Afrique de l’Ouest : vers l’évaluation des performances des pêches

L’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT, sigle anglais) apporte un soutien concret aux pêcheries côtières.Les pêcheries côtières sont intrinsèquement complexes en raison de l’hétérogénéité des communautés qui y s’activent, des engins de pêche, des navires et des espèces, ainsi que de la diversité des caractéristiques géophysiques, écologiques et socio-économiques.

Pour évaluer leurs performances, le projet « Initiative pêche côtière, composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déroulé en Côte d’Ivoire, au Cabo Verde et au Sénégal, a développé l’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT).

L’objectif visé est d’offrir aux pêcheurs ouest africains des avantages environnementaux, sociaux et économiques durables à travers une bonne gouvernance, des incitations correctes et l’innovation.

« L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêche côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, bref à des conditions de vie difficile », a dit Makhfousse Sarr, chargé de Programme à FAO-Sénégal.

Dans son discours à l’ouverture d’un atelier de formation sur le FPAT (18-21 juillet 2022 à Dakar) dont APA a reçu une copie, M. Sarr soutient que l’analyse d’un secteur des pêches aussi complexe nécessite des outils holistiques qui intègrent les dimensions gouvernance, éco-biologiques, socioéconomiques et environnementales.

« Elle nécessite également des données historiques disponibles sur une période plus ou moins longue. Ce qui correspond à l’Approche écosystémique des pêches (AEP) en cours d’expérimentation dans le cadre de ce projet », informe-il.

Pour Diène Faye, Directeur des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, si la vitalité de notre pêche n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins qu’analyser et évaluer les performances de nos pêcheries reste un exercice complexe.

« Cette complexité, affirme M. Faye, s’explique par les enjeux, les dimensions et les échelles plurielles qui caractérisent la pêche et par conséquent les défis de collecte et d’analyse des données et informations diverses permettant d’appréhender, d’évaluer et d’illustrer les performances de nos pêcheries et donc de nos actions ».

Le projet « Initiative Pêche Côtière (CFI) » est un effort mondial visant à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société. Cela, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce programme est également mis en œuvre dans trois autres pays : l’Équateur, l’Indonésie, le Pérou.

Drame de Melilla : 33 migrants condamnés à 11 mois de prison ferme par le tribunal de Nador

Le tribunal de première instance de Nador (nord-est du Maroc) a condamné, mardi, 33 migrants ayant pris d’assaut la clôture séparant les villes de Nador et de Melilla et attaqué les éléments des forces de l’ordre, à 11 mois de prison ferme.Ce premier groupe d’assaillants a également été condamné à des amendes allant de 500 à 3.500 dirhams (1 euro = 10,2 DH).

Ces migrants, en situation irrégulière au Maroc, majoritairement des Soudanais , ont été poursuivis condamnés pour « entrée illégale sur le sol marocain», «violence contre agents de la force publique», «attroupement armé», «refus d’obtempérer» et «participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger».

Un deuxième groupe de migrants, au nombre de 28, poursuivis, en plus des chefs d’accusation précités, pour « incendie volontaire» et «séquestration» attend d’être fixé sur son sort par la Cour d’appel de Nador.

Vendredi 24 juin dernier, ils étaient plus d’un millier de migrants clandestins à tenter de forcer le passage dans le préside de Melilia, entraînant la mort de 23 d’entre eux dans plusieurs bousculades. Certains n’ont pas hésité à s’en prendre aux forces de l’ordre, en blessant près de 140 agents. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’est par conséquent portée partie civile.

Les conclusions préliminaires de la mission d’information du Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH), ont fait état du décès de 23 personnes lors de cet assaut, dont cinq sont arrivées décédées à l’hôpital. Le nombre de blessés est de 217, dont 77 parmi les migrants et 140 parmi les forces publiques.

Les décès enregistrés ont été causés par asphyxie mécanique sur suffocation provoquée par la bousculade et l’agglutination du nombre important de victimes dans un espace hermétiquement clos (catastrophe de masse), avec mouvement de foule en panique. L’autopsie demeure la seule voie à même de vérifier avec précision les causes de décès dans chaque cas.

La commission n’a pu déterminer si l’origine des blessures de certains migrants qu’il a visités provenait des chutes et des bousculades ou de blessures résultant d’un recours disproportionné de la force, relève le rapport du CNDH.

Les affrontements, qui constituent, d’après le CNDH, un précédent « inédit » au niveau des tentatives visant à franchir la clôture séparant Nador et Melilia ont été caractérisés par une violence aigue simultanément perpétrée par un très grand nombre de migrants (estimés à environ 2000 personnes) armés de bâtons, de pierres et d’armes tranchantes.

La Commission déplore l’atteinte grave portée par certains des migrants à l’intégrité physique de certains des membres des forces de l’ordre qui ont été séquestrés et dont les équipements ont été saisis.

Le Conseil regrette que ces affrontements « douloureux » et « regrettables » aient été accompagnés par la dissémination de fake news, de fausses images et de publications mensongères sur les réseaux sociaux.  Cela a eu pour effet de créer une profonde confusion auprès de l’opinion publique nationale et internationale au sujet des allégations liées à l’utilisation des balles réelles et aux insuffisances des soins médicaux.

Côte d’Ivoire: des failles dans la gestion des fonds Covid-19

L’enveloppe financière dégagée visait à atténuer les effets de la pandémie du nouveau coronavirus.La gestion des fonds de soutien Covid-19, destinés à appuyer les entreprises, le secteur informel et les personnes vulnérables en Côte d’Ivoire, ressort des « insuffisances » dans son exécution, selon le rapport annuel 2020 de la Cours des comptes.

Cette juridiction de contrôle des dépenses publiques a audité la conformité de la gestion de quatre fonds Covid-19, à savoir le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), le Fonds de soutien aux PME (FSPME), le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI) et le Fonds spécial de solidarité Covid-19 (FSS Covid-19).

Le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), doté d’un budget de 38 milliards Fcfa en vue de préserver l’outil de production et les emplois, a été exécuté à hauteur de 23,62 milliards Fcfa, soit 62,16% de taux d’exécution dont 17,51% pour le fonctionnement, 87,09% de prêts directs et 4,97% pour les garanties.

La Cour des comptes, à l’issue de l’audit, a relevé des « insuffisances » qui ont fait l’objet de recommandations. Elle a dénoncé le « non-respect des critères de sélection des bénéficiaires du fonds » et « l’absence de dispositif permettant de suivre le respect des engagements et des restrictions », avant d’inviter le ministère en charge de l’exécution à se conformer aux dispositions réglementaires.

Le rapport public annuel 2020 de la Cour mentionne « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du Fonds de soutien aux grandes entreprises ».

Quant au Fonds de soutien aux PME (FSPME), il a été doté d’un budget de 40 milliards Fcfa pour soutenir l’activité économique des PME. Le budget 2020 du FSPME a été exécuté à hauteur de 30,31 milliards Fcfa, soit un taux d’exécution de 75,79%.

Les « insuffisances » dans la gestion de ce Fonds portent sur le « non-respect des engagements des bénéficiaires » et la non-formalisation des contrats de la rémunération du personnel d’appui.

La Cour note en outre un « manque de flexibilité dans les remboursements anticipés », recommandant de « supprimer des conventions, la clause de préavis irrévocable concernant le remboursement anticipé des prêts ». Elle déplore aussi « l’inexistence de dispositif automatisé de contrôle de cumul ».

Pour le Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (FASI), il est doté d’un budget de 20 milliards Fcfa, exécuté à hauteur de 19,075 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 95,37%.

L’audit révèle « l’absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Secrétariat exécutif du FASI » et le « non-enregistrement des bénéficiaires à la CMU (Couverture maladie universelle) ».

L’audit de la Cour des comptes fait état de « faiblesses des rapports de paiement des sociétés de téléphonie mobile ».

Concernant le Fonds spécial de solidarité (FSS), destiné à l’urgence humanitaire, il est doté d’un budget de 50 milliards Fcfa et constitue le volet social d’un ensemble de mesures prises face à la pandémie de Covid-19.

Ces ressources mises à la disposition du FSS ont été exécutées à hauteur de 75,62% au 31 décembre 2020, dont 40,49% pour le financement des « autres vulnérabilités » et 34,79% de transferts monétaires destinés aux personnes vulnérables impactées par la Covid-19.

A l’issue de l’audit de la gestion du FSS, la Cour a relevé comme « insuffisances » l’absence de nomination des membres des organes de gestion, un « défaut de conventions » qui devraient permettre d’encadrer par un contrat formel les relations avec les opérateurs avant d’engager les dépenses.

L’Agence MIGA émet une garantie pour couvrir des prêts de 570 millions d’euros au profit de l’OCP

L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), organe du groupe de la Banque Mondiale, a émis une garantie au Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (France) et à BNP Paribas (France) visant à couvrir des prêts d’un montant maximal de 570 millions d’euros au profit du groupe OCP.La garantie s’étend à dix ans et couvre le risque de non-respect des obligations financières souveraines d’une entreprise d’Etat. Le Groupe OCP s’appuiera sur ces fonds pour financer la construction d’un nouveau campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Rabat, dont la première phase a été lancée en octobre 2021. Deux nouvelles phases seront achevées d’ici 2024, précise mardi le groupe OCP dans un communiqué.

Cette opération est une première dans le secteur de l’éducation au Maroc et en Afrique. Elle vient confirmer la solidité de la stratégie financière de l’UM6P et témoigne de la crédibilité de l’approche du groupe en matière d’économie de la connaissance et de choix environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), ajoute la même source.

Le nouveau campus offrira une formation de haut niveau à près de 2000 étudiants dans les domaines de l’économie, de la gouvernance, des sciences politiques, des relations internationales, des sciences comportementales et sociales, de l’hôtellerie et de la gestion.

En outre, le campus abritera une nouvelle faculté de gouvernance et accueillera la première école et incubateur d’entreprises pour l’intelligence artificielle au Maroc.

L’installation disposera également de centres multisports, de laboratoires d’apprentissage numérique, d’un centre de langues, d’une bibliothèque et d’une offre hôtelière permettant d’accueillir des invités universitaires et de former des étudiants de la School of Hospitality Business and Management.

