutions pérennes pour la gestion de la crise que traverse le pays, c’est là  le sens qu’ont donné les organisateurs à  la rencontre qui s’est ouverte ce 16 juin à  Alger. A l’origine de cette manifestation de solidarité, le réseau algérien des amis du peuple malien qui a invité pas moins de 123 représentants d’organisations de la société civile des pays du Sahel à  y participer. Le dialogue, la réconciliation et le rôle de la société civile au Mali seront au centre des échanges de cette conférence qui durera deux jours. « Le terrorisme et le crime transfrontaliers et le rôle de la société civile dans la prévention contre ces phénomènes », « la citoyenneté, la stabilité et la solidarité entre les peuples de la région », les réfugiés, la crise humanitaire au Sahel et la condition de la femme dans la région, seront également au menu de la rencontre, selon Mohamed Mahrez Lamari, porte-parole du réseau algérien des amis du peuple malien. Les Algériens ont l’expérience pour aider les Maliens l’Algérie devrait jouer les premiers rôles pour contribuer aux solutions de la crise malienne actuelle et préserver la stabilité de la région du Sahel a affirmé le président du Conseil régional de Kidal, Homeny B. Maiga, quelques heures avant l’ouverture de la rencontre. « Il ne peut y avoir de solution globale à  la crise au Mali sans consulter les représentants de la société civile, puisque ce sont eux qui peuvent exprimer ce qu’endurent les populations locales et leurs attentes dans ce qui se dessine pour l’avenir du pays. », a-t-il déclaré à  l’APS. « Nous avons sollicité l’Algérie depuis longtemps et nous espérons à  l’occasion de cette conférence internationale profiter de ses conseils.» La délégation malienne de plusieurs dizaines de membres et conduite par l’Imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique était allée se recueilli hier au Sanctuaire des Martyrs (Riadh El Feth) en déposant une gerbe de fleurs avant de visiter le musée du Moudjahid. Vendredi dernier, cheikh Dicko, avait affirmé à  Alger que le peuple malien était « un peuple opprimé qui vit dans des conditions déplorables depuis plus de deux décennies » au cours desquelles l’Algérie a joué un rôle « efficace » dans sa résistance et dans l’amélioration de sa situation.

Bientôt une conférence de la Société civile du Sahel pour le Mali

« Nous ne pouvions pas rester les bras croisés face à  ce qui se joue au Mali ». C’est par ces mots que le Dr Saà¯d Ayachi, ancien parlementaire et membre de la société civile algérienne a expliqué la genèse de la conférence internationale de solidarité de la société civile du sahel avec le Mali qui se tiendra du 14 au 17 juin prochain. A la tête d’une délégation du Réseau Algérien de solidarité avec le peuple malien, il a rencontré la semaine dernière les autorités et la société civile malienne avant d’échanger avec la presse ce vendredi 17 mai 2013 à  l’hôtel de l’Amitié de Bamako. A ses cotés, l’ancien Ambassadeur du Mali, Cheick Oumar Diarrah et Ali Sahel de la société civile Algérienne. Une conférence pour renforcer la société civile africaine La Conférence d’Alger a pour objectif de regrouper la société civile et de la « remettre dans son rôle ». En effet, selon le conférencier, la société civile africaine s’est fourvoyée dans des combats qui ne sont pas les siens, en l’occurrence sur le front politique. Dans certains pays, elle s’est même érigée en force politique d’opposition alors qu’elle doit être « un groupe de pression, une force de proposition » selon le Dr Ayachi.  » Il faut donc que nous prenions la place qui est la notre et que les société civile malienne et algérienne attitrent ensemble l’attention des autorités sur les priorités » a déclaré le conférencier pour qui en Afrique il y a toujours eu une société civile qui aidait les dirigeants à  rester au plus près des préoccupations du peuple. A Alger, il sera bien entendu question de la crise spécifique du Mali. « Nous avions nous même traversé dans les années 1990, une tragédie nationale ayant causé 200 milles morts et 20 milliards de dollars. Il n’est pas normal qu’il ait le feu chez le voisin et de rester les bras croisés. Nous avions été et nous sommes inquiets pour le Mali notre voisin. Nous avons une dette envers le Mali parce qu’il a ouvert son territoire pour nous pendant notre guerre de libération » a déclaré l’ancien parlementaire. C’’est en ces termes que l’ancien parlementaire, Dr Saà¯d Ayachi, acteur de la société civile algérienne a commencé son allocution. Concernant la conférence internationale de solidarité de la société civile du sahel avec le Mali qui se tiendra du 14 au 17 juin prochain à  Alger, Dr Saà¯d Ayachi a fait savoir qu’elle regroupera sept pays qui sont l’Algérie, le Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Burkina Faso et le Tchad.

Mokobé mobilise pour le Nord-Mali

Journée de mobilisation de fonds au profit des maliens qui vivent des heures difficiles dans le nord du pays. Mokobé Traoré, membre fondateur du groupe de rap 113, en était l’initiateur ce dimanche 24 février à  la patinoire de Vitry-sur-scène, sa ville d’origine. Avec ses amis « Moko » et Matt Houston (auteur, compositeur et interprète de R’n’B français), l’artiste s’est livré des heures durant au jeu des dédicaces et des photos avec ses fans durant plusieurs heures. L’objectif de cette action est de sensibiliser l’opinion sur la situation dramatique des dizaines de milliers de maliens, pendant le conflit armé qui secoue le nord du pays. Le rappeur, français d’origine malienne a également voulu lever des fonds pour leur venir en aide. 6000 euros récoltés Opération réussie pour Mokobé. Selon Daniel Lu-Chi-Vang directeur de la patinoire de Vitry (qui accueillait la journée de solidarité), la manifestation a fait salle comble. Environs 6000 euros ont ainsi été récoltés sur cette après midi (5385 sur les entrées, le reste provenant de la buvette et de la vente de T-shirts). Pour Jean-Claude Kennedy, 1er adjoint au maire de Vitry la ville a « créé les conditions pour que de nombreux jeunes et les familles puissent venir exprimer cette solidarité. » La communauté d’origine malienne est très importante sur l’agglomération et s’est pleinement impliquée pour soutenir le Mali, depuis le début de la crise, il y a maintenant un an. « Il était important de faire bouger les choses à  ma manière, généralement les artistes ont pour réflexe de faire un morceau lorsqu’il y a un problême, moi J’avais envie d’aller beaucoup plus loin, je suis un homme de terrain, je ne suis pas un révolutionnaire de studio et ce qui est important, C’’est d’être sur le terrain et de penser aussi à  son peuple que ce soit malien, sénégalais, ivoirien… Quand l’Afrique souffre, il faut répondre présent», a déclaré Mokobé pour expliquer cette initiative.

« Demisenw Joyoro » : 100 millions pour le Nord

A peine l’option militaire matérialisée pour déloger les groupes rebelles du nord, la jeunesse malienne ménage sa monture. C’’est dans le souci de contribuer aux efforts de guerre et d’aider à  l’amélioration des conditions de vie de l’armée nationale que la Plateforme des Fédérations et associations nationales de la jeunesse du Mali crée sa chaine de solidarité. Pour ce faire elle a initié un projet dénommé «Â Demisenw Joyoro », ou encore «Â la contribution de la jeunesse » qui démarrera du 20 janvier pour finir le 20 avril 2013. Ledit Projet s’emploiera à  la mise en œuvre de deux activités principales. A savoir, une campagne de don de sang suivi d’une collecte de fonds et de dons. Il ciblera la jeunesse o๠qu’elle soit. Ainsi, «les organisations de jeunesse, les Ecoliers ou étudiants, les syndicats, l’administration publique… », nul ne sera en reste, assure le coordinateur national de «Â Demisenw Joyoro », Sory Traoré. Lancement, le 20 janvier Le choix du 20 janvier, comme date pour le lancement de l’opération, est loin d’être fortuit pour les responsables du Projet. Traoré Coumba Bah, responsable de la communication du Projet, soutien qu’il faut absolument cette date, anniversaire de la création de l’armée malienne, pour marquer le lancement du Projet. Pour la réussite de l’opération plusieurs commissions sont crées non seulement au niveau national mais aussi au niveau local et régional. Pour le coordinateur national, le département de la jeunesse jouera un rôle de facilitateur, d’appui conseil et de relai institutionnel jusqu’au niveau régional et local. Conscient que les jeunes doivent jouer leur partition, les responsables du projet «Â Demisenw joyoro » ne doutent pas des objectifs fixés. Le Président de la commission Collecte de fonds et de dons, Abdrahamane Coulibaly, se veut convaincant sur la traçabilité et la moralité qui émaillera des dons perçus. «Â Toute contribution de jeunes est validée par la remise d’un reçu numéroté », précise-t-il avant d’ajouter que «Â les fonds collectés sont versés dans le compte bancaire ouvert au nom de l’opération ». l’autre volet du projet, C’’est la mobilisation des jeunes en faveur d’une opération don de sang. Ainsi les poches de sang récoltées pourraient énormément servir, en cas de guerre ou non. En plus des activités qui émailleront le projet, il sera procédé à  la collecte de dons d’autres natures et la mise en place d’un dispositif de communication…

Journée mondiale de lutte contre le VIH SIDA : Objectif 3 zéro !

