Guinée : la junte dénonce une diplomatie de « guignols » de la Cédéao

La junte guinéenne a réagi vigoureusement à la sortie du président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embaló sur la durée de la transition en Guinée.Les autorités de la transition guinéenne ont qualifié de «honte» les propos tenus  le mercredi 22 septembre 2022, sur Radio France internationale (RFI) et France 24 par Umaro Sissoco Embaló.

Dans un entretien diffusé par les deux médias français, quelques heures avant la tenue du sommet des chefs d’Etat la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée des Nations unies, Embaló soutenait que la durée de trois ans décrétée par le pouvoir de Conakry était « inacceptable » pour la Cedeao.

Le président en exercice de la Cédéao avait ajouté que la Guinée risquait de « lourdes sanctions », si le pouvoir n’était pas transmis aux civils dans 24 mois.

Une sortie qui n’a plu aux autorités de la transition en Guinée. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de la présidence guinéenne, le colonel Amara Camara charge  Sissoco Embaló .

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », a réagi l’un des hommes forts de la transition en Guinée? par ailleurs Secrétaire général de la présidence de transition.

Les autorités guinéennes ont aussi qualifié de « mensonge » sciemment entretenu par le président en exercice de la Cedeao sur un prétendu accord de transition de 24 mois.

En effet, dans sa sortie médiatique, le président bissau-guinéen avait déclaré avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec la junte pour une transition de deux ans. Le colonel Amara Camara, a démenti cet accord, ajoutant que la Guinée «n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité ».

Enfonçant le clou, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou, qualifie d’« inappropriée et grossière » cette prise de parole du dirigeant bissau-guinéen contre la Guinée.

 

Côte d’Ivoire : la DGAMP affectataire de bandes de fréquences maritimes

La Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) gère désormais, dans le secteur maritime en Côte d’Ivoire, les fréquences radioélectriques pour les bateaux battant pavillon ivoirien.La DGAMP a acquis ces prorogatives à la suite d’une signature de mémorandum d’entente mercredi avec l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF). Le document a été signé par les deux directeurs généraux de ces entités publiques.  

Selon M. Yacouba Coulibaly, directeur général de l’AIGF, il était temps d’avoir une convention entre l’AIGF et la DGAMP pour pouvoir assurer la sécurité dans le secteur maritime et contrôler le Golfe de Guinée afin de contrer les actes de piraterie.

Ce mémorandum devrait permettre de développer des stations côtières. M. Yacouba Coulibaly a relevé que dans ce contexte, l’AIGF et la DGAMP auront « une responsabilité commune » sur l’assignation des fréquences maritimes et celle des identités dans le service maritime mobile.

Les deux structures s’emploieront également à faire la collecte et l’échange des données, la facturation et le recouvrement des redevances, l’autorisation des stations radioélectriques et l’inspection des navires. L’accord prévoit aussi le renforcement des capacités du personnel des deux entités.  

Le colonel Julien Kouassi Yao, directeur général par intérim des affaires maritimes et portuaires, a soutenu qu’en tant que structure agissant dans le domaine maritime et surtout en matière de sécurité, de recherche et de sauvetage, il était « important » de faire ce mémorandum.

« Avant, nous n’étions pas affectataire de fréquences radioélectriques, maintenant nous le sommes.  Et en tant qu’affectataire de fréquence (…)  Cela nous permettra à terme de recenser au mieux tous les acteurs du secteur maritime et des transports maritimes qui utilisent des fréquences pour communiquer », a-t-il dit.   

Pour optimiser le contrôle des fréquences maritimes, « il est tout à fait indiqué que nous puissions savoir qui sont ceux qui utilisent les fréquences, comment ils les utilisent et à quelle fin », a ajouté l’officier des affaires maritimes.  

L’AIGF est le gestionnaire national des bandes de fréquences en Côte d’Ivoire. Avec ce partenariat, l’agence va désormais « attribuer les fréquences à la DGAMP » qui elle, va les gérer dans son secteur et les assigner aux différents opérateurs et utilisateurs.  

L’affectation des bandes de fréquences par la DGAMP concerne seulement les navires battant pavillon ivoirien. Les navires battant pavillon étranger, eux, sont régis notamment par d’autres dispositions internationales.

Environ 80% du commerce mondial se fait par voie maritime. De ce fait, la sécurité de la navigation s’avère capitale pour la survie de l’économie bleue, ainsi que celle de la radiocommunication, qui permet aux navires de connaître leurs routes et de lancer des appels de détresse ou signaler leur position.

Ouattara pour une « réforme en profondeur » du CS de l’ONU

Le président ivoirien souhaite un Conseil de sécurité des Nations Unies au sein duquel l’Afrique trouverait sa juste place.M. Alassane Ouattara a prononcé mercredi un discours à la tribune des Nations Unies, lors de la 77e session de l’Assemblée générale de l’organisation. A cette occasion, il a décliné sa vision sur la situation dans le monde et l’engagement de son pays.

« Les menaces auxquelles nos pays sont confrontés, nous obligent à davantage de solidarité, de collaboration, de justice et d’équité, principes qui fondent le multilatéralisme auquel mon pays reste attaché », a déclaré M. Ouattara, relevant « la multiplication et la complexité des défis en matière de paix et de sécurité, de démocratie, de protection des droits de l’Homme ». 

Sur le climat, M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire respectera ses engagements au titre de l’Accord de Paris et entend œuvrer à la protection de son patrimoine forestier et de sa riche biodiversité. Pour lui, c’est tout le sens de l’Initiative d’Abidjan lancée à l’occasion de la COP15 à Abidjan.  

Il a appelé à nouveau à la « libération, sans délai » des 46 soldats Ivoiriens encore détenus au Mali, martelant qu’ils sont « injustement détenus depuis le 10 juillet 2022 », car ces soldats ont été déployés en qualité de 8e détachement de l’Élément de soutien national (NSE) au sein de la MINUSMA.   

« Mon pays encourage les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre, de façon résolue, les différentes étapes du chronogramme de la transition, pour le bien-être du peuple frère du Mali », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président ivoirien a lancé un appel pressant aux institutions financières internationales et aux partenaires au développement de l’Afrique en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les pays les plus fragiles afin de faire face aux effets multiformes du conflit en Ukraine.

Côte d’Ivoire : l’Etat achève sa « réforme de l’appui aux PME »

Cette réforme va permettre de mettre en place un guichet unique en vue de l’accompagnement des PME.Le Premier ministre, Patrick Achi, a déclaré mercredi que « l’Etat a achevé la réforme de l’appui aux PME », un nouveau dispositif visant la mise en place d’un outil qui va rendre les opérations beaucoup plus efficaces avec un Guichet unique pour gérer à la fois les questions d’accompagnement des PME.

M. Patrick Achi s’exprimait à l’occasion du lancement de l’applicatif « efournisseur » permettant aux opérateurs économiques de suivre en temps réel le parcours de leurs factures depuis l’engagement jusqu’au paiement.

Le Guichet unique des PME, dira-t-il, va favoriser le traitement des questions d’accès au financement des PME, la problématique des garanties afin que celles-ci puissent avoir accès à des crédits. Il a assuré qu’ « au cours des prochaines semaines, l’ensemble des éléments » seront dévoilés.  

L’objectif de l’Etat ivoirien est de « transformer en profondeur les relations Etat/secteur privé mais surtout pour concourir au développement d’un secteur privé fort dans des secteurs stratégiques importants en vue du développement accéléré du pays », a-t-il indiqué.  

« D’autres chantiers sont également en cours », a-t-il fait savoir, relevant qu’une attention sera portée sur « la sécurisation du foncier, en particulier le foncier urbain, un élément extrêmement important pour le secteur bancaire mais aussi pour tout acteur qui est soucieux de s’assurer de la sécurité ».

« Dans quelques jours, avec le ministre de l’Economie et des finances, nous enclencherons également une séance de cette nature qui va aborder la question des champions nationaux qui est un sujet de grande préoccupation sur lequel le gouvernement a mené des réflexions », a annoncé M. Patrick Achi.

Le Premier ministre ivoirien a fait savoir qu’aujourd’hui les réflexions sont « mûres » et les conclusions seront mises à la disposition des acteurs du secteur privé. Cela devrait « concourir à accélérer le rôle des sociétés détenues majoritairement par des Ivoiriens dans un certain nombre de secteurs stratégiques où on (l’Etat) estime qu’il est important qu’ils y soient ».  

« L’Etat est en chantier continu (et) nous sommes engagés sur notre volonté de voir le secteur privé se développer extrêmement rapidement », a laissé entendre le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, en présence du Patronat et des organisations des PME.

 

Bictogo invite l’APF à s’impliquer dans la crise ivoiro-malienne

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a appelé mercredi l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) à s’impliquer dans la résolution de certaines crises qui secouent la sous-région ouest africaine.M. Bictogo, en visite au siège de l’institution à Paris, a été reçu par M. Bruno Fuchs, le secrétaire général Parlementaire par intérim. Une rencontre cordiale marquée par une séance de travail en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, M. Maurice Bandama.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, a souhaité l’implication de l’APF dans la résolution de certaines crises qui secouent la sous-région ouest africaine, à l’occasion de cette visite.

Abordant les crises qui secouent la sous-région, M. Bictogo a suggéré que l’APF joue un rôle dans la recherche de solutions au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Il a fait remarquer qu’ « au Mali il y a une crise interne, mais il y a aussi une crise ivoiro-malienne ».

La crise entre Abidjan et Bamako concerne la situation des soldats ivoiriens détenus au Mali. Sur 49 militaires arrêtés le 10 juillet 2022, trois soldates ont été libérées, et pour les 46 autres la junte demande en échange l’extradition de personnalités maliennes en Côte d’Ivoire.

M. Bictogo a déploré cette « mauvaise ambiance », rappelant qu’historiquement et au plan culturel, la Côte d’ivoire et le Mali ont au-delà du voisinage des liens de fraternité qui transcendent l’ensemble de leurs problèmes.

