CERAWeek 2022 : la Côte d’Ivoire en quête d’investisseurs pétroliers et gaziers

La Côte d’Ivoire, à travers son ministère chargé des Mines, du pétrole et de l’énergie a profité de la 40e édition du CERAWeek, le plus grand salon au monde consacré à l’énergie, pour présenter ses opportunités d’investissements dans les secteurs pétrolier et gazier du pays.Dans ce cadre, le ministre ivoirien en charge du Pétrole, M. Thomas Camara, conduisait une délégation de techniciens de son département pour prendre part à cette 40e édition du CERAWeek, qui a ouvert ses portes le 7 mars 2022 à Houston, aux Etats-Unis.

Au cours de ce rendez-vous qui réunit les experts de la planète, mécènes, dirigeants d’entreprises majeures du secteur énergétique et les décideurs, ces acteurs ont pris part à un panel autour du thème « L’upstream en Afrique, où iront les investissements ».

M. Thomas Camara a saisi cette opportunité pour exhiber les opportunités d’investissements pétroliers de la Côte d’Ivoire, en amont, tout en présentant le potentiel énergétique du pays, notamment le développement du gisement Baleine.

Le ministre ivoirien a affiché l’ambition de la Côte d’Ivoire d’accroître son niveau de production de pétrole de 29.000 barils par jour actuellement à 150.000 barils par jour. Dans la même veine, il a affirmé que le pays voulait de 260 Mpci à 350 Mpci pour le gaz à l’horizon 2030.

Dans cette perspective, M. Thomas Camara a indiqué que le gouvernement ivoirien entend augmenter la production sur les blocs en production avec de nouvelles phases de développement et optimiser la mise en production du gisement baleine.

Le pays recherche de nouveaux partenaires pour développer les blocs avec des réserves prouvées que sont les blocs CI-523, CI-525, CI-202, CI-103, et intensifier la prospection en mer profonde.

Cet ambitieux programme de développement des secteurs pétrolier et gazier, sera complété par la mise en ligne d’un Data Room pour permettre aux sociétés de consulter partout dans le monde, les données du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire afin de prendre la décision d’investir, a-t-il dit.

Poursuivant, M. Thomas Camara a informé ses interlocuteurs de son ambition d’associer des structures ivoiriennes à la mise en œuvre de ce programme afin que celles-ci contribuent à la création des valeurs, notamment par le développement d’un contenu local.

Les investisseurs et magnats du secteur Pétro-gaz ont fortement apprécié la richesse du programme de développement de l’Etat ivoirien qui envisage de créer des mastères spécialisés de haut niveau avec l’IFP School pour donner une formation technique adéquate aux jeunes.

Cette formation devrait permettre d’alimenter toute la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière en main d’œuvre qualifiée. La Côte d’Ivoire veut inciter les compagnies internationales à une coopération plus accrue, à l’utilisation et à un transfert de technologies.

« Nous focalisons le contenu local sur l’accroissement de la valeur ajoutée des biens et des services locaux dans la chaîne de valeur, en appui au gouvernement », a fait observer le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie.

Dans la poursuite de ses activités, M. Thomas Camara a visité, le mardi 08 mars 2022, en marge de la deuxième journée du CERAWeek 2022, la société pétrolière Halliburton, une entreprise parapétrolière multinationale, second fournisseur de services à l’industrie pétrolière et gazière dans le monde, et présente dans 70 pays.

Il s’est réjoui de toucher du doigt le large éventail des spécialités de cette entreprise qui sera présente en Côte d’Ivoire, à travers un certain nombre de travaux qu’elle réalisera pour le compte de la société italienne ENI, opérant sur le champ pétrolier Baleine.

L’agenda de cette haute conférence a permis au ministre ivoirien de découvrir, à travers la visite de différents laboratoires, les dernières technologies exerçant dans le domaine du forage. Des technologies qui, à son avis, pourraient être mises à contribution pour stimuler l’émergence d’un contenu local dynamique et performant, actif dans toute la chaîne pétrolière.

Il a, par ailleurs, eu un entretien très fructueux avec M. Julien Perez, vice-président de Oil & Gas Climate Initiative (OGCI). Cette structure de référence mondiale a pour objectif d’accélérer la réponse de l’industrie pétrolière au changement climatique.

A la Une, la suspension de RFI et France 24 au Mali

La suspension imminente de France 24 et RFI au Mali après de « fausses allégations » sur des atrocités qu’auraient commises l’armée malienne et la préparation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 à Dakar sont les principaux sujets traités par les médias africains consultés jeudi à APA.« Le Mali engage une procédure de suspension de RFI et France 24 », titre Wakatsera. Selon le journal burkinabè, les autorités de la transition justifient leur décision par le fait que les deux médias français « ont diffusé des +fausses allégations+ sur des exactions qu’aurait commis l’armée malienne contre des civils ». Bamako « rejette catégoriquement ces fausses allégations » et indique que « les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique ».

Le Monde Afrique affirme de son côté que « la junte ordonne la suspension de la diffusion de RFI et France 24 » au Mali alors que Jeune Afrique note que « la junte d’Assimi Goïta suspend RFI et France 24 ». C’est « une décision qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes au Mali », ajoute ce magazine français spécialisé sur le continent.

Pour le moment en revanche, les « émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l’AFP » même si « France Medias Monde, la maison mère de RFI et France 24, +prend acte et déplore cette annonce+ » du gouvernement de transition malien.

Sur la gestion de la Transition dans ce pays, L’Essor se fait l’écho du « soutien indéfectible du M5-RFP aux autorités » après la réception hier d’une « forte délégation » par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « Les échanges ont porté sur l’évolution de la Transition. Le chef du gouvernement a rassuré ses interlocuteurs  sur les bonnes relations qu’il entretient avec le président de la Transition et les autres membres du gouvernement », rapporte le journal malien.

A propos de l’opération antiterroriste Keletigui-Maliko, Maliweb souligne que « plusieurs terroristes (ont été) neutralisés et des matériels récupérés par l’armée ». « Les FAMa ont mené le 13 mars 2022, des opérations aéroterrestres dans le secteur de Ménaka, suite aux attaques terroristes contre les populations. Les frappes aériennes sur les zones refuges ont permis de desserrer l’étau et briser l’élan des groupes terroristes dans les zones de Ménaka, Andarboukane, Inchinana, Harodi infokaratene, in Araban, Tabankort Tamalet avec de nombreuses pertes infligées dans leurs rangs », souligne l’armée malienne dans un communiqué relayé par le site malien.

Jeune Afrique fait focus sur le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, « l’homme de Moscou à Bamako ». Pour le magazine, il est « aussi secret que puissant », car ayant « ouvert les portes de son pays aux mercenaires de la société russe Wagner ».

Au Sénégal, Vox Populi titre sur le « 1er clash entre Barth et Macky ». Au cœur des frictions entre le maire de Dakar et le président de la République, le quotidien désigne « l’organisation du 9e Forum mondial de l’Eau du 21 au 26 mars 2022 ». Barthélémy Dias « ne digère pas que de co-organisatrice, la Ville de Dakar soit ravalée au rang d’invitée », ajoute le journal soulignant que le maire opposant « se braque » et « compte organiser un contre sommet sur le thème : +L’Eau à Dakar, Dakar dans les eaux+ ».

Dans Vox Populi, le docteur géographe Madiodio Niasse note qu’il « y aura des risques de conflits liés à l’eau ». Mais dans une tribune publiée par Le Quotidien, Macky Sall et le président de la Banque mondiale David Malpass préconisent de « repenser la gestion de l’eau  pour en garantir l’accès à tous ».

Le Mali entame une procédure de suspension de RFI et France 24

Le gouvernement de transition malien n’a pas apprécié le traitement des deux médias français sur les supposées « exactions » et « atrocités » sur des civils attribuées à l’armée malienne par Human Rights Watch (HRW).Les relations entre Paris et Bamako se distendent de jour en jour. Après l’expulsion de l’ambassadeur français, les autorités de la transition annoncent dans un communiqué du mercredi 16 mars avoir engagé « une procédure, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de la Radio France internationale (RFI) en ondes courte et FM et de la télévision France 24, ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national ».

Le gouvernement malien reproche à ces médias leurs « fausses allégations faisant état d’exactions commises par les Forces armées maliennes (FAMa), contre des civils, de violation des droits de l’homme et du Droit international humanitaire ».

En effet, l’ONG des droits humains a déclaré dans un rapport que, depuis décembre dernier, au moins 107 civils ont été tués par des militaires maliens ou des rebelles dans le centre et le sud-ouest du Mali. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, selon HWR, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants. « 14 civils de l’ethnie dogon auraient été exécutés sommairement par des militaires », apparemment en représailles de la mort par engin explosif improvisé (EEI), dans la zone, de deux militaires, ajoute l’ONG.

