Le FDFP compte agréer d’ici fin février près 8500 Plans de formation professionnelle

Le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) de Côte d’Ivoire compte boucler l’agrément des plans de formation professionnelle pour l’exercice 2020 à « fin février » 2021 et vise près de 8 500 plans de formation dont 3 508 déjà validés.

« Pour ce qui est de 2020, à ce jour, nous avons agréé pour l’instant 3 508 plans de formation, mais il faut dire que nous en avons 4 807 en cours de traitement », a dit mardi face à la presse Rachel Liabra, conseiller en charge de la coordination des services techniques et de la veille stratégique au FDFP.

L’exercice 2020, soulignera-t-elle, « n’est pas encore clos. A fin février, nous aurons agréé autour de 8 500 plans de formation (besoins de formations exprimés par les entreprises) ». Ce qui devrait permettre de renforcer les compétences d’un plus grand nombre de travailleurs locaux.    

« En 2019, nous avons agréé 8 463 plans de formation. Mais, durant l’année 2019, nous avons travaillé aussi pour le compte de 2018 où nous avons fait agréer 5 060 plans de formation », a fait observer Mme Rachel Liabra.  

Depuis mai 2019, le FDFP est dirigé par une nouvelle équipe, conduite par Joël N’Guessan, le président du Conseil de gestion qui veut davantage amener les cabinets de formation à fournir des prestations de qualité dans l’optique d’un repositionnement de la structure.

Sur la période de mai 2019 à décembre 2020, soit 20 mois d’activités, le FDFP a enregistré « 11 971 plans de formation agréés pour un montant total 21,43 milliards de Fcfa au profit de 18 330 bénéficiaires », selon les résultats obtenus au cours de cette période.  

Au cours de ces 20 mois d’activités, 208 projets de formation ont été agréés pour un montant global de 12,28 milliards Fcfa » au bénéfice de 122 216 personnes. En outre, 78 projets ont été financés en direction des non-cotisants et 66 au profit des différentes régions du pays.

Les résultats obtenus montrent également que 60 projets ont été agréés à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la mise à niveau des entreprises en période post Covid-19. Et ce, dans la vision de l’action sociale du gouvernement ivoirien.

Concernant les paiements relatifs aux plans de formations exécutés, il ressort « 14 020 actions de formations contrôlées et liquidées pour 18,01 milliards Fcfa », tandis que les paiements ayant trait aux projets de formation exécutés révèlent « 428 échéances liquidées pour 8,76 milliards de Fcfa ».   

M. Joël N’Guessan s’est dit « fière du travail qui a été abattu par l’équipe » durant ces 20 mois d’activités, mentionnant qu’à son arrivée, « il y avait urgence », entre autres doter les services d’outils informatiques et de matériels de bureau.

Il s’est en outre félicité de ramener le délai de paiement des prestations à 28 jours, alors qu’auparavant cela pouvait aller jusqu’à deux ans, tout en projetant d’accroître le budget du FDFP à 60 ou 80 milliards Fcfa contre 40 milliards Fcfa actuellement.

A ce jour, 1 287 cabinets sont habilités à exercer dont 157 cabinets publics, 1 105 cabinets privés et 25 centres de formation internes. De mai 2019 à décembre 2020, l’on dénombre 1 348 renouvellements d’habilitation et 534 nouveaux cabinets habilités.

Le secrétaire général du FDFP, Barry-Battesti Léonid, a assuré qu’aujourd’hui, la structure a repris l’angle avec toutes les entités intervenant dans le champ de la formation-emploi. Et ce, afin d’accroître les offres de services.

Tribunal militaire ivoirien: les justiciables appelés à «porter plainte convenablement»

Le procureur militaire Ange Kessi Kouamé a appelé les justiciables « à venir porter plainte convenablement » devant le tribunal militaire d’Abidjan s’ils sont dans leur droit, estimant que «les procédures certes, sont longues, mais aboutissent toujours ».

Le commissaire du gouvernement s’exprimait dans un message publié sur sa page officiel Facebook consultée mardi par APA.  «Venez porter plainte convenablement devant les institutions de justice. Les procédures certes sont longues, mais aboutissent toujours… Dénoncez-les ( les forces de sécurité) et si vous êtes dans vos droits, ils ne pourront rien et la justice sera dite  », a assuré le procureur militaire. 

 « J’entends la plupart du temps:  je laisse pour moi à Dieu. Non, non et non. Ne laissez jamais ces actes impunis sinon vous leur permettez de demeurer dans leurs mauvaises actions  », a conseillé le contre-amiral Ange Kessi. 

Le Tribunal Militaire d’Abidjan est une institution judiciaire investie de la mission de rendre la justice au sein des forces armées de Côte d’Ivoire ( Armée, gendarmerie, police).

Mozambique : le cyclone Eloïse fait plusieurs dégâts

D’énormes dégâts sont notés au Mozambique après le passage du cyclone Eloïse.Le cyclone tropical Eloïse a déversé de grandes quantités de pluies sur le Mozambique ce week-end et a déclenché des vents violents qui ont détruit des milliers de bâtiments, déplacé environ 7.000 personnes et détruit des récoltes, selon l’agence de secours du pays.

L’Institut national pour la gestion et la réduction des risques de catastrophe (INGC) a déclaré que le cyclone a détruit neuf écoles et endommagé environ 17 autres écoles, ainsi que 11 hôpitaux.

Près de 6.900 personnes ont été déplacées après que 1.069 maisons ont été complètement rasées par les inondations et les rafales de vent, tandis que 3.343 autres maisons ont été partiellement détruites.

Selon l’INGC, 12 personnes ont été blessées par le cyclone tandis que plus de 136.000 hectares de cultures ont été détruits.

Le cyclone a touché terre au Mozambique samedi matin avant de se diriger vers eSwatini, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, où il a déclenché de fortes pluies.

La police d’eSwatini a publié hier dimanche une alerte sur plusieurs fleuves et rivières inondés à travers le pays.

Sénégal : hausse du coût de la construction des logements neufs à usage d’habitation

Le coût de la construction des logements neufs à usage d’habitation a progressé de 1,0% au quatrième trimestre 2020, par rapport au trimestre précédent, rapporte une noteLe coût de la construction d’une demeure au Sénégal devient de plus en plus élevé. En effet, selon une note de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), parvenue ce lundi à APA, celui a augmenté de 2,6% comparé à l’année dernière. Cette hausse est entraînée par le renchérissement de la main d’œuvre, de la location du matériel, ainsi que des matériaux de construction, explique l’ANSD.

Par ailleurs, souligne l’agence, le rapport des prix moyens des douze mois de 2020 sur ceux de 2019 fait ressortir une progression de 1,5%.

Plus en détaillant, l’ANSD précise que le coût de la main d’œuvre s’est apprécié de 2,6% comparativement au trimestre précédent. Cette évolution est consécutive au renchérissement des rémunérations des maçons (+4,6%), des manœuvres (+1,3%), des coffreurs (+3,8%), des électriciens (+1,9%) et des plombiers (+3,3%). Comparé au quatrième trimestre 2019, il s’est accru de 8,6%.

Les prix des matériaux de construction ont de leur côté rebondi de 0,4% par rapport au troisième trimestre 2020. Cette amélioration est consécutive à l’accroissement de ceux des matériaux pour le revêtement des murs et sols, des matériaux de base et des matériaux de plomberie et sanitaire. Cependant, la baisse des prix des peintures et des matériaux pour travaux d’électricité a atténué cette évolution. En variation annuelle, ils ont crû de 0,4%.

S’agissant des prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols, ils se sont appréciés de 2,0%, en liaison avec la hausse de ceux des carreaux murs (+1,1%) et des carreaux sol (+2,5%). Par rapport à la période correspondante en 2019, ils se sont appréciés de 0,2%.

Les prix des matériaux de base ont augmenté de 0,5%, en rapport avec le renchérissement du fer (+2,5%). Par rapport au quatrième trimestre 2019, ils se sont accrus de 0,4%.

Les prix des matériaux de plomberie et sanitaire se sont accrus de 0,3% au cours de la période sous revue, en raison de la montée de ceux des tuyaux en plastique (+0,2%), des coudes et tés en plastique (+0,2%) et des matériaux sanitaires pour salle de bain et WC (+0,5%). Rapportés à leur niveau du quatrième trimestre 2019, ils ont augmenté de 1,9%.

Quant à l’augmentation de 0,2% des prix des matériaux de menuiserie, elle résulte de celle des prix des matériaux en bois rouge (+0,3%), en bois blanc (+0,5%) et en métallique (+0,2%). En variation annuelle, ils se sont relevés de 0,3%.

