Anglogold Ashanti : le développement par l’exploitation minière

Outre l’agriculture et l’élevage, les ressources minières jouent un rôle considérable dans l’économie au Mali. Et C’’est ce secteur qu’Anglogold aura choisi. Depuis son opérationnalisation, Anglogold Ashanti a injecté 511, 6 milliards de F CFA dans l’économie nationale du Mali. Promouvoir l’exploitation minière au Mali En dépit de son apport, elle s’est glissée dans la promotion d’activités autres que sa vocation, à  savoir, l’exploitation minière. Dans le cadre de la réduction de la pauvreté, la société minière assure la promotion de l’emploi. Avec sa très grande expérience dans l’exploitation minière, la société minière, dès son implantation au Mali, n’a pas cessée de susciter l’espoir au sein de la population pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Selon un cadre du Ministère de l’Economie, elle a donné un élan nouveau à  l’économie malienne en y apportant des ressources supplémentaires. Outre l’exploitation minière, Anglogold Ashanti intervient dans des secteurs clé de développement tels que la santé, l’éducation, l’environnement. Disposant d’un cahier de charge, la société minière initie une panoplie de programmes de développement locaux destinés à  donner un souffle nouveau à  l’économie tout en atténuant la pauvreté des populations. 14 000 tonnes d’or produits en 2008 Sur une production de 14 097 Kg d’or, l’Etat malien a gagné quelques 511,6 milliards de F CFA en 2008 dans l’exploitation du métal jaune. Par ailleurs, Anglogold Ashanti assure un investissement de 235 milliards de F CFA dans plusieurs secteurs prioritaires. Des efforts qui contribuent à  booster l’économie locale. En 2008, l’apport d’Anglogold dans les actions de développement à  Kayes a atteint les 3,04 milliards de F CFA. Par ailleurs, la première société minière accorde aussi une attention particulière aux investissements sociaux. C’’est le pactole de 11 milliards F CFA (soit 1% de son revenu) qu’elle a injecté dans ce secteur. Booster l’économie et les emplois l’entreprise extractive travaille avec plusieurs fournisseurs dans plusieurs domaines. Ces activités créées en amont, procurent à  ces fournisseurs quelque 229 milliards, soit 16 % des revenus générés. Pour ce qui est des salaires locaux distribués aux travailleurs des sites, elles s’élèvent à  22,8 milliards de F CFA., soit 2%. Son arrivée a permis d’améliorer le pouvoir d’achat et d’augmenter le niveau des échanges dans les zones minières. La répartition des dividendes fait encaisser à  l’Etat, la somme de 278 milliards, soit 20 % des ressources financières. Une manne financière pour l’Etat qui lui permet de faire face au déficit budgétaire mais aussi de financer certains projets de développement des sites miniers de l’ensemble du pays. Dans son plan d’action sur la promotion de l’emploi, les responsables de la société Anglogold ont mis en application une stratégie de recrutement d’employés qualifiés à  deux options, à  savoir, la prospection externe qui consiste à  mettre ses avis d’offre d’emplois dans les médias de la place, et sur le site de l’Agence nationale pour l’emploie (ANPE) et en interne. Toutefois, en cas de vacance de poste, la priorité du choix est accordée aux candidats à  l’interne. s’agissant des emplois non qualifiés, les responsables d’Anglogold ont un accord avec les communautés exigeant le recrutement de 30% des effectifs non qualifiés dans les villages environnant les sites d’exploitation. Ainsi, au 31 décembre 2008, l’effectif de travailleurs était de 1633, dont 624 permanents tous nationaux. Le secteur minier engendre véritablement de l’emploi. Son encouragement par les autorités pourrait renforcer l’immense effort de soutien à  l’économie nationale.

Gestion des ressources minières : le Mali, un modèle de transparence ?

