Côte d’Ivoire : un médecin de la gendarmerie nationale testé positif au Covid-19

Un médecin du Centre principal de santé de la gendarmerie nationale (CPS) d’Agban (le plus grand camp de gendarmerie du pays situé à Cocody) a été testé, dimanche, positif au Covid-19, rapporte un communiqué de la gendarmerie nationale transmis à APA.Selon le communiqué « l’ensemble du personnel du CPS et les patients du médecin pour la semaine du 27/04/2020 au 02/05/2020 seront testés et mis éventuellement en confinement ».

En outre, ajoute la même source,  le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale a décidé de la fermeture du centre pour une durée de 48 heures afin de permettre aux services d’hygiène de procéder à une désinfection totale des lieux.

 Pendant cette période, la prise en charge des malades se fera à l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA) et dans tous les Centres de Santé des unités de la Gendarmerie de la place d’Abidjan.

« Le Commandant supérieur de la gendarmerie nationale exhorte l’ensemble des personnels de la Gendarmerie Nationale qui accomplissent un travail formidable au quotidien, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la maladie à Coronavirus, à persévérer dans l’exécution de leurs missions régaliennes tout en observant scrupuleusement les mesures barrières », conclut le texte.

La Côte d’Ivoire,  qui a pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de cette pandémie, enregistre à ce jour, 1362 cas confirmés de maladie à Covid-19, 622 guéris et 15 décès.

Les journalistes ivoiriens célèbrent la 27è Journée de la liberté de la presse à travers un webinaire

Les journalistes ivoiriens ont célébré, dimanche, la 27ème Journée mondiale de la liberté de la presse à travers un webinaire (échanges interactifs via internet) organisé par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) et des Organisations professionnelles des médias (OPM) autour du thème central, « Le journalisme sans crainte ni complaisance ».Organisée à la Maison de la presse d’Abidjan avec la participation d’une vingtaine de personnes pour tenir compte des mesures barrières pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus (Covid-19), cette Journée retransmise en direct via internet, a été meublée par trois sous-thèmes.

Le premier sous-thème consacré à l’indépendance des médias et des journalistes, a été animé par Mme Sidonie Amoikon,  Secrétaire générale de l’Autorité nationale de la presse (ANP, organe de régulation), quand le deuxième sous-thème porté sur « la sécurité des journalistes et la question de l’impunité » a été présenté par Dr Alfred Dan Moussa, Directeur général de l’ISTC Polytechnique.

L’égalité des genres au sein des rédactions, a constitué le troisième sous-thème animé par Agnès Kraidy, journaliste-consultante, présidente du Réseau des femmes journalistes et des professionnelles de la Communication de Côte d’Ivoire (REFJPCI).

Le président de l’UNJCI Jean-Claude Coulibaly ainsi que la représentante et chef du Bureau de l’UNESCO à Abidjan, Anne Lemaistre se sont félicités que ce «coup soit marqué» en dépit de la crise sanitaire que traverse le monde.

A ce propos, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, Sidi Touré, a souligné dans une déclaration qu’à l’instar des acteurs du monde médical, les journalistes ivoiriens mènent le « combat pour la vie» contre la maladie à Covid-19 en Côte d’Ivoire.

« Sur le front de la lutte contre le Covid-19, les acteurs des médias, tout autant que les acteurs du monde médical que les chercheurs, mènent le combat pour la vie. Pour les journalistes, il est crucial que les populations aient accès à des informations fiables», a indiqué M. Touré.

Parlant de  la responsabilité des médias dans la lutte contre cette maladie, il a soutenu que les journalistes doivent faire connaître les gestes barrières qui nous préservent, faire savoir les comportements à adopter, les démarches à entreprendre, les décisions à prendre, aider à éviter l’intoxication par les fausses nouvelles.

 « La liberté n’a de sens que par rapport à la responsabilité qu’elle impose. Et cette responsabilité, les journalistes l’incarnent dans la pleine conscience du poids de leur profession», a-t-il estimé.

Plus que jamais, nous avons besoin des médias engagés pour le « bien commun», a ajouté M. Touré qui est également le porte-parole du gouvernement ivoirien.

 « A tous les journalistes du monde entier, aux journalistes et aux professionnels de la communication de notre pays, je vous dis merci au nom du Gouvernement ivoirien pour votre engagement à célébrer l’information qui sauve », a poursuivi M. Touré se félicitant de l’amélioration du rang de la Côte d’Ivoire dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

En effet, la Côte d’Ivoire est passée de la 159è place de ce classement en 2011 à la 68è en 2020 figurant ainsi dans le top 10 des pays les mieux classés en Afrique.

Transport public : 90 véhicules mis en fourrière à Abidjan pour non-respect des mesures contre le Covid-19

Quelque 90 véhicules ont été mis en fourrière à Abidjan pour non-respect des mesures gouvernementales de lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus dans le secteur du transport public, a annoncé le ministère ivoirien des transports dans une note d’information transmise dimanche à APA.« (…) Une opération de contrôle et de répression conduite par la gendarmerie nationale et la police spéciale de la sécurité routière police nationale a démarré le samedi 02 mai dans plusieurs communes d’Abidjan. Cette opération a permis aux forces de l’ordre de procéder à la mise en fourrière de 90 véhicules sur 5954 véhicules contrôlés en cette première journée», indique la note. 

Cette opération de contrôle et de répression,  qui intervient,  après plus d’un mois de campagne d’information et de sensibilisation, a débuté simultanément dans plusieurs communes d’Abidjan dont Port-Boüet, Abobo, Yopougon, Treichville, Koumassi, Adjamé, Marcory. 

« Partout les conducteurs et usagers de la route ont été rappelés à l’ordre, soit pour non-respect des mesures de réduction du nombre de passagers ou pour non-port de masque », a expliqué le ministère des transports précisant que cette opération de contrôle durera 45 jours.

 La Côte d’Ivoire,  qui a pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation de cette pandémie, enregistre à ce jour, 1362 cas confirmés de maladie à Covid-19, 622 guéris et 15 décès.

Le premier ministre ivoirien à Paris pour un « contrôle médical »

Le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly s’est rendu samedi à Paris en France pour un « contrôle médical », a appris APA auprès de la présidence ivoirienne.L’intérim de M. Gon Coulibaly est assuré par Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de la défense, précise un  communiqué de l’exécutif ivoirien signé par Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence de la République. 

Le 24 mars dernier, le premier ministre ivoirien,  s’était mis en quarantaine après un contact avec une personne déclarée positive au Covid-19. Après cet auto-confinement, la primature ivoirienne a annoncé à nouveau dans un communiqué le 30 mars dernier que le chef du gouvernement ivoirien a été  testé négatif à deux reprises à la maladie à Coronavirus. 

gé de 61 ans, M. Gon Coulibaly,  qui est le premier ministre ivoirien depuis 2017, a été désigné comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti d’Alassane Ouattara) à la présidentielle d’octobre prochain.

Covid-19: le PM ivoirien annonce des mécanismes pour un minimum de revenu aux travailleurs mis en chômage

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a indiqué vendredi que le gouvernement était activement au travail pour trouver des mécanismes afin que les travailleurs mis en chômage technique du fait du Covid-19, bénéficient d’un minimum de revenu, à l’occasion de la fête du travail.« Pour sa part, le gouvernement est activement au travail pour opérationnaliser les différents instruments de soutien économique et social, en liaison avec le secteur privé », a dit le Premier ministre ivoirien Gon Coulibaly, dans une déclaration face à des centrales syndicales à la Primature. 

Selon le chef du gouvernement ivoirien,  « il s’agira de trouver des mécanismes afin que les travailleurs mis en chômage technique bénéficient d’un minimum de revenu pour satisfaire à leurs besoins » en cette période.  

« Je me propose d’ouvrir des discussions avec le Patronat sur cet important sujet afin de parvenir à des points d’accord, dans l’intérêt des entreprises et des travailleurs », a assuré le Premier ministre ivoirien. 

Le point fait au gouvernement par le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, à la date du 17 avril 2020, ressort « 706 entreprises qui ont pris des mesures de mise en chômage technique d’une partie de leurs employés », a fait savoir M. Gon Coulibaly. 

« Il s’agit de 18 755 travailleurs qui sont concernés; autant de familles qui risquent de se retrouver dans la précarité (et) j’appelle le Patronat à privilégier l’utilisation des mécanismes mis en place pour préserver les emplois », a ajouté M. Gon Coulibaly. 

Selon lui, « c’est seulement lorsque toutes les solutions auront été épuisées que le recours au chômage technique peut se comprendre, surtout dans une situation aussi inédite. (Mais), en tout état de cause, le licenciement ne devrait pas intervenir dans cette situation ». 

Le gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

En outre, les autorités ivoiriennes ont mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards de FCFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards de FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire qui est doté de 170 milliards FCFA. 

Il a été également mis en place un Fonds spécial d’appui aux acteurs du secteur informel, destiné notamment à octroyer des soutiens à ceux d’entre eux qui sont impactés par la crise sanitaire et à refinancer les institutions de crédits, dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de financement des acteurs du secteur informel.

