Maroc : Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre

Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi.Intervenant lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département a décidé d’adopter une flexibilité pour les établissements à accès limité ainsi que pour certaines filières sélectives, à savoir les licences professionnelles et les masters dans l’organisation des examens, à partir de mi-juillet.

Le ministère a décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, a-t-il expliqué, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

« Il est possible pour ces établissements de reporter les examens de certains cycles et niveaux au mois de septembre prochain », a-t-il fait observer.

En ce qui concerne les examens dans les établissements à accès ouvert, il a souligné que l’organisation de ces derniers aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Le ministre a, en outre, souligné que les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études (PFE) ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

S’agissant des étudiants marocains qui poursuivent leurs études à l’étranger, dans le cadre de la coopération internationale bilatérale entre le Royaume du Maroc et certains pays, et qui ont regagné leur pays pendant les vacances scolaires et n’ont pas pu rentrer dans les pays où ils poursuivent leurs études en raison des mesures de confinement sanitaire instaurées à cause de la propagation de la pandémie du Coronavirus, le ministre a souligné que son département s’est attelé, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et les ambassades des pays concernés, à leur organiser les examens au Maroc, en faisant la même chose pour les étudiants étrangers qui poursuivent leurs études au Maroc.

Covid-19: le gouvernement ivoirien lance le retour de 18 760 enseignants, élèves et administrateurs dans leur zone d’étude

Le ministère ivoirien de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a lancé dimanche à Abidjan le retour de 18 760 enseignants, élèves et agents administratifs dans le zone d’étude notamment à l’intérieur du pays, à la suite de la réouverture des écoles, fermées depuis le 16 mars 2020 en raison de la Covid-19.Cette démarche consiste à « faire partir 18 760 personnes recensées jusqu’à présent, soit 37% d’élèves, un peu plus de 57% d’enseignants et près de 6% de personnels administratifs », a indiqué Raoul Koné, directeur de cabinet adjoint au ministère de l’Éducation nationale, lors d’un point de presse gouvernemental sur la situation de la Covid-19.  

La démarche, dira-t-il, a commencé ce dimanche matin avec un test qui a porté sur deux sites, notamment à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, en attendant de mettre en route le site d’Abobo, dans le nord de la capitale économique ivoirienne à partir de lundi. 

Le ministère est parti sur le principe de considérer des axes, a fait savoir M. Raoul Koné, avant d’ajouter « nous avons un axe de l’Est où nous pensons faire partir des gens qui seront dans la DREN (direction régionale) de Agbovile, Adzopé, Bongouanou, Daoukro, Abengourou, Bondoukou et de Bouna ».  

L’axe de l’Est sera orienté sur la gare routière d’Abobo, a-t-il ajouté. Il a en outre évoqué l’axe centre et nord qui va concerner les personnels où les personnes qui vont à Yamoussoukro, Bouaké,  Katiola, Ferké, Korhogo, Boundiali, Odienné, Minignan, Mankono et Dimbokro ; leur départ étant prévu à Ficgayo, un quartier de Yopougon. 

L’axe de l’Ouest, lui, concerne les villes de Bouaflé, Sinfra, Daloa, Issia, Séguéla, Duekoué, Guiglo, Man, Danané, Touba, Tiassalé, Divo, Gagnoa et Soubré, tandis que l’axe de la côtière prend en compte les localités de Sassandra et San-Pedro. Ces deux axes sont orientés vers le stade Jessie Jackson de Yopougon.  

Les différents départs partent d’Abidjan. Selon M. Raoul Koné, le ministère de l’Education a évité d’utiliser les gares habituelles afin de faire respecter scrupuleusement les mesures barrières, sous la supervision du ministère de la Santé et des forces de l’ordre. 

La veille du départ, poursuivra-t-il, « nous informons individuellement via un SMS à tous ceux qui vont être concernés par le déplacement du lendemain ». Et ce, afin de conduire à bon port l’opération, les premiers départs étant prévus à 9h00 GMT. 

Un autocar prend en moyenne 40 personnes. Le ministère de l’Éducation nationale envisage de faire ce convoi dans un espace d’une semaine. Concernant le paiement du transport, M. Koné n’a donné aucune précision.    

Pour casser la propagation de la Covid-19, le gouvernement ivoirien a décidé de la fermeture de l’école partout dans le pays depuis le 16 mars 2020. Suite à un allègrement des mesures de restriction, les autorités ont ordonné la réouverture de l’école dès le 18 mai 2020 à l’intérieur du pays.

Toutefois, les élèves et le personnel administratif devront respecter les mesures barrières, qui imposent une distance de un mètre entre les individus et un rassemblement qui n’excède pas 200 personnes contre 50 auparavant. 

Le ministère de l’Éducation nationale,  de l’enseignement technique et de la formation professionnelle,  veut à travers ces convois rattraper le déficit d’un mois et demi enregistré après la fermeture des classes. Le Grand Abidjan, lui, rouvre ses écoles le 25 mai 2020.

Réouverture de l’école dans le Grand Abidjan à partir du 25 mai après deux mois de fermeture

Les établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur du Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) seront rouverts à partir du lundi 25 mai 2020 après plus de deux mois de fermeture, a annoncé jeudi le Conseil national de sécurité (CNS) après une réunion présidée par le président ivoirien Alassane Ouattara.«Après examen de l’évolution de la pandémie, d’importantes décisions ont été prises pour le Grande Abidjan: la réouverture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur à compter du lundi 25 mai 2020», rapporte le compte-rendu de cette réunion.  

Plusieurs autres décisions dont le maintien de l’isolement du Grand Abidjan jusqu’au 31 mai prochain,  ont été prises par le CNS. La semaine dernière, la ministre ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara a annoncé la reprise progressive de l’école à l’intérieur du pays à partir du 18 mai prochain. 

Elle a annoncé aussi à cette occasion la mise en vacances des élèves de la maternelle dont « le programme était presqu’ achevé » lorsque la fermeture de l’école est intervenue. 

C’est depuis le 16 mars dernier que les autorités ivoiriennes ont décidé de fermer les établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs pour lutter contre la propagation de la  Covid-19 dans le pays. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1912 cas de maladie à Covid-19 dont 902 guéris et 24 décès.

Maroc/Covid-19 : Les études supérieures en présentiel reprendront en septembre

Les études supérieures en présentiel au niveau des universités et des instituts de formation professionnelle au Maroc, reprendront à compter de septembre prochain, a annoncé mercredi le ministre de l’éducation nationale, Said Amzazi.Le ministre, qui intervenait dans le cadre de la commission parlementaire de l’enseignement, a précisé que ces dates s’inscriront dans le cadre des scénarios prévus pour faire face à la propagation du virus du Covid-19.

Selon le ministre, les cours en présentiel au titre de 2019/2020 sont terminés, alors que les dates des examens pour l’enseignement supérieur seront annoncées ultérieurement.

Il a expliqué, à cet égard, que les décisions doivent être prises en coordination avec les ministères de la santé et de l’intérieur, car, pour le ministre, « le problème se pose par rapport à la mobilité des étudiants qui ont quitté les cités universitaires pour rejoindre leurs familles, en raison de la fermeture de ces structures à l’exception de celles internationales ».

Mardi,  le ministre de l’éducation nationale a annoncé que les examens du baccalauréat au Maroc pour l’année scolaire 2019/2020 auront lieu en juillet et septembre prochains et concerneront uniquement les programmes dispensés avant la suspension des cours en présentiel.

Enseignement privé ivoirien : des enseignants d’un groupe perçoivent leur paie en dépit de l’impact de la Covid-19

Malgré la suspension des cours dans les universités et grandes écoles du fait de la Covid-19, impactant la situation économique de ce secteur d’activité, le Groupe Etic, a assuré mardi le paiement des salaires des enseignants et de l’ensemble de son personnel administratif.Les enseignants et l’ensemble du personnel administratif ont également reçu des kits sanitaires et alimentaires, sous les auspices du fondateur du Groupe Dao Abroulaye, qui a exprimé toute sa compassion aux enseignants en cette période difficile de crise sanitaire liée à la Covid-19.  

« Je tenais aussi à vous traduire publiquement mes remerciements pour le travail que vous avez eu à faire à Etic. Nous vous en serons toujours reconnaissants tout le temps que Dieu nous donnera de vivre », a dit M. Dao Abdoulaye, lors d’une sobre cérémonie. 

M. Dao s’est en outre appesanti sur les solutions innovantes entreprises par ses établissements durant l’arrêt des cours pour maintenir le niveau des étudiants et les raffermir en vue des examens à venir.  

De ce fait, les informaticiens et les développeurs d’applications du groupe ont mis en place une solution informatique innovante pour donner des cours à distance aux étudiants. Une initiative visant à poursuivre la formation des étudiants durant cette période d’arrêt  de cours.

Cet acte « marque aussi la contribution et l’engagement de notre administration auprès du gouvernement ivoirien pour lutter contre la propagation de la maladie à Covid-19 dans le pays », a poursuivi M. Dao Abroulaye.

Sangaré Souleymane, enseignant en communication visuelle, a salué cette action. Pour lui,  ce geste à l’endroit des enseignants, alors que plusieurs de leurs collègues n’ont plus de nouvelle de leurs employeurs depuis le déclenchement de cette pandémie est « salutaire et plein de symbole ».

« C’est le symbole de la loyauté envers le corps enseignant (…) Mais, il faut aussi ajouter que le paiement de ces salaires, qui aurait pu ne pas se faire au regard des difficultés que traverse l’ensemble des établissements privés, est une action citoyenne », a-t-il dit.  

Créé en janvier 2012, ce groupe d’enseignement privé est composé de sept établissements implantés à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Covid-19: le Cames lance le Prix Macky Sall, doté de 60 millions FCFA

Le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) a lancé un appel à projets dont le but est de « fédérer », par le Prix Macky SALL, financé à hauteur de 60 millions FCFA, « les nombreuses initiatives liées à la pandémie » de Covid-19 dans son espace.Cette décoration, comprise dans le Fonds Macky Sall pour la Recherche (FMSR), vivra ainsi sa première édition. Face à la pandémie de Covid-19, le Secrétariat général du Cames dit avoir « anticipé » son lancement aux fins de mobiliser sa communauté scientifique pour accélérer la réflexion, tout en mettant en œuvre des « actions multiformes concrètes » dans la riposte.