Réaction de France Médias Monde

Le gouvernement malien dénonce ainsi ces « allégations sans fondement » publiées respectivement, entre le 8 et le 15 mars 2022, à travers une déclaration de Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, un rapport de HRW et un reportage de RFI. « En considérant la synchronisation de ce matraquage médiatique, le gouvernement en déduit une stratégie savamment préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les vaillantes FAMa », déplore le communiqué signé par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Administration territoriale.

« Certaines allégations, en particulier celles avancées par RFI, n’ont d’autres objectifs que de semer la haine en ethnicisant l’insécurité au Mali et dévoilent l’intention criminelle de journalistes dont certains n’ont pas séjourné au Mali, il y a plus d’un an », charge encore le gouvernement, avant de qualifier les « agissements de RFI et France 24 (…) aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+ dans un événement tragique survenu en Afrique », plus précisément au Rwanda lors du génocide des Tutsis de 1994.

En réaction au communiqué des autorités maliennes, France Médias Monde, la maison mère des deux médias français, dit prendre « acte et déplore cette annonce ». Alors que les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, le groupe médiatique français « rappelle son attachement à la liberté d’informer et au travail professionnel et équilibré de ses équipes de journalistes ».

Mali : nouvelle visite du médiateur de la Cedeao ce jeudi

Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est porteur d’un message des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.Selon un communiqué de la Commission de l’Organisation sous-régionale, cette mission a pour but de « trouver une date et un chronogramme consensuels des élections et le reste de la transition. »

Goodluck Jonathan tentera de « trouver en commun accord avec les autorités maliennes un compromis sur une feuille de route de sortie de crise ». Pendant ce temps, le pays vit toujours sous embargo de la Cedeao depuis janvier 2022.

Des sanctions de l’organisation régionale qui font suite à la durée de transition pouvant aller jusqu’à cinq ans votée à l’unanimité par le Conseil national de transition (CNT), le 21 février 2022. Celle-ci, découle des recommandations des Assises Nationales de la Refondation tenues du 27 au 30 décembre 2021.

Le nouveau document qui fait office d’acte fondamental, dispose qu’en tant que président de transition, le colonel Assimi Goïta ne pourra pas se présenter aux prochaines élections, présidentielle et législatives. Une amnistie est aussi votée pour les auteurs des deux derniers coups d’État.

Dans cette nouvelle charte, le poste de vice-président de la transition est supprimé. Le nombre de parlementaires désignés et non élus passent de 121 à 147 pour la période de la transition.

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo propose un Observatoire des élections

L’ex-Première dame a appelé mercredi à la création d’un deuxième organe électoral constitué de personnalités neutres à équidistance de tous les partis politiques.Simone Gbagbo a émis l’idée de la mise en place d’un Observatoire des élections au nom de la Synergie pour le Dialogue et la Réconciliation (SDR), une plateforme de formations politiques et de mouvements de la société civile. Objectif : garantir l’organisation d’élections libres et transparentes.

S’exprimant face à la presse, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire a souhaité au cas échéant qu’aucun représentant de la mouvance présidentielle et de l’opposition ne fasse partie de cette structure.

Dans le but d’assurer leur indépendance, Simone Gbagbo a estimé que les membres dudit Observatoire des élections doivent bénéficier d’« un statut particulier avec des salaires et des moyens conséquents ».

Simone Gbagbo a également déclaré qu’il est « impératif de réviser en profondeur
la liste électorale », car elle comporte « de graves irrégularités qu’il faut corriger ». Au sujet du dialogue politique, tenu du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022 à l’initiative du gouvernement ivoirien, elle a souligné que cette initiative « n’a pas laissé de place à la démarche démocratique qui devait permettre d’organiser de véritables échanges entre politiques et non politiques ».

« Certains partis, mouvements politiques et des organisations significatives de la société civile n’ont pas été invités », a fustigé l’ex-Première dame, avant de soutenir qu’à l’avenir, un tel événement doit réunir toutes les composantes de la nation.

La 5e phase du dialogue politique, selon Simone Gbagbo, « a été contrôlé et dirigé par le gouvernement qui était en position de juge et partie ». De plus, a-t-elle fait observer, ces discussions visaient seulement à régler des problèmes politiques, occultant de nombreuses questions sociales qui sapent la cohésion nationale.

Enfin, l’ex-Première dame a salué la décision pour le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, mais est restée sur sa faim par rapport au sort de Guillaume Soro.

Mali : la Minusma investit plus de 500 millions F CFA dans le Nord

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a financé plusieurs projets de développement à Bourem, dans la région de Gao (Nord).La lutte contre l’insécurité au Mali passe également par un mieux-être des communautés. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en est bien consciente.

Elle a ainsi débloqué plus de 223 millions F CFA pour le cercle de Bourem (Nord). Ces fonds sont destinés à l’équipement et l’électrification de dix radios communautaires de Taboye, Temera, Bamba et de la commune de Bourem, et l’installation de 150 lampadaires solaires dans ces localités, informe un communiqué reçu mercredi à APA.

Les dix radios ont chacune été dotées de matériels professionnels pour la production (tables de mixage, microphones, ordinateurs portables et de bureau) ainsi que d’équipements pour assurer le bon fonctionnement et l’alimentation de ces outils de travail (humidificateurs et ventilateurs solaires).

Par ailleurs, souligne le document, les techniciens de ces médias ont subi une formation pour être capables d’installer et d’entretenir les équipements. En outre, ils ont reçu une boîte à outils pour la maintenance.

« Cet important lot de matériels permet déjà et permettra aux radios de Bourem d’être plus proche des communautés pour mieux les informer, les éduquer, les sensibiliser. Elles pourront aussi faire face aux récurrentes pannes d’électricité », s’est réjoui Ibrahim Moussa Touré, Directeur d’Aadar de Bourem, l’une des stations de radio ciblées.

Selon le préfet Ibrahim Ongoiba, « les radios (de cette localité) sont bien outillées pour se mettre à l’écoute et au service de la population ». Ce représentant de l’État a invité les bénéficiaires à « prendre soin de ces matériels et de ne pas les détourner de leurs objectifs ».

La remise de ces équipements, le 14 mars dernier, a également été l’occasion pour lancer cinq autres projets chiffrés à plus de 284 millions F CFA et visant à prévenir les violences intercommunautaires avec la mise en service de forages solaires pour un accès partagé à l’eau.

Corridor Abidjan-Lagos: la Cedeao en quête d’investisseurs

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest préside un Forum pour le financement du corridor Abidjan-Lagos.Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou, co-préside ce mercredi 16 mars 2022, une réunion virtuelle pour attirer les investisseurs devant financer la construction du projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos en compagnie de Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation.

L’autoroute Abidjan-Lagos couvre quelque 1 028 km et huit postes frontières est un projet qui vise à construire une autoroute supranationale à six voies avec des composantes pour la transformer en un corridor de développement économique qui interconnecte cinq Etats membres de la Cedeao (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin et Nigeria), et huit postes frontières.

Il va faciliter les liaisons de transport, la libre circulation et l’amélioration des échanges économiques transfrontaliers entre les cinq pays concernés.L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales.

Les enjeux pour la région sont importants car ce corridor connectera également les ports maritimes d’Afrique de l’Ouest à tous les pays enclavés de la région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a l’avantage de relier non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.

Selon la déclaration de la Commission de la Cedeao, la réunion vise à présenter ce projet d’infrastructure phare de la Cedeao dans le secteur des transports (le projet de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos) aux investisseurs potentiels, avec un accord pour demander un financement d’investissement.

Elle a ajouté que le projet d’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, qui est entièrement mis en œuvre en collaboration avec les pays du corridor, est un élément clé du 2ème Plan d’action prioritaire du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA-PAP II).

Il s’agit également d’une priorité dans le cadre de la nouvelle Vision 2050 de la Cedeao, qui, entre autres objectifs, vise à « faire de la Cedeao une région économique totalement intégrée et interconnectée ».

Une fois achevé, le corridor stimulera le commerce (catalyseur pour la Zlecaf), encouragera les investissements dans d’autres secteurs économiques et créera des opportunités d’emploi pour les citoyens des Etats membres.

« Le corridor fait également partie du corridor Dakar-Lagos et constitue une partie importante du réseau routier transafricain et une priorité clé dans le plan directeur de développement des infrastructures régionales de la Cedeao sur 25 ans », indique le communiqué.

Côte d’Ivoire : LafargeHolcim sensibilise des élèves sur le changement climatique

Les femmes de l’entreprise de la cimenterie LafargeHolcim Côte d’Ivoire ont, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, sensibilisé des élèves d’un collège d’Abidjan sur le changement climatique et la gestion des déchets.Cette activité éco-responsable s’est tenue, le 8 mars 2022, au Collège moderne de la Cité du Port de Treichville, une commune située dans le Sud d’Abidjan, en présence des responsables de l’établissement et une importante délégation de femmes de la filiale de cimenterie.

