Afrique/Investissements : pas de retour rapide aux niveaux pré-pandémie

Les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) vers l’Afrique ont baissé de 16% en 2020, à 40 milliards de dollars, contre 47 milliards de dollars en 2019, et ne devraient retrouver le niveau d’avant la pandémie qu’en 2022.Lourdement affectée par la pandémie de la Covid-19, l’Afrique attendra plus longtemps que les autres continents avant de revoir un flux important d’IDE. En effet, selon le Rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié ce lundi, les IDE vers le continent ne devraient croître que de 5 % en 2021, ce qui est inférieur aux taux de croissance prévus à l’échelle mondiale et dans les pays en développement.

Bien que la Cnuced prévoit une croissance des IDE en Afrique en 2021, une reprise économique tiède et un programme lent de déploiement des vaccins menacent l’ampleur de la reprise des investissements, explique le rapport.

Toutefois, relativise le directeur de l’investissement et des entreprises de la Cnuced, James Zhan, « malgré les prévisions d’une faible reprise de l’investissement en 2021, certains facteurs positifs permettent d’envisager une reprise de l’IDE d’ici 2022 et un retour aux niveaux pré-pandémie. »

L’organisme onusien fonde son optimisme sur quelques facteurs atténuants. Tout d’abord, la hausse attendue de la demande de produits de base, en particulier dans le secteur de l’énergie, dans un contexte de reprise de l’économie mondiale au second semestre 2021, entraînera une augmentation des investissements dans les ressources naturelles.

Deuxièmement, la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) et l’importance croissante des chaînes de valeur régionales (CVR) ouvriront de nouvelles perspectives aux pays africains.

Troisièmement, la mise en œuvre de projets clés annoncés en 2021 ou auparavant, y compris ceux qui ont été retardés en raison de la pandémie, pourrait soutenir les IDE.

Enfin, la finalisation imminente du protocole d’investissement durable de l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pourrait donner un élan aux investissements intracontinentaux.

Inauguration à Lomé du siège ouest-africain de African Guarantee Fund

African Guarantee Fund a inauguré, à Lomé, le siège social de sa filiale ouest-africaine (AGF West Africa), en présence d’un parterre de personnalités dont Kodjo Adedze, ministre togolais du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, représentant le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé.

Conçu par le cabinet togolais Eza architectures, dirigé par Eya-Eza Kao, ce nouveau siège social de six étages, situé à la cité OUA, d’une superficie utile totale de 5000m2, répond aux normes fonctionnelles et écologiques afin de créer un environnement de travail durable, viable et confortable pour les équipes et partenaires de AGF West Africa, rapporte une note d’information transmise à APA, précisant que l’inauguration est intervenue le 10 juin dernier.

L’achèvement de ce nouveau siège social de la filiale ouest-africaine de AGF, représente une étape importante pour African Guarantee Fund dans la réalisation de son ambition de devenir une institution financière de premier plan en Afrique.

 « Les nouveaux espaces de réunion collaboratifs, qui remplacent les bureaux plus conventionnels, sont destinés à maintenir l’inspiration du personnel, en soutenant la créativité, le travail d’équipe, l’innovation, et en augmentant le lien social entre les différents départements », souligne la note.

M. Felix Adahi Bikpo, Chairman de AGF et Président du conseil d’administration de AGF West Africa ainsi que M. Jules Ngankam, Group Ceo de AGF et Mme Sibi Lawson, DG par intérim de AGF West Africa ont pris part à cette inauguration de même que des représentations diplomatiques et d’établissements bancaires togolais.

African Guarantee Fund est une institution financière non bancaire dont l’objectif est de promouvoir le développement économique, d’accroître les créations d’emplois et de réduire la pauvreté en Afrique en fournissant aux institutions financières des solutions de garantie et un appui au renforcement des capacités, spécifiquement destinés à soutenir les PME en Afrique.

Il a été créé par le gouvernement du Danemark par le biais de l’Agence Danoise de Développement International (DANIDA), le gouvernement espagnol par le biais de l’Agence Espagnole de Coopération et de Développement International (AECID) et la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les autres actionnaires sont : l’Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Nordique de Développement (NDF), le Fonds d’Investissement pour les Pays en Développement (IFU) et la KfW Development Bank. AGF est noté AA- par l’agence de notation Fitch Ratings.

Covid-19 : des entrepreneurs africains en concours d’innovations

Le département d’État américain et l’organisation internationale à but non lucratif, Pact, ont réuni, durant trois jours, 120 jeunes entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest afin de développer leurs solutions innovantes pour répondre aux défis liés à la Covid-19.Le Département d’Etat américain et l’ONG Pact misent sur la créativité de la jeunesse africaine pour venir à bout de la pandémie sur le continent. Durant 72 heures, ils ont convié des jeunes entrepreneurs africains à une réunion d’échange et de partage d’idées. Objectif : mettre leurs inventions au service de la lutte contre le coronavirus.

L’événement fait partie d’AfrIdea, un programme en cours, qui déverrouille le potentiel des entrepreneurs, des militants sociaux, et des développeurs ouest-africains, financé par le département d’État et mis en œuvre par Pact, informe un communiqué parvenu lundi à APA.

Par le biais de ce concours, d’une formation, d’un marathon d’idées et d’un financement de suivi, souligne la note, AfrIdea compte activer un réseau de jeunes entrepreneurs et innovateurs de la Guinée-Conakry, du Mali, du Sénégal, et du Togo pour relever les défis locaux.

Pour le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, « la meilleure façon de préparer les communautés pour les défis majeurs comme la pandémie est de construire la résilience, d’élargir les opportunités, de renforcer les voix locales des leaders émergents d’avant crise, et en garantissant que les innovations technologiques et les autres outils essentiels répondent aux besoins de ces mêmes communautés, pas seulement les personnes aisées et bien-connectées. »

À la fin de l’évènement, 12 groupes (trois de chaque pays) ont présenté leurs solutions innovantes à un panel de juges et 4 équipes de chaque pays ont été déclarées gagnantes. Les gagnants bénéficieront d’un coaching de six mois dans les incubateurs de leurs pays respectifs.

Après cette étape, 40 participants seront invités à demander un financement de démarrage pouvant atteindre 10.000 dollars pour chaque pays, et ils bénéficieront de six mois de conseils pour soutenir la phase pilote de leur entreprise.

« Ces derniers mois j’ai vu beaucoup d’idées merveilleuses et j’ai été encouragé par la passion et la motivation des centaines d’innovateurs », a dit l’agent principal de l’innovation et directrice de ce projet pour Pact, Taylor Cruz Mwila.

Afrique : un prix pour l’engagement communautaire de la jeunesse

Le prix pour l’Action civique sera décerné pour la première fois lors du 3ème sommet AfricTivistes qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en octobre 2021.A travers cette distinction, AfricTivistes veut récompenser les jeunes modèles et acteurs de changement pour favoriser une émulation chez l’ensemble de la jeunesse africaine.

« Nous comptons, à travers le Prix AfricTivistes pour l’Action Civique, honorer les champions citoyens du continent. Nous voulons démontrer le potentiel de la jeunesse africaine en tant que moteur de développement et acteur de changement. D’autant que depuis plus d’une décennie, les jeunes du continent rivalisent d’ingéniosité dans la construction de la citoyenneté et l’acquisition de nouvelles compétences », rapporte un communiqué d’AfricTivistes.

La structure qui regroupe des blogueurs et web activistes pour la démocratie en Afrique ajoute que les jeunes africains se sont montrés engagés pour répondre à des exigences de démocratie, de gouvernance et de transparence à travers des projets citoyens portés individuellement ou collectivement.

Le communiqué précise que jusque-là, AfricTivistes honorait les meilleurs journalistes et blogueurs qui s’activent dans l’engagement citoyen à travers le Prix Anna Guèye.

« Aujourd’hui, poursuit notre source, AfricTivistes va plus loin. Elle élève les jeunes africains qui se sont fait le plus remarquer dans le continent pour avoir initié des projets innovants ou actions civiques et citoyennes porteurs de changement dans leurs communautés respectives ».

Covid-19: lancement à Abidjan du vaccin Pfizer

Le directeur de l’Institut national de l’hygiène publique de Côte d’Ivoire, Joseph Bénié, a procédé lundi au lancement du vaccin anti Covid-19, Pfizer, dans les 10 Districts sanitaires d’Abidjan.

Le lancement du vaccin Pfizer, le deuxième type de vaccin anti Covid-19 arrivé sur le sol ivoirien, a été fait au Centre Covid-19 du Parc des Sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Selon M. Bénie, cela s’inscrit dans le cadre du plan de riposte de l’Etat ivoirien contre la pandémie de Covid-19. Cente mille doses du vaccin Pfizer acquises mi-juin devraient être administrées à 50.000 personnes soit deux doses par individu. 

« Le vaccin Pfizer se fait en deux doses séparées de trois semaines d’intervalle », alors que celui de AstraZeneca passe de trois semaines à 12 semaines (3 mois), a-t-il ajouté.

Selon les experts, un temps relativement long entre la première et la deuxième dose d’AstraZeneca booste l’efficacité du vaccin. Cet écart donne d’ailleurs à l’Etat ivoirien de faire de nouvelles commandes, car le pays est en rupture de stock.

Le professeur Daniel Ekra, directeur coordonnateur du programme élargi de vaccination, a souligné que « le vaccin (Pfizer) va être « seulement déployé sur la ville d’Abidjan ».

Il a évoqué les contraintes liées au vaccin Pfizer « qui doit être conservé à moins de 80 degrés et ensuite être ramené entre +2 et +8 avant d’être administré ». Cette vaccination intervient comme une phase pilote. 

« Dès demain (mardi), on devrait pouvoir démarrer la vaccination (avec Pfizer) dans les Districts sanitaires », a-t-il rassuré. Plusieurs personnes venues très tôt faire le vaccin AstraZeneca ont été renvoyées parce qu’aucune dose n’était disponible.  

Le directeur coordonnateur du programme élargi de vaccination, Daniel Ekra, a fait savoir que d’ici à fin juin 2021, le vaccin AstraZeneca devrait être disponible et distribué sur l’ensemble du territoire national. 

