Téléconseiller : Un métier en plein essor

Vous leur avez certainement parlé au moins une fois. Parce que vous n’arriviez pas à recharger votre téléphone ou votre clé internet, ou souhaitiez simplement des informations sur un nouveau produit. Ils sont téléconseillers ou téléopérateurs. Si le métier existe depuis longtemps, il s’est particulièrement développé au Mali avec l’avènement de la téléphonie mobile.

Tremplin pour de nombreux jeunes diplômés en quête d’emploi ou de formation, ce métier est aussi un choix pour d’autres, qui espèrent y faire carrière. Disponibilité, adaptabilité, aptitude à supporter la pression, voici quelques exigences auxquelles il faut satisfaire pour devenir téléconseiller, en plus d’un niveau minimal d’études de Bac +2, quelle que soit la filière. Même s’il s’agit de « commerciaux en ligne », il n’existe aucun diplôme qui prépare spécifiquement à ce métier au Mali. Les téléopérateurs sont donc formés une fois recrutés, de manière initiale, théorique et pratique, pendant environ 3 mois. Mais la formation continue est obligatoire dans ce métier où il faut s’adapter de façon perpétuelle. Assister des clients grâce à une information ou des conseils, tout en étant accueillant malgré leurs humeurs diverses, c’est aussi le défi que doit relever le téléconseiller tout au long de ses 8 heures de travail.

S’il reconnaît que cela peut être « contraignant », Alhassane Hama Thiao, Directeur de Team Call, l’une des sociétés de la place, affirme qu’il n’a cependant aucune difficulté à recruter. En effet, compte tenu de la réalité du marché de l’emploi, les offres sont pourvues quelques heures après l’ouverture et il est fréquent d’embaucher des jeunes qui ont Bac + 3 ou 4, précise M. Thiao.

Il faut en tout cas aimer ce métier pour le faire et « savoir gérer son planning », surtout si l’on a un autre travail, comme M. Bah, qui est teléconseiller à temps partiel depuis environ deux ans. Titulaire d’une maîtrise en microbiologie, il donne des cours dans différents lycées et, entre 16 heures et minuit, est téléconseiller. « Un choix » qui lui permet de joindre (difficilement) les deux bouts et lui laisse peu de temps pour lui. « Mais j’aime ce métier, que j’avais envie d’exercer depuis tout jeune, quand j’entendais les conseillers clients au bout du fil », assure t-il. À 32 ans M. Bah espère  en tout cas « gravir les échelons ».

Le métier a de beaux jours devant lui, selon ses acteurs, car « le Mali a encore du chemin à faire » dans ce secteur. Les sociétés présentes dans le pays ne gérant pour le moment que des entreprises au niveau local.

Vendre avec internet : l’engouement du marché

Malisuku, Famib, Yandedo, les plateformes de vente en ligne se multiplient et développent de nouvelles habitudes de consommation. Produits électro-ménager ou biens de consommation courante, ce commerce en ligne touche tous les secteurs et semble avoir de beaux jours devant lui.

Des habits, des téléphones, cela fait déjà quelque temps que Cheick Mohamed Camara ne part plus faire ses courses au marché. Des articles divers qu’il peut acquérir sans se déplacer et à un prix raisonnable. « J’ai déjà acheté plusieurs fois, à travers ces sites. C’est un gain de temps, c’est aussi intéressant niveau prix. J’ai déjà essayé d’avoir le même produit au marché, mais c’était moins cher sur le site ». Comme lui, ils sont déjà plusieurs clients à avoir adhéré à ce marché virtuel où se rencontrent acheteurs et vendeurs. D’abord dédié seulement à quelques produits comme l’électroménager ou les téléphones portables, la vente en ligne s’étend désormais à d’autres comme les produits alimentaires, par exemple.

Dans son rapport de 2015 sur l’économie de l’information, le CNUCED indique que « les pays en développement devraient représenter près de 40 % des transactions mondiales d’entreprise d’ici à 2018 ». Le rapport souligne que le commerce électronique s’élève à 1 200 milliards de dollars dans le monde, beaucoup moins cependant que les transactions d’entreprise à entreprise estimées à 15 000 milliards de dollars. Ce marché offre en tout cas de réelles potentialités de développement aux PME qui peuvent ainsi conquérir un public large, ouvert aux nouvelles technologies. Ce nouveau marché doit cependant relever de nombreux défis dont les difficultés d’accès aux nouvelles technologies de l’information. Malgré un faible taux de pénétration d’internet, les pays africains disposent d’une énorme marge de progression. Le Mali, classé 100ème mondial arrive en 2ème position en Afrique de l’Ouest après la Sierra Léone, mais devance le Nigeria et le Sénégal, selon ce rapport.

