Rentrée scolaire 2022 – 2023 : menaces de boycott à Bamako

La rentrée scolaire 2022 – 2023, prévue pour le 3 octobre prochain, risque d’être perturbée dans le District de Bamako. Pour cause, les enseignants de la capitale ne sont pas satisfaits de la gestion de leurs « rappels ». Dans un courrier en date du 13 septembre 2022 adressé au Gouverneur du District, la Coordination des enseignants  signataires du 15 octobre 2016 du District de Bamako menace de boycotter la rentrée prochaine et d’observer une grève de 8 jours, soit 192 heures, du lundi 3 au mercredi 5 octobre 2022 et du lundi 10 au vendredi 14 octobre 2022. Cette coordination, qui dénonce « la lenteur dans le traitement des dossiers et le rejet de certains dossiers de rappels » exige le « paiement immédiat et effectif de tous les rappels concernant tous les établissements publics, notamment le préscolaire, le fondamental et le secondaire, dans le District de Bamako. Le préavis de grève de 192 heures intervient à la suite de « multiples discussions » engagées avec des autorités et d’investigations menées auprès des acteurs chargés des questions de rappels, d’une lettre relative à l’état des lieux adressée au Gouverneur concernant les questions des rappels et d’une autre  relative à l’information sur le sujet adressée à la ministre de l’Éducation nationale. Par ailleurs, même si cela ne fait pas partie des revendications à l’origine de ce nouveau préavis de grève, l’application stricte de l’article 39 continue également d’opposer le gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre 2016.

Rentrée scolaire 2022-2023 : le démarrage officiel des cours fixé au 03 octobre

Alors que la polémique enflait depuis quelques jours sur la date de la rentrée scolaire, le ministère de l’Education nationale a tenu une conférence de presse aujourd’hui pour annoncer la date officielle du début des cours désormais fixé au 03 octobre 2022. 

Au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 1er septembre 2022, le ministère de l’Education nationale a annoncé la date du 16 septembre comme celle de l’ouverture des écoles pour permettre à l’administration scolaire de préparer les besoins avant la rentrée officielle des classes prévue au 03 octobre prochain. Depuis quelques jours, les réseaux sociaux étaient en ébullition sur la date de la rentrée scolaire. Instruction sera donnée selon la ministre de l’Education nationale Sidibé Dédeou Ousmane à tous les acteurs scolaires afin de préparer au mieux la rentrée. « Nous allons instruire aux directeurs de CAP, aux proviseurs, aux directeurs d’écoles de mettre tous les moyens pour que les conditions idoines soient réunies pour la rentrée le 3 octobre. L’Objectif est d’éviter le retard dans le démarrage effectif des cours comme cela a été constaté depuis plusieurs années. « De par le passé, nous avons constaté que c’est le jour de la rentrée que l’on commence à balayer par exemple, cette année, nous voulons que tous s’investissent pour que le 3 octobre, les écoles soient prêtes ». Face à la dégradation des infrastructures scolaires, elle a rappelé que le projet de réhabilitation des 2000 salles de classe lancé le 22 juillet 2021 pour permettre aux élèves d’avoir un environnement sécurisé et inclusif, est réalisé à ce jour à hauteur de 90 %.

Rentrée scolaire : A l’heure du changement et des défis

Le temps des vacances pour  la communauté éducative est terminé. Le ministère de  l’Éducation nationale annonce pour le 1er octobre la date de la rentrée scolaire 2018 – 2019. Les défis du relèvement du niveau des élèves par la formation et la réouverture des classes dans les régions du nord et du centre seront au cœur de l’action gouvernementale. La combinaison de tous les ordres d’enseignement au sein d’un seul département obéit-elle à cette volonté ?

« Le 1er  octobre, c’est le jour de la rentrée ». Ils sont rares ceux qui n’ont pas lu ou entendu cette phrase au primaire. Même si l’époque de « Ada, René ou Kipic » est révolue, la rentrée scolaire d’octobre est ancrée dans la conscience  collective du monde éducatif. « L’ouverture de toutes les écoles est programmée pour le 1er octobre. Après, nous allons faire le point pour savoir là où nous n’avons pas pu ouvrir », dit Mamadou Kanté, Directeur national adjoint de l’Enseignement fondamental.   Des parents aux élèves, du personnel enseignant à l’administration scolaire, c’est toute la communauté éducative qui se mobilise pour cette période cruciale. Sur les visages se lit l’enthousiasme et la joie de renouer avec ce milieu de socialisation. Du préscolaire au fondamental et jusqu’au secondaire, l’envie de reprendre le chemin de l’école est  perceptible, après  plusieurs mois de repos et de détente.