Les prix des matériaux pour l’étanchéité ont fléchi de 0,3% au quatrième trimestre 2020, suite au recul de ceux des enduits (-0,5%.). En variation annuelle, ils se sont accrus de 1,4%.

Les prix des matériaux pour travaux d’électricité se sont contractés de 0,2% au quatrième trimestre 2020, en raison d’un fléchissement des prix des interrupteurs (-0,4%) et des réglettes (-1,7%). En variation annuelle, ils ont baissé de 0,8%.

Les prix des peintures ont chuté de 0,3%, en raison d’un repli de ceux des peintures à huile (-0,3%) et à eau (-0,3%). En variation annuelle, ils se sont réduits de 0,4%.

Le coût de la location du matériel s’est inscrit en hausse de (+0,1%), en rapport avec le relèvement du coût de location des planches (+0,2%) et des serres joints (+0,6%). En variation annuelle, il s’est réduit de 0,5%.

Le coût des « moyens de gestion » a enregistré une baisse de 0,1% au cours de la période sous revue, tirée par celle des prix des services de communication (-6,5%). Par rapport à la période correspondante en 2019, il s’est réduit de 0,3%.

Un salon pour « réinventer » l’amour et la séduction annoncé à Abidjan

Les pavillons de la première édition du Salon de l’amour et de la séduction s’ouvrent le 13 février 2021 à Abidjan, un événement, promu par des entrepreneurs locaux, en vue de « réinventer » les relations avec son partenaire et son entourage.

Le thème pour cette année est « l’amour, c’est la vie », lance Satou Dia, la directrice exécutive du salon, pour qui cet espace se veut « une opportunité » pour les couples et les célibataires afin d’ajouter à leur vie une bonne dose d’amour.

Selon elle, « l’amour vrai est possible ». Toutefois, il suffit de le « réinventer » en brisant la monotonie pour donner à la relation une touche « atypique » au travers de petits gestes, des présents et des conseils pour rendre tangible cette affection.  

« On imagine un grand marché », dit-elle. Ce salon qui se déroule sur une journée, ouvre ses portes à partir de 9h pour s’achever à 17h GMT  (heure locale), cependant à partir de 20h30, débute un gala prévu s’étendre jusqu’aux premières heures de la saint Valentin. 

A ce salon, ouvert au public à partir de 18 ans, plusieurs stands d’exposition seront aménagés : sextoys ; onglerie ; coiffure ; lingerie ; littérature ; alimentation ; finance ; hôtellerie ; littérature ; massage ; mise en forme ; parfumerie et divertissements.   

Outre les expositions, Satou rapporte qu’il est prévu des ateliers-conférences où les participants pourront poser des questions pour soutirer des recettes en matière d’amour auprès d’un médecin, un sexologue, un psychologue ou un coach en développement personnel. 

Inviter les adultes, les personnes en couple, et même ceux déçus de certaines relations dans la vie à faire corps avec l’amour, tel est le leitmotiv de Satou Dia, appelée affectueusement Lola par ses proches, pour redynamiser leur appétence à la vie.  

Et ce, parce que plusieurs dans leur secret se disent parfois « je n’en peux plus », soutient-elle, tout en insinuant qu’il s’agit de leur donner envie de réinventer les choses dans leurs relations amoureuses ou avec leurs proches.

« On a constaté que les gens vivent, mais ce qu’ils doivent intégrer à leur vie, c’est l’amour, communiquer cet amour à leur entourage et apprendre à matérialiser l’amour », poursuit la directrice exécutive de ce salon. 

Ce salon que Satou Dia considère comme un « bébé », elle espère le voir grandir après cette première édition dont le challenge est la visibilité et l’intérêt pour des partenaires aux fins de lui donner un parcours bien tracé.    

Le rêve du staff exécutif qu’elle dirige, c’est que cette édition « donne le ton pour pouvoir se projeter les années à venir », et porter ce salon à une dimension internationale avec des exposants venant de partout dans le monde.      

L’amour procure la santé, le bien-bien-être et ces vertus, Lola veut l’incruster dans le quotidien des populations. A ce salon, des curieux pourront même découvrir des secrets aphrodisiaques naturels auprès d’experts.   

Plus d’un million de nouvelles cartes nationales d’identité ivoiriennes produites

Plus d’un million de nouvelles cartes nationales d’identité (CNI) ivoiriennes ont été produites sur 2,4 millions de personnes enrôlées, a annoncé, vendredi à Abidjan, le directeur général de l’Office national de l’Etat civil et de l’identification de Côte d’Ivoire (ONECI), Gnenin Sitionni Kafana.

Selon M. Kafana qui s’exprimait dans un petit-déjeuner de presse, la capacité de production des CNI est aujourd’hui de 500 000 par mois, mais cette capacité mensuelle devra être portée dans les prochains jours à un million.

 «L’enrôlement pour l’établissement de la carte nationale d’identité se poursuit », a-t-il lancé, exhortant les populations à ne pas attendre « le dernier moment pour prendre d’assaut les centres d’enrôlement », car, « les anciennes cartes ne seront plus valides au soir du 30 juin 2021 ».

La  nouvelles CNI, intégrant des données biométriques, est une pièce qui peut servir de document de voyage dans l’espace Cedeao, car répondant aux normes de l’organisation régionale.

Les informations sur la nouvelle CNI ont été gravées au laser. Les écritures et les mentions portées sur le document sont durables. 

La puce électronique incorporée dans la carte, permet d’offrir des services électroniques, telle que la signature électronique, de plus en plus utilisée dans des transactions en ligne ou dans des commerces.  En outre, le détenteur de cette nouvelle CNI est identifié à partir d’un identifiant unique.

La Centrafrique au bord de la crise humanitaire

Les principaux axes routiers par où transitent les produits de première nécessité du pays sont bloqués par des rebelles.Affamer la population pour faire plier le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra. Voilà le nouveau mode opératoire des groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).

La forteresse Bangui, protégée par l’Armée centrafricaine et ses alliés internationaux, n’est pas encore tombée. Mais jusqu’à quand ? Les rebelles asphyxient le pays économiquement et financièrement en coupant les principales voies d’accès menant vers la capitale. 

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Par exemple, le tracé vital guidant au Cameroun voisin est fermé depuis plus d’un mois. Près de 800 camions de marchandises, bloqués côté camerounais, attendent désespérément sa réouverture.

Selon des sources douanières citées par Jeune Afrique, les flux commerciaux entre le Cameroun, la RCA et le Tchad ont chuté de près de 80% (par rapport à 2019) depuis la fermeture des frontières.

Un haut fonctionnaire des Douanes a déclaré que Ndjamena et Bangui se sont d’ailleurs alarmés auprès des autorités camerounaises des graves conséquences sur leurs économies.

Par sa position géographique et ses deux ports, le Cameroun occupe une place stratégique en matière d’approvisionnement de marchandises en direction du Tchad et de la RCA. Ces derniers, enclavés, ne disposent pas d’ouverture sur la mer. Ce qui accentue leur dépendance vis-à-vis de Yaoundé.

A cause de la situation actuelle, certains produits se font de plus en plus rare, alors que la demande reste constante d’où une augmentation des prix.

Heureusement, depuis le 12 janvier, le trafic a pu reprendre mais dans une moindre mesure, par convois et sous escorte de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). 

En amont, il y a eu de nombreux échanges et négociations. Mais au final, les camionneurs sont soulagés.

« Nous faisons face à une guerre qui étouffe notre économie », a reconnu Henri-Marie Dondra, ministre centrafricain des Finances et du Budget.

La crise sécuritaire, dans laquelle est plongée la Centrafrique depuis plusieurs années, s’empire. Le regain des tensions, un peu partout à travers le pays, a poussé de nombreuses personnes à prendre la route de l’exil.  

Lors de sa conférence de presse du 15 janvier 2021 au Palais des Nations de Genève (Suisse), le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), Boris Cheshirkov, alertait déjà sur l’afflux de réfugiés centrafricains dans les pays voisins. 

D’après lui, près de 60.000 personnes ont été forcées de chercher refuge dans les pays limitrophes depuis décembre 2020.

La plupart d’entre elles ont fui vers la République Démocratique du Congo (RDC) en traversant le fleuve Ubangui. Dans ce pays voisin, le nombre d’arrivants a dépassé selon le responsable du HCR les 50.000 suite à la venue de 10.000 réfugiés centrafricains le 13 janvier dernier.

Par ailleurs, M. Cheshirkov citant des chiffres fournis par les Commissions mouvement de population du pays, informe que 58.000 personnes sont toujours déplacées à l’intérieur des régions touchées en RCA. Près de 9000 réfugiés sont déjà arrivés le mois dernier au Cameroun, au Tchad et au Congo, a-t-il ajouté.

