Accès des personnes vulnérables à la justice : CapDH lance un projet 

Le Centre d’assistance et de promotion des droits humains (CapDH) avec l’appui financier d’ONU Femmes a procédé jeudi 10 août à Bamako au lancement de la 2ème phase du projet « Legal Assistance for Women (LAW II).

Avec pour objectif général d’améliorer l’accès des communautés en particulier les personnes vulnérables (femmes filles handicapées) à la justice au Mali, cette 2ème phase du projet « Legal Assistance for Women – LAW II » couvrira les cercles de Nara, Diéma, Nioro, Yélimané, Koutiala, Yorosso et s’étendra sur 18 mois. Elle a débuté le 1er juillet 2023 et prendra fin le 30 novembre 2024.

Pour y parvenir, plusieurs activités sont menées à l’instar des ateliers de formation des acteurs de la société civile, du renforcement de capacités des magistrats et des parajuristes, des séances d’information, d’éducation et de communication sur les droits humains, les Violences basées sur le genre (VBG) et l’accès à la justice.

Le projet apportera également des appuis aux parajuristes dans l’identification des victimes, l’aide juridique et le rapportage ainsi qu’une assistance judiciaire aux victimes de VBG tout en réalisant et diffusant des messages radiophoniques sur les droits humains, les VBG et l’accès à la justice.

Parmi les groupes cibles du projet « Legal Assistance for Women – LAW II », dont le budget total est de 132.634.500 FCFA, 180 membres de la société civile et acteurs de la chaîne pénale dont 50% de femmes et 70% de jeunes, 2400 personnes qui seront sensibilisés, 630 autres personnes bénéficieront de l’aide juridique et 60 justiciables, d’assistance judiciaire.

La cérémonie de lancement qui a été marquée par des prestations artistiques et un sketch émouvant de sensibilisation sur les VBG réalisé par le groupe de la comédienne Alima Togola, s’est déroulée dans une atmosphère conviviale, en présence de quelques personnalités.

« Suite à la crise multidimensionnelle qui sévit au Mali depuis une décennie, la situation sécuritaire reste fragile et de nombreuses localités sont devenues un terreau fertile pour les violations et abus des droits de l’homme dont les couches vulnérables et défavorisées sont particulièrement exposées. C’est en ce moment et à ces endroits qu’il faut redoubler d’efforts pour venir en aide aux victimes d’abus et de violations des droits humains », a souligné Negueting Diarra, directeur exécutif de CapDH.

CapDH est une association de droit malien et apolitique créée à Bamako en mars 2008.   Avec pour mission de promouvoir au Mali les droits humains, la culture de la paix et de la citoyenneté et aider les victimes à défendre et à jouir de leurs droits, elle intervient dans 3 axes stratégiques que sont la promotion et défense des droits humains, l’éducation à la culture de la paix et de la citoyenneté et l’assistance aux victimes de violation des droits humains et aux personnes vulnérables.

 

 

 

 

FIERES : un projet pour l’autonomisation des femmes

Le projet (Filles et éducation résilientes) FIERES est financé par Affaires mondiales Canada pour une durée de 5 ans (2022-2027). D’un montant de plus de 5 milliards de FCFA, il vise à accroître l’autonomisation des femmes à travers l’éducation.

Depuis 2012, la crise a accru la vulnérabilité des filles plus exposées aux violences basées sur le genre qui les empêchent de jouir de leurs droits à l’éducation. Ces maux sont entre autres le déplacement interne, la pauvreté, la violence .

Né dans ce contexte, le projet FIERES est géré par le consortium constitué de la Fondation Paul Gerin La Joie et le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), en partenariat avec 6 ONG locales, ayant des expertises techniques avérées dans les régions d’intervention

Le but ultime du projet est  la prise en compte de l’autonomisation  de 20 442 filles, adolescentes, femmes, ( 13 942 de 8 à 24 ans ; 6 500 de 24 à 60 ans) notamment celles dans des conditions de grande vulnérabilité, comme les déscolarisées, les nomades, déplacées ou ayant vécu des grossesses précoces dans les régions de San, Mopti et Tombouctou. Le projet visera notamment à accroître l’accès à l’éducation pour les filles et adolescentes à une éducation ou un apprentissage de niveau fondamental 1 et 2, améliorer les conditions d’apprentissage et renforcer la participation des filles et des adolescentes dans les processus décisionnels dans les lieux d’apprentissage, les communautés, les lieux de travail.

Cette autonomisation par l’éducation permettra à ces femmes d’être plus résilientes et à devenir des actrices du changement positif au sein de leurs communautés, selon les responsables du projet.

Le nombre total d’écoles fermées dans les zones concernées s’élève à 1 752 sur un total de 9 021 selon un rapport cluster éducation de janvier 2023.

Le nombre total d’écoles fermées représente 19% . Le nombre d’enfants affectés par ces fermetures est de 525 600, le nombre d’enseignants concerné de plus de 10 000. Ces facteurs s’ajoutent à d’autres socio culturels peu favorables à l’éducation et au maintien des filles à l’école.

Le projet veut apporter une amélioration substantielle de 3% par an à la scolarisation des filles soit un objectif de 15% à la fin de projet. Celles qui n’ont pas l’âge scolaire auront accès à des alternatives et des apprentissages adaptés pour les former de façon professionnelle.

Le second objectif phare du projet est de faire des filles, adolescentes, femmes des actrices du développement et de changement de leur milieu de vie.

Le projet interviendra dans 70 écoles des trois zones concernées, 25 465 cibles seront touchées, dont 50,6% sont des adolescentes. L’inscription directe touchera 3 420 dont 45% de filles, les adolescentes bénéficiaires d’alternatives éducatives seront 2 000 dont 1 200 filles de 9 à 14 ans. 765 femmes et filles bénéficieront de formation professionnelle qualifiantes, ainsi que des accompagnements. Et 6 500 femmes seront sensibilisées sur les droits des femmes et enfants. Le programme touchera aussi du personnel administratif et scolaire et des femmes mentors.

Nouvelle constitution : le Colonel Assimi Goïta valide le projet finalisé

Le président de la transition, le Colonel  Assimi Goïta a validé le projet de constitution qui lui a été remis par la commission  chargée de la finalisation le 27 février dernier, a indiqué le gouvernement mercredi 15 mars 2023, dans un communiqué signé du porte-parole, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Colonel Abdoulaye Maïga.

Selon le communiqué, ce projet de constitution sera présenté aux forces vives de la Nation le 20 mars 2023 par le président de la Transition qui, a par ailleurs instruit aux membres du gouvernement de se l’approprier et de « prendre toutes les dispositions idoines en vue de procéder à sa vulgarisation auprès de nos braves  populations ».

La vulgarisation du projet de constitution figurait parmi les raisons évoquées par le gouvernement de la transition pour justifier le report à une date ultérieure du Référendum qui était prévu le 19 mars 2023.

La  validation du projet de constitution par le président de la transition intervient alors que certains partis politiques et mouvements de la société civile réunis au sein de l’« Appel du 20 février pour sauver le Mali » demandent son abandon pour « défaut de qualité de son auteur d’une part et, d’autre part, le respect du chronogramme des élections, souverainement établi par les autorités de la Transition, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel ».

Le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour un retour à l’ordre constitutionnel, après avoir participé aux travaux de finalisation dudit projet propose également  de « surseoir  à la tenue du référendum et de mettre le projet de la nouvelle Constitution à la disposition du futur président de la République qui sera élu après la Transition ».

 

 

 

 

 

Digital : La « Silicon ambition » en marche

Start-up. Ce mot encore étranger pour beaucoup il y a peu, revient aujourd’hui sans cesse dans les échanges au cours des initiatives de soutien à l’employabilité des jeunes du Mali. Au point que, sur le terrain, nombre de projets d’entreprises, notamment dans le domaine des TIC, voient le jour. Une dynamique clairement engagée et soutenue par l’État, à travers le ministère de l’Économie numérique et de la communication, qui nourrit de très grandes ambitions dans le domaine pour le pays. L’ambition de se classer au top des innovations technologiques prend de plus en plus corps. Mais le Mali peut-il vraiment implanter sa « Silicon Valley » ?

