Côte d’Ivoire: nouvelle baisse des prix de l’essence et du gasoil fixés à 570 Fcfa/litre

Les prix de l’essence super et du gasoil en Côte d’Ivoire, fixés à 570 Fcfa le litre, connaissent respectivement une baisse de 25 et 20 Fcfa pour la période du 1er au 31 mai 2020, tandis que le gaz butane B 12,5 Kg est cédé à 4.375 Fcfa contre 5.200 Fcfa/Kg, soit une chute de 825 Fcfa.Pour le mois de mai 2020, la direction générale des hydrocarbures a arrêté comme prix maxima de détail des produits pétroliers, le prix de  570 Fcfa le litre du super sans plomb et 570 Fcfa celui du gasoil, cependant le pétrole lampant reste inchangé à 555 Fcfa/litre l’ambiant. 

Le prix du carburant enregistre une nouvelle baisse consécutive en Côte d’Ivoire, où le prix du super sans plomb est passé de 625 à 595 Fcfa/l, soit une réduction de 30 Fcfa tandis que le litre du gasoil est passé de 610 à 590 Fcfa, en baisse de 20 Fcfa sur la période du 1er au 30 avril 2020. 

Le prix de la bouteille de gaz butane B 12,5 Kg connaît également une baisse en passant de 5.200 FCFA  à 4.375 FCFA pour le mois de mai 2020. La bouteille  (B) 6 Kg est fixée à 2.000 Fcfa, la B15 Kg à 5250 Fcfa, la B17,5 Kg à 6.125 Fcfa, la B 25 Kg à 8.750 Fcfa et la B28 Kg à 9.800 Fcfa. 

L’ajustement des prix à la pompe du carburant, en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Cette  baisse de prix s’explique par la chute du prix du baril de pétrole en raison du Covid-19.  

Covid-19: plus de 19 000 travailleurs mis au chômage en Côte d’Ivoire (centrale syndicale)

Plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises en Côte d’Ivoire ont été mis au chômage en raison de la pandémie liée au Covid-19, selon la centrale syndicale Humanisme qui à l’occasion de la Fête du travail, ce 1er mai 2020, plaide pour qu’ils soient payés par le Patronat.Aujourd’hui, « ce sont plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises qui ont été mis au chômage, et ces derniers ont basculé dans la vulnérabilité du fait du Covid-19 », annonce la centrale syndicale Humanisme, dans une déclaration lue devant la presse par son secrétaire général, Mamadou Soro.

La centrale syndicale Humanisme qui appelle le gouvernement à prendre « une mesure forte pour interdire tout licenciement en cette période de Covid-19 », propose que « les mois de mars et avril 2020 de ces 19 000 travailleurs soient payés intégralement par le Patronat ».

Elle recommande également « une prise en charge effective et urgente des travailleurs des secteurs du transport, de l’industrie, de l’hôtellerie, des restaurants, des bars, des boîtes de nuit, des artistes, des petits commerçants,  des enseignants du privé…»

Par ailleurs, l’organisation syndicale souhaite « un dialogue inclusif au plus haut sommet (de l’Etat), qui intègre les partenaires sociaux dont les centrales syndicales (…) en vue de la création d’un Comité national de lutte contre le Covid-19 et ses conséquences », intégrant le Patronat.

Dans ses recommandations, la centrale syndicale Humanisme suggère la mise sur pied, au ministère de l’Emploi et de la protection sociale d’un Comité technique chargé de décliner les décisions issues du Comité national de lutte contre le Covid-19.

En outre, la centrale syndicale Humanisme qui indique avoir investi le terrain, rapporte que « du 25 mars au 30 avril 2020, c’est près de 50 000 travailleurs qui ont été touchés dans 19 secteurs d’activités, avec des kits de prévention pour une valeur de 10 millions Fcfa ».

La Côte d’Ivoire, touchée par la pandémie du Covid-19, enregistre aujourd’hui plus de 1 270 cas confirmés. Abidjan, la capitale économique du pays représente plus de 93% des cas notifiés dans le pays.

« Il n’y a pas de crise humanitaire au Cameroun », (Gouvernement)

Le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a démenti les informations faisant état d’une crise humanitaire au Cameroun particulièrement dans les régions anglophones où sévit une guerre séparatiste.Paul Atanga Nji a fait cette déclaration samedi à Yaoundé à l’occasion de l’envoi par le président Paul Biya d’un convoi spécial de 100 camions transportant des vivres, des kits sanitaires et du matériel de couchage en faveur des déplacés internes desdites zones. Il a affirmé lors de cette visite qu’«il n’y a pas crise humanitaire au Cameroun». Avant d’ajouter que «la situation est parfaitement sous contrôle et les déplacés internes continuent de bénéficier de l’attention toute particulière du Président de la République.»

S’inscrivant en faux contre certains chiffres, qualifiés de fantaisistes, provenant d’organismes spécialisés et parlant d’environ 600.000 milles déplacés internes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, il a indiqué que le Cameroun à ce jour n’a que 152.000 déplacés internes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et environ 6000 à 9000 déplacés internes dans les autres régions du pays. À ces nécessiteux fuyant les exactions diverses, le gouvernement a attribué une enveloppe de 12,7 milliards FCFA.

Paul Atanga Nji s’est employé à dénoncer le rôle trouble de certains organismes humanitaires, estimant que «la gestion de l’action humanitaire dans les pays en crise est un business de gros mensonge et surtout un fonds de commerce». Il a ajouté que dans « les zones sous conflit, les forces de défense et de sécurité ont interpellé des véhicules censés transporter des blessés ou de l’aide, mais qui en réalité aidaient au déplacement des séparatistes activement recherchés ainsi que des armes et munitions.

«Confronté à ce trafic dangereux de certains partenaires ou de ceux qui travaillent pour le compte des groupes séparatistes, le gouvernement exige désormais plus de transparence et plus de responsabilité dans les opérations de leur part dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a martelé le ministre en charge de l’Administration territoriale.

La Guinée Bissau en quelques dates : 40 ans d’instabilité

Voici quelques dates majeures qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Guinée Bissau, où se déroule ce dimanche 29 décembre le second tour d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest:1963-1974 : Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche une guerre d’indépendance de ces deux colonies portugaises d’Afrique de l’Ouest.

1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral, leader historique du PIAGC dans son quartier général à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents portugais.

10 septembre 1974 : La Guinée-Bissau est officiellement indépendante.

14 novembre 1980 : Le président Luis Cabral est renversé par coup d’Etat dirigé par Joao Bernardo Vieira dit « Nino ».

1984 : Adoption d’une nouvelle constitution

1984 : Nino Vieira est élu président du Conseil d’Etat par l’Assemblée.

1985 : tentative de coup d’État contre Nino, le général Batista Tagme Na Waie est accusé

1991 : Adoption du multipartisme

1994 : première élection présidentielle pluraliste : Nino Viera élu par 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Yalá.

Juin 1998 : tentative de coup d’État menant à une courte guerre civile

Novembre 1998 : signature d’un accord de paix en vue d’un gouvernement d’union nationale de transition

7 mai 1999 : Nino Vieira est renversé par un coup d’État mené par le Général Ansumane Mané. Malam Bacaï Sanha est nommé président de transition.

Janvier 2000 : Election de Kumba Yala à la présidence de la république.

Novembre 2000 : Assassinat du Général Ansumane Mané

Novembre 2002 : Dissolution de l’Assemblée nationale par Kumba Yalá

Septembre 2003 : Coup d’État contre Kumba Yalá

Mars 2004 : Victoire du PAIGC aux élections générales

Juillet 2005 : Election présidentielle, Vieira de nouveau président

Décembre 2017 : Loi d’amnistie pour les auteurs des violences politiques entre 1980 et 2004

Novembre 2008 : Elections législatives : victoire du PAIGC au pouvoir. Carlos Gomes Junior est nommé chef du gouvernement

Août 2008 : Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Nino Viera

Novembre 2008 : Coup d’état manqué contre Nino Viera

1er mars 2009 : Assassinat du général Batista Tagme Na Waie, dans un attentat à la bombe.

2 mars 2009 : Assassinat du président Nino Vieira par des militaires

26 juillet 2009 : Election au second tour de Malam Bacaï Sanha à la présidence.

1er avril 2010 :  Tentative de coup d’État menée par le Général Antonio Indjai; arrestation éphémère du Premier ministre Carlos Gomes Júnior

9 janvier 2012 : Mort du président Malam Bacaï Sanha à Paris, en France ; Raimundo Pereira devient le président par intérim

18 mars 2012 : premier tour de la présidentielle ; le Premier ministre Carlos Gomes Junior annoncé victorieux face à l’ex-président Kumba Ialá.

12 avril 2012 : Attaque contre le domicile du Premier ministre ; l’armée procède à son arrestation, en compagnie du président par intérim Raimundo Pereira.

17 avril 2012 : l’Union Africaine suspend la Guinée Bissau de l’Union Africaine ; création d’un Conseil national de transition (CNT)

18 avril 2012 :  Manuel Serifo Nhamadjo est choisi comme président de transition.

