Curer les caniveaux, limiter les risques d’inondation

Suite aux inondations meurtrières du 16 mai 2019 à Bamako, les autorités communales ont enclenché une riposte à travers d’importantes mesures de préventions d’éventuelles futures inondations dans la capitale. Parmi celles-ci, un vaste programme de curage des caniveaux et collecteurs est en cours dans les six communes du district de Bamako. D’un montant de près de 4 milliards de Francs CFA, son exécution devrait aboutir à terme à une limitation durable des risques d’inondations dans la ville.

Ils sont visibles presque partout dans la capitale ces temps-ci. Les agents qui s’occupent des travaux de curage des caniveaux sont plus que jamais à l’œuvre pour les décharger des ordures qui s’y sont installées. « Nous travaillons tous les jours depuis quelques semaines et tout se passe bien. Nous sommes organisés en équipe et nous nous relayons pour faire avancer le travail », confie Moussa Doumbia, ouvrier, chef d’une équipe d’agents à Baco Djicoroni. « Les caniveaux sont vraiment très sales et bouchés. Nous avons fait sortir plein de déchets depuis que nous avons commencé », ajoute-t-il.

Programme avancé Scindé en 3 phases, le programme de curage a effectivement démarré le 28 mai dernier dans les six communes du district de Bamako. La première phase concerne les points à hauts risques d’inondation, soit un total de 184 km de linéaire à curer. La deuxième phase de 350 km, est consacrée, quant à elle, aux caniveaux de moindre envergure ou à moindres risques d’inondation et la 3ème est celle du surcreusement et du dégagement des collecteurs naturels occupés par les ordures.

Cette dernière phase a été déjà lancée le 22 juin dernier par le ministre de l’Administration territoriale alors que les travaux de la première phase ont été exécutés à plus de 40%. Essentiellement, quatre collecteurs naturels seront surcreusés à travers la ville de Bamako.

« Cela ne sert pas à grande chose de curer les caniveaux et qu’ils aboutissent aux collecteurs si nous ne libérons pas également les marigots. C’est pourquoi le programme de surcreusement est venu plus tôt. Mais nécessairement la deuxième phase du curage des caniveaux va bientôt suivre », explique Amadou Konaké, Directeur Adjoint de la Cellule technique d’appui aux communes du district de Bamako (CTAC).

Sur la durée, pour maintenir les caniveaux propres après le curage, il faut nécessairement l’accompagnement de la population. « Il ne faut plus jeter des déchets solides dans les caniveaux ou dans les collecteurs, pour que les eaux pluviales puissent couler vers le fleuve et que nous soyons à l’abri de futures inondations », plaide M. Konaké.

Inondations à Bamako : La riposte enclenchée

Récurrentes ces dernières années, les inondations restent un problème préoccupant à Bamako. À l’orée d’un hivernage qui sera particulièrement abondant cette année, selon les prévisions météorologiques, la ville a déjà subi d’importants dommages matériels et même des pertes en vies humaines suite aux toutes premières pluies. Entre les causes diverses et les conséquences multiples d’un phénomène de plus en plus ravageur au fil des ans, les autorités municipales tentent de faire face en mettant au point un plan de lutte afin de prévenir et de limiter d’éventuelles futures inondations dans la capitale.

16 morts, 299 familles sinistrées, plusieurs disparus et des dégâts matériels importants. C’est le lourd bilan de l’inondation causée par la forte pluie qui s’est abattue sur Bamako le 16 mai dernier.  Les hauteurs de pluie recueillies étaient pour l’occasion de 58,1 mm au centre ville, 138,3 mm à Sotuba en Commune I, 48 mm à Sénou et 23,2 mm à Katibougou, selon un communiqué du ministère des Transports et de la mobilité urbaine.

Personne n’avait vu venir cette forte pluie, qui a pris de court beaucoup de ménages.  «Vers 4h du matin, la pluie a commencé. Brusquement, le mur de notre concession est tombé, laissant l’eau entrer très vite jusqu’à hauteur de la maison. Nous avons perdu nos habits, nos aliments et même notre voiture, qui a été emportée », témoignait Mme Traoré Adam Camara, mère de famille à Niamakoro, au lendemain du sinistre.

Les plus hautes autorités du pays, le Président de la République et le Premier ministre ont fait le déplacement sur les lieux touchés par l’inondation pour apporter aide et réconfort aux populations sinistrées. 20 millions de francs CFA ont été octroyés aux deux communes les plus touchées, les communes V et VI.