Selon le porte-parole pour l’Afrique de l’ouest et du centre du HCR, Romain Desclous, interrogé par APA, « près de 700 mille Centrafricains ont fui les violences de ces dernières semaines  ».

« Si l’on y ajoute les déplacés dus aux violences de 2013-2014, on constate que c’est plus d’un quart des habitants centrafricains qui ont abandonné leurs localités pour chercher refuge dans d’autres régions plus stables ou dans les pays frontaliers », précise M. Desclous.  

Cette situation préoccupe doublement la communauté internationale. D’abord parce que la « délivrance de l’assistance humanitaire (a été) sérieusement impactée par les dernières vagues de violences », a indiqué le chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye. Mais aussi parce que la crise centrafricaine « est l’une des urgences les moins bien financées dans le monde », a soutenu Romain Desclous. 

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Et c’est pourquoi son organisation appelle à la fin immédiate de toutes les violences. Le HCR invite en outre les donateurs « à contribuer aux besoins exprimés » car « beaucoup de personnes ne bénéficient même pas d’une assistance de survie ».

« Les principales préoccupations des réfugiés qui vivent en dehors des camps officiels et des communautés qui les accueillent sont la nourriture, la santé, les abris, l’eau et l’assainissement », souligne l’organisme onusien.

Le FMI à la rescousse

Face à l’urgence, le Fonds Monétaire International (FMI) a validé, le 13 janvier, le décaissement d’une nouvelle tranche d’aide de plus de 34 millions de dollars. L’opération entre dans le cadre de l’accord de Facilité élargi de crédit conclu le 20 décembre 2019 pour un montant total d’environ 115,1 millions de dollars sur trois ans.

Cette assistance intervient alors que le contexte lié à la Covid-19 n’a pas permis à Bangui de respecter les critères de performance auxquels il s’était engagé en 2019.

Si la demande de dérogation déposée par les autorités a été validée, c’est parce que « le FMI est convaincu que les nombreuses réformes que j’ai pilotées sont les bonnes », a déclaré dans Jeune Afrique le ministre Dondra. Ce dernier rapporte que l’institution de Bretton Woods « s’est (aussi) montrée satisfaite de l’assainissement des finances publiques en Centrafrique ».
Confirmant cette information, le Directeur Général adjoint et président par intérim du FMI, Mitsuhiro Furusawa, assure que « des progrès substantiels ont (…) été réalisés dans la mise en œuvre des réformes structurelles ».
A l’en croire, « les autorités centrafricaines se sont attachées à faire en sorte que les financements d’urgence des donateurs soient utilisés de manière efficace et transparente pour lutter contre la pandémie et atténuer son impact sur les plus vulnérables ».  

En avril 2020, le FMI avait apporté 38 millions de dollars de financement d’urgence à la Centrafrique pour aider le pays à faire face à la crise du nouveau coronavirus.

Conflits au Sahel: deux millions de personnes déplacées

Dans le Sahel, l’insécurité a poussé deux millions de personnes à se déplacer, rapporte le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Le HCR appelle à la fin des violences incessantes dans la région du Sahel (qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger), où le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays dépasse désormais, et pour la première fois, les deux millions », a déclaré, vendredi à Genève (Suisse), son porte-parole, Boris Cheshirkov.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Cheshirkov a souligné que le déplacement dans la région a quadruplé en deux ans seulement car le nombre de déplacés internes s’élevait à 490 000 au début de l’année 2019.

Plus de la moitié des déplacés internes dans la région sont des Burkinabés. La région du Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali.

Depuis début 2021, les violences au Niger et au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 21.000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge ailleurs dans leurs propres pays.

Au Burkina Faso, depuis le 31 décembre 2020, une série d’attaques armées contre la ville de Koumbri et des villages voisins dans le nord du pays a déjà déplacé plus de 11.000 personnes. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons.

Ce qui fait que, de l’avis du porte-parole du HCR, les communautés qui accueillent des déplacés ont atteint un point de rupture.

« Les besoins augmentent dans une région où convergent de multiples crises, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie de Covid-19. L’extrême vulnérabilité du Sahel est exacerbée par l’impact du déplacement forcé, qui est causé par les violences généralisées et brutales perpétrées par des groupes armés et criminels », soutient Boris Cheshirkov.

Il souligne que la réponse humanitaire est « dangereusement débordée », et le HCR exhorte la communauté internationale à redoubler son soutien envers la région.

« Malgré la générosité de leurs hôtes, poursuit Boris Cheshirkov, de nombreux déplacés internes ne disposent même pas d’un abri de base et dorment en plein air. Ils ont d’urgence besoin d’abris décents, d’eau et d’articles de secours, ainsi que de soins de santé et d’installations sanitaires appropriées pour prévenir la propagation de Covid-19 ».

Lancement du contrat sécurisé de bail à usage d’habitation en Côte d’Ivoire

Le ministère ivoirien de la construction, du logement et de l’urbanisme a lancé officiellement jeudi à Abidjan, le contrat sécurisé de bail à usage d’habitation, un document d’un coût de 10 000 FCFA ( soit 5000, FCFA pour chacune des parties) qui devrait désormais réguler les relations entre bailleurs et locataires en Côte d’Ivoire.

Les usagers pourront se procurer ce nouveau contrat sécurisé de bail sur l’ensemble du territoire ivoirien dans les mairies, les bureaux de la poste de Côte d’Ivoire et dans certaines librairies. Selon le ministre ivoirien de la construction, du logement et de l’urbanisme, Bruno Nabagné Koné, ce contrat sécurisé de bail permettra de  «mieux encadrer » les rapports entre locataires et bailleurs dans le pays où seulement 20% de la population vit dans sa propre maison. 

 « Ce document permettra désormais de régir le bail à usage d’habitation en Côte d’Ivoire. C’est un document officiel, authentique et sécurisé pour mieux encadrer les relations entre bailleurs et locataires », a indiqué M. Koné.

 Poursuivant, il a soutenu que  « c’était important que l’Etat s’immisce dans le rapport bailleurs-locataires. L’objectif de ce contrat, a-t-il insisté, est de  «rééquilibrer» les rapports entre les parties et  «non de pencher la balance en faveur de l’une ou l’autre ». 

Dans la foulée, M. Koné a révélé que chaque année en Côte d’Ivoire, ce sont 100 000 contrats de bail à usage d’habitation qui sont conclus. Par ailleurs, M. Koné a fait savoir que toutes les sommes qui seront perçues par un bailleur au-delà de ce qui est prévu par la loi, seront taxées à 300% à titre d’amende.  

Avant lui, Célestin Koala, le directeur général du logement a fait une présentation technique de ce nouveau contrat sécurisé de bail à usage d’habitation. « Ce contrat dure 1 an et est reconductible si les deux parties sont d’accord. Il vient combler un grand vide  », a estimé M. Koala, se félicitant de ce qu’avec ce nouveau contrat  «on ne va augmenter le loyer  que trois ans après la conclusion du contrat » . 

De son côté, Soumahoro N’Fally, le président de la coalition nationale des organisations de consommateurs s’est félicité de ce contrat sécurisé appelant les consommateurs à s’en approprier. Le contrat sécurisé de bail à usage d’habitation présente plusieurs avantages à la fois pour les locataires et les bailleurs. 

Ce contrat  indique, entre autres, que le bailleur dispose d’un délai de 30 jours pour le remboursement de la caution, le locataire ne peut céder son bail ni sous-louer ou laisser à la disposition de tiers, les lieux loués et le loyer ne peut être révisé que chaque trois ans. Par ailleurs, le propriétaire doit prévenir le locataire, avant toute augmentation ou diminution trois mois à l’avance.

La société civile ivoirienne en conclave à Abidjan pour faire son bilan

L’Assemblée générale annuelle de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) s’est ouverte mercredi à Abidjan autour du thème: « Pour une société civile responsable » destinée à faire le bilan des activités réalisées par cette organisation pendant l’année écoulée, a constaté APA sur place.

 Selon Mahamadou Kouma, le coordonnateur national de la CSCI qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises, l’Assemblée générale est pour son organisation  la tribune qui sert à rendre compte à tous les membres statutaires, des activités réalisées pendant les  12 derniers mois. 

« Malgré l’environnement socioéconomique, politique et sanitaire  difficile, nous avons pu ensemble, consolider nos acquis et ouvrir de nouvelles perspectives prometteuses. Toutefois, nous demeurons persuadés qu’il reste encore de nombreux défis à relever. Et c’est avec vous que nous nous engageons à les surmonter », a soutenu M. Kouma dans un discours.