Dans le cadre de l’atelier de validation du premier rapport audit ITE Mali, le Ministère de mines a organisé une conférence à  Azalai Hôtel Salam il y’a seulement 2 ans, le Mali s’est engagé dans la mise en œuvre du Comité de Pilotage de l’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITE). Transparence dans les industries extractives l’idée de d’initier l’ITE procède d’une volonté internationale exprimée lors du sommet du G8 à  Evian en juin 2003. Mais auparavant, elle avait été émise d’abord par l’ancien premier ministre de la Grande Bretagne, Tony Blair. l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITE) est donc née de la volonté de la communauté internationale de promouvoir la transparence dans les transactions entre gouvernements et compagnies des industries pétroliers, minières et gazières.Nul n’ignore les avantages que l’extraction des ressources naturelles est susceptible de procurer aux populations. De ce point de vue, elle constitue un moteur important pour la croissance économique. D’autant plus que la bonne gestion des recettes générées par les industries extractives profite de façon significative aux populations. Et la bonne répartition des recettes inclue une transparence. Toutefois, la transparence financière est un moyen susceptible de contribuer à  l’amélioration du climat pour l’investissement direct intérieur et extérieur. Et l’ITE prône une certaine responsabilité du gouvernement devant tous les citoyens en ce qui concerne l’intendance des flux de recettes et des dépenses publiques. Un secteur minier en essor au Mali Au Mali, l’importance de l’extraction minière n’est plus à  démonter, et ce, depuis maintenant une décennie. Le secteur minier connaà®t un développement de plus en plus important. D’autant que la production annuelle moyenne d’or dans le 6 mines d’or du pays est estimée à  50 tonnes. Après l’Afrique du sud, et le Ghana, le Mali se positionne 3ème pays producteur d’or en Afrique. Forts de ce statut, les plus hautes autorités du pays ont envisagé de faire de l’extraction minière le moteur de relance du secteur privé et un facteur de croissance de l’économie nationale. « Le Gouvernement du Mali est déterminé à  faire du secteur minier un levier de stimulation du développement communautaire durable et de lutte contre la pauvreté ». Cependant, cette forte ambition ne saurait se réaliser sans la mise en œuvre de mécanisme pouvant favoriser la transparence au niveau des industries extractives. C’’est pourquoi, les plus hautes autorités du Mali ont adhéré à  l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITE) le 02 août 2006. l’Initiative pour la transparence des industries extractives Depuis son adhésion à  l’ITE, le Mali, à  en croire le Dr. Djibouroula Togola, secrétaire permanent de ITE Mali, le Mali, a enregistré des avancées majeures. « Afin de traduire cette volonté en action concrète, le Gouvernement du Mali a procédé à  la mise en place des structures de concertation autour de l’ITE, ainsi qu’à  la définition d’un cadre institutionnel et l’octroi d’un budget de fontionnement ». C’’est donc pourquoi, a ajouté le Dr. Togola, les efforts du Mali par rapport à  la mise en œuvre de l’ITE ont été appréciés et salués par le conseil d’Administration de l’ITE Internationale à  Oslo lors de la réunion du 27 septembre 2007, et « o๠le Mali a été classé parmi les 15 pays sur les vingt sept postulants ». En plus des membres du Cabinet des mines, cette conférence s’est déroulée en présence de l’ensemble des composantes du comité de pilotage ITE Mali, dont la société civile.

Wassoulor SA, une idée originale d’Aliou Boubacar Diallo

Avec une production de 5 tonnes en 2007, Wassoulor SA, dont Aliou Diallo est le président Directeur général, exploite un gisement situé près du village de Kodieran dans la région de Sikasso, et qui peut rivaliser avec les grands groupes miniers étrangers, présents au Mali. Son originalité réside dans le fait qu’elle est le fruit d’un partenariat entre des investisseurs maliens, emmenés par Aliou Boubacar Diallo, et le fonds Mansa Moussa Gold Fund. Le fonds Mansa Moussa Gold Fund Ce fonds canadien dont l’actif principal est Wassoulor porte le nom d’un illustre empereur malien, qui s’est fait connaà®tre pendant l’apogée de l’Empire du Mali au 14ème siècle pour avoir organisé un pèlerinage à  la Mecque, accompagné de plus de dix mille personnes, et durant lequel il distribua plusieurs tonnes d’or issues des mines maliennes. Ce nom n’a pas été choisi par hasard, puisque les gisements aujourd’hui exploités par Wassoulor se trouvent justement sur les sites des anciennes mines de Kankou Moussa. Le groupement d’investisseurs canadiens et maliens détient 80% des parts de Wassoulor SA, alors que l’Etat du Mali possède les 20% restants. Fortement encouragée par le gouvernement, cette initiative n’en est pas moins inédite, car l’exploitation industrielle de l’or malien était jusqu’ici exclusivement dominée par les acteurs étrangers. Géologue de formation, Aliou Boubacar Diallo est originaire de la région de Kayes. Selon lui, la mine d’or de Wassoulor doit avant tout « bénéficier aux communautés à  travers la mise en place de projets sociaux ». Wassoulor, une société à  caractère social En effet, avant même de couler son premier lingot, Wassoulor SA avait déjà  réalisé une digue, une école et un pont dans le village voisin de Faboula, de même que la réhabilitation de la route Yanfolila-Kalana. Pour se hisser parmi les grands producteurs du pays, la société a investi plus de 25 milliards de CFA dans la construction de deux usines et dans l’achat d’équipements nécessaires au traitement de 11.000 tonnes de minerais par jour. En attendant que cette initiative ne fasse des émules parmi les entrepreneurs maliens, la production de Wassoulor, qui devrait augmenter dans les prochaines années, contribuera en partie à  limiter le déclin de la ressource aurifère au Mali.