Sur toutes ces questions, il est bon que l’Assemblée Parlementaire Francophone puisse organiser des missions de haut niveau afin d’aider à la résolution de ces crises, a-t-il lancé, exprimant sa joie d’être au siège de l’APF, dans la maison commune.

« Notre visite est une preuve que les relations entre la Côte d’Ivoire et l’APF sont très bonnes. Nous avons présidé aux destinées de cette communauté au nom de la Côte d’ivoire et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons travaillé », a-t-il poursuivi.   

« Nous nous rappelons encore des recommandations de la réunion de Kigali où nous avons abordé des sujets qui touchent notre jeunesse qui par manque de visibilité sur leur avenir se tournent vers d’autres espaces », a fait savoir M. Bictogo.   

En outre, la question du dérèglement climatique et l’impact de l’économie numérique dans les sociétés de l’espace, les crises politiques, économiques et le chômage ont été au centre des échanges entre les deux personnalités.

« Face aux sujets aussi importants (soulevés), il est important que l’APF joue un rôle important et son plan de cadrage doit en tenir compte à l’effet d’accompagner les gouvernements », a déclaré le président de l’Assemblée nationale ivoirienne.  

M. Bruno Fuchs a quant à lui salué l’implication de la Côte d’Ivoire dans la bonne marche de l’APF. Il a félicité le président Adama Bictogo pour sa participation active et très appréciée aux différentes réunions de l’Assemblée parlementaire Francophone.

Il a assuré avoir pris note de ces recommandations pour le fonctionnement de l’institution, saluant l’action de la Côte d’Ivoire au sein de l’APF. M. Fuchs a affirmé qu’ « au sein de l’APF la Côte d’ Ivoire est un acteur fort qui pèse, un acteur engagé qui compte énormément ». 

Puis d’ajouter que sur les questions économiques, ils ont abordé la problématique de l’attractivité de l’espace Francophone pour la jeunesse. En conséquence, il faut donc trouver aujourd’hui dans ce 21e siècle quels sont les leviers de l’attractivité.

Pour lui, il va falloir mettre en place un certain nombre de textes de lois, de mesures et d’ambitions qui vont faire qu’aujourd’hui un jeune à Bamako, à Abidjan et au Cambodge se disent que c’est l’espace Francophone qui me plait.

« J’ai pu noter à plusieurs reprises chez le président Bictogo Adama une vision assez claire et précise pour mettre en œuvre un certains nombres de mesures pour nos jeunes », s’est-il réjoui.  

M. Bictogo, en visite de travail en France depuis le 20 septembre 2022, sera reçu ce 22 septembre 2022 par la présidente de l’Assemblée Mme Yaël Braun-Pivet au palais Bourbon puis par le président du Sénat français, M. Gérard Larcher au Palais du Luxembourg, siège du Sénat français.

En marge des visites de travail et d’amitié, le président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo accordera, le samedi 24 septembre 2022, une rencontre à la diaspora ivoirienne vivant en France. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire, l’un des axes prioritaires de sa vision.

 

Côte d’Ivoire : le partenariat Etat-secteur privé un « levier » de la croissance

L’Etat ivoirien veut rendre son secteur privé fort afin de jouer son rôle de moteur de croissance, de création d’emplois et bâtir un véritable partenariat avec ses acteurs pour stimuler le tissu productif.Pour ce faire, le gouvernement a institué une rencontre entre le secteur privé et l’Etat pilotée par le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP). Cette structure a échangé mercredi avec les points focaux pour recueillir leurs préoccupations lors d’une réunion à Abidjan.

M. Vassogbo Bamba, le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Economie et des finances qui a ouvert la réunion de « redynamisation » des points focaux du Secrétariat exécutif du CCESP (SE-CCESP), a également procédé à l’ouverture de la 6e édition du dialogue Etat/Secteur privé, à Abidjan.

Il a exposé la « Vision 2030 » de la Côte d’Ivoire qui ambitionne, à l’échéance, de doubler le revenu par habitant, de créer plus de 8 millions d’emplois, de propulser la majeure partie de la population dans la classe moyenne et de réduire de moitié la pauvreté en la ramenant de 39 à 20%.

Pour y arriver, la Vision 2030 se fonde sur deux leviers principaux. Le premier repose sur un secteur privé fort afin de booster la croissance. Le second, lui, porte sur la nécessité de construire un partenariat Etat-Secteur privé pour stimuler le tissu productif et favoriser l’essor du secteur privé.

Dans la réalisation du Plan national de développement (PND, 2021-2025), l’Etat de Côte d’Ivoire a, selon M. Vassogbo, consacré une part de 75% au secteur privé au niveau des investissements sur un montant global de 59 000 milliards de F CFA.

« En cela, nous fondons beaucoup d’espoir sur le Réseau des points focaux que nous considérons, par sa riche composition, comme un instrument au service du renforcement de ce partenariat entre l’Etat et le secteur privé », a-t-il ajouté.

La secrétaire exécutive du CCESP, Mme Mariam Fadiga Fofana, a salué la « mobilisation remarquable » des points focaux, ce qui montre un intérêt commun à renforcer davantage la relation privilégiée entre l’Etat et le secteur privé en vue de faciliter le développement de l’activité économique et améliorer l’environnement des affaires.

« Cette redynamisation du Réseau des points focaux que nous appelons de tous nos vœux apparaît comme une nécessité absolue au regard des dynamiques de notre environnement économique en perpétuelles mutations tant au niveau institutionnel que réglementaire », a-t-elle poursuivi.

Ce dialogue qui se déroule les 21 et 22 septembre 2022 autour des problématiques conjoncturelles et structurelles qui impactent le développement de l’activité économique du pays, est la 6e édition des rencontres Business to Government (B to G). Il se tient pour la première fois en dehors de la Journée nationale du partenariat (JNP).

Côte d’Ivoire : lancement de la plateforme « efournisseur »

Cet applicatif qui intervient dans le cadre du renforcement de la transparence dans la gestion de la dépense publique, vise la réduction des délais de paiement des factures des prestataires de l’Etat.Le portail efournisseur a été lancé officiellement mercredi à la Primature par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, en présence de quelques membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises et des organisations professionnelles du secteur privé.

M. Patrick Achi s’est félicité de cet « outil novateur et révolutionnaire » qui permet désormais à toute entreprise de savoir en temps réel l’étape de traitement de sa facture, si celle-ci a été payée et pouvoir se plaindre.   

« On règle là la question des délais, mais surtout, on permet aux acteurs du secteur privé d’être rassurés de ce que leur facture est en cours de traitement (…) surtout les PME pour lesquelles la question de la trésorerie est essentielle dans les engagements qu’elles prennent », a-t-il dit.

Dans l’optique de l’efficacité de la gestion des finances publiques, l’Etat de Côte d’Ivoire a développé le module informatique dénommé efournisseur pour permettre aux opérateurs économiques de suivre de façon illico leurs opérations depuis la phase d’engagement jusqu’à celle du paiement.

L’adhésion au portail se fait via un code efournisseur que l’entreprise peut récupérer à partir d’un bon de commande notifié ou auprès des services de la direction générale du budget et des finances ; et de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique.  

Le premier responsable de l’entreprise peut créer des comptes secondaires d’accès pour ses collaborateurs. L’utilisateur devra se prémunir d’une copie numérique de sa carte d’identité, de la lettre d’autorisation de l’entreprise, du registre de commerce et de la déclaration fiscale d’existence.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a relevé que la mise en œuvre de cet outil a été entériné par le Conseil des ministres en sa session du 8 décembre 2021 pour permettre aux fournisseurs de suivre leurs mandats de l’engagement jusqu’au paiement sans se déplacer.

Concernant les délais de traitement des factures, il a rappelé que pour le trésor public, c’est 30 jours pour celles de moins de 30 millions Fcfa (97% des factures) ; 60 jours pour les montants compris entre 30 et 100 millions Fcfa (2% des factures) et 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions Fcfa.

M. Adama Coulibaly a précisé qu’ « au 31 août 2022, 298,46 milliards de Fcfa ont été réglés au titre de la dette fournisseur/Etat sur un total de 446,65 milliards de Fcfa, soit un taux de règlement de 67% assorti d’un délai moyen de 18 jours ».  

Le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah, a fait observer que l’un des problèmes auxquels les entreprises sont confrontées est « la difficulté de savoir quand elles pourront rentrer en possession de leur créance vis-à-vis de l’Etat ».  

Il a relevé l’étape « souvent longue et non maîtrisable de l’engagement et de l’ordonnancement de la dépense ». La préoccupation des entreprises de pouvoir avoir une visibilité et un suivi des différentes étapes de leurs factures trouve désormais sa solution dans la plateforme électronique efournisseur.   

 

Transition : la Cédéao menace la Guinée de « lourdes sanctions »

Le président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embalo, a demandé aux autorités de la Guinée de réduire la période de transition de 36 mois sous peine de s’exposer à des sanctions.Le président de la Guinée Bissau, qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) depuis juillet, a demandé aux autorités guinéennes, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI) et France 24,  de ramener la période de transition à 24 mois.

Une sortie médiatique qui intervient à vingt-quatre heures du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée générale des Nations-Unies.

Pour Umaro Sissoco Embalo, les 36 mois de transition fixés par Conakry « sont inacceptables ». « Si la junte maintient les 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut accepter ça », avertit Embalo, sur un ton menaçant.

Après le putsch du 5 septembre 2021 perpétré contre l’ancien président de la République Alpha Condé, la Cédéao avait prononcé la suspension de la Guinée de ses instances avant de prendre des sanctions individuelles contre les putschistes.

A l’occasion de sa session ordinaire du 3 juillet, l’organisation sous-régionale a maintenu ses mesures. Aussi, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Il doit travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022.

Depuis, l’ancien chef de l’Etat béninois s’est rendu à deux reprises à Conakry, sans obtenir gain de cause même, même s’il a salué lors de son dernier séjour (21-27 août), la mise en place d’un cadre de concertation inclusif pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.