Poursuivant, il a appelé les membres de la CSCI  « à plus de responsabilité » en vue d’œuvrer pour leur autonomie financière. 

« Au moment où nous faisons le point de nos activités à un an de la fin de notre mandature, nous voudrions vous inviter à une réflexion profonde relative à notre autonomie, à notre indépendance, une valeur qui nous est chère », a-t-il exhorté. 

Malgré les difficultés, a indiqué auparavant, Nathalie Kouakou, la présidente du Comité d’organisation de ce conclave,  « la CSCI n’a ménagé aucun effort pour la mise en œuvre efficiente du plan stratégique pour continuer à influencer les politiques publiques en Côte d’Ivoire ».

Cette Assemblée générale annuelle de la CSCI, la deuxième de la mandature du coordonnateur national Mahamadou Kouma a pour but de faire le bilan des activités réalisées au cours de l’année 2020 et recevoir des membres affiliés des avis et recommandations pour mieux orienter les perspectives 2021.

Perturbation du service d’eau potable à Cocody Riviera, dans l’Est d’Abidjan, jeudi

Une pertubation sur le réseau de distribution d’eau potable interviendra, jeudi, à Cocody Riviera, dans l’Est d’Abidjan, en raison d’un raccordement dans la zone de la Riviera Palmeraie, annonce la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

« Les travaux démarreront demain (jeudi) à partir de 8h et dureront à peu près 10h (soit de 8h à 18h), mais le temps que le service revienne à la normale, il faut compter dans la nuit de jeudi à vendredi », a dit à la presse Akpa Aka, le directeur des études et des travaux de la Sodeci. 

Dans le cadre de l’amélioration du drainage de la zone de la Riviera Palmeraie, réalisée par l’Office national de l’Assainissement et du drainage (ONAD), une équipe de maintenance de la Sodeci effectue des travaux de déplacement de conduite d’eau potable.  

« Ces travaux consistent à abandonner un tronçon d’approvisionnement en réseau d’eau potable en posant un nouveau réseau. Et c’est pendant ces travaux de raccordement de ces deux réseaux, l’ancien et le nouveau, qu’il y aura interruption d’eau potable », a-t-il souligné.   

Le service d’approvisionnement en eau potable sera perturbé à partir de 8 heures GMT (heure locale) dans les zones de Riviera Golf, Riviera 3, Riviera 4, Bonoumin, M’Pouto, M’Badon et Akouedo, a précisé M. Aka.  

Le raccordement a lieu notamment sur le site des travaux de bétonnage du taverne du passage de l’eau de pluie, situé derrière la Sideci, à la Riviera 3. Avec ces travaux, le réseau d’eau potable se trouvant dans l’emprise du drainage des eaux de pluie devrait faire l’objet de déviation. 

Selon M. Ernest Koffi Kouadio, sous-directeur des études et des travaux à l’ONAD, le réseau, « ne pouvant pas contenir toutes les eaux pluviales, on a dédoublé l’ouvrage et (dans cet élan) on a trouvé une conduite d’eau potable ». 

« Si on ne dévie pas cette conduite d’eau potable pour pouvoir évacuer toutes les eaux pluviales qui viennent depuis la Palmeraie (…) l’ouvrage dédoublé depuis la Palmeraie à la rue ministre » ne sera pas fonctionnel, a-t-il poursuivi.  

Le directeur technique de la mairie de Cocody, Nazaire Gadié, a assuré que l’ONAD, avec des citernes d’eau, distribuera de l’eau dans les secteurs impactés. Toutefois, il revient aux populations de « se préserver elles-mêmes en faisant des réserves d’eau à la maison ».  

Il a signalé que « ce n’est pas dans toutes les zones que les citernes passeront », alors les habitants devraient chercher à partir de ce jour recueillir de l’eau pour ne pas éprouver de gros besoins en eau durant ces travaux. 

Sénégal : promulgation de la loi sur l’état d’urgence

Le président de la République Macky Sall a promulgué ce mardi 19 janvier, la loi modifiant l’état d’urgence et l’état de siège, après son adoption à l’Assemblée nationale le 11 janvier dernier, selon un communiqué parvenu à APA.Cette modification de la loi n° 2021- 18 modifiant la loi n° 69 – 29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, consacre l’entrée en vigueur d’un troisième régime juridique qui gouverne désormais « la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires » renseigne le communiqué.

Le document ajoute que « le Sénégal n’est plus en état d’urgence » mais dans « la gestion des catastrophes et crises sanitaires, avec l’édiction et l’application, par les membres du Gouvernement, les gouverneurs et préfets, de mesures sécuritaires et sanitaires ».

Il s’agit notamment du « couvre – feu, de la réglementation des rassemblements, réunions et du port du masque, ainsi que de l’organisation des déplacements, du fonctionnement des transports publics et des commerces » détaille le document.

A ce titre, le Chef de l’Etat sénégalais demande aux membres du Gouvernement « de veiller à l’exécution stricte des dispositifs d’application de la loi modifiée susmentionnée, valables pour un mois renouvelable » précise le Ministre, Porte-parole et Coordonnateur de la Communication, Seydou Guèye

Macky Sall a décidé en outre de maintenir le couvre-feu, de 21 h à 5 h du matin, sur l’étendue des régions de Dakar et Thiès.

Dans ce contexte, le Président de la République invite les populations à poursuive les efforts de prévention individuelle et collective, pour endiguer la pandémie de Covid-19.

La chefferie traditionnelle ivoirienne mise en mission pour des législatives apaisées

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, a mis lundi en mission la chefferie traditionnelle afin de contribuer à des élections législatives apaisées, fixées le 6 mars 2021.

Mme Mariatou Koné a lancé cet appel à l’occasion d’une rencontre avec des chefs traditionnels issus de plusieurs régions du pays ayant bénéficié de la construction des centres multiethniques de médiation et d’arbitrage dénommés « Maison des Chefs ». 

La rencontre s’est tenue dans la salle de conférence du ministère en charge de la cohésion sociale, où Mme Mariatou Koné a invité les chefs traditionnels à « œuvrer davantage pour la consolidation de la paix et le renforcement de la cohésion sociale ». 

Cet échange qui intervient en prélude aux élections législatives, a pour but d’exhorter ces acteurs sociaux à redoubler d’efforts via des actions pour que les législatives se déroulent dans un climat apaisé.

Elle a réitéré à ses hôtes , la volonté du président de la République , Alassane Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire , un « havre de paix propice au développement et à la prospérité ». 

Pour mener à bien cette mission, la ministre a remis à ces chefs traditionnels des kits comprenant entre autres des manuels de formation sur la culture de la paix, la cohésion sociale, la prévention et la gestion pacifique des conflits.

Les têtes couronnées ont, par la voix de leurs différents portes paroles, Yagba Dogbo, chef du canton de Boguedia (Issia), Pierre Gbéada, chef de la tribu centrale de Zouan Hounien , et Tenan Koné  chef du canton central de Boundiali , exprimé leur gratitude  au chef de l’Etat et à la ministre Mariatou Koné.  

Ils ont en outre salué les initiatives de la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté en faveur de la chefferie traditionnelle notamment la construction et l’équipement de 22 centres multiethniques de médiation et d’arbitrage dans plusieurs régions du pays.

L’ensemble des chefs traditionnels s’est engagé à poursuivre les actions de sensibilisation au sein de leurs communautés pour « une Côte d’Ivoire plus paisible, plus cohésive et plus fraternelle ».

Sénégal : Keur Massar se remet des inondations

Grande commune de la banlieue dakaroise, Keur Massar a vécu en 2020 le supplice des inondations. Dans cet entretien avec APA, Mokhtar Mbengue, chef de cabinet du maire et point focal communal des inondations, revient sur ces moments pénibles.Lors du dernier hivernage, votre commune a enregistré de fortes inondations causant des dommages. Quelle est actuellement la situation ?

Le 5 septembre dernier, Keur Massar a été secouée par des inondations intenses. Cette situation a mis plus de 100 quartiers (sur 140) sous les eaux et plus de 2900 familles sont victimes. Nous avions créé deux sites de recasement aux Parcelles Assainies (dans la même localité). En clair, nous avions des problèmes pour évacuer les eaux dans certains quartiers.

Ce sont des situations difficiles quand il pleut parce que les deux tiers de la commune sont inondés. Il s’agit des zones qui n’avaient pas bénéficié du Progep (Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques) dans sa première phase, limitant alors la libre circulation des personnes et des biens.

