Evolution du coronavirus en Afrique

Le nouveau coronavirus provoque une crise sanitaire inédite dans le monde entier et l’Afrique est de plus en plus touchée. Avec cet article, mis à jour régulièrement, APA suit pour vous l’évolution du Covid-19 sur le continent.

NOMBRE DE PAYS TOUCHÉS

 
53

NOMBRE DE CAS RECENSÉS

38.330

NOMBRE DE DÉCÈS

1599

 Afrique du Sud : Cas (5647) – Guérisons (2073) – Décès(103)

La nation arc-en-ciel annonce ce jeudi 297 nouveaux cas de coronavirus.

Algérie : Cas (4006) – Guérisons (1779) – Décès (450)

158 nouveaux tests positifs ont été effectués aujourd’hui. En plus, il y a eu 6 décès.

Angola : Cas (27) – Guérisons (7) – Décès (2)

Luanda ne rapporte rien aujourd’hui.

Bénin : Cas (64) – Guérisons (33) – Décès (1)

L’ex-Dahomey n’indique rien ce jour. 

Botswana : Cas (23) – Guérisons (5) – Décès (1)

Ce pays de l’Afrique australe ne décompte rien ce jeudi.

Burkina Faso : Cas (645) – Guérisons (506) – Décès (43)

Au pays des hommes intègres, il y a quatre nouvelles contaminations.

Burundi : Cas (11) – Guérisons (4) – Décès (1)

Ce pays ne recense rien aujourd’hui.

Cameroun : Cas (1832) – Guérisons (934) – Décès (61)

Au pays de Paul Biya, on signale 26 nouveaux cas.

Cabo Verde : Cas (121) – Guérisons (4) – Décès (1)

Dans cet archipel, le virus est réapparu ces derniers jours. Huit cas de plus sont notés ce jeudi.

Centrafrique : Cas (50) – Guérisons (10) – Décès (0)

Le virus a récemment refait surface en RCA. Mais c’est le statu quo aujourd’hui.

Comores : Cas (1) – Guérisons (0) – Décès (0)

Les îles Comores sont désormais touchées par le coronavirus.Un cas a été détecté ce jeudi.

Congo : Cas (220) – Guérisons (19) – Décès (9)

Ce pays de l’Afrique centrale n’annonce rien.

Côte d’Ivoire : Cas (1275) – Guérisons (574) – Décès (14)

37 cas de Covid-19 ont été notés ce jeudi. 

Djibouti : Cas (1089) – Guérisons (642) – Décès (2)

Douze nouveaux cas sont signalés ce jour. 

Egypte : Cas (5537) – Guérisons (1381) – Décès (392)

Dans ce grand pays de l’Afrique du nord, on note aujourd’hui 269 nouveaux cas et 12 morts.

Erythrée : Cas (39) – Guérisons (26) – Décès (0)

Asmara enchaîne les jours sans cas notifiés. Mieux, sept patients ont recouvré la santé.

Eswatini : Cas (100) – Guérisons (12) – Décès (1)

L’ex-Swaziland rapporte neuf cas aujourd’hui. 

Ethiopie : Cas (131) – Guérisons (59) – Décès (3)

Ce pays, abritant le siège de l’Union Africaine (UA), déclare un cas ce jeudi.

Gabon : Cas (276) – Guérisons (67) – Décès (3)

Le pays d’Ali Bongo annonce 38 contaminations.

Gambie : Cas (11) – Guérisons (8) – Décès (1)

Ce pays enclavé signale un cas aujourd’hui.

Ghana : Cas (2074) – Guérisons (212) – Décès (17)

Accra rapporte aujourd’hui 403 cas et 1 décès.

Guinée : Cas (1495) – Guérisons (329) – Décès (7)

Conakry répertorie aujourd’hui 144 nouveaux cas.

Guinée-Bissau : Cas (205) – Guérisons (19) – Décès (1)

Ce pays lusophone ne déclare pas de cas supplémentaires. 

Guinée équatoriale : Cas (315) – Guérisons (9) – Décès (1)

Malabo ne déclare aucun nouveau cas ce jeudi.

Kenya : Cas (396) – Guérisons (144) – Décès (17)

Ce pays de l’Afrique de l’est a communiqué ce jeudi 12contaminations et 2 décès.

Lesotho : Cas (0) – Guérisons (0) – Décès (0)

Cet Etat enclavé échappe, pour le moment, au virus.

Liberia : Cas (141) – Guérisons (45) – Décès (16)

Monrovia respire ce jeudi.

Libye : Cas (61) – Guérisons (18) – Décès (3)

Aujourd’hui, Tripoli fait part d’un décès.

Madagascar : Cas (128) – Guérisons (92) – Décès (0)

Dans la Grande île, deux guérisons sont confirmées ce jour.

Malawi : Cas (37) – Guérisons (7) – Décès (3)

Rien à signaler aujourd’hui.

Mali : Cas (490) – Guérisons (135) – Décès (26)

Ce pays ouest-africain recense huit infections et un décès aujourd’hui.

Maroc : Cas (4423) – Guérisons (984) – Décès (170)

Ce jeudi, 102 personnes ont contracté le virus dans le Royaume. Deux patients sont morts. 

Maurice : Cas (332) – Guérisons (310) – Décès (10)

Aujourd’hui, quatre malades ont vaincu le virus.

Mauritanie : Cas (8) – Guérisons (6) – Décès (1)

La République islamique ne déclare rien ce jeudi après le cas positif d’hier.

Mozambique : Cas (76) – Guérisons (12) – Décès (0)

Maputo ne constate aucune nouvelle infection. 

Namibie : Cas (16) – Guérisons (8) – Décès (0)

Cet Etat n’a dénombré aucun cas ces derniers jours.

Niger : Cas (719) – Guérisons (452) – Décès (32)

Niamey déclare ce jeudi six nouveaux cas.

Nigeria : Cas (1728) – Guérisons (307) – Décès (51)

196 nouveaux cas et 7 morts recensés dans ce grand pays de l’Afrique de l’ouest. 

Ouganda : Cas (83) – Guérisons (52) – Décès (0)

Kampala constate deux infections.

RD Congo : Cas (500) – Guérisons (65) – Décès (31)

Kinshasa déclare neuf cas supplémentaires et un décès.

Rwanda : Cas (243) – Guérisons (104) – Décès (0)

Le pays de Paul Kagamé déclare 25 contaminations.

Sao Tomé-et-Principe : Cas (14) – Guérisons (4) – Décès (0)

Dans ce pays insulaire du Golfe de Guinée, le virus y a fait son entrée avec quatre cas. Six infections ont été annoncéesaujourd’hui.

Sénégal : Cas (933) – Guérisons (334) – Décès (9)

Ce jeudi, le Sénégal a réalisé 1161 tests dont 51 sont positifs. Il s’agit de 40 cas contacts suivis et de 11 cas issus de la transmission communautaire.

Seychelles : Cas (11) – Guérisons (6) – Décès  (0)

Ce pays n’a pas découvert de cas aujourd’hui.

Sierra Leone : Cas (124) – Guérisons (21) – Décès (7)

Ce pays anglophone indique ce jeudi vingt infections et trois morts.

Somalie : Cas (601) – Guérisons (31) – Décès (28)

Les autorités sanitaires ont déclaré aujourd’hui 19 cas.

Soudan : Cas (442) – Guérisons (39) – Décès (31)

Khartoum annonce 67 nouveaux cas et 3 décès. 

Soudan du Sud : Cas (35) – Guérisons (0) – Décès (0)

Le dernier Etat africain indépendant confirme une infection ce jeudi.

Tanzanie : Cas (480) – Guérisons (167) – Décès (16)

Ce pays n’annonce rien aujourd’hui.

Tchad : Cas (73) – Guérisons (33) – Décès (5)

Cet Etat dirigé par Idriss Déby indique ce jeudi 21 cas et 3 décès.

Togo : Cas (116) – Guérisons (65) – Décès (9)

Les autorités sanitaires annoncent aujourd’hui sept cas et deuxdécès.

Tunisie : Cas (994) – Guérisons (305) – Décès (41)

Tunis indique quatorze infections ce jeudi.

Zambie : Cas (106) – Guérisons (55) – Décès (3)

Lusaka rapporte aujourd’hui neuf contaminations.

Zimbabwe : Cas (40) – Guérisons (5) – Décès (4)

Dans ce pays de l’Afrique australe, il n’y a aucun nouveauporteur du virus ce jour.

Côte d’Ivoire: nouvelle baisse des prix de l’essence et du gasoil fixés à 570 Fcfa/litre

Les prix de l’essence super et du gasoil en Côte d’Ivoire, fixés à 570 Fcfa le litre, connaissent respectivement une baisse de 25 et 20 Fcfa pour la période du 1er au 31 mai 2020, tandis que le gaz butane B 12,5 Kg est cédé à 4.375 Fcfa contre 5.200 Fcfa/Kg, soit une chute de 825 Fcfa.Pour le mois de mai 2020, la direction générale des hydrocarbures a arrêté comme prix maxima de détail des produits pétroliers, le prix de  570 Fcfa le litre du super sans plomb et 570 Fcfa celui du gasoil, cependant le pétrole lampant reste inchangé à 555 Fcfa/litre l’ambiant. 

Le prix du carburant enregistre une nouvelle baisse consécutive en Côte d’Ivoire, où le prix du super sans plomb est passé de 625 à 595 Fcfa/l, soit une réduction de 30 Fcfa tandis que le litre du gasoil est passé de 610 à 590 Fcfa, en baisse de 20 Fcfa sur la période du 1er au 30 avril 2020. 

Le prix de la bouteille de gaz butane B 12,5 Kg connaît également une baisse en passant de 5.200 FCFA  à 4.375 FCFA pour le mois de mai 2020. La bouteille  (B) 6 Kg est fixée à 2.000 Fcfa, la B15 Kg à 5250 Fcfa, la B17,5 Kg à 6.125 Fcfa, la B 25 Kg à 8.750 Fcfa et la B28 Kg à 9.800 Fcfa. 

L’ajustement des prix à la pompe du carburant, en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Cette  baisse de prix s’explique par la chute du prix du baril de pétrole en raison du Covid-19.  

Covid-19: plus de 19 000 travailleurs mis au chômage en Côte d’Ivoire (centrale syndicale)

Plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises en Côte d’Ivoire ont été mis au chômage en raison de la pandémie liée au Covid-19, selon la centrale syndicale Humanisme qui à l’occasion de la Fête du travail, ce 1er mai 2020, plaide pour qu’ils soient payés par le Patronat.Aujourd’hui, « ce sont plus de 19 000 travailleurs de 713 entreprises qui ont été mis au chômage, et ces derniers ont basculé dans la vulnérabilité du fait du Covid-19 », annonce la centrale syndicale Humanisme, dans une déclaration lue devant la presse par son secrétaire général, Mamadou Soro.

La centrale syndicale Humanisme qui appelle le gouvernement à prendre « une mesure forte pour interdire tout licenciement en cette période de Covid-19 », propose que « les mois de mars et avril 2020 de ces 19 000 travailleurs soient payés intégralement par le Patronat ».

