BRICS : plusieurs pays souhaitent rejoindre le groupe

L’Afrique du Sud accueille à partir de ce 22 août le 15ème sommet des BRICS, alors que plusieurs pays souhaitent adhérer au groupe.

Du 22 au 24 août prochains, l’attention d’une grande partie du monde sera tournée vers Johannesburg, en Afrique du Sud, où se tiendra le 15ème sommet des BRICS. Si longtemps, la participation en présentiel du Président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, a longtemps fait l’actualité, un élargissement sera l’un des principaux enjeux des échanges. Ce groupe d’États (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) représente plus de 40% de la population du globe et près d’un quart du PIB mondial. Les candidats sont nombreux à toquer à la porte. Parmi eux, des pays pétroliers du Golfe comme l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, ou encore l’Iran, dont le chef de la diplomatie était en déplacement à Pretoria cette semaine pour chercher du soutien. Mais les BRICS attirent aussi sur le continent africain, avec des candidatures notamment de la part de l’Algérie, de l’Égypte, du Nigéria, de l’Éthiopie et du Sénégal. D’un côté, la Chine pousse pour cette extension afin d’amplifier son influence et, de l’autre, l’Inde et le Brésil se montrent pour l’instant plus réticents. Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est personnellement rendu en Chine pour pousser son dossier. « L’Afrique du Sud, en tant que Présidente des BRICS, tiendra des pourparlers lors du sommet sur le modèle d’élargissement, ses principes et ses normes », a assuré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor. En tout, selon elle, ce sont 23 pays qui ont demandé à intégrer les BRICS. « Nous nous dirigeons progressivement vers un consensus sur les questions de l’expansion des BRICS et nous espérons y parvenir lors du sommet », a-t-elle ajouté. Un rapport spécial sera présenté lors du sommet sur les principes d’expansion et la liste des pays souhaitant  adhérer. Selon la cheffe de la diplomatie sud-africaine, les dirigeants sont ceux qui prendront une décision finale à ce propos. Ils seront tous à Johannesburg, hormis Vladimir Poutine, qui assistera au sommet en visioconférence. Selon des sources proches de la présidence sud-africaine, Cyril Ramphosa a envoyé au total 70 invitations, dont 54 pour les pays africains. Mais ni le Président français Emmanuel Macron, qui souhaitait assister au sommet en tant qu’observateur, ni les dirigeants des États-Unis et du Royaume-Uni n’ont reçu d’invitation.

COMATEX : une relance et des questions

Depuis cMalie mardi 4 avril, la Compagnie Malienne des Textiles (COMATEX) est détenue à 100% par l’État malien, après la passation de services entre la nouvelle Direction générale et l’entreprise chinoise COVEC. Le gouvernement entend désormais œuvrer à sa relance. Mais la société, basée à Ségou, croule sur une dette de plus 8 milliards de francs CFA et est confrontée, entre autres, au vieillissement de ses équipements et à la concurrence des tissus importés.

La volonté avait été annoncée le 23 novembre 2022. Réunies en Conseil des ministres, les autorités de la Transition avaient adopté un plan « qui nécessite un apport financier de l’État d’environ 6 milliards de francs CFA » pour la relance des activités de la Compagnie Malienne des Textiles. Dans cette perspective, le 10 mars 2023 le gouvernement a doté la COMATEX d’un nouveau Conseil d’administration et d’un nouveau Directeur général. En outre, le ministre de l’Industrie et du commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a rencontré fin mars dans la Cité des Balanzans les travailleurs de la société. Un chronogramme de redémarrage de l’usine a été établi. Le 4 avril, l’entreprise chinoise COVEC, qui en détenait 80%, a cédé ses parts pour le franc symbolique à l’État. Le 17 avril prochain se tiendra le premier Conseil d’administration pour dynamiser le processus.

« Les autorités font preuve de beaucoup de volonté et on espère qu’elles réussiront à relancer la COMATEX. C’est un désir du Président de la Transition, nous a dit le ministre lors de sa visite. Il faudra cependant que l’État fournisse beaucoup d’efforts, car la compagnie est confrontée actuellement à diverses difficultés », tient à préciser le Secrétaire général du Comité syndical UNTM de la COMATEX, Abdoulaye Diakité.

Au nombre de ces difficultés, des dettes à outrance. Selon les estimations du syndicat des travailleurs, l’entreprise croule sous une dette de plus de 8 milliards de FCFA. « 200 millions comme arriérés de salaires aux employés, plus de 2 milliards aux fournisseurs de carburant et 600 millions à EDM. En plus, elle doit aussi de l’argent à la BDM et à la SOTELMA », énumère le syndicaliste. Autant de dettes à payer, tout comme une validation du plan à obtenir du Tribunal de Commerce pour aboutir à la relance. Depuis deux ans, la juridiction tarde à statuer sur le redressement judiciaire de la compagnie.

Coton : bientôt deux filatures au Mali

Premier producteur de coton en Afrique, notre pays a enregistré 760 000 tonnes de cette matière première au terme de la campagne 2021-2022. Pour obtenir une plus-value de l’or blanc, l’État a signé avec la Chine, le 21 novembre dernier, un protocole d’accord qui vise à mettre en place deux filatures.

L’une sera construite à Koutiala et l’autre à Bamako. Elles seront financées par  Eximbank, la banque d’import-export chinoise, qui investira 354 millions de dollars avec un taux concessionnel sur 20 ans.

Les structures seront gérées par la Société Malienne de Filature (SOMAFIL),  récemment créée. Elle est détenue à 85% par la CMDT et à 15% par le partenaire chinois, la société Qingdao, en charge de la réalisation du projet. Selon les prévisions, l’usine de Koutiala, qui sera bâtie sur une superficie de 50 hectares, aura une capacité de transformation de 20 000 tonnes de coton fibre par an. Quant à l’unité de Bamako, elle pourra traiter annuellement 25 000 tonnes de fibres de coton.

Avec la mise en place de ces deux filatures, il s’agira pour le Mali de capter environ 30% de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaine de valeur du coton. En outre, 50 000 emplois seront créés.

Rappelons que c’est avec la production de la campagne précédente que le Mali a reconquis sa place de leader africain. Une véritable prouesse vu la situation de crise multidimensionnelle qu’il connait. Pour conforter cette place, la campagne 2022-2023 prévoit une production de 800 000 tonnes de coton.

Investir en Afrique, clé de développement pour sortir le continent de l’immobilisme (Sassou N’Guesso).

Le Forum « Investir en Afrique » reste l’une des clés du développement du continent africain qui ne doit pas être condamné à l’immobilisme, a déclaré mardi à Brazzaville le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso à l’ouverture de la cinquième édition du Forum Investir en Afrique (FIA5).Pour le président congolais, « l’Afrique a donc besoin de disposer d’infrastructures, d’initiatives et de services qui sont autant de conditions pour asseoir les bases de son développement ».

«  Autrement, comment développer nos pays sans électricité, sans voies ni moyens de communication viables, sans les technologies de l’information et de la communication ?, s’est-t-il interrogé devant ses pairs africains, tout en remettant en cause l’accessibilité de tels services avec des moyens financiers limités.

Le Vice-ministre chinois des Finances, Xu Hongcai a promis pour sa part que « la Chine utilisera le Forum Investir en Afrique comme une plate-forme pour travailler en étroite collaboration avec les pays africains dans le but de renforcer la collaboration en matière de stratégie de développement et de financement de projets. »

 Il s’agit également, selon Xu Hongcai, de partager les expériences de développement et mettre en œuvre les huit actions convenues lors du Sommet de Beijing du Forum pour la coopération sino-africaine.

« La Chine collaborera également avec la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales pour développer une coopération tripartite avec l’Afrique, promouvoir la coopération Sud-Sud et stimuler le développement diversifié et durable en Afrique », a ajouté le Vice-ministre chinois des Finances.

Pour le Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Hafez Ghanem « les obstacles au progrès ne pourront être levés que lorsque les pays africains prendront les devants avec, à leurs côtés, leurs partenaires internationaux ».

Il a par ailleurs promis de travailler avec les pays africains pour attirer des investissements du secteur privé plus durables qui profiteraient aux Africains.

Le Vice-président pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Société financière internationale (IFC), Sérgio Pimenta, a fait savoir que « l’investissement du secteur privé peut être un moteur du développement de l’Afrique, en particulier lorsque les politiques publiques nécessaires sont en place pour canaliser ces investissements dans la bonne direction. »

L’ouverture de ce forum a donné lieu à la signature de plusieurs protocoles d’accord entre les pays africains et la Chine portant sur des projets structurants dans les secteurs aussi diversifiés que ceux de l’énergie, le développement des petites et moyennes entreprises, l’intégration économique régionale, l’infrastructure et l’environnement.

Outre le président hôte, cinq chefs d’état africains, notamment Paul Kagame du Rwanda, Faustin Archange Touadéra de la République Centrafricaine, Joao Manuel Gonçalves Lourenço de l’Angola, Félix Tshisekedi de la R.D.Congo , ainsi Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine, ont pris part à la cérémonie d’ouverture du Forum placé sous le thème « Tirer parti des partenariats pour promouvoir la diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines » .

Créé en 2015, le FIA, plate- forme mondiale de coopération multilatérale visant, à accroitre les investissements  en Afrique, est organisé chaque année alternativement en Chine et dans une ville africaine

Les quatre précédentes éditions se sont respectivement déroulées à Addis-Abeba (en Éthiopie), à Guangzhou (en Chine), à Dakar (au Sénégal) et à Changsha, province du Hunan (Chine).

 

Nouvelle route de la soie : Des préalables nécessaires

Présenté comme  mutuellement avantageux et caractérisé par un esprit  «  gagnant-gagnant »,  le projet de « la nouvelle route de la soie » (NRS) veut être un concept du développement global du monde. Ce projet gigantesque qui prévoit la construction de routes maritimes et ferroviaires, concerne environ 70 pays. Au Mali, où les acteurs attendent les « retombées », le partenaire chinois rappelle qu’il ne se réalisera qu’avec un engagement  venu de l’intérieur.

«  En 6 ans, grâce à la nouvelle route de la soie, le commerce entre la Chine et les pays “riverains” s’élève déjà à 6 000 milliards de dollars, l’investissement chinois dans ces pays à 80 milliards de dollars, 300 000 emplois crées et 2 milliards de dollars d’impôt et de taxe que les pays “riverains” perçoivent », expliquait l’ambassadeur de la République de Chine, lors d’une conférence débats avec  les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) et plusieurs autres acteurs, le 21 mai 2019.