La sensibilisation visait notamment les jeunes filles élèves du Collège moderne de la Cité du Port de Treichville. À travers un panel de 60 élèves de cet établissement secondaire, elles ont été invitées à devenir de véritables ambassadrices de la salubrité au sein de leur collège.

Cette année, l’Organisation des Nations Unies a choisi pour thème : « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». La cible choisie corrobore la déclaration de l’institution en vue d’une « contribution des femmes et des filles du monde entier (…) en réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes ».

La session a débuté par un échange avec les élèves pour leur permettre de comprendre les implications du changement climatique sur la vie des femmes. Il s’en est suivi un atelier-débat pour identifier les actions pour améliorer la gestion des déchets au sein du collège.

Les discussions et propositions ont été riches en enseignements pour tous les participants, et notamment ces élèves, visiblement enthousiastes et engagés. Une des représentantes des élèves a lancé à l’endroit de l’auditoire : « Chères camarades, chers éducateurs et enseignants, nous sommes tous garants de notre environnement, de notre santé et de notre bien-être. Faisons-en notre affaire ».

Au terme de cette séance de sensibilisation, les femmes de l’entreprise ont fait don de matériels de nettoyage à l’établissement et ont aménagé un espace vert au sein de ce collège moderne avec le concours des élèves.

« Nous sommes très heureux et remercions LafargeHolcim Côte d’Ivoire pour avoir porté son choix sur notre établissement scolaire pour cette activité menée par des femmes dynamiques », a déclaré Mme Nioule Lydia Marie Dominique, principale de Collège moderne de la Cité du Port de Treichville.

« Soyez rassurés quant à notre engagement à maintenir notre établissement scolaire dans les standards de propreté indiqués », a rassuré la principale de Collège moderne de la Cité du Port de Treichville.

L’activité qui s’est déroulée dans la matinée s’est achevée par un moment de partage dans la bonne humeur, avec le plaisir pour les participants d’avoir pu s’enrichir de belles rencontres, et la promesse de continuer à œuvrer pour un monde plus vert.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création de villes plus vertes et l’amélioration du niveau de vie dans le monde entier, tout en plaçant son personnel et ses communautés au cœur de sa réussite.

Guerre en Ukraine : les Ivoiriens redoutent une hausse des prix

Les organisations de consommateurs en Côte d’Ivoire craignent une hausse des prix des céréales à cause de la guerre entre la Russie.Ces associations consuméristes affichent leur inquiétude sur une éventuelle hausse du coût de la vie à cause de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux des plus gros exportateurs de céréales dans le monde.

La célébration de la journée des consommateurs célébrée le mardi 15 mars, a servi de tribune pour les associations de consommateurs de Côte d’Ivoire d’évoquer les risques qui pèsent sur une hausse du coût de la vie à cause du conflit russo-ukrainien.

Le président de la coalition nationale des organisations des consommateurs de Côte d’Ivoire, Soumahoro Ben N’Fally, a déclaré que « la guerre Russie Ukraine menace sérieusement le coût de la vie ».

Cette année, la Journée mondiale des consommateurs est célébrée dans un contexte particulier, marqué par la crise sanitaire de la Covid-19 et la guerre Russie Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des céréales sur le marché international.

Pour M. Soumahoro, il s’agit de prévenir les populations, parce que les jours à venir vont être difficiles face à cette situation. Il a martelé que « la Côte d’Ivoire a choisi le libéralisme économique, et cela ne signifie pas le désordre économique ».

Il a en outre salué l’action du gouvernement ivoirien qui a sorti une liste de produits de grande consommation qui a été réglementée. Il appartient aux consommateurs de signaler les commerçants qui ne respecteront pas ces mesures, en saisissant les autorités.

Le Conseiller technique du ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Mme Edith Clarisse Kouassy, a indiqué que le thème de cette édition « L’impact de la Covid-19 sur la cherté de la vie », est une aubaine pour expliquer la riposte de l’Etat ivoirien.

La Côte d’Ivoire, dit-elle, a été impactée négativement par la pandémie, dans tous les secteurs, mais le gouvernement a mis en place un plan de riposte robuste pour atténuer les conséquences de la maladie sur la population et l’économie.

Grâce aux efforts de l’Etat ivoirien, la croissance économique du pays est passée de 2% en 2020 à 6,5% en 2021. Pour l’année 2022, la Côte d’Ivoire envisage un taux de croissance de 7,5%, à condition que le gouvernement arrive à contenir l’inflation.

Afrique : la cartographie au service de l’humanitaire

Un hub régional de cartographie collaborative au profit des populations ouest et nord africaines a été lancé ce mercredi à Dakar.Face aux changements climatiques, l’ONG Hub régional de cartographie collaborative de l’Afrique de l’Ouest et du Nord mise sur l’ouverture des données collectées.

« A travers cette cartographie, nous voulons aider les autorités et les communautés à avoir toutes les informations pour bien agir quand ils sont devant des problèmes comme les changements climatiques et les désastres », a expliqué le directeur de l’organisation non gouvernementale, Ibrahima Cissé.

Selon M. Cissé, les deux régions cibles font face à beaucoup d’enjeux. « C’est pourquoi, le hub va collecter des données et les rendre accessibles. Elles permettront aux autorités, institutions et communautés de prendre les bonnes décisions », a indiqué Ibrahima Cissé.

La collecte des données portera entre autres sur les inondations, les routes, l’accès aux soins de santé, a-t-il fait savoir.

Le Hub de l’Afrique de l’Ouest et du Nord travaillera avec les organisations humanitaires, les gouvernements, la société civile, les opérateurs privés, les institutions, et d’autres acteurs sur l’utilisation des outils Open Street Map (OSM).

Pour mener à bien ce travail, l’ONG s’appuiera sur les projets relatifs à la cartographie des eaux de surface et souterraines du Niger, à la cartographie de la ville de Lomé (Togo), celle sur les cases de santé au Sénégal et une autre sur les inondations au Liberia.

Le Burkinabè Francis Kéré en vedette dans la presse africaine

Le couronnement du Burkinabè Francis Kéré du Prix Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture, fait partie des principaux sujets traités par les médias africains consultés mercredi à APA.« Prix Pritzker 2022 : le Burkinabè Francis Kéré sur le toit de l’architecture mondiale », titre L’Observateur Paalga à propos de ce « nom qui, jusqu’à hier, ne disait pas grand-chose à la majorité des Burkinabè ». Mais il est, depuis le mardi 15 mars 2022, sorti définitivement de l’anonymat après avoir remporté le « Prix Pritzker, tout aussi peu connu du grand public », remarque le journal burkinabè.

« Cette distinction, qui récompense depuis 1979 le travail d’un architecte vivant qui a montré, à travers ses projets et ses réalisations, les différentes facettes de son talent et qui a réalisé un apport significatif à l’humanité, a salué son +engagement pour la justice sociale+ et l’utilisation de matériaux locaux pour s’adapter au climat naturel dans les pays marginalisés, où les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », explique le journal.

« Diébédo Francis Kéré, l’Etalon de l’architecture dans un pays aux fondations chancelantes », indique de son côté Wakatsera, notant que le lauréat du prix Pritzker « écrit de belles pages de l’histoire contemporaine de l’architecture en multipliant les réalisations de joyaux et les constructions dans des contrées démunies ». « Auréolé ce jour du Prix Pritzker, ce que le monde de l’architecture considère comme son Nobel, il devient le tout premier lauréat africain de cette prestigieuse distinction, créée en 1979. Le pionnier de l’architecture durable succède à ses homologues français, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, spécialistes du logement urbain et détenteurs du graal de l’architecture en 2021, précise le quotidien burkinabè.

Jeune Afrique souligne également que le Burkinabè Diébédo Francis Kéré est le « premier Africain couronné par le pritzker 2022, le +prix Nobel+ de l’architecture ». « Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes », ont expliqué les organisateurs du prix Pritzker dans un communiqué. C’est la première fois qu’un ressortissant d’un pays africain reçoit la distinction qui a déjà couronné les plus grands noms de l’architecture comme Frank Gehry, Tadao Andō, Renzo Piano, Zaha Hadid ou Jean Nouvel, explique le magazine

Au Sénégal, L’AS note que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) « pilonne Ousmane Sonko et Yewwi Askan Wi (opposition) », évoquant notamment le parrainage, l’affaire Adji Sarr, le conflit en Casamance et les résultats des dernières élections locales.

Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, Le Quotidien note une « Sweet et pas fin ». L’ancien Premier ministre Aminata Touré fait référence au salon de massage où l’opposant a été accusé par la jeune masseuse de viols et menaces de morts, une affaire toujours pendante devant la justice et qui avait mis le pays à feu et à sang en mars 2021.

