Côte d’Ivoire: 15 proches de Soro déférés à la MACA pour trouble à l’ordre public

Quinze personnalités politiques proches de Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, interpellées lundi à Abidjan, ont été déférées à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA) pour trouble à l’ordre et diffusion de fausses nouvelles après plus de 10 heures d’audition, a appris APA mercredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Les détenus ont été auditionnés de 18h jusqu’à 4h ce matin dans la nuit de mardi à mercredi. Ils ont été inculpés des faits de troubles à l’ordre public et de diffusion de fausses nouvelles jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement. Ils ont été déférés ensuite à la MACA», a dit dans une conférence de presse, Koné Boubacar, l’un des vice-présidents du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un mouvement politique proche de Guillaume Soro présidé par Félicien Sékongo (l’un des détenus).

Selon M. Koné, ces détenus pro-Soro, notamment Alain Lobognon,  Kanigui Soro, Félicien Sékongo et Koné Tehfour sont dans « un état combatif avec le moral haut à continuer la lutte ».

« Le MVCI exige la libération sans délai et sans condition de tous les détenus, l’arrêt immédiat des interpellations, les intimidations, voire menaces de l’opposition ivoirienne. Le MVCI condamne l’instrumentalisation de la justice à des fins purement politiques», a poursuivi M. Koné dénonçant «un déficit de démocratie» en Côte d’Ivoire.

S’étonnant par ailleurs du mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre l’ancien chef de l’hémicycle ivoirien, le conférencier a soutenu que son organisation est prête à utiliser «toutes les voies légales »  pour dénoncer le « déni de démocratie » dans le pays et  obtenir la libération des siens.

Lundi, quinze leaders politiques proches de M. Soro, ont été interpellés par les forces de sécurité ivoiriennes. Dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont été auditionnés pendant plusieurs heures et déférés à la MACA, la plus grande prison du pays pour trouble à l’ordre public.

Quant à leur leader, Guillaume Soro dont le retour en Côte d’Ivoire a été avorté lundi, un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la justice ivoirienne pour attentat à l’autorité de l’État et recel de détournement de deniers publics portant sur la somme de 1,5 milliard FCFA.

Le FPI appelle les autorités judiciaires à surseoir aux arrestations des partisans de Soro

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) présidé par Pascal Affi N’Guessan, a appelé mardi les autorités politiques, judiciaires et policières ivoiriennes « à surseoir aux arrestations» des partisans de Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne dont plus de quinze proches ont été interpellés lundi à Abidjan.Poursuivant, Issiaka Sangaré, le porte-parole et secrétaire général du FPI  dit attendre les suites de l’information judiciaire ouverte contre M. Soro par le procureur de la République pour présomption grave de tentative d’atteinte à l’autorité de l’État, de recel de deniers publics et de blanchiment de capitaux.

Il a, par ailleurs, invité au respect de la procédure concernant les députés arrêtés qui bénéficient de l’immunité parlementaire et a demandé leur libération.

Dans le même élan, la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix ( CDRP), une plateforme de l’opposition ivoirienne présidée par l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié,  a dénoncé mardi dans une déclaration, des « dérives dictatoriales» en Côte d’Ivoire après le mandat d’arrêt international émis par les autorités ivoiriennes contre Guillaume Soro, l’ex-président du parlement ivoirien et l’arrestation de plusieurs cadres proches de celui-ci.

 « La CDRP s’insurge contre ces dérives dictatoriales répétées du régime RHDP-unifié, contraires aux principes élémentaires de la démocratie et de l’Etat de droit…», rapporte cette plateforme politique marquant sa « surprise et son indignation » devant les accusations d’attentat à la sûreté de l’État et de détournement de deniers publics portées contre M. Soro.

« La conférence des présidents demande aux militants de rester sereins, de ne pas se laisser distraire des axes prioritaires de la lutte ; à savoir la réforme de la CEI (Commission électorale indépendante), la libération de tous les prisonniers politique, civile et militaire pour donner une chance à la réconciliation, la prolongation du délai de validité des cartes nationales d’identité arrivées à expiration et la gratuité des Carte nationales d’identité», a ajouté Aka Ahizi, le porte-parole de la conférence des présidents de cette plateforme qui a signé la déclaration.

 L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro dont l’avion  le transportant en provenance de Paris ( France), devait atterrir à l’aéroport d’Abidjan lundi, a été dérouté au Ghana.

 Plus tard dans la soirée du même lundi, le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Adou Richard Christophe a annoncé un mandat d’arrêt international requis contre M. Soro pour tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État, de recel de deniers publics et de blanchiment de capitaux.

Dans la foulée, plus de quinze proches de M. Soro ont également été interpellés par la justice ivoirienne.

Congo : 260 tonnes de vivres pour les sinistrés des inondations

Un bateau humanitaire transportant 260 tonnes de vivres a quitté Brazzaville, mardi, à destination des quatre départements du centre et du nord du Congo, où des inondations ont occasionné d’importants dégâts matériels, a constaté APA.Ce bateau affrété par le ministère des Affaires sociales, transporte des vivres (riz, huile, sel, boîtes de conserve), des couvertures, couettes, marmites, seaux, savons, nattes, ainsi que des intrants de pêche (filets, hameçons, plomb), du matériel de construction (tôles, fers, pointes), des médicaments de première nécessité et des produits d’entretien et d’assainissement.

Selon, Antoinette Dinga Dzondo, ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, « d’autres convois sont partis par la route », soulignant que l’acheminement de cette aide humanitaire du gouvernement doit soulager les populations sinistrées.

Outre les 180.000 personnes sinistrées, les inondations ont occasionné la destruction des infrastructures de santé, des écoles, de l’administration publique, des habitations et les moyens de subsistance des populations.

Combattant dans l’âme, Guillaume Soro affronte son destin politique (PORTRAIT)

Homme politique de conviction, Guillaume Soro, ex-chef du Parlement ivoirien, veut toujours garder cette stature. L’ex-chef de guerre, qui s’est battu pour davantage de justice dans son pays, affronte son destin politique, en dépit des conséquences de son choix politique.Bien qu’étant dans son confort de président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, acteur politique important du système au pouvoir, a pris du recul face au Parti unifié Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) dont le président est Alassane Ouattara, dénonçant sa démarche d’unification des Houphouétistes, au point de céder son fauteuil. 

Au perchoir de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, y a pris les commandes à l’âge de 40 ans, devenant la deuxième personnalité de l’Etat de Côte d’Ivoire, et se positionnant comme dauphin Constitutionnel de Alassane Ouattara, tout en visant la magistrature suprême.   

Le passage de la primature, en tant que chef du gouvernement de Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique ouest-africaine (Uemoa), à la tête de l’hémicycle n’est pas fortuit, il reste un pas pour succéder à M. Ouattara.

Le changement de la Constitution en 2016 avec un vice-président, successeur constitutionnel, il est mis hors circuit. Un deal qui tombe à l’eau. M. Soro s’apprêtait à succéder à M. Ouattara, un « père », qu’il perdra pour se rapprocher de Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).   

Selon M. Guillaume Soro « il ne fallait pas se précipiter pour créer le Rhdp unifié (parti au pouvoir) » car « créer le Rhdp unifié sans le Pdci (ex-allié de taille) reviendrait à créer le Rhdp unifié contre le Pdci et ceci risquerait de mettre en péril la tranquillité des Ivoiriens ».  

 « Je ne pouvais pas militer au Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), ça serait trahir ma conviction et le président Henri Konan Bédié » dont « je suis le protégé », avait expliqué Guillaume Soro à la résidence du président du Pdci à Daoukro, dans le Centre-Est ivoirien.  

« Dans le projet de création du Rhdp, le président de la République (Alassane Ouattara) m’a reçu et m’a demandé de rendre ma démission si je n’acceptais pas de militer au sein du Rhdp », avait révélé Guillaume Soro. 

 « Il n’était pas opportun de m’accrocher à un poste à la présidence même si cela aurait pu être légitime (…). Je me suis dit, pour la paix pour mon pays, même si je considère que c’est injuste, j’accepte de démissionner (de la présidence de l’Assemblée nationale) pour garder la paix en Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

M. Guillaume Soro a démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le 8 février 2019, lors d’une session extraordinaire. Il est remplacé par Amadou Soumahoro. Affectueusement appelé «Tchomba» dans le milieu du parti au pouvoir, M. Soumahoro est élu par ses paires.        

S’accomplir seul

 « Quand Macron lançait En marche !, toute la classe politique était unanime pour dire qu’il ne serait jamais président. (…) J’ai décidé de prendre mon destin en main. J’ai 47 ans et je pense que je ferai cavalier seul », avait déclaré M. Soro dans un entretien à la Radio France internationale (RFI) et la chaîne de télévision France 24. 

Ancien allié du président Alassane Ouattara, M. Soro, qui veut briguer la magistrature suprême, n’a pas de parti politique et n’est soutenu par aucun des trois grands partis en Côte d’Ivoire. Il a de ce fait, mis en place un mouvement citoyen dénommé Générations et peuples solidaires (GPS).   

Le président de GPS, Guillaume Soro (47 ans), assure avoir encore « 30 ans à 40 ans de vie politique » devant lui, contrairement à ceux qui clament qu’il est « fini ». A l’instar de Barack Obama, il aurait souhaité être président à l’âge de 47 ans.

Engagé dans la course à la présidentielle après son départ de l’Assemblée nationale, il a commencé à se faire un électorat. Avec un langage de vérité, il a su conquérir des militants dans le Nord du pays dont il est originaire, se positionnant sur un terrain miné, chasse gardée du Rhdp.