Cependant, ce projet a beaucoup marché. Maintenant, on prépare la phase deux et trois qui vont incessamment démarrer après avoir été combinées par le chef de l’Etat. En effet, Keur Massar bénéficie d’un programme d’urgence. On a fait des études techniques et les quartiers ciblés ont été notifiés.

Les dernières inondations étaient d’une grande ampleur. Comment avez-vous fait pour évacuer les eaux ?

La municipalité a mis sur pied, en janvier, un comité de veille dont je suis le coordonnateur. Le premier acte posé par le maire Moustapha Mbengue était d’alerter les autorités en leur disant que si on ne prend pas les dispositions qu’il faut, il y aura des inondations. Les autorités, notamment le ministère concerné, nous ont alors mis en rapport, en mars, avec un agent de la Direction des Inondations.

Ce comité nous a permis d’installer des points focaux dans les quartiers. Ce sont des représentants de la mairie chargés de remonter l’information. En termes de matériels, le maire a utilisé plus de vingt camions hydrocureurs qui ont fait des rotations dans les quartiers.

Les personnes qui avaient quitté leurs maisons sont retournées chez elles. Les sites de recasement ont été enlevés depuis début octobre. Toutes les victimes n’avaient pas en revanche quitté leurs domiciles. Parce que cela dépend du niveau de l’impact.

 Les constructions anarchiques sont parfois l’une des causes des inondations. Que faites-vous au niveau de la mairie pour parer à de telles pratiques ?

Nous suivons les directives de l’Etat. C’est-à-dire que nous demandons aux populations de ne pas habiter dans les bas-fonds. On n’a jamais délivré des permis de construire pour ces endroits. Le problème est que Keur Massar est configurée avec des quartiers traditionnels que nous appelons villages. Ils ont précédé la présence de l’actuel maire et sont le plus souvent inondés. Nous continuons toutefois de sensibiliser les populations sur le fait de ne pas habiter dans les bas-fonds.

 Le président de la République a promis d’ériger Keur Massar en département. Quel serait l’impact d’une telle mesure dans la lutte contre les inondations ?

Keur Massar compte environ 140 quartiers avec une superficie de 26 km2. Vous voyez donc que si la commune est érigée en département, cela permet d’être plus proche de la population. Parce que le volume de travail sera beaucoup plus allégé. C’est un acquis de taille.

Côte d’Ivoire: deux morts dans un accident de la circulation sur l’autoroute du nord

Une collision entre deux camions de transport de marchandises diverses a fait cinq victimes dont deux décès certains lundi aux environs de 2h40 mn (heure locale et GMT) sur l’autoroute du nord voie sud PK 166, a appris APA de source sécuritaire.

« Ce lundi 18 janvier à 2h40 mn, nous sommes alertés pour un accident de la circulation sur l’autoroute du nord voie sud PK 166. Sur place, il s’agit d’une collision entre deux camions de transport de marchandises diverses», annonce le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) dans une note d’information.

 «Le bilan fait état de cinq victimes dont deux décès certains. Les trois autres ont été évacués à l’hôpital St Jean Baptiste de Bodo», ajoute le GSPM. 

L’année 2020 s’est achevée en Côte d’Ivoire avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont recensé 32 234 victimes dont 1097 décès.

Côte d’Ivoire: la TVA sur le lait infantile passe de 18% à 9% (DG Impôts)

La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dans l’annexe fiscale ivoirienne de 2021, appliquable aux préparations alimentaires destinées aux nourrissons et au lait infantile, est passeé de 18% à 9%, selon le directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara.M. Sié Ouattara, a au cours d’une présentation de l’annexe fiscale 2021, face aux journalistes, jeudi à Abidjan, expliqué que la loi fiscale consacre un taux réduit de 9% aux préparations alimentaires pour nourrissons et au lait infantile. 

L’incompréhension de ce dispositif a suscité des commentaires et « on a voulu montrer qu’on est parti de 0% pour cent de taxation à 9%, mais la vérité (…) on est passé de 18% à 9% », a précisé le directeur général des impôts.  

« C’est faux de dire que la mesure vise à affamer les nourrissons en faisant passer les préparations et le lait infantile du taux de 0% à 9%, alors que la vérité est que ces laits étaient taxables à 18% pour les envoyer à la moitié, à 9% », a-t-il insisté. 

Il a toutefois fait observer que les préparations alimentaires infantiles, en principe, sont assujetties au droit commun de 18% conformément à la directive du 27 mars 2009 de l’Uemoa portant harmonisation des législations des États en matière de TVA.

« Mais, dans le but de ne pas renchérir leurs coûts, l’annexe fiscale 2021 a aligné leur taux d’imposition à la Taxe sur la valeur ajoutée, notamment sur celui du lait infantile, à savoir 9% », a-t-il poursuivi.

A la pratique, les préparations alimentaires destinées aux nourrissons ainsi que le lait infantile étaient importés en Côte d’Ivoire sans encaissement de la TVA au cordon douanier, du fait de certains dysfonctionnements du système informatique de dédouanement.

Selon M. Ouattara, des entreprises qui commercialisaient ces produits avaient « une lecture erronée des textes législatifs ». De ce fait, elles considéraient ces produits comme des médicaments en n’appliquant pas la TVA.

L’annexe fiscale 2021 n’institue pas l’assujettissement du lait infantile à la TVA. Elle ne fait qu’ apporter des précisions prenant appui sur la directive de l’Uemoa dans le but de mettre fin à des interprétations erronées, a soutenu M. Sié Ouattara.

La Côte d’Ivoire élue à la tête du comité de validation des membres affiliés de l’OMT

La Côte d’Ivoire a été élue à la tête du comité de validation des candidatures des membres affiliés de l’Organisation mondiale du tourisme ( OMT) au terme de la seconde réunion statutaire de cet organe à Madrid en Espagne.Selon une note d’information transmise vendredi à APA, la Côte d’Ivoire a été choisie pour présider cet organe au détriment de l’Iran qui en est devenu le vice-président.

« Siandou Fofana, le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs présidera donc cette instance qui étudiera les dossiers des organisations professionnelles, entreprises, offices administratifs et Groupements d’intérêts  qui désireront s’affilier à l’agence spécialisée des Nations-Unies, aux côtés de ses pairs de Chine, de l’Arabie Saoudite, de l’Azerbaïdjan, du Honduras et de l’Iran »,  souligne la note.

Lors de sa première séance de travail après cette élection de la  Côte d’Ivoire à la tête de cet organe, précise également le texte, sept candidatures de membres affiliés ont été validées. La 24ème Assemblée générale de l’OMT est prévue en octobre prochain au Maroc.

Mais avant cette assemblé générale, a conclu la note, le ministre ivoirien du Tourisme Siandou Fofana portera la voix de la Côte d’Ivoire les 18 et 19 janvier prochains  en Espagne lors de la Réunion d’avant Assemblée générale au cours de laquelle seront abordées les questions de renouvellement d’une partie des membres du Conseil exécutif de l’OMT.

Drogba annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse

L’ex-international ivoirien de football, Didier Drogba, annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse malienne, après 20 ans de vie commune, sur son compte Instagram.

« Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée, mais en raison de spéculations dans les médias, aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble Lalla et moi, avons pris la difficile décision de nous séparer l’année dernière », a écrit Drogba.   

Toutefois, l’ancien buteur de Chelsea assure-t-il, « nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », dans ce même post. 

Cette annonce sur son compte Instagram intervient après la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux, mettant en scène Didier Drogba avec une femme sur un lit. L’ex-footballeur a poussé un cri à la suite d’une morsure de cette dernière à l’épaule.

Sur les réseaux sociaux, une version de l’entourage de Drogba explique qu’il s’agit d’une « séquence » extraite d’une publicité qui devrait très prochainement être diffusée dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. 

La Namibie suspend le transport ferroviaire

Le transport ferroviaire est suspendu en Namibie.L’opérateur ferroviaire public TransNamib a pris cette décision après que des inondations ont endommagé le matériel ferroviaire dans tout le pays.

La porte-parole de TransNamib, Abigail Raubenheimer, a déclaré ce mercredi que la décision de suspendre les services fait suite aux fortes pluies qui sont tombées dans le sud du pays la semaine dernière. Les pluies ont causé beaucoup de dégâts sur des sections de la ligne de chemin de fer.

« En tenant compte de la sécurité des passagers, nous ne voulons prendre aucun risque », a déclaré Mme Raubenheimer.

Un train TransNamib a déraillé fin décembre 2020 sur un pont dans le sud du pays.

Côte d’Ivoire: suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée (Ministre)

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba a annoncé mardi à Abidjan, la suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée, une augmentation annoncée début janvier qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays.

