Niger : l’Union africaine suspend le pays et prend note du possible recours à la force de la CEDEAO

L’Union africaine (UA) a annoncé mardi 22 août 2023 suspendre le Niger de ses institutions après le coup d’État dans ce pays et affiché une position réservée sur une éventuelle intervention militaire ouest-africaine, selon un communiqué de son Conseil de Paix et de sécurité (CPS).

Le CPS «prend note de la décision de la CEDEAO», l’organisation régionale ouest-africaine, «de déployer une force» au Niger et demande à la Commission de l’UA d’«entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires» d’un tel déploiement, explique le CPS, sur fond de fortes divergences au sein de l’UA à ce sujet. L’Union africaine dans son communiqué réaffirme « sa pleine solidarité avec la CEDEAO en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel par des moyens diplomatiques ». L’UA va nommer un haut représentant pour encourager les efforts de médiation de la CEDEAO. La Commission de l’UA et la CEDEAO, ont été invités à soumettre d’urgence une liste de membres de la junte militaire et de leurs partisans militaires et civils, y compris ceux impliqués dans la violation des droits de l’homme de M. Bazoum et d’autres détenus, en vue de sanctions ciblées, précise le communiqué.

Suspension de visas : le Mali applique la réciprocité à la France

Nouvel épisode de tension entre la France et le Mali. La France a suspendu en début de semaine la délivrance de ses visas après avoir placé le 7 août tout le Mali, y compris Bamako, en zone rouge, « formellement déconseillée » aux voyageurs, au risque d’enlèvement et d’insécurité de manière générale. Capago qui est le centre de dépôt de visa est par ailleurs fermé. Selon une source diplomatique française, tout rendez-vous fixé après le 3 août ne sera pas honoré et les personnes seront remboursées. Hier mercredi dans la soirée, le ministère des Affaires étrangères a décidé d’appliquer la réciprocité. Il a donc décidé de suspendre à son tour la délivrance de visas, jusqu’à nouvel ordre, par les services diplomatiques et consulaires du Mali en France.

D’une source diplomatique, les services consulaires français à Bamako ont traité en 2022, 22 000 demandes de visa et donné 12 000 réponses positives. Par ailleurs, environ 7 000 Français vivent au Mali dont 5 500 Franco-Maliens.

Pour rappel, les relations entre le Mali et la France se sont fortement détériorées depuis mai 2021 et la prise de pouvoir du Colonel Assimi Goita. En 2022, l’ambassadeur de France a été expulsé, les médias français RFI et France24 suspendus, Barkhane et Takuba poussés vers la sortie. Il faut également noter l’arrêt des activités des ONG fonctionnant sur financement français. La France de son côté a retiré plusieurs de ses coopérants et arrêté des projets de développement.

Dans le Sahel, au-delà du Mali, la tension entre la France et ses anciennes colonies ne cesse de s’accentuer et touche aujourd’hui le Burkina Faso et le Niger, tous actuellement dirigés par des gouvernements de transition. Sur le site internet de Capago, prestataire traitant les demandes de visa de France, où cette suspension de visa a été émise, Paris a également suspendu la délivrance de visas par ses services au Burkina. Air France a de son côté suspendu ses vols vers le Mali et le Burkina Faso jusqu’au 11 août inclus.

Titres miniers : une suspension pour mieux agir

Dans un communiqué rendu public le 28 novembre 2022, le ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau a annoncé la suspension de l’attribution des titres miniers. Une « pause » indispensable pour y voir clair dans un secteur stratégique caractérisé par une anarchie et une insuffisance de contrôles préjudiciables sur le plan économique et social.

« Dans le cadre des travaux entrepris pour l’amélioration de la délivrance et du suivi des titres miniers, pour mieux servir les acteurs du secteur minier, le ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau informe la population, particulièrement les acteurs et opérateurs du secteur, que l’attribution des titres miniers est suspendue sur toute l’étendue du territoire à compter du 28 novembre 2022 », précise le communiqué.

Cette décision fait suite à un ensemble de faits, dont des audits menés par le gouvernement et une enquête récente du Conseil national de transition (CNT).

Il était donc urgent de mettre de l’ordre dans ce secteur, où règne « assez de flou », avoue M. Yacouba Traoré, consultant minier. Dans un contexte où le gouvernement « a compris qu’il ne maîtrise pas la situation sur le terrain », avec des conflits fonciers entre promoteurs, entre promoteurs et communautés et avec l’exploitation anarchique de certains opérateurs, qui ne respectent pas l’environnement, en complicité avec des responsables, le risque d’une dégradation impose une action mieux réfléchie.