Avec le soutien de MIGA, le groupe OCP s’est engagé à poursuivre ses progrès vers les certifications de bâtiments écologiques via le programme de certification LEED du U.S. Green Building Council pour bon nombre de ses installations dans le campus de Rabat. De plus, le nouveau campus de Rabat permettra l’ajout de structures hydrauliques visant à protéger la structure contre le risque d’inondation, ainsi que l’enfouissement d’une ligne électrique de 60 kilo-volts ou encore la réhabilitation d’une sous-station associée.

MIGA a été créée en 1988 en tant qu’organe du groupe de la Banque mondiale visant à promouvoir l’investissement direct étranger dans les économies émergentes en aidant à atténuer les risques de restrictions sur la conversion et le transfert de devises, de rupture de contrat par les gouvernements, d’expropriation, de troubles civils et de guerre, ainsi qu’à offrir un rehaussement de crédit aux investisseurs et aux établissement de crédit.

Depuis sa création, MIGA a émis plus de 65 milliards de dollars de garanties dans près de 120 pays en développement.

Militaires ivoiriens arrêtés à Bamako : Lomé pour lever l’incompréhension

Le Togo offre sa médiation pour le règlement de l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.La voix de la raison est-elle en train de résonner dans le différend opposant le Mali à la Côte d’Ivoire à propos de l’arrestation des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako, dimanche 10 juillet ? C’est une possibilité après la visite effectuée à Bamako, lundi 18 juillet, par le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur.

Au cours de son tête-à-tête avec le professeur Robert Dussey, le Colonel Assimi Goita, président malien de la transition, « s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation des 49 soldats ivoiriens arrêtés, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali ».

« Le président de la transition a souhaité que le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées », a indiqué le communiqué conjoint publié au terme de cette rencontre.

Cet appel à Lomé pour réconcilier Abidjan et Bamako « n’est pas une surprise » pour l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan. « Pour mémoire, le Mali avait également sollicité l’appui du Togo en vue de faciliter les discussions avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans l’optique de la levée des sanctions imposées par l’institution régionale », rappelle-t-il.

En mai 2022, le ministre malien des Affaires étrangères et son homologue togolais avaient annoncé que le président Faure Gnassingbé avait accepté de mener une mission de facilitation pour la levée de l’embargo de la Cedeao sur le Mali.

Le chef de l’Etat togolais s’était dès lors investi en faveur d’un accord sur la durée de 24 mois que proposait Bamako, alors que l’institution régionale exigeait une échéance de 12 à 16 mois de transition. Quoi qu’on puisse dire, la mission de facilitation n’a pas été un échec. La preuve, le 4 juillet dernier, la Cedeao a accepté les 24 mois de transition. Par conséquent, les sanctions économiques et financières contre le Mali ont été levées lors de la 61e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao tenue à Accra, la capitale du Ghana.

Le même jour, le gouvernement malien avait « chaleureusement » remercié le président du Togo, Faure Gnassingbé, pour ses « efforts inlassables ayant permis d’arriver à un accord ».

Dans l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés par Bamako, de quel atout dispose Lomé pour concilier les deux parties ? « Acteur entretenant de bons rapports avec les différentes parties impliquées dans l’affaire, le Togo apparaît ainsi comme un acteur de choix afin de régler par la voie diplomatique ce différend opposant la Cote d’Ivoire et le Mali », analyse Yannick Houphouët Kouablan, qui rappelle que le président togolais s’était déjà rendu en avril dernier à Abidjan pour plaider le cas du Mali auprès du président Alassane Ouattara.

Lors de son audience du lundi 18 juillet avec le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, le chef de la diplomatie togolaise a « réaffirmé la disponibilité du président Faure Gnassingbé à poursuivre son appui à la transition » et à « aider à la résolution de cette situation ».

Dimanche 10 juillet, 49 soldats ivoiriens sont arrêtés à l’aéroport de Bamako. Ils sont considérés par le gouvernement de transition comme « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali et du retour à l’ordre constitutionnel ». Ils ont été mis à la disposition de la justice.

Mardi 12 juillet, le Conseil national de sécurité ivoirien s’est réuni sous la présidence d’Alassane Ouattara et a demandé la libération « sans délais » de ces militaires qui, selon la version d’Abidjan, « sont des éléments nationaux de soutien », « un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des missions de maintien de la paix ». A ce titre, ils devaient assurer la sécurité de la base logistique de la compagnie aérienne Sahel Aviation Service (SAS).

Sénégal : les statistiques du travail et la campagne à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 19 juillet 2022, sont revenus sur le rapport de la Direction des statistiques, du travail et des études (DSTE) et la campagne électorale des législatives.Walf Quotidien évoque des chiffres alarmants en épluchant le rapport DSTE du ministère du Travail et du Dialogue social. En effet, le document mentionne la fermeture de 216 établissements et la perte de 1146 emplois au courant de l’année 2021 au Sénégal.

Les domaines d’activités les plus touchés sont « le commerce de gros et de détails, réparations de véhicules automobiles et de motocycles (32,87%), construction (10,65%) et activités de fabrication (10,65%) », précise le document.

Le quotidien national Le Soleil voit les choses sous un autre angle et souligne que le rapport 2021 fait état de 1320 de déclarations d’accidents, 69.866 contrats enregistrés, 2918 établissements contrôlés, et 656 cas de conflits au tribunal.

Sous un autre registre, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet bat son plein. +Demande sociale, gouvernance, respect de l’Etat de droit « ces arbitres du scrutin », lance Sud Quotidien. Le journal indique que la coalition présidentielle en plus de l’équation inter coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal (opposition) doit faire face à ces nombreux défis pour sortir victorieux des élections.

L’Observateur fait le diagnostic d’une campagne électorale qui dérape complètement. « Ça sang mauvais », informe le journal, qui relève des jets de pierres, des blessures à l’arme blanche, des coups de feu, des reniements.

Dans le journal Bés Bi, le Jour, Pape Diop trône à la Une. L’ancien président du Sénat sous le régime d’Abdoulaye Wade vote le « bicaméralisme » et souligne que le Haut conseil pour les collectivités territoriales (HCCT), est une institution « inutile ».

EnQuête reste sur l’affaire François Mancabou, du nom de cet ancien militaire et garde du corps, mort en détention préventive. Selon le journal, « l’autopsie a été faite en l’absence du médecin désigné par la famille ».

A ce titre, L’Observateur indique que la famille de François Mancabou envisage « une contre-expertise ». La famille attend d’ailleurs de voir « les résultats de l’expertise en espérant qu’ils vont confirmer la preuve de torture », révèle le journal.

En football, le quotidien sportif Stades dresse la liste des Lions dans l’impasse après un mois de mercato en Europe. Idrissa Gana Guèye, Abdou Diallo (PSG), Bouna Sarr (Bayern Munich), Ismaïla Sarr (Watford), Alfred Gomis (Rennes), Cheikh Kouyaté (Crystal Palace) sont toujours dans l’expectative, informe le journal.

Côte d’Ivoire : le programme social présenté à New-York

La Côte d’Ivoire a présenté à New-York, son Programme social du gouvernement (PSGouv), en marge du Forum Politique de Haut Niveau sur les ODD.Cet événement, organisé vendredi en collaboration avec l’UNFPA, a eu lieu en marge du Forum politique de haut niveau sur les objectifs du développement durable (ODD).

La Côte d’Ivoire, à l’instar de 21 pays africains, a dévoilé son deuxième Rapport national volontaire sur les ODD au Forum politique de Haut Niveau des Nations unies (HLPF), sur le développement durable qui se tient, à New York, du 5 au 15 juillet 2022.

La délégation ivoirienne est conduite par la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, accompagnée de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré.

Les autorités ivoiriennes ont entretenu leur auditoire autour du thème « Le Programme social du gouvernement (PSGouv), un accélérateur innovant pour l’autonomisation des femmes et l’atteinte des ODD ».

L’objectif est de promouvoir le Programme social du gouvernement comme un accélérateur de l’autonomisation de la femme et de mettre en évidence le rôle joué par le Système des Nations Unies en général et l’UNFPA en particulier.

A travers ce programme, le système des Nations Unies a appuyé la Côte d’Ivoire dans la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales.

Au cours de la session, les intervenants vont discuter du PSGouv et de sa contribution à l’accélération de la réalisation des ODD.

Les efforts du gouvernement ivoirien et ses partenaires ont permis, entre autres, l’élimination de la mortalité maternelle, la fin des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, et l’élimination des violences basées sur le genre, y compris le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines.

La première phase du PSGouv (2019-2020), initialement financée à hauteur de 727,5 milliards de FCFA, puis révisée à 1 046,6 milliards de FCFA, a permis d’atteindre des résultats probants aux niveaux du programme d’accès et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans en particulier les filles.

Elle a favorisé la distribution de kits d’accouchement, de kits de césariennes et de produits divers, du programme d’électricité pour tous, du programme d’accès à l’eau potable, du programme d’entretien routier, du programme des filets sociaux et de la Couverture maladie universelle.

La deuxième phase du PSGouv (2022-2024), elle, vise à apporter des solutions durables à la problématique de la fragilité dans les zones frontalières au Nord.

Cette phase, déjà, a permis l’accès à l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes. Elle est financée à hauteur de 3 182,4 milliards Fcfa.

Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable est le forum mondial central visant à fournir un leadership politique, des orientations et des recommandations sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des 17 ODD.

Les Objectifs de développement ont été adoptés à l’unanimité par les dirigeants mondiaux en septembre 2015.

Le Forum offre aux pays, à la société civile et aux entreprises l’occasion de souligner les efforts qu’ils déploient pour atteindre les ODD et de s’engager dans un processus d’apprentissage mutuel en échangeant des idées et des meilleures pratiques.

Un vol cargo fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan

Un vol cargo, faisant Abidjan-Monrovia, a fait un « atterrissage d’urgence » à l’aéroport d’Abidjan après que le train d’atterrissage a pris feu, a rapporté dimanche à APA une source aéroportuaire, indiquant qu’« aucun dommage » n’a été enregistré.« Il s’agit du vol SIV 107, un avion de type ATR72 qui faisait Abidjan-Monrovia », a précisé cette source qui a requis l’anonymat, soulignant que « la compagnie fait du vol cargo pour le compte de DHL », une entité spécialisée dans le transport de colis.