Octobre 2012 : Coup d’Etat manqué mené par le Capitaine Pansau N’Tchama ; bilan : 7 morts

Mai 2014 : Second tour présidentielle, victoire de José Mario Vaz du PAIGC, avec 61,90 % des suffrages face Nuno Gomes Nabiam soutenu par l’armée.

Juillet 2014 : Nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre

Août 2015: dissolution du gouvernement de Pereira par le président Vaz qui nomme Baciro Dia Premier ministre

Novembre 2016 : Umaro Sissoco Embalo devient le 5è Premier ministre en presque un an

Octobre 2016 : Signature des Accords de Conakry sous l’égide du président guinéen Alpha Condé

Juin 2017 : Départ de Bissau du premier contingent de la mission de la Cédeao en Guinée Bissau (Ecomib)

14 janvier 2018 : Démission du Premier ministre Emballo

30 janvier 2018 :  le président Vaz nomme un nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur da Silva,

Février 2018 : Sanction de la Cédeao contre 19 personnalités bissau-guinéenes pour non-respect aux Accords de Conakry

Avril 2018 : le président Vaz nomme Aristides Gomes au poste de Premier ministre, le 7è du genre en 4 ans.

Mars 2019 : Elections législatives, victoire du PAIGC

29 août 2019 : Le président Vaz annonce sa participation à la présidentielle du 24 novembre pour un second mandat.

Présidentielle bissau-guinéenne : un second tour pour mettre fin à l’instabilité

Les Bissau-Guinéens élisent ce dimanche 29 décembre leur président lors d’un second tour avec comme enjeu principal, l’espoir de mettre fin à l’instabilité politique qui secoue le pays depuis plus de 40 ans.Les bureaux de vote sont ouverts de 7 heures à 17 heures (GMT) pour les quelque 700.000 électeurs.

Ce scrutin oppose deux anciens Premiers ministres, à savoir Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo, porte-étendard du Madem, une dissidence du Paigc.

Perira, 56 ans, avait obtenu 40,13 pourcent à l’issue du premier tour du 24 novembre tandis que son rival Embalo, 47 ans, avait recueilli 27,65 pourcent des suffrages.

Lors de la campagne électorale de 15 jours sans incident, les deux candidats ont chacun promis de réduire les taux de pauvreté et de corruption afin de relancer une économie morose.

Présidentielle bissau-guinéenne : les défis qui attendent le vainqueur

La Guinée-Bissau vit ce dimanche un tournant dans sa vie de jeune nation avec une élection présidentielle qui, comme le lui souhaitent beaucoup d’observateurs, devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.Le second tour de la présidentielle de dimanche est considérée comme une opportunité de rompre avec une longue série de crises depuis 2015 marquée par des limogeages de premiers ministres et leur gouvernement, contraires aux principes des Accords de Conakry,.

En dépit du climat d’incertitude qui planait sur le premier tour du 24 novembre, les deux anciens Premiers ministres qualifiés pour le second tour, Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo du Madem, une dissidence du Paigc ont bouclé vendredi soir deux semaines de campagne sans incident.

Ainsi, le prochain vainqueur de ce second tour présidentiel connait d’avance la lourde tâche qui l’attend pour relever des défis sécuritaires et économiques d’envergure, entre autres impératifs liés à la précarité de l’état de droit dans le pays.

Selon le think tank Wathi, l’instabilité en Guinée-Bissau a été l’un des obstacles majeurs au développement du pays.

Après plus de quatre décennies d’indépendance, la Guinée-Bissau continue de souffrir de crises politiques récurrentes. Les acteurs politiques n’ont pas su apprécier la gravité de la situation dans laquelle se trouvait le pays en 2015, les ambitions personnelles et partisanes ayant primé sur l’intérêt collectif, fait-t-il remarquer.

La présence de la Mission de la Cédeao en Guinée-Bissau (Ecomib) a, depuis sa création en 2012, contribué à renforcer le dispositif sécuritaire dans le pays. Avec un effectif d’environ 500 policiers et militaires, l’Ecomib en tant que force de dissuasion, devrait se renforcer pendant tout le processus électoral pour parer à tout risque de guerre civile dans le pays.

Trajectoires différentes

Pour Abba Seidik, ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, la différence de trajectoires s’explique par le fait que « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

S’y ajoute, selon lui, que l’armée s’en est mêlée a commettant plus d’une fois des putschs qui ont fait qu’aucun chef d’Etat élu n’a jamais terminé son mandat, à l’exception de Vaz. Ce dernier a terminé le sien depuis juin et il est intérimaire jusqu’après la présidence, grâce à la feuille de route de la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

« L’influence de l’armée a longtemps porté préjudice au pays. Même si elle n’a jamais exercé directement son pouvoir, elle a acquis une certaine autonomie en devenant une force politique importante », reconnait Wathi.

L’ethnicisation graduelle de l’armée avec une forte composante de Balantes représentant environ le quart de la population, combinée au clientélisme et le factionnalisme participent à la détérioration d’un tissu social également gangréné par le trafic de drogue.

Défi économique

Ainsi, l’autre défi majeur est sans doute le redressement de la situation économique longtemps difficile et dont « les perspectives sont très incertaines », comme l’a noté la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié en 2019.

Ce présage est imputable, d’après le document, à « l’instabilité politique » de la Guinée-Bissau et aux « fortes variations de prix des noix de cajou, principale source de revenus de plus des deux tiers des ménages » du pays.

En Guinée-Bissau, la croissance du PIB réel, stabilisée à environ 5,3 % en 2018, légèrement en dessous des 5,9 % de 2017, est soutenue par une agriculture (6,3 %) et une industrie de la pêche (8,3 %) « solides », selon la Bad.

Son économie dépend fortement de l’agriculture, notamment le riz et les noix de cajou, qui comptent pour 45,3 % du PIB, près de 85 % de l’emploi, et plus de 90 % des exportations, ajoute la BAD, précisant que la croissance est tirée par les exportations et la consommation des ménages concernant la demande.

Ce tableau est moins reluisant que celui du Cap-Vert, un pays montré aujourd’hui en exemple, après avoir arraché avec la Guinée-Bissau en 1974 son indépendance au Portugal. Les deux pays lusophones ont mené leur guerre de libération via le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui est resté aux avant-postes en Guinée-Bissau.

Narcotrafic et sécurité

Dans tous les cas, le futur président devra, entre autres chantier, lutter contre l’image d’Etat narcotrafiquant qui colle au pays et ne prospère que dans l’insécurité.

« Bien que la Guinée-Bissau soit surtout connue en raison du trafic de cocaïne né au cours des dix dernières années, le pays a souffert des trafics illicites et de leurs effets délétères sur la stabilité avant l’arrivée des cargaisons de drogue », notait dans un rapport daté de 2013 le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, tout en relevant que ce pays n’est pas à l’abri du terrorisme.

Début 2008, deux membres d’AQMI ont été capturés dans un hôtel de catégorie supérieure de Bissau où ils se cachaient à la suite des meurtres de quatre touristes français en Mauritanie en décembre 2007.

Réforme du Franc CFA: le Conseil des ministres de l’UEMOA se félicite des « avancées historiques »

Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) présidé par Romuald Wadagni, son président en exercice, s’est félicité au terme d’une session extraordinaire à Abidjan, des « avancées historiques » de la réforme annoncée du Franc CFA appelé à disparaître au profit de la nouvelle monnaie appelée ECO.Selon un communiqué transmis samedi à APA, les ministres de cette Union, « se félicitant des avancées historiques, ont adopté une stratégie de communication en vue de permettre une information complète et appropriée des opérateurs économiques ainsi que des populations de l’Union ».

Par ailleurs, souligne ce communiqué, ces ministres ont «pris note  du profond réaménagement » des accords de coopération monétaire entre les Etats de l’Union et la France annoncé il y a une semaine par le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron.

Cette réforme du Franc CFA, précise le Conseil des ministres,  a pour objectif « de préparer les économies de l’Union à l’avènement de l’ECO, monnaie unique de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cette session extraordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA a également enregistré la présence de plusieurs personnalités dont Abdallah Boureima, le président de la Ccommission de l’UEMOA, Tiémoko Meyliet Koné, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et Christian Adovelande, le président de la Banque ouest-africaine de développement ( BOAD).

Le 21 décembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara  qui est également le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA et son homologue français Emmanuel Macron ont annoncé à Abidjan, le réaménagement des accords de coopération monétaire entre les États de l’Union et la France.

Les principaux éléments de cette réforme sont le changement du nom de la monnaie Franc CFA en ECO lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO, l’arrêt de la centralisation des réserves de change au trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert dans les comptes de la BCEAO des ressources disponibles dans le compte, le retrait des représentants français des organes de décision et de gestion de l’Union, le maintien du taux de change fixe par rapport à l’Euro et la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France.