Dans le cadre du volet social de ce plan de riposte lié à la pandémie du Covid-19, depuis le 23 avril 2020, 177 198 ménages impactés bénéficient d’une aide directe de l’Etat de Côte d’Ivoire, d’un montant de 13,3 milliards de FCFA. 

Côte d’Ivoire : le personnel soignant doté de matériel de protection pour « gagner la guerre» contre le Covid-19

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville au Sud d’Abidjan, un établissement sanitaire au cœur de la lutte contre le Covid-19 en Côte d’Ivoire, a été doté jeudi de matériels de protection de ses agents et d’équipements de télécommunication pour « gagner la guerre» contre cette pandémie.Ces équipements de protection et de communication d’une valeur de 17 874 811 FCFA et composés de masques de protection chirurgicaux, de lunettes de protection, de casaques stériles, de gants d’examen, de gels hydro-alcooliques et de matériels de communication, ont été offerts par la Fondation MTN, une filiale de la compagnie de téléphonie mobile du même nom.

En plus du CHU de Treichville, l’Association des internes des hôpitaux de Côte d’Ivoire a également reçu des dons de cette Fondation.  « Votre geste est une réponse tangible à l’appel lancé par le président de la République pour sauver des vies et préserver notre pays», a dit Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique à l’endroit des donateurs.

Selon lui, toutes ces actions de solidarité de cette institution, font d’elle « une entreprises citoyenne». Dans la foulée, M. Aouélé a souligné que l’objectif du gouvernement ivoirien  est d’accélérer le processus de décroissance du Covid-19 afin de réduire les souffrances humaines et mettre fin à l’essoufflement économique liée à la pandémie. 

«Nous répondons à l’appel du président de la République pour accompagner le gouvernement en dotant l’ensemble des structures d’outils de technologies, d’information et de  télécommunication qui doit leur permettre de gagner cette guerre contre cette pandémie», a expliqué pour sa part, Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire.

 « Le service des maladies infectieuses et tropicale du CHU de Treichville est sur la ligne de front contre le Covid-19. Nous avons décidé de venir vous exprimer notre soutien », a ajouté M. Ouattara. 

« La Côte d’Ivoire à l’instar de tous les pays du monde est en guerre contre le Coronavirus, ce mal pernicieux qui est en train de détruire le monde», a soutenu de son côté Étienne Yao, le directeur général du CHU de Treichville, se félicitant de ce don qui est un « soulagement» pour son institution. La Côte d’Ivoire a enregistré officiellement à la date du jeudi 30 avril 2020, 1275  cas confirmés de maladie à Covid-19 avec 574 guéris et 14 morts.

Covid-19: plus de 19 000 travailleurs mis au chômage en Côte d’Ivoire (centrale syndicale)

Plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises en Côte d’Ivoire ont été mis au chômage en raison de la pandémie liée au Covid-19, selon la centrale syndicale Humanisme qui à l’occasion de la Fête du travail, ce 1er mai 2020, plaide pour qu’ils soient payés par le Patronat.Aujourd’hui, « ce sont plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises qui ont été mis au chômage, et ces derniers ont basculé dans la vulnérabilité du fait du Covid-19 », annonce la centrale syndicale Humanisme, dans une déclaration lue devant la presse par son secrétaire général, Mamadou Soro.

La centrale syndicale Humanisme qui appelle le gouvernement à prendre « une mesure forte pour interdire tout licenciement en cette période de Covid-19 », propose que « les mois de mars et avril 2020 de ces 19 000 travailleurs soient payés intégralement par le Patronat ».

Elle recommande également « une prise en charge effective et urgente des travailleurs des secteurs du transport, de l’industrie, de l’hôtellerie, des restaurants, des bars, des boîtes de nuit, des artistes, des petits commerçants,  des enseignants du privé…»

Par ailleurs, l’organisation syndicale souhaite « un dialogue inclusif au plus haut sommet (de l’Etat), qui intègre les partenaires sociaux dont les centrales syndicales (…) en vue de la création d’un Comité national de lutte contre le Covid-19 et ses conséquences », intégrant le Patronat.

Dans ses recommandations, la centrale syndicale Humanisme suggère la mise sur pied, au ministère de l’Emploi et de la protection sociale d’un Comité technique chargé de décliner les décisions issues du Comité national de lutte contre le Covid-19.

En outre, la centrale syndicale Humanisme qui indique avoir investi le terrain, rapporte que « du 25 mars au 30 avril 2020, c’est près de 50 000 travailleurs qui ont été touchés dans 19 secteurs d’activités, avec des kits de prévention pour une valeur de 10 millions Fcfa ».

La Côte d’Ivoire, touchée par la pandémie du Covid-19, enregistre aujourd’hui plus de 1 270 cas confirmés. Abidjan, la capitale économique du pays représente plus de 93% des cas notifiés dans le pays.

L’épidémie de choléra s’accentue dans la péninsule camerounaise de Bakassi

Au moins 20 morts ont déjà été enregistrées dans la péninsule camerounaise de Bakassi (Sud-Ouest) où une épidémie de choléra s’est déclarée depuis le 13 octobre dernier, a appris APA de sources locales jointes au téléphone, jeudi.Dans le même temps, l’on dénombre plus de 320 cas suspects dans les localités de Djabane, Ekondo Titi et Idabato où une équipe médicale de l’armée, appuyée par des personnels de la santé publique, a été déployée au lendemain du déclenchement de ladite épidémie.

Au même moment, le ministre en charge de la Santé publique, Manaouda Malachie, avait dans un communiqué indiqué que «des mesures de réponse ont été mises en œuvre» dans le district de santé concerné, afin de limiter et éradiquer la menace.

Une recherche active des cas suspects était en cours sur le terrain, avait-il ajouté, invitant par ailleurs les populations de la zone à la vigilance, mais également à signaler tout cas suspect présentant des symptômes d’atteinte au choléra.

La péninsule de Bakassi fut longtemps convoitée par le Nigeria avant que la Cour internationale de justice (CIJ) ne reconnaisse, le 10 octobre 2002, la souveraineté du Cameroun sur ce territoire potentiellement riche en hydrocarbures et produits halieutiques, mais ne disposant pas à ce jour de services sociaux de base.

Jusqu’ici, le vibrio cholerae sévissait essentiellement dans les régions septentrionales du pays.

Maroc : Les enfants de moins de 5 ans vont bénéficier de la gratuité des traitements des cancers

Désormais, les enfants âgées de moins de 5 ans, peuvent bénéficier de la gratuité des traitements des cancers, auprès des établissements de santé publics et hospitaliers, a annoncé jeudi le ministère marocains de la Santé.Ainsi, la prise en charge des traitements des enfants âgés de cinq ans et moins, qui sont atteints de maladies cancéreuses et ne disposant pas de couverture médicale, indique un communiqué du ministère.

Soucieux de traduire dans les faits son engagement et de promouvoir les conditions de l’enfance, le ministère de la Santé a décidé d’institutionnaliser le traitement et la prise en charge gratuite des maladies de cancer touchant les enfants de moins de cinq ans qui ne disposent d’aucune couverture médicale dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire (AMO).

Sur le même registre, le ministère exhorte les directions régionales et provinciales de la Santé et les centres hospitaliers universitaires (CHU) de mettre en place les mesures nécessaires pour assurer l’institutionnalisation de la gratuité du traitement, ainsi que la prise en charge du cancer chez les enfants de moins de cinq ans, indique le communiqué.

Selon la même source, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en application des directives royales sur la compatibilité des législations nationales avec les pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme, ainsi que les recommandations résultantes de la 16e Conférence nationale des droits de l’enfant, qui s’est tenue entre le 20 et le 23 novembre 2019, à Marrakech.

Dans cette perspective, le ministère a appelé à la prise des mesures nécessaires et appropriées pour faciliter l’accès gratuit aux soins préventifs et curatifs, et prendre pleinement en charge cette catégorie d’enfants atteints de cancer, y compris au sein de l’hôpital de jour et en réanimation.

Cette initiative pourra épargner à de nombreuses familles marocaines, dont les moyens sont limités et qui ne disposent pas de couverture médicale, les coûts exorbitants du traitement du cancer.

Brigitte Macron « émerveillée » par l’hôpital mère-enfant de Bingerville

La première dame de la France, Brigitte Macron a été « émerveillée », samedi, par l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) à l’issue d’une visite dans les locaux de cet établissement sanitaire, a constaté APA sur place.Aux côtés de son époux, Emmanuel Macron pour une visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire, Brigitte Macron a visité les différents services de l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville en compagnie de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dont l’hôpital porte le nom.

« Je suis très émerveillée. D’abord on n’a pas l’impression d’être dans un hôpital. Ce n’est pas un endroit anxiogène. C’est un endroit lumineux. C’est un endroit où tout est fait autour de la maman et de l’enfant », a déclaré Brigitte Macron, remerciant « Mme Ouattara d’avoir initié un tel projet ».

« Je suis assez émerveillée de ce que j’ai vu. J’avais mis en concurrence avec un hôpital que j’avais visité en Ferland, mais ici, c’est aussi bien et magnifique », a-t-elle poursuivi, relevant que « je suis beaucoup dans les hôpitaux en France et je me rends compte du travail accompli ici et à quel point tout est fait autour de la maman avec son enfant ».

