38è Sommet de la CEDEAO : La sécurité sous régionale en ligne de mire

Le 38e sommet de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu du 2 au 3 juillet 2010 au Cap vert. Avec un invité de marque : Lula Da Silva, le président du Brésil. L’état de la CEDEAO Cette session a permis aux Chefs d’Etat et de gouvernement d’examiner le rapport sur l’état de la communauté et le compte rendu de la 64ème session du conseil des ministres de l’institution. A cette occasion, les Chefs d’Etat et de gouvernement ont défini les modalités de rotation des postes de président et des responsables des institutions de la CEDEAO. Les Chefs d’Etat et de gouvernement se sont penchés également sur le rapport de la 27ème session du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO sur la situation des crises en Afrique de l’Ouest. Sécurité sous-régionale Vendredi, ils ont aussi longuement débattu de questions institutionnelles. Quel système utiliser pour désigner les représentants de la CEDEAO ? Faut-il organiser une rotation par pays ? Le Burkina Faso et le Sénégal présentent un candidat pour présider la CEDEAO à  partir de janvier 2010 mais le débat n’était pas tranché. Et d’ici là , le Ghanéen James Victor Gbeho a prêté serment pour assurer la transition. Au menu des discussions, il y avait aussi bien sûr les crises qui secouent la région, et la nécessité de renforcer la lutte contre le trafic de drogue. Pour bien comprendre cette volonté commune à  ces pays, il convient de noter que l’idée de trouver des solutions pérennes aux questions relatives à  la crise économique et financière mondiale ainsi que la problématique des infrastructures régionales en vue de la consolidation du développement économique, de l’intégration régionale, de l’énergie, du transport, de la médiation, la libre circulation des personnes au sein de la CEDEAO et la sécurité, a pris ses sources lors de la 34ème Session ordinaire du 23 juin 2008 à  Abuja, au Nigeria. A cela, s’ajoutait la Déclaration politique et le Plan d’action de Praia, d’octobre 2008, sur le trafic illicite des drogues. Lula Da Silva et le Brésil ouvre les bras à  la CEDEAO Dans un tel contexte, la tenue d’un sommet CEDEAO/Brésil, en marge de cette 38ème session, ne peut être qu’appelée de tous leurs vœux par les Chefs d’Etat de la sous-région. Ce samedi, le président brésilien Lula les a rejoint avant de se lancer dans une tournée africaine, à  quelques mois de la fin de son mandat. Ses pairs lui ont rendu hommage, et l’ont remercié d’avoir œuvré au rapprochement entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. « Le sommet extraordinaire aura aussi pour but d’élargir les bases commerciales entre les pays sud-américains et ouest-africains», a souligné le Président brésilien.