Elle recommande également « une prise en charge effective et urgente des travailleurs des secteurs du transport, de l’industrie, de l’hôtellerie, des restaurants, des bars, des boîtes de nuit, des artistes, des petits commerçants,  des enseignants du privé…»

Par ailleurs, l’organisation syndicale souhaite « un dialogue inclusif au plus haut sommet (de l’Etat), qui intègre les partenaires sociaux dont les centrales syndicales (…) en vue de la création d’un Comité national de lutte contre le Covid-19 et ses conséquences », intégrant le Patronat.

Dans ses recommandations, la centrale syndicale Humanisme suggère la mise sur pied, au ministère de l’Emploi et de la protection sociale d’un Comité technique chargé de décliner les décisions issues du Comité national de lutte contre le Covid-19.

En outre, la centrale syndicale Humanisme qui indique avoir investi le terrain, rapporte que « du 25 mars au 30 avril 2020, c’est près de 50 000 travailleurs qui ont été touchés dans 19 secteurs d’activités, avec des kits de prévention pour une valeur de 10 millions Fcfa ».

La Côte d’Ivoire, touchée par la pandémie du Covid-19, enregistre aujourd’hui plus de 1 270 cas confirmés. Abidjan, la capitale économique du pays représente plus de 93% des cas notifiés dans le pays.

La Guinée Bissau en quelques dates : 40 ans d’instabilité

Voici quelques dates majeures qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Guinée Bissau, où se déroule ce dimanche 29 décembre le second tour d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest:1963-1974 : Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche une guerre d’indépendance de ces deux colonies portugaises d’Afrique de l’Ouest.

1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral, leader historique du PIAGC dans son quartier général à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents portugais.

10 septembre 1974 : La Guinée-Bissau est officiellement indépendante.

14 novembre 1980 : Le président Luis Cabral est renversé par coup d’Etat dirigé par Joao Bernardo Vieira dit « Nino ».

1984 : Adoption d’une nouvelle constitution

1984 : Nino Vieira est élu président du Conseil d’Etat par l’Assemblée.

1985 : tentative de coup d’État contre Nino, le général Batista Tagme Na Waie est accusé

1991 : Adoption du multipartisme

1994 : première élection présidentielle pluraliste : Nino Viera élu par 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Yalá.

Juin 1998 : tentative de coup d’État menant à une courte guerre civile

Novembre 1998 : signature d’un accord de paix en vue d’un gouvernement d’union nationale de transition

7 mai 1999 : Nino Vieira est renversé par un coup d’État mené par le Général Ansumane Mané. Malam Bacaï Sanha est nommé président de transition.

Janvier 2000 : Election de Kumba Yala à la présidence de la république.

Novembre 2000 : Assassinat du Général Ansumane Mané

Novembre 2002 : Dissolution de l’Assemblée nationale par Kumba Yalá

Septembre 2003 : Coup d’État contre Kumba Yalá

Mars 2004 : Victoire du PAIGC aux élections générales

Juillet 2005 : Election présidentielle, Vieira de nouveau président

Décembre 2017 : Loi d’amnistie pour les auteurs des violences politiques entre 1980 et 2004

Novembre 2008 : Elections législatives : victoire du PAIGC au pouvoir. Carlos Gomes Junior est nommé chef du gouvernement

Août 2008 : Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Nino Viera

Novembre 2008 : Coup d’état manqué contre Nino Viera

1er mars 2009 : Assassinat du général Batista Tagme Na Waie, dans un attentat à la bombe.

2 mars 2009 : Assassinat du président Nino Vieira par des militaires

26 juillet 2009 : Election au second tour de Malam Bacaï Sanha à la présidence.

1er avril 2010 :  Tentative de coup d’État menée par le Général Antonio Indjai; arrestation éphémère du Premier ministre Carlos Gomes Júnior

9 janvier 2012 : Mort du président Malam Bacaï Sanha à Paris, en France ; Raimundo Pereira devient le président par intérim

18 mars 2012 : premier tour de la présidentielle ; le Premier ministre Carlos Gomes Junior annoncé victorieux face à l’ex-président Kumba Ialá.

12 avril 2012 : Attaque contre le domicile du Premier ministre ; l’armée procède à son arrestation, en compagnie du président par intérim Raimundo Pereira.

17 avril 2012 : l’Union Africaine suspend la Guinée Bissau de l’Union Africaine ; création d’un Conseil national de transition (CNT)

18 avril 2012 :  Manuel Serifo Nhamadjo est choisi comme président de transition.

Octobre 2012 : Coup d’Etat manqué mené par le Capitaine Pansau N’Tchama ; bilan : 7 morts

Mai 2014 : Second tour présidentielle, victoire de José Mario Vaz du PAIGC, avec 61,90 % des suffrages face Nuno Gomes Nabiam soutenu par l’armée.

Juillet 2014 : Nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre

Août 2015: dissolution du gouvernement de Pereira par le président Vaz qui nomme Baciro Dia Premier ministre

Novembre 2016 : Umaro Sissoco Embalo devient le 5è Premier ministre en presque un an

Octobre 2016 : Signature des Accords de Conakry sous l’égide du président guinéen Alpha Condé

Juin 2017 : Départ de Bissau du premier contingent de la mission de la Cédeao en Guinée Bissau (Ecomib)

14 janvier 2018 : Démission du Premier ministre Emballo

30 janvier 2018 :  le président Vaz nomme un nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur da Silva,

Février 2018 : Sanction de la Cédeao contre 19 personnalités bissau-guinéenes pour non-respect aux Accords de Conakry

Avril 2018 : le président Vaz nomme Aristides Gomes au poste de Premier ministre, le 7è du genre en 4 ans.

Mars 2019 : Elections législatives, victoire du PAIGC

29 août 2019 : Le président Vaz annonce sa participation à la présidentielle du 24 novembre pour un second mandat.

Présidentielle bissau-guinéenne : les défis qui attendent le vainqueur

La Guinée-Bissau vit ce dimanche un tournant dans sa vie de jeune nation avec une élection présidentielle qui, comme le lui souhaitent beaucoup d’observateurs, devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.Le second tour de la présidentielle de dimanche est considérée comme une opportunité de rompre avec une longue série de crises depuis 2015 marquée par des limogeages de premiers ministres et leur gouvernement, contraires aux principes des Accords de Conakry,.

En dépit du climat d’incertitude qui planait sur le premier tour du 24 novembre, les deux anciens Premiers ministres qualifiés pour le second tour, Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo du Madem, une dissidence du Paigc ont bouclé vendredi soir deux semaines de campagne sans incident.

Ainsi, le prochain vainqueur de ce second tour présidentiel connait d’avance la lourde tâche qui l’attend pour relever des défis sécuritaires et économiques d’envergure, entre autres impératifs liés à la précarité de l’état de droit dans le pays.

Selon le think tank Wathi, l’instabilité en Guinée-Bissau a été l’un des obstacles majeurs au développement du pays.

Après plus de quatre décennies d’indépendance, la Guinée-Bissau continue de souffrir de crises politiques récurrentes. Les acteurs politiques n’ont pas su apprécier la gravité de la situation dans laquelle se trouvait le pays en 2015, les ambitions personnelles et partisanes ayant primé sur l’intérêt collectif, fait-t-il remarquer.

La présence de la Mission de la Cédeao en Guinée-Bissau (Ecomib) a, depuis sa création en 2012, contribué à renforcer le dispositif sécuritaire dans le pays. Avec un effectif d’environ 500 policiers et militaires, l’Ecomib en tant que force de dissuasion, devrait se renforcer pendant tout le processus électoral pour parer à tout risque de guerre civile dans le pays.

Trajectoires différentes

Pour Abba Seidik, ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, la différence de trajectoires s’explique par le fait que « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

S’y ajoute, selon lui, que l’armée s’en est mêlée a commettant plus d’une fois des putschs qui ont fait qu’aucun chef d’Etat élu n’a jamais terminé son mandat, à l’exception de Vaz. Ce dernier a terminé le sien depuis juin et il est intérimaire jusqu’après la présidence, grâce à la feuille de route de la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

« L’influence de l’armée a longtemps porté préjudice au pays. Même si elle n’a jamais exercé directement son pouvoir, elle a acquis une certaine autonomie en devenant une force politique importante », reconnait Wathi.

L’ethnicisation graduelle de l’armée avec une forte composante de Balantes représentant environ le quart de la population, combinée au clientélisme et le factionnalisme participent à la détérioration d’un tissu social également gangréné par le trafic de drogue.

Défi économique

Ainsi, l’autre défi majeur est sans doute le redressement de la situation économique longtemps difficile et dont « les perspectives sont très incertaines », comme l’a noté la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié en 2019.

Ce présage est imputable, d’après le document, à « l’instabilité politique » de la Guinée-Bissau et aux « fortes variations de prix des noix de cajou, principale source de revenus de plus des deux tiers des ménages » du pays.

En Guinée-Bissau, la croissance du PIB réel, stabilisée à environ 5,3 % en 2018, légèrement en dessous des 5,9 % de 2017, est soutenue par une agriculture (6,3 %) et une industrie de la pêche (8,3 %) « solides », selon la Bad.

Son économie dépend fortement de l’agriculture, notamment le riz et les noix de cajou, qui comptent pour 45,3 % du PIB, près de 85 % de l’emploi, et plus de 90 % des exportations, ajoute la BAD, précisant que la croissance est tirée par les exportations et la consommation des ménages concernant la demande.

Ce tableau est moins reluisant que celui du Cap-Vert, un pays montré aujourd’hui en exemple, après avoir arraché avec la Guinée-Bissau en 1974 son indépendance au Portugal. Les deux pays lusophones ont mené leur guerre de libération via le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui est resté aux avant-postes en Guinée-Bissau.

Narcotrafic et sécurité

Dans tous les cas, le futur président devra, entre autres chantier, lutter contre l’image d’Etat narcotrafiquant qui colle au pays et ne prospère que dans l’insécurité.

« Bien que la Guinée-Bissau soit surtout connue en raison du trafic de cocaïne né au cours des dix dernières années, le pays a souffert des trafics illicites et de leurs effets délétères sur la stabilité avant l’arrivée des cargaisons de drogue », notait dans un rapport daté de 2013 le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, tout en relevant que ce pays n’est pas à l’abri du terrorisme.

Début 2008, deux membres d’AQMI ont été capturés dans un hôtel de catégorie supérieure de Bissau où ils se cachaient à la suite des meurtres de quatre touristes français en Mauritanie en décembre 2007.

Réforme du Franc CFA: le Conseil des ministres de l’UEMOA se félicite des « avancées historiques »

Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) présidé par Romuald Wadagni, son président en exercice, s’est félicité au terme d’une session extraordinaire à Abidjan, des « avancées historiques » de la réforme annoncée du Franc CFA appelé à disparaître au profit de la nouvelle monnaie appelée ECO.Selon un communiqué transmis samedi à APA, les ministres de cette Union, « se félicitant des avancées historiques, ont adopté une stratégie de communication en vue de permettre une information complète et appropriée des opérateurs économiques ainsi que des populations de l’Union ».