« A l’issue de ces discussions, nous sommes convenus ce jour de suspendre la hausse de l’huile de table raffiné intervenue en ce mois de janvier 2021 et de geler les prix de la farine de blé», a indiqué M. Diarrassouba au terme d’une rencontre avec les industriels de ces deux filières.

 De façon concrète, a-t-il expliqué, toutes les augmentations qui ont été annoncées à compter du 1er janvier 2021 concernant l’huile de table raffinée sont suspendues. Quant au sac de la farine boulangère de 50 kg, il demeure au prix maximum de 19000 FCFA, a-t-il ajouté.

Poursuivant, M. Diarrassouba a annoncé la mise en place  « dès demain  » de comités techniques composés de toutes les parties pour réfléchir sur des solutions durables envisagées pour chaque filière afin d’atténuer la hausse des cours mondiaux de l’huile de palme et de la farine boulangère tout en permettant aux industriels de pérenniser leurs différentes affaires.

 « Je voudrais appeler les consommateurs et les populations vivant en Côte d’Ivoire au calme et à la sérénité pour que le gouvernement  travaille à protéger leurs intérêts», a exhorté le ministre.

La hausse du cours mondial de l’huile de palme a entraîné en ce début d’année 2021, dans certains pays dont la Côte d’Ivoire, une augmentation des prix de l’huile de table raffinée. Cette hausse avait soulevé le courroux des consommateurs ivoiriens.

Côte d’Ivoire: les guides religieux musulmans s’engagent à promouvoir l’abandon de l’excision

Les guides religieux musulmans en Côte d’Ivoire se sont engagés mardi à promouvoir l’abandon de l’excision, à l’issue d’un atelier de plaidoyer de haut niveau sur les violences faites aux femmes, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

Cet atelier a réuni notamment des représentants du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des Affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) et de la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI).

Du 11 au 12 janvier 2021, ils ont échangé, dans un hôtel de la place, autour du thème « Promotion de l’abandon des violences faites aux femmes, y compris les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire ». 

L’atelier, organisé par la Fondation Djigui La Grande Espérance avec la Fondation italienne AVSI, a été co-financé par l’Union européenne (UE). Il intervient dans le cadre du Projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les mutilations génitales féminines dans les régions de la Côte d’Ivoire (Folon, Kabadougou, Bafing, Tonpki, Guemon, Cavally). 

Convaincus que les mutilations génitales féminines ont des conséquences néfastes sur la santé des femmes et des petites filles, les guides religieux musulmans ont dans une « déclaration d’engagement » décidé d’organiser des sessions d’information sur ce fléau.

A l’endroit du COSIM et ses structures rattachées, les leaders religieux envisagent de concevoir et produire des dépliants et boîtes à image comme support de prédication et de sensibilisation sur les questions de santé et de population.

Ils envisagent en outre d’entreprendre des démarches appropriées pour la signature d’un partenariat avec le Centre islamique international d’études et de recherches de l’Université Al Azhar sur les questions de populations. 

Les Imams, les prédicateurs et prédicatrices sont exhortés à sensibiliser les fidèles à travers les sermons, l’animation de débats sur les médias et les réseaux sociaux, ainsi que des sessions de formation des parents sur la communication parents-enfants sur la sexualité.

Pour Cyrille Komguep, chef de projet à AVSI, ce plan d’actions qui prend en compte des recommandations issues d’un séminaire international organisé au Caire, en Égypte, en 2018 sur la question de la population et de la santé, « est déjà un pas assez important ». 

Ce plan d’actions, dira-t-il, devrait être déroulé et chaque participant devra restituer les résolutions au sein de sa communauté. Et ce, en vue d’éradiquer dans le pays l’excision dont « le taux de prévalence au niveau national est (actuellement) de 36,7%.

En Côte d’Ivoire, selon l’Enquête démographique et de santé (EDSCI-. III 2011-2012), le taux de prévalence des mutilations génitales féminines/excision est de 38%. La prévalence est de plus 70% dans le Nord et le Nord-Ouest, de 57% à l’Ouest, de 50% au Centre-Nord, de 21% au Nord-Est, de 20% au Centre-Est et de 13% au Centre du pays.  

La même enquête a par ailleurs révélé que 12% des enfants sont déjà en union avant l’âge de 15 ans et 36% des filles de 18 ans sont déjà mariées. En 2016, l’UNICEF a sorti un rapport indiquant que les régions où les taux de prévalence sont les plus élevés en Côte d’Ivoire sont l’ouest (58%), suivi du sud-ouest (53%) et du nord-ouest (52%).

L’Imam Cissé Djiguiba, qui a participé à l’atelier a exprimé un « satisfecit ressenti » au regard de l’engagement des leaders religieux musulmans,  et surtout des échanges qui ont mis un accent sur « l’élimination totale de l’excision féminine » en Côte d’Ivoire.

« Tant qu’ une seule fille sera menacée dans sa chair et sa conscience », les responsables religieux se battront pour éradiquer ce phénomène, a-t-il lancé, appelant la communauté à une synergie d’actions.

Des imams sont venus de plusieurs localités de la Côte d’Ivoire autour de cette problématique qui s’est tenue avec la facilitation d’un professeur venu de Karthoum pour montrer qu’aujourd’hui des recherches ont évolué aussi bien au niveau théologique, doctrinal que médical. 

Les violences basées sur le genre constituent encore une préoccupation majeure pour les autorités et la société civile ivoiriennes. M. Lassiné Bamba, représentant pays adjoint de la Fondation AVSI a salué l’engagement des guides religieux musulmans et la nécessité de cette démarche inclusive. 

Cofinancé par l’UE pour une durée de 24 mois (de janvier 2019 à décembre 2020), le projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines est mis en œuvre dans six régions de la Côte d’Ivoire: le Folon, le Kabadougou, le Bafing, le Tonkpi, le Guemon et le Cavally. 

Au cœur de ces six régions, le projet couvre 10 communes notamment celles de Minignan, d’Odienné, de Touba, de Biankouma, de Danané, de Man, de Bangolo, de Duekoué, de Guiglo et de Toulepleu.

Ce projet s’inscrit dans un contexte global où en dépit des nombreux accords internationaux ratifiés par l’Etat de Côte d’Ivoire, les Mutilations génitales féminines (MGF)/Excision sont encore une réalité en Côte d’Ivoire avec un taux de prévalence de 36,7% au niveau national.

RDC : libération du principal condamné dans l’assassinat de Laurent Désiré Kabila

Eddy Kapend, l’un des principaux condamnés dans l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila a bénéficié d’une grâce présidentielle, a appris APA vendredi de sources médiatiques.S’agit-il d’une conséquence de la rupture de l’alliance entre l’actuel président, Félix Antoine Tshisekedi, et son prédécesseur, Joseph Kabila ? Rien ne le prouve. Mais une chose est sûre : cette libération intervient au moment où la tension entre les deux acteurs politiques est arrivée à son paroxysme.

Et pour ne rien arranger, l’actuel chef de l’Etat a accordé sa grâce à 22 autres personnes condamnées pour la même affaire.

L’ancien chef de l’État, et père de Joseph Kabila, avait été assassiné le 16 janvier 2001, il a presque 20 ans.

Cheikh Mbacké Thiam, le bottier qui veut faire marcher le monde

Fabricant de chaussures « Made in Sénégal », le jeune Cheikh Mbacké Thiam est droit dans ses bottes quand il déclare vouloir industrialiser son artisanat.A proximité de l’atelier de Cheikh, s’exhale une odeur de colle et de peaux de bêtes tannées. Devant la cordonnerie, le bonhomme trentenaire n’a pas encore jugé nécessaire d’apposer une enseigne. Sa renommée semble dépasser son quartier de Hamo 3 à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, où les gens le surnomment « Cheikh Dall (chaussures en langue wolof) ». Son ambition est de transformer cette identité en opportunités, comme hisser sa botterie au niveau des grandes marques internationales.

Donnez du tissu à Cheikh, il vous le transforme en chaussure ! Rien n’est un secret pour lui dans sa fabrication. Il est à la fois designer, formier, patronmodéliste et coupeur. Comme un spécialiste du « système D », il procède également au piquage, à la mise en forme, au semelage et au bichonnage pour à la fin produire des souliers, bottes, espadrilles ou autres sandales.

Pour se faire remarquer dans son artisanat, il a décidé de ne pas faire comme les autres. Si les Africains utilisent le tissu Wax pour leur habillement corporel, il s’en sert plutôt comme une des matières premières de ses chaussures. « Ce qui différencie mes chaussures de celles fabriquées en Occident, c’est d’abord les couleurs vives que j’utilise, mais aussi le Wax et autres accessoires qui rendent plus belles mes créations », souligne-t-il, vêtu d’un t-shirt rouge assorti d’un jean vert.