37ème sommet de la CEDEAO : un Ghanéen nommé président par intérim

Le communiqué final de la rencontre a désigné comme nouveau président de la commission de la CEDEAO, le ghanéen James Victor Gbeho, ancien ministre des affaires étrangères de Jerry John Rawlings. Il est âgé de 75 ans et assurera la présidence jusqu’au mois de juin prochain, date à  la quelle sera désigné un président permanent. Les dirigeants restent catégoriques Par ailleurs, à  l’issue du sommet, les dirigeants africains sont restés catégoriques sur leurs décisions envers les pays tels que le Niger, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Togo et la Guinée Bissau. Ils estiment qu’il n’est pas question d’état d’âmes dans ce genre de cas. Autrement dit, il n’est pas possible de cautionner le non respect des accords et constitutions mis en place. Il faut donc que ces pays comprennent l’importance du respect de la démocratie. Néanmoins, il a été constaté une légère amélioration des conditions sécuritaires dans la sous région. La CEDEAO n’y va pas avec le dos de la cuillère Elle salue les efforts de sortie de crise en Guinée. Les chefs d’Etats demandent à  tous les membres de la transition de ne pas se présenter au prochain scrutin présidentiel prévu dans 6 mois. Ils appellent la communauté internationale à  soutenir ce pays dans ses tentatives de sortie de crise et rester toujours à  l’écoute pour une quelconque aide. Cela n’a pas pour autant incité la CEDEAO à  rayer la Guinée de la liste des pays suspendus de son instance. Le nouveau gouvernement étant formé il y a moins de deux jours, il serait certainement plus judicieux d’attendre et constater que le processus fonctionne comme souhaité. Concernant la Côte d’Ivoire et le Togo, la communauté ne passe pas par quatre chemins pour demander aux politiques de respecter les différents accords signés avec le même médiateur, le burkinabé Blaise Compaoré. Pour le cas de la Côte d’Ivoire, rappelons que le président ivoirien Laurent Gbagbo a dissout le gouvernement le vendredi dernier et demandé à  son premier ministre Soro Guillaume, de former un nouveau en trois jours. Une chose qui s’avère difficile pour le chef des forces nouvelles. C’’est dans cette optique qu’il a reçu le soutien du médiateur burkinabé qui a demandé à  ce qu’on lui laisse le temps de former son gouvernement et que tous respectent les accords signés à  Ouagadougou. Cas du Niger Par ailleurs, le médiateur nigérian Abdul Salami Aboubacar a présenté son rapport de sortie de crise au Niger. Les chefs d’Etats ont étudiés le dossier durant l’après midi d’hier. Et, les discussions il faut le dire, se sont tenues en l’absence des représentants nigériens. Les sanctions contre le Niger ont donc été maintenues en attendant un retour à  l’ordre constitutionnel normal. Les dirigeants ouest-africains expliquent que dans l’ensemble, les propositions du médiateur sont tout à  fait normales et ils sont au regret de constater que le président Tandja reste campé sur ses position et ne veut absolument pas reconnaitre la nécessité de recourir à  une solution équitable de sortie de crise. En gros, on peut retenir de cette 37e rencontre des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, le maintien des différentes sanctions qui avaient été prises depuis un certain temps. Les discussions se sont bien déroulées sans la présence du président nigérian Umaru Yar’Adua, le vice-président Jonathan Good Luck le remplaçant.

CEDEAO : Le 37e sommet se tient au Nigéria

Le siège de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se trouve à  Abuja au Nigéria. Et, depuis plus de deux mois, le président Umaru Moussa Yar’Adua est hospitalisé en Arabie Saoudite. Les chefs d’Etats de la communauté ont par deux fois, repoussé la date de cette 37e rencontre à  cause de l’Etat de santé du président en exercice. Mais au bout du compte, il a été décidé de sa tenue ce mardi 16 février au Nigéria. Plusieurs dossiers brûlants Plusieurs dossiers brûlants seront discutés au cours de la réunion. Les plus en vus sont ceux de la guinée et du Niger suspendus de la CEDEAO et aussi, la Côte d’Ivoire. Signalons que la Côte d’Ivoire sera représentée non pas par le président Laurent Gbagbo, mais son ambassadeur aux nations unies, Mr Alcide Djédjé. La Côte d’Ivoire, de nouveau en crise Rappelons le président ivoirien a dissout le gouvernement et la commission électorale indépendante (CEI) ce vendredi 12 février. Il avait demandé la démission de son président, Robert Beugré Mambé qui a refusé. Il a alors appliqué l’article 48 de la constitution ivoirienne. Une décision qui ralentit donc la prochaine présidentielle mainte fois reportée depuis plusieurs années. Plats principaux : Guinée et Niger Au début du mois de janvier, la CEDEAO avait confié la médiation de la crise nigérienne au nigérian Abdoul Salami Aboubacar. Celui-ci peine à  trouver un consensus entre le gouvernement et l’opposition. Cette dernière refuse toute discussion tant que la nouvelle constitution n’est pas supprimée. Le président Tandja pour sa part, refuse catégoriquement de renoncer à  celle-ci votée au référendum du 4 Août dernier. Notons que toute la communauté internationale UE, UA, Nations-unies, CEDEAO, avait condamné l’attitude du président nigérien qualifiée de dictatoriale. En effet, le mandat du président Tandja a normalement expiré le 25 décembre dernier. Il a donc modifié la constitution pour le prolonger de trois ans. Cet après midi à  Abuja, gouvernements et oppositions défendront chacun, leur position. Le médiateur ayant déjà  remis son rapport à  la commission, les chefs d’Etats et de gouvernements se retireront pour statuer sur les deux positions. Par ailleurs, le dossier guinéen sera réexaminé parce que, le pays a été comme le Niger, suspendu de l’organisation. Puisqu’un accord de sortie de crise a été trouvé et que le nouveau gouvernement de transition mis en place pour six mois est effectif depuis ce mardi, la question de leur réintégration sera au menu des discussions. Le président Yar’Adua traitait personnellement certains dossiers brûlants. Mais, il n’est pas là , C’’est donc fort peu probable que son vice-président Good Luck Jonathan, qui assure l’intérim, prenne le même chemin que son président. _