Pour l’enseignement secondaire général, seules les classes de 10ème accuseront du retard. « Elles vont attendre peut-être deux semaines, car les orientations ne sont pas  encore faites. La répartition n’est pas facile, vu le nombre d’admis au DEF cette année », souligne Djiguiba Konaté,  Directeur national de l’Enseignement secondaire général. « On a envoyé  des équipes de certification sur le terrain pour recenser les établissements qui seront en mesure de recevoir les enfants ». Dans la nouvelle grille de recommandation, les établissements privés sont invités à inscrire le tiers de leurs professeurs à l’INPS, faute de quoi ils ne recevront pas les enfants orientés par l’État.

Ce qui change 

Toujours est-il que l’apprenant doit acquérir au niveau de chaque ordre d’enseignement des compétences lui permettant de s’insérer dans la vie active ou de poursuivre ses études. Si l’objectif  énoncé dans la Loi d’orientation sur l’Éducation de 1999 est constant, les avancées et les circonstances diffèrent à chaque rentrée.

La rentrée 2018 – 2019 poursuit la même ambition de l’État d’éduquer le maximum d’enfant pour relever les défis du développement de notre pays. Pour ce faire, tous les ordres d’enseignement sont sous la tutelle du ministre de l’Éducation nationale, le Professeur Abinou Temé. Un choix inédit dans la gestion du système, qui s’explique par souci de souplesse. « La nouveauté cette année est d’avoir un seul ministère, qui gère l’éducation du niveau préscolaire, fondamental et secondaire jusqu’au  supérieur. Nous reconnaissons quand même que la charge est très lourde, mais cela créera une coordination entre les différents ordres d’enseignement et permettra d’aplanir beaucoup des difficultés », soutient Mamadou Kanté, Directeur national adjoint de l’enseignement fondamental. En cette veille de rentrée, c’est un ballet incessant dans les locaux du ministère. Son Secrétaire général, Kinane Ag Gadeda, mesure la tâche énorme du moment et justifie la création du département. « C’est un choix politique d’abord qui vise à ramener tout le système éducatif dans un seul espace, afin de mieux appréhender les différentes passerelles, les différentes politiques éducatives, et de mieux organiser le secteur, de telle sorte que les objectifs qui lui sont assignés soient atteints de façon efficace », commente-t-il.  Pour l’heure, le  système d’enseignement – apprentissage dans les écoles continue. Selon toujours le Secrétaire général, le curriculum de l’enseignement normal pour les enseignants a été finalisé cette année, alors ceux des écoles fondamentales et pour l’approche par compétences dans les écoles secondaires sont en cours.  « Ce sont des démarches pédagogiques qui ont montré toutes leurs forces si elles sont bien appliquées. Et il n’y a pas de raison de changer ce qui marche », souligne Kinane Ag Gadeda.

Rentrée amère au centre et au nord

Les conséquences de la crise de 2012 se font encore sentir dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement. Dans le nord et le centre du pays, environ 750 écoles sont restées fermées pendant l’année académique 2017 – 2018. Selon le Directeur adjoint de l’enseignement fondamental, Mamadou Kanté, la situation  s’est détériorée au fil des années. « En avril  2018 nous en étions à 750 écoles fermées, mais en mai de la même année leur nombre s’est réduit à 735 », explique-t-il, espérant une réouverture accrue des écoles. Selon l’Unicef, plus de deux millions d’enfants en âge scolaire cette année sont en dehors du système éducatif. Si au centre du pays, certaines classes sont fermées depuis quatre ans, au nord c’est  depuis le début de la crise. Alors que l’éducation est un droit pour tous les enfants de la Nation, des milliers d’entre eux continuent d’errer sans aucune possibilité d’en profiter. Ils se forgent chaque jour un destin qui n’est point le leur dans des zones où la peur et les dangers règnent au quotidien.

Interpellées, les autorités entendent prendre des mesures urgentes pour amoindrir les effets de la situation. « Le gouvernement, sous l’impulsion du Premier ministre, est en train de mettre en place un programme d’urgence pour la réouverture des écoles. Pour réussir, il se propose de faire fonctionner les services sociaux de bases : l’éducation, la santé, l’action humanitaire », révèle Mamadou Kanté. Trois départements, la Solidarité et l’action humanitaire, la Santé et l’hygiène publique et l’Éducation nationale se coordonnent à cet effet et ont identifié « des actions et stratégies pour que le plus grand nombre d’écoles soient ouvertes le 1er octobre et le restent dans un avenir proche », indique le Secrétaire général Kinane Ag Gadeda.

