Découvrez le guide d’affaires de l’UEMOA-Mali

C’’est en 2006 que les Editions Princes du Sahel ont publié la première édition du Guide des Affaires du Mali. Cet ouvrage au format poche, rassemble toutes les informations nécessaires aux investisseurs étrangers ou nationaux et constitue une véritable bible du monde des affaires. La seconde édition du guide est sortie ce mois de juillet. s’il est un peu plus grand et un peu plus épais que son prédécesseur de 2006, C’’est avant tout pour accueillir encore plus d’informations et de données utiles. Une première partie présente « Le pays en un clin d’œil » : géographie, histoire, population et renseignements pratiques. « Le cadre des affaires » est détaillé dans un second chapitre à  travers le cadre économique et ses principaux acteurs, le marché du travail et les ressources humaines, les conditions de production ainsi que la fiscalité et la réglementation du travail. La troisième partie expose avec précision les potentialités d’investissements dans les principaux secteurs de l’économie. « Hommes et entreprises » sont ensuite présentés à  travers les 17 premières entreprises du pays, ainsi que cinq modèles d’hommes et de femmes qui ont réussi au Mali. Enfin, l’annuaire thématique classe par domaines d’activité et par ordre alphabétique, toutes les principales entreprises. Des milliers d’exemplaires du Guide diffusés dans tout le Mali ! l’ambition de ce guide est réellement d’assurer une promotion économique du pays tout entier. à€ travers un contenu exhaustif, pratique et inédit, mais aussi une maquette à  la fois claire et élégante, C’’est tout le potentiel et le dynamisme du Mali qui est valorisé. Plusieurs milliers d’exemplaires seront diffusés dans le pays ainsi qu’à  l’étranger auprès d’un lectorat de qualité composé notamment d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires, de cadres politiques ou de représentants d’institutions internationales. Le Guide d’Affaires du Mali 2ème édition fait désormais partie d’une collection dans laquelle figureront les huit pays de la zone UEMOA. Le prochain titre à  paraà®tre est celui de la Côte d’Ivoire prévu pour la rentrée prochaine.

L’Afrique et la crise économique et financière : la formule BCEAO

Cette réunion, qui a lieu depuis trois ans, s’inscrit dans le cadre de la politique de concertation et de dialogue entre les différents acteurs du secteur financier. C’’est donc le Mali qui abrite la troisième rencontre après Dakar en 2007 et Abidjan en 2008, pour éviquer l’impact la crise économique sur les institutions financières. Le rendez-vous de Bamako porte sur la thématique «Action de la BCEAO dans le contexte de la crise financière et économique mondiale ». Les effets de la crise économique et financière mondiale n’ont pas épargné l’Afrique. Si les établissements banquiers et financiers de l’espace UEMOA étaient d’abord optimistes, aujourd’hui le discours a changé : «Il y a six mois, l’Afrique pouvait encore se sentir à  l’abri de la crise. Depuis, les turbulences se sont intensifiées et propagées du secteur financier à  l’économie réelle », a expliqué le béninois Zakari Darou Salam, Président de la fédération des Associations professionnelles de banques et établissements financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA) Le rôle de la banque centrale Depuis le début de la crise, la banque centrale a initié des actions pour atténuer l’impact dans les différents pays de la sous- région. Les taux directeurs ont été revus à  la baisse. Ils sont passés de 4,75 à  4,25% soit une réduction de 0’50%. Des mesures ont permis d’accroà®tre la disponibilité en liquidités et relancé l’économie, tout en impulsant une baisse des taux d’intérêts en faveur des populations. La rencontre de Bamako vise à  coordonner ces actions de la BCEAO. Elle permettra aussi aux participants (environ 114) de faire un réajustement de la politique monétaire de l’union. On comptait des établissements comme Citibank, la Banque Internationale pour le commerce du Togo etC’… Une seconde thématique intitulée « Comment lever les contraintes qui pèsent sur le financement des économies au sein de l’Union », fera l’objet de discussions. Il faut identifier les difficultés qui bloquent l’octroi de crédits bancaires et le financement des économies de l’Union. Dans son allocution à  l’ouverture de la réunion, le Gouverneur de la BCEAO, Philippe Henri Dacoury- Tabley a fait appel à  la solidarité entre les différents acteurs. « Nous devons nous mobiliser pour soutenir les Etats et les agents économiques, à  surmonter les difficultés économiques actuelles et retrouver le plus rapidement possible le chemin de la croissance ». La rencontre de Bamako rassure les directeurs de banques, sensibles à  la crise financière et le Ministre de l’économie, Sanoussi Touré a salué la tenue de cette réunion. A l’issue des travaux, les deux parties (BCEAO et FAPBEF-UEMOA) émettront des propositions pour réorienter la politique monétaire de la banque centrale face à  la crise financière. Et celle-ci est certainement une opportunité pour l’Afrique de renforcer ses capacités financières et peut être envisager une nouvelle monnaie unique africaine…