Des mesures de secours avaient été immédiatement prises par la Protection civile pour aider les populations sinistrées à faire face à cette situation pénible. « La protection civile a déployé 24 équipes pour porter secours et assistance aux individus. Il y avait des gens prisonniers des courants d’eau que nous avons pu sauver à Niamakoro, Kalaban, Baco djicoroni, Boulkassoumbougou, Missabougou et Sotuba », expliquait le Directeur régional de la Protection civile du district de Bamako, le lieutenant colonel Bakary Dao, dans un entretien qu’il nous avait accordé le 16 mai dernier.

Quelles causes ?

Le 22 mai 2019, le maire du district et ses homologues des six communes qui le composent ont émis une déclaration conjointe dans laquelle ils relèvent plusieurs causes comme origines des inondations subies par la capitale une semaine plus tôt.

Parmi celles-ci, les perturbations météorologiques dues aux effets des changements climatiques, l’incivisme de plus en plus grandissant des populations du district de Bamako, qui se traduit par l’occupation anarchique des lits des cours d’eaux, et le non respect de la règlementation en vigueur en matière d’assainissement.

« Aujourd’hui, dans beaucoup de quartiers de Bamako, les populations utilisent les marigots comme dépôts d’ordures. En outre, les caniveaux sont bouchés, soit par les constructions illicites, soit par les dépôts d’ordures », estime Ibrahima Dioné, 2ème adjoint au maire du district de Bamako.

« Il suffit que quelques gouttes de pluie tombent et les gens sortent avec des détritus jetés ça et là, pensant que l’eau va les acheminer vers le fleuve, alors qu’au contraire cela va boucher les caniveaux et les collecteurs », déplore pour sa part Cheick Abba Niaré, maire de la commune II du district de Bamako.

Les maires ont pointé non seulement la caducité du Schéma directeur d’urbanisme de la ville de Bamako et l’insuffisance des ouvrages de drainage des eaux pluviales, mais aussi la modicité des ressources financières des collectivités territoriales pour faire face à leurs missions en matière d’assainissement et de protection de l’environnement.

« Nous devons revoir le Schéma directeur de Bamako. Il s’agit aujourd’hui de s’asseoir et faire le diagnostic. Tous les acteurs sont concernés, à commencer par le ministère de l’Urbanisme et celui de l’Administration territoriale, en passant par les collectivités. Les caniveaux ne répondent plus aux normes et quand l’eau tombe en quantité, ils sont bouchés. Forcément, cela entraine des inondations », poursuit l’édile de la commune II.

Enfin, la non effectivité du transfert des ressources humaines et financières de l’État aux collectivités territoriales en matière d’assainissement a été également pointée du doigt par les maires comme l’une des causes indirectes des inondations.

« Les communes ont besoin de ressources humaines et financières. On parle de décentralisation, mais jusqu’à présent elles ne sont pas transférées. Tant qu’elles ne le seront pas, il sera très difficile que Bamako sorte de cette situation, parce que les mairies et les collectivités n’ont pas les moyens de faire face aux curages de tous les caniveaux et grands collecteurs qui traversent la ville », insiste M. Niaré.

Plan « anti inondation »

L’hivernage n’en étant qu’à ses débuts, les prochaines semaines risquent d’être éprouvantes pour les populations de Bamako si rien n’est fait pour empêcher la survenue d’éventuelles inondations dans la capitale. D’importantes mesures sont prises dans ce sens.

Un programme de curage des caniveaux et collecteurs, estimé à 972 millions de francs CFA pour un linéaire de 184 kilomètres a été mis au point par la mairie du district de Bamako et sera exécuté dans de brefs délais pour « prévenir et réduire les risques d’inondations dans la ville de Bamako et créer également un meilleur cadre de vie pour les populations en assurant l’entretien régulier de certains points spécifiques », à en croire Moussa Bocoum, technicien à la mairie du district.

« Nos techniciens, avec nos antennes dans toutes les communes, sont en train de travailler pour faire le point réel de la situation et identifier le travail technique à faire pour que nous soyons à l’abri d’inondations futures. Il ne s’agit pas de curer pour curer, il y a des normes techniques de curage qu’il faut respecter », précise Ibrahima Dioné.