C’est un appareil de la compagnie Solenta aviation récemment « rachetée » par un Ivoirien, a-t-il confié. L’incident intervient une semaine quasiment après qu’un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord ivoirien, a raté son atterrissage.

Le train d’atterrissage avant du vol d’Air Côte d’Ivoire, transportant 17 passagers et 5 membres d’équipage, n’était pas sorti, mais l’avion avait pu atterrir sans problème majeur. La piste d’atterrissage a été ouverte dimanche dernier à 00h15 (GMT, heure locale), 5h après l’incident.

La compagnie aérienne Solenta aviation a les droits de DHL pour opérer en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine. L’incident est survenu à la suite de surchauffes des trains d’atterrissage où les pompiers ont vu la fumée.

CAN-féminine 2022 : Le Maroc qualifié pour la finale

La sélection féminine marocaine de football s’est qualifiée pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2022) en battant son homologue du Nigeria après la séance fatidique des tirs au but (5-4), lundi à Rabat.

Devant un public très nombreux, les Lionnes de l’Atlas ont dominé toutes les étapes de ce match profitant de l’expulsion de deux joueuses du Nigeria.

L’ouverture du score est intervenue par Yasmin Mrabet contre son camp à la 62e minute, avant que Sanaâ Mssoudy ne réplique à la 66e minute avec le but de l’égalisation.

Les Marocaines affronteront l’Afrique du Sud en finale samedi prochain.

Tanzanie : les quéléas ravagent les cultures

Ces oiseaux voraces, surnommés les « criquets à plumes », détruisent les champs de riz, sorgho, mil et blé dans notamment les hauts plateaux du Sud et du Centre de la Tanzanie.21 millions, c’est le nombre de travailleurs à bec rouge, autre nom du quéléa, recensés en Tanzanie par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais). Sans une assistance rapide, l’invasion d’oiseaux pourrait aggraver l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables déjà touchés par d’autres crises comme la Covid-19 et la guerre en Ukraine, a averti la FAO.

« Nous sommes dépassés par la population dévastatrice de quéléas. L’intervention opportune de la FAO, dans cette situation sans précédent, va considérablement améliorer nos chances de sauver les récoltes », a déclaré Musa Chidinda, Coordonnateur des opérations de lutte contre le quéléa au ministère tanzanien de l’Agriculture.

L’organisation onusienne a indiqué avoir débloqué un demi-million de dollars pour soutenir les efforts du gouvernement tanzanien en matière de pulvérisations terrestre et aérienne, de surveillance et de renforcement des capacités sur les méthodes alternatives de lutte contre le quéléa.

En s’appuyant sur les outils numériques de la FAO, le mouvement des oiseaux sera suivi pour guider les opérations de pulvérisation. « L’objectif immédiat est de réduire de manière significative les quéléas afin qu’ils ne causent pas plus de dégâts. Les ressources sont nécessaires pour mettre en place des systèmes d’alerte précoce efficaces ainsi que des approches communautaires de lutte intégrée », a expliqué Tipo Nyabenyi Tito, représentant de la FAO en Tanzanie.

Pour sa part, Lewis Hove, chef de l’équipe Résilience du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique australe, a souligné que « les capacités du personnel de vulgarisation et des communautés seront développées pour une gestion intégrée de ces oiseaux dévastateurs et pour améliorer la sécurité alimentaire et les moyens d’existence ».

Le quéléa mange en moyenne 10 grammes de céréales par jour. De ce fait, une colonie de deux millions d’oiseaux peut dévorer jusqu’à 20 tonnes de céréales en une seule journée. Les « criquets à plumes » ont également été signalés au Botswana et au Zimbabwe.

Nigéria : l’armée neutralise cinq terroristes

Le quartier général des Forces de défense nigériane a également récupéré une cache d’armes lors d’opérations distinctes dans les Etats de Benue et de Katsina, dans le nord du pays.Le Directeur des opérations médiatiques de la défense, le Major général Bernard Onyeuko, a déclaré que l’opération Whirl Stroke, menée le 15 juillet 2022, a permis également d’éliminer trois bandits lors d’un raid à Chito, dans l’État de Benue.

Il a expliqué que le raid a été mené sur la base de renseignements crédibles et que les bandits ont engagé les troupes dans une bataille féroce, mais ont été maîtrisés par la puissance de feu supérieure des troupes.

Selon lui, les troupes d’une autre opération Hadarin Daji ont éliminé, lors d’une opération spéciale le 17 juillet, deux terroristes dans le village de Falalen-Jaja, dans l’État de Katsina.

Le Major général Bernard Onyeuko a expliqué que les troupes ont récupéré, entre autres, deux fusils AK 47, deux chargeurs, 16 cartouches de munitions spéciales de 7,62 mm, six motos, deux téléphones portables et des paquets de tramadol.

Ghana : des décès liés au virus de Marburg

Le Ghana a annoncé le premier foyer de la maladie du virus de Marburg.L’Institut Pasteur de Dakar, au Sénégal, a reçu des échantillons de chacun des deux patients de la région d’Ashanti dans le Sud du Ghana, tous deux décédés et sans lien de parenté, qui présentaient des symptômes comme la diarrhée, la fièvre, les nausées et les vomissements.

Le laboratoire a corroboré les résultats obtenus par le Noguchi Memorial Institute for Medical Research, qui ont suggéré que les patients souffraient du virus de Marburg.

Le premier cas était un homme de 26 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 26 juin 2022 et est décédé le 27 juin. Le second cas était un homme de 51 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 28 juin et est décédé le même jour.

Les deux cas ont été traités dans le même hôpital à quelques jours d’intervalle.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a soutenu une équipe nationale d’enquête dans la région d’Ashanti ainsi que les autorités sanitaires du Ghana en déployant des experts, en mettant à disposition des équipements de protection individuelle, en renforçant la surveillance de la maladie, en effectuant des tests, en recherchant les contacts et en travaillant avec les communautés pour les alerter et les éduquer sur les risques et les dangers de la maladie, et pour collaborer avec les équipes d’intervention d’urgence.

En outre, une équipe d’experts de l’OMS sera déployée au cours des prochains jours pour assurer la coordination, l’évaluation des risques et les mesures de prévention des infections.

« Les autorités sanitaires ont réagi rapidement, prenant une longueur d’avance pour se préparer à une éventuelle épidémie. C’est une bonne chose car, sans action immédiate et décisive, le Marburg peut facilement devenir incontrôlable. L’OMS est sur le terrain pour soutenir les autorités sanitaires et, maintenant que la flambée est déclarée, nous mobilisons davantage de ressources pour la réponse », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Plus de 90 contacts, dont des agents de santé et des membres de la communauté, ont été identifiés et font l’objet d’un suivi.

Marburg est une fièvre hémorragique virale hautement infectieuse de la même famille que la maladie à virus Ebola, plus connue.

C’est seulement la deuxième fois que cette zoonose (maladie transmise par l’animal à l’homme) est détectée en Afrique de l’Ouest.

La Guinée a confirmé un seul cas dans une épidémie qui a été déclarée terminée le 16 septembre 2021, cinq semaines après la détection du cas initial.

Les précédentes flambées et les cas sporadiques de Marburg en Afrique ont été signalés en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

L’OMS a contacté les pays voisins à haut risque, qui sont en état d’alerte.

Le Marburg est transmis à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.

Mondiaux d’Athlétisme : l’or du 10.000 mètre pour l’éthiopienne Gidey

L’athlète éthiopienne Letesenbet Gidey a remporté l’or la finale du 10.000 mètres chez les femmes aux Championnats mondiaux d’athlétisme organisés ce week-end à Eugene (Etats-Unis). La détentrice du record du monde a résisté aux défis des athlètes kényanes Hellen Obiri et Margaret Chelimo Kipkemboi. Elle a également surmonté sa grande rivale, la Néerlandaise Sifan Hassan, lors d’un finish exceptionnel.

Giday s’adjuge l’or avec un temps de 30’9 »94 devançant d’une courte tête Obiri, deuxième avec un temps de 30’10 »02 et Kipkemboi qui complète le podium avec un chrono de 30’10 »07.

La victoire – huit victoires sur les 12 dernières finales mondiales du 10 000 pour l’Ethiopie – a ajouté le premier titre mondial au CV de Gidey à la troisième fois qu’elle l’a demandé, après avoir pris l’argent mondial à Doha en 2019 et le bronze olympique à Tokyo l’année dernière alors que Hassan a sprinté vers les ors.

En juin de l’année dernière, elle est devenue la femme la plus rapide de l’histoire sur 25 tours, oblitérant le record mondial de Hassan, vieux de deux jours, de 29’06 ».82, avec un stupéfiant 29’01 ».03 lors de la course de trial olympique éthiopienne à Hengelo aux Pays-Bas.

« Le rêve est devenu réalité, cette victoire est encore plus importante pour moi qu’un record du monde », a déclaré Giday aux journalistes.

« Je pensais gagner cet or depuis 2019 mais Hassan était toujours là. Je regardais aussi Obiri. Cette fois, je les regardais vraiment et je savais que je devais être très rapide dans les 300 derniers mètres », a ajouté la jeune femme de 24 ans.

Déjà la première femme depuis la Norvégienne Ingrid Kristiansen à détenir les records du monde du 5.000m et du 10.000m, Letesenbet tentera de réaliser un doublé lors des Championnats du monde.

« J’ai un autre rêve maintenant – gagner l’or au 5000m », a-t-elle déclaré. « Avec l’aide de Dieu, je peux obtenir le doublé, je suis très confiante maintenant ». Seules deux femmes ont accompli l’exploit auparavant lors des Championnats du monde.

Il s’agit de l’Ethiopienne Tirunesh Dibaba, à Helsinki en 2005 et à Osaka en 2007, et de la Kenyane Vivian Cheruiyot, à Daegu en 2011.

Législatives : un rendez-vous électoral bien ancré au Sénégal

Le premier scrutin législatif au Sénégal s’est déroulé le 31 octobre 1848 alors que le territoire était sous le joug français. Les Sénégalais devront choisir, le 31 juillet 2022, leurs représentants à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne pour ces joutes électorales, lancée dimanche dernier, prendra fin le 29 courant.

