Lancement à Abidjan des activités d’une association des industriels pharmaceutiques africains

L’Association des industriels pharmaceutiques en Afrique Francophone subsaharienne (LIPA), créée en janvier 2018, a lancé officiellement jeudi à Abidjan ses activités en présence de représentants de laboratoires pharmaceutiques et des acteurs du secteur.L’Association des industriels pharmaceutiques en Afrique Francophone subsaharienne, fait ainsi sa première sortie en Afrique Francophone subsaharienne. Selon son président, Frédéric Lieutaud, l’organisation veut promouvoir la santé et lutter contre la contrefaçon des médicaments.

Tout en mettant en avant ses valeurs d’engagement au service des patients, d’équité, d’éthique et de respect,  la LIPA envisage d’inscrire ces actions en droite ligne de ses missions clés, à savoir « représenter et défendre l’industrie du médicament » avec des partenaires et les autorités.

Pour adhérer à l’association, dira-t-il, il faut être une firme pharmaceutique et s’engager sur une charte d’éthique. La LIPA regroupe à ce jour neuf sociétés de droit privé exerçant dans l’industrie pharmaceutique en Afrique Francophone subsaharienne.

« Notre objectif est la promotion de la santé, la lutte contre la contrefaçon et la promotion des valeurs éthiques et de la morale dans le métier », a-t-il insisté, tout en relevant que cette association des laboratoires pharmaceutiques travaille avec l’Ordre des pharmaciens.

L’organisation met en outre des systèmes en vue de faciliter l’accès aux médicaments tels les génériques.  Et ce, pour permettre une sécurité et une qualité des médicaments vendus, surtout à des coûts accessibles aux couches sociales les plus démunies. 

Elle préconise à cet effet une démarche concertée afin de contribuer activement aux discussions en amont des réformes du secteur de la santé dans l’optique de devenir un interlocuteur privilégié des autorités de santé. Une autre de ses missions est la lutte contre les importations parallèles de médicaments. 

La LIPA, qui démarre en Côte d’Ivoire, envisage de travailler avec les structures locales pour atteindre efficacement ses ambitions. Dans cette perspective, Emmanuel Tra Bi, coordonnateur du Comité national de lutte contre la contrefaçon, a assuré de la disponibilité de son entité.

La contrefaçon est un véritable phénomène en Côte d’Ivoire.  Pour l’endiguer, l’Etat a créé en 2013 un Comité national de lutte contre la contrefaçon des médicaments. C’est en 2016 que ce comité sera effectivement fonctionnel.

Le CHU de Yopougon sera fermé le 1er novembre prochain pour 3 ans ( Ministre)

Le Centre hospitalier universitaire ( CHU) de Yopougon, l’un des plus grands hôpitaux de la capitale économique ivoirienne, ouvert au public, il y a près de 30 ans, sera fermé le 1er novembre prochain pour une réhabilitation qui devra durer trois ans, a confirmé jeudi à Abidjan, Dr Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique.« Je confirme sous l’autorité du premier ministre avec qui nous avons eu une séance de travail vendredi dernier que le CHU de Yopougon sera effectivement fermé le 1er novembre prochain. Les travaux de réhabilitation dureront trois ans. Aujourd’hui le CHU de Yopougon nous créé beaucoup plus de problèmes en fonctionnant» dans son état actuel, a estimé Dr Aouélé qui s’exprimait à la huitième édition de « Les rendez-vous du gouvernement » ( tribune d’échanges entre la presse et des membres du gouvernement) dont il était l’invité. 

Selon le patron du système sanitaire ivoirien, « c’est faute de n’avoir pas fermé cet hôpital ( CHU de Yopougon) que nous avons tous ces problèmes ».

 Poursuivant, il a assuré qu’un comité de pilotage a été mis en place pour faire en sorte que les patients de cet hôpital soient traités au mieux après sa fermeture. Ces dernières années, le gouvernement ivoirien a entrepris un vaste chantier de construction et de réhabilitation d’établissements dans le pays en vue d’améliorer l’offre de santé. 

L’on peut citer entre autres, la réhabilitation de 317 établissements sanitaires de premier contact, la construction de 271 établissements sanitaires de premier contact, la réhabilitation de 45 hôpitaux généraux et 11 centres hospitaliers régionaux et la réhabilitation partielle de trois CHU.

Côte d’Ivoire: le budget alloué à la santé passe de 105 à 415 milliards FCFA (Ministre)

Le budget alloué au secteur de la santé par l’Etat de Côte d’Ivoire est passé de 105 milliards FCFA en 2011 à 415 milliards FCFA en 2018, soit une hausse de 200%.L’information a été donnée jeudi à Abidjan par Eugène Aka  Aouélé, le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique qui s’exprimait à la huitième édition de «Les rendez-vous du gouvernement », une plateforme d’échanges entre les membres du gouvernement ivoirien et les journalistes. 

Lors de ces échanges avec la presse, M. Aouélé a présenté la situation sanitaire de la Côte d’Ivoire de 2011 à 2019 et les résultats obtenus par son département ministériel. 

« Au titre du financement de la santé,  de 2011 à 2018,  le budget de l’État alloué au secteur de la santé est passé de 105 milliards à 415 milliards FCFA, soit une hausse de 200%», a révélé Dr Aouélé passant en revue les réalisations majeures de son département ministériel. 

Au nombre de celles-ci, il a cité plusieurs réformes qui ont été mises en oeuvre dont celle du secteur pharmaceutique et la réforme hospitalière.

 « Nous prévoyons la construction d’un Centre hospitalier universitaire (CHU) à Abobo gare et la construction et l’équipement du centre national de radiothérapie et d’oncologie médicale à Grand-Bassam», a, entre autres, annoncé le ministre parlant des perspectives de son ministère. « Notre vision est de voir une Côte d’Ivoire où chaque ivoirien doit pouvoir avoir accès à des soins de santé de qualité dans sa région », a-t-il conclu.

Côte d’Ivoire: la vaccination « obligatoire » chez les enfants de 0 à 11 mois (décret)

La vaccination est désormais «obligatoire » en Côte d’Ivoire chez les enfants de 0 à 11 mois, selon un décret annoncé mercredi par le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres à Yamoussoukro.« Ce décret rend obligatoire la vaccination chez les enfants de 0 à 11 mois ainsi que pour les femmes enceintes lors des campagnes de vaccination et pendant la vaccination de routine », a fait savoir le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré. 

Il prévoit en outre « des sanctions à l’encontre de tout parent, tuteur ou représentant légal qui refuse délibérément d’assurer la vaccination de son enfant et des sanctions contre tout agent de santé qui ne respecte pas la politique de gratuité de la vaccination, notamment la vente des vaccins », a-t-il dit.  

La Côte d’Ivoire qui enregistre toujours des mortalités infantiles,  veut réduire le taux en dépit des progrès réalisés. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a pris ce décret portant réglementation de la vaccination en vue d’ « assurer la protection des femmes et des enfants contre les maladies les plus meurtrières et qui peuvent être évitées ». 

L’Ethiopie et les USA renouvellent leur partenariat contre la tuberculose

L’Ethiopie et les Etats-Unis d’Amérique ont officiellement signé un nouvel accord de partenariat visant à poursuivre leur collaboration contre la tuberculose dans ce pays d’Afrique de l’est, a appris APA lundi.Lia Tadesse, ministre d’Etat de la Santé et Sean Jones, Directeur de mission de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) ont signé samedi la déclaration de partenariat dans le cadre duquel l’Ethiopie sera l’un des 30 pays cibles de la nouvelle initiative de l’USAID, dénommée « Global Accelerator to End TB » (Accélérateur mondial pour mettre fin à la tuberculose)

L’accélérateur mondial contre la tuberculose est un nouveau modèle utilisé par l’USAID pour mobiliser davantage de ressources auprès des pays partenaires, du secteur privé et d’autres organisations locales afin d’atteindre l’objectif des Nations Unies de traiter 40 millions de personnes dans le monde d’ici 2022.

