Mali : une attaque près de Bamako fait plusieurs morts

Deux sapeurs-pompiers et trois civils ont été tués au poste de secours routier des sapeurs-pompiers de Marka-Coungo, à plus de 50 kilomètres à l’est de Bamako.La capitale malienne est toujours dans le collimateur des jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Lundi 2 janvier, la région de Koulikoro (Centre) a été le théâtre d’un incident sécuritaire. Des hommes armés ont attaqué le poste de secours routier des sapeurs-pompiers de Marka-Coungo, à 50 kilomètres à l’est de la capitale de Bamako, faisant plusieurs victimes. Selon le communiqué de la Direction de la protection civile, « le bilan fait état de cinq morts dont deux éléments de la Protection civile et trois civils ainsi qu’un blessé ».

Pour le moment, l’attaque n’est pas revendiquée, mais elle pourrait porter l’empreinte du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). En juillet dernier, la filiale sahélienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait mené un assaut contre la plus grande garnison du Mali, le camp Soundiata Keita de Kati, à moins d’une vingtaine de kilomètres de Bamako.

L’attaque avait été qualifiée d’ « audacieuse » car elle visait le cœur du pouvoir de Bamako, incarné par des colonels depuis mai 2021. L’Etat-major général des forces armées maliennes (EMAG) avait indexé la Katiba du Macina comme meneur de l’attaque qui n’avait pas fait de victimes chez les soldats maliens. Les insurgés islamistes liés à AQMI ont revendiqué le raid qualifié dans leur communiqué diffusé par leur média « Az Zallaqa », de réponses aux opérations de l’armée malienne et de son allié, la compagnie militaire privée Wagner dans le centre du Mali.

Depuis et aucune attaque d’envergure n’avait ciblé les forces de défense et de sécurité maliennes. Cette accalmie pourrait trouver son explication dans la guerre fratricide entre groupes jihadistes dans le nord du pays. D’autres sources sécuritaires évoquent aussi « la multiplication des interventions aériennes » de l’armée. Vers la fin de l’année dernière, le Mali s’est doté de drones armés turcs de type Bakraytar TB2 qui a le vent en poupe dans plusieurs pays sahéliens.

Côte d’Ivoire : les raisons du départ du Contre-Amiral Ange Kessi

Le Contre-Amiral Ange Bernard Kessi Kouamé, commissaire du gouvernement et procureur militaire, nommé en mars 2000, sous la transition, a occupé cette fonction pendant 22 ans.Le magistrat militaire Ange Kessi Bernard Kouamé, né le 26 septembre 1961 à Arrah (Est ivoirien) est arrivé le 31 décembre 2021 à la limite de durée de service selon son grade au sein des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) conformément aux dispositions du Code de la fonction militaire.  

A la date du 31 décembre 2021, le procureur militaire a bénéficié d’un maintien en activité pour une année, qui est arrivée à échéance le samedi 31 décembre 2022. Les généraux de brigade des FACI vont à la retraite à 60 ans.

La durée relativement longue de cet officier général au poste de procureur militaire est le témoignage de la satisfaction qu’il a procurée dans son emploi, notamment la lisibilité qu’il a donnée à la volonté de professionnaliser les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Le statut des généraux en Côte d’Ivoire stipule qu’au terme de leur service actif, ils sont mis à la disposition du président de la République pour emploi, et c’est le cas du procureur militaire sortant, le Contre-Amiral Ange Kessi Bernard Kouamé.

Le nouveau procureur militaire est le magistrat lieutenant-colonel Judicaël Kouadio Konan, officier de recrutement terre. La passation de charges du nouveau commissaire du gouvernement, nommé ce 1er janvier 2023, est prévue au Tribunal militaire d’Abidjan ce mercredi 04 janvier 2023.

Côte d’Ivoire : paiement des primes de fin d’année des fonctionnaires

Ces primes exceptionnelles de fin d’année représentant un tiers du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre concerne les fonctionnaires, agents de l’Etat et les militaires.Le trésor public ivoirien procède, depuis ce 03 janvier 2023, au paiement de ladite prime. Ainsi, au titre des paiements effectués au profit des fonctionnaires, un montant total de 23 436 880 108 francs CFA a été viré dans les banques.

Concernant les règlements au profit des militaires, ce sont 2 677 543 486 de francs CFA qui ont été virés. S’agissant des fonctionnaires et agents de l’État en service dans les Etablissements publics nationaux et ceux payés par bons de caisse au trésor public, les règlements s’effectueront ce mercredi 04 janvier au vendredi 06 janvier 2023.

Dans son message à la nation, le 06 août 2022, à la faveur de la célébration de la Fête de l’indépendance, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a annoncé plusieurs mesures en vue de l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et agents de l’État.

Au nombre de celles-ci figure l’instauration d’une prime exceptionnelle de fin d’année, représentant un tiers du salaire mensuel indiciaire de base du mois de décembre, payée au début du mois de janvier suivant.

Maroc: Lancement de la 14-ème édition du Prix Hassan II pour l’Environnement

La nouvelle édition du Prix Hassan II pour l’Environnement visant à encourager la protection de l’environnement est lancée ce mardi.Ce prix vise à encourager toute initiative pouvant contribuer à la protection de l’Environnement et au Développement Durable dans 6 domaines : Recherche Scientifique et Technique, Médias, Action Associative, Initiatives des Entreprises, Initiatives des Collectivités Territoriales, et enfin Exemplarité de l’Administration en matière de Développement Durable, indique le ministère dans un communiqué.