« Le Mali a décidé de tout mettre en œuvre pour un développement inclusif de l’économie numérique et faire de Bamako la « Silicon Valley » de l’Afrique de l’Ouest ». Ce tweet du ministre de l’Économie numérique et de la communication, Arouna Modibo Touré, daté du 28 novembre 2018, dénote clairement l’ambition de l’État malien de faire véritablement bouger les lignes. S’il est vrai que le chemin pour parvenir à ce résultat et devenir une référence dans la sous-région est encore long, certains prémices sont néanmoins aujourd’hui visibles.

Avec le cadre d’incubation  public mis en place au sein de l’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC), à l’endroit des jeunes start-up, l’État assure son rôle d’accompagnement et de garantie d’accès aux marchés et aux financements, même si l’existence d’un fonds spécial mis à la disposition des jeunes entreprises n’est pas encore une réalité.

À cela s’ajoute « Tubaniso Agribusiness & Innovation Center», un véritable centre technologique financé par la Banque mondiale avec comme partie prenante l’État du Mali. Il a vu le jour à 10 km de Bamako et a pour objectif de devenir un sanctuaire technologique pour le Sahel et toute l’Afrique de l’ouest. C’est un espace de 100 hectares qui, au départ, était orienté agri-tech, mais par la suite s’est mué en un centre d’animation numérique complète.

« Ce qui est prévu est que les différentes structures, à savoir les différents centres d’incubation, les écoles de technologie et autres, aillent s’installer là-bas. Il y aura entre autres des espaces de coworking et des centres de calcul qui seront mis à la disposition des entreprises », indique Dr Hamidou Togo, Directeur national de l’économie numérique.

Quelques années plus tôt, bien avant « Tubaniso », en 2011, le gouvernement avait déjà pris une ordonnance portant création du Complexe numérique de Bamako, dont la première pierre avait même été posée. Mais, à en croire M. Togo, vu ce qui est arrivé par la suite en 2012, l’État a changé de priorité et le projet n’a pu se concrétiser. Toujours est-il qu’il existe aujourd’hui et repose sur 3 piliers principaux.

D’abord l’école supérieure des TIC, qui forme les jeunes ingénieurs et les techniciens  dans le domaine du numérique, ainsi que les non professionnels du secteur de manière continue. Ensuite, le « Techno Park », qui comprend, outre un centre d’incubation, des centres de calcul, des bureaux et d’autres commodités mis à la disposition des start-up débutantes. Enfin, le « Techno Village » représente l’animation numérique même du complexe, où différents acteurs des TIC, y compris ceux de l’informel, sont réunis.

« Aujourd’hui nous sommes en train de rassembler les financements pour construire ce complexe et le fusionner à « Tubaniso » au lieu d’avoir deux structures. C’est pour faire en sorte que les étudiants qui sortent du complexe et qui veulent aller vers l’entreprenariat numérique aient déjà un cadre approprié », souligne  Dr Hamidou Togo.

Éducation « adaptée »

Pour qui connait l’histoire de la Silicon Valley, aux États-Unis, il est aisé de comprendre que sa réussite repose d’abord et avant tout sur un modèle éducationnel américain hautement technique. Une réussite au départ liée à la présence et au rayonnement des universités de Stanford et de Californie à Berkeley.

Si, aujourd’hui, elle compte plus de 6 000 entreprises de haute technologie et a fortement inspiré des zones similaires un peu partout dans le monde, il est largement possible pour le Mali de créer la sienne. Néanmoins, il y a des étapes à suivre. Selon Michael Leventhal, ancien de la Silicon Valley aujourd’hui en charge du Centre national collaboratif de l’éducation en robotique du Mali, le plus important dans la réussite de la Silicon Valley est l’éducation et surtout le lien entre les universités et les entreprises. « C’est une question d’éducation technique, mais aussi aux affaires. Il faut améliorer le niveau de l’éducation au Mali afin d’arriver à tenir sur le marché technologique global en donnant l’opportunité aux étudiants de se familiariser avec les technologies de pointe avant même d’entrer dans le monde de l’entreprenariat », préconise t-il.

À l’en croire, le Mali gagnerait beaucoup en mettant en place un système éducatif dans lequel, dès le bas âge, les élèves sont conditionnés à croire en leurs capacités de créativité et à ne surtout jamais lâcher, cela même après plusieurs échecs. Outre l’éducation, la culture du risque s’impose également. Il importe d’asseoir des investissements, souvent à risque, afin de réaliser des projets qui au départ semblent fous à bien des égards.

Formations alternatives appropriées

En matière de formation des jeunes, même si le système éducatif ne s’y prête pas de manière adéquate dès l’école fondamentale, de nombreuses opportunités s’offrent dans le cadre de l’enseignement supérieur. À côté, et en véritable soutien à l’entreprenariat jeune, ce sont surtout les centres d’incubations privés qui font la part belle à l’accompagnement et à la réussite de beaucoup de projets, notamment dans les TIC.

À Impact Hub, selon le Directeur général Mohamed Keita, 25 à 30% des projets  accompagnés sont dans le domaine du digital. « Nous sentons de plus en plus d’engouement des jeunes à entreprendre dans ce domaine, assez transversal aujourd’hui quel que que soit le secteur d’activité ».

Du côté de l’École supérieure de commerce et de technologie (ESCT), qui abrite l’incubateur Jokkolabs, l’introduction substantielle des technologies dans la formation est plus que jamais d’actualité. « L’objectif est de donner une alternative au travail salarié et surtout au chômage à nos étudiants. Nous essayons de les pousse, avant la fin de leur cursus, à produire des projets », déclare Seydou Sy, Directeur général de Jokkolabs-Bamako.

Le lien direct entre  l’école et les entreprises n’est pas toujours évident à établir, parce qu’il est difficile de susciter les besoins de ces dernières. Mais, comme le souligne Emmanuel Bamba, responsable de la formation technologique à Jokkolabs-Bamako, « à tous les cycles nos jeunes portent des projets, jusqu’au Master. Ce qui fait que même pendant les vacances ils sont absorbés. Ils sont opérationnels dès la fin du cursus, avec l’alternative d’entreprendre ».

Concours « Mali start-up »

De nombreuses initiatives ont été mises en œuvre par le passé et s’accentuent. La dernière en date est le concours « Mali start-up », ouvert aux jeunes à travers tout le pays. 30 start-up ont été retenues parmi 178 candidatures et participeront à  un camp numérique de trois jours à partir du 17 janvier 2019. Au final, les 3 meilleures, désignées par un jury hautement qualifié, bénéficieront d’un voyage d’immersion à la Silicon Valley.

L’initiative est née d’un voyage du ministre Touré avec des cadres de son département et les représentants du secteur privé aux États-Unis. Elle est financée par l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (AGEFAU) et pilotée par l’Association des sociétés informatiques du Mali (ASIM). « L’esprit du projet, c’est comment booster l’entreprenariat numérique. Nous avons identifié un certain nombre de secteurs qui caractérisent mieux l’industrie de la créativité du numérique, la blockchain, les objets connectés, le gaming. Il s’agit d’accroitre l’employabilité du numérique par la formation et le renforcement des capacités des jeunes par des experts », explique Mohamed Diawara, Président de l’ASIM.

Les efforts se conjuguent de toutes parts pour un véritable boom numérique du Mali. Au niveau de l’État, du secteur privé ou des promoteurs de start-up, la dynamique est en marche. « Le socle pour aller vers notre Silicon Valley est là. Il faut juste pousser davantage et renouveler les idées pour qu’en 5 à 6 ans nous ayons des embryons d’écosystèmes », conclut M. Diawara.

Transformons le Mali : le projet enfin dévoilé

Le mouvement Transformons le Mali a présenté le 23 juin au musée national, lors de ses assises, son projet pour la transformation du pays. Fruit d’un travail acharné de six mois, cette initiative unique aboutit à 58 stratégies proposées à l’intention des candidats à la présidentielle. 


« Il y a six mois, nous avons entamé cette belle aventure humaine et civique. Notre aspiration au changement ne suffisait plus et notre impuissance était devenue insupportable. Le confort de l’inaction était devenu dangereux et indécent », se rappelle Mahamadou Camara, coordinateur général du Mouvement. « Nous allons à la rencontre des candidats à l’élection présidentielle et de leur staff pour leur présenter notre projet et leur demander de s’engager », a souligné le coordinateur.


58 stratégies autour de 8 piliers essentiels sont désormais soumises aux candidats à la présidentielle pour enclencher une fois élu la transformation profonde du Mali. Éducation à capital humain, culture-identité et citoyenneté, diaspora, gouvernance et management public, agro-industrie et économie rurale, santé publique, infrastructure et investissement, entrepreneuriat et innovation sont les grands axes de ce bouleversement tant attendu. Une tâche ardue, qui nécessitera de la constance et de l’engagement renouvelé.