Par ailleurs, souligne ce communiqué, ces ministres ont «pris note  du profond réaménagement » des accords de coopération monétaire entre les Etats de l’Union et la France annoncé il y a une semaine par le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron.

Cette réforme du Franc CFA, précise le Conseil des ministres,  a pour objectif « de préparer les économies de l’Union à l’avènement de l’ECO, monnaie unique de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cette session extraordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA a également enregistré la présence de plusieurs personnalités dont Abdallah Boureima, le président de la Ccommission de l’UEMOA, Tiémoko Meyliet Koné, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) et Christian Adovelande, le président de la Banque ouest-africaine de développement ( BOAD).

Le 21 décembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara  qui est également le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA et son homologue français Emmanuel Macron ont annoncé à Abidjan, le réaménagement des accords de coopération monétaire entre les États de l’Union et la France.

Les principaux éléments de cette réforme sont le changement du nom de la monnaie Franc CFA en ECO lorsque les pays de l’UEMOA intégreront la nouvelle zone ECO de la CEDEAO, l’arrêt de la centralisation des réserves de change au trésor français, la fermeture du compte d’opérations et le transfert dans les comptes de la BCEAO des ressources disponibles dans le compte, le retrait des représentants français des organes de décision et de gestion de l’Union, le maintien du taux de change fixe par rapport à l’Euro et la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France.

En visite à Abidjan Obiang Nguema se félicite du changement du Franc CFA en ECO

En visite à Abidjan, le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, s’est félicité samedi du changement du nom du Franc CFA en ECO, estimant que le Franc CFA, monnaie postcoloniale, est «aujourd’hui obsolète », lors d’une conférence de presse avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara.Répondant à une question d’un journaliste, à la résidence du président ivoirien, M. Obiang Nguema a soutenu que l’ancienne monnaie, le Franc CFA, créé il y a plus de 50 ans, était à un moment pour « aider » les Africains, mais aujourd’hui «nous sommes capables de gérer notre monnaie ». 

« On va travailler toujours avec la France comme un pays partenaire», a-t-il dit,  soulignant que la France qui auparavant utilisait le Franc français a changé sa monnaie, adoptant l’Euro, de ce fait aujourd’hui le Franc CFA est « obsolète ».  

M. Ouattara et le président français Emmanuel Macron, ont annoncé le 21 décembre 2019 à Abidjan une réforme du Franc CFA, devenu ECO, avec le maintient du taux de change fixe par rapport à l’Euro et le retrait des représentants de la France des organes de décision et de gestion de l’ECO.

En outre, cette réforme consacre l’arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor français et la fermeture du compte d’opérations et le transfert dans les comptes de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) des ressources disponibles dans le compte.

Les deux chefs d’Etat africains ont par ailleurs évoqué des questions de coopération bilatérale et régionale. M. Obiang Nguema qui s’est dit « un admirateur du développement agricole de la Côte d’Ivoire », a souhaité qu’il y ait un suivi des accords entre les deux pays à travers la commission mixte. 

M. Obiang Nguema dont le pays détient des quantités importantes de pétrole, a fait savoir que la Guinée Équatoriale dispose aujourd’hui d’un institut de pétrole, se disant prêt à accueillir des jeunes gens de la Côte d’Ivoire pour se former dans le secteur pétrolier.   

Le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, et son épouse sont arrivés samedi en fin de matinée à Abidjan, où ils ont été accueillis par M. Alassane Ouattara, des membres du gouvernement et de haut gradés de l’armée. Il effectue dans le pays une visite d’amitié de 24 heures. 

Affaire complot contre l’autorité de l’Etat: «Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré samedi à Abidjan que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas » à l’élection présidentielle de 2020, lors d’une conférence conjointe avec Obiang Nguema, en visite dans le pays.« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, perturber la quiétude des Ivoiriens, le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas », a dit Alassane Ouattara face à la presse à sa résidence, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema. 

M. Ouattara a fait observer que « les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la Commission électorale indépendante (en charge d’organiser les élections) et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi, aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institutions, le président de la République ». 

« Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions », a soutenu M. Ouattara,  avant d’ajouter que « la Constitution de la Côte d’Ivoire a des éléments très clairs concernant les députés (qui) ne sont pas au-dessus de la loi ».

A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnalités politiques dont des députés ont été arrêtées.   

Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent cinq députés : Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaïla, Camara Loukimane, Soumahoro Kando. Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelles fausses et atteinte à l’autorité de l’Etat.

Le président ivoirien a souligné que les députés « ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction (en Côte d’Ivoire), mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi ».

« La loi sera appliquée, intégralement appliquée à tous les citoyens Ivoiriens  quel que soit le lieu où ils résident en dehors de la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Ouattara, au moment où Guillaume Soro, un ex-allié, qui a dérouté le 23 décembre denier son vol alors qu’il rentrait à Abidjan, est hors des frontières ivoiriennes.

Arrivée à Abidjan du président de la Guinée-Équatoriale Obiang Nguema

Le président de la Guinée-Équatoriale, Obiang Nguema, est arrivé samedi en fin de matinée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où il a été accueilli par son homologue ivoirien Alassane Ouattara et des membres du gouvernement.M. Obiang Nguema a atterri à 11h59 (GMT, heure locale) à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, avec son épouse pour une visite d’amitié et de travail. Après les honneurs militaires, ils ont été accueillis au pavillon présidentiel par Alassane Ouattara et son épouse, ainsi que le Premier ministre ivoirien.   

Le président de la Guinée-Équatoriale a été également accueilli par une trentaine de ressortissants de son pays, en liesse, arborant le drapeau national sur l’esplanade du pavillon d’honneur de l’aéroport d’Abidjan.    

Cette visite intervient dans un contexte pré-électoral tendu, près d’une semaine après l’annonce d’un mandat d’arrêt international requis contre Guillaume Soro, ex-chef de l’Assemblée nationale, poursuivi pour « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat ».

Un entretien est prévu dans l’après-midi entre les deux chefs d’Etat à la résidence du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, sise à la Riviera-Golf, un quartier de Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan. 

Le Trésor public ivoirien obtient la certification ISO 9001 version 2015

Le Trésor public ivoirien vient d’obtenir la certification ISO 9001 version 2015, un référentiel de systèmes de management de la qualité, décerné par l’organisme de certification Afaq Afnor Afrique de l’Ouest, selon une lettre dont APA a reçu copie.« Nous avons le plaisir de vous informer que nous avons décidé de donner une suite favorable à votre demande de certification en ISO 9001 V 2015 et nous vous adressons nos sincères félicitations », indique une lettre de Afaq Afnor Afrique de l’Ouest, adressée au Trésor public ivoirien.   

Afaq Afnor Afrique de l’Ouest assure en outre prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ce certificat soit « établi dans les meilleurs délais ». Le certificat délivré sera un excellent moyen pour le Trésor ivoirien de donner confiance à ses partenaires pour la qualité de ses services. 

Le Trésor public de Côte d’Ivoire peut à présent faire état de cette certification en respectant le règlement d’utilisation de la marque AFAQ disponible sur son espace client, poursuit la lettre. 

L’ISO 9001 est un référentiel pouvant être certifié par une tierce partie appelée organisme de certification. Une entité peut demander une certification ISO 9001 selon les versions 2008 ou 2015.   

Zlecaf : les premiers jalons d’un marché commun africain

Si des pays de l’Afrique de l’ouest se réjouissent de l’arrivée prochaine de la monnaie Eco en remplacement du franc CFA, le continent peut le faire plus généralement sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur le 30 mai 2019 et qui devrait permettre de faire « progresser de 33% » le commerce intra-africain.Ce projet de l’Union africaine (UA) a posé ses premiers jalons à Kigali, capitale du Rwanda, avec la signature de 44 pays lors d’un sommet en mars 2018. C’est aussi à Kigali que Paul Kagamé, alors président en exercice de cette institution, a salué la ratification par la Gambie, qui a permis l’atteinte du quorum de 22 Etats.

Ce « pas important en avant » voulait dire que les pays africains « sont prêts » pour la mise en œuvre immédiate de la Zlecaf, avait confié à APA le chef d’Etat rwandais, en marge de la commémoration du 25e anniversaire du génocide contre les Tutsis.

Lire aussi: Croissance mitigée des économies subsahariennes en 2019

Malgré cet optimisme, le retard dans la ratification par le géant nigérian laissait planer encore quelques doutes sur la solidité de l’accord. Mais depuis le 7 juillet 2019, la première économie du continent, qui nourrissait depuis longtemps des réserves, l’a finalement ratifié lors du sommet de l’UA à Niamey, au Niger, par le biais de son président Muhammadu Buhari.

Dans cette lancée, l’Algérie est devenue depuis le 15 décembre 2019 le 29e pays à avoir ratifié cet accord que les pays du continent ont déjà signé à l’exception de l’Erythrée.

« L’entrée en vigueur de la Zlecaf est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union africaine », a affirmé en ouverture du sommet extraordinaire de l’UA l’hôte nigérien, le président Mahamadou Issoufou, un des plus ardents promoteurs de la zone.

La Zlecaf active en 2020

« Jalon historique » et « vieux rêve », ce marché devrait être actif à partir de juillet 2020, soit un an après son entrée en vigueur. « Il faut donner un calendrier pour que tout le monde puisse jouer son rôle dans la préparation du marché (unique) », a expliqué le commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA, Albert Muchanga.

Dans son rapport 2019 sur l’Afrique publié en juin, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a fait des projections d’un avenir prometteur du continent. Avec la Zlecaf, le commerce intra-africain devrait progresser de 33% après la suppression complète des droits de douane, selon le document de 250 pages de la CNUCED. En Afrique, les échanges internes ne représentent aujourd’hui qu’entre 15 et 17%, contre 47% en Amérique, 61% en Asie et 67% en Europe.

Par ailleurs, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport d’avril 2019 sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, la Zlecaf aura d’importants effets sur la situation macroéconomique et la répartition des revenus.

Lire aussi: Relance modérée de l’économie de la zone Cemac en 2019

« Elle pourrait considérablement stimuler les échanges commerciaux intra-africains, en particulier si les pays s’emploient à lever les goulots d’étranglement non tarifaires, comme les infrastructures physiques, les coûts logistiques et d’autres obstacles à la facilitation des échanges », a noté le Chef de division des études régionales au Département Afrique du FMI, le Sénégalais Papa Ndiaye.

Mais à en croire son compatriote Ndongo Samba Sylla, la Zlecaf est « un pari risqué pour les pays africains ». Interrogé par APA, l’économiste note qu’ils « auraient dû passer en revue la théorie économique, regarder les faits historiques et situer tout cela par rapport aux caractéristiques du continent ».

Même si l’Eco est annoncée en 2020 en zone Uemoa, M. Sylla regrette que l’Afrique se soit lancée dans le libre-échange sans avoir une monnaie de commerce alors qu’une unité de compte (différente de la monnaie unique) aurait servi dans les transactions pour se libérer de la dépendance vis-à-vis du dollar.

Croissance mitigée des économies subsahariennes en 2019

La croissance des économies de l’Afrique subsaharienne, au-delà des performances régionales, est restée mitigée en 2019, à cause des incertitudes persistantes de l’économie mondiale.Le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine soulignait que globalement, la croissance devrait ressortir à 2,6 % à la fin 2019 contre 2,5 % pour l’année précédente, soit une performance inférieure de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’avril.