Cependant, cet organe est boycotté par des figures emblématiques de l’opposition, dans un contexte de répression du Front national de la Défense de la Constitution (FNDC), principal artisan de la lutte contre la troisième candidature d’Alpha Condé. Cette organisation a été dissoute par la junte au pouvoir qui lui reproche de mener des activités subversives et ses dirigeants envoyés en prison.

La Côte d’Ivoire veut booster la chaîne de valeur mangue

Dans le cadre du partenariat public-privé, le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) réfléchit avec les acteurs de la chaîne de valeur mangue.Du 19 au 20 septembre 2022, le PCCET a, au cours d’un atelier à Korhogo, dans le Nord de la Côte d’Ivoire, procédé à la restitution de la mission d’échanges conduite par ses soins du 10 juillet au 20 août 2022.

Cette mission qui a sillonné les régions du Tchologo, du Poro, du Hambol et du Denguélé, notamment dans le Nord visait à identifier avec les acteurs, les contraintes majeures à l’amélioration de la compétitivité dans la filière.

M. Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET a indiqué que le projet lancé en avril 2022 par le Premier ministre, « s’inscrit dans le plan stratégique Côte d’Ivoire 2030 qui est la vision du président de la République ». Il a par ailleurs souligné l’importance de cet atelier de restitution.

Cette restitution avec les acteurs de la filière va se traduire par des échanges et des propositions qui vont définir le plan d’action du PCCET. Les rencontres, elles, montrent la trajectoire des actions que le PCCET a déjà commencé et qui vont être renforcées à travers les échanges et les suggestions.  

Le coordonnateur du PCCET a par ailleurs livré son ambition pour la filière mangue en Côte d’Ivoire. « Nous voulons aller à l’étape supérieure qui est l’étape de la transformation et de la rétention de la plus grande valeur ajoutée de nos productions », a souligné M. Arthur Coulibaly.

Venus de toutes les régions du nord de la Côte d’Ivoire, les participants à l’atelier ont été instruits par professeur Ahouré Alban de la Cellule d’analyse des politiques économiques (CAPEC), sur les opportunités et les défis que présentent le secteur ivoirien de la mangue.

« La Côte d’Ivoire est 3e fournisseur du marché européen en mangue, nous pouvons faire mieux (et) nous avons des niches pour améliorer, des niches pour accroitre notre production, notre capacité de transformation, notre capacité d’exportation », a-t-il ajouté.  

Le PCCET est un projet financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre. Le PCCET vise notamment à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du plastique et du textile/habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.

La Côte d’Ivoire envisage de lancer la 5G « courant octobre 2022 »

Le pays, qui accueille la prochaine CAN de football assure respecter le calendrier du déploiement de la 5G conformément à ses engagements, avant la compétition fixée en 2024.L’annonce de ce timing a été faite mardi par le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, lors de l’inauguration de Orange 5G Lab Abidjan, le deuxième laboratoire de ce genre ouvert sur le continent.

« Cette inauguration s’inscrit parfaitement dans la feuille de route de la 5G que le gouvernement a adopté en 2021 pour le lancement du réseau et des services mobiles de la 5G en liaison avec l’organisation de la CAN de football » de 2023 qui a été reportée en 2024, a-t-il dit.   

Il a évoqué la « nécessité d’opérationnaliser cette feuille de route de la 5G », assurant que « des bandes de fréquences de la 5G ont été identifiées, réaménagées et rendues disponibles, mais ont eu également leur modalité d’usage et répartition ainsi que les conditions d’assignation qui ont été définies ».

Jusque-là, les fréquences ont été octroyées aux opérateurs afin de leur permettre de déployer à titre expérimental les réseaux et services pilotes de la 5G, a relevé le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique.  

« Pour les autres chantiers restant, je voudrais vous assurer que tout sera mis en œuvre pour que le calendrier de lancement de la 5G défini par le gouvernement soit respecté », a déclaré M. Amadou Coulibaly, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien.

« A cette fin, j’ai instruit mes services de procéder courant de ce mois d’octobre à venir, octobre 2022, à l’organisation de la cérémonie de lancement de la 5G de façon à informer aussi bien la communauté nationale qu’internationale et notamment nos frères Africains de la volonté du gouvernement ivoirien de respecter les engagements qu’il a pris, notamment le respect des délais dans le cadre du lancement de la 5G », a-t-il poursuivi.  

M. Amadou Coulibaly a annoncé en outre qu’il procédera à cette même occasion à la mise en place des différents organes chargés de mettre en œuvre les différentes actions de la feuille de route concernant la 5G.   

Ce 5G Lab est le premier espace d’expérimentation et de découverte de cette technologie en Côte d’Ivoire. Son inauguration s’est déroulée en présence de la directrice générale du Groupe Orange, Mme Christel Heyemann et de M. Jérôme Hénique, le directeur général Afrique et Moyen Orient du Groupe.

Le Groupe veut à travers ce 5G Lab mettre « le meilleur de la connectivité au service des entreprises ivoiriennes pour leur permettre d’inventer et de tester les services de demain », a fait observer Mme Christel Heyemann.

L’Afrique représente aujourd’hui 15% du chiffre d’Affaires du groupe contre 8% il y a 10 ans. Sur le continent l’entreprise revendique près de 140 millions de clients dans 18 pays, dont 15 millions en Côte d’Ivoire et plus de 48 millions de clients connectés à la 4G, technologie disponible dans 17 pays.   

Dans ce 5G Lab, les entreprises qui souhaitent expérimenter le potentiel de la 5G pour leurs produits ou services, pourront imaginer des usages dans leurs secteurs et automatiser leur processus de production grâce à un accompagnement sur mesure visant à stimuler l’innovation.

L’économie numérique en Côte d’Ivoire, selon M. Amadou Coulibaly contribue à « environ 3% du PIB (Produit intérieur brut) pour un peu plus de 1,130 milliards de Fcfa générés, 3.000 emplois directs créés et un plus de 100.000 emplois indirects ».  

« Nous avons l’ambition en un an de doubler cette contribution au PIB », a mentionné M. Amadou Coulibaly. Ce qui devrait permettre de booster la croissance de la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa avec environ 40% du PIB de l’Union. 

Soldats ivoiriens détenus au Mali : le Nigeria espère une issue heureuse

Le chef de la diplomatie nigériane est convaincu que les soldats ivoiriens en détention à Bamako pour soupçon de mercenariat sont innocents.A la suite du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria a déclaré, mardi 20 septembre 2022, que les 46 soldats détenus au Mali depuis le 9 juillet ne sont pas des mercenaires.
Selon Geoffrey Onyeama qui a accordé un entretien aux médias français RFI et France24, c’est la raison de son déplacement du 9 septembre à Bamako, lors duquel il a été reçu par le président de la transition, le Colonel Assimi Goita. « J’étais porteur d’un message du président Buhari pour la libération des 46 soldats sans condition », a-t-il soutenu.

« Sur cette question, il faut dire qu’il n’y a pas d’évidence que ces soldats étaient des mercenaires. Ils venaient dans le cadre de la Minusma », estime le chef de la diplomatie nigériane. Il admet tout de même « qu’il y a certaines règles qui n’ont pas été suivies comme il le fallait ».

Protestant contre l’exigence de Bamako de lui livrer certaines personnalités politiques sous le coup de mandats d’arrêts internationaux, Abidjan a saisi la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la tenue d’un sommet extraordinaire sur le sort de ces soldats et réclame leur libération sans condition.

En marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’Onu qui se tient du 13 au 23 septembre à New-York (Etats-Unis), l’instance suprême de la Cedeao va se pencher jeudi prochain sur la question pour amener les deux pays à dépasser cette crise. « On va tout faire pour empêcher un conflit entre des pays membres de la Cedeao », a assuré Geoffrey Onyeama, ajoutant que « la sous-région subit déjà plusieurs défis auxquels il ne faut pas ajouter d’autres ».

Dans cette affaire, le Togo, sur la demande de Bamako, avait entamé une médiation qui a abouti à la libération de trois soldates « pour des raisons humanitaires ». Les discussions devaient se poursuivre, sous la direction de la médiation togolaise, pour la libération du reste du groupe.

Bolloré Railways Participe Au Salon Innotrans

Bolloré Railways, à travers ses deux filiales Sitarail et Camrail, participe du 20 au 23 septembre 2022
au salon InnoTrans qui se tient au parc d’exposition de Berlin. L’entreprise saisira cette opportunité pour
aller à la rencontre des acteurs mondiaux du secteur ferroviaire et avancer dans ses projets de
modernisation des lignes de chemin de fer dont elle est concessionnaire.Société binationale opérant entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Sitarail investit plus de 15 millions d’euros par an pour moderniser ses infrastructures et participer au développement économique et socialdes pays qu’elle traverse. En 2022, elle a notamment fait l’acquisition d’une nouvelle bourreuse – niveleuse – dresseuse d’une valeur de 3 millions d’euros destinée à l’entretien et à la maintenance du chemin de fer entre les deux pays.

Au Cameroun, Camrail investit chaque année plus de 18 millions d’euros pour la modernisation de la voie ferrée et des ateliers ainsi que l’acquisition d’équipements et de matériel roulant. En 2019 et 2021, plus de 15 millions d’euros ont ainsi été investis pour étendre le parc de locomotives de neuf nouveaux modèles General Electric. 

En 2022, la société a annoncé s’être engagée aux côtés de l’État duCameroun pour réhabiliter 567 km de voies sur 6 ans.« Bolloré Railways poursuit ses investissements pour moderniser les réseaux ferroviaires qu’il opère enAfrique subsaharienne. Nous travaillons actuellement sur de nouveaux projets avec la réhabilitation de nouvelles lignes au Cameroun et la modernisation du réseau Sitarail avec l’objectif de fluidifier le passage frontalier des marchandises, améliorer la traçabilité et renforcer la sécurité. » a déclaré Eric Melet, Directeur général de Bolloré Railways. 