Extraction de l’or au Mali : un sous sol riche, mais un pays toujours pauvre

Commençons par les arguments avancés par les sociétés minières : il a été révélé que 312 milliards de Fcfa ont été distribués aux actionnaires sous forme de dividendes, et 354 milliards injectés dans l’économie malienne. Pourtant, en octobre 2008, le PDG de Randgold Ressources Limited, Mark Bristow, avait rencontré les journalistes invités à  Morila et à  Loulo. A Morila, le Dr. Bristow a critiqué le code minier du Mali qu’il juge peu attrayant à  cause d’une fiscalité sévère. A Loulo, il avait mis l’accent sur l’importance des investissements pour élever la mine malienne au rang mondial. Avant de soutenir dernièrement que C’’est sa compagnie qui a en grande parti, hissé le Mali au troisième rang africain, après Afrique du Sud et du Ghana en matière d’extraction aurifère. Retraçant la présence de Rangold SA au Mali, qui en 1991, n’était qu’un concept, une idée, aujourd’hui, cette société représente un gros investissement et a créee près de 6000 emplois, en réinvestissant son revenu tiré de l’extraction (50 % environs) au Mali et ailleurs en Afrique. « Rien que dans le social, Rangold a investi 500 million CFA » ajoute Bristow. Alors, à  qui profite l’argent de l’or malien ? Ce qui fait dire à  certains économistes, que le code minier au Mali jette l’or malien dans le sac des sociétés minières étrangères. Car le Mali n’obtient que 20 % dans l’exploitation faute de machines et d’industrie réelle. Le reste, c’est à  dire, près de 80 % des bénéffices revient aux sociétés étrangères. Main basse sur l’or du Mandé D’autres rapportent que l’argent de l’or appartient à  une minorité des maliens qu’on appelle « les maliens d’en haut » et qui cherchent toujours à  endormir la vigilance de la population sur le fait que tout est lié au code minier. Les sociétés minières ont tenté de démontrer que ce code est au détriment de l’Etat. Il y a quelques semaines, les députés ont interpellé le ministre de la mine pour lui expliquer les conditions d’extraction de l’or. Le ministre des Mines Abou Bacar Traoré, moins convainquant, s’est mis à  faire des discours statistiques, éludant la vraie question. Le calvaire de la Mine Un violent affrontement a récemment opposé la population de Loulo aux responsables de la mine. Et pour cause la non satisfaction de leur doléances, à savoir le recrutement des habitants de la communauté. C’’est pourquoi, ils exigent que le nouvel eldorado malien réserve des places aux ressortissants du village. Ce dont les responsables de Rangold refusent de satisfaire. A Bandiagara lors du forum des peuples, certains jeunes ont saisi l’occasion pour informer l’opinion nationale et internationaleDU calvaire vécu dans les sites miniers et les licenciements abusifs.