Menaces de grèves

En cette veille de rentrée, certains syndicats d’enseignants menacent d’aller en grève à cause de doléances insatisfaites. A Gao, le collectif des enseignants de la région a déposé un préavis pour les 1er et le 2 octobre 2018. Abdel Aziz Ibrahim Maiga, Secrétaire général du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT) en explique les raisons. « Le retour des services financiers, toujours à Bamako depuis 2012, le non-respect de l’accord signé le 22 mai 2017 entre le ministère de l’Éducation et nous, la sécurité des enseignants,  entre autres », énumère-t-il. Au même moment, dans la région des Kayes, une autre grève de trois jours est prévue. Mais le Secrétaire général de l’Éducation nationale  affirme que « toutes les dispositions seront prises pour que les acteurs s’entendent et que la rentrée ne soit pas compromise ». De même, le Directeur national de l’enseignement secondaire général invite chacun « à la sagesse et à l’esprit patriotique ».

Quid du niveau ?

Malgré les différents efforts entrepris dans le domaine de l’éducation et de la formation, le niveau des élèves et étudiants maliens n’enchante plus. Dans cette descente, la responsabilité de tous les acteurs de l’école semble être engagée. Les élèves peinent à être performants en lecture, écriture et calcul, les fondamentaux. Pourtant, « le Mali a toujours été le Quartier latin de l’Afrique francophone », se souvient Djiguiba Konaté, Directeur national de l’Enseignement secondaire général, indiquant que le souci du gouvernement est de cultiver l’excellence. Pour Kinane Ag Gadeda, les problèmes sont connus et il suffit de mettre en œuvre les solutions adéquates. Il cite par exemple la mise en place, depuis quatre ans, de l’approche équilibrée, concernant 4 500 écoles des régions de Ségou, Bamako et Koulikoro, avec des résultats satisfaisants. « On peut combler ce déficit et faire en sorte que notre système produise des enfants qui savent lire, écrire et calculer et sont capables d’améliorer leurs compétences », en misant sur les enseignants.

La rentrée scolaire de cette année, même si elle est fort similaire à la précédente, est très attendue. Le challenge est que tous les acteurs convergent vers le même but pour redonner à notre système éducatif ses lettres de noblesse d’antan.

Nord et Centre du Mali : guerre contre l’éducation ?

Pour la nouvelle année scolaire, il y aura une augmentation de 70 % du nombre d’écoles fermées par rapport à l’année scolaire 2015 – 2016. Une situation due principalement aux menaces des groupes armés et au climat d’insécurité, mais aussi à une certaine méfiance envers le système scolaire national.

Leurs enseignants ont fui sans jamais revenir. Leurs écoles ont été saccagées, incendiées, par des individus armés. Dans le Nord et le Centre du Mali, les écoles fermées sont légion et créent une génération sacrifiée de garçons et de filles déscolarisés. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), l’année 2016 – 2017 s’est terminée avec 500 écoles fermées, soit 31 % de l’ensemble du Centre et du Nord du pays, et 150 000 enfants déscolarisés. La région de Mopti, avec 248 écoles fermées, est la plus touchée. « Les djihadistes ordonnent de fermer toutes les écoles non coraniques. Ils sont hostiles à l’école de la République. Partout où ils passent, ils menacent les enseignants, qui ont tous déserté. Pour eux l’école fondamentale vient du Blanc, et ils n’aiment pas ça », explique un habitant de Youwarou. Dans les territoires enclavés de la région de Mopti, où l’État et l’armée ne sont présents que dans les grandes villes et où l’islam est fortement enraciné, on rencontre aussi une hostilité naturelle envers l’école de la république, un état de fait antérieur à la présence des djihadistes. « Chez nous, c’est une question de culture. Auparavant, il y avait même des parents qui allaient jusqu’à payer des directeurs ou des enseignants pour que leurs enfants ne soient pas recrutés. Beaucoup profitent de la situation créée par les djihadistes car ils considèrent qu’un enfant qui va à l’école française deviendra difficilement un bon musulman », souligne un enseignant du cercle de Tenenkou, où 91 établissements scolaires sont fermés depuis l’année dernière.