L’accélérateur se concentrera sur les solutions générées localement qui adaptent la réponse de l’USAID à la tuberculose en fonction des patients et des communautés afin de mieux répondre à leurs besoins en matière de diagnostic, de traitement et de prévention.

Depuis 2000, l’USAID collabore étroitement avec le ministère de la Santé et les bureaux régionaux de la santé en Ethiopie pour renforcer le programme national de lutte contre la tuberculose.

En conséquence, l’Ethiopie a détecté et traité plus de deux millions de cas de tuberculose, ce qui a permis de réduire de plus de moitié l’incidence de la tuberculose et de près de 70% les décès liés à la tuberculose au cours des deux dernières décennies.

Les Etats-Unis sont le plus important fournisseur d’aide bilatérale au secteur de la santé en Éthiopie, avec environ 150 millions de dollars par an pour la tuberculose, le Vih/Sida, le paludisme, la santé maternelle, néonatale et infantile, la nutrition, l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

Dans l’ensemble, les Etats-Unis ont fourni environ quatre milliards de dollars d’aide humanitaire et de développement à l’Ethiopie au cours des cinq dernières années.

Côte d’Ivoire : une ONG mobilise les médias pour «briser le mythe» du cancer du sein

L’ONG ivoirienne « Écho Médias» a lancé officiellement, jeudi à Abidjan, la 3è édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer (JMMC) qui débutera le 12 octobre prochain dans la capitale économique ivoirienne autour du thème, «briser le mythe du cancer du sein».Selon un communiqué transmis vendredi à APA, ces journées qui se tiendront dans le cadre «d’octobre Rose» ( mois dédié à la sensibilisation contre le cancer du sein), ont pour objectifs de mobiliser les professionnels des médias pour une sensibilisation permanente, promouvoir les politiques et programmes d’appui à la lutte contre le cancer du sein et éduquer les populations à une prise de conscience collective du cancer et des mécanismes de prévention.

« Les spécialistes de la santé indiquent que le cancer peut être guéri dans 99% des cas s’il est dépisté très tôt. C’est dans cet objectif que les médias entendent jouer leur partition. Il s’agit pour les journalistes et professionnels des médias de vulgariser l’information sur le cancer du sein afin de susciter une prise de conscience collective», explique l’ONG « Écho Médias»  présidée par Leah Muriel Guigui.

Ces journées, permettront également d’informer les populations et dépister les femmes, d’inciter les décideurs à communiquer sur les programmes nationaux de lutte contre le cancer du sein.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une femme sur huit risque de développer un cancer du sein dans le monde. En Côte d’Ivoire, le taux de mortalité lié à cette maladie, est estimé à près de 75%.  Sur 2248 nouveaux cas diagnostiqué chaque année dans le pays, ce sont environ 1223 femmes qui meurent du cancer du sein.

Côte d’Ivoire: des messages définis pour une e-campagne contre les avortements

Des messages ont été définis mercredi à un atelier à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, en vue d’une campagne digitale (e-campagne), assortie d’une stratégie de communication, visant à lutter contre les avortements clandestins.Cet atelier avait pour but de contribuer à la réduction des effets de l’avortement non sécurisé et de promouvoir les droits des femmes en Afrique, car l’avortement provoqué et non sécurisé constitue un vrai problème de santé publique dans la plupart des pays en développement.

Dans ce contexte, l’Union Africaine (UA) a adopté en juin 2003 le Protocole à la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relative aux droits de la femme en Afrique à Maputo (Mozambique). Un protocole appelé communément « Protocole de Maputo ».

L’atelier, focalisé sur la e-campagne, a réuni pendant deux jours des spécialistes et des professionnels de la communication. Il intervient également dans le cadre de la réalisation d’une campagne digitale pour la vulgarisation du Protocole de Maputo.

Cet atelier a permis, de concert avec la coalition « Action contre les Grossesses non Désirées et à Risque (AGnDR) », de définir, pré-tester et valider les messages de la campagne prévue d’octobre à décembre 2019.

Les trois messages validés sont:  Pour ma vie, mon avenir, mon choix, je dis non à l’avortement clandestin ; L’avortement clandestin tue, parlons-en; Pour réduire la mortalité maternelle due aux avortements clandestins, autorités votre responsabilité est engagée pour l’application du Protocole de Mapouto.

Les participants ont de ce fait rédigé et validé la stratégie de communication (e-campagne et engagement des journalistes) du projet, permettant à l’AGnDR de définir les messages à diffuser durant la campagne digitale. Les messages ont été pré-testés avec quatre focus groupes (garçons, filles, mères et pères) à Abobo, une commune située dans le Nord de la capitale économique ivoirienne.

L’OMS a estimé à environ 25 millions de femmes qui ont pratiqué un avortement non sécurisé chaque année, entre 2010 et 2014 et 97 % de ces avortements ont été réalisés le plus souvent en Afrique où a lieu le plus grand nombre annuel de décès liés à l’avortement.

En Côte d’Ivoire, l’avortement provoqué est un acte illégal. Les conditions d’accès à l’avortement sont très restreintes. Selon une étude réalisée par l’Association ivoirienne pour le Bien-être familial (AIBEF) et la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) en 2008, la prévalence de l’avortement provoqué clandestin est de 42,5 %.

Dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, plus de deux femmes sur cinq ont connu au moins un avortement provoqué clandestin. On estime qu’il y a entre 210 000 et 288 000 avortements par an sur le territoire ivoirien.

Les femmes recourent à la pratique de l’avortement non sécurisé parce qu’elles n’ont pas accès aux services de Planification familiale d’une part et que la loi ne l’autorise qu’à des cas spécifiques d’autre part.

L’article 14 du Protocole de Maputo garantit le droit de la femme à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et demande en particulier aux États africains d’appliquer les mesures appropriées pour permettre l’avortement médicamenteux dans certaines circonstances.

En octobre 2015, 37 des 54 pays africains avaient ratifié le Protocole de Maputo, mais nombre d’entre eux ont tardé à modifier la législation nationale pour prendre en compte cette dimension.

En vue donc de contribuer à l’accès des femmes aux services complets d’avortement en lien avec le Protocole de Maputo, l’ONG américaine Pathfinder a initié le présent projet  «RESONANCE : Amplifying our voice to advancement of legal abortion» en Côte d’Ivoire.

Une étude sur les morsures de serpent en cours au Cameroun (laboratoire)

L’Institut Pasteur a lancé une étude sur les morsures de serpent en vue d’évaluer la tolérance et l’efficacité cliniques d’un sérum antivenimeux (SAV) enregistré au Cameroun, a appris APA samedi auprès des services compétents du ministère de la Santé publique (Minsanté).D’une durée de deux ans, l’enquête couvrira 14 centres de santé des zones de forêt et de savane où l’écologie des serpents est différente. L’ouverture desdits sites devra s’étendre à 8 centres opérationnels d’ici fin 2019, afin de toucher 470 sujets mordus par un serpent pendant les deux dernières années.

Ces dernières années, le SAV produit par le laboratoire Sanofi-Pasteur était le traitement de référence pour les morsures de serpent venimeux en Afrique subsaharienne, mais l’arrêt de sa production, en 2014, a rendu nécessaire son remplacement par d’autres sérums dont les mesures d’efficacité et de tolérance à court, moyen et long termes en conditions réelles restent insuffisantes.