Plusieurs recommandations ont été faites lors de la session extraordinaire du Conseil de district de Bamako, le 20 mai dernier dans les locaux de la mairie du district, présidée par le maire central Adama Sangaré.

Il s’agit, dans un premier temps, d’assurer le fonctionnement  normal des ouvrages de drainage des eaux pluviales et de faire respecter la réglementation en vigueur en matière d’assainissement et de protection de l’environnement, à travers l’empêchement du déversement de déchets solides dans les caniveaux et collecteurs ainsi que la suppression des branchements anarchiques des conduites d’évacuation d’eaux usées aux ouvrages de drainage.

Dans un second temps, le Conseil du district a recommandé de procéder aux siphonages des réseaux des concessionnaires tels que la Somagep, EDM, l’AGETIC et les opérateurs de téléphonie Orange et Malitel.

Enfin, l’aménagement des cours d’eau naturels, à l’image du Diafarana ko, la mise en place d’une large campagne de sensibilisation des populations du district de Bamako et environs, en vue de leur implication dans la sauvegarde des ouvrages de drainage et la prévision de sites appropriés en cas d’inondations sont les autres recommandations émises par les maires dans l’optique de faire efficacement face aux éventuelles futures grosses pluies dans la capitale.

« Nous comptons sur l’appui et la volonté politique du gouvernement pour mettre en œuvre ces différentes recommandations. Il nous a déjà saisis pour faire une évaluation chiffrée de la situation, que nous devons lui envoyer. La réunion à ce propos s’est déjà tenue. Un budget prévisionnel a été dégagé et lui sera envoyé », indique M. Dioné.

La ville de Bamako n’est pas à l’abri de futures inondations si les différentes mesures répertoriées ne sont pas rapidement concrétisées. « Il faut prendre les devants et c’est ce que nous sommes en train de faire. Mais il faut également que les services météorologiques travaillent désormais de concert avec nous pour plus de mesures idoines à l’avenir », conclut le 2ème adjoint au maire du district de Bamako.

Inondations à Bamako: causes et conséquences

Le bilan provisoire des inondations d’hier à  Bamako est de 30 morts en commune une du district de Bamako. Pendant toute la nuit, les agents de la protection civile ont continué à  rechercher d’éventuels corps. Les dégâts matériels sont aussi importants. A l’Asaco de Banconi, une vingtaine de personnes ont pu être secourues. Les autorités municipales ont pu prendre des dispositions pour le relogement des familles sinistrées. Certaines personnes ont pu être logées dans des écoles. Selon le maire de la commune une, les victimes les plus nombreuses sont les enfants et les femmes. Jean Baptiste Kamaté, habitant du quartier Banconi a perdu tous les membres de sa famille, son voisin Daouda Simpara témoigne « ce père de famille s’est rendu sur son lieu de travail, il a découvert le corps de sa mère, son fils, sa fille et sa femme » déclare-t-il. La direction nationale de l’économie solidaire apporte les premiers appuis aux sinistrés « des effets de couchage ont été mis à  la disposition des familles. Des nattes, des couvertures, des seaux et des bouilloires ont aussi pu être apportés aux victimes » explique le directeur. Les policiers et les sapeurs pompiers ont été dépêchés sur les lieux. « Ils ont sauvé des vies humaines au risque de la leur » explique un témoin. Aucun bilan officiel pour l’instant Plus loin, dans le quartier Djicoroni, de nombreux dégâts matériels ont été constatés, mais pas de pertes en vies humaines. Yacouba Maà¯ga, un jeune d’une trentaine d’années a pu secourir toute sa famille « je dormais, C’’est ma grande sœur qui m’a réveillé pour me montrer l’eau qui montait. J’ai aidé mes parents et les autres membres de notre famille à  sortir en sautant par-dessus le mur. Le sol de ma chambre s’est effondré au milieu ». Ce jeudi matin, il a pu réhabiliter cette partie de sa chambre. Plusieurs personnes n’ont pas eu cette chance. Il est difficile à  ce jour de dénombrer les victimes causées par ces inondations à  Bamako. Selon les spécialistes, les causes de ces inondations sont multiples parmi lesquelles l’occupation anarchique des servitudes, C’’est-à -dire des marigots et des rivières mais aussi le déversement des ordures dans les caniveaux. « Il y a eu des remontés d’eau jusqu’a trois mètres dans certaines concessions. Bamako est entouré par des collines, les concessions sont très souvent construites sans respecter les servitudes des marigots » éclaire Oumar Konaté, directeur de la cellule technique d’appui aux communes du district. Les zones les plus touchées sont les deux Banconi, les quartiers le long du Woyowanyanko. Aucun bilan officiel n’est disponible pour l’instant. Des maisons se sont effondrées, des personnes ont été emportées par les eaux.