Par exemple dans le domaine de l’éducation, le projet de la transformation à soulever les insuffisances du système éducatif malien : « Inégalités persistantes entre filles et garçons, les disparités prononcées dans les zones rurales et au sein des classes sociales les plus démunies, l’inexistence d’un système de formation professionnelle fiable, l’état inquiétant des formations diplomates mais qui ne forment pas » entre autres.
Transformons le Mali propose un certain nombre de stratégies pour pallier à ces maux presque connus de tous : « Instaurer un système de formation et d’évaluation continue des enseignants ; revaloriser à la fois le statut et le métier d’enseignant à l’horizon des dix prochaines années ; lancer un vaste programme d’alphabétisation et d’universalisation de l’accès à une éducation de base qualitative ; remettre le citoyen au cœur de l’enseignement fondamental ; créer un dispositif prioritaire de facilitation du retour de la diaspora malienne exerçant dans le secteur de l’enseignement supérieur ; généraliser le recours aux méthodes pédagogiques actives et mettre l’accent sur l’apprentissage autonome :’’learning by doing’’… Avec ces différentes suggestions concrètes et réalistes, ce mouvement à la fois think tank et incubateur citoyen compte « guider efficacement l’action publique et l’engagement citoyen ».


Pour Adébissi Djogan, secrétaire exécutif et cheville ouvrière de ce mouvement, la naissance des followers forts est un préalable pour réaliser cet ambitieux changement. Il appuie son argumentation sur des exemples de pays qui hier était dans un stade embryonnaire, mais aujourd’hui sont devenus des exemples. « Si nous voulons transformer le Mali, nous devons être une nouvelle génération des followers de point zéro, transformés », indique celui qui rejette ‘’le fatalisme érigé en religion’’.


Aussi, les assises ont permis au mouvement d’exposé au public certains axes du projet pour la transformation du Mali. Des échanges qui ont suivi, animés par des professeurs, des sociologues, des chefs d’entreprise, des hommes de culture ont mis en lumière des préoccupations légitimes des citoyens. « Quoi qu’on dise au Mali, il n’y aura jamais de paix et stabilité tant qu’il n’y a pas de justice », assure le professeur Clément Dembelé, candidat de la Convergence patriotique pour le changement (CPC), un des invités à ces échanges. « La justice malienne est malade, elle doit être reformée », propose-t-il.
Après l’élection le mouvement suivra sous forme de veille démocratique les engagements qui auront été pris par celui qui sera élu. Aux candidats donc de s’approprier ce concentré de propositions pour transformer le Mali.

Le NED offre un nouvel siège à la Trijeud Mali

La Tribune Jeune pour le droit au Mali (Trijeud Mali) continue son bout de chemin, tout en accumulant de bon résultats, du moins c’est ce que témoigne le lancement officiel de son siège sise à  l’ACI 2000 ce mardi 29 décembre. Le président de la Trijeud Mali, Ibrahim Cissé et quelques responsables de la MISAHEL ont présidé le même jour le lancement du nouveau projet dénommé NED. En effet, le NED ou la «Campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’homme au Mali », est un projet visant à  former et sensibiliser les jeunes sur les questions de droits de l’homme. Les domaines d’intervention sont le district de Bamako et la région de Tombouctou et permettra de contribuer à  la prise en compte des questions de droits de l’homme dans la période poste crise à  venir. La « Campagne de formation et de sensibilisation des jeunes sur les droits de l’homme au Ma-li » concernera quatre (4) principales activités sur douze (12) mois, à  savoir:l’installation des points focaux qui permettra l’installation d’un point focal dans la région de Tombouctou, un atelier de formation sur les droits de l’homme d’une trente personnes, des conférences publiques dans le district de Bamako sur le thème : « Jeunesse, halte aux atteintes au droit à  la vie ! » etc. Lancé depuis octobre dernier ledit projet durera un an et prendra fin en septembre 2016. Il a été financé par le National Endorment Democratie (NED) d’une valeur de quinze millions de FCFA. Un nouvel siège à  l’appui La Trijeud Mali a également célébré ce mardi 29 décembre, l’ouverture officielle de son nouveau siège dans le quartier ACI 2000 non loin de la place Can. Ce nouvel abri est pour nous la preuve que la Trijeud Mali avance, a précisé Ibrahim Cissé. Il faut rappeler que c’est le NED qui est à  l’oeuvre de ce geste. Issa Karounga Keà¯ta, représentant du CNDH, dira que le plus important désormais est d’arriver à  rendre la monnaie aux partenaires en incluant dans leur action des vertus telles que la transparence et la responsabilité.

Accord de paix au Mali: Gao et Tombouctou appellent à la signature de l’accord pour construire le pays

Des manifestations et des rassemblements ont eu lieu à  Gao et à  Tombouctou, au Mali, o๠les participants ont appelé ceux qui n’ont pas encore paraphé l’accord de paix et de la réconciliation d’Alger du 1er mars à  le faire « dans le but de construire le pays », a rapporté samedi la presse locale, citant les organisateurs. « Nous demandons à  nos frères de déposer les armes et de nous rejoindre pour construire ensemble notre cher pays, le Mali », a expliqué Abdoul Karim Samba, membre du Conseil régional de la jeunesse de Gao. C’était aussi l’occasion pour les participants de démontrer leur engagement pour la paix et la cohésion sociale. « On veut la paix, on est pour la paix, et on signe la paix », clame Nourdou Ould Mohamed, président des jeunes arabes de Gao. Il en était de même à  Tombouctou o๠les leaders communautaires, au cours de leur rencontre, ont appelé à  parapher cet accord, qui selon eux, « un atout pour une sortie de crise ». « L’accord est une voie qui va nous permettre de nous asseoir et discuter honnêtement, en croyant en nos forces de persuasion, pour pouvoir nous mettre dans une dynamique de réalisation de nos vœux », a expliqué Diadié Hamadoun Maà¯ga, président de la société civile de Tombouctou. « On peut juger l’accord satisfaisant dès lors que ça prend en compte, l’essentiel des préoccupations des communautés », a-t-il ajouté. Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé le 1er mars dernier à  Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l’Algérie, en tant que chef de file. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d’Alger (le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l’équipe de la médiation conduite par l’Algérie. Cependant la CMA regroupant (le Mouvement national de libération de l’azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’azawad (MAA) a demandé « une pause » pour consulter leur base militante avant de parapher le document.

Edito : Alger, quand l’histoire s’accélère…

Tous les groupes armés ne l’ont pas encore « paraphé » pour reprendre le terme qui fait force. l’accord de paix définitif devra être signé quelques semaines plus tard à  Bamako. Rien n’indique cependant que ce sera facile. La veille, des manifestants, emmenés par le MNLA et alliés rejetaient la dernière version du texte remise par la médiation aux parties le 25 février, pour aboutir à  un consensus global. Sept long mois… Cela fait sept long mois qu’Alger abrite les négociations inter-maliennes inclusives de paix. Ouvrir un autre round à  cause de divergences sur le fond et sur la forme, la médiation emmenée par l’Algérie, ne le souhaite pas. C’’est pourquoi, ses représentants, ont allègrement signé le document en question, ce dimanche à  Alger. Quant aux hérauts de la coordination des mouvements de l’Azawad, ils sont mécontents. Ils n’ont pas paraphé le document, à  l’inverse de la plateforme et ne se laisseront pas forcer la main aussi aisément que le veut la logique du processus entier. Si le terme est « Azawad » est réduit à  sa plus simple expression, et non plus à  une réalité géographique voulue, il faudra pour les parties au conflit, admettre l’inviolabilité du principe d’unité nationale et d’intégrité territoriale du Mali. Aussi toute forme d’autonomie est exclue. C’’est là  que le bât blesse. Pour les mouvements de la coordination, leurs revendications ont été complètement écartées du processus de paix et de réconciliation. Pour Bamako, C’’est enfin l’aboutissement de longs efforts : « Je sais que certains protagonistes, certains mouvements armés hésitent encore à  s’engager pour des motifs que nous respectons mais que nous comprenons difficilement de la part de ceux qui ont à  C’œur de construire l’édifice de la paix, du développement juste équilibré, avec l’accompagnement de la communauté internationale à  laquelle nous exprimons et nos remerciements et notre reconnaissance », a déclaré Modibo Keita face à  la classe politique malienne. Une large place est pourtant donnée à  la décentralisation poussée, avec une dotation de 30% du budget national, aux régions, qui devront à  terme se hisser vers ce développement intégré. Autre bémol, la réintégration des rebelles dans l’armée, le cantonnement et le désarmement, des chantiers de longue date. Cela à  condition que toutes les parties signent. Il y a quelques jours, le nouvel Aménokal de Kidal affirmait ne pas rejeter ce Mali, si contraignant, voire inenvisageable, pour certains ressortissants du nord du Mali. Mohamed Ag Intalla, aura t-il assez d’influence sur ses pairs du HCUA ou du MNLA, que la France, par la voie de son ministre des affaires étrangères, presse de signer ce qui devra être l’Accord définitif de paix ? Mais rien n’est encore joué, surtout si l’histoire soudain s’accélérerait…