Le Minsanté a, en 2015, reconnu les morsures de serpent comme problème de santé prioritaire, son relevé hebdomadaire ayant, pendant la première année, révélé que l’incidence annuelle desdites morsures était de 11,4 sur 100.000 habitants. Soit plus de 2500 morsures par an dont 43 décès et un taux de létalité atteignant 6% dans certaines régions.

Selon la même source, les zones de savanes sèches et arborées de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord représentent 40% de l’incidence et 77% de la mortalité des envenimations dans le pays alors qu’au Sud plus forestier, l’incidence et la mortalité correspondent respectivement à 32% et 16%.

L’Institut Pasteur précise que ces estimations sont très inférieures à la réalité, en raison d’un relevé partiel de données ainsi que du recours fréquent aux tradi-praticiens, sans référencement dans une structure sanitaire.

Pluies diluviennes en Mauritanie: l’armée installe un hôpital de terrain

L’armée mauritanienne a annoncé avoir installé un hôpital militaire de terrain dans la ville d’Aleg (260 kilomètres au sud-est de Nouakchott) en prévision à d’éventuels dommages liés aux pluies diluviennes.Cet hôpital est doté d’un staff médical complet et d’équipements performants, précise l’armée dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

 L’unité sanitaire  comprend également un service de chirurgie disposant d’un bloc opératoire, d’une unité de traitement des maladies bucco-dentaires, d’un laboratoire médical, de deux unités de radioscopie et d’une pharmacie.

Selon le communiqué, l’installation dudit hôpital a pour but de rapprocher le service médical urgent aux citoyens installés dans les zones sud et est du pays qui continuent de recevoir d’importantes précipitations pluviométriques avec des conséquences parfois macabres.

Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans la ville de Sélibaby (plus de 500 kilomètres au sud de Nouakchott) et ses environs, suite à des pluies diluviennes qui ont atteint plus de 250 millimètres au cours des derniers jours.

L’effondrement de maisons en banco ou des cas de noyade sont les principales raisons des décès.

Par ailleurs, les services météorologiques émettent en permanence des alertes au sujet de possibles orages dans les parties sud et est de la Mauritanie.

Épidémie d’Ebola en RDC : plus de 2000 morts pour 3000 cas recensés (média)

L’épidémie d’Ebola continue de faire des ravages en République démocratique du Congo où sur 3000 cas recensés on compte plus de 2000 morts, a appris APA vendredi de source médiatique.Selon RFI, l’Ouganda, pays frontalier de la RDC, a enregistré dans le même temps le décès d’une fillette de neuf ans qui, jeudi, avait été contrôlée au virus Ebola.

Citant l’AFP,  JeuneAfrique précise que la fillette était arrivée mercredi en provenance de la RDC. Elle a été recensée dans le district de Kasese, dans le sud-ouest de l’Ouganda, d’aprés le ministère ougandais de la Santé.

Côte d’Ivoire: 61,7% des filles ont déjà pratiqué un avortement provoqué (Enquête)

Environ 61,7% des filles ont déjà pratiqué un avortement provoqué en Côte d’Ivoire selon la dernière enquête de Procréation médicalement assistée (PMA), a indiqué jeudi à Abidjan, Namizata Sangaré, la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).« Il y a 18% de mortalité maternelle liée à l’avortement en Côte d’Ivoire selon la dernière enquête de PMA réalisée en 2018.  Selon cette même enquête,  61,7% des filles ont déjà pratiqué l’avortement en Côte d’Ivoire », a fait savoir Mme Sangaré qui s’exprimait à la faveur d’un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs de la société civile sur la problématique de l’accès aux soins complets d’avortement en Côte d’Ivoire. 

Justifiant le bien-fondé de cette rencontre initiée par son institution de concert avec son partenaire américain « Engender Health», Mme Sangaré a soutenu qu’il s’agit de sensibiliser non seulement les personnes qui s’adonnent à l’avortement clandestin, mais aussi les autorités sanitaires ivoiriennes  à ne pas hésiter à sauver les vies de celles dont la vie est menacée par une grossesse.

« Cet atelier permettra d’explorer la législation restrictive en la matière, d’informer les participants sur les engagements pris par la Côte d’Ivoire en matière de santé sexuelle et reproductive et de les sensibiliser davantage à cette thématique »,  a-t-elle souligné estimant que « la problématique de l’avortement est un problème de droits de l’homme ». 

Poursuivant, Mme Sangaré a affirmé qu’au terme de cet atelier, «nous allons faire des recommandations aux autorités afin qu’elles prennent un texte pour encadrer l’avortement assisté et médicalisé». 

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne participent à cette rencontre qui sera meublée par trois communications d’experts dont celle portant sur les engagements pris par la Côte d’Ivoire en matière de santé sexuelle et reproductive.

Côte d’Ivoire: mobilisation du corps médical pour les obsèques de DJ Arafat

Le Centre hospitalier universitaire ( CHU) de Treichville dans le sud d’Abidjan, a appelé ses équipes médicales à la mobilisation en vue de la prise en charge efficace d’éventuels cas d’urgence pendant les obsèques de l’artiste-chanteur DJ Arafat, notamment la veillée artistique prévue vendredi au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a appris APA jeudi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Je vous demande de bien vouloir prendre toutes les dispositions utiles en vue d’une prise en charge efficace d’éventuels cas d’urgences. Il s’agit notamment de renforcer les différentes équipes de garde et de permanence, dresser la liste des médicaments de première nécessité à adresser à la pharmacie centrale du CHU», a invité la direction de cet établissement sanitaire dans une note adressée à ses agents.

 L’artiste-chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat est décédé le 12 août dernier à Abidjan des suites d’un accident de moto. La mort brutale de DJ Arafat qui était considéré comme le  « roi» du Coupé-décalé (Musique urbaine en vogue en Côte d’Ivoire) a plongé la Côte d’Ivoire et au-delà l’Afrique dans l’émoi.

Le gouvernement ivoirien a décidé de prendre en charge les obsèques du célèbre chanteur. Une veillée artistique où sont attendus des stars internationales de la musique et des milliers de fans de DJ Arafat,  est prévue vendredi au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’inhumation du «Daishikan» (l’un des surnoms de DJ Arafat) est prévue samedi prochain au cimetière de Williamsville dans le Nord d’Abidjan.

Paiement de ristournes : Les CSREF de Bamako cessent le travail

Difficile de qualifier le mouvement actuel qui paralyse les activités au niveau des Centres de santé de référence ( CSREf) de la capitale. Depuis quelques jours, les travailleurs de ces structures ont débrayé et aucun service minimum n’est assuré. En cause le non paiement des ristournes, 30% des recettes, réclamées par les travailleurs et accordées par une décision du ministère qui est loin de faire l’unanimité.

« Après plusieurs séries de rencontres  avec 2 syndicats qui réclamaient le paiement de 30% des recettes générées par les CSRSEF, nous avons demandé à faire des concertations avec tous les acteurs », explique M. Modibo Keïta, quatrième adjoint au maire de la commune IV du District de Bamako. C’est à la suite de ces échanges regroupant les médecins chefs et les comptables notamment, qu’ils ont estimé qu’octroyer ces 30% en plus des avantages dont bénéficient déjà les agents, équivaut « à signer l’arrêt de mort de ces structures », ajoute le maire. Des structures vitales au maintien de la santé des populations, précise t-il. C’est pourquoi ils ont demandé aux syndicats, de leur accorder du temps afin d’avoir des concertations plus élargies.

Faute d’accord, ces derniers ont enclenché un premier mouvement. Les négociations entamées n’ayant pas abouti, « les syndicats ont rencontré le ministre qui leur a accordé  sans demander l’avis des collectivités », précise M. Kéïta. Surprises par cette décision, les mairies ont été invitées par une lettre circulaire leur demandant d’appliquer la décision dès le mois suivant, c’est-à-dire le mois de juillet 2019.