Désordre et conflits latents

Il y a moins d’un mois, à Kangaba, il y a eu 2 morts. Des conflits violents aussi à Yanfolila entre communautés qui se disputent un permis délaissé par une société minière.  Des situations auxquelles il faut ajouter l’inactivité de plusieurs permis, alors que chaque trimestre de faux rapports font croire le contraire, précise un acteur. Cela engendre des manques à gagner, car lorsque le permis est en activité les promoteurs sollicitent des subventions, des exonérations. Selon les données de la Direction nationale de la Géologie et des mines (DNGM), sur 2 833 titres attribués, seuls 1 070 sont actifs. Des chiffres récents sur les gains de l’État par rapport à ces permis font état de 52 milliards contre des revenus de 1,5 milliard de francs CFA. Autant de facteurs qui poussent l’État « à réfléchir pour trouver des solutions » afin de mieux assainir le secteur. Pour un contrôle efficace, il faut une formation des agents et une lutte contre la corruption qui gangrène le secteur, suggère M. Traoré.

Joliba TV News : la HAC lève la suspension de de la chaîne

Après un mois de suspension suite à décision de la haute autorité de la communication en date du 2 novembre dernier, Joliba TV News va reprendre du service. La HAC a décidé ce 1er décembre de ramener la durée de la suspension initialement de deux mois à un mois ce qui procède à la levée de la mesure. Selon un communiqué de l’instance de régulation, la décision est motivée par des engagements pris par la chaîne privée et par la médiation, ainsi que des appels à la clémence de la maison de la presse et d’autres associations professionnelles. Joliba TV News avait été suspendu par la HAC le 2 novembre dernier suite à la diffusion d’un programme intitulé « l’Editorial » animé par Mohamed Halidou Attaher. LA HAC a considéré que l’Editorial comportait des propos diffamatoires et des accusations infondées portées contre l’état de la liberté d’expression au Mali, les autorités de la transition et la HAC.

Presse : la HAC suspend Joliba TV pour deux mois

Après une mise en demeure de la chaîne de télévision privée Joliba suite à un édito de son journaliste Attaher Alidou Maiga diffusé le 30 septembre dernier, la Haute autorité de la communication a décidé ce jeudi de suspendre Joliba TV pour une période de deux mois. La HAC reproche à l’émission Editorial animée par le journaliste de comporter des propos diffamatoires et des accusations infondées concernant l’instance de régulation, l’état de la liberté d’expression au Mali et les autorités de la transition. Le média à déjà introduit un recours gracieux auprès de la HAC. La direction de la chaine a communiqué informant ses téléspectateurs et partenaires de la suspension de ses programmes. Dans un communiqué publié le 3 novembre, la maison de la presse a « déploré » la suspension de la chaine, inviter la HAC à examiner le recours et solliciter sa clémence pour lever la décision de suspension.

Le Maroc rejette les sanctions de la CAF

Dans un communiqué rendu public, le Comité directeur de la Fédération royale marocaine de football « s’est dit grandement étonné des décisions prises par la CAF, et affirme qu’elles ne correspondent en rien aux conclusions de la réunion tenue préalablement au Caire avec M. le Président de la CAF ». Après avoir examiné ce dossier, il a décidé de rejeter « l’ensemble de ces sanctions sportives et financières et considère que les décisions prises par le Comité Exécutif de la CAF vont à  l’encontre du développement du football africain, et ne reposent sur aucune base réglementaire ». Par ailleurs, le comité directeur de la FRMF s’est engagé à  « prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain ». Pour l’instant, le Maroc ne s’est pas encore clairement prononcé sur les mesures qu’il va prendre. Il se pourrait que la FRMF fasse appel en saisissant le Tribunal arbitral du sport à  Lausanne. « Le Maroc ne va pas se plier aux sanctions sévères de la CAF. (…) « Quand nous aurons tous les éléments de la CAF nous allons agir avec la Fédération royale marocaine de football et d’autres institutions », avait fait savoir le ministre de la Jeunesse et des Sports par intérim, Mohamed Laenser au quotidien « Le Matin ». Pour rappel, l’instance suprême du football continental a décidé de suspendre le Maroc des prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des nations, en 2017 et 2019, à  la suite du refus du Maroc d’abriter la CAN 2015 aux dates prévues à  cause du virus Ebola. La CAF a infligé une amende d’un million de dollars et a demandé la somme de 8 050 000 euros « en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».