Négociations d’Alger : Un nouveau projet d’accord à la loupe

Les travaux du 5ème round des pourparlers inter-maliens se poursuivent dans la capitale algérienne. Dans la soirée du mercredi dernier, l’équipe de médiation internationale a remis aux différentes parties un nouveau projet d’accord mercredi soir. Ce nouveau document n’est rien d’autre qu’une synthèse des remarques et observations faites par les protagonistes sur le projet d’accord de paix et de réconciliation au Mali au mois de novembre dernier. Le gouvernement du Mali, les mouvements armés de la plateforme et ceux de la coordination ont juste quelques jours pour plancher sur le document. La médiation internationale emmenée par l’Algérie compte déployer sa diplomatie, voire une petite dose de pression pour que les parties puissent signer un préaccord en terre algérienne au plus tard en fin de semaine. En attendant la signature d’un accord de paix global et définitif au Mali. D’ici là , les différentes parties sont en train de passer au crible le document, pour y apporter leur suggestion. Pour l’heure, elles se gardent de tout commentaire sur le document. Même si l’on n’a pas encore connaissance de l’intégralité du document, des informations filtrent à  son sujet. En effet le nouveau projet respecte bien les lignes rouges indiquées par le gouvernement du Mali, à  savoir l’intégrité territoriale du Mali et le caractère laà¯c et républicain du pays. Exit le fédéralisme ou l’autonomie du nord comme le réclamaient la coordination des mouvements armés de l’Azawad. Le projet d’accord accorde plus de pouvoir et de moyens aux régions selon le vœu du gouvernement exprimé à  travers le concept de décentralisation poussée. Par contre, le terme Azawad utilisé par les mouvements de la coordination pour désigner les régions du nord du Mali et rejeté vigoureusement par le gouvernement du Mali et la société civile, figure dans le document. « l’appellation Azawad recouvre une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du nord Mali, constituant des composantes de la communauté nationale. Une compréhension commune de cette appellation qui reflète également la réalité humaine, devra constituer la base du consensus nécessaire, dans le respect du caractère unitaire de l’Etat malien et de son intégrité territoriale », dit un passage du document. Si l’on ignore la réponse que donnera le gouvernement malien sur ce point, on commence déjà  à  grincer des dents du côté de certains Maliens. La réaction des protagonistes est attendue pour appréhender la suite à  donner à  ce 5ème round…

« Change is me » change la vie de ses bénéficiaires

Pendant huit mois, 80 femmes ont participé aux formations dans divers domaines. A Bamako, 16 personnes ont été récompensées pour leurs projets de teinture, coiffure, transformation de produits alimentaires et de restauration. En plus des déplacées du nord « Change is me » s’adresse également aux femmes apprenant des métiers. « Change is me » ou « Je suis le changement ou le changement, C’’est moi » est un projet qui a pour objectif de favoriser le dialogue entre les jeunes du nord et du sud et de renforcer le pouvoir économique des jeunes femmes déplacées originaires de Kidal, Gao, Tombouctou, Douentza qui sont basées à  Bamako et à  Mopti. La cérémonie de clôture s’est déroulée ce samedi au Centre international de conférences de Bamako(CICB) en présence du directeur de cabinet du Premier ministre, Abraham Bengaly, du ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra et des femmes issues de différentes associations féminines. « Nous devons apprendre à  travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs. Il est temps de taire les rivalités intestines inavouées qui freinent notre épanouissement. La crise que vit le Mali depuis 2012 résulte dans une certaine mesure d’une crise de leadership. Si nous sommes l’espoir de demain et que nous ne voulons pas tomber dans les mêmes écueils que nos ainés, mettons-nous au-dessus des clivages pour faire avancer le Mali » a déclaré Mariam Diallo Dramé, coordinatrice du projet et présidente de l’Association Femmes Leadership et Développement (AFLED). Le ministre Mamadou Gaoussou Diarra a pour sa part, rassuré les récipiendaires et a affirmé qu’elles peuvent compter sur le gouvernement pour les accompagner dans les actions citoyennes qu’elles auront à  entreprendre dans le sens de la cohésion sociale. Il les a invité à  prendre au sérieux leurs activités et à  la bonne gestion afin de mériter la confiance placer en elles par le département d’Etat américain et d’offrir la chance à  d’autres jeunes de bénéficier du même accompagnement. Rappelons que C’’est grâce à  Alumni Engagement and Innovation Fund (AEIF) que « Change is me » a vu le jour. AEIF soutient ceux qui participent aux programmes d’échanges parrainés par le gouvernement américain, dans leurs projets. C’’est dans ce cadre que « Change is me » a été retenu dans la catégorie « responsabilisation des femmes » et a reçu une subvention.

Financement en hausse pour le projet électrique Banda

Cette aide financière gérée par l’Association internationale de développement (IDA), institution de la Banque mondiale chargée du financement concessionnel, bénéficiera à  la Mauritanie (130 millions de dollars) au Sénégal (99 millions de dollars) et au Mali (32 millions de dollars). à€ cela, s’ajoute une garantie des investissements de 585 millions de dollars assurée par l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Ce projet produira à  terme 300 mégawatts d’électricité à  partir de l’exploitation de gisements marins de gaz naturel au large de la Mauritanie. Il fournira ainsi une électricité abordable, fiable et durable aux foyers, entreprises et exploitants miniers mauritaniens et permettra d’exporter une partie de cette production au Mali et au Sénégal. « Les pays d’Afrique ne seront pas en mesure de créer des emplois et offrir des opportunités aux jeunes sans accès adéquat à  une énergie peu coûteuse, fiable et propre. » a souligné Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique. « Ce mécanisme de garanties sans précédent, permet de mobiliser 950 millions de dollars d’investissements privés au profit de l’extraction de gaz et de la production d’électricité, tout en favorisant les échanges d’électricité entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali ». Ces trois pays connaissent en effet une augmentation constante de leur demande d’électricité. Au Sénégal, le manque d’électricité engendre une perte de croissance de l’ordre de 2%. Cette demande est satisfaite par un recours croissant à  une énergie produite à  partir de combustibles liquides, qui s’avère coûteuse et polluante. Ces coûts élevés de production ne permettent pas aux fournisseurs d’électricité de rentabiliser leur activité. Dès lors, les Etats sont appelés à  les soutenir financièrement. « Le Projet Banda démontre qu’une approche régionale est nécessaire pour résoudre le problème du déficit énergétique en Afrique. » a indiqué Michel Wormser, vice-président de MIGA. « Les garanties apportées par la Banque mondiale associées à  celles de MIGA ont été déterminantes pour attirer les investissements privés » a-t-il ajouté. La stratégie du gouvernement mauritanien vise à  mobiliser les ressources naturelles au profit du développement du pays, en utilisant le gaz naturel pour produire et exporter de l’électricité. Au total, plus d’1,4 millions de foyers, soit 7 millions de personnes, bénéficieront de ce projet dans ces trois pays. La découverte de nouveaux gisements de gaz en Mauritanie change ainsi considérablement la donne économique et énergétique pour la sous-région. Le Projet Banda, de production d’électricité à  partir du gaz constitue une nouvelle approche pour développer les ressources énergétiques à  l’échelle régionale. En effet, l’exploitation des gisements de gaz implique de combiner la demande d’électricité de plusieurs pays pour être rentable commercialement et abordable pour les consommateurs. Par sa solvabilité, le secteur minier constitue le client de référence de ce projet permettant une économie d’échelle et réduisant les risques pour les investisseurs.