A son tour, la première dame de Côte d’Ivoire a salué Mme Macron qui connaît très bien le milieu des hôpitaux. « Je suis très heureuse de recevoir non seulement la première dame de France, mais également mon amie Brigitte puisque nous sommes également très proches. Je suis heureuse d’avoir son avis », a dit Dominique Ouattara, précisant que Mme Brigitte Macron est  « présidente des hôpitaux de France ».

« Donc savoir qu’elle apprécie mon hôpital, c’est quelque chose qui me touche beaucoup », s’est félicitée Mme Ouattara.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé avec un personnel qualifié et un plateau technique de dernière génération.

Paralysie cérébrale: plaidoyer pour renforcer le personnel médical d’un centre ivoirien

Korotoum Ouattara, la directrice de la pouponnière de Dabou (45 km à l’ouest d’Abidjan), un centre d’accueil d’enfants abandonnés et malades d’infirmité motrice cérébrale (paralysie cérébrale) et d’autres handicaps intellectuels, a plaidé vendredi pour le renforcement du personnel médical de cet établissement, a constaté APA sur place.« Nous avons un besoin de matériel. Le second besoin est le renforcement en ressources humaines. Pour les enfants d’ici, le cœur de la prise en charge, c’est le côté médical. Nous avons besoin des spécialistes, des neurologues, des psychiatres qui vont eux aussi venir intervenir pour pouvoir aider ces enfants», a dit Mme Ouattara à APA en marge d’un « arbre de Noël» organisé pour les enfants de ce centre par Emmanuel Esmel  Essis, le ministre ivoirien  auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé.

Poursuivant, elle a indiqué qu’au-delà du besoin en personnel médical, son établissement a également besoin de matériel d’équipement  et de spécialistes dans « tous les domaines d’intervention».

Présentant auparavant son établissement,  Mme Ouattara a souligné que la pouponnière de Dabou, n’accueille que  depuis 2015, des enfants abandonnés souffrant de diverses pathologies mentales ou physiques.

Pour sa part, le ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé Emmanuel Esmel  Essis, qui a offert à ces poupons plusieurs cadeaux en plus du matériel d’équipements pour leur centre (Matelas, berceaux, draps, cartons de médicaments…), a appelé à la solidarité des uns et des autres envers ces enfants malades.

« Aimons-nous et Dieu nous grandira. Que ces enfants sachent qu’ils ne sont pas seuls», a assuré  M. Essis.

Créée en 1950, la pouponnière de Dabou  compte 97 pensionnaires dont 44 filles. Depuis 2015, ce centre n’accueille que des enfants abandonnés et  souffrant d’handicap intellectuel et moteur. Il s’agit notamment de l’infirmité motrice cérébrale, la cécité et la surdité.

Inauguration du Centre hospitalier régional de Yamoussoukro après sa réhabilitation

Le Centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro a été inauguré, mercredi, par le président ivoirien Alassane Ouattara après plus d’un an de travaux de réhabilitation et de mise à niveau assurés par le consortium Med Afrique.Saluant le travail réalisé au niveau de ce CHR, le chef de l’Etat a indiqué que cet établissement hospitalier sera très utile aux populations de Yamoussoukro et de ses environs. Ce CHR et l’hôpital Joseph Moscati, implanté dans l’enceinte de la Basilique, viennent renforcer les capacités et l’offre de soins offerts dans la capitale politique et administrative ivoirienne, a-t-il souligné.

A son tour, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aouélé Aka, a rappelé que la réhabilitation du CHR de Yamoussoukro s’inscrit dans un Programme de réhabilitation ou de construction à travers le pays, de huit établissements hospitaliers.

Selon lui, le CHR de Yamoussoukro a bénéficié de beaucoup d’innovations, notamment, au niveau des services d’imagerie avec l’acquisition d’un scanner, du laboratoire équipé de matériels de dernière génération, de la pharmacie, du cabinet dentaire et de service d’hospitalisation où le nombre de lits est passé de 70 à 100 lits, avec en plus, cinq chambres VIP aménagées.

Dans le cadre de sa politique sociale, le gouvernement ivoirien a initié depuis quelques années un vaste et ambitieux programme de remise à niveau des plateaux sanitaires sur l’ensemble du territoire.

Ce programme s’inscrit également dans le prolongement de la Couverture maladie universelle (CMU) qui vise à permettre à l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, de  bénéficier d’un accès aux soins médicaux, grâce à des infrastructures conformes aux normes internationales.

Le CHR de Yamoussoukro implanté sur une superficie d’un hectare et demi avec 18 bâtiments de type pavillonnaire composant une direction, une administration et plusieurs services couvre une population estimée à plus de 391 117 habitants en 2016.

En janvier 2018, les autorités ivoiriennes ont lancé les travaux de restauration et de mise à niveaux de huit hôpitaux de référence pour un coût d’un peu plus de 100 milliards de FCFA. Il s’agit de trois Centres hospitaliers régionaux (CHR) et cinq hôpitaux généraux (HG).

Ces travaux  réalisés par Med Afrique, un groupement composé de trois entreprises que sont Marylis BTP du Groupe Snedai, Siemens et Elsmed, consistent en la réhabilitation avec ou sans extension, la construction et l’équipement des CHR de Daloa (Centre-Ouest), Korhogo (Extrême Nord), Yamoussoukro (Centre) ainsi que des hôpitaux généraux d’Abidjan que sont Abobo Nord, Abobo Sud, Adjamé , Yopougon Attié et l’hôpital général de Grand-Bassam.

Ces actions s’inscrivent dans l’ambitieux programme de mise à niveau de 376 établissements sanitaires dont 4 Centres hospitaliers universitaires (CHU), 17 Centres hospitaliers régionaux (CHR), 45 hôpitaux généraux (HG) et 320 établissements sanitaires de premier contact (ESPC) dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).

Une enquête terrain menée en mai et juin 2016 dans le pays a mis en évidence une importante dégradation de l’offre de soins existante.  

Côte d’Ivoire: une compagnie aérienne lance un package assorti d’un bilan de santé

La compagnie aérienne française Corsair a lancé mardi à Abidjan un package comprenant le billet d’avion et un bilan de santé, en partenariat avec American Hospital of Paris, lors d’une cérémonie en présence de personnalités politiques, administratives et des acteurs du monde de la culture.« On s’est aperçu qu’il y avait beaucoup d’Ivoiriens qui faisaient leur bilan de santé en France, et régulièrement, c’est pour cela que nous avons voulu les accompagner et nous avons décidé de nous associer à l’Hôpital américain de Paris, une référence en matière de bilan de santé », a expliqué à APA le directeur des ventes de Corsair, Gilles Marigliano.

Cela devrait permettre aux Ivoiriens et aux personnes résidant en Côte d’Ivoire de faire leur bilan de santé avec la compagnie aérienne qui va les acheminer depuis Abidjan vers Paris, la capitale française, pour faire leur check-up auprès de cet hôpital, a-t-il souligné.

Pour offrir ce check-up, un examen clinique et l’interprétation des données biologiques, fournissant des informations de base sur l’état de santé de l’individu, l’entreprise aérienne a signé avec cet hôpital de référence mondiale un partenariat qui se veut pérenne.     

« C’est un partenariat où on va essayer de proposer des tarifs intéressants de package avec l’hôpital américain de façon à proposer des choses très attractives qui permettent aussi de pouvoir donner un accès au bilan de santé pour les Ivoiriens et à un plus grand nombre d’Ivoiriens », a-t-il indiqué.    

Il s’agit d’un package avec une mise en place, en classe affaire, a fait observer M. Gilles Marigliano, avant d’ajouter « on est sur un package global y compris le dépistage cardio avec un acheminement aller-retour en classe business ».  

Selon Dr Olivier Spatzierer, chef de l’Unité gastro-entérologie de cet hôpital, ce check-up se veut un bilan « complet », d’ailleurs «difficile à égaler » qui intègre un examen biologique, cardiovasculaire, ophtalmologique, l’ORL et tout ce qu’il faut pour éviter la survenue des maladies non transmissibles.  

Il a soutenu qu’il y a des moyens d’éviter les cancers, les problèmes cardio-vasculaires et métaboliques en particulier le diabète, l’obésité dont le terreau central est l’urbanisation associée à la transition nutritionnelle trop riche en sucre, en sel, en aliments gras et en protéine d’origine animale, des facteurs de risques associés à une chute vertigineuse de l’activité physique et l’augmentation de la sédentarité.

Ce bilan de santé est réalisé à travers un check-up center, un centre de bilan de santé exceptionnel. Chaque année, ces bilans de santé permettent de découvrir des facteurs de risques ou des pathologies chez de nombreux patients.

Sur la ligne Paris-Abidjan, la compagnie aérienne française a augmenté, depuis 2016, de plus de 40% son offre de sièges. Elle permet à des centaines d’entreprises d’optimiser leur budget de déplacement en leur offrant des tarifs compétitifs.  