Dans le pays de la téranga (hospitalité, en wolof), il y a une très longue tradition d’élections législatives. Car depuis le 19e siècle, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés.

Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France. Blaise Diagne, Galandou Diouf et Léopold Sédar Senghor vont notamment marcher sur les traces du mulâtre saint-louisien.

L’institution de l’Assemblée nationale au Sénégal est l’aboutissement d’un processus marqué par plusieurs étapes : le Conseil général (1879-1920), le Conseil colonial (1920-1946), le Conseil général (1946-1952), l’Assemblée territoriale (1952-1958) et l’Assemblée constituante créée le 25 novembre 1958.

À l’éclatement de la fédération du Mali, l’Assemblée nationale sénégalaise est instaurée par la Loi n° 60-44 du 20 août 1960 pour devenir la deuxième institution du pays après le président de la République.

De 80 au début, l’effectif de l’hémicycle est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. Le nombre de députés est retombé à 120 en 2001 suite à la première alternance démocratique avant d’atteindre 150 en 2007. Depuis le référendum constitutionnel de 2016, il y a 165 représentants du peuple élus au suffrage universel direct.

Jusqu’en 1967, la durée du mandat des députés était de quatre ans. Actuellement, le quinquennat s’applique pour les différentes législatures. Lors des élections législatives de 1983, 60 parlementaires ont été élus au scrutin majoritaire tandis que l’autre moitié a été choisie au scrutin proportionnel sur une liste nationale présentée par chaque parti.

En septembre 1991, un changement s’opère. Le nouveau Code électoral dispose que les députés sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les départements jusqu’à concurrence de 70 sièges.

Une ordonnance présidentielle fixe, en février 2001, une autre clé de répartition. Soixante-cinq députés sont désormais élus au scrutin départemental à un tour et 55 au scrutin proportionnel national.

En décembre 2006, le président de l’époque, Abdoulaye Wade en l’occurrence, modifie encore le mode de désignation. Son décret n°2006-1350 du 8 décembre 2006 entérine l’élection de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et 60 sur la liste nationale proportionnelle.

Grâce à la révision constitutionnelle de mars 2016, la diaspora sénégalaise fait entrer 15 députés à l’hémicycle pour la représenter. Le nombre total de parlementaires passe ainsi  de 150 à 165. Cette année, le ministère de l’Intérieur a essayé en vain d’ajouter sept sièges à la faveur de la création récente du département de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar.

La 14e législature (2022-2027) sera donc composée de 150 députés représentant les Sénégalais résidant dans le territoire national (97 au scrutin majoritaire et 53 au scrutin proportionnel) et de 15 autres portant la voix des Sénégalais de l’extérieur.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

Le rôle du Maroc dans la médiation pour l’ouverture 24/7 du poste-frontière Allenby/Roi Hussein et le nouveau cadre juridique des investissements sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+ écrit que le Maroc vient de se distinguer en obtenant la réouverture du très stratégique point de passage du pont Allenby reliant la Cisjordanie et la Jordanie, ajoutant que ce poste-frontière qui se situe à une cinquantaine de kilomètres d’Amman et de son aéroport international, permettait aux Palestiniens de Palestine et du monde, de maintenir leurs contacts et échanges à minima.

“Et c’est justement pour lever ce blocus sanitaire devenu sécuritaire que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a décidé d’intervenir, en partenariat avec les autorités américaines, pour inciter Amman et Tel Aviv à acter la réouverture du pont d’Allenby”, poursuit l’auteur de l’article, notant que celle-ci se fera certainement dans les prochains jours, de façon permanente 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, comme l’a laissé entendre la ministre israélienne du Transport et de la Sécurité routière, Merav Michaeli.

Par cette action humaine concrète qui vient s’ajouter à une multitude d’autres actions initiées par le Royaume en faveur de la Palestine, le Maroc réaffirme son rôle de «faiseur de paix» qu’il s’est engagé à consolider à la faveur de la reprise de ses relations diplomatiques avec Israël, en vue de préserver la paix, la cohésion et les échanges vertueux entre les peuples, souligne-t-il.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le nouveau cadre juridique qui va régir les investissements offre l’occasion idéale au Maroc pour donner corps véritablement à un ensemble d’orientations qui font la nouvelle vision en matière économique, sociale et même sociétale.

Cette charte sera l’occasion d’installer de manière forte et définitive un acteur majeur dans le développement, à savoir les Régions, note le quotidien, soutenant que la finalité de la future charte sera certainement différente des anciens textes sur la nature, la teneur et la géographie de ces investissements.

Si le texte est élaboré forcément au niveau d’instances centrales, le législateur, pourrait en profiter pour donner une grande marge de manœuvre aux acteurs territoriaux en leur donnant la latitude d’imaginer, de concevoir et de déployer des dispositifs complémentaires et surtout plus adaptés à leur réalité du terrain, estime-t-il.

La même publication rapporte que la 14ème édition de l’US-Africa Business Summit, se tiendra, du 19 au 22 juillet à Marrakech, à l’initiative du « Corporate Council on Africa » (CCA), sous le thème « construire ensemble l’avenir », annonce le ministère de l’Industrie et du Commerce.

Ce Sommet représente une opportunité de consolider le positionnement stratégique du Maroc, seul pays africain ayant conclu un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, en tant que hub pour l’Afrique et partenaire économique de référence pour les Etats-Unis, indique le ministère dans un communiqué, cité par la publication.

Sénégal : la campagne électorale et l’affaire Mancabou au menu

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi sont revenus sur la mort de François Mancabou, décédé en détention préventive, et la campagne électorale des législatives.La violence s’invite dans la campagne électorale, indique Bés Bi, le Jour. Le journal relate que le véhicule de Dr Babacar Diop, maire de la ville a été caillassé. Dr Babacar Diop qui n’est plus odeur de sainteté avec Yewwi Askan Wi (opposition, Libérez le peuple), qui l’a porté à la mairie de Thiès, accuse la garde rapprochée de l’opposant Ousmane Sonko.

Dr Babacar Diop attaqué par « des éléments de Sonko », « du grabuge à Thiès »; révèle EnQuête. Le leader des Forces patriotiques du Sénégal (FDS/Guelewars) accuse les éléments de sécurité de l’intercoalition Yewwi Askan Wi- Wallu Sénégal de l’opposition. Dr Babacar Diop a déposé une plainte et précise qu’il se réclame toujours de l’opposition.

Dans L’Observateur, la Première dame Marième Faye s’invite à la campagne électorale. Elle a été aux Parcelles en soutien aux candidats de Benno Bokk Yakaar (Uni pour un même espoir). A cette occasion, le journal annonce que l’ex-khalifiste Pape Kory Faye, alias Go Gaye et son mouvement AVEC (Alliance pour des valeurs éthiques et citoyennes), rejoint désormais la coalition présidentielle.

Walf Quotidien fait un focus sur Aminata Touré. La tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar, abat sa « dernière cartouche », selon le journal. Après avoir connu une traversée du désert suite à sa cuisante défaite aux Locales de 2014, une autre défaite aux prochaines législatives du 31 juillet, pourrait sonner le glas de son ambition suprême : devenir la première femme présidente de la République.

On se dirige en tout cas dans « la dernière ligne droite », selon Sud Quotidien. Le journal rappelle qu’après une première « semaine de mise en route », les huit coalitions en lice, sont parties pour jeter leurs dernières forces dans la bataille pour les derniers jours de campagne.

Les journaux sénégalais sont encore revenus sur le décès de François Mancabou. L’ancien gendarme et garde du corps est décédé en détention préventive. L’Observateur annonce les « premières auditions de l’enquête ». A ce titre, le journal indique que des témoins et des membres du personnel médical, sont entendus par la Division des investigations criminelles (DIC) ».

« Affaire Mancabou : la vidéo parle », titre EnQuête, allusion à la vidéo de 13 minutes évoquée par le Procureur dans cette affaire François Mancabou, et selon laquelle, le prévenu « cognait le mur lors de sa détention ».

Dans le même journal, les avocats de François Mancabou dénoncent une « violation flagrante du secret de l’enquête ».

Le journal révèle par ailleurs, que la communauté Mancagne (population vivant au Sénégal, mais originaire de la Guinée Bissau), à laquelle appartient François Mancabou, a tenu « une conférence de presse pour réclamer justice »

Le quotidien écrit qu’à la suite de « la sortie non convaincante du Procureur de la République, les autorités judiciaires et policières multiplient les actes comme pour montrer qu’elles n’ont rien à se reprocher dans l’affaire Mancabou ».

Terrorisme : Paris annonce un nouvel «agenda de sécurité» en Afrique

Le nouveau ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé samedi à Abidjan la construction d’un « agenda de sécurité » face au terrorisme en Afrique, notamment dans la bande sahélo-saharienne.M.  Sébastien Lecornu s’exprimait, à l’issue d’une séance de travail avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.  Il s’est ensuite entretenu avec le président Alassane Ouattara.

 Il a dit avoir évoqué « la lutte contre le terrorisme, ce que les forces françaises ont accompli avec les forces Serval et Barkhane au Mali et dans l’ensemble de la zone, (ce qui) est évidemment clé pour apporter des réponses (sécuritaires) importantes ».

 « On rentre désormais dans un nouvel agenda qu’il va nous falloir travailler. Cet agenda, nous allons le co-construire avec les principaux pays amis (…) dans cette zone », a indiqué M. Sébastien Lecornu.

 Cet agenda va « se déployer en matière de réflexion sur le renseignement, l’interopérabilité sur nos forces armées, sur le rôle aussi des unités françaises quand elles sont positionnées dans un pays comme la Côte d’Ivoire qui est un peu la vitrine de ce que nous souhaitons développer ».

 « C’est un agenda qui, ensuite, va nous permettre avec le président de la République, Emmanuel Macron, aussi d’avoir une position plus européenne (singulièrement avec les homologues de la Méditerranée, Grec, Italien, Espagnol) », a-t-il poursuivi.

 Le ministre français des Armées a fait observer que l’agenda devrait être connu « pour l’automne et la fin de l’année, mais c’est un semestre de travail qui s’ouvre ». Il a confié avoir déjà eu une séquence de travail avec M. Birahima en marge du salon d’armement Eurosatory à Paris.