Ouest Afrika Blog : la vie par les radios communautaires ouest-africaines

Tout à  commencé en 2010 avec deux pays pour ce projet destiné à  l’Afrique de l’Ouest. Le Mali et le Sénégal. Des journalistes radios ont été sélectionnés par concours avec le soutien et l’appui des réseaux des radios communautaires du Mali et du Sénégal, appuyés par les ambassades de France à  Dakar et Bamako. Le tout piloté par l’ESJ. 5 jeunes étaient donc à  Bamako du 21 au 25 juin 2010 pour se former. Pour le Mali, Dieneba Deme Diallo (Radio Kledu, Bamako), Mamoudou Barry (Radio Yeelen, Sikasso), Diarra Bouille (Radio Jamana, Kayes) et pour le compte du Sénégal Rosalie NDiaye (Radio Afia, Dakar) et Alexandre Lette (Radio Jokkoo, Dakar). Ces journalistes apprennent à  bloguer. Ils racontent des histoires simples, ordinaires mais parfois étonnantes de leurs cités. Ceux-là  même qui sont (parmi les médias classiques) les plus proches de la population. En 2011 le projet a connu une extension. 8 nouveaux ouestfrikablogueurs ont été ajoutés au groupe. Il viennent du Mali, du Togo et du Burkina Faso. Leur sélection a été rendue possible grâce à  l’appui… et au soutien des ambassades de France à  Lomé, à  Ouagadougou et à  Bamako. Le programme des sessions de formation reste le même: écriture web, prise de vue et redimensionnement des photos, ainsi que la prise de son et le traitement des podcasts. Après une formation dense de 5 jours, ils sont « lachés dans la nature », mais bénéficient pendant toute la durée du projet d’un encadrement éditorial par l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Chaque blogueur a reçu un appareil photo numérique et un enregistreur. Un matériel adéquat qui devrait leur permettre de mener à  bien leur mission. C’’est à  eux que revient la tâche d’alimenter cette plateforme et de donner l’occasion à  des populations d’être entendues via Ouest Afrika Blog. Vous pourrez lire chaque semaine, de petites histoires locales, accompagnées de photos et quelques fois de podcast.

Walaha lance son projet humanitaire : ‘‘Le désert pour seul refuge »

Les premiers coups de canon au Mali ont fait déplacer des milliers de personnes dans les pays limitrophes. Aujourd’hui cette guerre a fait près de 300.000 réfugiés que l’on retrouve éparpillé en Mauritanie, au Niger et au Burkina-Faso. Des enfants, de jeunes maliens, se sont vus contraints d’abandonner les routes qui mènent au savoir, leurs cahiers et leurs espaces de loisirs pour se retrouver avec leur famille dans le désert burkinabé, entre autres, à  une quarantaine de kilomètre de la frontière de leur pays. Fort d’une expérience de quatre ans dans les écoles maliennes et avec les jeunes non scolarisés de plusieurs localités du Mali, Walaha entend en faire profiter à  tous ces jeunes réfugiés. Leur offrir l’occasion de s’exprimer et de partager leurs opinions, leurs besoins, leurs craintes, leurs ambitions et leurs espoirs à  travers ces outils d’information et ces moyens artistiques. Journaldumali.com : Qu’est-ce que le projet Walaha, à  qui s’adresse t-il ? Fousseini Diakité : Walaha est un groupement de jeunes de diverses qualifications ( arts plastiques, théâtre, animation et technique radio, informatique, design, multimédia). Nous sommes consultants en événementiel culturel et toute rencontre de jeunesse. Créateur et promoteur de spectacles! Nous avons un centre de loisirs pour enfants, un festival d’arts numériques et de technologies mobiles appelé « Ciné à  Dos » qui a deux ans. Walaha s’adresse à  un public jeune/enfant donc aussi aux parents! Vous avez lancé un projet humanitaire «Â  Le désert pour seul refuge » à  l’intention des enfants réfugiés du Burkina ? : Fousseini Diakité : Oui c’est un projet collaboratif, le premier du genre au Mali ou tout le monde peut contribuer et recevoir une contrepartie (voir dans les articles sur le blog)! La première étape sera les provinces du Soum et de Loudalan au nord du Burkina Faso et nous poursuivrons dans d’autres camps si celui-ci marche. En fait c’est plus qu’un centre de loisirs car les enfants feront surtout des reportages vidéo, radio et photo sur leur quotidien dans les camps et ces œuvres seront exposées au Mali et en France pour récolter des fonds en collaboration avec d’autres structures spécialisées. Nous, nôtre boulot sera la production des œuvres de témoignages ! Journaldumali.com : Quel bilan faà®tes-vous des activités de la structure Walaha en 4 ans ? Fousseini Diakité : Houla ! Je dirai un bilan mitigé, car nous avions une certaine ambition en ouvrant ce projet, un Gie (groupement d‘intérêt économique ), mais nous ne sommes toujours pas bien compris par le Mali, je veux dire le gouvernement et les Maliens en général. La plupart des projets que nous avons réussi on été accompagné plutôt par des structures étrangères à  savoir l’Ambassade de France au Mali qui a financé un de nos projets sur 2 ans, le projet « à‰change » qui consistait à  former les élèves aux métiers de la radio, du théâtre, de l’écriture dans une vingtaine de lycées à  Bamako, Koulikoro, Sikasso; et la coopération Suisse, Helvetas, qui a financé le même projet dans les localités de Sikasso, Bougouni, Kolondièba. Et cette année, Orange Mali qa soutenu la 2ème édition du festival « Ciné à  Dos ». Normalement prévu pour le 23 mars passé mais les événements nous ont amener à  annuler l’édition prévue pour Sélingué pour faire une édition spéciale ici à  Bamako. Par la force des choses qui se sont succédées dernièrement, on a perdu la maison que nous avions en location au quartier Hippodrome pour le siège. Nous sommes maintenant à  bacodjikoroni ACI ouest. Malgré tout, nous avons pu toucher plus de 15.000 jeunes et enfants avec nos projets à  travers des formations, voyages et échanges…

« Yes Inc » sponsorise 50 jeunes créateurs d‘entreprises

50 élèves entrepreneurs ont, à  travers un programme dénommé «Â youth Entreprise Generator » ont déjà  bénéficié de financement pour leurs projets. Devant un parterre de jeunes diplômés, des scolaires et des étudiants, la salle Djeli Baba Sissoko du Centre International de conférence de Bamako (CICB) a abrité la cérémonie d’ouverture du sommet «Â Yes InC’ » de la jeunesse sur l’entreprenariat au Mali. Le partenariat entre le Mali et «Â Yes InC’ » découle de la volonté du gouvernement du Mali, à  travers le ministère de la Jeunesse, «Â de donner vie aux recommandations des Assises nationales de la jeunesse qui sont consignées dans un document cadre de politique de la jeunesse », explique le ministre de la jeunesse Djiguiba Kéà¯ta. Selon le département de l’emploi, les 50 jeunes constituent la première expérience au monde d’un programme dénommé «Â Youth Entreprise Generator ». Ils ont reçu hier les encouragements du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, choisi comme parrain mondial du programme par la présidente mondiale de Yes Inc, Poonam Ahluwalia. Rappelant l’adage «Â qui ne risque n’a rien », le président de la République, présent au lancement, a recommandé aux jeunes d’avoir confiance en eux-mêmes et de sortir du ghetto de l’assistanat pour prendre en main leur propre destinée ainsi que celle du pays. Le Gouvernement du Mali entend ainsi renforcer l’autonomisation de la jeunesse afin de garantir la pleine participation des jeunes au développement national. l’objectif est donc «Â d’éduquer, d’inspirer et d’appuyer la jeunesse en créant un environnement propice à  la création de revenus ». Les bénéficiaires ont été présentés au public par le ministre Modibo Kadjoké, qui a rappelé aux jeunes que de tradition, le Malien «Â naà®t entrepreneur ». Pour lui, il s’agit donc de revenir à  ce fondement culturel qui permet aux jeunes de s’épanouir pleinement sur le plan professionnel. A ce propos, Modibo Kadjoké s’est référé aux jeunes de la communauté soninké qui apprennent très vite par la pratique du commerce sans formation diplômante. Et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Modibo Kadjoké, de signaler que le Mali a mis en chantier deux Programmes emplois jeunes (PEJ), dont le second est en cours d’exécution. «Â Le premier a nécessité la mobilisation d’une cinquantaine de milliards de FCFA contre 10 milliards pour les programmes suivants. Cette ressource, poursuit-il, a été mobilisée grâce à  la taxe emploi jeune, instituée à  la demande du chef de l’Etat. «Â Yes InC’ » se présente ainsi comme une nouvelle initiative prolongeant les efforts entrepris par les pouvoirs publics depuis 2002 en faveur de l’emploi des jeunes. A travers «Â Yes InC’ », une nouvelle dynamique pourrait être insufflée à  l’emploi des jeunes par la promotion de l’entreprenariat. Et pour cause, l’organisation ambitionne de faciliter l’accès de tous les jeunes à  l’éducation et de développer chez eux un certain nombre de compétences : le sens des affaires, des marchés, du mentorat et du crédit. Son programme «Â Youth Entreprise Generator » sera hébergé dans les universités des pays membre du réseau «Â Yes » dont le Mali.