À propos de Bolloré Railways

Spécialiste de la construction et de l’exploitation de chemin de fer en Afrique, Bolloré Railways gère et développe deux concessions : Sitarail et Camrail. Concessionnaire de l’exploitation du réseau ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Sitarail emploie environ 1 500 collaborateurs et transporte en moyenne 200 000 voyageurs ainsi que 1 000 000 de tonnes de fret chaque année. Depuis1999, Camrail est concessionnaire des chemins de fer du Cameroun. 

La société transporte en moyenne 575 000 passagers et 1 500 000 tonnes de fret par an. Avec 1 500 employés directs, 4 000 personnels de la sous-traitance, Camrail développe par ailleurs une politique volontariste des ressources humaines.

Côte d’Ivoire : dialogue Etat-secteur privé les 20 et 21 septembre 2022

Ce dialogue se déroulera autour des problématiques conjoncturelles et structurelles qui impactent le développement de l’activité économique du pays.Ce rendez-vous, organisé par le Comité de concertation Etat-Secteur privé, est la 6e édition des rencontres Business to Government (B To G). Il se tient pour la première fois en dehors de la Journée nationale du partenariat (JNP), un espace d’échanges sur les réformes et les efforts consentis par l’Etat à l’intention du secteur privé. 

Pour cette sixième édition, 38 structures étatiques ont été identifiées pour participer aux rencontres d’échanges avec les opérateurs économiques. Ces structures de l’Etat présenteront leurs missions, leurs projets et les procédures pour accompagner de manière efficiente le secteur privé. 

Au menu des échanges, seront également abordées des questions liées à la création d’entreprise et aux dispositifs d’appui à l’investissement. Le Centre de promotion des investissements (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement, présentera les opportunités et les facilités pour accompagner les entrepreneurs.

Concernant la fiscalité, une question toujours évoquée par les opérateurs économiques, qui trouvent les taxes et impôts élevés, la Direction générale des impôts (DGI) et la Direction générale des douanes apporteront des éclairages nécessaires sur les dispositions réglementaires.   

 Une fenêtre sera par ailleurs ouverte sur l’accès au foncier économique avec le Guichet unique du foncier et de l’habitat (GUFH), le Guichet unique du permis de construire (GUPC) et l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI).  

Des entités telles que l’OIPI, LANEMA, CODINORM, les banques publiques (BNI, Versus, Banque populaire), le Fonds de garantie des PME et l’Association professionnelle des Systèmes de finances décentralisés (APSFD) auront à charge le volet accès au financement et structures de contrôles.

Les rencontres Business to Government (B2G) offrent la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information.

Elles permettent aux acteurs du secteur privé de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations, et offrent une plateforme d’échanges aux administrations publiques pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours au sein de l’administration.

A travers cette initiative, le gouvernement ivoirien veut « maintenir » le dialogue entre l’Etat et le secteur privé et partager sa vision. Sur le portefeuille global des investissements du Plan national de développement (PND 2021-2025) estimé à 59.000 milliards Fcfa, la part du secteur privé est de 74%.

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Uemoa, veut faire du secteur privé le moteur de son économie. Elle ambitionne d’être un pays à revenu intermédiaire dans la Tranche supérieure à l’horizon 2030.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

La formation au cœur d’une réunion des IGE d’Afrique à Abidjan

Le Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (FIGE) table sur la « redynamisation » de l’Institut de formation de l’organisation qui sera débattue en Assemblée générale du 17 au 19 octobre 2022 à Brazzaville.Le vice-président ivoirien, M. Tiémoko Meyliet Koné, a procédé lundi à l’auditorium de la Primature, à l’ouverture d’une réunion extraordinaire du Comité directeur du FIGE qui se déroule du 19 au 20 septembre 2022 à Abidjan sur l’enjeu de la formation.   

Les réflexions devraient permettre une impulsion d’un nouveau souffle de l’Institut de formation du FIGE. Selon M. Théophile Ahoua N’Doli, Inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, l’institut fonctionne depuis 2016 mais « a quelques difficultés ».

Pour ce faire, le FIGE, conformément aux conclusions de la 12ème Réunion du Comité directeur, tenue à Djibouti du 07 au 09 juin 2022, a décidé d’examiner les problèmes rencontrés par l’Institut de formation afin de proposer des mesures à son opérationnalisation à sa prochaine Assemblée générale.  

« Nous avons des inspections, on fait des audits, mais c’est des éléments très spécialisés. Donc, il faut des hommes compétents (…) des spécialistes en audit, en investigation, en inspection et en contrôle interne », a dit l’inspecteur général d’Etat de la Côte d’Ivoire, M. Ahoua N’Doli.  

Le secrétaire exécutif du FIGE, le Djiboutien Hassan Issa Sultan, a indiqué que cette réunion vise à faire « le bilan des 10 années d’existence de l’Institut de formation et voir comment on peut encore améliorer et surmonter les nouveaux défis qu’il rencontre ».     

Le Comité directeur, rappellera-t-il, avait chargé le Comité technique de réfléchir à la question et les membres y ont travaillé pendant trois mois. Durant cette réunion, le Comité directeur « examinera les travaux et approuvera les résolutions proposées par le Comité technique ».

Le Mauritanien Zein El Hassan, le président du Comité directeur du FIGE, a fait observer qu’en raison de la Covid-19 « beaucoup de formations n’ont pas pu avoir lieu en présentiel » et l’organisation n’était « pas forcément très préparée pour les faire en ligne ».

De ce fait, « nous avons décidé de revoir toute la stratégie du FIGE pour l’adapter à nos besoins et à nos moyens. Il ne s’agit pas d’avoir un institut de formation qu’on ne peut pas financer et qui ne répond pas à nos besoins », a-t-il soutenu.

M. Zein El Hassan a fait savoir que les recommandations de ces assises seront analysées en Assemblée générale à Brazzaville en vue de la mise en place d’« un plan de réorganisation du FIGE » pour qu’il puisse répondre aux besoins de toutes les inspections générales d’Etat et institutions assimilées.

Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné a insisté que l’Institut, « cet important instrument de formation et de renforcement des capacités des acteurs de l’inspection et de contrôle interne, doit rester un de vos atouts forts de promotion de la bonne gouvernance ».

La Côte d’Ivoire est un membre fondateur de cet Institut créé au cours de l’Assemblée générale de 2012, à Luanda, en Angola, mais le pays a accueilli le lancement officiel de ses activités en mars 2015, avec un démarrage effectif de celles-ci en 2016 par les premières formations.

Le pays abrite le siège de l’Institut de formation du Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (IFIGE) qui est installé dans les locaux prêtés par l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INHP-HB) à Yamoussoukro (centre), la capitale politique ivoirienne.

77ème assemblée générale de l’ONU : un programme riche pour le Mali

Nommé le 21 août dernier, le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, va représenter le Mali à la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. Le chef du gouvernement aura un agenda chargé avec notamment plusieurs questions relatives au Mali qui y seront débattues.

Le Premier ministre par intérim prononcera une allocution à la tribune des Nations Unies, le mercredi 21 septembre 2022, au cours de laquelle il présentera la situation du Mali et l’engagement du pays en faveur des thématiques importantes, notamment la sécurité internationale, les droits de l’homme et les changements climatiques. Et également nous souligne-t-on, dans un langage diplomatique, le Colonel Abdoulaye Maiga pourrait se prononcer sur la saisine du Mali du Conseil de sécurité de l’ONU par le Mali en date du 15 août 2022. Abdoulaye Maïga prêtera une attention particulière aux différentes réunions qui vont se tenir en marge de l’Assemblée générale, pour parler notamment du Mali. Il devrait aborder les défis et enjeux du processus de sortie de crise en cours.

À New York, une autre réunion d’importance se tiendra : celle des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Par un communiqué, le Mali a déjà fait savoir ne pas être concerné par une réunion de la CEDEAO qui se penchera sur la question des militaires ivoiriens.

Le Premier ministre aura également un entretien avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. À cette occasion, le chef du gouvernement et son hôte évoqueront probablement la crise ivoiro-malienne marquée par la détention à Bamako de 46 soldats ivoiriens. Ces derniers jours, la tension est montée d’un cran entre les deux pays, après que le Mali a conditionné la libération des militaires ivoiriens qualifiés de « des mercenaires » à l’extradition de personnalités maliennes se trouvant en Côte d’Ivoire.

 

46 soldats ivoiriens au Mali : « ce ne sont pas des mercenaires » (SG ONU)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, annonce une rencontre avec une délégation malienne pour que ce problème puisse se résoudre.Dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI), M. António Guterres, s’est prononcé sur la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako, il a déclaré qu’ils « ne sont pas des mercenaires (et) c’est évident ».  

« Je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre », a-t-il lancé, ajoutant être « en contact permanent » avec la junte, n’a encore parlé à Assimi Goïta, mais est en contact permanent et va « recevoir la délégation du Mali, une chose qui est pour (lui) très importante ».

Pour le secrétaire général de l’ONU, « il faut résoudre ce problème ». Deuxièmement, il croit qu’ « il faut reconnaitre que la situation dans le Sahel est aujourd’hui très très difficile ». D’où la rencontre avec la délégation malienne devrait permettre d’aborder ces préoccupations.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé le 14 septembre 2022 avoir saisi la Cedeao pour la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation afin d’examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, parmi lesquelles trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.  

Côte d’Ivoire : les freins majeurs au financement des PME

Le manque de confiance des acteurs financiers envers les PME avec pour corollaires les garanties et taux d’intérêts élevés créé chez les PME une autocensure à l’endroit des institutions financières.D’après une enquête réalisée par le Cabinet ESP en partenariat avec la Cgeci (Patronat ivoirien), dans le cadre de l’Initiative La Finance s’engage, il ressort que l’accès et les coûts élevés du financement demeurent selon les entreprises les principaux obstacles à leur croissance. 

Et ce, malgré l’évolution positive du financement. Les PME relèvent toutefois des conditions défavorables imposées par les banques et attribuent la progression de l’accès au crédit aux Systèmes financiers décentralisés qui selon elles « touchent plus de personnes comparativement aux banques ».