Une vision à long terme Mais cette nouvelle route de la soie ne représentera une nouvelle opportunité pour le Mali que grâce à des investissements importants, basés sur une vision à long terme, élaboré de l’intérieur, insistent les initiateurs de la NRS. Préalable indispensable à « tout développement économique », la « sécurité et la stabilité », semblent être les premiers obstacles redoutés par le partenaire chinois pour la « la participation » du Mali à la NRS.

Vantant les opportunités d’investissement dans différents domaines d’activités, les autorités maliennes ont réitéré leur « adhésion » à ce programme de nouvelle route de la soie. Des ressources et un potentiel certain, cependant très peu valorisés, l’industrie et le commerce qui restent les « deux ailes pouvant faire décoller le pays », souffrent d’une absence de transformation et sont tributaires des importations massives de produits manufacturés très coûteux pour le pays. Même si le Mali compte sur la Chine pour la reconstruction de son tissu industriel, à travers « un transfert de technologie et de savoir-faire », ce pays espère que la « mauvaise gestion » qui a coûté la vie aux premières unités de l’industrie nationale que la Chine avait aidé à bâtir, sera un mauvais souvenir.

Aussi les « investissements colossaux » que nécessitent les infrastructures de transport notamment, ne seront possibles que dans le cadre d’une réflexion qui respectera l’une des règles de NRS, celle d’une « économie de marché » qui fonctionne dans la durée et où « chacun trouve son compte », précisent les autorités chinoises.

Tai chi chuan : L’art martial qui purifie

Originaire de Chine, le Tai Chi Chuan est devenu une discipline très populaire à travers le monde. Elle est très appréciée pour ses bienfaits sur la santé et sa pratique est hautement recommandée.

Tai Chi Chuan. Si, comme beaucoup de jeunes, vous avez été biberonnés aux films de Jet Li et autres Donnie Yen, ce nom évoque beaucoup de grands classiques. L’aspect combat, le plus visible dans les différentes productions chinoises, ne saurait occulter la dimension santé et bien-être de cette discipline. Gymnastique et art martial à la fois, le Tai chi chuan est basée sur la réalisation d’une série de mouvements lents coordonnés. Il entretient la souplesse du corps et stimule le fonctionnement des organes vitaux (digestion, respiration, circulation). D’apparence, l’exécution de ses mouvements s’apparente à une danse, le Takamba des Touaregs et des Sonrhaïs, selon maitre Vamara Sanogo,qui pratique cette gymnastique depuis 36 ans. Le quadragénaire ne tarit pas d’éloge sur les bienfaits  de cet art médiéval importé de Chine. Santé et longévité sont les mots qui y sont le plus souvent associés. « Jamais, je n’ai été piqué par une seringue », affirme fièrement Sanogo. Dans son dojo, au Stade du 26 mars, il entraîne hebdomadairement une centaine de disciples. Ce qui est peu, selon celui qui a été par deux fois 3ème des championnats du monde de la discipline. « Nous devons tous en faire, la pratique s’érige en barrière contre les maladies », assure-t-il.  Nul besoin d’être un athlète accompli pour en réaliser les gestes. « Les mouvements sont justement lents pour permettre au corps de s’habituer, doucement, sûrement », explique le maître.

Purificateur

Diabète, problèmes nerveux ou encore maladies dites « de vieux » (Parkinson, Alzheimer), pratiquer le Tai Chi Chuan aurait un effet positif pour la prévention. Et ce n’est pas de la pharmacopée béninoise ! Pas de plantes miraculeuses, mais un enchainement bien codifié de mouvements qui permettent au corps de se purifier. C’est aussi une véritable discipline de vie. A force de concentration et après un long apprentissage, le pratiquant dépasse l’agitation et accède à une certaine sérénité. Main de fer dans un gant de velours, diraient les Chinois. Bien que très peu d’études scientifiques aient été réalisées sur les bienfaits de cette discipline, ses pratiquants sont unanimes, elle agit positivement

Afrique – Chine : Les ambitions de Xi Jinping

 

Alors que se tient à Pékin depuis le 18 octobre le Congrès du Parti communiste chinois, et à un mois de la seconde édition du « China – Africa investment Forum » à Marrakech (les 27 et 28 Novembre), revenons sur la politique chinoise en Afrique et sur les enjeux du congrès pour le Maitre de Pékin, Xi Jinping.

Ce congrès sera l’occasion d’élire une nouvelle direction pour les cinq prochaines années, bien que l’on sache d’ores et déjà qu’il va reconduire Xi Jinping et son Premier Ministre. Il  renouvellera au moins 5 membres du Comité permanent du bureau politique. Le parti décidera ensuite des politiques nationales et internationales à adopter pour les cinq prochaines années.

Les élections des Présidents américain et français ont retenu l’attention de l’opinion mondiale et on peut déplorer le manque d’intérêt pour celle de l’Empire du milieu, pourtant crucial sur l’échiquier international. Le Maitre de Pékin prône un nouveau leadership mondial, tout en menant une politique entre communisme et nationalisme. Depuis l’élection de Trump, la Chine s’est imposée comme un acteur global, un défenseur de l’ordre libéral international même, comme l’on a pu le remarquer au dernier Forum économique mondial.

Si les échanges commerciaux sino – africains étaient inférieurs à 1 milliard de dollars américains annuellement avant 2000, aujourd’hui ils valent 200 milliards, grâce à une relation « gagnant – gagnant ». Le niveau d’engagement a atteint des niveaux inédits depuis l’accession de Xi Jinping au pouvoir, en 2012. La particularité de la politique chinoise est qu’elle ne se limite pas à la chasse aux matières premières. Elle voit en l’Afrique une usine de consommateurs qui lui répondent bien en matière d’équipements électroniques, de transports ou de BTP. Elle a très vite compris qu’elle devait y asseoir sa suprématie au-delà du commercial pour rivaliser avec les autres puissances sur l’échiquier international.

Dès lors, l’enjeu stratégique du congrès consistera pour le détenteur du titre de « Hexin », « Leader central », conféré par le parti communiste, de placer ses proches à la direction du parti. Mais également d’imposer sa « pensée » dans la Constitution, ce qui sera exceptionnel, seul Mao Tsé-Toung l’ayant fait précédemment. Le Maitre de Pékin, plus radical que ses prédécesseurs, impose depuis son accession au pouvoir un nouveau leadership chinois. C’est une véritable guerre idéologique qu’il mène, et elle sera amplifiée avec la nomination de ses proches au Comité du parti à la fin de ce XIXème congrès.

 

“Wolf Warrior 2” : y a-t-il un Chinois pour sauver l’Afrique  ?

Sorti le 27 juillet en Chine, le long-métrage de Wu Jing a battu tous les records au box-office. Son héros, un soldat d’élite, se met en tête de faire le ménage en Afrique. Flattant la fibre nationaliste du public et les ambitions de Pékin à l’international, Wolf Warrior 2 ne fait pas l’unanimité auprès de la critique.

“De longue date, la Chine présente ses partenariats africains comme des alliances d’égal à égal, gages d’avantages économiques réciproques. Voilà maintenant qu’elle se met en avant comme acteur humanitaire et protecteur de la paix internationale”, commente Quartz. Le site américain rappelle que le film est sorti quelques jours avant le 1er août, jour où la Chine ouvre à Djibouti sa première base militaire africaine. Et que Pékin a “déployé 700 soldats de maintien de la paix au Soudan du Sud, pays auquel il envoie également assistance médicale et rations alimentaires”.

Ferveur patriotique

À la fin du film, l’image s’arrête sur un texte imprimé sur un passeport chinois : “Peu importe les dangers auxquels vous avez été confrontés à l’étranger, s’il vous plaît, rappelez-vous qu’un pays fort est toujours derrière vous.” Cette scène a alimenté la ferveur patriotique autour de Wolf Warrior 2 – même si certains y ont vu “un acte qui transgresse la loi” : Wang Cailiang, un avocat de Pékin, a ainsi publié sur Weibo, le réseau social le plus populaire du pays, un article dénonçant “les modifications illégales de documents officiels” dont le long-métrage serait coupable.

En pleine vague de nationalisme orchestrée par le gouvernement chinois, les critiques ne sont pas les bienvenues. Yin Shanshan, jeune professeure à l’Académie centrale d’art dramatique, a jugé dans une vidéo que le film était “sans aucune valeur” et qualifié Wu Jing de “psychopathe”. Elle a notamment dénoncé l’ultraviolence de certaines scènes d’action, alors que le film est projeté en pleines vacances d’été, une période où les mineurs se rendent en masse au cinéma, et qu’il n’existe pas en Chine de système de classification des films. Logiquement, les remarques de Yin ont suscité rejets et insultes.

À l’école de Hollywood et de Jackie Chan

Malgré les critiques qui surgissent dans les milieux intellectuels chinois, “Wolf Warrior 2 s’est imposé au box-office et a gagné le respect”, a titré Xinjing Bao, un journal de Pékin. “Le film raconte la Chine d’aujourd’hui, rétablit la confiance dans le cinéma du pays… Il s’inspire du modèle des films commerciaux de Hollywood, incluant les caractéristiques des comédies de Jackie Chan”, se félicite le quotidien dans son édition du 8 août. “Le plus précieux est la présence, à l’écran, de personnes de couleur qui ne sont pas là pour le politiquement correct, comme dans les films hollywoodiens. Ici, l’Afrique est considérée comme une culture [sic] digne de respect et attirante”, détaille l’article.

 Le même jour, un autre article diffusé sur le compte Wechat (le Facebook chinois) du journal économique Caixin semble répondre du tac au tac à cette analyse du film. Cela commence par son titre : “Désolé, l’Afrique que tu vois dans le film n’est pas la vraie Afrique.” “La vision de l’Afrique qui est donnée, stérile et étroite, ne dépasse toujours pas les stéréotypes sur la pauvreté et le chaos”, déplore l’article.“Quel message veut diffuser ce film ? s’interroge pour sa part Duan Chuanmei, un pure player de Hong Kong. Wolf Warrior 2 s’ancre dans l’incitation au nationalisme et l’éloge des militaires chinois”, souligne-t-il, avant de poursuivre :

De fait, ce film n’est pas un film, mais un produit de propagande. Or le public semble n’en avoir aucune conscience, et en fait, c’est même le plus gros succès de l’histoire du cinéma chinois. C’est tellement ridicule.”

La Chine, définitivement lassée de son incontrôlable allié nord-coréen ?

En réponse à la déclaration du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un selon laquelle les cents tirs de missile balistique intercontinental n’étaient que « avertissement solennel adressé aux Etats-Unis »,

le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté des sanctions en l’encontre de la Corée du Nord sous l’initiative des Etats-Unis.