Le concours cible les enseignants-chercheurs, les chercheurs et les doctorants des Institutions d’Enseignement Supérieur et de Recherche (IESR) de l’espace Cames, affiliés à un des Programmes Thématiques de Recherche (PTRC), renseigne un communiqué reçu mercredi à APA.

Ouvert depuis lundi 11 mai, le dépôt des candidatures sera clôturé le 31 mai prochain et les résultats connus cinq jours plus tard, soit le 5 juin.

Concrètement, un « financement exceptionnel » de 60 millions FCFA est disponible pour accompagner un « projet fédérateur », qui aura satisfait toutes les exigences du présent appel, souligne le document. Le versement de ce montant sera « étalé sur 18 mois », durée du projet.

Les candidats doivent joindre dans leurs dossiers une vidéo de présentation du projet, son résumé exécutif et sa description détaillée.

L’idée de création du FMSR, Cames Horizon 2015-2019, a été lancée à l’issue des deuxièmes Journées Scientifiques du Cames (JSDC2), organisées à Dakar, au Sénégal, en novembre 2015. Le Fonds est compétitif et correspond au don de 500 millions FCFA que son parrain, le président de la République du Sénégal, a octroyé en soutien au Plan Stratégique de Développement (PSDC), selon un document explicatif.

Par ailleurs, l’appel à projets veut « amener les enseignants-chercheurs et chercheurs de l’Espace Cames à travailler en réseaux multi-pays, mutualisant les moyens locaux et internationaux, pour trouver une façon innovante d’aborder sous tous les angles, la problématique (de la) Covid-19 et faire en sorte que l’expertise des promus du Cames plaide par les faits, en sa faveur ».

Le Conseil note également que l’essentiel de la subvention apportée ne concerne que le financement des missions, les frais de terrain et le traitement de quelques données importantes et fondatrices, sous réserve de l’accord préalable du Cames, si aucune solution de mutualisation endogène de moyens n’est envisageable.

Il ajoute qu’aucun équipement informatique autre que du petit matériel, à titre de consommable, ne peut être financé par la subvention.

Maroc : Les écoles resteront fermées, les examens du bac fixés pour juillet et septembre

Le ministre marocains de l’Education nationale, Said Amzazi a fait savoir que les écoles resteront fermés jusqu’en septembre prochain et seuls les examens des 1ères et 2e années du baccalauréat seront organisés, le national du baccalauréat sera en juillet, et le régional (1ère année) en septembre.Pour respecter le principe de l’égalité des chances, les sujets d’examen ne porteront que sur les programmes qui ont fait l’objet de cours présentiels jusqu’au 14 mars 2020, a précisé le ministre qui intervenait, ce mardi 12 mai, à la Chambre des conseillers.

Concernant le retour aux écoles, Amzazi a fait savoir qu’il ne sera pas fait avant le mois de septembre 2020.

Au sujet des autres niveaux scolaires, le ministre a précisé que les notes des contrôles continus, réalisés en présentiel, seront prises en considération, alors que sera assurée la continuité pédagogique, jusqu’à la fin de l’année scolaire au profit de ces niveaux.

Le but, a-t-il mis en avant, est de compléter les programmes éducatifs et de fournir le soutien pédagogique nécessaire, en assurant la continuité du processus « d’enseignement à distance » à travers diverses plateformes numériques, chaînes de télévision et brochures, qui seront distribuées aux élèves du primaire dans les zones reculées des zones rurales.

Au retour des classes en septembre, des cours de rattrapage et de soutien éducatif présentiel seront assurés dans le but de renforcer les acquis des élèves en vue de la prochaine année scolaire, a-t-il assuré.

Maroc/.Covid-19 : Le sort de l’année scolaire discuté mardi au parlement

La chambre des représentants au Maroc tiendra demain mardi une réunion qui sera consacrée, entre autres, à la discussion du sort de l’année scolaire en cours, en ce temps de confinement.Ainsi, le ministre de l’éducation nationale, Said Amzazi, devra présenter le plan et l’agenda de son département concernant les examens de fin d’année scolaire à la lumière de l’état d’urgence sanitaire, décrété au Maroc depuis le 20 mars dernier et prorogé jusqu’au 20 mai courant.

D’autres questions seront également au menu de la réunion, notamment le bilan de l’enseignement et la formation à distance pendant le confinement et les mesures proactives et préventives prises pour prévenir la propagation de l’épidémie dans les établissements d’enseignement et universitaires.

Pour rappel, dans le cadre des mesures préventives contre la pandémie du Covdi-19, le ministère de l’éducation nationale avait lancé l’opération de l’enseignement à distance, via le portail électronique TelmidTice et sur les chaines de télévision nationales.

Côte d’Ivoire: reprise progressive de l’école à l’intérieur du pays à partir du 18 mai prochain (Ministre)

Les cours reprendront progressivement dans les établissements primaires et secondaires de l’enseignement général et technique de l’intérieur de la Côte d’Ivoire à partir du 18 mai prochain avec un réaménagement du calendrier scolaire jusqu’au 14 août prochain, a annoncé samedi Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Cette décision intervient après les mesures d’allègement des restrictions liées à la maladie à Coronavirus à l’intérieur du pays annoncées jeudi dernier par le président ivoirien Alassane Ouattara.

« Au niveau de l’enseignement primaire, le démarrage effectif des cours dans les écoles primaires publiques et privées sur toute l’étendue du territoire national à partir du lundi du 18 mai 2020 à l’exception des directions régionales d’Abidjan, de Dabou, d’Aboisso et de Grand-Bassam.  Au titre de l’enseignement général et technique, dans les établissements à faibles effectifs, les cours reprennent normalement dès le 18 mai 2020», a fait savoir Mme Camara à la conférence de presse du gouvernement sur la situation du Covid-19.

Dans les établissements secondaires à gros effectif,  a cependant précisé la ministre, l’option d’une rentrée progressive est prise en commençant par les classes d’examen.

Il s’agit notamment de «la répartition spatiale des élèves dans les salles de classe en tenant compte des mesures et gestes barrières. L’observation méthodique de cette option sur une période de deux semaines avant d’envisager la rentrée des classes intermédiaires».

 S’agissant de l’enseignement préscolaire, la première responsable de l’éducation nationale en Côte d’Ivoire, a annoncé la mise en vacances des élèves de la maternelle « dont le programme était presque achevé» lorsque la fermeture des écoles est intervenue.

Au nombre des mesures prises par son département ministériel, Mme Camara a également annoncé l’organisation du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) « dans les meilleurs délais » et l’ouverture de ces institutions de formation des enseignants sauf celles d’Abidjan, de Dabou, de Bassam et d’Aboisso.

« Le calendrier général des examens à grand tirage et les opérations d’affectation en sixième et d’orientation en seconde fera l’objet d’un aménagement dès la semaine prochaine », a-t-elle en outre, souligné précisant que le calendrier scolaire est lui-aussi réaménagé du 18 mai au 14 août 2020.

 Jeudi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé l’allègement des restrictions liées à la maladie à Covid-19 à l’intérieur du pays dont la réouverture des écoles. C’est depuis le 16 mars dernier  que les autorités ivoiriennes ont décidé de fermer les établissements préscolaires, primaires, secondaires et supérieurs pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays. A la date du 08 mai 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 1602 cas de maladie à Covid-19 dont 754 guéris et 20  décès.

OSUI/Maroc-Covid-19 : Les parents d’élèves plaident ardemment pour une réduction de moitié des frais de scolarité

Par Hicham Alaoui – Les parents d’élèves inscrits à l’Office Scolaire et Universitaire International (OSUI), qui fait partie intégrante du réseau réseau de l’enseignement français au Maroc, ont appelé à une réduction de moitié (50%) des frais de scolarité au titre du 3ème trimestre 2020. Et pour cause, les difficultés rencontrées par les familles dont les sources de revenus ont été subitement pénalisées par la pandémie du Coronavirus.Dans un courrier adressé vendredi au Directeur général de l’OSUI,  Jean-Christophe Deberre, dont copie est parvenue à APA, les parents d’élèves scolarisés au sein des établissements de l’OSUI à Rabat, Casablanca, Tanger, Agadir, El Jadida, Marrakech, Dakhla, Laayoune et Essaouira, demandent également la suppression des augmentations des frais de scolarité pour les cinq prochaines années, du fait que, selon eux, « les parents et familles ne seront pas en mesure d’honorer des engagements supplémentaires, au vu de la crise économique annoncée ».

Côté pédagogique, ils appellent à l’acquisition d’une solution de travail collaboratif et d’un enseignement à distance en parfaite adéquation avec les attentes des parents et l’établissement d’un avenant au contrat initial qui cadre « l’enseignement à distance », précisant les engagements des établissements OSUI en termes de continuité pédagogique et de contrepartie financière.

« En attendant cet accord, nous nous trouvons dans l’obligation de surseoir provisoirement au paiement des frais du troisième trimestre de l’année scolaire 2019/2020 », mettent-ils en garde.

Pour eux, le maintien des conditions de frais de scolarité en l’état, en ces temps inédits, ne fera que « créer une fracture de la relation de confiance entre l’établissement et les parents d’élèves, alors même que ces derniers ont toujours fait preuve d’une grande solidarité envers l’établissement, en assumant ces dernières années de larges augmentations de frais de scolarité pour financer entre autres les investissements du réseau OSUI ».

Cette lettre fait suite à une correspondance du DG de l’OSUI dans laquelle il a annoncé trois leviers d’actions en guise de soutien aux parents d’élèves en cette crise sanitaire liée au Covid-19. Ces actions portent sur un différé de paiement pour ceux des parents qui le souhaitent et la perception des droits de scolarité jusqu’au 15 juin prochain.

Aussi, il a été décidé de geler à leur niveau actuel les droits de scolarité pour l’année 2020-2021 et enfin, un accompagnement, avec la meilleure attention, les cas les plus critiques, dans un esprit de compréhension et de justice qui évite une déscolarisation au motif de situations provisoirement inextricables.

Ces mesures avancées par la direction générale de l’OSUI ne semblent pas être du goût des parents d’élèves qui appellent à des mesures économiques courageuses, encore plus fortes, à la hauteur de la crise actuelle.