Le taux de prévalence de la planification familiale est de 21% en Côte d’Ivoire ( Dr Tanoh Gnou)

Le taux de prévalence de la planification familiale est «aujourd’hui» autour de 21% en Côte d’Ivoire, a indiqué lundi à Grand-Bassam (40km au Sud-Est d’Abidjan), Dr Tanoh Gnou, le directeur coordinateur du programme national de la santé mère et de l’enfant en Côte d’Ivoire.« La situation de la planification familiale en Côte d’Ivoire s’est nettement améliorée. Nous nous étions fixés comme objectif l’atteinte d’un taux de prévalence en 2020 de 36%, mais aujourd’hui, nous sommes autour de 21%. Nous nous étions fixés comme objectif d’atteindre 514 000 nouvelles utilisatrices et nous sommes au-delà», a dit M. Tanoh à APA en marge d’une  réunion-bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la délégation des tâches dans l’offre des services de planification familiale en Afrique.

Cette réunion qui réunit vingt pays africains et une centaine de participants,  a notamment pour objectif de faire le bilan de la « délégation des tâches» dans l’offre des services de la planification familiale dans la région et « mettre à jour» les pays africains relativement aux dernières directives de l’OMS sur les méthodes contraceptives.

La délégation des tâches en matière de planification familiale, c’est de pouvoir offrir des services de contraception à un large éventail de prestataires qui permet non seulement l’accès, mais, aussi la disponibilité de ces services. Selon M. Tanoh, la Côte d’Ivoire a fait un bond qualitatif dans les méthodes contraceptives.

Auparavant, dans la partie institutionnelle de cette activité, Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique a déploré dans un discours d’ouverture que dans les pays africains, les indicateurs relatifs au couple mère-enfant sont largement en deçà des espérances.

 « La planification familiale est une intervention peu coûteuse et est efficace dans la lutte contre les décès maternels… Je suis persuadé que les résultats de vos assises seront pour nous une boussole », a poursuivi M. Aouélé regrettant la faiblesse de la prévalence contraceptive dans les pays africains qui est en moyenne de 28% selon l’OMS.

« Force est de constater que bien qu’ils soient essentiels pour la réalisation de la plupart des engagements pris au niveau global et régional, l’accès universel et l’utilisation de services de planification familiale de qualité restent ainsi un défi majeur dans la région africaine de l’OMS», a fait remarquer pour sa part, Dr Jean-Marie Yaméogo, le représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire.

Ces assises qui interviennent trois ans après celle de 2016 à Ouagadougou ( Burkina Faso) sur la délégation des tâches dans l’offre des services de planification familiale, a souligné M. Yaméogo, permettront « de nous mettre à jour par rapport à certaines récentes directives de l’OMS, de faire le point  sur les progrès accomplis au niveau des pays et de partager les bonnes pratiques» en matière de planification familiale.

Une vingtaine de pays africains dont la Côte d’Ivoire,  le Mali, le Niger, le Malawi, le Ghana et le Bénin,  prennent part à cette réunion-bilan qui s’achèvera vendredi. 

Selon le groupe inter agences des Nations-Unies, chaque année en Afrique subsaharienne, 196 000 femmes meurent des complications liées à l’accouchement et à l’avortement. En Afrique, plus de 4 femmes sur 10 en âge de procréer veulent éviter une grossesse, soit 125 millions de femmes au total.

Cependant 47% des femmes qui ne veulent pas tomber enceintes,  soit 58 millions en 2017, n’utilisent aucune méthode contraceptive ou utilisent des méthodes traditionnelles dont l’efficacité n’est pas démontrée.

AMO: La réforme comme défibrillateur

Suspendues pendant douze jours dans les officines privées, sur toute l’étendue du territoire national, pour retards de paiements par la CANAM des factures échues, les prestations de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ont repris le 11 décembre, pour le plus grand bien de ses nombreux bénéficiaires. Mais, puisqu’on en est arrivé à cette situation de crise, il va s’en dire que le mécanisme de fonctionnement de cette assurance, vitale pour nombre de Maliens, est à revoir. Comment fonctionne l’AMO? Quels changements peut-on y apporter pour une meilleure efficacité ?

« Suite à l’Assemblée Générale extraordinaire SYNAPPO / SYNAPHARM du 28 novembre 2019, il a été décidé une suspension du service AMO dans toutes les officines à partir de minuit, jusqu’à nouvel ordre. En clair, pas d’AMO à partir du vendredi 29 novembre 2019 », indiquait la circulaire des deux syndicats des pharmaciens le 28 novembre dernier.

Commençaient alors les tractations au niveau du ministère de la Santé et des affaires sociales pour lever la suspension et permettre la reprise des prestations dans les pharmacies privées.

Mais durant plusieurs jours un véritable dialogue de sourds s’est instauré entre les différentes parties, le ministère, à travers la CANAM, assurant avoir ordonné le paiement de la totalité des factures impayées et les pharmaciens, de leur côté, affirmant n’avoir perçu qu’une infime partie de leur dû.

Le 9 décembre, dans un communiqué, ils réaffirmaient le maintien de la suspension du service AMO dans les officines privées, seulement 38,09% des règlements étant effectifs après compilation des paiements.

24 heures plus tard, après une énième réunion sous la médiation du Président du Conseil national du patronat du Mali, un accord a été trouvé pour la levée de la suspension du service, les parties étant tombés d’accord sur six des sept points du cahier des charges des pharmaciens.

« Le paiement de toutes les factures échues se poursuivra et sera suivi de près par une commission composée du ministère de la Santé et des affaires sociales, du SYNAPHARM, du SYNAPPO, de la CANAM, du CNOP, de l’INPS et de la CMSS », soulignait le communiqué des pharmaciens, décidant « d’observer une période de trêve en levant la suspension jusqu’au 31 décembre 2019 ».

« Pour couvrir les dépenses techniques des OGD (organismes gestionnaires délégués), d’ici au 31 décembre 2019, le traitement d’une requête de dotation technique d’un montant de 3 milliards de FCFA est en cours au niveau de la CANAM dont 2 milliards pour le compte de l’INPS et 1milliard FCFA pour le compte de la CMSS », rassure Mahamane Baby, directeur général de la CANAM.

Afin éviter d’éventuels futurs retard des paiements de prestations,  d’importantes mesures seront entreprises en 2020, assure-t-on à la CANAM.

Il s’agit d’abord de l’octroi aux OGD des dotations de gestions trimestrielles pour le remboursement des prestations de soins.

La tenue régulière des réunions de la Commission paritaire CANAM – officines de pharmacie, en plus de de la gestion des litiges rencontrés, permettra de se pencher sur la possibilité de renégocier le délai contractuel de remboursement des prestations garanties par l’assurance maladie.

Enfin, l’opérationnalisation d’un nouveau système d’information va contribuer efficacement à la lutte contre la fraude et, par ricochet, à la maitrise des dépenses.

Mais, même si la levée de la suspension a permis de soulager les nombreux abonnés au service AMO, cette crise rappelle à suffisance que le mécanisme de fonctionnement de cette assurance reste sujet à beaucoup d’insuffisances et nécessite de profonds changements.

Comment fonctionne l’AMO ?

Instaurée par la loi  N°09-15/ du 26 juin 2009, l’AMO est l’une des réformes les plus importantes du Mali depuis l’indépendance du pays, en 1960.

Le gouvernement, pour répondre aux aspirations légitimes de la population pour un meilleur accès aux soins, s’était alors engagé dans un processus qui a abouti à la mise en place d’un dispositif de couverture du risque maladie au profit des fonctionnaires civils et militaires, des députés,  des travailleurs régis par le Code du travail  en activité ou à la retraite ainsi que de leurs ayant-droits.

C’est la CANAM qui a pour mission la gestion du régime d’Assurance Maladie Obligatoire. À ce titre, elle est chargée de l’encaissement des cotisations, de l’immatriculation des employeurs et des assurés et de la mise à jour des droits des bénéficiaires, ainsi que de l’allocation aux OGD des dotations de gestion couvrant leurs dépenses techniques et de gestion courante.

La CANAM se charge également de la passation des conventions avec les formations de soins et du suivi de leur déroulement, de l’appui aux OGD et du contrôle de leurs activités et du contrôle de la validité des prestations soumises à la prise en charge de l’AMO. Elle s’occupe enfin de l’établissement des statistiques de et de la consolidation des comptes des OGD.

« L’ouverture du droit aux prestations de l’AMO est subordonnée au paiement préalable des cotisations. L’organisme de gestion suspend le service des prestations lorsque ce paiement n’a pas effectivement eu lieu », précise l’article 35 de la loi portant création de l’AMO.

« L’organisme de gestion est tenu de vérifier et contrôler l’admissibilité des personnes assujetties et de valider en permanence l’ouverture et la fermeture du droit aux prestations de l’AMO », stipule  l’article 37.

Quant aux ressources du régime de l’Assurance maladie obligatoire, elles sont constituées entre autres par les cotisations, majorations, astreintes et pénalités de retard dues, les produits financiers, le revenu des placements  et les subventions.

« Le dispositif de l’AMO est tel que les cotisations remontent à la CANAM, qui les redistribue comme dotations techniques aux OGD : l’INPS pour les salariés et la CMSS pour les fonctionnaires.  La part des frais remboursés aux  assurés est de 70% », explique-t-on à la CANAM.