Les sanctions prises par le conseil de sécurité de l’ONU dans la résolution 2371 du 5 Août 2017 sont « les plus strictes contre un pays depuis une génération » selon l’ambassadrice Etats-Uniennes auprès de l’ONU, Nikki Haley. Les sanctions constitueront un manque d’un milliard de dollars des revenus liés aux exportations pour l’économie nord-coréenne si elles sont appliquées par l’ensemble des pays membres de l’ONU. Le but de la résolution est de ramener Pyongyang à la table des négociations et mettre en place une stratégie politique afin d’apaiser la tension.

Ce n’est pas la première fois que des sanctions économiques à l’encontre de l’empire ermite sont prises. Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen en 2006, l’ONU a imposé en plus de ce dernier sept trains de sanctions à la Corée du Nord, dont les trois derniers, touchent directement l’économie du pays.

Encore, faut-il pour que ce but soit atteint que la résolution soit appliquée par l’ensemble des pays membres de l’ONU. « Toutes les parties doivent mettre en oeuvre les dispositions de la résolution » a soutenu l’ambassadeur chinois auprès de l’ONU, Liu Jieyi. Cette position chinoise est inattendue car elle compromet le traité damitié, de coopération et d’assistance mutuelle qu’elle a signé avec son voisin nord-coréen en 1961. C’est la seconde fois que la Chine prend une telle position depuis 2013 lorsque trois banques chinoises cessent toute transaction avec l’empire ermite.

L’application par la Chine de ses sanctions peut très nettement pénalisée Pyongyang car elle est le premier partenaire commercial de la Corée du Nord. Ce qui représente 90% du commerce total du pays.

Toutefois, l’adoption de ces sanctions ne peuvent être qu’un « outil pour pousser ce pays à des discussions constructives » tel que l’a soulevé le nouvel ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, sans pour autant pénaliser la population nord-coréenne.

Les relations sino-nord coréenne, si elles ont une faible enjeu économique pour la Chine, ont un enjeu géo-stratégique majeur pour celle-ci dans la mesure où elle lui permet de contrôler sa frontière nord, dans la région de Mandchourie qui a été pendant des décennies le moteur de la croissance chinoise sous l’impulsion de Mao Zedong. En effet, Pékin redoute un positionnement des troupes américaines à sa frontière nord en cas de réunification des deux Corée.

C’est d’ailleurs ce jeu stratégique qu’a dénoncé récemment le Président américain Donald Trump, qui accuse la Chine de ne pas empêcher volontairement jusqu’alors les velléités de son allié nord-coréen.

Les ministres des affaires étrangères de la Chine et de la Corée du Nord se sont rencontrées en marge du forum régional des nations du sud-est asiatique à huit clos à Manille. Lors de cet échange, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a exhorté son homologue à faire profil bas en prenant une « décision bonne et intelligente ».

Le ministre des Affaires étrangères Chinois en visite au Mali

La coopération entre le Mali et la Chine vont bon train. Le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Wang Yi, se rendra au Mali pour une visite officielle, dimanche 21 mai. Une visite qui rentre dans le cadre du raffermissement de la coopération bilatérale, et des sujets d’intérêts communs entre les deux pays.

Une séance de travail réunira les délégations chinoises et maliennes sous la coprésidence des deux ministres des Affaires étrangères, Wang Yi et Abdoulaye Diop. Les deux parties discuteront des sujets d’intérêt commun et des projets prioritaires soumis par le Mali au gouvernement chinois dans le cadre de la mise en œuvre des résultats du Sommet de Johannesburg tenu au mois de décembre 2015 au Sud Afrique.

Au cours de son séjour, Wang Yi sera reçu en audience par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga.

La Chine constitue un partenaire historique et stratégique du Mali. De l’Indépendance à nos jours, la coopération sino-malienne compte à son actif la réalisation de nombreux projets de développement dans les domaines les plus variés agriculture, hydraulique, infrastructures, travaux publics, industrie, transports, éducation, santé au Mali.

Parmi les réalisations les plus récentes, on peut citer la construction du 3e pont de Bamako ; la construction de l’autoroute Bamako-Ségou (phase 1) ; la construction de dix Maisons de la femme et de l’enfant, la construction du campus universitaire de Kabala, la construction de l’hôpital du Mali, la réhabilitation en cours du CICB et l’appui logistique considérable (20 véhicules limousines offerts par la Chine) pour le 27ème sommet Afrique-France, tenu à Bamako, les 13 et 14 janvier 2017. Le ministre Chinois se rendra également en Mauritanie, au Cap Vert et en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une tournée africaine.

 

Chine : les commerçants maliens, personae non gratae ?

Les commerçants détaillants maliens se plaignent : l’ambassade de Chine au Mali leur refuserait systématiquement le visa. Une situation qui handicape grandement le commerce local. Après un an de discussions et de négociations, qu’en est-il de ce « blocus » que dénoncent les commerçants ?

Le mardi 7 juin 2016, devant l’ambassade de Chine au Mali, sit-in des commerçants. Ils protestent contre le refus des autorités chinoises de donner des visas de séjour aux commerçants détaillants maliens. Pour le consul de Chine, M. Ye, la circulation des personnes entre les deux pays se déroule normalement. Pour le diplomate, point n’est question de discrimination à l’endroit des commerçants maliens, c’est plutôt « une question de souveraineté. Tout état souverain a le droit de donner ou de refuser son visa à qui il veut ». « Certes, répond un jeune commerçant du Dabanani, sous couvert d’anonymat. Si c’est le cas, au moins qu’on nous explique les motifs. Quelqu’un qui va régulièrement en Chine, qui a ses affaires là-bas et tout à coup, ne peut plus bouger pour cause de visa, c’est un gros problème pour nous ». Dans le milieu des commerçants, il se murmure que « les Chinois privilégient ainsi les leurs, qui viennent concurrencer les Maliens en important les mêmes produits que nous ».

Depuis mars 2016, les actions se sont multipliées : rencontres entre syndicats de commerçants détaillants, autorités de tutelle et avec les diplomates chinois pour aplanir les angles. Une commission de normalisation a finalement été mise en place début 2017. En son sein, on se dit désormais satisfait du déroulement de la procédure d’obtention de visa « qui avance lentement, mais sûrement ».

Selon certaines associations de jeunes commerçants, regroupés dans les immeubles du grand marché de Bamako, « les procédures se passent désormais normalement », déclare le président de l’une d’entre elles, rencontré ce lundi 8 mai dans les locaux de l’ambassade de Chine à Bamako. En effet, l’affluence ne faiblit pas devant les guichets pour le dépôt des dossiers de demande du visa, qui coûte entre 20000 et 38 000 francs CFA. « Ils refusent toujours de nous délivrer le visa », dément Amadou Bedi Daou, membre du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali (SYNACODEM). Nous avons fait une réunion ce 9 mai et le président (du SYNACODEM, ndlr) nous a bien dit que la situation n’avait pas évolué ». Statut quo ou véritable avancée vers le déblocage de la situatio ? Les concernés ne sont donc pas sur la même longueur d’ondes, mais les uns comme les autres assurent maintenir la pression pour que la situation des visas chinois évolue, afin qu’ils puissent reprendre la navette entre leurs clients locaux et les usines chinoises.

 

 

Hong Kong : Pékin renforce sa mainmise

Dimanche 26 mars, 777 membres du comité électoral sur 1 194 ont désigné la candidate pro-chinoise, Carrie Lam, première femme dirigeante de Hong Kong. Son élection permet au gouvernement central de maintenir une certaine stabilité politique dans la région administrative spéciale.

Carrie Lam, est devenue dimanche la première femme à diriger la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Cette élection est la première depuis la « Révolte des parapluies » en 2014, qui avait fait descendre des milliers d’Hongkongais dans les rues, réclamant plus de démocratie et des élections au suffrage universel. La victoire de la candidate pro-Pékin laisse, deux ans et demi plus tard, un goût amer aux partisans de la démocratie, qui ont dénoncé « une sélection plus qu’une élection » et qui contestent autant la légitimité de la nouvelle dirigeante que sa personnalité. « C’est une sélection faite par le gouvernement de Xi Jinping, c’est pourquoi nous devons continuer à faire preuve de désobéissance civile », déclarait Joshua Wong, figure militante pro-démocratie à l’annonce des résultats.

Profil type Cette hongkongaise de 59 ans, à la réputation austère et froide, particulièrement en comparaison de son adversaire John Tsang soutenu par l’opposition et qui était le grand favori des sondages d’opinion, a été durant cinq ans numéro deux du gouvernement sortant du très impopulaire Leung Chun-ying. Réputée efficace et professionnelle, Carrie Lam a promis de combattre la pauvreté et de réformer la politique du logement dans cette région administrative qui compte 7,3 millions d’habitants. Parmi les dossiers délicats qu’elle aura à traiter, le très impopulaire article 23, dit « anti-sécession » d’avec le continent que souhaite Pékin, et la relance des réformes démocratiques promises depuis deux décennies.

La nouvelle dirigeante, qui a promis de guérir les divisions politiques, sera investie le 1er juillet 2017, jour du 20è anniversaire du retour de Hong Kong sous contrôle chinois. Signe peu encourageant, un jour après son élection, neuf militants pro-démocrates ont été informés par la police qu’ils seront poursuivis pour leur rôle dans la Révolte des parapluies. Ils comparaîtront devant le tribunal ce jeudi 30 mars, pour faire face à des accusations de nuisance publique. Carrie Lam a déclaré à ce sujet ne pouvoir s’immiscer dans une affaire de justice. Reste maintenant pour la candidate « fiable » choisie par le gouvernement central, à prouver qu’en dehors de la confiance que lui accorde Pékin, elle pourra aussi obtenir celle de ses concitoyens.

Armée chinoise en Afrique : l’’offensive du dragon se poursuit

En mai 2015, le porte-parole du ministère chinois des Affaire étrangères, Hong Lei, annonçait la création à  Djibouti d’une base militaire pour l’Armée populaire de libération (ALP). Un projet qui est entré dans sa phase concrète depuis le démarrage le 25 février des travaux de construction, selon le porte-parole du ministère de la Défense, Wu Qian. Il aura auparavant fallu la conclusion d’un accord avec Djibouti, pays de la Corne de l’Afrique, qui abrite aussi des bases militaires japonaise, française et américaine. Les responsables chinois refusent d’user des qualificatifs « militaire » ou « navale » à  propos de cette base, préférant dire qu’il s’agit plutôt « d’infrastructures de soutien à  Djibouti. ». Pour Pékin, cette base servira à  « effectuer des missions navales anti-piraterie au large de la Somalie, à  fournir une assistance humanitaire et à  faciliter la participation des troupes chinoises aux missions de maintien de la paix de l’ONU en Afrique ». Ce déploiement chinois est une première, qui plus est à  Obock, lieu stratégique situé à  quelques encablures du Yémen, pays plongé dans le chaos. Mais cette base servira également de point d’observation des mouvements des flottes américaine et japonaise. Emmanuel Lincot, spécialiste de la Chine et auteur d’ « Esquisse de Chine », explique qu’il y a « de nombreux expatriés chinois sur le continent africain, d’o๠la nécessité d’avoir des hommes suffisamment formés pour faire face à  d’éventuelles crises ». Par exemple en Lybie, avec la chute de Kadhafi, la Chine a sué sang et eau pour rapatrier la dizaine d’expatriés travaillant dans les raffineries libyennes. « à€ ne pas oublier également, au Sud Soudan, à  proximité de Djibouti, les Chinois ont des intérêts dans le domaine des hydrocarbures. Il y a donc nécessité à  renforcer le rôle stratégique de la Chine », ajoute l’analyste. Il ne fait aucun doute que C’’est là  un pas en avant dans l’offensive du dragon sur le continent, entamée dans les années 2000. La Chine est depuis devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique, théâtre de la guerre de plus en plus manifeste que se livrent les puissances mondiales pour le contrôle des ressources.

