Délestages : jusqu’à quand ?

De plusieurs heures dans la capitale à plusieurs jours dans certaines localités, les coupures d’électricité ont atteint une ampleur jamais égalée. Mettant à mal l’activité économique et provoquant la colère des consommateurs, ces délestages intempestifs sont devenus le lot quotidien des clients de la société Énergie du Mali (EDM). Entre absence d’investissements et mauvaise gestion généralisée, le bout du tunnel semble encore loin.

Dans une interview diffusée sur ORTM1, la chaîne nationale, le 24 octobre 2023, la ministre en charge de l’Énergie et de l’eau depuis le 1er juillet 2023 a tenté d’expliquer les nombreux délestages subis dans la fourniture de l’électricité.

Surfacturations, vols de carburants, pénuries organisées et autres fraudes, les pratiques malsaines au sein de la société chargée de la production et de la distribution de l’électricité ont atteint un niveau inquiétant, selon elle. La mauvaise gestion au sein d’EDM, qui est même devenue un instrument politique aux dires de la ministre, ne date pas de maintenant. Un véritable système où commerçants et travailleurs sont complices. Souvent, au lieu d’une facture, ce sont deux à trois qui ont été retrouvées pour un seul récépissé de réception.

Suite aux contrôles effectués, c’est un montant d’un milliard six cents millions de factures supplémentaires qui a été enregistré chez un seul fournisseur sur deux mois de vérification. Chez un autre, rien qu’en 2022 ce sont 52 factures supplémentaires pour un montant de 18 milliards de francs CFA qui ont été découvertes.

Les principaux fournisseurs auxquels EDM doit de l’argent sont ceux qui lui livrent des carburants et ceux qui lui fournissent de l’électricité. Pour une dette totale de 600 milliards de francs CFA et 800 fournisseurs.

Ce manque de rigueur généralisé a même entraîné un déficit de production qui a empiré au fil du temps, expliquant la dégradation actuelle. Selon la responsable du département, le fioul, plus économique, aurait été délaissé au profit du gasoil, exonéré et facilement détourné. Ainsi, entre Balingué, la centrale qui reçoit et distribue le carburant aux autres centrales du pays, « des quantités » importantes ont disparu, « des manquants qui se sont accumulés ». Jusqu’à 59 citernes en 4 jours.

Une déclaration qui a mis le feu aux poudres et fait bondir les syndicats. Lors d’une Assemblée générale suivie d’une conférence de presse, le 27 octobre 2023, les représentants des trois syndicats d’EDM ont contesté les propos de la ministre.

Arrêter l’hémorragie

Pour résoudre de façon urgente les problèmes et réduire les délestages, la ministre évoque quelques pistes. Des sanctions à l’encontre de ceux qui ont commis des fautes et l’identification de tous les protagonistes impliqués dans cette chaîne de fraude. Dans la foulée, Madame Bintou Camara a rencontré les opérateurs pétroliers le 30 octobre 2023. L’une des mesures adoptées est la « réduction drastique du nombre des fournisseurs », qui passe de 800 à 4 sociétés. « Dans un avenir proche », la première responsable du département de l’Énergie promet d’élaborer des contrats de management de la quantité de carburant livrée pour accentuer les contrôles dans ce domaine. Ce qui permettra en outre de faire du stockage et de prévenir les coupures, parce qu’il n’existe pas pour le moment de seuil d’alerte. Avec les promesses de livraison prochaine de carburant en provenance de Russie, la desserte pourrait s’améliorer, promettent également les autorités.

Les pertes de la société sont aussi financières et il y a un besoin pressant de mobiliser entièrement les recettes. Les problèmes de trésorerie au niveau d’EDM ne datent pas non plus de maintenant. En effet, plusieurs fois, pour payer les salaires, la société était obligée de faire des découverts à la banque, s’installant dans un cycle infernal d’endettement qui a atteint des sommets, confie un ancien agent.

EDM a donc besoin d’encaisser toutes ses factures, ce qui n’est pas encore le cas, notamment auprès des services de l’État, qui sont de grands consommateurs mais de mauvais payeurs.

Estimées à 20 milliards de francs CFA, les recettes mensuelles, dont 18 milliards servent à payer les fournisseurs et 2 milliards les salariés, doivent être améliorées, en même temps qu’une diminution des charges. Dont celles du personnel, estimé par la ministre à 2 500 travailleurs et environ 500 stagiaires. Un dernier chiffre contesté par les syndicats, qui dénoncent des recrutements inopportuns, surtout suscités par les autorités, ne reconnaissant que 15% de « part » dans le dernier recrutement.

Assumer les responsabilités

Refusant d’être les « responsables » de cette situation, les représentants du Syndicat national des Constructions civiles, des mines et de l’énergie (SYNACOME) se sont dits « touchés » par les propos de leur autorité de tutelle. « Nous sommes témoins que les gens travaillent à l’EDM. Nous sommes atteints lorsqu’on nous accuse d’être des voleurs. Nous ne sommes pas tous bien, mais ces propos nous ont touchés », a dit Baba Dao, Président du SYNACOME. Expliquant que leurs familles ainsi que des agents de terrain ont été mis en danger par les propos tenus, il propose comme solution le financement.

