L’ONG Think Peace a procédé, le 22 octobre 2025, à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Béye de Bamako, au lancement officiel du Projet d’Action Communautaire pour la Transformation et la lutte contre l’Extrémisme violent (PACTE).
Financé par le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), ce projet sera mis en œuvre sur une période de sept mois à Bamako, Ségou et Ménaka.
La cérémonie de lancement, présidée par le secrétaire permanent de la Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, Djoubeirou Oumarou Diallo, s’est déroulée en présence de nombreuses organisations de la société civile.
Dans son intervention, Abdou Kola Bocoum, coordonnateur national de Think Peace, a rappelé que le projet PACTE s’inscrit dans un contexte marqué par une crise malienne devenue plus complexe, affaiblissant la cohésion sociale et la confiance entre les communautés.
« Le projet PACTE permettra d’intégrer, au sein des groupements de femmes et de jeunes ainsi que parmi les acteurs et actrices religieux, des mécanismes d’alerte précoce et des actions communautaires telles que la sensibilisation, la médiation et le partage d’informations fiables et d’expériences pour prévenir l’extrémisme violent », a-t-il expliqué.
Il a également souligné que cette initiative entend transformer les communautés en véritables acteurs de changement, capables de résister aux discours de haine et de promouvoir des alternatives fondées sur la solidarité, l’inclusion et la citoyenneté.
De son côté, Lee-Anne Hermann, chargée d’affaires de l’ambassade du Canada au Mali, a salué l’engagement de Think Peace et la pertinence du projet. Elle a invité les bénéficiaires à s’en approprier les objectifs, tout en réaffirmant le soutien du Canada à la population malienne.
« Le Canada poursuit son accompagnement à la population malienne, en particulier aux femmes et aux jeunes, qui sont les premières victimes de la crise », a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le secrétaire permanent Djoubeirou Oumarou Diallo a mis en avant la complémentarité du projet PACTE avec la stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent.
« En misant sur la mobilisation des acteurs locaux et le renforcement de la résilience communautaire, le projet PACTE contribuera à la mise en œuvre effective de notre stratégie nationale », a-t-il indiqué.
Le projet PACTE repose sur la mobilisation des acteurs locaux autour de mécanismes endogènes de prévention des conflits et de renforcement de la cohésion sociale. À travers des formations, des dialogues communautaires et des actions de proximité, il vise à renforcer la résilience des populations de Bamako, Ségou et Ménaka face aux idéologies extrémistes, tout en favorisant la participation citoyenne dans la consolidation de la paix.
Son objectif global est de promouvoir un dialogue intergénérationnel et intercommunautaire, d’encourager une gouvernance inclusive et de consolider une culture de paix durable.
Mohamed Kenouvi