Blaise Compaoré, le faiseur de paix et de rois

Malgré l’activisme du président sénégalais, C’’est le placide Burkinabé qui a été choisi pour une difficile médiation à  Conakry. Il avait pourtant en charge deux autres dossiers particulièrement délicats. La Côte d’Ivoire, o๠il a réussi à  faire signer un accord de paix à  Ouagadougou, le 4 mars 2007, et le Dialogue intertogolais, qu’il a accueilli à  Ouagadougou, en août 2006, pour un accord entre le gouvernement et les partis de l’opposition. Il est vrai qu’il est, de loin, le doyen des chefs d’Etat de la région. Son plus proche suivant, le Gambien Yayah Jammeh ne compte encore que quinze ans au pouvoir. Mais la durée, tout étant un atout, ne constitue pas un élément décisif. Nul ne s’aviserait de penser à  Jammeh pour prendre sa succession. l’homme du Faso avait tout contre lui pour prétendre s’imposer à  la région. Après les indépendances, la région a d’abord connu un trop-plein de leaders charismatiques. Du côté des Anglophones, Kwame Nkrumah, bien sûr. Quand il est évincé par l’armée, le Nigérian Yakubu Gowon prend le relais. Chez les Francophones, C’’est carrément la bousculade. Sékou Touré, Félix Houphouà«t-Boigny, Léopold Sedar Senghor, Modibo Keita… Instabilité nigériane Puis, l’instabilité politique s’installe au Nigéria. Murtala Muhamed (29 juillet 1975-13 février 1976), Olusegun Obasanjo (13 février 1976-1er octobre 1979), Shehu Shagari (1er octobre 1979-31 décembre 1984) n’ont eu guère le temps de s’imposer dans l’instable fédération pour songer à  la région. De même, le Ghana, après Nkrumah, connaà®tra quatre présidents en quatre ans. C’’est l’Afrique francophone qui prend le leadership régional, avec Senghor et Houphouà«t-Boigny. Les autres rivaux sont passés à  la trappe. Le Malien Modibo Keita est évincé par le fruste et brutal Moussa Traoré, alors que Sékou Touré s’isole dans une dérive dictatoriale. Les deux leaders de la région s’imposent avec des armes différentes. Senghor compte sur sa stature intellectuelle et l’influence de son pays, qui fut la capitale de l’Afrique occidentale française, alors que l’Ivoirien brille par son sens de la manœuvre politique, appris sur les bancs du parlement français, et le poids économique de son pays, qui attire tous les ouest-africains. A la disparition de Senghor, Abdou Diouf a su préserver son legs diplomatique. Le Sénégal continue à  accueillir les grandes conférences internationales, à  assurer la présidence en exercice des organisations continentales ou régionales (OUA, CEDEAO, CEAO, UEMOA, CILSS) et à  placer ses ressortissants à  la tête des institutions internationales (Organisation commune africaine et malgache, Air Afrique, UNESCO, Banque africaine de Développement, Organisation de la Conférence islamique, Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest, Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA, FAO…) Voie ouverte La mort d’Houphouà«t-Boigny le départ de Diouf ouvrent la voie à  un nouveau venu. Alpha Oumar Konaré. Tribun, il peut s’appuyer sur la belle victoire de la démocratie sur la dictature de Moussa Traoré et le prestige impérissable de l’empire du Mali pour reprendre le flambeau, le Sénégal commençant à  perdre place. La co-rédaction du NEPAD assure au départ une certaine visibilité à  Wade, mais la multiplication de ses initiatives finit par irriter. Il est le rare chef d’Etat à  ne pas bénéficier du renouvellement de son mandat à  la tête de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le leadership de Blaise Konaré retraité, Amadou Toumani Touré plutôt effacé, Gbagbo