Egypte : La 51ème édition du Salon du livre du Caire sous le slogan « Egypte-Afrique : la culture de la diversité »

La 51ème édition du salon international du livre du Caire, aura lieu du 22 janvier au 4 février 2020 au Caire sous le slogn « Egypte-Afrique : la culture de la diversité », ont annoncé les organisateurs.Par Mohamed Fayed

Cette édition, qui mettra à l’honneur le Sénégal, a désigné la célèbre actrice égyptienne, Samiha Ayoub, ambassadrice du Salon.

La foire du livre accueille des auteurs et des éditeurs venant de nombreux pays et les visiteurs y trouvent tous les genres littéraires.

Ce rendez-vous livresque est considéré comme le salon du livre le plus fréquenté au monde. Pas moins de 3 000 exposants qui viennent des quatre coins du monde, attirent environs 3 millions de visiteurs par année.

Pour rappel, ce salon se tient depuis 1969, et est devenu l’un des plus importants salons du livre du Moyen-Orient. Il rassemble des éditeurs, des auteurs et des lecteurs venus du monde entier.

En visite à Abidjan Obiang Nguema se félicite du changement du Franc CFA en ECO

En visite à Abidjan, le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, s’est félicité samedi du changement du nom du Franc CFA en ECO, estimant que le Franc CFA, monnaie postcoloniale, est «aujourd’hui obsolète », lors d’une conférence de presse avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.Répondant à une question d’un journaliste, à la résidence du président ivoirien, M. Obiang Nguema a soutenu que l’ancienne monnaie, le Franc CFA, créé il y a plus de 50 ans, était à un moment pour « aider » les Africains, mais aujourd’hui «nous sommes capables de gérer notre monnaie ». 

« On va travailler toujours avec la France comme un pays partenaire», a-t-il dit,  soulignant que la France qui auparavant utilisait le Franc français a changé sa monnaie, adoptant l’Euro, de ce fait aujourd’hui le Franc CFA est « obsolète ».  

M. Ouattara et le président français Emmanuel Macron, ont annoncé le 21 décembre 2019 à Abidjan une réforme du Franc CFA, devenu ECO, avec le maintient du taux de change fixe par rapport à l’Euro et le retrait des représentants de la France des organes de décision et de gestion de l’ECO.

En outre, cette réforme consacre l’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor français et la fermeture du compte d’opérations et le transfert dans les comptes de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) des ressources disponibles dans le compte.

Les deux chefs d’Etat africains ont par ailleurs évoqué des questions de coopération bilatérale et régionale. M. Obiang Nguema qui s’est dit « un admirateur du développement agricole de la Côte d’Ivoire », a souhaité qu’il y ait un suivi des accords entre les deux pays à travers la commission mixte. 

M. Obiang Nguema dont le pays détient des quantités importantes de pétrole, a fait savoir que la Guinée Équatoriale dispose aujourd’hui d’un institut de pétrole, se disant prêt à accueillir des jeunes gens de la Côte d’Ivoire pour se former dans le secteur pétrolier.   

Le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, et son épouse sont arrivés samedi en fin de matinée à Abidjan, où ils ont été accueillis par M. Alassane Ouattara, des membres du gouvernement et de haut gradés de l’armée. Il effectue dans le pays une visite d’amitié de 24 heures. 

Algérie : Abdelaziz Djerad nommé Premier ministre

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a nommé samedi Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre, a annoncé la télévision publique, citant un communiqué de la présidence.Universitaire et titulaire d’un doctorat en Sciences politiques, Djerad a « été chargé de constituer un nouveau gouvernement », selon la même source.

Il succède à Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères qui avait été nommé Premier ministre par intérim après la démission de Noureddine Bedoui le 19 décembre.

« Nous devons travailler avec toutes les compétences nationales et les cadres du pays, les citoyennes et les citoyens afin de sortir de cette étape difficile » et faire aux défis économiques et sociaux », a déclaré M. Djerad.

La nomination de Djerad intervient deux semaines après l’élection à la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, au terme d’un scrutin largement boudé par les Algériens (60%) et décrié par le puissant mouvement de contestation qui secoue le pays depuis le 22 février.

Egypte : Au moins six morts dans l’accident d’un bus touristique

Au moins six personnes ont été tuées samedi et 32 autres blessées dans un accident de la route survenu dans la cité balnéaire de Ain Soukhna, au bord de la mer rouge, selon des sources sécuritaires égyptiennes.Par Mohamed Fayed

L’accident s’est produit suite à une collision frontale entre deux bus, ajoutent les mêmes sources, précisant que parmi les morts figurent trois touristes asiatiques auraient.

Aucune information officielle n’a cependant encore été dévoilée quant à l’identité des victimes.

Affaire complot contre l’autorité de l’Etat: «Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré samedi à Abidjan que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas » à l’élection présidentielle de 2020, lors d’une conférence conjointe avec Obiang Nguema, en visite dans le pays.« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, perturber la quiétude des Ivoiriens, le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas », a dit Alassane Ouattara face à la presse à sa résidence, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema. 

M. Ouattara a fait observer que « les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la Commission électorale indépendante (en charge d’organiser les élections) et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi, aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institutions, le président de la République ». 

« Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions », a soutenu M. Ouattara,  avant d’ajouter que « la Constitution de la Côte d’Ivoire a des éléments très clairs concernant les députés (qui) ne sont pas au-dessus de la loi ».

A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnalités politiques dont des députés ont été arrêtées.   

Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent cinq députés : Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaïla, Camara Loukimane, Soumahoro Kando. Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses et atteinte à l’autorité de l’Etat.

Le président ivoirien a souligné que les députés « ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction (en Côte d’Ivoire), mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi ».

« La loi sera appliquée, intégralement appliquée à tous les citoyens Ivoiriens  quel que soit le lieu où ils résident en dehors de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Ouattara, au moment où Guillaume Soro, un ex-allié, qui a dérouté le 23 décembre denier son vol alors qu’il rentrait à Abidjan, est hors des frontières ivoiriennes.

Arrivée à Abidjan du président de la Guinée-Équatoriale Obiang Nguema

Le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, est arrivé samedi en fin de matinée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.M. Obiang Nguema a atterri à 11h59 (GMT, heure locale) à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, avec son épouse pour une visite d’amitié et de travail. Après les honneurs militaires, ils ont été accueillis au pavillon présidentiel par Alassane Ouattara et son épouse, ainsi que le Premier ministre ivoirien.   

Le président de la Guinée-Équatoriale a été également accueilli par une trentaine de ressortissants de son pays, en liesse, arborant le drapeau national sur l’esplanade du pavillon d’honneur de l’aéroport d’Abidjan.    

Cette visite intervient dans un contexte pré-électoral tendu, près d’une semaine après l’annonce d’un mandat d’arrêt international requis contre Guillaume Soro, ex-chef de l’Assemblée nationale, poursuivi pour « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat ».

Un entretien est prévu dans l’après-midi entre les deux chefs d’Etat à la résidence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, sise à la Riviera-Golf, un quartier de Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan. 

Mogadiscio : au moins 76 morts dans un attentat à la voiture piégée

Au moins 76 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à la voiture piégée perpétrée samedi dans la capitale somalienne, Mogadiscio, selon un nouveau bilan annoncé par les services du secours.L’explosion s’est produite dans un quartier animé de la capitale somalienne, a déclaré un membre de la police, Ibrahim Mohamed.

« Le nombre de victimes que nous avons confirmé est de 76 morts et 70 blessés. Il pourrait être encore supérieur », selon le directeur du service privé d’ambulances, Abdukadir Abdirahman Haji, cité par des médias internationaux.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, survient dans un contexte marqué par de multiples actions meurtrières du mouvement somalien, Al-Shabab, affilié à al-Qaida.

Chassés de Mogadiscio en 2011, ce mouvement a ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais il contrôle toujours de vastes zones rurales d’où il mène des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Il y a deux semaines, les shebab avaient attaqué un hôtel de la capitale fréquenté par des responsables politiques, des officiers et des diplomates.

Le Trésor public ivoirien obtient la certification ISO 9001 version 2015

Le Trésor public ivoirien vient d’obtenir la certification ISO 9001 version 2015, un référentiel de systèmes de management de la qualité, décerné par l’organisme de certification Afaq Afnor Afrique de l’Ouest, selon une lettre dont APA a reçu copie.« Nous avons le plaisir de vous informer que nous avons décidé de donner une suite favorable à votre demande de certification en ISO 9001 V 2015 et nous vous adressons nos sincères félicitations », indique une lettre de Afaq Afnor Afrique de l’Ouest, adressée au Trésor public ivoirien.   

Afaq Afnor Afrique de l’Ouest assure en outre prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ce certificat soit « établi dans les meilleurs délais ». Le certificat délivré sera un excellent moyen pour le Trésor ivoirien de donner confiance à ses partenaires pour la qualité de ses services. 

Le Trésor public de Côte d’Ivoire peut à présent faire état de cette certification en respectant le règlement d’utilisation de la marque AFAQ disponible sur son espace client, poursuit la lettre. 

L’ISO 9001 est un référentiel pouvant être certifié par une tierce partie appelée organisme de certification. Une entité peut demander une certification ISO 9001 selon les versions 2008 ou 2015.   