Le réseau des établissements français au Maroc est sans conteste le plus dense au monde. Il scolarise plus de 39.500 élèves, dont plus de 64 % sont marocains et 15% franco-marocains.

Crée en 1996 sous forme d’une association sans but lucratif par la Mission laïque française dont il est l’émanation directe, l’OSUI s’est donné pour objectif de répondre à la demande croissante adressée par les familles marocaines à l’enseignement français à l’étranger, demande que le réseau géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ne pouvait plus satisfaire à lui seul.

L’OSUI possède un périmètre financier autonome, dans la mesure où ses seules sources de recettes sont les frais de scolarité payés par les parents d’élèves. Il ne bénéficie d’aucune subvention ni de l’Etat français ni de l’Etat marocain. Il agit dans le cadre des conventions culturelles liant la France et le Maroc.

Aujourd’hui, les dix établissements de l’OSUI scolarisent plus de 10.000 élèves dont 88% sont de nationalité marocaine. Ils sont homologués par le ministère français de l’Éducation nationale.

Sénégal: des zones d’ombre avant la reprise des cours

Les écoles et universités sénégalaises s’apprêtent à rouvrir en juin après près de trois mois de vacances involontaires causées par le Covid-19, mais parents d’élèves, enseignants et Etat ne sont pas sur la même longueur d’onde quant aux modalités de la reprise.Inquiétées par la progression de la pandémie vers l’Afrique, les autorités ont décidé de fermer les écoles le 16 mars 2020 après avoir annoncé deux semaines auparavant la découverte du premier cas de Covid-19. Deux mois plus tard, les patients ont presque décuplé avec 1551 cas positifs recensés à la date du 8 mai, dont 926 sous traitement.

Ce tableau inquiète les acteurs de l’éducation, au premier chef les enseignants et les élèves en classes d’examen appelés à retourner à l’école le 2 juin prochain. Pour la plupart, il n’en est pas question tant que l’Etat, soucieux de sauver l’année scolaire et universitaire, ne garantisse pas leur sécurité sanitaire.

Ancien dirigeant d’un mouvement de l’enseignement moyen et secondaire, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté qualifie d’« équation à N inconnues » la réouverture à cette date. La mesure ne remplit pas tous les préalables, déplore-t-il dans une longue tribune. « Par conséquent, attendre que la situation du Covid-19 le permette est la décision la plus sage. Nul ne doit être sacrifié sous l’autel des pré-inscriptions ou des voyages d’études de quelques privilégiés ».

Pour sa part, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se veut prudent. Selon son Secrétaire général, Malick Fall, le retour de ses collègues dans les amphithéâtres « doit passer inéluctablement par les instances pédagogiques qui sont seules habilitées à prendre des décisions pédagogiques ».

Il rejoint ainsi le gouvernement qui, lors du Conseil des ministres du 29 avril, avait recommandé aux académies de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 2 au 14 juin 2020. Même si la balle est dans leur camp, cela n’empêche pas outre mesure à M. Fall de souligner dans Le Quotidien que le plus important est « d’abord d’endiguer la maladie ».

Dépistage et dispositions

En revanche, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education, Mohamadou Moustapha Diagne, donne déjà une piste qui n’exposerait pas les parties prenantes. Vu qu’on « ne sait pas quand la maladie va disparaître », « il faut identifier les enseignants qui doivent reprendre les cours pour faire des tests », a-t-il dit sur Seneweb.

« Nous allons aussi prendre des dispositions pour leur déplacement. Nous allons tout faire pour que les enfants et les enseignants ne soient pas contaminés », a assuré M. Diagne.

Par ailleurs un sondage du Bureau de prospectives économiques (BPE), dirigé par l’économiste Moubarak Lô, rapporte que 58,3% des personnes pensent qu’il faut redémarrer les cours à la disparition du virus là où 12,1% sont pour une ouverture générale des classes en juin. L’enquête est réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 828 individus âgés de 18 ans ou plus, et s’est focalisée sur les régions de Dakar et de Diourbel, selon le site IGFM.

Elle renseigne en outre que 16,6% des personnes veulent que la réouverture soit limitée aux classes d’examens, tout en scellant le sort des autres élèves jusqu’à la rentrée 2020-2021. A l’inverse, 11,46% proposent l’année blanche pour tout le monde.

Mais l’Etat qui semble s’inscrire dans une démarche progressive, opte en partie pour la troisième proposition. D’ailleurs le président Macky Sall rassure en ce sens, dans un tweet : « Chers parents, chers enseignants, chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées ».

Au dernier Conseil des ministres également, il a réitéré la question de la préparation de la réouverture, invitant ses ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « à finaliser avec l’implication de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et universitaire, les modalités pratiques de reprise progressive des enseignements dans le respect strict des règles sanitaires fixées ».

Épreuve du virus

Toutefois, ces dernières n’apportent pas de « certitudes » selon Sud Quotidien, dépeignant dans son édition du jour une école dans « l’impasse » et mise « l’épreuve du virus ». Selon le journal, les conditions de reprise se heurtent à plusieurs anomalies, en dehors de la circulation du virus, dont l’hivernage qui approche à grands pas et l’existence d’abris provisoires dans certaines régions.

Le ministère de l’Education nationale a affirmé mardi dernier avoir tenu plusieurs rencontres en visio-conférence avec l’ensemble des Inspections d’académie (IA), les secrétaires généraux des syndicats du G7, les associations de parents d’élèves et la société civile entre autres, pour avoir « leurs avis et leurs conseils » pour la matérialisation de la décision de reprise des cours.

Au cours de ces « très bonnes réunions », le ministre Mamadou Talla et son équipe ont tenu compte de leurs suggestions et partagé leurs « craintes et préoccupations », tout en assurant qu’ils vont « étudier les modalités et préalables » devant faciliter le retour à l’école.

Covid-19: la reprise dans les écoles au Sénégal (Tribune)

Un ancien Inspecteur général de l’éducation nationale partage une opinion éclairée sur le redémarrage imminent des enseignements qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal.Depuis près de deux mois, les établissements scolaires et universitaires sont fermés à cause de la pandémie du coronavirus. Leur réouverture prévue à partir du 2 juin prochain (re)met à pied d’œuvre les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. D’après le communiqué du Conseil des ministres du 6 mai courant, ils vont incessamment ouvrir des consultations avec les acteurs de leurs secteurs respectifs pour définir le protocole de la reprise dans les conditions qui respectent les consignes sanitaires imposées par la crise.

La question fait apparaître au sein de l’opinion un clivage entre les partisans de la réouverture d’une part et de l’autre les sceptiques. Car en réalité il n’existe pas d’esprits opposés à la décision gouvernementale dans la mesure où l’année académique a été interrompue juste après le premier semestre. Il en reste un autre qu’il faut bien remplir pour la validation du tout.

Les raisons et le schéma de la reprise

Quel que soit le retard accusé, un redémarrage vaut mieux qu’une année invalidée ou une année blanche. De tels accidents laissent sur la scolarité des élèves et des étudiants une empreinte indésirable comme une peine sur un casier judiciaire.

Le blocage du système éducatif présente l’inconvénient soit d’empêcher le recrutement de nouveaux élèves – qui se verraient ainsi privés d’un droit – et les transitions entre les cycles, soit de créer une surpopulation dans les établissements à la rentrée suivant l’année blanche ou invalidée. Dans un tel cas de figure, les élèves et surtout les étudiants devant se rendre à l’étranger pourraient repousser leur projet de mobilité d’un an.

Les incidences budgétaires et financières d’une annulation ne sont pas des moindres. Déjà un malaise se ressent dans l’enseignement privé où des retards de paiement de salaires et des manques à gagner par les établissements sont portés à l’attention de l’opinion. Les enseignants fonctionnaires qui y trouvaient un moyen d’améliorer leurs fins de mois assistent impuissants au gel de leurs vacations. Si la fermeture persistait plus longuement ne pourraient-ils pas eux également percevoir que les 70% de leurs rémunérations mensuelles du fait d’une éventuelle baisse dans les recettes de l’État consécutive à une prolongation de la crise ?

En raison du risque sanitaire, le déconfinement du système éducatif implique la prudence. Elle apparaît dans le scénario de la reprise qui doit être selon le gouvernement non immédiate et graduelle à l’échéance. Les classes d’examen démarreront le processus. Elles seront suivies des autres ; une autonomie étant reconnue aux universités pour convenir du remodelage de leur calendrier au titre du second semestre de l’année encore en cours.

Les craintes et les incertitudes

Si l’on compare le plan de retour dans les classes au Sénégal et dans d’autres pays francophones ayant été contraints par le Covid-19 de fermer leurs écoles en mars dernier, des points communs mais aussi des différences notables peuvent être repérés.

Partout on procède ou on envisage de le faire avec prudence d’autant que de la maladie et de son évolution on ne sait au fond que très peu de choses. Y compris le dessin des courbes d’évolution : un pic ou deux ? Aplatissement après le pic ou suite en dents de scie ? La seule certitude est l’incertitude des prévisions qui oblige les gouvernements à naviguer à vue.

Au Canada, la reprise est annoncée pour cette semaine. En France, elle aura lieu le 11 mai prochain. Dans les deux cas, la mesure touche en premier lieu les plus petits, à savoir les crèches et les écoles élémentaires. Il en a été ainsi convenu à partir du postulat selon lequel le coronavirus affecte de manière bénigne les enfants. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sujets asymptomatiques sont des vecteurs potentiels de transmission. Et déjà à Montréal, dans certaines crèches, sont observés des cas inquiétants de contagion entre les enfants. D’où le choix laissé aux parents soit de retourner leurs enfants en classe soit de les retenir à la maison pour y poursuivre les apprentissages. Mais ils ne sont pas mis en vacances. Il faut attendre les retours d’expérience pour juger de la viabilité d’un tel palliatif.

De l’interprétation des décisions et déclarations rendues publiques au Sénégal, il ressort que la reprise a pour finalité d’empêcher l’invalidation de l’année académique entamée. C’est le sens de la priorité accordée aux classes d’examen (CM2, troisièmes, terminales). Par rapport à la pandémie, cette option est probablement sous-tendue par une hypothèse optimiste voulant que les catégories d’âge concernées soient aptes à se conformer aux gestes barrières et aux critères de distance que les enfants moins âgés. Quoiqu’il en soit, il sera indispensable de recomposer les effectifs des classes en petits groupes ; ce qui occasionnera au moins des dépassements de charges horaires pour les enseignants.