 

« Je m’étais engagé avec le ministre que lors de ma première tournée en Afrique, en tant que nouveau ministre des Armées de venir en Côte d’Ivoire (…) au regard de la maturité de notre coopération en matière de défense », a-t-il poursuivi.

 Cet agenda de sécurité en Afrique sera accentué notamment sur « la bande sahélo-sahélienne de manière globale (…) tout autour du Mali », a fait savoir le ministre français des Armées, M. Sébastien Lecornu.

 Selon M. Lecornu, il y a « de plus en plus, une sorte de myopie en Europe et en France, où la guerre en Ukraine mobilise l’ensemble des concentrations, des intentions et des énergies. Mais, pour autant, il ne faut pas oublier l’actualité de sécurité et aussi de développement en Afrique ».

 Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Tené Birahima Ouattara, a mentionné avoir parlé avec son homologue des questions liées au terrorisme, au trafic de la drogue, la piraterie maritime et le mode opératoire pour enrayer ces fléaux dans la sous-région.

La France étant un partenaire de longue date en matière de coopération sécuritaire, M. Tené Birahima Ouattara s’est félicité de ce que « de plus en plus, la France déploie des moyens importants pour aider la Côte d’Ivoire à faire face à ces fléaux qui minent la sous-région ». 

 Les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) sont basées à Port-Bouët, une cité balnéaire, dans le Sud d’Abidjan. Avant son entrevue avec son homologue ivoirien, M. Sébastien Lecornu s’est rendu dans le camp des soldats français présents dans le pays depuis des décennies.

Le FPI demande à Bamako la « libération des 49 militaires » ivoiriens

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui demande par ailleurs à l’Etat de Côte d’Ivoire de privilégier la voie diplomatique dans cette affaire, selon un communiqué parvenu à APA.« Le FPI demande la libération des 49 militaires, nos concitoyens, détenus au Mali, exprime sa solidarité avec leurs différentes familles et reste saisi du dossier », indique le communiqué signé de son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré.

Le parti de l’ex-Premier ministre Affi N’Guessan dit suivre « avec beaucoup d’attention le déroulement du dossier des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali et encourage le gouvernement à privilégier l’axe de la diplomatie dans la quête de solutions pour le dénouement heureux et diligent de cette affaire ». 

Le dimanche 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’aéroport international de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes, lundi, comme des mercenaires.

Le mardi 12 juillet 2022, le gouvernement ivoirien a réagi, à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments Nationaux de Soutien (NSE) » et que « la présence de ce détachement des Eléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ».

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels à la libération des prisonniers, les autorités maliennes campent sur leur position invoquant que la présence des militaires ivoiriens ne saurait se justifier.

BOLLORE TRANSPORT & LOGISTICS Congo Fait Découvrir ses activités à l’institution du travail

Mercredi 06 juillet 2022, le Président du tribunal du travail, le Directeur départemental du travail, le représentant du directeur de l’ACPE Pointe-Noire ainsi que leurs collaborateurs, ont effectué une visite des installations de Bolloré transport & Logistics Congo dans le cadre d’un programme initié par l’entreprise qui vise à faire découvrir ses métiers à ses différentes parties prenantes (clients, partenaires, institutions, étudiants, etc).Après une séance succincte de présentation globale des activités, la délégation est allée découvrir les métiers du transit exposés par le responsable du département Solutions Logistics oïl and Gas, les documentations règlementaires, les process import & export, etc.
Elle a ensuite effectué un passage à la Direction des Solutions Maritimes, où l’appellation agent shipping a pris tout son sens ainsi que l’interaction entre les différents départements pour traiter les dossiers et les marchandises. Et enfin, elle a terminé son périple sur le terrain au yard logistique/ livraison où le responsable logistique et le responsable adjoint de la livraison ont tour à tour présenté leurs parcours, leurs métiers et leurs difficultés. Les hôtes ont pu assister en direct grâce à une interface QFM au suivi d’un trajet de livraison et à une simulation d’un drop fuel dans la salle de contrôle.

Conduite par Monsieur Henri LOEMBET, Responsable des Ressources Humaines en collaboration avec monsieur ZEPHO Jean Gilbert responsable du personnel, cette visite a mise en avant les conditions de travail des employés, le programme de développement des carrières, la nationalisation des postes à responsabilités confiés à une jeunesse compétente et engagée, le système de contrôle des charges et de sécurisation de notre personnel en engins roulants, les règles d’or de la sécurité appliquées au sein des équipes, l’expertise de Bolloré Transport & Logistics apportées à nos différents clients.

« Nous avons 600 employés permanents, et autant en personnel occasionnel et il est primordial pour nous que les institutions qui nous accompagnent au quotidien, comprennent nos métiers, notre organisation, nos défis ainsi que nos difficultés. Nous mettons tout en œuvre, via notre processus d’identification et de développement des talents, pour que les jeunes congolais de demain soient des cadres managers compétents et expérimentés, capables d’occuper des postes stratégiques dans notre organisation » a déclaré, Henri LOEMBET.

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Congo

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

CONTACTS PRESSE :

Patricia EKEY-MISSE, Responsable Régionale Communication et Développement durable – Bolloré Transport & Logistics
T : +242 05 775 01 81Patricia.ekey-misse@bollore.com

Santé et investissement au menu des hebdomadaires marocains

Les réformes du système de santé, le nouvel arsenal juridique et légal régissant l’investissement et la situation épidémiologique sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+La Vie Éco+ écrit que l’une des difficultés majeures de réformes du système de santé et le nouvel arsenal juridique et légal régissant l’investissement réside dans la capacité à maintenir longtemps un cap, une cadence et avoir un cadre propice à la continuité des politiques publiques.

“C’est probablement pour cette raison que pour les deux réformes sur la santé et l’investissement, le format choisi est celui de la loi-cadre que certains juristes appellent aussi loi d’orientation”, relève la publication, soutenant que son contenu est général et pose les principes fondamentaux d’une réforme ou d’une politique.

Ce format est connu aussi pour être le plus adapté quand il s’agit de chantiers s’étalant dans le temps, car il permet tout simplement de verrouiller une politique publique sur un cap et de la déconnecter du changement de couleurs des gouvernements, explique le journal.

En donnant ses directives pour une telle option, le Roi Mohammed VI envoie en fait un message clair à l’ensemble de la classe politique: les réformes de la santé, de l’investissement ou encore de l’éducation doivent impérativement être conduites dans une logique de constance et de continuité, indépendamment du temps partisan et électoral, conclut-il.

Sous le titre “Covid, ce n’est pas fini!”, +Finance News Hebdo+ écrit que le Maroc n’est pas épargné par le rebond épidémique, avec plus de 3.000 cas quotidiens observés régulièrement en juin dernier, et des pics atteints respectivement le 28 juin (4.009) et le 30 juin (4.003).

La tendance n’a pas faibli en ce mois de juillet, constate l’hebdomadaire, notant que la petite accalmie observée dimanche, lundi et mardi, avec au total 1.981 contaminations, ne traduit pas en réalité la vérité sur les chiffres des infections, au regard notamment de la faiblesse relative des tests réalisés durant ces trois jours (10.036).

Et avec la fête d’Al-Adha qui a favorisé les déplacements des populations et les interactions sociales, “il faudra forcément s’attendre à une nouvelle vague de contaminations qui va maintenir le Maroc au niveau rouge de circulation virale”, prévient l’hebdomadaire.

“C’est pourquoi les autorités appellent à la vigilance, et surtout au respect de ces fameux gestes barrières”, signale-t-il.

Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

De janvier à juin 2022, l’Etat islamique en Afrique occidentale a mené 305 attaques.Une démonstration de force. Ce sont les mots de Wassim Nasr, journaliste de France24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pour qualifier l’attaque du 5 juillet contre la prison de Kujé, à la porte d’Abuja, capitale fédérale du Nigeria.

Cette nuit, les insurgés de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) ont lancé une « attaque coordonnée sur trois fronts » contre ce centre pénitencier où étaient incarcérés des jihadistes pendant plus d’une dizaine d’années. Au terme de cette opération très audacieuse qui a duré 50 minutes selon l’agence de propagande de l’Etat islamique, entre 600 et 900 prisonniers ont été libérés, parmi eux, des cadres du groupe jihadiste au Nigeria. Le porte-parole du service correctionnel nigérian, Umar Abubakar, a reconnu trois décès dans les rangs des forces loyalistes, deux policiers et un garde pénitentiaire.

Ce raid qui constitue, selon Rida Lyammouri, chercheur sénior au Think tank marocain, Policy Center for the New South (PCNS), « le premier revendiqué par l’Etat islamique (EI) dans la capitale et le plus sophistiqué en dehors de son habituelle zone d’intervention du nord-est » du Nigeria, n’est que l’illustration de l’ascension fulgurante du groupe jihadiste en Afrique ces dernières années.

En juin 2014, le « Califat » a été proclamé par Abou Mohamed Al Adnani, porte-parole d’alors de l’Etat islamique. Les premières allégeances africaines à cette organisation jihadiste dirigée à ses débuts par l’Irakien Abou Bakr al Baghdadi datent de la même année, avec l’affiliation de « Jund al Khilafa » (Les soldats du Califat) en Algérie, « Majlis Choura Chababal Islam » (Conseil consultatif de la jeunesse islamique) en Libye et « Ansar Bait al Maqdis » (Les partisans de Jerusalem) en Egypte ».

L’année 2015 marque l’adhésion de la mouvance jihadiste de l’Afrique au sud du Sahara à cette cause. Au mois de mai, Abubakar Shekau qui a pris le contrôle de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, après le décès de son fondateur en 2009, fait son allégeance. Au Sahel, des membres d’Al Mourabitoune (Les almoravides), groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), décident de répondre à l’appel d’Al Baghdadi.

Montée en flèche des provinces africaines

A la faveur de la perte de ses territoires en Syrie et en Irak en raison de l’intervention de la coalition internationale constituée principalement de la France et des Etats-Unis d’un côté, et des alliés de la Syrie comme la Russie et l’Iran, d’un autre contre les jihadistes, l’Etat islamique accentue sa politique d’expansion vers les autres continents. C’est ainsi qu’en 2019, une nouvelle province voit le jour en Afrique centrale. Dans cette région, les Forces démocratiques alliées (ADF) originaires de l’Ouganda revendiquent leur première attaque en République démocratique du Congo (RDC) sous la bannière de l’Etat islamique en avril 2019. Deux mois plus tard, ils seront imités par « Ansar al Shabab » dans le nord du Mozambique, précisément dans la province du Cabo Delgado.