L’envol ?

Le magasin de Cheikh Dall n’est pas encore le grand luxe, mais l’oiseau fait petit à petit son nid. Pour le moment, deux machines à coudre, un tabouret et une petite planche font le décor. Coupures de tissu et pots de colle, entre autres matériaux, parsèment également ce modeste atelier. Le propriétaire s’y active quotidiennement, à coup d’innovations, pour se faire une place dans un marché fortement dominé par l’industrie de masse et les commerçants chinois.

« Nous avons déménagé ici il y a moins de deux mois. Mais nous n’avons pas encore fini d’aménager », explique le corpulent bonhomme à la taille moyenne, avant de nous indiquer des sacs cossus contenant des peaux de vaches tannées où il installe clients et visiteurs.

Avant de se mettre à l’ouvrage la matinée, il prend le soin de bien nettoyer une de ses machines qui commence à prendre de l’âge. « Elle est vieille et très capricieuse. Et vu que je suis pressé, je ne veux pas qu’elle me joue des tours pendant mon travail », dit-il alors que son téléphone, entre les mains d’un de ses proches, se met à sonner. Mais il ne veut nullement être perturbé si ce n’est une personne qui appelle pour passer une commande.

« Certains ne font pas la différence entre heure de travail et heure de répit. Il m’arrive de recevoir des appels à deux heures ou trois heures du matin. C’est pourquoi j’éteins désormais mon téléphone avant de me coucher », confie Cheikh, les mains fouillant un article dans un sac en plastique.

Ligne de conduite

Dans son atelier, il est difficile de reconnaître qui de lui ou de ses apprentis est le chef. Poussé par la passion qu’il a de ce métier et les objectifs qu’il veut atteindre, il se donne corps et âme pour montrer l’exemple.

De longue haleine, son travail, essentiellement manuel, demande une planification permanente. Une maquette précisant toutes les étapes précède la réalisation de chaque paire de chaussures. C’est parti ainsi pour un long maniement de ciseaux, lames, aiguilles et autres outils, tout en veillant à ne pas transgresser les volumes en vue du confort nécessaire pour le pied.

« Si j’avais des machines plus sophistiquées, mon travail aurait plus d’efficacité. Je connais ma valeur. A forces égales, je suis persuadé que je pourrai titiller les grandes marques internationales ou même les dépasser », affirme-t-il avec beaucoup de confiance et derrière un sourire espiègle dans lequel se cache une histoire.

Natif de Pikine, un département de la banlieue dakaroise, Cheikh a su puiser dans son abnégation et sa volonté pour ne pas tomber dans les nombreux obstacles tracés jusque-là sur son chemin. Il a passé douze années auprès de son frère qui l’a initié dans ce métier. Avec celui-ci, il a particulièrement acquis des connaissances dans la confection des chaussures pour femmes. Mais c’est aux côtés de son oncle Ndiogou Sylla qu’il a eu le goût de la fabrication des chaussures masculines.

A ce stade, Cheikh Dall mesure son parcours, mais se dit conscient du chemin qu’il lui reste pour accomplir son rêve. « Au début, j’investissais à perte, parce que je voulais que les gens connaissent d’abord le produit. Mais une fois cet objectif atteint, j’ai commencé à fixer des prix correspondants aux produits. Et aujourd’hui, je m’en sors pas mal par la grâce de Dieu », se réjouit-il.

Moyens du bord

Si l’Etat sénégalais a mis en place depuis 2018 la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour accompagner les projets des jeunes et des femmes, Cheikh déclare n’avoir pas fait les démarches pour bénéficier des financements de cette structure. La raison, explique-t-il : « Les montants qu’elle octroie sont trop minimes comparés à nos besoins qui se chiffrent à des millions ».

En revanche, « nous sommes preneurs de toute assistance venant des autorités, même si nous misons davantage sur les aides extérieures, plus promptes à accompagner des initiatives comme la nôtre », précise-t-il.

Mais en attendant la reconnaissance internationale, Cheikh enchaîne localement les expositions et participe à divers salons. Les commandes se multiplient aussi grâce à la magie des réseaux sociaux. Sa première publication sur Facebook a récolté plus de « 850 partages » en moins de vingt-quatre heures.

Des discussions pour intégrer le « chômage partiel » dans le Code du travail ivoirien

Des discussions entre le secteur privé et le gouvernement ivoirien sont en cours en vue d’intégrer le « chômage partiel » dans le Code du travail, a fait savoir jeudi le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, lors d’une rencontre avec des chefs d’entreprise.

M. Adama Coulibaly, le président du Comité technique de concertation Etat/secteur privé, a dans un discours, relevé que « le projet d’ordonnance de révision du Code du travail qui devrait intégrer le chômage partiel est en cours de discussion avec les partenaires sociaux ».

Cette notion de chômage partiel intervient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, qui a impacté la trésorerie de certaines entreprises qui se sont trouvées dans l’incapacité d’assurer des charges sociales et d’imposition.

Plusieurs entreprises, au plus fort de la crise sanitaire de Covid-19, ont mis en chômage des employés, souvent sans accompagnement. Ce dispositif vient établir des mesures afin que les travailleurs ne soient pas lésés dans des situations de crise.

Outre ce facteur, le ministre ivoirien de l’Economie et des finances, et le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, ont, avec les chefs d’entreprise, fait un examen de la matrice des préoccupations du secteur privé, notamment des PME.

Certaines des préoccupations dans la matrice des PME ont déjà été résolues ou prises en compte dans les dispositions légales et règlementaires en vigueur, ou soit inscrites dans l’agenda de réformes et des mesures des ministères à soumettre au gouvernement, a-t-il assuré.

Il s’agit, entre autres, des dispositifs d’assouplissement du travail tels que la flexibilité et la retraite incitative, des mesures d’incitation à l’embauche telles que les crédits d’impôts, la détaxation des œuvres d’art exonérées de TVA, a-t-il énuméré.

M. Coulibaly a également mentionné l’octroi au secteur privé pharmaceutique des exonérations fiscales et douanières accordées à la Nouvelle pharmacie de la santé publique, dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU) à travers l’annexe fiscale 2021.

Les avantages au secteur privé ressortent par ailleurs l’instauration de régimes spécifiques aux PME en matière de fiscalité de porte, de fiscalité intérieure et d’investissement ; la facilitation du paiement en ligne des impôts, et l’accès des PME au financement.

Le gouvernement envisage d’accélérer, au profit des PME, la mise en œuvre du Programme Phoenix dont le bilan à mi-parcours d’exécution fait état de 41 mesures sur 50 en cours d’exécution avec pour fait majeur la création et le fonctionnement de l’Agence Côte d’Ivoire PME.

L’agenda des mesures de réformes des départements ministériels ivoiriens portent, entre autres, le projet de l’observatoire des PME prêt à être soumis au gouvernement et les projets de textes sur la réglementation du Télétravail, en cours d’élaboration.

« Nous indiquerons la suite de l’agenda pour la restitution de nos travaux à M. le Premier ministre, président du Conseil de concertation en vue de sa prochaine rencontre avec les PME », a dit le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly.

Côte d’Ivoire: « pas de changement de prix du pain » (Haut Patronat boulangerie-pâtisserie)

Le Président du Conseil d’administration du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Koulibaly, désigné mercredi à Abidjan par « consensus » par ses paires, a assuré qu' »il n’y aura pas de changement de prix ».

Des échos font état d’une hausse du coût de la baguette de pain, mais « ce que je puis dire pour l’heure, cette augmentation annoncée n’est pas réelle. (Et) il n’y aura pas de changement de prix », a déclaré à la presse M. Amadou Koulibaly, le tout premier président du HPBP-CI.

« Le prix du pain reste à 150 Fcfa et lorsqu’il y aura un changement, ce sera à la suite de négociations avec le gouvernement et toutes les parties prenantes », a-t-il ajouté alors que sur les réseaux sociaux l’information enfle sur l’annonce d’une hausse du prix du pain par des acteurs du secteur.

Les meuniers, selon plusieurs sources, envisagent d’augmenter de 1.000 Fcfa le sac de 50 Kg de farine de blé à partir du 15 janvier 2021. Ce qui devrait faire passer le sac de 50 Kg de 19.000 Fcfa à 20.000 Fcfa et partant, les boulangers pourraient répercuter la différence sur la baguette de pain.    

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a rassuré qu’il y a un certain nombre de produits qui font l’objet de réglementation et le pain en fait partie. De ce fait, « l’initiative de l’augmentation du prix n’est pas une initiative personnelle ».  