Inondations en Afrique : une politique urbaine défaillante

Au moins huit personnes dont sept fillettes, ont trouvé la mort dans les inondations causées par de fortes pluies qui frappent le Niger depuis début août et ont fait également 2.000 sinistrés, selon un nouveau bilan fourni mardi 20 août. Le Sénégal non plus n’est pas épargné. Les inondations ont touché Dakar et sa banlieue ainsi que plusieurs régions, suite à  de fortes pluies. C’’est le cas de la plupart des pays Africains pendant l’hivernage. La démographie galopante, l’urbanisation incontrôlée, le manque de système d’évacuation, l’imperméabilité des sols, … sont entre autres les causes de ces inondations répétitives dans la sous région. Les politiques urbaines ont échoué sur ce plan. Les espaces urbains ne sont pas adaptés aux changements climatiques et c’est après le sinistre qu’on déclenche des plans d’organisation de secours sans grands succès. Et les conséquences sont nombreuses particulièrement sur les populations à  faibles revenus, sur les enfants, les femmes et les personnes âgées: impacts sur la santé, les moyens de subsistance, les biens matériels. Il est nécessaire d’anticiper avant qu’il ne soit trop tard. C’est donc une question de planification et d’engagement des décideurs africains. Les pays doivent mettre sur pied de vastes programmes de préventions et de riposte aux inondations, afin de réduire les dégâts par l’organisation de la prévention, l’amélioration de la planification et la réduction des délais d’intervention.

Pluies diluviennes : Quand le ciel gronde, les Maliens tremblent

Les pluies diluviennes enregistrées récemment dans certaines régions sahélienne ont causés d’importants dégâts matériels et pertes humaines en Afrique. Au Mali,des maisons ont été emportées par les eaux même si pour le moment, aucune perte en vie humaine n’est déplorée. Les pompiers, les forces d’intervention et les autres agents de la protection civile ne sont pas en repos. A l’intérieur du pays, les provisions de certains villageois ont été noyées après l’effondrement de greniers et de troupeaux entiers décimés. C’est le cas du villages de Yérébougou dans la commune de Sanando dans le cercle de Barouéli (4è Région), et situé à  une vingtaine de kilomètres de la RN6 Bamako-Ségou, entièrement inondé depuis quelques jours. Des centaines d’hectares de culture risquent d’être engloutis par l’eau tout comme les maisons qui ont commencé à  sombrer. La délégation régionale a remis une somme symbolique et des moustiquaires imprégnées aux populations sinistrées, informe l’Essor des régions. Au nombre des dispositions envisagées par le gouverneur figurent l’envoi de tentes par les services de la protection civile et l’organisation d’un cadre de concertation diligent, afin que les populations acceptent d’aller s’installer sur un autre site. Car, ce n’est pas la première fois que le village est victime de pareille inondation. Ailleurs à  Koutiala, le 14 août dernier, de grosses averses se sont abattues sur la ville. Il a plu de 5 heures du matin jusqu’à  11 heures. Les inondations qui ont suivi ont causé d’importants dégâts. Exactement 728 familles se retrouvent sans abris. 66 concessions écroulées ont été recensées. En outre, cinq tonnes de céréales (mil, sorgho, riz et haricots) ont été emportées par les eaux. Les quartiers les plus touchés sont Wala Wala, Sogomougou, Lafiala, Médina-Coura et N’Tonasso. Ce jour là , il y avait de l’eau partout. Les marigots Pimpédogo et Boro ont débordé. Le pont Patrice Lumumba, pourtant, un imposant ouvrage, et celui dit de la CMDT, ont été submergés. Ces marigots avaient pris les dimensions de bras de fleuve, informa l’AMAP de Koutiala. Les sacrifices faits aux génies pour une bonne pluviométrie Alors qu’avec l’absence de la pluie, le monde paysan s’inquiétait de la mauvaise pluviométrie, on faisait des sacrifices aux génies ou l’on invoquait la clémence du Tout-Puissant pour bénéficier d’une pluviométrie exceptionnelle… Mais actuellement, les propriétaires des maisons en banco sont angoissés de voir leur maison s’effondrer. Par exemple à  Banconi, Fadjiguilla Nianmakoro et Sikoroni, une bourgade du district de Bamako, on observe ça et là  des maisons fissurées ou des pans de mur effondrés. Malgré la politique de construction de logements sociaux, initiée par Alpha Omar Konaré et poursuivie par son successeur Amadou Toumani Touré, nombreux sont des maliens qui ont pour habitat, surtout dans les villages, des maisons en terre battue. La réalité est que les matériaux de construction(ciment, fer) qui entrent dans la construction moderne et plus résistante aux intempéries demeurent chers parce qu’importés. C’’est la raison pour laquelle, l’ouverture de l’usine de ciment promise par les autorités est attendue avec impatience .