Diplomatie : les trois chantiers d’ATT à la tête de l’UEMOA

A l’heure o๠le Président de la Commission de l’UEMOA, Soumaà¯la Cissé, devait rencontrer le Président ATT à  Koulouba (rencontre prévue le 12 juin), les économies des huit pays de l’Union (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) sont durement frappées par la chute des cours des matières premières, par la baisse des transferts effectués par les migrants, sans parler du pétrole, dont l’envolée en 2008 a fortement grevé les budgets nationaux. Résultat, les objectifs de croissance de la zone UEMOA ne seront sans doute pas atteints. Mais pour le Président Amadou Toumani Touré (ATT), qui préside l’institution au nom du Mali depuis mai 2009, les grands chantiers se trouvent ailleurs. En effet, la diplomatie risque d’être mise à  rude épreuve, tant les crises politiques sont nombreuses dans la sous région. La Guinée-Bissau, le pouvoir aux narcotrafiquants Dernier pays à  avoir rejoint l’UEMOA en 1997, la Guinée Bissau est dirigée par un président intérimaire, Raimundo Pereira, depuis l’assassinat le 2 mars 2009 de Nino Vieira qui avait été élu en 2005. Non encore élucidée, cette disparition a suivi celle du chef d’Etat major, lui aussi assassiné. Aujourd’hui, la situation dans cette ancienne colonie portugaise indépendante depuis 1974 est explosive. Faute d’Etat, le pays est devenu une plaque tournante de la drogue en Afrique, et « les narcotrafiquants ont acquis un tel pouvoir qu’ils sont capables de faire assassiner n’importe quel haut responsable qui les empêcherait de se livrer à  leurs trafics », se lamente un diplomate de la place. Pour preuve, deux candidats à  la présidentielle ont été tués au début du mois de juin. l’élection devrait malgré tout se tenir le 28 juin, sous les regards inquiets de la communauté internationale, à  commencer par les dirigeants de l’UEMOA. Niger, un 3ème mandat à  tout prix La tentative du Président nigérien, Mamadou Tandja, de modifier la constitution de son pays pour briguer un troisième mandat est un autre dossier sensible. La tension devrait monter petit à  petit d’ici le référendum constitutionnel du 4 août, tellement les antagonismes sont forts entre les tenants du mouvement Tazartché (« continuité », en haoussa), soutiens de Mamadou Tandja, et les opposants politiques associés à  une bonne partie de la société civile. Et si la situation devait dégénérer, une médiation de l’UEMOA sera sans doute sollicitée. Pas facile à  gérer pour ATT, soldat de la démocratie, qui a bâti son image sur le respect des institutions. Pourra-t-il intervenir sans donner l’impression de prendre parti ? Les deux présidents qui se connaissent bien possèdent plusieurs points communs. Outre le fait d’être des militaires retraités, ils sont tous deux confrontés à  une rébellion touarègue. Mais leur approche diverge, puisqu’ATT a longtemps privilégié le dialogue, alors que Tandja combat les rebelles depuis le début. Gageons que la relation personnelle entre les deux chefs d’Etat sera un facteur clef dans la résolution des conflits à  venir. Côte d’Ivoire, ou l’intenable élection En crise depuis septembre 2002, date le l’éclatement de la rébellion du Nord, la Côte d’ivoire n’en finit pas de se réconcilier. Maintes fois reportée, la date de l’élection présidentielle a été fixée au 29 novembre 2009, et devrait opposer les trois crocodiles du marigot politique ivoirien : le président Laurent Gbagbo (FPI), face aux deux opposants Alassane Dramane Ouattara (R, et Henri Konan Bédié (PDCI). Toutefois, beaucoup d’observateurs doutent que cette consultation tant attendue ne se déroule sans heurts, si bien qu’elle recueillera toute l’attention de la communauté internationale. Concerné au premier chef, le Mali, qui a beaucoup pâti de la crise ivoirienne, devrait prendre toute sa part à  la médiation, mais avec l’handicap d’être accusé de parti-pris, compte tenu des liens avec les populations du Nord de la Côte d’Ivoire, plutôt favorables au candidat du RDR. Nul doute qu’ATT devra faire preuve d’un talent de médiateur hors pair pour déminer ces dossiers périlleux. Pour la présidence de l’UEMOA, qui devrait durer un an, il s’appuiera sur Moctar Ouane, titulaire du portefeuille des affaires étrangères depuis 2002, et réputé comme l’un de ses ministres les plus talentueux. Il pourra sans doute aussi compter sur Soumaà¯la Cissé, président de la Commission, l’organe exécutif de l’UEMOA. Cette période ne devrait pas manquer de rapprocher les deux hommes, rivaux en 2002, alliés en 2007, et peut être à  nouveau en 2012.