Selon l’institution financière, la reprise dans les trois plus grandes économies de la région (Nigéria, Afrique du Sud et Angola) est restée timide ; ce qui a assombri les perspectives régionales.

Au Nigéria, le secteur non pétrolier a manqué de dynamisme tandis qu’en Angola, c’est le secteur pétrolier qui a peiné à progresser. En Afrique du Sud, une certaine défiance des investisseurs a pénalisé l’activité, faisait remarquer le rapport Africa’s Pulse de l’institution financière mondiale, publié en octobre dernier.

L’Afrique subsaharienne n’est cependant pas la seule région à pâtir de la conjoncture internationale incertaine. Les prévisions pour 2019 sont encore moins reluisantes pour le Maghreb et d’autres régions hors du continent, soulignait le document.

« Les économies africaines subissent elles aussi les contrecoups de la conjoncture internationale ; ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de la région », indiquait l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack.

Pour ce dernier, « la faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la faiblesse de gouvernance et, les responsables publics et les citoyens doivent placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs priorités ».

Par ailleurs, le dernier rapport Doing Business de la Banque Mondiale qui analyse les réglementations de 190 économies dans 12 domaines afin d’évaluer le climat des affaires à travers le monde, souligne que certains pays africains ont amélioré leur climat des affaires.

Dans ce document publié en octobre dernier, le Groupe de la Banque mondiale note que seules deux économies d’Afrique subsaharienne (Nigéria et Togo) figuraient parmi les meilleures progressions mondiales grâce à la mise en place de 73 réformes sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai.

Dans ce classement des économies les plus performantes en matière de facilitation des affaires, le Togo figure dans le top 10 des pays les plus réformateurs pour la deuxième année consécutive, et pour la troisième fois en cinq ans.

Par les trois réformes de la réglementation entreprises par les autorités figurent notamment l’abolition de l’obligation de légalisation devant notaire des statuts d’une société, la réduction du délai d’immatriculation d’une entreprise et la simplification du mécanisme d’obtention d’un permis de construire.

Le Nigéria a lui aussi facilité l’exécution des contrats en améliorant la qualité des procédures judiciaires.

Le Sénégal a enregistré un gain de 4,9 points pour 18 places gagnées. De la 141è place, il occupe le 123e rang sur 190 pays, et totalise ainsi 59,3 points contre 54,4 dans le précédent rapport.

Cette performance se justifie par deux réformes majeures, notamment la mise en place d’une plateforme digitale pour la déclaration et le paiement des taxes en ligne et l’augmentation de la base de données du bureau de crédits.

La Côte d’Ivoire qui est passée de la 122è à la 110è place, soit une progression de 12 rangs, ambitionne «dans les années à venir» de figurer parmi les 100 meilleures économies du monde.

En Afrique du Nord, le Maroc a maintenu son avance et s’est hissé à la 53ème place au niveau mondial, gagnant ainsi 7 rangs au niveau mondial.

Le Royaume se classe au troisième rang des pays de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), derrière les Émirats arabes unis (16ème) et le Bahreïn (43ème), et devant l’Arabie saoudite (62ème), Oman (68ème), la Jordanie (75ème), le Qatar (77ème), la Tunisie (78ème), le Koweït (83ème) et l’Egypte (114ème).

Au niveau africain, le rapport souligne que le Maroc conserve sa troisième position derrière les îles Maurice, qui se classent au 13ème rang mondial, le Rwanda (38ème), et devant le Kenya (56ème), l’Afrique du Sud (84ème), le Sénégal (123ème) et le Nigeria (131ème).

Commentant cette performance, le Département du Chef du gouvernement soulignait que cette avancée « marque un progrès significatif dans la réalisation de l’objectif du Maroc consistant à atteindre le top 50 des plus grandes économies du monde d’ici 2021 ».

La politique fait les choux gras de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus samedi à APA accordent un traitement de faveur à l’actualité politique dominée par la sortie de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, sur la situation économique et politique du pays.« Abdoul Mbaye +dé-Macky+ le régime », titre EnQuête, dans lequel journal, le président du parti l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) affirme : « La dépense publique, en 2020, sera resserrée au détriment de l’administration, de l’éducation, la santé. L’autosuffisance en riz annoncée pour 2017, ensuite reportée pour 2018, on n’en parle plus ».

A propos de la monnaie Eco, M. Mbaye, par ailleurs banquier, estime que « la parité fixe avec l’Euro, ce n’est pas un débat majeur ».

Dans Sud Quotidien, le premier chef du Gouvernement du président Macky donne un « carton rouge » au régime et soutient que « rien ne justifie la hausse des tarifs de l’électricité ».

Interrogé sur le Dialogue national, il le qualifie d’ « objectif de diversion », avant d’avertir dans la manchette du Quotidien que « 2020 sera une année de tensions économiques et sociales ».

Toutes choses qui font à Vox Populi que « Abdoul Mbaye prédit le pire » en affirmant que « le temps économique des prochaines années sera lourd ».

Pour nos confrères de L’Observateur, en faisant le bilan de la gestion de Macky Sall, « Abdoul Mbaye met à nu les scandales et mensonges d’Etat ».

Ce journal s’intéresse à la restructuration du parti Rewmi et informe que son leader « Idrissa Seck sort du Je » car, étant habitué à décider seul, il laisse cette fois le gouvernail à la base.

« Audiences tous azimuts-Wade, Maître du jeu », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, L’As parle de la Loi sur la criminalisation des viols et de la pédophilie et indique que « l’Etat requiert la perpétuité pour les violeurs ».

La santé communautaire fait la Une du Soleil qui titre : « Vers une rémunération des +Bajenu Gox+ ». Selon nos confrères, le Chef de l’Etat instruit le ministre de la Santé à réfléchir sur un système de motivation (financière) de ces « marraines de quartier ».

La Côte d’Ivoire ne permettra jamais à quiconque de perturber sa pente vertueuse (PM)

Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a mis en garde vendredi à Abidjan ceux qui ont éventuellement des projets de déstabilisation de la Côte d’Ivoire affirmant que « nous ne permettrons jamais à quiconque de perturber la pente vertueuse sur laquelle notre pays est aujourd’hui ».M. Coulibaly s’exprimait dans un discours de lancement de la phase 2 du projet dénommé Filets sociaux productifs, un programme étendu à 127 000 bénéficiaires dans le pays qui vise à lutter contre l’extrême pauvreté en octroyant une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux familles démunies.

 « C’est en Côte d’Ivoire qu’on peut voir un pays sorti de crise et avec le leadership de son président retrouver la paix, la stabilité. Tous ces acquis je vous le dit, nous ne permettrons jamais et à quiconque de perturber la pente vertueuse sur laquelle notre pays la Côte d’Ivoire est aujourd’hui», a-t-il indiqué invitant les populations à «dénoncer» toutes les tentatives qui visent à troubler la quiétude des ivoiriens.

« La pente vertueuse sur laquelle notre pays est aujourd’hui, je peux en donner l’assurance au nom du président de la République, que cette pente vertueuse sera maintenue, maintenant et pour l’avenir. N’ayez peur de rien, n’ayez aucune crainte. La Côte d’Ivoire est tenue et elle continuera d’être bien tenue », assuré M. Coulibaly.

Cette mise en garde du chef du gouvernement ivoirien intervient quelques jours seulement après le mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre Guillaume Kigbafori Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne accusé de complot contre l’autorité de l’État et recel de détournement de deniers publics.

L’opposition ivoirienne exige la «libération» des personnalités politiques incarcérées

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a appelé vendredi à la « libération immédiate » des personnalités politiques incarcérées ainsi que le retour « sans condition de celles contraintes en exil », dans une déclaration.« Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnalités politiques et les militants arrêtés, et le retour sans conditions de toutes celles qui sont contraintes en exil», a dit Ouattara Gnonzié, dans une déclaration , au nom de la plate-forme de l’opposition, face à la presse.

A la suite d’un retour avorté de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre lui pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtées.    

Au nombre des personnes mises aux arrêts, figurent les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Yao Soumaila, Camara Loukimane, Soumahoro Kando, ainsi qu’une maire et deux dirigeants de partis et mouvements politiques.  

Ils ont été inculpés et mis sous mandat de dépôt pour trouble à l’ordre public, diffusion de nouvelle fausse et atteinte à l’autorité de l’Etat. Pour M. Ouattara Gnonzié c’est « un prétexte de faux délits pour étouffer les partis politiques pour que plus personne ne s’exprime ».  

Dans une déclaration, en fin de matinée, Yasmina Ouégnin, porte-parole des groupes parlementaires de l’opposition, notamment le Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), Vox Populi, et Rassemblement, a appelé à la « suspension de la détention » des députés arrêtés depuis le lundi 23 décembre 2019.  

Elle a dénoncé une « procédure expéditive » au terme de laquelle ils ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), où « ils font l’objet de procédure pénale en violation de la Constitution et du règlement de l’Assemblée nationale en raison de l’immunité parlementaire dont ils bénéficient ».  

A l’occasion d’une conférence de presse qu’ils organisaient au siège de leur mouvement Génération et peuples solidaires (GPS dont M. Soro est le président), le 23 décembre 2019, plusieurs responsables dudit mouvement ont été interpellés par les forces de l’ordre qui ont pris d’assaut ce siège à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Il leur est reproché des infractions de troubles à l’ordre public. Selon la loi, au cours d’une session parlementaire, aucun député ne peut être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec autorisation de la Chambre dont il est membre sauf cas de flagrant délit.

« Vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de délit de ceci, j’ai immédiatement ordonné à la direction de la surveillance du territoire de procéder à la recherche et à l’arrestation de tous les mis en cause », a laissé entendre jeudi le procureur de la République, M. Richard Adou, devant des journalistes.     

Les groupes parlementaires de l’opposition constatent ainsi que pour contourner l’immunité parlementaire dont jouissent les députés, le parquet d’Abidjan invoque de « manière « abusive le flagrant délit sans jamais démontrer la réalité de cette situation », a déploré Yasmina Ouégnin. 

Par ailleurs, la plate-forme de l’opposition demande une Commission électorale indépendante (CEI) consensuelle. M. Ouattara Gnonzié a déclaré que « rien n’est fini », espérant qu’une nouvelle institution chargée des élections se mettra en place pour la présidentielle d’octobre 2020. 

Burkina: l’activiste Kémi Séba condamné à deux mois avec sursis

L’activiste franco-béninois Kémi Séba, de son vrai nom, Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été condamné ce vendredi par la justice burkinabè à deux mois avec sursis et une amende de 200 000 F CFA, a appris APA vendredi de source judiciaire.Selon la décision du tribunal, le prévenu interpellé par la gendarmerie, puis mis en garde à vue à Ouagadougou, depuis le week-end dernier, est poursuivi pour « outrage au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré et d’autres chefs d’Etat étrangers ».

Le jugement de Kémi Séba, par ailleurs, président de l’ONG « Urgences panafricanistes », a eu lieu jeudi au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou.