Burkina Faso: le parti de Compaoré suspendu

Le grand nettoyage continue et le nouveau régime semble vouloir mettre au placard tous les symboles et représentants de l’ancien pouvoir. Le ministère de l’Administration territoriale a ainsi annoncé la suspension du CDP, le parti de Blaise Compaoré. La Fedap-BC, une association de soutien à  l’ancien président, et l’ADF-RDA, formation qui avait pris position en faveur du projet de modification consitutionnelle, sont aussi suspendues. Et ce, après le limogeage de patrons de sociétés publiques, accusés d’être trop proches du clan Compaoré, et la nationalisation d’une entreprise immobilière appartenant à  l’ancienne « belle-mère nationale », Alizéta Ouédraogo. « Trouble à  l’ordre public » L’arrêté pris par le ministre Auguste Denise Barry, bras droit du Premier ministre Yacouba Isacc Zida, reproche au CDP des « activités incompatibles avec la loi portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso ». Selon ce texte, « en cas de violation des lois et règlements de la république par un parti ou une formation politique et en cas d’urgence ou de trouble de l’ordre public », le Ministre chargé des libertés publiques « peut prendre un arrêté de suspension de toutes activités du parti concerné et ordonner la fermeture de son siège ». Il en est de même pour la Fedap-BC, accusée d’avoir mené des « activités incompatibles avec la loi portant liberté d’association au Burkina Faso ». Le leader du CDP, Assimi Kouanda, et celui de la Fedap-BC, Adama Zongo, sont internés depuis le 5 novembre au camp de gendarmerie Paspanga de Ouagadougou. Ils sont accusés d’avoir publiquement tenu des propos pouvant causer des troubles à  l’ordre publique – Kouanda avait appelé ses troupes à  se défendre en cas d’attaque -, et ont été interpellés et « placés en sécurité » par les militaires en charge de la transition. ———————

Accord de Ouaga : les rebelles annoncent la suspension des négociations

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) déclarent informer « l’opinion nationale et internationale que suite aux multiples difficultés de mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou, causées notamment par le non respect par la partie gouvernementale malienne de ses engagements », la coordination qui rassemble ces trois groupes « a décidé de suspendre sa participation aux structures de mise en œuvre du dit accord. » Dans leur communiqué signé par Mossa Ag Attaher pour le MNLA, Ahmada Ag Bibi pour le HCUA et Boubacar Taleb pour le MAA, les trois mouvements rebelles précisent que « cette suspension est intervenue depuis le 18 septembre 2013 à  l’occasion de la deuxième réunion du Comité de suivi et d’évaluation du dit accord. » Le même jour, le MNLA, le HCUA, le MAA et la coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance (CMFPR, qui regroupe des milices Ganda Koy et Ganda Izo,) s’étaient pourtant engagés, dans une déclaration commune, à  unir leurs efforts pour une solution « définitive de la crise dite du nord du Mali ». Des propos contradictoires Après trois jours de réunion à  Bamako, ces groupes s’étaient également dits « soucieux de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la République du Mali » et « à  ne pas utiliser la violence comme moyen d’expression ». Quelques heures plus tard, le MNLA, par l’intermédiaire de son vice-président, Mahamadou Djeri Maà¯ga, affirmait à  l’AFP que son mouvement « ne négocierait rien [d’autre] que l’autonomie de l’Azawad », « ou il n’y [aurait] pas de négociations avec les autorités maliennes ». Dans le même temps, le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK) assurait qu’il ne « (négocierait) jamais l’intégrité territoriale du Mali ainsi que l’unité nationale ». Toutefois, les insurgés annoncent avoir envoyé « une correspondance à  la Médiation pour la tenue, à  Ouagadougou, dans l’urgence, d’une réunion extraordinaire de toutes les parties impliquées dans l’accompagnement de l’accord de Ouagadougou en vue d’évaluer la mise en œuvre de cet accord. »