Tous les ans, le premier décembre est fêté, la journée mondiale de lutte contre le VIH Sida. Cette année, l’évènement s’inscrit dans un contexte socio politique, particulièrement difficile. l’accès difficile au nord pose surtout le problème de l’accès aux ARV(anti-rétro viraux), pour les personnes infectées dans ces zones occupées par les groupes armés. Mais aujourd’hui sur 668 personnes infectées, identifiées dans le nord, il y a la moitié, soit 371 personnes qui ont été retrouvées après la crise, et parmi lesquels, 262 personnes sont aujourd’hui prises en charge grâce aux ARV. Du côté du ministère, une cellule de crise a aussi été mise en place avec des associations dédiées aux malades du VIH Sida. Atteinte des OMD Le Haut Conseil National de lutte contre le Sida, à  la veille de la journée mondiale du Sida a convié la presse pour faire la synthèse de leurs activités. Pour Malick Sène, Secrétaire exécutif du HCNLS, il y a trois objectifs clés dans la lutte contre le VIH Sida au Mali : – Zéro nouvelle infection. Il y a au Mali, environ 100 000 personnes vivant avec le VIH Sida. l’objectif est donc de faire en sorte qu’il n’y ait pas de nouvelles contaminations. – Zéro discrimination, C’’est aussi de faire en sorte que l’exclusion, le rejet par la société des personnes infectées ne soit plus une réalité au Mali, grâce à  la sensibilisation, l’entraide et les message positifs. – Zéro décès : grâce à  l’accès gratuit aux médicaments, et les traitements, l’objectif est de faire en sore qu’il n’y ait plus de décès liés au VIH SIDA. Des objectifs qui s’inscrivent dans l’objectif 6 des OMD( Objectifs du millénaire pour le développement). Des résultats mais beaucoup reste à  faire Aujourd’hui, il existe bien sûr des zones plus ou moins à  risques ou des catégories comme les travailleuses du sexe (24,2% des personnes infectées), qui constituent encore des terrains de bataille. Pour cela, le Haut conseil de lutte contre le Sida a défini de nouvelles orientations pour l’année 2103. Son rôle qui est de coordonner la lutte, et la gestion des ressources allouées par le Fonds Mondial, aux autres entités qui travaillent sur le terrain. Sur le plan national, des acquis comme l’augmentation des sites de dépistages et le nombre de personnes dépistées, la baisse du taux de séroprévalence, ou encore la qualité de l’offre sanitaires, permettent d’évaluer la lutte contr e le VIH Sida. Le Mali fait ainsi partie des pays sub-sahariens à  accélérer les efforts dans ce pays, précise le Dr Yamine Shakkar d’ONUSIDA. Mieux, la baisse des enfants particulièrement chez les enfants, font partie du programme de prévention de la transmission mère-enfant auquel l’ONUSIDA s’est attelé. Fonds Mondial Sur l’affaire du Fonds Mondial, sur laquelle Malick Sène n’a pas manqué de s’exprimer, les représentants de l’institution disent attendre le rapport des enquêteurs de Genève. Pour rappel, après la découverte de malversations financières par les cadres de Genève, les fonds ont été suspendus en direction du HCNLS. Seul le deuxième round portant sur 58 millions de Dollars, a été débloqué et est désormais confié au PNUD en attendant le rapport sur la gestion du HCNLS. Pour Malick Sène, Secrétaire Général du HCNLS, le rapport des enquêteurs est toujours attendu après 26 mois d‘enquête. Du reste, l’institution malienne a confié une vérification au Bureau du Végal, qui a révélé des irrégularités de gestion et un manque d’environ 37 millions CFA, que les cadres du HCNLS disent avoir justifié presque en totalité. Il est certain que le HCNLS n’est plus le receveur premier des fonds du Fonds Mondial de lutte contre le Sida. Les Assises qui débutent à  la Cour d’Appel à  partir du 3 décembre, et qui doivent juger l’affaire suite à  laquelle de nombreux cadres du ministère de la Santé ont été écroués, devraient nous éclairer sur ce scandale financier qui a coûté son poste à  Oumar Ibrahim Touré, l’ex ministre de la Santé d’alors. Pour l’heure, le mois du Sida devrait permettre d’engager la lutte contre le VIH Sida sur le terrain et prendre de plus en plus en charge de malades atteints du SIDA au Mali. Pour le HCNLS, la gouvernance de fonds destinés à  un problème mondial est aussi en jeu…

Maliens de Washington : soudés et solidaires

l’Association des Maliens de Washington a aujourd’hui «Â pignon sur rue ». Entre 4 à  5 000 de nos compatriotes vivent dans la capitale américaine et ses environs, ce qui inclus le Maryland et la Virginie. C’’est une communauté très soudée qui, malgré les occupations des uns et des autres, n’hésite pas à  venir en aide à  l’un des siens quand il en a besoin. «Â Quand un malien a un problème, C’’est toute la communauté qui se mobilise », nous confie le président de l’AMAV, Ismaà«l Togola qui ajoute avoir «Â beaucoup de raisons d’être satisfait. 70 à  80% des objectifs ont été atteints » pendant les deux ans depuis sa prise de fonction. Vision et dynamisme Les actions menées ces dernières années sont d’ordres divers. Il a d’abord été question de recenser les attentes des Maliens et de voir ce qui peut être fait pour faire face à  leurs besoins. De l’installation d’un siège officiel à  la création d’une radio communautaire écoutée non seulement par nos compatriotes de Washington, mais aussi ceux vivant aux Etats Unis, au Canada, en France, etc, tout a été mis en œuvre pour que les Maliens se retrouvent au sein de ce creuset. Un secrétariat permanent a également été installé pour faciliter la communication et les contacts avec les partenaires. Parmi ceux-ci, on peut citer l’Ambassade du Mali et la Mairie de Washington, qui associe les ressortissants maliens à  tous les événements qui touchent les communautés africaines. Quand la crise a commencé en début d’année, «Â ces partenaires nous ont beaucoup aidé tels que Médecins du monde, Human Right Watch pour assister les populations affectées par ce problème » se réjouit M. Togola. Les Maliens de Washington et ceux d’ailleurs aux Etats-Unis se sont manifesté très tôt pour appeler au retour de la paix dans le pays. Une grande marche a été organisée qui a conduit plus de six cents personnes du Capitole à  la Maison Blanche. Des courriers ont été envoyés à  la Maison Blanche et à  l’Union Africaine pour demander une implication et leur support pour que le Mali retrouve sa sécurité et sa cohésion. Des Maliens bien intégrés dans leur nouveau pays La communauté malienne aux Etats-Unis évolue dans des secteurs divers et variés. On retrouve nos compatriotes dans le secteur des services comme dans l’armée o๠plusieurs d’entre eux occupent des postes de haut grade. Cela va du plus petit niveau aux fonctions les plus prestigieuses. Il y a des Maliens chefs d’entreprises, propriétaires de société, etc. En ce qui concerne la situation qui prévaut actuellement au Mali, nos compatriotes n’entendent pas rester en marge de la recherche de solution. «Â Chaque pays, chaque génération est amenée à  faire face à  des défis, nous ne faisons pas exception, en ce qui concerne le Mali. Il faut juste que nous gardions la tête haute, que nous gardions espoir, avoir foi en notre si beau pays. Les Etats-Unis sont aujourd’hui une grande puissance mondiale parce que des générations ont accepté de faire des sacrifices pour arriver la ou ils en sont aujourd’hui » déclare Ismael Togola qui demande à  tous les Maliens de consentir à  faire ce qu’il faut pour que le Mali redevienne un et indivisible…

Le mois de la solidarité décrié par la société civile

C’’est parti pour la 12ème édition du mois de la solidarité. Comme chaque mois d’octobre, le ministère de la Solidarité apporte un peu d’aide à  ceux qui en ont le plus besoin. «Â Ce mois vise à  perpétuer une valeur fondamentale de la société malienne », selon le secrétaire général du ministère, Amadou Rouamba. Sans surprise, l’édition de cette année (« solidarité et paix pour un Mali indivisible ») sera en partie consacrée aux populations du nord. La crise du nord a entrainé le déplacement de centaines de milliers de ressortissants de cette zone vers des cieux plus cléments. Une visite chez Ba Sokona Keita, 127 ans Compte tenu de la morosité économique actuelle, l’Etat a cependant dû revoir à  la baisse l’enveloppe consacrée à  l’événement (100 millions contre 120 millions en 2011). Selon une source officielle, la contribution de la société civile est de l’ordre de 950 millions. Contrairement aux éditions précédentes, cette 18ème édition n’enregistrera pas de parrainage mais sera marquée par une visite de courtoisie chez le plus âgé des Maliens : la doyenne Ba Sokona Keita, habitante de Bamako. Par le passé, cette vielle dame avait reçu un chariot, des tapis de prière, une maison et des enveloppes. Agée de 127 ans, Mme Keita a aujourd’hui trois filles et 26 petites filles. Un événement insignifiant ? Largement médiatisé, ce mois de la solidarité n’enthousiasme pas tout le monde. «Â Ce sont des dons qui ne permettent pas aux bénéficiaires d’investir dans des projets afin de gagner leur vie » regrette le responsable d’une organisation de la société civile. Nombre de Maliens laissent entendre que cet événement n’a pas de sens si les autorités se contentent d’offrir des vivres d’une quantité insignifiante et d’apporter une assistance financière symbolique aux personnes défavorisées devant les medias à  des fins politiques. Même son de cloche chez les organisations d’handicapés que nous avons rencontrées. Elles estiment sous couvert d’anonymat qu’«Â avec le dernier régime, la solidarité a perdu toutes ses vertus. C’’est du folklore maintenant. Nous voulons que les autorités s’attèlent plutôt à  créer des emplois, qu’on finance nos projets pour que nous puissions faire des activités génératrices de revenus ».

Concert géant pour le nord, rendez-vous le 28 juin!