 L’activiste franco-béninois avait été interpellé le samedi 21 décembre dans son hôtel à Ouagadougou, après une conférence à l’Université Joseph Ki Zerbo sur le franc CFA, dont il est un farouche détracteur.

Pour son avocat, Me Prosper Farama, « ce qui choque le plus, au-delà de la peine prononcée, c’est le principe de la tenue même de ce procès ». 

L’homme de droit se dit « écœuré » de voir que « dans le contexte national, de ce que le président Macron a pu dire aux présidents africains, l’on puisse en arriver à un procès comme celui-là ». 

«Je n’imagine pas qu’un citoyen français eût été poursuivi en France parce qu’il aurait traité le président Macron de petit président. C’est écœurant qu’en Afrique on continue de vouloir noyer le fond par la forme», s’est offusqué Me Farama.

Quant au prévenu, il a promis de continuer le combat après l’annonce de ce verdict.  « C’est la quatrième fois qu’on m’envoie en prison et à chaque fois j’en ressors plus fort. Personne sur cette terre ne pourra nous empêcher de dire ce que nous pensons» a martelé le polémiste.

La condamnation de Kémi Séba, suscite beaucoup de commentaires dans la presse nationale et sur les réseaux sociaux.

Pendant que certaines personnes pensent qu’il n’y avait pas de chat à fouetter à propos des propos prononcés par l’activiste « à côté des dossiers judiciaires plus sérieux », d’autres estiment qu’un simple recadrage suffisait.

Ce n’est pas la première fois que Kémi Séba a des ennuis judiciaires dans un pays africain. Courant aout 2017, il avait été incarcéré puis jugé avant d’être relaxé à Dakar (au Sénégal) pour avoir brûlé publiquement un billet 5000 CFA pour protester contre la « Françafrique ».

Présidentielle 2020: Amadou Soumahoro interpelle les politiques ivoiriens pour des élections apaisées

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, a appelé vendredi les élus et toute la classe politique « au sens du patriotisme et de responsabilité » pour des élections présidentielles apaisées en 2020, à la clôture de la session ordinaire de l’année 2020.« Au moment où notre pays s’apprête à aborder ces échéances importantes, j’en appelle au sens du patriotisme et de responsabilité des élus de la nation et de toute la classe politique pour des élections apaisées », a déclaré M. Amadou Soumahoro, dans un discours à l’hémicycle, devant le vice-président Kablan Duncan, représentant le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

La clôture de ces travaux de la session ordinaire de l’année 2019 intervient dans un contexte pré-électoral visiblement tendu. L’année 2020 en Côte d’Ivoire devrait être marquée par la tenue d’ une élection présidentielle notamment prévue en octobre 2020.  

A la suite d’un retour avorté à l’aéroport d’Abidjan, le 23 décembre 2019, un mandat d’arrêt international a été requis contre Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, pour complot contre l’autorité de l’Etat. En outre une quinzaine de personnes dont cinq députés ont été arrêtés. 

M. Amadou Soumahoro a appelé au « dépassement de soi et la mise en avant de l’intérêt général » de tous comme en 2015 pour organiser des élections passibles. Car, c’est seulement à ce prix que le pays parviendra à poursuivre sa dynamique de paix et de progrès en cours depuis 2011. 

A l’entame de la session, Maurice Kakou Guikahué, chef du Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), a au nom des trois groupes parlementaires de l’opposition, appelé M. Amadou Soumahoro à user de son pouvoir pour « mettre fin à l’incarcération » de ces cinq députés.

Cette demande, introduite à l’Assemblée, « si elle me parvenait, je crois qu’elle est dans la maison, elle sera traitée avec diligence selon les règles prescrites en la matière », a assuré le président de l’Assemblée.

Lorsque l’Assemblée nationale est saisie d’une demande concernant une affaire judiciaire, elle constitue une commission spéciale pour l’examen du dossier. Le procureur de la République, Richard Adou, a évoqué jeudi face à la presse une flagrance délit pour les cinq députés interpellés, notamment pour divulgation de fausse nouvelle.

Selon le procureur de la République « dans le but de mettre en œuvre leur funeste dessein, certains soutiens de M. Soro dont des Parlementaires, sous le prétexte que l’avion de ce dernier aurait été dérouté par les autorités aéroportuaires diffusaient de fausses nouvelles et appelaient à l’insurrection populaire ». De ce fait, ils ont été arrêtés.

L’Assemblée nationale a examiné 72 projets de lois dont 23 projets de lois ordinaires adoptés, 29 projets de lois de ratification d’ordonnance et 20 projets de lois d‘autorisation de ratification de conventions internationales, a fait savoir M. Amadou Soumahoro. 

Au cours de cette session qui a débuté en avril et qui devrait prendre fin le 31 décembre 2019, il a été adopté entre autres les projets de lois sur la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), sur la carte d’identité biométrique et le projet de loi sur la représentation de la femme dans les assemblées élues visant à assurer la parité hommes-femmes.

Lotissement et faits de société dominent la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce vendredi présentent des menus diversifiés, avec une prédominance des sujets liés aux faits de société, notamment des questions de lotissement.Evoquant le phénomène des habitats spontanés, le quotidien national Sidwaya titre : «Restructuration des zones non-loties: Quand l’exigence de transparence se heurte au scepticisme».

Selon le journal, le développement des habitats spontanés ou zones non-loties s’est fait de manière exponentielle dans les quatre coins de la ville de Ouagadougou, amenant l’autorité à envisager sa restructuration.

Le confrère fait un arrêt sur cette «vision qui suscite avant-date, de l’espoir et des inquiétudes au sein des populations».

Pour sa part, le quotidien privé Le Pays consacre un dossier aux bâtiments construits pendant la colonisation, titré : «Zoom sur ces bâtisses qui résistent au temps».

Pendant ce temps, L’Express du Faso, quotidien privé édité à Bobo-Dioulasso (2e capitale du Burkina), présente en première page, une affaire relative à un lotissement spécial dans l’arrondissement n°3 de la ville de Bobo-Dioulasso.

Le journal rapporte que la zone de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (Sonatur), sise au secteur 31 de Bobo-Dioulasso, est un serpent de mer pour le conseil d’arrondissement.

«Des citoyens occupent illégalement le site et certains tiennent à y rester malgré la solution palliative de l’exécutif d’arrondissement», souligne L’Express du Faso.

Le même quotidien fait remarquer que dans la commune rurale de Bousouma (région du Centre-nord), «des propriétaires terriens dénoncent la gestion du processus de lotissement».

Le journal Le Quotidien, de son coté, aborde le problème d’eau dans certaines zones du pays, à travers l’article intitulé: «Objectif +Zéro corvée d’eau+: Le combat du ministre de l’eau pour étancher la soif des Burkinabè».

Quant à Aujourd’hui au Faso, il revient sur l’affaire judiciaire liée à l’activiste franco béninois, mettant en exergue: «Justice burkinabè: Kémi Séba écope de 2 mois de sursis».

Sous le titre «Ces résidus de poison qui garnissent nos assiettes»,  L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, parle de l’usage incontrôlé des pesticides.

Le journal croit savoir que le Burkina Faso est un grand utilisateur de pesticides car, poursuit-il, plus de 5 000 tonnes de ces produits sont déversées chaque année dans les champs.

Et d’ajouter qu’il s’agit de «chiffres officiels qui sont en deçà des quantités phénoménales de ce type de produit en circulation sur le marché noir de la contrebande et dont l’usage incontrôlé transforme nos assiettes en véritables dépotoirs chimiques parfois».

La presse sénégalaise à fond sur le dialogue national

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’installation officielle, au palais de la République, de Famara Ibrahima Sagna dans ses fonctions de président du Comité de pilotage du dialogue national et du Prix Eusebio 2019 attribué à Sadio Mané.Sud Quotidien informe que le président de la République « Macky Sall active son équipe ». Cité par Le Soleil, Famara Ibrahima Sagna soutient : « Le dialogue, dont nous parlons, n’est pas une querelle au cours de laquelle, des personnes cherchent et dévoilent des contradictions qui séparent. Ce n’est pas l’énoncé de démonstrations et d’avis divergents par la volonté de concurrence et d’émulation crypto-personnelle ».

Toujours dans le quotidien national, Macky Sall qui procédait, jeudi après-midi, à l’installation du Comité de pilotage du dialogue national « souhaite que la démocratie nationale réalise un saut qualitatif avec ces concertations et espère que toutes les questions essentielles de la vie publique seront discutées ».

Au cours de cette cérémonie solennelle, le président de la République dont les propos sont relayés par ce journal, a invité tous les acteurs du dialogue à discuter « en toute liberté et en toute responsabilité ». Dans L’AS, le chef de l’Etat « fixe les termes du dialogue » en soulignant que « le diisso (concertation en wolof), voilà l’esprit du dialogue national. C’est le sens et le fondement de ma démarche ». Concluant son propos, Macky Sall a promis aux membres du Comité de pilotage du dialogue national qu’il sera à leur « écoute pour la mise en œuvre de toutes les conclusions consensuelles ».

Sous le titre « L’art de la concertation dans le vide », EnQuête fait remarquer que « Macky Sall est certes le champion des dialogues. Mais il est aussi le recordman dans l’art de convoquer des concertations dont les conclusions dorment dans les tiroirs. Ainsi, après Amadou Makhtar Mbow et la CNRI (Commission Nationale de Réforme des Institutions), Doudou Ndoye et Moustapha Sourang (CNRF, Commission Nationale de Réforme Foncière), Isaac Yankhoba Ndiaye (modernisation de la Justice)… c’est au tour de Famara I. Sagna d’enfiler (le costume) du médiateur ».

De son côté, EnQuête narre « le show de Famara Ibrahima Sagna ». A en croire ce quotidien, qualifiant le discours du président du Comité de pilotage du dialogue national d’ « ego trip » (expression anglo-saxonne qui correspond à un acte ou une démarche qui améliore ou satisfait l’égo de quelqu’un), « tout semble convaincre que c’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. La somme d’expériences qu’il a su accumuler durant ses 42 ans de loyaux et dévoués services constitue, pour lui, un atout certain » pour mener à bien la mission qu’on lui a confiée.

Interviewé par L’Observateur, Doudou Ndoye, le Secrétaire général adjoint du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) chargé des conflits, affirme que sa formation politique « n’est pas concernée par le dialogue national. Le PDS n’a pas été invité, ni dans la forme ni dans le fond. Nous ne pouvons pas participer à une chose (à) laquelle, nous ne sommes pas (conviés) ».

Pendant ce temps, Le Quotidien se fait l’écho de l’audience que l’ancien président de la République Abdoulaye Wade (2000-2012) a accordée, hier jeudi, à Khalifa Ababacar Sall, l’ex-maire de Dakar. Le pape du Sopi (changement en wolof) n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils à son hôte : « En politique, il faut savoir prendre ses responsabilités et les assumer, quitte à y perdre la vie au nom de l’intérêt du Sénégal. Il ne faut pas avoir peur, surtout lorsqu’on est en Afrique ».

