Ramadan 2009 : le Secours Islamique de France fait un don

Ce 1er jour de ramadan a été pour certains démunis de la commune II du district de Bamako une aubaine pour démarrer le carême. En effet, l’ONG Secours Islamique France à  travers sa représentation au Mali a offert à  plus de 700 personnes, des vivres pour leur venir en aide en ce mois de partage, de piété et de solidarité. Une belle cérémonie de remise de dons C’’est devant la mairie de Bagadadji que s’est tenue la cérémonie de remise du don. Le représentant du Ministre du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, les autorités municipales, les chefs de quartiers ainsi que les bénéficiaires et leurs accompagnateurs ont effectué le déplacement pour assister à  cette action de générosité. Des vivres pour le Ramadan Cette opération a ciblé principalement les orphelins, les personnes âgées, les veuves et les handicapés de la commune. Chaque colis des 724 était composé de riz, farine de mil, huile, sucre, lait en poudre, dattes et thé. Dans son allocution, Mamoutou Thiam, Directeur régional du développement social, de la solidarité et des personnes âgées, représentant du Ministre, a tenu à  faire savoir à  l’assistance l’importance d’une telle action et la période dans laquelle elle se déroule. C ‘est à  dire, celle du Ramadan. On pouvait aussi lire une grande satisfaction sur le visage des bénéficiaires qui n’ont que la bénédiction pour remercier ces « bienfaiteurs » surtout en cette période de crise. Nourrir les nécessiteux… Cette opération se situe dans le programme d’aide alimentaire baptisé « Nourrir les Nécessiteux », initié par l’ONG le Secours Islamique France, par l’intermédiaire du chef de programme de l’ONG AREM, Sékou Tidiane Traoré. Dans son allocution, il a évoqué le début d’une succession d’actions humanitaires à  l’endroit des plus démunis. Mr Traoré a aussi remercié les autorités du pays pour leur présence à  cette cérémonie de remise de don aux nécessiteux. La représentante de Secours Islamique France s’est réjouie de l’organisation de la cérémonie et de la répartition des colis aux bénéficiaires. Elle a également souligné les différentes actions menées par l’ONG donatrice qu’elle représente au Mali. A noter que cette opération a coûté 25 000 euro soit environ 16,400 000 francs CFA.

Produits de base : les prix en hausse à la veille du Ramadan

Face à  la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, les autorités n’ont pas respecté la tradition. En effet, elles accordent d’habitude des exonérations aux opérateurs céréaliers de la place afin que ces derniers rendent les prix abordables aux consommateurs surtout en période de Ramadan. Cette situation handicape le pouvoir d’achat des consommateurs. Les exonérations accordées aux commerçants n’ont jamais arrangé totalement la situation face à  la hausse des prix. Mais elles contribuent un tant soit peu à  faire fléchir les coûts sur le consommateur. Des prix exorbitants sur le marché Déjà  on assiste sur les différents marchés de la capitale à  une légère hausse des prix des denrées de première nécessité.Au marché de Badalabougou par exemple, le prix du kg de riz importé est passé de 300 F CFA à  325F CFA, tandis que celui du mil oscille entre 200F CFA et 275F CFA. Pour le sucre, dont le prix a également augmenté, il se vend à  500F CFA le Kg. En commune VI, précisément à  Yirimadio, le kilo du sucre est cédé à  550 F CFA. La farine de blé a aussi connu une légère augmentation. Au marché, le demi kilo de farine de blé varie entre 375 et 400 F CFA. En général, on remarque que seul le prix du riz connaà®t une stabilité relative, car le kg oscille entre 375 F CFA pour le « gambiaka » et 325 F CFA pour le riz importé. Quand le ramadan entre dans la danse Dans notre pays, le ramadan est considéré comme un mois coûteux, à  bien des égards. Il constitue par excellence une période à  dure épreuve pour les chefs de famille, avec à  la clé des dépenses astronomiques. Et C’’est le moment visé par certains opérateurs céréaliers pour faire du bénéfice sur le dos des consommateurs. La conjoncture actuelle de la hausse des prix, se trouve aussi exacerbée par la période de soudure. Cependant, les banques de céréales s’avèrent être une alternative heureuse, car elles offrent les céréales à  des prix qui défient largement ceux du marché. Mais force est de constater qu’elles sont pratiquement insignifiantes car insuffisantes. En effet, face à  une demande de plus en plus forte des consommateurs, les banques ne couvrent même pas 2% des besoins des consommateurs.