C’est à ce genre d’équation à plusieurs inconnues que les acteurs de l’enseignement supérieur vont se confronter. On sait que les résidences universitaires dépassent largement leurs capacités d’accueil autant du point de vue du logement que de la restauration. En outre, les niveaux de formation correspondant à la licence sont presque partout en situation de sureffectif. Les autorités et les personnels enseignants ne diront pas le contraire.

La gestion de cette situation exceptionnelle due aux incertitudes qui pèsent sur le court terme et obstruent l’horizon ne peut consister en la reprise à l’identique de recettes vues dans le passé. Il va falloir innover et l’aborder dans un esprit d’ouverture à la hauteur des défis à adresser par la Nation. Pour le moins, il faudra faire montre de patriotisme – si le mot n’est pas galvaudé – afin non seulement de trouver les consensus nécessaires, mais aussi d’accepter ex-ante que les plans élaborés de manière inclusive soient susceptibles de réajustements tout aussi indispensables. L’ennemi insaisissable auquel a été déclarée la guerre y contraint.

Lat Soucabé Mbow, Professeur des universités.

Bénin : reprise partielle des cours lundi prochain

Après plus d’un mois d’arrêt des cours au Bénin, le gouvernement a approuvé mercredi en Conseil des ministres les modalités de leur reprise à partir du lundi 11 mai, pour les étudiants et certains élèves.La date avait déjà été annoncée la semaine dernière par le ministre de l’Economie et des Finances. L’école et l’université sont à l’arrêt depuis le 30 mars, une mesure prise par les autorités du pays pour freiner la circulation du Covid-19.

Ainsi les élèves de CM2, les collégiens et les lycéens sont les principaux concernés par la reprise du 11 mai.

Les étudiants suivront, eux, les cours en ligne via une plateforme, parce que les amphithéâtres resteront fermés. Une plateforme dont l’accès est gratuit aux étudiants a été mise en place pour que les enseignants y publient leurs cours, précise le Conseil, cité par des sites locaux.

Pour les écoliers du CI au CM1, leur retour en classe est prévu du 10 août au 4 septembre et leurs évaluations se feront du 7 au 11 septembre. Les maternelles et garderies resteront, elles, fermées jusqu’à la rentrée du 28 septembre.

Par ailleurs, le port obligatoire de masque pour tous les usagers et le dépistage systématique et progressif des enseignants, du personnel administratif et de service, sont parmi les mesures à observer avant la reprise.

En outre, le Conseil a décidé de lever le cordon sanitaire qui isole certaines villes à risque pour empêcher la propagation du virus sur le territoire national. Ainsi à compter du 11 mai, tous les check-points autour des 16 villes isolées depuis le 30 mars vont sauter.

Les Béninois pourront dès lors aller partout sans avoir besoin de la dérogation des préfets, bien que les mesures barrières resteront en vigueur.

Le Bénin a déclaré jusque-là 96 cas positifs à la pandémie du Covid-19, dont 50 guéris et deux décès.

Télé-enseignement : Interrogations sur un dispositif à construire

Dans le cadre de la « continuité pédagogique » envisagée par le gouvernement, les premiers cours à l’intention des élèves de 9ème année fondamentale ont été diffusés sur la télévision nationale ce 14 avril 2020. Constatant l’absence de « supports pédagogiques directement utilisables, en collaboration avec les ministères de la Communication et de l’Économie numérique, nous nous sommes organisés pour mettre en place ce dispositif de formation à distance », expliquait notamment le ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur l’ORTM1, le 13 avril. Mais cette éventualité de cours à distance soulève pour le moment plus de questions qu’elle n’en résout. La faisabilité de ce dispositif, qui reste à mettre en place, pose la question des moyens techniques et technologiques, de leur accessibilité et des ressources humaines chargées de la mettre en œuvre. C’est pourquoi plusieurs  acteurs sont sceptiques, et même opposés, vis-à-vis de ce système, qui présente de nombreux défis à plusieurs niveaux.

« Aujourd’hui, nous avons déjà sur les bras des contenus pédagogiques élaborés au niveau de la Direction nationale de l’Enseignement fondamental (niveaux 1 et 2), surtout en ce qui concerne la classe d’examen qu’est la 9ème. Ainsi, toutes les matières retenues à l’examen du DEF sont disponibles en termes de contenus pédagogiques », a détaillé le ministre de l’Éducation.

Avant d’ajouter que les « équipes sont à pied d’œuvre pour faire la même chose pour les classes de terminale, toutes séries » et d’inviter les parents d’élèves à s’impliquer dans l’encadrement nécessaire au suivi de ce programme.

Les cours à distance seraient « salutaires, car ils permettraient aux élèves et aux étudiants de ne pas rester trop longtemps sans formation », mais seulement s’ils sont réalisables, prévient Mamoutou Karamoko Tounkara, docteur en sociologie, enseignant – chercheur à l’université de Ségou. M. Tounkara,  chef du département de Sociologie de la même université, est « dubitatif par rapport à la réalité du Mali ».

La difficulté d’accès aux médias et à Internet et la diversité des programmes au Mali constituent les premières entraves à ces cours à distance. Comment, dans ces conditions, dispenser des cours aux élèves de même niveau ?

À cette difficulté s’ajoute celle des ressources humaines qui seront chargées d’animer ces cours. Si les enseignants de l’école publique ne sont plus en grève depuis le 13 mars 2020, leur dernier préavis de débrayage ayant été retiré suite à la déclaration de la pandémie du coronavirus au Mali, ils ne sont cependant pas « dans les dispositions pour accompagner le gouvernement ».

« Pédagogiquement, cela n’a aucun effet sur les enfants. Faire des cours par la radio ou la télévision ou par Internet, c’est ignorer les réalités du Mali », déclare Ousmane Almoudou du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des Collectivités territoriales (SYNEFCT). S’associer au gouvernement dans cette initiative, c’est se rendre complice d’une situation de « tromperie du peuple », ajoute le syndicaliste. Cette solution discriminatoire, qui n’offrira pas l’égalité des chances à tous les enfants du Mali, est peut-être une façon de « sauver l’année scolaire de leurs enfants », s’indigne M. Almoudou.

Fortement impactée par une situation sécuritaire compliquée depuis plusieurs années,  l’école se caractérise par la fermeture des classes dans plusieurs localités. Comment alors donner des cours aux élèves de ces sites, qui n’ont pas suivi de cours depuis le début de l’année ? s’interroge M. Tounkara de l’université de Ségou. « Autant de zones d’ombres et d’incertitudes » qui font planer le doute sur ce programme, qui ne sauvera pas une « année scolaire déjà compromise ». Serait-ce « une mesure destinée à contenter les bailleurs pour qu’ils ne coupent pas les financements au niveau de l’école ?».

Déjà expérimenté par plusieurs universités à travers le monde, l’enseignement à distance représente une alternative à la suspension des cours. Cependant, cette méthode ne peut s’improviser et demande la mise en place de moyens conséquents.

Faisabilité à différentes échelles

Si la méthode n’est pas « impossible » à mettre en place, sa mise en œuvre au Mali dans les conditions actuelles relève d’une gageure, avouent les acteurs. Surtout au niveau de l’enseignement secondaire et fondamental, où il sera difficile de sauver l’année scolaire. En effet, alors que certaines écoles privées ont effectué les évaluations du deuxième trimestre, les écoles publiques n’ont même pas pu correctement boucler le premier trimestre. Peut-on dès lors envisager des évaluations annuelles communes dans ces ordres d’enseignement ?

Pour l’université, même si la mesure peut être envisagée, de nombreux problèmes subsistent. S’il est vrai qu’avec le système LMD et la division de l’année en semestres les cours peuvent être prolongés au-delà de l’année scolaire classique, l’accès aux outils de cette méthode s’avèrera compliqué pour plusieurs raisons. Nombreux sont les professeurs qui ne sont pas forcément à niveau sur l’utilisation de ces nouvelles technologies. Donc la mise en place de ces cours « demandera une préparation particulière et une concertation préalable entre les professeurs sur quels contenus mettre et comment les mettre afin d’en assurer l’accessibilité aux étudiants », explique le Docteur Bouréima Touré, enseignant – chercheur à la faculté des Sciences humaines et des sciences  de l’éducation(FSHSE). Un travail préalable qui prendra du temps.

Alors même que ce programme d’enseignement à distance, qui est un volet du Programme de développement de l’enseignement supérieur (PADES), financé en partie par la Banque mondiale, existe depuis quelques années, le nombre d’enseignants initiés reste largement en deçà des besoins.

Au niveau de l’université, l’année peut être encore sauvée, à condition que l’État  s’investisse pour mettre l’ensemble des décanats au même niveau d’information et faire en sorte de pouvoir atteindre les étudiants afin qu’après la mise en place du programme les enseignants puissent leur expliquer la méthode, suggère le Docteur Touré.

Opportunité ?

Ce nouveau dispositif, auquel il faut s’adapter, est aussi un nouveau défi, selon M. Mohamed Gakou, Directeur général de l’Institut des sciences politiques, relations internationales et communication (ISPRIC), qui a déjà déclenché son dispositif de cours en ligne. « Les premiers examens ont même eu lieu. Certains ont fini leur programme de l’année et les licences en sont à 90% d’exécution », détaille M. Gakou.

Les apprenants devront désormais aller au-delà de ce que l’enseignant dit. Les supports mis à disposition permettent à « ceux qui avaient perdu l’habitude de lire  de le faire et les poussent à faire des recherches », ajoute M. Gakou, l’université ayant opté pour des cours semi-directs pour éviter les contraintes du direct. En plus des cours enregistrés, il existe des plateformes interactives qui permettent aux étudiants d’échanger avec les enseignants.

Aux examens de table se sont également substitués des « examens de recherche et de production ». L’école, où chaque étudiant avait déjà son casier électronique et où  même les résultats étaient disponibles dessus, a juste profité de cette fenêtre.

Les cours en ligne représentent surtout « une belle opportunité de profiter des avantages du numérique au niveau du public, où le ratio enseignant – étudiant est faible », ajoute M. Gakou. Cela permettra de gérer cette pléthore, d’aider les enseignants à être à l’aise dans la transmission du savoir et d’amener l’étudiant à  être acteur de sa formation.