L’UA suspend l’Egypte après le renversement de Morsi

L’Union Africaine a pour politique de suspendre tout Etat-membre o๠se produit un « changement inconstitutionnel de pouvoir », généralement jusqu’au retour à  l’ordre constitutionnel. Elle a respecté ce principe en l’apliquant à  l’Egypte o๠l’armée a renversé le mercredi 03 juillet le président démocratiquement élu, Mohamed Morsi. « Le Conseil a décidé de suspendre la participation de l’Egypte aux activités de l’UA », a déclaré à  la presse le secrétaire du Conseil de paix et de sécurité, Admore Kambudzi, lisant ce communiqué, à  l’issue de plus de trois heures de réunion du CPS. « Le Conseil réitère la condamnation et le rejet par l’UA de toute prise illégale du pouvoir », a poursuivi M. Kambudzi, « le renversement du président (Morsi) démocratiquement élu n’obéit pas aux dispositions pertinentes de la Constitution égyptienne et correspond donc à  la définition du changement inconstitutionnel de pouvoir ». L’islamiste Mohamed Morsi, élu en juin 2012, a été déposé mercredi soir par l’armée de son pays, puis arrêté, après une semaine de manifestations populaires massives. Les militaires ont désigné le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, pour occuper le poste de président par intérim. Au début de la réunion vendredi, l’ambassadeur égyptien auprès de l’UA, Mohamed Edrees, avait tenté de convaincre le CPS de ne pas suspendre son pays, arguant que l’armée n’avait fait que répondre à  l’appel du peuple égyptien et que le renversement de M. Morsi n’était que le prolongement de la révolution populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011. Selon l’ambassadeur, « la voix et l’appel de dizaines de millions d’Egyptiens doivent être entendus, compris et respectés (…) le rôle de l’armée est de soutenir le peuple (…) pas d’organiser un coup d’Etat ». Le renversement de M. Morsi est une nouvelle « phase de ce qui s’est passé auparavant et mérite le même traitement », a-t-il argué, « ce à  quoi nous assistons est la volonté du peuple de voir sa révolution victorieuse ». La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a réagi en indiquant que « personne ne s’assiéra derrière le drapeau (égyptien à  l’UA), ni le précédent gouvernement ni le gouvernement provisoire, jusqu’à  ce qu’il y ait une élection qui soit évidemment l’expression de la volonté du peuple égyptien ». « Le retour à  l’ordre constitutionnel correspondra aux élections », a-t-elle ajouté, indiquant ne pas pouvoir donner de date pour ce futur scrutin.

Football : pourquoi le Togo a été suspendu des deux prochaines éditions de la CAN

Rappel des faits A la veille des compétitions de la CAN 2010 en Angola, l’équipe nationale togolaise avait été victime d’une attaque contre son bus. Attentat qui avait fait état de deux morts et quelques blessés légers. l’attaque a eu lieu dans la province du Cabinda à  45 km de la capitale Luanda. Après l’attaque, le gouvernement togolais a demandé le retrait de son équipe de la compétition et les joueurs sont immédiatement rentrés avec tout leur staff. Le Togo qui se faisait escorter par l’armée angolaise, a été attaquée par une branche dissidente des forces armées pour la libération du Cabinda. Ils ont d’ailleurs revendiqué l’attaque quelques jours après. Le président de la CAF, le camerounais Issa Hayatou est allé voir l’équipe togolaise après l’attaque et leur a demandé s’ils voulaient retourner au Togo ou non. Ces derniers ont émis leur souhait de repartir dans leur pays. Hayatou aurait alors dit aux togolais, qu’ils étaient libres de retourner chez eux et qu’ils ne risquaient aucune sanction de la part de CAF. Mais durant toute la nuit, les joueurs se sont concertés et le capitaine Emanuel Cheyi Adébayor a, au nom de ses camarades, demandé à  rester et jouer les matchs afin de rendre hommage à  leurs collègues. Mais, les dirigeants de la CAF étant déjà  rentrés, ils n’ont pas pu le faire. Et ni la CAF, ni l’Etat angolais n’a présenté de condoléances, encore moins fait signe d’une quelconque compassion envers ses compatriotes, le gouvernement togolais a alors demandé le retour immédiat de ses joueurs au pays. C’’est ainsi que le staff est retourné au Togo et les joueurs s’en sont finalement tenus au désir de leur gouvernement. Surprise générale Samedi dernier, le président de la CAF a annoncé que l’équipe du Togo est suspendu des deux prochaines éditions de la CAN pour avoir signé forfait. En effet, l’article 78 de la CAF stipule que si une équipe signe forfait avant le début d’une compétition, elle écope d’une suspension de deux CAN. Et il n’y a ni situation exceptionnelle, ni circonstances atténuantes. Hayatou a donc appliqué le règlement à  la lettre. Il déclare que ce serait « en raison d’interférences gouvernementales » que la CAF a décidé de sanctionner l’équipe du Togo de la CAN. Suite à  cette décision, le Togo fait appel. Et l’affaire sera amenée devant les tribunaux. Cependant, il y a de fortes chances que ce pays gagne son combat. En tous les cas, ils ont toutes les chances de leur côté puisque, n’étant pas responsables de l’attaque et ne pouvant se douter de la dangerosité du Cabinda. C’’est le gouvernement angolais qui n’aurait jamais dû accepter de prendre un aussi grand risque comme s’accordent à  le dirent, de nombreux observateurs. Par ailleurs, les familles des victimes ont décidé de porter plainte contre l’Etat angolais, les accusant d’avoir envoyé les joueurs à  l’abattoir.