Dans la visée présidentielle, un gros nuage apparaît, un mandat d’arrêt international est requis par la justice ivoirienne contre lui pour « tentative contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national, recel de détournement de deniers publics et pour blanchiment de capitaux. »  

Pour atteindre son objectif, il devra se défaire de cet imbroglio juridique annoncé le lundi 23 décembre 2019 par le procureur de la République de Côte d’Ivoire. Fin stratège qui a conduit l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) de 2002 à 2007, il devra trouver la parade pour s’en sortir.

Avec la maturité politique acquise auprès de M. Ouattara et l’ancien président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro a commencé à se bâtir un empire politique. Il y a adjoint plusieurs membres de l’ex-rébellion depuis la primature ivoirienne (Cabinet du Premier ministre).     

Homme de conviction   

Guillaume Kigbafori Soro, né en 1972 à Kofiplé, dans le Nord ivoirien, est devenu Premier ministre de Côte d’Ivoire de 2007 conformément à l’accord politique de Ouagadougou à 2012, avant de devenir président de l’Assemblée nationale ivoirienne de 2012 à 2019.    

Ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), M. Guillaume Soro, surnommé le Che ou encore Bogotha, se rapproche de M. Ouattara, avant de basculer dans la rébellion, pour dit-il permettre que tous les Ivoiriens accèdent à une nette justice et à la nationalité. 

Il participe au gouvernement de réconciliation nationale, sous l’ère Laurent Gbagbo, de février 2003 à mai 2004, puis d’août 2004 à décembre 2005, comme ministre de la Communication. Le 28 décembre, il est nommé ministre d’État, ministre de la Reconstruction et de la réinsertion dans le gouvernement de Charles Konan Banny.

La signature de l’accord politique de Ouagadougou, sous les auspices de Blaise Compaoré, offre aux ex-Forces nouvelles le poste de Premier ministre. Les ex-Forces nouvelles désignent M. Soro Guillaume Soro, le 26 mars 2007 pour occuper le poste de Premier ministre, un grand pas dans l’arène politique.

A la tête d’une rébellion qui a coupé le pays en deux avec un Sud gouvernemental et un Nord sous contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, il devient ainsi Premier ministre en 2007 jusqu’en  mars 2012, où il décroche pour devenir président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.   

Alors qu’il dirigeait la FESCI, il était aussi engagé politiquement de 1995 à 1998. Et ce, pendant qu’il préparait une licence d’anglais à l’Université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan. À la faculté des lettres, arts et sciences humaines, il obtient une licence d’anglais et ensuite une maîtrise. 

En décembre 1998, il quitte la tête de la FESCI pour poursuivre ses études en France où en 1999, il s’inscrit simultanément dans les universités Paris-VII et Paris-VIII, respectivement pour des cours d’anglais et de sciences politiques.

Très proche d’Alassane Ouattara qu’il a soutenu pendant la crise de 2010-2011 face à Laurent Gbagbo, Guillaume Soro a contribué à l’arrivée de M. Ouattara au pouvoir. En 2018, il obtient un master en économie à l’École supérieure de commerce de Lyon, en France.

Un diplomate explique l’objectif des sociétés chinoises opérant en Mauritanie

Les sociétés chinoises travaillant en Mauritanie ont pour objectif d’impulser le développement dans ce pays et de lui transférer la technologie, selon l’ambassadeur de Chine, Zhang Jianguo.Ces sociétés sont soucieuses du respect de la législation mauritanienne et de leurs cahiers charges conclus avec le gouvernement, a ajouté M. Jianguo dans un point de presse, lundi soir à Nouakchott.

Le diplomate chinois a souligné dans ce cadre que la société de pêche chinoise Hong Dong a investi en Mauritanie 200 millions de dollars, offert 1.700 opportunités d’emploi et versé au trésor public plus de 960.000 dollars.

Il a également rappelé que Pékin a fourni dernièrement à Nouakchott un appui financier de 43 millions de dollars et compte reprogrammer, de concert avec le gouvernement mauritanien, la coopération économique bilatérale en fonction des priorités et exigences de développement.

Sur un autre plan, M. Jianguo a annoncé une future aide militaire de sept millions dollars destinée à soutenir les efforts de Nouakchott dans la lutte contre le terrorisme, en plus d’un lot de projets de développement et d’infrastructures dans les secteurs prioritaires.

Le diplomate a considéré que les relations sino-mauritaniennes restent au-dessus de la campagne médiatique instrumentée, selon lui, par certaines puissances mondiales dans le but de contourner le train du développement et du progrès de la Chine.

Il s’agit là d’une allusion on ne peut plus claire aux critiques répétées adressées par les Occidentaux aux investissements chinois dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique.

L’arrestation d’opposants inquiète des défenseurs de droits de l’homme ivoiriens

La Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l’homme MIDH), deux organisations de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire se disent préoccupées et inquiètes après l’arrestation de certains opposants et la virulence du discours politique en Côte d’Ivoire à moins de 10 mois de la présidentielle de 2020. « …Au regard de ce qui précède, de la cristallisation des positions des acteurs politiques, de la virulence des discours et déclarations politiques, la LIDHO s’inquiète de ce que l’on assiste à la construction du contexte qui a prévalu à la survenue des événements de 1999, 2002 et 2010», indique cette organisation dans une déclaration transmise mardi à APA.

 « A 10 mois de l’élection Présidentielle, la LIDHO voudrait interpeller tous les acteurs politiques quant à leur responsabilité individuelle et collective dans le maintien et la consolidation d’un environnement favorable à la tenue d’élections transparentes, impartiales, inclusives et crédibles, garantie de la stabilité et de l’État de Droit», ajoute la déclaration.

«  Le MIDH constate avec tristesse et amertume que l’espace démocratique est en train de se rétrécir gravement en Côte d’ivoire à moins d’un an de l’élection présidentielle», a fait remarquer de son côté  dans un communiqué, Yacouba Doumbia, le président du Conseil d’administration du MIDH qui dit être préoccupé par cette situation dans le pays.

Selon lui, « la construction de l’État de droit passe par le respect des règles démocratiques et de l’opposition politique».

Auparavant, le PCA du MIDH a rappelé l’actualité politique ivoirienne dominée par l’affaire Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne dont l’avion attendu à Abidjan lundi, a été dérouté sur Accra (Ghana) et contre qui la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international. Par ailleurs, plus de quinze proches de M. Soro dont cinq députés et un maire, ont été interpellés par les autorités sécuritaires ivoiriennes.

Poursuivi, l’ambition présidentielle de Guillaume Soro s’assombrit (analyse)

Poursuivi par la justice ivoirienne pour atteinte à l’autorité de l’Etat, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, la perspective électorale de l’ex-chef du Parlement de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, pour la présidentielle de 2020 s’assombrit.Hors du pays depuis plus de six mois pour affuter ses réseaux extérieurs et mobiliser des partisans, notamment en Europe, Guillaume Soro qui a déclaré en octobre 2019 sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne de 2020, à un an des joutes électorales, se retrouve dans un étau judiciaire. 

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a annoncé le 23 décembre 2019 un mandat d’arrêt international contre M. Soro pour « pour tentative contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national, recel de détournement de deniers publics et pour blanchiment de capitaux ».  

M. Soro qui envisageait d’entrer en Côte d’Ivoire pour préparer la présidentielle de 2020, n’avait pas prévu ce scénario. Selon Sedik Abba, journaliste-écrivain, analyste de l’actualité politique en Afrique, l’alternative qui lui reste est de renoncer à se présenter contre abandon des poursuites judiciaires.

« Je ne suis pas sûr qu’il puisse accepter ce marché en renonçant à se présenter et en échange qu’on abandonne les poursuites », estime Sedik Abba, qui fait observer que si, ostensiblement M. Soro se présente, il va effriter l’électorat du Nord, bastion du pouvoir.   

Conscient que M. Soro s’est créée un fief électoral dans le Nord, espace où le Parti unfié Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le parti au pouvoir « règne » et compte supplanter ses adversaires, l’ex-chef du Parlement pourrait diviser les voix du régime. Alors, cet ex-allié politique, devient un intrus dans le puzzle à écarter.

En homme politique averti, il sait que cette aventure ne sera pas un chemin sans tumulte. M. Soro qui ne partage pas la vision du Parti unifié Rhdp, dont le président est Alassane Ouattara, a, avec courage claqué le porte, cédant son fauteuil de chef du Parlement, assumant ainsi ses convictions.

« Je ne pouvais pas militer au Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), ça serait trahir ma conviction (…) dans le projet de création du Rhdp, M. Ouattara m’a reçu et m’a demandé de rendre ma démission si je n’acceptais pas de militer au sein du Rhdp », avait dit M. Soro.

Une guerre des ex-allés

A environ un an de l’élection présidentielle, chaque parti déploie son artillerie. Pour le pouvoir, éliminer ses obstacles, parait plausible. Les moyens de l’Etat, parfois utilisés de façon subtile, sont une arme pour les dirigeants et l’opposition le sait.

Annoncé le 22 décembre 2019, au dernier jour d’une visite officielle de 72 heures d’Emmanuel Macron, le ciel ivoirien a été fermé à tout aéronef privé. M. Soro qui avait prévu arriver ce jour à bord d’un avion privé, en provenance de l’aéroport de Paris-Le Bourget, s’est vu obligé de décaler d’un jour son arrivée.

Selon une note secrète des forces de défense et de sécurité qui a fuité, M. Guillaume Soro devrait être mis aux arrêts et certains de ses proches interpellés. Ayant des personnes infiltrées au sein du pouvoir, il a dérouté son vol vers Accra, le 23 décembre 2019, alors qu’il survolait le Burkina Faso.