C’est alors que « les syndicats ont fait comprendre aux travailleurs que le ministre a donné son accord et que ce sont  les maires qui refusent », déplore M.Keïta.

Regrettant aussi ce mouvement qui ne répond pas aux critères d’une grève, le Dr Boubacar Niaré, secrétaire général adjoint du Syndicat des Médecins du Mali (SYMEMA), note que les syndicats ne sont pas en grève, parce qu’ « aucun préavis n’a été déposé ».

Cependant le personnel « avait eu des promesses », suite à des mouvements de grève. Selon le Dr Niaré, après les échanges avec les maires et médecins chefs de Bamako, il ressort que ces centres sont déficitaires, ce qui pourrait expliquer les difficultés pour payer ces ristournes.

Selon le secrétaire général adjoint du SYMEMA, il faut que tout le monde prenne ses responsabilités, afin « que les gens aient la bonne information », parce que c’est aussi un droit pour le personnel d’être au courant et cela permet au responsable de faire connaître la réalité.

Pour le moment, le syndicat envisage donc de parler avec les responsables concernés (ministères, gouverneur et maires) .

Si le droit de grève est garanti, il doit s’exercer avec la manière, estime le maire Keïta. « Nous voulons d’ailleurs que ces médecins soient dans de meilleures conditions, mais nous voulons une concertation plus large », conclut-il.

 

Le Sénégal à l’ère de la Santé numérique

Les technologies de l’information et de la communication (Tic) continuent de changer les habitudes comportementales des sociétés, notamment dans des secteurs comme celui de la santé. Au Sénégal, plusieurs solutions innovantes voient le jour pour, d’une part, faciliter la prise en charge des patients et d’autre part, pallier le manque de spécialistes dans les contrées les plus reculées du pays.Accéder au dossier médical complet d’un patient, connaitre les allergies d’une victime d’accident pour intervenir de manière efficace et efficiente ou encore accompagner les entreprises et les institutions dans leurs politiques d’assistance sanitaire envers des populations nécessiteuses à travers un objet connecté ou une application web, les initiatives dans l’intelligence artificielle et le « big data » foisonnent en vue de permettre à un plus grand nombre de personnes de bénéficier de soins adéquats.

« Les technologies de l’information et de la communication vont prendre une place de plus en plus importante dans le diagnostic et le traitement, mais aussi dans le suivi et la prévention des maladies », souligne le doyen de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’université de Dakar, professeur Abdoulaye Samb.

Selon lui, la médecine va beaucoup profiter du développement des Tic « à condition que les Etats fassent des efforts pour permettre un bon maillage d’internet et du réseau téléphonique afin de faciliter une transmission rapide des informations » de l’intérieur des pays vers les capitales, où exercent le plus souvent les spécialistes.

Mais en attendant, plusieurs start-up telles que « E-yone Médical », « Senvitale » ou encore « Jokko Santé » proposent déjà des réponses à certaines difficultés que rencontrent les populations sénégalaises.

Ensemble de solutions constituant un système de santé interconnecté entre le patient et les acteurs du domaine (hôpitaux, cliniques, assurances, organismes internationaux et États), « E-yone Médical » œuvre dans la dématérialisation de l’ensemble de la chaîne d’activités du domaine médical en dotant le patient d’un « passeport médical » et aux structures sanitaires de plateformes où seront stockées l’ensemble des données des utilisateurs de l’application.

Cette start-up règle ainsi un problème pour chacun des différents acteurs impliqués en mettant à la disposition du patient ses données médicales, pouvant transiter par ailleurs d’une structure médicale à une autre pour lui permettre d’avoir les soins médicaux adéquats. D’autre part, ce mécanisme permet aux structures de santé de pallier le manque de référentiel commun et la difficulté de traçabilité des opérations médicales et financières.

E-yone Médical  permet également aux assurances d’éviter les parcours de soins complexes et les difficultés de suivi des prises en charge ou de remboursements.

Pour les Etats et organismes internationaux, elle met à leur disposition des données fiables pour adopter les politiques médicales nationales/internationales adaptées aux contextes.

A l’image de « E-yone Médical », « Senvitale » propose également un « passeport médical » renfermant toutes les informations essentielles devant permettre aux médecins et urgentistes d’agir rapidement en cas de besoin.

« +Les passeports santé Senvitale+ sont des codes QR portatifs que vous pouvez avoir sous forme de cartes, bracelet, pendentifs… Ainsi, à l’aide d’un scanner, on accède directement au profil d’urgence. Ce dernier est composé, entre autres, de l’identité du patient, d’un contact en cas d’urgence, du groupe sanguin, des antécédents médicaux et des allergies », explique la cofondatrice de la start-up, Nafissatou Diouf.

Selon cette dernière, un smartphone ou une tablette suffit pour accéder au dossier de santé, conformément au respect du secret médical. Ainsi, « en scannant la carte, les urgentistes ont accès directement à un profil d’urgence, toutes les premières informations qui leur permettent d’agir dans l’urgence », poursuit-elle.

Créée en 2013 par l’ingénieur en télécommunications Amadou Kane,  « Jokko Santé » propose une gestion communautaire et digitale des dépenses de médicaments. Ainsi, à travers un système de points développé par la start-up, une entreprise ou une fondation peut acheter des points sur la plateforme « Jokko Santé » et les offrir soit à une population cible, soit à leurs employés. Ces derniers pourront éventuellement s’en servir pour payer une consultation ou acheter des médicaments dans une pharmacie partenaire.

« L’avantage de cette démarche est que l’entreprise sait au franc près où est passé son argent et verra également son image améliorée parce que chaque bénéficiaire va recevoir un message lui disant que son ordonnance a été payée par telle entreprise », explique l’ancien employé de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) du Sénégal.

Bientôt, la start-up compte lancer un mécanisme destiné aux expatriés sénégalais. Vu que ces derniers sont beaucoup sollicités par leurs parents pour des ordonnances, « Jokko Santé » veut leur offrir la possibilité d’acheter des points sur sa plateforme avec une carte bancaire et de les envoyer à leur famille.

« Comme ça, ils sont certains que les points ne peuvent être utilisés que dans les lieux de prestation de santé », dit-il, soulignant que des fonds destinés aux soins sont souvent détournés et utilisés à d’autres fins.

Plusieurs initiatives à l’image de celles citées ci-dessus voient le jour un peu partout en Afrique où des jeunes tentent tant bien que mal d’améliorer l’accès aux soins de base pour les populations. Aux drones livreurs de poches de sang au Rwanda et d’autres projets porteurs à travers le continent, s’est récemment ajoutée la borne interactive de l’entrepreneur guinéen Mountaga Keïta.

Intégrant huit instruments et appareils de santé, elle permet d’ausculter un patient à distance et pourrait répondre au défi de l’accès aux soins dans les pays en développement et ailleurs.

Tout en saluant la multiplication des start-up dans le domaine médical, Pr Samb ne relève pas moins la nécessité d’encadrer ce processus. « Le numérique c’est bon mais il faut que la gestion de l’être humain l’accompagne », a-t-il indiqué.

Près de 2 millions de personnes identifiées pour la couverture maladie universelle à fin juin 2019

Quelque 1 764 364 personnes ont été identifiées à fin juin 2019 en Côte d’Ivoire dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU), une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel dans le pays, a appris APA vendredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.«Les travaux nécessaires en vue du démarrage effectif de la généralisation progressive de la CMU se poursuivent.  1 764 364 personnes sur 4 millions, ont été identifiées à fin juin 2019. Les cotisations ont démarré depuis le 1er juillet 2019 et les prestations débuteront au 1er octobre 2019», a indiqué à la presse, Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la communication et des médias qui s’exprimait dans une conférence de presse sur le bilan semestriel du programme social du gouvernement (PS-GOUV) 2019-2020.