Certes, les meuniers sont tenus de rentabiliser leurs affaires, mais ils sont des « partenaires », a dit M. Amadou Koulibaly, espérant trouver une solution avec ces acteurs chargés d’approvisionner le marché en blé, pour « le bonheur des Ivoiriens ».

Il a admis que « la norme sur le pain date de très longtemps et la farine était à 11.000 Fcfa, mais aujourd’hui, la farine est à 19.000 Fcfa » le sac de 50 Kg, estimant qu' »il est clair que les anciennes normes méritent d’être revisitées ».

« Nous allons saisir les organes pour pouvoir procéder au changement de ces normes », a-t-il poursuivi, tout en faisant savoir que le Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie concerne les propriétaires ou gérants libres de boulangeries.

En outre, dira-t-il, le Haut Patronat est « au-dessus de toutes les autres organisations » du secteur et prévoit engager des discussions avec l’ensemble des acteurs pour arriver à un terrain d’entente sur la question de la hausse des cours du blé, principalement importé de l’Europe, où sévit actuellement la Covid-19.

M. Amadou Koulibaly a pour vice-président M. Tio Salifou. Tous deux ont été « élus à l’unanimité » par 21 délégués régionaux pour une durée de 4 ans renouvelable une fois. Le Conseil, au plan statutaire, comprend 32 délégués régionaux, mais seulement 21 délégations régionales ont été pourvues.  

« C’est le travail qui commence maintenant » après l’assise du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie, a lancé M. Koulibaly qui a engagé l’ensemble des acteurs du secteur à prendre en main son destin.

Sénégal : décès d’une juge du Conseil constitutionnel

Bousso Diao Fall, seule femme juge membre du Conseil constitutionnel, est décédée dans la nuit de dimanche à l’âge de 68 ans, a appris APA auprès des services de la communication de l’institution judiciaire.L’ancienne Procureure générale près la Cour d’Appel de Saint-Louis, est entrée au Conseil constitutionnel à la faveur du référendum du 20 mars 2016, qui avait fait passer les membres de cette haute juridiction de cinq (5) à sept (7) membres.

Bousso Diao Fall, Magistrate, a fait carrière dans le monde juridique avant d’arriver au sommet de la pyramide judiciaire. Elle a été plusieurs fois Substitut du Procureur de la République, Procureur adjoint près du tribunal régional de Dakar, Substitut général à la Cour d’appel, Avocate générale près la Cour d’appel.

Elle sera inhumée cet après-midi au cimetière de Yoff, après la levée du corps, prévue à partir de 14 heures à l’hôpital de Fann à Dakar, indique la même source.

Côte d’Ivoire: 1097 décès enregistrés par les sapeurs-pompiers en 2020

L’année 2020 s’est achevée en Côte d’Ivoire avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont enregistré 32 234 victimes dont 1097 décès, a appris APA lundi de source sécuritaire.

« L’année 2020 à enregistré 31361 interventions au total. Comparativement à l’année  2019 qui a enregistré 23010 interventions, une augmentation de 36,29% a été constatée. Concernant les victimes, nous avons enregistré 1097 décès sur un total de 32 234 victimes  », a annoncé le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) dans une note d’information.  

Sur les 31 361 interventions, a souligné le GSPM, les accidents de la circulation représentent 50,84% et les incendies représentent 7,83%. Dans cette note qui rapporte le bilan de leurs interventions pendant l’année écoulée, les soldats du feu, ont indiqué également être intervenus pour 4021 transports de malades, 1765 femmes en travail et 681 évacuations. 

 « Par ailleurs, le corps a été sollicité pour la prise en charge de 676 aliénés menaçants ou malades mentaux qui ont été transportés vers les hôpitaux psychiatriques de Bingerville ou des villes de l’intérieur », a conclu le GSPM.

Mali : décès de l’ancien Premier ministre Modibo Keïta

Modibo Keita est décédé samedi à 78 ans, au lendemain des obsèques de Soumaïla Cissé. Deux fois Premier ministre sous les régimes de Alpha Oumar Konaré et Ibrahim Boubacar Keïta, Modibo Keïta tire donc sa révérence de ce monde en ce début d’année 2021. Les circonstances de son décès ne sont pas évoquées par les nombreux médias qui ont fait état de sa disparition. Mais l’homme d’Etat vient remplir une liste de personnalités politiques maliennes récemment décédées.

Après Soumaïla Cissé, éminente figure de l’opposition et trois fois candidat malheureux au second tour de la présidentielle, mort en décembre de la Covid-19, les présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré se sont éteints également en septembre et novembre.

Le Premier ministre Modibo Keïta, à ne pas confondre avec le premier président du Mali (1915 – 1977), avait pris ses fonctions dans le contexte de dégradation sécuritaire consécutif à la poussée indépendantiste et djihadiste de 2012 dans le nord du Mali. D’avril 2014 jusqu’à sa nomination, il avait été le haut représentant du président Ibrahim Boubacar Keïta pour les pourparlers de paix à Alger entre le gouvernement et les groupes rebelles du nord à dominante touarègue.

Né le 31 juillet 1942 à Koulikoro (centre-ouest), Modibo Keïta fut d’abord instituteur avant d’exercer de multiples fonctions au sein de l’administration et du gouvernement du Mali, comme ministre, ambassadeur et secrétaire général de la présidence.

Moctar Ouane, Premier ministre de la transition au Mali, s’est dit « affligé ce matin par la nouvelle du décès » de son prédécesseur. « Je salue la mémoire du grand commis de l’Etat et de l’homme pétri de nos valeurs ancestrales de probité, d’honneur et de dignité. J’exprime à sa famille mes condoléances émues et prie pour le repos de son âme », a-t-il écrit sur sa page Twitter.

Sur le même réseau social, Soumeylou Boubeye Maïga, devenu Premier ministre du Mali en 2017 après la démission du défunt, a adressé ses « condoléances attristées » pour le décès de Modibo Keïta. « Tout au long de son parcours, il s’est illustré comme un grand serviteur de l’Etat. Que son âme repose en paix », a-t-il indiqué.

Au plan sociopolitique, l’année 2020 fut très éprouvante pour le pays. Le pouvoir est depuis le 25 septembre entre les mains d’un régime de transition, suite au renversement le 18 août du président IBK par une junte militaire, après plusieurs jours de manifestations de civils.

Abidjan accueille 2021 en lumière avec des feux d’artifices éclatés

Des mortiers d’artifices ont été tirés vendredi de façon éclatée dans le ciel abidjanais, peu après minuit, pour célébrer l’entrée en l’an 2021.

Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan, a accueilli la cérémonie officielle de lancement de cet événement, dénommé « Abidjan ville lumière ».

Cette année, expliquera le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Mambé, ce spectacle haut en couleurs a été décentralisé auprès des communes en accord avec la marraine, la Première dame, Dominique Ouattara.

Et ce, pour éviter la propagation de la Covid-19. Pur ce faire, les différents maires des communes d’Abidjan ont pris les dispositions pour faire respecter les mesures barrières.

Le maire de Koumassi, Cissé Bacongo, s’est félicité de ce que sa commune accueille pour la première fois Abidjan ville lumière, au grand bonheur de ses administrés. 

Le thème de « Abidjan ville lumière » cette année est intitulé « la cohésion sociale autour des institutions de la République ».

Les feux, ensemble, créent une harmonie et « c’est un symbole pour dire que si les Ivoiriens se mettent ensemble, ils peuvent faire de bonnes choses », a soutenu M. Mambé.

Côte d’Ivoire: Ouattara accorde une grâce collective à environ 2000 prisonniers

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir, à la faveur de sa traditionnelle adresse de nouvel an à la nation, qu’il a signé un décret accordant une grâce collective à environ 2000 prisonniers condamnés pour des infractions mineures.«(…) J’ai procédé également à la signature d’un décret accordant une grâce collective à environ 2000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures», a indiqué M. Ouattara dans un message solennel à la nation diffusé sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

Auparavant, il s’est félicité de la mise en liberté sous contrôle judiciaire de certains inculpés détenus à titre préventif dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat commis à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.  

« Je suis confiant qu’avec l’implication de tous, ce grand chantier de la réconciliation sera conduit avec succès», a espéré le président ivoirien affirmant que « pour ma part, je ne ménagerai aucun effort pour garantir la paix et la stabilité à nos concitoyens».

Pascal Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition, incarcéré après son arrestation le 6 novembre 2020, a été libéré et mis sous contrôle judiciaire, mercredi. Et ce, au lendemain de la clôture de la troisième phase du dialogue politique.