Bilan 2019 et actualité économique au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur le bilan de l’année 2019, les attentes qui pèsent à la fois sur l’année 2020 et sur la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), le modèle entrepreneurial réussi et la stratégie des énergies renouvelables.+Challenge+ relève qu’en 2019, le Maroc a réalisé certaines avancées importantes, notamment en termes de climat des affaires où il a été propulsé à la 53ème position par Doing Business, soulignant qu’en matière d’infrastructures, le Royaume a de quoi s’enorgueillir: sa principale fierté, le Port Tanger Med, a hissé le pays au rang des grandes nations maritimes.

Sur le plan politique, l’année 2019 a infligé de nombreux camouflets au principal ennemi de l’intégrité territoriale du Royaume, ainsi qu’à ses alliés dont le cercle n’a eu de cesse de se rétrécir, fait-il observer, notant que l’année 2020 apportera son lot de surprises, « bonnes dans l’ensemble ». La publication cite à titre d’exemple la toute petite l’augmentation des pensions de retraites à partir du 1er janvier, notant qu’à partir de cette même date, les Marocains pourront vendre leur résidence principale sans attendre la période incompressible de six ans ouvrant droit à l’exonération de la taxe sur profit immobilier (TPI).

Les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là, elles concernent cette fois-ci les jeunes entrepreneurs, puisqu’en ce premier jour de l’an, le Fonds de soutien à l’entrepreneuriat devra être opérationnel, ajoute l’hebdomadaire.

Avec tout ce qui a été programmé et promis, on est en droit de penser que l’année qui commence va être l’année du big-bang marocain. En juin 2020 justement, le Maroc aura officiellement son nouveau modèle ou sa nouvelle vision du développement, écrit, de son côté, +La Vie Éco+, estimant que ceci est déjà un premier événement majeur qui devrait inscrire 2020 dans les annales de l’histoire.

Mais bien avant, et à en croire tout ce qui a été présenté ces dernières années, 2020 sera également l’année d’achèvement d’autres programmes majeurs et politiques sectorielles comme le Plan d’accélération industrielle (PAI), le Plan Maroc Digital et la très ambitieuse stratégie nationale pour le développement durable, rappelle le journal.

Lors de cette même année, l’assurance-maladie obligatoire doit être généralisée, le Maroc devrait faire son entrée historique dans le Top 50 des meilleurs pays en matière de climat des affaires et la réglementation de change marocaine « restée sclérosée durant des décennies » devrait également évoluer.

Pour sa part, +Maroc Hebdo+ s’est attardé sur l’action de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), avec à sa tête l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa.

« Par modèle de développement, beaucoup ont cru qu’il s’agissait d’une question purement économique, alors que c’est beaucoup plus large comme le prouve le fait que ladite commission comprenne, parmi ses trente-cinq membres, de purs penseurs des sciences humaines tels le professeur universitaire Rachid Benzine ou encore le sociologue Mohamed Tozy », fait remarquer la publication.

Pour Maroc Hebdo, cette Commission tombe « a point nommé », du fait que la société marocaine a besoin d’une refondation du contrat sur lequel elle s’est établie il y a plus de douze siècles.

+Al Bayane+ relève que pour réussir le choc entrepreneurial, il faudrait se donner les moyens d’atteindre rapidement près de 10 milliards DH (1 euro = 10,7 DH) par an à engager par le budget et près de 40 milliards DH sous forme de garanties publiques aux prêts bancaires », indique le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans son rapport intitulé

« Le nouveau modèle de développement du Maroc: Contribution du CESE ». Cet accompagnement devra être destiné à tous les secteurs pour qu’ils soient en mesure de saisir l’ensemble des opportunités de création de valeur, que celles-ci soient latentes ou à créer via l’innovation, souligne le Conseil, cité par le quotidien.

Il est aussi judicieux d’accompagner toutes les étapes du cycle de vie de l’entreprise tant en période de création, de croissance (TPE à PME, PME à ETI), que de transmission ou de redressement, recommande-t-il.

+L’Opinion+ note que le Maroc poursuit sa montée en puissance en énergies renouvelables afin de répondre à la hausse soutenue de la demande en électricité et réduire sa dépendance énergétique quasi-totale de l’extérieur.

Une tendance confirmée par le lancement de la réalisation du parc éolien de Taza (150 MW). A ce titre, des contrats de projets relatifs à la réalisation de la première phase (87 MW) de ce site ont été signés entre l’ONEE, MASEN ainsi que la société de projet « Parc Eolien Taza SA », composée du groupement EDF Renouvelables (France) et du japonais Mitsui & Co. Situé à 12 km de Taza, ce site produira l’équivalent de la consommation électrique d’une ville d’environ 350.000 habitants. Sa mise en service est prévue pour fin 2021.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que l’aéroport international Mohammed V de Casablanca a battu, jeudi, un record de fréquentation annuelle en franchissant, pour la première fois de son histoire, la barre des 10 millions de passagers.

A cette occasion, une cérémonie à été organisée à l’initiative de l’Office national des Aéroports (ONDA) et Royal Air Maroc (RAM) pour accueillir le 10 millionième passager venu à bord du vol AT 205 de RAM, en provenance de Miami, nouvelle destination de la RAM lancée en avril dernier. Ainsi, la compagnie nationale a offert au 10 millionième passager un billet d’avion business class sur son réseau international.

L’heureux passager a également reçu d’autres cadeaux de la part de l’Office National des Aéroports, fait savoir le quotidien.

Zlecaf : les premiers jalons d’un marché commun africain

Si des pays de l’Afrique de l’ouest se réjouissent de l’arrivée prochaine de la monnaie Eco en remplacement du franc CFA, le continent peut le faire plus généralement sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur le 30 mai 2019 et qui devrait permettre de faire « progresser de 33% » le commerce intra-africain.Ce projet de l’Union africaine (UA) a posé ses premiers jalons à Kigali, capitale du Rwanda, avec la signature de 44 pays lors d’un sommet en mars 2018. C’est aussi à Kigali que Paul Kagamé, alors président en exercice de cette institution, a salué la ratification par la Gambie, qui a permis l’atteinte du quorum de 22 Etats.

Ce « pas important en avant » voulait dire que les pays africains « sont prêts » pour la mise en œuvre immédiate de la Zlecaf, avait confié à APA le chef d’Etat rwandais, en marge de la commémoration du 25e anniversaire du génocide contre les Tutsis.

Lire aussi: Croissance mitigée des économies subsahariennes en 2019

Malgré cet optimisme, le retard dans la ratification par le géant nigérian laissait planer encore quelques doutes sur la solidité de l’accord. Mais depuis le 7 juillet 2019, la première économie du continent, qui nourrissait depuis longtemps des réserves, l’a finalement ratifié lors du sommet de l’UA à Niamey, au Niger, par le biais de son président Muhammadu Buhari.

Dans cette lancée, l’Algérie est devenue depuis le 15 décembre 2019 le 29e pays à avoir ratifié cet accord que les pays du continent ont déjà signé à l’exception de l’Erythrée.

« L’entrée en vigueur de la Zlecaf est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union africaine », a affirmé en ouverture du sommet extraordinaire de l’UA l’hôte nigérien, le président Mahamadou Issoufou, un des plus ardents promoteurs de la zone.

La Zlecaf active en 2020

« Jalon historique » et « vieux rêve », ce marché devrait être actif à partir de juillet 2020, soit un an après son entrée en vigueur. « Il faut donner un calendrier pour que tout le monde puisse jouer son rôle dans la préparation du marché (unique) », a expliqué le commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA, Albert Muchanga.

Dans son rapport 2019 sur l’Afrique publié en juin, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a fait des projections d’un avenir prometteur du continent. Avec la Zlecaf, le commerce intra-africain devrait progresser de 33% après la suppression complète des droits de douane, selon le document de 250 pages de la CNUCED. En Afrique, les échanges internes ne représentent aujourd’hui qu’entre 15 et 17%, contre 47% en Amérique, 61% en Asie et 67% en Europe.

Par ailleurs, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport d’avril 2019 sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, la Zlecaf aura d’importants effets sur la situation macroéconomique et la répartition des revenus.

Lire aussi: Relance modérée de l’économie de la zone Cemac en 2019

« Elle pourrait considérablement stimuler les échanges commerciaux intra-africains, en particulier si les pays s’emploient à lever les goulots d’étranglement non tarifaires, comme les infrastructures physiques, les coûts logistiques et d’autres obstacles à la facilitation des échanges », a noté le Chef de division des études régionales au Département Afrique du FMI, le Sénégalais Papa Ndiaye.

Mais à en croire son compatriote Ndongo Samba Sylla, la Zlecaf est « un pari risqué pour les pays africains ». Interrogé par APA, l’économiste note qu’ils « auraient dû passer en revue la théorie économique, regarder les faits historiques et situer tout cela par rapport aux caractéristiques du continent ».