« Le gouvernement a, par ailleurs adopté un décret relatif à la répartition des cotisations dues au titre du régime général de base de la couverture maladie universelle des fonctionnaires de Côte d’Ivoire qui permet que 50%  de ces cotisations soient financées par l’État », a rappelé M. Touré qui est, par ailleurs, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Dressant un bilan à mi-parcours satisfaisant du PS-GOUV 2019-2020, M. Touré, a fait remarquer que le programme des filets sociaux octroyant une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages pauvres du pays ( soit 144 000 par an), prend en compte 50 000 bénéficiaires depuis le premier trimestre 2019 contre 35 000 familles à fin 2018.

« Sur le volet éducation, l’offre de réceptifs scolaire et préscolaire a été renforcée sur la période allant de septembre 2018 à ce jour avec l’ouverture de 524 nouvelles salles de classe au préscolaire et 2553 nouvelles salles de classe au primaire, 34 nouveaux établissements secondaires dont le lycée d’excellence de Grand-Bassam», a, entre autres, énuméré M. Touré.

Il a ajouté que 06 collèges ont été érigés en lycées, 04 établissements d’enseignement technique et professionnel sont en cours de construction tandis que 14 autres sont en  réhabilitation.

Le Programme social du gouvernement ivoirien (2019-2020), d’un coût global de 727,5 milliards FCFA, se décline en 156 actions, 67 projets majeurs, 57 réformes et 32 mesures d’accompagnement.

Il repose sur cinq axes stratégiques dont la fourniture aux populations des services de santé de proximité et l’accès des populations aux services essentiels: logement, énergie, transport, eau potable et aux biens et services de grande consommation à un coût abordable.

Le PS-GOUV 2019-2020,  a notamment pour objectif , de permettre aux populations ivoiriennes, les plus vulnérables de voir leurs conditions de vie nettement améliorées.

Rwanda – RDC: Fermée à cause d’Ebola, la frontière entre Goma et Gisenyi rouverte

La frontière entre les villes rwandaises de Gisenyi et congolaises de Goma a été fermée jeudi, pour cause d’Ebola, sur décision des autorités de Kigali avant d’être rouverte le même jour dans l’après-midi, selon les médias.L’épidémie d’Ebola dont la dixième éruption sévit depuis une année en RDC était jusque-là contenue dans la province de l’Ituri ainsi que dans les villes de Beni et Butembo, au Nord-Kivu, avant de déborder depuis quelques jours ces entités, comme le prouvent les quatre cas confirmés d’Ebola enregistrés à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, frontalière de la ville Gisenyi.

Dans la matinée, les autorités rwandaises ont décidé de ne plus laisser traverser les personnes à la barrière entre Goma-Gisenyi en raison de la maladie à virus Ebola dont des cas ont  été recensés à Goma. 

Les citoyens rwandais ne pouvaient pas sortir pour aller à Goma, tandis que les Congolais, eux, pouvaient sortir de Gisenyi sans pouvoir y retourner.

Cette décision qui été levée dans l’après-midi a porté un lourd préjudice au trafic frontalier très intense entre les deux villes mais également à plusieurs Congolais et expatriés qui vivent à Gisenyi mais travaillent à Goma.

En même temps, on annonce que le responsable de la nouvelle équipe de la riposte contre Ebola, l’épidémiologue congolais mondialement connu, Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum, présentera le vendredi 02 août à partir de Goma, un « plan stratégique » contre cette pandémie.

Selon les données de la riposte, le cumul des cas d’Ebola depuis une année est de 2.701, dont 2.607 confirmés et 94 probables avec un total de  1.813 décès (1.719 confirmés et 94 probables) et 776 personnes guéries.

 

Santé: 18 représentants de l’OMS en Afrique marchent à Abidjan contre les maladies métaboliques

Quelque dix-huit représentants résidents de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique ont marché à Abidjan pour démontrer l’importance du sport dans la lutte contre les maladies métaboliques.Selon une note d’information transmise samedi à APA,  cette marche dénommée « Walk To Talk» (Joindre l’acte à la parole en français) s’est déroulée en marge d’un atelier du Bureau régional de l’OMS à l’attention de 18 de ses représentants en Afrique qui s’est tenu dans la capitale économique ivoirienne du 01 au 05 juillet 2019.

 « En marge de cet atelier de formation, le représentant-pays de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean-Marie Yaméogo  a organisé le jeudi 04 juillet à l’attention de ses collègues, une marche sur 5 kilomètres à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan avec des exercices de gymnastique», rapporte le texte soulignant que l’objectif est de sensibiliser sur l’importance du sport dans la lutte contre les maladies métaboliques comme l’hypertension artérielle et le diabète.

Le  challenge « Walk To Talk» est une initiative de l’OMS pour promouvoir la santé pour tous. En 2018, plus de 4000 personnes dans le monde ont participé au premier rendez-vous de «Walk To Talk» à Genève en Suisse.

Près de 750.000 malades d’hépatites recensés au Cameroun

Quelque 750.000 personnes sont atteintes d’hépatites virales au Cameroun à travers ses formes A, B et C, soit un taux de prévalence de près 10% de la population totale du pays, selon des statistiques du bureau régional de l’Afrique d’Epi-Centre dont APA a obtenu copie mardi.Le bureau régional de l’Afrique d’Epi-Centre, une structure indépendante de Médecin sans frontières (MSF), fait état en même temps d’une prévalence en hausse d’environ 5% ces dix dernières années.

Des informations obtenues mardi, lors d’un atelier régional sur cette pandémie, révèlent que les milieux carcéraux sont les plus touchés par la maladie. Par ailleurs, on dénombre près de 10.000 décès par an au Cameroun à cause d’hépatites virales, dont l’hépatite B qui est la plus répandue.

Selon MSF, l’accent doit être mis sur la sensibilisation notamment à cause « du coût onéreux du traitement », tant il est vrai que « personne n’est épargnée, car au Cameroun, 1 personnel médical sur 10 est atteint d’Hépatite B ».

Cette situation est préoccupante, puisque « les patients (qui) sollicitent des soins de santé sont en contact avec les personnels de santé qui sont porteurs du virus », indique Dr Yap Boum, représentant régional pour l’Afrique d’Epi-Centre.

Ainsi, plus de 5 % des personnels sanitaires sont touchés dans la région septentrionale du pays, « favorable à la propagation du virus ».

Les modes de contamination de l’hépatite B se font par voie sexuelle ou sanguine. MSF estime à 2 milliards, le nombre de personnes ayant été infectées par le virus dont plus de 370 millions sont des porteurs chroniques.

Côte d’Ivoire: début de la livraison de 8 hôpitaux de référence mis à niveaux

La livraison de huit hôpitaux de référence composés de trois Centres hospitaliers régionaux (CHR) et de cinq hôpitaux généraux (HG) a commencé, vendredi à Abidjan, après plus d’un an de travaux de restauration et de mise à niveaux, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce début de livraison de ces infrastructures hospitalières a commencé par l’hôpital général Félix Houphouët-Boigny d’Abobo Nord (Nord d’Abidjan), entièrement rénové et équipé de matériels de dernière génération d’un coût de 8,5 milliards FCFA.

«Vous avez ici aujourd’hui un hôpital totalement équipé de matériels aux normes internationales (…) Les équipements que vous avez ici sont similaires à ce qu’on trouve à Paris. Ce sont les mêmes équipements que vous trouverez également dans les cliniques les plus huppées d’Abidjan», a déclaré le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui procédait à la réouverture officielle de cet hôpital.