Journaldumali.com : Pourquoi un méga concert pour le nord Mali ? Quel est l’objectif visé ? Fatou Faye: Cette initiative, nous la voulons comme une véritable occasion de communion, une initiative de partage, de solidarité en faveur des populations du nord. C’’est une activité qui va réunir le peuple malien dans sa globalité. Voilà  ce qui justifie le choix du Stade Modibo Keà¯ta. J’avoue que chaque spectateur de ce Concert pourra demain « se glorifier » d’avoir contribuer à  changer des vies par ces 2000 F CFA qu’ils payeront à  l’entrée. Nous avons voulu que tout le peuple malien participe ainsi à  cette initiative pour créer un élan de solidarité en faveur de nos frères et sœurs du nord. Vous me donnez l’occasion d’adresser mes sincères remerciements à  la Croix Rouge qui nous a fait confiance dans le cadre de cette action humanitaire. Qui sont vos partenaires ? En étant sous la coupole de l’Organisation internationale à  caractère humanitaire qu’est la Croix Rouge, nous co-organisons l’évènement avec l’Union des associations de producteurs du Mali (UAPREM) qui était dans l’optique d’organiser un concert pour les populations du nord, et aussi avec « Maliba production » qui se prépare à  fêter ses 3 ans d’existence. Nous nous sommes donc joints à  eux en vue de fédérer nos efforts. Rien ne sert de disperser les énergies pour une même cause. Le concert VIP du 21 juin dernier a-t-il répondu à  vos attentes ? Le concert VIP combiné au téléthon a porté beaucoup de fruits. l’évènement s’est très bien déroulé. Nous sommes satisfaits par l’élan de générosité des uns et des autres. Parvenir à  avoir une promesse de dons de plus 36 millions de F CFA, malgré le moment de crise économique que le pays traverse, C’’est déjà  une grande chose. En dehors des 10 millions F CFA du Premier ministre et les 5 millions de Orange Mali, l’essentiel des dons viennent de la population. Des gens qui ont donné 5 000, 6 000, 50 000… C’’est ce qui est intéressant dans cette initiative. En définitive, je crois que le message est bien passé, la population a compris ce qu’on recherchait derrière ce projet et s’est manifestée en conséquence. Qu’est-ce que vous y gagner en tant qu’Agence de communication ? De la visibilité. Rien d’autre. Journaldumali.com : Parlez nous de votre Agence de communication « Audacity » « Audacity » a une histoire très intéressante qui se révèle comme une mission. l’Agence veut se démarquer et miser sur la qualité. Notre domaine phare C’’est le « Conseil stratégique ». Elle a eu son statut le 20 mars 2012, la veille même du coup d’Etat. Nous ne nous y attendions pas et avons connu des moments de flottement. Cette activité apparait comme la toute première que nous co-organisons avec nos partenaires. Nous invitons le peuple malien à  sortir massivement ce 28 juin à  partir de 16 heures, non pas pour venir fêter, mais pour communier, partager et manifester sa solidarité afin de contribuer à  changer des vies au nord.

Le Collectif « Plus jamais ça » se donne la main pour le nord

Il est 15 h ce mercredi au pied du monument de l’indépendance de Bamako. Ce n’est pas le soleil de plomb qui a dissuadé cette chaà®ne humaine de jeunes prête à  témoigner sa solidarité aux populations du nord. «Â Chaine de solidarité », C’’est le nom du mouvement initié par le Collectif «Â Plus jamais ça ». Un collectif crée au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012.  » Un seul Mali, uni et indivisible » Des jeunes, représentant leurs associations arrivaient les uns après les autres et des artistes comme Amkoullel, tenaient la foule en haleine. Ces groupes de jeunes étaient composés par les Sofas de la République, le collectif Cri du C’œur, «Â Global Shapers, » le Collectif des ressortissants du nord (Coren). Sur les banderoles : «Â Nous voulons un seul Mali, uni et solidaire ! », «Â Mon corps a mal au nord ! »Â… « Mon corps a mal au nord » Bravant le soleil, les jeunes formant une chaà®ne, ont parcouru une belle distance sur le Boulevard de l’indépendance en faveur de la paix et de la stabilité au Mali. Pour Birama Konaré, l’un des concepteurs du collectif «Â Plus jamais ça », l’évènement est important à  plus d’un titre. «Â Il nous permet de mobiliser la jeunesse autour de nous, et autour d’un concept de chaine humaine. l’idée C’’est de se mobiliser, se donner la main pour dire aux populations du nord que nous ne les oublions pas. Nous portons en nous des messages forts. Notre corps va mal parce qu’une partie de la population est en souffrance « . Représentant du réseau «Â Global Shapers », Mahamadou Kane pense que «Â C’’est un devoir pour les jeunes leaders d’être solidaire envers les populations du nord Mali au regard du drame qu’elles vivent ». «Â Les Sofas de la République en action »Â  Invités à  cette Chaine de solidarité, le Mouvement des Sofas de la République souhaite éviter la fracture sociale au Mali : «Â Quelque soit les conséquences de cette partition du territoire, nous demeurerons unis, un et indivisible dans nos C’œurs. Nous allons défendre la République, la remettre sur les rails et de veiller à  ce qu’elle ne fasse plus l’objet d’attaque militaire, idéologique ou autre ». Leur porte-parole, Ras Bathily, reconnait que la situation actuelle du Mali favorise la renaissance d’un sentiment de nationalisme. Les Sofas, regroupant en leur sein des artistes comme Amkoullel, Master Soumi, Ramsès etc. Ils promettent de mener des activités jusqu’au retour de l’intégrité territoriale et des élections crédibles. «Â Sensibilisation non stop »Â  l’importance de la République démocratique, des droits de l’Homme seront au menu des prochaines activités, selon Eva Faba Kourouma, membre du collectif : «Â Nos projets futurs seront basés sur la sensibilisation. Il faut conscientiser la population malienne sur l’importance de l’union dans la résolution complète de cette crise ».

Parti Solidarité : « ATT a échoué ! »

Au cours de ces dix dernières années, on n’a presque pas entendu parler de cette formation politique. Pourtant, le parti «Â SOLIDARITE » existe depuis 1992, autrement dit, dès les premières heures de notre démocratie. On se rappelle d’ailleurs que son président d’alors, Diadié Yacouba Danioko, a fait partie du gouvernement de transition sous Amadou Toumani Touré. Longtemps resté en hibernation pour des raisons que les ténors n’expliquent point, le parti tente de sortir la tête de l’eau. Et elle le fait de la plus belle manière en s’attaquant au bilan du chef de l’Etat sortant. C’’était au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi 14 mars à  la Maison de la presse. La présente rencontre entre les responsables du parti « SOLIDARITE » avec la presse intervient à  quelques jours de la fin du mandat (non renouvelable) du président Amadou Toumani Touré. Interrogé sur le bilan qu’il tire de ces dix ans, le président de la formation politique est formel. Pour lui, « ATT a échoué » et « le pays se trouve dans une passe, par sa faute ». M. Mamadou Coulibaly se fend de l’argument que le Mali se caractérise de nos jours par « l’insécurité grandissante au nord, une mauvaise distribution de la justice entre les citoyens, la quête du gain facile, la promotion du clientélisme au détriment du mérite, etc. » Pour le président du parti « SOLIDARITE », le bilan d’un mandat ne devrait se faire à  partir des routes ou des bétons. « La menace de famine qui frappe à  la porte de nombreux foyers, la corruption galopante, l’ignorance dans laquelle le peuple est maintenu, etc. », sont autant de faits qui témoignent, selon lui, du caractère négatif des dix ans du chef de l’Etat sortant. « Le parrainage des candidatures est anticonstitutionnel » Dans « les grandes démocraties » (comme la France), le système de parrainage fait l’objet d’un grand écart entre certains acteurs politiques et les professionnels du droit constitutionnel. Le mois dernier, on se rappelle que la candidate du Front national en France, Marine Le Pen, avait attaqué cette loi devant le Conseil constitutionnel de son pays. Elle a été déboutée. Le Mali ne fait exception à  la règle, et le sujet attiré les attentions du parti « SOLIDARITE ». Pour son président, il doit être supprimé. Car, « il s’agit d’une loi de corruption ». « La règle exigeant la réunion de la signature de 10 députés, ou de 5 élus communaux pour la candidature à  la présidentielle est de toute évidence anticonstitutionnelle » a déclaré le responsable politique. Pour qui, « l’introduction abusive du système de parrainage dans notre Code électoral souscrit une soumission indirecte des candidats ». En clair, si l’on en croit au président du parti «SOLIDARITE », la démarche est une « violation de la Constitution quant à  ses dispositions explicites sur l’éligibilité de chaque citoyen ». Souci d’élections crédibles Le parti « SOLIDARITE », qui prévoit un grand meeting le 26 mars prochain devrait adopter une position quant à  sa participation à  l’élection présidentielle du 29 avril prochain. Mais d‘ores et déjà , ses responsables mettent en garde contre « toute tripatouillage du scrutin ». « Nous osons espérer que dans les jours à  venir l’Etat prendra toutes les dispositions nécessaires pour le déroulement des opérations de vote dans les régions du Nord. Aussi, dans le reste du pays, les élections doivent se dérouler dans les conditions démocratiques et transparentes » a prévenu le président du parti « SOLIDARITE ». Qui prône le « combat contre l’ignorance » et « l’alternance par le ressourcement ».