Au moment où l’on parle de modernisation de l’administration, il est indispensable de faire le lien et de rendre les études plus modernes. Il s’agit donc d’une « opportunité pour tout le monde de se mettre à jour et de transformer cette situation en challenge ». Il faut « prévoir le dispositif et évoluer, ne pas en être victime », conclut M. Gakou.

Fatoumata Maguiraga

 

Mali – Education: Les enseignants annoncent une grève de 600 heures

Cela devient comme une habitude depuis quelques années au Mali: les grèves des enseignants. Les parents et les élèves vivent sous le joug d’une éventuelle année blanche. En 2019 cette éventualité a été évitée de justesse. Des cours ont été rattrapés dans certaines localités, les examens officiels ont alors pu se tenir pour évaluer le niveau des apprenants.

Cependant, la question reste lancinante et intégrale sur notre système éducatif en dégringolade: Quel est le niveau réel des élèves dans notre pays avec autant de grèves des enseignants? Même si l’expression « baisse de niveau » sonne comme un glas, la réalité reste palpable car la transmission du savoir est comme confisquée, certains diront prise en otage avec ces grèves répétitives des « maîtres du savoir » que sont les enseignants. Pendant ces périodes, des écoles désertes, des élèves perdus et désorientés attendent avec impatience de voir leurs enseignants franchir le seuil de la porte craie en main pour partager avec eux la clé de leur liberté car en le grandissant, « le savoir libère l’Homme ».

Mais il n’en est rien quand un préavis de grève doit être respecter car pour se faire entendre quelqu’un doit porter le fardeau! Les conséquences de ces mouvements de revendication quoiqu’on dise pèsent sur la formation réelle des élèves. Des grèves s’enchaînent sans épilogue, tellement le prologue est séquentiel. D’ailleurs, voilà qu’après une grève de 20 jours, les enseignants prévoient d’entamer une autre en prolongeant cette fois la durée; 25 jours soit 600 heures de rétention des notes à partir du 02 avril 2020.  Pour en savoir plus, nous pouvons lire dans leur préavis de grève déposé sur la table du gouvernement, ce lundi 16 mars 2020 que les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNE- SEC, SYLDEF, FENAREC, COSES) exigent l’application immédiate de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale. Cet article 39 stipule que : «Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale».

Idelette BISSUU 

 

Volontaires de l’Éducation : Recrutement en cours

Lancé par le ministère de l’Éducation nationale, le recrutement de 15 300 volontaires  est en cours et se poursuivra jusqu’au 7 février. Il concerne prioritairement des diplômés des IFM et de l’ENSUP. La gestion et le suivi de ces volontaires, qui seront déployés sur toute l’étendue du territoire, est assurée par le Centre national de promotion du volontariat (CNPV).

« Ces volontaires seront recrutés pour une période de 6 mois renouvelables », explique M. Ibrahim Ba, chargé de communication au CNPV. Ils seront choisis grâce à des commissions de recrutement mises en place au niveau régional et composées du CNPV, des directeurs de CAP, des mairies et de tous ceux qui interviennent au niveau de l’éducation. Au niveau national, la commission sera constituée d’un représentant du ministère de l’Éducation nationale, du CNPV et tous les directeurs d’académies et de CAP. Les volontaire bénéficieront ensuite d’une formation de 5 jours au pré volontariat, assurée par le ministère de l’Éducation.

Ce processus de recrutement, qui n’est pas conditionné à la fin de la grève des enseignants, se poursuivra, explique-t-on au CNPV, qui rappelle que 300 volontaires au niveau de l’Éducation sont déjà sur le terrain depuis 2017.

Les 15 300 volontaires seront recrutés pour une période maximale de 2 ans et seront gérés dans le cadre d’une convention de partenariat avec le ministère de l’Éducation. Pour juguler certaines difficultés relatives à l’absence d’extraits de casier judiciaire pour les dossiers reçus aux CAP et académies, la commission de recrutement sera chargée de décider en dernier ressort.

Présentation à Abidjan de la Revue internationale en sciences des organisations

La Revue internationale en sciences des organisations (RISO) mise en place par le Réseau des universités de sciences et technologies d’Afrique (RUSTA) a été présentée, jeudi à Abidjan, au cours d’une rencontre avec des journalistes.Créée en 2015 lors d’un colloque international organisé à Grand-Bassam par le RUSTA, un réseau de 23 établissements d’enseignement supérieur situés dans 17 pays essentiellement en Afrique subsaharienne, la RISO a obtenu cette année une « distinction prestigieuse», s’est félicité le Pr Ismaël Dally, représentant le président du RUSTA, Pr Frédéric Dohou au cours de cette cérémonie de présentation.   

 « Le RUSTA vient de recevoir l’une des plus prestigieuses reconnaissances de son implication scientifique à travers le classement international de la Fondation nationale de l’enseignement de la gestion des entreprises (FNEGE) de sa revue scientifique, Revue internationale des sciences des organisations », a-t-il expliqué. La RISO est classée revue émergente par la FNEGE.

Selon Pr Ismaël Dally, également directeur académique, la RUSTA a fait preuve d’audace pour avancer, mais aussi d’un réalisme exceptionnel pour obtenir une reconnaissance prestigieuse de son projet de production des connaissances.

« Ce qui a valu ce classement,  c’est uniquement la qualité du projet scientifique présenté par la RISO et la qualité de son positionnement dans l’offre des revues », a relevé Pr Dally, ajoutant que « le RUSTA dispose d’une expérience dans la conception et dans le fonctionnement approprié des projets complexes et ambitieux ».

Prenant la parole à son tour, Pr Hadj Neka, rédacteur en chef de la RISO,  a qualifié ce « moment d’important » pour le Groupe RUSTA en célébrant ce « classement de la Revue internationale en sciences des organisations (RISO) et sa reconnaissance par les pairs ».

« C’est un moment important pour le Groupe RUSTA et pour son projet relatif au rayonnement de la recherche africaine en sciences de gestion.  Cette reconnaissance, nous la devons d’abord aux immenses efforts du réseau RUSTA et de son président » a poursuivi Pr Neka, expliquant que « notre ambition était de lancer un support scientifique ouvert, pédagogique et cultivant le goût pour la recherche ».

« Dans cette perspective, le soutien de tous est nécessaire pour permettre à la RISO de poursuivre son ambition pour l’Afrique, pour la recherche et pour la compétitivité de ses entreprises », a-t-il lancé, comptant sur « toutes les personnes passionnées par son projet scientifique et en encourageant tous les chercheurs attachés à l’Afrique à lui soumettre des travaux conformes à sa ligne éditoriale ».

La RISO qui est entrée dans le classement de la FNEGE des revues 2019  a pour objectif de proposer des écrits permettant de revisiter de façon critique, les théories managériales et plus largement les théories en sciences sociales. Elle fait de la publication des revues de la littérature un axe majeur de son développement.

Son originalité réside dans un échange d’expériences entre les jeunes chercheurs et les chercheurs confirmés pour maîtriser les travaux existants et mettre les terrains africains à contribution pour apporter de l’amélioration.

Ses articles se situe au carrefour des différentes disciplines de gestion appliquées  à des organisations africaines : comptabilité, contrôle, audit, finance, droit, ressources humaines, stratégie, organisation, etc.

Côte d’Ivoire : lancement des travaux de construction de l’Université de Bondoukou

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a procédé jeudi au lancement des travaux de construction de la future université de Bondoukou, dans le Nord-Est ivoirien.D’un coût estimé à 85 milliards de FCFA, cette université ouvrira ses portes à la  rentrée universitaire 2021-2022. La Banque islamique de développement (BID) participe au financement des travaux avec un prêt de plus de 66 milliards de FCFA à l’Etat l’ivoirien.

Le campus de l’université sera construit sur une superficie de 305 hectares et accueillera dans un premier temps 3 000 étudiants dont 1 000 seront hébergés en résidence universitaire, rapporte le service de communication de la primature ivoirienne.

Une cinquantaine de logements sont également prévus pour les enseignants-chercheurs et le personnel et cinq logements de fonction pour les responsables de l’université.

Sur le plan pédagogique, les différentes filières seront l’architecture, l’urbanisme, les sciences sociales, les lettres, les arts et les langues ainsi que des cursus en développement durable. Une faculté de Médecine est aussi prévue. 

Un policier suspecté dans l’assassinat d’une élève à Dimbokro, une autopsie en cours (Ange Kessi)

Le corps de la jeune élève tuée par balle la semaine dernière à Dimbokro dans le Centre ivoirien qui a été transféré dans la capitale économique ivoirienne, est sur la table d’autopsie, a révélé mercredi à Abidjan, le procureur militaire Ange Kessi Kouamé, soulignant qu’un policier est suspecté dans cette affaire.« Le corps de la jeune élève qui a été tuée par balle à Dimbokro est sur la table d’autopsie. C’est un policier qui est suspecté dans cette affaire. Mais, nous sommes encore à la phase d’enquête », a fait savoir le procureur militaire qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier de renforcement des capacités de la société civile et des journalistes sur les innovations apportées par les codes pénaux usuels et les nouvelles lois civiles en Côte d’Ivoire.

« Le policier suspecté était en civil et a tiré la balle à trois mètres de la victime. La balle n’a pas été retrouvée et le présumé coupable a nié les faits. Donc, nous sommes obligés de procéder à l’autopsie. Nos enquêteurs sont encore sur les lieux à Dimbokro. Les enquêtes sont encore en cours», a-t-il expliqué.

Mercredi dernier, lors d’une manifestation d’élèves à Dimbokro pour  réclamer des congés anticipés de Noël, une jeune  élève en classe de seconde au lycée moderne de cette localité a été tuée par balle.

Côte d’Ivoire: 3 élèves assassinés en dix jours dans des violences scolaires

Quelque trois élèves ont été assassinés en dix jours dans des violences scolaires orchestrées par des élèves pour réclamer des vacances anticipées de Noël, a annoncé mercredi à Abidjan, la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle Kandia Camara.« Encore une fois nous avons le cœur en peine. Nous sommes attristés, la communauté éducative est en deuil (… )» a déclaré la ministre Kandia Camara, ajoutant que « depuis le 05 décembre (2019)  l’école ivoirienne  est secouée par des violences orchestrées » dans certains cas par des élèves et dans d’autres cas par des jeunes non élèves.