Toutefois, les personnes ayant déjà fait le vaccin AstraZeneca ne peuvent pas faire celui de Pfizer, parce que « ce ne sont pas les mêmes types de vaccins », a-t-il poursuivi. 

« Ceux qui font le Pfizer aujourd’hui doivent continuer leur deuxième doses dans trois semaines et ceux qui ont eu le vaccin AstraZeneca attendront que nous ayons un nouvel approvisionnement pour faire leur deuxième dose d’AstraZeneca », a-t-il insisté. 

A la date du 20 juin 2021, la Côte d’Ivoire comptait 48.044 cas confirmés dont 47.445 personnes guéries, 308 décès et 291 cas actifs.

Le 19 juin, 1 324 doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées soit un total de 725.916 doses de AstraZeneca administrées dont près de 650.000 personnes ayant reçu leur première dose.  

La vaccination contre la Covid-19, en Côte d’Ivoire, est « gratuite et volontaire » pour toutes les personnes de plus de 18 ans. 

Sadio Mané offre un hôpital à son village natal

L’international sénégalais Sadio Mané, a financé et inauguré dimanche un hôpital d’un coût de 350 millions F Cfa dans son village natal de Bambaly, situé dans la région de Sédhiou, au sud du pays.Cette infrastructure offerte ensuite à l’Etat du Sénégal par l’attaquant des Lions, devrait relever la carte sanitaire de la localité. Après avoir construit un lycée de 150 millions en 2019, l’attaquant de Liverpool continue de s’illustrer discrètement dans le social.

Ce centre de santé qui vient à son heure, va polariser plus de 34 villages selon le gouverneur de la région Pape Demba Diallo. L’infrastructure comprend une maternité, une infirmerie, un bloc opératoire, une morgue et d’autres salles dédiées à la prise en charge de différentes pathologies.

« Cet hôpital est obtenu grâce à vous et pour vous la population de Sédhiou », a lancé Sadio Mané, fier de contribuer au développement de son terroir.

L’enfant de la région, fils du défunt imam du village, compte accompagner Bambaly dans son développement économique et social. Dans ses projets futurs, il envisage d’ériger un bureau de poste et une station d’essence dans la localité.

Ces nombreuses actions lui ont valu d’être reçu par le Président Macky Sall le 10 juin dernier. Le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour lui témoigner la « reconnaissance » de la République.

Côte d’Ivoire: les 12 nouveaux districts autonomes seront « improductifs », juge le Pdci

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), ex-allié au pouvoir, juge la création des 12 nouveaux districts autonomes comme de nouvelles charges « exorbitantes et improductives », dans une déclaration.

« Quelles nouvelles charges encore exorbitantes et improductives va-t-on, une fois de plus, infliger au contribuable avec cette juxtaposition injustifiée de missions décentralisées ? », s’interroge le Pdci dans une déclaration transmise à APA.

Le Pdci estime que la création des districts autonomes avec à leur tête des ministres-gouverneurs intervient « pendant que l’État a déjà d’énormes difficultés à faire face aux charges de fonctionnement et d’investissement des nombreuses structures existantes que sont les Conseils régionaux et les mairies.

« Visiblement, ces nominations ne répondent pas à un souci de performance du service de proximité de l’État aux populations mais plutôt à une volonté manifeste de servir des intérêts d’amis et des calculs politiques partisans inavoués », martèle le parti.

Le Pdci « constate avec regret cette situation et la dénonce vigoureusement », indique la note qui mentionne que depuis le mois d’avril dernier, le pays connait une « inquiétante crise énergétique » et une inflation des prix de certaines denrées alimentaires et des produits de consommation qui frôlent une augmentation de plus de 50%. 

Pour le Pdci les espaces géographiques concernés par ces nouvelles nominations disposent déjà de Conseils régionaux contrairement aux districts autonomes de Yamoussoukro et d’Abidjan, dénonçant une « pléthore d’institutions décentralisées ».

En lieu et place d’un traitement d’urgence des questions touchant à l’amélioration du bien- être des Ivoiriens, « le chef de l’État a fait malheureusement le choix de la nomination à des postes de ministres-gouverneurs de personnalités récemment sorties de son gouvernement », s’insurge le Pdci.

Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a créé par décret le 9 juin 2021 douze nouveaux Districts autonomes en plus de ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro et procédé à la signature d’un décret de nomination des ministres-gouverneurs des districts autonomes.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement des activités politiques du président de la République.De retour du Fouta (Nord) où il a passé une semaine, Macky Sall a fait halte à Linguère et Dahra Djolof (Centre). Selon L’AS, « une marée humaine » a accueilli le chef de l’Etat.

Le Quotidien signale que le président « retrouve son Aly (Ngouille Ndiaye) ». A en croire ce journal, le passage du locataire du palais dans le fief de l’ancien ministre de l’Intérieur scelle « leurs retrouvailles publiques ».

Seydou Guèye, Coordonnateur de la Communication de la Présidence de la République, tire dans Le Soleil un bilan de la tournée économique de son leader : « C’est un vrai succès au regard de l’accueil enthousiaste et populaire. (…) Cela illustre de façon éloquente la méthode de gouvernance du président faite d’écoute, de proximité et de solutions face aux demandes multiformes et (aux) préoccupations prioritaires de nos compatriotes ».

Poursuivant dans le quotidien national, M. Guèye indique que « résumer cette tournée à la politique est un aveu d’impuissance » car elle a surtout été « très riche en contenu social, infrastructurel et économique ».

De son côté, WalfQuotidien soutient que la mouvance présidentielle répond à l’opposition par « l’argument de la force ». Selon ce journal, Ousmane Sonko, le chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition), a récemment invité les Sénégalais à « appliquer la loi du Talion » face aux attaques de nervis qui seraient recrutés par les gouvernants.  

Analysant cette réaction, le journaliste Ibrahima Bakhoum déclare que la violence n’a tout simplement pas sa place dans une démocratie. Dans Vox Populi, Alioune Tine, fondateur du think-tank Afrikajom Center, estime que « dans un pays où (il y a) du pétrole et du gaz, il ne faut pas jouer avec les allumettes ». De l’avis de ce défenseur des droits de l’Homme, rapporte ce quotidien, il faut dissoudre toutes les milices politiques.

Sur un tout autre sujet, L’Observateur annonce que l’hôtel « La Pierre de Lisse », localisé à Popenguine (76 kilomètres au Sud-Est de Dakar), a subi un braquage vendredi dernier. Ce quotidien précise que « vers 3 heures du matin », une dizaine de malfaiteurs, armés de machettes, sont passés par la mer pour pénétrer dans le réceptif hôtelier avant de dépouiller les occupants.

Cela fait dire à Libération que les clients ont vécu une « nuit de terreur ». Après leur coup, les bandits ont pris la poudre d’escampette avec un véhicule volé dans l’hôtel. Il a finalement été retrouvé à Saly Portudal, une station balnéaire distante d’environ 30 kilomètres.    

En sport, Record se fait l’écho de l’inauguration, dimanche dernier, de l’Hôpital de Bambaly construit par Sadio Mané. Originaire de ce village de la Casamance (Sud), l’international sénégalais a réitéré lors de cette cérémonie son engagement à servir sa communauté : « Je vais essayer de tout faire pour (vous) rendre heureux. Rien n’est à exclure ».

Stades, pour sa part, fait remarquer qu’on se dirige vers « un duel Mady (Touré) – Augustin (Senghor) » lors de l’Assemblée Générale de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). En effet, le journal d’informations sportives informe que le président de l’Académie Génération Foot défie le président sortant qui n’a pas encore officialisé sa candidature à l’élection prévue « le 7 août 2021 ».

Inondations dans des quartiers d’Abidjan après de fortes pluies

Des inondations étaient observées dimanche dans plusieurs quartiers d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, à la suite de fortes pluies.

Des inondations étaient signalées dans les quartiers de 9 Kilo Riviera Palmeraie et Rosier programme, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan. Les eaux avaient obstrué les voies qui étaient difficiles d’accès. 

Le pays, cette année, a connu une longue saison sèche. La saison pluvieuse qui s’annonce, pourrait encore entraîner des dégâts, car des populations demeurent encore dans des zones à risques, notamment dans les talwegs, les bassins d’orage et les flancs de collines. 

Des inondations et des glissements de terrains ont fait 18 morts en juin 2018 à Abidjan, ce qui a amené le gouvernement à engager la destruction des constructions réalisées sur les bassins d’orage de drainage.

Hinneh, un référent des écoles confessionnelles islamiques en Côte d’Ivoire

Les autorités ivoiriennes de l’éducation nationale ont trouvé, «un référent » et « un modèle» pour l’intégration des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel.

Ce «référent et modèle» est le Groupe scolaire confessionnel islamique Hinneh, situé à Abobo Biabou, dans le nord de la capitale économique ivoirienne, doté d’infrastructures modernes sur plusieurs hectares à la hauteur de ses ambitions.

Le Groupe scolaire Hinneh est « pour nous un référent, un modèle dans la mesure où le président de la République se soucie de l’intégration des structures islamiques dans l’éducation formelle », a déclaré la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Prof Mariatou Koné qui a présidé, samedi, la cérémonie de proclamation des résultats de fin d’année et de récompense des meilleurs élèves de cet établissement.

 « Le Groupe scolaire Hinneh via le COSIM (Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire) nous donne l’exemple. Nous encourageons l’ensemble des guides religieux sur l’ensemble du territoire à suivre cet exemple », a-t-elle ajouté à l’issue d’une visite guidée des locaux du Groupe scolaire.

« Je voudrais féliciter et encourager les initiateurs de ce groupe scolaire qui est dans la dynamique de ce que nous souhaitons pour les écoles confessionnelles islamiques.», a poursuivi Mariatou Koné, insistant que « l’école ivoirienne doit être une école inclusive, de qualité, d’excellence, de mérite et d’équité ».