Réforme impérative

« Une réforme du système de l’AMO est aujourd’hui indispensable »,  tranche Dr Brahima Diarra, Secrétaire général du SYNAPHARM. « On ne peut pas dire que lorsqu’un chef de famille est abonné à l’AMO cela prend en charge toute la famille, même ses descendants et ses enfants adoptifs reconnus. Dans ces conditions, un élément de la famille peut consommer deux fois plus que ce que le chef de famille paye à la fin de chaque trimestre. C’est donc une situation à revoir », estime-t-il.

Les difficultés relatives à l’application du  caractère obligatoire  de l’AMO dans les secteurs de la téléphonie, des banques et établissements financiers et  celles relatives à la mise en œuvre de la convention de gestion de délégation dans laquelle, les OGD sont responsables du recouvrement des cotisations et du remboursement des prestataires de soins, constituent également des raisons qui justifient une réforme du mécanisme.

Le Directeur général de la CANAM M. Baby, préconise entre autres mesures  l’établissement de conventions de gestion de délégation ciblées selon l’OGD et le maintien de certaines fonctions vitales par la CANAM, notamment le recouvrement des cotisations, la liquidation des prestations et le paiement des prestataires de soins.

Pour M. Baby, il faut également impérativement une revue du panier de soins et une politique de gestion des risques de l’assurance maladie, ainsi que la régulation de la maitrise médicalisée des dépenses des prestations de l’AMO.

Pour couronner le tout, la tenue d’un audit sur les liquidations des factures, pour une meilleure transparence et maîtrise des dépenses de l’AMO, est capitale, à en croire le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Sidibé.

« Aujourd’hui, un audit du processus de la liquidation des factures est plus qu’une nécessité, eu égard à l’escalade des consommations des prestations de l’assurance maladie observées aux niveaux des Organismes Gestionnaires Délégués (CMSS et INPS) », relève-t-il.

« Cet audit va nous permettre de faire un état des lieux de la liquidation, à travers une analyse de la situation, en identifiant les forces et les insuffisances constatées et pour proposer des solutions adaptées », conclut le ministre.

La PISAM primée pour son rôle pionnier dans la pratique de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire

La Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (PISAM) d’Abidjan, un établissement sanitaire de référence dans la sous-région ouest-africaine, a été primée vendredi à Bingerville (banlieue Est d’Abidjan) pour le rôle pionnier joué par son fondateur, feu Pr William Djibo dans la pratique de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place.Cette distinction qui a été réceptionnée par Eric Djibo, le président-directeur-général  (PDG) de cette polyclinique, a été remise à la faveur de la commémoration des 20 ans de pratique de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire qui est une technique « révolutionnaire» de chirurgie. 

« C’est un sentiment de fierté de savoir ce qu’il (feu William Djibo) a fait pour la Côte d’Ivoire, pour la médecine. Et donc nous,  tout ce qu’on peut, c’est de continuer de faire plus et de lever des fonds pour acheter des équipements pour que les médecins puissent travailler encore mieux», a promis Éric Djibo, le patron de la PISAM s’engageant à continuer l’oeuvre de son père et prédécesseur William Djibo.

Poursuivant, M. Djibo a indiqué que son établissement a beaucoup investi dans la vidéo endoscopie chirurgicale annonçant que « nos blocs seront rénovés ». Avant lui, le Pr Alexandre N’Guessan, chirurgien de renom et l’un des précurseurs de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire s’est satisfait du rôle majeur de feu William Djibo dans la pratique de cette technique chirurgicale dans le pays avec l’organisation du premier symposium international de vidéo endoscopie chirurgicale.

«L’ex-PDG de la PISAM, Pr William Djibo est celui-là même qui a permis par son implication personnelle, par un financement de pouvoir lancer cette technique chirurgicale en Côte d’Ivoire. Vous savez,  c’est une technique qui est très techno-dépendante avec du matériel qui peut apparaître trop sophistiqué et dans un environnement qui doit être techniquement au point. Et c’est lui qui a pu réaliser cet environnement au niveau de la PISAM», a expliqué Pr N’Guessan.

Poursuivant, il a souligné que « nous avons profité de cette commémoration pour lui témoigner notre reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour le progrès de la science en Côte d’Ivoire ».

Dans la foulée, Pr N’Guessan a également fait savoir que c’est grâce à  l’engagement de feu William Djibo qu’il a été organisé en Côte d’Ivoire le premier symposium international de vidéo endoscopie chirurgicale positionnant le pays comme « leader et comme cheval de proue»  de cette technique en Afrique de l’ouest.

Selon Pr N’Guessan,  la vidéo endoscopie chirurgicale est une technique révolutionnaire de chirurgie « moins agressive et moins coûteuse qui favorise la guérison rapide du patient».

Célébration des 20 ans de pratique de la coeliochirurgie en Côte d’Ivoire

L’hôpital Mère-Enfant de Bingerville ( Banlieue Est d’Abidjan) a abrité jeudi la célébration des 20 ans de pratique de la Coeliochirurgie en Côte d’Ivoire au cours d’une cérémonie placée sous le haut parrainage de la première dame ivoirienne Dominique Ouattara, indique une note d’information transmise vendredi à APA.Cette célébration qui a été notamment marquée par des journées scientifiques, a permis à des médecins et chirurgiens d’assister à des interventions chirurgicales commentées par des professeurs spécialistes.

Représentant le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique à cette rencontre, Pr Soro a soutenu que la coeliochirurgie est « moins agressive, avec moins de douleurs post-opératoires, peu de modifications des fonctions digestives et respiratoires, moins de risque d’infection et de contamination».

Cette intervention, a-t-il ajouté, réduit les prescriptions médicamenteuses, et la cicatrisation et la  guérison sont rapides.

Le représentant du ministre Aka Aouélé s’est également félicité de la tenue de ces journées scientifiques à l’hôpital Mère-Enfant, quelques mois après l’obtention par cet établissement sanitaire du Label Qualité Ap-Hp « Sécurité des soins ».

De son côté, Pr Alexandre N’Guessan, le parrain scientifique de ces journées scientifiques s’est satisfait à son tour de ce que 20 ans après, la coeliochirurgie s’est développée en Côte d’Ivoire. La cœliochirurgie ou chirurgie cœlioscopique ou encore la chirurgie par laparoscopie est une chirurgie « mini-invasive » dont l’objectif principal est de ne pas ouvrir largement l’abdomen pour réaliser l’intervention prévue.

« Abidjan Medical City », un projet visant 40 000 touristes médicaux annuels en Côte d’Ivoire

L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le projet « Abidjan Medical City », vise quelque 40 000 touristes médicaux annuels dans le pays, dans sa première phase, avec des spécialités diverses et offres de séjours sur mesure.Ce projet s’inscrit dans la stratégie de développement touristique du pays dénommée « Sublime Côte d’Ivoire », visant à faire d’Abidjan un hub médical, à travers « Abidjan Medical City », l’un des neuf projets structurants de ladite stratégie.       

Dans cette optique, des membres du Cabinet du ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs, des agents des structures sous-tutelles et directions rattachées, ont pris part à une conférence sur les cancers du sein et du col de l’utérus, assortie d’une séance de dépistage.  

Dans la perspective de « Abidjan Medical City », le personnel féminin a été sensibilisé et dépisté des cancers du sein et du col de l’utérus.  Une initiative intervenant dans le prolongement de l’opération « Octobre Rose ».

Le ministère du Tourisme et des loisirs à travers sa Direction des ressources humaines a permis cette conférence ponctuée d’une séance de dépistage, autour du thème « Les femmes du ministère du Tourisme et des loisirs face aux défis du cancer de sein et du col de l’utérus ».   

Représentant le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, à la conférence le jeudi 5 décembre 2019, à l’immeuble Sciam d’Abidjan-Plateau, M. Camille Kouassi, son directeur de cabinet, a insisté sur l’opportunité et l’enjeu d’une telle initiative. 

L’action a été portée par la direction des Ressources humaines du ministère, dirigée par Florentine Assari. Le directeur de cabinet s’est félicité de ce que cela rime avec la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique du pays, « Sublime Côte d’Ivoire ». 

L’Etat ivoirien veut faire du tourisme le 3è pôle de développement économique et social de la Côte d’Ivoire, en atteignant plus de 5 millions de touristes internationaux d’ici à 2025, en positionnant le pays dans le peloton de tête des destinations africaines. 

Dr Henri-Jacques Akaffou, oncologue en service au Centre national de radiothérapie Alassane Ouattara du CHU de Cocody, a fait savoir que « le cancer du col de l’utérus est après le cancer du sein, un des cancers les plus fréquents chez la femme ».

« Il est responsable de près de 2059 cas par an en Côte d’Ivoire, alors qu’environ 95 % pourraient être évités grâce à un dépistage régulier » notamment par la mammographie, l’échographie mammaire, la palpation et, plus généralement, par une hygiène de vie, en ce qui concerne le sein », a-t-il ajouté. 

Quant au cancer du col de l’utérus, il est généralement détecté lors du bilan gynécologique annuel ou au cours de la surveillance médicale d’un état inflammatoire. Selon Dr Akaffou, le vaccin dès l’âge de neuf ans pour les petites filles reste le meilleur moyen préventif.

Afrique de l’est : 128 millions US s de Berlin pour l’éducation et la santé

Le gouvernement allemand a annoncé, jeudi, des fonds supplémentaires de 128 millions de dollars US pour soutenir les programmes de santé et d’éducation de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC, sigle anglais).La majorité des fonds sera consacrée au programme de vaccination de l’EAC.