Des responsables du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS) dont M. Soro est le président, avaient invité leurs militants à se rendre à l’aéroport d’Abidjan à l’effet d’accueillir leur leader, mais ils ont été empêchés de se réunir par des éléments des forces de sécurité.

M. Simon Soro, frère cadet de l’ex-président de l’Assemblée nationale, a été empêché d’avoir accès à la résidence de son aîné par des forces de sécurité pré-positionnées à l’entrée du domicile de celui-ci. En outre, le siège de GPS sis à la Riviera a été visité par des forces encagoulées, alors que des pro-Soro y étaient réunis.

L’autorisation d’atterrissage à l’aéroport d’Abidjan avait été accordée à M. Soro par l’Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d’Ivoire (ANAC). Mais déjà, dans la matinée, des policiers avaient été déployés devant sa résidence à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, créant des soupçons. 

Alerté, il a dérouté son vol vers Accra. L’action judiciaire le contraint hors du pays, une forme d’exil pour Guillaume Soro. Par ailleurs, les dirigeants des principaux mouvements Soroïstes ont été arrêtés, notamment une quinzaine de personnes, dont le député Alain Lobognon.   

« De façon plus étroite, c’est la perspective électorale de 2020 qui s’assombrit » pour Soro, un acteur majeur de la vie politique ivoirienne, un ami politique d’Alassane Ouattara, qui fut une cheville ouvrière dans le départ de Gbagbo en 2010-2011, note Babakar Justin Ndiaye, journaliste-politologue.

 « Aujourd’hui, ils sont dans une logique de confrontation et de lutte à mort, ce qui montre qu’en politique  l’ami d’hier, est plus redouté, plus craint et combattu que l’ennemi de toujours, parce que l’ex-ami est un ex-complice qui détient des secrets », renchérit Babakar Ndiaye.

L’exil ou affronter l’arme judiciaire  

Si Guillaume Soro est dans le circuit, en tant que candidat et allié de Gbagbo ou allié d’Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), « comme une bombe électorale », il pourrait faire des révélations fracassantes sous le mode de la révélation, souligne Ndiaye.

L’exil est pour lui un moyen de prendre du recul face à la situation et développer ses arguments de défense ou ses stratégies diplomatiques pour dénouer cet épisode judiciaire. Le quotidien ivoirien Le Matin, proche du pouvoir rapporte qu’il est allé en Espagne, il se positionne dans une zone discrète. 

Depuis son décollage de l’aéroport de Paris-Le Bourget, M. Soro avait dans son réseau de renseignement, fait l’option de décamper de la France, ami historique de la Côte d’Ivoire, pour envisager d’autres horizons. L’exil lui apportera assurément plus de poigne et un réseau extérieur puissant.        

L’action judiciaire, en Afrique, pose un « grand problème » vu « l’utilisation abusive de l’arme judiciaire contre l’adversaire politique » or la justice est l’un des piliers de la démocratie, fait observer Justin Babakar Ndiaye, journaliste-politologue.     

En tant qu’institution clé et un équilibre démocratique, quand on utilise la justice contre un adversaire politique, « à la longue, cette justice aura un caractère pré-domestiqué et une arme qu’on utilise contre l’adversaire, (et) c’est regrettable », poursuit-il.  

« L’utilisation abusive de l’arme judiciaire est regrettable, (car) le combat démocratique doit tourner autour des idées, des programmes de société et des bilans », estime-t-il tout en mentionnant que son retour dans le jeu politique dépendra de l’intensité de la bataille que lui livre Ouattara.

Si c’est « une lutte à mort politique et judiciaire », l’avenir de Soro semble ne pas être heureux à court terme. Avec ses connexions et son réseau international Guillaume Soro peut toutefois susciter des médiations pour calmer le jeu surtout autour de l’utilisation de l’arme judiciaire.    

 « Nous pensons qu’il y a une instrumentalisation de l’appareil judiciaire en Afrique à des fins politiques et ça c’est un grave recul pour la démocratie », affirme pour sa part Sedik Abba qui relève que cela peut entraîner des risques de dérapage, c’est pourquoi la justice doit être impartiale. 

Le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) « constate avec tristesse et amertume que l’espace démocratique est en train de se rétrécir gravement en Côte d’ivoire à moins d’un an de l’élection présidentielle », déclare Me Doumbia Yacouba, président du Conseil d’administration dans une note. 

L’organisation qui se dit « préoccupée par cette situation qui fait planer des risques de violence, condamne avec fermeté toutes les violations des libertés publiques et des droits humains abondamment proclamés dans la Constitution de novembre 2016 ».

M. Guillaume Soro (47 ans), assure avoir encore « 30 ans à 40 ans de vie politique » devant lui, contrairement à ceux qui clament qu’il est « fini ». A l’instar de Barack Obama, il aurait souhaité être président à l’âge de 47 ans.

La gouvernance au menu de la presse béninoise

Les journaux béninois de ce mardi traitent essentiellement du projet de réhabilitation de la capitale Porto-Novo initié par le Chef de l’Etat, Patrice Tallon, et des conséquences de la prochaine entrée en vigueur de l’ECO dans l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine).La Tribune de la Capitale annonce qu’ « avec l’ouverture provisoire de la voie Porto-Novo/ Missérété, le rêve des populations de l’Ouémé et du Plateau se matérialise ». Le gouvernement et Ofmas International ont lancé, le 25 juillet 2017, les travaux de construction de la route Porto Novo-Pobè-Obèlè.

Dans le cadre de ces travaux, une route double voie avec éclairage public sera construite sur l’axe Porto-Novo-Akpro-Missérété, longue de 12,6 kilomètres.

Pour Fraternité, « Talon soulage Porto-Novo de ses peines » en effectuant le « bitumage du tronçon Beaurivage, Nadjo et la passerelle Ouando ». A en croire le journal de Mènontin, la capitale du Bénin retrouve ses humeurs car les usagers ont démarré la semaine de travail avec plus de facilité.

Interviewés par ce quotidien, certains citoyens « poussent un ouf de soulagement puisqu’ils peuvent désormais circuler avec une facilité déconcertante sur l’une des plus belles avenues de Porto-Novo ».

La Presse du Jour se fait l’écho de la joie des Porto-Noviens, née de ce « premier joyau ». Et ce journal d’ajouter que la capitale a commencé « à sortir de son état de ville morte ». Cela fait dire au journal Les 4 Vérités que le président de la République « Talon donne un nouveau visage à Porto-Novo ».

La Presse du Jour rapporte aussi que « les populations, très reconnaissantes envers le gouvernement, sont sorties massivement, hier lundi, avec pancartes et banderoles en mains pour louer les mérites du pouvoir de la rupture ». D’où ce titre du journal Le Matinal : « Porto-Novo en liesse remercie Patrice Talon ».

Sur un tout autre plan, le débat sur l’ECO, la nouvelle monnaie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), alimente la presse béninoise. Fraternité se félicite qu’à partir de sa mise en circulation prévue en 2020, « il ne sera plus question de (verser) 50% de nos réserves au Trésor français ».

« La crainte de voir l’Eco comme un FCFA bis n’est pas justifiée » (Économiste)

L’annonce de la disparition du franc CFA au profit de l’Eco a créé des réactions d’enthousiasme et d’inquiétude chez beaucoup de citoyens des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa).Pour l’économiste togolais Kako Nubupko, il y a un sentiment « erroné » de voir l’Eco comme un bis repetita du Franc CFA, a confié à APA.

« Je pense que la crainte de voir l’Eco comme étant un CFA bis n’est pas justifiée pour une raison simple : le projet de création de cette monnaie dit explicitement qu’à terme, elle aura un taux de change flexible et sera pilotée via un ciblage de l’inflation », a expliqué l’ancien ministre togolais de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques, qui plaide depuis longtemps pour l’abandon du franc CFA par les États d’Afrique de l’Ouest.

Garantie par la France sous certaines conditions, la future monnaie des huit pays de l’Uemoa conservera une parité fixe avec l’euro et la même valeur de la monnaie pour les consommateurs. Cette disposition pourrait cependant évoluer dans le temps et en fonction de la volonté des autres pays de la Cedeao lorsqu’ils décideront de rejoindre l’Eco.

Par ailleurs, souligne l’auteur de « L’improvisation économique en Afrique de l’Ouest, du coton au franc CFA », l’annonce qui veut que l’Eco soit à un taux de change fixe avec l’euro « vise à ne pas affoler les marchés financiers et provoquer un phénomène de fuite devant la monnaie ». Toutefois, elle « est une mesure transitoire » qu’il faudra surveiller, prévient-il.

Qualifiant de « mesures historiques » la décision de fermer le compte d’opérations, de rapatrier les réserves de change et de changer le nom du Franc CFA, l’ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie estime que la question importante à se poser aujourd’hui est de savoir si « les critères de convergence sont une condition nécessaire ou suffisante » pour pouvoir intégrer la zone Eco.

A ce propos, il note que les pays de l’Uemoa sont « les plus proches » car ayant déjà des critères de convergence depuis 1999. Toutefois, le Togolais précise que seul son pays respecte à ce jour le critère du maintien du déficit budgétaire sur le PIB à un taux inférieur ou égal à 3%.

Evoquant la question de l’intégration des autres pays de la Cedeao dans cette prochaine union monétaire, Kako Nubupko met l’accent sur la condition fixée par le géant nigérian, à savoir la rupture totale avec le trésor français. Une partie de cette exigence a été satisfaite par les Etats de l’Uemoa qui ont obtenu le rapatriement de 50% de leurs réserves de change détenues à la Banque de France.