Culture de la paix: le Mali accueille des moines du Temple Shaolin

l’information a été donnée lors d’une conférence de presse au ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne hier mardi 21 octobre 2014. La conférence a été animée par le N°1 dudit département Me Mamadou Gaoussou Diarra, le conseiller à  l’ambassade de Chine au Mali, Guo Xueli, et le représentant du chef du Bureau de l’Unesco au Mali, Ismaà¯la Ba. l’une des principales activités prévues au cours de leur séjour, est la promotion de la paix et du processus de réconciliation. Après la profonde crise sociale, institutionnelle et sécuritaire, les autorités maliennes ont estimé qu’il est opportun d’instaurer un cadre de dialogue constructif pour identifier les origines des turbulences traversées par le pays, et permettre aux différentes couches sociales, plus particulièrement les jeunes, de s’exprimer sur la question de paix au Mali et de la réconciliation entre les peuples. Représentant plus de 60% de la population malienne, le ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne a indiqué que « cette jeunesse a besoin d’être encadrée, outillée pour devenir et demeurer le levain de la cohésion sociale, le ciment du vivre ensemble, mais aussi et surtout un moteur pour la transformation sociale ». C’’est dans cet esprit que le ministère, en partenariat avec l’Unesco et l’ambassade de Chine avec l’accompagnement de la Fondation chinoise pour la paix mondiale, reçoit cette délégation de moines du temple Shaolin du 25 octobre au 15 novembre 2014. Au cours de leur séjour à  Bamako et à  Ségou, les moines vont rencontrer les autorités gouvernementales et les chefs religieux des différentes confessions. Ils partageront leurs expériences avec les groupes de jeunes à  travers diverses activités comme les démonstrations d’arts martiaux et de techniques de maà®trise de soi, échanges sur la philosophie de la paix, les valeurs de tolérance, de bienveillance et de non-violence aux jeunes afin d’accélérer le processus de paix et de réconciliation dans le pays et de construire les défenses de la paix dans l’esprit des gens, etc. Pour M. Guo Xueli, «les arts martiaux sont des arts de défense, pas d’agression. Ils peuvent jouer un rôle très important dans les pays en situation de post-conflit». « On ne sait pas par o๠peut venir la bonne solution. Il s’agit de nous enrichir avec une nouvelle approche et une nouvelle expérience. On ne perdra pas ce qu’on a déjà  mais plutôt renforcer l’existant. C’’est un rendez-vous du donner et du recevoir. l’œuvre de construction est une œuvre par définition de longue haleine » a conclu le ministre. Ce projet de promotion de la culture de la paix est prévu pour durer quatre ans. Il va certainement aider le Service National des Jeunes lors de son rétablissement.

Yu Hang Wei : « Je porte Ségou dans mon cœur »

C’’est une première au Mali, qu’une ressortissante chinoise se positionne sur une liste électorale. Yun Hang Wei occupe la troisième place sur la liste « Ségou Kanou » qui regroupe d’autres partis politiques tel que Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), la Convergence d’Action pour le Peuple (CAP) et le Mouvement devoir de citoyen (Modec). Chinois Assan est née le 03 octobre 1959 à  Shanghaà¯, la deuxième plus grande ville de la République populaire de Chine. Elle suit, celui qui deviendra son mari plus tard, ce dernier était parti effectuer des études dans le pays de Mao. A leur arrivée en 1982, Mme Coulibaly découvre, « une terre d’accueil que je porte toujours dans mon C’œur » déclare-t-elle émue. Un an et demi après son arrivée au Mali, Assan obtient la nationalité malienne car mariée à  un ressortissant malien. « Cela fait 33 ans que je vis à  Ségou. 33 ans, ce n’est pas 33 jours. J’ai vu beaucoup de choses mais je voudrais un changement dans plusieurs domaines. Les femmes veulent exercer le commerce mais elles n’ont pas beaucoup d’argent ni de soutien. Les jeunes n’ont pas de travail et leurs parents, vieillis, continuent de se démerder pour leur trouver de quoi manger. Le pays ne peut pas avancer dans ces conditions » explique Yu Hang Wei Coulibaly. Plusieurs cordes à  son arc Le sourire large, les yeux bridés, Chinois Assan est joviale et aime rire. « Elle n’a aucun problème, elle est très sociable » confie Thierno Madani Kéà¯ta, son directeur de campagne pour ces législatives. Yu Hang Wei a déjà  travaillé dans plusieurs domaines dans sa ville d’accueil Ségou. Après un passage à  la Comatex, elle exerce aussi le métier de médecin, toujours dans le souci de venir en aide aux autres. « J’ai travaillé dans plusieurs domaines. Je fais du commerce, J’aide les gens à  trouver du travail. Par exemple, il y a deux jours, des amis chinois m’ont fait savoir qu’ils auront besoin de deux chauffeurs, je leur ai envoyé deux jeunes gens. C’’est toujours comme ça, J’aime aider les gens » se réjouit-elle. Déjà  sur le terrain, elle bat campagne dans les confins de la quatrième région du Mali. Elle a débuté sa tournée électorale, « Ségou dans le C’œur » et le sourire aux lèvres.

Chine: un livre blanc sur la coopération avec l’Afrique

Ce livre blanc portant sur la coopération sino-africaine met un accent sur les dernières réussites de la coopération mutuellement bénéfiques entre la Chine et les pays africains. Il a été publié par le Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’Etat. l’ouvrage présente les faits du développement commercial, de l’expansion des investissements, de la coopération agricole, de la construction d’infrastructures et d’autres domaines de coopération entre la Chine et l’Afrique depuis 2009. Le développement économique et commercial sino-africain a permis d’améliorer les conditions de vie du peuple et de diversifier le développement de l’économie dans les pays africains, offrant également un soutien important au développement socio-économique de la Chine, peut-on y lire. Selon le livre blanc, la Chine fera la promotion du développement sain de ses échanges commerciaux avec l’Afrique à  travers diverses mesures. Ces mesures comprennent l’application du «Plan spécial sur le commerce avec l’Afrique», qui élargira la portée du régime des droits de douane à  taux zéro pour les produits africains exportés vers la Chine et augmentera les importations chinoises depuis l’Afrique. Entre 2009 et 2012, les investissements directs chinois en Afrique sont passés de 1,44 milliard de dollars à  2,52 milliards de dollars, avec une croissance annuelle de 20,5%, précise le livre blanc. A ce jour, 2 000 entreprises chinoises ont investi dans plus de 50 pays et régions d’Afrique, couvrant les industries telles que l’agriculture traditionnelle, l’exploitation minière, la construction, le traitement des ressources, la fabrication industrielle, la finance, la logistique commerciale et l’immobilier, selon le document. Jusqu’à  la fin d’année 2012, la Chine a signé des traités d’investissements bilatéraux avec 32 pays africains et établi des mécanismes de commissions économiques conjointes avec 45 pays du continent. Par ailleurs, la croissance de l’Afrique s’étant récemment renforcée, les entreprises africaines ont commencé à  augmenter leurs investissements en Chine. Ceux directs africains en Chine se sont ainsi établis à  14,24 milliards de dollars fin 2012, en hausse de 44% par rapport à  2009.

Honorable Oumar Bouri Touré-Mali : « les produits chinois nous envahissent »

La coopération entre la Chine et le Mali date de 1960. La présence chinoise au Mali de nos jours sur de nombreux terrains interpelle les Maliens selon le député Oumar Bouri Touré dit Billy. Deux questions orales ont été entendues lors de cette séance plénière. La première posée par le député Oumar Bouri Touré dit Billy sur la question de la coopération entre la Chine et le Mali formulait au gouvernement la révision de l’entrée sur le marché des produits chinois et de prévenir un envahissement des marchés maliens par les produits chinois. Selon le ministre de l’économie, des finances et du budget, « aucune statistique ne montre une « invasion » de produits chinois». Il affirme que si tel s’avérait être le cas, les dispositions seront prises pour y remédier. « La République populaire de Chine occupe une place de choix, tant par le volume que par la diversité de sa coopération avec le Mali dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, de l’industrie, de l’éducation, de la santé, de la culture entre autres. Force est cependant de constater et peut-être même de déplorer qu’aujourd’hui, notre pays soit devenu un marché ouvert à  des produits asiatiques qui viennent concurrencer les produits nationaux et mettre au chômage des opérateurs économiques et ouvriers nationaux » souligne-t-il. « C’’est une coopération bénéfique mais qui devrait connaà®tre quelques changements car les commerçants chinois étouffent les opérateurs économiques et commerçants maliens. En réponse à  cela, le représentant du ministre de l’économie, des finances et du budget a rappelé l’engagement du gouvernement à  travers le code des marchés publics qui régit toutes les lois dans ce sens. En vue d’une relance économique du Mali, l’honorable Billy a évoqué : « Nous sommes interpellés à  faire un diagnostic lucide de l’état de notre économie pour des propositions pertinentes en vue de sa relance. La Chine profite de notre laxisme et cela ne répercute négativement sur nos travailleurs locaux » insiste-t-il. Quant au représentant du ministre, il souligne l’existence du code des marchés du Mali qui respecte toutes les normes notamment de l’UEMOA.  » En ce qui concerne par exemple, les produits pharmaceutiques, il y a un décret de contrôle des produits chinois qui entrent sur le territoire malien » explique-t-il. Les délibérations sur sept projets de loi sont en débat. Parmi lesquels, le projet de loi autorisant une troisième prorogation de l’état d’urgence adoptée en conseil des ministres extraordinaire le 4 juin dernier. La seconde question orale était formulée par le député Hamadoun Alatji Sidibé sur la question de la gestion du système éducatif notamment après la nomination d’un directeur du centre d’animation pédagogique à  Sah à  la place d’un autre. Le député a jugé inappropriés les circonstances de ce remplacement.