Le secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’est, Libérat Mfumukeko, et le chargé d’affaires de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne, Jörg Herrera, ont signé conjointement cet accord à Arusha.

Grâce à cette subvention supplémentaire, le programme financera l’achat d’au moins quatre types de vaccins pour enfants dans les six États partenaires de la Communauté de l’Afrique de l’est.

La coopération vise à réduire la mortalité infantile dans la région et principalement celle des nouveau-nés.

S’exprimant à cette occasion, M. Mfumukeko a remercié l’Allemagne pour son soutien continu à la Communauté d’Afrique de l’est et au processus d’intégration en général. M. Mfumukeko a déclaré que le programme de vaccination contribuera grandement à sauver la vie de millions d’enfants dans les six États partenaires du bloc régional.

« Investir dans le secteur de la santé n’est pas seulement un investissement pour le développement social durable, mais aussi pour le développement économique d’un pays et de la région. La vaccination est un moyen très efficace et rentable de lutter contre la mortalité infantile. Le gouvernement allemand félicite vivement l’EAC pour les efforts qu’elle déploie en vue de vacciner chaque enfant », a déclaré M. Herrera.

A ce jour, la coopération allemande avec l’EAC a financé près de 80 millions de doses de vaccins vitaux pour la région depuis le début de l’aide en 2013 et la couverture vaccinale moyenne dans la région a été considérablement augmentée.

Avortement : Les dispositions du code pénal marocain sont la seule référence (Conseil supérieur des érudits)

Le Conseil supérieur des oulémas affirme que les dispositions du code pénal relatives à l’avortement ne connaîtront aucune modification « sauf ce qu’exige l’intérêt et permet l’exégèse ».Les dispositions contenues dans le code pénal sont la seule référence concernant la question de l’avortement, a précisé le secrétariat général du Conseil supérieur des oulémas dans un communiqué.

« L’élaboration de cette loi était le fruit d’un travail laborieux et de concertations, auxquels ont pris part plusieurs institutions, dont le Conseil supérieur des oulémas », rappelle la même source.

Ces dispositions ne connaîtront aucune modification « sauf ce qu’exige l’intérêt et permet l’ijtihad (exégèse) », a poursuivi le texte, soulignant que chaque partie autorisée pourra réviser son avis, dans le cadre permis par la loi.

L’avortement au Maroc a toujours suscité des débats au sein de la société marocaine en raison d’une loi très répressive, tout particulièrement les articles 449 à 458 du code pénal marocain.

Pour l’heure, seuls sont autorisés les avortements dits « thérapeutiques » afin de préserver la santé ou la vie de la mère ou de l’enfant. Dans les autres cas, la loi s’applique avec sévérité aussi bien contre la personne qui aide à interrompre une grossesse que la femme qui se prête à cet acte.

Or, malgré cet arsenal juridique répressif, le phénomène de l’avortement a pris ces dernières années de l’ampleur et est pratiqué dans des conditions inappropriées.

Face à cette explosion du nombre de d’avortement et à ce tabou social, des organisations ont décidé de monter au créneau pour dénoncer les avortements clandestins, cause principale de la mortalité maternelle, et lancer des pétitions pour libéraliser l’avortement au Maroc.

Le président mozambicain au Rwanda pour assister au forum ICASA 2019

Le président du Mozambique, Filipe Jacint Nyusi, est arrivé lundi à Kigali pour assister à la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui attire environ 10.000 délégués de 150 pays du monde entier.Organisée sous le thème « Innovation, leadership communautaire et politique pour une Afrique sans sida », les scientifiques, décideurs, militants, personnes vivant avec le VIH, leaders gouvernementaux – ainsi que des représentants de la société civile – se joindront au débat sur la manière de réaliser un agenda pour une Afrique sans sida.

 Les organisateurs ont déclaré que l’ICASA 2019 cherche à offrir à toutes les parties prenantes, en particulier aux gouvernements, l’occasion de comparer leurs notes, de tirer des enseignements des meilleures pratiques et de renouveler leur engagement à intensifier et accélérer la riposte au VIH/SIDA.

 Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur les 34 millions de personnes séropositives dans le monde, 69% vivent en Afrique subsaharienne.

 Il y a environ 23,8 millions de personnes infectées dans toute l’Afrique. 91% des enfants séropositifs dans le monde vivent en Afrique, où plus d’un million d’adultes et d’enfants meurent chaque année du VIH/SIDA en Afrique seulement, selon la même source.

 Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Winny Byanyima, le Président du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Donald Kaberuka et le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont parmi les autres personnalités présentes.

Lutte contre le VIH: les États-Unis ont investi 952,8 milliards Fcfa en Côte d’Ivoire depuis 2004

Le gouvernement des États-Unis a investi près de 1,6 milliard de dollars, soit 952,81 milliards de Fcfa, depuis 2004 pour aider la Côte d’Ivoire à contrôler l’épidémie de VIH, indique une note de l’ambassade américaine à Abidjan.« En Côte d’Ivoire, le gouvernement des États-Unis a investi près de 1,6 milliard de dollars (952,81 milliards Fcfa) depuis 2004 pour aider le pays à contrôler l’épidémie de VIH », rapporte un éditorial de l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell ;

Ce bilan est rendu public, lundi, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le SIDA 2019, une année qui marque le 16ème anniversaire du soutien des États-Unis à la lutte contre le VIH/SIDA dans le cadre du Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le VIH/SIDA (PEPFAR).

Quelque 264.000 personnes bénéficient d’un traitement antirétroviral en Côte d’Ivoire, ce qui sauve des vies et empêche la transmission du virus. Et ce, grâce aux efforts des agences de mise en œuvre du PEPFAR, entre autres les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le Département de la défense (DoD) et l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Plus de 2,5 millions de personnes ont bénéficié de services de conseils et dépistage, dont presque 667 000 femmes enceintes et plus de 251 000 orphelins et enfants vulnérables pris en charge. En outre, plus de 23 000 filles adolescentes et jeunes femme ont été sensibilisés dans le cadre du projet DREAMS (Déterminé, Résilient, Autonomisé, Sans SIDA, Encadré et Sans risque).  

La prévalence du VIH en Côte d’Ivoire est passé de 7% en 2003 à 2,6% en 2018, ce qui représente environ 110 000 de personnes de moins infectées par ce virus mortel. Selon M. Bell « il n’est pas réaliste de s’attendre à ce que les contribuables américains continuent indéfiniment de financer à 70% la lutte contre le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire ».

 Avec un fort soutien bipartite de la part de trois présidents et de neuf congrès américains, le gouvernement américain a investi plus de 85 milliards de dollars (50 632 milliards Fcfa) dans la riposte mondiale au VIH/SIDA, le plus important engagement jamais pris par un pays pour lutter contre une seule maladie.

Au cours des 38 dernières années, la pandémie de VIH a dévasté des pays et des communautés du monde entier. Créé, il y a 16 ans, le gouvernement des Etats-Unis veut à travers le PEPFAR répondre au besoin urgent de booster la riposte mondiale contre le VIH/SIDA.

Grace à ses efforts, les États-Unis ont sauvé plus de 17 millions de vies dans plus de 50 pays et évité des millions d’infections au VIH par le biais du PEPFAR qui cible les populations qui, selon les données, sont les plus exposées et sont souvent laissées pour compte, telles que les adolescents, les femmes âgées de 20-24, les enfants, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Congo : Remontée du taux de transmission mère-enfant du VIH/Sida

Après un pic de 4,2% vers la fin de années 90 et une relative baisse de 3,1% au début des années 2000, le taux de prévalence du VIH/Sida, notamment la transmission mère-enfant, a connu une remontée de 3,09% au Congo entre 2013 et 2017, a indiqué à APA le coordonnateur du Réseau des associations des positifs du Congo, Flavy Passaka.Selon le coordonnateur de ce réseau qui est une plateforme d’une trentaine d’associations qui œuvre pour un accès aux soins des personnes vivants avec le VIH/Sida et l’amélioration de leur qualité de vie, les infections au VIH/sida sont en hausse d’une année à l’autre au Congo.

D’après lui, se référant aux données 2017 de l’Onusida publiées dans le cadre de la stratégie de lutte contre le VIH, le taux de transmission de la mère à l’enfant qui était de 15,9 % en 2013 est passé de 18,18% en 2017 et chez les jeunes filles de 15 à 24 ans ces nouvelles infections sont quatre fois plus élevées que chez les jeunes garçons entre 2012 et 2019.

Les nouvelles infections du VIH/Sida sont passées de 7200 en 2010 à 7900 en 2017, a révélé M. Passaka, soulignant qu’il le nombre de cas est passé de 88 000 en 2016 à 120 000 en 2018.

Ainsi les cas de décès liés au VIH/Sida au Congo ont aussi connu une hausse et sont passés entre 2014 et 2017 de 20100 à 31400 décès.

« Cette situation de la remontée du taux de prévalence du VIH/sida s’explique par le manque d’activités de sensibilisation et de dépistage qui se faisaient à l’époque par le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida qui a été dissous au profit du Conseil de lutte contre le VIH/Sida et des épidémies », a expliqué le coordonnateur du Réseau des positifs du Congo.