Les dossiers de candidature doivent être envoyés par courrier recommandé ou déposés au bureau d’ordre du Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable – Département du Développement Durable, et ce avant 31 mars 2023, selon le communiqué

Le président du Patronat ivoirien en visite chez Jean Kacou Diagou

Cette visite du nouveau président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien), Ahmed Cissé, est sa première sortie officielle depuis sa prise de fonction.A la tête d’une délégation, le président de la CGECI, Ahmed Cissé, s’est rendu ce mardi 3 janvier 2023 chez son prédécesseur, Jean Kacou Diagou, le fondateur du premier groupe ivoirien de bancassurance, pour prendre des conseils.  

Au cours de cette rencontre à la résidence de M.  Kacou Diagou, sise à Cocody-Blockauss (Est d’Abidjan), le président Cissé a bénéficié des conseils avisés de son aîné qui, par ailleurs, en a saisi l’opportunité pour exprimer à son hôte son soutien dans sa mission de porter haut le secteur privé ivoirien.  

M. Ahmed Cissé avait rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs parmi lesquels, Jean Kacou Diagou, le 28 décembre dernier, au cours de la cérémonie de sa prise de charges, à la Maison de l’entreprise, le siège de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).

Il avait honoré M. Jean Kacou Diagou pour avoir, avec ses pairs, contribué à bâtir la notoriété de l’organisation patronale, à raffermir sa crédibilité et son rôle stratégique dans le développement de la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, M. Ahmed Cissé qui conduisait une délégation de haut niveau, y a fait ses civilités à l’ancien président de la CGECI et à son épouse, puis, il leur a souhaité ses vœux de nouvel an. Cette visite, la première sortie officielle du nouveau président du Patronat ivoirien, était empreinte de courtoisie.

Outre le président du Patronat ivoirien Ahmed Cissé, la délégation de la CGECI était composée des administrateurs Pierre Magne, Valassiné Diarrassouba, Patricia Zoundi Yao et de Pacôme Mondon, Guy Abby Noguès.

Congés scolaires : une diminution pour combler les perturbations

Depuis quelques années, les congés de fin du premier et deuxième trimestre sont réduits de 15 à 10 jours, voire une semaine pour les élèves maliens. Un changement qui s’explique en partie pour les autorités scolaires, par le souci de rattraper les nombreuses heures perdues à cause des perturbations durant l’année scolaire. Mais ces congés restent nécessaires pour l’ensemble des acteurs et pourraient retrouver leur durée habituelle si l’année scolaire redevient « normale ».

Régulièrement ces dernières années, enseignants et élèves s’étaient succédé dans les mouvements de grève, perturbant davantage des années scolaires le plus souvent tronquées. C’est donc pour récupérer ces heures perdues que le ministère a décidé d’une réduction du temps consacré à ces congés au cours de l’année scolaire, estime M. Alassane Keïta, directeur du complexe scolaire Cheick Modibo Diarra.

Si le souhait reste que les enfants aient le temps de se reposer pour récupérer physiquement et psychologiquement, l’objectif est d’avoir un temps d’apprentissage suffisant, estime M. Mamadou Kanté, directeur national adjoint de l’enseignement fondamental. « Notre ambition est que l’école puisse marcher convenablement et que les objectifs fixés soient atteints ». Or, compte tenu des nombreuses perturbations enregistrées, le temps d’apprentissage s’était considérablement réduit, compromettant l’objectif de relèvement du niveau de l’enseignement. C’est donc pour combler le gap et permettre « aux enfants d’avoir le maximum pour réaliser le relèvement du niveau ».

Ces congés qui permettent aux élèves de se détendre, sont l’occasion pour  le personnel enseignant et administratif d’avoir le temps nécessaire afin de faire le point des évaluations et capitaliser le travail effectué pour faire le bilan. Et leur diminution n’a pas d’impact sur les enfants, assure le directeur de l’enseignement fondamental, car « une semaine c’est suffisant pour se reposer » et repartir du bon pied.

Le souci étant d’améliorer le temps d’apprentissage, si le déroulement de l’année scolaire continue sans d’autres perturbations, les programmes seront achevés, conformément aux objectifs et les élèves et leur encadrement pourraient donc retrouver des temps de congés habituels.

Burkina Faso : le gouvernement souhaite le départ de l’ambassadeur de France

D’après plusieurs médias internationaux tels Jeune Afrique ou Le Monde, les autorités burkinabés auraient demandé dans une note à la France de rappeler Luc Hallade, son ambassadeur en poste dans le pays. Mais pour l’heure, le gouvernement de transition n’a pas officiellement communiqué dessus et selon des médias l’ambassade de France se refuse également à tout commentaires. Le diplomate Luc Hallade, est l’ambassadeur de la France au Burkina Faso depuis le 08 juillet 2019. Il y a quelques semaines, il avait été reçu en audience par le 1er Ministre burkinabè Apollinaire KYELEM. Le représentant français avait déclaré à l’issue de l’entretien ne pas vouloir rentrer chez lui rapidement. début de juillet 2022, Luc Hallade avait indiqué dans une correspondance aux députés français que la crise sécuritaire au Burkina est « en réalité, une guerre civile ; une partie de la population se rebelle contre l’État et cherche à le renverser. » Quelques jours après, lors de la commémoration de la fête nationale française à Ouagadougou, le diplomate s’en est encore pris à certains internautes qu’il a qualifiés « d’idiots utiles » qui accusent sans preuves son pays engagé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Suite à ces propos tenus, certains citoyens avaient demandé son
expulsion.