Malgré cette avancée, il avertit « qu’il ne faut pas dire qu’on a signé l’acte de mort de l’Eco » parce que la première économie du continent africain n’a pas encore rejoint la zone Eco.

Selon l’économiste, il « se dessine un schéma à deux étapes : le noyau dur des pays de l’Uemoa avec les pays qui ont le même profil économique que lui comme le Ghana, la Guinée, le Libéria (…) avec qui il faudra négocier en premier, et ensuite une seconde étape qui serait la négociation avec le Nigéria qui n’a pas le même profil économique que nous, car étant grand exportateur de pétrole ».

Après le mandat d’arrêt contre lui, Soro en vedette à la Une de la presse ivoirienne

Le mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre l’ancien président du Parlement ivoirien Guillaume Kigbafori Soro monopolise la Une des journaux ivoiriens parus, mardi, sur l’ensemble du territoire national.« Atteinte à l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics : un mandat d’arrêt international lancé contre Guillaume Soro », barre en co-Une le quotidien pro-gouvernemental ivoirien Fraternité Matin.

«Retour avorté de Guillaume Soro à Abidjan hier, le film d’une folle journée », titre à son tour le journal Le Patriote, proche du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, au pouvoir). Le confrère explique que l’avion de M. Soro  « n’a jamais été interdit d’atterrissage ».

Poursuivant, ce quotidien croit savoir les raisons pour lesquelles «l’ex-rebelle (Guillaume Soro) a choisi l’exil à la justice ». Pour Le Patriote, « la recherche du buzz » a viré au «cauchemar».

De son côté Le Nouveau Réveil, un journal proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) s’interroge si «le pouvoir ira-t-il arrêter Soro à l’extérieur ?», là où Le quotidien indépendant L’Intelligent d’Abidjan donne  les dernières nouvelles de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne.

Le quotidien Aujourd’hui, un autre journal proche de l’opposition qualifie de «dure» la journée d’hier lundi en Côte d’Ivoire pour l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien.

« Une dure journée ! Ses partisans gazés. Les principaux leaders des mouvements soroïstes conduits vers une destination inconnue », informe ce journal proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, constatant qu’un « millier de policiers » a été déployé  à Abidjan et au domicile de M. Soro.

« Atteinte à la sûreté de l’État, détournement de deniers publics: mandat d’arrêt international contre le  chef rebelle», renchérit à son tour, le quotidien  L’Essor Ivoirien, proche du camp présidentiel.

Générales Nouvelles, un journal proche de Guillaume Soro, qualifie de « farfelues » les accusations,  notamment d’atteinte à la sûreté de l’Etat, formulées contre l’ex-chef du Parlement ivoirien et ses proches. Pour le confrère, c’est de la « machination ».  « Soro harcelé pour avoir refusé d’adhérer au RHDP » poursuit-il en relevant la manière dont le président Alassane Ouattara « veut écarter son principal rival ».

Ce sujet n’échappe pas non plus au quotidien indépendant Soir Info qui révèle le lieu où se trouve en ce moment Soro accusé de terrorisme. Plus précis à ce propos en Une, le journal Le Matin, proche du pouvoir, annonce que menacé par un mandat d’arrêt «Soro en fuite vers l’Espagne».

« Sale temps pour Guillaume Soro et ses lieutenants, un mandat d’arrêt lancé », complète L’Inter, un autre journal indépendant, quand Notre Voie, le journal officiel du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) constate que «la guerre des ex-alliés s’intensifie ». Ce journal revient également dans ses colonnes sur le « film de la journée mouvementée » d’hier. Pour lui, « Soro est contraint à l’exil ».

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement du rejet de la demande de liberté provisoire introduite par Guy Marius Sagna et deux autres personnes, du rôle de veille et d’alerte des mouvements citoyens et de la campagne arachidière.L’AS informe qu’ « un député-maire de l’AFP (Alliance des Forces de Progrès, mouvance présidentielle) demande la libération de Guy Marius Sagna ». Il s’agit de Santi Agne, l’édile de Sicap-Liberté (commune de Dakar) pour qui, « toute arrestation dans une manifestation est de trop. Il ne sert à rien de retenir en prison Guy Marius Sagna et les autres, on doit les libérer et discuter ».

Et le journal de souligner que « les avocats de Guy Marius Sagna ont interjeté appel, hier lundi, devant la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Dakar contre l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire ».

Cité par L’AS, Me Moussa Sarr, l’un des conseils du membre actif du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage) estime qu’il y a « une discrimination dans cette affaire dans la mesure où les détenus ont été arrêtés sur les mêmes lieux que leurs co-prévenus qui ont bénéficié d’une liberté provisoire ».

Guy Marius Sagna et huit autres personnes ont été arrêtés, le 29 novembre dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Dernièrement, Docteur Babacar Diop, professeur de Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et les étudiants Malick Diallo Biaye, Souleymane Diockou, Pape Abdoulaye Touré et Mamadou Diao Diallo ont recouvré la liberté même si elle n’est que provisoire. Par contre, Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass sont toujours en détention.

A en croire Vox Populi, « Guy Marius Sagna et (compagnie) éclipsent les ténors de l’opposition » dans leur volonté de faire face au régime de Macky Sall. « L’inertie des leaders de l’opposition a fait émerger de jeunes leaders de mouvements citoyens qui ont saisi cette aubaine pour s’imposer comme alternative face à un régime imprévisible et manœuvrier », rapporte ce journal.

Toutes choses qui font dire à Vox Populi que c’est « l’heure de l’émergence des forces citoyennes ». De l’avis de WalfQuotidien, « Macky (Sall est) au début de la fin (d’Abdoulaye) Wade ».

En effet, fait savoir ce journal, « tous les ingrédients de la fin de règne de (l’ancien président de la République) sont aujourd’hui visibles dans le régime de son successeur » puisque « le prix du courant électrocute le peuple, les affaires d’immoralité faussent la gestion sobre et vertueuse, le bilan éthique de ses hommes est loin d’être reluisant (et) la guerre des clans pour la succession fait rage ».

Pour sa part, Le Quotidien fait un focus sur la campagne arachidière. Tentant de « décortiquer la crise », Modou Diagne Fada, le Directeur général de la Sonacos (Société nationale de commercialisation des oléagineux au Sénégal) soutient que « des mesures doivent être prises pour réguler le marché de l’arachide. Sinon, on va vers une situation difficile pour les semences ».

En tout cas, Sud Quotidien souligne que les « producteurs (sont) aux anges, (les) huiliers aux abois » pour la campagne de commercialisation de l’arachide 2019-2020.

Guinée : l’opposition annonce son boycott des législatives

L’opposition guinéenne ne prendra pas part aux élections législatives du 16 février 2020, a annoncé Cellou Dalein Diallo, expliquant cette mesure par l’existence d’un fichier électoral non fiable.« Il est évident que ce fichier ne reflète pas l’état du corps électoral Guinéen. Donc, nous rejetons ce fichier. Et nous avons décidé, que nous ne pouvons pas participer », a déclaré Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, au sortir d’une rencontre avec ses pairs, lundi à Conakry.

« Nous ne pouvons pas, a-t-il ajouté, accepter qu’une élection basée sur ce fichier soit organisée. L’opposition politique ici réunie empêchera qu’un scrutin à ce titre se tienne ».

Pour revenir sur son boycott,  l’opposition exige, selon M .Diallo, la satisfaction de trois conditions : un fichier qui reflète « fidèlement l’état du corps électoral », l’achèvement des élections locales et la nomination d’ « un président de la CENI, compétent, neutre et impartial, capable de diriger cette importante institution ».

Les politiques appelés à éviter de «faire des élections des machines à tuer»

Les hommes politiques ivoiriens ont été appelés à éviter de « faire des élections des machines à tuer », à moins d’un an de l’élection présidentielle.Cet appel a été lancé par la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Professeur Mariatou Koné. « Evitons de faire des élections des machines à tuer, des machines qui retardent notre marche vers le progrès, le bien-être individuel et collectif.» a-t-elle lancé dimanche à l’occasion de l’inauguration des centres polyvalents de Béoumi et de Marabadiassa dans le Centre-nord du pays.

« Tournons ensemble, maintenant et définitivement, dos à la violence en maîtrisant nos colères et frustrations », a ajouté Mme Koné dont les propos ont été transmis à APA, lundi.

Ces centres ont été entièrement financés et équipés par  le Fonds national de solidarité (FNS) et s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du plan de réparation des préjudices communautaires suite aux différentes crises survenues en Côte d’Ivoire.

Cette action du gouvernement, a rappelé la ministre Mariatou Koné, vise à souder définitivement le tissu social qui a été mis en mal à Béoumi en mai dernier par un conflit communautaire. La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 un scrutin présidentiel qui cristallise déjà tous les regards.

Un mandat d’arrêt international lancé contre Guillaume Soro (Procureur)

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a annoncé lundi un mandat d’arrêt international requis contre l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, pour atteinte à l’autorité de l’Etat, recel de détournement de deniers publics et pour blanchiment de capitaux.« Un mandat d’arrêt international a été requis contre Soro Kigbafori Guillaume » pour tentative contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national, recel de détournement de deniers publics et pour blanchiment de capitaux, a indiqué M. Richard Adou à la RTI 1, la télévision publique ivoirienne. 

Selon le procureur de la République, les faits étaient instruits par la Direction de la surveillance du territoire (DST), mais les personnes ne se trouvant pas en Côte d’Ivoire, un juge d’instruction a été saisi, « le seul à délivrer des mandats d’arrêts internationaux et c’est ce qu’il a fait ». 