Dans le top 3 des contraintes liées à l’accès au financement identifiées par les entreprises figurent notamment le manque de confiance, la demande de garanties, les taux d’intérêts élevés et l’appréciation du risque perçu par les institutions financières et les établissements bancaires.

Les acteurs financiers sont réticents à financer les entreprises devant exécuter les marchés publics principalement en raison du non-respect et de la longueur des délais de paiement de l’Etat, ce qui rend difficile l’accompagnement des fournisseurs de services et de produits dans les marchés publics.

Les structures financières admettent l’existence d’une crise de confiance envers les PME qu’elles justifient d’ailleurs par le manque de fiabilité des états financiers et des déclarations des PME. Selon elles, des PME « maquillent » leurs chiffres afin d’échapper au fisc.

De ce fait, il est impossible d’avoir une véritable appréciation de leur situation financière. En outre, certains Centres de gestion agréés (CGA), censés aider les PME dans l’élaboration de leurs états financiers deviendraient une partie du problème en les aidant à échapper au fisc.

Dans le but de mieux accompagner les PME, certaines structures financières explorent des solutions technologiques. Les acteurs financiers assurent « continuer à accompagner les PME à condition que ces dernières passent à travers un processus de formation assorti d’une certification/notation ».     

M. Teddy Roux, directeur Afrique de l’Ouest de ESP note qu’en 2016, le besoin en financement des entreprises en Côte d’Ivoire était de plus de 3.500 milliards de Fcfa, mais l’offre de capital ne couvrait qu’un tiers des demandes de financement.

Aujourd’hui, 50% des PME qui déposent des dossiers auprès des banques sont financées. Cependant, beaucoup de PME n’osent pas exprimer leurs besoins de financement devant les banques, en général, pour des problèmes de gouvernance, mentionne-t-il.

Pour M. Patrick Assi, le président de la Commission développement et financement de la Cgeci, le Patronat ivoirien, les PME doivent tenir des états financiers. Il recommande aux entreprises de faire passer leurs flux dans le système bancaire pour plus de traçabilité.     

L’entrée en vigueur dans l’espace UEMOA des réformes Bâle II et III réduit la marge de manœuvre de financements des PME. Les conditions d’accès au financement des banques deviennent plus sévères, car celles-ci devront désormais renforcer leurs fonds propres.

« La mise en œuvre de Bâle II et III rend difficile le financement des PME car cela engage les fonds propres en termes de garanties qu’il faut avoir… », rapportent les acteurs financiers, qui notent qu’aujourd’hui avec cette réforme « après trois impayés » le compte est déclassé.  

Retour au Rhdp : soutien de l’Udpci à Mabri pour sa «clairvoyance politique»

L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a à l’issue d’un Bureau politique élargi au Comité central, samedi à Man (Ouest), décidé du retour de la formation au Rhdp, le parti au pouvoir.Ce Bureau politique, présidé par Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci, a après avoir décrypté la vie du parti, adressé « ses vives félicitations » à son leader pour « le charisme et la fidélité » avec lesquels il met en œuvre la décision initiale d’adhésion au Rhdp.

Les membres ont décidé du « retour de l’UDPCI au RHDP en vue de participer à l’œuvre de construction nationale engagée par ce large rassemblement des Houphouétistes sous la houlette de M. Alassane Ouattara, président de la République, président du RHDP ».

Ils lui ont réitéré leur « total soutien », réaffirmant leur « attachement aux résolutions du Congrès extraordinaire du 12 mai 2018 tenu à Yamoussoukro qui confirment l’appartenance de l’UDPCI au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

En outre, le Bureau politique et le Comité central ont dit prendre « acte de l’invitation faite à l’UDPCI pour un retour au RHDP en vue de reprendre sa place en tant que membre fondateur du Rhdp », remerciant vivement M. Alassane Ouattara, le président du RHDP.

Ces deux entités du parti ont exprimé leur « admiration » à M. Mabri pour sa « clairvoyance politique ». Elles ont aussi salué la participation active et efficiente de l’UDPCI aux élections législatives du 06 mars 2021 qui fait du parti, la quatrième force politique sur l’échiquier national.

Parti initiateur et membre fondateur du RHDP (pouvoir), l’Udpci estime que ce retour dans sa « famille politique naturelle est en aucun cas contraire aux intérêts des militants et militantes » de la formation politique.

Dans un communiqué final, le Bureau politique élargi au Comité Central a donné son « entière caution au président du parti pour le retour au RHDP » et lui a assuré la « confiance totale de l’ensemble des militantes et des militants ».

Le parti a par ailleurs chargé M. Mabri « d’organiser le retour ordonné de l’UDPCI au RHDP », lui demandant de continuer dans le « bon ton d’être un instrument de cohésion et de paix pour la Côte d’Ivoire ».

Le Bureau politique élargi au Comité Central a exhorté l’ensemble des militants du parti à « garder ravivée la flamme militante en vue des enjeux futurs et pour faire rayonner le RHDP ». M. Mabri a rencontré, il y a quelques jours, M. Ouattara pour marquer l’adhésion de l’Udpci au Rhdp.

L’Udpci, membre fondateur du Rhdp, avait basculé dans l’opposition après que son leader Toikeusse Mabri a décidé de briguer la présidentielle de 2020. Avec le retour de cette formation au Rhdp, le parti de Ouattara conforte son électorat pour les joutes électorales à venir.     

Retour au Rhdp : l’Udpci examine son apport dans le jeu démocratique

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Mabri Toikeusse, a présidé vendredi à Man (Ouest) un séminaire bilan des missions d’évaluation et de remobilisation des structures de base du parti.Après son retour au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, le chef de l’Udpci Albert Mabri Toikeusse, précédemment dans l’opposition, est à l’épreuve de l’adhésion de sa base électorale à sa vision.  

Ce séminaire dont il a procédé à l’ouverture, précisera-t-il, est une « importante activité (qui) vise à faire le point de la vitalité du parti dans l’ensemble de ses bases au plan national et à tracer les sillons d’un apport à la fois qualitatif et quantitatif dans le jeu démocratique ivoirien ».

« Ensemble, dans la solidarité, nous relèverons tous les défis futurs », assure le président de l’Udpci qui dit « merci aux chefs de cantons et de tribus de la Région du Tonkpi pour la confiance renouvelée » et pour leurs bénédictions.  

« Nous nous sommes parlés à Man et nous nous sommes compris », a déclaré Dr Abdallah Toikeusse Mabri. Dans une déclaration, les chefs traditions du Tonkpi, « convaincus de sa sagesse et de sa clairvoyance politique », l’ont félicité pour avoir saisi la main tendue de Alassane Ouattara.

Les chefs traditionnels du Tonkpi l’ont par ailleurs assuré de leur « engagement à le soutenir dans ce choix et ses options ». Pour eux, « il s’agit d’un geste de haute portée sociale qui apaise les cœurs des populations » de la région. 

Les membres de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) se prononceront samedi sur les implications du retour de la formation politique au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à l’issue d’une réunion du parti. Car, adhérer au Rhdp suppose l’abandon de l’appareil de l’Udpci.    

Ouattara invite les entreprises italiennes à investir en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a pris part au siège du Patronat italien à un Forum d’Affaires ayant regroupé 200 entreprises italiennes et 100 représentants d’entreprises ivoiriennes.M. Alassane Ouattara a relevé les potentiels de la Côte d’Ivoire dans les domaines économiques, agricoles, énergétiques, et invité les entreprises italiennes à accroître leurs investissements dans le pays.

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%, selon des données officielles.

Les exportations italiennes se sont accrues de manière constante pour atteindre 260 millions d’euros (170,54 milliards Fcfa) en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros, soit 49,19 milliards de Fcfa en faveur de l’Italie.

Dans les relations commerciales entre les deux pays, la technologie est au cœur des exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivis par les produits de l’acier et du fer.

Les importations italiennes, quant à elles, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros (121,35 milliards Fcfa) principalement composées de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme ».  

Le président ivoirien Alassane Ouattara effectue une visite officielle au Vatican le 17 septembre 2022. Au cours de son séjour, il aura une rencontre avec sa Sainteté le Pape François et s’entretiendra également avec le secrétaire d’Etat du Vatican, M. Pietro Parolin.

Selon l’agenda de cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération, M. Alassane Ouattara devrait prendre part à un déjeuner de travail avec le président de la République italienne, M. Sergio Mattarella, au Palais du Quirinal, à Rome.

Côte d’Ivoire : la 6e édition de La Finance s’engage prévue le 17 novembre

La Finance s’engage, initiative visant le financement des PME, envisage de mobiliser au moins 2.000 milliards Fcfa pour cette 6e édition contre 1.295 milliards Fcfa l’année précédente.« Le forum annuel de l’Initiative La Finance s’engage, cette année, aura lieu le 17 novembre 2022 dans les locaux de la Cgeci (le Patronat ivoirien) », a annoncé vendredi M. Patrick Assi, le président de la Commission développement des PME et financement de la Cgeci, lors d’un point de presse.

Six ans après le début de cette aventure, dira-t-il, « le bilan est largement positif ; nous avons environ une cinquantaine d’institutions financières qui sont engagées publiquement ainsi que des personnalités qui nous accompagnent au niveau étatique » pour accroître l’accès des PME au financement.   

« Cette année, l’enjeu majeur de cette initiative est de renforcer une crédibilité déjà établie en présentant les résultats concrets de cette forte mobilisation des membres de l’écosystème financier » lors de ce forum, a ajouté M. Patrick Assi.

Mme Marthe Ehui, vice-présidente de la Commission développement et financement de la Cgeci, a indiqué que trois étapes marqueront la journée du 17 novembre, à savoir la matinée scientifique, des ateliers dédiés aux PME dans l’après-midi et dans la soirée le dîner de Gala des Awards du financement.

Au cours de ces Awards du financement, seront décernés trois prix, notamment le Prix de la meilleure banque ou établissement financier, le Prix de la microfinance et le système de financement décentralisé ; et le Prix de la meilleure innovation.   