Bamako a les pieds dans l’eau

Un déluge sur la capitale La capitale a subi hier soir une forte pluie et les habitants de Bamako se sont réveillés ce matin les pieds dans l’eau. Malgré des prévisions de pluviométrie moindre énoncées par le CILSS cette année, il semble que le ciel ait décidé de faire fureur. Certains quartiers de Bamako tels que Baco-Djicoroni, Daoudabougou, Niamakoro… n’en font pas exception. Après la pluie, on est obligé de raser les murs pour ou le cas échéant, rester cloué des heures durant en attendant que les eaux s’évaporent. Selon un ingénieur, cette situation est du au fait que les eaux de pluies n’arrivent pas à  s’écouler convenablement via les caniveaux. Et pire, le curage des caniveaux qui doit être fait avant chaque hivernage n’a pas été fait par les collectivités. Toute chose qui selon lui serait à  la base de la situation créée par les innondations. Dieu merci, aucune victime de ces inondations n’a été recensée. Des inondations qui pénalisent les populations de Kayes, Gao, Mopti etc.. Les inondations constituent, à  n’en pas douter, un phénomène de plus en plus préoccupant pour les populations. Les gouvernants ne semblent prévoir aucune politique visant à  circonscrire le phénomène qui, on ne peut plus, est devenu un véritable malaise environnemental. Après la pluie, le constat est amer dans plusieurs localités du pays. C’’est le cas des villes comme Kayes, Koulikoro, Mopti, Gao, et plusieurs coins de la capitale. En effet, après la pluie, circuler dans les rues devient pénible. Et la préservation de l’environnement tant « clamé » dans les discours des pouvoirs publics, reste la dernière des priorités. Douentza récemment sinistrée… Les rues sont impraticables après les pluies diluviennes. Ce qui fait que l’ensemble des activités est paralysé après la pluie. A Bamako, après les pluies, place aux écoulements d’eaux, causant d’énormes dégâts matériels et parfois des pertes en vies humaines. Pas plus tard que la semaine dernière, une forte pluie s’est abattue sur la commune de Douentza, causant d’importants dégâts matériels (plus de 150 habitations se sont écroulées, les rues de la ville et l’intérieur de certaines concessions a été entièrement submergée par les eaux)avec les pertes en vies humaines. Problèmes d’évacuations et d’assainissement Le hic est que même certains services publics voient paralysés leurs activités pendant l’hivernage. C’’est le cas au tribunal de Commerce de Kayes ou le personnel judiciaire va automatiquement en congé une fois que la saison pluvieuse s’installe. Car l’eau va jusqu’à  se loger (pour de bon) dans certains bureaux. Dans la ville de Gao, ou règne un climat désertique, caractérisé par une forte aridité des sols et une végétation quasiment inexistante, la pluviométrie est censée être faible. Mais, dès qu’il arrive de pleuvoir à  hauteur de 30 mm, les paisibles populations de la cité des Askia se trouvent, du coup, confrontés à  des rafales d’inondations tous azimuts. L’implication des autorités La récurrence du phénomène est telle que les populations ne savent plus ou donner de la tête, car, tenez-vous bien, les eaux de pluies vont jusqu’à  envahir non seulement les rues, mais aussi l’intérieur des concessions. Et pire, les eaux de pluie ne disparaissent de la surface de la terre, que quelques jours après. Les autorités doivent s’atteler à  trouver les moyens adéquats pour pallier un tant soit peu aux phénomènes de l’inondation. Sinon, le pire est à  craindre ! Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso a également subi un déluge la nuit dernière et reçu trois fois plus de pluie qu’en toute une année. Le gouvernement y a mis en place une cellule de crise.