Même si l’Eco est annoncée en 2020 en zone Uemoa, M. Sylla regrette que l’Afrique se soit lancée dans le libre-échange sans avoir une monnaie de commerce alors qu’une unité de compte (différente de la monnaie unique) aurait servi dans les transactions pour se libérer de la dépendance vis-à-vis du dollar.

Croissance mitigée des économies subsahariennes en 2019

La croissance des économies de l’Afrique subsaharienne, au-delà des performances régionales, est restée mitigée en 2019, à cause des incertitudes persistantes de l’économie mondiale.Le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine soulignait que globalement, la croissance devrait ressortir à 2,6 % à la fin 2019 contre 2,5 % pour l’année précédente, soit une performance inférieure de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’avril.

Selon l’institution financière, la reprise dans les trois plus grandes économies de la région (Nigéria, Afrique du Sud et Angola) est restée timide ; ce qui a assombri les perspectives régionales.

Au Nigéria, le secteur non pétrolier a manqué de dynamisme tandis qu’en Angola, c’est le secteur pétrolier qui a peiné à progresser. En Afrique du Sud, une certaine défiance des investisseurs a pénalisé l’activité, faisait remarquer le rapport Africa’s Pulse de l’institution financière mondiale, publié en octobre dernier.

L’Afrique subsaharienne n’est cependant pas la seule région à pâtir de la conjoncture internationale incertaine. Les prévisions pour 2019 sont encore moins reluisantes pour le Maghreb et d’autres régions hors du continent, soulignait le document.

« Les économies africaines subissent elles aussi les contrecoups de la conjoncture internationale ; ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de la région », indiquait l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack.

Pour ce dernier, « la faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la faiblesse de gouvernance et, les responsables publics et les citoyens doivent placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs priorités ».

Par ailleurs, le dernier rapport Doing Business de la Banque Mondiale qui analyse les réglementations de 190 économies dans 12 domaines afin d’évaluer le climat des affaires à travers le monde, souligne que certains pays africains ont amélioré leur climat des affaires.

Dans ce document publié en octobre dernier, le Groupe de la Banque mondiale note que seules deux économies d’Afrique subsaharienne (Nigéria et Togo) figuraient parmi les meilleures progressions mondiales grâce à la mise en place de 73 réformes sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai.

Dans ce classement des économies les plus performantes en matière de facilitation des affaires, le Togo figure dans le top 10 des pays les plus réformateurs pour la deuxième année consécutive, et pour la troisième fois en cinq ans.

Par les trois réformes de la réglementation entreprises par les autorités figurent notamment l’abolition de l’obligation de légalisation devant notaire des statuts d’une société, la réduction du délai d’immatriculation d’une entreprise et la simplification du mécanisme d’obtention d’un permis de construire.

Le Nigéria a lui aussi facilité l’exécution des contrats en améliorant la qualité des procédures judiciaires.

Le Sénégal a enregistré un gain de 4,9 points pour 18 places gagnées. De la 141è place, il occupe le 123e rang sur 190 pays, et totalise ainsi 59,3 points contre 54,4 dans le précédent rapport.

Cette performance se justifie par deux réformes majeures, notamment la mise en place d’une plateforme digitale pour la déclaration et le paiement des taxes en ligne et l’augmentation de la base de données du bureau de crédits.

La Côte d’Ivoire qui est passée de la 122è à la 110è place, soit une progression de 12 rangs, ambitionne «dans les années à venir» de figurer parmi les 100 meilleures économies du monde.

En Afrique du Nord, le Maroc a maintenu son avance et s’est hissé à la 53ème place au niveau mondial, gagnant ainsi 7 rangs au niveau mondial.

Le Royaume se classe au troisième rang des pays de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), derrière les Émirats arabes unis (16ème) et le Bahreïn (43ème), et devant l’Arabie saoudite (62ème), Oman (68ème), la Jordanie (75ème), le Qatar (77ème), la Tunisie (78ème), le Koweït (83ème) et l’Egypte (114ème).

Au niveau africain, le rapport souligne que le Maroc conserve sa troisième position derrière les îles Maurice, qui se classent au 13ème rang mondial, le Rwanda (38ème), et devant le Kenya (56ème), l’Afrique du Sud (84ème), le Sénégal (123ème) et le Nigeria (131ème).

Commentant cette performance, le Département du Chef du gouvernement soulignait que cette avancée « marque un progrès significatif dans la réalisation de l’objectif du Maroc consistant à atteindre le top 50 des plus grandes économies du monde d’ici 2021 ».

Relance modérée de l’économie de la zone Cemac en 2019

L’activité économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) continuera de se relancer, «bien qu’à un rythme plus modéré qu’attendu», estime le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).Au terme de sa session ordinaire, tenue mercredi dans la métropole économique camerounaise, Douala, cette instance prévoit ainsi un taux de croissance de 2,5% contre 1,8% en 2018, une maîtrise des tensions inflationnistes en dessous du seuil communautaire (3%) avec un taux de 1,9%, contre 2,2% un an auparavant, un excédent du solde budgétaire hors engagements, hors dons qui remonterait à 0,2% du produit intérieur brut (PIB), contre -1,0% du PIB en 2018.

Dans l’autre sens, le CPM de la Beac prévoit un creusement du déficit du compte extérieur courant de l’ordre de 4,4% du PIB, contre 2,7% douze mois plus tôt, dans cet espace représenté par le Cameroun, Congo, Gabon, la Guinée Équatoriale la République centrafricaine et le Tchad).

Dans ce contexte, la Banque centrale a décidé de maintenir inchangés les taux d’intérêts des appels d’offres (3,50%), de la facilité de prêt marginal (6,00%) et de la facilité de dépôt (0,00%). Dans la même veine l’Institut d’émission a annoncé, pour début 2020, la suppression du taux de pénalité applicable aux banques, appliqué jusqu’ici à 8,30%.

La politique fait les choux gras de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus samedi à APA accordent un traitement de faveur à l’actualité politique dominée par la sortie de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, sur la situation économique et politique du pays.« Abdoul Mbaye +dé-Macky+ le régime », titre EnQuête, dans lequel journal, le président du parti l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) affirme : « La dépense publique, en 2020, sera resserrée au détriment de l’administration, de l’éducation, la santé. L’autosuffisance en riz annoncée pour 2017, ensuite reportée pour 2018, on n’en parle plus ».

A propos de la monnaie Eco, M. Mbaye, par ailleurs banquier, estime que « la parité fixe avec l’Euro, ce n’est pas un débat majeur ».

Dans Sud Quotidien, le premier chef du Gouvernement du président Macky donne un « carton rouge » au régime et soutient que « rien ne justifie la hausse des tarifs de l’électricité ».

Interrogé sur le Dialogue national, il le qualifie d’ « objectif de diversion », avant d’avertir dans la manchette du Quotidien que « 2020 sera une année de tensions économiques et sociales ».

Toutes choses qui font à Vox Populi que « Abdoul Mbaye prédit le pire » en affirmant que « le temps économique des prochaines années sera lourd ».

Pour nos confrères de L’Observateur, en faisant le bilan de la gestion de Macky Sall, « Abdoul Mbaye met à nu les scandales et mensonges d’Etat ».

Ce journal s’intéresse à la restructuration du parti Rewmi et informe que son leader « Idrissa Seck sort du Je » car, étant habitué à décider seul, il laisse cette fois le gouvernail à la base.

« Audiences tous azimuts-Wade, Maître du jeu », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, L’As parle de la Loi sur la criminalisation des viols et de la pédophilie et indique que « l’Etat requiert la perpétuité pour les violeurs ».

La santé communautaire fait la Une du Soleil qui titre : « Vers une rémunération des +Bajenu Gox+ ». Selon nos confrères, le Chef de l’Etat instruit le ministre de la Santé à réfléchir sur un système de motivation (financière) de ces « marraines de quartier ».

La Côte d’Ivoire ne permettra jamais à quiconque de perturber sa pente vertueuse (PM)

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a mis en garde vendredi à Abidjan ceux qui ont éventuellement des projets de déstabilisation de la Côte d’Ivoire affirmant que « nous ne permettrons jamais à quiconque de perturber la pente vertueuse sur laquelle notre pays est aujourd’hui ».M. Coulibaly s’exprimait dans un discours de lancement de la phase 2 du projet dénommé Filets sociaux productifs, un programme étendu à 127 000 bénéficiaires dans le pays qui vise à lutter contre l’extrême pauvreté en octroyant une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux familles démunies.

 « C’est en Côte d’Ivoire qu’on peut voir un pays sorti de crise et avec le leadership de son président retrouver la paix, la stabilité. Tous ces acquis je vous le dit, nous ne permettrons jamais et à quiconque de perturber la pente vertueuse sur laquelle notre pays la Côte d’Ivoire est aujourd’hui», a-t-il indiqué invitant les populations à «dénoncer» toutes les tentatives qui visent à troubler la quiétude des ivoiriens.