M. Soro, député à l’Assemblée nationale et ex-président de ladite institution « se trouvant à l’extérieur du pays depuis plusieurs mois, projetait d’attenter à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national », a rapporté lundi la Direction de la surveillance du territoire  (DST), dans sa saisine, a fait savoir M. Adou. 

« Les éléments en possession des services de renseignement dont ils ont l’enregistrement sonore, établissant clairement que le projet devrait être mis en œuvre incessamment, le procureur de la République a ordonné l’interpellation et l’arrestation des mis en cause », a-t-il dit.

Par ailleurs, le procureur de la République informé que le vendredi 20 décembre 2019, il a été saisi d’une plainte formulée par l’agent judiciaire du Trésor contre M. Cissé Mory, Koné Kamaraté Souleymane, Nguessan René et Soro Kigbafori Guillaume pour détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard Fcfa, a-t-il poursuivi.

De ce fait, une information judiciaire a été ouverte immédiatement contre M. Soro Guillaume pour présomption grave de tentative contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national, de recel de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux.

Il est reproché à M. Cissé Mory,  Koné Kamaraté Souleymane, Nguessan René et une société civile immobilière, une «présomption grave de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard Fcfa ». 

Quinze personnes personnes dont des parlementaires ont été arrêtés pour des dossiers complètement différents, a confirmé le procureur de la République Richard Adou,  citant Alain Lobognon, le député de Fresco, une ville dans le sud-Ouest ivoirien. 

En provenance de l’aéroport de Paris-Le-Bourget pour l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où il était attendu, l’avion transportant l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a été détourné vers Accra au Ghana où il a finalement atterri, avait annoncé dans l’après-midi, dans une conférence de presse, le député pro-Soro, Alain Michel Lobognon.

Renforcement de la capacité opérationnelle de la police nationale ivoirienne en véhicules pick-up

La capacité opérationnelle de la police nationale ivoirienne a été renforcée, lundi à Abidjan, avec un don de dix véhicules pick-up du Groupe Snedai, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Au cours d’une cérémonie de remise de ce don, le président directeur général du Groupe Snedai, l’homme d’affaires ivoirien Adama Bictogo a expliqué les enjeux des défis sécuritaires dans la sous-région.

« Nous vous faisons ce don pour que vous puissiez réussir votre mission, surtout dans ce contexte sous régional que nous connaissons, d’insécurité, mais surtout parce que les ivoiriens ont besoin d’être rassurés et vous les rassurez », a expliqué M. Bictogo, soulignant le «plaisir» de son Groupe à mettre à la «disposition» du ministère de la sécurité et de la protection civile «ces dix véhicules neufs».

S’engageant à son tour à faire bon usage de ces véhicules avec ses services, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général Vagondo Diomandé, a soutenu qu’avec ce don,  M. Bictogo  traduit que « la sécurité n’est pas la seule affaire des hommes en tenue », mais que « chacun de nous doit se sentir concerné».

«Ce don inestimable permettra non seulement en cette période de fête mais aussi pour toujours, à la police nationale d’être présente partout où les populations auront besoin d’elle », a-t-il indiqué, réitérant son vœu de voir la population «faire corps» avec sa police nationale.

Créé en 2007, le Groupe Snedai compte à ce jour plus de 800 employés. Il intervient dans quatre secteurs d’activités que sont la biométrie, le transport, le bâtiment et l’énergie à travers l’Afrique de l’Ouest.

L’avion transportant Soro pour Abidjan détourné vers Accra (Lobognon)

En provenance de l’aéroport de Paris-Le-Bourget pour l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où il était attendu, l’avion transportant l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a été détourné vers Accra au Ghana où il a finalement atterri, a annoncé lundi dans une conférence de presse, le député Alain Michel Lobognon.« M. Soro conformément au plan de vol a, décollé ce matin de l’aéroport Parisien de Bourget. Et il était en l’air lorsque nous avons appris des services aéroportuaires qu’il n’était plus sûr que l’avion du président Soro soit autorisé à atterrir à Abidjan. Le GATL nous a dit ignorer le lieu d’atterrissage de l’avion… Nous avons un document qui confirme effectivement que l’avion ne pouvait plus poser en Côte d’Ivoire et c’est sur cette information écrite que la décision a été prise de dérouter l’avion sur le Ghana», a expliqué le parlementaire pro-Soro aux journalistes.

Selon lui, ce n’est pas une rumeur qui a fait que l’avion de ce M. Soro a été détourné au Ghana, mais bien une note écrite des autorités aéroportuaires ivoiriennes qui ont refusé l’atterrissage de l’avion de M. Soro par des « moyens détournés ».

« Le dispositif policier mis en place ne permettait pas d’aller accueillir le président Soro conformément au dispositif que nous avons mis en place », a fait remarquer M. Lobognon qui est également l’ancien ministre ivoirien des sports.

A la question d’un éventuel mandat d’arrêt contre M. Soro, le parlementaire a répondu que ni celui-ci, encore moins ses proches ne sont informés  de l’existence d’un mandat d’arrêt contre lui. 

« Nous sommes donc tristes de constater comme vous qu’un citoyen ivoirien a été empêché de rentrer dans son pays. Il est quelque part dans un pays voisin attendant de connaître une destination finale», a regretté M. Lobognon.

L’ancien patron de l’institution parlementaire ivoirienne, Guillaume Soro séjournait en Europe depuis plusieurs mois. Dimanche, dans un communiqué, Générations et peuples solidaires (GPS), « un mouvement citoyen » qu’il préside avait confirmé son retour en Côte d’Ivoire pour ce lundi.

M. Soro envisageait même  après son retour à Abidjan, d’entreprendre de solliciter une audience auprès du président Alassane Ouattara avec qui il est en froid depuis sa démission du parlement ivoirien en février dernier.

Côte d’Ivoire: le prix du kg de café maintenu à 700 FCFA pour la campagne 2019-2020

Le prix garanti du kilogramme de café a été maintenu à 700 FCFA pour la campagne de commercialisation 2019-2020 en Côte d’Ivoire comme l’année dernière grâce à une subvention de 32 milliards FCFA consentie par l’exécutif ivoirien, a annoncé lundi à Abidjan, Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, l’organe de régulation de ce secteur. « Pour  la campagne 2019-2020 du café, les prix sont encore plus bas. Et lorsqu’on veut répercuter la réalité du marché au planteur, c’est 473 FCFA le kilogramme qu’on doit leur payer. Encore une fois,  le président de la République a estimé que ce prix n’était pas acceptable bien que le niveau de production soit toujours le même.», a dit M. Koné  dans une conférence de presse.

« Il (le président de la République) a donc décide qu’il fallait soutenir les planteurs à hauteur de 32 milliards FCFA et maintenir le prix du kilogramme à 700 FCFA au cours de cette campagne », a poursuivi le patron du Conseil Café-cacao.

Il a rappelé qu’au cours de la campagne précédente de commercialisation du café ( 2018-2019) le président ivoirien Alassane Ouattara avait également subventionné à hauteur de 21 milliards FCFA le prix du kilogramme aux planteurs afin de le porter à 700 FCFA au lieu de 530 FCFA.

Selon M. Koné, le chef de l’État ivoirien a consenti à cet effort de subvention en faveur des planteurs de café « parce qu’il est sensible à la pénibilité du travail dans le secteur du café ».

 Dans la même veine, Kobénan Kouassi Adjoumani, le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural, a estimé que cette subvention de 32 milliards FCFA consentie par M. Ouattara qui est « un manque à gagner que le budget de l’État va supporter, participe de la politique sociale du gouvernement ». La Côte d’Ivoire, rappelle-t-on, est le troisième producteur africain de café.

Des policiers déployés devant la résidence de Guillaume Soro à Abidjan

Des dizaines de policiers étaient déployés lundi devant la résidence de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, empêchant l’accès à son domicile.Simon Soro, le petit frère de M. Guillaume Soro n’a pu accéder à la résidence de son frère aîné. « Je me suis vu empêcher de l’arriver à sa résidence », a-t-il dit dans une vidéo prise par ses proches, dont APA a reçu copie.

Selon Simon Soro,  les forces de l’ordre déployées lui ont rapporté que « les instructions viennent de là-haut » et que c’est « la hiérarchie qui a donné ces ordres », interdisant à toute personne de rentrer dans son domicile.

Du côté du Groupement aérien de transport et de liaison (GATL), une base aérienne de l’armée,  située dans le giron de l’aéroport d’Abidjan, des gendarmes ont été également déployés, empêchant l’accès à ce lieu à ses partisans et aux journalistes, alors que M. Guillaume Soro y est attendu ce jour.

Le retour de M. Guillaume Soro, à bord d’un vol privé, prévu dimanche, au terme d’une visite officielle de 72 heures de Emmanuel Macron, a été reporté au lendemain à la suite d’une interdiction de son vol d’atterrir à l’aéroport d’Abidjan.

Les partisans de l’ancien chef de l’Assemblée nationale ont prévu de lui réserver un accueil triomphal. Mais, ils ont été refoulés à leur arrivée au GATL, où des gendarmes en armes sont postés devant cette base militaire aérienne.

M. Guillaume Soro est absent du pays depuis plus de six mois. Cet homme politique, autrefois proche du pouvoir, s’est rapproché de l’opposition. Il a déclaré sa candidature à la présidentielle ivoirienne de 2020.