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation a par ailleurs  invité les élèves des écoles confessionnelles islamiques au travail pour être du nombre des meilleurs élèves et des meilleurs citoyens de ce pays, à l’instar de ceux des autres établissements du système éducatif.

Auparavant, le président du COSIM, Cheick Aïma Ousmane Diakité a invité les musulmans à investir dans le domaine de l’éducation. « Je voudrais demander à madame la ministre de continuer l’intégration des écoles medersa dans le système éducatif formel », a dit l’Imam Ousmane Diakité.

Ouvert en octobre 2018, le Groupe scolaire Hinneh compte à ce jour 833 élèves encadrés par 32 enseignants, selon son directeur Moussa Sangaré. Il s’agit de 88 à la maternelle, 247 au primaire et 500 au collège.

« Votre avènement à la tête de ce ministère suscite de l’espoir » a dit M. Sangaré, s’adressant à la ministre Mariatou Koné, promettant que le Groupe scolaire Hinneh est prêt à être un « centre d’incubateur » pour les réformes qu’elle initiera.

Une table ronde a été organisée, le vendredi 18 juin 2021 à Abidjan, en vue de mobiliser plus de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel en Côte d’Ivoire.

Organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en partenariat avec l’UNICEF et l’Union européenne, cette table ronde vise à mobiliser plus de 27 milliards de FCFA (55 millions de dollars) pour appuyer le gouvernement ivoirien dans la mise en oeuvre de cette stratégie nationale.

La Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques dans le système éducatif formel est une réponse de l’Etat de Côte d’Ivoire à la problématique de 1,6 million d’enfants et d’adolescents hors du système scolaire.

Cette réponse cible d’ici 2025, 330 000 enfants issus d’environ 3000 structures islamiques d’éducation non reconnues par l’Etat, rapporte l’UNICEF selon qui la Côte d’Ivoire s’est fixée l’objectif ambitieux de compter parmi les pays ayant atteint l’émergence à l’horizon 2025 dans le cadre de son Plan national de développement 2021-2025.

L’intégration de ces enfants dans le système formel contribuera fortement à l’atteinte de l’objectif de scolarisation universel de la Côte d’Ivoire qui vise la scolarisation de tous les enfants de 6 à 16 ans, à l’horizon 2025.

La stratégie soumise dans le Programme d’investissement public (PIP) du Gouvernement sera mise en œuvre jusqu’en 2025 pour un coût estimé à environ 31 545 000 000 FCFA dont 16,2 milliards FCFA sur ressources propres de la Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a assisté, dimanche, à une messe d’action de grâce à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau.

Ce déplacement de M. Gbagbo à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan-Plateau, intervient quatre jours après  son retour en Côte d’Ivoire.

Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, Laurent Gbagbo est arrivé le jeudi  17 juin 2021 à Abidjan  où il a été accueilli par des proches et une foule en liesse.

« Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans peu après son arrivée jeudi à Abidjan.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat. Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », avait-il dit, saluant particulièrement la mobilisation des Camerounais.

Il avait ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. M. Blé Goudé, lui, effectue actuellement des démarches administratives pour l’obtention de documents avant son retour. 

Côte d’Ivoire: les 1ères journées économiques de San-Pedro s’ouvrent jeudi

La première édition des Journées économiques de San-Pedro (Sud-Ouest) s’ouvre le jeudi prochain sous le thème : «Quelle synergie entre l’administration publique et le secteur privé pour la valorisation du potentiel économique local ».

Organisées par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI CI), en partenariat avec le Comité de concertation Etat secteur privé (CCESP), ces journées visent à créer les meilleures conditions pour l’épanouissement du secteur privé local et le développement économique et social de la région.

Ces journées sont placées sous le patronage  de M. Adama Coulibaly, ministre de l’économie et des finances, Président du comité technique de concertation (CTC).

Selon une note d’information, en marge de ces journées prévues sur deux jours, se tiendra la première réunion statutaire  du Comité local  de concertation  Etat /secteur privé (CLCESP) de San-Pedro.

Cette première réunion statutaire, qui verra la participation des directeurs régionaux des administrations publiques et les représentants des faitières du secteur privé,  est une étape importante dans la consolidation des bases de la plateforme locale du dialogue public privé et sera l’occasion pour les parties prenantes de s’accorder sur une feuille de route commune pour l’animation des organes dudit Comité.

Par ailleurs, l’équipe du secrétariat exécutif du CCESP aura des « Focus Group» avec les opérateurs de l’agro-industrie, et des audiences avec les autorités de San-Pédro, la deuxième ville portuaire ivoirienne.

Le processus de déploiement de la plateforme locale de concertation Etat-secteur privé  de San-Pedro a démarré en 2019 avec les premières missions du secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat- secteur privé, qui ont abouti à la validation d’un cadre opérationnel.

Cette mission de consolidation des acquis du CLCESP de San-Pédro se fera avec l’appui  du Projet d’Infrastructures pour le développement  urbain et la compétitivité des agglomérations secondaires (PIDUCAS).

 Initié en juin 2017 avec  un financement conjoint de la Banque Mondiale et de l’Etat de Côte d’Ivoire, le PIDUCAS vise à  créer des conditions de compétitivité dans les villes secondaires ciblées, notamment Bouaké et San-Pédro  pour les développer et les rendre plus attrayantes afin de soutenir les investissements, la croissance et réduire la pauvreté dans le pays.

Le groupe Magic System sort un nouvel opus intitulé « Envolée Zougloutique »

Le groupe ivoirien Magic System a présenté vendredi à Abidjan son nouvel album intitulé « Envolée Zougloutique », comprenant 12 titres et qui sortira sur le marché le 21 juin 2021.

« Nous avons voulu tout simplement faire quelque chose qui nous rappelle un peu les souvenirs d’Anoumabo (un quartier de Marcory, dans le Sud d’Abidjan où est issu Magic System) et puis donner un album au public zouglou », a dit A’Salfo, lead du quatuor musical ivoirien.

Devant un parterre de personnalités et de professionnels de médias, A’Salfo a présenté lors d’une « listening party » à la Fondation Magic System, le nouvel opus conçu « avec d’autres styles musicaux vus ailleurs » mais qui « ne s’est jamais éloigné du Zouglou », un rythme musical ivoirien. 

« Ce que vous avez entendu, c’est du pur zouglou », a soutenu A’Salfo, indiquant que Dj Mix Premier, artiste ivoirien du « Coupé décalé » a souhaité faire un featuring afin d’être sur l’album de Magic System, « chose que nous n’avons pas refusé ». 

« Il fait du Coupé décalé qui est un dérivé du Zouglou, il était bien de travailler avec lui », a ajouté A’Salfo pour qui « c’est le Zouglou décalé qui gagne ». Et dans cet élan des talents locaux ont été associées à la production de l’album, entre autre le jeune arrangeur Bobi Solo. 

Selon A’Salfo, cet album traite entre autres, de thèmes tels l’éducation avec le titre « Petit Hamza », l’environnement, l’employabilité des jeunes, l’immigration clandestine et comprend des « chansons hommages à nos illustres disparus ».

Le groupe a voulu « lancer un message d’espoir à l’endroit de la jeunesse et de prise de conscience surtout relatif à la protection de l’environnement », a noté A’Salfo, soulignant qu’un message est aussi adressé pour la défense de la cause des planteurs.

« Cet album est africain de par son contenu », a-t -il assuré, mentionnant qu’un contrat a été signé pour une distribution mondiale ainsi qu' »une tournée africaine qui va les amener dans 14 pays sur le continent pour pouvoir communier avec tous leurs fans ».

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a dit « bravo » au quatuor musical ivoirien, faisant observer que les sujets comme l’emploi des jeunes, la défense d’un revenu décent aux planteurs de cacao sont d’appoint.

Le directeur général du Bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida), Karim Ouattara, a déclaré qu’ « une oeuvre de cette envergure ne peut pas se perdre dans la nature, donc le Burida fera tout pour recouvrer tous les droits liés à l’exploitation de cette œuvre ».

M. Karim Ouattara a ensuite « salué l’effort qui est fait », citant le directeur de Cabinet du ministère ivoirien de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, qu' »il n’y a pas de mots pour qualifier ce travail. La Côte d’Ivoire saura retenir ces paroles pour faire avancer les choses pour la jeunesse et pour les planteurs ». 

Le directeur de Cabinet du ministère ivoirien de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, Florent Galaty, s’est félicité de la production de cet album, qui en très peu de temps, a fait voyager l’auditoire avec des « thématiques suffisamment enlevées ».

« Le problème de l’employabilité des jeunes et la question de l’amélioration des conditions de vie des paysans, le retour et la gratitude à Anoumabo, permettent de savoir toute la culture que vous avez de notre terroir », a-t-il poursuivi.

« En réalité, vous n’êtes plus des artistes, vous n’êtes plus des musiciens, vous êtes des trésors humains vivants. Ce que vous proposez sur le marché,  ce n’est pas un album, ce n’est pas un opus, mais c’est une communion qui guérit l’âme », a déclaré M. Galaty.

Cela devrait, pour lui, permettra aux Ivoiriens et aux mélomanes de « renouer avec la paix ». Car, la force de l’art, c’est de faire des hommes des êtres vivants sensibles à la bonne cause immatérielle. 

Cet opus de 12 titres signe le retour des « Magiciens » sur la scène artistique après quatre ans d’absence sera disponible sur le marché lundi avec une première vaque de 10 000 exemplaires de CD  (Compact Disc).

Sénégal: Sonko et Macky à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, sont revenus sur la sortie de l’opposant Ousmane Sonko et la suite de la tournée économique de Macky Sall.Charge contre le pouvoir, « Sonko appelle à la loi du talion » titre Vox Populi. Face aux attaques de nervis sur des Sénégalais lors de la tournée économique du Président Macky Sall, l’opposant et leader du PASTEF-Les Patriotes assume la responsabilité « d’appeler à la riposte ».

Pour Le Quotidien, « Ousmane Sonko bande les muscles » face à la présence de gros bras dans la sécurité présidentielle. A ses partisans et sympathisants, il confia: « quiconque vous attaque, vous répliquez ». Pendant ce temps ajoute le journal, la société civile interpelle Macky Sall sur le recrutement de nervis. 