« Benno ne tient pas le carnet de rendez-vous de Sweet Beauté », rappelle Mme Touré surnommée « Mimi ». Selon le Témoin, « Mimi  Touré sonne la charge » et indique dans Walf Quotidien : « Nous savons nous battre ».

Burkina : plusieurs civils tués par des groupes armés

Au moins sept civils ont été tués dans la région de Dori au Nord-Est du Burkina Faso.C’est la cinquième attaque en quelques jours au Burkina Faso. Trois civils et quatre supplétifs civils enrôlés dans la lutte anti-jihadiste, ont été tués lundi lors d’une attaque dans le nord du pays.

Les assaillants tentaient de saboter des installations de plusieurs forages selon un responsable local cité par l’Agence France Presse. « On a enregistré une dizaine de victimes dont sept décès », a confirmé ce responsable, précisant que « deux autres forages ont été sabotés par les terroristes »

Il a expliqué que « lors du sabotage des installations, ils ont abattu trois civils et blessés trois autres. Quatre éléments des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), qui ont tenté de contrer les assaillants ont également été tués », portant le bilan à « sept morts », précise-t-il.

Dimanche 13 mars, au moins 13 gendarmes burkinabè avaient été tués dans une embuscade près de Taparko, localité minière située dans le nord du pays en proie à des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières.

Auparavant, deux jours avant, des hommes armés ont attaqué la mine d’or sauvage de Tondobi, située dans la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts.

Le Burkina Faso dans sa partie Nord du pays et l’Est est confronté à de nombreuses attaques jihadistes qui ont fait plus de 2000 morts et près d’1,7 millions déplacés depuis 2015.

Cet Etat d’Afrique de l’Ouest secoué depuis quelques années par une crise sécuritaire en lien avec la menace jihadiste qui se répand au Sahel. Le 24 janvier dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir depuis 2015, a été destitué par l’armée qui lui reproche d’être inefficace face aux attaques.

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a pris le pouvoir, s’est fixé pour mission durant la période de transition de 36 mois, de « remettre le pays sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté. »

Côte d’Ivoire : la MS-Médias œuvre pour la santé des professionnels

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a lancé, mardi à Abidjan, la 2e édition de l’initiative « un journaliste, un bilan de santé » dont l’objectif est l’enrôlement de plus de 600 adhérents.Ce 15 mars, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) a officiellement démarré l’opération avec les journalistes indépendants qui ont pu bénéficier de consultations gratuites.

Selon Cissé Sindou, président du Conseil d’administration de la MS-Médias, dans le cadre de cette politique de prévention, des équipes médicales vont se rendre dans les rédactions pour toucher le plus grand nombre.

Dans son discours, M. Cissé a souligné que « l’analyse des états financiers (de la MS-Médias) révèle que parmi les paramètres déterminants de l’évolution des dépenses de santé, l’on note le nombre élevé de maladies chroniques graves et coûteuses ».

Pour certains adhérents, a-t-il précisé, la prise en charge s’élève à plus de 3 millions F CFA. Un montant supérieur au plafond familial annuel fixé par le barème des prestations. Le plafond individuel est également dépassé par d’autres avec des frais médicaux compris entre 1,5 et 3 millions F CFA.

Il convient dès lors de mettre en place des stratégies pour « préserver la santé physique des mutualistes et la santé financière de la mutuelle », a expliqué le président du Conseil d’administration de la MS-Médias.

C’est dans cette perspective que s’inscrit la 2e édition de l’opération « un journaliste, un bilan de santé ». Au total, plus de 600 souscripteurs sont ciblés, mais la MS-Médias souhaite dans le futur « étendre cet effectif aux conjoints, aux conjointes et aux enfants » avec l’aide des partenaires, a indiqué Cissé Sindou.

Dans le même ordre d’idées, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire envisage de collaborer avec l’Institut national de l’hygiène publique en vue d’organiser des campagnes de vaccination pour les mutualistes et leurs familles.

Présidant la cérémonie de lancement au nom d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Yéo Brahima, son chef de cabinet, a affirmé que « des journalistes et des professionnels de la communication en bonne santé, c’est l’assurance d’avoir accès à une information fiable, consolidée, sourcée, vérifiée et qui nous permette de vivre en harmonie ».

Pour sa part, le Professeur Mamadou Samba, Directeur Général de la Santé, a félicité la MS-Médias pour cette initiative qui, mentionnera-t-il, « permet de réduire les coûts de la santé ».

Parrain de la cérémonie, M. Samba a réagi à une sollicitation de la MS-Médias pour faciliter les rapports avec certaines structures sanitaires : « Je puis vous affirmer que, dans très peu de temps, vous aurez un retour concernant votre requête ».

Huit examens médicaux sont retenus pour la 2e édition de l’opération « un journaliste, un bilan de santé » qui prend fin le 31 mars 2022. Il s’agit de l’urée, de la glycémie, du cholestérol total, de la créatinine, de la numération formule sanguine (examen complet du sang), des transaminases, de l’uricémie, de la PSA (dépistage du cancer de la prostate pour les hommes de plus de 45 ans) et de la mammographie (pour les femmes de plus de 45 ans).

C’est quatre examens supplémentaires par rapport à l’édition précédente. Celle-ci, réalisée en 2018, a vu la participation de 304 personnes. Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la MS-Médias se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés de Côte d’Ivoire. L’assurance santé, son premier produit, est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Un fonds de solidarité et un projet immobilier constituent les autres.

Côte d’Ivoire : des audiences foraines pour des élèves sans actes de naissance

Le ministère ivoirien de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation entend permettre à 69.523 candidats du public de passer l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe).En Afrique, la déclaration des naissances n’est toujours pas systématique. La Côte d’Ivoire ne fait pas exception. Du 21 mars au 8 avril 2022, selon une note de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné, des audiences foraines se tiendront « à titre exceptionnel » pour établir des actes de naissance à 69.523 élèves du CM2.

La mesure cible seulement les établissements publics. À l’issue de cette opération, prévient la ministre de tutelle, aucun élève sans extrait de naissance ne sera autorisé à participer à la session 2022 de l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe).

Architecture : Francis Kéré remporte le prix Pritzker

Le Burkinabè devient le tout premier Africain à inscrire son nom au palmarès du Pritzker, l’équivalent du Nobel en architecture créé en 1979.Historique. Ce mardi, le jury du prix Pritzker a porté son choix sur Francis Kéré. Le Burkinabè est récompensé, d’après les organisateurs, « grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel ».

Francis Kéré est considéré comme le pionnier de l’architecture durable avec des constructions respectueuses de l’environnement et reconnues d’utilité sociale. Quinquagénaire, le lauréat a bâti en 2001 à Gando, son village natal, une école autour de ce concept.

Outre le Burkina, le vainqueur du prix Aga Khan d’architecture en 2004 est également actif au Bénin, au Mali, au Togo, au Kenya ou encore au Mozambique en dessinant des écoles, des structures sanitaires, des bâtiments publics, des logements…

Les membres du jury ont particulièrement apprécié la capacité de l’artiste à réaliser des merveilles « dans des pays marginalisés où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes ».

M. Kéré, possédant aussi la nationalité allemande, a signé le pavillon d’été des Galeries Serpentine de Londres (Angleterre). Son talent s’exporte désormais aux Etats-Unis et en Chine.

Le prix Pritzker, décerné par la fondation Hyatt, représente la plus haute distinction en architecture. L’année dernière, les Français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal étaient les heureux gagnants.

Programme GPE-Abidjan: remise de diplômes à 42 auditeurs de la 21e promotion

Quarante-deux auditeurs de la 21e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique (GPE) ont reçu le 24 février 2022 leurs diplômes, lors d’une cérémonie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.Sur ces 42 auditeurs, qui ont reçu leurs parchemins,  au cours de cette cérémonie solennelle, l’on dénombre 34 Ivoiriens, deux Burkinabé, deux Togolais, deux Béninois, une Sénégalaise et un Nigérien.

Le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, s’est réjoui de ce « puissant instrument d’intégration sous-régionale ouest-africaine », qui forme des ressources humaines de qualité pour les secteurs privé et public.  

« On a une formation qui dénote de l’ouverture de l’Université vers le monde professionnel, ce qui doit être le cas pour toutes les universités, parce qu’il faut éviter que nos universités se referment sur elles-mêmes », a déclaré M. Adama Diawara à la presse.

Pour lui,  il faut que les universités soient « ouvertes sur le monde extérieur et professionnel ». Une étude de la direction du GPE-Abidjan montre d’ailleurs que « 84% des diplômes a un impact positif » sur le profil de carrière des auditeurs et leurs performances professionnelles.