La mine d’or de Loulo attaquée par des jeunes sans emploi

Les premières attaquent ont eu lieu à  la mine d’or de Loulo, dans la région de Kayes. Les jeunes chômeurs du village réclamaient depuis plus d’un mois le départ des employés de la société sud-africaine Anglogold Ashanti, qui exploite le site, exigeants d’être engagés à  la place de ceux-ci. Les responsables de la mine leurs ont fait savoir que les travailleurs devaient avoir un certain nombre de connaissances fondamentales pour l’exécution d’un travail minier. Or, il s’avère qu’aucun des protagonistes n’a été à  l’école… Impossible donc de les embaucher. C’’est donc suite au refus des responsables de la mine que les jeunes se sont révoltés. Au nombre d’une trentaine, munis de gourdins et d’armes blanches, ils attaquèrent le jeudi 9 juillet la mine de Morila, et le lendemain d’autres celle de Tabakoto et de Loulo (région de Kayes). Les autorités ont du déployer des gendarmes pour une intervention musclée, ce qui a permis d’épargner les installations minières. Au total, C’’est plus de 4 villages de la région de Kayes : Loulouni, Dindjon, Tabakoto et Kéniéba, qui ont participé aux affrontements, Tabakoto étant le village qui a connu les plus gros dégâts, et dont les révoltés sont pour la plupart des travailleurs de la mine licenciés. « Ces jeunes gens ont été licenciés suite à  la négligence qu’ils accordaient au travail. Les retards quotidiens, la consommation d’alcool et d’excitants illicites. Ils n’avaient pas non plus les compétences requises. Nous avons même voulu les former sur les différentes techniques de gestion, mais cela n’a pas aboutit car ils ne savaient ni lire, ni écrire », explique un responsable de la mine. Sept villas incendiées par les assaillants Quatre jours après les événements, la tension est toujours vive entre les habitants de Tabakoto et les responsables de la mine. Des conseillers du ministère de tutelle sont actuellement en pourparler avec les villageois afin de trouver très rapidement une solution. Selon l’officier de gendarmerie Bakary Diané, « nous sommes arrivés immédiatement après que les responsables de la mine nous aient appelés, nous avons donc eu le temps d’empêcher les assaillants de pénétrer à  l’intérieur de la mine. Ils étaient tous armés de machettes, pierres, lances, gourdins, couteaux… Ils réclamaient le départ des ingénieurs blancs d’AngloGold Ashanti, qu’ils considèrent comme responsables de la situation de chômage dans laquelle ils se trouvent. Ils ont néanmoins réussi à  brûler un de nos véhicules de patrouille en plus de 7 villas dans lesquelles résidaient les employés de la mine. » Certains des chefs de village encouragent les jeunes dans leurs actes de barbaries. Ils estiment que les fils du village ont le droit de travailler. « Ils ont les mêmes droit que tout le monde, on ne peut pas comprendre que des étrangers viennent nous commander chez nous. Nous ne pouvons pas accepter cela», clame l’un d’eux sous couvert de l’anonymat. Les négociations entre les autorités de la région et le ministère des mines vont bon train, et chacun espère qu’elles aboutiront à  des résultats concluants. Dans le même temps, les forces de l’ordre sont toujours déployées autour des mines de Morila et Kénieba afin d’assurer la sécurité des lieux et des travailleurs.

L’or du Mali, à qui profite l’exploitation du précieux métal jaune?