Moutons cherchent désespérément clients…

Crise oblige, le mouton aura un goût amer dans les foyers cette année. Voire n’aura pas de goût du tout. Car à  moins de deux semaines de la fête de Tabaski, les moutons continuent de paà®tre tranquillement au bord des routes sans que leur nombre ne semble diminuer. L’affluence est loin d’être grande dans les parcs à  bêtes et les vendeurs sont inquiets. Il est environ 10h00 au parc du quartier « Sans fil » en commune II, au bord de la route de Koulikoro.  » Comme d’habitude à  la veille de la fête, une atmosphère d’effervescence règne au parc. Mais C’’est la morosité totale! ». Abdoulaye Ouleguem martèle que les clients se font rares chez eux. A coté de lui, d’autres vendeurs assis sur leur stand prennent le thé en attendant les clients qui viennent au compte-goutte. Sibiri Koité repart avec un mouton de 40 000 FCFA.  » l’essentiel est de faire un sacrifice le jour de la fête ! », lance t-il. Adjara Maiga témoigne : Les moutons viennent de partout du Mali à  l’exception des trois régions du Mali occupées par les groupes armés. Ces moutons sont livrés à  des prix dérisoires selon les vendeurs.  » Les années précédentes, nos meilleurs clients étaient les fonctionnaires et les hauts cadres. Ils prenaient des moutons à  100 000 ou 150 000 FCFA. Mais cette année, ils tardent à  venir », témoigne Amadou Sow, vendeur. Les clients sont plus nombreux au parc de Faladié. Hamidou Diarra vient de négocier une bête à  75 000 FCFA. « On dépense moins cette année avec la crise ». Au fond du parc un homme vêtu d’un large bazin bleu pointe du doigt un impressionnant bélier dont la valeur avoisine les 150 000 FCFA. « Je suis commerçant au grand marché. Nous connaissons aussi des problèmes mais cela ne doit pas influer sur la fête à  mon avis. Cela fait dix ans que j’achète des gros moutons. C’est une tradition que je respecte. »

Trafic de décodeurs chez Malivision

La promotion commencée il y a deux semaines a pour but de doter les foyers de décodeurs leur permettant de recevoir la CAN 2010 du 10 au 31 janvier 2010. Elle a tellement de succès que la société rencontre de sérieux problèmes pour satisfaire les clients. De longues files d’attente apparaissent chaque jour devant le siège, alors que la promotion prend fin le 25 décembre 2009. Les gros clients profitent de ces longues files d’attente pour les revendre à  d’autres clients impatients. Certains d’entre eux ayant fait plus de 2 à  3 jours à  la recherche de décodeurs sont obligés de se diriger vers ces gros clients trafiquants ou « coxers », qui leurs vendent le produit à  un prix presque double de celui de la promotion. C’’est ainsi que les décodeurs de la promotion livrés à  35 000 FCFA aux clients, leurs sont revendus à  plus de 65 000 FCFA par ces grossistes improvisés, à  l’affut du gain. Ils rencontrent un succès évident dans la mesure oà¹, hors promotion, les décodeurs sont vendus à  plus de 90 000 FCFA. Complicité interne Le plus inquiétant pour Malivision est que toutes ces opérations de trafic se font aux abords de l’entreprise responsable de la promotion. Au point que certains se posent la question de savoir si certaines personnes de la société ne sont pas complices. Pourquoi Malivision ne réagit t-elle pas? Les concurrents directs Ce trafic a pour conséquence de stimuler les concurrents de Malivision, parmi lesquels CANALSAT Horizon qui est aussi en promotion depuis le 1er novembre 2009, et jusqu’au 31 janvier 2010, date à  laquelle prendra fin la CAN d’Angola 2010. Le Kit matériel est vendu aux clients à  49 000 FCFA à  la promotion et en temps normal à  150 000 FCFA y compris l’installation à  domicile. l’autre concurrent de taille est Multicanal, qui n’est pas en promotion pour l’instant, mais dont les décodeurs sont vendus à  60 000 FCFA. Ces deux concurrents se retrouvant désormais au dessous du prix des décodeurs de Malivision au marché noir (65 000), cela pourra peut etre permettre de mettre un coup d’arrêt à  cette fraude organisée.