Xi Jinping, futur homme fort de la Chine

A 59 ans, Xi Jinping va présider aux destinées de la superpuissance émergente asiatique. Après le 18e congrès du Parti Communiste Chinois, Xi Jinping devrait se voir confier le poste de secrétaire général du Parti communiste chinois en lieu et place de l’ancien président chinois, Hu Jintao à  qui il succèdera également en tant que dirigeant du pays en mars 2013. Il pourrait rester à  la tête de la Chine jusqu’en 2022. Né à  Pékin, Xi Jinping est l’un des princes héritiers, autrement dit les enfants de dirigeants historiques du Parti communiste qui constituent une élite protégée en Chine. Son père, Xi Zhongxun, fut un des fondateurs de la guérilla communiste. De ce fait, l’enfance du futur dirigeant fut privilégiée, du moins dans ses premières années. Mais sa famille a aussi connu la disgrâce. Comme beaucoup d’autres, Xi Zhongxun fut «purgé», puis emprisonné en 1968, durant la période sombre de la révolution culturelle lancée en 1966 par Mao. Xi Jinping, lui, sera envoyé à  la campagne de 1969 à  1975, à  Yan’an, dans la province de Shaanxi, au centre de la Chine. Après des études supérieures à  Pékin, de 1975 à  1979, il intègre grâce à  son père la Commission centrale militaire. Trois ans plus tard, il est envoyé dans la province de Heibei, dans l’est du pays, o๠il commence à  gravir les échelons locaux du Parti communiste. En 1985, il est envoyé au Fujian, sur la côte sud-est, sa plus longue affectation. Puis il devient gouverneur de cette province qui a bénéficié d’investissements massifs des sociétés de Taiwan, d’o๠vient une très grande partie des investissements qui ont permis le développement de la Chine. Comme la plupart des dirigeants, il en profite pour nouer des contacts avec les milieux économiques. Ce qu’il continuera à  faire, tout en gravissant encore les marches du parti, lorsqu’il va exercer dans la province de Zhejiang de 2002 à  2007. En mars 2007, il devient brièvement nouveau chef du Parti communiste de la province de Shanghai, après le limogeage de son prédécesseur impliqué dans un scandale de détournement de fonds publics. Cette nomination à  la tête d’une des régions les plus importantes de Chine est un marchepied vers les hautes sphères du pouvoir. Lors du 17e Congrès du Parti communiste en octobre 2007, il entre au comité permanent du politburo, puis devient vice-président en 2008. A partir de 2009, il entame une série de tournées internationales qui lui permettent de se faire progressivement connaà®tre des dirigeants du monde, auprès desquels cet homme au visage rond et souriant cultive une image plus ouverte que le président Hu Jintao. Formellement, le président est élu par l’Assemblée populaire nationale en accord avec l’article 62 de la Constitution. En pratique, cette élection tombe dans la catégorie des élections avec un seul candidat. Le candidat est recommandé par le Presidium de l’Assemblée populaire nationale. Selon la Constitution, l’Assemblée Populaire Nationale (APN), en théorie organe législatif suprême, a le pouvoir d’élire et de démettre le président. De par la loi le président doit être un citoyen chinois âgé d’au moins 45 ans. Le président ne peut pas exécuter plus de deux mandats, un mandat étant équivalent à  une session de l’APN, généralement cinq ans. En théorie, le président, en accord avec les décisions prises par l’APN, a le pouvoir de mettre en œuvre les lois. Le président a aussi le pouvoir de nommer le Premier Ministre, les ministres, les membres du Conseil d’à‰tat, les ambassadeurs dans les pays étrangers, les ministres et tous les présidents, secrétaires et trésoriers des comités législatifs. Le président a le pouvoir d’émettre des Décrets spéciaux présidentiels, de déclarer l’état d’urgence et de déclarer la guerre. Le président est assisté par le vice-président. Dans le cas o๠le président meure ou quitte sa fonction, le vice-président le remplace automatiquement. Dans le cas o๠le président et le vice-président sont dans l’incapacité de remplir leurs fonctions, le président de l’Assemblée populaire nationale assurera l’intérim jusqu’à  l’élection d’un nouveau président par l’APN.

63 printemps pour la République populaire de Chine…

C’’est en 1949 qu’a été proclamé la République populaire de Chine ! Après plusieurs années d’une sanglante guerre civile opposant le gouvernement nationaliste aux communistes, le président du Comité central du Parti communiste chinois, Mao Zedong, proclame la République populaire de Chine à  Beijing. Officiellement critiqué et dans une certaine mesure condamné par le PCC après sa mort, Mao garde toutefois le bénéfice de la libération du pays et de la fondation de la République populaire de Chine. Dans son discours lors de la réception donnée à  l’Ambassade de Chine au Mali, le 15 septembre, l’ambassadeur, Cao Zhongming, a lui rappelé que le 18e Congrès national du Parti communiste chinois revêt une importance capitale et décidera l’orientation du futur de la Chine. Sur le plan économique, la Chine s’est toujours développée à  un rythme assez rapide. En 2011, le PIB de la Chine a enregistré une croissance de 9,2% par rapport à  l’année précédente pour atteindre 7 mille milliards de dollars américains, soit 10,5% du PIB mondial. l’augmentation de la richesse sociale permet aujourd’hui à  la population chinoise de partager les fruits du développement et d’améliorer leurs conditions de vie. Mais en même temps, avec les défis tels que les déséquilibres du développement entre les milieux urbains et ruraux, l’écart entre les riches et les pauvres, les disparités régionales et les problèmes de l’environnement, la Chine doit déployer des efforts plus ardus dans son développement. Amitié sino-malienne Présente à  travers une coopération longue et durable, la Chine a beaucoup fait au Mali. l’occasion était belle de réaffirmer le soutien de la Chine à  son partenaire de longue date, particulièrement dans le contexte de crise, ainsi son excellence Cao Zhongming a précisé que le peuple chinois partageait la douleur du Mali. Le gouvernement chinois soutient fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali, et considère le Mali comme un et indivisible et apprécie les efforts de la CEDEAO et l’Union Africaine visant à  résoudre la crise que traverse le Mali. Par ailleurs, la Chine pour aider le Mali à  faire face à  la crise, va apporter au gouvernement malien une aide en alimentation, en médicaments et équipements sanitaires. Une aide humanitaire aux réfugiés du Nord à  travers le Haut Conseil Islamique du Mali et la Croix-Rouge Malienne. Côté infrastructures, les travaux de l’aménagement de la route Bamako-Ségou ont été relancés, la première pierre du Centre pilote agricole a été posée; les préparatifs du lancement des travaux de la voie d’accès au 3e pont de Bamako sont en cours; Un groupe d’experts chinois est arrivé au Mali pour examiner sur place le projet de la Cité Universitaire de Kabala. Malgré la crise, la Chine reste un partenaire clé au développement du Mali, ce qui a été réaffirmé lors la 5e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine tenue à  Beijing en juillet dernier, et o๠le Président chinois HU Jintao a annoncé une nouvelle série de mesures sur la coopération avec l’Afrique en vue de relever le niveau des relations sino-africaines en renforçant la construction du mécanisme du Forum. Une bonne nouvelle à  l’heure de nombreux bailleurs ont suspendu leur aide au Mali.

Seydou Kéita : adieu le Barça, bonjour la Chine

C’’est donc fini entre Seydou Kéita et le Barça. Après quatre ans de bons et loyaux services, il quitte le club auquel il a offert de belles victoires et des supporters tristes de le voir partir. Seyboublen, comme on l’appelle au Mali, qui était en fin de contrat, a choisi de rejoindre les rangs du presqu’inconnu mais très riche club chinois de Dalian Aerbin. Un beau parcours et des souvenirs inoubliables Véritable homme à  tout faire dans l’équipe, le milieu de terrain est reconnu de ses pairs et par l’encadrement du club. Le club catalan a d’ailleurs publié un communiqué sur son site Internet dans lequel il « remercie Seydou Keita pour son apport au club depuis ses débuts et lui souhaite de nouveaux succès professionnels et personnels dans le futur ». Arrivé à  Barcelone en 2008, après une saison au FC Séville, Seydou Kéita a tout gagné avec son équipe: trois Liga (2009, 2010, 2011), deux Ligues des champions (2009, 2011), deux Coupes d’Espagne (2009, 2012), deux Coupes du monde des clubs (2009, 2011), deux Supercoupes d’Europe (2009, 2011) et trois Supercoupes d’Espagne (2009, 2010, 2011). Il aura joué en tout 188 matches. Pour son ancien entraà®neur, Pep Guardiola, il est « une merveille ». Ce dernier déclarait en mars dernier que « c’est le genre de joueur qui accepte les décisions de son entraà®neur car il estime que c’est pour le bien de son équipe. Il me facilite beaucoup mon travail ». l’international malien s’en va la tête pleine de souvenirs. «C’’était beau. J’ai aimé la simplicité et l’humilité de ce club, des joueurs. Je n’oublierai jamais. Je suis juste un peu déçu de quitter à‰ric Abidal, mon frère. à‡a va me faire bizarre de ne plus le voir», a-t-il déclaré au journal sportif l’à‰quipe. Les sirènes de l’argent ? Les Blaugrana auraient pourtant tout fait pour le retenir. D’o๠les critiques de ceux qui pensent que le joueur s’en va pour des raisons financières. Il est vrai que la différence est grande entre sa rémunération en Espagne, 5 millions d’euros par an contre 12 chez les chinois. Mais Seydou s’en défend, pour lui il y a d’autres défis à  relever. « Le foot, C’’est comme la politique, il y a beaucoup de gens qui mentent. Le foot, C’’est un métier. Oui, il y a de l’argent, et je vais en gagner en Chine. Mais je n’y vais pas uniquement pour ça. J’y vais pour être bon car je déteste être mauvais. C’’est ma vie, et ma façon de jouer. Je suis encore ambitieux. Il y a la CAN en 2013, et la Coupe du monde en 2014. J’ai bientôt trente-trois ans, C’’est peut-être mon dernier contrat », a-t-il indiqué.