A son tour, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé a invité les bénéficiaires (populations) et le corps médical à un bon usage des locaux et des équipements.  

Ces travaux ont été réalisés par Med Afrique, un groupement composé de trois entreprises que sont Marylis BTP du Groupe SNEDAI, Siemens et Elsmed.

En janvier 2018, le gouvernement ivoirien a lancé la réhabilitation avec ou sans extension, la construction et l’équipement des CHR de Daloa (Centre-Ouest), Korhogo (Extrême Nord), Yamoussoukro (Centre) ainsi que des hôpitaux généraux d’Abidjan que sont Abobo Nord, Abobo Sud, Adjamé , Yopougon Attié et l’hôpital général de l’ex-capitale ivoirienne, Grand-Bassam.

Ces actions s’inscrivent dans l’ambitieux programme de mise à niveau de 376 établissements sanitaires comprenant 4 CHU, 17 CHR, 45 HG et 320 établissements sanitaires de premier contact (ESPC) dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).

La mise à niveau de ces huit hôpitaux de référence est le volet hospitalier de la phase expérimentale de la CMU. Ce volet hospitalier vient d’une part, compléter le volet ESPC composé de neuf Centres de santé universitaires et d’autre part, participer au lancement de la phase de généralisation de la CMU. 

La CMU se veut une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel. Ses soins se font dans les centres de santé conventionnés. L’assuré paie un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1000 FCFA par mois et par individu. Les cotisations et prestations démarrent respectivement le 1er juillet et le 1er octobre 2019.

Au nom  des trois entreprises retenues pour la réalisation des travaux, Mme Odile Kassi a rassuré le gouvernement ivoirien de leur engagement à ses côtés pour  relever les grands défis de la Côte d’Ivoire moderne.

«L’hôpital général d’Abobo Nord, que nous vous livrons ce jour, est complètement rénové et en phase avec les avancées de la technologie par son équipement en matériel de dernière génération », a déclaré Mme Kassi.

Cet hôpital qui dispose désormais d’un laboratoire, d’un bloc opératoire, d’un service d’urgence, d’une maternité et d’une pédiatrie est également doté d’un scanner, d’une radio numérique, d’un échographe digital, d’une unité complète ORL, de bistouris électriques et de fauteuils dentaires.

«Plus qu’un hôpital de proximité, nous venons livrer à Abobo un nouveau concept : la santé publique au service de tous et accessible à tous », a poursuivi Mme Kassi, ajoutant que « cet hôpital constitue une formidable opportunité d’améliorer l’offre de soin des populations de la commune d’Abobo ».

Une enquête terrain menée en mai et juin 2016 dans le pays a mis en évidence une importante dégradation de l’offre de soins existante.  

Drépanocytose : 6000 cas détectés à la naissance chaque année en Côte d’Ivoire

Quelque 6000 cas de drépanocytose sont détectés à la naissance, chaque année, en Côte d’Ivoire, a appris APA, à la faveur de la journée mondiale de lutte contre cette pandémie, célébrée, mercredi, au centre culturel américain de l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan par la Fondation LYA « vivre avec la drépanocytose » (FLVD).Considérée comme l’une des premières maladies génétiques au monde, la drépanocytose a un impact physique, psychologique et social sur les malades et leurs femmes. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 120 millions de personnes dans le monde  soit environ 5% de la population est affectée par la maladie.

« En Côte d’Ivoire, la prévalence est de 14 % du trait AS avec 4% de forme majeure et on dénombre 6000 cas détectés chaque année à la naissance dont 60 à 70% meurent avant l’âge de 5 ans », a précisé la Fondation LYA lors de la remise de prix du meilleur du concours de meilleur slogan et logo de lutte contre la drépanocytose.

Ce concours de Logo et Slogan destiné aux enfants de CM2 qui a vu s’affronter une quinzaine d’écoles primaires publiques et privées du district autonome d’Abidjan, visait à mieux faire connaître la maladie et à initier une réflexion sur la représentation de la drépanocytose auprès des enfants.

« Au-delà de la compétition, ces élèves ont apporté leur contribution à la sensibilisation à la Drépanocytose par une culture civique dans leurs milieux scolaire et familial ainsi qu’au sein de la population », a indiqué Mme Pacy Kadio-Moroko, Secrétaire générale de la Fondation LYA.

Le Dr Valéry Aduéni, directeur du programme national de la lutte contre les maladies non transmissibles a quant à lui souligné l’importance de « se mettre ensemble pour créer une véritable synergie en faveur de la prise en charge de la drépanocytose » en Côte d’Ivoire, car « l’élève drépanocytaire est en droit de bénéficier d’une éducation dans des conditions d’égalité de chances », a, encore fait remarquer Mme Moroko.

Depuis sa création en 2013, la FLDV, une organisation privée à but non lucratif, a initié plusieurs activités avec pour objectif de renforcer l’information et la sensibilisation sur la drépanocytose et développer des initiatives pour mobiliser des ressources et déployer des projets pour participer au renforcement de capacité pour la prise en charge des malades.

La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire. En clair, la maladie est transmise par l’un ou les deux parents, elle n’est bien entendu pas contagieuse. Elle se manifeste avant l’âge de deux ans, entre 12 et 18 mois et se caractérise par un ictère (ou jaunisse), un teint pâle, des douleurs abdominales une anémie…

 

Démarrage de la CMU: Ouattara et ses ministres reçoivent leur carte d’assurés

Le président ivoirien Alassane Ouattara et ses ministres ont reçu, mercredi à Abidjan, leurs cartes d’assurés de la Couverture maladie universelle (CMU) en prélude aux cotisations et prestations qui démarrent respectivement le 1er juillet et le 1er octobre prochains, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Le président Alassane Ouattara et son épouse, de même que le vice-président de la République, le premier ministre et les membres du gouvernement ont reçu leur carte d’assurés de la Couverture maladie universelle», a  annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement, par ailleurs, ministre de la communication et des médias,  au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

« Les cotisations pour la CMU démarrent effectivement le 1er juillet 2019 et les prestations le 1er octobre 2019», a rappelé M. Touré invitant tous les « assujettis à avoir leur carte de la CMU pour contribuer à la solidarité nationale». Le porte-parole du gouvernement ivoirien a assuré que l’État mettra tout en oeuvre que la CMU soit opérationnelle à la date indiquée.

  La Couverture maladie universelle se veut une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel. Les soins de la CMU se font dans les centres de santé conventionnés. L’assuré paie un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1000 FCFA par mois et par individu.

25% des Congolais atteints de la drépanocytose (ministère)

Vingt-cinq pour cent des Congolais sont atteints de la drépanocytose, selon les statistiques du ministère congolais de la Santé rendus publiques, mercredi à Brazzaville, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre cette pathologie.Selon le ministère de la santé, « 25% des Congolais sont touchés par la drépanocytose dans sa forme partielle et deux enfants sur cent sont atteints de sa forme totale ».

« Plus de 50 mille personnes (enfants et adultes) vivent sous cette forme totale, très symptomatique avec un risque élevé de mortalité durant la période infantile », a précisé notre source.

 

RD Congo : des miliciens « Mai-Mai » atteints d’Ebola internés à Beni

Douze miliciens « Mai-Mai » sont internés depuis deux jours dans le Centre de traitement de la maladie à virus Ebola (CTE) de Beni (Est du pays), a annoncé lundi au cours d’une causerie avec ses collaborateurs immédiats, le maire adjoint de cette ville martyre, Modeste Bwanakawa.L’épidémie d’Ebola se serait déclarée dans les maquis tenus par les miliciens « Mai Mai » dans les périphéries de la ville de Beni, a-t-il indiqué, informant que quatorze miliciens se sont présentés au CTE/Beni, mais seulement douze y sont restés tandis que les deux autres ont disparu dans la ville et sont actuellement recherchés.