Le Groupe Azalai Hôtels lance Paybox, un nouveau système de paiement en ligne

Dans l’une des spacieuses salles de l’Azalai hôtel Salam de Bamako, il y avait du beau monde pour déguster les petits fours, trinquer les coupes de champagne mais, surtout, se rencontrer , en tant que Meilleurs clients des hôtels du groupe Azalai de Bamako. Que l’on fréquente l’Azalai Nord-Sud situé à  l’ACI 2000, le Grand Hôtel au centre-ville ou le Salam Hôtel en bordure du nouveau pont, pour faire partie du Top 100 des meilleurs clients du prestigieux groupe hôtelier, il faut comptabiliser des points, accumuler les nuitées, et être un client régulier en activité : « Nous sommes des opérateurs économiques et parmi, nos meilleurs clients, il y a l’état, les ministères, les agences de voyages, mais aussi de grandes institutions comme l’UEMOA, la CEDEAO, les ONG ou encore l’OMS… Nous sommes dans un espace économique harmonisé et nous ambitionnons de porter l’influence du groupe Azalai à  travers les huit pays de l’ UEMOA », a déclaré Mohamed Ag Alhousseini, Directeur général du groupe, face à  la presse. Présents dans 4 pays, avec 6 hôtels, le groupe Azalai fait aujourd’hui partie des meilleurs hôtels de la sous-région. « Nos meilleurs clients, ce sont des partenaires privilégiés qui nous font confiance ! Nous sommes certes dans un environnement concurrentiel, mais cela stimule notre capacité d’expansion…», a ajouté le Directeur. Un groupe en pleine expansion Crée en 1994 par la Société malienne de promotion Hôtelière (SMPH), Mossadeck Bally, son promoteur et Président a d’abord acquis le Grand Hôtel. Un investissement de plus d’un milliard de francs CFA. Ont suivi l’acquisition du Salam Hôtel, le somptueux Hotel Indépendance à  Ouagadougou, complètement rénové en 2008 et qui abritetous les deux ans, le prestigeux festival panafricain du film de Ouagadougou (Fespaco). Le « 24 Septembro » de Bissau et l’Azalai Hôtel de la Plage de Cotonou, complètent le patrimoine immobilier du groupe qui réalise un chiffre de près de 26 milliards d’investissements et 9 milliards sur fonds propres. Avec son logo, en forme de feuille et son nom qui signifie « Caravane » en langue Touareg, le groupe Azalai de Bamako, C’’est une capacité de 656 chambres, 875 lits, 700 emplois directs et 3000 indirects. Il se veut symbole d’une caravane traversant le désert et pourvoyeuse de générosité. l’Azalai Salam, fleuron du groupe à  Bamako l’hôtel Azalai Salam, cinq étoiles, est le siège régulier de séminaires et de conférences. l’obtention de la certification ISO 9001, 2000, est un gage de qualité pour le groupe, heureux de présenter ses atouts lors du cocktail :« Aujourd’hui, malgré les retombées de la crise financière, nous gardons nos parts de marché ! Bien sûr qu’elle a des effets sur le nombre de visiteurs, mais nous nous sommes une société avec des capitaux africains avant tout apport étranger », se félicite le Directeur Général Mr Ag Alhousseini. Ce qui fait notre succès, C’’est notre formule entre Tradition et Modernité ! Promouvoir le secteur privé, voilà  l’ambition du groupe qui multiplie les innovations pour davantage fidéliser sa clientèle. La carte de fidélité Paybox Désormais, être meilleur client du groupe Azalai, vous donne droit à  la carte de fidélité et de paiement électronique. Sur Internet, on peut ainsi faciliter sa réservation de chambres et payer directement en ligne, un moyen de conserver cette clientèle privilégié, ajoute Oumar Sall, Directeur de l’Azalai Grand Hôtel de Bamako. Aujourd’hui, les hôtels du groupe Azalai, sont devenus une référence en matière d’hôtellerie. Ils donnent un cachet supplémentaire au tourisme en Afrique, en démontrant la dynamique d’un secteur privé en pleine croissance au Mali. Malgré la concurrence et l’implantation des groupes libyens ( Laico El Farouk et Amitié) et étrangers (le Radisson hôtel), le groupe Azalai tient à  garder cette originalité qui lui est chère: « Nous faisons des hôtels, qui ressemblent d’abord à  l’Afrique et o๠les africains se reconnaissent ! », conclut Ag Alhousseini. A quand l’ouverture du prochain Hôtel?