Nigéria : le budget 2023 arrêté à 44 milliards de dollars

Le projet de loi de finances 2023 du Nigeria, signé mardi 3 janvier par le président Muhammadu Buhari, s’élève 44,733 milliards de dollars.S’exprimant lors de la cérémonie de signature du budget, baptisé budget de transition 2023, M. Buhari a promis que le gouvernement fédéral va accélérer les projets d’infrastructure essentiels dans tout le pays.

Le dirigeant nigérian a expliqué que le budget qu’il a signé a été augmenté par les législateurs à 21,83 trillions de nairas contre 20,51 trillions de nairas proposés par le gouvernement.

Buhari, qui a également signé la loi de crédits supplémentaires pour 2022, a déclaré que cela permettrait à son gouvernement de répondre aux ravages causés par les récentes inondations qui ont négativement impacté les infrastructures et les secteurs agricoles.

Il a assuré que le ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale va détailler ultérieurement la structure et les détails du budget et de la loi de finances 2022.

La cérémonie de signature du budget s’est déroulée en présence du vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, du président du Sénat, Ahmad Lawan, du président de la Chambre des représentants, Femi Gbajabiamila, et d’autres membres du Conseil exécutif fédéral.

Burkina : un prêtre tué par des jihadistes

Les guides religieux et les lieux de culte sont régulièrement la cible des groupes jihadistes s’activant au Burkina Faso.Un prêtre de 67 ans a été assassiné par de présumés jihadistes, hier lundi 2 janvier 2023 dans le village de Soro, située dans le département de Toeni, dans la province du Sourou, a appris APA mardi de l’évêque de Dédougou.

Monseigneur Bonaventure Ky « a la très profonde douleur d’annoncer le décès de l’abbé Jacques Yaro Zerbo, survenu suite à l’attaque d’hommes armés non identifiés à Soro », rapporte un communiqué signé par l’évêque.

Il précise que le religieux a été intercepté et exécuté alors qu’il avait quitté la ville de Dédougou pour se rendre dans la localité Gassan pour des activités pastorales. Les assaillants ont emporté son véhicule et son chauffeur, porté disparu.

gé de 67 ans, le prêtre catholique a passé 37 ans de sacerdoce à l’évêché de Dédougou. Il y avait créé un centre de rééducation des jeunes dans la région de Tougan, qu’il avait dû délocaliser par la suite à Moundasso (Dédougou) à cause des attaques terroristes.

L’abbé Jacques Zerbo était aussi responsable de la Commission diocésaine de suivi de la cause de béatification de Dii Alfred Diban Ki-Zerbo.

Djibouti vend plus de 43 millions de litres d’huile à l’Ethiopie

L’Ethiopie a acheté 43,37 millions de litres d’huile comestible à une entreprise de fabrication d’huile de palme basée à Djibouti pour stabiliser son marché.Le ministère éthiopien des Finances a déclaré, ce mardi 3 janvier 2023, que l’achat a été effectué par l’intermédiaire de la Société éthiopienne des entreprises commerciales (ETBC, sigle anglais) et de la Compagnie éthiopienne de développement des intrants industriels (EIIDE, sigle anglais).

Les deux entreprises publiques ont signé des contrats avec Golden Africa Djibouti, une entreprise de fabrication d’huile comestible et de cuisson, pour la fourniture de 43.370.412 litres d’huile de palme.

Selon les contrats, les entreprises paieront un total combiné de 69,89 millions de dollars américains pour Golden Africa sur une période de douze mois.

Le ministère des Finances a déjà fourni des garanties que la Banque commerciale d’Éthiopie (CBE, sigle anglais) a offert pour l’achat d’huile de palme.

Il a expliqué que l’achat s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement visant à stabiliser le marché de l’huile comestible en Éthiopie, où l’inflation alimentaire en glissement annuel a atteint 34,2% en novembre 2022.

Après l’annonce des contrats, le ministère a envoyé une lettre officielle aux deux entreprises fixant le prix de l’huile de palme qui sera importée et conditionnée dans des bidons de 3,5 et 20 litres.

À Addis-Abeba, une bouteille d’huile comestible de 3 litres sera vendue à 314 birrs tandis que le prix d’un bidon de cinq litres d’huile de palme est de 5,6 dollars.

Un bidon de 20 litres d’huile comestible sera également vendu à 37,5 dollars.

L’huile de palme sera distribuée au public dans d’autres régions avec le prix de vente qui prend en compte le coût du transport du magasin principal de la capitale à chaque destination.

Somalie : trois morts dans le contingent ougandais

Le meurtrier est soupçonné d’être dans un état de détresse mentale.Trois soldats ougandais de la paix stationnés en Somalie sont morts après que leur collègue a retourné son arme contre eux lors d’une fusillade.

Le soldat des Forces de défense populaires (UPDF) de l’Ouganda, le caporal Simon Agaba a tiré au hasard et tué trois autres soldats servant sous le même contingent que lui dans la capitale somalienne, Mogadiscio.

Dans un communiqué publié ce mardi 3 janvier 2023, le porte-parole de l’UPDF en Somalie, le capitaine George William Musinguzi a déclaré qu’Agaba, dans un incident non provoqué, a ouvert le feu sur un collègue et deux autres personnes qui ont essayé de l’arrêter.

Selon lui, l’incident a eu lieu lundi à 6 heures du matin alors qu’Agaba montait la garde à l’aéroport international d’Aden Adde.