C’est au ministère de définir la vision qui va permettre d’assurer l’alimentation du pays en électricité. L’élément déclencheur de la situation que nous vivons aujourd’hui ne date pas de maintenant, explique un acteur du domaine. Si la définition de la politique (notamment du choix du mix énergétique) est le rôle de l’État, la fourniture de l’électricité, principalement dans les grandes villes, revient à l’EDM. L’AMADER et d’autres acteurs s’occupant d’autres aspects.

Malgré la forte demande, « EDM n’a pas intérêt à raccorder de nouveaux clients, parce que le prix de vente moyen de l’électricité est inférieur à son coût de production ». Chaque nouveau client est donc un trou de plus ajouté au déficit. Cependant, les pertes d’EDM augmentant, il faut s’interroger. Ce prix de revient est-il optimisé ? La plus grande part de l’énergie produite est thermique. Elle fonctionne à partir de carburant que nous importons et dont nous ne maîtrisons pas le prix. Le second problème est la mauvaise gestion d’EDM. « Il faut donc assainir et bien gérer le peu que nous avons », suggère-t-il. Le vol de carburant dénoncé est réel, poursuit-il. Le fait que beaucoup de travailleurs ont leurs propres sociétés qui sous-traitent des marchés est aussi une réalité, tout comme les surfacturations et bien d’autres choses. Des sociétés qui n’ont aucune expertise et se voient attribuer des marchés sur des fausses bases. Tout cela mis bout à bout ne peut qu’augmenter les charges. S’agissant du personnel, il doit aussi être optimisé, avec les compétences nécessaires. À EDM, il faut réduire les pertes techniques et commerciales. Parmi les mesures urgentes, il faut aussi envisager de contrôler la consommation afin d’éviter le gaspillage énergétique et réduire les pertes auprès des gros consommateurs, en mettant en place des « systèmes automatisés au lieu d’investir un milliard pour augmenter la capacité et réduire les gaspillages en investissant la moitié de cette somme », par exemple.

De janvier à septembre 2023, l’État assure avoir subventionné la société EDM à hauteur de 106 milliards, pour payer notamment ses fournisseurs. Il a également reconstitué son capital pour 146 milliards. Mais EDM est confrontée à des difficultés d’investissement dans ses installations de production, de transport et de distribution. La société, endettée et déficitaire, n’arrive pas non plus à s’autofinancer. Ses coûts de production d’énergie se situent entre 140 et 160 francs CFA le kWh, alors qu’elle le vend aux populations 90 francs CFA en moyenne. En février dernier, trois ministres, Abdoulaye Maïga, Alousséni Sanou et Lamine Seydou Traoré (alors ministre de l’Énergie) avaient été mobilisés par le gouvernement lors du Salon des investisseurs pour l’Énergie au Mali (SIEMA 2023), dans l’optique de plaider auprès des partenaires pour débloquer près de 600 milliards de francs CFA pour le Plan de Développement du sous-secteur de l’Électricité sur la période 2022 – 2026. L’activité de deux jours, qui a réuni plus de 200 participants, n’a finalement réussi à récolter que 50 milliards.

Aujourd’hui, si les autorités promettent moins de délestages, espérant qu’il n’y aura plus de ruptures dans la fourniture de carburant, elles invitent à la patience, car l’amélioration promise n’est pas encore au rendez-vous. Dans la capitale, la grogne monte, même si ses formes ne se dessinent pour l’heure pour la plupart que sur les réseaux sociaux.

Sky Mali : dans les airs ce mardi

La nouvelle compagnie aérienne malienne s’apprête à effectuer ses premiers vols domestiques le 29 septembre 2020. Des vols en direction de la ville de Kayes essentiellement, durant le premier mois d’activité. il s’agira de 3 vols au départ de Bamako le mardi, le vendredi et le dimanche.

Ces vols seront au prix promotionnel de 120 000 francs CFA aller – retour. Les autres destinations, vers le Nord du pays, devraient rapidement suivre et concerner les villes de Gao, Tombouctou et Mopti.

Sky Mali envisage également des vols entre Bamako et plusieurs capitales sous-régionales et africaines à court terme. Abidjan, Dakar, Cotonou, Conakry, Libreville, Brazzaville et Pointe Noire, qui doivent accueillir de 4 à 10 vols hebdomadaires, sont entre autres les destinations ciblées, comme, à terme, partout où des Maliens se trouvent à travers le monde, selon les termes des responsables de la compagnie.

Les premiers passagers voyageront à bord d’un Boeing 737-500, qui compte 12 sièges en classe affaires et 102 en classe économique. Le deuxième avion attendu comptera 16 places en classe affaire. À terme, la société doit acquérir au total 5 avions.