L’ADASEC booste la coopération Mali-Chine

Le caractère étroit des relations d’amitié et de fraternité entre le Mali et la Chine ne souffre d’aucun nuage depuis les indépendances. Cette coopération s’est matérialisée dans plusieurs domaines, dont les infrastructures. Mais l’un des axes les plus importants, et qui se renforce de plus en plus, s’est celui axé sur la formation des ressources humaines. Aujourd’hui, on estime à  596 Maliens ayant bénéficié des formations en Chine dans les domaines de développement aussi prioritaires que la santé, l’éducation, l’énergie l’agriculture, etc. Cette année, le nombre sera revu à  la hausse avec l’envoi de 298 nouveaux bénéficiaires. La bonne nouvelle a été annoncée samedi dernier à  l’Hôtel de l’Amitié par l’Ambassadeur de Chine au Mali, M. Cao Zhongming. C’’était à  la faveur de la cérémonie de lancement de l’Association des anciens bénéficiaires maliens de séminaires et de formations en Chine (ADASEC). Cette cérémonie, placée sous la présidence du ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a réuni Maliens et Chinois dans une atmosphère détendue. Comme une même famille, cette cérémonie au caractère symbolique a célébré plusieurs dizaines d’années d’amitié et de fraternité entre nos deux Etats. Initiative salutaire Pour le chef de la représentation diplomatique chinoise au Mali, il s’agit d’un symbole, qui renforce davantage la position de la Chine à  nourrir avec le Mali des relations basées sur l’avenir des deux pays. Abondant dans le même sens, le ministre malien des Affaires étrangères a salué l’initiative à  sa juste valeur. Selon Soumeylou Boubeye Maà¯ga, la naissance de cette organisation vient à  point nommé. Car il permet de renforcer une vieille amitié de plus de 51 ans malgré les pressions de part et d’autres à  un moment donné de l’histoire. «Â Nous avons pu surmonter ces pressions, et depuis 15 la coopération entre le Mali et la Chine n’a été aussi renforcée », a déclaré le chef de la diplomatie malienne. Pour qui, face aux exigences d’un marché du travail de plus en plus compétitif, la formation pointue, la rigueur dans le travail et la persévérance doivent être les seuls mots d’ordre. Coordonner l’action de coopération l’Association des anciens bénéficiaires maliens de séminaires et de formations en Chine (ADASEC) est une initiative des cadres (majoritairement jeunes) des deux pays. Elle se fixe comme objectif de coordonner (en collaboration avec le bureau du Conseiller économique et commercial de l’Ambassade de Chine), le suivi et la promotion des activités réalisées au Mali relatives aux «Â déclarations de Beijing, des Forums sur la coopération Chine-Afrique et le Programme de coopération Chine Afrique en matière de développement économique et social ». Le Conseiller aux affaires économiques a espéré que la naissance de cette association joue un rôle de premier rang dans la vulgarisation des acquis des formations obtenues par nos compatriotes en Chine. «Â Notre vision est à  nous est d’impulser une nouvelle dynamique à  cette vieille coopération entre nos deux Etats. Et cela se traduit par l’augmentation des bourses de formation affectées aux étudiants maliens » a déclaré le Conseiller aux affaires économiques et commerciales. Le lancement officiel de l’organisation a servi de cadre à  la présentation des membres des structures dirigeantes. Le Conseil de coordination de l’ADASEC est donc dirigé par le Conseiller aux affaires économiques et commerciales de la Chine au Mali, tant dis le secrétariat exécutif (composé de 21 membres) est aux commandes de Souleymane T. Traoré. Le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubeye Maà®ga et l’Ambassadeur de Chine au Mali, quand eux assurent la présidence d’honneur.

80 bougies pour Xinhua News

Un grand rassemblement pour célébrer le 80e anniversaire de l’établissement de l’agence de presse Xinhua (Chine nouvelle) s’est tenu ce lundi matin au Grand Palais du Peuple, dans le centre-ville de Beijing. L’agence de presse Xinhua, dont le siège se trouve à  Beijing, a été établie le 7 novembre 1931 dans la ville de Ruijin (province du Jiangxi, est), l’un des berceaux de la révolution, sous le nom d' »agence de presse Chine rouge ». Elle a changé son nom en 1937. En chinois, Xinhua signifie littéralement « Chine nouvelle ». Li Changchun, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a demandé à  Xinhua de s’ériger en agence de presse modernisée et figurant parmi les meilleures et les plus influentes au monde. Xinhua doit se transformer d’une institution de presse traditionnelle en agence multimédia moderne, afin de mieux concurrencer les autres agences de presse mondiales », a souligné Li Changchun. Xinhua doit utiliser les technologies avancées de l’information pour améliorer ses capacités de communication internationale, a ajouté le haut responsable. Li Congjun, président de l’agence Xinhua, a passé en revue, dans son discours, les 80 ans de l’histoire de l’agence, appelant ses employés à  déployer davantage d’efforts pour permettre à  l’agence de mieux s’adapter à  la tendance du développement des médias internationaux. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis la création, en novembre 1931, de l’agence, d’abord baptisée « Red China », puis « Chine nouvelle » en 1937, après la Longue marche de Mao. Elle compte aujourd’hui 162 bureaux dans le monde et prévoit d’en avoir au total 200, vers 2020. L’agence, qui diffuse des informations en huit langues (chinois, anglais, français, russe, espagnol, arabe, portugais, japonais) a plus de 11.000 employés, dont environ 5.000 journalistes. Elle a lancé en juillet 2010 une chaà®ne d’informations en continu télévisée, CNC World, construite sur le modèle de l’américaine CNN et de la Britannique BBC et qui doit couvrir une centaine de pays, et elle s’est développée dans les produits multimédias avec des partenariats.

Le Prix Nobel de la Paix 2010 est un dissident chinois en prison

Une longue lutte pour la liberté du peuple chinois Une chose est sure, le Nobel de la paix 2010 n’ira pas chercher son prix. Il. Le comité Nobel a tenu à  saluer « le long combat non violent » de Liu « en faveur des droits fondamentaux en Chine » et souligne « le lien étroit entre les droits de l’homme et la paix ». Aujourd’hui âgé de 55 ans, Liu Xiaobo a choisi la voie de l’activisme politique lors de la répression du mouvement démocratique de 1989. Il se trouve aux à‰tats-Unis, o๠il enseigne à  l’université de Columbia, quand éclatent les événements. Revenu en Chine pour suivre le mouvement, il négocie jusqu’à  la dernière minute le retrait des étudiants de la place Tiananmen avant l’intervention, ce qui lui vaut une première détention de vingt mois. Après avoir appelé à  la libération des autres dissidents, il est de nouveau condamné à  trois ans de « rééducation par le travail ». En 2008, il rédige l’ébauche de la Charte 08, signée depuis par plus de 10.000 Chinois, dont 300 personnalités. Inspirée de la Charte 77 de Vaclav Havel, elle appelle au respect de la Constitution chinoise et à  la réforme politique. Mais le 8 décembre 2008, Liu Xiaobo est enlevé à  son domicile par la police. Formellement arrêté le 23 juin 2009 pour suspicion d' »incitation à  la subversion du pouvoir de l’à‰tat », il est condamné, le 25 décembre 2009, à  onze ans de prison. Une distinction méritée ! Le 18 janvier 2010, Liu Xiaobo est nommé pour le prix Nobel de la paix 2010 par Vaclav Havel, le dalaà¯-lama, André Glucksmann, Vartan Gregorian, Mike Moore, Karel Schwarzenberg, Desmond Tutu et Grigory Yavlinsky. En réponse, le ministère chinois des Affaires étrangères déclare, par l’intermédiaire de son porte-parole Ma Zhaoxu, qu’attribuer le prix à  Liu Xiaobo serait « totalement erroné ». Aujourd’hui, sa distinction met assurément une pression très forte sur les autorités chinoises alors même que des dissensions de plus en plus patentes apparaissent au sein de l’appareil. Les appels à  sa libération ont fusés de partout dans le monde, augmentant l’inconfort des autorités chinoises qui craignent de provoquer une instabilité dans le pays à  l’heure o๠un mécontentement social pour une meilleure redistribution des fruits de la croissance paraà®t de plus en plus perceptible.

Miss Tourism International: Quelles chances pour le Cameroun ?

Le Cameroun a une candidature sérieuse Le Cameroun a de sérieuses chances d’occuper une bonne place à  l’occasion du concours international de beauté, Miss Tourism International Queen qui se déroule actuellement en Chine. J’étais un peu crispée à  mon arrivée, surement à  cause de la fatigue du voyage, mais maintenant je suis dans le bain et J’ai eu le temps de rencontrer les autres candidates et je prends de plus en plus confiance en moi, a indiqué Mengue Essouma Marie Cécile Olga, la représentante du Cameroun. En compétition avec 36 autres candidates de plusieurs pays du monde, Olga pour ses proches croit pouvoir occuper une place plus qu’honorable. A 24 ans, la jeune camerounaise qui est élève à  l’école normale supérieure de Yaoundé affirme avoir déjà  tout gagné, à  ce stade de la compétition. J’ai toujours rêvé de pouvoir représenter mon pays, je me rappelle qu’à  un moment, je voulais faire commerce international, là  J’ai une occasion de parler du Cameroun déjà  dans le cadre de l’organisation avec les autres candidates et aussi J’apprends beaucoup de cette participation, a déclaré Olga. Sa qualification pour cette finale, elle l’obtient lors d’une présélection qui s’est déroulée à  Athènes en Grèce. Nous étions très nombreuses et J’étais bien évidement ravie d’être retenue affirme Olga. Dans l’entourage de la candidate camerounaise, on reste confiant, mais on évite de prendre la grosse tête. C’’est une première participation d’une miss Camerounaise à  un tel niveau de compétition, donc logiquement pour nous cette participation est déjà  en elle-même une victoire. Sur les chances d’Olga, je pense qu’elle a du potentiel, cela fait deux ans que nous la préparons pour cet évènement et sans aucune prétention, nous pensons pouvoir être logiquement dans les cinq premières, affirme Armstrong Loga, le responsable de Mégane Fashion International, l’agence camerounaise de Mannequin qui encadre Olga depuis quatre ans. Mais sans le soutien inconditionnel du ministère du tourisme, qui a beaucoup aidé et a soutenu cette présence camerounaise en Chine tout cela n’aurait pas été possible, affirme Monsieur Loga. Miss Tourisme International ou Miss Reine du Tourisme International est l’un des plus grand concours international de beauté en termes de participantes. Il est organisé chaque année en Chine depuis 2004. Une réelle opportunité pour la beauté et le tourisme camerounais Les candidates représentent des pays mais aussi et surtout des destinations touristiques. La candidate camerounaise avait été choisie en 2008, lors du dernier concours miss tourisme au Cameroun. Au-delà  du registre mondain dans lequel on inscrit souvent ce type d’évènement, la participation à  de tels évènements est d’une importance considérable pour les pays représentés et les organisateurs. Pendant longtemps le Cameroun n’a pas su tirer profit de cette opportunité parce que pour une première participation, nous sommes en finale, alors que de nombreux pays n’ont jamais réussi à  se hisser à  ce niveau, fait savoir Armstrong Loga. Pour le Manager général de Megan Fashion international, être une Reine de beauté C’’est plus qu’une mondanité, C’’est un mode de vie, parce qu’après on devient un modèle pour les jeunes générations, C’’est pourquoi chez nous, nous insistons sur la qualité de l’éducation des filles, a-t-il ajouté. Les organisateurs du concours invitent à  l’optimisme. Comme candidate, elle est assez constante et a réussi à  s’intégrer avec les autres, ont-ils assuré. La grande soirée de remise des prix a lieu ce 25 septembre au stade de Qinzhou en chine. Les responsables de Mégane fashion International ont promis d’organiser une conférence de presse ce Samedi, pour informer la presse de l’évolution du Cameroun à  cette compétition. Ce qui fait le succès des autres pays, C’’est parfois leurs médias. Plus une candidate est soutenu par les médias de son pays plus les juges sont sensibles à  sa candidature, a fait savoir un expert des compétitions internationales de beauté. Pour Olga Cécile Marie, être en Chine C’’est déjà  une grosse victoire. Nous étions près de 120 en Grèce et là  nous ne sommes plus que 37, C’’est trop important pour moi; bien sûr je serais ravie de l’emporter et d’être la reine de la beauté touristique dans le monde, pour moi déjà , mon entourage qui me soutient énormément et pour mon pays le Cameroun que J’adore a-t-elle dit pour conclure.