En outre, il déplore le manque de financement car le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida qui permettaient d’organiser ces activités de lutte contre cette pandémie ; d’où l’émergence des nouvelles infections.

Cependant, reconnait, Flavy Passaka, « depuis 2017 le pays n’a plus connu de rupture des anti-rétroviraux, la situation s’est totalement stabilisée, même si de temps en temps dans certains centres l’on signale le manque de quelques molécules ».

Il salue également la mesure du gouvernement en vigueur dans le pays depuis plusieurs années sur la gratuité des ARVs, le dépistage et la prise en charge des malades.  

Cette disponibilité des ARVS dans les centres de soins à travers tout le pays est confirmé par un patient qui a requis l’anonymat.

« Maintenant, il n’a plus de problème ; les anti-rétroviraux ne constituent plus un frein pour la prise en charge des positifs au Congo », souligne-t-il.

Il interpelle cependant l’Etat congolais à « honorer ses engagements en versant sa contrepartie, conformément aux accords avec le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida partenaire pour ravitaillement du pays en ARVS ».

Au sujet de la stigmatisation et de la discrimination à l’endroit de personnes vivant avec le VIH/Sida, le coordonnateur du Réseau admet que « beaucoup d’efforts ont été fait dans ce sens.

« Aujourd’hui avec l’efficacité des ARVS comparé aux années antérieures, ces phénomènes n’ont plus la même ampleur, toutefois il y a toujours des personnes séropositives qui se plaignent d’en être des victimes dans les milieux de soins par exemple, de la famille et parfois dans la communauté », explique M. Passaka.

Depuis l’adoption de la loi de 2011 contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/sida, il y a de moins en moins de cas, car « les contrevenants ont peur d’être trainés devant la justice ».

Près de 19.000 nouvelles infections au VIH par an au Cameroun (officiel)

Le Cameroun enregistre près de 19.000 nouvelles infections annuelles à VIH/Sida pour une prévalence nationale actuelle de l’ordre de 2,7% contre 3,34% en 2018, a appris APA auprès des services compétents du Comité national de lutte contre cette pandémie (Cnls).La grande préoccupation des autorités concerne la situation des enfants et des adolescents, où la maladie «fait encore rage et particulièrement chez les jeunes filles». De même, malgré la mise sous traitement de près de 303.000 personnes au 30 juin 2019, contre 268.939 un an auparavant, le programme de lutte connaît, depuis janvier dernier, des tensions voire des ruptures de stocks en produits traceurs.

Selon le Cnls, les dépenses pour l’acquisition des traitements représentaient plus de 60% du budget de la riposte au VIH en 2017. Il convient de relever que l’accès aux antirétroviraux (ARV) est gratuit au Cameroun depuis mai 2007, grâce en grande partie aux financements du Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose.

S’agissant des études scientifiques, une équipe de chercheurs de l’Agence nationale de recherche sur le sida (Anrs), appuyés par Unitaids, a rendu publics depuis mars 2019 les résultats d’une étude dénommée «Namsal» (New Antiretroviral and Monitoring Stratégies in HIV-infected Adults in Low-Income Countries), destinée à comparer l’efficacité de deux molécules utilisées dans le traitement de première intention chez les personnes séropositives pour les pays en voie de développement.

Cette étude a ainsi permis de définir un schéma thérapeutique réputé idéal pour les pays à faibles revenus car, moins cher et représentant une meilleure réponse dans le traitement. Au Cameroun, la Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée ce 1er décembre, est placée sous le signe de l’aide à la recherche pour améliorer les traitements, la garantie de l’accès aux droits et aux soins, le combat contre les discriminations et la précarité.

Sénégal : la seconde vie d’une séropositive

Diagnostiquée séropositive en 2005, l’aide-infirmière Soukeyna Ndiaye, 46 ans, incarne le combat contre la « stigmatisation » et la « victimisation ».Depuis 14 ans déjà, elle participe à plusieurs activités pour le compte du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH (RMP+) dans le but de redonner le sourire aux séropositifs du Sénégal.

Joyeuse, sociable et endurante, Soukeyna Ndiaye est sollicitée de partout.

Emmitouflée dans un boubou taille basse « Wax », foulard bien nouée à la tête comme une bonne Sénégalaise, la présidente de RMP+ termine son panel avant d’aller au bar prendre un café pour se réchauffer le ventre.

Sur place, la retrouve Dr Mamadou Sakho, conseiller régional de l’ONU-Sida, qui lui donne une tape amicale dans le dos avant de saluer « une dame courageuse ».

« J’ai été dépistée positive du Sida en 2005 quand j’ai accouché mon septième enfant. Je l’ai su après 18 jours », a confié à APA la veuve dont le mari a été emporté par cette pathologie.

Mais ses enfants ont été tous « sauvés » après avoir effectué le test : « Cela montre que les médicaments et le traitement sont efficaces ».

Servant au district de Guinguinéo, un département dans le centre du pays, l’aide-infirmière a accueilli son état de sidéenne « avec philosophie », aidée surtout par ses « notions » d’agent sanitaire.

« C’est une maladie qui peut atteindre n’importe quelle personne. Je l’ai prise de manière positive, en décidant de ne pas verser dans l’autopunition ou la victimisation. Parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi », a déclaré Soukeyna Ndiaye, se réfugiant derrière un sourire qui laisse découvrir ses dents nacrées par la fluorose.

Engagement et communication

Comme beaucoup de sidéens, Mme Ndiaye a aussi vécu la « discrimination » même si elle ne touche qu’à la personne qui « y prête attention ». Pour sa part, elle a pris le choix de « vivre » en décidant de se « soigner ».

D’emblée, elle sait que « pour vivre positivement avec cette maladie, vous devez communiquer avec les gens autour de vous. S’ils sont sensibilisés, ils ne vous rejetteront pas ».

Motivée par la volonté d’éduquer ses enfants, elle décide de s’engager par ailleurs dans le mouvement associatif en présidant le RMP+, un réseau basé en banlieue dakaroise et regroupant, en dehors des personnes vivant avec la maladie, « des personnes ressources qui nous aident dans le travail ».

« L’idée de la création de RMP+ est venue de personnes très engagées dans l’accompagnement et l’appui psycho-social des malades. Elles se sont dit à un certain moment pourquoi ne pas s’impliquer davantage dans la lutte contre la contamination et la prolifération du Sida au Sénégal », a-t-elle expliqué.

Le taux de prévalence du Sida au Sénégal est de 0,5%. Et les initiatives pour son élimination, en passant par des communautés comme RMP+, sont nombreuses.

Mais ces initiatives doivent se faire aussi par plus de « communication », avec « l’aide des journalistes dans la lutte contre la discrimination et pour l’humanisation du VIH Sida », a préconisé Soukeyna Ndiaye, sous le regard avisé de Dr Mamadou Sakho.

« Les personnes qui vivent l’épidémie ont besoin de protection sociale et de soutien parce que les modes de transmission du VIH font que personne n’a choisi d’être infecté », a rappelé ce dernier.

L’ONU salue la décision du Botswana de fournir gratuitement des ARV aux migrants

L’ONUSIDA a salué la décision du Botswana d’étendre le traitement gratuit du VIH aux résidents étrangers dans le cadre d’un changement de politique majeur qui comble une lacune importante dans la réponse du pays à l’épidémie.

« Je félicite le Botswana d’avoir étendu la gratuité des traitements aux résidents étrangers vivant avec le VIH », a déclaré jeudi la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Gunilla Carlsson dans un communiqué, estimant que cette décision est « un autre exemple du leadership du Botswana et de sa détermination à ne laisser personne de côté dans la réponse au VIH ».

Selon Mme Carlsson, le ministère de la Santé et du bien-être du Botswana a étroitement collaboré avec l’ONUSIDA, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida, l’Organisation internationale pour les migrations, d’autres organismes des Nations Unies et d’autres partenaires de développement pour élaborer cette nouvelle politique.

En vertu de cette politique, le gouvernement du Botswana publiera une directive spéciale pour permettre aux établissements de santé de fournir des traitements à toutes les personnes vivant avec le VIH qui résident dans le pays.

On estime à 30.000 le nombre de résidents étrangers vivant avec le VIH au Botswana, mais moins d’un quart d’entre eux ont actuellement accès à un traitement.

De nombreux résidents étrangers n’ont pas les moyens d’acheter des médicaments ou de rentrer chez eux pour obtenir une aide médicale.

Le Botswana a le troisième taux de prévalence du VIH le plus élevé au monde, où plus d’un adulte de 15-49 ans sur cinq vit avec le virus.

En 2016, le pays a adopté une stratégie de traitement universel en offrant un traitement gratuit à tous ses citoyens vivant avec le VIH, une mesure qui a donné des résultats significatifs.

Les décès liés au Sida ont diminué d’un tiers, les nouvelles infections à VIH ayant diminué de 36% au cours des dernières années.

Plaidoyer pour la survie de la mutuelle des médias privés de Côte d’Ivoire

Le Président du Conseil d’administration de la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire ( MS-Médias), Sindou Cissé a plaidé pour la survie de cette organisation en invitant ses membres à être jour de leur cotisation.Selon une note d’information transmise mardi à APA,  M. Cissé a fait ce plaidoyer au cours d’une cérémonie de remise de chèques à des journalistes bénéficiaires du Fonds de solidarité de la MS-Médias qui ont connu des événements heureux ou malheureux (naissance, mariage, décès).