Le projet SOVES contre le VIH Sida

Orienté sur une vaste campagne de sensibilisation des jeunes sur la pandémie du Vih/sida, le Projet « Soves » est la toute première activité de domaine communautaire du mandat 2011 de la Jci Bamako Etoile. Son lancement a rassemblé hier de nombreux membres de la Jeune Chambre Internationale au Carrefour des jeunes de Bamako. Le projet «Â Soves »Â qui se veut une vraie offensive contre le Vih/ Sida a pour partenaires Plan Mali et l’association Oui Pour une Enfance Noble(OPEN Mali). Le thème retenu est « C »est ma vie, c’est mon corps, c’est mon choix ». Il s’agit, selon les organisateurs de sensibiliser la jeunesse sur leur responsabilité face au SIDA, grâce à  une sexualité voulue et maà®trisée. Selon le président d’OPEN Mali, Louis Cheick Sissoko, les jeunes arriveront à  vaincre la pandémie du Sida si seulement ils acceptaient d’en être conscients et d’y faire front. Et ce à  travers la promotion de valeurs sociétales que nous avons au Mali, à  savoir, l’abstinence avant le mariage et la fidélité dans le couple. Le président de la JCI Bamako Etoile, Mamadou Y. Doucouré a signalé qu’un accent particulier sera mis sur la sensibilisation à  travers des émissions télévisée et radiophoniques, un « Balani show »…pour informer les jeunes de la necessité de se préserver du Sida afin de jouer leur rôle dans le développement de leur communauté et de leur pays. Il a également souligné qu’un accent particulier sera mis sur la lutte contre la discrimination. Le représentant de Plan Mali, William Michelet a, dans son intervention,exhorté les jeunes à  assumer leur responsabilité en matière de sexualité. Pour ce faire il préconise les méthodes de prévention. Notons que Plan Mali intervient dans le cadre d’un développement humanitaire centré sur l’enfant. Et c’est dans la continuité de cette action que l’institution internationale œuvre aussi dans la protection et la promotion de la jeunesse. L’honneur est revenu au Président National 2011 de la JCI Mali, le Sénateur Ahmed Salif Camara de lancer le projet Soves 2011. Mais avant il a instruit ses camarades de la JCI Bamako Etoile de partager l’initiative avec d’autres associations. Ce qui, selon lui, permettra d’augmenter l’impact de ce projet et de toucher le maximum de jeunes pas seulement à  Bamako, mais aussi dans tout le Mali et pourquoi pas au delà . La prochaine activité de ce projet consiste en une émission radiodiffusée ce dimanche de 22H30 à  00h30 sur les ondes de Radio Klédu 101.2 FM.

Production sucrière au Mali : 255 milliards de FCFA pour le PSM

Premières études de faisabilité La première étude de faisabilité pour la production de sucre a été entreprise en 2001 sur l’initiative du gouvernement du Mali. Elle fut confiée au groupe Schaffer et associé LLC international (SAIL), sur financement de l’USAID. » Selon le chef de division agriculture et agro-industrie de la Banque Africaine de Développement, Mr Dougou KEITA, les résultats de l’étude ont confirmé le potentiel d’aménagement d’un périmètre irrigué en mesure de fournir une canne à  sucre de qualité supérieure et d’une usine de transformation d’une capacité de production de plus de 170.000 tonnes de sucre par an. A la suite de cette étude, le gouvernement a signé une convention de partenariat avec ILLOVO Sugar d’Afrique du Sud et SAIL pour la réalisation du Projet sucrier de Markala. Il faut souligner que le partenaire stratégique du projet ILLOVO est le premier producteur africain de sucre. Comme le précise Dougou Keita, le Projet Sucrier de Markala (PSM) est la première opération de Partenariat Public-Privé (PPP) pour le Mali et la Banque Africaine de Développement dans le domaine de l’agro-industrie. l’objectif du projet est d’augmenter les revenus des acteurs de la filière sucrière sur une base durable. A l’issue du processus de financement du projet, une autre étude a été réalisée dont les résultats viennent d’être présentés. La compagnie pour le développement environnemental et social (ESDCO) a en effet présenté en fin de semaine dernière, les résultats de l’étude d’impact environnemental et social menée sur le futur site du PSM. Précisons que le site se trouve en zone office du Niger, dans la région de Ségou, à  12km en aval du barrage de Markala et à  280 km de Bamako. Dans sa présentation, le représentant de ESDCO, Mr Mamadou Dembélé a indiqué que le projet comprenait les volets agricole et industriel. Le coût du volet agricole est de 116milliards de FCFA et celui du volet industriel est de 139 milliards de FCFA. Le volet agricole concerne notamment l’aménagement d’une zone irriguée par aspersion de 14.132 ha de plantations devant permettre la production annuelle de 1,48 millions de tonnes de canne à  sucre. Il permettra aussi la mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale (PGES), du plan d’actions de réinstallation (PAR) des populations et du plan d’actions de lutte contre la pauvreté (PAP). Le second volet, industriel donc, concerne la création d’une usine de transformation en vue de la production annuelle de 190.000 tonnes de sucre et de 15 millions de litres d’éthanol, ainsi que la cogénération de 30 MW d’électricité. Par ailleurs, Mr Keita indique que la mise en place du projet a conduit à  la création de deux sociétés : la société sucrière de Markala (SOSUMAR) qui développera le volet industriel du projet et la Société CANECO qui s’occupera du volet agricole. Les enjeux majeurs du projet Le projet s’intègre dans le schéma directeur du développement rural (SD du Gouvernement du Mali. Les grands axes stratégiques retenus dans le SDDR sont notamment la libéralisation et la privatisation du secteur agricole, l’intensification, la sécurisation et la diversification de la production agricole tout en préservant les ressources naturelles, et enfin l’intégration agriculture-industrie. Il constitue un cadre de référence pour tous les sous-secteurs concernés par le développement rural, dont le sous-secteur de l’agro-industrie. Le chef de la division agriculture et agro-industrie de la BAD, Mr Keita indique par ailleurs que le projet aura un impact de développement substantiel. Sur le plan national les impacts pourront se traduire par une économie de devises (plus de 31 milliards de F CFA) par substitution des importations de sucre. Le projet permettra aux producteurs indépendants de produire 620.000 tonnes de canne à  sucre par an qui généreront un revenu brut de 10 milliards F CFA par an. Une contribution importante au fisc en matière d’impôts et taxes sur les salaires de la Caneco a été estimée à  1 milliards F CFA et 960 millions F CFA supplémentaires par an pour les employés de la Sosumar. Aussi, des estimations de taxes supplémentaires annuelles de plus de 10 milliards de FCFA payés par des organisations et employés en aval et en amont des activités multiplicatrices. Sur le plan social, les impacts les plus significatifs concernent plusieurs secteurs selon la BAD et ESDCO. Il s’agit notamment de l’amélioration du cadre de vie, la création d’emplois, l’accès à  l’eau potable, l’électrification des villages, et l’accès aux services de base et amélioration de revenus des producteurs. l’amélioration de cadre de vie touchera les villages adjacents au projet o๠vivent près de 156.000 personnes. Selon des chiffres de la BAD, le projet créera 8.000 emplois directs et environ 32.000 emplois indirects suite au développement des différentes activités économiques liées aux filières sucrière, maraichère et rizicole. En outre, les revenus des producteurs indépendants de canne à  sucre seront multipliés par huit, par rapport aux revenus générés actuellement par les céréales sèches. Cette amélioration des revenus contribuera à  la sécurité alimentaire des ménages ruraux. Notons, pour finir que le financement du Projet sera assuré par le Fonds Africain de Développement (FAD), l’Etat malien et plusieurs autres bailleurs de fonds.