A partir de là, les activités du groupe jihadiste montent en flèche sur le continent africain. « Depuis trois ans, les provinces officielles de l’Etat islamique montent en puissance, particulièrement dans la région du Lac Tchad et du Sahel », explique Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber. 

« Cela a d’abord été visible au niveau médiatique avec une attention particulière portée par le groupe sur les opérations dans ces deux zones, notamment via son magazine hebdomadaire +al-Naba+. A titre d’exemple, en 2021, +al-Naba+ a consacré 28 Unes sur 52 à l’Afrique, bien loin devant l’Irak qui reste pourtant la province officielle la plus active de l’Etat islamique », poursuit. M. Ferré dans un entretien avec APA. 

Selon ce spécialiste de l’Etat islamique, sur le plan des opérations militaires, le nombre d’attaques menées par le groupe a énormément augmenté sur les 36 derniers mois, particulièrement au Nigéria où on a progressivement vu la professionnalisation et la capacité de frappes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO). « Mais, affirme-t-il, c’est également le cas au Sahel et au Mozambique où le groupe a même réussi à tenir une ville pendant plusieurs mois ». 

Quid des ADF ?

« Entre 2020 et 2022, des activités en lien avec les Forces démocratiques alliées (ADF) ont été signalées en dehors de la République démocratique du Congo, notamment en Ouganda où elles ont commandité plusieurs attentats à l’engin explosif improvisé et au Rwanda où une dizaine de personnes liées aux ADF qui préparaient des attentats à Kigali ont été arrêtées », relate Fiston Mahamba Wa Biondi, journaliste congolais et spécialiste de ce groupe jihadiste.

Il a repéré une professionnalisation du groupe depuis son allégeance à l’Etat islamique. « Les combattants des ADF se sont alignés et ont été actifs comme les autres mouvements internationaux lors des appels à l’action de l’Etat islamique. S’inscrivant dans cette démarche, les ADF ont mené la plus grosse opération de libération de prisonniers dont une centaine de leurs membres », analyse M. Biondi.

Au Mozambique, la même logique est suivie par Ansar Al Sharia qui, après l’offensive de mars 2021 qui lui a permis d’occuper pendant quelques jours la ville portuaire de Palma, à plus de 2000 kilomètres au nord-est de Maputo, s’est révélé comme une réelle menace pour la sécurité de cette partie du pays et des investissements étrangers dans le domaine des hydrocarbures. Au début, les autorités n’ont pas voulu faire appel à l’aide étrangère pour faire face aux insurgés. Ensuite, elles ont changé d’avis. Le Rwanda et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont envoyé des troupes pour combattre les jihadistes. Une stratégie payante sur le court terme car ayant permis de reprendre la ville de Mocimboa da Praia contrôlée pendant un an par les islamistes armés. Mais cela n’a pas mis fin à l’insurrection.

Les jihadistes sont juste retournés à leur jeu favori : la guérilla. Retranchés dans la brousse, ils multiplient les attaques contre les civils et ne vont au contact des forces armées que lorsqu’ils sont assurés d’en sortir victorieux. Cette capacité de résilience va leur valoir d’être érigés en province à partir de mai 2022, après une offensive contre l’armée mozambicaine à Quiterajo, dans la ville de Macomia, à 2400 kilomètres au nord-est de Maputo. Jusque-là, le groupe était rattaché à la province d’Afrique australe placée sous l’autorité du jihadiste Congolais, Musa Baluku. « Ce qu’on peut observer, c’est que depuis ce moment-là, il y a quand même des changements intéressants. Ce n’est pas tant en termes de tactique et de capacités sur le terrain, mais en termes de propagande. On a eu pour le mois de juin seulement, vingt-deux (22) revendications, ce qui est complètement inédit pour le Mozambique », avance une source sécuritaire.

La filiale sahélienne de l’Etat islamique qui était jusqu’à mars 2022, un démembrement de la province d’Afrique occidentale, a eu droit au même traitement, couvrant au moins trois pays, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Malgré la mort de son émir, Adnan Abou Walid al Sahraoui, dans une opération menée au mois d’août 2021 par l’Armée française dans le nord-est du Mali, non loin de la frontière avec le Niger, le groupe jihadiste tente de refaire surface au moyen d’une série d’attaques contre des civils et des mouvements touaregs pro-gouvernementaux. 

Dans la nuit du 11 au 12 juin, la ville de Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou a été la cible d’une attaque attribuée aux jihadistes de l’Etat islamique. Le bilan officiel fait état de 79 victimes civiles. Cet assaut macabre a aussi occasionné le déplacement de plus 16.000 personnes à l’intérieur du Burkina Faso.

Hommages et appels à la « hijra »

Quant à l’Etat islamique en Afrique occidentale, il a été, selon un décompte de Jihad Analytics, à l’origine de 305 attaques de janvier à juin 2022. Ce qui fait de cette province la plus active derrière l’Irak qui totalise 337 attaques. Jusqu’au mois d’avril, c’est le Nigeria qui était la province la plus dynamique en menant au total 162 attaques, devançant l’Irak de 38 points. 

« Pour la première fois de l’histoire du groupe jihadiste, l’Irak n’est plus le pays où l’Etat islamique revendique le plus grand nombre d’opérations », avait relevé Damien Ferré sur Twitter. 

Ces « performances » ont valu aux jihadistes africains des hommages de leurs « frères » des autres provinces. « Il est possible qu’en conséquence qu’il y ait un nombre accru de partisans étrangers de l’EI qui tentent de rejoindre les provinces africaines…», prédit-il.  Des appels sont déjà émis dans ce sens.

Chargé de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Vincent Foucher rappelle le sens de ce thème dans l’islam militaire. « C’est un appel à se détacher de la société normale pour rejoindre les vrais croyants », explique ce spécialiste de la section lacustre de l’Etat islamique. 

« Les nouveaux dirigeants de l’Etat islamique ont dû comprendre que le fait de déplacer le centre d’intérêt de l’Irak et de la Syrie de manière officielle serait bénéfique pour sa présence dans le monde entier », décrypte Tomasz Rolbiecki, analyste indépendant qui travaille sur la région du Lac Tchad. 

« A mon sens, cela a un double objectif : miser sur l’Afrique qui a un vrai potentiel de développement de l’EI, particulièrement dans les zones où il est déjà actif, et relâcher la pression sur la Syrie où le groupe est traqué et attend des jours meilleurs pour rebondir », ajoute Damien Ferré. 

Mais faudrait-il que ces appels du pied soient suivis d’effet comme ce fut le cas en 2015 après l’érection de Syrte, située à 400 kilomètres à l’est de Tripoli, en Libye, comme troisième capitale de l’organisation jihadiste, après Mossoul et Raqqa. « Les flux, s’il y en a, seront surtout régionaux et pas forcément si importants que ça », relativise Vincent Foucher qui, malgré tout, estime que « l’ascension des franchises africaines de l’EI est quand même laborieuse ». 

Sécurité alimentaire : appui financier de la Bad à la Centrafrique

Le don va contribuer à augmenter la productivité et la production agricole en Centrafrique.Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, ce 15 juillet à Abidjan, un don de 5,39 millions de dollars américains à la République centrafricaine. L’argent aidera à produire 32.000 tonnes supplémentaires de produits vivriers (riz, maïs et manioc) et renforcer la sécurité alimentaire de 100.000 personnes. Il aidera en outre, la Centrafrique à mettre en œuvre un programme d’urgence alimentaire afin de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires amplifiée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

L’Afrique et le reste du monde font face aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires. Les prix du blé, du maïs, du soja ont particulièrement connu des hausses vertigineuses faisant craindre une crise alimentaire majeure sur le continent africain, du fait de la dépendance de nombreux pays de l’importation de denrées des deux pays.

Afin de faire face à cette éventualité, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a mis en place le 20 mai 2022, une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

La facilité permet de fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs sur le continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, d’une valeur de 12 milliards de dollars.

« La guerre en Ukraine est venue aggraver les impacts liés à la pandémie de Covid-19 et à la situation politique et sécuritaire de la République centrafricaine. Le don que le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé aujourd’hui répond à des besoins pressants de nombreux ménages vulnérables en milieu rural », a déclaré Mamady Souaré, responsable-pays du Groupe de la Banque en Centrafrique.

Selon lui, le don permettra de mettre à la disposition des agriculteurs des semences et des engrais pour relancer la production vivrière et améliorer ainsi la sécurité alimentaire en Centrafrique.

Le don émane du pilier I de la Facilité d’appui à la transition une entité opérationnellement autonome du Groupe de la Banque africaine de développement. Elle dispose d’un mécanisme de décaissement rapide, simple et flexible conçu pour aider les pays à consolider la paix, construire des institutions résilientes, stabiliser leur économie et poser les bases d’une croissance inclusive.

Un forum africain de l’industrie de la moto au Rwanda

La croissance démographique booste le marché des deux-roues en Afrique.Un forum visant à favoriser la coopération entre les industries de la moto en Afrique se tient à Kigali, la capitale rwandaise. Au cours de la rencontre, les participants vont plancher sur le rôle dominant joué par les motos commerciales dans le transport public sur le continent africain.

Le forum, qui a débuté jeudi, rassemble des concessionnaires, des distributeurs, des investisseurs et des parties prenantes de l’industrie des motocyclettes.

Une étude publiée en 2017 estime que le marché des deux-roues en Afrique franchira la barre des neuf milliards de dollars en 2022 « en raison de la croissance démographique, de l’urbanisation croissante et de l’absence de systèmes de transport public fiables » dans de nombreuses villes africaines.

Les plus grands marchés, selon l’étude, sont l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Tanzanie, suivis du Kenya, de l’Algérie, de l’Ouganda, de l’Égypte, du Maroc, de l’Angola et de l’Éthiopie.

Dans le cadre d’une ambitieuse initiative nationale visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 16% d’ici à 2030, le Rwanda a lancé l’année dernière un projet de motos électriques. Ce projet vise à aider le pays à atteindre son objectif de devenir une économie neutre en carbone d’ici à 2050, mais aussi à accélérer la transition des moteurs à essence.