Le Sommet de la CEDEAO au menu des quotidiens béninois

Les quotidiens béninois parus ce lundi font le focus sur la 56ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de la Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) tenue samedi dernier à Abuja (Nigéria) et des félicitations reçues à l’occasion par le président Talon pour sa gestion de la crise politique qui a secoué le pays durant cette année.« Patrice Talon félicité par ses pairs de la Cedeao » titre La Presse du Jour qui mentionne que c’est pour la bonne gestion de la crise sociopolitique qui a secoué le Bénin au lendemain des élections législatives d’avril dernier.

Sous le titre : « Dialogue Politique /Sommet de la Cedeao, L’engagement du Bénin à préserver la paix salué », La Nation informe que les chefs d’Etat de la Cedeao ont « félicité le président Patrice Talon pour le dialogue politique initié dans le pays et ont exprimé leur satisfaction pour le consensus obtenu ainsi que les mesures d’apaisement prises à la suite du dialogue ».

À en croire ce quotidien, la 56ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de la Gouvernement de la Cedeao tenue à Abuja au Nigéria s’est préoccupée de la situation politique dans la région et réaffirmé son attachement à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, condition qu’elle juge préalable à l’intégration et au développement économique de la zone.

« Talon félicité pour son esprit d’ouverture » affiche de son côté Le Béninois Libéré, là où Les Pharaons titrent : « La Cedeao reconnaît les efforts de paix de Talon en 2019 ».

Les quotidiens béninois se sont par ailleurs intéressés à l’annonce à Abidjan par les présidents français et ivoiriens de la sortie du CFA qui sera remplacé par l’ECO.

A ce propos, La Nation affiche en manchette : « Monnaie, les Chefs d’Etats annoncent la fin du franc Cfa », soutenant qu’un grand pas a été fait dans la mise en œuvre du Programme de la monnaie unique.

Les Chefs d’Etats et de Gouvernement ont pris note des propositions de symbole de la monnaie unique de la Cedeao et ont adopté le symbole de l’ECO.

S’agissant du nom de la Banque Centrale de la Cedeao, la Conférence a adopté la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCAO), informe le journal.

Cela fait dire au journal Fraternité : « Exit le franc CFA, l’ECO attendue en 2020 ». Dans le même sillage, Le Télégramme croit savoir que la « Fin du CFA est actée ».

« Vive la monnaie Eco, adieu le FCFA », affiche en Une Le Meilleur euphorique qui a consacre un dossier à ce sujet et livre tous les détails sur ce changement monétaire. « La réforme actée est le fruit de la volonté de l’ensemble des Etats de l’UEMOA et elle traduit la confiance supplémentaire de chaque partenaire l’un envers l’autre et s’inscrit ainsi dans la dynamique d’émergence établie depuis plusieurs années au sein de l’Union », affirment nos confrères.

La Presse du Jour mentionne que « Le Bénin est un acteur de premier plan » de cette fin du CFA. Le journal met l’accent sur les efforts consentis par Patrice Talon et rappelle sa dernière sortie à propos des réserves de change. Un coup de sang qui aurait poussé les chefs d’Etats et de gouvernement à mieux appréhender la question.

Débats sur le franc CFA et expulsion de Kémi Séba à la Une des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce lundi commentent largement l’expulsion, ce week-end à Ouagadougou, de l’activiste Kémi Séba, sans oublier les débats sur le passage du franc CFA à l’Eco.Dans son éditorial intitulé «Le requiem du CFA ?», le quotidien national Sidwaya fait remarquer qu’à cinq jours près, le franc CFA, né le 26 décembre 1945 en France, aurait célébré son 74e anniversaire.

Le journal indique que ce 21 décembre 2019, le requiem d’une monnaie, longtemps considérée comme «vecteur de sécurité avec une garantie de parité», a été fait, dans un contexte où les populations, surtout jeunes, réclamaient à cor et à cri sa fin.

«Ce n’est pas encore le décrochage pur et simple prôné par certains irréductibles, mais Abidjan devient le point de départ de nouvelles réformes dites +courageuses+ vers une liberté monétaire, gage d’une vraie indépendance pour les huit pays d’Afrique de l’Ouest ayant en partage le F CFA», souligne l’éditorialiste de Sidwaya.

«Franc CFA: Ite, missa est …. (* c’est fini, la messe est dite)», affiche pour sa part, Aujourd’hui au Faso, rappelant que réunis à Abuja au Nigéria, le 21 décembre 2019, «les chefs d’Etat réunis en sommet de la CEDEAO chantaient en chœur (?) le requiem du franc CFA, remplacé par l’Eco».

De son côté, le journal privé Le Pays donne «quelques éclairages» sur le passage du F CFA à l’ECO, mentionnant que «les pays de l’UEMOA (sont) face à leurs responsabilités».

Quant à L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, il donne la parole à l’économiste burkinabè, Dr Hamidou Sawadogo qui déclare au sujet du passage du F CFA à l’ECO, que «pour le moment, c’est un simple changement de nom».

Le même journal, dans sa ‘’Grille de lecture », évoque l’expulsion de l’activiste Kémi Séba, faisant observer qu’il s’agit de «l’imposture à la désinvolture».

Le sujet revient dans la rubrique hebdomadaire ‘’Le voyageur de Guena » du journal Le Quotidien qui titre : «Burkina : Kémi Séba expulsé après des propos sur le président du Faso».

Pour sa part, Le Pays titre : «Kémi Séba sur point d’être expulsé».

L’ECO en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de l’ECO qui sera, en 2020, la nouvelle monnaie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) mais aussi des performances de Sadio Mané sur le toit du monde avec Liverpool et toujours en lice pour le trophée du Joueur africain de l’année.L’AS informe qu’ « (Emmanuel) Macron et (Alassane) Ouattara signent la mort du CFA et annoncent l’arrivée de l’ECO ». L’annonce a été faite, samedi dernier à Abidjan, par le président français et son homologue ivoirien. Poursuivant, ce journal souligne que « cette nouvelle donne concerne (seulement) les huit pays de l’Uemoa ».

Dans les colonnes de L’AS, l’universitaire Felwine Sarr reconnaît qu’ « une étape importante vers la souveraineté monétaire a été franchie avec la fin du mécanisme du compte d’opérations et le passage prévu à l’ECO pour les huit pays de l’Uemoa ».

Cependant, note l’auteur d’Afrotopia, « il faut éviter que le processus de l’ECO, qui date d’une trentaine d’années et pour lequel la France n’a rien à voir, soit dévié, récupéré ou dévoyé par cette réforme qui, pour l’heure, ne concerne (hormis le mécanisme du compte d’opérations) que les aspects les plus symboliques mais laisse d’importants éléments de l’ancienne relation (définie par les accords de coopération monétaire) intactes ».

Le Quotidien soutient qu’avec l’avènement de l’ECO, il n’y aura « aucun changement » puisque « la France continue de garantir la monnaie (et) la parité fixe avec l’euro (sera) maintenue ».

Vox Populi se fait l’écho de « la mort déguisée du franc CFA » après 75 ans de cours monétaire. Cité par ce quotidien, Kémi Séba, président d’Urgences panafricanistes estime que « ce changement n’est que cosmétique » là où l’économiste Ndongo Samba Sylla trouve qu’ « on s’est juste débarrassé des atours les plus polémiques du CFA ».

L’EnQuête, sous le titre « ECO, fantôme du CFA », indique qu’il y a toujours des « controverses autour d’une fin programmée » du franc CFA. Pour sa part, L’Observateur signale que « l’Ecolonisation (est) en marche » puisque l’accord portant création de l’ECO sera « appliqué en début janvier 2020 ».

Dans WalfQuotidien, Kristalina Georgieva, la Directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) « salue les réformes du système du franc CFA (qui) constituent une étape essentielle dans la modernisation d’accords de longue date entre (l’Uemoa) et la France ».

Cet optimisme, l’économiste Demba Moussa Dembélé dont les propos sont rapportés par ce journal, ne le partage pas : « le président français, Emmanuel Macron a parlé d’accord historique, sans doute pour impressionner les naïfs et fourvoyer l’opinion publique française ». Dans sa tribune, M. Dembélé considère que « cet accord est en contradiction avec la décision du 29 juin 2019 des chefs de l’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) ».

Tout compte fait, Sud Quotidien fait savoir que c’est « un mauvais coup contre l’intégration en Afrique de l’ouest ».

Vainqueur de la Coupe du monde des clubs avec Liverpool, « Sadio (Mané est) un peu plus dans la légende », informe Stades. En finale, contre Flamengo (club brésilien ayant remporté la Copa Libertadores), l’international sénégalais a délivré un caviar à Roberto Firmino pour le but du triomphe.

De son côté, Record rapporte que « Sadio (n’a) jamais (été) aussi proche » de gagner le trophée du Joueur africain de l’année. En effet, le Red est l’un des trois finalistes de cette distinction individuelle décernée par la Confédération africaine de football (Caf), en compagnie de son coéquipier Mohamed Salah (Egypte) et de l’Algérien Riyad Mahrez.

Les troupes françaises interviennent sur «demande expresse» des Etats (Macron)

L’intervention des troupes françaises, dans le cadre de l’opération Barkhane, a eu lieu « à la demande expresse » des dirigeants des Etats du G 5 Sahel et, partant de là, il est nécessaire que ces derniers assument clairement leur requête, a déclaré le président Emmanuel Macron.« Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain, dans des pays où cette demande n’est pas clairement assumée et où ils interviennent dans un cadre qui ne correspond pas à la dignité que nous leur devons », a notamment dit le M. Macron, lors d’un point de presse avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, dimanche à Niamey.

Citant l’exemple du Niger qui, selon lui, s’est montré conséquent, le président français a déclaré : « J’attends la même clarté de tous les dirigeants » des autres pays du G 5 Sahel, formés outre du Niger, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad.