Ses victimes ont été identifiées comme étant les caporaux Christopher Kigongo et Lord Charles Mangwi et le soldat Charles Akatwongyera.

Selon le porte-parole du contingent ougandais en Somalie, Kigongo a été la première victime et a reçu une balle à la poitrine.

Le deuxième, qui s’est précipité pour découvrir la raison du premier tir, a été visé par une grêle de balles qui l’ont atteint à la tête.

La troisième victime a été touchée dans le dos alors qu’elle tentait de fuir.

Musinguzi a déclaré que d’autres soldats avaient désarmé Agaba qui n’a pas résisté à l’arrestation mais a demandé à être abattu.

Ce n’est pas le premier incident de tir impliquant un casque bleu ougandais en Somalie.

En 2019, un capitaine a retourné son arme contre lui après avoir abattu un membre du contingent de maintien de la paix de l’UPDF déployé en Somalie dans le cadre d’une force hybride de l’Union africaine pour lutter contre une insurrection de 15 ans menée par le groupe islamiste al-Shabaab.

Burkina : une enquête ouverte après la « découverte » de 28 corps sans vie à Nouna

Le gouvernement de la transition a exprimé sa solidarité et sa compassion aux familles endeuillées.Le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Nouna, Armel Sama, a annoncé, lundi 02 janvier 2023, avoir ouvert une enquête après la « découverte » de 28 corps sans vie dans la ville de Nouna, dans la région de la Boucle du Mouhoun.

« Il ressort que la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles », a ajouté le parquet de Nouna.

Il a assuré que tout est mis en œuvre pour que les auteurs de ces « agissements d’une gravité inouïe » soient interpellés et répondent de leurs actes devant la justice.

Le gouvernement s’est dit solidaire de la souffrance des familles endeuillées et leur a exprimé sa compassion, dans un communiqué du porte-parole, Jean-Emmanuel Ouédraogo. Il a soutenu que toutes les dispositions sont prises pour faire la lumière sur ces violences inacceptables et que l’exécutif reste « fermement engager à assurer la protection de tous les Burkinabè sans distinction ».

Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a expliqué plus tôt que des dozos (chasseurs traditionnels) identifiés comme des Volontaires de défense de la patrie (VDP) avaient pris pour cible des quartiers majoritairement habités par la communauté peulh, à la suite d’une attaque terroriste contre leur quartier général, dans la nuit du 29 au 30 décembre 2022. Il a fait cas de plus d’une vingtaine de victimes dont des enfants et de pillage de biens des populations.

L’organisation de la société civile a accusé les supplétifs de l’armée d’être responsables d’une trentaine de cas d’exécutions sommaires et extra-judiciaires depuis mi-décembre 2022. Elle a appelé le gouvernement à les encadrer.

Le Mozambique remplace le Kenya au Conseil de sécurité de l’Onu

Le Kenya a entamé son mandat le 18 juin 2020.Le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour les pays africains lusophones revient au Mozambique.

Le mandat de ce pays d’Afrique australe a pris effet le 1er janvier 2023.

Le représentant permanent sortant du Kenya à l’Onu, Martin Kimani, a déclaré qu’il fournirait une évaluation détaillée des réalisations de son pays pendant qu’il occupait un siège à l’Onu.

Il a décrit le temps passé par le Kenya à cette structure onusienne comme fructueux dans un monde en constante évolution.

De son côté, le président américain Joe Biden a déclaré que le passage du Kenya au Conseil de sécurité des Nations unies avait permis de faire avancer la cause de la démocratie en Afrique de l’Est et au-delà, et avait grandement contribué à équilibrer le travail du Conseil de sécurité.

Les autres pays qui ont quitté le Conseil de sécurité sont la Norvège, l’Inde, l’Irlande et le Mexique, tandis que les nouveaux pays sont Malte, le Japon, l’Equateur et la Suisse.

Nigeria : l’EI revendique la tentative d’assassinat de Buhari

L’État islamique (EI) a revendiqué une tentative d’assassinat du président nigérian, Muhammadu Buhari qu’il présente comme un « tyran apostat ».Jeudi 29 décembre, une explosion à Adavi, dans la ville d’Okéné, à 268 kilomètres au sud-ouest d’Abuja, au Nigeria, a fait quatre morts selon la presse locale. Cinq jours après, cet incident sécuritaire sur lequel peu d’informations filtraient a été revendiqué par l’Etat islamique. Lundi 2 janvier, le groupe jihadiste affirme dans ses différents canaux de propagande avoir tué trois gardes du Palais de l’émir d’Okéné, dans l’Etat de Kogi.

Fait important, le groupe jihadiste dit avoir ciblé le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis 2015. Le chef de l’Etat nigérian était attendu à Adavi le jour de l’incident, pour inaugurer un hôpital à moins d’un kilomètre du palais de l’émir, Ado Ibrahim. Mais l’attaque à la voiture piégée s’est produite trente minutes avant son arrivée sur les lieux.

Pourtant, cet incident qui aurait pu coûter la vie à Buhari qui doit quitter le pouvoir à l’issue de la présidentielle du 25 février 2023, est passé inaperçu. « Je suis surpris de constater que cette attaque n’a pas reçu suffisamment d’attention », s’étonne Tomasz Rolbiecki, spécialiste de l’insurrection jihadiste au Lac Tchad. « Il s’agit d’une tentative d’assassinat du président nigérian en exercice », relève-t-il, stupéfait.