Sur un tout autre sujet, Record rapporte que 2019 « est riche en trophées individuels et collectifs pour Sadio Mané (qui) remporte le Prix Eusebio (d’origine mozambicaine, il est une légende du football portugais) récompensant le meilleur joueur africain ou d’origine africaine de l’année ». L’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) succède ainsi à Ngolo Kanté, l’international français d’origine malienne, lauréat de la saison précédente.

Dans le classement du Prix Eusebio créé par le média Wanacorp.fr, le maître à jouer des Lions devance Youssef Belaïli (Espérance de Tunis, Algérie), Baghdad Bounedjah (Al Saad, Algérie), Mohamed Salah (Liverpool, Egypte) et Kylian Mbappé (Paris Saint-Germain, France).

Sahel: « Takuba », la future force européenne déjà controversée

A peine annoncée début novembre dernier, la future force spéciale européenne attendue au Mali en 2020 est déjà critiquée.« Takuba », le Sabre en Tamachek (la langue touarègue), est le nom que devra porter la future forces spéciales européenne qui sera déployée au Mali pour aider à lutter contre le terrorisme. L’arrivée de cette nouvelle force a été annoncée par Florence Parly, la ministre française des armées lors d’une visite aux troupes de la force tricolore Barkhane le 06 Novembre dernier dans la ville malienne de Gao.

« La force Takuba complète Barkhane et dessine le nouveau visage de la lutte contre le terrorisme au Sahel… » Si les intentions qui sous-tendent la création de cette force sont bonne, c’est plutôt la manière qui dérange à Bamako.

Ousmane Dembélé, politologue malien estime que la décision « unilatérale »  de Paris de lancer une force au Sahel sans au préalable consulter  les populations de ces pays ne peut que « braquer » celles-ci  face à ce qu’elles considèrent comme une « arrogance ».

«  Annoncer une telle décision capitale à Gao face aux forces françaises après avoir quitté le palais présidentiel à Bamako et accordé une interview à la télévision nationale sans en piper un mot, dénote clairement du mépris des autorités françaises à l’endroit du peuple malien en particulier et ceux du Sahel en général » deplore le journaliste, Issa Maïga spécialiste des questions sécuritaires.  

Malgré la présence sur le sol malien de  4500 soldats de la force Barkhane, 13 mille hommes de la Minusma et des troupes des cinq pays membres du G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina, Mauritanie et allot), le terrorisme gagne chaque jour un peu plus du terrain. Les récentes attaques des camps de Boulikessy et Indélimane au Mali qui ont fait plus de 100 soldats maliens tués et la collision de deux hélicoptères français qui a fait 13 morts lors de combats avec ces mêmes terroristes illustrent cette situation. 

« La solution de la crise n’est pas dans le déploiement d’une nouvelle force, mais plutôt que celles qui sont déjà sur le terrain jouent franc jeu entre elles et coordonnent les actions. Tant que ce n’est pas le cas, on aura toutes les forces du monde au Sahel et le terrorisme continuera à gagner du terrain » confie un officier de l’armée malienne qui a requis l’anonymat.

Si les drones français qui survolaient le désert malien avec des objectifs d’observation, des Reapers américains viennent d’être déployés par la France en vue de mener cette fois-ci des « opérations de renseignement mais aussi effectuer des frappes » a annoncé  la ministre de la défense, Florence Parly. Selon elle, « chaque drone transportera deux grosses bombes à guidage laser ».

Une nouvelle bien accueillie par l’opinion. Mais pas aussi rassurante au point de faire oublier le raid mené dans la nuit du 23 au 24 Octobre 2017 par la force française Barkhane et qui a couté la vie à 11 soldats maliens retenus prisonniers par des terroristes.

Initialement prévue pour le 16 Décembre dernier, la rencontre de « clarification » entre le président français et ses homologues du G5 sahel au sujet du « sentiment anti- français » dans les pays de la région a été reportée au 13 Janvier suite à l’attaque terroriste qui a visé le camp de Inates au Niger et qui a fait plus de 70 morts.

La réunion du 13 Janvier est donc attendue par les opinions publiques du Sahel pour savoir ce que sera réellement le projet de la nouvelle force européenne « Takuba » dont on espère qu’elle ne sera pas un énième « vœu pieux ».

Le G5 Sahel toujours en proie au terrorisme

L’année 2019 a été très meurtrière au Sahel et dans les régions du Lac Tchad en raison de la multiplication des actes des groupes terroristes.L’endiguement de la menace terroriste restera un défi en 2020 pour les cinq pays du G5 Sahel dont la Mauritanie. Après une année 2019 macabre au Burkina Faso et au Mali, le Niger et le Tchad semblent clôturer ce cycle annuel pour avoir enregistré 14 et 70 morts entre le 11 et le 17 décembre.

La dernière attaque au Niger illustre bien la situation chaotique dans ces pays de la bande sahélienne regroupés dans le cadre d’un G5 Sahel fondé en 2014 pour lutter contre les mouvements terroristes. Ces derniers continuent de lancer leurs assauts autour du Lac Tchad, que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, au grand désarroi des soldats et des populations riveraines.

Pour le Tchad et le Niger, l’ennemi est sans équivoque Boko Haram. Chaque mois, si ce n’est le Tchad qui est visé, c’est l’armée nigérienne qui subit une attaque de cette secte. Les assauts « des illuminés » de Boko Haram sont toujours suivis de lourdes conséquences, soit la perte de soldats soit des populations massacrées.

Malgré le déploiement de soldats le long des frontières autour des eaux de ce lac, le Tchad n’a pas encore éradiqué cette menace. En mars, 23 soldats tchadiens ont été tués dans l’attaque de leur base située sur l’une des rives du Lac Tchad. D’autres militaires mourront le mois suivant à la suite d’une autre attaque.

Au sein du G5 Sahel, le même constat semble prévaloir, avec des attaques récurrentes ayant touché les armées et la population du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri de « menaces djihadistes », comme le vivent actuellement ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, les attaques terroristes auraient fait près de 600 morts.

Malgré la situation difficile, les pays du G5 Sahel semblent bien s’organiser dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis novembre 2017, l’organisation a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

L’insécurité est plus palpable cette année au Mali où plusieurs groupes sont à la base d’attaques meurtrières en dépit de la présence des forces étrangères qui contribuent à la lutte contre le terrorisme. Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Le Burkina Faso aussi n’a pas été épargné par les attaques terroristes en 2019. En novembre, on a recensé la mort de 38 personnes membres d’un convoi minier, sans compter les assauts meurtriers qui se sont poursuivis jusqu’en décembre. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 l’année la plus meurtrière à cause du terrorisme.

Si certains spécialistes qualifient le Burkina de « maillon faible » du G5 Sahel, le président Roch Marc Christian Kaboré rassure. Pour lui, le défi de l’Etat burkinabè est de faire en sorte que l’armée puisse être partout : « Et de ce point de vue, le Burkina Faso doit travailler à assurer ses propres responsabilités qui sont celles de pouvoir défendre les frontières ».

Le président du Faso ajoute que « nous devons travailler ensemble, chacun dans son pays et également aux abords de nos frontières, pour réduire les distances de circulation des terroristes ».

La bande audio imputée à Soro est d’une «légèreté déconcertante» (Affoussiata Bamba)

La bande audio rendue publique par le procureur de la République de Côte d’Ivoire Adou Richard et imputée à Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne l’accusant de préparer un projet de déstabilisation du pays, « date de 2017 et est d’une légèreté déconcertante», a affirmé jeudi Me Affoussiata Bamba-Lamine, dans une déclaration depuis Paris (France).« Cette bande audio est d’une légèreté déconcertante. Je précise qu’elle date de 2017. Pourquoi l’exhumer aujourd’hui ? Et pourquoi l’audio est-il incomplet ?…A dose homéopathique, nous vous livrerons tous les secrets de ce feuilleton d’espionnage mal monté par Abidjan », a promis l’avocate du camp Soro qui dit avoir écouté l’enregistrement audio « complet original» et dont des services étrangers en ont également copie.

 Selon elle, quand M. Soro se vante dans cet enregistrement audio du soutien des ex-chefs de guerre ivoiriens, cette affirmation n’a d’autre objectif que « de tirer le vers du nez de l’espion du jour qui accompagnait M. Francis Pérez, le nommé Olivier Bazol de son nom de Barbouze».

De ses explications, il ressort que cet enregistrement est un «espionnage mal monté» par les autorités ivoiriennes « qui n’avaient d’autre objectif que de cueillir M. Soro en vain».

« Le GPS entend dès à présent faire vigoureusement front à l’autocratie en Côte d’Ivoire », a poursuivi Me Affoussiata-Bamba, estimant que la résistance est la «seule façon de faire face à l’autocratie».

Un mandat d’arrêt international a été lancé lundi  par la justice ivoirienne contre Guillaume Kigbafori Soro, l’ancien patron de l’hémicycle pour atteinte à l’autorité de l’Etat et recel de détournement de deniers publics.

Le procureur de la République Adou Richard Christophe a brandi, jeudi après-midi, dans une conférence de presse  ses « pièces à conviction », notamment, des photos d’armes de guerre saisies et une bande audio accusant M. Soro de préparer un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.

Affaire complot contre l’autorité de l’Etat: Soro risque l’emprisonnement à vie (procureur)

Accusé d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat ivoirien, Guillaume Soro, député et ancien chef de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, encourt « un emprisonnement à vie », a dit jeudi le procureur de la République, Richard Adou.« Comme sanctions encourues l’attentat et le complot contre l’autorité de l’Etat, c’est l’emprisonnement à vie. En la matière, c’est la peine maximale de l’infraction la plus gravement réprimée qui est appliquée », a dit Richard Adou face à la presse, ajoutant que c’est le juge qui décidera à l’issue du procès.

M. Guillaume Soro, actuellement hors de la Côte d’Ivoire après un retour avorté, est accusé d’ « acte d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat, de l’intégrité du territoire, et de blanchiment de capitaux ».

Dans un enregistrement sonore, présentant deux personnes en conversation, le procureur a attaché des propos à des déclarations de M. Soro : «  Hamed a essayé de faire un tour, mais les gens vont basculer. Il y a aura quelques-uns, les pro-IB qui ne seront pas avec nous, mais dans ces genres d’actions, c’est la puissance de feu qui rallie tout le monde ».

« On ne va pas commencer là-bas (Bouaké) mais les gens sont très sereins, c’est nous qui les calmons, on veut que ça tombe dans une situation assez intéressante pour que ça ne soit pas du n’importe quoi », ajoute-t-il dans les échanges.

Poursuivant, il laisse entendre « on a la télécommande, c’est pourquoi ce qui va se faire en amont avec la communication, qui va discréditer le régime et tout, mais je retiens que j’ai un délai à ne pas dépasser d’un an. En fait, il faut minimiser les coûts humains, le sang et tout ça, si on doit s’entretuer, ça va s’enliser ». 

« A part Zacharia, les com zones (ex-commandants de zone de l’ex-rébellion) ne vont pas réagir, ils essaient de récupérer les com zones, mais ça ne marche pas, on les a infiltrés, tout ce qu’on dit à un com zone, je suis informé. Ils ont réussi à récupérer un com zone sur dix », poursuit-il.