Corsair déploie ses ailes à Bamako

Du nouveau dans le ciel malien. La compagnie aérienne Corsair vient de lancer sa ligne Bamako-Paris. Une annonce bienvenue pour de nombreux voyageurs maliens, qui auront désormais un éventail de choix plus large.

Avion de dernière génération, confort maximal, prix concurrentiel et service de chefs étoilés, la compagnie a mis les petits plats dans les grands pour satisfaire ces potentiels futurs clients. Le premier vol de Corsair se fera le 30 janvier. Les voyageurs ont jusqu’à cette date pour bénéficier d’un tarif promotionnel de 340.000 FCFA TTC sur les billets. « Nous ne sommes pas là pour faire du coût, nous voulons démocratiser le traffic, augmenter le nombre de voyageurs », rassure le PDG de Corsair Pascal de Izaguirre. Déjà présent au Sénégal et en Côte d’Ivoire, avec succès selon le PDG, la compagnie entend capitaliser sur ces expériences chez nos voisins pour offrir un service de qualité aux voyageurs maliens. « Nous savons que les Maliens aiment voyager, et le plus souvent avec beaucoup de bagages, notre appareil à une grande capacité, ce qui devrait donc faire le bonheur de nombreuses personnes, nous pouvons répondre aux besoins de toutes les clientèles », affirme le premier représentant de Corsair. Pour ce faire, la compagnie mettra à disposition l’un de ces fleurons : l’Airbus A330, avion de ligne long courrier pouvant accueillir 352 passagers.

Priorité désenclavement

Au-delà d’assurer la liaison Bamako-Paris, la compagnie a fait du désenclavement l’une de ses priorités, de quoi ravir le gouvernement malien. « Cela s’inscrit directement dans les ambitions du président de la République qui a mis un point d’honneur dans le désenclavement intérieur et extérieur du pays », juge le ministre du transport et du désenclavement, Moulaye Ahmed Boubacar, présent au lancement de la ligne. Néanmoins, il faudra faire preuve de patience pour voir s’opérer ce service. « Nous n’avons que des appareils gros porteurs pour l’heure, mais avec notre partenariat avec la compagnie Aigle Azur, qui a des avions plus petits, nous pourrons le faire. Avec le temps, nous développerons nos activités, nous avons à cœur de nous inscrire sur le long terme », annonce le PDG de la compagnie.

Partenariat gagnant

D’un vol hebdomadaire dans un premier temps (mardi), Corsair opérera à compter du mois d’avril, deux vols par semaine soit les mardis et samedis. Bénéficiant d’un partenariat avec Aigle Azur, les deux compagnies effectueront un partage de code qui offrira donc aux Maliens 5 vols hebdomadaires par semaine. « Il était naturel pour nous de nous intéresser à ce grand pays d’Afrique de l’Ouest, nous croyons au Mali », conclut Pascal de Izaguirre.