« La pente vertueuse sur laquelle notre pays est aujourd’hui, je peux en donner l’assurance au nom du président de la République, que cette pente vertueuse sera maintenue, maintenant et pour l’avenir. N’ayez peur de rien, n’ayez aucune crainte. La Côte d’Ivoire est tenue et elle continuera d’être bien tenue », assuré M. Coulibaly.

Cette mise en garde du chef du gouvernement ivoirien intervient quelques jours seulement après le mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre Guillaume Kigbafori Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne accusé de complot contre l’autorité de l’État et recel de détournement de deniers publics.

L’opposition ivoirienne exige la «libération» des personnalités politiques incarcérées

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a appelé vendredi à la « libération immédiate » des personnalités politiques incarcérées ainsi que le retour « sans condition de celles contraintes en exil », dans une déclaration.« Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnalités politiques et les militants arrêtés, et le retour sans conditions de toutes celles qui sont contraintes en exil», a dit Ouattara Gnonzié, dans une déclaration , au nom de la plate-forme de l’opposition, face à la presse.

A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtées.    

Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaila, Camara Loukimane, Soumahoro Kando, ainsi qu’une maire et deux dirigeants de partis et mouvements politiques.  

Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’Etat. Pour M. Ouattara Gnonzié c’est « un prétexte de faux délits pour étouffer les partis politiques pour que plus personne ne s’exprime ».  

Dans une déclaration, en fin de matinée, Yasmina Ouégnin, porte-parole des groupes parlementaires de l’opposition, notamment le Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Vox Populi, et Rassemblement, a appelé à la « suspension de la détention » des députés arrêtés depuis le lundi 23 décembre 2019.  

Elle a dénoncé une « procédure expéditive » au terme de laquelle ils ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), où « ils font l’objet de procédure pénale en violation de la Constitution et du règlement de l’Assemblée nationale en raison de l’immunité parlementaire dont ils bénéficient ».  

A l’occasion d’une conférence de presse qu’ils organisaient au siège de leur mouvement Génération et peuples solidaires (GPS dont M. Soro est le président), le 23 décembre 2019, plusieurs responsables dudit mouvement ont été interpellés par les forces de l’ordre qui ont pris d’assaut ce siège à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Il leur est reproché des infractions de troubles à l’ordre public. Selon la loi, au cours d’une session parlementaire, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec autorisation de la Chambre dont il est membre sauf cas de flagrant délit.

« Vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de délit de ceci, j’ai immédiatement ordonné à la direction de la surveillance du territoire de procéder à la recherche et à l’arrestation de tous les mis en cause », a laissé entendre jeudi le procureur de la République, M. Richard Adou, devant des journalistes.     

Les groupes parlementaires de l’opposition constatent ainsi que pour contourner l’immunité parlementaire dont jouissent les députés, le parquet d’Abidjan invoque de « manière « abusive le flagrant délit sans jamais démontrer la réalité de cette situation », a déploré Yasmina Ouégnin. 

Par ailleurs, la plate-forme de l’opposition demande une Commission électorale indépendante (CEI) consensuelle. M. Ouattara Gnonzié a déclaré que « rien n’est fini », espérant qu’une nouvelle institution chargée des élections se mettra en place pour la présidentielle d’octobre 2020. 

Burkina: l’activiste Kémi Séba condamné à deux mois avec sursis

L’activiste franco-béninois Kémi Séba, de son vrai nom, Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été condamné ce vendredi par la justice burkinabè à deux mois avec sursis et une amende de 200 000 F CFA, a appris APA vendredi de source judiciaire.Selon la décision du tribunal, le prévenu interpellé par la gendarmerie, puis mis en garde à vue à Ouagadougou, depuis le week-end dernier, est poursuivi pour « outrage au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré et d’autres chefs d’Etat étrangers ».

Le jugement de Kémi Séba, par ailleurs, président de l’ONG « Urgences panafricanistes », a eu lieu jeudi au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou.

 L’activiste franco-béninois avait été interpellé le samedi 21 décembre dans son hôtel à Ouagadougou, après une conférence à l’Université Joseph Ki Zerbo sur le franc CFA, dont il est un farouche détracteur.

Pour son avocat, Me Prosper Farama, « ce qui choque le plus, au-delà de la peine prononcée, c’est le principe de la tenue même de ce procès ». 

L’homme de droit se dit « écœuré » de voir que « dans le contexte national, de ce que le président Macron a pu dire aux présidents africains, l’on puisse en arriver à un procès comme celui-là ». 

«Je n’imagine pas qu’un citoyen français eût été poursuivi en France parce qu’il aurait traité le président Macron de petit président. C’est écœurant qu’en Afrique on continue de vouloir noyer le fond par la forme», s’est offusqué Me Farama.

Quant au prévenu, il a promis de continuer le combat après l’annonce de ce verdict.  « C’est la quatrième fois qu’on m’envoie en prison et à chaque fois j’en ressors plus fort. Personne sur cette terre ne pourra nous empêcher de dire ce que nous pensons» a martelé le polémiste.

La condamnation de Kémi Séba, suscite beaucoup de commentaires dans la presse nationale et sur les réseaux sociaux.

Pendant que certaines personnes pensent qu’il n’y avait pas de chat à fouetter à propos des propos prononcés par l’activiste « à côté des dossiers judiciaires plus sérieux », d’autres estiment qu’un simple recadrage suffisait.

Ce n’est pas la première fois que Kémi Séba a des ennuis judiciaires dans un pays africain. Courant aout 2017, il avait été incarcéré puis jugé avant d’être relaxé à Dakar (au Sénégal) pour avoir brûlé publiquement un billet 5000 CFA pour protester contre la « Françafrique ».

L’étude d’impact environnemental, préalable à tout projet de développement en Mauritanie

Le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a engagé ses ministres à procéder systématiquement à la réalisation d’études d’impact environnemental préalablement à l’exécution de tous les projets de développement, selon un communiqué du Conseil des ministres reçu à APA.Lors de la réunion du gouvernement, tenue hier jeudi à Nouakchott, le président Ghazouani a insisté « sur la nécessaire collaboration étroite entre tous les départements ministériels en vue de coordonner leurs actions pour assurer une protection efficace de l’environnement et un développement durable du pays ».

Les instructions du chef de l’Etat portent aussi sur le besoin de sensibiliser les populations autour des questions environnementales afin d’éviter tous les comportements nuisibles à l’environnement et de susciter leur adhésion aux orientions et efforts des pouvoirs publics dans ce domaine sensible.

Pour sa part, Mariem Bekaye, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, au cours d’un point de presse, a expliqué que le plan d’actions de son département comporte plusieurs axes avec notamment le renforcement du cadre législatif, les questions de désertification et le suivi de l’impact des sociétés minières sur l’environnement.

Pour elle, il s’agit d’élaborer des études environnementales afin de connaître le volume de l’impact éventuel de l’action de ces entreprises. Mariem Bekaye a aussi annoncé la mise en place prochaine d’un système d’informations environnementales visant à adopter des stratégies durables, non sans souligner l’importance du renforcement du dialogue entre les acteurs clés des secteurs concernés pour préparer un programme de sensibilisation en matière environnementale.

Présidentielle 2020: Amadou Soumahoro interpelle les politiques ivoiriens pour des élections apaisées

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, a appelé vendredi les élus et toute la classe politique « au sens du patriotisme et de responsabilité » pour des élections présidentielles apaisées en 2020, à la clôture de la session ordinaire de l’année 2020.« Au moment où notre pays s’apprête à aborder ces échéances importantes, j’en appelle au sens du patriotisme et de responsabilité des élus de la nation et de toute la classe politique pour des élections apaisées », a déclaré M. Amadou Soumahoro, dans un discours à l’hémicycle, devant le vice-président Kablan Duncan, représentant le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

La clôture de ces travaux de la session ordinaire de l’année 2019 intervient dans un contexte pré-électoral visiblement tendu. L’année 2020 en Côte d’Ivoire devrait être marquée par la tenue d’ une élection présidentielle notamment prévue en octobre 2020.  

A la suite d’un retour avorté à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtés. 

M. Amadou Soumahoro a appelé au « dépassement de soi et la mise en avant de l’intérêt général » de tous comme en 2015 pour organiser des élections passibles. Car, c’est seulement à ce prix que le pays parviendra à poursuivre sa dynamique de paix et de progrès en cours depuis 2011. 

A l’entame de la session, Maurice Kakou Guikahué, chef du Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a au nom des trois groupes parlementaires de l’opposition, appelé M. Amadou Soumahoro à user de son pouvoir pour « mettre fin à l’incarcération » de ces cinq députés.

Cette demande, introduite à l’Assemblée, « si elle me parvenait, je crois qu’elle est dans la maison, elle sera traitée avec diligence selon les règles prescrites en la matière », a assuré le président de l’Assemblée.

Lorsque l’Assemblée nationale est saisie d’une demande concernant une affaire judiciaire, elle constitue une commission spéciale pour l’examen du dossier. Le procureur de la République, Richard Adou, a évoqué jeudi face à la presse une flagrance délit pour les cinq députés interpellés, notamment pour divulgation de fausse nouvelle.