Selon le procureur de la République « dans le but de mettre en œuvre leur funeste dessein, certains soutiens de M. Soro dont des Parlementaires, sous le prétexte que l’avion de ce dernier aurait été dérouté par les autorités aéroportuaires diffusaient de fausses nouvelles et appelaient à l’insurrection populaire ». De ce fait, ils ont été interpellés. 

« Vu la gravité des faits et en raison de la flagrance de ceci, j’ai immédiatement ordonné à la direction de la surveillance du territoire de procéder à la recherche et à l’arrestation de tous les mis en cause », a laissé entendre M. Richard Adou. 

Il a fait savoir que ce sont les services de renseignement ivoiriens qui ont pu « intercepter des audio et trouver des personnes qui s’apprêtaient à venir porter un coup aux institutions de la République », alors une information judiciaire a été ouverte pour poursuivre les investigations.  

Avant l’atterrissage de l’avion de M. Soro, le 23 décembre 2013, « nous avons donné mandat aux services de renseignement et aux officiers de police judiciaire d’interpeller tous ceux dont nous avons l’assurance qui avaient participé à ce complot », a-t-il dit, expliquant les arrestations survenues. 

Une commission rogatoire a donnée aux officiers de police judiciaire afin d’appréhender les personnes impliquées et de faire des perquisitions dans les domiciles pour pouvoir rassembler les preuves et les indices, a-t-il souligné.

« Dans ce cadre, nous avons vu certaines personnes s’empresser d’aller déménager des armes dans certains domiciles et c’est ainsi que nous avons pu appréhender ces armes, malheureusement ces personnes avaient pris la clé des champs », a indiqué le procureur de la République qui a cité des armes saisies.

Ces armes sont « 16 téléphones, neuf puces téléphoniques, un lot de matériel de communication radio, cinq gilets par balles, quatre treillis, trois mitrailleuses de types 12/7, six caissettes de munition de 12/7, quatre RPG 7, 13 roquettes, quatre missiles anti-chars, 59 paquets de munitions A4, 19 chargeurs de kalachnikov AK47, 14  kalachnikovs AK47…».

Par ailleurs, le Trésor public ivoirien a déposé la plainte le 20 décembre 2019 pour une affaire qui a commencé en 2007 où M. Soro a été admis dans une maison achetées avec  des fonds « sortis des caisses du Trésor public pour acquérir » ce bien immobilier pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Le 23 décembre 2019, le procureur de la République a annoncé un mandat d’arrêt requis contre M. Soro qui projetait d’attenter à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national. Il est également accusé de recel de détournement de dénier public et de blanchiment de capitaux. 

Deux morts et 17 blessés dans un accident de la circulation pendant la Noël à Abidjan

Un accident de la circulation a fait deux morts et dix-sept blessés sur l’axe N’Dotré-Yopougon reliant le Nord et l’Ouest d’Abidjan mercredi soir pendant les festivités de la Noël, a annoncé jeudi le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) dans une note d’information.« Le mercredi 25 décembre 2019 aux environs de 21 heures, le GSPM a été alerté pour un accident de la circulation à Yopougon ( Route N’Dotré, hauteur cité Ado). Sur les lieux, il s’agit d’une collision entre un mini-car de transport et un véhicule de particulier avec un bilan lourd de 19 victimes dont un incarcéré et deux décès certains», rapportent les pompiers.

Après les manœuvres de désincarcération, précisent les « soldats du feu»,  les 17 blessés ont été transportés par ambulance au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud d’Abidjan).

Les accidents de la circulation ont fait 12 564 victimes dont 303 morts en Côte d’Ivoire au premier semestre 2019 selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM).

Lutte contre le terrorisme et politique en couverture des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce jeudi abordent l’actualité nationale et internationale dominée par des faits politique, sans oublier la lutte contre le terrorisme.Dans sa rubrique « Révélations », le journal privé Le Pays affiche: «Arbinda: 80 terroristes abattus». Sur le même sujet, Aujourd’hui au Faso titre : «35 civils dont 31 femmes tués à Arbinda: Représailles, deuil, résilience et interrogations au Burkina». Pour ce journal privé, ce qui s’est passé à Arbinda ce 24 décembre est le prototype des guerres obliques, indirectes «molles».

Et Le Pays d’ajouter: «alors que les Forces de défense et de sécurité (FDS) avaient étalé 80 terroristes, parmi une fournée de plus de 200 assaillants qui déferlaient sur la ville, ils s’en sont pris à de pauvres femmes, qui étant allées pour puiser de l’eau, qui s’adonnant à des tâches ménagères».

Pour le confrère, c’est ce que l’on appelle «les glissements dans ces guerres qui n’ont jamais autant porté leur qualificatif : asymétriques».

Le quotidien national Sidwaya, dans sa rubrique « L’autre regard », intitulée : «Intrépide soldats !», souligne que «peinés et meurtris depuis plus de quatre ans, les Burkinabè l’ont davantage été avec l’attaque, le mardi 24 décembre dernier, du détachement militaire d’Arbinda dans le Sahel, par des hommes armés».

Pour Sidwaya, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont offert aux Burkinabè un beau cadeau de Noël, en éliminant 80 terroristes, réduisant du même coup leur force de frappe. Et de mentionner qu’il reste à espérer que cette percée se poursuive, afin que «le meilleur reste à venir !».

En politique, les journaux reviennent sur la situation en Côte d’ivoire, notamment, le mandat d’arrêt lancé contre l’ancien Président de l’Assemblée nationale (PAN), Guillaume Soro.

Le Pays croit savoir que «Bogota (surnom donné à Guillaume Soro, Ndlr) (a été) rattrapé par son passé», car, justifie-t-il, «en voulant sortir de l’ombre du président ADO (Alassane Dramane Ouattara), Soro s’est lui-même rendu beaucoup vulnérable».

De son côté, L’Observateur Paalga se pose cette question : «Après Guillaume Soro, Henri Konan Bédié ?», tandis que Aujourd’hui au Faso prévient : «Attention aux germes d’une crise pré-électorale !».

Religion et politique en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement du message de Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar, lors de la fête de la nativité, du sort de Guy Marius Sagna et de deux autres personnes toujours en prison et de l’installation de Famara Ibrahima Sagna à la présidence du Comité du Dialogue national.Le Soleil indique que Monseigneur Benjamin Ndiaye, durant la messe de minuit, à l’occasion de Noël célébrée par la communauté chrétienne, « a fait un plaidoyer pour la protection des enfants, la solidarité envers les démunis, avant d’inviter les Sénégalais au respect strict de leur cadre de vie ».

Dans son homélie relayée par le quotidien national, le guide religieux dit souhaiter que « les enfants qui grandissent, ne soient pas maltraités, exploités, violés mais éduqués avec amour et tendresse pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement ».

Dans les colonnes de ce journal, Moïse Sarr, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères soutient qu’ « au-delà de la communauté catholique, c’est un message adressé à tous les Sénégalais ».

Selon Sud Quotidien, « l’Eglise instruit l’Etat et les fidèles ». Dans ce sens, Monseigneur Benjamin Ndiaye a appelé l’exécutif à « dépasser les actions symboliques pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants ».

L’Archevêque de la capitale, souligne EnQuête, a soutenu qu’ « une société qui sait prendre soin de ses enfants, se forge un mental fort pour mieux s’occuper des plus petits, des plus faibles et des plus pauvres ».

Dans Tribune, Mgr Ndiaye conclut ainsi son propos : « Que notre recherche de bien-être ne chasse pas notre devoir de mieux-être et ne nous ferme pas les yeux sur les nombreux blessés de la vie dans notre société ».

Le successeur de Monseigneur Théodore Adrien Sarr a prêché, dans Le Quotidien, pour « une nouvelle conscience humaine et citoyenne (qui) nous ouvre les oreilles aux appels des hommes qui souffrent ; nous ouvre les mains pour partager avec les plus pauvres ; nous ouvre le cœur pour vivre le pardon et la réconciliation ; nous mette en chemin à la rencontre de l’autre, au-delà de la parenté, de l’ethnie, de la race, de l’appartenance politique ou même religieuse ».

Pour sa part, Monseigneur André Guèye, l’Archevêque de Thiès (70 km à l’est de Dakar) a évoqué les violences consécutives à la hausse du prix de l’électricité. A en croire ce dernier, « l’Etat a certainement les raisons d’aller vers une augmentation avec la conjoncture mondiale mais les populations aussi ont la légitimité de demander à ce que leurs moyens d’existence soient allégés ».

Partant de là, Monseigneur André Guèye a souligné que « ce n’est pas en versant dans la violence que la solution sera trouvée ».

Justement, Guy Marius Sagna et huit autres personnes ont été arrêtés, le 29 novembre dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du coût de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Dernièrement, Docteur Babacar Diop, professeur de Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et les étudiants Malick Diallo Biaye, Souleymane Diockou, Pape Abdoulaye Touré et Mamadou Diao Diallo ont bénéficié d’une liberté provisoire. Par contre, Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass sont toujours en détention.

D’après Dr Babacar Diop, le leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition) dont les propos sont rapportés par Le Quotidien, « tant que Guy Marius Sagna et compagnie ne sont seront pas libérés, il n’y aura pas de stabilité ».

« C’est sur son lit d’hôpital », rapporte Vox Populi, que l’opposant s’est adressé à ses compatriotes : « Nous devons, et nous pouvons construire un Sénégal nouveau. Cet espoir est du ressort de l’ensemble des Sénégalais. Nous les entendons l’exprimer partout dans le pays. Rien ne peut retenir un peuple debout et déterminé à conquérir sa dignité ».

Enfin, Vox Populi se fait l’écho du « coup de froid entre (Abdoulaye) Wade et Macky (Sall). Et ce quotidien de préciser que « le PDS (Parti Démocratique Sénégalais, opposition) ne sera pas au palais (cet après-midi) » à l’occasion de l’installation du Comité du Dialogue national présidé par Famara Ibrahima Sagna.

Quatre jours après son retour avorté à Abidjan, Guillaume Soro domine l’actualité ivoirienne

Quatre jours après son retour avorté à Abidjan et le mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice ivoirienne, Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire domine l’actualité dans la presse ivoirienne parue jeudi sur l’ensemble du territoire national.« Révélation sur l’enregistrement  sonore saisi: ce qui accable Soro, vers le gel des comptes des personnes arrêtées», barre en Une le quotidien Le Jour Plus, quand Le Patriote, un quotidien pro-Ouattara, croit savoir ce que le gouvernement a fait pour l’atterrissage de Guillaume Soro. Le confrère ajoute que l’Assemblée nationale dénonce une « tentative subversive». En enfin, Le Patriote explique les raisons pour lesquelles « la résidence de Soro a été saisie ».

De son côté, Le Nouveau Réveil, proche de l’opposition ivoirienne annonce les réactions après le mandat d’arrêt international lancé contre M. Soro et l’arrestation de certains de ses proches.

 « Mandat d’arrêt contre Soro, arrestation de ses partisans : pluie d’indignation et de condamnation; Me Affoussiata Bamba depuis Barcelone : Soro reconnaît une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002» peut-on lire dans les colonnes de ce quotidien.