JCI Bamako Etoile : Au service des enfants

C’’est l’école de la République de Bamako, sise à  Bagadadji qui a servi de cadre il y a quelques jours au lancement des projets Solidarité Plus et Green School de la Jeune Chambre Internationale Bamako Etoile. Cette école est l’un des plus anciens établissements du Mali. Construite en 1905, elle a connu d’illustres pensionnaires au rang desquels l’actuel locataire de Koulouba. Et ce n’est pas un hasard si C’’est dans cette école que s’est déroulé le lancement, aux dires du Président de la Jeune Chambre Bamako Etoile, Abdoulaye Yaro. «Bien qu’il soit l’un des plus anciens, bien qu’il ait reçu des grandes personnalités comme élèves, cet établissement, connait beaucoup de difficultés, surtout liées au manque de ressources. Nous avons voulu par cette initiative apporter un petit soutien aux élèves et à  l’encadrement, à  travers cette première édition du projet Green School ». Un important lot de matériels a ainsi été remis au Directeur de l’école Mahamane Mallé Maiga. « Green School » ou école verte en français vise à  assainir le cadre scolaire à  travers des dons de matériels d’assainissement. En plus de cela, une « classe verte » sera organisée avec des leçons sur l’environnement afin de faire des élèves des modèles et aussi des relais auprès d’autres jeunes et des familles sur les questions liées à  l’environnement. Y seront abordés des sujets comme la gestion des déchets, le recyclage, l’importance des arbres, la lutte contre la pollution, le lien entre environnement et santé, entres autres. Solidarité active envers les enfants démunis Il y a cinq ans, la JCI Bamako Etoile lançait en partenariat avec l’association AYAT TAMADILT « Halte à  la mendicité », une initiative dénommée « Solidarité Plus ». Grâce à  laquelle une dizaine d’enfants mendiants ont pu définitivement quitter la rue pour les bancs de l’école. Un montant forfaitaire de 130 000fCFA est versé par enfant pour couvrir les frais de scolarité et la demi-pension assurée par l’équipe de l’ONG. Selon sa Président, Madame Bah, les enfants soutenus par ce projet sont en 6ème année pour le compte de cette année scolaire et sont les meilleurs de leurs classes. Elle a remercié l’organisation pour le chèque qui lui a été remis en cette occasion. Un geste à  saluer par les temps qui courent, dira-t-elle. Les fonds remis à  l’ONG proviennent d’urnes disposés dans des lieux publics comme le Musée National, les Hotels Azalaà¯, que le président de la JCI Bamako Etoile a remercié avant d’appeler tous et chacun à  plus de générosité en faveur de ces enfants défavorisés et pourtant plein de ressources et de talents. La cérémonie de lancement a eu lieu en présence de plusieurs invités et partenaires notamment la direction de l’école de la République, les membres du comité de gestion scolaire, les parents d’élèves, l’amicale des anciens de l’école de la république, les membres de l’association AYAT TAMADILT et des centaines d’élèves qui ont produit des animations pour remercier les bienfaiteurs du jour.

Journées de Solidarité entre les peuples de lutte: Du politique et du social

Réunis à  Bamako les 21 et 22 janvier derniers au siège du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), les représentants des partis et mouvements de Gauche des pays de l’Afrique, de l’Amérique Latine et des Caraà¯bes ont célébré pour la quatrième fois consécutive les «Journées de Solidarité entre les peuples de lutte ». Leur objectif était de réfléchir à  un « projet commun permettant de jeter les bases d’une fusion politique contre l’impérialisme et néocolonialisme ». Organisées sous la houlette du parti SADI, ces journées se tiennent en partenariat l’AMAPALC (Association d’Amitié avec les peuples d’Amérique Latine et des Caraà¯bes), du Groupe Parlementaire d’Amitié Mali-Cuba-Venezuela-Haà¯ti et du Réseau de communication « Kayira ». Dans un contexte de crise La rencontre de Bamako intervient au moment o๠notre pays est durement frappé par la crise aigue de l’école et la situation au Nord. Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du parti SADI a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de parvenir à  une solution durable. Cela, explique Oumar Mariko, en initiant « un dialogue franc et responsable » entre les acteurs de l’école. Aussi, ajoute-t-il, il est important que l’Etat soit pleinement souverain dans la résolution de la question. s’agissant de la situation au nord, les participants ont, à  travers le discours du secrétaire général du parti SADI, exprimé leur regret et leur compassion après la perte de vie de nos soldats. Appelant le gouvernement à  « prendre ses responsabilités face à  la nécessité de sauvegarder l’intégrité du territoire », les forces de lutte d’Afrique et d’Amérique latine ont vivement souhaité un retour rapide à  la normale. « l’accès gratuit aux soins est bien possible pour les Maliens » Pendant deux jours, marqués par des espaces d’échanges, les participants ont débattu des questions comme les privatisations (notamment celle des Aéroports du Mali), « la crise du système éducatif : Quelles alternatives ? Regard proposé sur les exemples de Cuba et de Venezuela », « Quelles alternatives au système de financement des secteurs stratégiques de notre pays, tels que la santé et l’éducation : proposition du parti SADI », etc. l’un des temps forts des journées de Bamako a été surtout l’organisation de consultations médicales et de distributions gratuites de médicaments en faveur de plusieurs couches défavorisées. Ces consultations, qui sont devenues l’une des activités phares de ces journées, ont concerné les domaines de la médecine générale, de la dermatologie, la gynécologie, le paludisme, l’ophtalmologie, etc. Au total 736 personnes ont bénéficié de ces consultations gratuites grâce au partenariat avec la Brigade médicale cubaine. Pour Oumar Mariko, il s’agit d’une initiative qui s’inscrit en droite ligne de l’orientation du parti SADI. Qui veut que tous les Maliens aient accès gratuitement aux soins de santé. « En une journée, ceci est la contribution de notre parti malgré ses modestes ressources. Le Mali avec ses potentialités économiques, peut bien assurer la couverture de santé à  ses populations », pense Oumar Mariko, sur un ton aux allures de campagne présidentielle.

La solidarité a t-elle une fin?

Des remises de dons en nature et en espèces portant notamment sur des équipements scolaires et informatiques, des médicaments, des denrées alimentaires, des tricycles à  moteur et à  pédales, des fauteuils roulants, des machines à  coudre, des vivres et des moustiquaires ont marqué la fin mois dédié à  la solidarité. Pour ce dernier jour ( 31 Octobre) du mois de la solidarité en faveur des couches les plus démunies, nombreux étaient les invités de marque à  se retrouver sur le terrain de Gangal : les autorités politico administratives, les préfets, les chefs des services centraux, les responsables de projets et autres notabilités de la Venise malienne. Dans son adresse, le Maire de la ville Oumar Papa Bathily s’est dit satisfait du choix porté sur sa ville pour l’organisation de cette cérémonie. « Grand est de posséder des biens, mais plus grand est de partager », schématise l’élu municipal, arguant que « le partage est une des valeurs les plus importantes de notre société ». Pour sa part, la marraine régionale de Mopti, Mme Bintou Sanankoua s’est réjouie de la tenue de la cérémonie de clôture du Mois à  Mopti. Elle a invité les plus hautes autorités du pays veiller sur le secteur de l’Education, gage selon lui de tout développement. Bilan Le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé a rendu un vibrant hommage aux généreux donateurs, dont la magnanimité, dit-il, a permis un tel rayonnement du mois, en forçant l’admiration et la sympathie des  maliens et au-delà  de des frontières. Pour lui, une première évaluation permet d’établir la valeur de l’ensemble des contributions, provenant de la société civile (fondations, ONG, sociétés privées, personnes anonymes) et de l’Etat à  environ 900 000 000 millions de F CFA dont 120 000 000 millions de F CFA au titre de l’Etat. Il a remercié tous ceux qui de près ou de loin, ont contribué à  la réussite de la présente édition, mais singulièrement les communautés des pays voisins, qui se sont jointes à  nous de cette célébration. Le Ministre Cissé a témoigné à  la Fondation pour l’Enfance sa gratitude pour son œuvre inlassable, dans la prise en charge des groupes démunis de notre population. Le premier responsable du Département a félicité les membres du Comité de Pilotage et les différentes Commissions nationales, régionales et locales pour la qualité exceptionnelle de leur travail, très souvent dans les conditions difficiles, afin de réussir la concrétisation de la solidarité, en lien avec nos valeurs séculaires. Et le Ministre Harouna Cissé de saluer l’exemplarité de l’engagement des populations de Mopti, pour avoir gagné le pari de la mobilisation sociale et consenti tant d’efforts, pour magnifier la solidarité.

Forum Solidarité pour l’eau : Place aux actions concrètes !

Les rideaux sont tombés sur les travaux du forum solidarité pour l’eau hier mardi. Pendant deux jours( du 17 au 18 octobre) , le centre international des conférences de Bamako a abrité le forum solidarité pour l’eau. Après concertations entre experts, partenaires et autorité du basin du fleuve Niger, d’importantes recommandations ont été formulées. La cérémonie d’ouverture de ce forum a été marquée par la présence des présidents, Amadou Toumani Touré du Mali, Idriss Déby Itno du Tchad, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mamadou Issoufou du Niger. On notait également la présence de Loà¯c Fauchon, président du conseil mondial de l’eau, Michel Camdessus, ancien directeur du fonds monétaire international, messager du président Jacques Chirac, initiateur du forum. Ce forum de Bamako a offert une grande opportunité aux pays du bassin du fleuve Niger et leurs partenaires de se concerter et d’examiner de manière exhaustive les questions cruciales qui se posent en matière de ressources en eau et de proposer des idées novatrices pour des actions dans le futur. Les experts recommandent entre autres l’amélioration en urgence du réseau de mesure, le développement des modèles qui prennent en compte la notion de «Â territoire hydrologique » (approche multidisciplinaire), le développement de l’assainissement pour préserver l’écosystème et les ressources, la protection des ouvrages d’eau, des animaux et des eaux de ruissellement par la construction de margelles, la réhabilitation et l’adaptation des nombreux ouvrages d’assainissement insuffisants ou mal conçus (étanchéité des ouvrages hydrauliques souterrains, capacité des fosses sur-utilisées, couverture amovibles des canaux et fossés d’évacuation des eaux pluviales) etc. La déclaration de Bamako Dans la déclaration issue du forum, les experts ont lancé un appel solennel aux Etats de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) à  ratifier la convention de 1997 et encouragent le secrétaire exécutif de l’ABN à  poursuivre son engagement en faveur d’une gestion durable et concertée des ressources en eau du fleuve. Le ministre de l’énergie et de l’eau, Habib Ouane dans son discours de clôture, a réitéré ses remerciements à  la fondation Chirac et aux partenaires qui ont permis, grâce à  leur appui technique et financier, la tenue de ce forum. A l’en croire, le gouvernement du Mali ne ménagera aucun effort pour soutenir et accompagner toutes les recommandations issues du forum.