 Si un État souverain de la région dit ne pas avoir besoin de la France ou de la présence internationale sur le plan militaire, « nous n’avons pas à y être ! », a-t-il martelé.

 Arrivé à Niamey pour une visite de quelques heures, Emmanuel Macron a profité de l’occasion pour rendre hommage aux 71 soldats nigériens, morts récemment.

« J’ai tenu aujourd’hui à venir m’incliner devant les dépouilles de vos soldats tombés le 10 décembre dernier à Inatès, pour témoigner le respect que nous leur devons, notre solidarité pour leurs familles comme pour vos armées et pour toute la nation », a dit Macron.

Pour sa part, le président Issoufou Mahamadou a vivement salué la venue au Niger de son homologue français, soulignant que sa visite confirme l’engagement de Paris dans la lutte contre le terrorisme que mène son pays.  Dans cette « guerre » a-t-il déploré, des hommes meurent tant du côté nigérien que français.

Macron et Ouattara rendent hommage aux 9 soldats français tués à Bouaké en 2004

Le président ivoirien Alassane Ouattara et son épouse Dominique, aux côtés du président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, ont rendu dimanche à Bouaké, un hommage aux neuf soldats français de l’Opération Licorne et à un civil américain tués le 06 novembre 2004 dans un raid militaire des forces loyales au président Laurent Gbagbo.Au cours d’une cérémonie sobre dans les locaux de l’ex-Lycée René Descartes (Lycée français) au quartier Kennedy dans l’Est de Bouaké, les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron ont rendu un hommage à ces victimes avec en ligne de mire, la réconciliation entre la Côte d’Ivoire et la France.

Au cœur du lieu du bombardement, neuf drapeaux français et un américain, en hommage à chacune des victimes du raid militaire du 06 novembre 2004, ont été posés. La stèle commémorative a été dévoilée par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron qui  ont ensuite tour à tour déposé une gerbe de fleurs aux couleurs des drapeaux français et ivoirien.

  

La sonnerie aux morts, une minute de silence et les hymnes des deux pays ont mis fin à cette brève cérémonie sans  aucun discours des présidents.

Les deux personnalités se sont ensuite rendues sur l’esplanade où ont été lancés les travaux de construction du plus grand marché couvert d’Afrique de l’Ouest, d’un coût de plus de 39 milliards FCFA (60 millions d’euros), financé par la France pour une capacité d’accueil de 8 500 commerçants sur près de 9 hectares.

Après 27 mois de travaux, les autorités ivoiriennes et françaises espèrent que cette infrastructure permettra de relancer l’activité économique à  Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire, restée pendant près d’une décennie, la capitale de l’ex-rébellion ivoirienne.

Emmanuel Macron a achevé sa visite de 72 heures en Côte d’Ivoire par cette étape de Bouaké avant de s’envoler pour Niamey au Niger.

Le Franc CFA existe dans sa «réincarnation dans l’ECO», selon un opposant ivoirien

L’opposant ivoirien, Mamadou Koulibaly, leader de Liberté et démocratie pour la République (Lider), par ailleurs agrégé des sciences économiques, estime que « le F CFA n’est pas mort » mais existe dans sa « réincarnation dans l’ECO ».« L’ECO que nous attendions est kidnapé par ADO (le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara). Le F CFA n’est pas mort. Il existe en Afrique centrale et dans sa réincarnation dans l’ECO », a écrit sur sa page Twitter Mamadou Koulibaly après l’annonce du changement du nom du F CFA en ECO.

M. Ouattara a annoncé le 22 décembre 2019 à Abidjan une réforme du Franc CFA avec le « changement du nom de la monnaie du F CFA à l’ECO », lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron, au deuxième jour d’une visite de 72h du président français en Côte d’Ivoire.   

Pour l’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly qui a maintes fois dénoncé le Franc CFA comme une monnaie post-coloniale, estime qu’il s’agit d’ « une réformette pleine de contradiction, voulue par Macron et exécutée par ADO, qui revient d’Abuja où la Cedeao n’a parlé que de sécurité ».

Le président ivoirien a indiqué échangé  samedi matin à Abuja avec ses paires. En outre, les chefs d’Etat de l’Uemoa ont décidé de « maintenir la parité fixe de (la) monnaie avec l’Euro et convenu du maintien de la garantie de convertibilité ».

Les chefs d’Etat de l’Uemoa ont décidé également de « la centralisation de 50% de (leurs) réserves de changes au Trésor français et la fermeture du compte d’opération », puis « le retrait des représentants de la France de tout organe de décision et de gestion de l’Uemoa ».   

« Si le F CFA est mort, demain quelle monnaie allons-nous utiliser ? Est-ce ainsi que les pays Européens sont passés du Franc Français, du Deutsche Mark, de la Lire, de leurs monnaies … à l’Euro ? », s’est interrogé l’économiste ivoirien.

« Allons…le Franc CFA n’est pas mort…pas du tout », a-t-il insisté. Le président Macron dit que la France a décidé d’être « le garant financier de l’Union », avant d’ajouter « c’est une volonté que j’assume », cette réforme des accords de coopération monétaire « vieux de 46 ans »  

« J’espère que cette étape sera le début d’une nouvelle dynamique régionale et que les pays comme la Guinée, le Ghana, la Sierra Leone, la Gambie suivront ce mouvement », a estimé M. Macron qui relève que l’année 2020 sera critique pour franchir cette nouvelle étape.

Guinée : Les réformes du projet d’une nouvelle constitution 

Le chef de l’Etat Alpha Condé veut doter la Guinée d’une nouvelle constitution, qui, selon lui, devra conformer le pays avec les réalités sociopolitiques et économiques.Dans le projet de la nouvelle Loi fondamentale, on note quelques nouveautés par rapport à la constitution du 07 mai 2010. Ce document de 18 titres, est composé de 161 articles. 

                                                         De la présidence de la République

Dans ce projet, le mandat du chef de l’Etat passe de 5 à 6 ans. Inscrit dans l’article 40, ce dispositif stipule que : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six (6) ans, renouvelable une fois. » Et contrairement à l’actuelle constitution qui dispose à son article 27 : « En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non », le retour d’un ancien président au pouvoir est bien possible avec le nouveau projet.

Aussi, aucune précision sur l’âge minimum des candidats n’est fixée. Alors que dans l’actuelle, il est dit « l’âge minimum pour être éligible est de 40 ans ».

Et notons avec le projet Alpha, les candidatures indépendantes sont admises dans l’article 42 pour la présidentielle et 68 pour la députation. Ces dispositifs prennent le contrepied de l’article 3 de la constitution de 2010 qui note que pour les élections législatives et présidentielles, « seuls les partis peuvent présenter les candidats ».

                                                                            Du pouvoir législatif

L’assemblée nationale connait aussi quelques retouches. De l’âge minimum pour être éligible fixé à 18 ans (art.68), là où, la limite était de 25 ans, à la réduction des deux sessions parlementaires en une qui se déroulera chaque année du 5 octobre au 04 juillet, (Article 75 du projet), le parlement guinéen, se voit aussi renforcé. Il peut conduire à la démission du gouvernement. Art 99 : « Lorsque l’Assemblée Nationale adopte une motion de censure ou lorsqu’elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier Ministre doit remettre au Président de la République la démission du Gouvernement. »

De la Cour constitutionnelle

Si dans l’actuelle constitution, le président de la Cour constitutionnelle est élu par ses pairs, avec le nouveau projet il est nommé par le président de la République. Article 111. « Les membres de la Cour Constitutionnelle ont un mandat de neuf (09) ans non-renouvelable. Aucun membre de la Cour ne peut siéger au-delà d’un mandat de neuf (09) ans, quelles que soient les circonstances. Le Président de la Cour Constitutionnelle est nommé par le Président de la République pour une durée de neuf ans non renouvelables parmi ses membres. A l’exception du Président, la Cour Constitutionnelle est renouvelée par tiers tous les trois ans sur tirage au sort ».

De l’Unité africaine

Pour l’intégration africaine, une nouvelle loi a été réservée. Elle stipule en son article 156 : « La République de Guinée peut conclure avec tout Etat africain des accords d’association, comprenant abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’Unité africaine. La République de Guinée accepte de créer avec les Etats africains, des organisations intergouvernementales de gestion commune, de coordination et de libre coopération ». 

Réduction des institutions

Par ailleurs au lieu de 10 institutions, si le nouveau projet de la constitution est adopté, la Guinée en comptera désormais 9. La Haute autorité de Communication (HAC) est tout simplement supprimée.

Côte d’Ivoire: 165 stagiaires déjà accueillis par l’Académie de lutte contre le terrorisme

Quelque cent-soixante-cinq stagiaires venus de neuf pays africains ont déjà été accueillis par l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville ( 30 km à l’ouest d’Abidjan), un projet d’envergure internationale d’un coût global de 60 millions d’euros (plus de 39 milliards FCFA) qui s’achèvera en septembre 2020, a appris APA samedi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée par Hamed Bakayoko, le ministre d’État ivoirien chargé de la défense qui s’exprimait dans un discours de présentation de cette académie devant le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel d’Abidjan.

« En attendant son installation effective sur son site de Jacqueville, l’Académie a  déjà accueilli 165 stagiaires venus de neuf pays africains. Cette académie nous permettra d’avoir des experts qui  comprendront  le fonctionnement des organisations terroristes, leur mode d’action et la typologie de leur financement. », a expliqué M. Bakayoko.

Selon lui, « cette école est un projet ambitieux porté par la Côte d’Ivoire et la France à dimension internationale pour la sauvegarde de la paix dans la région ouest africaine, mais aussi dans le monde entier .»