« Nous avons au niveau de la MS-Médias l’assurance maladie qui est notre produit phare, lequel produit fonctionne depuis le 1er janvier 2018. A côté de l’Assurance maladie, nous avons mis en place le Fonds de Solidarité qui est un Fonds d’entraide en cas d’événements heureux ou malheureux. Et qui permet d’assister les mutualistes à jour de leur cotisation en cas de décès, de mariage ou de naissance », a expliqué M. Cissé.

« Le Fonds de solidarité est fait de telle sorte que si vous n’êtes pas à jour de vos cotisations, vous ne pouvez pas bénéficier des prestations. Malgré nos appels, beaucoup de membres de la Mutuelle n’ont pas encore adhéré au Fonds de Solidarité. Nous avons souhaité que le Fonds de solidarité et l’assurance maladie soient couplés. De sorte à avoir tous les mutualistes au Fonds de Solidarité », a-t-il poursuivi, ajoutant que « parce que les décès, les mariages et les naissances sont des réalités quotidiennes de nos vies ».

Espérant que ceux qui ne sont pas encore inscrits vont le faire, Sindou Cissé a appelé les mutualistes à adhérer au Fonds, mais surtout à être à jour de leur cotisation.

« J’appelle surtout l’ensemble des mutualistes à payer leur cotisation pour l’assurance maladie. Parce que l’objet principal de la mutuelle, c’est l’assurance maladie. Cette année, on a un faible taux de recouvrement des cotisations au niveau de l’assurance maladie », a-t-il insisté, déplorant que « la conséquence, c’est que la trésorerie de la MS-Médias est éprouvée ».

« Nous avons de plus en plus de factures et de moins en moins de ressources pour y faire face. On risque d’avoir une menace sur les prestations. Puisque les établissements sanitaires, les cliniques, les pharmacies, et autres laboratoires sont des structures commerciales qui ont leurs exigences », a fait remarquer le PCA de la MS-Médias, soulignant qu’elles « ne peuvent pas continuer à donner les prestations si les factures ne sont pas payées ».

Le  Fonds de solidarité de la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire ( MS-Médias), l’un des produits phares de cette mutuelle, a  apporté son soutien vendredi à sept de ses membres qui ont connu des événements heureux ou malheureux en leur remettant des chèques d’un montant total de 700 000 FCFA.

Portée sur les fonts baptismaux en février 2017, la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (MS-Médias) se veut un outil de solidarité au service des journalistes et agents des médias privés ivoiriens.

Côte d’Ivoire: mise en place d’un réseau des médias pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive

Un réseau des acteurs des médias ivoiriens pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive dénommé « RAM-2SR » a été mis en place, samedi, à Dabou (environ 50 km à l’ouest d’Abidjan), a constaté APA sur place.Ce réseau a été mis en place à l’issue d’un atelier qui a réuni pendant trois jours une trentaine de journalistes et blogueurs autour du thème, «la clarification des valeurs et transformation des attitudes (CVTA) sur les droits de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes».

L’atelier de Dabou a été organisé dans le cadre du projet RESOnance par  le groupe thématique «Action contre les Grossesses non Désirées et à Risque (AGnDR)», constitué d’organisations issues de la Coalition de la société civile pour la santé de la reproduction et de la planification familiale.

Yelly Touré, Directrice de publication du quotidien ivoirien L’Expression a été élue à la tête de ce réseau qui ambitionne d’accompagner l’AGnDR et toutes les initiatives sur la santé sexuelle et reproductive en Côte d’Ivoire.

Dans le cadre de son plaidoyer pour l’application du Protocole de Mapouto en vue de mettre fin à l’avortement clandestin, l’AGnDR bénéficie du soutien technique et financier des organisations non gouvernementales internationales  Médecin du monde, Pathfinder International et Ipas.

Côte d’Ivoire: clarification des valeurs des journalistes sur la santé sexuelle et reproductive

Les valeurs des journalistes sur les Droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR) sont clarifiées depuis jeudi au cours d’un atelier qui se tient à Dabou, ville située à une cinquantaine de km à l’Ouest d’Abidjan, a constaté APA sur place.Initié par les Organisations non gouvernementales internationale Médecins du Monde (MdM) et Pathfinder International à travers son projet RESOnance, cet atelier réunit jusqu’au samedi une trentaine de journalistes de la presse papier, numérique et audiovisuelle autour du thème, « la clarification des valeurs et transformation des attitudes (CVTA) sur les droits de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes ». 

Le groupe thématique dénommé « Action contre les Grossesses non Désirées et à Risque (AGnDR) », constitué d’organisations issues de la Coalition de la société civile pour la santé de la reproduction et de la planification familiale (CSC4SR/PF) participe à la mise en œuvre du projet RESOnance.

La clarification des valeurs des journalistes sur les Droits de la santé sexuelle et reproductive (DSSR), les conséquences de l’avortement clandestin et son impact sur la mortalité maternelle ainsi que le cadre légal national, régional et international sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) et particulièrement les accords de Maputo meublent les travaux.

Les participants qui échangent entre eux sur les pratiques et les techniques journalistiques qui peuvent permettre d’améliorer sensiblement et substantiellement la communication autour des enjeux de la santé sexuelle reproductive (SSR) devront en outre définir à la fin de cet atelier prévue, samedi, une feuille de route post atelier permettant la production et le suivi des articles de presse sur la SSR.

L’article 14 du Protocole de Maputo garantit le droit de la femme à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et demande en particulier aux États africains d’appliquer les mesures appropriées pour permettre l’avortement médicamenteux dans certaines circonstances.

En octobre 2015, 37 des 54 pays africains avaient ratifié ce Protocole, mais nombre d’entre eux ont tardé à modifier la législation nationale pour prendre en compte cette dimension.

En vue de contribuer à l’accès des femmes aux services complets d’avortement en lien avec le Protocole de Maputo, l’ONG américaine Pathfinder a initié en Côte d’Ivoire le projet « RESOnance: Amplifying our voice to advancement of legal abortion».

Le taux de mortalité maternelle de la Côte d’Ivoire, de 645 décès pour 100 000 naissances vivantes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), hisse le pays au rang des taux de mortalité maternelle les plus élevés d’Afrique.

L’enquête PMA 2020 (Performance Monitoring and Accountability 2020) réalisée en 2017, révèle que le taux de prévalence contraceptive est estimé à environ 21 %, et les besoins non-satisfaits en Planification familiale sont évalués à 33%.

En Côte d’Ivoire, la sexualité est précoce, car plus de 75% des filles et 59,4% des garçons de 15 à 24 ans ont déjà eu des rapports sexuels (EDS 2012).

Toujours selon PMA 2020, on estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l’enquête, soit entre 210 000 et 288 000 avortements par an en Côte d’Ivoire alors que ce pays a l’une des lois les plus restrictives sur l’avortement dans le monde.

Marc Vincent prend la tête de l’UNICEF en Côte d’Ivoire

L’ancien Directeur du choléra et des finances innovantes auprès de l’Envoyé spécial pour le bureau des Nations-Unies en Haïti, Marc Vincent a pris officiellement fonction en qualité de nouveau Représentant du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) en Côte d’Ivoire, indique un communiqué transmis vendredi à APA.M. Vincent qui succède au Dr Aboubacar Kampo, a présenté ses lettres de créances au ministère ivoirien des affaires étrangères s’engageant à oeuvrer pour le bien-être des enfants de Côte d’Ivoire. 

« Je m’engage à renforcer les acquis de l’excellente coopération qu’entretient l’UNICEF et le gouvernement ivoirien. Pour cela nous nous engageons à œuvrer pour que chaque enfant de Côte d’Ivoire naisse et grandisse en bonne santé, soit protégé contre la violence et l’exploitation, mange une nourriture en quantité suffisante… Ce sont des droits inaliénables que nous adultes et parents avons le devoir de préserver », a estimé M. Vincent à sa prise de fonction.  

Pour lui, l’innovation est l’une des clés pour obtenir des solutions efficaces pour les enfants. « Nous devons innover car nous avons le devoir de faire mieux. Nous devons aussi impliquer les jeunes dans la recherche de solutions et dans les actions que nous menons », a-t-il exhorté. 

Le nouveau représentant de l’UNICEF en Côte  d’Ivoire cumule plus de 25 ans de service au sein des Nations-Unies en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe. En Côte d’Ivoire, l’UNICEF travaille avec les jeunes à travers divers programmes, notamment la plateforme U-Report pour leur permettre de s’exprimer et de prendre part au développement de leurs communautés. 

Près de 900 000 U-Reporters ont été enregistrés en Côte d’Ivoire. Dans le souci d’œuvrer au bien-être des enfants, l’UNICEF mise depuis quelques années sur des solutions innovantes telles que la construction de salles de classes et d’infrastructures sanitaires en brique de plastique recyclé. Cela a permis la construction de 30 salles de classes en Côte d’Ivoire favorisant ainsi l’accès à l’école à plus de 1500 enfants dans le pays.