empêtré dans une rébellion interne, il n’y avait plus que le Burkina en Afrique francophone et, après la fin du second mandat d’Olusegun Obasanjo, dans toute l’Afrique de l’Ouest. Plus vieux dans le grade, réfléchi jusqu’à  la rouerie, Blaise Compaoré ne partait pas avec la faveur des pronostics. Son pays, le Burkina, l’ancienne Haute Volta, n’était pas taillé pour le leadership régional. Le colon français le vouait au rôle de réservoir de main-d’oeuvre pour la riche colonie ivoirienne. C’’est Thomas Sankara qui a sonné la révolte voltaà¯que pour fonder une nouvelle nation, fière d’elle-même, avant d’être « rectifié » par ses compagnons d’armes, parmi lesquels Compaoré, qui éliminera ensuite Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lingani, les deux autres acteurs du quatuor qui avait pris le pouvoir en 1983. Compaoré peut restaurer au Burkina, il est vrai au forceps l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998, l’illustre – la stabilité politique que connurent, du XIe au XIXe siècle, les royaumes Mossi, malgré les expansions des empires du Mali et du Songha௠dans la boucle du Niger. Les ingérences Pour ne rien arranger, Compaoré est accusé d’ingérence. Sa main est vue dans les guerres civiles du Libéria, de la Sierra Leone et de l’Angola. Il en sera de même avec la Côte d’Ivoire. C’’est depuis Ouagadougou que la rébellion s’organise. Les Burkinabés sont victimes de graves exactions qui les conduisent à  quitter par milliers, en catastrophe, la Lagune Ebrié. La métamorphose Le premier théâtre d’opération du Compaoré nouveau est le Togo. Dans les années 90, C’’est lui qui sauve la mise de Gnassingbé Eyadema, près d’être emporté par le vent de démocratie qui souffle sur le continent. Il récidivera avec le fils, en 2005, en arrachant un improbable accord avec le fils d’Olympio, qui ravive l’opposition entre leurs pères. La semaine dernière, il a réussi à  faire revenir le président Faure sur la nomination du président de la Commission électorale nationale indépendante, qui risquait de plomber, avant l’heure, la présidentielle de l’année prochaine. Alors que le Burkina a également une communauté touareg, l’ordre qu’il fait régner sur son pays lui évite les soubresauts qui déchirent ses voisins nigériens et maliens. Compaoré est aussi intervenu en Centrafrique pour installer au pouvoir François Bozizé , son complice selon les partisans de Patassé. Bozizé est venu à  Ouagadougou, en février 2005, pour le remercier. Précédé de quelques jours par un autre président, le Libérien Gyude Bryan, dans le même exercice. Fort de ses succès, il bénéficie du pragmatisme de Gbagbo. Las de la multiplication des médiateurs, Wade, Kufuor, Mbeki…, il se tourne vers celui qui est, à ses yeux, le véritable parrain de la rébellion du Nord. Pari gagnant. La paix est en marche et les deux pays sont réconciliés, ainsi que vient de l’entériner une visite officielle de Compaoré en Côte d’Ivoire, du 15 au 18 septembre dernier. Stabilité La France, préoccupée de stabilité parce qu’elle n’a plus les moyens de multiplier les interventions armées, les Etats-Unis, soucieux de ne pas offrir de refuge éventuel à  Al Qaà¯da, l’Union européenne, mollement engagée dans le soutien à  la démocratie, Compaoré, qui a modifié sa constitution pour rester au pouvoir, offre les gages de stabilité qui lui assurent ses galons de médiateur. Le « beau Blaise » a parcouru bien du chemin. Parrain hier, faiseur de paix aujourd’hui. A 58 ans, bien décidé à  rester au pouvoir, il sera de plus en plus incontournable. Notamment dans la crisé guinéenne.