Décrispation : Ouattara assure rencontrer Gbagbo et Bédié « régulièrement »

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, assure rencontrer « régulièrement » ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, en vue de la décrispation socio-politique.« Les autres considèrent que c’est une rencontre exceptionnelle, mais on doit considérer qu’elle est plutôt ordinaire et qu’elle sera régulière et chaque fois que mes prédécesseurs auront le temps de reprendre ces échanges », a déclaré le président de la république Alassane Ouattara.

« Je leur ferais appel pour recueillir leurs avis et leurs recommandations (et) je trouve que ce sera une très bonne chose pour la nation », a ajouté M. Ouattara, soutenant que cela permettrait « d’entendre et d’écouter les prédécesseurs et leurs expériences du pays ».

Gbagbo et Henri Konan Bédié sont les principaux leaders politiques du pays vu le poids politique qu’ils représentent et « nous aurons l’occasion de nous voir régulièrement en fonction de leur disponibilité », a-t-il poursuivi.

Le président Ouattara a dit avoir eu « une bonne séance de travail » avec ses prédécesseurs. M. Gbagbo a fait savoir que « le président de la République et ses deux prédécesseurs ont exprimé leur volonté de faire de cette première rencontre un levain de la décrispation du climat sociaux-politique national en Côte d’Ivoire ».

« Le président de la République a salué la spontanéité de la réponse réservée à son invitation », a indiqué M. Gbagbo, soulignant que lui et M. Bédié ont pour leur part « exprimé leur reconnaissance au président Alassane Ouattara pour son accueil fraternel ».

Cette rencontre intervient dans le cadre des recommandations du dialogue politique entre le gouvernement, les groupements et partis politiques, ainsi que la société civile.

Sénégal : la mort en détention d’un ancien soldat alimente la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce vendredi 15 juillet 2022, sont revenus largement sur la mort en détention de François Mancabou, un ancien soldat, arrêté dans le cadre d’une enquête pour « actes de terrorisme et atteinte à la sureté de l’Etat ».La mort suspecte de François Mancabou et les autres allonge « la liste macabre des crimes sans criminels », indique Walf Quotidien. Le procureur entre « détails » et « zones d’ombre », ajoute le journal. Le chef de parquet « soupçonne le suicide », alors que la famille du défunt et ses avocats sont persuadés que François Mancabou a été « torturé » à la Sureté urbaine de Dakar.

Mort de François Mancabou, arrêté dans le cadre d’une enquête pour acte de « terrorisme », le « Procureur étale sa version », relève Sud Quotidien. Les Organisations des droits de l’homme exigent une enquête impartiale. Le journal s’interroge sur le prix à payer pour la lutte contre le terrorisme brandi par les autorités du pays.

« Ceux qui ont tué Mancabou paieront », clame son avocat Me Ousseynou Gaye, dans le journal L’Observateur. La robe noire confirme qu’avant son décès, le défunt a eu un moment de « lucidité et a raconté tout à sa famille ».

Mais, dans les colonnes du même journal, le Procureur Amady Diouf accrédite la thèse du « suicide » et soutient que l’ancien garde du corps s’est « violemment cogné le mur et les grilles. »

EnQuête revient sur « le film de la tragédie ». Citant le Procureur qui soutient que le détenu « a violemment cogné le mur et les grilles de la cellule », évoquant une vidéo de 13 minutes, qui sera montrée à la famille et aux défenseurs des droits de l’homme.

Son avocat Me Ousseynou Gaye dément le chef du parquet dans le même journal. « Ce sont des histoires. La vérité est qu’ils l’ont torturé », dit-il. Seydi Gassama, d’Amnesty International prévient, « aucune vidéo ne sera versée au dossier, sans qu’elle ne soit authentifiée »

Bés Bi, Le Jour parle « d’un mort encombrant ». Le certificat de décès conclut à « une mort accidentelle ». Le journal évoque les « polémiques sur les circonstances du décès de François Mancabou » jugée « troublante ». Amnesty International « soupçonne des actes de tortures » et réclame la lumière dans cette affaire.

Sur un autre registre, Walf Quotidien évoque la tournée économique de Macky Sall à Saint-Louis. « Macky timidement accueilli », indique le journal. Les Saint-louisiens ont réservé un accueil mitigé au chef de l’Etat à la cité tricentenaire.

Le Soleil parle d’un « accueil enthousiaste » réservé au président de la République. Le quotidien national parle de 700 milliards qui seront investis pour le nouvel aéroport et le futur hôpital de Saint-Louis.

Walf Quotidien fait un focus sur la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain qui bat son plein à Dakar et à l’intérieur du pays. Le journal analyse les « forces et faiblesses » des deux grandes coalitions à savoir Yewwi Askan Wi (opposition, Liberez le peuple) et Benno Bokk Yakaar (majorité, uni pour l’espoir).

Emirats : Le président Mohammed ben Zayed entend consolider les principes de la politique étrangère du pays

Le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane a prononcé, mercredi, un discours qui constitue une feuille de route du pays aux niveaux politique, économique et social.Dans ce discours, diffusé sur les chaines de télévisions et radios locales, le président émirati a tracé les contours de la politique des Emirats arabes unis qui est fondée sur les valeurs de la paix, de coexistence pacifique et de respect mutuel.

« Nous tendons la main de l’amitié à tous les pays qui partagent nos valeurs de coexistence pacifique et de respect mutuel, et ce en vue de parvenir au progrès et à la prospérité ».

Selon lui, les Émirats arabes unis continueront de « défendre la paix et la stabilité dans notre région et dans le reste du monde, en soutenant les autres et en prônant la sagesse et la coopération pour le bien de l’humanité. Nous poursuivrons notre travail pour renforcer la coopération et permettre un dialogue positif et respectueux entre les pays afin de parvenir à la stabilité et à la prospérité pour tous ».

Il a rappelé que depuis leur création, « les Émirats arabes unis ont noué des relations solides avec des pays du monde entier, fondées sur des bases solides d’ouverture et de coopération constructive. Cela a valu à notre pays une réputation régionale et internationale, grâce aux efforts de nos jeunes hommes et femmes, dont nous sommes très fiers ».

Le président émirati s’est également engagé à établir des « partenariats stratégiques » avec divers pays au cours de la prochaine étape. « Poursuivant l’approche de Cheikh Zayed, nous travaillerons à renforcer notre rôle parmi les principaux pays du monde en fournissant une aide humanitaire et en continuant à tendre la main aux communautés dans le besoin à travers le monde, sans distinction de religion ou de race », a-t-il promis.

Au volet de l’énergie, le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a déclaré mercredi que son pays restera un fournisseur « fiable » d’énergie, au moment où le marché du pétrole reste tendu.

« Nous continuerons également à consolider la position de notre pays en tant que fournisseur d’énergie fiable et à soutenir la sécurité énergétique mondiale en tant que moteur fondamental de la croissance et du développement économiques mondiaux », a-t-il affirmé.

Le président émirati a qualifié les énergies de « colonne vertébrale de la croissance et du développement économiques ». Les cours du brut se sont envolés en raison de la guerre en Ukraine menée depuis février par la Russie, alimentant une inflation galopante à travers le monde.

Au registre interne, le chef de l’Etat émirati a affirmé que le peuple est au cœur des priorités du pays, soutant que la tranquillité et la prospérité du citoyen sont au centre de tous les plans de développement.

« Notre responsabilité est d’assurer un avenir radieux aux générations actuelles et futures », a-t-il encore insisté.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’Union Africaine

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Sénégal : quels enjeux pour les Législatives 2022 ?

Les Sénégalais, six mois après les élections locales, sont encore appelés aux urnes pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.En principe, les élections législatives du 31 juillet prochain sont le début d’un sprint sur une ligne droite qui mène directement vers la Présidentielle de 2024. « Du côté du pouvoir, l’enjeu est d’obtenir une majorité confortable qui puisse permettre au président de la République de poursuivre sa politique de la nation. Pour l’opposition, c’est d’inverser la tendance afin d’expérimenter probablement, pour la première fois au Sénégal, une cohabitation », analyse Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord).

Au-delà des 165 sièges en jeu au parlement, ces joutes revêtent une importance capitale pour les formations politiques en lice. Comme on pouvait s’y attendre, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall rend ces Législatives « décisives pour l’allocation des forces politiques », poursuit M. Dione.

En effet, explique le journaliste sénégalais Mor Amar, « si Macky Sall ne brigue pas un autre mandat, il y aura dès à présent des luttes de positionnement dans son camp pour sa succession. Si, comme le soupçonnent certains, le chef de l’Etat compte se présenter de nouveau, il va alors jauger sa cote de popularité lors de ces élections. Dans ce cas de figure, les perdre pourrait définitivement sonner le glas de telles ambitions si tant est qu’elles existent ».

Voilà pourquoi, « l’opposition joue sur ce registre. C’est une stratégie politique qui va lui permettre de présidentialiser les élections législatives tout en y excluant Macky Sall », souligne Maurice Soudieck Dione.

En l’absence de sondages fiables, officiellement interdits de diffusion depuis 1986 au Sénégal, les élections locales du 23 janvier dernier restent « l’unique baromètre » politique aux yeux de M. Amar du quotidien d’informations générales EnQuête.

Sur cette base, a-t-il soutenu, « la mouvance présidentielle est majoritaire dans bien des localités. Les tenants du pouvoir ont donc une longueur d’avance sur l’opposition d’autant qu’ils ont réussi à dépasser les clivages des élections territoriales » matérialisés par la constitution de listes parallèles.

La victoire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en wolof) est à relativiser selon M. Dione car « dans les principaux bastions électoraux du pays, l’opposition s’est imposée par-ci et a réalisé des scores très appréciables par-là » alors que « l’électorat n’est pas très important » là où elle a généralement perdu.

Pour maximiser leurs chances, deux grandes coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en wolof) dont fait partie Ousmane Sonko et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof) dirigée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), ont noué une alliance au niveau des départements qui élisent « le plus grand nombre de députés », précise Maurice Soudieck Dione, auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Le processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal ».