Ce sont les chefs miliciens eux-mêmes qui ont pris l’initiative d’alerter les équipes de riposte par le biais des autorités urbaines de Beni, a indiqué le maire adjoint ajoutant que ces chefs miliciens se disent prêts à contribuer à l’éradication de cette maladie.

L’on soupçonne que les « Mai Mai » touchés  par Ebola figurent parmi  ceux qui auraient participé  aux  attaques contre les CTE de Katwa et l’hôpital de Butembo où ils auraient emporté des matelas et plusieurs autres effets utilisés par les malades internés.

Les problèmes d’ordre sécuritaire handicapent sérieusement les actions de la riposte contre Ebola, dont la 10ème éruption déclarée officiellement à l’Est de la RD Congo (Ituri et Nord-Kivu) depuis le 1er août 2018 a touché à ce jour 2.148 et fait 1.440 décès avec 588 personnes guéries.

La Côte d’Ivoire, 1er pays ouest-africain à disposer d’un appareil médical qui traite plus de 50 maladies

Avec l’acquisition, par une polyclinique d’Abidjan, d’un caisson hyperbare (H-Séries – 3300H), appareil médical servant à traiter plus de 50 maladies notamment les lésions dues à la complication du diabète diabète et les AVC (Accidents vasculaires cérébraux), la Côte d’Ivoire devient le premier pays en Afrique de l’Ouest à disposer de cette offre technologique.Le caisson hyperbare, également appelé caisson de décompression ou  chambre hyperbare, est un appareil dans lequel un patient peut être  exposé à une pression supérieure à celle de l’atmosphère, ce qui permet  d’accroître l’oxygénation des tissus organiques.  

Interrogé,  le docteur Jérôme Poussard, médecin français au Centre hospitalier  universitaire (CHU) de Sainte Marguerite, à Marseille, en France,  explique que « le but du traitement, c’est d’amener de l’oxygène en très  grande quantité dans le sang, au niveau des tissus, ce qui va entraîner  une stimulation importante de la cicatrisation et la formation de  nouveaux vaisseaux ». 

L’oxygénothérapie  hyperbare, dira-t-il, a des vertus anti-infectieuses. Elle intervient  dans la prise en charge de l’Accident vasculaire cérébral,  où des  études en cours ont montré son efficacité sur cette maladie ; et joue le  rôle d’une suppléance des lésions et parties abîmées sur lesquelles  l’oxygène a manqué.  

Docteur Ismaël Koné (34  ans), le premier spécialiste ivoirien en médecine subaquatique et  hyperbare en Afrique de l’Ouest, souligne qu’avec cette offre  technologique médicale acquise par la polyclinique Farah, « on arrive à régler le problème de l’ischémie »,  qui est l’arrêt ou l’insuffisance de la circulation sanguine dans une  partie du corps ou un organe qui prive les cellules d’apport en oxygène.  Et ce, en régénérant les tissus.

Cette  pratique a une grande efficacité sur les lésions des pieds diabétiques  beaucoup fréquentes dans le pays. Selon le docteur Ismaël Koné, « ce  n’est pas le diabète qu’on soigne, mais ce sont les lésions dues à la  complication du diabète » chez le patient.   

Concernant  l’AVC, cependant, « on arrive aujourd’hui à régler le problème en  apportant assez d’oxygènes au cerveau, ce qui permet de le régénérer ».  En Côte d’Ivoire, les accidents vasculaires cérébraux font chaque année  plusieurs décès.  

L’AVC survient parfois à une  rupture d’un vaisseau, d’une artère ou d’une veine cérébrale lorsque le  cerveau n’est plus irrigué en oxygène. Avec cette technologie « on  arrive à donner au cerveau la quantité d’oxygène dont il a besoin,  permettant aux autres traitements de venir agir et favoriser une  récupération des facultés cérébrales », assure Dr Koné.   

Outre,  ces maladies, la médecine hyperbare permet d’apporter des solutions aux  problèmes des ulcérations, des plaies à cicatrisation difficile, la  prise des greffes et des pathologies diverses comme l’anxiété,  l’insomnie, la fatigue chronique, les brûlures et la surdité.  

L’oxygénothérapie  hyperbare permet par ailleurs « de nettoyer et détoxifer le corps, de  booster le système immunitaire, guérir des blessures, apaiser des  douleurs, traiter des blessures cutanées,  augmenter l’énergie, aider  les athlètes sportifs (à récupérer) et augmenter le focus ».

Une  cinquantaine de maladies peuvent être traitées « voire plus » avec ce  dispositif médical,  insinue-t-il, avant d’ajouter qu’ « il y a des  aspects de recherche très intéressants qu’on compte développer en Côte  d’Ivoire pour révolutionner la médecine ivoirienne », au niveau des  anémies sévères, des lésions post-traumatiques et la réduction des  crises de la drépanocytose.    

Grâce à cette  thérapie, « quelqu’un qui manque de sang, en attendant de pouvoir  trouver du sang pour lui transfuser, et quelque soit le taux  d’hémoglobine, il suffit de le mettre dans le caisson hyperbare et il  peut tenir le temps qu’on lui trouve du sang », a-t-il poursuivi.    

Jeudi  à Abidjan, cette polyclinique de référence internationale a signé un  protocole d’accord avec le groupe Paris Fondations (Hôpital Foch,  Fondation Rothshild et Hôpital Diaconesses), en vue d’échanger les  bonnes pratiques.     

La médecine hyperbare, en  Côte d’Ivoire, vient résoudre des problèmes de santé publique, car il  permet d’obtenir « un taux de survie et de guérison supérieur à 85% »,  ce qui devrait permettre de réduire ente autres, les amputations dans  les cas d’écrasement des membres, les artériopathies des patients  diabétiques, les frais d’hospitalisation et post-opératoires.  

Congo : 1,3 million d’enfants souffrent de privations (rapport)

Le gouvernement de la République du Congo, dans un rapport publié jeudi à Brazzaville et portant sur la situation des enfants et des adolescents congolais, a informé que 1,3 million d’entre eux souffrent de multiples privations.« 1,3 million d’enfants subissent des privations dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation, de la protection, de l’eau, de l’assainissement, de l’habitat et de l’accès à l’information », renseigne le rapport.

 Cette étude sur la situation des enfants et des adolescents au Congo s’est basée sur l’équité et l’approche dite « par cycle de vie ». Elle met en évidence des vulnérabilités spécifiques à chaque groupe d’âge notamment les enfants de 5 ans, ceux âgés entre 5 à 11 ans et les adolescents.

 Micaela Marques De Sousa, la représentante du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef) au Congo a fait savoir que ce rapport « contribue à apporter des réponses utiles pour appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques visant l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) ».

 De son côté, Suze Percy Filippini, la Coordinatrice résidente du système des Nations-Unies au Congo a indiqué que « l’Onu ne ménagera aucun effort pour accompagner les efforts du gouvernement sur la voie de l’accélération de l’atteinte des ODD à travers les plans nationaux qui visent à améliorer les conditions de vie de la population en général et les groupes les plus vulnérables en particulier ».

 Pour sa part, le Premier ministre Clément Mouamba a réaffirmé la volonté de son gouvernement à travailler pour la transformation du Congo. « Je suis convaincu que les planificateurs nationaux sauront prendre en compte cette étude pour faire avancer l’accès aux services sociaux ainsi que l’amélioration de leur qualité pour qu’ils soient adaptés aux bénéficiaires ».