L’opération n’a pas atteint ses objectifs pour des raisons liées au « renseignement », précise Wassim Nasr, spécialiste des groupes jihadistes. Le journaliste de France24 estime que « le plus important ici, c’est la capacité des jihadistes à préparer et à infiltrer une voiture piégée » dans cette localité dans un contexte de visite du président de la République du Nigeria.

Tomasz Rolbiecki souligne que l’utilisation d’une voiture piégée dans cette opération signifie que la Province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (PEIAO) dans cette opération « est capable de lancer des attaques de plus grande envergure et pas seulement se limiter à harceler des civils ou des postes de polices locaux ».

« La cellule de Kogi qui n’est active que depuis quelques mois a été capable de préparer une voiture explosive et de cibler directement le président nigérian, ce qui constitue clairement une montée en puissance de PEIAO au-delà de sa zone de confort du Borno », soutient Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics.

Cette ambition a été mise en avant lors de la campagne d’allégeance au nouveau « calife » de l’Etat islamique, Abou Hussein al Husseini al Qourachi. A cette occasion, plusieurs petits groupes de trois ou de quatre personnes ont été montrés dans le centre du Nigeria, vouant allégeance au successeur d’Abu al Hassan al Hachimi al Qourachi.

Créé en 2002, le groupe jihadiste Boko Haram est entré dans une nouvelle ère de son insurrection contre l’Etat fédéral du Nigeria, après la mort de son fondateur Mohamed Yusuf en 2009 à Maiduguri,  dans l’Etat de Borno (nord-est). Depuis 2016, le groupe est divisé en deux factions après que Abubakar Shekau a contesté le choix de l’État islamique d’installer Habib Yusuf dit Abou Musab al Barnawi comme nouveau « gouverneur ». Refusant de se soumettre à l’autorité de ce dernier, Shekau a été contraint au suicide en mai 2021 dans la forêt de Sambisa.

Burkina : Le capitaine Traoré a promulgué la loi sur les VDP

La loi qui institue les supplétifs civils de l’armée a été votée, le 17 décembre 2022, à l’unanimité par les députés de la transition.Le capitaine Ibrahim Traoré a ratifié, jeudi 29 décembre 2022, les lois instituant les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et portant création de la Brigade de veille pour la défense de la patrie (BVDP).

A la différence de la loi de juin 2022, la nouvelle loi VDP reconnaît l’emploi des supplétifs civils de l’armée, à vocation nationale. La loi ne fait cas de la prise en charge financière mais le gouvernement a décidé d’octroyer une prime de 60 000 FCFA par supplétif.

La loi qui crée la BVDP lui donne un cadre juridique, en tant qu’entité administrative. Elle est placée sous l’autorité du Chef d’état-major général des armées. Le commandant de la BVDP a rang de Chef d’état-major d’armée.

Les deux dispositions légales ont été adoptées à l’unanimité par les députés, le 17 décembre 2022.

Le gouvernement a reçu plus de 90.000 candidatures de VDP pour un besoin de 50 000 personnes. Leur prise en charge financière et leur équipement coûteront plus de 100 milliards de FCFA à l’Etat.

Sénégal: l’opposition veut traduire des ministres devant la haute cour de justice

Les déboires judiciaires de deux membres de l’opposition parlementaire conjugués à la volonté de certains de leurs camarades de traduire devant la Haute cour de justice des ministres soupçonnés de malversations dans les fonds Covid-19 sont les principaux sujets qui préoccupent les journaux sénégalais reçus mardi à APA.Le Quotidien note que les députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré « veulent traduire dix ministres devant la Haute cour de justice » même si on est encore « loin du compte ». Déjà, constate le journal, « l’institution n’est pas fonctionnelle » pour permettre la « mise en accusation des ministres épinglés » par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion des fonds pour la lutte contre la Covid-19.

Mais de toute façon, « Mansour Faye et les autres ministres ne seront traînés devant aucun procureur », affirme le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Cela fait dire à Walf Quotidien que le Garde des Sceaux, un « polémiste haute couture », « remet la Cour des comptes à sa place ».

Guy Marius Sagna et Aminata Touré ne déchantent toutefois pas. Face au « mutisme de l’Assemblée nationale » et aux « lenteurs du gouvernement à se justifier sur le rapport de la Cour des comptes », selon Le Témoin et Sud Quotidien, les deux parlementaires « sollicitent l’arbitrage des +7 Sages+ » du Conseil constitutionnel.

Alors que la justice est attendue sur ce dossier, elle « sort la machette » en revanche contre les deux députés de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), Mamadou Niang et Massata Samb. Ces derniers sont reconnus coupables hier d’avoir agressé leur collègue de la coalition du pouvoir, Amy Ndiaye Gniby, et condamnés à six mois ferme. « Si cette condamnation est confirmée par les hautes juridictions, ils peuvent être radiés de la liste des députés », souligne le professeur Iba Barry Camara de la Faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Selon Bés Bi, ces élus de l’opposition sont « sur siège éjectable » en compagnie de leur camarade Barthélémy Dias, le maire de Dakar condamné également en appel dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf en 2011. Concernant les deux premiers, les avocats de la défense ont « fait appel et comptent sur une contre-expertise » alors que les proches d’Amy Ndiaye Gniby disaient que la députée a subi ces violences dans un état de grossesse.