Le Mali, troisième producteur d’or d’Afrique, est le 175ème pays à  l’échelle du développement humain. Au Mali, l’exportation de l’or a dépassé celle du coton dans la balance nationale et celle-ci peine à  retrouver son niveau antérieur de 2005 et 2006. En 2009, le Mali continue de montrer un taux d’alphabétisation de 70 % et 90% et la population vit avec moins de 2 dollars par jour. Le Mali profite-il vraiment de l’actuelle ruée vers l’or ? Pour le Fond Monétaire international (FMI), l’impact direct sur la réduction de la pauvreté et les revenus nationaux, serait limité en raison de la nature enclavée du secteur, qui exige une technologie supérieure. La hausse des prix mondiaux de l’or stimulerait également les recettes fiscales et accélérerait les capacités d’exploration et d’exploitation du secteur minier, mais les effets économiques sur la main d’œuvre et les intrants seraient relativement modestes. l’or n’a ainsi aucun effet d’entraà®nement direct sur l’industrie malienne. La majorité de l’or extrait au Mali est exportée vers l’Afrique du Sud ( plus de 159 milliards FCFA soit 59,2% de la totalité des exportations ) et vers la Suisse (40,8%). Le métal jaune malien est surtout raffiné à  l’étranger. Combien l’or rapporte au Mali ? En neuf ans, entre 1997, date d’ouverture de la mine de Sadiola, et 2005, lorsque la commission de l’énergie et des Mines au Mali, rend son rapport à  l’Assemblée Nationale, les quatre mines d’or industrielles du pays ont injecté dans l’économie malienne, environ 690,72 milliard de francs CFA par an et 341, 7 milliards vont à  l’Etat. Viennent les fournisseurs rémunérés à  hauteur de 294,4 milliards de francs CFA, puis les salariés, auxquels 45 ,3 milliards de francs ont été versées pendant neuf ans, soit 6,5 % de la rente minière. Enfin, premier concernés dernier servis, les communautés locales n’ont bénéficié que de 9,2 milliards de francs soit 1,3 %. Sans surprise, Sadiola est par ancienneté, la première mine à  contribuer à  la rente aurifère malienne (à  hauteur de 330,3 milliards de franc CFA ou 47,7 % du total). La mine de Kalana, elle a rapporté après un an d’exploitation 3,74 milliards (0,5%). Cette manne représente 30% de la valeur des exportations maliennes d’or entre 1997 et 2005, C’’est aussi l’équivalent des dépenses du gouvernement malien dans la santé et l’éducation pour une période de deux ans. C’’est aussi le poids de l’or d’une seule mine de Sadiola, commercialisé entre 1997 et 2002(614,8 milliards de francs CFA ). l’autarcie sectorielle de l’or… Les raisons de l’autarcie sectorielle de l’or sont de deux ordres : La première est inhérente au secteur minier peu consommateur de main d’œuvre au Mali. Quand le coton nourrit 3,3 millions de personnes travaillant dans 200.00 exploitations, les mines emploient officiellement 12.000 personnes, soit à  peine un dixième du nombre de salariés que comprend le secteur formel, au Mali, et l’économie informelle représentait 41 % du PIB entre 1999 et 2000. Pourtant sur le terrain, moins de 3000 personnes suffissent à  exploiter les deux principales mines du pays, Sadiola (1200) et Morila (1100 emplois). Ces données comprennent les expatriés même si plus de neuf emplois sur dix sont occupés par des maliens. La seconde est inhérente aux travers structurels de l’économie malienne : l’enclavement d’abord avec 7000 km de frontières avec sept pays, le délabrement des infrastructures routières, la sous-industrialisation commune à  toute l’Afrique exception faite de l’Afrique du sud, avec un secteur secondaire est séparément marginal (17,9% du PIB en 2004). Le cyanure à  l’origine des dégâts ! l’origine de l’empoisonnement contracté par les populations locales et les morts inexpliquées d’animaux, surtout à  Sadiola, Morila et Yatela o๠les services chargés de la protection de l’environnement basés, à  Kayes se disent incapables d’agir, créent l’inquiétude. Selon l’article 60 du code de l’eau, les unités industrielles ont l’obligation de traiter leurs effluents (C’’est à  dires leurs déchets), avant de les déverser dans la nature. Ce qui, de l’avis des spécialistes, est loin d’être le cas des sociétés minières, opérant sur notre sol. A en croire ces spécialistes, la concentration de cyanure dans les eaux souterraines de Sadiola, Morila et Yatela est supérieur à  0 ,07mg par titre d’eau. Or selon les experts, la contamination par le cyanure, affecte sept générations. Selon une source proche du service environnement de la société d’exploitation des mines de Sadiola (SEMOS), il n’y a aucune crainte à  avoir, vis-à -vis du cyanure. « Les rayons du soleil détruisent la toxicité du cyanure » dit –il. Une hypothèse battue en brèche par les ONG nationales et internationales. A en croire une étude menée, par l’ONG « Guamina » sur ces sites miniers, l’inquiétude des populations locales est légitime. La création d’une véritable industrie aurifère au Mali revient régulièrement dans le débat public. Récemment, l’Assemblée nationale a émis une recommandation au gouvernement, pour réaliser un audit sur la production d’or et l’installation de raffineries pour soutenir les industries extractives. Mais les faibles quantités d’ or traitées au Mali rendent cette perceptive difficile.