Un élève de la classe de 3è a été assassiné « éventré » le 04 décembre dernier à Anyama (Banlieue Nord d’Abidjan), quand le lundi dernier un autre de la classe de Terminale a été « égorgé » à Daloa dans le Centre-Ouest du pays. Le troisième assassinat est intervenu «ce matin (ndlr mercredi 11 décembre)» à Dimbokro dans le Centre du pays où une élève de la classe de 2nde « vient d’être assassinée».

« Certains élèves ont décidé eux-mêmes de la date des congés… des élèves décident de se donner des congés anticipés », a déploré Kandia Camara, au cours d’une rencontre urgente avec les acteurs du système scolaire, notamment les parents d’élèves et les guides religieux pour recueillir leurs avis sur cette situation.

 « Nous voulons que tous, nous assumons nos responsabilités parentales », a poursuivi Kandia Camara entourée de ses collègues Sidiki Diakité (Administration et décentralisation), le Général Vagondo Diomandé (Sécurité et protection civile) et des secrétaires d’Etat Aimée Zebeyoux (Droits de l’homme) et Brice Kouassi (Enseignement technique et formation professionnelle).

Par ailleurs, plusieurs blessés et dégâts matériels sont enregistrés au cours de ces violences. Au terme des échanges, la ministre Kandia Camara a annoncé que tous les responsables de ces violences seront désormais radiés des écoles du pays.

Des experts en conclave à Abidjan pour évaluer le continuum Éducation-Formation-Travail en Afrique

Des experts issus d’une vingtaine de pays africains ont entamé lundi à Abidjan un séminaire inter-pays pour valoriser et évaluer les acquis du continuum éducation-formation-travail en Afrique, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet atelier organisé par le pôle qualité Inter-pays sur le développement des compétences techniques et professionnelles (PQIP/DCTP) de la Côte d’Ivoire en collaboration avec l’Association  pour le développement de l’éducation en Afrique ( ADEA), vise à impulser les réformes à accomplir dans le domaine du développement des compétences techniques  et professionnelles ( DCTP).

« La rencontre d’aujourd’hui entend évaluer des acquis du travail préalablement réalisé pour mieux valoriser le rôle des dispositifs alternatifs du continuum Éducation-Formation-Travail», a expliqué Dr Brice Kouassi, le secrétaire d’État ivoirien chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle dans un discours d’ouverture de ces assises.

 Poursuivant, il a encouragé les efforts du pôle qualité inter-pays regrettant que malgré des taux de scolarisation en croissance continue dans les pays africains, une forte proportion d’enfants en âge de recevoir l’éducation de base se trouve encore hors du système scolaire.

 « En ce qui concerne mon pays, des passerelles sont proposées pour offrir à tous les jeunes de 06 à 16 ans, un continuum Éducation-Formation et insertion dans un cadre de la loi relative la scolarisation obligatoire des enfants de 06 à 16 ans», a assuré Dr Kouassi, soulignant que le gouvernement ivoirien « attache du prix» à l’emploi des jeunes.

Avant lui, Albert Nsengiyuma, le secrétaire exécutif de l’ADEA a plaidé  pour l’échange des bonnes pratiques entre pays africains en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes sur le continent. «L’Afrique pays par  pays ne peut pas compétir  avec le reste du monde. Il faut qu’on se mette ensemble pour réfléchir », a exhorté M. Nsengiyuma.

Poursuivant, il a  estimé que la formation professionnelle est « une chance » pour les jeunes. Ce séminaire qui réunit des experts africains  provenant de plusieurs pays dont  la Côte d’Ivoire, la Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Maroc et le Niger, s’achèvera mardi.

Le concept de  développement des compétences techniques et professionnelles ( DCTP) lancé par l’ADEA vise à promouvoir des politiques et des pratiques innovantes en Afrique en matière d’enseignement, de formation et de travail à travers la mutualisation des réflexions, des expériences, des apprentissages et des savoirs, par le développement d’une vision holistique du système éducatif.

Une université et un institut polytechnique ivoiriens décrochent des prix internationaux

Les établissements universitaires publics ivoiriens, l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) et Nangui Abrogoua, ont respectivement décroché les 2è et le 3è prix de « Nestlé R&D Innovation Challenge Afrique Subsaharienne », décernés mercredi.Le projet Moayé de l’INP-HB a remporté le 2è Prix, tandis que le projet Winners de l’Université Nangui Abrogoua, a décroché le 3è Prix. Ces projets étaient portés par deux groupes d’étudiants de ces universités publiques.

Leurs travaux ont été sélectionnés le 03 septembre 2019 dernier, après la présentation de leurs différents projets à la direction du groupe Nestlé. Ces deux universités ont reçu ce 4 décembre 2019 à Abidjan les prix d’une valeur de 5 000 francs suisses pour le 2è prix et 1 000 francs suisses pour le 3è prix.

Nestlé Côte d’Ivoire a remis ces chèques aux lauréats de l’édition 2019. En mai 2019, le groupe Nestlé a lancé le R&D Innovation challenge en Afrique subsaharienne dans le cadre de ses efforts pour stimuler des solutions innovantes dans quatre domaines.

Ces domaines concernent la nutrition accessible à tous, des emballages respectueux de l’environnement, des solutions durables tenant compte des modes de transport et de culture des plants de cacao ainsi que des nouveaux mécanismes de commercialisation de produits.

Le programme a mis l’accent sur les universités et les start-ups en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et en Afrique du Sud.

Huit mois après, Nestlé récompense les trois meilleurs lauréats des projets, catégorie Université. Le 1er prix a été décerné à l’Université Gaston Berger de St Louis, Sénégal, le deuxième prix à l’INP-HB et le troisième prix à l’Université Nangui Abrogoua de Côte d’Ivoire.

Sélectionnés parmi plusieurs dossiers de quatre grandes universités d’Afrique, leurs projets ont été évalués comme les plus prometteurs par le panel de direction du groupe Nestlé par rapport à l’innovation en terme de solutions durables aux mécanismes de transport et culture des plants de cacao pour l’INPHB, et solutions d’emballage respectueuses de l’environnement, pour le projet de l’Université Nangui Abrogoua.

Outre le prix reçu, les deux lauréats intégreront, pour une durée de six mois, le nouvel accélérateur R&D de Nestlé pour l’Afrique subsaharienne, situé au Centre R&D Nestlé à Abidjan afin de parfaire leurs recherches.

Selon Joëlle Abega-Oyouomi, directrice du Centre de Recherche et Développement (R&D) Nestlé à Abidjan, « l’écosystème de l’innovation en Afrique subsaharienne est riche en énergie créatrice et forte de par la diversité des idées entrepreneuriales. Cependant, il n’y a pas assez d’infrastructures pour tester et valider de nouvelles idées, ce qui limite l’accès à un marché plus large ».

Elle a souligné que « l’expertise scientifique et technologique de Nestlé en matière de R&D contribuera en apportant une plateforme permettant de proposer des innovations adaptées aux besoins et préférences des consommateurs africains ».

Côte d’Ivoire: 31,5 milliards Fcfa pour amener les enfants des écoles coraniques à accéder au système éducatif officiel d’ici à 2025

L’Etat ivoirien a élaboré un Plan d’actions stratégiques évalué à 31,54 milliards Fcfa en vue d’amener les enfants des écoles coraniques à intégrer le système éducatif officiel d’ici à 2025, a indiqué mercredi à Abidjan l’inspecteur général de l’éducation nationale Idrissa Kouyaté.« L’objectif est que tous les enfants des systèmes islamiques éducatifs accèdent au système éducatif formel par le programme officiel, et le Plan d’actions stratégiques élaboré nous a donné un budget de 31,545 milliards Fcfa », a dit M. Kouyaté,  lors d’un séminaire dédié aux acteurs des médias. 

Les professionnels des médias ont été notamment instruits sur les thématiques d’intégration des enfants des Structures islamiques d’éducation (SIE) dans le système d’éducation formel. Ce budget défini, selon M. Kouyaté, s’étend sur la période 2019-2025.  

Pour financer cette stratégie, il est prévu dans le financement une partie supportée par l’Etat de Côte d’Ivoire à hauteur de 51% soit environ 16 milliards Fcfa, et le reste sera sollicité auprès des bailleurs de fonds et les partenaires financiers à concurrence de 15,5 milliards Fcfa, a-t-il souligné. 

« Nous allons organiser très prochainement une table ronde avec les bailleurs de fonds pour présenter cette stratégie afin de recueillir des moyens de financer ce projet » qui devrait permettre jusqu’en 2025 d’intégrer des milliers d’enfants encore hors du système éducatif officiel. 

L’école coranique qui vise à promouvoir l’éducation islamique est portée sur la connaissance et la pratique de l’islam, permettant à l’enfant d’être un bon croyant. Au-delà de ces valeurs, l’Etat ivoirien veut garantir aux enfants sur son sol une égalité de chance face à l’employabilité.

L’école coranique comprend des formes diverses et variées. Le Médersa, l’enseignement dispensé en arabe (école coranique améliorée), l’école franco-arabe et l’école privée confessionnelle islamique, particulièrement conforme aux exigences du système éducatif officiel.

Selon les statistiques de la direction des statistiques du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, sur 1,6 million d’enfants hors système éducatif, 327 476 enfants des Structures islamiques d’éducation (SIE) sont non reconnues par l’Etat dont 45% de filles. 

Ces enfants sortent de ces structures sans avoir acquis les connaissances et les compétences nécessaires pour leur insertion socioprofessionnelle, a fait observer M. Joseph Guédé, coordonnateur national du Programme éducation Côte d’Ivoire-Unicef.

L’Etat, dira-t-il, veut amener les structures islamiques d’éducation à appliquer les programmes officiels. En 2017, des enquêtes menées ont révélé « 2 781 Structures islamiques d’éducation (SIE), regroupant 429 366 enfants dont 194 986 filles et un effectif enseignant 8 719 dont 1 600 femmes ». 

L’Etat ivoirien a adopté en 2015 une loi exigeant que tous les enfants âgés de 6 à 16 ans soient inscrits dans un système éducatif. Selon une étude faite en 2016 dans les ménages en Côte d’Ivoire, il a été dénombré 1,6 million d’enfants hors système éducatif. 