L’essence de La Finance s’engage est « d’apporter aux décideurs et à l’environnement des données sur les besoins en financement des PME, l’offre et le capital, de manière à pouvoir avoir l’écart et informer des actions que l’on suit par la suite », a expliqué M. Teddy Roux, directeur Afrique de l’Ouest de ESP.

M. Teddy Roux a fait observer qu’en 2016, année marquant le lancement de l’Initiative La Finance s’engage, le besoin en financement des entreprises en Côte d’Ivoire était de plus de 3.500 milliards de Fcfa, mais l’offre de capital ne couvrait qu’un tiers des demandes de financement.

« Le problème demeure et les PME ont toujours besoin de financement », a relevé M. Teddy Roux, soulevant la problématique de manque de confiance entre les opérateurs économiques et les institutions financières.

« Le sens de La Finance s’engage est vraiment d’avoir un plaidoyer efficace, mesuré et mesurable basé sur des informations que l’on capture qui ne sont pas de l’ordre de l’anecdote », a-t-il poursuivi, mentionnant que l’Initiative est aussi « tributaire des engagements que les institutions financières sont prêtes à prendre ».

Sur la base des données, on mobilise les acteurs, à savoir les institutions financières, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé, à prendre des engagements, a-t-il noté, insistant que La Finance s’engage est « une initiative qui vise dans le temps à régler un problème structurel ».  

Mme Fouqueray Désirée, une cheffe d’entreprise, a invité pour sa part les PME à tenir des états financiers et une comptabilité afin que la banque ait des données pour évaluer l’efficacité du crédit à apporter. Elle a également plaidé pour que les banques expliquent les raisons du rejet des dossiers de financement.

Selon M. Teddy, 50% des PME qui déposent des dossiers auprès des banques sont financées. Mais, beaucoup de PME n’osent pas exprimer leurs besoins de financement devant les banques, en général, pour des raisons de gouvernance.

Lors la 5e édition, 1.295 milliards Fcfa ont été mobilisés pour les PME. En outre, environ 600 PME ont bénéficié d’un programme d’éducation financière et plus de 1.250 acteurs des PME ont été rencontrés à l’intérieur du pays à travers des ateliers régionaux et des ateliers thématiques à Abidjan.  

Quelque 2.500 acteurs ont été touchés en 2021 lors d’ateliers, où des PME ont été conviées pour des sessions d’informations sur des initiatives, des décrets et des projets qui sont notamment mis en œuvre par des institutions membres de la plateforme La Finance s’engage.  

  

Mali : la crise avec Abidjan s’invite à la semaine de la réconciliation

En ouvrant la première édition de la Semaine nationale de la réconciliation, les autorités de la transition veulent arriver à « la cohésion sociale au Mali » sans suspendre les demandes d’extradition de compatriotes exilés à Abidjan.Le colonel Assimi Goïta a donné jeudi 15 septembre 2022, au Centre international de conferences de Bamako (CICB), le coup d’envoi de la Semaine nationale de la réconciliation (Senare). Cet événement sera célébré jusqu’au 21 septembre sur le thème « Faisons de la diversité un atout pour la cohésion sociale au Mali », un pays du Sahel miné par les violences jihadistes et dirigé depuis deux ans par une junte.

Pour le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, « une semaine comme celle que nous lançons en ce moment est une aubaine pour chasser les démons de la division et de la terreur afin que germent les perspectives de développement, facteur d’épanouissement collectif ».

« Il est donc de notre devoir de créer les conditions d’un retour à nos valeurs séculaires pour réconcilier les communautés, réconcilier l’État et les citoyens, en somme, réconcilier l’ensemble des composantes de notre pays afin de faire émerger une unité nationale plus solide, car ancrée dans les valeurs d’écoute mutuelle et de pardon. C’est à ce prix que nous pourrions utilement orienter nos énergies ainsi que nos intelligences vers le développement réel de notre nation », a-t-il poursuivi.

Le chef de l’Etat malien invite ses compatriotes à « se focaliser sur ce qui nous rapproche ».  En même temps, il exige d’Abidjan l’extradition de certains responsables politiques maliens frappés par des mandats d’arrêts. Il s’agit de Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les militaires en 2020, et des anciens ministres Tiéman Hubert Coulibaly, Mamadou Igor Diarra, de l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et du banquier Babably Bah. 

Bamako met en garde la Cedeao

Après avoir libéré début septembre trois femmes sur les 49 soldats ivoiriens détenus pour « mercenariat », Bamako avait demandé une nécessaire « contrepartie » à Abidjan, faisant allusion à l’extradition de « ces personnalités (qui) bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali ».

Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, après avoir présidé mercredi dernier le Conseil national de sécurité (CNS), a refusé d’accéder à la demande du colonel Assimi Goïta, dénonçant un « chantage inacceptable » avant de réclamer la tenue d’un sommet de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour la libération « sans délai » des 46 soldats ivoiriens encore détenus à Bamako.

Les 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet au Mali, présentés comme des « mercenaires », puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués. Abidjan assure en revanche que ces soldats étaient en mission dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

Mais le Mali, qui sort de six mois d’un embargo de la Cedeao, a mis en garde jeudi soir contre toute « instrumentalisation » de cette organisation sous-régionale dans la crise avec la Côte d’Ivoire voisine. Le gouvernement malien, dans un communiqué lu par le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, affirme que l’affaire des 46 soldats ivoiriens « est purement judiciaire et bilatérale » et la médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier ».

Accusant les autorités ivoiriennes d’être animées par une « volonté d’adversité » et « d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique », le Mali les appelle à ne pas « se soustraire à leur responsabilité » et prévient qu’il « n’est nullement concerné par cette procédure devant l’instance communautaire ».

Matchs amicaux : 24 Eléphants convoqués face au Togo et à la Guinée

Les Eléphants footballeurs livreront deux matchs amicaux les 24 et 27 septembre 2022 en France, respectivement contre les Eperviers du Togo à Rouen et le Sily de la Guinée à Amiens.Le sélectionneur des Eléphants, le Français Jean Louis Gasset, a dévoilé jeudi la liste des 24 joueurs convoqués pour ces deux matchs amicaux internationaux. Les pachydermes affrontent le Togo le 24 septembre 2022 à Rouen et le Sily de la Guinée le 27 septembre 2022 à Amiens.

La liste des 24 joueurs retenus

1. SANGARE BADRA ALI (SEKHUKHUME UNITED, AFRIQUE DU SUD)

2. FOLLY AYAYI CHARLES (ASEC MIMOSAS, COTE D’IVOIRE)

3. FOFANA ISSA (ALHILAL, SOUDAN)

4. AURIER SERGE (NOTTIGHAM FOREST, ANGLETERRE)

5. SINGO WILFRIED (TORINO FC, ITALIE)

6. DIOMANDE SINALI (OLYMPIQUE LYONNAIS, FRANCE)

7. KOSSONOU ODILON (BAYER LEVERKUSEN, ALLEMAGNE)

8. DELI SIMON (ADANA DEMIRSPOR, TURQUIE)

9. SYLLA ABAKAR LOUBADE (CLUB BRUGGES, BELGIQUE)

10. KONAN GHISLAIN (AL-NASSR RIYAD, ARABIE SAOUDITE)

11. DOUMBIA SOULEYMANE (ANGERS SCO, FRANCE)

12. SANGARE IBRAHIM (PSV EINDHOVEN, PAYS BAS)

13. KESSIE FRANCK, FC BARCELONE, ESPAGNE)

14. FOFANA SEKO (RC LENS, FRANCE)

15. GBAMIN JEAN PHILIPPE (TRABZONSPOR, TURQUIE)

16. SERI JEAN MICHAEL (HULL CITY, ANGLETERRE)

17. PEPE NICOLAS (OGC NICE, FRANCE)

18. KOUASSI JEAN EVRARD (KARAGUMRUK, TURQUIE)

19. MAX GRADEL (SIVASSPOR, TURQUIE)

20. MAXWELL CORNET (WEST HAM UNITED, ANGLETERRE)

21. ZAHA WILFRIED (CRISTAL PALACE, ANGLETERRE)

22. KOUAME CHRISTIAN (ACF FIORENTINA, ITALIA)

23. KANGA WILFRIED (HERTA BERLIN, ALLEMAGNE)

24. KRASSO JEAN PHILIPPE (AS ST ETIENNE, FRANCE)

KKB invite la CEI à « maintenir le cap » dans la tenue d’élections

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin (KKB) qui se félicite de la tenue d’élections apaisées par la nouvelle équipe de la Commission électorale indépendante (CEI), espère un scrutin crédible à la présidentielle de 2025.M. Kouadio Konan Bertin s’exprimait à l’issue d’une séance de travail jeudi avec le président de la Commission électorale indépendante (CEI), M Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, et son bureau, au siège de l’institution à Abidjan.   

« Nous sommes venus porter un message. Vous savez, avant d’être ministre de la Réconciliation, je suis moi-même un acteur politique. Et par le passé, j’ai moi-même conduit; porté des contestations jusqu’à organiser, ici même, en ces lieux, des sit-in et des marches contre la CEI », a dit KKB.

A l’époque, fera-t-il observer, la CEI « était au centre de toute sorte de polémiques et les Ivoiriens avaient tendance à penser qu’elle était à la base des morts. Mais, depuis que le président Kuibiert est arrivé à la tête de l’institution avec son équipe (…) on organise les élections les plus inclusives ».

« Force est de constater que nous sommes à la troisième élection, avec la même liste électorale et la même CEI », a ajouté KKB, faisant remarquer que depuis la mort d’Houphouët-Boigny, la CEI permet aujourd’hui à l’opposition de s’exprimer grâce à des joutes électorales inclusives.    

Il a salué les récentes élections législatives et sénatoriales partielles qui se sont tenues « sans contestation, dans la paix et sans violence », laissant entendre « on a regardé ça, une seconde fois, une troisième fois et nous disons que quelque chose est en train de se passer ».

« Nous mettrons donc cela à l’actif du président de la CEI et de son équipe. Nous sommes donc venus, au nom du gouvernement, les féliciter et les encourager. Bien sûr, quand on les félicite et qu’on les encourage, ça les oblige à maintenir le cap », a-t-il poursuivi.  