 

Lancement au Cameroun de la distribution de moustiquaires imprégnées

Le ministère camerounais de la Santé publique a lancé, jeudi, la troisième campagne nationale de distribution des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) avec au total 15 millions de kits à distribuer aux citoyens, annonce un communiqué du département parvenu à APA.Cette première phase, prévue du 13 au 17 juin, sera déroulée dans quatre des dix régions du pays que sont l’Est, le Littoral, l’Ouest et le Sud. Puis, suivront les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du Nord au mois de juillet et la campagne sera bouclée en septembre dans les régions du Centre, du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Cette opération est gratuite et « les responsables de familles munis d’une pièce d’identité doivent se rendre sur les lieux de distribution indiqués sur les tickets reçus au mois de février dernier pour récupérer leur moustiquaire », précise la note.

Lors des deux précédentes campagnes en 2001 et 2016, les services compétents du ministère de la Santé soutiennent avoir distribué 20,5 millions de MILDA.

Le taux de couverture qui était de 56,6% en 2013 est passé à 76,6% en 2017 au moment où le taux de mortalité dû paludisme est passé de 18,4% en 2013 à 12,8% en 2017.

Avec 45% de taux d’hospitalisation et 31,8% de cause de consultations notamment pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes, le paludisme est la première cause de mortalité du pays avec une moyenne de 12,8% de décès enregistrés en 2017.

Etroite collaboration entre Kinshasa et Kampala contre Ebola

Une étroite collaboration existe entre les autorités sanitaires congolaises et ougandaises unies pour contrer la propagation de la maladie à virus Ebola, dont une dixième éruption a été déclarée en RD Congo, principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, frontalières avec l’Ouganda depuis le 1er août 2018.Malgré le fait qu’un cas d’Ebola concernant un enfant de cinq ans parti avec ses parents de la RD Congo ait été confirmé mardi 11 juin en Ouganda, le ministère congolais de la Santé se félicite de cette collaboration des autorités sanitaires de deux pays qui a justement permis d’identifier rapidement ce cas.

Dans un communiqué reçu mercredi à APA, le ministère congolais de la Santé rappelle que depuis le début de la dixième épidémie d’Ebola au Nord-Kivu et en Ituri, la RD Congo collabore en toute transparence avec les autorités sanitaires des pays frontaliers afin d’éviter sa propagation dans la région.

Un système de contrôle sanitaire aux points d’entrée de la RDC est organisé par le Programme national d’hygiène aux frontières (PNHF), en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). C’est ce système qui permet la détection rapide des contacts de cas confirmés d’Ebola qui se déplacent et tentent de traverser les frontières pour échapper au contrôle sanitaire.

En moyenne, 20.000 à 25.000 voyageurs traversent quotidiennement la frontière congolaise au niveau de la ville de Kasindi en RD Congo. Depuis le début de l’épidémie, plus de 65 millions de voyageurs ont été contrôlés aux différents points d’entrée et points de contrôle mis en place.

eSwatini en alerte après une épidémie de polio au Mozambique

Les autorités sanitaires du Royaume d’eSwatini sont sur le qui-vive, face aux inquiétudes grandissantes quant à l’impact possible des cas de poliomyélite rapportés au Mozambique voisin, a annoncé mercredi le ministre de la Santé.La ministre de la Santé, Lizzie Nkosi a déclaré que les autorités d’eSwatini renforcent la surveillance aux points d’entrée pour détecter les cas de poliomyélite parmi les personnes voyageant entre les deux pays.

« L’épidémie de poliovirus en circulation dans des pays comme le Nigeria et le Mozambique voisin est une source de préoccupation », a déclaré Nkosi au cours d’une réunion du Comité interétatique de certification de la polio qui s’est tenue mercredi à Ezulwini.

Un certain nombre de cas de poliomyélite ont été signalés au Mozambique depuis fin 2018, obligeant les autorités locales à se lancer dans une opération de vaccination.

eSwatini est exempt de poliomyélite depuis 30 ans, le dernier cas ayant été signalé en 1989.

Loi anti-tabac : Quelle effectivité ?

Adoptée par le Mali en juillet 2010, la Loi N°10-033 du 12 juillet 2010, relative à «  la commercialisation et à la consommation du tabac et des produits du tabac »  peine à être appliquée. Alors que les dispositions relatives à la promotion et à la publicité sont « quasiment » respectées, celles concernant « l’exposition à la fumée » le sont nettement moins. Pour y remédier, les associations de lutte contre le tabagisme préconisent, en plus de la sensibilisation, la répression.

C’est en considération des nombreux risques sanitaires et conséquences  économiques liés à la consommation du tabac que les membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont adopté en 2003 une Convention internationale cadre contre le tabac, ratifiée par le Mali, qui impose à tous les pays d’adopter une loi afin de réglementer la consommation et l’usage du tabac.

Pour se conformer à cette prescription, le Mali a donc adopté la loi la Loi N°10-033 du 12 juillet 2010, relative à « la commercialisation et à la consommation du tabac et des produits du tabac ». Mais on constate une « application de la loi dans certains aspects seulement », selon Maître Cissé, président de l’association SOS Tabagisme. L’interdiction de faire la publicité en faveur du tabac est « quasiment respectée » et il n’y a « pas de sponsoring du tabac pour les événements sportifs et culturels. Ce qui nous laisse sur notre faim, c’est l’interdiction de fumer dans les lieux publics », ajoute Maître Cissé.

Une réalité quotidienne à Bamako, y compris dans les transports  en commun. Et une préoccupation, car le tabagisme passif est à l’origine d’environ 600 000 décès par an dans le monde,  selon l’OMS.

Respecter la loi

Pourtant, la loi, qui interdit « l’exposition à la fumée », prévoit aussi des sanctions. Et c’est à l’État de la faire respecter, avec une volonté politique affirmée, suggère Maître Cissé, parce que les organisations de la société civile, qui peuvent informer et sensibiliser, ne peuvent « pas aller au-delà ».

« Nous croyons à la sensibilisation pour que les gens prennent conscience que ce n’est pas bon. Mais la répression doit aller de pair avec », poursuit Maître Cissé. Et, pour cela, l’association multiplie les stratégies de lutte, en mettant notamment en place des comités anti-tabac dans les écoles et les quartiers et en rencontrant des acteurs impliqués dans l’usage du tabac, afin que l’interdiction, dans l’espace scolaire par exemple, soit effectivement respectée.

Nouvelle épidémie de poliomyélite au Nord du Cameroun (officiel)

Une nouvelle épidémie de poliomyélite sévit dans une localité de l’extrême –nord du Cameroun, alerte dans un communiqué publié vendredi le ministère de la Santé publique qui annonce toutefois le déclenchement d’une campagne de vaccination à l’échelle du pays pour contenir l’épidémie.Il est à noter, souligne le communiqué, « ( …) une nouvelle épidémie de poliomyélite suite à la confirmation d’un cas de poliovirus de type 2 détecté dans des prélèvements effectués dans l’environnement à Mada », une localité située dans la région de l’Extrême-Nord du pays.

Annonçant l’organisation d’une campagne de vaccination de riposte, ce département évoque une «urgence de santé publique» en vue de stopper, dans les 90 jours, la transmission du virus au sein de la population sur toute l‘étendue du territoire national.

La région sahélienne de détection de la souche de poliovirus, par où sont généralement venues les alertes, est une zone où sont également enregistrés de forts mouvements migratoires transfrontaliers, avec des populations souvent rétives à la vaccination de leurs enfants.

En 2015, le Cameroun a été déclaré exempt de poliomyélite, et a débuté, depuis février dernier, la planification de la transition des ressources du programme y dédié vers d’autres programmes de santé nationaux, pour un budget prévisionnel 2017-2021 de plus de 37,451 milliards FCFA.