Crash d’Air Algérie : le flou demeure après le rapport d’enquête

Le Mc Donnell Douglas DC-9-83 (MD83) immatriculé EC-LTV exploité par la compagnie switftair au compte d’Air Algérie et qui devait relier Ouagadougou à  Alger s’est écrasé au Mali, le 24 juillet dernier. Ce 20 septembre, la Commission d’enquête technique a dévoilé ses premières conclusions au public, lors d’une conférence de presse au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) en présence du Ministre des Transports du Mali, Mr Hachim Koumaré, du Ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily, de Gilles Huberson, l’ambassadeur de France au Mali. Sans oublier les membres de l’association des parents des victimes du crash d’Air Algérie, représenté par Mr Halidou Ouédraogo. Il y avait également Mariam Koné, la veuve du seul malien, à  bord de cet avion. Un rapport très technique ! A l’issue de la communication du rapport, de nombreux éléments techniques ressortent sur les paramètres du vol AH5017, la route de l’avion, les derniers éléments de vol et contacts avec la tour de contrôle. On sait qu’aux environs d’1h45, l’auto-manette et le pilotage automatique ont été désactivés. Un Acte humain ? Ou une conséquence technique de l’avion du à  certaines conditions comme la perte soudaine d’altitude ou les conditions météorologiques ? A ce stade, précise Mr Boudaye, l’expert français qui a participé à  l’enquête, ce que l’on tire des enregistreurs de voix, permettent de dire qu’il n’y avait pas de turbulence significative pouvant causer le crash, étant donné que l’avion avait dévié. C’’était plutôt une situation météorologique normale. Toujours selon la commission d’enquête technique, l’avion à  été construit en 1996 et été révisé avant le décollage du 24 juillet. Le dernier contact avec l’avion était à  1heure 44, au moment o๠la vitesse de l’avion était en baisse : « A 1 heure 45, l’automatique est déconnecté, C’’est-à -dire qu’on vient de succéder à  un mi-chromatisme, je ne sais pas si C’’est lié à  l’automatique de la fuséologie de l’avion ou à  un acte volontaire ou involontaire de l’équipage…», précise Mr Boudaye. Sur les enregistreurs de voix, il y a bien un message identifié, mais difficile à  dater, des voix qui se superposent. Mais rien n’indique l’incendie d’un moteur ou une explosion éventuelle de l’appareil, même si des témoins affirment avoir vu une grande lumière dans le ciel. En outre, si la trajectoire a emmené l’appareil a survolé trois pays, il a, après perte de contact, plongé en chute verticale. Il est 1h46 lorsque l’avion est incliné de 10° à  gauche, note la commission technique. Quant au site de l’accident, il a été localisé au Sud du Mali dans une zone assez plate et proche des frontières du Burkina et du Niger. Avec un point d’impact d’environ qui a crée un cratère d’environ 1m de profondeur. Ces données techniques révélées ne sont que le début d’une longue enquête, et le scénario du crash du vol d’Air Algérie reste toujours imprécis. Aucun élément ne permet de confirmer la piste terroriste. « l’avion est tombé entier », souligne encore Mr Cissé de la commission technique. Il faudra attendre encore pour avoir plus d’éléments. l’insatisfation des parents des victimes ! Pour M. Halidou Ouédraogo, président de l’association des parents des victimes du crash, l’état malien, burkinabé et les enquêteurs ont effectué un travail minutieux, mais il regrette que rien n’ait été dit les victimes : « Nous savons qu’une partie des restes des passagers du vol d’Air Algérie est à  Gao et l’autre à  Paris pour des analyses. Et sur le lieu du crash, on a presque rien trouvé, comme si l’avion s’était volatilisé. Il est vrai que nous ne sommes pas des spécialistes, mais nous aimerions plus de précisions sur cet aspect ». D’autres ont exprimé leur insatisfaction sur ce premier rapport : « Rien n’est clair pour le moment, je pensais qu’aujourd’hui, on allait plus parler des victimes mais hélas, on n’a parlé que de l’avion. Franchement je ne suis pas satisfaite. J’aurais voulu savoir o๠se trouvent les corps ? Celui de mon mari.», a exprimé, Mariam Koné, la veuve de Bakary Traoré. « J’ai perdu ma fille dans l’accident, elle s’appelait Wada Ouédraogo, elle était étudiante en Droit et elle avait 27 ans, je voudrais savoir si ma fille est restée dans l’avion, s’il y a des restes des corps parce qu’on a besoin de faire notre deuil. J’espère que dans l’avenir, on pourra nous donner des réponses », a témoigné cette mère émue. Face à  toutes ces interrogations, la commission technique a renvoyé les parents des victimes à  la Commission d’enquête judiciaire. « Oui il y a des restes, et nous sommes entrain de les identifier », a résumé Cissé. De son côté, le ministre de la justice Mohamed Ali Bathily, a insisté sur le fait que tout ce qui pourra être rendu aux familles le sera. Une partie des restes des corps a été envoyée en analyse. Pour identification. Une procédure capitale, selon le ministre : « On ne peut remettre de restes à  la famille que si l’on est sûr qu’il s’agit bien de la personne ». Malgré ce rapport très détaillé et technique, il reste toujours la question de la responsabilité finale du drame ? Et bien sûr des restes des corps des victimes, cruciales aux familles pour faire leur deuil.

Edito : halte à la justice populaire

Le voilà  ce pauvre homme au corps calciné soumis à  la fureur de la foule pour avoir volé une moto. On l’a d’abord saisi puis déversé sur son corps de l’essence avant de l’enflammer devant témoins. Parmi lesquels des enfants innocents qui voient cette victime se tordre de douleur avant d’expirer. Et voilà , on a puni le coupable. « Oui parce que si on l’avait emmené au commissariat de police, il s’en serait tiré », justifient certains adeptes de cette justice populaire. « La récidive est devenue monnaie courante », jurent d’autres décidés à  donner l’exemple. Mais ce genre de règlements de comptes constitue t-il de vrais exemples pour freiner le vol de motos Jakarta ? Celui qui aura péri dans les flammes de la vengeance, ne sera ni le dernier, ni le premier à  voler. Encore moins le plus coupable… Œil pour œil donc, dent pour dent ! Ce qui choque, c’est que les assaillants, les bourreaux, les juges, qui ont une fois brûlé un pauvre « innocent » à  Bamako, ne sont pas poursuivis pour homicide volontaire ou assassinat collectif, qu’aux yeux de la loi, ils restent des citoyens normaux, qui rentreront chez eux après avoir fait le sale boulot, à  la place de la justice. Cette justice que l’on décrie, à  qui on reproche un certain laxisme, un laisser aller total, entre passe droits, corruption et trafics d’influences. Ce sera donc une peau de chagrin pour la pauvre mère de ce martyr sacrifié sur le bûcher de la violence urbaine, qui chaque jour augmente, et creuse le lit de l’insécurité dans notre capitale. Pourquoi en arriver jusque là  et surtout dans l’indifférence la plus généralisée. Entre une justice à  deux visages, c’est la vindicte populaire sans retenue ni jugements qui est légalisée, et sans que l’on puisse y faire quoique ce soit :  » Ce sont des cas isolés », jure un habitant de la maudite place o๠a péri son prochain, lynché par la foule. Mais « si le Mujao ou Aqmi avaient coupé une main, ou lapidé un couple adultère, l’affaire aurait fait le tour de la planète et des médias internationaux », s’insurge un journaliste, impuissant devant ces sentences impies et révoltée que cela puisse passer sans aucune forme de dénonciation. Il faut tirer la sonnette d’alarme, car, si à  l’insécurité doit répondre une justice populaire, alors la barbarie n’aura plus de limites dans ce monde déjà  si brutal. A chacun de faire son méa culpa. A l’Etat d’avertir les justiciers de tous bords, pour empêcher cette déliquescence de l’autorité nationale. Que la justice fasse son travail !