L’année précédente, 44 auditeurs issus de la 20e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique (GPE) avaient reçu leurs diplômes, à l’occasion d’une cérémonie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Le Programme GPE-Abidjan, qui existe depuis 1998, vise notamment le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone en matière de management des politiques économiques.

Sénégal: passe d’armes entre Ousmane Sonko et les magistrats

Après une récente sortie de l’opposant critiquant la gestion de son dossier par la justice, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a tenu lundi 14 mars à apporter la réplique pour faire cesser les attaques contre ses membres.Les magistrats sénégalais veulent rester loin des querelles politiciennes même s’ils gèrent des dossiers à forts relents politiques. C’est le cas de l’affaire Sonko-Adji Sarr, sur fond d’accusations de viols et menaces de morts contre Ousmane Sonko, mais toujours en instruction. En mars 2021, elle avait mis le pays à feu et à sang après la garde à vue de celui qui est considéré comme le principal opposant du président Macky Sall.

Sous contrôle judiciaire depuis cette date, le leader de Pastef a fait récemment une sortie médiatique où il déclare qu’il n’ira plus signer le registre du juge d’instruction, après avoir respecté cette contrainte pendant dix mois. Ousmane Sonko motive sa décision par le fait que l’institution judiciaire ne respecte pas ses droits, indiquant que ce dossier sur lequel « aucun juge ne peut le condamner » doit être vidé maintenant pour lui permettre de reprendre normalement ses activités.

Toutefois, le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf, a tenté de recadrer l’opposant arrivé troisième à la dernière présidentielle avec 15 % des voix. « Les attaques sont nombreuses et récurrentes. Mais je tiens à préciser qu’avant de critiquer la justice, il faut d’abord savoir comment elle fonctionne. C’est un préalable nécessaire. Ne pas se focaliser sur ses propres intérêts pour critiquer l’institution sans connaître ses règles de fonctionnement », a déclaré le magistrat face à la presse.

Sur sa décision de ne plus aller signer le registre du juge d’instruction, M. Diouf souligne qu’il « n’en a pas le droit parce que le respect de l’institution passe avant tout ».

Les magistrats, « pas des bras armés »

Au moment où le débat sur l’indépendance de la justice se fait plus actuel, le président de l’UMS précise que « les magistrats ne peuvent servir de bras armés utilisés pour la liquidation d’adversaires politiques » comme le fait croire l’opposant. Pour ce magistrat de siège, il appartient à tout citoyen poursuivi de « se défendre librement » et de « ne pas croire cependant que la politique est une cause d’irresponsabilité pénale ».

Se sentant visé par les propos du magistrat, l’opposant poursuivi pour viols et menaces de mort contre la jeune masseuse Adji Sarr a répondu ce mardi sur sa page Facebook. « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice », a introduit M. Sonko, citant une phrase de l’auteur français du 17e siècle Montesquieu, dans une longue lettre où il accuse de partialité le président de l’UMS.

« Monsieur le président de l’UMS, le manque de sincérité qui ressort de vos propos trahit d’emblée votre parti-pris flagrant et la frilosité qui caractérise désormais votre organisation +syndicale+ », a-t-il dit, avant de préciser qu’il n’a « fait aucune attaque contre l’institution judiciaire, j’ai dénoncé la gestion de ce dossier par quelques magistrats ».

Guerre en Ukraine: l’Onu craint un « ouragan de famines »

Les prix des céréales ont déjà dépassé ceux du début du printemps arabe de 2011 et des émeutes de la faim de 2007-2008, alerte l’Onu.La Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février dernier, sont les principaux exportateurs de blé. Ce conflit bloque les productions agricoles dans ces deux pays d’Europe de l’Est.

Partant de ce constat, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu), António Guterres s’inquiète de la situation des systèmes alimentaires mondiaux.

« Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial », a déclaré M. Guterres, lors d’un point de presse tenu lundi à New York.

L’indice mondial des prix des denrées alimentaires de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), est à son plus haut niveau jamais enregistré, a fait savoir Antonio Guterres.

Par ailleurs, il a rappelé que 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. De même, a-t-il ajouté, 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen.

Le 11 mars dernier, la FAO soutenait que le conflit ukrainien pourrait entraîner une réduction soudaine des exportations de blé, ce qui aurait de lourdes conséquences pour plus de 35 % de la population du globe.

Côte d’Ivoire : le ministère de la Réconciliation veut prévenir les replis communautaires

Le gouvernement ivoirien tient un atelier du 16 au 18 mars 2022 à Grand Bassam autour de la réflexion stratégique sur le dialogue intercommunautaire.Un véritable outil de renforcement de la paix, cet atelier est organisé par le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale autour du thème : « Dialogue intercommunautaire, outil de renforcement de la réconciliation, de la cohésion nationale et de la paix ».  

Avec l’appui du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire (HD), l’atelier de réflexion stratégique prévu à Grand-Bassam, du 16 au 18 mars 2022, vise à traduire concrètement la politique du gouvernement en matière de renforcement de la paix.

Dans ce contexte, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB », engage cette action ayant pour finalité d’aborder les sujets les plus importants en matière d’enjeux liés à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

En prélude à cet atelier, le ministre KKB a reçu, lundi à son cabinet à Abidjan, une délégation du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire (HD) conduite par son directeur Afrique francophone, M. Alexandre Liebesking.

Les principaux défis liés au dialogue entre communautés en Côte d’Ivoire sont identifiés. L’atelier permettra de déterminer des actions clés et prioritaires pour « le succès du dialogue intercommunautaire dans le cadre du processus de réconciliation et la cohésion nationale. »

Selon un document sur ces réflexions stratégiques, il s’agira de  façon spécifique d’identifier les défis liés au dialogue entre communautés en Côte d’Ivoire, les principaux défis liés à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale.

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de bâtir un « Ivoirien nouveau » pour sortir définitivement le pays des années de conflits qui ont été marquées par une rupture des équilibres politiques, le délitement du tissu social et la destruction des infrastructures économiques.

En outre, les pertes en vies humaines ont profondément ébranlé l’unité nationale et entamé la cohésion sociale. Il en résulte le développement du repli communautaire qui alimente les tensions au sein des communautés et entre les communautés.

Le passif des violences qui ont secoué le pays constitue une douloureuse et traumatisante expérience, à partir de laquelle doit se bâtir l’avenir d’un pays, qui était un symbole de tolérance, renseigne le document.  

Le pari sera d’éloigner le spectre de la résurgence des conflits qui exige que des efforts soutenus soient déployés pour que la société retrouve une vie sociale et politique normale, pacifique, fondée sur des valeurs universelles de respect, de protection des droits humains.

Conscient que sans une société apaisée, unie dans sa diversité et sa communauté de destin, les objectifs de développement solidaire ne peuvent être atteints, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé le 14 décembre 2020 la création d’un ministère consacré à la Réconciliation nationale.

Cela, dira-t-il, pour consolider davantage la paix, donnant à ce département ministériel la mission de faire une évaluation des actions réalisées, avec pour objectifs, le renforcement de la cohésion sociale et la réconciliation des filles et des fils de Côte d’Ivoire.

Pour gagner ce pari, le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale estime qu’il est indispensable de gérer objectivement les ressentis dans le présent afin d’offrir, pour le futur, des raisons de célébrer de nouveau le vivre-ensemble.

A la Une, la sécurisation des frontières entre le Mali et la Mauritanie

Le dialogue autour du renforcement de la sécurité des frontières entre le Mali et la Mauritanie et les conséquences économiques de l’invasion russe en Ukraine qui commencent à se faire sentir dans certains pays africains sont les principaux sujets consultés mardi par APA dans plusieurs médias du continent.« Nous poursuivons nos efforts pour sécuriser les localités frontalières avec le Mali », indique dans Sahara Media le ministre mauritanien de l’Intérieur. Lors d’une visite effectuée dans des localités situées le long de la frontière, Mohamed Salem O. Merzoug a déclaré que « l’Etat poursuit ses efforts afin d’assurer la sécurité des populations se trouvant dans les localités situées sur la bande frontalière entre la Mauritanie et le Mali, ainsi que leurs biens ».

« Mali-Mauritanie : Main dans la main pour sécuriser la zone frontalière », souligne L’Essor. Le journal malien note que « le séjour d’une délégation malienne, les 11 et 12 mars, dans la capitale mauritanienne, aura permis de poser les jalons d’un partenariat visant à dissiper le malaise naissant entre les deux pays, suite à des événements dramatiques à la frontière. Ce partenariat consiste à jouer la carte de la transparence et à mener des patrouilles conjointes le long de la frontière commune ».

Sur la brouille entre Bamako et les ex-rebelles, l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé appelle « les parties signataires de l’Accord à observer la plus grande retenue ». « Cet appel, à épargner le Mali  d’une crise de plus,  intervient  au moment où les acquis réalisés par la signature de l’Accord de paix entre le gouvernement du Mali et les groupes armés signataires sont plus que jamais fragiles tant la précaire confiance, liant les deux parties, paraît remise en cause », souligne Maliweb.