Exposition universelle de Shanghaï : 42 pays africains en Chine

l’Afrique en Chine Pendant 6 mois, 42 pays du continent exposeront leur diversité culturelle et artisanale. Signalons que la Chine avait vivement souhaité une présence massive de l’Afrique. Raison pour laquelle elle a érigé un pavillon spécial o๠se retrouvent une trentaine de pays d’Afrique noire. Il faut dire que ce pavillon est entièrement financé par l’Etat chinois qui n’a pas lésiné sur les moyens. La Chine a également donné 600 000 dollars à  chaque participant. Cette somme est censée financer les billets d’avions, les stands d’expositions et autres petites dépenses. Indépendamment de ce pavillon Afrique, se trouvent les pavillons nationaux du Nigéria, de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Afrique du sud. Les chinois sont passionnés par le pavillon Afrique qui fait 100% de visiteurs par jour. Les stands du Togo et du Mali en particulier attirent de nombreux visiteurs. La plupart posant en photo aux côtés des africains noirs qu’ils n’avaient encore jamais vus. Un exposant malien vêtu de son beau basin se fait une joie de prendre des photos avec ces chinois. Il explique que C’’est un plaisir pour lui de faire connaitre le riche patrimoine textile de son pays. Il cite notamment le Bazin, le bogolan, les tenues dogon, peulh, sénoufo… Egalement, des instruments traditionnels : Le balafon, la guitare traditionnelle, le camalé n’goni. Aussi, de nombreux maliens sont présents. La plupart font même des fabrications sur place. Vibrez au son du balafon au stand Mali l’exposition universelle enregistre la présence de nombreux artistes et musiciens maliens dont Nèba Solo. Cet artiste de Sikasso, grand joueur de l’instrument traditionnel le balafon, ambiance quotidiennement le stand du Mali. Il est accompagné de ses danseurs qui émerveillent le public chinois et apportent leurs grain musical à  l’ambiance dont fait montre, le stand Afrique de Shanghaà¯. Cependant, ils ne sont pas les seuls à  y mettre le feu puisque accompagnés par les ivoiriens, les congolais, les sud-africains, les togolais, etc. La Chine met le paquet La cérémonie d’ouverture officielle de cette exposition universelle s’est tenue en fin d’après midi du vendredi 30 avril à  Shanghaà¯. C’’était en présence de plusieurs chefs d’Etats venus du monde entier pour assister au spectacle. Cent millions de visiteurs sont attendus à  ce gigantesque évènement qui fermera ses portes le 31 octobre prochain. Le gouvernement chinois n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le spectacle était haut en couleur avec des chants, danses et jets d’eau et des feux d’artifice. Plus de 40 milliards d’euros ont été déboursés pour la tenue de cette exposition culturelle. Une somme nettement supérieure à  celle déboursée pour l’organisation des jeux olympiques de Pékin en 2008. Le site d’exposition s’étend sur une superficie de 5,3 km2. Les spectateurs et téléspectateurs sont restés sans mot face à  cette extraordinaire cérémonie d’ouverture jamais égalé dans le monde. C’’était tout simplement magnifique !

3ème pont de Bamako : la poutre installée

l’opération s’est déroulée au chantier du nouveau pont en présence du ministre de l’équipement et des transports Mr Diane Ahmed Semega qui était accompagné pour la circonstance de Mme Gakou Salamata Fofana,ministre du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, de l’ambassadeur de Chine au Mali, du gouverneur du district de Bamako et du maire central Adama Sangaré. La phase la plus importante La pose de la poutre est la phase plus importante de l’opération selon le chef de projet, elle est un élément de construction en béton armé et allongé sur lequel les véhicules passent. Ce sont des poutres préfabriquées qui seront posées en raison de quatre par jours. La fabrication de ces poutres a commencé il y a trois mois selon Issoufou Maiga chef de projet du 3ème pont. Lancé le 13 février 2009 il y a presque un an, le troisième pont a un taux de réalisation de 40 %. Le ministre Semega exprime sa satisfaction pour le bon déroulement des travaux: « La pose de la poutre est l’une des phases les plus importantes du chantier, je lance l’opération qui présage d’une bonne perspective pour le respect du délai ». Signalons que sur ce chantier, 700 ouvriers sont des Maliens et 120 des chinois. Le plus grand pont du pays Le plus grand pont du pays va améliorer le réseau routier de la capitale et permettre de viabiliser la partie Est de la ville. Bonne nouvelle pour les Bamakois, principalement pour les habitants de la périphérie. Le troisième pont très attendu enjambera bientôt le fleuve Niger. Ce sera le plus grand pont du pays, long de 1.450 m et doté de 1 kilomètre de voies d’accès. L’ouvrage sera large de 24 m avec un terre plein central de séparation, deux voies de 3,5 m chacune dans chaque sens, des trottoirs et des pistes cyclables. Un échangeur est prévu à  chaque sortie du pont. Ce qui rendra encore plus fluide la circulation. Des espaces verts seront aménagés. Les travaux de construction qui vont durer deux ans seront exécutés par des entreprises chinoises. La partie chinoise prendra en charge tous les travaux de génie civil, les études géotechniques et géographiques. Notre pays financera la voie qui reliera le pont à  la Route nationale 6.le pont sera appelé le pont de l’amitié Sino-malien.

Art de vivre : Que diriez-vous d’une tasse de thé ?

On distingue deux types de thé : Le «Â Camélia-Sensis », le type «Â Chine » à  petites feuilles et le type «Â Inde » ou Assam à  grandes feuilles La légende du Thé de Chine Elle raconte que l’empereur Shen Nung assoupi au pied d’un arbre «Â le camélia sinensis » découvrit à  son réveil que des feuilles de l’arbre étaient tombées dans son récipient d’eau chaude. Il goûta alors à  cette infusion au parfum agréable et la trouva merveilleuse, ainsi naquit le thé en Chine. De nos jours, le thé est la première boisson consommée au monde après l’eau. Il se boit chaque jour environ 15000 tasses de thé à  chaque seconde. Ses bienfaits sur la santé, reconnus depuis bien longtemps par la médecine traditionnelle chinoise, ont été mis en évidence par différentes études scientifiques. Les vertus du thé, un défatigant Les feuilles du thé contiennent un alcaloà¯de appelé la caféine appelé autre fois théine. Le thé a des vertus stimulantes, efficaces à  la fois pour lutter contre la fatigue et pour améliorer les fonctions intellectuelles. Cette caféine est moins excitante que celle du café et aussi moins assimilable à  cause de la présence de tanins qui limitent en partie son absorption. C’’est la raison pour laquelle le thé stimule en douceur ; le thé le plus caféine est celui qu’on laisse infusé trois minutes seulement. Les feuilles du thé sont également riches en vitamine notamment celles du groupe B et les vitamines C, K et A. Ces vitamines sont faiblement détruites par la chaleur (infusion) ; quatre à  cinq tasses de thé vert par jour permettent de recouvrir 10% de certains besoins en vitamines. Le thé contre la carie dentaire Par ailleurs, le thé contient du fluor : une tasse du thé en apporte 0,25mg. l’absorption de cinq à  six tasses par jour en fournit une quantité suffisante pour couvrir nos besoins. Le thé peut donc notamment chez les enfants exercer une action prévention contre les caries. Diurétique et digestif La consommation du thé pendant ou après le repas facilite la digestion mais présente l’inconvénient de diminuer l’absorption du fer contenu dans les aliments car celui réagit au tanin (risque d’anémie). Enfin, le thé accélère aussi légèrement le transit intestinal mais surtout, il augmente la diurèse (sécrétion de l’urine) de 25% par rapport à  l’absorption de la même quantité d’eau. Propriété intéressante en cas de régime amaigrissant à  condition de la boire sans sucre. Contre indications l’hypertension artérielle et la tachycardie (palpitations) : il faut savoir que la consommation de thé accélère le rythme cardiaque et respiratoire et les ulcères de l’estomac ou du duodénum car il augmente l’acidité de la muqueuse gastrique d’environ 30% durant à  peu près 2 heures. Consommer le thé de manière très modéré voire s’en abstenir lorsqu’on souffre d’insomnies, de nervosité ou d’anxiété est nécessaire.

Investissements chinois au Mali : Pour quel transfert de technologie ?