Recours à des nervis, changement à la tête des forces de sécurité, « Sonko flaire la stratégie du chaos » lance Walf Quotidien. 

Dans L’Observateur , l’opposant prévient qu’on se dirige vers trois années difficiles d’ici à 2024 parce que les Sénégalais ont commis l’erreur d’élire un homme qui s’appelle Macky Sall en 2012.

Cette violence perpétrée par des nervis lors de la tournée de Macky Sall, appelle à une «levée générale de boucliers » selon Sud Quotidien. « Ousmane Sonko accuse Macky Sall et appelle à l’auto-défense » note le journal. La société civile sonne l’alerte et prône l’interdiction de milices ajoute la parution.

Alors que sa tournée économique touche à sa fin à Matam, Macky Sall a affiché sa « fierté » dans Le Soleil face à ses réalisations dans cette région. « Comment les Promovilles ont changé le visage de Matam » s’extasie le quotidien national, qui  informe que le chaîne régionale RTS5 Matam a lancé ses programmes avec comme premier invité le Président Macky Sall.

Dans Vox Populi, le président de la République bombe le torse face à l’accueil populaire dans le nord du pays et soutient que cette visite économique a été  une « réussite à tous points de vue ».

Sud Quotidien y voit une campagne de séduction sans fin. « Macky drague Matam » écrit le journal, qui indique que le Président a vanté ses nombreuses réalisations avant de saluer l’accueil populaire dans cette région. 

L’Observateur revient sur la grosse colère de Macky Sall lors de son passage à Kanel. Le journal informe que le Chef de l’Etat a brocardé les responsables locaux lancés dans une bataille de positionnement en vue des Locales. « Les décisions seront prises sur la base de la connaissance exacte que j’ai de chaque localité » a martelé le patron de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY).

En sport, Stades revient sur les chocs du jour à l’Euro. « Quatre géants et trois chocs ce samedi » titre le journal, qui rappelle qu’à côté de France vs Hongrie, on aura un alléchant Portugal vs Allemagne et Espagne vs Pologne. 
Record pour sa part, met en vedette le « sulfureux » Portugal vs Allemagne et prévient la France face au piège « hongrois ».

Vivrier: la BM et la Côte d’Ivoire signent un accord de 125 milliards FCFA

La Banque mondiale et le gouvernement ivoirien ont signé, vendredi, un accord de financement pour soutenir un projet de développement du secteur vivrier et la création de milliers d’emplois en milieu rural en Côte d’Ivoire.

D’un montant total de 250 millions de dollars des Fonds IDA (Association internationale de développement), soit 125 milliards FCFA, le Projet de développement des chaînes de valeur vivrières (PDC2V) vise d’une part, à lever les contraintes majeures à la croissance du secteur agro-alimentaire et d’autre part, à stimuler le développement de chaînes de valeurs vivrières plus inclusives, résilientes et compétitives, explique la Banque mondiale dans un communiqué transmis à APA.

Le PDC2V offrira de réelles opportunités de partenariats privés entre les acteurs des chaînes de valeur ciblées, notamment le manioc, l’horticulture, l’aquaculture, etc. et renforcera ainsi les investissements pour améliorer et moderniser les segments les plus faibles du secteur.

Pour cela, il devrait contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires du secteur agroalimentaire et à une meilleure coordination des chaînes de valeur vivrières par la structuration de leurs acteurs, tout en facilitant leur accès aux technologies modernes adaptées aux besoins des agriculteurs et des entrepreneurs agricoles, aux marchés, et leur résilience au changement climatique.

« Selon des prévisions scientifiques, avec l’urbanisation croissante en Afrique, un agriculteur devra nourrir au moins deux consommateurs non agricoles d’ici 2030 et probablement plus de quatre en 2050. Parallèlement, les contraintes foncières et les problèmes climatiques vont augmenter. », a déclaré Coralie Gevers, Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Benin, la Guinée et le Togo.

« Avec ce financement, la Banque mondiale vient soutenir les efforts envisagés par les autorités ivoiriennes en vue de relever ces défis importants, à travers notamment l’augmentation des investissements dans la recherche agricole, la commercialisation et la transformation agro-industrielle pour stimuler le développement d’un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif », a-t-elle ajouté.

Aux côtés de la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC) jouera un rôle clé dans l’engagement du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’investissement privé dans le secteur agro-alimentaire en Côte d’Ivoire.

Et permettre ainsi au PDC2V d’appuyer environ 600 000 petits exploitants agricoles, dont la moitié seront des femmes, 150 PME et au moins 400 microentreprises impliquées dans la production, la commercialisation et la transformation de produits agro-alimentaires.

Enfin, le projet favorisera l’accès au financement des PME et petits exploitants agricoles à travers la mise en place d’un instrument de fonds à coûts partagés et la création d’un guichet agricole auprès du Fonds de Garantie des PME (FGPME), dédié aux opérateurs désireux d’investir dans le secteur agro-alimentaire.

 Il soutiendra la formation spécifique des femmes leaders d’organisations de producteurs pour favoriser leur inclusion dans la prise de décision, l’accès au financement ainsi que leur autonomisation économique et sociale.

Structures islamiques d’éducation en Côte d’Ivoire: 27 milliards FCFA à mobiliser

Une table ronde a été organisée, vendredi à Abidjan, en vue de mobiliser plus de 27 milliards FCFA pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel en Côte d’Ivoire.

Organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, en partenariat avec l’UNICEF et l’Union européenne, cette table ronde vise à mobiliser plus de 27 milliards de FCFA (55 millions de dollars) pour appuyer le gouvernement ivoirien dans la mise en oeuvre de cette stratégie nationale.

La Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques dans le système éducatif formel est une réponse de l’Etat de Côte d’Ivoire à la problématique de 1,6 million d’enfants et d’adolescents hors du système scolaire.

Cette réponse cible d’ici 2025, 330 000 enfants issus d’environ 3000 structures islamiques d’éducation non reconnues par l’Etat, rapporte l’UNICEF selon qui la Côte d’Ivoire s’est fixée l’objectif de compter parmi les pays ayant atteint l’émergence à l’horizon 2025 dans le cadre de son Plan national de développement 2021-2025.

« Parmi les instruments d’opérationnalisation de cette politique éducative figure la Stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation dans le système éducatif formel initiée par le Gouvernement ivoirien et adoptée en 2019. », a rappelé Prof Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

L’intégration de ces enfants dans le système formel contribuera fortement à l’atteinte de l’objectif de scolarisation universel de la Côte Ivoire qui vise la scolarisation de tous les enfants de 6 à 16 ans, à l’horizon 2025.

 « Nous devons nous assurer que tous les enfants, quelques soient leurs conditions, accèdent à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité afin qu’ils puissent développer leur plein potentiel.», a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF en Côte d’Ivoire.

« C’est un droit que nous voulons rendre possible pour tous les enfants de Côte d’Ivoire, y compris ceux qui sont dans les structures islamiques d’éducation non formelle afin qu’ils deviennent des acteurs, comme les autres, du développement de leur pays », a-t-il ajouté.

L’UNICEF et l’UE se sont engagés résolument en faveur de ce processus, mobilisant des fonds (respectivement 1,2 million de dollars et 3, 2 millions d’euros, soit plus de 2,6 milliards de FCFA au total) pour accompagner le gouvernement ivoirien dans la phase de démarrage de cette stratégie nationale.

« Il est essentiel que chaque enfant ait droit à une éducation de qualité pour lui assurer un meilleur avenir. En soutenant la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intégration des enfants des structures islamiques d’éducation, l’Union européenne entend contribuer au renforcement de la cohésion nationale et à la réduction des inégalités, en ne laissant personne derrière.», a renchéri l’Ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann.

La stratégie soumise dans le Programme d’investissement public (PIP) du Gouvernement sera mise en œuvre jusqu’en 2025 pour un coût estimé à environ 31 545 000 000 FCFA dont 16,2 milliards FCFA sur ressources propres de la Côte d’Ivoire.

Sénégal : Berlin soutient la production de vaccins anti-Covid-19

L’Allemagne débloque une enveloppe de 13 milliards de FCfa pour accompagner l’Institut Pasteur de Dakar dans son ambition de produire les premières doses de vaccin contre le coronavirus durant le premier trimestre de 2022.C’est un appui de taille que vient d’obtenir l’Institut Pasteur de Dakar. Le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, en visite dans la capitale sénégalaise, a annoncé que son pays va débourser 20 millions d’euros, soit 13 milliards de FCfa, pour accompagner l’Institut dans son programme de fabrication de vaccin anti-Covid-19.

A côté de cet appui, Berlin va également inciter les initiatives d’acquisition de vaccins à effectuer leurs achats au Sénégal, une fois le produit disponible, a fait savoir M. Müller. C’est « un package inédit » que l’Allemagne vient d’offrir au Sénégal, s’est félicité le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Les deux ministres s’exprimaient après la signature d’un protocole d’accord pour la production de vaccins au Sénégal, tenue jeudi soir à Dakar, en marge d’un forum consacré à l’exploration des pistes de collaboration entre les secteurs privés des deux pays.

« Ce protocole d’accord renforce la coopération dans différents domaines, tels que la lutte contre la pandémie de coronavirus à travers un appui à la production de vaccins anti-Covid-19 et de création d’infrastructures qui permettront à l’Afrique d’être autonome dans l’avenir contre les pandémies. On va travailler très rapidement pour que les ressources soient disponibles pour produire des vaccins moins chers », a assuré Amadou Hott.

Poursuivant, il a indiqué que cet acte « est un signal fort pour les partenaires de l’Institut Pasteur. Ce soutien à un institut de classe mondiale est inédit ».

Au-delà de cette assistance, M. Müller a également annoncé que son pays va débloquer cette année une enveloppe de 85 milliards de FCfa pour soutenir les projets de développement d’infrastructures et la formation professionnelle, les énergies et le changement climatique.