Pratique du Ramadan : quels effets sur la santé ?

l’un des cinq piliers de l’Islam est le jeûne. Pendant un mois,le fidèles musulmans doivent s’abstenir de boire et de manger du lever au coucher du soleil pendant 29 ou 30 jours. Par conséquent le jeûne a des effets sur la santé de certaines personnes. Qui sont ces personnes ? Le docteur Mamadou Boiré, médecin généraliste au centre hospitalier universitaire de l’hôpital Gabriel Touré donne des explications pour répondre à  cette question. Selon lui toute personne souffrant d’une maladie ne doit pas jeûnee. La maladie provoque un déséquilibre au niveau de l’organisme. Ce qui fait que le jeune peut être un facteur aggravant. « les maladies de longue durée ou de courte durée peuvent exposer le malade à  des complications si la personne s’efforce de jeûner » déclare t-il. Il s’agit notamment du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’ulcère de l’estomac, certaines formes de gastro ou les maladies drépanocytaires. Voir son médecin avant de jeune en cas de pathologie chronique Pour le diabète, explique le docteur Boiré, il y a deux cas : «les diabétiques qui contrôlent leur alimentation par un régime et ceux qui sont insulino-dépendants. Ceux qui font le régime, avec l’accord de leur médecin, peuvent jeûner à  condition de ne pas déséquilibrer leur alimentation. L’hypertension artérielle Par ailleurs, l’hypertension est à  surveiller.Ceux qui sont hypertendus et ne le savent pas, doivent consulter au préalable avant d’entamer le jeune, insiste le docteur Boiré. C’’est pourquoi il conseille à  toute personne, même bien portante, de consulter un médecin, une fois par an pour contrôler la tension et vérifier la glycémie. « Il y a par exemple certains médicaments qu’on peut prendre en une seule prise et qui peuvent durer toute la journée dans le sang. Avec l’accord du médecin et si C’’est une tension stable, la personne pourra alors jeûner. L’ulcère, contre le jeune Pour ceux qui ont de l’ulcère, le docteur Boiré déconseille de jeûner. Parce qu’en cas de faim, l’acidité de l’estomac se met en rapport avec la plaie, et provoque des douleurs qui se calment avec l’alimentation. Le jeune peut donc provoquer des saignements ou une perforation de l’estomac. C’’est pourquoi, pour certaines formes de gastrites (une sorte d’érosion à  l’intérieur de l’estomac), il faut d’abord consulter le médecin pour avoir son agrément. Parce que le médecin peut aider ces malades avec des médicaments ou leur déconseiller carrément de jeûner ; Et cela est en parfaite harmonie avec les règles de l’islam « . Quel régime alimentaire en période de carême ? Pour les gens qui s’apprêtent à  jeuner le mois de carême, le docteur Boiré donne les conseils suivants. Il s’agit de bien manger ; C’’est-à -dire manger en qualité et non pas en quantité. La qualité veut dire qu’à  la rupture du jeûne, il faut commencer par prendre des boissons sucrées (fraà®ches ou chaudes), car le corps manque de sucre durant la journée. Il faut donc prendre quelque chose qui apporte du sucre à  l’organisme. l’hypoglycémie vient de ce manque et peut plonger un malade dans le coma. Manger peu mais bien pendant le carême Heureusement que dans notre pays les traditions se conforment à  cette situation. Parce qu’on fait la rupture avec du « quinquéliba » (boisson chaude locale) ou du gingembre (boisson fraà®che locale). En conclusion docteur Boiré n’exclut pas de manger lourd mais il faut veiller à  ce que l’estomac ne soit pas trop plein. « Ce qui risque de causer une indigestion. Il faut également éviter qu’il y ait trop de viande et d’huile dans le repas principal qui doit être accompagné de fruits et légumes comme dessert. Car les fruits facilitent le transit intestinal et préserve de la constipation chronique. Ne pas sauter le repas de l’aube ! Mais, C’’est surtout à  l’aube qu’on doit beaucoup manger. Certains disent fréquemment qu’un seul verre de thé ou de café leur suffit pour tenir toute la journée. Mais, ce qui est conseillé, C’’est de moins manger à  la rupture et en consistance à  l’aube. Enfin, le docteur déplore l’effet inverse au Mali : une surabondance donc à  la rupture.