Les Structures islamiques intégrées ont des enseignants formés qui appliquent le programme éducatif officiel et reçoivent un suivi pédagogique. Les enfants qui les fréquentent, eux, sont pris en compte dans les statistiques scolaires et se présentent aux examens nationaux. 

La campagne nationale sur l’accès à l’éducation des enfants lancée ce jeudi à Bamako

La campagne nationale « Pour chaque enfant, éducation : ne laisser aucun enfant pour compte » a été lancée ce jeudi (10-10-2019) à l’Institut national des aveugles du Mali à Bamako en réponse au taux élevé de non-scolarisation des enfants, surtout les enfants les plus vulnérables et ceux à besoins éducatifs spéciaux.

Pour apporter une réponse à ce phénomène de non-scolarisation, 4700 Enfants ambassadeurs de la rentrée scolaire et Jeunes de la deuxième décennie ont été formés dans toutes les régions du Mali pour faire un plaidoyer direct pour le retour à l’école de leurs camarades non-scolarisés. Le 28 septembre, les enfants et jeunes ont commencé à sensibiliser leurs communautés sur l’importance de l’éducation à travers des activités de porte-à-porte, des émissions radiophoniques et des dialogues communautaires. 

Avec son sous-thème « Ne laisser aucun enfant pour compte », l’édition 2019 de cette campagne annuelle met un accent particulier sur l’éducation inclusive. Selon les dernières estimations, plus de deux millions d’enfants en âge scolaire sont toujours hors système scolaire. Les filles, les enfants des ménages les plus pauvres, les enfants déplacés et les enfants vivant des zones affectées par la crise, où plus de 900 écoles sont toujours fermées, sont les plus à risque d’exclusion scolaire. 

En ce qui concerne les enfants à besoins éducatifs spéciaux, tels que les enfants vivant avec des déficiences visuelles ou auditives, il est estimé que moins de 10% étaient inscrits dans des établissements spécialisés pendant l’année scolaire 2018/19. 

« L’éducation ne devrait jamais être un privilège. C’est un droit pour chaque fille et chaque garçon, » a affirmé Lucia Elmi, Représentante de l’UNICEF au Mali. « A la veille du trentième anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, c’est le moment pour l’état et ses partenaires de se réengager pour assurer une éducation inclusive pour chaque enfant au Mali. »  

Un des facteurs les plus importants de déscolarisation des enfants reste le mariage d’enfants, qui affecte une fille sur deux au Mali. « Les filles devraient terminer leurs études et se marier après, » explique Seydou Traoré, 17 ans, Enfant ambassadeur de la rentrée scolaire à Bamako, qui vit avec une déficience visuelle. « Il y a énormément de femmes qui travaillent ces jours-ci, y compris pour le Gouvernement du Mali et elles font des bonnes choses. »

Les 4700 filles et garçons ont également été formés dans la collecte de données. Grâce à l’innovation EduTrac, les enfants et jeunes sont outillés pour suivre le retour à l’école de leurs camarades déscolarisés à travers des téléphones portables. 

La constitution du Mali prévoit neuf ans d’école obligatoire et l’éducation est un droit fondamental protégé par la Convention relative aux droits de l’enfant, dont le trentième anniversaire sera célébré cette année.

Source: Unicef

Plus de 120 bourses d’une fondation à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin

La Fondation Projet social Soutrali, visant l’accompagnement des élèves démunis en Afrique, et regroupant des étudiants africains de la diaspora, a, pour l’année académique 2019, octroyé plus de 120 bourses sociales à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin.Le projet, cette année, dénommée « une écolière, une bourse », a visé 50 filles en Côte d’Ivoire et permis l’octroi de 36 bourses sociales au Bénin et 38 en République démocratique du Congo (RDC), soit 124 bourses, selon l’Ivoirien Lamoussa Diabaté, fondateur et promoteur principal de la fondation. 

Le critère fondamental pour bénéficier de ces bourses sociales offertes aux enfants Africains, a trait à « la situation financière des parents », précise dans un entretien à APA Dr Lamoussa Diabaté, le président de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne et de la Fondation Projet social Soutrali.    

« On nous dit que l’école est gratuite, effectivement elle est gratuite, mais il y a des frais annexes qui sont par contre obligatoires comme la tenue d’école, le sac d’école et les frais Coges (Comité de gestion des établissements scolaires publics) et cela peut être compliqué pour des parents », fait-il observer.   

On essaie, dira-t-il, de prendre en charge ces frais annexes. Et dans ce contexte, cette année la fondation, dont les activités n’ont pas encore été officiellement lancées, a donné à la fois des livres, des sacs et bien d’autres kits à des élèves pour appuyer leurs parents.  

Plusieurs étudiants Africains sont associés à ce projet. En RDC, l’un des membres y a offert pour le compte de la Fondation Projet social Soutrali, des bourses sociales, a fait remarquer Dr Diabaté,  indiquant qu’au Bénin, ces bourses ont été décernées à un orphelinat à Cotonou. 

« En 2019, on a décidé de se focaliser principalement sur la jeune fille africaine parce qu’elle est celle qui est le plus privée d’éducation par rapport au jeune garçon », relève Dr Diabaté,  tout en soulignant qu’ « il s‘agit de susciter l’intérêt pour cette question ».  

A Abidjan, on a organisé le barbecue de la solidarité pour financer les différentes activités. Ce qui a amené l’organisation du 14 au 15 septembre 2019 à donner 25 bourses sociales à  Ouangolodougou et 25 autres à Ferkéssédougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire, a poursuivi M. Diabaté.  

« On a été dans une école primaire communautaire à 4 Km de Ferkéssédougou, notamment à Kapisorivogo où l’état de l’école nous a vraiment touché », rapporte Dr Diabaté qui s’est engagé avec son organisation à aider la communauté à construire l’établissement. 

« Notre futur objectif, c’est de construire cette école de Kapisorivogo à 4 Km de Ferké (diminutif Ferkéssédougou). C’est vraiment hallucinant, une localité où les élèves étudient dans des classes en bois », a-t-il annoncé. Dans cette localité, les classes se créent au fur et à mesure.   

L’organisation « va mettre en place un programme communautaire pour amener les villageois à construire eux-mêmes une école et on va appuyer par derrière à travers différentes activités, un travail qui sera fait de façon collégiale avec les villageois eux-mêmes », mentionne-t-il.         

Dans la localité de Ferké, où « un parent d’élève refusait d’envoyer son enfant à l’école, on a fait la sensibilisation en rencontrant ce parent d’élève, on l’a écouté et on suit ce dossier avec la directrice » de l’école d’accueil de cet élève, a-t-il relevé.    

Une Fondation vouée à l’éducation

La Fondation Projet social Soutrali, créée au Canada, milite pour l’éducation des enfants Africains en leur offrant des bourses. Les actions de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne ont d’ailleurs motivé la création de cette fondation.    

En 2018, l’Association a soutenu le projet « un écolier, une lampe », initié par des étudiants Ivoiriens en Chine. Suite à cette expérience avec ce projet, l’association a offert 786 lampes solaires, ce qui a inspiré la mise en place du Projet social Soutrali avec « un objectif encore plus grand ». 

Pour financer ses activités, la Fondation Projet social Soutrali, collecte des fonds via des campagnes de socio-financement, organise des activités socio-culturelles. Dans cet élan, un dîner gala a été organisé à l’Université Laval où le bénéfice récolté avec les partenaires, a été injecté dans le projet.  

L’année dernière, l’association a également recueilli avec succès des fonds pour les lampes solaires et « cette année à Québec, on a eu plus de 123% d’objectif » de collecte pour permettre aux enfants d’aller à l’école sans aucune difficulté, a-t-il poursuivi.   

Dr Lamoussa Diabaté, médecin vétérinaire de formation, biostatisticien et doctorant chercheur sur le cancer de la prostate au CHU de Québec, au Canada, Université Laval, veut à travers la Fondation  projet social Soutrali (entraide) et l’Association, donner des chances de réussite à des enfants africains.

Parti d’Abidjan en 2008 pour des études en Algérie jusqu’en 2013 où il a obtenu le diplôme de docteur vétérinaire, Lamoussa Diabaté veut aussi partager son expérience, un parcours inspirant. De 2014 à 2016, il a décroché un Master 2 (maitrise) en biostatistique à Lyon, en France.   

Expliquant sa passion pour l’entraide, Lamoussa Diabaté, confie que « chacun de nous a quelque chose de particulier qui est parti le chercher ». Cet ancien du Lycée classique d’Abidjan, veut aussi donner la chance à des élèves sur le continent d’obtenir des bourses d’études.   

Et ce, pour « que la situation d’un parent ne soit pas un obstacle à l’éducation d’un enfant » car « on sait aussi que l’Afrique est la zone où le taux de non scolarisation est le plus élevé au monde avec un enfant sur cinq privé d’éducation, un taux encore plus grave chez les jeunes filles ». 

« Quelque 9 millions de filles n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons », s’insurge-t-il, ajoutant que c’est fort de « ces constats qu’on a décidé de mettre ensemble ce projet dont l’objectif est d’organiser des activités socio-culturelles, récolter des fonds et donner des bourses aux enfants qui sont issus de familles pauvres, de sorte qu’un enfant qui est brillant, la situation financière de ses parents ne l’empêche de faire ses études ».     

                                                                                              

Perspectives

« Pour l’édition 2020, on prévoit faire beaucoup de choses. Déjà la première chose, c’est de mettre en place une bourse d’excellence avec deux critères, à savoir le critère social, qui est que l’enfant soit issu d’une famille qui n’est pas forcément aisée et en plus se faire démarquer par l’excellence de son dossier académique », signale Dr Lamoussa Diabaté.   

Ce projet, « pour le moment en réflexion », devrait permettre de « viser deux ou trois pays et récompenser les deux meilleurs et ça consistera à les prendre en charge totalement durant toute l’année. Ensuite, les meilleurs seront amenés dans la meilleure école de leur région par exemple et on prendra en charge tous les frais scolaires », a-t-il soutenu. 

Selon Dr Lamoussa Diabaté, en 2020, l’association et la fondation vont opérer séparément. Les deux entités enregistrées au Canada, ont été impulsées grâce à lui. Ce projet social, aujourd’hui, est « un projet de l’association ».    