« En 2021, nous prévoyons un accompagnement de 130 millions d’euros (85,15 milliards de FCfa). Nous voulons créer une communauté d’investissements privés entre les deux pays, car les conditions préalables sont réunies », a-t-il dit.

Le Nigeria est-il capable d’imprimer le dalasi gambien ?

La Gambie a récemment demandé l’aide du Nigeria pour imprimer sa monnaie, le dalasi, mais dans quelle mesure le géant économique ouest-africain est-il fiable pour mener à bien cette opération ?Le gouverneur de la Banque centrale de Gambie, Buah Saidy, a sollicité un partenariat avec son homologue nigérian afin de remédier à la grave pénurie de devises et aux autres problèmes de gestion monétaire auxquels son pays est actuellement confronté.

La banque centrale de Gambie dépend de son imprimeur actuel, De La Rue de Londres, pour ses besoins en devises, ce qui, selon M. Saidy, a un coût prohibitif et est non viable à long terme.

Selon lui, cette opération coûte à sa banque environ 70.000 (livres) à chaque fois pour transporter des devises imprimées du Sri Lanka vers la Gambie.

De nombreux billets de banque gambiens sont de qualité douteuse, notamment les nouvelles coupures D20 et D10.

Les problèmes monétaires sont si difficiles à résoudre que les banques gambiennes n’hésitent pas à émettre des billets de banque mous à leurs clients, car elles sont rapidement à court de billets neufs.

Les nouvelles coupures introduites en 2019 ont déjà pris des rides irréversibles à cause de leur surutilisation et de leur mauvaise utilisation par un public gambien peu sensibilisé à la manipulation des billets de banque, en particulier ceux de type fragile, actuellement en circulation.

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, a promis d’aider la Gambie, mais certains experts ont remarqué un fait gênant.

Malgré l’existence d’un hôtel des monnaies au Nigeria depuis les années 1960, la nation la plus peuplée d’Afrique imprime sa propre monnaie, le naira, à l’étranger depuis des décennies.

Critiquant cette anomalie, le professeur Lanre Olaniyan, économiste nigérian à l’université d’Ibadan, estime que la CBN devrait d’abord mettre de l’ordre dans ses affaires avant de proposer son aide à un autre pays.

Il a déclaré que la capacité de la société Nigeria Security Printing and Minting, longtemps négligée, devrait être augmentée pour imprimer le naira dans le pays, avant de faire des affaires avec ses voisins ouest-africains.

« Je suis conscient du fait que nous imprimons le naira à l’extérieur…La proposition de la Gambie montre que nous avons la capacité d’imprimer notre propre monnaie de manière indépendante et d’économiser des devises étrangères », a-t-il déclaré, cité par la News Agency of Nigeria (NAN).

Selon l’économiste, tout dépendra de la capacité du Nigeria à mener à bien cet accord de frappe de monnaie avec la Gambie, qui servira de lever de rideau à d’autres projets commerciaux de ce type, avec d’autres pays.

« Si nous sommes en mesure d’honorer cette proposition, d’autres pays feront des propositions similaires. C’est une situation de gagnant-gagnant pour le Nigeria et cela devrait nous encourager à gagner des revenus supplémentaires », a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la CBN, M. Emefiele, s’est montré très confiant et optimiste quant au fait que le Nigeria tiendra sa promesse d’aider la Gambie à faire face à ses problèmes de devises.

« Et je puis vous assurer que nous pouvons être extrêmement compétitifs, ne serait-ce que du point de vue de la logistique et du fret en provenance d’Europe, mais ici, il ne faudra que quelques heures d’ici à la Gambie et aux autres pays », a-t-il déclaré à son homologue gambien Saidy.

Il a ajouté que les responsables libériens qui ont visité les installations de frappe de monnaie du Nigeria en avril ont été fascinés par celles-ci.

« Nous avons beaucoup de capacités inutilisées pour faire en sorte qu’au lieu d’aller en Europe ou dans d’autres pays, vous puissiez bénéficier de nos idées », a-t-il poursuivi.

La Gambie mordra-t-elle à l’hameçon ?

Des voix contraires s’élèvent dans les médias sociaux, notamment de la part de Gambiens ordinaires à cause de de la réputation de corruption du Nigeria.

Réagissant à la nouvelle, Mahmud Nyassi a écrit : « Oh…où dans le monde le gouvernement de la Gambie a-t-il vu cela ?… Un pays corrompu comme le Nigeria imprimant notre argent… Parfois, je me demande si nous aimons vraiment notre pays ».

En attendant, un certain Maxwell Charles du Nigeria, a déclaré : « J’espère que les Nigérians n’auront pas à payer pour une telle impression, au nom de je ne sais quoi ? »

Nomination de 14 ministres-gouverneurs en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a signé vendredi un décret portant création de 12 nouveaux Districts autonomes et nomination de 14 ministres-gouverneurs, selon un communiqué du ministre-secrétaire général de la présidence, Abdourahmane Cissé

Seuls les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro existaient. Ces 12 nouveaux Districts autonomes qui portent le nombre à 14, visent « un développement diversifié et équilibré sur l’ensemble du territoire national ».

Les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro sont dirigés respectivement par Robert Mambé et Augustin Thiam. Tous deux ont été reconduits.  

 Selon M. Ouattara, cela intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation et du développement local en vue de renforcer l’efficacité de l’action gouvernementale, le suivi et la bonne exécution des programmes et des projets.   

Liste des Districts autonomes et des ministres-gouverneurs

1. District autonome du Bas-Sassandra : Philippe Legré

2.  District autonome de la Comoé : Pascal Abinan Kouakou

3. District autonome du Denguelé : Gaoussou Touré

4  District autonome du Goh-Djiboua : Louis André Dacoury-Tabley

5  District autonome des Lacs : Raymonde Goudou Coffie

6.  District autonome des Lagunes : Vincent Lohoues

7.  District autonome des Montagnes : Albert Flindé

8.  District autonome du Sassandra-Marahoué : Mathieu Babaud Darret

9.  District autonome des Savanes : Issa Coulibaly

10.  District autonome de la Vallée du Bamdama : Jean Claude Kouassi

11.  District autonome du Woroba : Moussa Dosso

12.  District autonome du Zanzan : Souleymane Touré

13.  District autonome d’Abidjan : Robert Mambé Beugré

14.  District autonome de Yamoussoukro : Augustin Abdoulaye Thiam Houphouët

Conakry Terminal lance le paiement électronique

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports et opérateur du terminal à conteneurs du Port Autonome de Conakry, vient de lancer de nouvelles solutions de paiement en ligne destinées à ses clients.« Grâce au paiement dématérialisé, pilier du label Green Terminal, Conakry terminal va limiter les déplacements de ses clients et réduire les émissions de CO2 liées aux opérations de traitement et de paiement des factures de l’opérateur portuaire », rapporte un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Le texte explique que ces solutions de paiement électronique vont en effet faciliter le processus de paiement et améliorer la durée de traitement des dossiers de la clientèle. Elles ont été déployées au sein de Conakry Terminal en partenariat avec divers organismes notamment Intouch, Orange Money, MTN-MoMo et YUP Money.

L’option de paiement électronique est proposée via la plateforme électronique « IES » de Bolloré Ports déjà opérationnelle depuis plus de deux ans. Son déploiement permet aux clients de Conakry Terminal de générer un gain de temps considérable et de traiter plusieurs dossiers à la fois tout en sécurisant les transactions.

« Cette initiative est un vrai pas en avant. Grâce au paiement électronique, je n’ai plus besoin de me déplacer pour régler mes factures. Depuis notre bureau, j’effectue cette démarche en quelques clics et en toute sécurité. Je recommande cette solution et invite mes confrères à y recourir, ils pourront constater par eux-mêmes les nombreux avantages offerts par le paiement électronique », a confié Mamadou Saliou Diallo, transitaire, cité par le communiqué.

« Avec la mise en place du paiement électronique, nous proposons à nos clients de bénéficier de nos dernières innovations en matière de digitalisation et d’expérimenter une nouvelle approche avec l’objectif de faciliter le règlement des factures, améliorer nos services et fluidifier le parcours clients à Conakry Terminal. Cette action rentre dans le cadre des activités inspirées par le Label Green Terminal lancé par Bolloré Ports et qui vise la réduction de notre empreinte carbone », a déclaré Djénaba Barry, responsable du Service clients de Conakry Terminal.

Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, est opérateur du terminal à conteneurs du Port de Conakry depuis 2011. L’entreprise a investi plus de 1 500 milliards de francs guinéens (145 millions d’euros) pour moderniser les infrastructures et les systèmes d’information, renouveler le matériel de manutention des navires ainsi que les conteneurs.

Certifiée ISO 9001 : 2015, Conakry Terminal participe également aux objectifs de Bolloré Transport & Logistics en Guinée pour contribuer au développement économique du pays à travers ses activités mais aussi via la formation de ses collaborateurs. Conakry Terminal mène par ailleurs une politique sociétale au bénéfice des populations guinéennes qui se traduit chaque année par la mise en place de nombreuses actions solidaires.

Sénégal : divers sujets à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.En politique, Sud Quotidien se questionne sur la gestion de l’après-Niass au niveau de l’Alliance des Forces et Progrès. « L’AFP sur la ligne rouge » titre le journal. Selon l’enseignant en sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Jean Charles Biagui, cette « annonce arrive bien trop tard pour un parti à bout de souffle ».

L’AS le point sur les conclusions de la Mission d’évaluation du processus électoral sur le maintien ou non du parrainage. Dans leurs nombreuses recommandations, les experts ont proposé des « correctifs » avec comme alternative, le parrainage par des élus, des députés, des maires ou conseillers départementaux.

Walf Quotidien se penche sur les promesses financières tous azimuts de Macky Sall. Le journal y voit un gros risque sur le budget de l’Etat. Les économistes Demba Moussa Dembélé et Meïssa Babou décèlent quant à eux « un risque sur les finances publiques ».

Vox Populi nous informe que le Capitaine Oumar Touré qui dirigeait l’enquête après une plaine pour viol et menaces de mort de Adji Sarr, une masseuse contre l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti PASTEF-Les Patriotes (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) est radié des cadres de la gendarmerie. Démissionnaire après cette affaire, le désormais ex-capitaine n’est plus qu’un simple soldat selon le décret présidentiel publié à cet effet.