Selon le procureur de la République « dans le but de mettre en œuvre leur funeste dessein, certains soutiens de M. Soro dont des Parlementaires, sous le prétexte que l’avion de ce dernier aurait été dérouté par les autorités aéroportuaires diffusaient de fausses nouvelles et appelaient à l’insurrection populaire ». De ce fait, ils ont été arrêtés.

L’Assemblée nationale a examiné 72 projets de lois dont 23 projets de lois ordinaires adoptés, 29 projets de lois de ratification d’ordonnance et 20 projets de lois d‘autorisation de ratification de conventions internationales, a fait savoir M. Amadou Soumahoro. 

Au cours de cette session qui a débuté en avril et qui devrait prendre fin le 31 décembre 2019, il a été adopté entre autres les projets de lois sur la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), sur la carte d’identité biométrique et le projet de loi sur la représentation de la femme dans les assemblées élues visant à assurer la parité hommes-femmes.

Lotissement et faits de société dominent la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce vendredi présentent des menus diversifiés, avec une prédominance des sujets liés aux faits de société, notamment des questions de lotissement.Evoquant le phénomène des habitats spontanés, le quotidien national Sidwaya titre : «Restructuration des zones non-loties: Quand l’exigence de transparence se heurte au scepticisme».

Selon le journal, le développement des habitats spontanés ou zones non-loties s’est fait de manière exponentielle dans les quatre coins de la ville de Ouagadougou, amenant l’autorité à envisager sa restructuration.

Le confrère fait un arrêt sur cette «vision qui suscite avant-date, de l’espoir et des inquiétudes au sein des populations».

Pour sa part, le quotidien privé Le Pays consacre un dossier aux bâtiments construits pendant la colonisation, titré : «Zoom sur ces bâtisses qui résistent au temps».

Pendant ce temps, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale du Burkina), présente en première page, une affaire relative à un lotissement spécial dans l’arrondissement n°3 de la ville de Bobo-Dioulasso.

Le journal rapporte que la zone de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (Sonatur), sise au secteur 31 de Bobo-Dioulasso, est un serpent de mer pour le conseil d’arrondissement.

«Des citoyens occupent illégalement le site et certains tiennent à y rester malgré la solution palliative de l’exécutif d’arrondissement», souligne L’Express du Faso.

Le même quotidien fait remarquer que dans la commune rurale de Bousouma (région du Centre-nord), «des propriétaires terriens dénoncent la gestion du processus de lotissement».

Le journal Le Quotidien, de son coté, aborde le problème d’eau dans certaines zones du pays, à travers l’article intitulé: «Objectif +Zéro corvée d’eau+: Le combat du ministre de l’eau pour étancher la soif des Burkinabè».

Quant à Aujourd’hui au Faso, il revient sur l’affaire judiciaire liée à l’activiste franco béninois, mettant en exergue: «Justice burkinabè: Kémi Séba écope de 2 mois de sursis».

Sous le titre «Ces résidus de poison qui garnissent nos assiettes»,  L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, parle de l’usage incontrôlé des pesticides.

Le journal croit savoir que le Burkina Faso est un grand utilisateur de pesticides car, poursuit-il, plus de 5 000 tonnes de ces produits sont déversées chaque année dans les champs.

Et d’ajouter qu’il s’agit de «chiffres officiels qui sont en deçà des quantités phénoménales de ce type de produit en circulation sur le marché noir de la contrebande et dont l’usage incontrôlé transforme nos assiettes en véritables dépotoirs chimiques parfois».

La presse sénégalaise à fond sur le dialogue national

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’installation officielle, au palais de la République, de Famara Ibrahima Sagna dans ses fonctions de président du Comité de pilotage du dialogue national et du Prix Eusebio 2019 attribué à Sadio Mané.Sud Quotidien informe que le président de la République « Macky Sall active son équipe ». Cité par Le Soleil, Famara Ibrahima Sagna soutient : « Le dialogue, dont nous parlons, n’est pas une querelle au cours de laquelle, des personnes cherchent et dévoilent des contradictions qui séparent. Ce n’est pas l’énoncé de démonstrations et d’avis divergents par la volonté de concurrence et d’émulation crypto-personnelle ».

Toujours dans le quotidien national, Macky Sall qui procédait, jeudi après-midi, à l’installation du Comité de pilotage du dialogue national « souhaite que la démocratie nationale réalise un saut qualitatif avec ces concertations et espère que toutes les questions essentielles de la vie publique seront discutées ».

Au cours de cette cérémonie solennelle, le président de la République dont les propos sont relayés par ce journal, a invité tous les acteurs du dialogue à discuter « en toute liberté et en toute responsabilité ». Dans L’AS, le chef de l’Etat « fixe les termes du dialogue » en soulignant que « le diisso (concertation en wolof), voilà l’esprit du dialogue national. C’est le sens et le fondement de ma démarche ». Concluant son propos, Macky Sall a promis aux membres du Comité de pilotage du dialogue national qu’il sera à leur « écoute pour la mise en œuvre de toutes les conclusions consensuelles ».

Sous le titre « L’art de la concertation dans le vide », EnQuête fait remarquer que « Macky Sall est certes le champion des dialogues. Mais il est aussi le recordman dans l’art de convoquer des concertations dont les conclusions dorment dans les tiroirs. Ainsi, après Amadou Makhtar Mbow et la CNRI (Commission Nationale de Réforme des Institutions), Doudou Ndoye et Moustapha Sourang (CNRF, Commission Nationale de Réforme Foncière), Isaac Yankhoba Ndiaye (modernisation de la Justice)… c’est au tour de Famara I. Sagna d’enfiler (le costume) du médiateur ».

De son côté, EnQuête narre « le show de Famara Ibrahima Sagna ». A en croire ce quotidien, qualifiant le discours du président du Comité de pilotage du dialogue national d’ « ego trip » (expression anglo-saxonne qui correspond à un acte ou une démarche qui améliore ou satisfait l’égo de quelqu’un), « tout semble convaincre que c’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. La somme d’expériences qu’il a su accumuler durant ses 42 ans de loyaux et dévoués services constitue, pour lui, un atout certain » pour mener à bien la mission qu’on lui a confiée.

Interviewé par L’Observateur, Doudou Ndoye, le Secrétaire général adjoint du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) chargé des conflits, affirme que sa formation politique « n’est pas concernée par le dialogue national. Le PDS n’a pas été invité, ni dans la forme ni dans le fond. Nous ne pouvons pas participer à une chose (à) laquelle, nous ne sommes pas (conviés) ».

Pendant ce temps, Le Quotidien se fait l’écho de l’audience que l’ancien président de la République Abdoulaye Wade (2000-2012) a accordée, hier jeudi, à Khalifa Ababacar Sall, l’ex-maire de Dakar. Le pape du Sopi (changement en wolof) n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils à son hôte : « En politique, il faut savoir prendre ses responsabilités et les assumer, quitte à y perdre la vie au nom de l’intérêt du Sénégal. Il ne faut pas avoir peur, surtout lorsqu’on est en Afrique ».

Sur un tout autre sujet, Record rapporte que 2019 « est riche en trophées individuels et collectifs pour Sadio Mané (qui) remporte le Prix Eusebio (d’origine mozambicaine, il est une légende du football portugais) récompensant le meilleur joueur africain ou d’origine africaine de l’année ». L’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) succède ainsi à Ngolo Kanté, l’international français d’origine malienne, lauréat de la saison précédente.

Dans le classement du Prix Eusebio créé par le média Wanacorp.fr, le maître à jouer des Lions devance Youssef Belaïli (Espérance de Tunis, Algérie), Baghdad Bounedjah (Al Saad, Algérie), Mohamed Salah (Liverpool, Egypte) et Kylian Mbappé (Paris Saint-Germain, France).

Social et économie s’imposent à la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment la revalorisation de la pension des retraités de la CNSS, l’entrée en vigueur de l’accord de code-share signé entre RAM et American Airlines, l’alerte par rapport au danger du « Skimming » et le financement via crowfunding.+L’Economiste+ fait savoir que les retraités Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS)  vont voir leur pension augmenter de 5% sans que le minimum ne soit inférieur à 100 DH à partir de janvier 2020.

La dernière revalorisation date de 2007, 4% avec effet rétroactif d’une année. Cette hausse bénéficiera à 603.290 pensionnés dont 415.345 retraités et 182.369 pensions de survivants, rappelle le quotidien.

Elle aura néanmoins un impact important. L’étude réalisée par la CNSS fait ressortir une facture de 821 millions de DH par an. Ce qui précipiterait le régime dans le déficit dès 2021 au lieu de 2024. Une situation qui renvoie à l’urgence d’une réforme.

+Aujourd’hui le Maroc+ rapporte que l’accord de code-share signé entre Royal Air Maroc et American Airlines est entré en vigueur, indique la compagnie aérienne nationale.

L’accord porte sur le partage des codes sur les lignes transatlantiques reliant Casablanca à Miami, New York, Washington et Boston, ainsi que quelques destinations domestiques marocaines du côté des vols opérés par Royal Air Maroc.

