Des arbres « sacrés » à Sébénikoro

Il faut le voir pour le croire. Et surtout, comme diront les mauvaises langues, « vouloir y croire ». Les bamakois se sont découvert depuis quelques jours une nouvelle attraction. Des arbres sur une colline à  Sébénikoro, quartier situé à  l’ouest de la capitale malienne. Mais pas n’importent quels arbres… Ceux-ci ont des racines qui représentent la carte de l’Afrique et le nom du prophète Mohamed(PSL) en arabe. Le site a déjà  accueilli des centaines de visiteurs. Ce week-end, il y avait affluence. Venus de tous les coins de la capitale, des « pèlerins » se sont massés au pied de l’arbre qui a écrit« Mohamed(PSL) », chapelets à  la main. Des personnes âgées mais aussi des femmes avec leurs enfants au dos. Les jeunes, eux étaient plus là  par curiosité pour ce « miracle de Dieu ». Les plus téméraires ont escaladé la colline haute d’une centaine de mètres pour être au plus près des arbres. Un lieu de pèlerinage Coumbaré Boucoum, une femme d’une cinquantaine d’année croit en la manifestation divine à  travers ces deux arbres. « Une fois de plus, Dieu montre à  ses esclaves humains qu’il existe partout, les arbres l’approuvent. Je ne pouvais rester chez moi qu’on me raconte ce miracle. C’’est pourquoi J’ai quitté le quartier Magnabougou pour venir ici » nous affirme –t- elle. La bonne dame continue son chemin en murmurant Allah Abkbar etC’… D’autres y voient un bon présage pour le Mali qui est en crise depuis des mois. Sira Haidara, la quarantaine environ, nous explique que l’arbre fait des miracles. «C’’est un porte bonheur pour les maliens en cette période de crise. Hier nous avons appris que les premiers visiteurs de ces arbres ont vu leurs vœux exhausser en moins de 72 heures. C’’est pour cette raison que nous venus de formuler nos vœux aussi ». Au pied de la colline, une autre dame témoigne que les visiteurs sont convaincus des pouvoirs de l’arbre. Ils en ont cueilli toutes les feuilles il car elles « guérissent des maladies incurables et apportent beaucoup de chance ». Alors , sacrés ou pas ? Selon les explications d’une voisine du site, C’’est un habitant du coin, un musulman « souffi » qui a découvert ces deux arbres pendants qu’il cherchait à  cueillir des plantes médicinales. Il prit Seydou Traoré, un élève du lycée du quartier de Sebenikoro, à  témoin. Ce dernier courut alors alerter l’imam du quartier , Boiha Diarra qui a lui-même effectué le déplacement pour visiter les deux arbres « sacrés ». Un forestier, à  qui nous avons demandé par téléphone des explications, pense que ce phénomène n’est pas une aussi grande surprise. l’arbre qui pousse sur la colline, dans sa quête de terre pour sa croissance, est obligé de déployer ses racines dans tous les sens. Celles-ci prennent la forme des cavités o๠elles se fixent. Et un chasseur affirme également qu’il est possible de rencontrer des types dans les forets. Le phénomène n’est donc pas si rare. l’occasion a fait des larrons… La découverte de ces arbres a en tout cas été l’occasion pour certains de faire de bonnes affaires. Les parkings moto ont été créés pour sécuriser des visiteurs de la colline. D’autres comme Karim Sidibé, vendent des photos des arbres. « Depuis deux jours les visiteurs achètent les photos à  5OOf avec moi. J’ai fait une recette de 25000fcfa en deux jours » déclare –t-il. Sans oublier les femmes qui vendent aussi de l’eau glacée et des jus locaux.