Société « Albatros Energy » : bientôt une centrale thermique de 69 MW à Kayes

C’’est fait. La première région du Mali, Kayes, sera bientôt dotée d’une centrale thermique. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’énergie, Mamadou Igor Diarra, et du Directeur général de «Â Albatros Energy », et l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maiga, président du Conseil d’administration d’EDM SA. Le projet a été initié depuis 2009 par la Société Albatros Energy (en accord avec le Ministère en charge de l’Energie). Une société basée en Ile Maurice avec des antennes au Etats unis, en Allemagne, en Suisse, et en Afrique du Sud. Le choix de la ville de Kayes pour abriter l’ouvrage n’est pas fortuit, a dit le ministre Diarra. « C’’est principalement à  cause des potentialités minières de la région. Etant donné que l’exploitation des sites nécessite la disponibilité de grandes quantités d’électricité », a-t-il indiqué. Par ailleurs, la réalisation de cette infrastructure contribuera à  faire face, non seulement à  la demande en énergie électrique à  travers l’augmentation de la capacité de production d’électricité du réseau interconnecté du Mali, mais aussi à  favoriser le raccordement des industries minières et industrielles situées dans la région de Kayes. «Â En plus de favorisera la promotion de l’économie nationale à  travers le développement du secteur de l’énergie, le projet renforcera substantiellement la capacité de production du réseau interconnecté ». Un coût de 53 milliards de francs CFA Le cout total de réalisation de la future centrale est estimé à  53, 5 millions d’Euros, soit environ 35 milliards de Fcfa. La centrale sera raccordée au système électrique du Mali à  travers le poste de Sogem à  Kayes-Médine. Selon le directeur de la société Albatros Energy la mise en œuvre de ce projet permettra la création d’une centaine d’emplois directs. Avec un délai de réalisation de seize (16) mois, ladite centrale sera équipée de 6 groupes totalisant une puissance de 69 Mégawat dont une puissance de 551 MW. Son productible moyen annuel est d’environ 447 GWh.

Table ronde des bailleurs de fonds du projet sucrier de Markala

La délégation malienne à  cette rencontre était conduite par Monsieur Sanoussi TOURE, Ministre de l’Economie et des Finances et comprenait outre, Monsieur Amadou Abdoulaye DIALLO, Ministre des Investissements, de l’Industrie et du Commerce ; les représentants du Ministère de l’Energie et de l’Eau, du SEDIZON, de la Direction Générale de la Dette Publique, de l’Office du Niger et de l’Energie du Mali et du partenaire technique ILLOVO, Schaffer et SOSUMAR. La Table ronde a vu la participation des bailleurs de fonds à  savoir : la DEG, la KFW, la Banque islamique de développement, le Fond de l’OPEP, le Fonds Saoudien de Développement, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), la Société financière internationale (SFI), la Banque Africaine de Développement (BAD), Exim Bank Corée, le Fonds Koweitien et la BADEA. Markhala, ville sucrière Le projet est localisé dans la zone de Markala, ville située dans la région de Ségou, à  275 km de Bamako. Il comprend deux volets : le volet agricole ou volet public du projet, financé sur ressources concessionnelles, concerne l’aménagement d’une zone irriguée de 14.132 ha pour la création des plantations et la production annuelle de 1,48 millions de tonnes de canne à  sucre. le volet industriel, cofinancé par les guichets privés, concerne la création d’une sucrerie d’une capacité de transformation de 7.680 tonnes de canne par jour, ainsi que la production annuelle de 190.000 tonnes de sucre, de 15 millions de litres d’éthanol et la cogénération d’énergie avec une puissance de 30 MW d’électricité, grâce à  la valorisation de 60.000 t de mélasse et de 460.000 t de bagasse. Ce Projet est l’un des principaux projets de partenariat public privé que les bailleurs de fonds envisagent de soutenir au Mali. Bouclage du financement La Table ronde a eu pour objectif de passer en revue les questions techniques, financières, environnementales et sociales liées au projet et le bouclage du financement. Les participants ont traité tous les points inscrits à  l’ordre du jour qui avaient trait aux : discussions sur la présentation du Projet; concertation entre les Bailleurs de Fonds; annonces et présentations du plan de financement. Au terme des discussions, les bailleurs de fonds ont confirmé leur intérêt pour le projet et annoncé leur intention de contribution au montage financier. C’’est ainsi qu’au terme de la table ronde, les annonces des bailleurs représentées se sont élevées à  240,5 millions de dollars soit près de 120 milliards FCFA pour le volet agricole et près de 290 millions de dollars soit environ 145 milliards pour le volet industriel. Au total des annonces des partenaires techniques et financiers du Mali pour le financement de ce projet se sont élevées à  530,5 millions de dollars soit près de 265 milliards de FCFA. A l’issue de la rencontre, il a été convenu d’organiser une mission conjointe d’évaluation du projet au cours de la deuxième quinzaine du mois de septembre 2010. La participation de la BAD au financement de cet important projet public-privé s’élèvera à  près de 42 milliards de FCFA et portera, depuis le début de ses interventions au Mali à  34 opérations dans le secteur du développement rural pour un montant cumulé de 330 millions d’UC soit environ 265 milliards FCFA.

Initiative: bientôt des « Taxi Sisters » dans la capitale

Des taxis sisters dans la capitale Parmi ces chauffeurs, nous avons constaté la présence de chauffeurs de particuliers, d’anciens chauffeurs de taxi classiques. Tous ont bénéficié d’une formation à  l’agence nationale pour l’emploi.Ce qui est passionnant dans ce projet, c’est la participation très active des jeunes filles de la capitale. Sur plus de 300 chauffeurs, on enregistre au moins une trentaine de jeunes filles dont 5 vont commencer leur activité dès la première phase de l’opération. Il faut rappeler que la même banque a financé l’opération « Taxi Sisters » au Sénégal et qui jusque là  est une réussite dans ce pays voisin. Financement de la B-R-S Après un échec avec l’institution de micro crédit JEMENI, le projet a bénéficié du financement de la Banque Régionale du Sahel (B-R-S)de Bamako sous la coordination de l’A-N-P-E. Ce projet va se dérouler en 2 phases selon le chef de service de crédit de la Banque Mme Coulibaly. La première étape, la phase test, concerne une trentaine de véhicules qui seront remis à  des chauffeurs de la coopérative dont 5 (cinq) jeunes filles. Ces véhicules fonctionnent avec de l’essence et viennent de Chine. Leur côut est d’environ 6 millions de FCFA. Et les tarifs se négocient comme pour les taxis classiques et sont parfois en dessous. Pour Fomba, l’un des chauffeurs, ces taxis sont une innovation de confort :  » nos véhicules sont climatisés, propres et mettent le client à  l’aise. Les autres taxis nous regardent parfois avec défiance, d’autres avec curiosité, mais nous voulons servir d’exemple » La deuxième phase va concerner 300 bénéficiaires avec 300 véhicules qui devront fonctionner au gasoil. Cette étape sera rendue possible avec une exonération des pouvoirs publics. Ces prêts sont accordés aux bénéficiaires par la banque sur une période de deux ans et demi. Le rôle des concessionnaires de la place Des partenaires actifs non négligeables du projet sont les concessionnaires de la place. Il s’agit surtout de Afrique Motors avec ses marques BYD, du groupe TOMOTA en FAW en Chine et de la Malienne de l’automobile des marques KIA de la Corée. C’’est l’implication de ces derniers qui a facilité l’acquisition de la plupart des véhicules aux chauffeurs. C’’est ainsi que ces véhicules ont été obtenus au prix unitaire de plus 6 millions de FCFA. Mais auparavant, les mêmes véhicules ont été cédés à  l’Etat malien à  plus de 11 millions de FCFA. Impact  » social « du projet Dans le cadre du renouvellement du parc automobile de Bamako, la coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxi met à  la disposition des populations bamakoises de nouveaux véhicules. Ces véhicules sont déjà  en circulation en attendant le lancement officiel dans les jours très proches selon la disposition des autorités nationales. l’arrivée de ces nouveaux taxis dans la capitale va surtout bénéficier aux consommateurs dans la mesure o๠ces taxis seront en dessous du prix normal des autres. l’objectif du projet selon Mr Guissé, l’un des promoteurs du projet, est le renouvellement du parc automobile. Concrètement, il s’agit de sécuriser le réseau routier de la capitale avec des chauffeurs bien formés et ayant en tête la sécurité des populations dans la circulation. Donc nous devrons tous aider ces jeunes diplômés dans l’accomplissement de leur tâche et qui se différencient surtout des autres taxis par les publicités de la Banque ayant financé l’opération.