Cursus franco-arabe, une solution ?  « Les écoles publiques sont mal vues parce que c’est le français qu’on y enseigne et que la population, comme les djihadistes, préfère les écoles coraniques », confirme Sékou Bakaye Traoré, Président du Conseil de cercle de Youwarou. Pour lui, il y a une solution qui pourrait favoriser qui pourrait favoriser la réouverture des écoles dans la région : la mise en place d’un système où l’on pourrait conjuguer apprentissage de l’arabe et du Coran et cursus conventionnel. « Je pense que l’État doit entreprendre certaines réformes. Il faut introduire l’arabe dans nos écoles dès le primaire. Les écoles franco-arabes, la population a toujours souhaité ça. Enseigner le français ici encourage l’islamisme. Je pense que si on fait ça, il y aura des effets importants. Ce sont des décisions politiques à prendre, mais je suis convaincu que, pour rouvrir les écoles, il faut modifier un peu les programmes », affirme-t-il.

 

Rentrée Scolaire : Gao, Kidal, Tombouctou laissés pour compte

Alors que cette date du 3 Octobre coïncide avec la rentrée scolaire sur le territoire malien, Le Nord du pays sapprête une nouvelle fois à vivre une année tronquée.

Pendant que les élèves du Sud du Mali reprennent le chemin des classes, ceux des régions du Nord rongent leur frein. Privés de cours depuis le début de la crise politico-sécuritaire de 2012, les élèves sont amers.

« On ne nous accorde aucune importance, je ne peux pas comprendre qu’on fasse une rentrée scolaire en laissant certaines régions de coté », regrettait un élève kidalois joint par téléphone. A Kidal justement, la situation éducative semble être à limage de celle de la région, compliquée.

Le maire de la ville déplore le peu dactions concrètes en vue dune rentrée effective. « Un comité a été mis en place pour régler la situation, mais je nai aucune nouvelle depuis lors, néanmoins si on massurait que les conditions sont réunis alors on ouvrirait ». En attendant une éventuelle, sortie de crise, plusieurs parents délèves prennent le devant et envoient leurs enfants étudiés à Gao. Devant cette situation, cest aux parents délèves de trouver des alternatives pour le bien de leurs enfants, moi-même jai mon fils qui étudie à Gao » explique le maire de Kidal.

Après avoir subi les affres de la crise en 2012, la septième région du Mali est une des rares exceptions de cette anomalie scolaire qui frappe le Nord.

Appel à la Greve

Le collectif des syndicats de lenseignement secondaire des régions du Nord à lancer un appel à sécher la rentrée. Par la voix de leur porte parole Mohamed Ag Issa, professeur au lycée de Tombouctou, ils demandent une augmentation de la prime de zone compte tenu de linsécurité au Nord, une indemnisation des enseignants lésés pendant la crise et enfin un traitement équitable de leur carrière. Dans un contexte déjà très compliqué, lUnion nationale des travailleurs du Mali ‘‘UNTM’’ sest désolidarisée de la grève et a lancé un appel au calme pour que les élèves puissent rapidement rejoindre les bancs de lécole.

 

Rentrée Scolaire au lycée Mamadou Sarr : les élèves présents malgré les conditions difficiles

Pour ce lundi 3 octobre de rentrée, les élèves, par groupes, sont installés devant leurs pupitres, certains assis sur les bancs publics et d’autres sous des manguiers, tous présent pour ce premier jour de rentrée scolaire. Au niveau de la direction, des parents d’élèves ont pris d’assaut les bureaux du censeur et du proviseur. Tous ont effectué le déplacement pour s’enquérir de l’organisation de la rentrée scolaire. Abdrahamane Maiga, proviseur du lycée Mamadou Sarr depuis janvier dernier, vérifie une dernière fois, les dossiers sur sa table.

« Nous préparons la rentrée scolaire depuis trois semaines. Nous avons commencés par nettoyer l’enceinte de la cour du lycée, les salles de classe. Nous avons également noirci les tableaux », explique-t-il. Il y a deux semaines, tous les professeurs du lycée ont reçu les emplois du temps. Jeudi dernier, lors du premier conseil des professeurs, Abdrahamane Maiga a pris de nouvelles mesures pour l’année scolaires 2016-2017 au sein de son lycée.

Les instructions prises en interne portent en grande partie sur le retard ou l’absence des professeurs. Le grand portail du lycée sera désormais fermé à des heures bien déterminées pour empêcher les « désordres », dit-il.