Par ailleurs, Wakatsera se fait l’écho d’une « nouvelle vague d’exécutions de civils » au Mali, citant l’ONG Human Rights Watch. « L’armée malienne et des groupes islamistes armés auraient tué au moins 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre 2021, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants », souligne l’organisation des droits humains.

Sur les répercussions économiques de la guerre russo-ukrainienne, Le Monde Afrique indique que le gouvernement marocain « va subventionner les routiers devant la flambée du gazole ». Le royaume « va aider financièrement les transporteurs routiers, frappés de plein fouet par la flambée des prix à la pompe, alimentée par la guerre en Ukraine, et qui se sont mis en grève la semaine dernière », ajoute le journal, précisant que les modalités de cette aide seront fixées « dans un délai de deux semaines ».

Au Sénégal, L’Observateur note que « Macky n’exclut pas le retour des émeutes de la faim ». « Les répercussions du conflit ukrainien ne peuvent être que néfastes, avec la hausse vertigineuses des prix », a déclaré le président sénégalais. Le journal évoque aussi « la crise du blé, les 3 schémas de l’Etat et le Conseil des ministres de demain ».

Sur la sortie de l’opposant Ousmane Sonko contre les magistrats, Le Quotidien indique que l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) « sermonne » le leader de Pastef. « L’UMS recadre Ousmane Sonko » là où Vox Populi note que les magistrats expriment « leur ras-le-bol ».

Ils se défaussent contre les « attaques personnelles », les « actes de défiance envers l’institution (judiciaire) qui ne seront plus tolérés », rapporte le quotidien sénégalais. Walf Quotidien qualifie cette situation de « cacophonie au sommet » avec des « magistrats toutes griffes dehors ».

Mali : HRW dénonce une nouvelle « vague d’exécutions » (rapport)

Un rapport de Human Rights Watch (HRW) met en cause les forces armées maliennes (FAMa) et les groupes jihadistes.L’organisation non gouvernementale internationale dont la mission est de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, accuse d’une part l’armée malienne et d’autres les islamistes de commettre des « atrocités ».

L’armée malienne et des groupes islamistes armés auraient tué au moins 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre 2021, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport.

Les victimes, dont la plupart auraient été exécutées sommairement, selon HWR, incluent des commerçants, des chefs de villages, des responsables religieux et des enfants.

Selon, HWR, les forces de sécurité maliennes auraient commis des « exactions » lors d’opérations antiterroristes dans le village de Tornou. S’appuyant sur des témoignages, l’ONG indique que « 14 civils de l’ethnie dogon auraient été exécutés sommairement par des militaires », apparemment en représailles de la mort par engin explosif improvisé (EEI) de deux militaires dans le site. « Les militaires ont traîné deux octogénaires et quatre autres personnes jusque sur le lieu de l’explosion de la mine et ils les ont exécutés sur place », a indiqué un témoin.

Début mars souligne toujours le rapport, des militaires se seraient livrés à des exécutions extrajudiciaires contre au moins 35 suspects dont les corps calcinés ont été retrouvés près du hameau de Danguèrè Wotoro, dans la région de Ségou indique HWR, dans son rapport, soulignant que c’est l’allégation la plus grave impliquant jusque-là, des membres de l’armée gouvernementale depuis 2012.

Le ministère de la Défense et des Anciens combattants du Mali avait qualifié le 11 mars dernier de « fake news », ces accusations dont l’objectif est selon lui, « de discréditer les FAMa, les (Forces Armées maliennes) ».

De l’autre côté, HWR qui suit la situation au Mali depuis 2012 et l’éclatement de l’insurrection jihadiste, cite des meurtres présumés de civils par des groupes islamistes armés. Le 16 janvier, des témoins qui se sont confiés à l’ONG soutiennent que « les combattants islamistes armés ont exécuté quatre hommes de l’ethnie dogon qu’ils avaient fait sortir de force d’un convoi de commerçants (…) au motif qu’ils auraient soutenu une force de défense villageoise ».

Parmi les exactions attribuées à des groupes jihadistes, HRW cite le massacre en décembre 2021 de 32 personnes qui se trouvaient à bord d’un bus reliant Songho à Bandiagara (centre). Des habitants locaux ont confié à l’ONG que « des combattants islamistes avaient tiré des coups de feu sur un bus conduisant des commerçants à un marché à Bandiagara début décembre 2021, tuant 32 civils, dont au moins six enfants ».

Dans un courrier adressé au gouvernement de transition le 4 mars 2022, HWR demande l’ouverture d’enquêtes sur ces crimes. « Ce sont des allégations. Parce que Human Rights Watch n’est pas un organe judiciaire, mais plutôt une ONG avec une autre méthode de travail, précisément le travail avec les témoignages », indique Corinne Dufka, la directrice pour le Sahel de Human Rights Watch.

Avant d’ajouter que « c’est pour cela que nous avons recommandé au gouvernement malien de mener des enquêtes en profondeur afin d’identifier les auteurs de ces présumés assassinats et établir la véracité des accusations ».

En réponse, le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants a indiqué dans une réponse datée du 11 mars adressée à l’ONG, que la gendarmerie avait ouvert des enquêtes sur les incidents dans certaines localités et que celles-ci étaient toujours en cours soutient l’ONG.

Gambie : une opération militaire fait affluer des Sénégalais

Les Armées sénégalaises ont lancé, dimanche, une offensive pour « démanteler » les bases d’une aile du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC).Qui sème le vent, récolte la tempête. Le 24 janvier 2022, la faction dirigée par Salif Sadio a attaqué le 5e détachement sénégalais de la Mission militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en Gambie.

L’accrochage, d’après un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées, s’était produit dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment l’exploitation du bois le long de la frontière sénégambienne.

Dans ces combats, quatre soldats avaient perdu la vie et sept autres étaient retenus en otage. Leur libération est intervenue le 14 février 2022, mais le chef rebelle est visiblement allé trop loin.

En représailles, ses positions à Sindian, à la lisière de la Gambie, ont été bombardées ce week-end. Selon les Armées sénégalaises, « cette opération vise également à détruire toutes les bandes menant des activités criminelles dans la zone et à neutraliser toute personne ou entité collaborant directement ou indirectement avec elles ».

Ces affrontements, à l’artillerie lourde d’après des sources locales, ont poussé de nombreux Sénégalais à se réfugier dans les villages gambiens de Foni Bintang, Foni Kansala et Foni Bintang Karanai.

La Gambie a déclaré avoir pris les dispositions nécessaires pour prendre en charge les déplacés. En outre, elle a assuré poursuivre « son plaidoyer en faveur d’une résolution pacifique du conflit » vieux de quarante ans. Le président Adama Barrow, quant à lui, s’est engagé à multiplier les patrouilles dans cette zone critique.

Blockchain: une Crypto académie pour l’Afrique francophone

Le programme de quatre semaines vise à fournir une introduction à une gamme de sujets liés à cette nouvelle technologie et à présenter diverses opportunités pour les passionnés de monnaie virtuelle.La multinationale américaine IBM définit la blockchain comme étant un grand livre partagé et inaltérable qui facilite le processus d’enregistrement des transactions et de suivi des actifs dans un réseau commercial. Un  actif, précise-t-elle, peut être matériel (une maison, une voiture, de l’argent, un terrain) ou immatériel (propriété intellectuelle, brevets, droits d’auteur, marque).

Pratiquement, ajoute l’entreprise présente dans les domaines de l’informatique et du logiciel, tout ce qui a de la valeur peut être suivi et échangé dans un réseau de blockchain. Cela réduit, selon IBM, les risques et les coûts pour toutes les parties concernées.

Les avantages qu’offre cette nouvelle technologie attirent de plus en plus de monde. Face à l’engouement qu’elle suscite, surtout auprès des jeunes, Binance, premier fournisseur mondial d’écosystème de blockchain et d’infrastructure de crypto-monnaie, lance la Crypto Académie pour les Africains Francophones.

L’objectif de cette initiative est « de fournir une formation, des ressources et des outils aux débutants en crypto en Afrique francophone », lit-on dans le communiqué parvenu lundi à APA.

Pour Binance, « l’importance de l’éducation ne peut être surestimée » dans ce secteur où de plus en plus de personnes cherchent à gagner un revenu, à créer des applications, à élargir leur base de connaissances ou à trouver un emploi dans l’industrie de la blockchain.

La Crypto Académie, en collaboration avec des partenaires de formation dans la zone cible, se tiendra à partir du 19 mars prochain dans 7 lieux distincts à travers 4 pays : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Togo.