Tiken Jah sur la Guinée : « Je ne comprends pas ce matraquage médiatique contre Dadis »

Entretien avec la presse Malienne « Je vous ai appelé pour qu’on puisse discuter entre jeunes Africains, de la situation en Guinée. Parce que tout le monde a vu que pour la Côté d’Ivoire, J’avais prédit tout ce qui s’est passé ». C’’est pourquoi dans un premier temps, Tiken Jah s’est rendu en Guinée, pour être aux côtés du peuple Guinéen, afin d’apporter son aide pendant leur transition. « Parce que s’ils échouent dans leur transition, C’’est le pays qui se retrouvera dans une situation difficile, mais s’ils réussissent la transition alors la Guinée deviendra comme le Mali. Elle prendra un chemin de la démocratie à  la malienne. C’’est pourquoi J’ai été en Guinée, J’ai été deux fois, aujourd’hui, il y a des problèmes et je dois respecter l’engagement que J’ai pris devant les Guinéens. Parce que la campagne médiatique occidentale des dernières semaines a été effrayante, mais en tant que jeunes Africains, cela doit nous amener à  poser des questions »  » Pourquoi la Guinée aujourd’hui ? Pourquoi le président Guinéen aujourd’hui? Et pourquoi il n y a pas eu la même campagne médiatique lorsqu’il y a eu des morts au Togo ? Il y a presque eu 400 morts après les élections au Togo », rappelle Tiken Jah  » Pourquoi la Guinée alors qu’il n y a pas si longtemps, certains malgaches sont descendus dans les rues à  Madagascar et il a été ordonné de tirer sur eux, pourquoi il n y a pas eu de matraquage médiatique contre ce régime ? ». Tiken évoque le cas du Niger avec le coup d’état constitutionnel, organisé par le président Mamadou Tandja contre les autres institutions pour se maintenir au pouvoir, le cas de la Mauritanie avec le coup d’état « légalisé » du général Pourquoi toute cette mobilisation des chefs d’états Africains autour du président Oumar El Béchir pour le sauver ? .  » La nouvelle génération d’Africains qui est allée à  l’école ne doit suivre aveuglément la direction imposéE par l’occident ». Pour illustrer sa thèse, Tiken prend exemple sur Samory Touré qui a été fustigé par l’occident avant d’être arrêté et déporté. Puis il cite Patrice Lumumba, Thomas Sankara, tous des présidents d’après lui, qui n’ont pas voulu se soumettre à  la volonté de l’occident  » comme ils n’ont pas voulu faire ce que les Français ou les occidentaux voulaient, ils ont été tués. C’’est la même chose qu’ils veulent faire au président Dadis, qui mène une lutte contre la drogue, les narcotrafiquants et les conventions futiles dans le domaine des mines et autres ressources minières Selon Tiken les occidentaux s’attaquent à  Dadis parce qu’il n’a jamais voulu faire obéir. « Je crois qu’aujourd’hui, il y a l’injustice en Guinée parce qu’aucune enquête n’a été faite et des gens sont déjà  accusés. Si on laisse faire, la Guinée va se retrouver divisée entre ethnies, entre régions et au moment de la médiation entre ces peuples, les occidentaux pilleront les richesses de ce pays. La guinée est le seul pays Africain excusez moi du terme, qui n’a pas été déviergé économiquement » « Le président Sékou Touré n’a pas touché aux richesses de la Guinée, Lansana Konté n’a pas su les exploiter. Nous devons faire attention à  ça, nous devons tout faire pour que les gens ne fassent pas d’amalgames autour de ça. Parce que C’’est une querelle pour les richesses de la Guinée, et C’’est ce que veulent les occidentaux ». Tiken a condamné les tueries du 28 septembre et encourage l’opposition guinéenne dans sa quête du pouvoir, car pour lui, l’opposition est dans son droit, droit de faire des manifestations, des marches ou des meetings pour se faire entendre.  » Je connais les leaders de l’opposition guinéenne, J’ai eu la chance de rencontrer certains d’entre eux, ils sont des patriotes, ils ont de bonnes idées pour construire la Guinée, C’’est pourquoi ils méritent le respect dans leur combat de tous les jours. Tout au long de la conférence de presse, l’artiste Ivoirien a déploré l’acharnement dont est victime d’après lui, le président Dadis.