Dans Le Soleil, il est question de la tournée économique de Macky Sall qui a inauguré les ponts de Ganguel Soulé et Wendou Basséabé qui devrait faciliter le désenclavement du Dande Mayo dans le nord du pays. La fin d’un long calvaire de 200 km entre Ourossogui et Matam indique le quotidien national.

Au chapitre judiciaire, Le Quotidien parle d’une « sentence polémique » après la condamnation de son patron Madiambal Diagne à trois mois de prison ferme et des amendes financières dans une affaire l’opposant au président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko. Pour le patron de l’Ums, « son honneur est lavé ».

Libération nous plonge dans « le trésor caché d’Habib Sissoko » le patron du Comité national olympique malien, dont les comptes personnels au Mali ont enregistré des mouvements créditeurs étranges d’un montant supérieur à 15 milliards Fcfa, alors que ses revenus sur la période 2010-2020 ne dépassent pas 74 millions Fcfa. Le journal évoque de forts soupçons de blanchiment et l’ouverture d’une information judiciaire.

Pour rester dans le chapitre financier, L’AS rapporte les chiffres hallucinants de la mendicité à Dakar qui se chiffrent à 5 milliards 475 millions Fcfa chaque année selon le coordonnateur de l’USAID. A l’en croire, les maîtres coraniques reçoivent 15 millions Fcfa par jour. Un calcul fait sur un chiffre de 30.000 enfants talibés (élève ou un disciple apprenant le Coran) qui donnent 500 Fcfa par jour.

Dans L’Observateur, c’est un ancien Lion qui étale sa rage. Ferdinand Coly invite Me Augustin Senghor et Matar Bâ à réagir en responsables après la sortie de Sadio Mané sur l’état de la pelouse du stade Lat Dior de Thiès. « L’Afrique noire est aussi capable d’avoir des pelouses » assène-t-il dans les colonnes du journal.

Pour rester sur les pelouses mais européennes, Stades et Record mettent en avant le derby britannique entre l’Angleterre et l’Ecosse à l’Euro. Hier, la Belgique et les Pays Bas ont rejoint l’Italie en 8ème de finale.

Gbagbo « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, s’est dit jeudi « heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique », dans un discours, au quartier général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan.

Après avoir été acquitté « je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part, moi, je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique », a déclaré Gbagbo, devant des centaines de partisans.

« Toute l’Afrique m’a soutenu,  aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat.Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir », a dit M. Gbagbo, qui a salué particulièrement la mobilisation des Camerounais. 

Il a ajouté être arrivé dans son pays « avec les larmes aux yeux », puisqu’il n’était pas là quand sa mère l’a quitté pour l’au-delà, relatant qu’après son arrestation, elle a fui au Ghana, avant de revenir en Côte d’Ivoire pousser son dernier souffle « quand elle a su que sa fin était proche ».

« Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’ a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire, je ne serais pas devenu président de la République », a -t-il affirmé, avouant que cela lui fait « beaucoup de peine ».

Dans ce contexte, il a demandé à « un ami et frère, Abdourahmane Sangaré », un pilier du parti, de faire ses obsèques,  mais hélas, lui aussi décédera n’attendant même pas qu’ il vienne lui dire « merci ». 

« Je suis venu, je demanderais au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts et puis après cela je viendrais me mettre à la disposition du parti », a-t-il fait savoir, se félicitant de ce que son parti ait un groupe parlementaire.

Commentant le nombre de députés proches de son parti, l’ancien président ivoirien a fait observer que depuis que sa formation politique va aux élections législatives, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de député obtenu. 

« Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie. Nous avons eu 100 députés en 2000, mais j’étais président. Ici (en Côte d’Ivoire), le peuple, pour les législatives est légitimiste, il vote pour le président de la République », a-t-il soutenu.

Pour lui, ses proches « ont mené une grande bataille », tout en les félicitant. Il a déclaré être « le soldat » du parti, se disant « mobilisé ».  Nostalgique, il a par ailleurs rendu hommage à des proches dont le professeur en économie Aké Ngbo.   

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011.

TIC : ouverture à Abidjan d’un centre de formation et de certification Pearson Vue

Le centre de formation et de certification Peason Vue a été officiellement ouvert, jeudi à Abidjan, à l’Ecole supérieure africaine des techniques de l’Information et de la communication (ESATIC) par le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« En ouvrant officiellement les centres de formation et de certification CISCO et Pearson Vue, vous donnez l’occasion à l’ESATIC de faire plus de formations continues pour renforcer ses ressources propres d’une part et de contribuer à renforcer l’employabilité de ses étudiants et des cadres de l’administration et du secteur privé », a déclaré dans une allocution, le directeur général de l’ESATIC, Prof Adama Konaté.

Ainsi, s’est-il félicité, à partir de 2022, plus de 90% des étudiants sortiront avec, en plus du diplôme ESATIC, une certification internationale. « Nous allons achever avant la rentrée prochaine la certification de l’ESATIC à la norme ISO 9001 version 2015 », a ajouté Prof Adama Konaté.

Pearson Vue est un organisme international qui propose aux fournisseurs de technologies des centres de tests leur permettant d’organiser le passage des certifications proposées dans leurs catalogues.  Présent dans plus de 160 pays, le groupe possède 230 centres de formation, et réunit un réseau de plus de 4 000 organismes certifiés.

Le ministre Roger Adom qui effectuait sa première visite à l’ESATIC depuis sa nomination début avril dernier, a salué la direction, le corps enseignant et les étudiants pour la dynamique insuffler à cette école à travers les excellents résultats obtenus.

La visite des locaux, des installations et des chantiers a permis à M. Adom de toucher du doigt les réalités de la communauté éducative de l’ESATIC de façon générale et celles de l’ensemble des travailleurs, et des étudiants.  

Prenant bonne note des doléances formulées par le directeur général de l’école, notamment l’extension de l’ESATIC au-delà de la ville d’Abidjan, le ministre Roger Adom a marqué sa disponible pour aider à la réalisation de ce vœux.

« L’avenir vous appartient, et je suis persuadé que vote avenir sera radieux», car « parmi vous, il y aura un jour, un ministre de l’économie numérique », a lancé M. Adom en s’adressant aux étudiants dont une vingtaine a été  récompensée au cours de cette cérémonie.

Créée en 2012, l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC) est un établissement public d’enseignement supérieur qui forme des cadres dans le secteur des  technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle est également chargée de faire de la recherche et du développement. A ce jour, l’ESATIC compte 650 étudiants dont 18,23% de filles.

 Cette école qui a formé 591 diplômés dont 159 en master depuis 2015, réalise chaque année un taux de réussite supérieur à 92%. Le taux d’insertion professionnelle des diplômés de master et de licence est de plus de 87% dans les six mois qui suivent la fin de leur formation.

 Enfin, l’ESATIC qui est un Centre d’excellence UIT (Union internationale des télécommunications) et un Centre d’excellence de la Banque africaine de développement (BAD) compte huit thèses de doctorat encadrées et soutenues, et 16 thèses en cours d’encadrement.

Arrivée à Abidjan de Gbagbo accueilli par une foule en liesse

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, est arrivé jeudi à l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par des proches et une fourle en liesse.

Son vol, attendu à 15h45 (GMT, heure locale), a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan  à 16h26. M. Gbagbo qui foule le sol ivoirien après dix ans d’absence au pays, affichait apparemment un bon moral. 

Sous des salves d’applaudissements au pavillon présidentiel, mis à sa disposition pour son retour, étaient présents Simone Gbagbo, Affi Nguessan, son fils Michel Gbagbo, Assoa Adou et des cadres du parti. 

Vêtu d’une chemise blanche et avec un air décontracté, il est apparu souriant devant des centaines de militants et sympathisants sur l’esplanade du pavillon présidentiel, accueilli par une foule comprenant des chefs coutumiers et des chefs ou représentants de partis politiques de l’opposition. 

Des pas de danses étaient observés au niveau des militants, visiblement contents de voir leur mentor revenir après une bataille judiciaire à la CPI. Certains arboraient des T-shirts à son effigie, tandis que d’autres portaient des pagnes confectionnés par le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), son parti, pour la circonstance.

 L’accès à l’aéroport d’Abidjan était filtré et seuls les voyageurs pouvaient passer. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des rassemblements à Port-Bouët et Koumassi.

Le convoi de presse du Comité d’organisation transportant plus d’une vingtaine de journalistes a été refoulé sans justification. Les environs de l’aéroport ressemblaient à un champ de guerre avec des tirs assourdissants.

Des forces de l’ordre étaient postées pour empêcher les rassemblements. Devant le quartier général du FPI, à Cocody Attoban, dans l’Est d’Abidjan, l’on observait une marée humaine; des militants exprimant leur joie. 

M. Gbagbo arrive dans un contexte où son parti, le FPI, connaît une dissension interne. Une frange est conduite par l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan, reconnue par les autorités, et une autre dirigée par Assoa Adou,  secrétaire général, qui a mené les discussions avec le pouvoir pour le retour de l’ex-président.   

L’ancien président ivoirien qui avait reçu en décembre 2020 à Bruxelles « deux passeports, un ordinaire et un diplomatique des mains de Mme l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de M. Abou Dosso, ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Belgique », a manifesté son désir de rentrer au pays.  

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait assuré,  en avril, lors d’un Conseil des ministres que M. Gbagbo pouvait rentrer quand il le souhaitait, ajoutant que l’Etat prendra en charges les frais de voyage. 

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. M. Blé Goudé, lui, effectue actuellement des démarches administratives pour l’obtention de documents avant son retour.  