En ce qui concerne les vols opérés par American Airlines, Royal Air Maroc note qu’elle placera son code sur les lignes reliant l’aéroport New York-JFK aux principales destinations intra-américaines, ainsi que les vols Casablanca-Philadelphie qui seront commercialisés par American Airlines pendant l’été 2020, précise la publication, citant toujours le communiqué de RAM.

+Al Bayane+ relève que l’alerte par rapport au danger du « Skimming », une technique, apparue en 2008, de piratage des données des cartes monétiques refait à nouveau surface.

Cette fraude consiste à enregistrer les codes PIN des cartes guichet et à les encoder dans de nouvelles cartes à pistes magnétiques. Il consiste également à pirater des automates et terminaux de paiement (distributeurs de billets et terminaux de paiement dans les commerces, les stations-service, la restauration…), indique-t-il.

La vigilance reste toujours de mise malgré les contrôles permanents assurés par les prestataires des banques. Néanmoins, ce risque ne touche pas toutes les cartes bancaires. La Banque centrale invite les banques à plus de vigilance et recommande la mise en place de mesures appropriées pour éviter cette fraude.

+Bayane Al Yaoum+ rapporte que le projet de loi relatif au financement collaboratif (crowdfunding) vise la mobilisation de nouvelles sources de financement au profit des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) et des jeunes porteurs de projets innovants.

Cité par le quotidien, le ministre de l’Economie et des finances Mohamed Benchaâboun, a indiqué que le Maroc est l’un des premiers pays en Afrique et au Moyen Orient à avoir mis en place un cadre juridique régissant les activités de financement collaboratif, notant que ce texte a pour objectif notamment la libération du potentiel créatif et culturel des jeunes et la participation active des donateurs et des contributeurs dans les projets de développement au Maroc, via un mécanisme de financement simple, sécurisé et transparent.

Ce projet de loi vise aussi à renforcer l’attractivité et le rayonnement de la place financière de Casablanca Finance City, a ajouté le ministre qui présentait ledit projet devant la Commission des finances et de développement économique à la Chambre des représentants.

Sahel: « Takuba », la future force européenne déjà controversée

A peine annoncée début novembre dernier, la future force spéciale européenne attendue au Mali en 2020 est déjà critiquée.« Takuba », le Sabre en Tamachek (la langue touarègue), est le nom que devra porter la future forces spéciales européenne qui sera déployée au Mali pour aider à lutter contre le terrorisme. L’arrivée de cette nouvelle force a été annoncée par Florence Parly, la ministre française des armées lors d’une visite aux troupes de la force tricolore Barkhane le 06 Novembre dernier dans la ville malienne de Gao.

« La force Takuba complète Barkhane et dessine le nouveau visage de la lutte contre le terrorisme au Sahel… » Si les intentions qui sous-tendent la création de cette force sont bonne, c’est plutôt la manière qui dérange à Bamako.

Ousmane Dembélé, politologue malien estime que la décision « unilatérale »  de Paris de lancer une force au Sahel sans au préalable consulter  les populations de ces pays ne peut que « braquer » celles-ci  face à ce qu’elles considèrent comme une « arrogance ».

«  Annoncer une telle décision capitale à Gao face aux forces françaises après avoir quitté le palais présidentiel à Bamako et accordé une interview à la télévision nationale sans en piper un mot, dénote clairement du mépris des autorités françaises à l’endroit du peuple malien en particulier et ceux du Sahel en général » deplore le journaliste, Issa Maïga spécialiste des questions sécuritaires.  

Malgré la présence sur le sol malien de  4500 soldats de la force Barkhane, 13 mille hommes de la Minusma et des troupes des cinq pays membres du G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina, Mauritanie et allot), le terrorisme gagne chaque jour un peu plus du terrain. Les récentes attaques des camps de Boulikessy et Indélimane au Mali qui ont fait plus de 100 soldats maliens tués et la collision de deux hélicoptères français qui a fait 13 morts lors de combats avec ces mêmes terroristes illustrent cette situation. 

« La solution de la crise n’est pas dans le déploiement d’une nouvelle force, mais plutôt que celles qui sont déjà sur le terrain jouent franc jeu entre elles et coordonnent les actions. Tant que ce n’est pas le cas, on aura toutes les forces du monde au Sahel et le terrorisme continuera à gagner du terrain » confie un officier de l’armée malienne qui a requis l’anonymat.

Si les drones français qui survolaient le désert malien avec des objectifs d’observation, des Reapers américains viennent d’être déployés par la France en vue de mener cette fois-ci des « opérations de renseignement mais aussi effectuer des frappes » a annoncé  la ministre de la défense, Florence Parly. Selon elle, « chaque drone transportera deux grosses bombes à guidage laser ».

Une nouvelle bien accueillie par l’opinion. Mais pas aussi rassurante au point de faire oublier le raid mené dans la nuit du 23 au 24 Octobre 2017 par la force française Barkhane et qui a couté la vie à 11 soldats maliens retenus prisonniers par des terroristes.

Initialement prévue pour le 16 Décembre dernier, la rencontre de « clarification » entre le président français et ses homologues du G5 sahel au sujet du « sentiment anti- français » dans les pays de la région a été reportée au 13 Janvier suite à l’attaque terroriste qui a visé le camp de Inates au Niger et qui a fait plus de 70 morts.

La réunion du 13 Janvier est donc attendue par les opinions publiques du Sahel pour savoir ce que sera réellement le projet de la nouvelle force européenne « Takuba » dont on espère qu’elle ne sera pas un énième « vœu pieux ».

Du Sahel au Lac Tchad: solidarité africaine en panne (Chronique)

L’éditorialiste et écrivain nigérien Seidik Abba dénonce l’absence de solidarité entre États africains dans la lutte contre la menace terroriste. Dans cette chronique exclusive pour APA que nous rééditions ici, le journaliste y estime que « le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines ».A trop incriminer la communauté internationale sur les carences de son action, notamment, au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, nous, Africains, avons fini par considérer que l’Afrique ne fait pas partie de cette communauté internationale. Cette posture amène donc à juger que « seuls les autres » sont responsables de l’absence de solution aux crises aiguës au Sahel et dans le Bassin du Lac. Elle nous dispense (et c’est confortable) d’interrogations légitimes sur la solidarité intra-africaine et sur l’utilité des différents mécanismes censés garantir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent.

Peut-on franchement reprocher à la Pologne de ne pas se mobiliser contre la menace terroriste au Mali alors que l’Egypte (pays africain) n’en fait pas mieux ? Peut-on dénoncer l’inaction de la Lituanie au Burkina Faso alors que l’Ethiopie (pays africain) ne fait pas autant ? Peut-on reprocher aux Pays-Bas de ne pas voler au secours du Niger confronté aux groupes terroristes alors que l’Afrique du Sud (pays africain) n’en a pas mieux fait ? Peut-on reprocher au Canada de ne pas se mobiliser contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad alors que l’Algérie ne s’y intéresse pas ?

Il aura fallu le mois de septembre dernier pour que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacre à Ouagadougou un sommet ad hoc sur la menace terroriste au Sahel qui, après le Burkina Faso, le Niger et le Mali, entend s’étendre aux pays côtiers tels que le Benin, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Togo.

Si nous voulons que nos incriminations envers la communauté internationale soient crédibles, nous devons commencer par nous ressaisir en matière de solidarité intra-africaine. Le continent a les moyens humains, financiers et logistiques de sa solidarité envers le Sahel et le bassin du Lac.

Alors que l’action de la force française Barkhane au Sahel est vivement critiquée dans les opinions publiques nationales, Paris a annoncé l’arrivée prochaine dans la région des forces spéciales européennes dans le cadre d’un nouvel engagement militaire dénommé Takuba (le sabre en Tamashek).

Comme les forces spéciales égyptiennes, algériennes, éthiopiennes ou kenyanes ne viendront pas au Sahel, on aura bientôt, peut-être, celles de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne ou même de la Norvège et de la Suède. C’est une position confortable que d’incriminer les autres, mais de ne pas assumer sa part de solidarité. Après avoir critiqué l’opération française Serval de janvier 2013 au Mali, les pays africains avaient annoncé en mai 2013 à Addis-Abeba, lors de la célébration du cinquantenaire de l’Union africaine, la création immédiate de la Capacité africaine de réaction aux crises (CARIC).

Six ans après cette annonce en grandes pompes, la CARIC n’a ni effectifs, ni quartier général, a fortiori des moyens logistiques et militaires. Elle ne fait donc pas mieux que la force africaine en attente et ses cinq brigades régionales qui ne sont toujours pas sorties de terre, malgré la pile de dossiers et rapports ainsi que des réunions interminables. 

La sécurité au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad fait certes partie de la sécurité globale qui appelle une mobilisation déterminée de la communauté internationale. Mais, en attendant, un engagement plus franc et massif du reste monde, on peut au moins avoir plus de solidarité intra-africaine.

L’Afrique a tous les moyens de cette solidarité. Pour peu qu’elle le veuille et s’y engage. Autrement, le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines.