Diversifier les sources d’énergie : une solution à long terme

Le secteur de l’électricité au Mali est marqué par une forte dépendance à l’importation de carburants pour la production thermique. Selon une étude du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en 2020 la capacité de production électrique était de 1024,92 MW, dont 835 MW pour l’ensemble d’EDM SA. Le thermique représentait 69%, pour 26,8% d’hydroélectrique et 4,2% de solaire.

En 2020, le Mali avait un taux d’électrification de 50,56% à l’échelle nationale – 96% en milieu urbain et 21,12% en milieu rural. Cela se traduisait par 10,24 millions de personnes ayant accès à l’électricité contre 10,01 millions n’y ayant pas accès. En milieu rural, 8,79 millions de personnes n’avaient pas accès à l’électricité.

Coûts et risques élevés

Malgré un potentiel important en ressource solaire, les coûts d’investissements dans les mini-réseaux solaires PV ne sont pas concurrentiels par rapport au thermique, note le rapport. Ceci s’explique par les nombreux risques d’investissement dans le contexte. Il en résulte un coût plus élevé de l’électricité produite par les mini-réseaux solaires PV. Mais l’investissement dans des actions publiques d’atténuation des risques peut créer des économies importantes et favoriser la réalisation des objectifs du Mali en termes d’électrification rurale par le biais de mini-réseaux solaires à l’horizon 2030. Le coût moyen de l’électricité produite par les mini-réseaux pourrait diminuer de 83,2 centimes de dollars US à 51,1 centimes par Kwh grâce à l’atténuation des risques.

Au Mali, la consommation finale totale (CFT) d’énergie a été estimée à 5 511 Ktep. Les produits pétroliers ont représenté 20% de cette consommation finale, soit 12% de la consommation de produits pétroliers dans l’espace UEMOA. L’électricité représente 5% de  la CFT et 15% de la consommation d’électricité de la sous-région.

Selon la Commission de régulation de l’eau et de l’énergie (CREE), le coût moyen de l’électricité produite au Mali est inférieur à celui de la sous-région. En 2019, le tarif moyen de l’électricité par kilowatt était de 90 francs CFA pour un coût de production d’environ 120 francs. Un manque à gagner pour la société productrice qui est compensé par l’État en termes de subventions, même si celles-ci ne couvrent pas la totalité du gap, d’où des dettes importantes.

Ainsi, malgré des coûts initiaux d’installation élevés, l’énergie solaire présente la  meilleure option, compte tenu du potentiel de notre pays en la matière. Représentant 51% de la puissance installée d’EDM SA, l’hydroélectricité, qui constitue également une énergie propre, a cependant ses limites. Les changements climatiques et la baisse du niveau des précipitations incitent à opter pour d’autres sources, comme le solaire ou l’éolien.

Golden Days : bientôt la cinquième édition!

Du 24 au 25 mars 2022 aura lieu le forum sur les mines et les énergies dénommé les Golden Days au Centre International de Conférence de Bamako.

L’annonce a été faite ce vendredi 18 mars lors d’un point de presse au siège de l’AMADER sur la colline de Badalabougou. 

Placé sous le haut parrainage du Ministère des mines, de l’énergie et de l’eau l’évènement est une initiative de l’agence de communication et marketing FuturCom Planet en partenariat avec, entre autres, Hydroma, AMADER, B2GOLD, YaraOil et Barrick S.A. 

L’objectif, en croire, le Directeur de FuturCom Planet M. Mohamed Coulibaly est de créer un cadre d’échanges, de partage d’expériences et  de renforcement de la collaboration entre les sociétés minières, les différents acteurs du secteur minier et les autres PME/PMI maliennes offrant des services connexes afin d’accroitre les partenaires locaux. 

Contrairement aux quatre éditions des Golden Day de 2021 organisées à Bamako, Kenieba et Fourou, celles de 2022 seront au nombre de cinq. Deux à Bamako dont celle de la semaine prochaine, puis trois autres à Kenieba, Fourou et Sanso lié à la mine de Morila.

La nouveauté dans cette cinquième édition, tenait à préciser M. Coulibaly, est   

la complémentarité croissante entre les mines et les énergies que veulent mettre en exergue les initiateurs. 

« L’année passée on a fait des panels sur les mines de côté, et des panels sur les énergies de l’autre. Cela s’est avéré une erreur car les deux sont complémentaire », reconnait-il. 

Au programme : une cérémonie d’ouverture, des panels autour de 8 thèmes dont le thème général : « Financement de l’activité minière et des projets de transition énergétique : rôles des pouvoirs publics et des investisseurs privés pour une meilleure synergie d’actions » et des visites officielles de stands. 

 

Aly Asmane Ascofaré

Diversification énergétique : Une solution aux coupures intempestives ?

Au Mali, les périodes de grande chaleur se suivent et se ressemblent : coupures intempestives de courant et d’eau. La période est autant redoutée par les acteurs que par les consommateurs. Le mal est connu depuis des années et des solutions existent. La diversification de l’offre énergétique en est une. Dans notre pays, où le potentiel du seul solaire dépasse de loin celui des pays les plus en avancés dans le domaine, son exploitation est en deçà de cette capacité. Au-delà du développement des énergies renouvelables, où notre pays a de nombreux atouts, les acteurs pointent du doigt une mauvaise gestion du secteur.

Créée en 2014, l’Agence des énergies renouvelables (AER) a pour mission principale leur développement à grande échelle. Elle mène des recherches sur le développement et l’adaptation technologique des équipements afin de participer à l’élaboration de la stratégie des énergies renouvelables et participe au renforcement des capacités des agents des collectivités et des artisans dans ce domaine pour  procéder à la labellisation et au contrôle de qualité des équipements dédiés.

L’AER propose également des modes de financements adaptés au développement  des énergies renouvelables.

Ces énergies, « inépuisables à l’échelle humaine », sont  tirées du vent, du soleil et de l’eau (géothermie). Au Mali, ce sont le solaire (thermique et photovoltaïque), l’éolien, l’eau, avec les barrages hydroélectriques, et l’énergie de la biomasse (issue des déchets ou d’autres produits) qui sont exploités.

Le potentiel le plus abordable et le mieux réparti sur le territoire à ce jour est celui du solaire. Le potentiel hydroélectrique est également  important et « à moitié exploité », explique Monsieur Souleymane Berthé, Directeur général de l’Agence des énergies renouvelables.

« La carte de l’énergie solaire montre un rayonnement moyen de 5 à 7 kWh par mètre carré et par jour, soit le double de ce qui existe en Allemagne, la championne dans ce domaine, aujourd’hui ». C’est-à-dire que lorsque l’on met un module solaire avec la même capacité en Allemagne et au Mali, on a deux fois plus d’énergie au Mali qu’en Allemagne. Quand il s’agit d’une énergie que l’on vend, l’on a deux fois plus d’intérêt à installer une centrale solaire au Mali que dans ce pays européen, selon le spécialiste.

Des études ont également permis d’évaluer un potentiel non négligeable en énergie éolienne, dont « des centrales de grande capacité sont en train d’être développées », assure Monsieur Berthé. À côté de celles-ci peuvent être également installées « de petites éoliennes » pour les besoins domestiques ou de pompage.

La biomasse, dont l’Agence nationale de développement des biocarburants (ANADEB) assure la promotion, fait aussi partie des sources d’énergie, mais « les projets initiés », grâce notamment à la transformation de déchets, peinent à voir le jour, selon ses responsables. Parce que « la filière est très complexe »,  avec toutes les contraintes autour de la collecte et du transport des matières premières pour leur transformation.

Développement insuffisant

Les dernières évaluations ont estimé à 13% la part d’énergies renouvelables dans le mixte énergétique, qui ne prend pas en compte les grandes installations hydroélectriques dépassant une puissance de 10 mégawatts. Un mixte constitué essentiellement donc du solaire.

Très ambitieux, les acteurs du solaire rêvent de faire du Mali un exportateur d’énergie. Un projet actuellement à l’étude doit à terme permettre au pays de produire de l’énergie solaire qu’il pourra vendre dans la sous-région. Dans le programme d’interconnexion de la CEDEAO, le Mali souhaite se positionner comme producteur d’énergie solaire sur le réseau pour 150 à 300 mégawatts. Dans le même temps, un autre projet, de 500 mégawatts, en coopération avec l’Inde, est à l’étude.

Ce qui devrait permettre au Mali de vendre de l’électricité durant la journée aux capitales régionales. Car l’un des goulots d’étranglement du solaire est le stockage, les batteries continuant de coûter cher. Grâce au réseau interconnecté, la production est vendue le jour à ceux qui en ont besoin et le soir les groupes électrogènes reprennent le relais, permettant ainsi une utilisation judicieuse de ces matériels. La fin des études pour ce projet sous-régional est prévue pour 2021.

Des privés et des banques de la place envisagent la construction de centrales solaires pour les industriels, qui paieront en fonction de leurs capacités  Une ligne de crédit de la coopération allemande existe à cet effet.

Le développement de ces énergies nécessite des équipements et une technologie qu’à  ce jour le Mali achète. Même quand des industriels s’installent dans le domaine, ils font essentiellement de l’assemblage de modules solaires, le coût élevé des équipements pour cette technologie constituant l’une des entraves.

Mais il y a une tendance mondiale à la baisse des tarifs, près de 40% ces dernières années, d’après les spécialistes. L’énergie solaire est donc devenue compétitive par rapport aux autres. Cette évolution pourrait changer la donne chez nous, grâce à l’attractivité d’un domaine durable désormais rentable et aussi parce que les particuliers auront la possibilité de s’équiper. Conscient de cette réalité, l’État mis en place un système d’exonération dans l’importation des matériels pour le solaire.

Meilleure gestion

Si la rareté des ressources est une réalité, il faut aussi une gestion stricte de celles qui existent, suggère Monsieur Bagui Diarra, expert en énergies renouvelables et efficacité énergétique. Et, pour cette « utilisation rationnelle », il existe plusieurs options. L’une d’entre elles est la diversification. Et une autre pourrait consister à demander aux industries d’avoir une production additive à celle que leur fournit la société EDM. Par exemple, une usine avec une demande de 5 mégawatts sera sollicitée pour installer en énergie solaire 1 mégawatt sur les 5. Celui-ci pourra soit être redistribué à des ménages soit ne pas être produit, permettant ainsi de réduire les coûts. Multiplié à l’échelle de plusieurs industries, cela peut être important, explique l’expert.

Une possibilité qui s’accroît avec la « baisse drastique du coût des installations solaires », parce  que « la technologie est en train d’être maîtrisée davantage ».  Mais il faut la disponibilité de l’expertise pour bénéficier d’infrastructures appropriées, répondant  au besoin de la clientèle.  Ce qui n’est pas encore le cas au Mali, déplore M. Diarra.

Il existe également d’autres solutions si l’espace n’est pas disponible pour le mégawatt. Il est ainsi possible de produire la quantité nécessaire pour permettre de prendre juste en charge le fonctionnement par exemple de l’administration, ou même de modifier le processus industriel.

Au niveau des grandes administrations, « il y a beaucoup de gaspillage et lorsque l’on a des problèmes d’investissements, de petites solutions peuvent permettre d’économiser localement ».

Ailleurs, des solutions au niveau des ménages, qui ne sont pas encore pratiquées au Mali, sont aussi envisageables. Quelqu’un peut produire une quantité d’énergie solaire supérieure à ses besoins,  avec des équipements aux normes, et vendre son surplus à une société de distribution. Mais cela se fera dans le cadre d’une réglementation qui n’existe pas encore au Mali. Lorsque plusieurs ménages le feront, cela permettra de réduire la quantité que la société de distribution produira et donc aura un effet indirect sur  ses charges.

L’efficacité énergétique est une innovation adaptée à notre contexte de manque de ressources et d’expertise, selon les spécialistes. La bioénergie avec les déchets et les végétaux, et même les déchets municipaux, qui ne font pas partie de la bioénergie formelle, sont également « dans le chapeau de l’efficacité énergétique ».

Plusieurs autres solutions existent, comme l’utilisation des restes d’abattage pour produire du gaz, pour laquelle des usines se sont installées dans un pays de la sous-région et des prises électriques programmables pour réduire les consommations insidieuses. Mais « la rigueur dans la gestion des subventions de l’État et l’assainissement de la gestion de la société EDM s’avèrent être indispensables », conclut M. Diarra.

Fatoumata Maguiraga

Repères

2014 : Création de l’Agence des énergies renouvelables

13% : Part des énergies renouvelables dans le mixte énergétique

40% : Baisse récente du coût des équipements solaires

FEI OGEF : 55 millions de dollars pour l’aider à atteindre 100 millions de dollars

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé un nouveau fonds dédié à l’énergie hors réseau, le jeudi 4 janvier 2018, avec trois autres institutions financières. Ce fonds sera géré par le cabinet Lion’s Head Global Partners, focalisé sur certains pays de l’Afrique. 

Ce fonds de 55 millions de dollars est la contribution de quatre institutions financières. Il s’agit de la BAD dont la participation s’élève à 30 millions de dollars, de Calvert Impact Capital qui y contribue à hauteur de 10 millions de dollars, du Fonds pour l’Environnement Mondial avec 8,5 millions de dollars et enfin du Fonds Nordique de Développements avec un montant de 6 millions de dollars, qui propose en plus une bourse de 500 000 dollars pour l’assistance technique et administrative. Cette contribution de 55 millions de dollars est la première à la Facility for Energy Inclusion Off-Gird Energy Acces Fund (FEI OGEF), un fonds de financement mixte à raison de 100 millions de dollars. D’ici la fin du premier trimestre 2018, FEI OGEF devra faire part de l’état de sa première levée de fonds. 

Un moyen de développement pour l’Afrique

Une fois que la FEI-OGEF obtiendra ce fonds de 100 millions de dollars, il servira de prêt pour les entreprises de production d’énergie hors réseau. Ce fonds a pour objectif d’accélérer l’accès des pays de l’Afrique subsaharienne à une énergie propre. « L’objectif de ce fonds est d’attirer des investisseurs locaux comme co-prêteurs, alors qu’environ 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accès à l’électricité », explique la BAD, dans un communiqué publié le 4 janvier.


Pour la gestion de ce fonds, elle sera confiée au cabinet Lion’s Head Global Partner à travers ses différents bureaux au Kenya, au Nigeria et au Royaume-Uni. Initialement, ces financements seront focalisés sur l’Afrique de l’Est, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria.

Clôture de l’atelier régional de démarrage : des perspectives pour contrer la faim

L’atelier régional de démarrage du Programme ‘’Accélération des investissements pour la sécurité alimentaire dans le Nexus Eau-Energie-Alimentation-Ecosystèmes en Afrique de l’Ouest qui s’est ouvert le 11 s’est achevé le 13 décembre à l’hôtel Laïco El Farouk de Bamako. La clôture des travaux a été faite par le co-parrain, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire du Mali. Des conclusions pour une synergie d’actions face à la l’insécurité alimentaire ont été dégagées. 

« Nous avons constaté que les trois jours étaient justes, nous avons pu réaliser les objectifs de départ », ainsi s’exprime le Professeur Amadou Hama Maiga, Président du Partenariat Régional de l’Eau à l’entame de la fin des trois jours d’intenses travaux. Dans la salle, une quarantaine de participants environs l’écoutait. Placé sous le co-parrainage du ministre de l’Énergie et de l’Eau et du Commissariat à la sécurité alimentaire du Mali, ledit atelier de trois jours a permis d’élaborer une synthèse d’un certain nombre d’ éléments. Ainsi, le secrétaire exécutif du Partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest le béninois M. Harama a rappelé dans sa présentation de synthèse, les partenaires et structures qui ont participé à cette rencontre organisée par le Partenariat ouest Africain de l’Eau. 

Selon lui, les travaux ont abouti d’une part « de faire le point sur l’état d’avancement en ce qui concerne le développement et la mise en œuvre du Programme régional dans les pays pilotes », dont le Mali et d’autre part « aux acteurs des secteurs liés à l’eau au niveau régional et au niveau des pays de s’approprier davantage de l’approche Nexus, de passer en revue et d’harmoniser les programmes Nexus nationaux et régional élaborés en vue de la mobilisation de financement et de leur démarrage. »

Des recommandations

Aussi, les participants ont dégagé un certain nombre de recommandations  qui soulignent que : le GWP (Partenariat régional de l’eau) et les pays sont conviés à démarrer la mise en œuvre des programmes au cours du premier trimestre de l’année 2018 ; le GWP-AO (partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest) est invité à poursuivre la mobilisation de financement complémentaire auprès des bailleurs potentiels au niveau sous régional. Les participants recommandent en outre, une sollicitation des structures sous régionales, en collaboration avec le CCRE-CEDEAO, la désignation d’un point focal pour l’initiative ; également ils invitent le GWP-AO, les structures régionales et les acteurs pays la poursuite des efforts en faveur d’une capitalisation des bonnes pratiques Nexus et du développement des capacités techniques et institutionnelles pour sa mise en œuvre entre autres. Une feuille de route a été élaborée pour opérationnaliser les recommandations de l’atelier tant au sujet de la finalisation technique des programmes que pour la mobilisation de financement. 
Le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahima Touré a exprimé à la clôture de l’atelier ses remerciements au Partenariat Régional de l’eau et à la CEDEAO pour l’avoir associé à cette rencontre.

Selon le ministre, les berges du fleuve Niger constituent le meilleur endroit pour parler de l’eau. Il appelé l’élargissement de l’initiative à d’autres pays de la sous-région. « Il est important que cette initiative aille au-delà des pays pilotes et soit étendu à l’ensemble des pays de la CEDEAO », a souhaité le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire. Apres avoir formulé les vœux d’un bon retour aux participants dans leur pays respectifs, le ministre a déclaré clos les travaux de l’atelier du démarrage du Programme ‘’ Accélération des investissements pour la sécurité alimentaire dans le Nexus Eau-Energie-Alimentation-Ecosystèmes en Afrique de l’Ouest’’.

Des grands espoirs se fondent désormais sur ces genres d’initiatives visant à contrer l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et au-delà.

Lancement officiel de l’atelier régional à Bamako

L’atelier régional de démarrage du programme « Accélération des investissements  pour la sécurité alimentaire dans le Nexus Eau-Energie-Alimentation-Ecosystèmes » en Afrique de l’Ouest a débuté le lundi 11 décembre  2017 à l’hôtel  Laïco El Farouk de Bamako. Organisé par le Partenariat Régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO), en collaboration avec la CEDEAO, cette  rencontre  de trois jours est co-parrainée par le ministre de l’Énergie et de l’Eau et le commissaire pour la  sécurité alimentaire du Mali.

Pendant trois jours, les représentants du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest et ceux de la CEDEAO échangeront sur le programme Accélération des investissements  pour la sécurité alimentaire  dans le Nexus Eau-Energie-Alimentation-Ecosystèmes en Afrique de l’Ouest. Il s’agit de  répondre aux défis majeurs des demandes croissantes en nourriture, eau et énergie auxquels font face les pays de l’Afrique de l’Ouest. Le président du Partenariat régional de l’eau en Afrique de l’Ouest, Professeur  Amadou Hama Maiga a rappelé dans son discours que le rapport co-publié en 2017 par la FAO et ses partenaires intitulé « Renforcer la résilience pour favoriser la paix et la sécurité alimentaire » a souligné une sous-alimentation chronique en Afrique de l’Ouest. Celle-ci est passée de 9, 9 % de la population en 2011 à 11,5 % en 2016. Le président du Partenariat régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest a salué l’adoption par le Mali et les pays de la sous-région des documents de stratégie pour la Relance et le Développement  Durable (CSREDD) ainsi que plusieurs documents de développement sectoriel. Il a aussi exhorté à l’adoption de l’approche Nexus. « Il est désormais convenu d’adopter l’approche  Nexus dans les processus de développement, et pour ce qui concerne la sécurité alimentaire, il s’agit du Nexus « Eau-Energie-Alimentation-Ecosystème », a-t-il plaidé. Amadou Hama Maiga a défini cette approche comme un processus intégré et durable d’allocation et d’utilisation des ressources, dont l’eau et la terre, en vue d’assurer la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire tout en renforçant la résilience climatique des communautés et des Etats.

Coordination des efforts 

Coordonner les efforts afin de minimiser les compromis et maximiser les synergies, tel est le sens du concept Nexus/ Liens Eau-Energie- Alimentation. L’élaboration de ce programme a débuté en 2015 par des projets pilotes impliquant 28 pays dans les 5 régions de l’Afrique  dont 4 pays  sont de la région Afrique de l’Ouest : le Benin, le Burkina Fasso, le Mali et le Nigeria. Il a pour objectif de favoriser  une compréhension  globale  des interconnexions  de la sécurité alimentaire et nutritionnelle  avec l’approche Nexus EEAE. Il permettra dans un contexte de changement climatique, aux pays de la CEDEAO,  aux organismes de  Bassins Transfrontaliers (OBT) et aux Etats de l’Afrique de l’Ouest  de mieux  insérer  l’approche Nexus dans leurs  politiques, stratégies, plans et interventions.

Pour la commissaire adjointe à la sécurité alimentaire du Mali, ce programme constitue une réelle opportunité « pour une meilleure coordination de l’action et le développement des synergies nécessaires  entre ces différents secteurs essentiels pour le développement  durable ». « La sécurité alimentaire est la base de tout développement humain », a-t-elle ajouté. Pour la commissaire adjointe « on ne peut pas parler de sécurité alimentaire sans eau, sans énergie en dehors des écosystèmes indispensables à la vie. » Elle a regretté l’insécurité alimentaire au Mali malgré les potentialités dans le secteur agricole. 

Une quarantaine de participants  prennent part à  cet atelier. Il s’agit des représentants de différents partenaires  et institutions  d’appui technique travaillant sur des initiatives  liées au  Nexus  EEAE au niveau régional  et dans des pays pilotes de l’Afrique de l’Ouest : l’Union africaine, le NEPAD, la CEDEAO, le CCRE (Centre de Coordination des Ressources en Eau-Afrique de l’Ouest) , de l’autorité du Bassin du Niger (ABN) , de l’Autorité du Bassin d Volta ( ABV), de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) ; le Ministère de l’Énergie et de l’Eau et le Commissariat à la sécurité Alimentaire du Mali ; le Ministère des Ressources en Eau  et le Ministère Fédéral  de l’Agriculture et du Développement Rural du Nigeria ; le Ministère de l’Eau et des Mines et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche du Benin ; le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement et le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques du Burkina Faso ; du CILS, de la  FAO, du FIDA, de la GIZ , de l’UE, de l’ADECIA-France, des organisations régionales d’agricultures, notamment.

Le ministre du Mali de l’Énergie  et l’eau, Malick Alhousseini, a, dans son intervention d’ouverture remercier les participants pour avoir choisi le Mali pour la tenue de cet important atelier sur lequel beaucoup d’espoir est fondé. Il a appelé les participants à être assidu et  s’approprier le contenu du programme. Tout en les remerciant, ainsi que les partenaires, le ministre a déclaré ouvert l’atelier de démarrage du programme- Accélération des investissements pour la sécurité Alimentaire dans le Nexus Eau-Energie-Alimentation-Ecosystème en Afrique de l’Ouest. 

 

Forum Invest in Mali : le Mali, centre d’attention des investisseurs

Pendant deux jours, les 7 et 8 décembre 2017 à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako, le forum Invest in Mali a assurément réussi un premier pari, celui de la mobilisation. Et à en croire le ministre de l’Économie et des finances, le Docteur Boubou Cissé, « le forum a été rentable ».

« Faire le pari du Mali », il fallait oser, ils l’ont fait. En dépit d’une situation sécuritaire, encore instable, de nombreux investisseurs ont fait le déplacement à Bamako pour participer au forum invest in Mali. 800 participants, selon le directeur de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (API), Moussa Ismaïla Touré, ont donné de leurs temps pour passer en revue les potentialités du Mali dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’énergie et des infrastructures, entre autres. 

© Emmanuel Daou / JDM

Pour l’occasion, c’est un important dispositif de sécurité qui a été déployé autour et dans l’hôtel pour permettre la tenue en toute quiétude du forum qui s’est passé sans incident. C’est le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta « himself » qui a donné le coup d’envoi de ces deux jours d’échanges. « Je peux vous assurer que la destination Mali demeure l’une des plus compétitives en Afrique de l’Ouest, nous avons un code des investissements hautement attractif, le souci de la rentabilité de nos chefs d’entreprise et un peuple accueillant », a affirmé le chef de l’État dans son discours inaugural. « Pendant ces deux jours, je souhaite que vos discussions puissent aboutir sur des propositions concrètes devant favoriser l’ancrage de l’investissement privé au Mali, créer de la valeur ajoutée pour notre pays et résorber le chômage des jeunes », a-t-il ajouté.

Un engouement certain

Un appel qui semble déjà avoir été entendu. Ce sont au moins trois projets d’investissements qui ont été conclus avant la cérémonie de clôture présidée par le ministre de l’Économie et des Finances le Docteur Boubou Cissé. D’un montant total de 36 milliards de francs CFA, ces projets concernent la réalisation d’un investissement de 7 milliards dans le domaine des énergies renouvelables par Africa Greentec, la réalisation d’une usine de fabrication d’emballages par la société Safalim et la construction d’une cimenterie par Imatcom à Kayes, qui créera notamment 300 emplois. L’annonce de ces trois projets qui ont été présentés par le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé Monsieur Konimba Sidibé, a fait dire au ministre de l’Économie et des Finances, le docteur Boubou Cissé que « rien qu’avec ces trois cas, on peut dire que le forum a réussi ». Comparant le coût de l’organisation du forum à celui des contrats signés, il juge le « forum rentable » et retient surtout la qualité des échanges et les perspectives pour la transformation et la diversification de notre économie qui ne sera plus basée seulement sur « l’exportation de l’or ».

Transformer l’essai

Les deux jours du forum ont été l’occasion de débattre au sein de plénières consacrées aux quatre secteurs prioritaires choisis par le forum. Ces échanges entre acteurs ont permis de mettre en lumière les énormes potentialités dans tous les domaines, mais aussi d’identifier les contraintes qui peuvent exister. À titre d’exemple, le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé dira que le Mali possède un potentiel de production hydroélectrique de 1000 mégawatts.

Konimba Sidibé et Moussa Ismaïla Touré. © Emmanuel Daou / JDM

Se réjouissant de l’amélioration du cadre des affaires, le ministre de l’Économie a salué l’engagement de son homologue des investissements qui a notamment permis la signature d’un agrément en une semaine. Avec 28 nationalités et 222 projets présentés, les différents participants (potentiels investisseurs) ont pu se faire une idée claire des différents projets et de la situation globale de secteurs dans lesquels se trouvent ces projets au Mali. À travers plusieurs plénières et ateliers, animés par des panélistes d’experts dans les différents domaines, une autopsie complète de la situation au Mali a été faite et des pistes de réflexion avancées pour faire des difficultés, des opportunités. « Nous voulons des personnes qui disent, Yes Mali Can » a notamment souhaité le président de l’API.

En tout cas, « la première partie du pari a été gagnée. Il faut maintenant transformer l’essai », a dit le ministre des Investissements.

L’énergie au cœur du développement

L’Agence française de développement (AFD) a signé une nouvelle convention avec le Mali, visant à améliorer le réseau énergétique. Un accord qui vient s’ajouter à la cinquantaine déjà signés entre les deux entités et visant à développer le pays.

En marge du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel, le 2 juillet, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, et le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ont procédé à la signature d’une convention de crédit de 52,47 milliards de francs CFA (80 millions d’euros), à travers l’Agence française de développement (AFD).

« Une nouvelle ligne haute tension sera construite, qui reliera la centrale de Manantali à Bamako. Cela permettra de tripler la capacité de transport de l’électricité et ce sera à moindre coût », explique Benoit Verdeaux, chargé de mission énergie rurale à l’AFD. Cela devrait donc contribuer à améliorer les capacités d’accès à l’électricité à Bamako. « C’est le poumon économique du pays. Pas d’énergie, pas de développement », assure Verdeaux. La population devra toutefois attendre au moins deux années avant de bénéficier des retombées du projet. « Pour un projet d’une telle envergure, il faut le temps de bien le mettre en œuvre pour pouvoir pleinement en jouir ensuite », ajoute-t-il.

Outre la construction d’une ligne haute tension, la convention prévoit également le renforcement du réseau interconnecté et la mise en place d’un système de télégestion à grande échelle qui permettra de contrôler les installations techniques à distance.

Le ministère de l’Energie et de l’Eau s’est félicité de la signature de cette convention dans un communiqué publié dans la foulée, le 2 juillet. « Cela contribuera à la réduction du déficit de production au Mali, à l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique malien et à la réduction de son coût de revient », pouvait-on notamment y lire.

Ce projet s’inscrit dans un programme régional de renforcement et d’extension du Réseau interconnecté de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), dont la finalité est de soutenir le développement socio-économique des pays membres (Mali, Sénégal, Mauritanie et Guinée) en améliorant leur approvisionnement en énergie.

Depuis qu’elle a repris ses activités dans le pays en 2013, après une interruption d’une année, l’AFD octroie des prêts pour l’accompagnement de projets d’infrastructures, d’aménagement du territoire ou de santé.

Focus sur l’Afrique « L’Afrique, toute l’Afrique, est la priorité de l’AFD. Nous y consacrons la moitié de nos activités à l’international, soit 4 milliards d’euros par an », expliquait le directeur de l’AFD lors d’une entrevue avec le magazine « Le Point » en avril 2017. Le nouveau président français veut néanmoins insuffler une dynamique nouvelle à l’AFD, pour qu’elle participe pleinement à la mise en échec du terrorisme au Mali. « Nous allons débloquer 470 millions d’euros pour la zone Sahel, afin d’accompagner l’effort de développement et assécher ainsi les raisons d’être du terrorisme », annonçait-il lors de sa visite à Gao, le 19 mai 2017.

 

Marché de l’énergie : un besoin de réforme

Faut-il revoir la loi sur le monopole de la distribution de l’électricité détenu par Énergie du Mali (EDM) ? Pour beaucoup, la réponse est oui. À l’heure actuelle, seule la production de l’énergie par un tiers est autorisée par la législation malienne, la distribution et le transport restant la propriété exclusive d’EDM. Au moment de sa création, la société étatique avait la mainmise sur toute la chaîne. Ce n’est qu’à la fin des années 1990, après une privatisation, qu’une nouvelle loi est entrée en vigueur, celle-ci permettant à d’autres entreprises de se lancer dans la production d’énergie. Ces sociétés en question sont cependant tenues de vendre leur production à EDM, qui la distribue par la suite aux clients. « La demande et les villes croissent, et ce n’est pas la distribution qui coûte cher ce sont plutôt les centrales, et EDM n’a pas les moyens d’accroître sa production. C’est pour cette raison que des particuliers peuvent installer leurs unités de production », explique Jean-Marie Sangaré, entrepreneur dans le secteur, ancien cadre d’EDM et ex-ministre de la communication. Pour lui, tout doit être réformé. « Il faut d’abord séparer l’exploitation et le patrimoine comme cela a été fait avec l’eau (SOMAGEP et SOMAPEP) ». La possibilité avait déjà été évoquée en 2011, mais EDM avait apposé son veto.

En second lieu, il faudrait sortir EDM de la recherche d’investissements très lourds pour la production et le transport, en clair ouvrir le secteur à d’autres entreprises. Et EDM reconnait en effet des difficultés dans « ses moyens de production et de distribution dans la plupart des centres de l’intérieur », comme on peut le lire sur le site web de l’entreprise.

 

Eau et électricité : quelles solutions pour un meilleur accès ?

Face aux problèmes liés à l’accès à l’eau et à l’électricité sur le territoire national et dans la capitale malienne en particulier, le ministère de l’Énergie et de l’Eau a entamé, depuis plusieurs mois déjà, des visites d’inspection à travers le pays. Objectif, identifier les goulets d’étranglement et lutter efficacement contre les pénuries d’eau et les délestages dans les communes de Bamako et dans les régions. Des actions certes salutaires, mais qui n’arrivent pas, jusque-là, à contenir le problème. Plusieurs projets d’envergures sont cependant en cours. Certains ont déjà vu le jour. Des initiatives qui pourraient considérablement remédier à la problématique de l’accès à l’eau et à l’électricité dans les années à venir.

À Kadôbougou, sur la route de Kati en plein cœur des collines, une foule de jeunes filles, assises chacune sur un bidon de 10 litres, attend impatiemment de recueillir de l’eau potable. Ici, dans la capitale malienne, le scénario est le même pendant presque toute l’année, avec un pic de difficultés supplémentaires en période de chaleur. Abdou, gérant de la borne fontaine offerte à la communauté par la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP), explique que « le robinet est ouvert deux fois par jour, le matin et le soir. Si tu ne viens pas à l’heure, tu n’auras rien ». Ici, un bidon de 20 litres coûte 10 francs CFA. La somme collectée permet de payer la facture à la fin du mois. « Si tu ne paies pas, ils vont couper. On a déjà du mal à avoir de l’eau, alors imaginez si on devait nous la couper », ajoute-t-il.

Un peu plus loin, à Boulkasoumbougou, en commune I du District de Bamako, les populations se plaignent du délestage récurent en ces débuts du mois d’avril. Toute la zone est régulièrement plongée dans l’obscurité à des heures tardives de la nuit. « Il y a coupure six à sept fois par jour. Nos réserves de nourriture dans le frigo pourrissent et il est impossible de dormir à cause de la chaleur », se plaint une riveraine. À Bamako, nombreux sont les Maliens qui, impuissants face aux difficultés d’accès à l’eau potable et à l’électricité, se tournent vers l’État qui rappelle à chaque fois qu’il fait de ce problème l’une de ses préoccupations majeures.

 Des milliards d’investissement En témoignent les montants colossaux investis pour de nouveaux équipements devant permettre d’améliorer et stabiliser la fourniture d’eau et d’énergie. Plus de 230 milliards de francs CFA ont ainsi été débloqués, courant 2016, pour renforcer l’approvisionnement de la ville de Bamako en eau potable et plus de 20 milliards pour les villes de Kati, Koutiala, Koulikoro et Sikasso. Sans compter les 179,38 milliards de francs CFA mobilisés par le gouvernement dans le but d’agrandir le parc de production d’énergie électrique du Mali. Objectif : faire de l’accès à l’eau potable et à l’énergie, un droit pour tous les Maliens. Outre ces investissements sur les réseaux de fourniture d’eau et d’électricité, l’État a également investi en 2016, 35,5 milliards de francs CFA pour la réalisation des ouvrages d’eau potable dans des zones hors concession SOMAPEP/SOMAGEP-SA. Des milliers de bornes fontaines, des puits modernes et des systèmes d’alimentation en eau potable ont ainsi été réalisés dans plusieurs régions reculées du pays, selon le ministère de l’Énergie et de l’Eau. À Bamako, l’inauguration de la station compacte de Kalabancoro en octobre 2016 par le président de la République est « une des avancées majeures réalisées par le département », affirme Famakan Kamissoko, conseiller technique. Et d’ajouter qu’avec une capacité de production de 18,5 millions de litres d’eau potable par jour, c’est près de 300 000 personnes dans les localités de Kabala, Kalabancoro, Tiébani et de la commune V qui ont désormais facilement accès à l’eau.

En attendant la mise en œuvre de la deuxième phase du projet structurant de Kabala, qui va « doubler la capacité de production de la ville de Bamako et combler le déficit entre l’offre et la demande qui s’élève à plus de 150 millions de litres par jour », selon Boubacar Kane, président directeur général de la SOMAGEP, près de 102 milliards de francs CFA ont d’ores et déjà été mobilisés par le gouvernement sur un besoin de 150 milliards de francs CFA pour financer cette étape, dont la réalisation est prévue pour fin 2018.

Dans le domaine de l’énergie, d’énormes projets sont en cours. Il s’agit, entre autres, de la construction de centrales électriques à Ségou, Kita et Sikasso destinées à être raccordées au système électrique interconnecté du Mali. Elles devraient contribuer à la baisse des coûts de production d’électricité, explique notre source. L’énergie renouvelable n’est pas en reste, plusieurs centrales étant également en cours de construction telles que les centrales de 50 MW à Sikasso et celle de 25 MW à Koutiala, qui coûteront respectivement 63,4 milliards et 21,6 milliards de francs CFA. Tous ces projets d’envergure devraient contribuer à réduire de manière considérable les problèmes liés à l’eau et à l’électricité sur toute l’étendue du territoire national et particulièrement dans la capitale.

Le bout du tunnel Dans le cadre du programme présidentiel d’urgence sociale 2017-2020, dont l’objectif premier est de contribuer à améliorer les conditions de vie des populations à travers la fourniture et l’accès à un meilleur service public de l’énergie et de l’eau, des actions prioritaires ont été dégagées par Malick Alhousseini, ministre de l’Énergie et de l’Eau et son équipe sur l’année 2017-2018 (Plan d’actions prioritaires). Elles visent entre autre à augmenter les capacités de production d’électricité du pays et à renforcer le réseau de transport et de distribution, selon Baye Coulibaly, chargé de communication. On rappelle que la mise en œuvre du plan d’accès à l’eau potable pour la période 2014-2015, a permis de porter le taux de 64% à 65,3%. Aujourd’hui, celui-ci est estimé à 70,0% en milieu urbain et 63,3% en milieu rural. Par ailleurs, les experts sont unanimes sur le fait que le calvaire des pénuries d’eau à Bamako prendra fin avec la construction de la station de Kabala, qui va doubler la capacité de production de la ville estimée à 170 millions de litres par jour.

D’ores et déjà, les préoccupations des populations de certaines communes du District ont été prises en compte. À Sikoro Farada, Sibiribougou ou Sogonafing, considérés comme des zones où les besoins d’accès à l’eau sont pressants, des initiatives ont vu le jour. « Nous souhaitons minimiser la crise dans un premier temps et nous verrons ensuite comment gérer complètement le problème », affirme Baye Coulibaly.

 

 

 

 

Eau & énergie : ce qui nous attend

Fin février et déjà les prémices de la saison chaude augure d’une période de canicule. Les inquiétudes sur la fourniture d’eau et d’électricité sont elles aussi bel et bien présentes, alors que le département en charge de ces questions se veut rassurant.

Avec le thermomètre affichant une moyenne de 40°C à l’ombre, la période de mars à juin est aussi la période de pointe dans la consommation en eau et électricité. La demande étant largement supérieure à l’offre, la pénurie est au rendez-vous dans pratiquement toutes les localités du pays, avec bien souvent des situations de crise dans la capitale. En ce qui concerne la fourniture d’eau, les choses vont changer, assure-t-on au ministère de l’Énergie et de l’Eau. Le département a entrepris de réaliser des points d’eau à Bamako et dans d’autres villes du Mali, basés sur le système hydraulique villageois amélioré (SHVA) en lieu et place de l’opération citerne initiée par la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) depuis plusieurs années et qui coûtait plusieurs centaines de millions de francs CFA à l’État. « Nous sommes contents que le gouvernement adopte enfin cette solution préconisée depuis des années », se réjouit Ibrahim, habitant en périphérie de Bamako.

Nouvelles solutions Le nouveau système, qui sera déployé notamment à Gao, Kidal, Ménaka, Ansongo ou encore Bourem, est durable (au moins 10 à 15 ans de durée de vie) et moins coûteux contrairement à l’opération citerne et permet une économie d’eau pour la SOMAGEP-SA, assure le chargé de communication dudit ministère, Baye Coulibaly. « Oui mais », répond-on du côté de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) qui a rencontré début février, les sociétés Énergie du Mali (EDM) et (SOMAGEP). Il ressort de cette rencontre que les 50 SHVA ne verront pas le jour cette année, faute de moyens. Mais « nous allons réhabiliter toutes les adductions d’eau sommaires qui sont dans le district de Bamako », assure le ministre Alhousseyni.

Côté électricité Dramane Coulibaly, directeur général de l’EDM, s’est engagé à répondre de façon immédiate aux besoins à travers la réparation des nombreux groupes électrogènes en panne depuis plusieurs années. Sont également prévus la négociation avec la Côte d’Ivoire pour obtenir une puissance minimale garantie de 45MW, l’importation d’énergie électrique à partir de la Mauritanie et du Sénégal ainsi que le renforcement du réseau de transport d’énergie électrique. Pour la présidente de l’ASCOMA, Mme Coulibaly Salimata Diarra, « normalement, si ces actions sont réalisées, nous ne doutons pas qu’elles pourront modifier la donne, pour le bonheur des consommateurs en attendant les vrais changements ».

 

 

Total Mali SA : « Engagé pour une énergie meilleure » !

[Jean-François Schoepp] : Le groupe international Total est la plus africaine des majors et notre présence en Afrique repose sur une très bonne connaissance du terrain. Ce qui vient à  l’esprit avec Total, C’’est surtout la sécurité et la qualité au C’œur de nos opérations. Mais aussi la capacité à  innover. Vous pouvez le voir sur la nouvelle image de nos stations-service, les offres de paiement mobile, les cartes pétrolières, etc… De plus, notre signature « Committed to Better Energy » atteste de notre engagement pour une énergie meilleure, dans le sens durable, économique et plus accessible. Total Mali en chiffres, C’’est quoi ? Et vos normes de qualité ? J.F.S : 2015, a été une année caractérisée par la baisse du cours de l’or, ce qui a eu un impact sur les activités de nos clients miniers. Cela dit, nous avons continué à  investir avec l’ouverture de 9 nouvelles stations-service sur tout le pays. Total, C’’est près de 150 emplois et plusieurs milliards de francs CFA d’investissements. Pour l’approvisionnement qui vient de Dakar et d’Abidjan, Total Mali couvre l’ensemble de la chaà®ne logistique d’importation jusqu’au dépôt de Bamako. Nos stations sont équipées de thermo-lance-mètre pour mesurer la qualité du carburant avant de la décharger dans les cuves. Parlons d’environnement, COP 21 oblige. Quelle est la politique de Total en matière d’énergie renouvelable ? J.F.S : Notre politique se traduit à  travers les solutions d’efficacité énergétique proposées aux industriels. l’autre exemple, C’’est l’énergie solaire, avec des produits innovants comme les lampes solaires qui permettent à  des foyers de consommer de l’énergie durable garantie entre 8 000 francs CFA et 95 000 francs CFA s’il s’agit de kits avec plusieurs utilisations. Il existe également des solutions pour recharger les téléphones portables jusque dans les endroits les plus reculés et offrir l’énergie à  tous ! Parlons du Challenge Start Uper, de quoi s’agit-il ? J.F.S : Le challenge Start’uper est un concours en ligne pour encourager la création d’entreprise dans 34 pays du continent. Il est ouvert à  des candidats de moins de 35 ans, ou à  de nouvelles entreprises qui existent depuis moins de deux ans. l’objectif est de primer les meilleurs projets d’entreprise, avec à  la clé un prix, du coaching et une politique de communication et de visibilité. Le jury est formé de chefs d’entreprises maliens qui retiendront dix projets pour en primer les meilleurs.

Africa Solar Énergie: pour la promotion des énergies renouvelables

Pays à  forte densité désertique, le Mali est un pays o๠le degré de chaleur avoisine par moment les 45 degrés lors des périodes d’estivale. Il n’est donc pas un euphémisme d’affirmer que le soleil y brille de façon naturelle comme la neige s’empare des rues de l’occident en hiver. Ainsi face à  la situation presque critique de l’accès à  l’énergie au Mali, la promotion des énergies renouvelables telle que l’énergie solaire est au C’œur de la démarche étatique et de quelques sociétés privées évoluant en ce domaine. C’est dans ce contexte que Africa Solar Energie (ASE) spécialisé dans les énergies renouvelables a procédé ce vendredi à  l’hôtel Massaley à  son lancement officiel en présence de nombreuses personnalités. Une occasion rêvée pour cette nouvelle société de dévoiler une multitude solutions solaires à  travers ses produits de qualités qui répondent aux normes internationales. Il s’agit des centrales, chargeurs, fours, climatiseurs, éclairages muraux, kits autonomes… tous fonctionnant à  base de l’énergie solaire. Une solution fortement appréciée par Dr Souleymane Berthé, représentant du ministre de l’énergie et de l’eau qui ne s’est pas fait prier pour témoigner l’accompagnement du gouvernement dans la promotion des énergies renouvelables. Créée seulement en 2015, Africa Solar Energie est déjà  en partenariat avec une faculté allemande qui compte offrir des bourses à  des étudiants maliens afin de vulgariser l’importance de l’énergie solaire. Autre partenariat stratégique de taille avec l’ASE est celle du groupe Quinous. Alors même que l’accès à  l’électricité dans les zones rurales demeurent encore difficiles au Mali, des sociétés privées telle que Africa Solar Energie avec le concours de l’Etat œuvrent sans cesse afin d’améliorer le quotidien de cette franche de la population.

Energie, eau et climat : la Banque Mondiale promet 121 milliards

L’accès à  l’eau potable demeure encore un souci pour certaines populations, un chantier auquel veut s’attaquer le gouvernement rapidement avec l’appui de la Banque Mondiale, partenaire clé du Mali. D’abord en alimentant en eau potable à  partir de la station de Kabala près de 610 000 bénéficiaires directs pour la composante IDA du projet Kabala. 390 000 personnes de plus, pourront avoir accès à  l’eau par branchement, malgré une faible pression de l’eau et un service intermittent, un service qui sera assuré 24h/24h. Relance économique Elle fait partie des priorités du gouvernement au sortir de la crise, c’est pourquoi un deuxième accord, d’un montant de 100 millions de dollars vise à  atteindre les objectifs de relance fixés par le gouvernement selon son Plan pour la relance durable du Mali (PRED) pour la période 2013 – 2014. Ce projet concerner aussi la réhabilitation de certaines infrastructures publiques locales et des activités productives, pour pour la fourniture de services dans les zones affectées par la crise au Mali. Enfin, un troisième accord prévoit 21,4 millions de dollars, pour financer la gestion des ressources naturelles et minières et la résilience ou adaptation aux effets négatifs du changement climatique. «Il s’agit avant tout de renforcer les capacités du système d’information et de prise de décision des acteurs, dans le contexte de l’adaptation au changement climatique» a indiqué Fily Bouaré Sissoko, ministre de l’Economie et des Finances lors de la de signature desdits accords.

Energie renouvelable: l’ONG d’ Arnold Schwarzenegger investit au Mali

Par cet accord, Akuo Energy devient le partenaire exclusif du R20 pour la réalisation et l’exploitation de projets identifiés par le R20 et pour lesquels le gouvernement malien s’est engagé à  fournir les terrains. l’ensemble de ces projets totalise une capacité de puissance de plus de 160 MW. Au regard des résultats positifs mis en évidence par les études de préfaisabilité réalisées sur les projets de centrales solaires de Kita et de Kangaba (puissance totale de 41 MW, ouest Mali), identifiés comme prioritaires par le gouvernement Malien, le Groupe s’est d’ores et déjà  engagé à  poursuivre le développement de ces deux projets et à  en assurer le financement et la construction dans les prochains mois. Vers une indépendance énergétique « Nous sommes convaincus que les équipes d’Akuo Energy sauront déployer toute leur expertise pour proposer aux habitants du Mali des projets de centrales solaires et hydroélectriques parfaitement adaptés à  leurs besoins, compte tenu des opportunités et des contraintes locales.» a déclaré Christophe Nuttall, Directeur Exécutif du R20. Pour sa part, Eric Scotto, Président d’Akuo Energy, a indiqué que : « l’Afrique nous apparaà®t tout particulièrement propice au développement des énergies renouvelables… Nous sommes d’autant plus fiers d’avoir été choisis par le R20 pour ce premier défi africain qu’il prend place au Mali. En tant que PME Française, nous allons donc contribuer à  la construction des infrastructures qui conduiront le Mali vers une plus grande indépendance énergétique.» La signature de cet accord s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de la cérémonie de la Convention des maires et de la semaine européenne de l’énergie durable. l’accord a été ratifié par le Gouverneur Arnold Schwarzenegger, fondateur du R20, et Eric Scotto, Président d’Akuo Energy, en présence de José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne. Un «Terminator» au service de l’environnement. C’est la nouvelle mission de l’acteur et ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger. «Je pense que vous m’avez vu dans Terminator, mais ça c’est du cinéma; il est également important dans la vraie vie que je joue au Terminator et que j’en finisse avec les problèmes de l’environnement…» a lancé l’acteur en visite en Algérie avec son ONG de défense de l’environnement. Il est à  noter que le R20 (organisation non gouvernementale à  but non lucratif), a pour mission d’aider les états, provinces, régions et collectivités territoriales du monde entier à  développer et à  mettre en oeuvre des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique sobres en carbone, à  promouvoir une économie verte durable, ainsi que des politiques et de meilleures pratiques en matière de développement durable. Le R20 a été fondé en 2010 par le Gouverneur Arnold Schwarzenegger.

Eau et Electricité : les tarifs vont augmenter!

Les Maliens vont devoir se serrer encore un peu plus la ceinture. Après la hausse du prix du gaz qui est passé d’un coup de 2500F à  4000F(avec en principe d’autres hausses à  venir) voici venues celles de l’eau et de l’électricité. Confrontée à  de sérieuses difficultés, la société Energie du Mali-SA (EDM-SA) opérateur principal du secteur de l’électricité du Mali vient de recevoir un soutien qu’elle réclamait depuis des mois à  l’à‰tat malien. Le Conseil des Ministres réuni ce mercredi 06 février, a en effet décidé d’autoriser  » une augmentation tarifaire graduelle de l’électricité ». Les tarifs de l’eau sont également concernés par cette augmentation. Ces hausses seront faites sur la base des résultats des simulations effectuées par la Commission de Régulation de l’Electricité et de l’Eau (CREE). Détenant la quasi-totalité de l’offre en ce qui concerne la fourniture en électricité dans le pays, EDM-SA « traverse des difficultés à  la fois structurelles et conjoncturelles marquées notamment par la forte croissance de la demande, la hausse de la part thermique dans la structure de production, la hausse sans précédent du prix des combustibles, l’inadéquation entre les tarifs de vente d’électricité et les coûts de revient » indique le communiqué du Conseil des Ministres. La décision de l’augmentation progressive des tarifs de l’électricité a donc pour objectif de sortir la société du déficit structurel chronique dans lequel elle se trouve depuis des années. Promotion des à‰nergies Renouvelables Aujourd’hui, le kilowatt/heure est vendu au consommateur aux environs de 125 FCFA pour la tranche sociale, celle dans laquelle se trouve la majorité des ménages maliens. Le gouvernement n’a pas précisé quel prix plafond devra atteindre cette augmentation tarifaire graduelle. « Ces ajustements tarifaires seront mis en œuvre concomitamment avec une amélioration sensible des résultats opérationnels ainsi qu’une diversification croissante du mix énergétique du Mali pour renforcer la contribution des énergies renouvelables » ajoute le communiqué. Le gouvernement du Mali et ses partenaires se sont lancés depuis plusieurs années dans une politique de diversification des sources d’énergie. Le solaire et l’énergie éolienne devraient donc bénéficier de nouveaux engagements en faveur de leur promotion, afin que les consommateurs ne retournent pas vers les sources d’énergie traditionnelles (bois, charbon de bois) néfastes pour l’environnement et pour la santé.

Gaz butane : L’Etat lâche-t-il les consommateurs ?

Le Gouvernement malien a finalement décidé de réduire sa subvention sur le gaz butane. Conséquence directe, le prix de la bouteille de gaz butane, la plus répandue, est passé de 2000 à  2500 FCFA. On s’attendait en fait plus ou moins à  cette décision depuis plusieurs mois déjà  avec les différents mouvements d’humeur des distributeurs qui n’arrivaient pas à  rentrer dans leurs fonds. Ces derniers avaient en effet des difficultés avec le Gouvernement qui ne reversait pas « à  temps » les montants correspondant au gap entre le prix réel du gaz et son prix de vente au consommateur. Trop cher, la subvention! Depuis plusieurs années et pour favoriser l’abandon de l’utilisation du bois et du charbon de bois pour la cuisine, l’Etat malien subventionne les importations de gaz butane. Bon an mal an, sauf spéculation illégale de la part des revendeurs, la bouteille de gaz était vendue à  1920 FCFA, même si elle coûte réellement deux fois plus cher. La différence est prise en charge par le gouvernement qui la reverse aux importateurs. Or, la politique de promotion du gaz butane a connu un succès qui a dépassé les espérances. Presque chaque famille bamakoise dispose aujourd’hui de son réchaud à  gaz et de nombreuses entreprises se sont lancés dans ce commerce. De 2001 à  2011, la consommation est ainsi passée de 1 500 à  10 000 tonnes. Le problème est que l’Etat n’a plus « les moyens de sa politique ». Les turbulences dans le monde arabe et en particulier les troubles en Libye, selon certaines sources, ont également contribué à  faire flamber le prix du gaz et donc augmenter la subvention étatique pour continuer à  garantir les prix. Par exemple, pour la seule année 2011, sur une prévision budgétaire annuelle de 3 800 000 000 FCFA pour la subvention du gaz butane, l’Etat malien a déjà  atteint plus de 6 000 000 000 F CFA entre au troisième trimestre. La Commission nationale des prix a donc été appelée à  la rescousse par les autorités qui lui ont demandé d’étudier comment réduire cette charge financière. La décision prise la semaine dernière rentre donc dans ce cadre et devrait permettre de continuer à  faire face à  la demande tout en gardant des couts supportables pour l’Etat. La Directrice générale de l’Office nationale des produits pétroliers (Onap), Mme Tapo Touga Nadio, salue cette décision car selon elle, la subvention de l’Etat risquait d’aller à  9 000 000 000 F CFA dans un futur très proche si aucune mesure n’était prise. D’autres solutions sont d’ailleurs à  l’étude pour qu’à  la longue, l’Etat se retire progressivement du schéma de la subvention. Selon la directrice générale de l’Office nationale des produits pétroliers (Onap), cette mesure est loin d’être dissuasive et ne doit en aucun cas aboutir à  une diminution prochaine de la consommation du gaz dans notre pays. C’’est plutôt selon elle, un moyen de responsabiliser les importateurs qui doivent à  présent jouer tout leur rôle afin que les populations soient satisfaites à  travers un ravitaillement correct. l’autre objectif de la mesure d’augmentation du prix est, selon les autorités, la lutte contre la contrebande. Le gaz malien coutant moins cher que sur certains maliens de la sous-région ouest-africaine, nombreux sont les commerçants qui font sortir illégalement d’importantes quantités de gaz privant ainsi le consommateur malien d’un produit devenu de première nécessité.

Projet du solaire au Mali: La solution par une expertise camerounaise

Le camerounais David Mola et Président directeur général de la Mola Solar System devrait construire pour le compte de la république du Mali, des centrales solaires pour une puissance totale en énergie électrique de 200 mégawatts. Ce projet de centrales, a priori une des plus grandes d’Afrique, sera mené en joint venture avec son antenne malienne, Mola Solar System Mali, grâce à  un soutien du gouvernement allemand. La première centrale attendue dans la localité de Fana est annoncée par des médias maliens comme étant la première d’une série de plusieurs qui seront réalisées sur trois ans avec une puissance totale de 200 MW pour un coût global de 243 milliards de FCFA. l’énergie produite sera remise à  la société malienne de distribution d’électricité. Les travaux devraient débuter dès fin décembre 2011 pour une livraison attendue en juin 2012. Le Mali est un pays qui me plait. C’est une raison personnelle. De l’autre côté, le Mali a un très grand potentiel en énergie solaire. J’ai étudié les besoins énergétiques de ce pays et j’ai réalisé qu’il avait besoin d’énergie propre. Un autre facteur qui m’a poussé à  m’engager au Mali, c’est un décret qui a été signé en septembre 2009 par la présidence de la République concernant les exonérations dans le domaine des énergies renouvelables. J’ai donc compris que le pays avait des structures démocratiques fiables favorables aux investissements, a fait savoir David Mola, répondant à  une interview pour le journal « l’indépendant » paraissant au Mali. Le Groupe MSS, du camerounais David Mola (photo) va construire des centrales solaires au Mali Le projet pourra créer jusqu’à  200 emplois directs sur une période de 30 ans. Une prouesse dont le camerounais est fier. David Mola est un ingénieur camerounais spécialisé dans le génie civil. Il est né en 1970 à  Djongdong dans l’arrondissement de Wina dans le département du Mayo-Danay à  45 km de Yagoua à  l’extrême-nord du pays. En 1990 il obtient une bourse d’études pour l’Allemagne et achève ses études en 1998. De 1999 à  2003 il a travaillé dans une société allemande comme directeur de projets et des ventes avant de créer son entreprise personnelle au nom de MSI (Mola Solaire International) GmbH en Juin 2003 dans le domaine des énergies renouvelables. Sur son choix de travailler sur le solaire, il dit toujours Il ya deux facteurs qui m’ont influencé. Le premier était ma passion pour cette technologie. Le second facteur provient du fait que dans mon premier emploi, je vendais des machines automatiques, qui une fois installées, faisaient perdre aux employés leur travail. Ainsi J’ai eu le désir de gagner ma vie avec une technologie non polluante et contribuant à  la protection de l’environnement. Mola Sola System est spécialisé dans les installations solaires connectées au réseau, les systèmes solaires autonomes, les systèmes hybrides (combinaison solaire-générateur-éolien), les composantes solaires comme les panneaux solaires, les batteries, les régulateurs, les consommateurs comme les réfrigérateurs solaires, les lampes économiques, les pompes solaires, l’éolien, les installations hydrauliques, la biomasse, et en général tout ce qui a trait avec l’énergie renouvelable. Au mois de mai 2011 il était présent au Cameroun dans le cadre du forum des compétences de la diaspora et s’est toujours déclaré prêt à  servir son pays, qui tarde encore à  l’appeler. Le Cameroun souffre pourtant d’un déficit énergétique sérieux et dépense beaucoup d’argent sur des expertises qui jusqu’ici tardent à  montrer leur pertinence.

Forum Eurafric Eau et énergie: Pour un partenariat dynamique

Environ 400 participants, décideurs politiques, experts, bailleurs de fonds, entreprises européennes et africaine, ont effectué le déplacement de Bamako. Les pays invités sont le Congo Brazzaville, le Tchad, la Suisse, la France, le Cameroun, le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Belgique et la Suisse. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier Ministre Modibo Sidibé, représentant le président de la république Amadou Toumani Touré. M. Sidibé a tenu à  rappeler que l’eau et l’énergie sont deux secteurs indispensables au développement de l’Afrique. Il estime qu’il faudrait développer l’accessibilité et la disponibilité qui permettront un suivi dans le domaine agricole, principal secteur économique de nos pays. Toute agriculture, selon lui, a besoin d’eau et de moyens énergétiques fiables. Le Mali s’est d’ailleurs fortement engagé dans le secteur depuis quelques années. Les capacités de développement sont principalement dans le milieu rural. Il faut donc selon Modibo Sidibé, que la relève soit assurée et soutenue par les acteurs du secteur et l’Etat. Le président de commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a quant à  lui évoqué le programme de l’hydraulique villageoise mis en place par l’union monétaire. Celui-ci a permis la construction de 8000 pompes à  eau dans les huit pays membres de l’union, pour un montant de 80 milliards de francs CFA. Le Mali, au même titre que six autres pays membres de l’espace, a bénéficié de 20 milliards de francs CFA pour le développement du secteur de l’énergie. Soit un investissement global de 130 milliards de FCFA. Il estime par ailleurs « qu’à  travers une eau potable et une énergie accessible, on peut assurer la viabilité de nombreux petits projets». l’Afrique a dépassé son statut de destination humanitaire pour être un pôle de développement économique. C’’est en tout cas ce que pense le ministre congolais de l’hydraulique et de l’énergie, Bruno Jean Richard Itoua. Il ajoute que l’Afrique veut mettre ensemble son immense potentiel dans les domaines de l’eau et de l’énergie. Elle a notamment besoin de compétences et de technologies pour les mettre à  disposition des populations, ce qui permettra une réduction accrue de la pauvreté. Le continent dispose d’immenses ressources dont les énergies renouvelables représentant 7% des ressources naturelles. Le ministre congolais estime que ces énergies doivent être exploitées car, gage d’une rentabilité économique certaine. Le ministre malien de l’énergie et de l’eau Mamadou Igor Diarra précise que le problème d’accès à  l’eau potable et à  l’énergie est un véritable frein au bien-être des populations. « Nous regorgeons de beaucoup de cours d’eau qu’on doit exploiter comme il faut. » C’’est dans cette optique que le Mali a élaboré en 2006, une politique énergétique. Ainsi, grâce à  cette politique, il y a un boostage de la production de l’énergie avec l’industrialisation. Le taux d’accès à  l’énergie est passé de 14% en 2007, à  25% en 2010. Quant à  l’électrification rurale, elle est passée de 1% en 2004, à  plus de 14% en 2010. Dans le domaine de l’hydroélectricité, il évoque entre autres, l’exploitation des fleuves Sénégal et Niger avec la construction en cours du barrage de Taoussa (Gao). A côté de cela, le marché d’interconnexion avec le réseau de l’Office pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) avec trois pays d’Afrique : la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Guinée. Pour Igor Diarra, «multiplier la force de frappe par trois permet de booster l’économie. » La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), dans le cadre d’une coopération internationale a permis d’atteindre 75% d’accès à  l’eau potable en 2010 et ce taux dépassera 80% à  l’horizon 2015. Un autre projet d’envergure, celui de la station de pompage d’eau de Kabala. D’un coût de 300 millions d’euro, sa réalisation s’étalera sur une période de trois ans. Il permettra l’approvisionnement en eau potable de l’ensemble de la rive droite du district de Bamako. Les travaux du barrage devraient démarrés très bientôt. Dans le cadre du renforcement de la compétitivité, l’Etat a investi, en moins de cinq ans, 750 milliards de francs CFA dans le secteur de l’énergie, contre 300 milliards pour l’eau. Deux trophées ont été décernés par le Premier Ministre au nom de l’Agence pour le développement des entreprises en Afrique (ADEA). Le premier au ministre de l’énergie et de l’eau du Mali pour avoir accepté d’être l’hôte de la 2e édition Afrique du forum. Le second à  l’entreprise malienne Kama, pour ses partenariats féconds avec des entreprises privées européennes. Pendant les quatre jours du forum, une cinquantaine d’entreprises africaines et européennes exposent dans le hall du Centre international de conférence de Bamako. En parallèle se tiendront des conférences débats sur l’énergie, l’eau, les énergies renouvelables, les financements, le partenariat PME/PMI, des visites de sites industriels et entreprises privées maliennes.

Energie : Grève des vendeurs de charbon

Deux semaines sans charbon Phénomène inédit que cette grève des vendeurs de charbon. Et véritable cauchemar pour les ménagères qui ne savent plus à  quel saint se vouer en ces temps de pénurie de gaz domestique. Elles sont en train de sillonner des quartiers pour chercher du charbon. Cette rareté de charbon sur le marché malien peut être expliquée par les mesures draconiennes qui sont entre autres l’interdiction de couper du bois et de fabriquer du charbon. Pour cela, les vendeurs de charbons en association auraient souhaité rencontrer le ministre de l’environnement afin d’expliquer leurs problèmes auxquels ils sont confrontés. Malheureusement ce dernier n’a pas accepté de leur accorder une audience. Face à  ce refus de la part du ministre, ils ont manifesté leur colère en incendiant le poste de contrôle de Sanankoroba sur la route de Bougouni hier avant d’aller en grève ce matin. La même source nous confirme que la grève « sans charbon sur le marché »va durer deux semaines. Charbon, hors de prix Le petit sac de charbon qui coûtait auparavant de 2000 à  2500 francs est désormais cédé de 4 500 à  5 000 F Cfa. Le sac de 100 kg qui se discutait entre 4 000 à  5 000 Fcfa se vend jusqu’à  10 000 francs. Grand sac qui est d’ailleurs devenu denrée rare puisque la plupart des gens préfèrent acheter le petit sac. On ne reconnait plus certains endroits du marché ou des quartiers qui se distinguaient par des montagnes de sacs de charbon de bois. D’autres sources affirment aussi que le charbon produit dans les zones rurales ne parvient plus à  rentrer dans la capitale du fait des mesures prises par la direction nationale des Eaux et forêts. La colère d’un vendeur de charbon à  Hamdallaye, qui exprime sa déception. « Nous sommes fatigués par les mesures draconiennes de la part des agents eaux forets qui sont devenus trop exigeants. Voilà  la raison pour laquelle nous augmentons le prix ». Selon Moumoune Sylla, agent des eaux et forêts : « C’’est une instruction que nous reçue de notre département pour réduire les coupures abusives du bois qui entraine la déforestation ». Une décision prise pour protéger les forêts qui disparaissent à  vue d’oeil en milieu rural et périurbain. Une autre raison non moins importante de cette crise est la flambée des prix du gaz butane dans notre pays. Les ménages qui les utilisaient se sont rabattus sur le charbon qui est plus abordable. Apparemment, plus pour longtemps.

Forum Eurafric : Bamako, capitale de l’eau et de l’énergie

Une grand-messe pour tous les acteurs du secteur Bamako a été choisie par l’agence pour le développement des entreprises en Afrique (ADEA) et ses partenaires, pour abriter la seconde édition africaine du forum Eurafric. Cette rencontre est organisée avec le ministère de l’énergie et de l’eau du Malien collaboration avec l’UEMOA, la BOAD, l’UE, le MEDEF, le grand Lyon, la région des Rhône-Alpes et le CGPME. La première édition en Afrique s’était déroulée au Congo l’an passé. A ce forum, sont attendus des décideurs politiques, experts, principaux bailleurs de fonds internationaux et entreprises africaines et européennes. Au menu des discussions, la promotion du partenariat PME/PMI sur la problématique de l’eau et de l’énergie qui sont les secteurs clés de développement pour le continent africain. Selon les statistiques internationales, environ 2 milliards d’habitants de la planète n’ont pas accès à  l’eau potable et à  l’énergie. Ce chiffre selon ADEA Mali, est encore plus alarmant pour l’Afrique oà¹, plus de 2 habitants sur trois ne bénéficient pas d’une alimentation à  l’eau et encore moins de l’énergie. Or, la communauté internationale s’est fixée des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) visant à  réduire de moitié d’ici 2015, le nombre de personnes n’ayant pas accès à  l’eau potable. Le directeur général d’ADEA, Mr Kanté explique que d’une manière générale, les rencontres européennes de partenariat avec l’Afrique ont plusieurs avantages. Elles permettent d’une part, la promotion du partenariat entre les deux continents dans les secteurs de l’eau et de l’énergie. D’un autre côté, elles permettent l’amélioration de la compétitivité des entreprises africaines et la réduction de la pauvreté en Afrique. Promouvoir les pôles de compétitivité l’objectif principal du forum de Bamako, C’’est de promouvoir les pôles de compétitivités encore appelés «clusters eau et énergie » en Afrique. Par clusters, il faut entendre la mise en commun la formation, la recherche et la production afin de permettre aux africains eux même de réaliser leur projets. Cela englobe, comme l’indique Mr Kanté, les soutiens de l’EUMOA et de la CEDEAO. Les thèmes majeures de ces quatre journées de rencontre sont notamment les financements internationaux, le transfert de technologie et le partenariat PME/PMI. Environ une cinquantaine d’entreprises feront le déplacement de Bamako avec plus de 400 participants de l’Union Européenne, du Mali, du Sénégal, Guinée Conakry, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et du Congo Brazzaville. Durant la première journée, des conférences parallèles seront organisées. En partenariat donc avec l’UEMOA, la BOAD, l’UPDEA, et l’UE, une conférence « pôles de compétitivités et clusters » sera organisée. l’objectif est de poser les bases d’une appropriation par les instituions africaines, du concept « pôle de compétitivité et cluster », ainsi qu’un plan d’action dans les pays de la sous-région. Les autres conférences se tiendront autour du financement notamment sur le continent africain des secteurs eau et énergie en Afrique, le partenariat et le transfert de technologies entres autres.

Forum Europe/Afrique : Promouvoir le secteur Eau et Energie sur le continent

Favoriser l’atteinte des OMD Le Mali a le privilège d’accueillir en ce début d’année la deuxième édition africaine du forum des rencontres européennes de partenariats avec l’Afrique en matière d’eau et d’électricité. Rappelons que la première édition s’est tenue au mois d’octobre dernier à  Lyon (France) et a réuni toute la crème africaine du secteur. Elle avait alors enregistrée la participation d’une vingtaine de pays africains et européens. Il avait enregistré environ 1000 participants sur les quatre jours du forum. Cette année, le forum est conjointement organisé par l’Agence de Développement des Entreprises en Afrique (ADEA), le ministère de l’énergie et de l’eau et la région de Rhône-Alpes. C’’est un lieu de rencontres privilégiées pour les différents acteurs des secteurs de l’énergie et de l’eau. Des décideurs politiques, en passant par experts, principaux bailleurs de fonds internationaux…Les questions débattues seront relatives à  la promotion du partenariat PME/PMI entre l’Europe et l’Afrique. Ces questions tournent autour de la problématique de l’eau et de l’énergie qui sont des secteurs jugés prioritaires sur le contient africain, conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. Y participeront une cinquantaine de PME-PMI européennes des secteurs de l’eau et de l’énergie. Il est également attendu une délégation officielle de conduite par le ministre congolais de l’énergie et de l’hydraulique, Bruno Jean-Richard Itoua. Notons que ce forum est organisé depuis 10 ans, ce forum mais la particularité des deux dernières éditions est le fait qu’elles sont spécifiquement axées sur le continent africain. Le choix du Mali n’est pas fortuit. Le pays a enregistré et continue d’enregistrer depuis quelques années, d’importants progrès en matière d’eau et d’électricité. Sous le signe du cinquantenaire Le 2e forum Eurafric s’inscrit sous le signe du cinquantenaire des indépendances africaines. 2010 a marqué la célébration des 50 années de l’accession à  la souveraineté nationale de 17 pays africains dont 14 francophones. De cette époque à  maintenant, d’importants progrès ont certes été effectués dans bon nombre de ces pays. Pour le cas particulier du Mali, les deux secteurs ont connus différents progrès depuis 2008. Nous avons entre autres les stations de pompage d’eau de Magnambougou, Djicorono Para, Baco Djicoroni et bientôt celle de Kabala qui est le vaste projet de développement dans le domaine. A cela s’ajoute la réduction du coût de l’électricité de 5% pour les entreprises privées. Le délestage a aussi fortement régressé à  Bamako et dans quelques capitales régionales du pays. Des stations de pompages ont été mis à  la disposition de quelques communautés villageoise il y en environ deux ans et le projet avance à  pas de géant. Au début des années 2000 encore, les bamakois étaient régulièrement confrontés à  des coupures permanentes d’eau surtout et d’électricité. Les constructions des stations de pompages ont beaucoup contribuées à  la réduction de ces problèmes qui ne sont désormais qu’un mauvais souvenir. Quoi qu’il y existe encore quelques zones qui manquent d’eau potable et beaucoup reste à  faire même s’il faut reconnaitre les efforts fournis par les autorités du pays et en particulier, le ministère de l’énergie et de l’eau.

EDM SA, quels défis 50 ans après sa création ?

l’eau et l’électricité que gère la société EDM SA sont des matières hautement sensibles, d’autant plus qu’elles ont des effets touchant directement les ménages. En prélude aux festivités des 50 ans d’EDM SA, les responsables de la société ont animé ce matin une conférence de presse. La Maison de la presse qui a abrité l’évènement a réuni en plus des journalistes, une foule composée de partenaires et d’anciens travailleurs d’EDM SA lesquels étaient venus pour apporter des témoignages. Genèse d’une société en pleine expansion A peine un mois après la proclamation de l’indépendance du Mali, naissait la société EDM SA avec son maigre capital de 50 millions de F cfa. Bien que ne couvant au départ que 8 localités (Kayes, Bamako, Sikasso, Ségou-Markala, Mopti, Tombouctou, Gao), sa création a apporté un grand ouf de soulagement chez les populations d’antan. l’Etat du Mali qui en était l’actionnaire majoritaire, l’est encore depuis 2005. En 1987, le capital de la société était de 2 500 000 000 milliards. Il passera à  20 Milliards en 2000. Selon les responsables de la société, cette montée en flèche du capital va de paire avec la demande sociale qui ne fait que croitre. A son actif, EDM SA a mis sur le marché, plusieurs produits. Histoire, de soulager sa clientèle. Au nombre de ces produits, il faut citer le Compteur Isago lancé en février 2009. «Â Quant on n’accepte pas de se remettre en question, on n’avancera pas ! ». C’’est en ces termes que Sékou Alpha Djitteye, directeur général d’EDM SA, a campé le décor. Conférence de presse La conférence de presse a été ponctuée par de fructueux échanges. Les journalistes se sont beaucoup appesantis sur les préoccupations de la clientèle, laquelle est confrontée à  des problèmes comme les coupures intempestives d’électricité et d’eau, les fuites d’eau, les difficultés dans les règlements de factures… Dans ses propos, le directeur général d’EDM SA, Sékou Alpha Djitteye, a rappelé la mission de la société qui s’étend au social. M Sow a par ailleurs fait part de son inquiétude par rapport au désordre qui prévaut dans l’urbanisation de certaines villes du pays, notamment Bamako. « De nos jours, il est pratiquement impossible de pour nous d’appliquer les études prospectives initialement destinées à  certains quartiers de la ville. Cela nous préoccupe beaucoup à  plus d’un titre ». Selon certains témoignages, EDM SA n’a jamais bénéficier, à  l’époque, d’investissements efficients dans la production. Une autre question revenu à  la bouche des journaliste est la politique qui vise à  scinder EDM SA en deux entités distinctes ; à  savoir celle de l’eau et de l’électricité. En réponse, le DG de la société a indiqué la question est sur la table du Gouvernement. Rappelons que la quantité d’eau produite quotidiennement par EDM SA est de 256 000 mètre cube, dont 170 000 mètre cube pour Bamako. En terme d’impact social, la société emploie aujourd’hui 1710 travailleurs dont 240 femmes.

Forum EURAFRIC : « Eau et énergie en Afrique »

Ce forum est organisé par l’agence de développement des entreprises en Afrique (ADEA), en partenariat avec la région Rhône-Alpes, le Grand Lyon et la ville de Lyon. Il réunit chaque année, des décideurs politiques, experts, principaux bailleurs de fonds internationaux et des entreprises européennes et africaines, sur des questions relatives à  la promotion du partenariat PME/PMI Europe/Afrique. La problématique de l’eau et de l’énergie est primordiale en Afrique et des efforts considérables restent à  faire. C’’est également un des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui consiste à  réduire de moitié d’ici 2015, la proportion d’individus n’ayant pas accès à  l’eau potable. Objectifs visés par le forum Ce forum vise d’une part, la promotion du partenariat entre l’Union Européenne et l’Afrique, dans le domaine de l’eau et de l’énergie. Et d’autre part, l’amélioration de la compétitivité des entreprises africaines, avec la réduction de la pauvreté. Durant quatre jours donc, les ministres africains de l’énergie et de l’eau et les différents participants auront l’occasion de faire le point les différents projets d’investissement dans ces secteurs en Afrique. Egalement, étudier les financements internationaux et les possibilités de partenariats et transferts de technologies. Il permettra aux PME et PMI africaines et européennes spécialisées dans la fabrication d’équipement et la sous-traitance industrielle, aux grandes entreprises publiques et privées ainsi qu’aux décideurs politiques, institutions et partenaires financiers, associations professionnelles et organismes de promotion des investissements, d’échanger. Vétusté des centrales hydro-électriques africaines après 50 ans Cette année 2010, 14 pays francophones Africains célèbrent le cinquantenaire de leur indépendance. La plupart des installations de centrales hydro-électriques, les équipements de pompage et traitement d’eau de ces pays, datent d’une cinquantaine d’années. Les demandes dépassent fortement l’offre puisque dans un premier temps, elles avaient été construites pour 100 000 à  500 000 habitants. Or, les populations urbaines varient entre 2 et 3 millions. Précisons que 42 villes africaines ont des problèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement et 38 connaissent des coupures récurrentes d’électricité. l’origine de ces problèmes est principalement liée à  la vétusté des installations, au défaut de maintenance et au manque de formation. Plus de 900 participants Cette année, il est attendu plus de 900 participants venant d’une vingtaine de pays africains et européens. Les principaux thèmes abordés seront entre autres les financements, les transferts de technologies et le partenariat entre les PME et PMI durant quatre jours. En marge du forum, une conférence ministérielle se tiendra sur le thème : «Développement Hydroélectrique, barrages et Agriculture en Afrique» en partenariat avec HYDRO, la FAO et l’ONG UN Water.

Société « Albatros Energy » : bientôt une centrale thermique de 69 MW à Kayes

C’’est fait. La première région du Mali, Kayes, sera bientôt dotée d’une centrale thermique. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’énergie, Mamadou Igor Diarra, et du Directeur général de «Â Albatros Energy », et l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maiga, président du Conseil d’administration d’EDM SA. Le projet a été initié depuis 2009 par la Société Albatros Energy (en accord avec le Ministère en charge de l’Energie). Une société basée en Ile Maurice avec des antennes au Etats unis, en Allemagne, en Suisse, et en Afrique du Sud. Le choix de la ville de Kayes pour abriter l’ouvrage n’est pas fortuit, a dit le ministre Diarra. « C’’est principalement à  cause des potentialités minières de la région. Etant donné que l’exploitation des sites nécessite la disponibilité de grandes quantités d’électricité », a-t-il indiqué. Par ailleurs, la réalisation de cette infrastructure contribuera à  faire face, non seulement à  la demande en énergie électrique à  travers l’augmentation de la capacité de production d’électricité du réseau interconnecté du Mali, mais aussi à  favoriser le raccordement des industries minières et industrielles situées dans la région de Kayes. «Â En plus de favorisera la promotion de l’économie nationale à  travers le développement du secteur de l’énergie, le projet renforcera substantiellement la capacité de production du réseau interconnecté ». Un coût de 53 milliards de francs CFA Le cout total de réalisation de la future centrale est estimé à  53, 5 millions d’Euros, soit environ 35 milliards de Fcfa. La centrale sera raccordée au système électrique du Mali à  travers le poste de Sogem à  Kayes-Médine. Selon le directeur de la société Albatros Energy la mise en œuvre de ce projet permettra la création d’une centaine d’emplois directs. Avec un délai de réalisation de seize (16) mois, ladite centrale sera équipée de 6 groupes totalisant une puissance de 69 Mégawat dont une puissance de 551 MW. Son productible moyen annuel est d’environ 447 GWh.

Mamadou Igor DIARRA : « Le Mali a réalisé d’importants progrès en matière d’eau et d’électricité »

Journadumali.com : Pouvez-vous nous parler de la politique énergétique du Mali ? Mamadou Igor Diarra : Elle est très ancienne puisque datant de plus d’une cinquantaine d’années. Cependant, C’’est en 2006 qu’un document de politique énergétique nationale a été élaboré et adopté par le gouvernement. Journaldumali.com : Quels en sont les grands axes ? Mamadou Igor Diarra : l’un des objectifs majeurs de cette politique, C’’est de donner de l’énergie électrique au plus grand nombre et à  moindre coût. Et sa mise en œuvre s’appuie sur un certain nombre d’axes qui sont notamment, l’accroissement de la production d’énergie électrique d’origine hydraulique. Cet accroissement s’explique par le fait que notre pays regorge d’un potentiel de 1200 MW sur les deux cours d’eau qui le traversent. J’avoue que sur les 1200 MW, seuls 20% sont entamés et concernent essentiellement les barrages de Sélingué et Manantali, en plus de quelques petits barrages tels celui de Sotuba. Journaldumali.com : Le Mali on le sait, regorge d’importants potentiels en matière d’énergies renouvelables, quelles mesures avez-vous prises afin de développer ce secteur ? Mamadou Igor Diarra : Notre premier levier, C’’est celui de l’hydroélectricité que nous souhaitons bien entendu voir développé. Parce que C’’est une énergie propre, naturelle et à  moindre coût. Un second pilier sur lequel nous nous basons, C’’est de renforcer les autres moyens de production d’origine thermique. Et là , nous avons jusqu’à  présent eu recourt à  des groupes électrogènes qui utilisaient du gazoil. Mais aujourd’hui, nous avons des groupes d’une autre génération, notamment les centrales qui fonctionnent au fioul lourd et donc, plus économique. Je signale que ces centrales pourraient à  tout moment, servir de réserve froide au cas o๠nous aurions une offre d’énergie suffisante. Pour en revenir aux énergies renouvelables, je voudrais parler du solaire, de l’éolienne, mais également des biocarburants. Notre pays s’est doté d’un certain nombre de documents, mais aussi, il a mis en place plusieurs structures. Journaldumali.com : Quelles sont ces structures et de quelles potentialités disposent-elles ? Igor Diarra : La société énergie du Mali (EDM) est celle qui travaille sur le réseau interconnecté et certains centres isolés, l’agence malienne d’électrification rurale (AMADER) quant elle, travaille essentiellement sur le volet rural. Nous avons aussi créé l’agence nationale de développement du biocarburant (ANADEB), qui est un acteur qui a aujourd’hui, bâti la réglementation en matière de biocarburants. Vous savez le Mali a une longue expérience en matière de production de l’huile de pourghère, mais également, à  la faveur de tous les projets de sucrerie, il y aura du bioéthanol disponible dans notre pays. D’autant plus que nous avons de plus en plus d’échanges avec le Brésil qui excelle dans ce domaine. Journaldumali.com : Alors, comment qualifierez-vous cette politique de promotion d’énergies nouvelles et quelles sont les investissements dans ce domaine ? Mamadou Igor Diarra : Je dirais que nous avons une politique énergétique contemporaine, qui tient compte de l’ensemble des contraintes environnementales. Cependant, il nécessite aussi beaucoup d’investissements. D’ailleurs il n’y a pas longtemps, nous avons adopté un programme d’investissements optimaux du secteur. Il totalise plus de 500 milliards de FCFA sur 5 ans et 50% des investissements sont déjà  acquis. Journaldumali.com : Quel est le taux d’accès à  l’électricité et qu’en est-il comparativement aux autres pays de la sous région, en plus des défis à  relever d’ici à  l’horizon 2015 dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement ? Mamadou Igor Diarra : Nous avons un taux d’accès à  l’électricité qui se situe aujourd’hui, à  plus de 22%. C’’est peut-être un peu plus que beaucoup de pays africains mais pour nous, C’’est beaucoup moins que ce que nous sommes capable de réaliser. Raison pour laquelle, notre objectif d’ici 2015, C’’est d’atteindre 50% du taux d’accès à  l’électricité. Nous avons réuni toutes les conditions pour cela. En témoigne les barrages de Félou, Taoussa, les interconnexions et les centrales thermiques à  fioul lourd que nous avons mis en place. Nous avons tous les investissements nécessaires pour la production de l’électricité, presque la moitié des moyens de transports et il en de même pour la distribution aux consommateurs et aux entreprises. Journaldumali.com : Qu’en est-il de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal et le Burkina Faso ? Mamadou Igor Diarra : l’interconnexion est vraiment la solution incontournable surtout pour les pays membres de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). La communauté ayant pris conscience de cela, a mis en place le West African power point (WAP) qui fédère l’ensemble des acteurs énergétiques autour d’un certain nombre de programmes. l’avantage d’une communauté économique, C’’est le fait que chacun regorge à  son niveau, de certaines potentialités. Ce que nous bâtissons, C’’est un marché d’interconnexion. Mais, cela ne peut se faire que si on crée des autoroutes d’électricité, mais aussi, celles de la télécommunication. Donc, ceci se constate à  travers le redéploiement de la fibre optique à  travers un certain nombre de pays. Ainsi, les deux grands projets d’interconnexion qui concernent le Mali sont ceux avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Cette dernière est en chantier et les pilônes sont déjà  arrivés à  Sikasso. On quittera donc ce pays en terme de réseau, pour aller jusque dans la zone office du Niger. Ensuite, l’interconnexion avec le Ghana nous permettra de passer par Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Un autre projet est gestation, concerne l’interconnexion avec la Guinée Conakry qui a un potentiel hydro-électrique. Même si le Mali est très en avance sur elle en terme d’investissements. Nous voulons nous mettre dans une position d’exportateur. l’interconnexion n’est pas à  sens unique. Les travaux qui été stoppés il y a quelques mois avec la Côte d’Ivoire, parce que les populations environnantes demandaient un dédommagement. Mais les travaux ont repris depuis peu. Journaldumali.com : En ce qui concerne l’accès et la distribution d’eau au Mali, quel stratégies avez-vous adoptées en ce sens ? Mamadou Igor Diarra : En ce qui concerne l’eau, je dirais que nous avons enregistré des résultats extraordinaires. En effet, nous avons eu un taux d’accès à  l’eau de 73% en fin 2009. Notre pays il faut le reconnaitre est très gâté parce qu’il est traversé par deux cours d’eau. Cependant, la situation hydrique est très disparate au Mali parce que, nous avons des eaux de surface C’’est vrai, mais lorsque vous regardez la répartition de la population, nous sommes obligés de faire recourt aux eaux souterraines. Or, ces eaux sont surtout fonction de la pluviométrie qui n’est pas toujours constante dans certaines localités. Néanmoins, cela ne nous a pas empêché d’atteindre des résultats très encourageants. Journaldumali.com : Quels sont les projets d’investissement dans le domaine de l’eau au Mali ? Mamadou Igor Diarra : s’il y a bien un critère parmi les OMD qui semble à  la portée du Mali, C’’est celui de l’accès à  l’eau. En ce qui concerne les investissements dans ce secteur, nous avons dégagé un plan prioritaire de 320 milliards de FCFA sur 3 ans. Ce plan là  a déjà  reçu un financement de plus de 70%. Journaldumali.com : Quelle est la zone o๠le problème d’eau se pose le plus dans notre pays ? Mamadou Igor Diarra : Curieusement, C’’est à  Bamako que le problème d’eau se pose avec plus d’acuitté que dans certaines régions. Cela s’explique par le fait que les moyens de départ mis à  la disposition de la ville, étaient pour tout juste 1 million de personnes, or, nous en sommes aujourd’hui à  plus de 2 millions 500 mille habitants. Ce qui fait un déficit d’eau de 2000 m3 d’eau. Nous ferons donc deux stations compactes d’eau dans la capitale. Ce sont des stations qui sont dans les conteneurs qu’on peut monter et démonter très rapidement. Ainsi d’ici la fin de l’année, nous allons poser les premières pierres de ces deux stations qui viendront combler le manque existant. Elles seront basées à  Kalaban Coro et Missabougou et feront 20 000 m3 supplémentaires sur la rive droite du district de Bamako. Journaldumali.com : Pour terminer, la population et un certain nombre d’entreprise se plaignent du coût élevé des factures d’électricité et d’eau. Est-ce les consommateurs pourront voir des baisses à  ce niveau dans un futur proche ? Mamadou Igor Diarra : Il faut qu’on soit bien d’accord. On ne peut réduire le prix d’un bien que lorsque nous l’avons en abondance. Je pense que les investissements qui sont en cours totalisent près de 500 milliards de FCFA et se font sur de longues périodes. Toutes ces réalisations vont produire l’abondance, facteur de réduction de prix des facteurs. Cependant, cela n’est pas encore le cas au Mali. Mais, le pays doit être fier d’avoir un secteur de l’eau et de l’énergie qui est très dynamique. Nous serons au rendez-vous des défis du développement !

Production d’eau à Kabala : début des travaux sur le financement

Cette ronde vise à  expliquer les raisons des besoins de financement de la station de production d’eau potable dans la localité de Kabala. Il faut dire que depuis plus de 50 ans, la capitale malienne a des problèmes d’approvisionnement d’eau potable. Cela se fait surtout sentir pendant la saison sèche de mars à  juin. C’’est cette situation qui a amené le ministère de l’énergie et de l’eau à  solliciter l’aide des partenaires techniques et financiers, afin de réaliser les travaux de construction de la station d’eau de Kabala. Cette localité située sur la rive droite du fleuve Niger à  environ 12 km en amont de la capitale Bamako, est la zone dont le besoin en eau est le plus important. revue sectorielle Signalons que cette table ronde se tient à  peine mois après la tenue de la revue sectorielle eau et assainissement. Au cours de cette revue, les experts ont expliqués que les progrès réalisés ont permis d’atteindre un taux d’accès de à  l’eau potable de 73%. Cela dit, ils estiment que très peu de financements ont été acquis en cette fin de cinquantenaire pour le développement de l’hydraulique urbaine sur la période 2011/2013. De l’eau potable en quantité suffisante Le ministre de l’énergie et de l’eau, Mamadou Igor Diarra explique que depuis plusieurs années, la ville de Bamako est confrontée à  une situation quasi-permanente de déficit de production d’eau potable. Il estime « la seule véritable station de production d’eau potable située à  Djicoroni para a été construite depuis 1956. Vu l’urbanisation galopante, un déficit de 200 000 m3 par jour est constaté avec 370 000 m3 d’eau par jour et une offre de 170 000 m3. » Notons que le gouvernement du Mali a procédé à  la réalisation de l’extension de deux stations compactes de potabilisation d’eau à  Baco-Djicoroni et à  Mangnambougou et des réseaux de distribution qui y sont liés. Le ministre indique que malgré tous les efforts consentis jusque là , la capacité de production totale disponible ne sera pas suffisante pour faire face à  la demande journalière de pointe qui ne cesse de croà®tre d’année en année, en raison de la forte croissance démographique de la ville. Forte demande en eau Signalons que selon les derniers résultats provisoires du recensement effectué, la population urbaine et périurbaine à  desservir par la société EDM.SA est estimée à  près de 2 500 000 habitants. Ce qui génère selon le ministre Diarra, plus de 300 000 m3/jour à  couvrir. Dans ces conditions, il parait évident que les solutions ponctuelles resteront limitées. C’’est donc pour cela qu’il urge selon lui, de se tourner résolument vers une solution capable de résoudre dans la durée, le problème d’accès à  l’eau potable des populations de notre capitale, par la réalisation du projet de la station de traitement d’eau de Kabala. Le plan directeur de la construction de la nouvelle station de Kabala doit se faire en deux phases. Le coût global de la première phase s’élève à  113 milliards de FCFA. Sur cette somme, 63 milliards de FCFA sont prévus pour la réalisation de la station et les ouvrages connexes de stockage et de transfert. Aussi, 50 milliards seront prélevés pour le réseau de distribution et les ouvrages de stockage annexes en rive droite. Améliorer les conditions de vie des populations Le représentant des partenaires techniques et financiers et non moins ambassadeur d’Allemagne au Mali précise que les PTF restent aux côtés du gouvernement malien afin de trouver une solution adéquate au problème d’eau que rencontrent les populations de Bamako et ceux de Kabala en particulier. Le premier ministre Modibo Sidibé explique « l’amélioration des conditions de vie des populations a toujours été une préoccupation majeure pour le chef de l’Etat. Nous souhaitons vivement que 75% de la population ait une vie améliorée à  l’horizon 2012. Soit 71% en milieu rural et 71% en milieu urbain. l’accès à  l’eau potable est indispensable et urgent»

Energie : le syndicat en grève de 24h

l’information a été rendue publique, le lundi 29 mars, par le Secrétaire général du SYNACOME, Fousseyni Touré qui donnait une conférence de presse à  la Bourse du Travail. Préavis de grève Déposé le 22 mars sur la table du ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat, le préavis de grève sera une réalité à  partir de ce matin. Selon le Secrétaire général du SYNACOME, cette grève est motivée par le non-respect des termes du Protocole d’accord signé entre le gouvernement et le bureau exécutif du SYNACOME le 20 août 2009 à  la faveur d’une réunion de la Commission de conciliation mise en place par le ministère du Travail pour statuer sur le premier préavis de grève (du 5 août 2009) déposé par le Syndicat. A la suite de cette réunion, il a été convenu entre l’Etat et le Syndicat de rehausser les primes de résidence et de technicité pour le corps des constructions civiles, des industries et des mines ; l’octroi d’un prime de découverte ; la mise en œuvre d’un plan social en faveur des travailleurs à  l’occasion de la fermeture des mines ; la réalisation des travaux de construction de l’immeuble de la Direction Nationale de l’Hydraulique. A ces points s’ajoutent la création des meilleures conditions de travail ; la participation des travailleurs au capital et au conseil d’administration de l’EDM SA et des sociétés minières ; l’application de l’accord d’établissement à  ESKOM et les avantages spécifiques au personnel de l’administration des secteurs d’électricité et de l’eau. Selon le Secrétaire général du SYNACOME, Fousseyni Touré, les huit points n’ont pas connu une satisfaction depuis le 20 août. Alors qu’au terme du protocole d’accord, la date butoir de l’exécution de tous ces huit points a été fixée, au plus tard, le 31 décembre 2009. A en croire une source proche de l’EDM.SA, cette grève de 24 h au niveau de sa société concernera, uniquement, le secteur de l’électricité. « Le service minimum sera assuré. Mais, le secteur eau n’est pas concerné. Seulement, les clients constateront des délestages selon leurs zones », a précisé la même source.

Energie : pour le développement du biocarburant au Mali

Durant deux jours, les spécialistes du secteur énergétiques venus des quatre coins du pays, échangeront sur les différentes stratégies à  adopter pour un développement durable des biocarburants au Mali. Deux jours d’intenses débats Le directeur général de l’ANADEB, Mr Hamata Ag Hantafaye explique que, grâce au orientations et plaidoyer du ministre de l’énergie et de l’eau en faveur des biocarburants, les activités pour le développement socio-économique du pays, ont pu être réalisées. Il précise par ailleurs que « l’importance des enjeux nécessite une ambition et une mobilisation sans précédent. Il s’agit de faire connaitre aux décideurs, aux acteurs et à  la société civile, tous les aspects de la filière sur le plan national et international. » Signalons qu’au cours de cet atelier, plusieurs thèmes seront présentés par des experts nationaux. Les différents partenaires du secteur, feront aussi, état des expériences vécues ces dernières. La place de l’énergie dans le développement du pays Le ministre de l’énergie, Mr Mamadou Igor Diarra précise que « les fluctuations incontrôlées du prix du pétrole sur le marché international, sont de nature à  compromettre dangereusement les politiques de développement socio-économiques des pays en développement non producteurs de pétrole, comme le Mali. » Estimant ainsi, que dans une logique de développement durable, beaucoup de personnes s’interrogent sur la place que devrait occuper les énergies fossiles à  brèves échéances, en particulier, le pétrole. Aussi, dans la consommation énergétique mondiale, nombreux sont selon lui, ceux qui pensent que le biocarburant peut devenir un produit de substitution crédible, pour la refondation d’une économie nouvelle. Il importe donc, de se tourner de plus en plus vers les bioénergies et en particulier, le biocarburant. Il ne faudrait pas non plus, omettre la valorisation des déchets énergétiques. Stimuler au mieux le développement durable Afin de mieux stimuler son développement durable, il faut reconnaitre que l’Afrique s’est lancée dans le développement tous azimuts des bioénergies, comme s’accorde à  le dire, le ministre de tutelle. Cela, à  l’image de l’Asie, de l’Amérique et de l’Europe. Mr Diarra espère que les résultats des études menées dans le cadre du projet de développement de la filière pourghère, financée par le royaume du Danemark, permettront d’alléger notre facture pétrolière. Parmi les éléments de concrétisation assez édifiants de ce projet, nous pouvons faire état de l’électrification réussie à  base de pourghère dans les zones de Kéléya, Nossomougou, Dialokorobougou et Kassaro. Le ministre Diarra exhorte les participants, à  ne pas perdre de vue, le fait que les bioénergies sont au centre de débats aujourd’hui car, étant au C’œur d’enjeux écologiques et économiques assez complexes.

Lutte contre la déforestation : Une boulangerie solaire à Bougoula

Partenariat Mali Folk Center… Cette boulangerie est le fruit d’un partenariat entre Mali Folkcenter, le Rotary club international et l’Ong finlandaise Dodo. Ces organisations se sont donnés la main pour appuyer les femmes de la coopérative Sinsinbere qui œuvre pour la préservation de l’environnement. Sinsinbere lutte contre la déforestation par des activités génératrices de revenus. La coopérative forme les femmes dans la fabrique de beurre de karité, de savon. Cela évite qu’elles coupent du bois pour se procurer des revenus. Lors de la cérémonie d’inauguration de la commune, Zan Coulibaly a assuré que dans sa commune la coupe de bois pour produire du charbon destiné à  la vente est formellement interdite. Cette boulangerie s’inscrit donc dans cette logique en évitant d’utiliser le bois pour fabriquer le pain et les gâteaux. Réduire la déforestation Le président de l’ONG Mali Folkcenter Bourama Togola a expliqué que l’exemple de la boulangerie solaire de Bougoula doit être suivi par les grandes fabriques de pain de la capitale qui fonctionnent pour la plupart avec du bois. Pour lui, cette initiative fait partie des actions locales qui peuvent avoir des impacts globaux. Bourama Togola a rappelé que son Ong a noué des relations avec cette communauté depuis 2000 quand elle a constaté que les gens d’ici sont attachés à  la sauvegarde de l’environnement. Abordant la question de la lutte en faveur de l’environnement au plan mondial, le président de Mali Folkcenter a indiqué que l’environnement est global. Selon lui, les pays riches ne doivent paspenser qu’ils se débarrasseront de leurs déchets en nous vendant leurs vieilles voitures et leurs vieux appareils électroménagers. La présidente des femmes de la coopérative Sinsinbere n’a pas tari d’éloges pour l’Ong Mali Folkcenter qui leur a permis d’apprendre des activités génératrices de revenus. Préserver l’environnement Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement Pr Tiémoko Sangaré a expliqué le lien entre la boulangerie et l’environnement. La fabrication de pain étant grosse consommatrice de bois, elle contribue à  la déforestation. «Beaucoup de boulangeries fonctionnent avec du bois prélevé sur nos forêts», a constaté le ministre Sangaré tout en louant l’exemple du four solaire de Bougoula. Le ministre Sangaré a rappelé ensuite que le monde entier suit les préparatifs de la conférence mondiale de Copenhague sur le changement climatique. «Tout le monde est d’accord aujourd’hui que l’action de l’homme contribue au réchauffement climatique», a-t-il assuré. Pr Tiémoko Sangaré a promis ensuite que son département accompagnera toutes les initiatives de ce genre. «Vous exportez du beurre de karité au Japon. Je souhaite que dans l’avenir vous fassiez des investissements sans avoir besoin de l’appui des partenaires extérieurs», a souhaité le ministre Sangaré. Le four solaire a coûté environ 11 millions de Fcfa. En plus du pain, il peut fabriquer des gâteaux de diverses formes. Le temps de cuisson n’atteint pas 1 heure. La boulangerie peut transformer plus de 50 kg de farine par jour. De quoi approvisionner les populations de la commune rurale de Bougoula en pain et petites friandises. Source : Ministère de l’Environnement et de l’assainissement