 « On veut également mettre en place des aides sociales. Pour les filles, elles seront suivies chaque année, et auront les mêmes financements jusqu’au CM2 par exemple, on va peut-être prendre un ou deux enfants qui se démarquent qu’on va envoyer dans une meilleure école de sa région », renchérit-il.  

« On va mettre aussi en place des aides, ponctuelles, d’un montant maximum et si un parent a des difficultés il rentre en contact via notre site web www.soutrali.ca et on mettra en place un Comité qui va évaluer cette demande et on va aider la famille », note Dr Diabaté.  

Actuellement, le plus grand projet en vue est le programme communautaire qu’on veut mettre en place à Kapisorivogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, pour la reconstruction de leur école communautaire, rapporte-il, tout en déclarant que « ça sera un gros projet de la Fondation ».    

La Fondation compte environ 50 bénévoles appelés « les Soutrasseurs ». L’organisation prépare une « bourse d’excellence, on a pensé mais on n’a pas encore pu rentrer en contact avec (celui dont cela va porter le nom), car on a voulu l’appeler la Bourse d’excellence A’Salfo », lead vocal du mythique groupe Magic System.  

« On l’a pensé, mais on n’est pas encore rentré en contact avec lui parce que vu son parcours, il n’est pas forcément issu d’une famille aisée, mais aujourd’hui par son travail, A’Salfo a réussi à se hisser à un rang social élevé », a affirmé Dr Diabaté,  avouant « on souhaite le faire et on veut rentrer en contact avec lui ».  

Vers le recrutement de plus de 5.000 nouveaux enseignants en Mauritanie

Les autorités mauritaniennes ont annoncé le recrutement de plus de 5.000 nouveaux enseignants « dans le but de combler le déficit actuel » dans les écoles du pays.Ce recrutement portera sur 5.030 éléments, dont 3.000 pour le fondamental et 2.030 pour le secondaire, qui constitueront une réserve d’enseignants et de professeurs éligibles pour être éventuellement déployés par les départements demandeurs, selon un communiqué conjoint des ministères chargé de l’enseignement, de la formation et de l’emploi en Mauritanie.

Il se fera sur la base d’un « test national de sélection de prestataires individuels de services d’enseignement », a indiqué le communiqué rendu public samedi à Nouakchott.

Ce dernier a expliqué que le test est ouvert aux jeunes diplômés mauritaniens, y compris les anciens « contractuels ».

Le secteur de l’enseignement en Mauritanie est régulièrement critiqué pour la faiblesse des niveaux des élèves et le manque d’effectifs de personnels enseignants, aggravé par l’absentéisme.

De leur côté, les enseignants se plaignent souvent de la faiblesse de leur traitement et des mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils sont mis, notamment dans les zones reculées du pays.

Les nouvelles recrues bénéficieront d’un encadrement de proximité et de formations ciblées avant de commencer l’exercice de leurs fonctions, a signalé le communiqué conjoint.

Elles seront déployées dans toutes les régions de Mauritanie à l’exception de la capitale Nouakchott.

Cameroun : le gouvernement salue la reprise progressive de l’école en zones anglophones

Le ministère de camerounais en charge de l’Éducation de base (Minedub) a affirmé que «la situation s’améliore au quotidien» dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à des années blanches sur fond de revendications sécessionnistes depuis octobre 2016.Selon les services compétents dudit département, près de trois semaines après la rentrée scolaire, «le nombre d’élèves est passé de 2632 à 24.819 dans le Sud-Ouest, et de 1299 à 6118 dans le Nord-Ouest».

Le Minedub indique en outre que des dispositions particulières sont prises en faveur de la scolarisation de 18.019 élèves déplacés internes, recensés dans les différentes régions du pays, en même temps qu’il relève la nécessité de renforcer la sécurisation des établissements scolaires et de poursuivre la construction, ainsi que l’équipement, de salles de classes dans les établissements à effectifs pléthoriques.

S’agissant des institutions universitaires des mêmes régions, également confrontés à des défis sécuritaires, les pouvoirs publics indiquent avoir pris «des mesures spéciales» en vue de garantir le bon déroulement de l’année académique. Il est ainsi annoncé la mise en place de mécanismes d’alerte et d’information rapide des membres de la communauté universitaire, la généralisation de l’identification biométrique des étudiants et le renforcement des dispositifs formels et informels de sécurité préventive, dans les campus et les zones de résidence universitaire.

Rentrée scolaire au Congo : beaucoup de fournitures, peu d’acheteurs

À cinq jours de l’ouverture des classes au Congo, beaucoup de vendeurs de fournitures scolaires se plaignent de la rareté des clients, une situation qu’ils ont du mal à comprendre vu que les prix de leurs marchandises n’ont pas varié.Les marchés, les casinos et les grandes artères de Brazzaville sont inondés de cahiers, sacs, livres de lecture et tenues, mais côté acheteurs « rien ne bouge », ont Confié à APA plusieurs vendeurs.

Trouvé au grand marché de Bacongo dans l’arrondissement 2 à Brazzaville, Yvon Bendo reconnait que « quelques parents » viennent, certes, voir son étal. Mais, au final, ils n’achètent que  « deux à trois cahiers et quelques stylos à bille ».

« Pourtant nous n’avons pas augmenté les prix. Ce sont les mêmes prix depuis l’année passée. On fait même une promotion puisqu’on a réduit de 25% le prix de certains produits tels les gros cahiers de 200 pages », affirme M. Bendo.

A la décharge des parents d’élèves, beaucoup se disent sans le sou, à cause de la crise économique qui affecte le pays depuis plusieurs années.

Cette conjoncture difficile a également perturbé le calendrier de paiement des salaires des fonctionnaires et même des travailleurs du privé.

« On venait de nous verser le salaire du mois d’août le 12 septembre dernier, mais là je ne sais pas quand le prochain salaire, qui devait en principe (servir aux préparatifs) de la rentrée, va être versé », se lamente Grégoire Nzila, un parent d’élève qui vient d’acheter pourtant quelques cahiers.

« Je fais l’essentiel pour que mes quatre enfants aient chacun au moins deux cahiers pour débuter l’année scolaire. Il n’y a pas moyen de faire autrement », soutient-il, notant qu’ils vont toutefois « débuter l’année avec leurs vieux tenues scolaires et les sacs de l’année passée en attendant du mieux »

Pour M. Nzila en effet, « la situation financière du pays nous amène à la prudence, il faut jouer les équilibristes entre la sauvegarde du pain quotidien et les impératifs de la rentrée scolaire des enfants, surtout quand ils sont nombreux ».

Éducation : Synergie vers une grève ?

Depuis mai 2019, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 se mobilisent pour l’application des dispositions de l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et  spéciale, suite à l’accord conclu entre le  gouvernement et l’UNTM le 29 janvier 2019. Malgré les lettres envoyées au ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, ainsi qu’au Premier ministre, l’attente se fait longue à deux semaines de la rentrée (Le 1er octobre).

« Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ». C’est sur cette disposition de l’article 39 du Statut du personnel enseignant que se base la réclamation des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre.

Dans une lettre envoyée au ministre du Dialogue social, du travail et de la fonction publique, en date du 30 mai 2019, la synergie informe « qu’en vertu de cette disposition, les enseignants régis par la loi ci-dessus citée sont concernées par la majoration issue de l’Accord conclu entre le gouvernement, le CNPM et l’UNTM le 29 janvier 2019 et doivent être pris en compte dans son application ». Après cette lettre, précédée d’une autre, sans suite, le ministre a répondu le 30 juillet.

Il informe les secrétaires généraux des syndicats que « la Primature a été saisie d’une correspondance confidentielle et que la synergie sera tenue informée de l’évolution de la question ».  Depuis, silence radio. « Nous avons envoyé une correspondance au Premier ministre, avec ampliation à l’Assemblée et autres institutions, pour leur demander l’application de l’article », dit Adama Fomba, porte-parole des syndicats.

Parallèlement, et face à la prochaine rentrée des classes, en octobre, les syndicats mènent un plaidoyer depuis le 11 septembre auprès des acteurs et partenaires de l’école, notamment la société civile, les regroupements politiques EPM, FSD, COFOP et ARP, et les familles fondatrices et les leaders religieux. 

Pour Adama Fomba, la réclamation de leurs droits ne doit pas provoquer une nouvelle crise dans le système éducatif. Mais, face à la sourde oreille du gouvernement, ils comptent épuiser tous les recours. « Nous allons nous donner tous les moyens légaux, y compris les grèves, pour faire respecter l’article 39 », affirme-t-il avec détermination. Le ministère en charge du dossier, contacté, n’a pas voulu s’exprimer. Une année tronquée vient de s’achever et une autre, incertaine, commence.

Burkina: plus de 2 100 écoles affectées par le terrorisme (ministre)

Faisant l’état de la situation des établissements affectés par l’insécurité à l’orée de la rentrée scolaire 2019-2020 au Burkina Faso, le ministre de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro a indiqué que 2 152 écoles ont été fermées du fait du terrorisme dans le pays.Selon le ministre, les chiffres datant du 21 juin 2019, montrent également que ces écoles fermées touchent 296 757 élèves répartis dans les régions de l’Est, du Centre-Est, du Centre-Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel. 

Stanislas Ouaro regrette aussi que « 192 établissements post-primaires et secondaires accueillant 42 720 élèves soient également fermés », ajoutant que 879 enseignants du primaire sont touchés et devraient être redéployés dans d’autres zones du pays.

Néanmoins, Pr Ouaro assure que les préparatifs de la rentrée scolaire 2019-2020 se déroulent globalement dans de bonnes conditions, précisant que la rentrée administrative est effective depuis le 16 septembre dernier. 

«En attendant la rentrée pédagogique prévue le 1er octobre prochain, la plupart des enseignants du primaire ont commencé leur conférence pédagogique. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité dans les zones d’insécurité», a-t-il fait remarquer.

Le Burkina Faso fait face, depuis plus de trois ans, à des attaques terroristes récurrentes, faisant des victimes aussi bien du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS) que des civils.

L’une des attaques les plus sanglantes est celle du 19 août dernier à Koutougou (Sahel) où l’armée nationale a perdu 24 soldats, mais est parvenue à «neutraliser» 40 terroristes.