Gao entre fronde et colère

Depuis que les régions du nord du Mali sont sous le contrôle des groupes armés islamistes, les populations locales subissent un violent prosélytisme religieux. Fort du soutien des nouvelles recrues embrigadées – y compris des enfants – les occupants font feu de tout bois pour imposer aux populations la loi islamique. On se rappelle des scènes inhumaines de coups de fouet à  Tombouctou et, tout dernièrement, de la lapidation sauvage d’ un couple non marié à  Aguel’hoc. Sans oublier la démolition des mausolées de Tombouctou. «Vous laissez le jeune homme ou vous allez nous coupez tous la main!» Dopés par leur idéologie extrémiste, les islamistes ne comptent pas s’arrêter là . Ces hommes sans foi ni loi se sont une fois de plus illustrés la semaine dernière à  Gao. Le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest a voulu couper la main d’un présumé voleur. l’exécution devait avoir lieu le dimanche 5 août. Alertés par cette sentence, la colère a gagné les habitants de Gao. Les jeunes ont investi la place de l’Indépendance o๠devait être exécuté le jugement. « Vous laissez le jeune homme ou vous allez nous coupez tous la main ! », ont-ils menacé. Devant la détermination des jeunes, les islamistes ont été contraints de se raviser. la révolte continue Cette mobilisation fait suite à  d’autres, qui visaient à  s’opposer à  l’imposition de la charia. Pour rappel, des jeunes, des femmes étaient descendus dans rue à  Gao en début mai pour protester contre l’application de la charia. Ce 14 mai, ils ont arraché les drapeaux d’Ansar Dine et du MNLA et hissé à  la place le drapeau national malien. « Les femmes, les enfants, les jeunes… tout le monde était dehors et demandait le départ de groupes armés. Nous n’avons plus peur. Trop, c’est trop », avait alors affirmé Abdoulaye Diré, animateur d’une radio locale à  l’AFP. Joint par Boubacar Touré dans le journal de 13h00 de l’ORTM, un jeune de Gao n’a pas manqué d’exprimer son ras-le-bol aux autorités de Bamako qu’il accuse de les abandonner à  leur triste sort. De son côté, le gouvernement malien a condamné « énergiquement » lundi dans un communiqué l’agression de l’animateur de radio, qui avait averti de la sentence, ainsi que « la tentative d’amputation de la main d’un prétendu voleur par des groupes extrémistes armés qui occupent illégalement la ville ».