Bassin du Fleuve Niger : Le défi de la solidarité

l’inégale répartition du fleuve Niger (le Mali, le Niger et le Nigeria à  eux seuls regroupent 82% du cours du fleuve), l’importante croissance démographique, les conditions climatiques souvent extrêmes et les effets du changement climatique induisent une très forte interdépendance entre les Etats. Ces défis rendent nécessaire une gestion commune afin d’assurer une utilisation raisonnable et équitable de la ressource. La concertation, la coopération et l’intégration en sont les trois principes essentiels. Ils exigent des relations diplomatiques stables et la réalisation de projets communs. C’’est cet esprit de solidarité qui a conduit en 1980 à  la création de l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN) dont le siège est à  Niamey. Malgré des avancées notables enregistrées par cette institution sous régionale en matière de promotion de l’accès du plus grand nombre de nos populations à  l’eau, la gestion concertée des ressources en eau demeure un défi pour nos Etats. Le Forum de Bamako dont le thème est « Solidarité pour l’eau dans les pays du bassin du Niger », tente de répondre à  cette problématique. La cérémonie d’ouverture des travaux du Forum était présidée hier par le président de la République, Amadou Toumani Touré. l’événement s’est déroulé au Centre international de conférences de Bamako (CICB) en présence du président en exercice du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ABN, le Tchadien Idriss Deby Itno. Etaient également présents les présidents burkinabè, Blaise Compaoré et nigérien, Mahamadou Issoufou. On y notait aussi la présence de plusieurs personnalités dont Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine (UA), Henri de Raincourt, le ministre français chargé de la Coopération, Michel Camdessus, représentant de la Fondation Chirac et Loà¯c Fauchon, président du Conseil mondial de l’eau (CME). Le Premier ministre Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, des membres du gouvernement, dont le ministre de l’Energie et de l’Eau, Habib Ouane, les autorités administratives et locales du District ont également pris part à  la cérémonie. UN ENJEU MAJEUR. Plus d’un millier de participants venus de la sous région prennent part à  cette rencontre sur la gestion des ressources hydriques dans le bassin du fleuve Niger qui, avec une superficie d’environ 2,1 millions de km2, constitue un espace commun dont dépend la survie de plus de 100 millions d’habitants issus des neuf pays riverains : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée Conakry, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria. Initié avec la Fondation Chirac en collaboration avec l’ABN, le Forum de Bamako ouvre un précieux espace à  nos Etats pour coordonner leurs points de vue en matière de gestion concertée des ressources hydriques et cela dans la perspective du Forum mondial sur l’eau prévu du 12 au 17 mars 2012 à  Marseille, en France. Durant deux jours, les panels se pencheront sur des thématiques aussi diverses que variées. « Les défis et perspectives en matière de gestion du Bassin du Niger et la ratification de la Convention des Nations unies de 1977 sur les cours d’eau internationaux » ; « les ressources en eau : menaces climatiques, concentrations urbaines et besoins alimentaires » ; « Quelles dispositions législatives faut-il proposer aux parlements nationaux pour que le droit à  l’eau des Nations unies devienne effectif dans chacun des Etats du bassin du Niger ? » ; « l’eau et l’assainissement : qualité et sécurité alimentaire » sont autant des sujets qui seront débattus par le forum. La rencontre discutera également du droit international, notamment la Charte de l’eau du Bassin du Niger, examinera les voies et moyens de financer le secteur de l’eau et de l’assainissement. Les participants tenteront de définir les meilleures stratégies de coopération décentralisée avant de faire des propositions pour le 6è Forum mondial de Marseille en mars prochain. Dans son adresse, le président du Conseil mondial l’eau a salué une rencontre qui constitue un événement important pour parler d’une ressource non moins importante qu’est l’eau. l’eau n’a jamais été aussi sollicitée dans le monde ces dernières années. Le continent africain prend part activement à  cette demande à  cause de la forte croissance démographique. Aujourd’hui, la nature s’épuise et nous devons y prendre garde, a averti Loà¯c Fauchon. l’accès à  l’eau constitue, juge-t-il, un enjeu majeur qui requiert toutes les énergies dans un contexte de solidarité entre les peuples. « l’eau est vitale pour le développement. La santé, la paix et la sécurité y sont liées. Il est inconcevable que l’accès à  l’eau soit mis au second rang des priorités du monde. Nous aimerions certes que les gens aient le téléphone à  l’oreille, mais aussi du robinet chez eux. Il est temps de développer ce qu’il convient d’appeler l’hydrodiplomatie. Si l’eau est attaquée, nous devons la défendre », a préconisé Loà¯c Fauchon. UN POTENTIEL ENORME. Le représentant de la Fondation Chirac, Michel Camdessus, et le ministre français en charge de la coopération, Henri de Raincourt, ont tour à  tour rendu hommage à  l’ABN pour ses efforts en matière de promotion de l’accès à  l’eau. l’accès à  l’eau, ont-il souligné, appelle en évidence à  une vision partagée. Les deux personnalités ont assuré de la disponibilité du gouvernement français et de la Fondation Chirac à  accompagner nos Etats en vue d’une gestion solidaire des ressources hydriques du bassin du Niger. Pour le président en exercice du Sommet des chefs d’Etats du bassin du Niger, Idriss Deby Itno, Bamako devra servir de tournant pour l’ABN. De sa création à  nos, jours, dira t-il, l’institution a enregistré des avancées notables : le renforcement du cadre institutionnel et de la coopération entre les Etats ; l’élaboration du plan d’actions pour le développement durable ; l’adoption de la charte de l’eau ; l’élaboration du programme commun. La mise en œuvre de ce canevas d’actions de 639 projets d’intérêts communs pour un budget de 600 milliards de Fcfa repartis en 4 plans quinquennaux traduit la volonté de nos Etats d’aller de l’avant. Le président tchadien a profité de l’occasion pour lancer un cri d’alarme en faveur du lac Tchad qui, en moins de 50 ans, a perdu plus de 90% de sa superficie, passant de 25000 à  2500 Km2. Le Forum de Bamako porte sur un sujet aux résonnances particulières pour chacun de nos Etats et dont les enjeux n’échappent à  personne, a souligné le président Amadou Toumani Touré. Notre pays dispose de 330.000 km2 du bassin. Ce qui constitue un potentiel énorme pour l’économie nationale, mais aussi et surtout pour les populations riveraines. « Il est le creuset de multiples activités socio-économiques qui sont pour la plupart liées à  la disponibilité et à  l’état des ressources naturelles. Ce fleuve est le trait d’union qui relie sept de nos régions administratives. Il conditionne la vie de plusieurs millions de nos populations en tant que source d’alimentation en eau potable et pour l’agriculture, l’élevage et la pêche. Le bassin est un espoir pour la réalisation d’importantes infrastructures hydroélectriques, à  savoir Sélingué, Taoussa au Mali, Kandadji au Niger et Kandji et Djerba au Nigéria. Pour tout dire, le bassin représente l’épine dorsale pour notre pays et pour la sous-région, tant par la diversité des activités socioéconomiques qui s’y développent que par leurs poids dans nos économies », a analysé le chef de l’Etat. Le président Touré n’a pas occulté les effets corrosifs dont est victime le fleuve Niger. Une situation qui résulte de la destruction des pâturages, la perte des terres agricoles, la réduction des zones halieutiques, l’ensablement des chenaux d’alimentation des lacs et mares, des villages et hameaux, a énuméré ATT. Le Forum, a-t-il souligné, offre une grande opportunité aux pays du Bassin du fleuve Niger et à  leurs partenaires de se concerter et d’examiner de manière exhaustive les questions cruciales qui se posent en matières de ressources en eau et de proposer des idées novatrices pour des actions dans le futur.

Quel sens faut-il donner au mois de la solidarité ?

Au Mali, chaque année en octobre, les autorités font preuve de solidarité à  l’endroit des démunis, des personnes âgées et des malades en leur offrant de l’argent, des vivres ou des matériels en vue de les soulager. Ces actions de générosité sont jugées inutiles par une grande partie de la population puisqu’elles ne permettent pas aux bénéficiaires de réaliser des projets. Le mois d’octobre est désormais synonyme de remise de dons du gouvernement, d’ONG et d’entreprises aux personnes âgées, handicapées et démunies à  travers le pays. Une manière de rappeler nos valeurs traditionnelles de solidarité pour essayer d’améliorer les conditions de vie de ces couches vulnérables. Ainsi, l’association pour l’Emploi, l’intégration des handicapés pour le développement (EIHD) a reçu il y a quelques jours cinq motos taxis offerts par le Fonds de solidarité nationale. «Â C’’est un geste appréciable », se réjouissent ses responsables, qui affirment que la solidarité ne doit pas se limiter seulement à  octobre: «Â avant et après ce mois, il n’y a rien. C’’est un danger si on ne fait rien durant les autres mois de l’année ». La situation des handicapés peut constituer un danger social, car ils ne veulent pas qu’on les considère comme des personnes à  qui l’on offre des aumônes. Interrogés sur la solidarité, de nombreux Maliens déclarent que le mois d’octobre n’a pas de sens si les autorités se contentent à  offrir des vivres d’une quantité insignifiante et à  apporter une assistance financière symbolique aux personnes défavorisées devant les medias à  des fins politiques. Des dons qui ne permettent pas aux bénéficiaires d’investir dans des projets afin de gagner leur vie. «Â La solidarité a perdu tout son sens depuis le départ du pouvoir en 2002 d’Alpha Oumar Konaré, l’ancien président malien, dont la femme était fortement engagée pour la cause des personnes défavorisées », reconnaissent des handicapés que nous avons rencontrés. Ils estiment sous couvert d’anonymat qu’  «Â avec l’actuel régime, la solidarité ne vaut rien. C’’est du folklore. Nous voulons qu’on crée des emplois pour nous, qu’on finance nos projets pour que nous puissions faire des activités génératrices de revenus au lieu de nous offrir des sommes modiques en publiC’ ». Certains handicapés reprochent à  Sékou Diakité, l’ex-ministre de la solidarité et des personnes âgées, de n’avoir pas versé les 2 millions de francs CFA qu’il a promis l’année dernière en signe de solidarité à  l’association pour l’Emploi, l’intégration des handicapés pour le développement. Des sommes pour encourager des artistes handicapés à  produire une œuvre musicale, selon des responsables de cette association, qui souhaitent garder l’anonymat. Ils expliquent que la solidarité durant le mois d’octobre est inutile si les personnes qui sont dans le besoin ne bénéficient pas des contributions financières qui leur sont destinées.

Mois de la solidarité 2011: Les femmes pour une société plus juste

C’’est désormais une tradition républicaine. Le mois d’octobre a été répertorié et classé comme étant celui qui devra faire vibrer les fibres de solidarité et de charité de tout malien. Pendant chaque mois d’octobre, le Ministère de la Solidarité et des Personnes Agées coordonne l’ensemble des activités de solidarité partout au Mali. Et 2011 n’y dérogera pas. Avec comme thème  » Solidarité et Genre pour une Société plus Equitable ». C’est donc une marraine qui présidera les activités sur l’ensemble du mois. Une personnalité qui a fait la fierté du pays, Mme MARIKO Aminata TOURE, Première femme ambassadeur du Mali. Elle a rencontré hier le Ministre Harouna Cissé à  son Cabinet. Elle était accompagnée des parrains des semaines thématiques. Le parrain de la première semaine, semaine des personnes âgées est le Colonel Sidi  Mohamed  SALL, Cardiologue. Celui de la deuxième semaine, semaine thérapeutique se nomme Dr Seydou Ousmane DIALLO, Médecin généraliste, membre de l’Association des drépanocytaires du Mali. Le parrain de la troisième semaine, la semaine des personnes handicapées est le jeune Ousmane Dossolo TRAORE, PDG de la Boulangerie Dosssolo TRAORE. Et enfin la marraine de la quatrième semaine,semaine de l’économie solidaire, Mme COULIBALY Aà¯ssata TOURE, Présidente de l’Association des femmes entrepreneurs du Mali. Le Ministre Cissé a félicité l’ensemble des parrains et marraines pour leur nomination par le conseil des ministres du 7 septembre 2011, suite aux propositions du Comité de pilotage du mois de la Solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Selon le Ministre, «cela est dû à  leur notoriété sur le plan national et international». « Chacun d’entre vous, dans son activité, a eu à  marquer ses concitoyens en s’illustrant dans des hauts faits remarquables et salutaires, dans la vie en général mais particulièrement dans la vie sociale ». Le premier responsable du Département a poursuivi en ajoutant que les parrains et les marraines représentent des symboles pour le Gouvernement et leurs compatriotes, l’exemple dans le cadre de la solidarité et l’altruisme. « C’’est plutôt nous qui devrions vous remercier pour le choix porté sur nous. Merci pour l’honneur que vous nous aviez faite. Le social, comme vous le savez, est le socle de notre société. Il faut saluer les plus hautes autorités de notre pays qui ont institué ce mois de la Solidarité pour perpétuer nos valeurs », a répondu l’ancienne diplomate. Rendez-vous ce 1er octobre avec la toute première activité du mois, la visite du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré aux personnes âgées du District de Bamako, un moment toujours chargé d’émotion.

Faîtes un geste pour sauver la petite Sanata

Née, il ya un an et dix mois, la petite Sanata Keita est la première fille d’un jeune couple. Sa mère, Salimata Daou, est journaliste-reporter stagiaire à  l’ORTM et le père Mohamed Kéita, professeur d’enseignement secondaire général. Elle est née avec la partie inférieure de sa jambe gauche sans os (ni tibia, ni péroné). Résultat : la petite Sanata a de la peine à  marcher. Toute chose qui plonge ses parents dans un désarroi total. Sanata a vu le jour à  la clinique de la Paix avec cette anomalie, les pédiatres qui l’ont consultée, notamment professeur Alwata, professeur Tiéma Coulibaly, Dr Mahamadou Diallo, traumatologue, tous du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré et Dr Diallo du cabinet médical d’EDM SA, ont tous affirmé que son cas nécessite une intervention spéciale qui, malheureusement, ne se fait pas ici au Mali. L’examen clinique retrouve une bonne évolution psycho-moteur avec une marche autonome à  l’aide d’une prothèse. Une mobilité anormale au 1/3 distale de la jambe gauche avec un raccourcissement de deux centimètres environ. Pourtant, la peau au regard du foyer est d’aspect normal. Ainsi, le bilan radiographique retrouve une pseudarthrose eutrophique congénitale au niveau du 1/3 distale des deux os de la jambe avec un diastasis important au niveau du foyer tibia. C’est ainsi que le dossier, constitué par Dr Diallo de CHU Gabriel Touré envoyé à  professeur Dansoko, chirurgien traumatologue à  la clinique de la Croix bleue Dakar, a permis de faire un bilan opératoire dont le coût s’élève à  trois millions de FCFA. Une somme assez colossale pour les parents qui viennent juste de commencer leur vie professionnelle. Au jour d’aujourd’hui, la petite Sanata marche à  peine à  l’aide d’une prothèse qui lui fait mal. Ainsi, Sanata et ses parents ont besoin de l’aide de tout un chacun. Pour tout contact s’adresser à  M. Kéita au 63- 60- 19- 55 ou à  Salimata Daou, au 73- 36- 62- 02.

Tous tunisiens, tous ivoiriens….

Et pas seulement dans les pays arabes! Il n’est pas tout à  fait certain que la « révolution du jasmin » soit bel et bien une révolution. Il est incontestable, en revanche, qu’elle a eu lieu en terre d’Afrique. Zine El-Abidine Ben Ali appartenait à  cette catégorie de chef d’Etats représentée aussi bien au nord qu’au sud du Sahara – et aussi ailleurs dans le monde -, régnant sur des systèmes pourris jusqu’à  l’os, défendus par une combinaison d’autoritarisme et de bons chiffres macroéconomiques. Comme si un taux de croissance (environ 4 % en 2010) à  faire pâlir d’envie l’Europe avait la possibilité de nourrir les affamés et d’étancher leur immense soif de liberté, cette denrée non négociable qui ne change pas de valeur selon les régions ou les coutumes locales. Les pays ne sont pas seulement peuplés d’estomacs, même vides. Dans la petite planète globalisée, il serait temps de s’en rendre compte, avant que la rue ne se charge de mettre les choses au clair. « Pain, liberté, dignité », clament les slogans de Tunis, manière de rappeler que, dans un contexte o๠les prix s’envolent, être pauvre devient, encore un peu plus, une douleur. La douleur, on le sait, n’a pas de fond. On ignore en revanche à  quel moment elle devient intolérable. En Egypte, oà¹, depuis la fin 2010, le prix du pain augmente de 10 % par mois, et o๠l’écrasante majorité de la population peine à  se nourrir, on a peut-être atteint ce seuil. Allongeant le pas à  son tour pour aller à  grandes enjambées vers les émeutes salutaires, la jeunesse égyptienne brandit des pancartes calquées sur celles de Tunis pour tenter d’obtenir, elle aussi, le départ d’un chef de l’Etat détesté : « Moubarak, dégage ! » Dans d’autres pays, comme au Soudan, on rêve aussi de voir un régime corrompu, paralysé, finir par prendre l’avion pour fuir la colère de sa propre rue. Le continent éclate de jeunesse, il n’en peut plus d’être mené par des dirigeants qui se disputent les records de longévité au pouvoir, du Burkina Faso au Tchad, en passant par le Cameroun, avant de songer à  passer la main à  un de leurs enfants, comme au Sénégal. Combien de temps les vieillards tiendront-ils la maison Afrique ? Se souvient-on qu’en mai 1968 l’exaspération d’étudiants du Quartier latin, à  Paris, étouffant dans la France gaulliste, avait déclenché une onde de choc mondiale ? « A la fin tu es las de ce monde ancien », écrivait Guillaume Apollinaire (Zone) en 1913. De cette lassitude extrême, il y a déjà  eu deux précédents au Soudan, en 1964 et en 1985, lorsque le pouvoir fut renversé par des mouvements insurrectionnels. Des régimes à  bout de souffle, une corruption vertigineuse, une nomenklatura qui s’approprie les ressources et les leviers de l’Etat, tandis que les prix montent en même temps que la colère. Voilà  qui doit rappeler quelque chose à  d’autres peuples du continent. Se souvient-on que, en septembre 2010, des émeutes graves ont éclaté au Mozambique, pays prisé des touristes en raison de ses plages et prisé des bailleurs de fonds en raison de l’orthodoxie budgétaire de ses dirigeants ? Le Mozambique aligne des chiffres de croissance plus impressionnants encore que ceux de la Tunisie (plus de 6 % en 2010), et les bailleurs de fonds, apparemment, avaient choisi d’ignorer les dérives d’un pouvoir qui tient convenablement ses livres de comptes mais flirte avec des narcotrafiquants, entre autres turpitudes. C’est finalement l’inflation qui a jeté la population dans les rues de Maputo, en attendant des répétitions ailleurs. La vie chère est le fruit de l’envolée des cours des denrées sur les marchés mondiaux, à  commencer par celui des céréales, dont la flambée pourrait être comparable à  celle de 2008, l’année des « émeutes de la faim » en Afrique. Ces émeutes ne parlaient pas que de panier de la ménagère, mais de tout un monde devenu insupportable. Faim de pain, faim de liberté et faim de dignité mélangées. Tous tunisiens ? En Afrique, o๠se perpétuent des présidents maà®trisant l’art de transformer les élections en crampons neufs pour se visser un peu plus au pouvoir, il y a de quoi méditer. C’est sur cette base que, à  la suite de l’élection en Côte d’Ivoire, et du drame noué autour de son résultat, des mouvements naissent à  travers le continent. Ici, un groupe de jeunes responsables, essentiellement du secteur économique, originaires de plus de 20 pays d’Afrique, ont lancé un appel sur Facebook : « Nous sommes tous ivoiriens », pour réclamer que la victoire d’Alassane Ouattara, certifiée par les Nations unies, soit aussi reconnue dans son propre pays. L’initiative, à  peine lancée, a été tuée dans l’oeuf par des inconnus, soutenant de toute évidence le camp de Laurent Gbagbo, lequel s’appuie sur une inversion des résultats réalisés par le Conseil constitutionnel pour s’affirmer réélu. Page bloquée. Les animateurs du groupe d’origine ont dû aller chercher un « développeur de site Web béninois en Pologne », raconte Mamadou Touré, l’un des animateurs, pour lancer dans le même esprit le Sursaut citoyen africain (www.sursautcitoyenafricain.org), avant de découvrir un mouvement similaire en Afrique de l’Est (www.vote4africa.org). Leur point commun : que la volonté des citoyens soit écoutée, notamment lors des élections. Avant qu’ils ne finissent dans la rue. Ou pire encore.

PADEC: Consolider des acquis

La rencontre était présidée par Amadou Rouamba, le secrétaire général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des personnes Agées. Au cours de cette session, il a été procédé à  l’adoption du compte rendu de la 4ème session du Comité national de Pilotage, l’examen du point d’exécution des recommandations de la dernière réunion de ce même comité, les rapports annuels d’activités 2010 et 2011. Comme signifié par M. Rouamba, au cours de la cérémonie d’ouverture, malgré certaines difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet, des réalisations concrètes ont été enregistrées par le Projet au cours de l’année 2010, notamment. Il s’agit, entre autres, de la mobilisation de l’épargne locale et l’appui à  la promotion et au développement des AGR par l’octroi de prêts pour un montant supérieur à  1.400.000.000 FCFA par les caisses d’épargne et de crédit. La réalisation de 45 microprojets et en cours de 72 autres microprojets. Il a rappelé que le taux de décaissement du Projet est en progrès avec un taux global de 45,89% dont 94,28% de la contrepartie du Mali et 34,59% de la BAD. Par ailleurs, le taux d’exécution physique du Projet est de 58,23% à  la date du 31 décembre 2010. Pour 2011, le PADEC s’attèlera au renforcement des capacités d’intervention et d’organisation des populations bénéficiaires, des communes et des services techniques régionaux et locaux de l’Etat, la réalisation de 290 microprojets socioéconomiques de base, le renforcement et l’extension des services de micro finance par la mobilisation de l’épargne locale et l’octroi de prêts de plus de 2 milliards FCFA pour le financement des AGR. Il y a lieu de rappeler que le PADEC, né sur les cendres du PRP (Projet de réduction de la Pauvreté), financé conjointement par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Gouvernement du Mali pour un coût global de 13 milliards de F CFA, a pour objectif de contribuer à  la réduction de la pauvreté dans notre pays. Il vise également au renforcement des capacités institutionnelles et génératrices de revenus des populations cibles, et de leur faciliter l’accès aux services socio-économiques de base. Prévu pour cinq (5) ans, ce Projet comprend plusieurs composantes, à  savoir le renforcement des capacités et le développement des microprojets et des services financiers et la gestion du projet. Sa zone d’intervention couvre les cercles de Kayes, Diéma, Nioro du Sahel, Kolokani, Banamba, Nara. Le PADEC, dirigé par l’ancienne Ministre Mme Sy Kadiatou Sow, a pu poursuivre ses interventions dans 6 cercles et dans 35 des 38 communes couvertes par le PRP. Il a pu les étendre à  18 nouvelles Communes non couvertes dans ces cercles, soit au total 53 Communes et 505 villages avec une population d’environ 350 000 habitants. La stratégie d’intervention du PADEC est basée sur l’approche participative. Ce qui du point de vue de ses initiateurs permet de répondre aux besoins exprimés par les populations cibles, créant ainsi des synergies entre les différents intervenants à  savoir les communautés villageoises, les Communes, les ONG, les Services Financiers Décentralisés (SFD), les services techniques et les entreprises.

La fondation Oumou Sangaré se bat pour les enfants sans visage

Le noma est un fléau qui frappe les enfants des pays pauvres. Cela commence par une banale irritation des gencives, un œdème de la joue qui –faute de soin- se transforme en quelques jours en une nécrose putride qui ravage le visage. Seuls 20% des victimes survivent mais à  quel prix ! Souffrances, trous béants dans la face, rétraction qui affecte les mâchoires, impossibilité d’une alimentation normale, rejet social : les petites victimes du noma ont leurs vies détruites à  jamais. Cette maladie s’attaque aux êtres affaiblis (de préférence les enfants aux chairs tendres) souffrant de malnutrition et de manque d’hygiène. Elle n’est pas transmissible. Est-ce pour autant qu’il faut l’accepter comme une fatalité ?« l’accepter comme une fatalité »Â… Voilà  typiquement le genre de phrase qui n’entre pas dans le vocabulaire d’Oumou Sangaré ! C’’est même le genre de chose qui la pousse à  se battre. Et les batailles, elle en a déjà  gagné plusieurs… Abandonnée par son père à  l’âge de 5 ans, la petite Oumou grandit dans des conditions difficiles. Sa mère a du mal à  joindre les deux bouts pour élever ses 5 enfants. Comme le dira pudiquement Oumou Sangaré lorsqu’elle sera intronisée ambassadeur de la FAO en 2003 : « C’‘est un honneur… car je sais ce que la famine veut dire ». Grâce à  ses talents de chanteuse, elle devient soutien de famille à  dix ans. Propulsée au rang de Star en 1991 à  l’âge de 21 ans (o๠elle son sort son premier album), Oumou Sangaré n’a jamais cessé depuis d’être sur le devant de la scène. Dès le départ, elle défend le droit des femmes, se bat contre la polygamie et dénonce les injustices sociales. Très vite elle devient une porte parole qui porte haut les couleurs du Mali à  travers le monde, car elle tourne sur toutes les grandes scènes internationales. Il faut dire qu’Oumou a une capacité hors norme à  bouleverser le C’œur des gens, par delà  les barrières de la langue. D’ailleurs parmi ses fans, on compte Oprah Winfrey, Alicia Keys, Tracy Chapman, Trilok Gurtu, la reine Béatrix des pays Bas… Et on ne dénombre plus les pays o๠elle est reçue comme une star : Mexique, Australie, Pays bas, Maroc, Etats Unis, sans compter les pays du continent africains qui renforcent systématiquement les services d’ordre quand elle s’y produit dans des stades. Cette star discrète, qui provoque des émeutes publiques lors de ses apparitions mais qui est restée très simple, a depuis toujours à  C’œur d’aider les démunis, les « sans-voix ». Par ses chansons tout d’abord, que tous les maliens du monde écoutent en boucle (toutes générations confondues). Mais aussi à  travers diverses actions. Car comment décrire Oumou Sangaré ? C’’est une tornade d’énergie et de vie, dotée d’un sens des responsabilités hors du commun. Comme il n’existe pas de système de retraite pour les artistes au Mali et qu’elle doit faire vivre un nombre respectable de personnes, Oumou a créé un hôtel situé sur la route de l’aéroport. Puis elle a acheté une ferme o๠elle élève des bovins hybrides entre les vaches hollandaises (pour la productivité en lait) et les vaches maliennes (pour la résistance au climat). Sur les terres disponibles, elle cultive du mil et du maà¯s pour les plus démunis. Elle est aussi à  l’origine de construction d’écoles et de dispensaires (essentiellement dans la région du Wassoulou). Le point décisif dans sa vie est la création de la société de véhicules Oum Sang (des voitures chinoises au moteur japonais, que cette citoyenne du monde commercialise sous une enseigne malienne) en avril 2006, qui emploie plus de 70 personnes . Cela lui a donné le goût d’entreprendre. Elle a mis sur pied une société de taxis Oum Sang, chanté pour la célébration des 60 ans de la déclaration des droits de l’Homme à  Harvard, sorti un album qui a été célébré dans le monde entier. Aujourd’hui, Oumou Sangaré est saluée sur toute la planète tant pour ses qualités artistiques, pour ses capacités à  aller vers d’autres styles musicaux (duo télévisé avec Alicia Keys, featuring avec des rappeurs, tournées aux Usa avec Tracy Chapman) que pour sa démarche de chef d’entreprise. Pour tous les maliens (diaspora comprise), Oumou Sangaré symbolise l’Afrique du 21ème siècle, celle qui prend son destin en main. Le 25 décembre, a été lancée la fondation Oumou Sangaré, dont la première action a été l’organisation d’un concert au grand stade de Bamako pour recueillir des fonds afin de lutter contre le noma. Tous les artistes Maliens ont répondu présent et le concert, qui a été retransmis sur Africable et Orange Mali. On imagine sans peine que Salif Keita, Hadja Soumaro, Nahawa Doumbia

Economie sociale et solidaire au Mali : les documents de Politique validés.