Aujourd’hui, « on se rend compte que la maturité s’invite dans notre débat politique et notre démocratie se bonifie de jour en jour ; elle devient même exemplaire », a-t-il souligné priant que « les élections prochaines, municipales et régionales, viennent confirmer cette tendance ».  

« Si on a pu organiser pendant cinq ans des élections transparentes, non contestées, avec la même liste électorale et les mêmes acteurs, comment pouvons-nous comprendre qu’en 2025, nous n’allons pas à ce jeu-là démontrer à la face du monde le génie politique des Ivoiriens », s’est-il interrogé.  

Pour lui, les joutes électorales en Côte d’Ivoire gagnent en « maturité » et la « démocratie qui se bonifie peut être un exemple en Afrique ». Il a noté qu’il s’agit d’une visite de courtoisie mais pour « féliciter le président de la CEI et son équipe, les encourager au nom du gouvernement et les inviter à maintenir le cap pour le bonheur du peuple de Côte d’ivoire ».

Pour sa part, le président de la CEI s’est dit heureux de cette visite. Il félicité le ministre et, à travers lui, tout le gouvernement ivoirien. Car, les élections s’organisent dans un contexte et l’équipe gouvernementale travaille en amont pour la réussite des scrutins.

« Le contexte, il est paisible parce qu’il y a de actions qui ont été menées en amont, lesquelles actions permettent à la Côte d’Ivoire d’avoir la paix et permettent à la commission électorale d’organiser des élections dans un cadre plus paisible. Voilà pourquoi les résultats sont là », a-t-il insisté.  

M. Coulibaly-Kuibiert a estimé que « c’est une sorte de travail en synergie, tout le monde joue sa partition. Et quand c’est le cas, il n’y a pas de raison que des morts s’invitent à la joute électorale ». 

COP 15: plus de 1.600 milliards de Fcfa pour l’Initiative d’Abidjan

Les promesses de contribution au financement d’Abidjan legacy program, dans le cadre de la COP15, se situent aujourd’hui à plus de 2,5 milliards de dollars des Etats-Unis, soit plus de 1 642, 2 milliards Fcfa.En plus de cela, le Canada a annoncé la semaine dernière une contribution de 40 millions de dollars (26,2 milliards de Fcfa), a indiqué jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi.

M. Jean-Luc Assi s’exprimait lors d’une cérémonie au cours de laquelle le Comité d’organisation de la COP 15 a remis officiellement des matériels et équipements acquis dans le cadre de l’évènement afin d’être reversés au patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire.    

Selon le président du Comité d’organisation de cet évènement, M. Abou Bamba, la COP 5 a nécessité l’acquisition de nombreux équipements et matériels estimés à plus de 55.000 pièces (matériel de bureau, matériel roulant, médical etc ) avec les ressources de l’Etat et des partenaires.

« La COP15 est terminée et ce matériel est encore disponible. C’est donc tout logiquement qu’il soit mis à la disposition du patrimoine de l’Etat » afin d’avoir une seconde vie dans les services de l’administration publique, a déclaré M. Abou Bamba.

Il a relevé que plus de 7.500 délégués ont participé à cet évènement parmi lesquels des chefs d’Etat, des scientifiques, des jeunes et des femmes en provenance de 196 pays. La COP15 a par ailleurs permis d’injecter dans l’économie ivoirienne 20 millions de dollars US (13 milliards Fcfa).

A cette occasion, le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a salué cette initiative « inédite » à savoir la réintégration dans le patrimoine de l’Etat des matériels et équipements acquis par le Comité d’organisation de la COP15.

« Derrière cette action transparaît une valeur fondamentale de bonne gouvernance, mais aussi une vertu essentielle de la saine administration à savoir la transparence à travers la mise en œuvre efficace de la comptabilité matière », a-t-il ajouté.

Le ministre de la promotion de la Bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo a soutenu que les charges administratives impliquent « un devoir de transparence de la part des agents qui auront la responsabilité de la gestion des biens » de l’Etat mis à leur disposition.

La Côte d’Ivoire a abrité du 9 au 20 mai 2022 la 15e Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse sous le thème « Terres, vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».

Abidjan legacy program, ce vaste projet de restauration et de réhabilitation des sols dégradés vise l’augmentation exponentielle de la production agricole sur les 10 prochaines années afin de réduire la pauvreté. La Côte d’Ivoire assure la présidence de la COP15 pour un mandat de deux ans.

Mali – Côte d’Ivoire : 46 contre 2

L’affaire perturbe les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali depuis plus de deux mois. Alors que la libération de 3 soldates, membres des 49 militaires ivoiriens interpellés le 10 juillet 2022, le 3 septembre dernier suscité l’espoir d’un début d’issue définitive à cette crise, la situation a depuis pris une nouvelle tournure. Comme relayé par des sources diplomatiques proches des négociations, le Président de la Transition a finalement confirmé une demande de contrepartie du  Mali en échange de la libération des Ivoiriens détenus. Une exigence de la partie malienne qui présage d’une suite de plus en plus complexe à cette affaire, qui n’est déjà pas sans conséquences sur la cohésion entre les deux pays.

Pour la première fois depuis le début des négociations pour la libération des militaires ivoiriens, le Mali a officiellement exigé une contrepartie. Selon un communiqué de la Présidence en date du 9 septembre dernier, suite à la réception d’une délégation nigériane conduite par Geoffrey Onyema, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale de Nigéria, au cœur de laquelle était la question des soldats ivoiriens, le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita, a souligné la « nécessité d’une solution durable » à l’opposé d’une « solution à sens unique » qui consisterait à « accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali ».

« Au moment même où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle  continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice », a affirmé le Président Goita, déplorant que ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour  « déstabiliser le Mali ».

Le même jour, le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maiga, a évoqué  un dossier « éminemment judiciaire » mais également affirmé être « surpris  de voir certains de nos compatriotes vivant en Côte d’ivoire utiliser ce pays comme terrain en vue d’attaquer ou de perturber la transition ».

Durcissement de ton ?

La Côte d’Ivoire considère désormais ses 46 militaires écroués à Bamako comme des « otages », d’autant plus que le pays ne serait pas prêt à accepter ce « marché inacceptable ». Les autorités ivoiriennes à l’issue d’une réunion extraordinaire du conseil national de sécurité tenue le 14 septembre à Abidjan. Par ailleurs, le Conseil national de sécurité a instruit, la ministre ivoirienne des Affaires Etrangères afin qu’elle saisisse la CEDEAO pour que cette institution sous-régionale organise une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement
sur la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Les personnalités maliennes que réclament les autorités de la transition sont au nombre de deux : Karim Keita, fils de l’ancien Président, feu Ibrahim Boubacar Keita, cité dans l’affaire de la disparition du journaliste Birama Touré, et Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre de la Défense, poursuivi dans l’affaire du marché public dite « Paramount » relative à l’acquisition d’équipements militaires.

« Moi, j’ai confiance et je ne pense pas avoir posé d’acte en direction du Mali, ni en direction de qui que ce soit qui puisse me valoir de servir de monnaie d’échange dans un tel dossier », confiait ce dernier en août dernier, jugeant « inhabituel » que Karim Keita et lui soient devenus des « enjeux dans cette affaire-là ». Selon certaines sources Tiéman Hubert Coulibaly ne se trouverait actuellement plus en Côte d’Ivoire. En février dernier, Ainéa Ibrahim Camara, un politique peu connu, s’était autoproclamé Président de la Transition malienne. Dans un communiqué publié dans la foulée, les autorités ivoiriennes l’avaient mis en garde, assurant « ne pas tolérer la déstabilisation d’un pays frère à partir de son territoire ». À ce moment-là, les relations entre les deux pays commençaient déjà à s’effriter. Visé par un mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk avait été arrêté au Mali en août 2021. Finalement, 2 jours après la prise des sanctions de la CEDEAO contre le Mali, alors que certains y voyaient la main lourde du Président ivoirien Alassane Ouattara, les autorités ont libéré cet opposant très proche de Guillaume Soro le 11 janvier dernier.

« La Côte d’Ivoire n’est pas contente, parce qu’elle estime que l’attitude malienne s’avoisine à du chantage. La Côte d’Ivoire veut régler cette crise de façon amicale, à cause des liens d’amitié entre les deux pays. Mais elle constate que le Mali est vraiment fermé à toute négociation », glisse un observateur ivoirien proche du dossier

Pour autant, la Côte d’Ivoire compte poursuivre les discussions en cours afin d’obtenir la libération de ses soldats. « Toutes les voies diplomatiques sont ouvertes pour obtenir cette libération, tant avec l’implication de la CEDEAO que des Nations unies. La Côte d’Ivoire compte respecter le droit d’asile de tous ceux qui sont sur son sol pour des raisons diverses », nous confie un membre du Conseil de sécurité ivoirien.

Selon une autre source proche des négociations, « la Côte d’Ivoire était d’accord jusqu’à un certain moment pour régler le problème à l’amiable. Mais le ton monte à Abidjan et dans l’entourage du Président Alassane Ouattara. On n’est pas content ».

La même source prévient que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pourrait « hausser le ton » dans cette affaire, qui devrait être parmi les sujets à l’ordre du jour d’un Sommet extraordinaire de l’instance sous-régionale la semaine prochaine à New York, en marge de la 77ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU).

« La situation peut prendre une autre tournure. Si une résolution est prise au niveau de la CEDEAO et appliquée contre le Mali à cause de cette situation, ou peut-être aussi bien contre la Côte d’Ivoire, j’ai peur que cela ne soit un point de non-retour, parce que c’est une instance sous-régionale. Ce serait assez délicat », craint Birahim Soumaré, ancien diplomate et analyste en stratégie internationale. Pour lui, aussi bien la Côte  d’Ivoire que le Mali ont intérêt à conserver une relation convenable entre les deux pays.