Agence EDM à Djélibougou : le coffre fort enlevé par les bandits

Innovation en terme de mode opératoire Il y’a seulement 48 heures, le ministre de la Sécurité intérieure, le général Sadio Gassama, a promis de sortir les grands moyens contre l’insécurité grandissante à  Bamako et la question refait surface avec le braquage, en l’espace de deux jours, des agences EDM de Magnabougou et Djélibougou. Les « braqueurs » innovent en terme de mode opératoire : armes en mains, moyens logistiques importants et méthodes jusqu’alors méconnues des Bamakois Apres Magnabougou, l’agence de Djélibougou Depuis quelques mois, les populations de Bamako et environs ne dorment plus que d’un seul œil. Et pour cause : braquages, agressions physiques, vols à  main armée, meurtres sont devenus monnaie courante. Les voleurs et autres bandits de grands chemins ne semblent reculer devant rien. Pis, tout se passe comme si les malfrats, non contents de martyriser les populations, font un véritable pied-de-nez aux policiers et aux gendarmes chargés de les traquer en vue de sécuriser les citoyens et leurs biens. Face à  cette insécurité qui prend de plus en plus des dimensions inquiétantes, le ministre en charge de la Sécurité et de la protection civile, le Général Sadio Gassama, était monté mardi dernier au créneau en rencontrant les principaux acteurs de la sécurité à  l’Ecole nationale de Police. Mais les promesses du général se font attendre, l’arsenal annoncé tarde à  se mettre en marche. Pour preuve, l’agence EDM ( énergie du Mali ) de Magnambougou a été braquée par des hommes armés, qui auraient emporté 5 millions de nos francs. Selon nos sources, à  leur arrivée sur les lieux, ils ont encerclé toutes les voies d’accès à  cette agence, avant de commencer leur opération. A suivi l’agence de Djélibougou. Le braquage s’est passé selon des témoins aux environs de 5 heures du matin. Ce sont 7 hommes armés qui ont attaqué l’agence EDM SA de Djélibougou. Ils sont venus à  bord d’une Mercedes et ont encerclé l’agence en tirant en l’air des coups de fusil. Ces hommes sont partis avec le coffre fort de l’agence, selon les responsables d’EDM SA, qui soutiennent qu’il n’y avait pas de sommes importantes dans le coffre emporté. Selon une habitante de Djélibougou, toute la population a assisté impuissante à  l’opération. « Les gens assistaient au spectacle sur le toit de leur maison », dit-elle. « Le gardien est sorti par la porte de derrière et s’est dirigé vers la rue, o๠deux des bandits se trouvaient. Ils ont tiré sur lui mais les balles ne l’ont pas atteint. Il a crié au voleur, voleur, voleur ! Les bandits ont tiré plusieurs balles en l’air pour effrayer les gens, surtout dans la direction o๠le gardien criait au voleur. Le gardien échappe à  la mort D’après la même source, les agresseurs ont tiré plus de dix balles avant de faire sortir le coffre fort de l’agence et prendre la poudre d’escampette. « Ils n’étaient pas tous à  bord de la Mercedes, certains étaient sur des motos Jaarkata, et ce sont eux qui ont encerclé le quartier, avant que les autres ne pénètrent à  l’intérieur de l’agence pour exécuter leur coup » rapportent nos sources. La police est arrivée le matin sur les lieux pour interroger le gardien et ramasser les balles (enfin ce qui en restait). Une déclaration a été faite et le commissariat du 6ème arrondissement, selon nos témoins, a ouvert une enquête. Pour les populations de Djélibougou, cette situation n’est pas nouvelle, car les vols de motos, d’objets valeureux et autres sont fréquents dans ce quartier. Les voleurs sont toujours armés et menacent de tuer ceux qui essayent de leur résister. Toutefois, ce banditisme qui gagne du terrain ne rassure guère les populations, qui n’accordent plus un grand crédit à  la police. Et ce ne sont certainement pas les propos du général Sadio Gassama qui y changeront quelque chose. Lui qui avait instruit aux forces de l’ordre de la capitale de s’organiser pour combattre efficacement les bandits. En ces termes : « Vous connaissez déjà  les noms de certains chefs de bandes, il vous suffit de vous organiser de façon professionnelle pour réussir à  les neutraliser ». En tout cas, tout le monde attend la traduction en actes concrets de tous les engagements du ministre. Car Bamako et ses environs vivent sous la terreur des bandes armées. Et selon le témoignage d’un policier : « Il ne suffit plus d’avoir une arme, mais de l’exhiber pour faire peur ».

Consulat Général du Mali en France : plus de 80 000 euros dérobés

Plus de 80 000 euros dérobés Entre 50 et 65 millions FCFA (75 000 à  100 000 euros) ont été dérobés dans plusieurs caisses situées dans les bureaux de l’établissement mais surtout dans le coffre-fort dont les voleurs se sont emparés. Plusieurs passeports ont également disparu. Un personnel du Consulat témoigne : « C’’est un coup préparé, ils connaissaient les lieux et avaient organisé leur sortie. Un tel coffre-fort pèse lourd, ils étaient sans aucun doute plusieurs, 3 ou 4, munis d’un véhicule ». De là  à  envisager une complicité interne ? « Je ne pense pas, certaines portes ne contenant aucun butin ont été fracturées ». La police scientifique avait hier investi les lieux à  la recherche d’empreintes et d’indices permettant d’avancer dans leur enquête. Les responsables du Consulat ont également été interrogés. Ils n’ont pas souhaité faire dans l’attente des premiers résultats de l’enquête menée par les policiers. Retour au calme Ce matin, le Consulat avait repris une activité presque normale malgré de longues files d’attente aux guichets et une gronde générale : « Sans aucune caméra ni aucun vigile sur place, et avec tous les va-et-vient effectués dans les locaux, il ne faut pas s’étonner de ce casse. C’’est la crise, les gens sont prêts à  tout » témoigne une demandeuse de visa dans la file d’attente. Quoi qu’il en soit, il s’agit là  d’une perte indirecte assez lourde pour l’Etat malien même s’il espère que la police retrouvera rapidement les voleurs et surtout le butin.