Mohamed Morsi, premier président de l’après-Moubarak

Quasi inconnu à  l’étranger il y a encore quelques mois, le Frère musulman Mohamed Morsi vient réussir le pari : porter son organisation, brimée pendant le régime Moubarak, au pouvoir. Il a en effet été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle ce dimanche par la Commission électorale avec plus de treize millions de voix contre douze millions à  son rival Ahmed Chafik, ex-Premier ministre de Hosni Moubarak. Les résultats ont été annoncés par le président de la Commission électorale Farouk Soltan. Autre chiffre de ces résultats, le taux de participation, qui a été de 51% lors du second tour du scrutin, le 16 et 17 juin et de 46% lors du premier tour, le 23 et 24 mai. La place Tahrir en liesse C’’est une explosion de joie sur la place Tahrir qui a accueilli l’annonce de la victoire de Morsi. La célèbre place est occupée depuis le jeudi dernier par des centaines d’égyptiens qui exigent que l’armée se retire des instances dirigeantes. Mohamed Morsi, né le 20 août 1951 devient donc le premier chef d’Etat élu en Egypte depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février. Il est aussi le premier islamiste à  parvenir à  la tête du pays. Le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées lui a adressé ses messages de félicitations, selon la télévision nationale. Dans son premier discours à  la Nation après son élection, le nouveau président a rassuré ces compatriotes. « Je suis le président de tous les Egyptiens sans exception.[…]L’unité nationale est le seul moyen de sortir de ces temps difficiles », a-t-il déclaré, en faisant référence aux hommes, aux femmes, aux chrétiens comme aux musulmans. Il faut que la « révolution continue jusqu’à  la réalisation de tous ses objectifs, a-t-il ajouté. Inquiétudes et espoirs à  l’étranger Le nouveau président égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi, a prôné un renforcement des relations entre l’Iran et l’Egypte, rompues depuis plus de 30 ans. Ce réchauffement permettra de créer « un équilibre stratégique régional et fait partie de mon programme », a déclaré M. Morsi qui a aussi annoncé qu’il souhaitait « réviser » les accords de paix avec Israà«l. Israà«l et les Etats-Unis qui ont félicité du bout des lèvres le nouvel homme fort, tandis que dans les territoires palestiniens, on estime que la victoire de Mohamed Morsi « est un moment historique ». « C’’est une nouvelle ère qui s’ouvre en Egypte. Il s’agit d’un revers pour le programme de normalisation et la coopération sécuritaire avec l’ennemi (israélien) » a déclaré le chef du Hamas, Ismael Hanniyeh. Les Emirats arabes unis ont, quant à  eux, « favorablement accueilli » son accession à  la tête du pays et exprimé leurs espoirs de voir l’Egypte retrouver sa stabilité.

Economie: « Emplois verts », qu’est ce que c’est?

Journaldumali.com: Qu’est ce qu’on appelle « emploi vert »? Mohamed Y. Sokona: Une économie verte est une économie qui permet d’avoir le plus petit impact possible sur l’environnement. Et tous les secteurs sont concernés, que ce soit l’agriculture, l’industrie, l’énergie et même l’administration. Les emplois verts ce sont ceux tous ceux qui permettraient de mettre en place cette économie verte. Pouvez-vous nous donner des exemples? On commencera évidemment par les emplois qui sont dans le secteur des énergies renouvelables. Comme par exemple la fabrication, la distribution et le montage de panneaux solaires qui sont utilisés pour produire de l’énergie sans polluer. Il y a également le secteur des audits énergétiques. Ce sont des gens dont le travail consiste à  évaluer la consommation d’énergie d’une activité ou d’une construction et à  proposer les meilleures solutions pour en économiser. Ils proposent aussi des solutions pour réduire les émissions de carbone qu’une activité avait causé par des actions de reverdissement comme par exemple, la plantation d’arbres. Il y a aussi ceux qui travaillent sur l’hydraulique, particulièrement l’utilisation des eaux de pluie qui sont récupérées pour plusieurs usages. Et puis, il y a un emploi vert que nous connaissons déjà , C’’est la collecte de déchets. Les collecteurs de déchets travaillent pour que nos villes et villages restent propres et vivables ! Il y a aussi des emplois que l’on ne considère pas comme verts, mais que l’on peut verdir. Par exemple, au niveau administratif, quelqu’un qui construit un building administratif, peut inclure dans son dossier que le bâtiment doit être construit suivant des normes environnementales, eh bien, il crée de l’emploi vert. Le « verdissement » des économies est un terme en vogue, surtout dans les pays développés. En Afrique et particulièrement au Mali, o๠en sommes-nous? Nous avons de grands potentiels pour verdir nos économies. Déjà , en termes d’énergie, nous utilisons une très petite part des énergies renouvelables (eau, soleil, vent) dont nous disposons. Et le résultat est que notre facture énergétique est plus élevée que celle des pays développés. Je peux dire que nous ne sommes pas encore vraiment dans la dynamique du verdissement des économies africaines, même si des efforts sont faits. Mais le potentiel est là . Et surtout, il y a des expériences qui marchent et que nous devons dupliquer. Par exemple, dans le domaine de l’agriculture et de la maitrise de l’eau, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie arrivent aujourd’hui à  récupérer plus de 90% des eaux de pluies, au Mali nous n’avons même pas les 1%, alors qu’on pourrait faire comme les autres et arroser nos champs sur une plus grande période. 15 et 60 millions d’emplois verts en 2020, C’’est le chiffre avancé par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Comment y arriver? Je parle beaucoup de l’agriculture parce que C’’est le moteur de nos économies. Mais, en réalité, il y a aussi la gestion des déchets, et dans le secteur administratif également, il y a des méthodes que l’on peut mettre en place pour verdir certains emplois. C’’est pourquoi, je ne crois pas trop quand on dit qu’on va créer des millions d’emplois. à‡a va en créer, cela est indéniable mais je crois surtout que la révolution sera que les emplois d’aujourd’hui qui fonctionnent sur un mode polluant, se transformeront en emplois verts. En réalité, à  la base, toute économie est verte, parce qu’elle dépend de la nature. l’agriculture vient de la nature, les énergies fossiles également, maintenant, le défi, C’’est de limiter au maximum l’impact que l’on a sur elle quand on utilise tous les produits qu’on y prélève. Et ce, dans tous les domaines. Ce sera donc quitter un cercle vicieux pour un cercle vertueux? C’’est cela exactement. Utiliser certains outils comme moyens pour verdir les autres secteurs. Il faut sortir du cercle vicieux d’utilisation de la terre avec les impacts négatifs, pour rentrer dans une utilisation plus sobre et plus adaptée aux impacts des changements climatiques qui, cela est indéniable, frappe aujourd’hui nos économies de plein fouet.