Pélerinage 2009 : 4 agences de voyages suspendues par l’Arabie Saoudite

Usages de faux documents, problèmes d’avions, problèmes d’hébergement…Voilà  la panoplie de raisons qui ont concouru à  la suspension par le ministère du Hadj de l’Arabie Saoudite, de 4 agences de voyage privées maliennes. L’organisation du Hajj au Mali Au Mali, le pèlerinage est organisé à  deux niveaux. Il y a la filière gouvernementale qui est chargé de l’accompagnement de 1500 pèlerins, et de la filière privée dirigée par les agences de voyages, en compte 5250. Ainsi, les 5250 pèlerins que compte la filière privée sont répartis entre chaque agence de voyage, sur la base de sa compétence, son dynamisme et son sérieux. Mais C’’est surtout du coté de la filière privée que le bas blesse. Car nombreuses sont ces agences de voyage privées qui ne remplissent pas leur contrat avec le pèlerin. En effet, ici toutes les règles élémentaires de « bientraitance » du pèlerin sont foulées au pied. Malgré tout, on assiste, d’année en année, à  une floraison de ces agences privées. Le secteur semble rapporter gros…au dos du pèlerin. Selon le DG de l’Office malien du tourisme, il est inconcevable que les agences suspendues pour l’opération continuent à  faire des publicités du reste « mensongères » sur les chaà®nes de télévision. Il faut rappeler que l’OMATHO est la structure de tutelle des agences de voyage. Aux dires de M. Touré, les agences de voyages sont censées véhiculer la bonne image du Mali. « Il ne peuvent pas se soustraire de la mission de traiter les pèlerins dans les bonnes conditions ». Pour ce qui est de l’organisation du pèlerinage 2009, M. Touré a laissé entendre que toutes les dispositions sont prises pour que les agences de voyage se conforment à  la norme. Ainsi, dit-il, il a été mis en place plusieurs niveaux de contrôle, à  savoir, l’OMATHO et la Maison du Hadj. Il y a également un contrôle à  la Mecque. « Nous reconnaissons qu’ il y aura toujours des problèmes. Mais nous notre mission C’’est de minimiser ces problèmes », a indiqué le DG de l’OMATHO. Au nombre des agences de voyages suspendues, il faut citer Tam voyage, Delta voyage, Danaya voyage, Marouah Voyage. Toutes ces agences ont été interdites de s’immiscer dans l’organisation du pèlerinage 2009. Les raisons de cette décision prise par le Ministère du Hadj de l’Arabie Saoudite sont bien connues. Irrégularités dans l’organisation A l’encontre de la première, il a été reproché une panoplie d’irrégularité dont, la plainte des pèlerins pour non coordination de leur présence à  Médine avant le Hadj, la non présence de l’organisateur avec les pèlerins et son retour dans son pays les laissant derrière lui, la non existence de contrat de bail pour le logement à  leur arrivée à  Médine, obligeant le Ministère d’en établir pour eux afin de leurs éviter des souffrances, le non respect des obligations de préservation du service exigé, Comme sanctions, Tam voyage a été frappé par une interdiction définitive d’organiser le voyage des pelerins en Arabie Saoudite, ainsi que l’ensemble des travailleurs de cette agence pour la gravité de la violation des droits du pèlerin. Pour ce qui est de l’agence Delta voyage, pendant les années précédentes, elle a fait débarquer les pèlerins après la date du contrat, et s’est ensuite rendue coupable de la confection de faux contrats à  la Mecque, qui ont été ensuite légalisés afin d’obtenir 47 visa pèlerins. Conséquences de ces manœuvres : l’agence a été interdit pour cette année d’organiser le pèlerinage des pèlerins en Arabie Saoudite afin de qu’elle s’efforcer à  appliquer les instructions dans les années à  venir. Une autre agence qui a fait l’objet de suspension par le Ministère du Hadj Saoudien, C’’est Duniya voyage. Cette agence s’est illustrée par l’absence d’un responsable d’agence ou son adjoint, l’arrivée des pèlerins avant la date du contrat, le non hébergement dans le bâtiment indiqué dans le contrat, le manque de suivi…Comme sanction, cette agence a écopé d’une interdiction définitive d’organiser le voyage des pèlerins en Arabie Saoudite ainsi que l’ensemble des travailleurs de cette entité pour la gravité des observations et la violation. s’agissant de l’Agence Marouah, elle est arrivée avec les pèlerins avant la date du contrat. De ce fait, il a été La nouvelle à  très mal ressentie par ces agences qui semblaient pourtant requérir une certaine maturité dans la prise en charge des pèlerins sur le lieu saint du pèlerinage. C’’est dans le souci de réserver et d’assurer une bonne organisation du pèlerinage, l’Arabie Saoudite a donné un grand coup de balai auxdites agences.