Auparavant, il a fait savoir que cette académie internationale s’installera sur un espace de 110 hectares et comprend une zone de 6 hectares pour 11 bâtiments académiques, une zone de vie hébergement des stagiaires et des encadreurs, une zone d’entraînement avec un champ de tirs, un espace maritime, un espace héliporté et un village sahélien.

  Selon M. Bakayoko, cette école qui sera un maillon essentiel de la lutte contre le terrorisme, a, entre autres pour missions de renforcer les capacités opérationnelles des unités opérationnelles dans la lutte contre le terrorisme et améliorer la coordination de tous les acteurs impliqués.

«C’est une guerre internationale que nous devons mener face à une menace globale. Il n’existe pas de solution miracle contre le terrorisme. Notre action sera efficace si nous sommes capables d’anticiper par l’entraînement de nos hommes, la formation de nos cadres, la coordination de nos actions, l’adaptation de nos systèmes de renseignements», a estimé M. Bakayoko.

 Les travaux de construction de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville ont été lancés en octobre 2018 à Jacqueville.

La ville historique de Grand-Bassam (Sud ivoirien), rappelle-t-on, a été le théâtre d’une attaque terroriste, la première de l’histoire du pays, le 13 mars 2016 qui a fait officiellement 19 morts dont 4 français et 3 soldats des forces spéciales ivoiriennes.

Un meeting de l’opposition ivoirienne à Abidjan prévu au 2è jour de la visite de Macron reporté

L’opposition ivoirienne qui a fixé un meeting le 21 décembre 2019 à Abidjan, coïncidant avec la deuxième journée d’une visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, a reporté son rassemblement à une date ultérieure évoquant des risques de troubles dus à des «manœuvres d’infiltration ».« Des informations récurrentes et concordantes nous sont parvenues faisant état de manœuvres d’infiltration de notre manifestation par des individus mandatés pour semer le désordre et le chao », a dit samedi à la presse Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, opposition), au siège du Pdci. 

Selon M. Guikahué, « le gros de ces troupes était basé à l’abattoir de Port-Bouët », commune balnéaire située dans le Sud d’Abidjan, où était prévu ce meeting de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) avec EDS, une plate-forme proche de l’ancien président Laurent Gbagbo. 

« Après une analyse profonde nous avons décidé de reporter le meeting du 21 décembre 2019 (…) à une date ultérieure », a déclaré M. Guikahué, faisant savoir que des Forces de l’ordre avaient encerclé samedi le lieu du meeting prévu au stade Seny Fofana. Les autorités en charge de la sécurité ont soulevé des « indices réels de risques de troubles » à ce meeting.  

 Assoa Adou, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, présent à la conférence, a d’ailleurs fait savoir que la plate-forme EDS a été reçue au niveau de l’ambassade de France. D’autres partis de l’opposition y ont été également reçus.

Brigitte Macron « émerveillée » par l’hôpital mère-enfant de Bingerville

La première dame de la France, Brigitte Macron a été « émerveillée », samedi, par l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) à l’issue d’une visite dans les locaux de cet établissement sanitaire, a constaté APA sur place.Aux côtés de son époux, Emmanuel Macron pour une visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire, Brigitte Macron a visité les différents services de l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville en compagnie de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dont l’hôpital porte le nom.

« Je suis très émerveillée. D’abord on n’a pas l’impression d’être dans un hôpital. Ce n’est pas un endroit anxiogène. C’est un endroit lumineux. C’est un endroit où tout est fait autour de la maman et de l’enfant », a déclaré Brigitte Macron, remerciant « Mme Ouattara d’avoir initié un tel projet ».

« Je suis assez émerveillée de ce que j’ai vu. J’avais mis en concurrence avec un hôpital que j’avais visité en Ferland, mais ici, c’est aussi bien et magnifique », a-t-elle poursuivi, relevant que « je suis beaucoup dans les hôpitaux en France et je me rends compte du travail accompli ici et à quel point tout est fait autour de la maman avec son enfant ».

A son tour, la première dame de Côte d’Ivoire a salué Mme Macron qui connaît très bien le milieu des hôpitaux. « Je suis très heureuse de recevoir non seulement la première dame de France, mais également mon amie Brigitte puisque nous sommes également très proches. Je suis heureuse d’avoir son avis », a dit Dominique Ouattara, précisant que Mme Brigitte Macron est  « présidente des hôpitaux de France ».

« Donc savoir qu’elle apprécie mon hôpital, c’est quelque chose qui me touche beaucoup », s’est félicitée Mme Ouattara.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé avec un personnel qualifié et un plateau technique de dernière génération.

Mali: 33 terroristes neutralisés à Mopti par la force Barkhane, (Macron)

Quelque 33 terroristes ont été neutralisés samedi matin dans la région de Mopti au Centre du Mali, lors d’une opération de la force française Barkhane qui a également libérer des gendarmes maliens jusque-là retenus en otage, a annoncé le président Emmanuel Macron devant la communauté française en Côte d’Ivoire où il effectue une visite officielle de 72 heures.« Cette lutte, nous la poursuivrons au Sahel et je sais combien de fois nos forces françaises positionnées en Côte d’Ivoire jouent un rôle important » a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant « je veux ici, vous redire ma détermination à poursuivre ce combat ».

« Nous avons eu des pertes, nous avons eu aussi des victoires. Ce matin grâce à l’engagement de nos soldats et de l’opération Barkhane, nous avons pu neutraliser dans la région de Mopti 33 terroristes, fait un prisonnier et libéré des gendarmes maliens qui étaient jusqu’alors pris en otage », a-t-il annoncé, sans plus de détails.

« Ce succès considérable »,  a conclu le président français, « c’est l’engagement de nos forces, c’est le soutien que nous apportons au Mali, à la région, à notre propre sécurité ».

Peu après son arrivée vendredi soir à Abidjan,  le chef de l’Etat français Emmanuel Macron a dans un discours aux soldats français du 43ᵉ bataillon d’infanterie de marine (43è BIMA) au camp militaire de Port-Bouët dans le Sud d’Abidjan, insisté sur le rôle d’appui de l’armée à la lutte internationale menée dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel.

« Je souhaite que nous puissions donner une nouvelle profondeur, de nouveaux engagements, une nouvelle force à cette opération pour gagner ce combat indispensable à la stabilité et à la sécurité du Sahel, plus largement de toute la région et aussi de l’Europe », avait affirmé M. Macron selon qui « si nous laissons prospérer la menace, elle nous touchera aussi. »

L’AFD signe 3 nouveaux projets pour accélérer la révolution de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire

Le Groupe Agence Française de développement (AFD) a procédé avec des institutions bancaires ivoiriennes à la signature de trois nouveaux projets en Côte d’Ivoire visant l’accélération de la révolution de l’entrepreneuriat dans le pays, a appris APA, samedi, de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Ces accords  ont été signés dans le cadre du déploiement de l’initiative «Choose Africa» en Côte d’Ivoire, un programme initié par la France et mis en œuvre par l’AFD et sa filiale dédié au secteur privé « Proparco» qui a pour objectif d’accompagner les Star-up, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises) en Afrique.

L’information a été donnée, samedi, à l’occasion d’une rencontre présidée par le ministre français de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire et son homologue ivoirien chargé de la promotion des PME, Félix Anoblé, en marge de la visite officielle qu’effectue le président français Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire.

A travers le premier projet, Proparco confirme son soutien à la stratégie PME de la Société Générale Côte d’Ivoire (SG CI) en octroyant une garantie de 15 millions d’euros dédiée à un projet pilote qui permettra le développement d’une offre de garantie sur des opérations de court terme de trade finance.

Quant aux deux autres projets dénommés « SUNREF», ils  ont été signés avec les groupes bancaires NSIA pour un montant de 7,5 millions d’euros et avec SG CI pour un montant de 10 millions d’euros.

«SUNREF est une offre qui permet aux entreprises l’acquisition d’équipements de meilleure qualité, des économies de coûts, et une compétitivité accrue. SUNREF offre également aux banques du Sud des conditions de partenariat privilégiées pour leur permettre de saisir les opportunités de la finance verte», souligne le communiqué remis à APA à cette occasion.  

Selon le texte,  l’innovation de SUNREF repose sur la combinaison d’une approche financière et d’une approche technique de façon à répondre à la demande des banques partenaires et des porteurs de projet.

« L’approche financière consiste à mettre à la disposition des banques locales partenaires des prêts de long terme (lignes de crédit vertes). L’approche technique vise à soutenir et amplifier le marché du financement des investissements verts, en accompagnant les banques dans le financement des projets », précise le communiqué.

Ces trois  projets qui s’inscrivent dans le cadre de l’initiative française « Choose Africa», ont été signés en marge de la visite officielle de 72 heures du président français Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire. 

Depuis le lancement de  l’initiative « Choose Africa» il y’ a neuf mois, 1 milliard de financements ont été engagés pour financer les start-up, TPE et PME africaines, dont plus du tiers 370 millions d’euros en Afrique de l’ouest et environ 100 millions d’euros  en Côte d’Ivoire.

D’ici 2022, 2,5 milliards d’euros seront consacrés au financement et à l’accompagnement des entreprises africaines, 1 milliard sera investi en fonds propres dans des start-up, TPE et PME et 1,5 milliard d’euros seront destinés à faciliter l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises via des institutions financières locales publiques ou privées (institutions de microfinance, banques, sociétés de leasing, etc.).

Au total, ce sont près de 10 000 entreprises africaines qui bénéficieront de « Choose Africa»,  dont 600 via des prises de participation.