Londres 2012 : Mohamed Diaby relève le défi

Mohamed Diaby portera les couleurs du Mali piur les Jeux Olympiques de Londres. La compétition qui s’ouvre dans un mois regroupera des milliers d’athlètes venus du monde entier. Le jeune boxeur a obtenu son ticket en battant le favori de sa catégorie le Ghanéen Yannick Mitoumba 16 touches à  8 au premier tour avant de mettre K.-O. le Gabonais Azumah Mohammed dans la deuxième reprise. Il rejoint trois autres compétiteurs pour former le quatuor qui représentera l’Afrique. Agréable surprise Il y a cru jusqu’au bout. Même les dirigeants ne sont pas revenus de l’exploit réalisé par Mohamed, totalement inconnu en boxe. Derrière le rêve réalisé par ce gamin, véritable prodige du ring, ce sont des années de galère, d’investissement personnel. Mohamed a en effet financé lui-même ses déplacements au Mali, soutenu par son coach et mentor Zouahoui Adam. Ce dernier, heureux, a qualifié cette victoire de plus grand moment de sa carrière en tant qu’entraà®neur de Mohamed. Sa sœur Aà¯dara Diaby Madioula qui est également son manager a toujours soutenu l’ambition du jeune homme net se bat pour qu’il la carrière qu’il mérite. Jointe par téléphone, cette dernière ne cache pas sa fierté. «C’’est extraordinaire, il s’est surpassé pour être à  un niveau o๠personne ne l’attendait ! La preuve en est qu’il bat au 1er combat le ghanéen favori. Sa force est son mental. C’’est royal de voir son petit frère réussir aussi bien dans le domaine qu’il affectionne depuis tout petit en alliant un bon niveau d’étude et une belle carrière de sportif». A travers cette qualification Mohamed DIABY donne une véritable leçon de courage, d’abnégation à  tous les sceptiques mettant en doute la richesse des quartiers populaires si souvent décriés