Devant ces dossiers successifs sur fond de bras de fer du pouvoir et de l’opposition sur les questions du troisième mandat et la polémique qui a suivi la publication du rapport de la Cour des comptes, Le Témoin se demande si Macky Sall est « maître du jeu ou otage politique ». « Le président Macky Sall demeure maître de la situation », affirme le professeur Khadiyatoulah Fall. Toutefois, alerte son collègue Ndiaga Loum, « c’est ce décalage entre le calcul politique et l’intelligence sous-estimée du peuple qui perd les dirigeants africains ».

Dans ce méli-mélo politique au Sénégal, EnQuête tente de percer « le mystère Idrissa Seck », l’ancien Premier ministre arrivé deuxième avec 20,5% des suffrages à la présidentielle de 2019 et devenu après cette élection un allié du président Macky Sall dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). Nommé à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), l’ex-maire de Thiès limite ses sorties médiatiques, faisant que « son silence intrigue » le journal. EnQuête remarque qu’« il n’a aucun dossier judiciaire en cours » même s’« il reste ambitieux mais reste fragile ».

En football, Stades indique que plusieurs joueurs de l’équipe nationale, en difficulté dans leurs clubs en Europe, s’apprêtent à vivre « un janvier crucial ». En effet, « le mercato hivernal s’est ouvert officiellement depuis le 1er janvier. Une fenêtre qui concerne certains Lions en manque de temps de jeu en club. Pendant un mois, Alfred Gomis, Edouard Mendy, Bouna Sarr, Nampalys Mendy, entre autres, essaieront de convaincre les recruteurs pour changer leur situation compliquée », note le quotidien sportif.

Ces athlètes ne sont pas les seuls à vivre une situation compliquée dans leur carrière sportive. Dans la lutte avec frappe sénégalaise, l’ancien « roi des arènes » Balla Gaye 2 a été terrassé dimanche dernier par le jeune prodige Boy Niang 2.

Cette défaite n’est pas une surprise d’après Walf Quotidien qui constate que le « Lion de Guédiawaye » est « en baisse de régime depuis sept saisons ». Il a enregistré quatre défaites sur ses huit derniers combats, une « descente aux enfers (qui) a commencé après son succès sur Yékini », rappelle le journal qui se demande valablement si on n’assiste pas à « la fin (du) mythe » Balla Gaye.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du développement des secteurs de l’eau et du phosphate et la lutte contre la détention préventive et le rapport de la Banque mondiale sur les risques naturels et climatiques, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Abordant les enjeux du développement des secteurs de l’eau et du phosphate, +L’Économiste+ estime que les deux seront, si ce n’est déjà le cas, au cœur des enjeux politiques et économiques dans les années à venir.

Le Maroc, qui a la chance d’être « né au bon endroit », aurait même un “grand rôle” à jouer dans l’approvisionnement alimentaire mondial, grâce à sa maîtrise des engrais, ajote le quotidien.

“On a un premier rôle à jouer mais pour lequel il faudrait se préparer en amont. Changer sa vision de l’agriculture, décarboner, réussir sa transition écologique”, soutient-il.

Certes, pour y parvenir, il faut des fonds conséquents, mais les financements existeront lorsque les priorités seront tracées, note-t-il.

Il faut aussi créer les conditions pour impliquer le privé et tirer profit de son expertise, ajoute-t-il, soulignant la nécessité de faire de la R&D et de l’innovation son véritable cheval de bataille, de miser des fonds pour redynamiser l’écosystème de l’innovation et le diversifier, de se fixer des objectifs clairs et réalistes et de renforcer les synergies entre le public et le privé pour y parvenir.

+L’Opinion+ relève que malgré les efforts consentis par les autorités judiciaires pour en réduire le recours, ce «réflexe» reste très ancré dans l’appareil judiciaire. En témoigne le rapport annuel du Ministère public qui fait état d’une hausse des décisions de détention en 2021 par rapport à 2020 et d’une accentuation du phénomène de la surpopulation carcérale avec 4000 nouveaux prisonniers. 

Soulager les prisons dépend, en partie, du renforcement des ressources humaines au niveau des Cours d’Appel où manquent visiblement les juges d’instruction et les conseillers judiciaires. Une condition sine qua non pour accélérer les affaires judiciaires dont dépend la lutte contre la détention préventive, recommande le journal.

+Al Massae+, qui s’intéresse au rapport de la Banque mondiale sur les risques naturels et climatiques, rapporte que les villes marocaines, qui contribuent à plus de 75 % du PIB national, sont de plus en plus exposées aux risques naturels et climatiques.

Selon la Banque mondiale, citée par la publication, ces risques comprennent des phénomènes météorologiques violents, tels que les inondations, les vagues de chaleur et la sécheresse, et des phénomènes à évolution lente, tels que l’élévation du niveau de la mer, qui devraient s’aggraver au cours des prochaines décennies en raison des effets du changement climatique. Les estimations indiquent que les effets des aléas naturels et climatiques coûtent au Maroc plus de 575 millions de dollars par an.

Sécurité : quatre morts dans plusieurs attaques près de Bamako

Selon plusieurs informations, des assaillants non identifiés ont mené une double attaque hier lundi dans la soirée dans la région de Koulikoro. Le poste de péage de Kassela à l’entrée de Bamako et la caserne des sapeurs pompiers à Markakoungo à 80 km de la capitale ont été pris pour cible. Le bilan provisoire est de quatre morts dont deux membres de la protection civile et deux civils ainsi que des dégâts matériels importants. Plusieurs véhicules ont été incendiés. Le chanteur M’Bouillé Koité a également annoncé hier sur ses pages l’attaque du bus transportant son staff vers Kati. Des assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule blessant le chauffeur. Les passagers ont été dépouillés de leurs biens assure l’artiste.