Dans la cours du lycée, un pick up du 14ème arrondissement est stationné. A bord, l’adjudant-chef, Cheick Sissoko et l’inspecteur Alfousseni Koné sont venus s’assurer de la bonne organisation sur place. Pour Sissoko, c’est le devoir de la police de veiller à la sécurité des élèves. Ils font le tour des écoles de la zone pour échanger avec les responsables.

Fourniture scolaire en attente. Les élèves des lycées publiques du Mali ne bénéficiant pas de bourse de la part de l’Etat, ils reçoivent chaque rentrée scolaire, des fournitures composées de stylo et des cahiers. Cette année, ce sont environ 1200 élèves qui sont attendus au lycée Mamadou Sarr contre 904 en 2015. « A l’heure actuelle nous avons reçu ¼ des cahiers », affirme le proviseur. Et d’ajouter que cette année, il est prévu que le ministère de l’Éducation nationale leur offre 31 500 cahiers de 100 pages et 21 000 cahiers de 200 pages. Un grand nombre de fourniture manque encore. Pourtant, le lycée Mamadou Sarr se dit prêt à commencer les cours, « les fournitures reçues et le reste des stylos de l’année dernière nous permet de commencer effectivement les cours », reconnaît-il.

WC en manque. Dans ce lycée, tous les élèves sont unanimes sur le problème des wc. Une seule des toilettes, qui datent de 1998 année de construction du lycée, est fonctionnelle. L’autre est impraticable depuis plus d’un an, explique Maiga. « Des responsables d’agences de construction sont venus. Ils ont commencé à construire quelques latrines mais ils ont arrêté depuis plusieurs mois par faute de financement », estime le proviseur.

Face à cette situation, Abdrahamane Maiga ne cache pas son inquiétude, « je commence l’année scolaire avec des problèmes car les élèves pourraient aller en grève si la situation n’est pas résolue », témoigne-t-il.

Alors même que les cours commencent au Lycée mamadou Sarr, dehors, les murs décrépis du lycée et des classes vides sont toujours dans l’attente de réhabilitation. Une promesse faites par le département de l’éducation nationale et qui n’as toujours pas été tenue, plus d’une année après.

 

 

Rentrée scolaire : mobilisation dans les régions

La rentrée scolaire est prévue pour le 3 octobre 2016 au niveau du fondamental, du secondaire, et de l’enseignement professionnel. Les mesures sont prises dans les régions affectées par la crise pour qu’elle y soit effective.

C’est bientôt la rentrée des classes et les préparatifs vont bon train tant dans les familles, que du côté des autorités scolaires. Le gouvernement malien a ainsi pris des mesures pour assurer le bon démarrage de l’année dans toutes les écoles sur l’étendue du territoire national. Selon Monsieur Samaké, directeur adjoint au ministère de l’Enseignement fondamental, la rentrée de cette année se fait dans un contexte marqué par la sortie de crise, surtout que depuis 2012, certaines écoles ont fermé dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti et une partie de Ségou, plus précisément à Niono, Nampala et dans le Macina. Selon lui, le ministère travaille afin que tous les enfants aillent à l’école malgré les difficultés qui demeurent nombreuses sur le terrain. Entre autres actions, une grande campagne de mobilisation sociale a été mise en œuvre pour inciter les communautés à aider l’État à rouvrir les écoles dans ces zones.

La question de Kidal Pour mieux outiller les élèves de Kidal pour la rentrée prochaine, l’USAid, à travers son Programme d’appui à la cohésion communautaire et aux opportunités de réconciliation et de développement, organise depuis le 5 septembre 2016, en soutien à l’académie d’enseignement de Kidal, des cours de vacances scolaires pour les élèves de la première à la huitième année. Ces cours de rattrapage dureront un mois et permettront aux élèves qui n’étudient plus depuis plus de trois ans, de se remettre dans le bain. Dans le cadre de cette activité, l’USAid a doté les élèves participants de kits scolaires, et les encadreurs de manuels sur le programme officiel du gouvernement malien.

Réfugiés Dans les camps, les enfants reprennent aussi le chemin des classes. Au Niger, ils sont six mille inscrits au niveau primaire à avoir effectué leur rentrée ce 19 septembre. Ils sont répartis dans les écoles des camps et dans les différentes écoles publiques du pays d’accueil, explique Benoit Moreno, chargé des relations extérieures au Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Le gouvernement nigérien et le HCR les prennent en charge. Le 3 octobre, ce sera donc la fin des vacances et c’est avec la leçon inaugurale, dont le thème national n’a pas encore été communiqué, que démarreront les neufs mois de cours de l’année académique 2016-2017.