2012 : Achérif Ag Mohamed entre dans la danse

Le candidat du mouvement Union nationale pour le travail et le développement (UNTD) a été investi le samedi 12 novembre au Centre International de Conférences de Bamako. C’’est une salle comble qui a ovationné celui qui se veut « rassembleur de la Nation malienne » lors du Congrès de lancement de l’UNTD. C’’est le Secrétaire général de l’association politique, Sidi Bathily, qui a ouvert les travaux en fustigeant les maux qui frappent la société malienne, telle que la corruption. Pour lui, il s’agit d’un véritable fléau qui est en train de créer une société à  deux vitesses o๠certains s’enrichissent de manière fulgurante et o๠les pauvres deviennent encore plus pauvres. l’UNTD veut corriger cette situation et redonner au Mali ses valeurs d’équité et de justice. Pour ce faire, il a souhaité au nom de l’UNTD que soit validée la candidature du président, Achérif Ag Mohamed. Ce dernier a accepté cette requête des militants de son mouvement. Achérif ag Mohamed veut avant tout «mettre l’unité nationale au coeur de son projet pour le Mali». Il a présenté son projet de société intitulé «la volonté d’assumer notre destin de Maliens». Projet qu’il soumettra aux maliens en avril 2012. Le candidat de l’UNTD a tenu à  le préciser : il n’est pas le candidat d’une race ou d’une région. Il se veut le porte-drapeau de l’unité nationale, de la paix et du développement par la mise au travail des populations. Et C’’est en rassembleur qu’il souhaite se présenter afin de contribuer depuis Koulouba à  « faire bouger les choses » dans plusieurs domaines tant en politique intérieure qu’extérieure. Des responsables de partis amis ont également pris la parole lors de cette cérémonie pour saluer au nouveau candidat. On retiendra l’intervention Ahmed Ag Boya du PDES qui a témoigné du sens élevé de patriotisme et les valeurs d’humaniste du candidat.

Juventus : Le cas Sissoko

De la lumière à  l’ombre En manque de temps de jeu, Lamine Sissoko n’est pas heureux du côté de la Juventus Turin. Du coup, les spéculations vont bon train quant à  la future destination du milieu de terrain malien. Fenerbahçe, Marseille, Lyon et Naples font les yeux doux au joueur de 25 ans. Titulaire indiscutable, un des rares Bianconeri à  surnager la saison dernière, Lamine Sissoko est désormais abonné au banc de touche. Une situation difficile à  vivre pour l’international malien, qui devrait aller chercher du temps de jeu ailleurs lors du mercato hivernal. Courtisé par le Real Madrid et le FC Barcelone cet été, Sissoko avait opté pour une prolongation de l’aventure chez la Vieille Dame, séduit par le discours de son nouvel entraà®neur, Luigi Del Neri. « Nous avons parlé ensemble, avait ainsi déclaré l’ancien joueur de Liverpool et du FC Valence dans le Corriere dello Sport. Il a été très clair dans son discours et m’a expliqué qu’il comptait sur moi. Donc je reste à  la Juve. » Depuis, le Malien, qui n’a pas débuté une seule rencontre cette saison, déchante. Fenerbahçe en janvier ? Le milieu de la Juve affiche complet. Il faut dire qu’avec Hasan Salihamidžić, Simone Pepe, Milos Krasic, Alberto Aquilani ou Claudio Marchisio, la formation du Piémont a de quoi faire. Et comme son principal concurrent, Felipe Melo, tourne à  plein régime, Sissoko doit se contenter de grapiller les minutes en fin de rencontres. Une tension qui a atteint son paroxysme il y a quelques semaines, à  l’occasion d’un accrochage entre le Brésilien et le Malien. Le moment pour lui d’aller voir ailleurs ? Pourquoi pas. Un temps intéressés, l’Inter Milan, Tottenham, Wolfsburg, la Fiorentina, le Werder Brêm ou l’AC Milan semblent avoir un temps de retard sur Npales. l’ancien club de Diego Maradona suit de près la situation du Malien, qui pourrait se débloquer dès janvier. l’intéressé lui-même a ouvert la porte à  un départ : « Je suis un professionnel, je ne contesterai jamais les choix de Del Neri. Mais tout joueur voudrait jouer plus, C’’est clair. Je ne sais pas quel est le milieu de terrain idéal pour Del Neri mais je me sens bien. » La solution pourrait venir d’un prêt en janvier pour un Sissoko sous contrat avec la Juve jusqu’en 2013. Marseille et Lyon seraient prêts à  accueillir celui qui a quitté le centre de formation de l’AJA trop jeune pour découvrir la Ligue 1. Fenerbahçe est également sur les rangs.