Pour participer à la formation, les inscriptions se poursuivent actuellement sur le site : https://bit.ly/3MHgolo.

Selon les initiateurs du programme, celui-ci devrait permettre à ses bénéficiaires d’apprendre les bases de la blockchain et de comprendre ses applications réelles, de découvrir comment utiliser la crypto dans la vie quotidienne, de comment stocker de la valeur avec la crypto et générer des revenus passifs avec elle.

Par ailleurs, elle les aidera à comprendre le trading de crypto et son fonctionnement en termes simples et à accéder à des opportunités de réseautage.

Une nouvelle mission du FMI au Togo

Une équipe dirigée par Jaroslaw Wieczorek séjourne à Lomé.Après les consultations virtuelles de juin dernier pour une nouvelle facilité élargie de crédit (FEC), le Fonds monétaire international (FMI) descend sur le terrain. Ainsi, une équipe dirigée par Jaroslaw Wieczorek, le nouveau chef de mission pour le pays, est au Togo depuis ce lundi 14 mars 2022.

Au cours de cette visite d’une semaine, des discussions auront lieu avec les autorités togolaises afin de parvenir à un accord. Le Togo avait déjà mis en œuvre entre 2018 et 2020 ce programme soutenu de l’institution de Bretton Woods, soldé par une enveloppe globale de 244 millions $ (131 milliards FCFA).

La Facilité élargie de crédit du FMI soutient les programmes économiques des pays qui visent à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomiques, tout en favorisant une croissance durable et la réduction de la pauvreté. Elle peut aussi servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère.

Côte d’Ivoire: Roger Adom équipe l’OCPV de 17 véhicules et 50 motos

L’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) en Côte d’Ivoire a été équipé par le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation, Roger Adom, de 17 véhicules 4×4 et 50 motos en vue d’améliorer le système d’approvisionnement des marchés en produits vivriers.Cet appui du ministère de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’Innovation via le Projet solutions numériques pour le désenclavement des zones rurales et l’e.agriculture (PSNDEA), s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence de soutien aux filières agricoles impactées par la Covid-19 (PURGA) mis en place par le président de la République, souligne une note d’information transmise à APA.

Ce projet vise à atténuer les effets néfastes sur le secteur agricole et particulièrement des filières de production alimentaire.

A l’occasion de la remise officielle de ce matériel, le mercredi 09 mars dernier, le ministre Roger Félix Adom, s’est félicité de la franche collaboration avec le ministre Souleymane Diarrassouba, en charge du Commerce et de l’Industrie, de l’OCPV et du PSNDEA.

« Je remercie la Banque mondiale pour la qualité des relations qu’elle entretient avec notre pays », a-t-il indiqué. En vue de réduire la fracture numérique et moderniser le secteur agricole, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un financement de 37 milliards FCFA de cette institution pour la mise en place du PSNDEA.

 Le ministre Souleymane Diarrassouba a noté la bonne collaboration des différents acteurs qui a abouti à l’obtention de ces équipements opérationnels qui permettront d’améliorer le système d’approvisionnement des marchés en produits vivriers.

« Le rôle de l’OCPV sera renforcé et sera plus visible pour réussir ce défi qui est de garantir la sécurité alimentaire aux populations, et nous y travaillons »,  a souligné M. Diarrassouba.

Pour Gnényé Adou Bernard, directeur central de l’OCPV, cet accompagnement de proximité  en faveur des opérateurs de la chaîne de distribution des produits vivriers, permettra de maîtriser les marchés en produits alimentaires de base.

 « Grâce aux engins, désormais les agents pourront se rendre dans les contrées les plus reculées pour identifier les disponibilités des produits vivriers, afin de faciliter leur enlèvement et leur acheminement sur les marchés de consommation », a-t-il conclu.

Cet appui logistique intervient dans la foulée des nombreuses initiatives prises par le gouvernement ivoirien, non seulement pour réduire les impacts de la Covid-19 sur la production agricole, mais également pour  lutter contre la cherté de la vie.

Treize gendarmes burkinabè tués dans une embuscade

L’armée burkinabè a subi d’énormes pertes dans le centre-nord du pays lors d’une opération de sécurisation dans l’axe Taparko – Tougouri.Dimanche soir, alors qu’ils étaient en mission de reconnaissance et de sécurisation de l’axe Taparko-Tougouri, des gendarmes burkinabè

ont été pris dans une embuscade par des hommes armés. Le bilan est très lourd : 13 morts et plusieurs membres de l’équipe de la gendarmerie de Dori portés disparus.

C’est la deuxième attaque la plus meurtrière pour les forces armées burkinabè après celle de la gendarmerie d’Inata le 14 novembre qui avait fait 53 morts et 20 disparus. Une attaque qui avait précipité même la chute du président de la République Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022, renversé par l’armée.

Des forces de défense burkinabè reprochaient au président Kaboré, un manque de matériel, d’effectifs, de provisions devant des groupes jihadistes bien armés. Au moment où le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, fait de la lutte contre le jihadisme sa « priorité », des groupes jihadistes continuent de semer la panique dans certaines zones du pays.

Des opérations de ratissage ainsi qu’un déploiement de renforts sont lancés par l’armée burkinabè pour tenter de retrouver les soldats enlevés.

Depuis 2015, les attaques jihadistes dans le Nord et l’Est du Burkina Faso ont fait près de 2 000 morts et déplacé presque 1,7 millions de personnes selon les autorités du pays.

A la Une, l’enquête sur la mort de Mauritaniens au Mali

L’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes sur la mort de citoyens mauritaniens à la frontière entre les deux pays et les conséquences économiques de la guerre russo-ukrainienne sur l’Afrique sont les principaux sujets consultés lundi par APA dans plusieurs médias du continent.« Mort de Mauritaniens : Les FAMa n’y sont pour rien », indique Mali Tribune. « +A la suite d’un incident malheureux ayant coûté la vie à des Mauritaniens sur le territoire malien, Assimi Goïta a échangé avec son homologue de la Mauritanie pour lui apporter sa compassion et celle des Maliens. Aussi, l’ouverture d’une enquête a été faite pour retrouver les coupables de ces crimes en vue de les traduire devant la justice. Pour le moment, +aucune preuve ne met en cause l’armée malienne+ », précise le gouvernement dans un communiqué.

D’ores et déjà, « une cour militaire mène une enquête à propos du ciblage de citoyens mauritaniens en territoire malien », souligne Sahara Media. « Ces incidents concernent le meurtre en janvier dernier de 7 mauritaniens et la disparition de plus de 31 autres au début de ce mois de mars, des incidents que les soldats maliens sont accusés d’en être les instigateurs », explique le site mauritanien, ajoutant que « le Mali a fermé des zones frontalières avec la Mauritanie afin de protéger les citoyens des deux pays ».

Sur la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du Mali, Maliweb se demande « qui empêche les discussions avec les chefs terroristes ». « Parmi les points positifs de cette Transition, on mentionne le front sécuritaire, où l’armée malienne, de plus en plus bien équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, l’on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas de l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux ayant fait des victimes poussent à se demander pourquoi les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différents foras des forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée », souligne le site malien.

Au Burkina Faso, Le Monde Afrique se fait l’écho de « treize gendarmes tués, plusieurs portés +disparus+ dans le nord du pays ». « Les attaques djihadistes ont fait plus de 2000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015 », note le journal français.

Par ailleurs, « la France espère qu’il n’y aura pas de blocus au Burkina pour ses troupes quittant le Mali », indique dans l’Agence d’information du Burkina (AIB) l’ambassadeur de français Luc Hallade. « S’il devait y avoir un jour, sous réserve de l’accord des autorités, des nouveaux convois qui passent (au Burkina Faso, ndlr), ça serait plutôt pour désengager les moyens militaires qui sont au Mali, notamment pour les renvoyer en Europe», a-t-il déclaré.

Sur la guerre en Ukraine, Wakatsera se demande si « l’Afrique (n’est pas) prise en étau entre l’Occident et Moscou ». « La guerre en Ukraine, depuis le 24 février, a donné lieu à une abondante littérature, à travers les médias de tous bords. Les arguments, là-dessus, se multiplient, croisent en contradiction nourrie et permettent à chacun de s’en faire sa propre opinion. Loin géographiquement du conflit, le continent africain y est impliqué à travers trois dimensions. En tant que membre à part entière du «village planétaire», d’un côté, et au regard de l’Histoire, qui le lie à l’Europe autant qu’à la Russie, de l’autre », souligne le journal burkinabè.

Le quotidien sénégalais EnQuête parle des conséquences de cette guerre sur le continent, avec Emmanuel Macron qui « prédit une famine ». Le président français note que « dans 12-18 mois, l’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisés sur le plan alimentaire ».