Bamako : le gang des Mercedes sous les verrous

Le mode opératoire consiste à  étudier des cibles potentielles pendant la journée, la nuit avancée, les motocyclistes descendent le terrain par l’occupation des artères adjacentes au lieu du braquage pour parer au coup. Tandis que ceux qui sont à  bord du véhicule se garent et entrent par effraction, dans des boutiques. Après l’opération, les motocyclistes escortent les voitures jusqu’à  disparaà®tre dans la nature avec l’argent et autres matériels emportés. Le gang à  la Mercedes grise Plusieurs boutiques, magasins et autres ont été le théâtre des opérations de ce gang à  la Mercedes : la boutique Soudouf à  Yirimadio, une autre aux halles de Bamako, la boutique de la fille de Mafa à  Boulkassoumbougou, le Mini-prix etc… Pour avoir été identifié à  sa Mercedes grise, le gang l’a banalisé en taxi, avant d’opérer plus tard à  bord d’une fourgonnette blanche. Le commissariat du 3è Jusqu’à  la prise de fonction du tout nouveau commissaire Abdoulaye Sow au 3ème arrondissement du District de Bamako, le 11 août dernier, tout allait mal. Il décida alors de mettre hors d’état de nuire les éléments du gang et plaça tous ses éléments en situation d’urgence à  travers la ville de Bamako. C’’est ainsi que dans la nuit du 31 août, une équipe de patrouille, comprenant un chauffeur et un inspecteur permanent, se trouva face à  face avec un groupe. Surpris en train de casser le Mini-prix, le gang à  la fourgonnette blanche s’est vu filé par les éléments de la patrouille. Il s’en est suivi un échange de tirs entre le gang et les éléments de la patrouille. Les malfrats mieux armés que la patrouille et avant arrivée des renforts, ont pu échapper sans que les policiers ne puissent arrêter l’un d’eux qui était sur une moto, et dont l’arme était restée sur les lieux. Un pistolet Glock, le meilleur modèle actuel dont la valeur est estimée à  800.000 voire 900.000FCFA, d’après le commissaire Abdoulaye Sow. Fin de la course Les éléments du commissaire du 3ème avec la complicité du dynamique inspecteur Luc Koné, chef de BR, poursuivent leurs investigations avec de nouvelles stratégies. Dans la nuit du 22 septembre dernier, deux éléments de la police en patrouille en moto identifient une fourgonnette à  la quête d’une cible. Les deux policiers demandent du renfort, et mettent la main sur les deux occupants de la fourgonnette : Moussa Dembélé et Abdou Doumbia mécanicien de son état. Ils passent aux aveux Seul celui qui était sur la moto : Soumaila Dembélé dit Soumi, a pu s’échapper. Et C’’est lui qui dirigeait l’opération, aux dires des deux malfrats capturés. Tous les trois travaillaient pour Bassidiki Touré dit Ladji. Celui-là  même qui a été blessé lors de la première altercation entre les policiers et les éléments du gang, d’après les explications des deux malfrats. Toute chose qui a été confirmée par la présence d’une ordonnance, signée par un infirmier major du CSCOM de Kalanbancoro, lors de la perquisition faite au domicile de Soumi. Deux complices écroués Cette information n’a pas par ailleurs manqué de surprendre la police, car le chef du gang, Bassidiki (spécialiste des coffres forts) était supposé en prison. A la suite de sa condamnation à  8 ans de prison ferme, pour avoir cassé le coffre fort de Victoria au grand marché. Selon les explications données par les policiers, Soumi et Ladji ont balancé deux autres membres du gang, à  savoir : Boubacar Doumbia réparateur de moto, et Bakary Diakité, qui ont été également mis sous les verrous. Ces quatre devront être déférés très prochainement à  la prison centrale. Quant à  Soumi et Ladji, ils font l’objet de poursuite des éléments du commissaire Abdoulaye Sow. Par ailleurs sur la foi des informations dont dispose le commissariat du 3è arrondissement, le chef du gang, Bassidiki Touré dit Ladji habite Kanadjiguila, les frères Dembélé Moussa et Soumaila logent à  Sébénékoro et les frères Doumbia à  Daoudabougou. Les matériels saisis sont entre autres un arsenal comprenant un pistolet Glock chargé de balles de 16/17, dont une utilisée, des pistolets artisanaux, des cisailles, des tenailles. Cinq véhicules : deux de marque Golf, deux Mercedes, et une fourgonnette blanche