Vote du nouveau code malien des personnes et de la famille

Le vote a eu lieu lundi soir aux environs de 23 heures à  l’Assemblée nationale du Mali, en présence de nombreuses femmes, responsables d’ONG, d’associations et la société civile pour l’équité et la promotion de la famille. Le débat a été vif entre les députés qui ont réalisé 114 amendements au texte initial dont 3 que le gouvernement a rejeté, en raison de fautes de ponctuation et erreurs grammaticales. En revanche, les députés ont rejeté en bloc tous les amendements proposés par Me Mountaga Tall, élu de Ségou et ancien vice Président de l’Assemblée en conformité avec les us et coutumes, mais aussi à  cause de la religion musulmane, pratiquée par 90 % de maliens. Les autres commissions de travail dans le sillage de celles des lois constitutionnelle, avaient appelé à  voter le projet de loi portant code des personnes et de la famille. Les innovations du code Par rapport à  l’ancien texte, le nouveau code de la famille comporte quelques innovations de taille, selon l’avis de la commission lois de l’Assemblée Nationale, saisie au fond pour l’étude dudit projet de loi :« le projet de code des personnes et de la famille, a conservé pour l’essentiel les dispositions du code du mariage et de tutelle de 1962. Il a aussi apporté un véritable renouveau du droit de la famille et des personnes en comblant certaines vides juridiques. En effet depuis l’indépendance, le Mali n’avait jamais légiféré en matière successorale. Des avant projets avaient préparés, mais jamais soumis au gouvernement. Le 7ème livre du projet de code consacré aux successions propose un véritable droit commun des successions, prenant en compte les proclamations constitutionnelles ainsi que les conventions internationales ratifiées par le Mali et applicables à  tous de façon égale. Ce nouveau code rétablit l’égalité entre le garçon et la fille d’une part et d’autre part, entre l’enfant naturel et légitime, qui héritent des biens laissés. Dispositions de l’usufruit Les nouvelles dispositions donnent un meilleur statut au conjoint qui en plus de son droit d’usufruit, recueille tout ou une partie de la succession et bénéficie d’un droit d’occupation meuble au moment de l’ouverture de la succession et d’une attribution préférentielle de l’exploitation agricole et du local à  usage professionnel. Les pratiques coutumières conservées Le projet de loi ne rejette pas pour autant les pratiques coutumières. C’’est à  ce souci que répond le droit d’option pour toute personne vivante, souhaitant l’application du droit musulman, du droit canonique ou de toute autre coutume. La question a été largement discutée par les deputés, quand on sait que le droit musulman ignore l’existence de l’enfant naturel. Ne lui reconnaà®t en conséquence aucun droit à  succéder à  ses auteurs, sauf la possibilité pour ceux-ci de lui léguer jusqu’à  un tiers de leurs biens. Définition des rites matrimoniaux Le projet définit les fiançailles et sanctionne leur rupture fautive par une condamnation à  des dommages intérêts. En matière de droits et devoirs respectifs des époux, le projet de loi dans un souci d’égalité entre hommes et femmes, a supprimé le devoir d’obéissance au mari qui pesait sur la femme et astreignait les deux époux à  contribuer aux charges du ménage, même si cette obligation demeure inégale, le mari assumant à  titre principal les charges du ménage et gardant aussi le titre de chef de famille. Ce code ne signifie pas que les femmes ont gagné leur combat, surtout dans la réalité quotidienne. Il s’agit surtout de l’intérêt des maliens d’abord, a rappelé un député.

Code des personnes et de la famille du Mali: le nouveau texte en discussion

Depuis hier, l’adoption du code de personnes et de famille est à  l’ordre du jour de la séance plénière de l’Assemblée nationale. Commencé depuis 10 h lundi, cette séance a débuté par la lecture du rapport de la Commission des lois constitutionnelles de la législation, de la justice et des institutions de la république relatif au nouveau code des personnes et de la famille. La présentation a été faite par Me Amidou Diabaté, élu de Kita et rapporteur de cette commission. Les commissions de l’assemblée ont ensuite émis un avis favorable à  l’adoption du projet de loi sous réserve de l’acceptation des Amendements par la commission saisie. Rappelons que depuis le 6 juillet, les députés sont convoqués en session extraordinaire autour de ce projet de loi. Un projet qui ne fait pas l’unanimité A part le projet de loi du code des personnes et de la famille, huit autres projets ont été adoptés. Le seul projet restant est le code des personnes et de la famille. Question sensible surtout face à  la mentalité séculaire des maliens trop rattachés à  leur tradition, sans oublier la pratique religieuse, alors les députés sont divisés pour l’adoption d’un tel projet de loi jugé liberticide en faveur des femmes. Dans les couloirs de l’Assemblée Nationales, certains députés murmurent même qu’ils ne sont pas prêts à  abandonner leur tradition. Mais la position défendue par certains ne reflètent pas la vision de leurs électeurs puisque le gouvernement est décidé à  faire passer ce projet de loi, même au forceps, cela à  cause des engagements internationaux pris par le Mali. On imagine aujourd’hui l’ambiance agitée dans l’hémicycle de Bagadadji. Genèse du nouveau code de la famille Pour donner aux personnes et à  la famille un nouveau statut juridique, le gouvernement du Mali s’est lancé depuis 1996 dans un processus de reforme. Des concertations régionales et nationales impliquant toutes les sensibilités ont été organisées dans ce sens. La coordination des association et ONG féminines du Mali (Cafo) a à  son tour, réalisé une étude documentaire sur le droit de la famille. Toutes ces actions ont révélé des lacunes et insuffisances en plusieurs endroits. Par la suite, le gouvernement a adopté le 13 mai 2009, un projet de code de personnes et de la famille en conseil de ministres. Ce document se trouve maintenant sur la table de l’Assemblée Nationale. En vue de son adoption par les députés, la société civile malienne dans sa globalité, a élaboré d’intenses outils de plaidoyer. Le temps consacré à  l’élaboration et à  l’adoption par le gouvernement du projet, soit plus d’une décennie, s’explique par la complexité du sujet et la nécessité de réaliser une réforme tenant compte des valeurs traditionnelles, de l’ouverture aux valeurs universelles et du souci de conformité à  la législation nationale et aux engagements internationaux souscrits par le Mali. Le nouveau code des personnes et de la famille est un document très sensible et important à  la fois. Il déterminera le nouveau visage de la famille malienne puis qu’il va réagir les noms, les régimes matrimoniaux, la filiation, la parenté, l’alliance, les successions et les donations entre vifs et les testamentsen entre autres. Quelques nouvelles dispositions du code Le nouveau code des personnes et de la famille du Mali prévoit de nouvelles dispositions qui tendent à  sortir l’homme et la femme de certaines pesanteurs longtemps conservées au Mali. Concernant le mariage, l’âge légal est fixé à  18 ans afin de permettre à  la jeune fille de finir son éducation et d’entrer en pleine maturité dans le mariage. La femme obtient dès alors la pleine capacité juridique pour certains actes administratifs et voit son autorité parentale égale à  celle de son conjoint. Toutefois, l’homme reste le chef de famille et choisit le domicile de résidence. Pour ce qui est du régime matrimonial, la liberté est laissée à  chacun de déterminer le régime de polygamie ou de monogamie, de même que le choix du mariage religieux est valable. Le divorce par consentement mutuel est encouragé afin d’éviter les conflits. En matière successorale, point sensible, le nouveau texte remet en cause les droits d’héritage, jugés similaires pour l’enfant naturel comme illégitime, c’est-à -dire, né hors mariage. Le nouveau code donne à  la personne la latitude de choisir entre plusieurs personnes en matière d’héritage selon l’article 748 Ce nouveau code des personnes et de la famille, se veut novateur mais tente de sauvegarder les valeurs traditionnelles selon un député, qui y voit, une manière de s’ouvrir à  la modernité.  » Il était temps de voter ce nouveau texte, on a trop attendu ! », affirme un autre honorable de l’hémycicle de Bagadadgi. En attendant la fin des débats, le texte devrait être voté. Restera alors son entrée en vigueur et son application, ce qui risque bien de prendre quelques mois de plus. Mais comme dit le proverbe, rien ne sert de courir, il faut partir à  point !