Pelé en Afrique : quand le roi du foot foulait le sol de ses ancêtres

Edson Arantes do Nascimento, descendant d’esclaves, a chaussé les crampons à maintes reprises sur le continent noir pour ce qu’il fait de mieux : illuminer les terrains par son génie.Deux jours avant que le monde ne bascule dans une nouvelle année, 2022 a emporté avec elle Pelé. Le roi du football va reposer ce mardi au Memorial Necropole Eucumênica, un cimetière vertical aux allures de building à Santos, où le triple champion du monde (1958, 1962 et 1970) a acheté son emplacement au 9ème étage en 2003.

Partout dans le globe, la mémoire de Pelé a été saluée par une myriade de témoignages poignants. En Afrique, le Ghanéen Abedi Ayew dit « Pelé », vainqueur de la Ligue européenne des champions en 1993 avec l’Olympique de Marseille, a pleuré la mort d’un « mentor ».  George Weah, jusque-là seul Africain à remporter le Ballon d’Or France Football, a avoué s’être inspiré du dieu des stades. « Il m’a dit des mots de motivation remarquables lorsque je l’ai rencontré pour la première fois à Monaco. Cela m’a aidé à devenir le meilleur joueur du monde en 1995. Il a guidé de jeunes athlètes comme moi vers la grandeur », a notamment expliqué l’ancien avant-centre du Milan AC et actuel président du Liberia.

Toutes choses qui ont fait dire à Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football (Caf), qu’« il était une source d’inspiration unique pour le continent noir ». L’Ivoirien Didier Drogba a surtout retenu l’« humilité contagieuse » du joueur né le 23 octobre 1940 et son « amour pour le football ». « Ce fut un plaisir de partager cette passion avec toi mon ami », a écrit le Camerounais Roger Milla. Son compatriote Samuel Eto’o a souhaité que « le meilleur (footballeur) de tous les temps repose éternellement en paix ».

Brésilien dont les aïeux ont quitté l’Afrique durant l’esclavage, Pelé a effectué un retour aux sources avec la Seleção. C’est lui qui a ouvert le score lors de la victoire (3-0) en match amical contre l’Algérie à Oran, le 17 juin 1965. Une seconde rencontre, prévue au stade municipal de Belcourt, n’a finalement pas eu lieu à cause d’un coup d’État à Alger.

Du 28 mai au 11 juin 1967, cette fois-ci avec Santos FC, son club de cœur, l’attaquant en avance sur son temps a joué et marqué pour des succès face aux sélections du Sénégal (1-4), de la Côte d’Ivoire (1-2), du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo, 1-2), du Gabon (1-4) et du Congo (2-3).

« Le stade de l’Amitié, inauguré en 1963 par le président Léopold Sédar Senghor, a tout doucement supplanté le Parc municipal des sports où toute la crème du football africain des années 50 a évolué. L’actuel stade Demba Diop a déjà reçu d’excellents footballeurs, mais en cette saison 1966-1967, il accueille le plus prestigieux de tous, le roi du football, le magique, l’inégalable Edson Arantes Do Nascimento, plus connu sous le surnom de Pelé. Les amateurs sénégalais lui ont spontanément réservé un accueil on ne peut plus chaleureux », raconte Daour Gaye dans son livre intitulé « L’histoire du football sénégalais. Tome 1 : de l’AOF aux indépendances ».

Neuf des quinze réalisations des Sud-Américains durant cette tournée africaine portent la signature du légendaire numéro 10 : deux triplés contre le Sénégal et le Congo, un doublé face au Zaïre puis un but contre la Côte d’Ivoire. Ce sont « de bonnes équipes, mais elles manquent de préparation technique. Pour juger réellement de la valeur du football africain, il faut que ses représentants aillent jouer à l’extérieur », avait froidement analysé Pelé au sortir de ces duels inoubliables pour quelques privilégiés dans la mesure où la télévision n’existait pas encore dans ces pays.

« À Dakar, malgré le prix trop élevé des billets (2000, 1500, 1000 et 500 F CFA), ils étaient 10.000 supporters, 25.000 à Abidjan, plus de 60.000 à Kinshasa », relatait le journaliste tunisien Mahjoub Faouzi dans le mensuel français Miroir du football, N°92 de juillet-août 1967.

Le président Mobutu Sese Seko avait accordé un après-midi aux fonctionnaires de son pays pour leur permettre de se rendre au stade Tata-Raphaël où se jouait la partie. « Pelé était considéré comme un enfant du continent africain.
De son époque date ce penchant des Africains pour le Brésil. En Coupe du monde, on continue encore de supporter les Auriverde », a souligné le journaliste sénégalais Mamadou Koumé.

Également bien connu dans la presse sportive africaine, Mamadou Kassé a estimé que l’illustre défunt a redoré l’image du Noir dans l’histoire : « Pelé a su, dans son domaine qu’est le football, apporter sa précieuse pierre au rendez-vous de l’universel, démontrant ainsi la capacité de résistance et de résilience de l’homme noir face à toutes les adversités. S’il y a quelqu’un qui a fortement contribué à la reconnaissance de l’homme noir et établi un grand pont pour une humanité positive et constructive, c’est bien lui ».