Vol informatique au CSA :  » les masques vont tomber ! « 

l’affaire du matériel informatique volé au niveau du commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA) n’a toujours pas connu son épilogue. Depuis la saisine, le 17 juillet dernier, la section Police Judiciaire du 14ème arrondissement travaille d’arrache-pied pour faire la lumière sur cette affaire. Rappel des faits Dans le cadre de la bonne conduite de son programme, le Commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA) avait émis des besoins en matériel informatique. Et C’’est sur la base clairement identifiée que la Direction de l’ USAID a répondu favorablement à  cette demande. Ainsi, l’appui technique mis à  disposition par l’Université de Michigan par le biais de l’USAID, était destiné à  améliorer les capacités techniques du CSA. Disparition mystérieuse de matériel au CSA Remis officiellement le 18 juin dernier au CSA par la représentante du Directeur général de l’USAID au Mali, Mme Jean Herman, le matériel était essentiellement composé de 22 ordinateurs de bureau, 37 ordinateurs portables, 5 imprimantes (couleur), 5 ordinateurs multiple fonctions etc… Mais 22 jours après la réception du matériel, 18 ordinateurs portables et une imprimante multiples fonctions ont disparu. Le triste constat du vol a ensuite été établi. Immédiatement, le chef du service, Mme Lansry Nana Haidara, a formulé une plainte au niveau du 14ème arrondissement pour démasquer le voleur. Ainsi, elle n’avait levé aucun doute sur certains de ses collaborateurs après les avoir convié pour audition. La société de gardiennage SOGESBA (qui est civilement responsable des actions du gardien de jour du CSA) a également été interpellée à  travers une lettre du CSA, en vue de la réparation du dommage causé. Un suspect en interne ? En tout cas la logique dans cette affaire est que le voleur ne saurait venir de l’extérieur. Car, Curieusement, le vol s’est produit sans que la porte de la salle qui contenait le matériel, ne soit défoncée. Ce qui a fait peser de lourds soupçons sur tout le personnel de la structure. Dans ses propos, le chef du bureau Approvisionnement du CSA a reconnu sa responsabilité vis-à -vis du matériel. Mais il a affirmé que la salle qui logeait le précieux matériel relevait du service communication. « C’’est ce service qui détenait la clé de la salle » a-t-il rouspété. A en croire, le chef du bureau Approvisionnement, depuis le jour ou le matériel a été hébergé dans la salle de documentation, il n’a accédé à  la salle qu’une seule fois. L’affaire entre les mains du commissaire Djiré Interrogé par Journal du Mali, le commissaire Abdoulaye Djiré, a confié que l’enquête suit son cour et que le voleur passera très bientôt devant le juge. Tout en taisant sa stratégie policière, il n’a pas dévoilé les potentiels suspects dans cette affaire. Car, dit-il, lorsque la culpabilité de quelqu’un n’est pas établie, la personne jouit d’une présomption d’innocence. Le personnel du CSA a été en parti entendu. De même, des perquisitions ont été opérées au domicile de certains hauts responsables du service et du gardien de la SOGESBA. Force est de reconnaà®tre que dans cette structure, il y’a eu de la légèreté et de la négligence dans la garde du précieux matériel. Il est grave qu’un tel vol ait pu avoir lieu dans une structure aussi spécifique que le CSA. Affaire à  suivre donc !

La SAMAIR inaugure son premier vol sur Dakar

Toute jeune compagnie, la SAM (Société aérienne du Mali) a procédé un vol inaugural, sur Dakar, en présence de personnalités et de journalistes, à  bord d’un Boeing 737, spécialement affrété pour l’occasion… 8h : rendez-vous à  l’aéroport Bamako-Sénou. Au menu, un cocktail de bienvenue, pour des invités, triés sur le volet avec les bénédictions, de l’Imam Ibrim par la récitation d’un verset du Coran. La SAMAIR est née de l’alliance, de SKY PEARL, une société d’aviation de droit Jordanien et l’agence AL MADINA, un opérateur touristique, spécialisé dans le voyage etc.. « Nous espérons que ce vol vous donnera entière satisfaction, et nous faisons des bénédictions pour les débuts de cette ligne ! », a déclaré Ahmadou Camara, Directeur Général de la jeune compagnie, qui entend faire son baptême de l’air dans la sérénité ! 10h30 : embarquement à  bord du Boeing 737 de la SAMAIR. Destination Dakar, au Sénégal. Il est 11H, lorsque l’avion décolle : à  bord, l’équipage, originaire du Kurdistan, effectue les démonstrations de sécurité et de vol. Le commandant souhaite alors la bienvenue aux passagers… Nous recevons une fois de plus, les bénédictions de l’Imam et la récitation de versets du Coran… 12h30 :Arrivée à  l’aéroport Léopold Sédar-Senghor de Dakar. Direction, l’hôtel Ngor Diarama pour un cocktail de bienvenue ! Les responsables souhaitent faire les choses avec professionnalisme : « Depuis six mois, nous sommes en pourparlers et nous avons obtenu l’agrément pour desservir 20 pays africains. Mais nous ferons les choses, petit à  petit », explique, le gabonais, Jean Claude Simepoungou, Directeur Adjoint de la compagnie et basé à  Bamako. Doté d’une flotte de 4 avions, la SAM-AIR, effectuera des vols vers la Mecque pour le Hajj, mais elle vise également les capitales proches : Dakar, Cotonou, Libreville et d’autres dans l’ espace UEMOA : « l’arrivée de cette nouvelle compagnie est une bonne nouvelle, pour désenclaver le secteur des transports. l’environnement compétitif est propice et toute compagnie qui tend à  développer notre économie nationale et nos liaisons de transport en Afrique de l’ouest, sont les bienvenues ! », s’est réjoui Boubacar Fofana, le représentant du Ministère de l’Equipement et des Transports du Mali, passager à  bord du vol inaugural. Rappelons que la compagnie Air Sénégal International, est clouée au sol à  Dakar, depuis peu. En attendant la reprise des vols, en négociation, SAMAIR, se propose aussi de combler ce vide… Le vol inaugural de la SAM, était d’abord prévu pour Libreville, mais les obsèques d’Omar Bongo, ont changé le programme. En attendant le vol inaugural sur le Gabon, les responsables de la compagnie espèrent installer leur ligne dans le paysage aérien de l’Afrique de l’ouest.