Ce spécialiste de la politique sénégalaise considère que l’inter-coalition de l’opposition ainsi formée « peut avoir des suffrages forts importants même si la composante des titulaires sur la liste de Yewwi Askan Wi a été invalidée » par le Conseil constitutionnel pour l’inscription d’une personne comme titulaire et suppléant. De son côté, Mor Amar insiste sur la communication des alliés auprès de leurs électeurs pour que cette stratégie porte ses fruits dans les urnes.

Au total, huit listes ont été validées pour les Législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit en outre de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey (Vision partagée/Travail, en wolof), la coalition Naataange Askan Wi (Prospérité du peuple, en wolof), la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Buntu Bi (La voix, en wolof) et la coalition Les Serviteurs.

Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse va quitter le perchoir au terme de la 13e législature élue en 2017. La campagne électorale, démarrée dimanche dernier, sera close le 29 juillet.

Incendies, santé et investissement au menu des quotidiens marocains

Les incendies dans le Nord du Maroc, la réforme de la santé et le projet de Charte de l’investissement sont les principaux sujets traités par les quotidiens de ce vendredi.D’importants moyens sont déployés dans le nord du royaume pour lutter contre les feux de forêt qui se sont déclenchés ces derniers jours.

+Al Akhbar+ rapporte que de gros moyens sont déployés pour mettre fin aux feux de forêt qui se sont déclarés dans le Nord du royaume, précisément près de Ouezzane et Laksar Lakbir. Depuis ce mercredi, les équipes de lutte contre ces incendies sont en effet à pied d’œuvre pour les maîtriser et éviter qu’ils ne provoquent des dégâts plus lourds.

Selon la publication, d’importants moyens, y compris des canadairs, sont actuellement déployés sur place pour maîtriser les incendies en question. Déjà, on recense de grandes superficies calcinées au beau milieu du domaine forestier de la région. Les services de secours et de lutte contre ces incendies sont même engagés dans une course contre la montre après que les feux se sont rapprochés de zones habitées.

D’après les sources du journal, les efforts se concentrent principalement au niveau de la forêt de Jbel Amziz qui se trouve à proximité d’un douar et proche du centre Moqrisset, une ville de la province d’Ouezzane. Là-bas, pas moins de quatre canadairs ont été déployés pour lutter contre les feux, en plus d’équipes appartenant à différents corps comme la gendarmerie, la protection civile, et même les services en charge des travaux publics. Parallèlement, une opération d’évacuation des populations se trouvant dans les zones les plus risquées a été déclenchée, les craintes étant réelles quant à une rapide propagation des flammes en raison de la canicule et des vents forts.

Par ailleurs, des acteurs de la société civile se sont déjà manifestés pour appeler à l’ouverture d’une enquête sur l’origine de ces incendies. Comme le rapporte la publication, ces acteurs relèvent certaines coïncidences qui méritent d’être éclaircies. La première concerne le déclenchement de ces incendies. Ainsi, durant les derniers jours, d’autres incendies suspects avaient été constatés près de Tanger.

De même, la période coïncide avec Aid Al-Adha, la canicule et les vents forts dans la région. En d’autres termes, ces feux n’auraient pas trouvé meilleur contexte pour démarrer, puis se propager rapidement. C’est ce qui motive l’appel à une enquête judiciaire sur la situation afin de lever le voile sur les circonstances réelles du déclenchement de ces incendies.

Pour sa part, +L’Opinion+ écrit que le Conseil des ministres est venu avec un lot de mesures réformatrices, visant à accélérer le travail de l’Exécutif, notant que la majorité gouvernementale devra faire preuve de célérité dans la mise en œuvre de certains chantiers, notamment celui de la réforme du système de Santé.

Une réforme dont l’efficacité reposera principalement sur la qualité de la planification spatiale du système de soins, la souveraineté médicale en matière de médicaments et des produits de santé et, in fine, le niveau des ressources humaines du secteur, soutient le journal.

Le gouvernement est également attendu sur la question des investissements, qui est la pierre angulaire de son programme quinquennal, souligne-t-il, ajoutant que les départements de tutelle doivent mettre en place les conditions de réussite la charte de l’Investissement, en déclarant la guerre contre les mauvaises pratiques bureaucratiques et en donnant plus de chance aux petits investisseurs, notamment en dégivrant les banquises bancaires.

+L’Économiste+ relève que deux grands textes fondateurs viennent de franchir le cap du Conseil des ministres: la réforme de la santé et le projet de Charte de l’investissement, relevant que leur adoption est un signal fort pour deux chantiers qui s’annoncent inédits et qui s’invitent aujourd’hui par la grande porte à l’aune de la crise.

« Aujourd’hui, avec la réforme, le système de santé doit confirmer sa capacité à engager un choc de transformation à la hauteur du défi de la généralisation de la protection sociale: prestations médicales de qualité, valorisation des ressources humaines, révision de la politique des médicaments », relève le quotidien.

L’autre vitrine qui sera scrutée est celle de la Charte de l’investissement, ajoute-t-il, soutenant que ce pilier stratégique de l’économie et de la croissance aura besoin d’une orchestration de toutes les compétences possibles, publiques et privées, et restaurer la confiance.

Scènes du Haj: voici comment l’Arabie saoudite sert les pèlerins

Ahmadou El Hassan, envoyé d’APA — La scène avait l’air majestueuse, lorsque nous avons escaladé la chaîne d’hôtels Abraj Al Bait, près de la Mosquée Al-Haram, et lorsque nous avons atteint « l’horloge de la Mecque » à plus de 600 mètres d’altitude, La Mecque s’étendait à l’horizon avec tout son prestige et son éclat.

Les quartiers et les maisons de La Mecque incarnent la diversité du monde islamique, imprègnent les récifs montagneux, poussent sur des rochers noirs et ses habitants célèbrent leurs pèlerins.

Près d’un million de musulmans ont fait le pèlerinage cette année. Ils peignaient en blanc les rues de La Mecque en se dirigeant vers la Mosquée Al-Haram, point de lumière qui saisit le cœur de tous les musulmans du monde.

Les pèlerins sont revenus à La Mecque après deux ans d’absence, suite à la pandémie de Covid-19. Le changement a été important dans les infrastructures, la gestion et les services ; Les Saoudiens ont profité du temps de la pandémie pour travailler, comme l’a confirmé un responsable du ministère du Hajj. »Notre objectif est que le Haj soit plus confortable et plus sûr », a-t-il dit.

Services pour pèlerins

Le plus grand changement dans le service des pèlerins s’est produit au niveau des équipes qui veillent sur le bon déroulement du haj. Les équipes sont constituées de jeunes saoudiens et la présence des filles saoudiennes était remarquable, dans les différentes étapes de gestion du processus du Hajj.

Ils orientent et conseillent dans toutes les langues du monde, et accompagnent les délégations dans les moments difficiles et les températures élevées, qui caractérisent La Mecque en ces temps d’été.

Un journaliste égyptien qui travaille dans le Golfe depuis 15 ans, raconte qu’il y a quelques années, il était rare que l’escorte soit saoudienne, mais de nationalités arabe et islamique. Cette année, toutes les escortes sont de jeunes Saoudiens, dont la plupart sont diplômés en communication.

A Jabal al-Rahma (mont magnanime), la température a dépassé les 40 degrés, alors que notre escorte voilée se tenait debout sous le soleil pour faciliter nos tournages de pèlerins sur la montagne. Elle a refusé toutes les facilités et aides offertes en pareille circonstance aux femmes.

Le nombre de jeunes volontaires saoudiens au service des pèlerins cette année a approché les trois mille, grâce au programme « Be Helping » lancé par le ministère saoudien du Hajj, pour bénéficier des efforts des volontaires et assurer la qualité du service des pèlerins.

Dans un communiqué, le ministère a indiqué que les volontaires ont suivi une formation, avant d’être répartis sur de nombreuses tâches, notamment « l’accueil », « les services de santé et d’ambulance », « l’abreuvement et l’accompagnement », « la traduction et l’orientation », « l’aide aux personnes âgées », « la réduction du gaspillage alimentaire et gestion des surplus alimentaires » et « accompagnement et soutien administratif ».

Le nombre de pèlerins venant de l’extérieur de l’Arabie saoudite était de 780 000. Le ministère saoudien du Hajj et de la Omra a publié 13 guides pour orienter les pèlerins lors de l’accomplissement de rituels, rédigés en 14 langues internationales.

D’autre part, il y avait 300 pèlerins ayant des besoins spéciaux, dans le cadre d’une initiative lancée par le ministère saoudien du Hajj, au profit des personnes en situation de handicap de toutes les régions du Royaume, une nouveauté dans le Haj de cette année.

Relever le défi

Les rituels du Haj ont été accomplis, sans aucun incident ni épidémie enregistrée, selon le conseiller du Serviteur des lieux saints et Chef du Comité central du Haj, le Prince Khaled Al-Faiçal.

Dans une déclaration, il a souligné que « les succès auxquels nous assistons dans chaque pèlerinage ne sont pas nés par hasard. C’est plutôt grâce à la direction de ce pays depuis l’ère du roi fondateur Abdelaziz ben Abdul Rahman et ses fils jusqu’au règne prospère du serviteur des lieux saints, , le roi Salman ben Abdulaziz ».

Et d’ajouter que « Dieu a donné aux Saoudiens le privilège de servir ces lieux saints, et ils continueront à travailler sans relâche pour être un modèle unique et distingué ».

Pour sa part, le ministre saoudien de la Santé, Fahd bin Abdul Rahman Al-Jalajil, a annoncé que le plan de santé du Hajj était un succès du fait qu’aucune épidémie ni infection n’ont été enregistrées.

Plus de 230 structures de santé ont servi les pèlerins cette année, à travers un grand nombre de points de santé répartis sur les lieux saints.

Le ministre saoudien de la Santé a déclaré que 130.000 pèlerins ont reçu des services de santé, 10 chirurgies à cœur ouvert ont été effectuées et plus de 187 chirurgies de cathétérisme cardiaque, outre 447 séances de dialyse.

D’autre part, l’hôpital de santé virtuel a fourni plus de 2.000 consultations aux pèlerins, avec la contribution de plus de 25.000 praticiens de la santé et 2.000 bénévoles.

Les défis étaient grands, gérer les foules de pèlerins est un processus complexe, mais les Saoudiens ont réussi ce défi, car aucun incident de bousculade n’a été enregistré lors du regroupement des pèlerins.