En outre, le journal indique que « le Sénégal a déjà réagi, en faisant passer le budget pour la campagne agricole 2022 de 10 à 70 milliards FCFA ». Quoi qu’il en soit, les conséquences de ce conflit constituent un « cocktail explosif pour le Sénégal », note Walf Quotidien.

L’heure a sonné pour le secteur privé sénégalais (patronat)

Le Meds se félicite des belles perspectives économiques pour le secteur privé national.Les grands projets lancés par le gouvernement du Sénégal donnent espoir au secteur privé local. Cela fait dire à Mbagnick Diop, président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) que « heure a sonné pour le secteur privé » national.

« (…) après avoir longtemps mené la bataille pour un plus fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, et particulièrement sur les grands projets de l’Etat, s’ouvrent aujourd’hui de nouvelles voies de développement autour de grands projets et réformes en cours au plan national », a dit Mbagnick Diop à l’ouverture, ce samedi 12 mars à Dakar, de la 22e session de l’Assemblée générale du Meds.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, il a souligné que la Réforme du Code des investissements en cours devra donner une place prépondérante à tout acteur économique local désireux de s’engager pour la bataille économique du Sénégal.

 « Aussi, dans l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières, l’Etat du Sénégal entend promouvoir l’utilisation des biens et des services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main d’œuvre locale, des technologies et des capitaux locaux, dans toute la chaîne de valeur de cette industrie en mettant en place un Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL) qui a pour mission de coordonner et superviser l’élaboration du document de stratégie de contenu local et de veiller à la mise en œuvre de la stratégie de développement du contenu local, avec pour objectif d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030 », a poursuivi Mbagnick Diop.

Il a soutenu que sur un champ plus large, l’Etat en partenariat avec le secteur privé sénégalais mettra en place une nouvelle feuille de route à travers un document sur la nouvelle stratégie de développement du secteur privé qui prendra en charge toutes les problématiques de l’heure exprimées par les chefs d’entreprise.   

Partant de là, le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a promis d’associer « l’Etat à tous nos projets de construction de l’entreprise nationale à travers nos publications et les rencontres d’échanges qui seront organisées très prochainement ».

Selon Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social  (HCDS), le Meds s’illustre à longueur d’années par des initiatives hardies en faveur d’un dégel de l’environnement devant permettre aux opérateurs d’agir avec sérénité dans le respect des lois afin d’assurer une croissance inclusive gage d’une reprise, voire d’une embellie, dans la durée. 

« Au-delà de la symbolique, piloter une entreprise n’est pas une sinécure. Loin de là. Aux questions de fond que charrie la gestion s’ajoute la rareté d’une solidarité que le Meds érige en vertu cardinale et cultive dans les rapports entre membres pour résister aux assauts d’une conjoncture pas toujours souriante », a-t-elle dit en ouvrant l’Assemblée générale du Meds.

L’alphabétisation au cœur des marchés d’Abidjan

Quelque 1500 femmes, opérant dans la capitale économique ivoirienne, ont été formées dans le cadre d’un programme mis en place par l’Unesco et Nestlé Côte d’Ivoire.Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée mardi dernier, Dr Yves Sagou, Coordonnateur des programmes d’alphabétisation au Bureau de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco, sigle en anglais) à Abidjan, a soutenu que « ce projet (est déroulé) pour permettre à toutes les femmes travaillant dans les marchés de bénéficier d’une alphabétisation fonctionnelle, en temps réel, mais surtout basée sur les Technologies de l’information et de la communication (Tic) ».

Il s’exprimait en marge d’un panel sur le thème « Briser les barrières pour l’autonomisation des femmes » tenu ce vendredi au sein de la fabrique de la filiale du groupe agroalimentaire de Yopougon Zone industrielle, dans l’Ouest d’Abidjan.

Dans son propos, M. Sagou a informé que « des téléphones portables qui ont une application dénommée Alphatic, permettant aux femmes d’apprendre même étant dans les marchés » sont distribués aux cibles. Celles-ci, a-t-il ajouté, sont aidées en cas de difficulté par des formateurs.

Les alphabétiseurs disposent de deux heures par semaine en présentiel pour rencontrer les femmes ayant besoin d’assistance. Regroupés en ONG (Gatic), ils ont reçu le prix international d’alphabétisation Conficius. C’est la plus grande distinction dans ce domaine à travers le monde.

Ce programme d’alphabétisation par les Tic, initié par l’Unesco et Nestlé depuis 2017, a permis de former 1500 femmes dans les marchés d’Abidjan. D’après Dr Yves Sagou, c’est « un très grand succès sur le plan international ».

Au terme des apprentissages, les évaluations effectuées par des experts externes ont montré que « les chiffres d’affaires des auditrices ont augmenté parce qu’elles savent maintenant lire et calculer », s’est réjoui le Coordonnateur des programmes d’alphabétisation au Bureau de l’Unesco à Abidjan.

Le partenariat avec l’organisme onusien, a déclaré Thomas Caso, le Directeur Général de Nestlé Côte d’Ivoire, vise à « autonomiser davantage » ces femmes. La société agroalimentaire travaille sur les marchés avec 20.000 femmes appelées les “ Mamies ”. Selon lui, 85% d’entre elles n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école.

Nestlé Côte d’Ivoire est convaincue que cette formation booste les activités commerciales de ces dames. Au niveau mondial, le groupe agroalimentaire dit agir pour aider les femmes à briser le plafond de verre.

« Ce ne sont pas seulement les hommes qui ont du talent. Même chez nous, il faut s’assurer qu’on fasse le maximum pour faciliter l’accès des femmes au pouvoir », a expliqué M. Caso.

A la fabrique de Yapougon zone industrielle, Joëlle Abega est la directrice d’usine. Elle est la première femme à occuper ce poste en Afrique de l’Ouest et du Centre. Au sein de la filiale, des femmes gèrent également des portefeuilles importants.

Florence Tanoh, responsable des questions de genre au ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a au cours du panel indiqué qu’il existe encore dans son pays des obstacles à la promotion des femmes.

« Quand on interdit à une femme d’aller en mission, c’est une barrière », a-t-elle fait observer, non sans appeller les dirigeants d’entreprises à donner à cette frange de la population l’opportunité de se former et de performer.

La filiale du géant agroalimentaire suisse finance ce programme à travers sa marque Maggi. Le ministre de l’Éducation et l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé en septembre 2021 à Abidjan la phase 4 du projet d’alphabétisation fonctionnelle par les Tic visant 400 commerçantes.

Côte d’Ivoire : le Groupe scolaire Children of Africa d’Abobo mis en exergue

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a présenté ce vendredi cette école d’excellence construite par sa fondation à des célébrités et donateurs.La visite du Groupe scolaire Children of Africa d’Abobo s’est tenue en prélude au 8e gala de l’ONG éponyme organisé cette nuit. Dominique Ouattara, l’épouse du chef de l’État ivoirien, avait à ses côtés les chanteurs Singuila, Fally Ipupa, A’Salfo (Magic System), les acteurs américain Gary Dourdan de la série “ Les Experts ” et ivoirien Isaach de Bankolé, l’animateur Claudy Siar, la danseuse Dobet Gnahoré, et la princesse Ira de Fürstenberg, marraine de la Fondation Children of Africa.

L’établissement est sorti de terre grâce aux recettes générées par l’édition 2018 du gala. Le Groupe scolaire d’excellence Children of Africa d’Abobo, c’est 3600 m2 de surface bâtie sur deux niveaux sur un terrain de 15.000 m2. La scolarisation des enfants fait partie des principaux domaines d’intervention de la fondation de la Première dame. Depuis sa création en 1998, cette organisation distribue gratuitement des milliers de kits scolaires aux enfants défavorisés à chaque rentrée des classes.

« Nous avons construit un lycée dans la ville de Kong (dans le Nord de la Côte d’Ivoire) et équipé des écoles et des cantines scolaires à travers tout le pays afin de permettre à tous nos enfants d’avoir accès à l’éducation », s’est félicitée Dominique Ouattara.

Pour elle, « il est apparu essentiel en 2018
d’offrir à nos enfants d’Abobo, l’une des communes les plus peuplées du District d’Abidjan, une infrastructure scolaire dotée de tous les équipements et du confort propres aux écoles modernes d’excellence ».

Selon l’épouse d’Alassane Ouattara, tous les enfants de son pays, quelles que soient leurs conditions sociales, doivent pouvoir bénéficier du meilleur enseignement possible. Le Groupe scolaire d’excellence Children of Africa d’Abobo a une capacité d’accueil de 700 élèves : 100 à la maternelle et 600 au primaire.

La 8e édition du gala de la Fondation Children of Africa doit permettre de collecter des fonds pour la construction à Adiaké, dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire, d’un centre d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre.

Les dons sont également censés participer à l’élargissement de La case des enfants du Plateau construite par la Fondation Children of Africa et réservée aux enfants de la rue.