Hausse inquiétante des cas de Covid-19 en Afrique (OMS)

La situation actuelle se rapproche du pic de la première vague, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’Afrique risque-t-elle de revivre les difficiles moments de la première vague de la pandémie ? Tout laisse à le croire. Les cas de Covid-19 ont en effet augmenté de plus de 20 % d’une semaine à l’autre à travers le continent. Rien que pour la semaine dernière, les nouveaux cas à l’échelle du continent ont augmenté de près de 30%. Au cours de la même semaine, les décès ont augmenté de près de 15 % pour atteindre plus de 2.200 dans 36 pays.

L’Afrique se rapproche ainsi du pic de la première vague, soit plus de 120.000 cas hebdomadaires enregistrés en juillet 2020, selon de nouvelles données de la branche africaine de l’OMS.

Sur le terrain, souligne l’OMS, les signes d’une troisième vague se multiplient. Les cas sont passés à plus de 116.500 au cours de la semaine se terminant le 13 juin, contre près de 91.000 cas la semaine précédente. Une dynamique notée après un mois « d’augmentation progressive » du nombre de cas qui a permis au continent de dépasser la barre des 5 millions de cas.

Inquiétudes dans trois régions africaines

A en croire l’organisme onusien en charge de la Santé mondiale, seule l’Afrique reste sujette à une augmentation du nombre de cas de Covid-19. Alors que dans les cinq autres régions de l’OMS à travers le monde, le nombre de nouvelles infections continue de baisser.

Cinq pays représentent 76 % des nouveaux cas : l’Afrique du Sud avec 43 %, suivie par la Tunisie, la Zambie, l’Ouganda et la Namibie. La République démocratique du Congo (RDC), la Namibie et l’Ouganda ont signalé leur plus grand nombre de nouveaux cas hebdomadaires depuis le début de la pandémie.

Les nouveaux cas enregistrés chaque semaine en Afrique ont désormais dépassé la moitié du pic de la deuxième vague de plus de 224.000 cas hebdomadaires enregistrés début janvier 2021. Pour la directrice du Bureau de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, le continent est en train de vivre une véritable troisième vague.

« La trajectoire de l’augmentation des cas donne à réfléchir et devrait inciter tout le monde à agir de toute urgence », a-t-elle dit.

Parmi les facteurs expliquant cette tendance à la hausse, l’OMS avance « le manque d’adhésion aux mesures de prévention ». Cette nouvelle donne coïncide aussi avec un climat plus froid en Afrique australe et avec la propagation de variantes plus contagieuses.

A l’instar du variant Delta, détecté pour la première fois en Inde en octobre 2020, qui a été signalé dans 14 pays africains. Les variants Alpha (britannique) et Beta (sud-africain) sont, quant à eux, présents dans plus de 25 pays africains.

Cinq millions de doses administrées en cinq jours

« Nous avons vu en Inde et ailleurs à quelle vitesse le nouveau coronavirus peut rebondir et submerger les systèmes de santé », a mis en garde la Dr Moeti, prônant un renforcement des mesures de santé publique, en trouvant, testant, isolant et soignant les patients ainsi qu’en retraçant rapidement les cas contacts.

Par ailleurs, cette nouvelle flambée s’explique en partie aussi par le difficile déploiement de la vaccination sur le continent, surtout par rapport au reste du monde.

Certes le déploiement en Afrique s’accélère avec plus de 5 millions de doses administrées au cours des cinq derniers jours, contre environ 3,5 millions de doses par semaine au cours des trois dernières semaines. Près de 12 millions de personnes sont désormais entièrement vaccinées, mais cela représente toujours moins de 1 % de la population africaine.

Vingt-trois pays africains ont utilisé moins de la moitié des doses qu’ils ont reçues jusqu’à présent, dont quatre des pays qui connaissent une résurgence.

Vacciner et remobiliser les communautés 

« L’augmentation du nombre de cas et de décès est un signal d’alarme urgent pour ceux qui sont à la traîne, qui doivent rapidement multiplier les sites de vaccination, atteindre les groupes prioritaires et répondre aux préoccupations de la communauté », a fait valoir la Dr Moeti.

A noter que près de 85 % de toutes les doses de vaccin dans le monde ont été administrées dans des pays à revenu élevé ou moyen supérieur – une moyenne de 68 doses pour 100 personnes dans les pays à revenu élevé, contre près de 2 doses pour 100 personnes en Afrique.

Malgré ces difficultés dans l’accès vaccinal, l’OMS dit aider les pays à examiner et à mettre en œuvre des plans de résurgence jusqu’au niveau du district. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU élargit également l’accès à des tests de diagnostic rapide faciles à utiliser pour la détection d’antigènes dans les communautés qui n’auraient pas accès aux tests standard PCR.

Avec ses partenaires, l’OMS mobilise aussi les communautés des pays africains par l’intermédiaire de leurs dirigeants et de leurs associations, ainsi que par le biais des médias sociaux, afin de promouvoir l’adhésion aux mesures préventives, de contrer les rumeurs ou la désinformation et de surmonter l’hésitation à se faire vacciner.

La Côte d’Ivoire prépare un planting de 50 millions d’arbres « en une journée » en 2021

L’Etat de Côte d’Ivoire, confronté à une dégradation accrue de son couvert forestier ces dernières décennies, prépare un reboisement ambitieux avec le planting de 50 millions d’arbres « en une journée » en 2021.

« Cette année, nous voulons un objectif encore plus ambitieux, c’est pourquoi nous avons fixé l’objectif à 50 millions d’arbres à planter en une journée », a dit le colonel Inza Traoré, chargé de l’Initiative cacao et forêts, au ministère ivoirien des Eaux et forêts.

Le colonel Traoré s’exprimait, jeudi à Abidjan, à l’occasion d’un atelier autour du thème « Dialogue national sur les produits agricoles de base et de déforestation en Côte d’Ivoire ».

C’est important, dira-t-il, « mais pour y parvenir, nous pouvons compter sur la participation et l’implication de toutes les couches sociales », ainsi que des compagnies privées des différentes filières agricoles, toutes les couches de l’industrie et de l’économie pour atteindre cet objectif.

Selon le colonel Inza Traoré, « les préparatifs ont débuté depuis quelques mois déjà ».  En 2019, plus de 1,3 million d’arbres ont été plantés en un jour pour un objectif de 1 million, et en 2020, autour de 5,4 millions d’arbres enregistrés pour une opération visant 5 millions d’arbres. 

Pour restaurer le couvert forestier du pays, plusieurs organisations aident l’Etat de Côte d’Ivoire. Fans cet élan, Trocical Forest Alliance et Proforest, ont initié un dialogue national sur les produits agricoles et la déforestation en Côte d’Ivoire. 

La directrice de Tropical Forest Alliance Afrique, Saball Meschi, s’est réjouie de réunir des représentants de différents secteurs de production (hévéa, palmier à huile, cacao, bois), à Abidjan, pour « définir et alimenter les enjeux » quant à la protection des forêts.

Elle a noté que dans différentes filières, il y a différentes initiatives qui se font dans le cadre de la protection des forêts. Son organisation voudrais voir comment il est possible de créer davantage de synergies pour avoir un « impact plus incisif, car la question est urgente ».

« La chose la plus importante,  c’est de préserver les forêts classées, de reboiser les zones qui sont endommagées et d’augmenter la productivité des espaces adéquats pour la production tout en protégeant les forêts », a-t-elle poursuivi.  

La Côte d’Ivoire est confrontée à une déforestation « alarmante ». Entre 1990 et 2015, le pays a perdu plus de 60% de son couvert forestier et ne compte aujourd’hui plus que de 3,4 millions d’hectares de forêts, soit environ 11% du territoire national couvert de forêts.

En 1960, la Côte d’Ivoire comptait plus de 12 millions d’hectares de forêts. L’Etat ivoirien a adopté, en mai 2018, une nouvelle politique de préservation, de réhabilitation et d’expansion des forêts, une stratégie dont le coût est estimé à environ 600 milliards de Fcfa.

« Pour la mise en oeuvre de cette stratégie qui vise à réhabiliter les forêts de Côte d’Ivoire, nous avons besoin de toutes les parties prenantes » surtout le monde agricole, car « l’agriculture est le principal moteur de la déforestation en Côte d’Ivoire », a indiqué le colonel Traoré.

Aujourd’hui, le pays est engagé dans l’Initiative cacao et forêts, un projet conjoint entre l’Etat de Côte d’Ivoire, l’Etat du Ghana et les compagnies privées du cacao et du chocolat pour adresser la problématique de la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao.

Aéré Lao ou le village qui a remué les sentiments de Macky Sall.

En tournée récemment dans le nord du Sénégal, le président Macky Sall s’est arrêté dans un petit village pour rendre visite à l’homme qui a choisi son prénom. Un instant remuant. Reportage.Le décor est aussi sobre que la scène est touchante. Macky Sall, en tournée dans cette partie isolée de nord du Sénégal, s’installe sur une modeste natte en paille étendue au pied d’une chaise en bois recouverte d’une vieille couverture rouge où est assis un vieil homme qui a largement dépassé les 80 ans. D’une discrète élégance et d’un calme digne des sages patriarches, Thierno Samba Tall, représente beaucoup pour le président sénégalais. C’est lui qui, il y a 60 ans, alors que le locataire du palais présidentiel de Dakar venait tout juste d’arriver au monde, lui avait choisi son prénom « Macky ».

Le moment est si émouvant, que le président sénégalais a  lui-même publié sur sa page Facebook officielle une photo qui a figé la scène, écrivant qu’il a beaucoup de respect et de considération à l’égard de l’homme, qui l’a baptisé en décembre 1961, dans la région de « Fatick », au centre du Sénégal.

Ce jour-là, Tierno Samba Tall avait tenu la main du futur président du Sénégal en priant Dieu de combler sa vie de succès. C’était sans doute le vœux de ses parents quand ils avaient sollicité le vénéré cheikh pour qu’il prie pour leur nouveau-né. 

Tout au long de sa visite chez le vieil homme, Macky Sall est resté accroupi en contrebas,

le regard fixe sur le sol, sans jamais lever les yeux vers Thierno Samba Tall, signe de l’immense  respect qu’il lui voue.

L’attitude du président sénégalais face au vénérable patriarche n’a pas laissé indifférents ses compatriotes. Les commentaires ont fusé de partout, invoquant la «fidélité» de leur président au ce vieil homme qui représente beaucoup dans sa vie. 