Auteur de 1281 buts dont 6 quintuplés, 30 quadruplés et 92 triplés en 1363 matchs disputés en 21 ans de carrière, Pelé a de son vivant pris conscience que son talent a participé à briser les chaînes du racisme. « Il y a eu, a-t-il détaillé, deux moments forts. Lors du Mondial 1958, quand le roi de Suède est descendu sur le terrain. Pour la première fois de l’histoire, il a été pris en photo serrant la main d’un homme noir. Le second évènement, c’est quand la reine Elisabeth II m’a décerné le titre de chevalier commandeur de l’Empire britannique. Là aussi, c’était un énorme symbole ».

Deux ans après son périple en Afrique, la formation de Santos FC s’est rendue au Nigeria. Nous sommes en fin janvier 1969 et le pays est empêtré dans une guerre civile. Selon la légende, les belligérants ont dû s’entendre sur un cessez-le-feu de 48 heures pour permettre la tenue de deux matchs remportés par les Santistas, l’un contre la sélection nigériane et l’autre face à une équipe locale, Benin City, proche du Biafra.

En 1976, Pelé, désormais sous les couleurs du Cosmos de New York (États-Unis), doit prendre part à Lagos à une rencontre amicale et assister à l’inauguration d’écoles de football. Mais le général Murtala Mohammed, au pouvoir au Nigeria, est assassiné le 13 février par des hommes armés alors que le natif de Três Corações et ses coéquipiers sont déjà arrivés. Le meilleur joueur du 20ème siècle, d’après la Fédération internationale de football association (Fifa), s’est alors réfugié à l’ambassade du Brésil. Il y a patienté trois jours, avant de s’enfuir en se déguisant en pilote de ligne.

Malgré cette mésaventure, il a remis les pieds au Nigeria en 1978 dans le cadre d’une tournée de Fluminense, un autre club brésilien. Pelé a été invité pour donner le coup d’envoi d’un match contre un club local. Cependant, une rumeur l’a voulu sur la pelouse, comme acteur du jeu. Par peur de débordements, la police nigériane a réussi à convaincre le roi d’enfiler pour 45 minutes le maillot de la formation de Rio de Janeiro.

Retraité, Edson Arantes do Nascimento a plusieurs fois retrouvé son Afrique. À la mort de Nelson Mandela, avec qui il s’était lié d’amitié, il avait twitté ceci : « Il était mon héros, mon ami, mon compagnon dans la lutte en faveur de la cause du peuple et pour la paix dans le monde ».

La Brvm réorganise ses compartiments avec de nouveaux indices

Cette nouvelle configuration du marché vise à rendre le marché plus attractif, à s’adapter aux évolutions des marchés de capitaux et à se conformer aux meilleurs standards internationaux.La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a démarré l’année 2023 avec de nouveaux Compartiments du marché des actions (Prestige, Principal et Croissance) et deux nouveaux indices boursiers BRVM 30 et BRVM Prestige.

Le marché des actions de la BRVM est de ce fait organisé en trois compartiments définis suivant de nouveaux critères plus représentatifs de l’évolution du marché, et prenant en compte le niveau de la capitalisation boursière, du flottant et le respect des obligations de diffusion d’information financière.

Il intègre, en outre, les exigences d’historique de comptes certifiés et de bénéfice net.

Compartiments

Avec cette nouvelle organisation de la cote, les sociétés précédemment classées aux premier et deuxième Compartiments de la bourse sont désormais reclassées dans les Compartiments « Prestige » et « Principal », conformément aux critères d’éligibilité.

Pour être éligibles au Compartiment Prestige, les sociétés cotées doivent justifier, entre autres, d’un minimum de 10 ans d’activité, d’une capitalisation boursière d’au moins 50 milliards de F CFA, d’un flottant d’au moins 20% du capital, correspondant à un minimum de 4 millions de titres.

Ensuite, elles doivent effectuer la publication régulière et dans les délais prescrits de toutes les informations financières requises sur l’exercice précédent et de leur engagement en matière de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).

Le compartiment Prestige regroupe ainsi les valeurs phares du marché des Actions. Quant au Compartiment Croissance, il est destiné à accueillir les PME et les entreprises à fort potentiel de croissance.

Indices de marché

La BRVM a rendu public ce lundi 02 janvier 2023 les deux nouveaux indices de marché, en plus de son indice composite. Les deux nouveaux indices sont l’indice « BRVM Prestige » et l’indice « BRVM 30 » rentrent ainsi en vigueur avec une base 100.

L’indice « BRVM Prestige », lui, regroupe l’ensemble des valeurs inscrites sur le Compartiment Prestige. La révision se fera sur une base annuelle suivant les critères d’éligibilité des sociétés au Compartiment Prestige.

L’indice « BRVM 30 » qui regroupe les trente (30) valeurs les plus échangées sur un trimestre et qui vient remplacer l’indice BRVM 10. Cet indice est plus diversifié et tient compte de l’évolution de la liquidité du marché au cours des dernières années.

Quant à l’indice « BRVM Composite » qui regroupe l’ensemble des sociétés cotées à la BRVM tel qu’il existe déjà.

Au terme de cette première journée de cotation, les niveaux des indices de marché de la BRVM ont affiché les résultats suivants : indice « BRVM Prestige » 100,54 ; indice « BRVM 30 » 100,13 et l’indice « BRVM Composite » 206,34.

Ces changements introduits par la BRVM sur son marché Actions viennent apporter davantage de lisibilité pour les investisseurs et les gestionnaires d’actifs. Ils permettent également aux sociétés cotées d’améliorer leur vie boursière et une attraction plus poussée avec leurs actionnaires et les clients.