« En tout état de cause, la rupture dans ce genre de situation ne présage rien de bon, eut égard à la dangerosité de notre environnement actuellement. Dans ce cadre-là, il est  souhaitable qu’une solution définitive soit trouvée. J’ai bien peur que la situation  ne soit très sensible entre nos deux pays si l’on ne s’entend pas sur un règlement définitif », poursuit-il.

Relations impactées

Si les diasporas des deux pays présentes sur chacun des deux territoires n’ont jusque-là directement pas subi de graves répercussions liées à la crise entre les deux États, les messages incitant à la haine et les accusations réciproques de ressortissants des deux pays inondent les réseaux sociaux depuis le début de l’affaire.

Les milieux culturels des deux pays sont les plus impactés. L’artiste malienne Mariam Bah Lagaré, devant se produire en concert en Côte d’Ivoire en août dernier, a vu son spectacle annulé « jusqu’au règlement du conflit », à l’initiative d’un mouvement de la Fédération de la jeunesse ivoirienne pour la libération des 49 soldats, « Je suis 49 ».

Par ailleurs, le concert du rappeur ivoirien Didi B, prévu pour le 24 septembre prochain à Bamako, a été finalement aussi été reporté à une date ultérieure par ses organisateurs. « Au vu des réactions très mitigées depuis l’annonce de la tenue du spectacle, nous, opérateurs culturels maliens et ivoiriens, responsables et soucieux de créer un environnement de paix, d’amitié et de fraternité à travers l’Art, décidons de reporter le concert de sensibilisation « Même Peuple » de Didi B », ont-ils indiqué après avoir, disent-ils, analysé « profondément et en détails » les réactions sur les réseaux sociaux.

Sur le plan économique, la situation ne semble pas pour l’heure impacter les échanges commerciaux entre les deux pays, dont les économies sont très liées, et, selon certains observateurs, Abidjan n’a pas l’intention d’exercer de pressions en ce sens sur Bamako. La Côte d’Ivoire exporte principalement des produits pétroliers vers le Mali, qui, de son côté, transporte de l’autre côté de la frontière du bétail.

Pour Birahim Soumaré, beaucoup de paramètres devront être pris en compte, du côté ivoirien comme malien, pour qu’une solution puisse être vite trouvée. « Les liens qu’il y a entre la Côte d’Ivoire et le Mali remontent à très longtemps. Il y a une grande communauté malienne active en Côte d’Ivoire. Pour des raisons économiques également, nous utilisons le port d’Abidjan », rappelle l’ancien diplomate.

Médiations tous azimuts

Depuis le début de l’affaire, des médiations sont en cours pour tenter d’aboutir à une issue diplomatique de cette crise. La médiation togolaise, demandée par le Mali, que conduit le Président Faure Gnassingbé depuis le 18 juillet dernier, suit son cours et a permis la libération des 3 femmes soldats ivoiriennes parmi les 49 interpellés, début septembre, à « titre humanitaire de la part du Président de la Transition », selon Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères.

Elle s’active toujours, selon Lomé, pour parvenir à la libération des autres soldats encore détenus à Bamako, qu’une délégation de diplomates ivoiriens avait pu rencontrer fin juillet à l’école de Gendarmerie et qui, d’après Abidjan, n’avaient subi aucun mauvais traitement.

La situation préoccupe également dans le reste de la sous-région. Le Président sénégalais Macky Sall, Président en exercice de l’Union Africaine, s’est aussi impliqué, évoquant lors de sa visite à Bamako le 15 août dernier des « solutions africaines » pour « faciliter le règlement de ce contentieux avec les militaires ivoiriens ».

Le Président nigérian Mahamadou Buhari tente également de s’investir dans le dénouement de cette crise entre la Côte  d’Ivoire et le Mali, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, qu’il a dépêché sur Bamako la semaine dernière pour rencontrer le Colonel Assimi Goita. Outre ces tentatives diplomatiques, une médiation de leaders religieux auprès des autorités maliennes est aussi en cours.

Mais, au même moment, le processus judiciaire suit son cours. Pour rappel, avant la libération des 3 dames, les 49 militaires avaient été placés sous mandat de dépôt pour des « faits de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentat et de complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ».

Maîtrise de l’inflation : la Bceao relève ses taux directeurs

Le principal taux directeur auquel la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prête des ressources aux banques passe de 2,25 % à 2,50 %.Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, mercredi 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à APA, l’institution monétaire explique que cette décision, qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin, contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1 % à 3 %) sur le moyen terme.

Plus tôt dans la matinée, le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, avait assuré que son institution jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix.

Le gouverneur Brou présidait la 3e session du CPM de la Bceao au titre de l’année 2022, ouverte ce jour au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.

En juillet 2022, l’inflation a atteint 8,1% dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette augmentation des prix est consécutive à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021/2022, les difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

« L’inflation demeurerait encore à un niveau élevé, mais devrait se détendre à partir du dernier trimestre, avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022/2023 qui s’annonce meilleure que la précédente », espère la Bceao.

La Brvm signe un partenariat avec la Bourse de Luxembourg

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et la Bourse de Luxembourg (LuxSE) ont signé mercredi un protocole d’accord (MoU) portant sur le développement de la finance durable dans la Zone Uemoa.L’accord a été paraphé dans le cadre d’une visite d’une délégation de la Brvm au Luxembourg. M. Amenounvè s’est réjoui de la signature de ce protocole avec la Bourse de Luxembourg pour le développement de la finance durable au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).  

Ce partenariat, qui met essentiellement l’accent sur la finance durable, marque la première étape officielle d’un projet de coopération visant notamment à renforcer la finance durable dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).  

« La finance durable représente une opportunité de financement pour les pays émergents car ils ont la possibilité d’attirer un nouveau type d’investisseurs, qui autrement n’auraient pas été intéressés par leurs émissions obligataires », a dit M. Edoh Kossi Amenounvè, directeur général de la BRVM.

La BRVM œuvre pour une plus grande intégration financière des huit pays de l’Uemoa à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Pionnière de la finance durable, la LuxSE est la première place de cotation pour les titres de créance internationaux. 

La Bourse de Luxembourg a créé la Luxembourg Green Exchange (LGX) en 2016, la première plateforme mondiale de finance durable, qui compte actuellement plus de 1 400 obligations durables.

Par le biais de ce protocole d’accord, les deux bourses s’engagent à explorer la création d’un marché obligataire dédié aux obligations vertes, sociales, durables et liées à la durabilité à la BRVM, et à analyser les opportunités de double cotation de titres durables.

En outre, les deux institutions s’engagent à collaborer sur des programmes de formation à la finance durable dans le cadre de la BRVM Academy. Cette coopération devrait permettre d’établir un marché d’obligations durables et aux investisseurs internationaux d’identifier plus facilement les opportunités d’investissements qui financent le développement durable en Afrique de l’Ouest.

Alors que l’Europe est aux commandes de la finance durable, l’Afrique ne représente qu’une fraction des émissions mondiales d’obligations vertes. Le directeur général de LuxSE, Julie Becker, s’est félicité de cette initiative de la Brvm qui veut changer cette donne, car les capitaux durables sont nécessaires pour financer le développement durable de la région. 

La Bourse de Luxembourg (LuxSE) est la porte d’accès aux investisseurs internationaux. Avec plus de 39 000 titres cotés, dont 35 000 titres de créances, provenant de 2 000 émetteurs dans 100 pays, elle est la première bourse mondiale pour la cotation de titres de créance internationaux.

 

Côte d’Ivoire : rentrée universitaire unique le 3 octobre 2022

Pour améliorer le dispositif et la qualité de l’enseignement, le Conseil des ministres a arrêté mercredi des mesures spécifiques dans le cadre de la rentrée scolaire et universitaire 2022-2023.Le Conseil a adopté l’octroi d’une aide aux étudiants les plus démunis pour un montant global de 500 millions de francs CFA, à environ 2.600 étudiants démunis recensés par les services sociaux des Centre régional des œuvres universitaires (CROU).

 Ces mesures consacrent le renforcement de la capacité d’accueil des cités universitaires avec l’ouverture des résidences universitaires de Williamsville, d’Adjamé 220 logements et de Vridi, la réhabilitation des résidences universitaires d’Abobo 1 et 2, de Port-Bouët 3.

Elles concernent également le renforcement de la capacité d’accueil des résidences universitaires de Daloa (1200 lits), de Korhogo (2400 lits) et le lancement en novembre 2022 de la construction des nouvelles résidences à Cocody (500 lits), Abobo-Adjamé (2000 lits) et à Bouaké (2000 lits).

En outre, le gouvernement a décidé du relogement en cité universitaire de tous les étudiants squattant les amphithéâtres et salles de Travaux Dirigés, du renforcement de la capacité d’accueil des restaurants universitaires avec l’ouverture de deux nouveaux restaurants universitaires à Abobo-Adjamé et à Cocody, ainsi que l’amélioration de la qualité des repas dans l’ensemble des restaurants universitaires.

Au niveau de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le Conseil a ordonné le maintien des mesures exceptionnelles prises en 2021 relatives à la réduction du coût de la scolarité, notamment la suppression des cotisations exceptionnelles et des frais de dossiers.

Il a arrêté l’institution d’une bourse de mobilité accordée aux élèves ou apprentis en immersion dans une structure de formation, une entreprise ou une institution à l’étranger.

Au niveau de l’enseignement scolaire, le gouvernement a adopté la distribution de 5,3 millions de kits et de 6,1 millions de manuels pour un coût global de 17 milliards de francs CFA. En outre, un projet pilote de prêt et de location de livres, dénommé projet Bonamas, sera mis en place pendant cette rentrée scolaire. Les manuels essentiels seront prêtés aux élèves pour un coût de 10 000 F CFA.

Par ailleurs, les établissements scolaires bénéficieront de 167 000 tables bancs pour un coût de 3 milliards F CFA, de la mise à disposition d’un montant cumulé de 18 milliards F CFA viré sur les comptes des différents COGES (Comité de gestions des établissements scolaires), qui, conformément aux instructions du chef de l’Etat, ne devront plus lever de cotisations auprès des parents d’élèves.