 L’Intelligent d’Abidjan, fait pour sa part, des révélations sur les  traces de Guillaume Soro. « Sur les traces de Guillaume Soro, de Paris aux Îles Canaries en attendant Malabo ou Abidjan?», écrit le confrère.

Le Quotidien d’Abidjan, un journal proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo (Opposition), commente l’actualité politique en Côte d’Ivoire estimant que « Ouattara commet une grave erreur».

Aujourd’hui, un autre journal proche de l’opposition relève la responsabilité du président ivoirien  Alassane Ouattara en indiquant qu’il est  «accusé comme jamais ». Le quotidien L’Essor proche du camp présidentiel ivoirien,  annonce qu’un coup d’État de Soro a été « déjoué ».

 Sur le même sujet, il informe son lectorat que Blé Goudé et ses miliciens sont cités. «Avec 3000 milliards FCFA détournés, Soro voulait faire un coup d’État », conclut ce journal.

Le quotidien pro-gouvernemental  Fraternité Matin, donne la position de l’hémicycle ivoirien sur l’information judiciaire contre des parlementaires pro –Soro. « Ouverture d’information judiciaire contre des députés : l’Assemblée nationale prend acte », écrit ce quotidien.

Le Matin, proche de la coalition au pouvoir fait également des révélations sur ces enregistrements sonores saisis. « Projet de déstabilisation de Soro/ Enregistrements sonores : de grosses têtes vont tomber», indique le journal.

Le nouveau président des banquiers ivoiriens met son mandat sous le signe du «rassemblement»

Le nouveau président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), Daouda Coulibaly, affirme vouloir mettre son mandat sous le signe du « rassemblement », dans un entretien avec APA.Elu, il y a près de deux semaines à la tête de l’APBEF-CI, Daouda Coulibaly, veut placer son mandat sous le signe du « rassemblement et de la défense des intérêts des banquiers, en discussion avec l’ensemble du secteur privé et du secteur public ».

Et ce, pour développer davantage les relations entre banques et clients, dit-il, dans l’élan de favoriser davantage la bancarisation (accroître le nombre de personnes détenant un compte bancaire) dans le pays, l‘un de ses défis, ainsi que l’inclusion financière. 

Il assure en outre vouloir permettre que les établissements bancaires accordent « plus de crédits » avec moins de casse-tête, grâce à la mise en place de nouveaux dispositifs, un «vrai challenge » auquel toutes les banques sont confrontées. 

Concernant le défis du digital dans le secteur, il reconnaît qu’il ne faut pas rester en marge, et compte faire en sorte que cela soit intégré de plus en plus dans les servies et le mode de gestion des établissements financiers qui développent d’ailleurs leur banque digitale. 

M. Daouda Coulibaly, directeur général de la Société ivoirienne de banque (SIB), filiale du Groupe marocain Attijariwafa Bank, a été élu pour un mandat de deux ans. Il remplace l’ex-directeur général de Versus Bank (publique), Guy Koizan.

L’an 3 du Programme d’actions du gouvernement revisité par la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce jeudi se focalisent essentiellement sur le bilan de l’an 3 du Programme d’actions du gouvernement, analysant à ce sujet les propos du ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané, invité d’une émission spéciale de l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb, publique).Sous le titre « Abdoulaye Bio Tchané dresse le bilan cliquant des réalisations », Notre Temps affirme que plus de 5 000 milliards FCFA ont été mobilisés à travers différentes composantes avec une avance sur les précisions de mobilisations.

A en croire le journal, Bio Tchané a mis à profit le bilan à mi-parcours du Programme d’actions du gouvernement (PAG) pour répertorié les actions menées dans tous les domaines, de l’agriculture à l’amélioration du cadre de vie, en passant par la politique d’autonomisation de l’énergie l’accès universel à l’eau potable et les programmes et mesures sociales.

« Bio Tchané met la lumière sur les gigantesques chantiers et les grandes actions sociales », titre pour sa part, Le Challenge avant de marteler que « les éléphants blancs ont laissé place aux réelles infrastructures ».

Estimant que « Les réformes étaient indispensables avec pour fondement le social », Défi Info rappelle que le PAG définit les projets prioritaires pour renforcer la démocratie, transformer structurellement l’économie du Bénin et améliorer les conditions de vie des populations.

Le Matinal de conclure en reprenant ces propos du ministre d’Etat : « Nous allons boucler tous les programmes ».

Pour ce faire, indique Bio Tchané, toujours cité par Le Matinal, « un Plan National de Développement qui projette le Bénin à 2025 a été réalisé puisque certaines actions sont appelées à se poursuivre après 2021, puisque les réformes engagées ont donné confiance à un certain nombre d’acteurs qui sont venus de plus en plus nombreux investir au Bénin ».

Dans le secteur de l’enseignement secondaire, le Matinal révèle que « Pour avoir boycotté les évaluations diagnostiques, 192 enseignants sont radiés de la fonction publique ». C’est, rappelle le journal, par une décision en date du 24 décembre 2019 que le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation technique et professionnelle, Mahougnon Kakpo, a pris l’acte de la rupture de contrat de travail administratif avec ces agents contractuels de l’Etat.

Sur le même sujet, Le journal Les 4Verités titre : « 192 enseignants virés par le gouvernement ». Initiée par le gouvernement en vue d’identifier les faiblesses des enseignants afin d’y apporter des solutions adéquates pour redorer le blason du système éducatif béninois, l’évaluation des connaissances professionnelles avait été perçue par certains enseignants comme une stratégie de l’Exécutif pour supprimer des emplois, relève le journal.

Malgré les assurances des ministres pour la sauvegarde des emplois et le cadre dans lequel est organisée l’évaluation diagnostique, il y a eu des enseignants frondeurs qui ont choisi délibérément de ne pas se faire évaluer, défiant ainsi l’autorité, déplore le journal, ajoutant que la sanction est sanglante et conforme aux dispositions de la loi portant statut général de la Fonction publique.

2019, une année présidentielle en Afrique

En 2019, les citoyens d’une dizaine de pays africains sont retournés aux urnes pour élire ou réélire leurs chefs d’Etat, avec quatre candidats qui accèdent pour la première fois à la magistrature suprême.En Guinée-Bissau, Domingos Simões Pereira et Umaro Sissoco Embalo, deux ex-Premiers ministres, vont clôturer le cycle des élections présidentielles en 2019 en s’affrontant le 29 décembre prochain au second tour. Le président sortant José Mario Vaz, non soutenu par le PAIGC, est sorti dès le premier tour au sortir duquel Pereira et Embalo sont arrivés en tête avec respectivement 40,13% et 27,65% des suffrages.

Par ailleurs, ce scrutin est un tournant dans la vie de jeune nation lusophone et devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.

En Algérie, la présidentielle a pu se tenir le 12 décembre malgré son impopularité. Plus de la moitié des électeurs (60,2%) ont refusé d’aller voter tandis qu’un nombre record de votes blancs ou nuls (12,8 %) a été enregistré. Cependant, l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est élu au premier tour avec 58,2% des suffrages exprimés, après avoir battu ses quatre adversaires et tous anciens membres de gouvernement sous Bouteflika.

Théâtre d’un mouvement de protestation dénommé « Hirak », les manifestants continuent de réclamer le renouvellement de la classe politique qu’ils accusent de « corrompue ». En avril dernier, ils ont forcé à la démission l’ex-chef d’Etat d’Abdelaziz Bouteflika pendant que la justice mettait aux arrêts plusieurs personnalités parmi ses ex-collaborateurs accusés de malversations.

De nouvelles têtes au Maghreb

La Tunisie a pour sa part élu le candidat social-conservateur indépendant, Kaïs Saïed (72,71%), au second tour du 13 octobre contre Nabil Karoui, candidat du parti « Au cœur de la Tunisie ». Le premier tour s’est tenu de manière anticipée le 15 septembre 2019 en Tunisie et du 13 au 15 septembre à l’étranger. Il s’agit de la deuxième élection présidentielle au suffrage universel direct depuis la révolution de 2011. Elle est organisée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Initialement prévu le 17 novembre 2019, le scrutin est avancé en raison de la mort du président sortant, Béji Caïd Essebsi, en juillet 2019.

En Mauritanie, le général Mohamed Ould El-Ghazouani, soutenu par le président sortant Mohamed Ould Abdelaziz et son parti, a remporté l’élection présidentielle du 22 juin au premier tour avec 52,0% des voix face à cinq autres candidats, dont le candidat anti-esclavagiste Biram Dah Abeid. Mohamed Ould Abdel Aziz, arrivé au pouvoir en 2008, ne pouvait plus se représenter après avoir bouclé ses deux mandats.

Cependant, il semble aujourd’hui être en froid avec son successeur après avoir indiqué récemment que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En Namibie, la présidentielle était couplée aux législatives. Le sortant Hage Geingob (SWAPO : centre-gauche) est réélu président de la République avec 56,8% des voix face à dix autres candidats, dont notamment Panduleni Itula (centre-gauche sans étiquette, 29,4%). Toutefois, le SWAPO perd sa majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale mais conserve une confortable majorité absolue avec près de 60% des sièges. Le Mouvement démocratique populaire (centre-droit conservateur) est la principale force d’opposition à l’Assemblée, avec un siège sur six.

Au Malawi, le président Peter Mutharika (Parti démocrate-progressiste, libéral) est réélu avec 38,6% des voix à la présidentielle du 21 mai. Il devance les six autres candidats dont Lazarus Chakwera (Parti du congrès, conservateur) qui obtient 35,4% des voix.

Pas moins de quatre présidentielles en 2020

En Égypte, le référendum du 20 au 22 avril allonge le mandat présidentiel de deux ans, soit jusqu’en 2024. Les réformes qui portaient également sur la création d’un poste de vice-président et sur celle d’un Sénat sont approuvées par 88,8% des votants, avec un taux de participation de 44,3 %.

Aux Comores, Azali Assoumani (Convention pour le Renouveau des Comores : centre-gauche) est réélu avec 60,8% des voix dès le premier tour du 24 mars, après que son gouvernement a fait modifier la constitution par référendum en juillet 2018 pour lui permettre de se représenter. Il triomphe ainsi face à douze candidats sans étiquette politique et considérés comme mineurs. L’opposition conteste les résultats et des violences post-électorales s’en sont suivies.

Au Sénégal, le président sortant Macky Sall, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, unis pour un même espoir) est réélu dès le premier tour du 24 février avec quelque 58% des voix face à quatre autres candidats, dont l’ex-Premier ministre Idrissa Seck (+20%) et la figure montante de la politique sénégalaise Ousmane Sonko (+15%).

A la veille de ce scrutin déjà, le 23 février, le président sortant du Nigéria Muhammadu Buhari se voyait réélu avec quelque 56% des voix face à 72 autres candidats, dont notamment Atiku Abubakar (Parti démocratique populaire : conservateur).

En 2020 par ailleurs, des élections présidentielles sont prévues dans plusieurs pays du continent, notamment au Togo (février), en Guinée et en Côte d’Ivoire (octobre) ainsi qu’au Niger et en République Centrafricaine en décembre.