Suspension de la grève des enseignants : les raisons d’une mésentente

Le secrétaire général du COSES, M.Tiémoko Daou explique qu’il existe six points de revendications dans le préavis de grève. Il s’agit principalement de problèmes liés à  l’octroi des indemnités de logements des travailleurs de l’enseignement secondaire ; de la levée des obstacles juridiques qui dérangent généralement les contractuels de l’éducation qui ne peuvent être nommés à  des postes de responsabilité quelque soit leur ancienneté ; Ils ne peuvent pas prétendre à  une formation diplomante et à  un détachement ; La relecture du décret 323 du 6 Août 2003, portant statut particulier de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spécial ; le payement des arriérés dus aux enseignants contractuels. Le paiement de la formation modulaire, l’évaluation modulaire étant un nouveau système de formation dont le payement par l’Etat est exigé par les enseignants ; Suite à  ces longues tractations entre l’état et le COSES, des compromis ont été trouvés le 14 juillet dernier. Selon M.Daou, après cette longue période de grève, l’Etat a créé un cadre de gestion du cahier de doléances appelé ‘le collectif ‘. Ce collectif des syndicats de l’éducation regroupe essentiellement le syndicat des enseignants du supérieur (synesup), la COSES (coordination des syndicats de l’enseignement secondaire), la FEN (fédération de l’éducation nationale), et la FENAREC. Après une sérieuse analyse, les enseignants ont décidé qu’il était temps de s’arrêter afin de mieux se positionner pour la rentrée prochaine A la question de savoir si cette suspension est la résultante du discours du président de la république lors des Assises de la jeunesse tenues il y a quelques semaines, le secrétaire général précise : « nous avons même ignoré cette déclaration. Ce n’était ni le lieu, ni le moment de la faire. Nous sommes des adultes et il est donc normal qu’on discute entre adultes. On ne doit pas discuter des problèmes des enseignants avec les enfants qui ignorent tout du problème ; Ils ne savent pas de quoi il s’agit. On nous parle du nombre élevé des enseignants. Donc, plus on est nombreux, plus le traitement doit coûter cher. Puisque l’éducation n’a pas de prix, elle est le socle de développement de toute nation.» Le président de la république Amadou Toumani Touré affirme que le budget de fonctionnement de la présidence et de l’assemblée nationale et, même de certains ministères cumulés, ne dépasse pas 25 milliards de FCFA hors, les enseignants demandent 32 milliards de FCFA pour les revendications. M.Daou trouve tout à  fait normal que le traitement réservé aux enseignants soit plus élevé que dans les autres secteurs d’activité. Puisque les enseignants représentent presque 50% des effectifs de la fonction publique. Et en plus de tout cela, il estime qu’il y a un manque important d’enseignants au Mali. Signalons que la suspension de la grève dure 3 mois, donc jusqu’à  la rentrée scolaire prochaine. Dans trois mois donc, les discutions reprendront sur le taux des indemnités de logements avec le gouvernement. s’il n’y a pas de solutions plausibles, la grève reprendra de plus belle. Parmi les 6 points de revendication évoqués, deux principales revendications ont été satisfaites. Il s’agit notamment de l’indemnité de logements et de la levée des obstacles juridiques traduites en intégration. Ainsi, l’Etat propose l’intégration des enseignants contractuels à  la fonction publique de l’Etat et à  celle des collectivités. Mais le COSES préfère que ces contractuels soient gérés par l’Etat afin de pouvoir tirer l’école de la situation désastreuse dans laquelle elle se trouve. Les autres points de revendication ont aussi fait l’objet d’avancement. M.Daou explique : « Puisqu’il n’y a pas de texte autorisant les pouvoirs publiques à  nous octroyer une indemnité, ils nous avancé une majoration d’une indemnité, l’indemnité spéciale de responsabilité s’élevant à  10.000 FCFA, en attendant la fixation du taux des indemnités de logements dans les jours à  venir. » Il est temps que l’éducation malienne retrouve ses lettres de noblesse. Qu’elle redevienne une référence dans la sous région. Et pour ce faire, espérons que les enseignants, le gouvernement et tous les acteurs de l’éducation mettent de l’eau dans leur vin. Tout un chacun doit personnellement s’impliquer pour une meilleure remise sur pieds de l’éducation