Ce dernier est issu d’une famille religieuse, dont l’influence est très grande dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle y avait établi l’un des empires musulmans les plus forts et les plus grands durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Tierno Samba Tall est une figure bien connue de cette partie du Sénégal appelée localement « Fouta Toro » et qui est très réputée par ses savants en sciences islamiques et en langue arabe ainsi que ses braves combattants. Le chef religieux y jouit d’un statut particulier, notamment auprès de la famille de Macky Sall dont le père et la mère étaient d’ailleurs, comme lui, originaires de la région où ils possédaient de vastes terres.

Macky Sall, lui-même, a fait ses études primaires dans cette région du Fouta Toro à laquelle il est resté très attaché, avec une affection singulière pour ce petit village d’Aeré Lao. 

Lorsque le président sénégalais a fait escale dans cette localité dans le cadre d’une « tournée économique » qui l’a mené dans le nord du pays, il a décidé de prendre un moment pour creuser dans une partie son histoire personnelle. Celle qu’incarne ce respecté religieux qui a assisté à son arrivée au monde et choisi pour lui un prénom aujourd’hui entré dans l’histoire du Sénégal depuis que ses compatriotes l’ont porté pour la première fois à la tête de leur pays en 2012.

Au cours de cette tournée dans le septentrion du Sénégal, Macky Sall a tenu de nombreuses réunions et rencontres importantes. Mais son passage sur cette modeste natte de paille chez le vénérable Thierno Samba Tall et ses mots à son égard  ont été les plus remarqués au Sénégal. Le chef de l’Etat a si fortement marqué ses compatriotes par de geste, que certains ont même oublié qu’il était venu dans le Fouta pour  évoquer des sujets aussi importants pour le pays que l’agriculture, l’autosuffisance et la sécurité alimentaires. 

Les Sénégalais vénèrent beaucoup les guides et savants religieux. Ils apprécient aussi ceux qui les considèrent. Mais ils accordent une importance particulière aux relations personnelles qui lient les vieilles personnes aux plus jeunes. 

Dans les commentaires qui ont suivi la publication par le président Macky Sall de sa photo avec Thierno Samba Tall, les réactions varient entre ceux qui saluent l’humilité du président et son humanisme et ceux qui louent son respect pour les personnes âgées et les religieux. Il y a aussi les commentaires qui évoquent l’histoire du village de Aeré Lao qui aurait été construit au XIeme avant d’être choisi plus tard par les Almamys Abdelkader Kan et Souleimane Bal comme capitale lorsqu’ils ont posé les fondations de l’Etat de l’Almamiya en 1776. 

L’État des Almamys était un cas unique. Il a été la première entité à mettre en application, la charia (loi islamique) en Afrique de l’Ouest et à adopter le système électoral pour choisir son chef « l’imam ». Il a été aussi la première structure au monde à interdire l’esclavage et à combattre le traite des esclaves, devançant ainsi la Révolution française.

Pendant de nombreuses années, Aeré Lao est restée la capitale de cet Etat, ce qui en avait fait un important carrefour et point de rencontre culturel et scientifique dans la région ouest-africaine en général. C’est

De cette cité que les armées se sont déplacées,

plus tard, pour soutenir El Hadj Omar al -Fouti lorsqu’il avait posé les bases de son empire au milieu du XIXe siècle dans le bassin du fleuve Niger.

Parmi ceux qui ont répondu à « l’appel au djihad » lancé par le chef Takruri, El Hadj Omar al-Fouti et ses successeurs après lui, se trouvait un homme du nom de « Omar Tafru Ba », qui a quitté la région de « Fouta Toro » à la fin du XIXe siècle, alors qu’il a eu un fils en 1890, qu’il baptisa «Mohammadu Zine Eddine », mais l’enfant portait le titre de « fils du jihad ».

Après la chute de l’empire du Takrur et la domination française sur la région, l’enfant retourna au village de Aeré Lao, où il mémorisa le Saint Coran et reçut les sciences islamiques avant de se déplacer entre les villes de Fouta Toro pour recevoir une éducation selon les préceptes de la confrérie Tijania. Il avait visité à plusieurs reprises la ville de « Boghé» sur la rive nord, dans l’actuelle Mauritanie.

El Hadj Muhammadu Zain Eddine est décédé en 1953 et a été enterré dans le village de Aeré Lao, de sorte que sa tombe reste un sanctuaire annuel pour des milliers de musulmans, notamment à l’occasion de la célébration de la naissance  du Prophète.

Le président sénégalais a invoqué cette date lorsqu’il a annoncé, mardi, le lancement d’une étude d’un projet de construction d’une université dans la région du « Fouta », spécialisée dans l’étude et l’enseignement de « l’histoire et la culture ». Le célèbre artiste Baaba Maal a demandé à ce que université porte le nom de «El Hadj Omar El Fouti ».

Sénégal : un hôpital de 21 milliards F CFA livré dans 18 mois

Le président Macky Sall, en tournée économique depuis le 12 juin dans la partie septentrionale du pays, a posé la première pierre du Centre hospitalier régional de Matam situé à 520 kilomètres au nord-est de Dakar.Elargir la carte sanitaire du Sénégal. C’est la vision que s’emploie à concrétiser le chef de l’Etat sénégalais en ciblant prioritairement les quatre dernières régions créées.

Il y a peu, Macky Sall a inauguré les hôpitaux de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est). En décembre prochain, il devrait en faire de même pour Sédhiou (sud) et Touba (centre).

Dans cette dynamique, le président de la République a procédé, hier mercredi, au lancement des travaux de l’hôpital de la région de Matam. Il sera érigé dans le département de Ourossogui sur une superficie de 12.000 m2.

Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, la structure hospitalière dont dispose actuellement cette région « subit le poids de l’âge » malgré les réhabilitations effectuées ces dix dernières années.

La construction d’un nouveau Centre hospitalier, qui se veut « moderne » d’après les autorités, « permettra une meilleure couverture sanitaire de la zone nord et facilitera l’accès à des soins de qualité aux populations locales voire des villes transfrontalières ». D’une capacité de 150 lits, différentes spécialités de la médecine y seront pratiquées.

Boko Haram confirme la mort d’Abubakar Shekau

Le groupe jihadiste Boko Haram a confirmé la mort de son leader historique Shekau lors de combats avec le groupe rival de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap).Dans une vidéo envoyée à l’Agence France Presse (AFP), le nouveau chef présumé Bakura Modu dit Sahaba, a demandé à « Allah de bénir l’âme de Shekau », mort « en martyr » et accuse le chef de l’Iswap, « Abu Musab Al-Barnawi, cet agresseur pervers », de l’avoir tué.

Dans son message, Sahaba appelle à se venger contre le groupe rival, qui a fait scission de Boko Haram en 2016.

L’Iswap avait annoncé il y a une dizaine de jours avoir tué Abubakar Shekau, chef historique du groupe depuis la mort du fondateur Mohammed Yusuf en 2009. Cerné par les combattants rivaux dans la forêt Sambisa, dans le nord-est du Nigéria, Shekau aurait activé sa ceinture explosive pour éviter de se faire capturer.

La mort de Shekau constitue un triomphe pour le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans.

Devenu incontournable, il est devenu le groupe jihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d’ampleur contre l’armée nigériane.

Sénégal : politique et société à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.L’actualité politique est fortement marquée par le départ de Moustapha Niass à la tête de son parti l’Alliance des Forces et Progrès (AFP).

L’AS informe que l’actuel président de l’Assemblée nationale, fidèle allié de Macky Sall, annonce sa retraite politique après les élections locales de 2022. « Je voudrais bien qu’un de mes partisans soit un jour président de la République du Sénégal », confia-t-il dans le journal.

Vox Populi pose la question de sa succession. « Qui pour prendre la place ?» s’interroge le journal qui soutient qu’on se dirige vers une bataille à trois pour le strapontin entre Dr Malick Diop, Alioune Sarr et Mbaye Dione.

Retraite politique à la tête de l’AFP, Niass sur les pas d’Amath Dansokho et Abdoulaye Bathily » titre Sud Quotidien. A l’occasion de la célébration de la vingt-deuxième année de son mémorable Appel du 16 juin 1999, Moustapha Niass a annoncé qu’il cédera la direction du parti au prochain congrès prévu après les Locales.

Walf Quotidien à une autre lecture et le met en corrélation avec les problèmes qui risquent de se poser lors des investitures pour les Locales au sein de Benno Bokk Yakaar. Moustapha Niass admet lui-même que la confection des listes de la mouvance présidentielle risque de poser problème.

De la politique à la société, il n’y a qu’un pas. Et Le Quotidien dans sa livraison du jour nous indique qu’il y a un « deal autour des terres de Léopold Senghor ». Et qu’à ce titre, « Macky Sall pousse les Lébous vers Diass ». Le journal informe qu’une « réunion secrète » s’est tenue chez un dignitaire religieux. L’Etat propose 1000 parcelles pour chaque commune léboue.

Le Soleil reste dans la mouvance de la tournée économique de Macky Sall. Le quotidien national informe que Matam aura finalement 450 milliards de Fcfa dans le Programme régional d’investissement.

L’Observateur revient sur l’annulation du pèlerinage à la Mecque dans une « enquête autour d’un business plombé par le Hajj ». Selon le journal, c’est une perte sèche de 2 milliards Fcfa pour les voyagistes qui appellent l’Etat au secours.

Libération ne lâche pas l’affaire du taximan tué et jeté dans un canal à Thiès. Le journal révèle que « l’enquête accable son neveu ». Des « objets personnels » de Cheikh Mbaye ont été retrouvés entre les mains du mis en cause qui se perd dans ses explications.

En sport, Stades revient sur les affiches du jour à l’Euro et indique que les Pays Bas et la Belgique peuvent se qualifier en 8ème de finale aujourd’hui. Ces deux nations rejoindront l’Italie informe Record, qui met en lumière la brillante qualification de la Squadra Azzura avec un Locatelli qui émerveille.