Médiation guinéenne : Le CNDD et l’opposition bientôt à Ouagadougou

Mr Compaoré a rencontré hier le Conseil National pour la démocratie et le développement (CNDD) du capitaine Moussa Dadis Camara, l’opposition, les syndicats et la société civile. D’une part, les opposants demandent le départ de la junte qui selon eux, devrait être remplacée par des civils jusqu’aux élections de janvier prochain. Par ailleurs, le chef de la junte a déclaré sur les antennes de RFI : Le président Compaoré a du pain sur la planche. Rappel des faits Le lundi 28 septembre dernier, les forces vives (opposition, syndicats et société civile) se réunissaient au stade du 28 septembre de Conakry. Des milliers de partisans et sympathisants avaient effectué le déplacement. Le meeting a enregistré la présence de leaders de l’opposition tels que Cellou Dalein Diallo, François Fall, Sidya Touré, Jean Marie Doré, Alpha Kondé… Ils s’étaient donnés la main pour contrer l’éventuelle candidature du capitaine Dadis aux prochaines élections de janvier. Les forces vives ont également déploré les incessantes humiliations subies par la population et les autorités du pays, dans le ‘Dadis show’ qui passait souvent à  la télévision nationale guinéenne. Ainsi, pendant que le rassemblement se faisait à  l’intérieur du stade, des bérets rouges de l’armée guinéenne ont fait irruption. Tout le monde était encerclé, et il n’y avait plus d’issues de sortie. Des militaires se sont alors déchaà®nés sur la foule. raconte un témoin. Deux leaders politiques dont Cellou Dalein Diallo ont reçu de sérieux coups entraà®nant de graves blessures. Des femmes étaient déshabillées, violées, battues, mutilées. Des armes étaient introduites dans leurs sexes avant de les tuer. Triste scénario quant en plus de cela, des corps ne sont pas retrouvés ou cachés. Ils ont disparu comme par enchantement. Les corps disparus auraient été extraits de la morgue en pleine nuit par des militaires, afin de cacher, le nombre exact de morts. Dadis dément avoir demandé à  quiconque de tirer Par ailleurs, le capitaine Dadis a décliné toute responsabilité dans les tristes évènements du lundi 28 septembre dernier. Il impute tous les faits, à  l’opposition qui selon lui, voulait le destituer du pouvoir. « Ils se sont rassemblés au stade afin d’amener le peuple à  se révolter contre moi. » A-t-il spécifié. Dadis aurait-il eut peur d’un scénario malgache ? Un scénario qui a fait partir l’ex président Marc Ravalomanane, à  la suite du soutien du peuple au jeune maire de la capitale Antananarivo, Andry Rajoelina ? On serait tenté de répondre oui. Mais était-ce une raison pour tirer sur un peuple sans défense ? De violer et mutiler des femmes en temps que défenseurs de la nation ? Plus de 150 personnes auraient été tuées selon des chiffres de l’ONU. Dadis affirme que des manifestants étaient armés et que, les militaires n’ont fait que se défendre. Par ailleurs, il a déclaré ne pas maà®triser sont armée à  100%. Unanime condamnation l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, prix Renaudot 2008, avec son livre ‘le roi de Kahel’, est pour le déploiement d’une force d’interposition en Guinée. La France a quant à  elle, vivement condamné ces violences et suggéré une force d’interposition, tout comme Tierno Monénembo. Idem pour les Etats et toute la communauté internationale. Cependant, les dirigeants africains n’ont pas condamné les tueries, juste du bout des lèvres. Blaise Compaoré nommé facilitateur de la crise guinéenne Blaise Compaoré a su gérer la crise ivoirienne qui a durée 7ans. Saura-t-il faire ramener le CNDD et les forces vives à  une même table de négociation ? Il semble que des accords soient possibles, puisque chaque partie a accepté de se réunir dans la capitale burkinabé Ouagadougou, sous la demande du médiateur Compaoré. Cependant, les forces vives demandent le départ pur et simple de la junte, la restitution des corps disparus et le relâchement des manifestant incarcérés le lundi dernier. Il est clair qu’il sera très difficile d’obtenir un départ du capitaine Dadis maintenant. Compaoré a une lourde tâche, même s’il bénéficie du soutien de l’union européenne.