Suspension tarifaire au port de Dakar : les transporteurs maliens soulagés…

« Nous n’accepterons jamais de nous soumettre aux nouvelles mesures prises par les autorités sénégalaises. Et si d’aventure, ils s’entêtent à  les appliquer, nous acheminerons nos marchandises via d’autres ports de la sous région ».Cette expression du président de la chambre de commerce, Jeamille Bittar, semble être le mot d’ordre chez tous les opérateurs économiques qui acheminent leurs marchandises par le port de Dakar. Les énormes difficultés de ravitaillement auxquelles, les chargeurs et transporteurs maliens étaient confrontés au niveau de ce port, viennent de connaà®tre un dénouement heureux. Et pour cause, les autorités sénégalaises ont enfin décidé de suspendre les nouvelles mesures tarifaires imposées aux chargeurs maliens. Une décision saluée par Bamako. Car le pays était menacé d’inflation. Une hausse des prix se faisait déjà  sentir. Le prix du sucre sur le marché est passé de 19 000 FCFA le sac de 25 kg à  22 500 FCFA. « Il y a deux mois, je vendais le sucre à  mes clients à  400 FCFA le kg, mais aujourd’hui, vu la flambée, je le cède à  500 FCFA », témoigne un commerçant détaillant. Cette situation selon le Directeur national du commerce et de la concurrence (DNCC), s’explique par la fermeture du pont de Kayes (en chantier depuis le mois de mai dernier). Ce qui a engendré un véritable problème d’évacuation du frêt malien stocké à  Dakar. « La reprise du trafic contente les chargeurs, transporteurs et consommateurs maliens. Car les premiers camions sont arrivés il y’a plus d’une semaine maintenant ». Le blocage était surtout lié à  la décision des opérateurs économiques maliens de payer des taxes supplémentaires.500FCFA pour chaque tonne de marchandises et 5000 FCFA pour chaque conteneur. Face à  ces mesures, le Conseil malien des chargeurs avec l’appui du gouvernement, a effectué (il y’a 3 semaines) une mission au Sénégal afin de négocier avec les autorités en vue d’obtenir l’annulation desdites mesures. En réponse, dans un premier temps, les autorités de Dakar n’ont proposé qu’une réduction de 75 FCFA sur les 500 FCFA. Quelques semaines après, les chargeurs et transporteurs maliens ont obtenu des autorités sénégalaises, la suspension des nouvelles mesures tarifaires. Mais l’on se demande combien de temps durera cette mesure. Il faut également signaler que les chargeurs et transporteurs maliens ont aussi des ennuis avec d’autres ports de la sous région. C’’est le cas au port de Tema (au Ghana) o๠les ministres en charge des infrastructures et du transport routier de l’UEMOA, viennent d’adopter (le 23 avril 2009) une nouvelle feuille de route sur le contrôle de la charge à  l’essieu. De quoi susciter le paiement de nouveaux frais pour nos transporteurs. Plusieurs véhicules ne respectant pas la charge normale, ont alors été immobilisés. Au port d’Abidjan, les opérateurs maliens ont également connu des moments durs à  cause de la grève des dockers.