Un processus rigoureux Tenu ce matin au Centre International des Conférences de Bamako (CICB), le Forum de validation des documents de la Politique et du Programme de Promotion de l’Economie sociale et Solidaire, avait pour partenaires, la Coopération canadienne, le Centre d’Etudes et de Coopération Internationale (CECI) et le Réseau National d’Appui à  la Promotion de l’Economie Sociale et Solidaire (RENAPESS). Il s’agissait pour les participants, de s’accorder, trois mois après le lancement officiel des travaux d’élaboration de ladite politique, sur l’essentiel des propositions techniques pouvant servir pour le développement du secteur de l’économie sociale et solidaire dans notre pays. En effet, il y a bientôt sept mois, l’ensemble des participants au présent forum s’étaient réunis pour examiner et valider les grandes orientations du projet de politique de promotion de l’économie sociale et solidaire au Mali. Le présent forum constitue donc le couronnement d’un processus rigoureux au bénéfice de la cause sociale. Des partenaires solidairement engagés Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, a rappelé que le projet de document de politique déjà  validé techniquement lors des étapes antérieures est un ensemble d’orientations à  portée transversale tant il est vrai que le secteur de l’économie sociale et solidaire concerne quasiment toutes les sphères et domaines de la production et/ou de la distribution des biens et services. M Rouamba a signifié que la présente rencontre est d’importance d’autant plus que les participants ont été invité à  plancher en détail sur les propositions de programmes d’intervention susceptibles d’opérationnaliser, pour les cinq prochaines années, ledit document de politique, à  travers des interventions concrètes. Le Segal du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, a salué les partenaires qui se sont investis dans le processus dont le terme est imminent. « Nous demeurons convaincus que les documents que vous aurez sans doute validés techniquement à  l’issue des travaux seront adoptés prochainement par le Gouvernement afin que nous puissions en faire désormais les outils officiels de travail pour la promotion du secteur de l’économie sociale et solidaire », a-t-il ajouté. Il a ensuite salué les partenaires techniques dont, en particulier, la Coopération canadienne ainsi que le Centre d’Etudes et de Coopération Internationale du Canada « dont la disponibilité a été jusque-là  sans faille ». M. Rouamba a particulièrement remercié Monsieur Robert PERREAULT, ancien Ministre Canadien, pour la richesse de son expérience, ses compétences et pour les qualités humaines qu’il a bien volontairement consenti mettre à  la disposition de l’ensemble des acteurs dans le processus engagé depuis un an. « Le Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, dans le cadre de ses missions, donne l’assurance que les projets de documents que nous aurons ensemble validés seront introduits très prochainement auprès du Gouvernement pour approbation » a-t-il indiqué.Rappelons que les travaux se sont déroulés en présence de l’ancien Ministre canadien Robert Perreault, lequel y a attaché une importance très particulière.

Mois de la solidarité 2010 : Binéoufissourou pour la toute dernière action

La cérémonie, grandiose, était présidée par le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, qui avait à  ses côtés son homologue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maà¯ga Sina Damba. l’on notait aussi la présence de la Présidente du Conseil de Cercle de Nioro, le Préfet du Cercle de Nioro, le Sous-Préfet de Troungoumbé, les Maires des communes environnantes, le Maire de Dourdan (Mauritanie) et les membres de l’ « Association Pour le Développement de Binéoufissourou » à  Bamako et en France. Le choix porté sur le village de Binéoufissourou pour clore le Mois de la solidarité au Mali, n’est pas fortuit, dira le Ministre Sékou Diakité dans son discours, car participant de la volonté de son Département de montrer un exemple, notamment le projet « adduction d’eau sommaire de Binéoufissourou». Et ce projet d’adduction d’eau a trait à  Huit (8km) de tuyauterie, Six (06), portées à  huit (11) bornes fontaine, abreuvoirs et deux (02) puits.On estime la contribution des populations à  trente-huit millions de francs (38 000 000F) CFA sur quatre-vingt-douze millions six cent mille francs (92 600 000F) CFA, soit 41% ! Un record. Le Ministre Diakité a salué l’exemplarité de l’engagement des populations et des ressortissants de Binéoufissourou. l’occasion également opportune pour le Ministre de saluer le partenariat qui lie son département à  celui de l’énergie à  travers le Fonds de Solidarité Nationale (FSN) et le Projet Electrification Villageoise par Système d’Energie Solaire (PEVES). Grâce à  ce partenariat, l’adduction d’eau de Binéoufissourou a bénéficié de fournitures solaires d’une valeur de vingt millions (20 000 000 FCFA) cédées à  cinq millions de francs (5 000 000F) CFA. Dans le même registre, sont à  saluer les bureaux d’ingénieurs-Conseils, D et V Consulting, Consult Topo- Sarl et SAED- Sarl ainsi que les entreprises CHIC MALI S.A/ et surtout les Etablissements Moctar Simpara.

Open Mali : 500 enfants démunis scolarisés en 2010

De plus en plus de bénéficiaires Les responsables de l’Association « Open Mali » ont, dans le cadre du mois de la solidarité, organisé la clôture de l’édition 2010-2011 de la campagne de scolarisation des enfants démunis qu’elle met en œuvre depuis sa création en 2001. La cérémonie présidée par le Ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes Agées et parrainée par le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a été l’occasion de dresser un bilan de la campagne. Ainsi, aux dires du président du Bureau Central de OPEN Mali, Louis Cheick Sissoko, l’association a pu augmenter le nombre d’enfants couverts cette année par le programme. 500 enfants de Bamako, et de plusieurs villes de l’intérieur du Mali ont pu bénéficier d’une inscription, de fournitures et d’un soutien pour pouvoir aller à  l’école dans des conditions décentes. Quand on sait que l’association est essentiellement composée de jeunes élèves et étudiants, et qu’elle a commencé avec une dizaine d’enfants, on ne peut que saluer l’effort fait pour apporter aide et soutien aux moins nantis. Le ministre de la Solidarité dira que « ces jeunes donnent l’exemple de citoyens qui ne s’enferment pas dans leur confort personnel mais qui donnent d’eux-mêmes pour améliorer le sort des plus vulnérables que sont les enfants ». Sekou Diakité soulignera le côté sérieux et rigoureux de l’action d’OPEN Mali, argument qui pèse en faveur de la jeunesse malienne et qui donne de l’espoir pour l’avenir, dira-t-il encore. Pour le parrain de l’évènement, Ibrahima Ndiaye, Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, OPEN Mali doit également s’investir dans la formation professionnelle de la jeunesse parce que « ce n’est pas tout le monde qui peut faire des études. Il faut offrir cette option aux enfants, que ce soit dans la filière moderne comme traditionnelle ». Il faut souligner que depuis quelques années, des bourses sont offertes par l’association à  des jeunes pour des formations en plomberie, maçonnerie, climatisation-froid, etc. Pour marquer la clôture de la campagne, OPEN Mali a choisi de décerner des attestations à  des personnalités et des structures qui les ont particulièrement aidés dans leurs activités. Des diplômes ont ainsi été remis aux deux ministres présents, à  la presse écrite, aux partenaires et sponsors, et à  des membres de l’association. Des cahiers ont symboliquement été remis à  un enfant bénéficiaire du programme. Une minute de silence a été observée en mémoire de 3 enfants de la région de Mopti qui sont décédés pendant l’année scolaire. Une première pour la jeunesse malienne l’autre temps fort a été la signature d’une convention entre OPEN Mali et le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes âgées. Par ce document, l’Etat malien, à  travers la Direction Nationale du Développement Social s’engage à  appuyer l’association dans ses actions et de mettre à  sa disposition les moyens pour atteindre leurs objectifs communs. La genèse de ce partenariat remonte en juillet 2009. Apres avoir soutenu une activité de l’association, le Ministre s’était engagé à  mettre en place un partenariat formel et fécond entre son département et l’association. C’’est la première fois qu’une association de jeunes entre en partenariat officiel avec le gouvernement du Mali. l’Association des Femmes Ingénieurs du Mali était également présente lors de la cérémonie. Par la voix de la présidente par intérim, Madame Keita Awa Niang, l’AFIMA a apporté son soutien à  OPEN et offert une enveloppe. Les artistes Tonton Idriss, Penzy et Baou Tounkara ont égayé l’assistance avec des prestations de qualité et des messages à  l’endroit des jeunes qui avaient fait très nombreux le déplacement de l’hôtel Radisson.