De nombreuses infrastructures au Mali Au début, les chinois s’intéressaient plus particulièrement au domaine routier et au bâtiment au Mali. Ce sont eux qui ont construit le pont du Roi Fadh à  Bamako ainsi que le Centre International de conférence de Bamako et plusieurs autres édifices. Dernièrement le projet du barrage de Félou à  Kayes, le pont de l’axe Dakar-Bamako et le 3e pont actuellement en plein chantier et prévu pour 2012; Un pont qui témoignerait de l’amitié sino-malienne et dont la première pierre a été posée en présence du président Chinois Hu-Jintao cette année. Chinafrique Il va sans dire que les Chinois ont investi plusieurs secteurs en Afrique allant jusqu’à  la restauration. Ce peuple a une formidable capacité d’adaptation à  l’environnement étranger. Les chinois sont plus d’un milliard dans leur pays et ont toujours eu cette capacité à  migrer ailleurs et à  poser leurs jalons. Dans les années 80, l’intellectuel Français avait publié l’ouvrage  » Quand la Chine s’éveillera » Puis apparurent les  » Dragons asiatiques » Taiwan, Shangai et Hong Kong, des zones o๠la technologie Chinoise a explosé avant d’envahir le marché mondial; Informatique, électronique, 3G, les chinois en sont les rois et les importent aux quatre coins du monde. Partagent-ils pour autant leur savoir-faire ? Ils semblent qu’ils veillent à  garder jalousement les secrets de leur technologie en signant des accords de coopération qui leur permettent de renforcer leur influence un peu partout notamment en Afrique. Dans les années 70, la valeur totale des échanges commerciaux entre l’empire du Milieu et le continent noir avait atteint le record de 817 millions de dollars. Une politique dans laquelle la Chine s’était engagée avant de se mettre à  convoiter les ressources naturelles du Continent. Ressources en vue Au delà  du simple fait de construire sur nos terres, les Chinois en profitent pour s’octroyer une partie de nos ressources naturelles. En exploitant nos terres, ils détectent les gisements potentiels de minerais d’or ou de pétrole. L’or noir attire indéniablement les Chinois en Afrique. Et le sous-sol malien en recélerait ? Quelle part reviendra à  la Chine si du pétrole est foré au Mali ? Deuxième consommateur de brut de la planète, plus de 25 % des importations de pétrole de la Chine proviennent pour le moment du golfe de Guinée et de l’hinterland soudanais. Raison de plus pour la Chine de s’implanter durablement sur le continent Africain. Au cours des années 1990, le volume des échanges commerciaux entre Pékin et le continent a crû de 700 % et depuis, l’organisation en l’an 2000 à  Pékin du premier forum Sino-africain, plus d’une quarantaine d’accords ont été signés doublant la valeur totale des échanges en quatre ans (plus de 20 milliards de dollars fin 2004). La 4è conférence ministérielle qui vient de s’achever à  Charm El Cheikh en Egypte vise à  renforcer la base de ces échanges entre la Chine et l’Afrique. Des échanges qui touchent aussi le domaine de l’armement militaire… Le potentiel minier du Mali Il y a quelques mois à  peine, le président chinois Hu Jintao avait effectué une visite au Mali. Son terrain de chasse est bien entendu l’or. Le mali est le troisième producteur d’or en Afrique. Notre secteur minier est exploité par les Sud-africains et les Canadiens pour l’instant. Et la Chine ne désespère pas de se tailler une part de ce gâteau. Au delà  du fait de poser la première pierre de notre 3è pont, cadeau de la Chine au Mali, les intérêts chinois sont là , représentés par Hu Jintao en pétrole. Le textile en vue Après l’or noir, l’or blanc suscite la convoitise chinoise. S’ils sont les principaux bailleurs du projet sucrier de Markala (Ségou), l’usine de textile Comatex leur appartient depuis peu. Le textile est un domaine qu’ils exploitent à  volonté. Ce sont eux qui fabriquent le Bazin moins riche. Un bazin de deuxième qualité fait à  base de coton et qui inonde les marchés. Et ce coton constitue pourtant la 2e richesse du pays. La présence Chinoise inquiète beaucoup d’observateurs maliens qui estiment que les chinois sont égoà¯stes et futés. Car, ils refuseraient de partager leurs connaissances avec les autres (maliens). Certains vont jusqu’à  dire que le Mali a été complètement vendu aux étrangers ( Lybiens, Chinois, Indiens…) Peut-on cependant leur jeter la pierre face à  une présence de plus en plus grande. S’il n’y a pas de communautarisme chinois, il existe bel et bien une communauté Chinois implantée au Mali. Le Chinois au Mali s’est même payé l’effort de comprendre le bambara afin de mieux appréhender la société malienne.

Accords sino-guinéens : pour un développement durable ?

La junte au pouvoir en Guinée, a donc signé ce contrat juste après les tragiques évènements du 28 septembre dernier. C’’est après les différentes dénonciations de crimes et les pressions qui s’accentuaient sur elle, qu’elle profité pour rendre publique, la signature de ce contrat Dans le même temps, le gouvernement de Pékin a tenu à  expliquer qu’elle n’avait rien à  avoir avec cette entreprise basée à  Hong Kong. Cela, en vue de chasser «Â toute mauvaise interprétation ». Vie chère à  Conakry Par ailleurs, l’hebdomadaire panafricain ‘Jeune Afrique’ citait dans ses colonnes la semaine dernière : «Â Les prix des principales denrées alimentaires ont gagné entre 15 et 40% en Guinée. Les prix du riz, du sucre, de l’huile et d’autres denrées essentielles ont fortement augmenté ces dernières semainesÂ à  Conakry.» Avec une vie pas toujours facile et des revenus assez bas, la population guinéenne souffre encore plus ces derniers temps entre les exactions subies au quotidien, et le « comment trouver son gagne pain tous les jours ». Le franc guinéen a connu une dévaluation ces derniers temps. Le pays déjà  frappé par la crise économique mondiale en 2008, est confrontée à  une nouvelle crise qui handicape une grande partie de la population. Vers un développement durable ? Le contrat de 7 milliards de dollars prévoyait selon le ministre Guinéen des Mines, la construction de barrages hydroélectriques, d’autoroutes, de chemins de fer, d’habitats sociaux, de production d’électricité, d’accroissement de la distribution d’eau dans le pays, d’écoles, de cliniques puis, d’hôpitaux. Signalons que la Guinée est immensément riche en ressources naturelles. Elle est le 1er exportateur mondial de bauxite et détient plus de 40% des réserves mondiales de minerais servant à  fabriquer l’aluminium. Elle a beaucoup d’autres gisements qui restent encore inexploités tels que le fer, l’or, l’uranium ou encore le pétrole. Un investissement de taille La guinée, comparée à  ses voisins, est très pauvre. Sa population vit en dessous du seuil de pauvreté. Cela s’explique probablement du manque de volonté non seulement politique, mais aussi individuelle. Cet investissement, aidera t-il le pays à  sortir du gouffre, même si elle n’en bénéficie qu’à  15%. Il est certain qu’un pays ne peut se stabiliser sans un bon niveau économique. Néanmoins, cela ne devrait en aucun cas, constituer un frein, une entrave au développement socio-culturel des instances de l’Etat. Pour mieux aller de l’avant, il importe de mettre un accent particulier l’éducation, l’accès facile aux soins de santé, et l’autosuffisance alimentaire. La guinée peut, et doit pouvoir atteindre une sécurité alimentaire garantie.

Textile malien : Le bazin menacé par la concurrence chinoise.

Sénégalais, Guinéens, Burkinabés, Ivoiriens et même Européens et Américains, tous viennent s’approvisionner en Bazin au Mali. Cela, grâce à  la qualité du tissu qui est essentiellement fabriqué à  partir du coton, mais aussi et surtout, à  cause de la teinture (gala). Les clients apprécient fortement la teinture malienne parce qu’elle est plus résistante. Cela serait dû, selon certains spécialistes en la matière, à  la texture de l’eau. Au Mali, la mer ne coule pas comme certains pays voisins. l’eau du fleuve ne contenant pas de sel, elle contribue à  donner des couleurs éclatantes et une longue durée à  la matière. Made in Allemagne Beaucoup ignorent que le Bazin riche malien est fabriqué en Allemagne. Toutes les productions viennent de chez la Merkel. C’’est un produit importé qui est arrivé à  charmer tous les maliens, et africains. Il n’existe aucune usine de fabrication du Bazin au Mali. Pourtant, C’’est du coton pur et simple. Le pays n’est-il pas premier producteur de coton en Afrique ? Alors, il y a une nuance qui fait que nous devrions être en mesure de confectionner nous même notre Bazin riche. Le souci, C’’est que les outils et machines appropriées coûtent chers, très chers mêmes. Or, nous sommes dans un pays en voie de développement. Et pour développer notre industrie textile, il faut mettre les moyens. Il est important d’aider et d’encourager les secteurs productifs, les secteurs qui font entrer de l’argent dans le pays. Puisqu’il n’y a que de cette façon, que le pays pourra accroà®tre son économie. Par conséquent le ministère de l’artisanat et du tourisme devrait songer à  cet aspect du problème. La chine entre dans la danse La chine est entrée dans l’industrie du Bazin, il y a plus de deux décennies. Néanmoins, elle se limite à  la fabrication du Bazin « moins riche». C’est-à -dire, de qualité inférieure au riche textile allemand. Tous les « moins riches » viennent de Chine. Il sont déversés sur le marché malien et font le bonheur de la frange la plus démunie de la population. Un mètre du Bazin riche varie entre 5000 et 5500 FCFA. Contrairement au mètre du ‘moins riche’ qui oscille entre 1500 F, 2000 F, 3500 FCFA. La différence est de taille. Le bazin moins riche Mamadou Coulibaly a une boutique de Bazin riches au grand marché de Bamako depuis deux ans. Il estime « Les produits chinois ne sont pas garantis, c’est-à -dire, pas de qualité. Le Bazin riche est très bien vendu. Les clients viennent de partout : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, France, Allemagne… pour acheter. Certains achètent le Bazin blanc, d’autres préfèrent avec la teinture. Ils trouvent que le ‘riche’ malien est de bien meilleure qualité que ce qui se fait chez eux. Beaucoup aussi les achètent pour aller les revendre à  l’extérieur. Personnellement, je ne m’en plains pas. » Mamadou ne se sent pas du tout inquiété par la concurrence chinoise. « Les Chinois n’arriverons jamais nous battre sur ce terrain. Notre Bazin est unique au monde et nos teintures sans pareilles. Ils auront beau nous imiter, ils échoueront toujours. Même s’ils font chuter parfois notre clientèle avec leurs tissus à  bas prix. » Il est important de signaler que malgré l’importation du Bazin riche, le Mali est le seul pays o๠on le trouve en quantité et en qualité Malheureusement, le Bazin n’est pas le seul bien exploité illégalement par l’Asie. Le bogolan qui est notre matière première de base, date de l’avant période coloniale. l’altermondialiste Aminata Dramane Traoré, s’insurge contre ce qu’elle appelle « la menace chinoise en perpétuelle avancée. » Elle affirme « J’étais écoeuré lorsque, au cours de l’un de mes voyages en Chine, J’ai vu le bogolan malien retravaillé et exposé au marché de Hong-Kong. Avec comme étiquette ‘made in china’. Lorsque J’ai demandé l’origine de ce tissu, ils ont déclaré que C’’est un produit typiquement chinois. J’en avais les larmes aux yeux. » Il est évident que la propriété artistique du Bazin est menacée face à  cette concurrence déloyale des Chinois. Il est temps que les instances dirigeantes du pays prennent leur responsabilité pour une régularisation de notre textile. Aussi bien le Bazin que le bogolan. Vigilance, vigilance.